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El Watan

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

■ CAN-2013/U20. ALGÉRIE 0 – ÉGYPTE 1<br />

La faillite tactique<br />

de Nobilo<br />

LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL<br />

M. SLIMANE EN PAGES 30 ET 31<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 mars 2013 ÉDITION DU CENTRE<br />

N°6822 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

LA JUSTICE MAROCAINE L’A CONDAMNÉ À UNE ANNÉE DE PRISON FERME<br />

Islam, 14 ans,<br />

ou le scandale<br />

d’un verdict<br />

■ La condamnation à<br />

une année de prison<br />

ferme du jeune Islam, âgé<br />

de 14 ans, par le tribunal<br />

d’Agadir, au Maroc, en a<br />

surpris plus d’un.<br />

LES KIDNAPPINGS RESSUSCITENT LE DÉBAT<br />

DESSIN SAÂD<br />

FAUT-IL FAUT-I APPLIQUER<br />

LA PEINE PEIN DE MORT ?<br />

SELON THE ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT<br />

L’ALGÉRIE CLASSÉE<br />

«RÉGIME AUTORITAIRE»<br />

■ Provoqué ou non, un incident au<br />

centre de détention d’Agadir a été<br />

utilisé pour réduire à néant toutes<br />

les chances de voir Islam retrouver<br />

les siens et les bancs de son école.<br />

Ses avocats ont interjeté appel.<br />

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3<br />

LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 4<br />

● Suite à la colère populaire générée<br />

ppar<br />

les derniers assassinats d’enfants, des<br />

ppartis<br />

politiques, des juges et des avocats<br />

ss’emballent<br />

et appellent à l’application<br />

dde<br />

la peine capitale.<br />

e débat sur la peine<br />

L de mort a fait irrupfée<br />

pour des considérations<br />

politiciennes, la question<br />

tion dans la foulée divise les Algériens. Entre<br />

des événements de abolitionnistes et partisans<br />

Constantine provoqués de son application, la polé-<br />

par pa l’enlèvement puis mique enfl e dans un climat<br />

l’assassinat l de deux en- de tension. Hacen Ouali<br />

fants. f Longtemps étouf-<br />

(Suite page 2)<br />

LIRE LIR ÉGALEMENT LES ENTRETIENS RÉALISÉS<br />

PAR PA FAYÇAL MÉTAOUI ET H. OUALI EN PAGE 2<br />

VU À LA TÉLÉ<br />

Par Abderrezak Merad<br />

JUSTE UN MOT<br />

Par Boudjema Karèche<br />

NORMAL<br />

Par Boukhalfa Amazit<br />

LA CHRONIQUE<br />

DE MTM<br />

Par Maurice Tarik Maschino<br />

POINT ZÉRO<br />

Par Chawki Amari<br />

LA SEMAINE<br />

DE MAZ<br />

Par Mohamed Mazari<br />

Les chroniques<br />

du jeudi<br />

La parole<br />

et l’acte<br />

Bouguermouh,<br />

le fi lm et le livre<br />

Démographobie<br />

Lolitas voilées en<br />

jeans moulants<br />

Le président<br />

des SMS<br />

Khelil pisté<br />

par le FBI<br />

OBAMA MONTRE PATTE BLANCHE À NETANYAHU<br />

«NOTRE ALLIANCE<br />

EST ÉTERNELLE»<br />

LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 12<br />

P<br />

22<br />

P<br />

22<br />

PHOTO : DR<br />

P<br />

23<br />

P<br />

5<br />

P<br />

32<br />

P<br />

23<br />

PUBLICITÉ


Propos recueillis par<br />

Hacen Ouali<br />

Dans la foulée des événements qui ont<br />

suivi l’assassinat des deux enfants à Constantine,<br />

des voix se sont élevées pour exiger<br />

l’application de la peine de mort. Quel commentaire<br />

cela vous inspire-t-il ?<br />

L’assassinat de Haroun et Brahim de<br />

Constantine est un crime abominable qui<br />

interpelle la société toute entière. Des mesures<br />

concrètes et efficaces doivent être prises par les<br />

pouvoirs publics pour protéger les personnes,<br />

notamment les enfants, contre toute forme de<br />

crime, et les coupables doivent être sanctionnés<br />

sévèrement par un procès équitable. Mais la<br />

peine de mort est-elle une solution ? Des voix<br />

s’élèvent effectivement pour demander l’application<br />

de la peine capitale dans pareil cas. Mais<br />

un militant des droits de l’homme ne doit pas<br />

réagir sous l’influence médiatique ou changer<br />

d’avis en fonction des événements, même très<br />

graves, comme l’enlèvement et l’assassinat<br />

d’enfants innocents. On ne peut pas soutenir<br />

l’abolition de la peine de mort à Genève pour<br />

plaire à l’opinion internationale et deman-<br />

der son application à Alger pour<br />

satisfaire ceux qui demandent<br />

un coupable. En kabyle, il y a un<br />

adage : «Yetcha d’wuchen yettru<br />

d’umeksa» (manger avec le loup<br />

et pleurer avec le berger, ndlr).<br />

Ces nouveaux militants des droits<br />

de l’homme doivent choisir clairement<br />

une fois pour toutes d’être<br />

pour ou contre la peine de mort<br />

dans toutes les circonstances.<br />

Vous êtes dans le camp des abolitionnistes,<br />

pourquoi et quels sont vos arguments ?<br />

Je suis pour l’abolition de la peine de mort.<br />

Et sans entrer dans des considérations philosophiques<br />

et dans le débat juridique, j’ai plusieurs<br />

raisons soutenant ma position. Le crime n’a<br />

jamais reculé dans les pays qui appliquent la<br />

peine de mort. L’application de cette peine ne<br />

laisse aucune chance à une personne condamnée<br />

à tort pour la révision de son procès,<br />

sachant que parce que les erreurs judiciaires<br />

sont possibles. Des personnes peuvent être exécutées<br />

injustement. Et enfin, dans des crimes<br />

médiatisés et sous la pression de l’opinion, les<br />

pouvoirs publics n’ont pas suffisamment de<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LES KIDNAPPINGS RESSUSCITENT LE DÉBAT<br />

Faut-il appliquer<br />

la peine de mort ?<br />

Suite de la page 1 politiques du pays à «lever le gel sur de mort». Mais au-delà de ces cou- «talionnistes». Pour être dans l’air<br />

