1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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Archives diocésaine Quimper et Léon
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certains soi-disant ca.holiques l'entrefUe!"suivant ° '
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était sa situation avant la Révolution ; mais la tradition locale est
qu'il a passé tout le temps de la Révolution à Guerlesquin ou dans
les environs.
ll n'était pas seul, comme le prouvent les documents :
Le 19 Avril 1791, Rossignol, officier municipal, écrivait au
District de Morlaix : « Les prêtres réfraclaires sont actuellement
chefs de parti... .„. Depuis dimanche, ils n'approchent plus de l'église
paroissiale, disant la messe dans une église un peu écartée, quoique
dans la ville, elc » (Documents pour servir à l'histoire du Clerqe
p. 309 el 310, où l'officier municipal Rossignol est appelé Béniguo$)
(*?). ^
Le IS Août 1793, l'infâme Buchot, 3 curé constitutionnel
fait une diatribe violente à la Municipalité, où je relève ces phrases
: t Que Querrec est sectateur de prêtres réfraclaires, au nombre
desquels est son frère ;... qu'à Kerigonan, les monstres réfraclaires
disaient de prétendues bonnes messes; .. que Merrien élait
beau-frère de deux prêtres-réfraclaires. i
Enfin, ie 19 Fructidor an VII (5 Septembre 1799), le général
de brigade Oshée, commandant à Morlaix, adressait une lettre de
félicita tion aux habitants du canton de Guerlesquin, pour leur
ardeur â la poursuite « des réfraclaires prêtres et chouans, i
De ces textes officiels, il faut conclure que plusieurs prêtres non
assermentés exerçaient Ieur ministère à Guerlesquin et dans le
voisinage. On ,peut citer M. Pérennes, recteur, el M. Le Foll,
vicaire, au moment de la prestation de serment; qui refusèrent
tous deux (M. Le FoH, au bout de quelque temps,émigra en Espagne),
MM. Piriou, vicaire de Plougasnou, Le Moine et Le Balch,
vicaire de Sainl-Malhieu de Morlaix, qui, le i* e Septembre et le
7 Octobre 1791, vinrent se réfugier à Guerlesquin et demander la
sûreté civique, comme s'étant suffisamment éloignés de leur domicile,
conformément aux Arrêtés de Département du 21 Avril el du
22 Septembre.
En 1793, des perquisitions furent faites au domicile des sieurs
Pérennes (1), Le Foll (2) et René Kerhervé, et le 30 Juillet, le
curé Buhot, devenu procureur de la Commune, se plaint qu'elles
aient été sans résultat.
M. Kerhervé ne figure plus dans les rapports officiels jusqu'en
1800 : mais on le voit revenir, dès la proclamation de ta Constitution
de l'an Vill.
Le V* Mars 1800 (IO Ventose}, il se présente à la municipalité,
qui inscrit sur son registre : < René Kerhervé a promis de vivre
en paix et en union, et de ne troubler ni l'ordre ni l'harmonie de
la société civile, comme jusqu'a présent, de laquelle promesse il â
ret] u is acte. >
Celle promesse ne parut, sans doule, pas suffisante â une muni-
(1) Guillaume Pérennes, né à Guerk^inin, mourut recteur de Guérilla ni n P
vers 180L
(2) Yves Le Foll, né à Guerlesquin le 30 Septembre 1759, ordonné prétre
cn 1786,