El Watan

El Watan - Jeudi 21 mars 2013 - 11
ORAN INFO
OFFICE NATIONAL DES DROITS D’AUTEURS (ONDA)
T
Des contrôleurs séquestrés
● Les agents avaient découvert dans l’arrière-boutique d’un magasin un atelier
clandestin où plusieurs CD et DVD étaient gravés illicitement.
rois contrôleurs de la direction
régionale de l’Office national des
droits d’auteurs d’Oran (ONDA)
ont été séquestrés avant-hier dans un magasin
sis en plein centre-ville alors qu’ils
procédaient à un contrôle de routine. Les
agents avaient découvert dans l’arrièreboutique
du magasin un atelier clandestin
où plusieurs CD et DVD étaient gravés
illicitement.
L’auteur de ce délit ne s’est pas contenté
d’enfermer les agents mais les a menacés
de les brûler à vif à l’intérieur du local.
Pendant plus d’une heure, les contrôleurs
ont vécu l’enfer. Le commerçant avait
décidé de passer à l’action en s’achetant
une bouteille d’essence. Mais l’intervention
des services de la police a permis
OUED TLÉLAT
800 logements prêts à accueillir
les bénéfi ciaires
es 800 familles oranaises
L bénéficiaires de logements
sociaux à Oued Tlélat
seront installées dans les tout
prochains jours : «Les 800
logements ont été raccordés
au gaz de ville, à l’électricité
et au réseau de l’eau potable
ainsi qu’au réseau d’assainissement.
Tout sera prêt fin
mars», a affirmé le chef de
daïra d’Oued Tlélat. En effet,
le wali d’Oran a annoncé la
distribution imminente de
1 800 logements sociaux au
profit des détenteurs de préaffectations
mais se dit refuser
les cités dortoirs dépourvues
de toute commodité. «Toutes
les infrastructures d’accompagnement
ont été réalisées.
Le marché, l’école, le collège,
GAMBETTA
stade combiné, espace vert,
café, médecin, pharmacie,
tout y est», a fait savoir notre
interlocuteur. Dans un autre
registre, nous avons pu jeter
un coup d’œil sur la maquette
de la nouvelle ville de 300 000
habitants et celle de la nouvelle
zone industrielle d’une
superficie de 431 hectares
située près de la localité de
Toumiat. Quant au projet de
Renault Production Algérie,
les cadres du constructeur
s’installeront, dès le mois
d’avril, à l’ancien site de la
Cotitex avant d’occuper les
150 hectares réservés pour le
projet. Le développement de
la région a permis aussi d’enregistrer
les projets de deux
hôtels. Noureddine B.
Un balcon risque de provoquer un drame
vec les dernières intempéries et le vent
A qui a soufflé hier sur la région d’Oran,
les riverains et les habitants de l’avenue
d’Arcole lancent un énième appel aux autorités
pour procéder à la démolition d’un
balcon qui risque de s’effriter à n’importe
quel moment. Le balcon en question, d’une
longueur de près de 13 mètres et pesant des
centaines de kilos de béton, qui s’est effrité
il y a cinq mois de cela, est toujours suspendu
sur la façade d’un immeuble menaçant
ruine, composé de trois étages, non loin de
la place Gambetta. L’immeuble en question
était le théâtre de plusieurs effondrements.
Ses occupants ont été relogés le mois de
d’éviter l’irréparable. Les contrôleurs ont
été libérés et l’auteur a été appréhendé. Si
la piraterie est un fléau qui porte atteinte
aux caisses du Trésor et à l’industrie
du disque, elle a failli coûter cher à des
simples agents chargés d’appliquer la
réglementation.
La contrefaçon a envahi le marché algérien
au détriment des produits originaux
de sorte qu’elle a réduit tous les efforts
consentis pour la promotion de la culture
et de la musique en particulier.
En Algérie et particulièrement à l’Ouest,
cette pratique a mis un frein à l’émergence
de nouveaux talents au plan musical
et surtout a réduit la production. 72
éditeurs ont fini par mettre la clé sous le
paillasson et ont changé d’activité après
Des logements neufs seront mis à la disposition de 800 familles
décembre dernier, mais le danger plane
toujours sur les passants, surtout lorsqu’on
sait qu’au rez-de-chaussée de cette habitation
évacuée, il y a une pharmacie en
activité. Les riverains ont maintes fois sollicité
les services concernés, et à leur tête
la daïra et le secteur urbain, pour procéder à
la démolition totale de ce balcon avant que
ne survienne une catastrophe, mais à ce
jour, rien n’a été fait. Ces derniers attirent
l’attention des autorités locales sur le fait
que le balcon représente un danger potentiel
et risque de tomber sur les passants,
surtout que cette artère est connue par son
trafic dense, notamment des bus (51 et 11).
la fermeture des sociétés culturelles. Le
manque à gagner se chiffre à plus de 30
milliards de centimes par an. La direction
régionale d’Oran de l’ONDA précise que
l’ordonnance n°97-10 du 6 mars 1997,
relative aux droits d’auteurs et aux droits
voisins, stipule dans son article 151 : «Le
coupable du délit d’imitation et de la
contrefaçon d’une œuvre ou d’une prestation,
tel que prévu aux articles 149 et 150,
est puni d’un emprisonnement de six mois
à trois ans et d’une amende de 500 000 à
1 000 000 de dinars, que la publication
ait lieu en Algérie ou à l’étranger». Des
brigades mixtes représentées par la police
et l’ONDA ont été créées spécialement
pour contrecarrer ce phénomène et préserver
les droits des auteurs. Foued A.