ne partie de l’opinion, choquée<br />

par ce crime abomi- U nable et sous l’effet de la colère,<br />

crie à la vengeance et exige un<br />

châtiment exemplaire : «Condamner<br />

les coupables à la peine capitale.»<br />

Dans une réaction émotive,<br />

un groupe de manifestants s’en est<br />

même pris à la justice, réclamant les<br />

accusés pour un lynchage public.<br />

Se faire justice soi-même. Surfant<br />

sur la vague et sous l’effet de la passion,<br />

des partis politiques, des juges<br />

et même des avocats s’emballent.<br />

Ils se saisissent de la question pour<br />

appeler à l’application de la loi du<br />

talion : «Œil pour œil et dent pour<br />

dent.»<br />

En première ligne de front, les partis<br />

d’obédience islamiste insistent sur<br />

«le devoir d’appliquer la peine de<br />

mort à toute personne qui ôte la vie<br />

à une autre personne». Se basant<br />

sur un argument religieux, les partis<br />

composant l’Alliance verte (MSP-<br />

Ennahda- Islah) se sont fendus d’un<br />

communiqué appelant les autorités<br />

l’application de la peine de mort<br />

pour satisfaire une revendication<br />

populaire». Pour rappel, l’Algérie,<br />

sur demande de l’ONU, a adopté un<br />

moratoire sur les exécutions depuis<br />

1993. Mais la justice continue à prononcer<br />

des condamnations à mort.<br />

Le Parti de la liberté et de la justice<br />

(PLJ), que dirige l’actuel ministre<br />

de la Communication, Mohamed<br />

Saïd, se met de la bataille et estime<br />

que «les proportions inquiétantes<br />

que prend le phénomène des enlèvements<br />

sont dues au laxisme de<br />

l’Etat avec les milieux de la drogue<br />

et la déchéance de la morale». Une<br />

analyse superficiellement moraliste<br />

d’un phénomène aussi complexe<br />

que de nombreux sociologues expliquent<br />

par «la collusion de nombreuses<br />

causes qui produisent de<br />

la violence». Le parti de Mohamed<br />

Saïd, qui estime que ce phénomène<br />

«est étranger aux mœurs et à la<br />

tradition de la société algérienne»,<br />

préconise tout simplement de «faire<br />

subir aux coupables le châtiment<br />

extrême : l’application de la peine<br />

rants politiques idéologiquement<br />

inspirés de l’explication rigoriste et<br />

parfois superficielle de la religion<br />

pour soutenir leur argument, des<br />

avocats et des juges responsables<br />

d’ONG joignent leurs voix à celles<br />

qui demandent la mise en marche<br />

du peloton d’exécution. Le président<br />

du Syndicat national des magistrats,<br />

Djamel Aïdouni, assume<br />

clairement une position en faveur de<br />

la loi du talion.<br />

En réagissant à l’assassinat des<br />

deux garçons de Constantine, il a<br />

estimé dans une déclaration faite<br />

au quotidien arabophone <strong>El</strong> Khabar<br />

que «mettre un terme aux crimes<br />

abominables qui terrorisent tous<br />

les parents, il faut appliquer la<br />

loi du talion». Ils affirment que la<br />

communauté des juges est «favorable<br />

à l’application de la peine<br />

de mort pour les crimes de sang».<br />

Sur cette lancée, le président de la<br />

Commission nationale consultative<br />

pour la promotion et la protection<br />

des droits de l’homme, Farouk<br />

Ksentini, s’adosse au camp des<br />

du temps «algérien», Me Ksentini<br />

s’est dit favorable à «couper» les<br />

têtes dans des cas exceptionnels.<br />

Mais sous d’autres cieux, l’avocat<br />

«officiel» est abolitionniste. Sur les<br />

tribunes de Genève à l’occasion des<br />

discussions au Conseil des droits<br />

de l’homme de l’ONU, il défend<br />

mordicus l’abolition de la peine<br />

capitale. De l’autre côté de la barricade,<br />

le camp des abolitionnistes<br />

préconise l’ouverture de ce débat de<br />

société dans un climat serein et démocratique.<br />

Une meilleure manière<br />

de confronter les points de vue et de<br />

les rapprocher et faire évoluer les<br />

positions. Pour eux, «le maintien de<br />

la peine de mort en Algérie n’est pas<br />

motivé par une attitude politicienne<br />

qui ne voudrait pas froisser des<br />

courants politiques à connotation<br />

religieuse», estimant que l’application<br />

de la peine de mort est «une<br />

pratique barbare. La justice ne<br />

peut pas tuer». Face à la tendance<br />

mondiale en faveur de l’abolition,<br />

la justice algérienne franchira-t-elle<br />

le pas ? H. O.<br />

MOKRANE AÏT LARBI. Avocat abolitionniste<br />

«La peine de mort n’a jamais fait reculer le crime»<br />

temps pour rechercher le vrai coupable,<br />

et la justice peut se contenter<br />

d’un coupable «idéal», ce qui peut<br />

conduire à la condamnation et à<br />

l’exécution d’un innocent. L’histoire<br />

judiciaire est pleine d’exemples. Or,<br />

dans notre pays, la justice n’est pas<br />

indépendante et à force de voir des<br />

accusés condamnés sans preuve et sur<br />

PHOTO :H. LYÈS<br />

la base de simples procès-verbaux de<br />

la police judiciaire, je suis et je reste<br />

contre la peine de mort.<br />

Si un moratoire sur les exécutions a été<br />

instauré depuis 1993 en Algérie à la demande<br />

des Nations unies, la justice continue de prononcer<br />

des peines de mort. N’est-ce pas là<br />

une contradiction ?<br />

Non, il n’y a aucune contradiction. La peine<br />

de mort est toujours en vigueur, et le rôle du<br />

juge est d’appliquer la loi. Le sort du condamné<br />

à mort, une fois la décision est définitive, ne<br />

dépend plus de la justice, car l’exécution ou<br />

la grâce sont des pouvoirs constitutionnels du<br />

président de la République, qu’il peut exercer.<br />

Il n’a de comptes à rendre en la matière qu’à sa<br />

conscience. H. O.<br />

NOUREDDINE BENISSAD.<br />

Président de la Ligue<br />

algérienne pour la défense<br />

des droits de l’homme<br />

«Le débat doit être<br />

serein»<br />

Propos recueillis par<br />

Fayçal Métaoui<br />

Un débat, vrai ou faux, apparu récemment,<br />

insiste sur le rétablissement de la peine capitale<br />

pour condamner les personnes coupables de kidnapping<br />

et d’assassinat d’enfants. Quelle analyse<br />

faites-vous par rapport à<br />

cette nouvelle situation ?<br />

Le code pénal sanctionne<br />

sévèrement déjà<br />

l’enlèvement, a fortiori<br />

lorsque ces actes sont suivis<br />

de mort. Dans ce cas-là,<br />

la peine capitale est prévue.<br />

Les gens se trompent.<br />

La peine de mort existe<br />

toujours dans le code pénal<br />

algérien. La nuance<br />

est que l’Algérie a adhéré<br />

au moratoire de l’ONU<br />

sur le gel des exécutions<br />

(l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le<br />

18 décembre 2007, la résolution 62/149 appelant à un<br />

moratoire mondial sur les exécutions. La résolution,<br />

adoptée à une large majorité, n’est pas juridiquement<br />

contraignante mais a un poids moral et politique<br />

important, ndlr). Nous sommes donc en situation de<br />

suspension des exécutions de la peine capitale (depuis<br />

1993 en Algérie, ndlr). Ce qui est malheureux est que<br />

nous ayons tendance à réagir à chaud. Jusqu’à preuve<br />

de contraire, l’Algérie est un Etat civil, régi par des lois<br />

civiques (Constitution, code pénal, code de procédure<br />

pénale, code civil…). Il faut travailler sur ce terrain-là<br />

et éviter de déborder sur un autre terrain qui n’est pas<br />

celui du droit positif. Force est à la loi, la justice suit<br />

son cours. Il faut attendre l’aboutissement du travail<br />

d’investigation de la police judiciaire et l’instruction.<br />

En matière criminelle, chaque cas est à part. Il y a des<br />

prédateurs sexuels et il y a des réseaux de prostitution,<br />

de drogue, de trafic d’organes et d’exploitation d’enfants.<br />

En tout cas, il faut aller vers le fond et parler de<br />

vraie politique publique sur les droits de l’enfant et sur<br />

sa protection. La première responsabilité est celle de la<br />

famille. En deuxième position, il y a la responsabilité<br />

de l’Etat. Il n’est pas normal qu’à n’importe quelle<br />

heure de la journée, les enfants soient dans la rue,<br />

en train de vendre des marchandises ou de travailler.<br />

C’est pour cela qu’il faut s’attaquer aux causes de tous<br />

ces phénomènes.<br />

Faut-il abolir la peine capitale en Algérie ?<br />

Le débat sur l’abolition de la peine de mort doit<br />

être serein. Un débat qui ne doit pas être mené dans ces<br />

conditions-là. Car il y a beaucoup de passion. Le débat<br />

doit aussi être démocratique et public. Il est important<br />

d’analyser les arguments «pour» et les arguments<br />

«contre». L’existence d’exécutions de la peine de mort<br />

dans certains pays n’a pas empêché l’augmentation de<br />

la criminalité. Par contre, l’abolition de la peine capitale<br />

dans d’autres pays n’a pas entraîné la multiplication<br />

de la criminalité. Donc il faut nuancer les choses.<br />

F. M.<br />

PHOTO : M. SALIM


A<br />

lors que tous s’attendaient à<br />

une fin heureuse pour le jeune<br />

Khoualed Islam, le tribunal<br />

d’Agadir, devant lequel il a été déféré<br />

pour «attentat à la pudeur», a créé<br />

la surprise, en rendant, mardi en<br />

fin de journée, son verdict. Une<br />

peine d’un an de prison ferme a été<br />

retenue contre Islam, qui vient de<br />

fêter son quatorzième anniversaire<br />

au centre de détention d’Agadir où il<br />

séjourne depuis le 11 février dernier.<br />

Le jeune adolescent fait les frais d’un<br />

malheureux jeu d’enfants qui s’est<br />

transformé en tragédie. En effet, un<br />

des athlètes marocains avait déposé<br />

une plainte contre lui, «pour agression<br />

sexuelle», à la suite d’un jeu de main.<br />

Le plaignant, après avoir baissé le<br />

pantalon à Islam, s’est vu rattraper<br />

par ce dernier qui lui a fait la même<br />

chose. Les deux faisaient partie des<br />

équipes en lice pour un tournoi de<br />

voile. L’affaire aurait pu être classée,<br />

puisque tout s’est passé devant les<br />

athlètes ayant pris part à cette compétition<br />

officielle, mais aussi devant certains<br />

membres des deux délégations.<br />

Quelques heures plus tard, le père du<br />

Marocain, un ancien officier de l’armée<br />

royale, dépose plainte contre Islam.<br />

Ses déclarations à la presse en «se<br />

présentant en tant qu’ancien militaire<br />

ayant passé plus de deux ans dans le<br />

désert à combattre le Polisario, une<br />

organisation terroriste soutenue par<br />

l’armée algérienne», laissaient entrevoir<br />

le tournant inquiétant qu’allait<br />

prendre l’affaire. Islam est tout de<br />

suite placé sous mandat de dépôt puis<br />

incarcéré dans un centre de détention<br />

pour mineurs, alors que l’examen du<br />

médecin légiste ne fait mention d’aucune<br />

violence sexuelle sur la présumée<br />

victime. Après plus d’un mois de détention<br />

et de nombreuses campagnes<br />

de solidarité pour Islam, ce dernier est<br />

déféré au tribunal criminel d’Agadir.<br />

Après les différentes tractations entreprises<br />

par la Fédération algérienne de<br />

la voile, le Comité olympique algérien<br />

et l’ambassade d’Algérie à Rabat,<br />

«tout le monde était confiant quant à<br />

l’issue rassurante du procès», nous<br />

explique un membre de la Fédération.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LA JUSTICE MAROCAINE L’A CONDAMNÉ À UNE ANNÉE DE PRISON FERME<br />

Islam, 14 ans, ou<br />

le scandale d’un verdict<br />

Un grand avocat marocain est constitué<br />

pour prendre le train en marche<br />

et défendre l’athlète. Contre toute<br />

attente, mardi dernier, une altercation<br />

verbale éclate entre Islam et des<br />

codétenus de son âge. Les enfants<br />

en arrivent aux mains. Une bagarre<br />

générale s’en suit et les gardiens s’en<br />

mêlent. Dans leur rapport transmis au<br />

juge, ces derniers incriminent Islam.<br />

La réaction du ministère public ne<br />

se fait pas attendre. Son lourd réquisitoire<br />

contrastait totalement avec la<br />

plaidoirie de la défense, axée essentiellement<br />

sur «la bonne conduite<br />

et le bon comportement» d’Islam.<br />

Après avoir longuement insisté sur<br />

l’incident de la matinée, le procureur<br />

demande la peine maximale de 20<br />

AMAR BELANI, PORTE-PAROLE DU<br />

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES<br />

«UN VERDICT INATTENDU»<br />

Contacté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani,<br />

a affirmé que «les autorités attendent le rapport de notre consul général<br />

pour examiner soigneusement les motivations de ce verdict inattendu et<br />

pour explorer, à la lumière de cet examen, les démarches susceptibles<br />

d´appuyer et de favoriser la relaxe de notre jeune compatriote». En<br />

attendant, précise le responsable, «des instructions fermes ont été données<br />

