1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Nécrologie. — Nous apprenons bien tardivement (car elle
remontée plusieurs mois,) la mort du R. P. Grall, décédé à la
Trappe du Port-du-Salut, à l'âge de 51 ans.
Ce bon religieux était originaire de Saint-Vougay, el fai vicaire
à La Feuillée, à Plounéour-Trez, puis à Trégunc. Nos lecteurs
voudront bien prier pour le repos de son ome.
Mgr l'Evêque, accompagné deM. le chanoine Queinnec, secrétaire
général, a quille Quimper, mardi soir, parle train de 2 h. 22,
Sa Grandeur se rendait à Paris, pour assistera la séance solennelle
annuelle de l'institut catholique el à la réunion des évéques fonda
leurs, mercredi, à 3 heures.
Avant la séance, S. Em. le cardinal Richard, enlouré de nombreux
archevêques et évéques, a bénit les nouveaux locaux.
Mgr Germain, évéque de Coutances, a prononcé un discours.
CABHAIX. — Nous recommandons d'une manière toute spéciale
aux prières la Mission de trois semaines qui va s'ouvrir, dans celle
paroisse.
Le dimanche, 18 Novembre, le R. P. Félix, Bénédictin du
monastère de Kerbénéat, dont on connait le zéle pour celte dévotion,
y installait l'Apostolat de la Prière, i L'œuvre, nous écrit-on,
commence bien et fait espérer les plus heureux résultats, » —
toui d'abord le succès de la Mission, dont elle aura été la meilleure
préparation.
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
Les miracles de Lourdes. — Réponse péremptoire
à ceux qui les nient. — M. le docteur Boissarie, le directeur
bien connu du Bureau des constatations de Lourdes, a fait, le
22 Novembre, au Cercle catholique du Luxembourg, une conférence
sur les miracles de Lourdes, qui a été une réfutation vivante
des odieux mensonges accumulés dans le roman de M. Zola. En
effet, sur l'estrade, placés en hémicycle autour de l'orateur, se
trouvaient plusieurs miraculés dont la présence était, contre les
négations des incrédules, un argument d i dici I e à rétorquer. Dans
la salle, on voyait Mgr Morosini, secrétaire de Ia Nonciature, des
ecclésiastiques, un grand nombre de médecins de Paris el de la
province, des professeurs de l'Institut catholique, elc, etc
Le conférencier a fait bonne justice des i procédés » deM. Zola,
refusant de se laisser convaincre par les témoignages les plus
probants : • C'est, dit-il spirituellement, l'avocat de la Cour
d'assises en présence de vingt lémoins qui out vu commettre un
meurtre. Ces témoins, plaide-l-il, ont vu le meurtre; mais les
jurés ne Pont pas vu, les magistrats ne l'ont pas vu, et pour eux
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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il ny a pas de certitude, i . ..Puis M. Boissarie fait défiler —
témoins irrécusables, s'il en fut — une quinzaine de personnes
qui ont élé guéries, et dont la guérison est de toute certitude
C'est d'abord un homme de 37 ans, Schweiger, déclaré aveugle
par le professeur Charcot, qui a recouvré subitement la vue à
la procession du Très Saint-Sacrement ; puis Mile Lemarchand
accompagnée par son médecin de Caen, et dont la face, rongée
par un affreux lupus, a repris instantanément son aspect primitif
tandis que Zola décrit la plaie se cicatrisant peu à peu, ix la suite
de fréquentes lotions d'eau de Lourdes.
L'auditoire frémissait à la lecture du récit fait par Zola luimême,
montrant cette malheureuse (qu'il appelle Elise Rouquet)
n'ayant en guise de bouche qu'une fente oblique, et obligée de
i laper l'eau, à la facon des chiens I » f sic).
Arrive alors Marie Lebranchu (la Grivolte de Zola), qui, poitrinaire
au dernier degré, transportée a Lourdes dans un cercueil,
se présente au Bureau des constatations pleine de vie, devant
Zola qui, dans son roman, la fait mourir au retour, et s'en débarrasse
ainsi, sans antre discussion !
C'est Mlle Marie Briffault, de Mo n s-Saint-Léger (Haute-Saône),
clouée sur son lit par une coxalgie suppurée, guérie en J893, et
pour laquelle M. Boissarie a envoyé un défi public à plusieurs
journaux.
« Mon défi, remarque finement le docteur, a élé entendu,mais
il n'a pas élé relevé. D'autre parl, je sais que cette personne a élé
circonvenue par les rédacteurs de plusieurs journaux, que de
I argent lui a été offert par un docteur, qui s'est rendu à Mons-
Saini-Léger, pour l'amener â déclarer qu'elle avait été guérie par
suggestion, i
C'est encore Mlle Elise Lesage, de Bucquoy (Pas-de-Calais),
guérie, en 1893, d'une tumeur blanche au genou, soignée sans
résultat par le docteur Saint-Germain.
C'est enfin Mlle Constance Picquet, amenée à la conférence par
son curé, de Soulaires (Eure-et-Loir), guérie instanianément d'un
cancer au sein, pour lequel le médecin a môme refusé l'opération,
trouvant qu'elle ne présentait aucune chance de succès.
Ce médecin a reçu de ses confrères un très grand nombre de
lettres.
Ce défilé des misères les plus affreuses, guéries par l'intervention
de la Vierge de Bernadette, produit la plus profonde émotion,
et c'est par des applaudissements enthousiastes que l'assemblée
salue chaque nouveau miraculé qui vient rendre témoignage à la
puissance de Celle que nous invoquons sous le titre de Salut des
infirmes.
« A Lourdes, conclut l'orateur, le miracle est partout, fl est
dans les guéri sons, il est dans les grâces de conversion sans nombre...
» Et il cite un médecin, incroyant, franc-maçon, divorcé;
- il est venu à Lourdes el il a été illuminé de ta vérité, ll est
aujourd'hui catholique, ajoute le conférencier : j'ai été son parrain
et je m'honore d'être son ami. i
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