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Archives diocésaines <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong> <strong>et</strong> <strong>Léon</strong><br />
là fera son chemin \ • - Nous sommes loin d'avoir le confortai*<br />
o Europe ; mai* nous ne mourons pas <strong>de</strong> faim<br />
m<br />
Aprés avoir vu les ressources que les Bagandas trouvent àu.<br />
le bananier, ressources qui leur viennent presque sans travail,<br />
diras, peut-être, que la Provi<strong>de</strong>nce a été magnifique envers e<br />
Ce n est pourtant pas lont. A côté <strong>du</strong> couvert Dieu a mis la sui<br />
robe : Les Bagandas tirent leur habillemeni d une écorce d'aZ<br />
appele Mutuba. Ils sont très habiles pour préparer celte écorce *<br />
quand leur lubugo (c'est le nom <strong>de</strong> l'écorce préparée) est nenf'il<br />
pe sont pas mal vêtus. Les femmes en portent parfois <strong>de</strong> tri,<br />
jolis. Malheureusement, un iubugo ne <strong>du</strong>re guère qu'un mok<br />
au-<strong>de</strong>là d'un mois ce n'est plus qu'un misérable haillon, plus sem<br />
F m<br />
Diable à un fil<strong>et</strong> qu'à un habit.<br />
LyrhTeJfutuba pousse très vile <strong>et</strong>, malgré cela, les Bagandas<br />
n ont pas d habillement à leur besoin : cela vient <strong>de</strong> ia constitu<br />
lion <strong>de</strong> leur pays. C'est ici, dans toute sa rigueur, le socialisme<br />
d Etat. Toute la terre est au Roi <strong>et</strong> l'on peut être chassé <strong>de</strong> ses<br />
bananeraies, <strong>du</strong> jour au len<strong>de</strong>main, suivant les caprices da nionar<br />
que. De J* ~- -•—-<br />
>ense pa<br />
Iisables <strong>de</strong>s socialistes européens, si tam est qu'il y en ait <strong>de</strong> convaincus,<br />
ce qui est peu probable, <strong>du</strong> moins chez ceux qui se som<br />
parfois regardés penser. (A $uivre j<br />
NOUVELLES DU MONDE CATHOLIQUE<br />
ROME. — L<strong>et</strong>tre Pontificale. — Le Souverain Pontife vient<br />
d adresser aux Evêques <strong>du</strong> Brésil une importante l<strong>et</strong>tre dont nous<br />
croyons <strong>de</strong>voir repro<strong>du</strong>ire les principaux passages.<br />
u ^« S î? 0ir n ^ ù . « l'accroissement donm§ par Lui, l'année <strong>de</strong>rniere à<br />
tre nouveaux sieges épiscopaux, au Brésil, <strong>Léon</strong> XIII ajoute :<br />
Or, Vénérables Frères, si, d'une part, l'augmentation <strong>du</strong> nombre<br />
<strong>de</strong>s évêques fait concevoir l'espoir d'heureux succès pour les<br />
intérêts catholiques, il faut, d'autre part, que chacun <strong>de</strong> vous<br />
s applique à apporter aux maux envahissants ies remè<strong>de</strong>s opportuns<br />
A ce suj<strong>et</strong>, Nous jugeons à propos <strong>de</strong> vous faire connaître ce<br />
que l\ous recommandons particulièrement à vos soins comme<br />
<strong>de</strong>vant étre espérons-Nous, gran<strong>de</strong>ment ulileaux progrès <strong>de</strong> la foi<br />
el <strong>de</strong> la piété chrétiennes.<br />
ll faut faire en sorte, en premier lieu, que Ies ecclésiastiques<br />
soient instruits dans les sciences, dans celles principalement dont<br />
ils ont le plus <strong>de</strong> besoin pour bien enseigner la vérité catholique<br />
<strong>et</strong> pour bien la défendre contre les attaques. L'expérience quotidienne<br />
ne montre que trop que les peuples sont presque per<strong>du</strong>s<br />
par 1 ignorance <strong>de</strong> la foi <strong>et</strong> <strong>de</strong> la religion, la ou les ministres sacrés<br />
.— 545 -<br />
•<br />
manquent <strong>de</strong> la science convenable. En eff<strong>et</strong>, c'est <strong>de</strong> la bouche<br />
<strong>du</strong> prêtre que les fidèles ont à recevoir la loi, car il est Vauge <strong>du</strong><br />