à notre ambassadeur et à notre consul général pour faire jouer pleinement<br />

la protection consulaire au profit d’un ressortissant mineur et pour soutenir<br />

les démarches de la défense en prévision de l’appel». S. T.<br />

Le jeune Islam incarcéré dans une prison marocaine<br />

ans de prison ferme contre cet enfant<br />

de 14 ans. C’est le choc dans la salle<br />

d’audience. Quelques heures plus tard,<br />

le juge prononce sa sentence : un an<br />

de prison ferme. Islam devra encore<br />

patienter dans les geôles. Ses avocats<br />

décident de faire appel. Et le nouveau<br />

procès devra se tenir dans un peu plus<br />

d’un mois. En attendant, les réactions<br />

vont de l’amertume à l’inquiétude.<br />

«Nous nous attendions au pire, à une<br />

peine avec sursis. Mais la sentence<br />

nous a surpris. Nous aurions aimé<br />

que cette affaire soit close et que le<br />

jeune Islam rentre chez lui», a déclaré<br />

M e Farouk Ksentini, président de<br />

la Commission consultative de promotion<br />

et de défense des droits de<br />

l’homme, que la famille Khoualed<br />

avait sollicité dès l’arrestation du<br />

jeune Islam. Contacté, il s’est déclaré<br />

déçu, mais espère que l’appel «pourra<br />

ramener tout le monde à la raison».<br />

Salima Tlemçani<br />

PHOTO : H. LYÈS


CONSEIL NATIONAL<br />

DE L’ORDRE DES<br />

ARCHITECTES<br />

Des actions de<br />

contestation<br />

envisagées contre<br />

la «marginalisation»<br />

L<br />

es architectes algériens envisagent-ils d’engager<br />

un mouvement de contestation ? «Des<br />

centaines de jeunes architectes nous confient<br />

quotidiennement leur ras-le-bol», affirme Mohamed<br />

Ighmouracen Kahouadji, président du conseil<br />

national de l’Ordre des architectes algériens. «Et<br />

à l’issue de la dernière rencontre nationale, ils ont<br />

appelé à une mobilisation des forces afin de faire aboutir<br />

un certain nombre de revendications. Dans le cas<br />

contraire, ils veulent sortir dans la rue», poursuit-il.<br />

Les raisons de ce malaise au sein de la corporation<br />

sont multiples, mais relèvent toutes essentiellement du<br />

«manque de considération» manifesté par les autorités<br />

à l’égard de cette corporation depuis quelques années.<br />

«L’Ordre des architectes, en plus de représenter les<br />

quelque 12 000 professionnels inscrits au tableau, régit<br />

et contrôle ce corps de métier tout en œuvrant à la protection<br />

des architectes mais aussi et surtout des citoyens.<br />

L’inscription au tableau de l’Ordre équivaut à agrément.<br />

Il est et se doit d’être un interlocuteur privilégié de la<br />

tutelle. Pourtant, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme<br />

nous tourne le dos et les changements à sa tête n’y<br />

ont rien changé. Nous ne sommes, par exemple, associés<br />

à aucun projet, aucune prise de décision ou autre»,<br />

dénonce M. Kahouadji. «Et l’un des exemples les plus<br />

criants est un projet de loi sur la maîtrise d’œuvre en<br />

architecture qui a été déposé au SGG pour être adopté.<br />

Les principaux acteurs et concernés sont les architectes,<br />

mais ils n’ont été ni consultés ni associés», explique le<br />

président du conseil national. Pourtant, les modifications<br />

apportées par cette loi ne sont pas des moindres, comme<br />

l’explique Karim <strong>El</strong> Ghazi, président du conseil local<br />

d’Oran. «<strong>El</strong>les visent à reconfigurer la maîtrise d’œuvre,<br />

qui ne pouvait être uniquement confiée à des architectes<br />

inscrits au tableau de l’Ordre. Avec ce projet de loi, même<br />

les cabinets d’études publics pourront être habilités à<br />

être maître d’ouvrage», insiste M. <strong>El</strong> Ghazi. «D’ailleurs,<br />

cela va de pair avec la note ministérielle envoyée en mars<br />

2011 à toutes les directions de wilaya et qui donnait<br />

injonction à la délivrance d’un agrément ponctuel à tous<br />

les bureaux d’études et les architectes étrangers, sans<br />

passer par l’inscription au tableau de l’Ordre. Dans les<br />

décrets publiés au JO et qui définissent les activités architecturales,<br />

seuls les Algériens peuvent y être inscrits»,<br />

souligne-t-il. «Nous demandons que ce projet de loi soit<br />

retiré et qu’il soit impérativement soumis à débat avec la<br />

corporation», poursuit M. Kahouadji.<br />

«ANNULATION DES CONTRATS<br />

AVEC LES ÉTRANGERS»<br />

Pour tenter de se faire entendre, le conseil de l’Ordre<br />

national des architectes a ainsi adressé une lettre ouverte<br />

au président de la République «afin d’exposer ces<br />

situations qui portent atteinte aux valeurs nationales».<br />

Et il ne cache pas, dans ce document, sa «détresse» face<br />

à «la marginalisation des architectes algériens par le<br />

ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme qui est notre principal<br />

client de la commande publique». «Plusieurs entreprises<br />

étrangères, portugaises, espagnoles, américaines,<br />

etc., sont approchées par le ministre pour finaliser des<br />

contrats d’étude et la réalisation afin de leur confier<br />

les 700 000 logements restants de votre programme, au<br />

moment où les Algériens attendent d’y prendre part»,<br />

est-il mentionné dans ce document. «L’urgence est présentée<br />

comme argument majeur pour justifier la présence<br />

des étrangers. Seulement, le logement demeure avant<br />

tout une question de société, une identité culturelle et<br />

historique. Ce ne sont sûrement pas les étrangers, dont<br />

le souci majeur demeure le profit de nos richesses, qui<br />

feront mieux», poursuit le conseil national de l’Ordre.<br />

«L’urgence et l’absence de concertation avec les professionnels<br />

ont donné naissance à des villes hideuses et<br />

mal structurées, dans lesquelles le citoyen n’arrive plus<br />

à s’identifier, constat amer que vous avez fait à travers<br />

plusieurs de vos discours. Malheureusement, la leçon n’a<br />

pas été retenue et certains continuent encore la politique<br />

des chiffres au détriment de la qualité», est-il déploré. Les<br />

architectes algériens, «outragés», sollicitent le président<br />

afin «d’empêcher ces injustices» et faire ainsi d’eux «les<br />

acteurs principaux de ces programmes». Ghania L.<br />

L<br />

’Algérie collectionne les<br />

mauvais points dans les<br />

rapports de classement<br />

mondiaux, et ce, dans tous les<br />

domaines surtout ceux liés aux<br />

libertés individuelles et collectives.<br />

Ces classements reflètent<br />

sans conteste une absence de vie<br />

démocratique.<br />

Un nouveau rapport établi par<br />

The Economist Intelligence Unit<br />

sur l’indice de démocratie dans<br />

le monde pour l’année 2012<br />

place l’Algérie dans la catégorie<br />

des «régimes autoritaires».<br />

«Dans ces Etats, le pluralisme<br />

politique est absent ou limité.<br />

De nombreux pays de cette catégorie<br />

sont des dictatures pures<br />

et simples. Des institutions démocratiques<br />

formelles peuvent<br />

exister, mais elles ont peu de<br />

substance. Les élections, si elles<br />

se produisent, ne sont ni libres<br />

ni équitables, sans tenir compte<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

L’ALGÉRIE CLASSÉE «RÉGIME AUTORITAIRE»<br />

PAR THE ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT<br />

Stagnation politique<br />

et absence de démocratie<br />

● Un nouveau rapport établi par The Economist Intelligence Unit sur l’indice de démocratie dans le<br />

monde pour l’année 2012 place l’Algérie dans la catégorie des «régimes autoritaires».<br />

des abus et autres violations<br />

des libertés civiles. Les médias<br />

appartiennent généralement à<br />

l’Etat ou sont contrôlés par des<br />

groupes liés au régime en place.<br />

La répression de la critique du<br />

gouvernement et la censure sont<br />

omniprésentes. Et il n’existe pas<br />

de système judiciaire indépendant»,<br />

telle est la définition donnée<br />

par ledit rapport qui classe<br />

l’Algérie à la 118 e place sur 167<br />

pays examinés. Ce classement<br />

est le résultat d’une moyenne de<br />

notes accordées à l’état du pluralisme<br />

et du processus électoral,<br />

au fonctionnement du gouvernement,<br />

à la politique de participation<br />

à la vie publique, au niveau<br />

de la culture politique et aux<br />

libertés civiles.<br />

La note globale est de 3,83 sur<br />

une note maximale de dix, et le<br />

retour sur les classements par<br />

pays ces sept dernières années<br />

e Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera une visite offi-<br />

L cielle à Doha (Qatar) les 24 et 25 mars, à l’invitation du président<br />

du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l’Etat<br />

du Qatar, cheïkh Hamad Bin Djassem Ben Djabr Al Thani, ont indiqué<br />

hier les services du Premier ministre dans un communiqué. Le Premier<br />

ministre sera accompagné d’une importante délégation ministérielle,<br />

montre qu’il y a une stagnation<br />

dans la situation politique en<br />

Algérie qui continue à récolter<br />

un bien maigre indice de démocratie.<br />

Ceci traduit, on ne peut<br />

mieux, que les réformes politiques<br />

présentées en 2011 par les<br />

hautes autorités de l’Etat comme<br />

une offre d’ouverture démocratique<br />

n’ont aucunement apporté<br />

un changement à la situation<br />

politique.<br />

AUSSI MAL CLASSÉE QUE LE<br />

KOWEÏT, LA JORDANIE ET LE QATAR<br />

Les observateurs de la scène<br />

politique et les juristes ont même<br />

qualifié les textes de loi sur les<br />

partis politiques, les associations<br />

et l’information de plus répressifs<br />

que les lois précédentes. Le<br />

Maroc, l’Egypte et la Mauritanie<br />

passent dans le classement de<br />

régimes autoritaires à régimes<br />

hybrides, avec quelques points<br />

supplémentaires. L’Algérie partage<br />

son classement parmi les<br />

régimes autoritaires avec 51 pays<br />

dont le Koweït, la Jordanie et le<br />

Qatar. Le rapport indique que<br />

malgré les bouleversements qui<br />

ont touché la région du Moyen-<br />

Orient et de l’Afrique du Nord<br />

ces deux dernières années, peu<br />

de pays ont connu des changements<br />

significatifs, à l’image de<br />

la Tunisie et de l’Egypte. 12 pays<br />

sur 20 sont classés autoritaires,<br />

note le rapport. «La récente<br />

guerre au Mali et la crise des<br />

otages en Algérie ont illustré la<br />

nature extrémiste des régimes<br />

et dévoilé des risques sécuritaires».<br />

A noter que The Economist<br />

Intelligence Unit est un think<br />

tank britannique qui présente<br />

des études aux entreprises pour<br />

pouvoir prendre des décisions<br />

stratégiques. N. B.<br />

ALGÉRIE-QATAR<br />

M. Sellal en visite offi cielle à Doha<br />

les 24 et 25 mars<br />

a souligné le communiqué. Cette visite s’inscrit dans le cadre des rencontres<br />

périodiques entre les responsables des deux pays et permettra<br />

aux deux parties de procéder à une évaluation globale de la coopération<br />

bilatérale dans de multiples domaines, a précisé la même source.<br />

<strong>El</strong>le sera, en outre, l’occasion de procéder à la signature de conventions<br />

et de contrats entre les opérateurs économiques des deux pays.


