1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Le missionnaire lui répondit alors : f Mon ami, puisque vous
avez si peu de soin de voire âme, et si grand soin de votre cheval,
si je vous appartenais, j'aimerais mieux être votre cheval que
votre âme. » (Sem. de Grenoble.)
Saint Menoux (fin).
J'annonçais une nomenclature des principaux miracles de saint
Menoux ; la voici aussi succïole que possible.
1- Ua homme deChâteau-Chiuon, souffrant d'une telle faiblesse
des jambes, qu'il ne pouvait se tenir debout, est guéri Instantanément,
la nuit qui précède la fole du Saint, au moment où les moniales
bénédictines de l'abbaye chantent le Te Deum à la fin de
Malines.
2° Une pauvre femme ayant les membres tout contractés, se fit
amener par ses fils au tombeau de sainl Menoux ; elle y éprouva
égalemenl une guérison suhile; son mari qui l'avait abandonnée
et qui scandalisaii le pays, se convertit et mena désormais, près
d'elle, une vie fort édifiante.
3° Un aveugle, nommé Baudouin, passa par Sainl-Menoux,
après avoir visité plusieurs sanctuaires célèbres où Dieu ne voulut
pas l'exaucer; triste el découragé il s'en retournait dans son pays;
il s'arrêta cependant à l'église el y renouvela ses instances, 'les
adressant celle fois au pairon du lieu. Tout à coup ses venx s'ouvrirent
à la lumière. Ce prodige eut lieu le jour de la* Circoncision,
l' r Janvier.
4 U En J686, un curé du voisinage ayant perdu la raison, pouvant
cependant ;i ceriains moments se rendre compte de son état,
vint faire une neuvaine à Saini-Menoux el fut guéri. Deux ans
aprés, il revenait dite la messe en action de grâces.
5° Le 31 Août 1699, les Bénédictins et les Cordeliers de Souvigny,
avec les habitants de la ville, transportent à Sainl-Menoux,
dans une procession solennelle, les reliques de sainl Maieui et
de saint Odilon; depuis quatre mois, pas une goutte de pluie n'était
tombée en Bourbonnais. Les habitants de Sainl-Menoux viennent
au-devant du pieux cortège, marchant eux-mêmes en procession ;
deux moines portant dans son reliquaire le précieux chef du Saint
patron. Le môme jour, if tomba une pluie abondante.
6° Le 17 Mai 1700, M. de Beauchemin, noble Breton qui avait
été fou furieux, enfermé comme lel, depuis dix-sept ans, dans
un hôpital d'aliénés, à Paris, et ayant réussi à s'échapper, vint à
saint Menoux ; il avait eniendu dire que le Saint guérissait spécialement
de la folie, ll en fil lui-même l'expérience; C3r, après sa
neuvaine, il fut regardé comme en élat de se confesser et de communier.
Il fut reconnu, à Sainl-Menoux méme, par Madame de
Montespan et par un prètre, breton comme lui, Messire Guy de
Quélen, qui lui fit donnerdes vêtement s convenant i\ sa condition.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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M,Z°v M" 6 ? 6 anné ? ! J°. ' te jour de ,a féle Pa^onale (ll Juillet),
Marc Vaillant, sieur de Lalande, marchand de bas au métier, devenu
boueux par sui te d'un accident dont il avait été victime àAParis
vint a passer par Sainl-Menoux ; il se rendait en pèlerinage à
fcatnte-Keine, pour demander sa guérison, car son infirmité l'entravait
dans 1 exercice de sa profession. Une femme lui avant parlé
des miracles de saint Menoux, Marc se traina avec ses béquilles
jusqu a I église abbatiale, y assista à la messe el aux vêpres solennelles,
ft 1 issue desquelles le curé posa sur sa tôle le Chef dn Sainl -
en présence de la foule, qui élail considérable, le boiteux offrit
ses béquilles en ex-voto et s'en retourna guéri.
8° En 1789, un enfant de cinq ans, Joseph Voisin, perclus de naissance
et que les médecins n'avaient pu guérir, est apporté à Saint-
Menoux le jour de la fête du Sainl ; quelques bonnes âmes s'intéressaient
à lui et priaient, avec ferveur pour l'heureux succés d'une
neuvaine commencée. Le pauvre petit fut placé près du tombeau
mais les parents le reportèrent chez lui,sans qu'aucune amélioration
se fui fait sentir; its l'assirent sur une petite chaise, où il
s amusa quelque temps ; tout d'un coup, il se lève, marche vers son
père qui s'avance pour le soutenir, mais c'est inutile; l'enfant
peul courir par loule la maison.
Joseph Voisin est mori dans un âge très avancé, et beaucoup
d habitants de Saint-Menoux l'ont connu.
*
Le souvenir de la sainteté du servileur de Dieu et les prodiges
qu'il a souvent accomplis en faveur des malheureux suffiraient
pour faire bénir sa mémoire ; maïs son tombeau, son église el son
abbaye contribuent, de leur colé, à redire sa gloire sur la terre et
sa puissance au ciel.
Au ix e ou au x e siécle, les restes de sainl Menoux furent relevés
de l'antique cimetière de Saint-Germain et placés dans un tombeau
dom les pignons étaient richement sculptés. Lun offrait l'image
du Sauveur assis dans un nimbe, bénissant de Ia main droite, et
tenant un livre de la main gauche. Au-dessus du grand nimbe
elliptique, est un petit nimbe circulaire,encadrant un agneau. Près
de ta télé du Sauveur (mais en dehors du nimbe), sont les animaux
symboliques de saint Mathieu et de saint Jean; aux pieds,
sont les attributs de sainl Marc et de saint Luc
Lautre pignon représentai! saiul Menoux, également assis.
C'est vers l'an 1000, que Dagbert, archeveque de Bourges,
releva en grande pompe les ossements du Sainl el les plaça dans
le tombeau préparé pour les recevoir; mais le vieux sépulcre,
datant du vn me siècle, fut conservé et il nous reste encore. « C'est
un pa rail él i pi pede de pierre, plus large à son sommet qil'à sa base,
et présentant â une des extrémités latérales une ouverture demicirculaire,
• C'est dans cette ouverture que les personnes tourmentées
de migraines met ten I la tôle, pour demander leur guérison.