1894 - Diocèse de Quimper et du Léon

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« RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
« Armée de V Ouest.
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« Je l'exhorte à concourir par les voies de son ministère au
c maintien de la paix, de l'ordre et de la soumission aux lois.
t Fait au quartier général de Bennes, le 21 Messidor, an VIII*.
* Pour le général en chef :
« Le général en chef de ïètat-major général de Vurmée,
« Signé : TILLY.
I Certifié conforme par Nous, Maire, les dits jour et an que
i devan i, et a ledit Kerhervé répété fixer son domicile sur cette
t commune, el a signé, déclarant répéter sa déclaration du
i 10 Ventose.
« René KERHERVÉ, prêtre catholique,
f Pa i UEIS T, maire. H ER LA N D, secrétaire. »
M. Kerhervé, comme on le voit, revendiquait son droit ; mais
ta municipalité ne se trouva pas rassurée, même par la lettre de
Bernadotte,' et elle crut devoir se mettre à l'abri de l'autorité
civile.
« 7 Vendémiaire an 9. -— Hier à 8 heures du soir, j'ai reçu un
ordre du ci lo \ en sous-préfel de Morlaix, dudi L jour 6 Vendémiaire,
relatif aux prêtres assermentés, et qui maintient les prêtres nonassertnentés
à disposer par provision de l'église principale d'ici, en
se conformant aux lois.
c PRIGENT, maire. H i:K LAND, secrétaire. »
C'est que M! Kerhervé, prêtre Don-assermenté,ne sfe contentait
pas de reparaître, il voulait qu'on lui remîl l'église. Les circonstances
le favorisaient, car les constitutionnels nombreux qui précédemment
avaient prêté lous les serments, y compris celui de Haine
à la Royauté, élaienl tombés sous le mépris public. Ils avaient
abandonné leur état et renoncé aux fonctions ecclésiastiques.
Le tt Florial an IX (15 Mai 1801), René Kerhervé se présente
et déclare avoir fait la soumission conformément à la loi du
21 Nivose au VIII (ll Janvier 1800).
Le même jour, Guillaume Pérennes « déclare vouloir réfléchir
pendant un mots sur la promesse de fidélité que le Gouvernement
exige de lui, pour voir si elle n'attaque pas directement ou indirectement
les principes de sa conscience, et se relire au lieu de
son origine. *
On ne voit pas que M. Pérennes ail reparu. C'était l'ancien
recteur. M. Kerhervé, resté seul, se mit à la té i e de la paroisse.
Le 16 Thermidor an IX (4 Août 1801), René Kerhervé déclare
vouloir « jouir paisiblement et sans trouble de l'enceinte de la
maitresse église et des chapelles dédiées à sainl Enér, pa I ron de
l'Eglise principale de celle commune, saint Maudet el sainte Barbe.
— Signé R. KERHERVÉ, prêtre catholique, i
ll en jouit en effet paisiblement jusqu'à l'arrivée de M. Le Foll.
Celui-ci, ancien vicaire, s'était retiré eu Espagne, Au retour,
vo)ant que son recteur, M. Pérennes, n'avait pas prêlé serment à
la Constitution de l'an VIII, il crut probablement devoir faire un
crime à M. Kerhervé de ne l'avoir pas imité.