Multiplication des actes citoyens pour dénoncer et mettre un terme aux rapts, comme ici en Kabylie<br />

E<br />

n dix ans, la Sûreté nationale a enregistré onze<br />

enlèvements suivis d’assassinat d’enfants.<br />

Selon des données chiffrées présentées, hier à Alger,<br />

par le directeur de la police judiciaire auprès de la<br />

Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le<br />

contrôleur de police, Abdelkader Kara Bouhadba, de<br />

2003 à 2013, il y a eu onze enfants enlevés et assassinés.<br />

«11 cas d’enlèvement d’enfants, suivis d’abus<br />

sexuels et d’assassinat, ont été enregistrés à travers<br />

le territoire national entre 2003 et 2013», a déclaré<br />

le contrôleur de police, Kara Bouhadba, lors d’une<br />

conférence de presse consacrée aux efforts de la police<br />

dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses<br />

formes. Bien que déjà suffisamment inquiétant,<br />

ce chiffre reste loin de la réalité de tous les jours.<br />

Le conférencier reconnaît l’accroissement de la<br />

violence à l’égard des enfants. Selon lui, toutes<br />

les affaires d’enlèvement et d’assassinat d’enfants<br />

résolues par la police ont été commises par un<br />

criminel ou un agresseur. Autrement dit, il n’y<br />

a pas de réseaux criminels qui s’adonnent à de<br />

telles forfaitures. D’après cet officier de police,<br />

l’agresseur est «toujours proche de l’enfant»,<br />

appelant ainsi à ne pas faire d’amalgame. «Une<br />

bande criminelle a ses réseaux et ses spécificités.<br />

<strong>El</strong>le est dotée d’un chef qui a un plan d’action et<br />

qui cherche à atteindre des objectifs, ce qui ne<br />

s’applique pas à ces cas», a-t-il souligné. Kara<br />

Bouhadba a également demandé aux Algériens<br />

et aux médias de ne pas s’alarmer, non pas pour<br />

diminuer l’ampleur de certains phénomènes<br />

criminels, mais de les considérer à leur juste<br />

valeur, estimant que plusieurs facteurs peuvent<br />

expliquer les phénomènes liés à la criminalité.<br />

«Nous sommes dans un pays en plein développement<br />

dans tous les domaines. Un pays ouvert<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

BENI DOUALA (TIZI OUZOU)<br />

Une caravane pour exiger<br />

la libération de Ali Laceuk<br />

● Une soixantaine de véhicules ont été mobilisés pour sillonner les artères<br />