Seigneur ; c'est pourquoi hous lisons celte sentence : Les lèvres<strong>du</strong><br />
prétre gar<strong>de</strong>ront la science (1). L'Àpôlre aussi, parmi les titres en<br />
vertu <strong>de</strong>squels il se donne comme le ministre <strong>de</strong> Dieu (2), mentionne<br />
la science. Lorsque celle science faiL défaut, il en résulle pour les<br />
prêtres celte funeste conséquence que, Dieu les punissant d'avoir<br />
négligé leur, <strong>de</strong>voir; ils sont méprisés par le peuple : Cest pourquoi<br />
je vous ai livrés à l'humiliation <strong>et</strong> au mépris <strong>de</strong> tous les<br />
peuples (3).<br />
Mais c<strong>et</strong> ornement el c<strong>et</strong>te puissance <strong>de</strong> ta science rie con<strong>du</strong>iront<br />
aucunemeut au bul voulu, si elle est séparée <strong>de</strong> la safrnielé <strong>de</strong><br />
la vie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mœurs. En eff<strong>et</strong>, outre que la science sans la charité<br />
enfle, au lieu d'édifier (4), l'esprit <strong>de</strong>s hommes est ainsi fait que,<br />
bien que le Christ ail enseigné une doctrine que Ton doit recevoir<br />
<strong>de</strong>s ministres sacrés, sans tenir compte <strong>de</strong> leurs actions, si elles<br />
ne sont pas d'accord avec c<strong>et</strong>te doctrine ; toutefois ils sont plus<br />
inclinés vers ce qu'ils voient <strong>de</strong> leurs yeux que vers ce qui frappe<br />
leurs oreilles. El c'est pourquoi, 3u suj<strong>et</strong> <strong>du</strong> Sauveur lui-même,<br />
qui est, non pas seulement le maître, mais la forme <strong>de</strong>s pasteurs<br />
<strong>de</strong> son troupeau, nous lisons t# témoignage, qu'il commença à<br />
agir <strong>et</strong> d enseigner, c'esi-â-dire que le prêtre doit confirmer par<br />
l'exemple la doctrine qu'il prêche <strong>et</strong> qu'il recomman<strong>de</strong>.<br />
Enlre tous, que le prètre qui est placé à la lête d'une paroisse<br />
ne recule pas <strong>de</strong>vant le labeur ; appelé dans la vigne <strong>du</strong> Seigneur,<br />
qu'il la travaillé <strong>et</strong> la cultive vaillamment el constamment, se souvenant<br />
qu'il rendra, un jour, à Dieu un comple rigoureux <strong>de</strong>s âmes<br />
qui lui sont confiées. Pour ne pas travailler en vain, qu'en tous<br />
temps <strong>et</strong> en toutes choses il soit slricl observateur <strong>de</strong> la discipline.<br />
ll faut combattre vigoureusement pour le Christ, mais seulement<br />
sous la direction <strong>et</strong> l'autorité <strong>de</strong> ceux que le Christ lui-même a<br />
choisis pour chefs.<br />
A vous, Vénérables Frères, <strong>de</strong> vous procurer <strong>de</strong> pareils coadjuteur<br />
; car, il est démontré que, prêtres, ils seront ce que les<br />
aura faits la formation que vous leur aurez donnée. Vous avez <strong>de</strong>s<br />
maisons où, selon voire désir <strong>et</strong> celui <strong>de</strong> l'Eglise, vous pouvez<br />
préparer <strong>de</strong>s ministres agréables à Dieu, <strong>de</strong>s ouvriers qui ne se<br />
fuissent pas confondre (5) ; Nous voulons parler <strong>de</strong>s séminaires,<br />
<strong>du</strong>ni le nom même indique le grand bien pour lequel ils sont institués.<br />
Portez donc votre attention <strong>et</strong> votre zèle à ce que les séminaires<br />
ecclésiastiques existants soient vigoureux el florissants, lant<br />
en ce qui concerne l'élu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sciences sacrées qu'en ce qui regar<strong>de</strong><br />
la sanctification <strong>de</strong> l'âme <strong>de</strong>s jeunes gens.<br />
Pour que les étu<strong>de</strong>s y soient ce qu'elles doivent être, il est<br />
(1) Ma loch. II, T.<br />
(2) tt, Cor. Vl. 6.<br />
(3j Bialach. ili. 9. t<br />
(4) L Cor, III. L<br />
(5) IL Tim, U, ir».