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Projection - Passeurs d'images

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G U A D E L O U P E<br />

Exception c u l t u r e l l e<br />

Faciliter l’accès aux films sur un territoire distant de la métropole : un défi que l’association Ciné Woulé<br />

relève de façon dynamique.<br />

Décrivant le paysage cinématographique<br />

guadeloupéen, Ca r i n e<br />

Irénée, coordinatrice régionale,<br />

précise : “il n’existe ici qu’un seul<br />

circuit qui possède toutes les salles. Le cinéma<br />

se résume aux grands films américains<br />

commerciaux. Exception faite du film “moins<br />

c o m m e r c i a l”, en VO, que ce même circuit<br />

propose désormais un jeudi par mois, à Po i n t e -<br />

à - Pitre et Basse-Te r r e ” .<br />

C’est donc dans un contexte assez pauvre que<br />

Ciné Woulé est né, il y a 8 ans, pour lancer<br />

un projet de cinéma itinérant. “Il s’agissait de<br />

palier au déficit de cinéma dans les communes<br />

et de répondre à leurs envies de cinéma<br />

en plein air”. L’association s’appelait au départ<br />

Cinécommunes. Puis elle est entrée dans le<br />

dispositif “un été au ciné-cinéville”, sous le<br />

nom de “vacances au ciné” en juillet et en<br />

août, ainsi que “cinéville”, principalement<br />

durant le premier semestre de l’ a n n é e .<br />

“Dans le cadre de “vacances au ciné”, nous<br />

proposons à chaque commune un lot de 4<br />

projections. Certaines n’en veulent que deux,<br />

d’autres cinq ou six, d’autres, parfois, ont envie<br />

2 4 / projections actions cinéma / audiovisuel<br />

de continuer les séances au-delà du mois<br />

d’août, en septembre ou en octobre. D’un<br />

point de vue quantitatif, ce sont les projections<br />

en plein air qui fonctionnent le mieux,<br />

même si nous rencontrons des problèmes<br />

techniques sur le terrain”. L’association a<br />

parfois la mauvaise surprise de se retrouver<br />

sans électricité, sans l’appui du service technique<br />

communal.<br />

Les ateliers sont moins nombreux que les<br />

séances et surtout regroupés à Po i n t e - à - Pi t r e .<br />

“ Pour le plein air, nous sommes soutenus par<br />

notre Drac, ce qui permet d’amoindrir les<br />

coûts. Sur les ateliers, nous sommes limités,<br />

il est plus difficile aux communes de débloquer<br />

un budget, de payer un intervenant, de<br />

trouver une salle. Il existe cependant des<br />

ateliers d’expression filmique qui permettent<br />

à des enfants et des adolescents de créer des<br />

sketches. En fait, nous mettons en place plus<br />

régulièrement des ateliers dans le courant de<br />

l’année, dans d’autres cadres que “vacances<br />

au ciné”, comme celui du contrat de ville”.<br />

Les séances spéciales, moins demandées que<br />

les séances plein air, soulèvent plusieurs<br />

Cinéma en plein air “vacances au ciné”<br />

problèmes. D’abord, celui de la mobilisation<br />

du public. “Elle est très facile quand les<br />

souhaits émanent d’une structure qui, pendant<br />

les vacances, organise une thématique particulière<br />

lors de ses activités. Mais si nous<br />

prenons seuls l’initiative, sans passer par une<br />

structure associative ou une MJC, c’est moins<br />

évident. Nous ne sommes pas suffi s a m m e n t<br />

aidés par les communes pour la communication.<br />

Si nous ne nous occupons pas d’alerter<br />

les médias, de demander une petite<br />

parution dans le journal, l’information ne<br />

circulera pas forcément”.<br />

L’autre problème est celui de l’éventail, trop<br />

limité, des films que peut proposer l’ a s s o c i ation.<br />

“Nous sommes à 7 000 km de la métropole,<br />

l’acheminement par avion coûte cher.<br />

Pour amortir les coûts de location et de<br />

transport, il faut programmer plusieurs fois<br />

le même film. En outre, le code de l’ i n d u s t r i e<br />

cinématographique n’est pas appliqué en<br />

Guadeloupe. Il n’y a pas de billetterie CNC et<br />

dès que l’on veut faire des projections en salle,<br />

on ne peut pas payer les films au prorata des<br />

e n t r é e s ; il faut donc payer aux distributeurs

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