de Tizi Ouzou et quelques villes de la wilaya de Boumerdès pour exiger la<br />

libération du jeune citoyen enlevé depuis près d’un mois.<br />

L<br />

a coordination des comités<br />

des villages de Beni Douala,<br />

à une vingtaine de kilo-<br />

mètres au sud de Tizi Ouzou, a<br />

organisé une caravane pour exiger<br />

la libération du jeune Ali Laceuk,<br />

24 ans, disparu depuis 26 jours.<br />

Une soixantaine de véhicules ont<br />

été mobilisés pour sillonner les<br />

artères de la ville de Tizi Ouzou<br />

et quelques villes de la wilaya de<br />

Boumerdès.<br />

La caravane s’est ébranlée du<br />

siège de la commune de Beni<br />

Douala, dans la matinée, pour<br />

aboutir devant le portail de la<br />

wilaya où une halte a été observée.<br />

Les véhicules se sont dirigés<br />

par la suite vers la ville de Dellys<br />

(Boumerdès) avant de rentrer<br />

à Tizi Ouzou pour parcourir la<br />

RN12, jusqu’à Oued Aïssi.<br />

Les manifestants étaient munis<br />

des portraits de la victime, dont la<br />

famille n’a pas encore eu de nouvelle<br />

depuis le 23 février.<br />

A travers cette action, la population<br />

de Beni Douala a appelé,<br />

également, «la justice afin d’auditionner<br />

à nouveau M. B., le<br />

premier mis en cause dans cette<br />

affaire et qui a été relâché faute<br />

de preuves». La coordination des<br />

comités des villages ainsi que la<br />

famille de la victime reprochent<br />

aux autorités la légèreté avec<br />

laquelle a été prise cette affaire.<br />

Rappelons que cette initiative<br />

a été décidée après une grande<br />

marche pacifique, ponctuée d’une<br />

grève générale qui a paralysé<br />

toute la ville de Beni Douala il y a<br />

dix jours, afin de dénoncer contre<br />

l’insécurité dans cette région.<br />

Nordine Douici<br />

SELON DES STATISTIQUES DE LA DGSN<br />

Onze enfants enlevés<br />

et assassinés en 10 ans<br />

au monde, qui subit les influences les plus diverses,<br />

notamment sur les plans sociologique, culturel et<br />

économique. Tous ces facteurs ont une incidence sur<br />

la criminalité», a-t-il tenté d’expliquer, précisant<br />

qu’il s’agit là d’«une question importante qui mérite<br />

une approche sérieuse et rigoureuse, nécessitant<br />

le concours de spécialistes et d’universitaires pour<br />

engager une réflexion». En attendant de comprendre<br />

ce phénomène, les Algériens demandent aux services<br />

de sécurité et à l’Etat de manière générale de protéger<br />

leurs enfants de ces criminels sans foi ni loi. M. A. O.<br />

pensée<br />

22 MARS 2010 - 22 MARS 2013<br />

RA CHID ABDELOUAHAB HAMED<br />

ABDELOUAHAB<br />

Le vide de l'absence, ces larmes en silence qui<br />

coulent sur ma vie, m'ont privée soudainement<br />

de la clarté de tes idées, de ton sourire qui<br />

éclairait notre vie, de ton rire qui repoussait la<br />

tristesse et de tes gestes rassurants. Aujourd'hui,<br />

je ne me ploie plus sous le chagrin, car ton<br />

souvenir me rend plus forte, m'accompagnant<br />

comme une cohorte, et pour ne pas tomber<br />

dans l'oubli, tu vis dans mes pensées.<br />

Le malheur de t'avoir perdu ne me fera pas<br />

oublier le bonheur de t'avoir connu.<br />

Je demande à tous ceux qui t'ont connu d'avoir<br />

une pieuse pensée à la mémoire de cet homme<br />

remarquable que tu as été.<br />

"A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons."<br />

Ton épouse Bouchra<br />

PHOTO : EL WATAN<br />

La chronique de Maurice Tarik Maschino<br />

Lolitas voilées en jeans moulants<br />

I<br />

l ne se passe pas<br />

de semaine sans<br />

qu’un sondage<br />

ne rappelle quelle<br />

mauvaise image la<br />

plupart des Français<br />

ont de l’islam (1) ,<br />

qu’ils jugent incompatible<br />

avec la démocratie.<br />

Aurait-on fait<br />

le même sondage à<br />

propos du christianisme<br />

au XVl e siècle,<br />

à l’époque où l’Eglise<br />

catholique brûlait «hérétiques» et libres penseurs,<br />

on aurait eu la même réponse. Une<br />

réponse dont l’évolution historique montrerait<br />

aujourd’hui l’absurdité. Pour survivre, toute<br />

idéologie – tout système de pensées et de<br />

conduites qui en découlent – doit s’adapter<br />

à l’évolution de la société, changer, tout en<br />

prétendant qu’elle ne varie pas théoriquement<br />

et tenir à ses fidèles un discours qu’ils<br />

puissent entendre et accepter. Changer, c’est<br />

par exemple ne plus accorder d’importance<br />

à certains points de la doctrine, à certaines<br />

déclarations de son fondateur. Qui met en<br />

exergue, aujourd’hui, les propos bellicistes<br />

de Jésus que rapportent les Evangiles ? Par<br />

exemple, «Je suis venu jeter le feu sur la Terre»<br />

(Jean, 12.49) ; «Je ne suis pas venu apporter la<br />

paix, mais l’épée» (Matthieu, 10.37), «Amenez<br />

ici mes ennemis et tuez-les en ma présence»<br />

(Luc, 19.27). Ouvrez un catéchisme et vous<br />

lirez qu’on apprend aux enfants que «Jésus<br />

est amour»... Changer, c’est admettre, pour les<br />

catholiques, que les choix de vie sont multiples<br />

et les échelles de valeurs différentes, que les<br />

uns divorcent et que d’autres vivent en union<br />

libre, que beaucoup ne font pas carême quand<br />

d’autres le font, que des prêtres partagent leur<br />

vie avec un(e) ami(e) et que l’Eglise, au lieu de<br />

les exclure, leur demande de ne pas provoquer<br />

leurs paroissiens. Le dogme n’a pas changé,<br />

la morale enseignée pas davantage, mais dans<br />

la pratique, chacun juge librement du bien et<br />

du mal, vit comme il l’entend et ne risque plus<br />

d’être excommunié ou de finir sur un bûcher.<br />

Dans tous les cas et quelle que soit l’idéologie<br />

affichée d’une société, c’est l’état présent de<br />

cette société qui décide de la façon dont cette<br />

idéologie est interprétée et vécue par ceux qui<br />

s’en réclament. L’Europe d’aujourd’hui comporte<br />

assurément des catholiques intégristes,<br />

mais combien plus de catholiques «ouverts»,<br />

voire formels, ou qui choisissent, dans leur religion,<br />

ce qu’ils retiennent et ce qu’ils rejettent.<br />

On ne voit pas pourquoi l’islam, dans les pays<br />

où il est aujourd’hui dominant, comme dans les<br />

pays d’Europe où vivent de nombreux musulmans,<br />

échapperait aux lois du devenir historique.<br />

Il lui est d’autant plus facile de s’adapter<br />

qu’aucune autorité supérieure – comme le<br />

pape pour les catholiques – n’a le pouvoir de<br />

décréter quel est le «vrai» islam, ce que doit<br />

croire et comment doit vivre un musulman.<br />

Ce qui est incompatible avec<br />

la démocratie ce n’est pas<br />

l’islam, c’est la prétention de<br />

certains régimes à décréter<br />

ce qu’il est ou doit être, ce<br />

qu’il prescrit, de quelle façon<br />

les croyants doivent le vivre<br />

et comment châtier ceux qui<br />

prennent des libertés avec la<br />

tradition. C’est la confiscation<br />

de l’islam par des dictatures<br />

qui favorise les interprétations<br />

les plus rigides, les plus obscurantistes<br />

de cette religion ;<br />

c’est elle qui impose les pratiques les plus intolérantes.<br />

La dépendance du pouvoir religieux<br />

à l’égard du pouvoir politique interdit toute<br />

traduction du message religieux en termes<br />

de liberté et de responsabilité personnelle.<br />

Et pourtant, même dans ces pays où les Etats<br />

décident de ce qui est ou n’est pas conforme au<br />

message du Prophète, «de multiples positions<br />

s’affrontent, plus ou moins modernistes, plus<br />

ou moins rétrogrades, sur des sujets tels que la<br />

démocratie, l’écologie, la place de la femme<br />

dans la société, les mœurs, la sexualité»,<br />

constate Raphaël Liogier (2). En France, l’interprétation<br />

«littéraliste» de l’islam a de moins<br />

en moins cours : «Même l’homosexualité, qui<br />

demeure pourtant un tabou répandu chez les<br />

musulmans, est l’objet d’âpres discussions. En<br />

janvier 2010 a été fondée l’association Homosexuel-les-musulman-es<br />

de France (HM2F)»,<br />

poursuit R. Liogier, qui cite ce propos de Tareq<br />

Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux,<br />

lors de la «Journée internationale contre<br />

l’homophobie et la transphobie» : «Le fait de<br />

considérer un homosexuel musulman comme<br />

un apostat est une hérésie.» Les mentalités<br />

s’ouvrent, les crispations idéologiques disparaissent<br />

(3) . Selon une enquête de l’IFOP de<br />

2009, la majorité des musulmanes interrogées,<br />

qui se présentent comme «profondément<br />

croyantes» et pratiquantes, se déclarent favorables<br />

au concubinage, aux rapports sexuels<br />

hors mariage, à la contraception, à l’avortement<br />

et accepteraient sans problème que leur<br />

fille épouse un non-musulman. D’autres, qui<br />

se disent «libérées», choisissent contre leur<br />

famille de porter le voile et l’esthétisent :<br />

ces «lolitas» voilées, en jeans moulants,<br />

ont fondé l’association Les Amazones de la<br />

liberté, qui revendique pour chacune le droit<br />

de gérer sa vie comme elle l’entend et dans<br />

la fidélité, estiment-elles, à l’esprit comme<br />

à la lettre du Coran. Loin d’être sclérosé et<br />

opposé à toute évolution, comme l’affirment<br />

ses détracteurs, l’islam en Europe est vivant<br />

et, comme tout vivant, il est riche d’oppositions,<br />

de contradictions, de potentialités.<br />

1) - Cf Yacine Farah, «Sale temps pour l’islam<br />

en France», <strong>El</strong> <strong>Watan</strong>, 29 janvier 2013<br />

2) - Raphaël Liogier, Le mythe de<br />

l’islamisation, Le Seuil, 2012<br />

3) - Cf, sur ces questions, le dernier chapitre de<br />

l’excellent essai de Raphaël Liogier<br />

ANDIMA<br />

Association nationale de distributeurs<br />

et importateurs de machines agricoles<br />

Cher(e)s adhérent(e)s<br />

Nous avons le plaisir de vous informer que l’Assemblée<br />

générale constitutive aura lieu le mercredi 3<br />

avril 2013 à l’hôtel Hilton, Alger, à 09h30.<br />

Votre participation est donc vivement souhaitée,<br />

cependant, si vous ne pouvez pas y assister, vous pouvez<br />

vous faire représenter.<br />

_____________________________________________________<br />

Merci de confi rmer votre participation par fax au<br />

021 94.86.37 ou par email à : association.ma1@gmail.com<br />

Cordiales salutations


DÉBRAYAGE DES PARAMÉDICAUX<br />

«Vers une grève illimitée<br />

si le statut n’est pas appliqué»<br />

● En dépit de la paralysie totale ou partielle des activités dans les structures sanitaires,<br />

durant les trois jours de grève, un service minimum a été assuré<br />

es paramédicaux envigions», explique M. Ghachi. avait rendu public un commu- décembre», regrette-t-il. De<br />

sagent d’aller vers une En dépit de la paralysie totale niqué dans lequel il s’enga- même, le SAP ne s’explique<br />

L grève illimitée dans le ou partielle des activités dans geait à prendre en charge pas que les commissions en<br />

cas où les autorités n’honone- les structures sanitaires, un nos revendications. Toutefois, charge d’étudier les plans de<br />

raient pas leurs engagements. service minimum a été assuré. aucune décision effective n’a carrière, les primes de risque<br />

A l’issue des trois jours de «Le ministère de tutelle ne été prise, aucune des disposi- et de garde des paramédi-<br />

débrayage observés par le semble pas disposé à prendre tions du statut n’a été applicaux n’aient toujours pas été<br />

Syndicat algérien des para- en charge sérieusement nos quée. Raison pour laquelle installées, et ce, plus de deux<br />

médicaux (SAP), l’heure est revendications»,déplore nous débrayons à nouveau. mois après l’annonce de leur<br />

au bilan et à la concertation M. Ghachi. «Nous avions Et encore une fois, le ministre création. «Cela fait deux mois<br />

pour les organisateurs. «Les observé une grève en dé- de la Santé rend public un que nous temporisons. Si d’ici<br />

paramédicaux ont brillé par cembre 2012. Mouvement à communiqué qui est l’exacte la mi-avril la situation n’évo-<br />

leur mobilisation et leur dé- l’issue duquel le ministère réplique du document de lue pas, le conseil national du<br />

termination à faire appliquer<br />

leur statut, deux ans après<br />

son adoption», affirme Lou- LES BLOCS OPÉRATOIRES<br />

SAP se réunira et décidera<br />

de la forme que prendra la<br />

contestation à l’avenir», prénès<br />

Ghachi, secrétaire général<br />

du SAP, d’autant plus que<br />

le mot d’ordre a largement<br />

PARALYSÉS AU CPMC<br />

voit-il. «Et il est fort probable<br />

que nous penchions pour<br />

une grève illimitée», conclut<br />

été respecté par le person- Les blocs opératoires des services de chirurgie du Centre Pierre M. Ghachi. Le ministère de<br />

nel soignant dans l’ensemble et Marie Curie ont été paralysés durant les trois jours de grève la Santé, de la Population et<br />

des structures sanitaires du déclenchée par les paramédicaux. Toutes les interventions de la Réforme hospitalière a<br />

pays. «Le taux de suivi est chirurgicales ont été reportées à des dates ultérieures. «réitéré», dans un communi-<br />

d’une moyenne de 90% au Ce qui fausse réellement le programme opératoire depuis qué rendu public mardi, «son<br />

plan national pour ces trois quelques jours. «Nous sommes dans l’obligation de<br />

attachement à l’amélioration<br />

jours. Dans certaines wilayas, reprogrammer ceux qui étaient déjà sur la liste et reporter tous des conditions socioprofes-<br />

comme Alger ou Tizi Ouzou, les rendez-vous des prochains malades. Ce qui perturbe sionnelles de tous les person-<br />

la grève a été suivie à 100%, sérieusement l’activité du service où de nombreux patients nels relevant du secteur de la<br />

tandis que dans d’autres, le attendent», nous confie un chirurgien du service chirurgie du santé, notamment en entrete-<br />

taux a été moindre, principa- CPMC, qui relève que ces malades, qui souffrent de<br />

nant un dialogue permanent<br />

lement en raison d’un manque pathologies cancéreuses, ne peuvent pas attendre. A noter que et transparent sur la prise en<br />

d’organisation et de structu- pour l’année 2012, 1480 cancers et 200 tumeurs bénignes ont charge de leurs revendicaration<br />

du syndicat dans ces ré- été opérés au sein de ce service. D. K.<br />

tions». Ghania L.<br />

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />

Ministère de l'Agriculture<br />

et du Développement Rural<br />

Société de Gestion des Participations «CEREALES» SGP CEGRO<br />

GROUPE ERIAD SIDI BEL ABBES<br />

EPE/SPA MOULINS EL BAHIA, ORAN au capital de 350 000 000 DA<br />

N° d'Identifi cation Fiscale 31.110208511<br />

N° Registre du Commerce 130117//91/b<br />

Avis d'infructuosité<br />

La Filiale les Moulins <strong>El</strong> Bahia<br />

Oran, du Groupe ERIAD Sidi Bel-<br />

Abbes, informe l'ensemble des<br />

soumissionnaires de l'infructuosité<br />

de l'avis d'appel d'offres national<br />

et international ouvert n°03/2012<br />

portant modernisation et mise à<br />

niveau de la minoterie de Oued<br />

Tlélat, paru dans les quotidiens<br />

nationaux: <strong>El</strong> Khabar, la Voix de<br />

l'Oranie et <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> les 09-12 et 16<br />

