1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaines de Qui per et Léon
aux missions ou à la vie religieuse. Là, point de mélange. Unité de
but, communauté de vie, d'idées, de semi ments, tout s'y rencontre
pour enchaîner les uns aux autres, el dès leur jeunesse', ces cœurs
épris du mème amour. Ajoutez que le nombre toujours limité des
aspirants rend plus faciles el plus féconds les soins assidus deceui
qui travaillent à leur formation.
A Ieur porle peul frapper quiconque se sent appelé de Dieu et
posséde la santé, l'intelligence et le zèle indispensables pour combattre
vaillamment les bons combats du Seigneur. Riche ou pauvre,
il trouvera dans ces Ecoles plus que des camarades, plus que
des amis, il y trouvera des frères pour l'aimer et l'édifier* des
pères pour aider sa bonne volonté el le préparer aux luttes de
I avenir. Quelquefois, il est vrai, on y vil de pauvreté, de privations,
car tout est aux bons soins de la Providence qui tantôt
envoie plus, tantôt moins; mais l'affection, la galle, l'émulation
surabondent toujours.
< Pour les missions nous avons près de DOUS les écoles apostoliques
des PP du Saint-Esprit, à Langonnet, des PP. de Picpus à
Sarzeau, des PP. du B. du Montfort, à Pont-Château, des Missions
Africaines, a Pont-Rousseau (Loire-inférieure). »
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE
HOME. — Le t décret » sur le chant liturgique et « le règlement
pour l'emploi de la musique dans les fonctions sacrées t
approuvés et confirmés par le Saint-Père, en date dn 7 Juillet'
viennent d'étre publiés. '
Pour le plain-chant, la Sacrée Congrégation des Rites, aprés
avoir moniré par les actes aniérieurs des Papes à quel sérieux
examen la question a élé soumise, rappelle que » Pie IX el
Léon XID recommandent très vivement l'uniformité du chant
ecclésiastique ». La Sacrée Congrégation, t renouvelant le décrel
< rendu le 10 Avril 1883, exhorte vivement tous les Ordinaires
- des lieux et lousceux qui ont à pratiquer le chant ecclésiastique
« à adopl-T, dans la sainte Liturgie, l'édition sus indiquée (de Ra-
' lisbonne), afin d'avoir l'uniformité du chant, bien que, suivanl
t Ia tres prudente manière d'agir d u Siège Apostolique, elle n'im-
- pose pas celle édition à chacune des Églises. »
Pour ce qui est de la « musique dans les fonctions saches »
elle dou étre < conforme à l'esprit de la cérémonie qu'elle aecom-
« pagne et digne de la maison de Dieu *. Le - Réglement - porié
a ce sujet, renferme 12 articles, dont voici les principaux :
« Art 6. —....L'accompagnement instrumenial doit soutenir et
non pas rouvrir le chant. Dans les entrées el dans les intermède*
les orgues, aussi bien tjue les autres instruments, doivent conserver
le caractère sacré conforme à l'esprit de la cérémouie.
Art. VIL — La langue qui doit étre employée dans Ies chants,
pendant les fonctions solennelles strictement liturgiques, doit étre
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*
ta langue propre du Rite et les morceaux ad libitum doivent étre
tirés de l'Ecriture Sainte, du .Bréviaire el des hymnes et prières
approuvées par l'Eglise.
Art. VIII. — Dans les autres cérémonies, on pourra faire usage
de la langue vulgaire, en choisissant des compositions pieuses et
approuvées.
Ari. IX. — Est sévèrement prohibée dans l'Eglise toute mirsique
vocale et instrumentale de caractère profane, surloul si elle s'inspire
des motifs, variations et réminiscences de théâtres.
Art. X. — Pour procurer le respect dû aux paroles liturgiques
el pour empécher que les cérémonies ne deviennent trop longues,
est interdit tnui cham où Ton omet la moindre de ces pîroles, où
l'on transpose le texte, où l'on fait d'indiscrètes répétitions.
Art. Xl. — Il est défendu de partager en morceaux complètement
détachés les versets qui sont nécessairement liés entre eux. »
REIMS. —- Le Congr ès* eucharistique. — Le Congrès eucharistique
de Reims a élé aussi édifiant qu'intéressant : deux cardinaux,
plusieurs évéques el prélats, des prêtres en grand nombre, en
tout plus de 700 congressistes, venus de tous les points de la
France, de la Belgique el méme des lointaines régions de l'Orient,
ont pris parl à ses travaux.
ll ne saurait entrer en notre pensée, non pas seulement d'analyser,
mais méme d'énumérer tes innombrables rapports lus et
discutés dans ces séances. Toules les questions relatives à l'Eucharislie
y ont été traitées avec compétence, avec piété, avec édification
: le culte de la sainte Eucharistie, privé, public, social; ce
qu'il est dans les différentes Kfflises ; les moyens de le propager,
d'étendre son influença sur les âmes, sur les particuliers, sur les
peuples ; les merveilles de la sainte Eucharistie ; la communion,
ses règles, ses avantages. Des évéques, des prêtres, de pieux laïques
ont exposé sur ces sujets leurs vues, leurs idées, leurs projets.
Toutes ces assemblées se passaient dans la paix et la tranquillité
qui caractérisent les assemblées vraiment chrétiennes.
Le défaut d'espace nous empèche de reproduire tes voeux formulés
; mats nous tenons à donner l'anale du beau discours de
S. E. le cardinal Langénieux, à Ia cloture, résumant l'Œuvre et
les bienfaits du Congrès :
* Au milieu de notre siècle qui fait profession d'athéisme, nous
avons été, dit-il, les témoins d'un spectacle consolant pour notre
foi, dans les manifestations religieuses de ces jours bénis, où Dieu
a élé constamment honoré,
t L'irréligion, après ses déclarations con lre la religion, est
entrée dans la pratique, et nous voyons aujourd'hui les crimes se
multiplier et l'anarchie, fillede l'athéisme, épouvanter le monde
par ses forfaits.
« Le monde a besoin de vén lé el de justice ; la religion seule