1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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le vote de la loi réclamée par le juif Naquel, ce chiffre oscillait
entre quatre et cinq mille.
Celte statistique, on le comprend, foit exulter les anticléricaux,
aux yeux de qui la destruction de la famille est un progrès social
immense. Ce qne l'on comprend moins, c'est la conclusion qu'ils
en tirent. Le nombre croissant des demandes en divorce prouve,
d'après eux, que la loi Naquet répondait à un besoin général :
donc, ajoutent-ils triomphalement, voilà démontré par l'expérience
combien est juste cette loi. * Ce raisonnement peul nous conduire
très loin, dit avec raison V Univers.
t Que demain l'on vole une loi pour ratifier le vol : soyez certain
qu'instantanément le nomhre des voleurs augmentera. Nos
logiciens seraient forcés de convenir, en ce cas, qne le vol est une
des meilleures actions que puisse accomplir un honnête homme. »
Les parents chrétiens et le catéchisme, — Dans
l'avertissement qui précède le Catéchisme de Meaux, Bossuet formule
en termes énergiques et précis le devoir des parents au
sujet de l'instruction religieuse de leurs enfants : r Je m'adresse
maintenant à vous, pères el mères, qui nons témoignez si souvent
que vous désirez que vos enfants soient bien instruits : sachez que
vous en devez étre les premiers et les principaux catéchistes. Vous
étés les premiers catéchistes de vos enfants, parce qu'avant qu'ils
viennent à l'église, vous leur inspirez, avec le lait, la sainte
doctrine que l'Eglise vous donne pour eux. Vous étés les
principaux catéchistes, parce que c'est à vous à leur apprendre
par cœur leur catéchisme, à le leur faire entendre et à le répéter
tous les jours dans la maison. Autrement, ce qu'ils apprendraient,
à l'église, le dimanche et durant un temps de l'année, se perdra
trop aisément dans le reste. *
Questions de liturgie.
Pour celte question des images, que j'ai déjà traitée dans deux
numéros récents de la Semaine, je ne laisse pas que d'être un peu
géné ; je crains de me répéter el d'ennuyer le lecteur, et d'autre
part je voudrais donner encore quelques'conseils. Je sais que plusieurs
personnes de bonne volonté y trouveront plaisir et profit;
je n'ignore pas d'ailleurs que beaucoup n'en ont cure. Il y a des
saints et des saintes qui doivent étre représentés avec un attribut.
Supprimer ces caractéristiques, c'est faire bon marché de traditions
respectables, c'est priver le peuple fidèle d'une chose qu'il aime, et
c'est lui faire oublier Ies pieuses el poétiques légendes qu'il connaissait
si bien autrefois. La vue des objets matériels piquait la
curiosité cles enfants ; ceux-ci demandaient aux parents pourquoi
sainte Catherine avait une roue brisée, pourquoi sainl Hoch avait
un chien, pourquoi saint Agnès porte un agneau, et la mère l'en-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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seienait à sa petite famille. Aujourd'hui certains moulears auront
un ou deux modèles d'êvêques, de vierges martyres, etc Un recteur
demande une sainte Marguerite ; on lui expédie l'unique
martyre en question, mais elle n'a poinL son dragon et sa croix ;
au lieu d'exprimer l'énergie avec laquelle elle combattait le
démon elle baisse modestement les yeux comme la plus pieuse
des jeunes congréganisles. La semaine suivante, la même statue
sera expédiée à uue autre adresse pour figurer sainte Barbe mats
sans sa iour aux trois fenêtres el sans sa couronne royale. Je
demande qu'on conserve à nos saints ce qui les fau connaitre ; il
ne suffit pas d'écrire un nom au-dessous d'une statue pour salutaire
à toutes les exigences. Qu'on laisse à saint Corentin son poisson, a
sainl Pol son dragon, à saint André sa croix, à saint Jacques son
bourdon el ses coquilles, à sainl Corneille son bœuf, a saint Herbot
sa vache, à saint Eloi sou cheval, à saint Roch son chien ela saint
Antoine son compagnon, Je connais uue église ou sainl Antoine
est reconnaissable seulement à son mun ; ce n'est pas par oubli ou
oar néelicence que l'on a condamné le pauvre sainl a cette séparation,
moins coupable que le divorce, je le reconnais mais injiis-
35* cependant" Je sais que l'on voulait par là entende f«re
rire les touristes assez nombreux dans ce beau pays. Ma conviction
ntime Cest que les touristes plaisanteront beaucoup plus sur un
Sin? Antoine doublement solitaire, qu'ils ne Feussent fait sur un
ç-tini Antoine dùmeni accompagné.
rai vu aussi saint Nicolas privé de ses trois petits garçons
émergeant du saloir. C'est si populaire, cependant, la gracieux
È S des trois petits en.antsqui s'en al a ent W-£