décembre 2012.<br />

Le Directeur général<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

A<br />

PLAN ANTICANCER<br />

Le rapport du P r Zitouni<br />

remis au gouvernement<br />

à la fi n du mois<br />

près avoir inspecté les différents services de lutte contre le cancer<br />

à travers le pays afin d’établir un état des lieux, le professeur<br />

Zitouni, nommé par le président de la République pour mettre<br />

en application le «plan cancer», effectue aujourd’hui une visite au<br />

Centre Pierre et Marie Curie, à Alger. Une dernière étape du périple<br />

du P r Zitouni avant de présenter ses conclusions au gouvernement<br />

d’ici la fin de ce mois. Une réunion regroupera donc le P r Zitouni<br />

avec l’ensemble des cliniciens de ce centre, où sont traitées plusieurs<br />

pathologies, à savoir la sénologie, l’oncologie, la chirurgie, la radiothérapie,<br />

l’hématologie et la radiologie. Un centre actuellement submergé<br />

et dont tous les services affichent complet. «Nous avons épuisé et<br />

dépassé les capacités de toute la structure. C’est pourquoi nous nous<br />

retrouvons avec des listes d’attente de malades à tous les niveaux»,<br />

nous confie un spécialiste qui plaide pour la création de nouveaux<br />

centres pour la capitale. Un travail ardu attend donc le P r Zitouni pour<br />

justement créer un juste équilibre entre l’offre et la demande qui augmente<br />

d’année en année. Le Centre Pierre et Marie Curie, qui continue<br />

à prendre en charge les malades des quatre coins du pays, s’est distingué<br />

ces dernières années par la difficulté à répondre à tous les besoins<br />

formulés. Il est effectivement un exemple pour l’accompagnement des<br />

malades renforcé par la conviction des praticiens dans l’accomplissement<br />

de leur mission de santé publique. D’ailleurs, de nombreuses propositions<br />

ont émané de ces mêmes praticiens pour justement améliorer<br />

ce système de santé et assurer une prise en charge adéquate.<br />

Des mémorandums, des lettres, des rapports ont été adressés aux<br />

différents ministres de la Santé pour effectivement arriver à ce «plan<br />

cancer» tant revendiqué. Le P r Zitouni pourra donc s’en inspirer.<br />

«Un excellent travail a été fait en 2009 et 2010 entre les scientifiques<br />

et l’administration centrale. Ils se sont penchés sur la question de<br />

manière très sérieuse et de nombreuses propositions ont été faites à<br />

ce moment-là. Il ne reste qu’à les mettre en application», estime notre<br />

interlocuteur. Parmi ces propositions il est question, a-t-il souligné,<br />

de mettre en place une véritable organisation et d’insister sur la coordination<br />

