1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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La mutilation du mausolée dale de 1793, mais les reliques
qu'il contenait fu ren i épargnées. Le cercueil de bois qui les renfermait
en fui retiré par Jean Tridon qui les déposa d'abord dans
le caveau servant de sépulture aux religieuses de l'abbaye; quand
on fouilla ce même caveau, pour prendre le plomb des cercueils,
le sacristain Jean Bonnejournée les cacha dans la sacristie. La
seule profanation que subirent les restes du Sainl fut l'œuvre de
Falher, curé consiiluiionnel, qui lança au milieu de l'église l'occiput,
jusque là renfermé dans un magnifique buste, Celte relique
fut recueillie el sauvée par Claude Auroux, dont la fille en Ot restitution
à l'église.
Plus de quarante ossements ou fragments d'ossements sont
encore conservés el enfermés dans le tombeau, qui a repris son
ancienne place, derrière le mailre-autel.
ie ne parlerai pas des autres reliques qui ont été séparées, pour
être placées dans différen les châsses, mais je dois dire un mol de
la cavité déjà signalée, comme existant dans le tombeau du Saint.
Dans noire pays de Bretagne, on a vu des usages analogues à celui
des pèlerins de Sa int-(Henoux. J'ai dit autrefois comment on passait
la lête par les interstices de la grille qui entourait le tombeau
de saint Jean Discalcéat, el cela pour obtenir le soulagement ou Ia
guérison des douleurs qu'on éprouvait.
La coutume bourbonnaise a eu l'honneur des moqueries voltairiennes.
Au commencement de notre siécle, on croyait encore
que le persiflage esl un argument ; un voyageur* qui se
croyait spirituel, vit la cavité du tombeau de sainl Menoux ; il sut
que les pèlerins y mettaient la tete, el il eut assez d'imagin3lion
pour trouver un nom à cette ouverture ; il l'appela la débredinoire.
Le mol est resté, et, dans un certain monde, quand on parle des
splendeurs archi leclu rales de Saint- Menou x t on se croit obligé de
rire quelque peu de la dèbredinoire. Mais il est un homme qui a
venge saint Menoux du rire vol tai rien : celui qui, en ce siècle,
a fail taire lani de ricanements el a réappris aux catholiques le
vrai rire, le bon rire français, Louis Veuillot, est venu À saint
Menoux, il a mis sa tète dans la cavité du tombeau. Après cela,
moquez-vous encore, si vous voulez.
D'autres sont venus aussi, l'un était ce pére Mortara, aujourd'hui
vaillant religieux, mais qui valut au grand Pie IX tant de
récrimina J i ons du monde libéral. Un autre élaii moine de Solesmes
el il s'en allait, tou I heureux de rapporter à son illustre abbaye
un fragment de relique de saint Menoux.
En écrivant ce mot abbaye, je vois que je n'ai rien dit du monastère
qui s'éleva en ce lieu. J'y suppléerai; mais en abrégeant.
C'est (Fahord une lumière miraculeuse qui désigne l'emplacement
de l'église ; il est à supposer qu'elle fui immédiatement
adjointe à un monastere de religieuses bénédictines; car lorsque
Dagberl, archevèque de Hourges, leva de terre les reliques de
sainl Menoux, on constate à celte solennité la préseuse de l'abbesse
Adalgasie, entourée de ses religieuses de l'ordre de Sainl Benoit.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Au xi e siècle, l'église, bâtie depuis 100 bu 200 ans, s'agrandit de
toute la partie qui s'élend jusqu'au clocher. Au xii* siécle, s'élève
le cheeur qui fail l'admiralion de lous les archéologues. Dans la
première moitiè du XIII" siècle, se dresse, entre le chœur et la nef,
une haute el belle iour dont la flèche en pierre a malheureusement
été détruite postérieurement à la Révolution.
Ce n'est pas ici louL ce qui serait à dire de saint Menoux el de
son culte; mais je renvoie à l'intéressante brochure de M. J. J.
Morel, le lecteur désireux de plus amples détails sur un saint trop
peu connu dans ce diocèse de Quimper, dont il fui peut-être évèque.
— Saint-Menoux, sa vie et son culte, par M. J. J. Morel, curé
de Saint-Menoux (Allier). (Dessins de L. Guillaumière Se trouve
chez l'Auteur ( Prix 2 fr.).
* •• • • . . = •
BIBLIOGRAPHIE
1 *
ŒUVRES DU CARDINAL PLÉ, Evèque de Poitiers, TOME X RT
DON IEU, contenant les tables generales iles deux derniers volumes. — In-8°.
Nos lecteurs apprendront avec plaisir que Iti tome X et dernier des œuvres
du cardinal Pie vient de paraître (1),
C'est le dernier echo de cette grande voix qui a proclamé si êloquemment
et avec lant de vaillance, pendant un quart de siècle, les droits du Christ et
de son Eglise.
Eut à mesure quc l'obscurité devient plus intense, que l'inquiétude s'accroît,
n'éprouvons-nous pas le besoin i rn pé rieu s de i Je mander plus fréquemment
notre route à ces grands docteurs qui se survivent dans leur doctrine
si sûre et si élevée, et demeurent ainsi des guides qui ne sauraient décevoir
noire légitime confiance.
Ce volume cou ronne d'une heureuse façon la collection des 9 volumes
/Œuvres Episcopale?) et des 2 volumes (Œuvres Sacet dotales, qui constituent
une mine si précieuse pour tous ceux qui ont à soutenir la lutte incessante
contre l'envahissement de l'erreur et du mal.
On regrettait que ia Table analytique, d'une si savante ordonnance, aui
termine le L VIII des Œuvre* épiscopales, jfeùt pas été continuité pour les
volumes suivants; on ttoucera à la fiji du t. X une table analytique très
complète des deux derniers volumes, et une table d'Ecriture sainte.
Nous devons signaler, à la méme librairie (2), un charmant volume tout
désigné à être échangé enu e âmes chrétiennes, en souvenir du premier jour
de tan :
PENSEES DU CIEL, par Ie H. P. Lrncœur. Un volume in-32.
(1) Chez ff, Oudin, éditeur à Poitiers. — En vente dans toutes les Librairies
catholiques. — f;., 1 Id.
Chemin de Fer d 1 Orléans.
Fêtes du Premier de l'An 1895. — Lea billets aller et retour délivres
du Jeudi 8*ï Décembre inclus au Jeudi 3 Janvier inclus, seront valables
pour le retour jusqu'aux derniers trains du Vendredi 4 Jarnier.
Ces billets conserveront la durée de validité déterminée par le tarif spécial
G. V. n' 2, lorsqu'elle sera supérieure à ces conditions.
Goudron Guyot véritable, 19, Rue Jacob, Paris. Boisson hygiénique,
atfections de poitrine, de la gorgp eMe l'estomac Frix : 2 francs.
Toutes pharmacies.