novembre 2012 - L'Essentiel de l'Optique
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Cœur <strong>de</strong> Cible<br />
Commerce : reste-t-il <strong>de</strong>s raisons<br />
d’espérer<br />
Désespérer <strong>de</strong> l’avenir est un sport<br />
national. Pourtant l’individu a rarement<br />
concentré entre ses mains<br />
autant d’opportunités productives et<br />
créatives. Les outils sont là : la puissance<br />
<strong>de</strong>s ordinateurs, l’instantanéité du web,<br />
la proximité <strong>de</strong> l’internet mobile (tablette,<br />
smartphone). Tout se passe cependant<br />
comme si notre cerveau ne s’était pas<br />
encore tout à fait adapté à ces nouvelles<br />
réalités. Comme si l’outil avait encore un<br />
temps d’avance sur les stratégies d’usage.<br />
On a pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis quelques années<br />
<strong>de</strong> stigmatiser le fameux “immobilisme<br />
à la française”. Mais se faisant, <strong>de</strong><br />
quoi parle-t-on réellement ? Les <strong>de</strong>ux<br />
immobilismes dont souffre véritablement<br />
notre pays ont pour nom l’investissement<br />
productif et l’investissement créatif.<br />
L’industrie française n’a pas, comme<br />
s’égosillent encore à le dire quelques<br />
idéologues égarés, <strong>de</strong> problème vital avec<br />
le coût du travail. Sa faiblesse structurelle<br />
vient plutôt <strong>de</strong> son manque chronique<br />
8 L’Essentiel <strong>de</strong> l’Optique | n°146 | <strong>novembre</strong> <strong>2012</strong><br />
Photo © X. Muyard / Générale d’Optique / magasin <strong>de</strong> Fresnes<br />
en matière d’investissement productif.<br />
Le constat est connu : les entreprises<br />
françaises n’investissent pas assez en<br />
Recherche & Développement. Leur parc<br />
machines est <strong>de</strong>ux fois plus ancien que<br />
celui <strong>de</strong>s pays comparables ; il est <strong>de</strong><br />
plus notoirement insuffisant. Ce manque<br />
<strong>de</strong> prise <strong>de</strong> risque, tel est le cœur véritable<br />
<strong>de</strong> l’immobilisme à la française.<br />
L’avenir est dans la création<br />
<strong>de</strong> valeur à travers <strong>de</strong>s biens<br />
immatériels exclusifs.<br />
Collectivement, la logique du compte à<br />
rebours (combien <strong>de</strong> temps avant l’épuisement<br />
total <strong>de</strong>s ressources, avenir hypothéqué<br />
par la <strong>de</strong>tte contractée par la<br />
génération précé<strong>de</strong>nte, etc.) imprègne<br />
très fortement l’air du temps et pèse lourd,<br />
très lourd, dans la capacité à se projeter<br />
dans l’avenir. De plus il y a dans l’idée <strong>de</strong><br />
la globalisation le sentiment <strong>de</strong> toucher<br />
aux limites. Un mon<strong>de</strong> globalisé est un<br />
mon<strong>de</strong> à l’étroit. Il <strong>de</strong>vient alors néces-<br />
Conjoncture <strong>de</strong> crise endémique, loi <strong>de</strong><br />
finance, morosité tous azimuts… reste-til<br />
au commerce, en cette fin d’année <strong>2012</strong>,<br />
<strong>de</strong> réelles raisons d’espérer ? La réponse<br />
est oui. et comme l’optimisme ne vaut que<br />
lorsqu’il est partagé, on vous dit tout sur les<br />
motifs <strong>de</strong> la confiance. en exclusivité.<br />
saire <strong>de</strong> rouvrir le champ du possible, intellectuellement,<br />
existentiellement, afin <strong>de</strong><br />
retrouver la marche avant <strong>de</strong> la civilisation.<br />
La globalisation et la logique du compte à<br />
rebours sont les <strong>de</strong>ux grands inhibiteurs<br />
qui nous empêchent aujourd’hui <strong>de</strong> nous<br />
tourner avec enthousiasme vers les innovations<br />
<strong>de</strong> rupture – au moment-même<br />
où les appareils que nous avons conçus<br />
nous en laissent précisément entrevoir<br />
la possibilité à un rythme <strong>de</strong> plus en plus<br />
soutenu.<br />
Ce n’est pas en relocalisant les industries<br />
à l’ancienne que l’on créera <strong>de</strong>s opportunités<br />
nouvelles, mais en inventant <strong>de</strong><br />
nouveaux modèles socio-économiques.<br />
L’avenir n’est pas dans le coût <strong>de</strong> revient<br />
toujours plus bas <strong>de</strong> la matière transformée<br />
en vue <strong>de</strong> produire <strong>de</strong>s biens, mais<br />
dans la création <strong>de</strong> valeur à travers <strong>de</strong>s<br />
biens immatériels exclusifs, <strong>de</strong>s services<br />
globaux innovants, apporteurs <strong>de</strong> solutions<br />
individualisées.<br />
On parle aujourd’hui <strong>de</strong> cette révolution