entre les cliniciens et les différentes thérapeutiques. Il est<br />

important d’arriver à une stratégie nationale qui sera appliquée dans les<br />

différents centres du pays et sera coordonnée par la suite par le centre<br />

de référence, a-t-il ajouté, avant d’appeler à la mise en place de bonnes<br />

pratiques médicales par rapport à un référentiel. D’autres suggestions<br />

peuvent donc être discutées aujourd’hui afin de mettre, peut-être, fin à<br />

ce drame national qu’est la prise en charge du cancer. Djamila Kourta


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

FILIÈRE TOMATE INDUSTRIELLE ET PRODUITS DE CONSERVE<br />

Un pas en avant,<br />

deux pas en arrière…<br />

D<br />

es responsables des quatre<br />

Chambres d’agriculture de<br />

Annaba, Skikda, <strong>El</strong> Tarf<br />

et Guelma se sont réunis, il y a<br />

quelques jours, avec les conserveurs<br />

de la région Est afin que les<br />

contrats conclus en amont avec les<br />

agriculteurs soient contrôlés en aval<br />

au niveau des unités de production.<br />

C’est la méthode choisie pour<br />

compenser la faillite des directeurs<br />

des services agricoles (DSA) qui<br />

peinent, faute de moyens humains,<br />

à renforcer le contrôle de l’amont<br />

de cette filière. C’est ce que nous<br />

avons appris, hier, auprès de certains<br />

responsables rattachés au ministère<br />

de l’Agriculture, très au fait de ce<br />

dossier. L’enjeu est gros ; la valeur<br />

de la prime incitative versée par<br />

l’Etat au profit des agriculteurs et<br />

des conserveurs se fait sur la base de<br />

la récolte à l’hectare, mais aussi sur<br />

la base des contrats conclus entre<br />

agriculteurs et industriels. Cette<br />

prime incitative a été instituée afin<br />

d’encourager la production locale<br />

et limiter le recours à l’importation<br />

du triple concentré de tomate.<br />

La révision des contrats, sujet de<br />

discussions entre conserveurs et<br />

Chambres d’agriculture, porte donc<br />

sur l’objectif d’instaurer la transparence<br />

sur les différents maillons de<br />

la chaîne, à la condition que cette<br />

refonte soit enfin acquiescée par le<br />

ministère de l’Agriculture.<br />

La nouvelle formule des contrats,<br />

réadaptée à même d’éviter les<br />

risques de fausses déclarations, est<br />

en attente de validation au niveau<br />

du ministère de tutelle. Cette œuvre<br />

fait partie d’une série de mesures<br />

qui tendent à réorganiser la filière et<br />

assainir une situation de crise dans<br />

laquelle se sont embourbées les<br />

industries de transformation.<br />

La première réponse à cette crise tenait<br />

à deux mesures essentielles : rachat<br />

des dettes des conserveries qui<br />

étaient à l’arrêt et attribution de crédits<br />

à même de faire tourner à nouveau<br />

les machines. Mais la bénédiction<br />

bancaire d’autrefois semble<br />

caler. Les crédits de campagne qui<br />

devaient être débloqués en janvier<br />

ne sont pas encore décaissés par la<br />

BADR, un des bailleurs de fonds de<br />

cette filière. Il y a près d’un an, la<br />

BADR avait racheté les dettes fiscales<br />

de huit conserveries et ouvert<br />

une ligne de crédit de 4 milliards de<br />

dinars au bénéfice de ces industries<br />

de transformation de la tomate.<br />

Passée la lune de miel de l’été 2012,<br />

la BADR a-t-elle remis au frigo sa<br />

ANTOINE BOURBON. Directeur commercial d’AXA Assurance<br />

bonne intention de contribuer à la<br />

performance de la filière ? Ou bien<br />

s’agit-il d’un moment de frayeur<br />

inutile qui se fait sentir chez certains<br />

industriels ? Quoi qu’il en soit, le<br />

sauvetage financier qui a permis<br />

aux huit conserveries de faire tourner,<br />

à nouveau, leurs machines a<br />

fait bondir la production d’environ<br />

20%. Un regain de confiance s’est<br />

fait sentir également chez les agriculteurs.<br />

Dans un tel contexte, soutenir<br />

davantage la production locale<br />

et assainir la filière relève d’une<br />

œuvre salutaire pour cette industrie<br />

agroalimentaire qui garantit des<br />

milliers d’emplois directs et indirects.<br />

L’autosuffisance en tomate<br />

industrielle et autres produits de<br />

conserve doit être le défi majeur de<br />

tous les acteurs de cette filière.<br />

Ali Titouche<br />

L<br />

COMMERCE<br />

EXTÉRIEUR<br />

Recul des<br />

exportations<br />

d’hydrocarbures<br />

es exportations de l’Algérie ont reculé<br />

de 680 millions de dollars durant les<br />

deux premiers mois de l’année 2013,<br />

selon les chiffres du Centre des statistiques<br />

des Douanes. <strong>El</strong>les sont passées de 13,24 milliards<br />

de dollars en 2012 à 12,56 cette année<br />

(-5,13%). Ce recul est dû à une baisse des<br />

exportations des hydrocarbures d’environ<br />

923 millions de dollars (-7,09%). Par contre,<br />

les importations ont augmenté et sont passées<br />

de 7,17 milliards de dollars en 2012 à 7,82<br />

(9,14 %). La valeur des importations de carburant<br />

et des lubrifiants a été multipliée par trois<br />

en passant de 118 à 482 millions de dollars<br />

à cause des arrêts des raffineries en cours de<br />

réhabilitation.<br />

La maintenance de certains champs pétroliers<br />

aurait aussi entraîné une baisse de la production<br />

et des exportations.<br />

L’excédent commercial a, lui, baissé d’environ<br />

1,33 milliard de dollars. Il a atteint 4,74 milliards<br />

de dollars contre 6,07 en 2012. L. S.<br />

«Le produit d’assurance IHP sera disponible à partir du 1 er avril»<br />

Rencontré en marge du Salon<br />

international de la santé, Antoine<br />

Bourbon, directeur commercial<br />

d’AXA Assurance, évoque dans cet<br />

entretien les nouvelles offres de<br />

produits d’assurance lancées par<br />

sa compagnie ainsi que le projet<br />

phare de prise en charge des<br />

patients à l’étranger (IHP) et celui<br />

de conventionnement avec les<br />

cliniques privées.<br />

Propos recueillis par<br />

Hocine Lamriben<br />

AXA Assurance propose une offre de produits<br />

d’assurance adaptés au secteur de la<br />

santé. Pouvez-vous nous parler davantage de<br />

l’assurance «santé et prévoyance entreprise» ?<br />

C’est un produit «trois en un» qui couvre à la<br />

fois le décès et l’invalidité, des garanties assez<br />

connues sur le marché algérien avec un petit volet<br />

pour les prestations sociales. Le second bloc de<br />

garantie, qui est le cœur du produit, est la garantie<br />

des frais de santé. Le troisième volet, très important<br />

même s’il est plus modeste dans sa tarification,<br />

est l’assistance, une exclusivité d’AXA<br />

Assurance Algérie.<br />

C’est un produit destiné aux entreprises, dans<br />

un premier temps, et probablement, nous le proposerons<br />

à la vente aux particuliers dès 2014. Aujourd’hui,<br />

nous ciblons une clientèle de salariés<br />

d’entreprise. En achetant ce produit, la direction<br />

de l’entreprise réalise un saut qualitatif dans sa<br />

politique de ressources humaines.<br />

Le sens de l’histoire dans l’assurance va vers<br />

un développement certain de l’offre d’assurance<br />

et de la couverture des salariés. Il est anormal,<br />

aujourd’hui, que des salariés n’aient pas de garantie<br />

complète de leurs frais de santé. La CNAS a le<br />

mérite d’exister, c’est une très bonne chose. <strong>El</strong>le<br />

rembourse bien certains frais comme les maladies<br />

chroniques, mais sur d’autres aspects, on peut<br />

encore améliorer. AXA Assurance se propose<br />

de venir en soutien de la CNAS pour compléter<br />

l’indemnisations des gens, principalement quand<br />

la personne veut se faire soigner en clinique qui<br />

n’est pas prise en charge par la CNAS ou pour les<br />

vignettes rouges, les frais de consultation de médecins<br />

généralistes ou spécialistes. A ce niveau,<br />

l’indemnité offerte pas AXA est très significative<br />

par rapport à l’indemnité de remboursement de la<br />

Sécurité sociale.<br />

Quel est le niveau de garantie et de la tarification<br />

?<br />

Nous avons trois packages d’assurance. Une<br />

formule «essentielle» qui commence avec un<br />

remboursement de l’ordre de 60% des frais réels<br />

(consultation ou hospitalisation). Il y aussi l’offre<br />

«confort» qui rembourse 80% des frais réels.<br />

L’offre «premium» rembourse jusqu’à 90% des<br />

frais réels. En termes de prime, celle-ci est fixée<br />

par rapport à la masse salariale de l’entreprise, au<br />

profil d’âge et au profil marital. Seule une étude<br />

précise permet d’établir un tarif ferme et définitif.<br />

Cependant, on peut établir aujourd’hui, une<br />

fourchette de primes qui va d’un peu moins de 2%<br />

jusqu’à 4,5% de la masse salariale. Beaucoup de<br />

nos clients choisissent l’offre «confort». On peut<br />

raisonnablement estimer que cela coûte 3 à 3,5%<br />

de la masse salariale. Aujourd’hui, l’employeur<br />

a l’obligation de contribuer au fonds social à<br />

hauteur de 2% de sa masse salariale. Ces 2% pourraient<br />

être utilisés pour financer cette assurance<br />

santé. Avec une offre à 3%, une grosse partie des<br />

financements est déjà disponible au niveau de<br />

l’entreprise. Maintenant, c’est aux comités de participation<br />

de faire des arbitrages. On ne peut pas<br />

l’obliger à financer à hauteur de 2% cette prime,<br />

mais elle peut y contribuer. De notre côté, nous estimons<br />

que c’est une bonne chose que l’employé,<br />

l’employeur, le comité de participation soient mis<br />

à contribution. Nous sommes disponibles pour<br />

aider les ressources humaines, les représentations<br />

syndicales et le comité de participation pour exposer<br />

la garantie et trouver le meilleur arbitrage.<br />

Qu’en est-il du remboursement des prestations<br />

?<br />

Nous mettons à la disposition des entreprises<br />

une grosse boîte, «AXA Box». Les salariés<br />

peuvent déposer leurs enveloppes avec une copie<br />

de leurs factures. Que faire lorsque le médecin<br />

ne donne pas de facture ? Le droit et la morale<br />

commandent que le médecin donne un reçu. Nous<br />

avons simplifié au maximum les procédures de<br />

remboursement. Une photocopie de la feuille de<br />

soins (ordonnance) nous suffit. Nous collectons<br />

tous les 15 jours par exemple les enveloppes au<br />

niveau de chaque entreprise. Nous nous engageons<br />

à procéder au remboursement dans les 15<br />

jours qui viennent, directement par virement sur le<br />

compte bancaire du salarié.<br />

En lançant ce produit, AXA Assurance a-telle<br />

conclu des conventions avec des cliniques<br />

privées ?<br />

L’étape ultime de développement de notre produit<br />

consiste à éviter la phase de remboursement.<br />

Autrement dit, il suffit de conventionner une<br />

clinique pour que celle-ci adresse directement à<br />

AXA la facture. Dans ce cas, le patient n’a qu’à<br />

payer 10 ou 40% des frais à sa charge, selon les<br />

options choisies. Il n’a pas besoin de demander un<br />

remboursement complémentaire. Nous sommes<br />

quittes. Ce processus de conventionnement a été<br />

amorcé. C’est un projet-phare pour le premier<br />

semestre 2013. Je pense qu’avant la fin du premier<br />

semestre, nous pourrons communiquer sur un<br />

premier réseau d’une dizaine ou une quinzaine<br />

de cliniques biens connues à travers le territoire<br />

national qui acceptent la prise en charge directe<br />

avec AXA.<br />

Qu’en est-il de la prise en charge des patients<br />

à l’étranger ?<br />

Le produit prévoyance collective santé classique<br />

d’AXA est réservé au territoire national.<br />

Cependant, nous avons très activement travaillé<br />

ces six derniers mois au lancement d’un produit<br />

d’assurance internationale qui s’appelle «International<br />

health plan» (Plan d’assurance santé<br />

international) qui sera disponible à la vente à partir<br />

du 1er avril, sous réserve de toutes les validations<br />

par le ministère des Finances. Mais ces validations<br />

devraient être obtenues dans la mesure où c’est un<br />

avenant de nos produits existants. Ce produit sera<br />

proposé aux entreprises pour leurs salariés. C’est<br />

un produit tout à fait nouveau, qui marque un tournant<br />

dans l’offre d’assurance en Algérie puisque le<br />

salarié bénéficiera de la plus grande liberté de se<br />

faire soigner en Algérie ou à l’étranger sans avoir<br />

à demander l’autorisation d’un médecin ni même<br />

de la CNAS.<br />

Quel est le niveau de la prime d’assurance ?<br />

La prime est beaucoup plus élevée malheureusement<br />

que la prime domestique. Par exemple, les<br />

soins d’urgence dans un hôpital parisien sont facilement<br />

de 400 000 DA par nuit (4000 euros). Le<br />

coût est tel que la prime doit quand même être au<br />

diapason. A notre niveau, nous remboursons sur la<br />

base de 100% des frais dans la limite d’un million<br />

d’euros par an. Le plafond de garantie est énorme<br />

comparativement au 1,2 million de dinars de la<br />

police domestique. Si la personne accepte d’être<br />

orientée vers l’une des cliniques qui font partie de<br />

notre réseau, alors celle-ci nous envoie les factures<br />

et le patient n’a même plus besoin de sortir du<br />

territoire national avec des devises, car c’est un<br />

problème très sensible. En toute transparence, la<br />

personne peut donc se faire soigner à l’étranger<br />

aux frais d’AXA. S’agissant de la prime, une<br />

personne seule payera plus cher qu’un groupe qui<br />

veut assurer 1000 personnes. A ma grande surprise,<br />

nous avons donné les premières cotations<br />

indicatives à des clients et la prime moyenne pour<br />

toute la population assurée, y compris les enfants<br />

et conjoints, ressortait à moins de 60 000 DA<br />

(600 euros) par an, soit 5000 DA par mois. Cela<br />

me semble tolérable comme montant.<br />

AXA Assurance Algérie a aussi lancé une<br />

nouvelle «couverture multirisque professionnel»…<br />

Notre multirisque professionnel spécial médecin,<br />

de même que la spéciale pharmacien,<br />

contiennent deux volets principaux de garantie.<br />

Un volet dommage : vol, incendie, dégâts liés<br />

aux événements naturels. <strong>El</strong>le couvre le bâtiment,<br />

les stocks, les équipements. Le second bloc de<br />

garantie est la responsabilité civile du professionnel.<br />

La santé, aujourd’hui, hélas, n’est pas<br />

une science exacte. Tout le monde peut faire des<br />

erreurs, des omissions, une négligence. Dans ce<br />

cas, la victime est en droit d’obtenir réparation du<br />

professionnel de santé. Il faut qu’il porte plainte<br />

et AXA sera au côté du médecin pour l’aider à<br />

se défendre, parce que, parfois, les accusations<br />

sont infondées. Nous prenons en charge les frais<br />

d’avocat. Et s’il s’avère que le médecin est véritablement<br />

fautif, alors AXA prend en charge dans<br />

la limite de 3 millions de dinars les dommages et<br />

intérêts auxquels il a été condamné. H. L.


C<br />

’est sous le thème<br />

«Ayez le coup de foudre<br />

au Salon» que le leader<br />

national du marché<br />

de l’automobile a dévoilé,<br />

dans la soirée de mardi, ses<br />

nouveautés pour cette 16e édition<br />

du salon de l’automobile<br />

d’Alger au niveau du pavillon G.<br />

Cette édition du salon pour le<br />

groupe au losange a été rehaussée<br />

pour l’inauguration de ce<br />

stand par la présence, pour la<br />

première fois en Algérie, de<br />

Carlos Tavres, directeur général<br />

délégué aux opérations, qui était<br />

accompagné d’une forte délégation,<br />

venus féliciter Renault<br />

Algérie pour les excellents résultats<br />

obtenus au cours de l’année<br />

2012. Dans son intervention,<br />

le directeur général de Renault<br />

Algérie, Guillaume Josselin, a<br />

procédé à la présentation des<br />

nouveaux modèles des deux<br />

marques du groupe, à savoir<br />

Renault et Dacia. Incontestablement,<br />

c’est le SUV Captur qui<br />

est en train de «capturer» l’esprit<br />

des clients de la marque au losange.<br />

Ce nouveau modèle, dont<br />

la commercialisation devrait se<br />

faire dans quelques mois, repose<br />

sur l’esprit Clio 4, à l’image de<br />

sa face avant qui adopte le logo<br />

agrandi, les galbes, le dessin de<br />

la calandre. Le même constat<br />

est confirmé en contemplant la<br />

découpe des vitres ou la partie<br />

arrière du véhicule.<br />

Le Renault Captur se veut un<br />

SUV baroudeur, même s’il est<br />

destiné à la ville. Avec sa garde<br />

au sol surélevée (200 mm), ses<br />

grandes roues, ses protections<br />

de caisse, le tout dans un gaba-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 8<br />

