1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines Quimper et Léon
sous l'injustice du suffrage universel et se relevant bienlôi urv.
a tu vaillants callioliqnes du Léon, l'abbé Naudet se déclare Bre ^
u. auss., de cœur. Une fois encore, il nous met en garde S
lon découragement, tome défaillance sur le chemin . e
Les applaudissements se prolongent et reprennenl,"nlus nuisants
que jamais, quand M. le comte de Mun se «Ve M t
•lien» se rétablit et le grand ora.eur catholique prononce li li?
cours suivant : F-v«um,o ie H^
Messieurs,
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Je veux, du moins, m'associer à son tangage et saluer, avec lui, ces
prêtres ad m i ra b es, l'honneur et ta providence de vos campagnes, dont je
me glorifie d'être l'ami, vieilli déjà dans Jes luttes communes, mais fidèle
et dévoué comme au premier jour, j Longs applaudissements.)
Quand saint Pol délivra l'île de Batz du dragon qui la désolait, ce ne
fut ni par les armes ni par la violence, mais par la vertu de son étole,
jetée sur Ies épaules domptées du monstre tout ft coup docile et .soumis.
Souvent, debout sur la grève de Roseo O. en face riu rivage illustré
par ce grand souvenir, j'ai admiré, légende ou tradition, cette belle
image du dévoûment sacerdotal et de la puissance du ministère sacré :
et je me suis dit qu'ainsi les His de saint Fol. et avec eux tout ce clergé
de France, si modeste et si grand, sauraient un jour, par la force qui
leur vient d'en haut, des mains des Evéques et, par eux, du Successeur
des Apôtres, désarmer et vaincre l'esprit révolutionnaire qui ravage notre
pays.
"Mais il faut tout dire ! Sainl Pol n'était pas seul, pour cette'œuvre
de géant. Il avait pr£s de lui cet homme longtemps cherché, dont nous
a u 1res Leonards — vous me permettez bien, n'est-ce pas, de me compter
dans la famille, — nous n'avons pas le droit d'oublier la mémoire, qu'il
ne trouva qu'en Cléder, où M. de Parcevaux, que je vois en face de
moi, fait revivre son courage el sa loi, f Applaudissements) et dans ce
lieu de Kergo mad ec'h, qui veut dire t la demeure de l'homme qui ne fuit
pas! i r-
Messieurs, cet homme sans peur, c'était le laïc, prêt à tous les combats
pour l'Eglise de Dieu, et debout aux côtés du prêtre, pour le soutenir
et le seconder dans sa tâche. Qu'il soit notre modèle, et qu'on puisse, un
jour, dire de nous que le clergé français a trouvé, lui aussi, pour l'assister
dans son apostolat.*des hommes qui ne fuient pas! (Longues salves
d'applaudissements !)
C'est l'esprit méme des conseils et des enseignements du Souverain
Pontife, quand il commande de nous jeter au premier rang des œuvres
sociales ; el, certain d'étre votre interprète fidèle, tout fier du droit que
vous m'avez donné de parler au nom des Bretons du pays du Léon,
j'envoie du tond du cœur, de cette extrémité de la terre de France jusqu'aux
extrémités des monts, au grand Pape qui gouverne l'Eglise,
l'hommage de notre loi, de noire amour et de notre obéissance!
Que Dieu le conserve encore longtemps à notre lête I
A Ia santé du Pape I
Vive Léon XIII ! !
« En ce moment, continue notre correspondant (I), l'enthousiasme
est indescriptible. Certes, ce sont là des journées qui compleront
daus la vie du grand champion catholique.
« A 2 heures, les Vêpres sont chan'ées avec entrain; puis,
comme on l'avait annoncé, M. l'abbé Naudet prend la parole. Plus
de 3000 personnes sont réunies, pour entendre le chant d'adieu
du vaillant conférencier. Au milieu d'un silence, où l'on sent le
frisson des grandes choses vous envahir, l'abbé Naudet jette sa
première strophe en l'honneur de la * vieille foi bretonne. » Il peut
(1) Nous avons reçu, trop tard pour le. faire figurer dans noire dernier
numéro» le compte-rendu dont nous donnons, aujourd'hui, la dernière partie.
En remerciant l'auteur, nous le félicitons de celte ardeur généreuse, de cet
enthousiasme qui se traduisent dans son style et qui conviennent si bien à la
jeunesse. N* d. L B.