PHOTO : DR
Le balcon risque aussi de faire tomber avec
lui le bâtiment fragilisé par les effondrements
partiels qu’il a subis. La majorité
des quartiers de la ville est menacée par
le risque des effondrements et malgré les
opérations de relogement, des centaines
de familles vivent dans des immeubles qui
risquent de s’effriter à tout moment. Le
problème du vieux bâti à Oran a de beaux
jours devant lui, surtout lorsqu’on sait que
quelque 55 000 habitations individuelles
et 2 000 immeubles classés en zone rouge
menacent ruine dans les anciens quartiers
de la ville, selon un recensement des services
de la daïra. Cherifa K.
ACCIDENTS DOMESTIQUES
LES ENFANTS SONT LES
PLUS TOUCHÉS !
hute, choc, brûlure, intoxication, ingestion de produits
C caustiques, électrocution… des accidents qui prennent de
plus en plus d’ampleur ces derniers mois. Plus de la moitié des
accidents domestiques concerne les enfants âgés de 0 à 16 ans.
C’est aussi une des principales causes de décès. Les services
sanitaires d’Oran ont ainsi recensé plus de 3 500 accidents
domestiques durant les deux premiers mois de l’année en cours.
Une seconde d’inattention et les conséquences sont dramatiques.
Durant cette période, six enfants sont morts suite à ces
accidents. Pour l’année 2012, le service des urgences de la clinique
chirurgie infantile (CCI) de l’hôpital d’Oran a recensé 23
337 consultations. 70% de ces enfants sont victimes d’accident
domestiques et des accidents de la circulation.
2 376 des enfants examinés ont été hospitalisés et 973 ont subi
des actes chirurgicaux. Les chutes arrivent en premier lieu,
suivies des blessures par des objets contendants et en troisième
position les brûlures graves de la peau. Chez les jeunes enfants,
l’intérieur de la maison représente le principal lieu d’accidents
de la vie courante (plus de 80 %). Pour les enfants de moins
d’un an, les accidents surviennent davantage dans la cuisine, la
chambre et la salle de bains, sachant que 30 cm d’eau suffisent
pour qu’un enfant, laissé sans surveillance, se noie. Quant aux
accidents touchant les enfants de 1 à 4 ans, ils ont le plus souvent
lieu dans la cuisine et la salle de séjour. Selon les statistiques de
la Direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran,
une soixantaine d’accidents domestiques est enregistrée quotidiennement.
C’est pourquoi les parents doivent avoir des
réflexes sécuritaires : ne pas créer de situation à risque (chaise
près d’une fenêtre, produits toxiques transvasés dans une bouteille
d’eau minérale, appareils électroménagers branchés sans
surveillance…) et dans tous les cas, ne jamais laisser un enfant
seul sans surveillance dans une maison. Réduire le nombre et la
fréquence des accidents de la vie courante en particulier chez
les enfants est aujourd’hui une urgence et une priorité. C. K.
CRIMINALITÉ
LA PRISON À VIE POUR UN
MEURTRIER
L
a peine perpétuelle a été prononcée par le tribunal criminel
d’Oran à l’encontre de l’auteur du crime commis dans la
localité de Sidi El-Bachir (Oran-Est), le mois d’octobre dernier.
D’emblée, le mis en cause a reconnu tous les faits consignés
dans les documents à charge en réitérant toutes ses déclarations
faites à la police judiciaire et au magistrat instructeur. Ceci a
permis aux jurés de voter à l’aise le «oui», confirmant la culpabilité
du meurtrier, âgé d’une trentaine d’années au moment des
faits. «C’est en s’apprêtant à rentrer chez moi que la victime (20
ans) a lâché une avalanche d’injures envers ma personne du fait
que nous avions un différend de voisinage qu’elle n’a pas voulu
l’oublier», a déclaré l’inculpé en rappelant qu’il était accompagné
de sa fiancée au moment où la victime (un jeune garçon âgé
de vingt ans) l’a apostrophé. Dans l’arrêt de renvoi, il est dit que
les médecins légistes ont comptabilisé seize coups de couteaux
que le meurtrier a plantés dans différentes parties du corps de sa
victime. Au moment où celle-ci a été transportée au service des
urgences, le meurtrier a pris la clé des champs mais sa cavale n’a
pas duré puisqu’il fut arrêté quelques jours après son forfait, et
cela, pour l’ironie de l’histoire, près du tribunal d’Oran. Il a été
localisé par la police grâce à son téléphone portable.
Au cours des débats, le juge a fait savoir que l’inculpé était
recherché pendant sa fuite pour une autre affaire ayant trait au
faux et à l’usage de faux. A. Belkedrouci
EL MACTA
UNE STATION DE
DESSALEMENT EN PROJET
L
e wali d’Oran a inauguré, hier, la journée d’études
organisée par la Société de l’Eau et de l’Assainissement
d’Oran (SEOR) et qu’a abritée l’auditorium de l’USTO et ce,
à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. «Notre ville,
dit-il, a connu par le passé un grand manque d’eau potable.
Aujourd’hui, le problème de l’eau à Oran est réglé. Sa gestion
est un modèle qui peut être transmis à tout l’ouest du pays,
voire même à d’autres régions». Il annonce, dans ce cadre,
la réalisation de la première station de dessalement d’eau de
mer à El Macta. Le wali d’Oran évoquera ensuite le problème
récurrent de l’assainissement. «Il y a 38 000 fosses septiques
qui n’ont de fosses que le nom, dont 18 000 ont été éradiquées».
Aussi, souligne-t-il, «l’année 2013 sera celle de l’éradication
de toutes les fosses septiques». Il annoncera également qu’une
enveloppe financière de l’ordre de 350 milliards de centimes a
été dégagée pour régler définitivement le problème de l’assainissement.
Hadj Sahraoui