Projection - Passeurs d'images
Projection - Passeurs d'images
Projection - Passeurs d'images
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Un réseau fort<br />
et tourné vers l’avenir<br />
Quel bilan général tirez-vous d'“un été au<br />
ciné-cinéville” 2003 ?<br />
C'est un bilan positif. Globalement, les tendances<br />
observées les années précédentes se confirment :<br />
elles vont dans le sens d'une qualification importante<br />
des actions, notamment de la politique tarifaire,<br />
et du développement de projets particuliers<br />
comme “Devoirs de mémoires”. Quantitativement,<br />
le nombre d'actions mises en place est sensiblement<br />
en baisse par rapport à 2002. Cette baisse<br />
est due au changement de politique tarifaire et<br />
à la réduction des financements dans certaines<br />
régions. Pour les mêmes raisons, on observe<br />
également une baisse du nombre de participants.<br />
Mais les ateliers et les séances en plein<br />
air ont vu leur nombre de spectateurs par action<br />
a u g m e n t e r. Les séances spéciales ont lieu de<br />
plus en plus souvent en dehors de l'été (période<br />
où les sorties de films sont rares et les réalisateurs<br />
assez peu disponibles) et font davantage<br />
appel à des critiques et des intervenants spécialisés,<br />
introduisant ainsi un regard différent.<br />
La 13e édition en chiffres<br />
En partenariat avec “Dzajaïr, une année<br />
de l'Algérie en France”, la coordination<br />
nationale avait proposé à l'intérieur d'“un<br />
été au ciné-cinéville”, un projet sur la<br />
mémoire de l'immigration : “Devoirs de<br />
mémoires”. Quels ont été les réalisations<br />
suscitées par cette thématique ?<br />
Des projets d'ateliers et de séances spéciales<br />
sur la question de l'immigration existaient<br />
avant “Devoirs de mémoires”. Ce l a<br />
a néanmoins permis de les fédérer et de les<br />
d é v e l o p p e r. Dans ce cadre, une vingtaine<br />
d'ateliers, une soixantaine de séances spéciales<br />
et plus de 150 séances en plein air ont<br />
été mises en place. “Devoirs de mémoires”<br />
a été soutenu par de nombreux organismes<br />
comme le Fonds national d'aide à la vie<br />
associative (FNDVA). Cette thématique a<br />
exigé des porteurs de projets de préparer<br />
davantage les ateliers, ce qui a abouti à des<br />
films de grande qualité. Une dizaine d'entre<br />
eux seront regroupés sur un DVD que<br />
En 2003, “un été au ciné-cinéville” a concerné toutes les régions françaises ainsi que la Martinique, la Guade-<br />
loupe, la Réunion, et la région de Charleroi en Belgique.<br />
Soit plus de 410 communes ou communautés de communes, 2 000 partenaires - dont 340 salles de cinéma-<br />
ont participé à la réalisation de 1 400 actions qui ont touché près 250 000 participants, pour un budget total<br />
de près de 5 millions d’euros.<br />
780 séances plein air, 250 séances spéciales (soit plus de 200 films diffusés, avec plus de 70% de titres recom-<br />
mandés art et essai), 300 ateliers et 60 actions de formation ont été mis en place.<br />
Dispositif à la fois riche et complexe,<br />
“un été au ciné-cinéville” grandit<br />
d’année en année. Les enjeux, les<br />
objectifs, les publics, les différents volets<br />
d’actions, les croisements entre les<br />
réseaux professionnels, les partenariats<br />
se développent et changent de forme.<br />
La multitude de soutiens, de réseaux et<br />
d’actions est une des forces principales<br />
qui entraînent cette évolution.<br />
Entretien avec Myriam Zemour, déléguée<br />
générale d’“un été au ciné-cinéville”.<br />
nous produisons et qui sera édité en partenariat<br />
avec la Médiathèque des trois<br />
mondes. En Île-de-France, “Devoirs de<br />
mémoires” a donné lieu au projet “Mémoires<br />
plurielles”. Durant deux ans, tous les<br />
volets s'articulent autour de l'idée de<br />
mémoire prise au sens large : mémoire<br />
de l'immigration, des populations, des territoires,<br />
des quartiers.<br />
La politique tarifaire constitue l'un des<br />
changements importants au sein du dispositif<br />
en 2003.<br />
La distribution générale de contremarques<br />
auprès des jeunes de moins de 25 ans a<br />
cessé. La coordination nationale édite<br />
toujours des coupons à tarif réduit, mais<br />
chaque région a mis en place son propre<br />
projet de politique tarifaire. Il est souvent<br />
associé aux autres volets et ouvert à différents<br />
publics. Certaines régions distribuent<br />
les contremarques aux enfants accompagnés<br />
des parents, en les réservant à certaines<br />
salles et à certains films, plutôt Art et<br />
essai, afin d'inciter les participants à aller<br />
voir des films qu'ils ne vont pas voir d'habitude.<br />
La tarification est aussi valable sur<br />
certaines actions comme les séances spéciales.<br />
Au final, même si la mise en place de<br />
ce système a parfois été difficile et que moins<br />
de contremarques sont distribuées, leur utilisation<br />
est meilleure, plus ciblée.<br />
actions cinéma / audiovisuel projections / 5