AUTOMOBILE<br />

RENAULT ALGÉRIE<br />

SUV Captur et Concept<br />

Dezire au Salon d’Alger<br />

oyota Algérie a dévoilé, ce lundi, à<br />

Tl’hôtel Mercure, ses nouveautés<br />

pour la 16e édition du Salon international<br />

de l’automobile d’Alger, qui se<br />

déroulera du 19 au 28 mars à la Safex.<br />

Cette année, le stand de Toyota Algérie<br />

sera riche en nouveautés. Le public aura<br />

l’occasion de voir de près le monospace<br />

Toyota Corolla Verso, le nouveau SUV<br />

RAV4, et la nouvelle version de la Toyota<br />

Prius Hybride, ainsi que la sportive GT<br />

86 qui ne sera commercialisée qu’à la<br />

demande du client, c’est ce qu’a indiqué<br />

Hassaim Noureddine, DG de Toyota Algérie<br />

lors de la conférence de presse. La Corolla<br />

Verso qui est à sa première commercialisation<br />

depuis sa première production au<br />

niveau mondial, sera proposée sur le marché<br />

algérien avec deux finitions : Active et Dynamique.<br />

Toyota Algérie introduit la quatrième<br />

génération de la Corolla Verso restylée pour<br />

la première fois en Algérie, afin d’offrir<br />

au public une large gamme en matière de<br />

véhicules touristiques. Alliant les valeurs<br />

La dernière nouveauté de la marque au losange, le SUV Captur<br />

rit compact, il se veut prêt à<br />

affronter le quotidien avec succès.<br />

En termes de motorisation,<br />

Renault propose deux choix de<br />

moteur, essence et un bloc diesel.<br />

La partie essence est assurée<br />

par le petit moteur 3 cylindres<br />

(900 cm 3 ) TCe de 90 ch et le<br />

1.2 TCe de 120 ch. Ce dernier est<br />

disponible avec la nouvelle boîte<br />

à vitesse à double embrayage<br />

EDC. Pour les adeptes du diesel,<br />

TOYOTA ALGÉRIE<br />

Des nouveautés<br />

légendaires de Toyota, un choix de deux motorisations<br />

est proposé sur la Corolla Verso,<br />

ces deux moteurs profitent des dernières<br />

avancées techniques et des améliorations du<br />

concept Toyota Optimal Drive. Accouplé à<br />

une boîte manuelle six vitesses, le diesel 2,0<br />

litres D-4D de 127 ch évolue pour gagner en<br />

couple à bas régimes et diminuer le bruit de<br />

combustion. Parallèlement, le taux de CO 2<br />

chute de 10 g/km à moins de 130 g/km. Une<br />

motorisation essence est proposée : 1,6 litre<br />

de 132 ch équipée d’une boîte manuelle à<br />

six rapports. La Corolla Verso présente un<br />

habitacle luxueux et des équipements de série<br />

supérieurs. La finition d’entrée de gamme<br />

(Active) offre de série des phares antibrouillard,<br />

une fonction d’extinction différée des<br />

phares. Les rétroviseurs extérieurs réglables<br />

électriquement sont maintenant dégivrants<br />

et intègrent un rappel de clignotant. A cette<br />

dotation, la deuxième finition (Dynamique)<br />

ajoute des rétroviseurs rabattables électriquement,<br />

un bandeau de plaque minéralogique<br />

avant laqué noir, un habillage chromé de<br />

PHOTO : H. LYES<br />

PHOTO : H. LYES<br />

Renault propose le 1.5 dCi de<br />

90 ch (version Energy) doté du<br />

Stop&Start. Très économique,<br />

ce moteur ne consomme que<br />

3,6 l/100 km.<br />

Le groupe Renault participe<br />

au salon avec un concept car<br />

révolutionnaire, le Dezire, qui<br />

concrétise la nouvelle orientation<br />

design de la marque ;<br />

avec ses lignes sensuelles et sa<br />

couleur rouge vif, il reflète la<br />

passion automobile, il est proposé<br />

avec un moteur électrique.<br />

Il concilie respect de l’environnement<br />

et passion automobile<br />

et établit les bases design des<br />

futurs véhicules de la marque.<br />

Les visiteurs du stand Renault et<br />

Dacia pourront aussi admirer la<br />

Clio 4 , élue voiture de l’année<br />

par le club des journalistes de<br />

l’automobile en Algérie, comme<br />

ils pourront voir les nouveautés<br />

comme la nouvelle Symbol,<br />

nouvelle série limitée Megane<br />

Gt Line Black Touch, nouvelle<br />

Sandero et, en avant-première<br />

mondiale, le nouveau Kangoo<br />

phase 2. Les férus de vitesse<br />

pourront admirer la Williams<br />

Renault, la voiture de formule I,<br />

dont le moteur a été plébiscité en<br />

2012. Nadir Kerri<br />

et de l’hybride chez le japonais<br />

calandre inférieure, un entourage chromé<br />

des antibrouillards, des jantes alliage «16»<br />

bi-ton polies, un siège passager avant réglable<br />

en hauteur, une climatisation automatique<br />

bizone, un pack confort incluant le déclenchement<br />

automatique des essuie-glaces et<br />

des phares ainsi qu’un rétroviseur intérieur<br />

à assombrissement automatique, et enfin le<br />

système Toyota Touch associé à une caméra<br />

de recul reliée à l’écran central<br />

Côté tarification, la Corolla Verso 1.6 ess<br />

active est 2 300 000 DA TTC et Dynamique à<br />

2 600 000 DA TTC. Pour la version diesel 2.2<br />

D4-D, elle est proposée à 2 950 000 DA TTC<br />

pour la finition Active et 3 150 000 DA TTC<br />

pour la haute gamme Dynamique.<br />

Le deuxième modèle phare de l’exposition<br />

est le SUV compact RAV4 qui sera<br />

proposé uniquement en une seule<br />

motorisation avec le nouveau diesel<br />

2,2 l D-4D avec Stop & Start Toyota,<br />

ramenant le taux de CO 2 à 127 g/km. Au<br />

choix : traction avant ou transmission intégrale<br />

; boîtes : 6 vitesses mécanique ou automatique,<br />

et Multidrive S.<br />

La Prius Hybride, pour sa part, qui a déjà été<br />

exposée au salon d’Alger en 2011, a fini par<br />

avoir l’aval pour sa commercialisation sur le<br />

marché local. La nouvelle Prius bénéficie<br />

d’un système Hybrid Synergy Drive/100%<br />

Hybride entièrement repensé, qui apporte de<br />

nombreuses améliorations à ce groupe totalement<br />

hybride largement primé. 90% de ses<br />

composants ont été redéfinis afin de l’alléger<br />

et d’en réduire l’encombrement. Parallèlement,<br />

il gagne en puissance et en rendement<br />

par temps froid, tandis que la consommation<br />

en conditions réelles diminue encore et que<br />

les émissions de CO2 descendent à des seuils<br />

inédits. N. K.<br />

L<br />

SOVAC<br />

Les nouvelles<br />

voitures<br />

dévoilées<br />

ors d’une soirée organisée, ce mardi, par Sovac,<br />

importateur des marques VW, le concessionnaire<br />

a dévoilé plusieurs nouveaux modèles. Dans une<br />

atmosphère festive agrémentée par une animation conviviale,<br />

les invités se sont donné à cœur joie et avec jubilation<br />

au jeu du suspense, dévoilant au fur et à mesure les<br />

modèles de voitures destinées au marché algérien.<br />

La présence des responsables de Sovac a donné à la soirée<br />

un timbre aussi bien réjoui qu’officiel.<br />

Les modèles dévoilés devant un parterre de journalistes<br />

et de spécialistes venus nombreux assister à la soirée sont<br />

de marques Audi, Porsche, Seat, Skoda, Volkswagen et<br />

Volkswagen utilitaires.<br />

L’autre véhicule qui a ébloui par sa prestance le public est<br />

la toute nouvelle Carrera Porsche 4S, qui marie à la perfection<br />

les caractéristiques de performance et d’efficacité<br />

exceptionnelle propres à la nouvelle génération des 911<br />

Carrera et les qualités dynamiques de la toute dernière<br />

version de la transmission intégrale active PTM (Porsche<br />

Traction Management).<br />

La gamme Seat a été également agrandie avec deux<br />

nouveaux modèles la Toledo et la nouvelle Leon avec de<br />

nombreux équipements.<br />

Ces deux nouveaux modèles ont tous deux obtenu cinq<br />

étoiles à l’Euro New Car Assessment Program (NCAP),<br />

l’organisation indépendante de crash-test automobile.<br />

D’autres modèles qui sont l’exclusivité de Sovac ont<br />

été lancés lors de cette soirée, il s’agit du modèle Skoda<br />

Rapid une berline destinée aux familles. La prestigieuse<br />

marque Volkswagen a par ailleurs élargi sa gamme avec<br />

le lancement de la nouvelle Polo Sedan, un véhicule qui<br />

devrait plaire également aux familles<br />

Audi n’est pas en reste puisque la nouvelle A3 trois portes<br />

sportback a fait son entrée sur le stand de la marque aux<br />

anneaux. Nous y reviendrons avec plus de détails lors de<br />

nos prochaines éditions. K. Saci<br />

AVEC PLUSIEURS<br />

NOUVEAUX MODÈLES<br />

Citroën triomphe<br />

auprès du public<br />

L e deuxième jour du Salon de l’automobile qui se tient<br />

au palais des expositions a été l’occasion pour Saida<br />

Citroën de mettre en avant les nouveautés de la marque<br />

française.<br />

Lors d’une soirée qui a drainé nombre de journalistes et<br />

de spécialistes de l’automobile, marquée également par<br />

la présence des représentants de la marque que sont le<br />

groupe PSA et GBH France, le public a pu contempler<br />

les modèles récents de Citroën, notamment la GT, qui est<br />

l’interprétation inédite du véhicule grand tourisme.<br />

<strong>El</strong>le est aussi le fruit du partenariat entre Citroën et Polyphony,<br />

créateur du jeu de simulation de conduite automobile<br />

GranTurismo.<br />

La voiture est d’un aérodynamisme optimal. <strong>El</strong>le présente<br />

en effet une silhouette élancée avec des lignes fluides et<br />

tendues à l’extrême.<br />

Ses flancs très purs, franchement nervurés en partie<br />

haute, ainsi que la teinte nacrée de la carrosserie mettent<br />

en valeur l’aspect musclé du véhicule.<br />

Le caractère déterminé de la face avant est appuyé par<br />

des entrées d’air particulièrement élargies et par des projecteurs<br />

horizontaux de forme incisive. Ces derniers sont<br />

dotés de leds d’un bleu perçant afin d’obtenir un éclairage<br />

optimal de la route, mais aussi pour tenir en respect ses<br />

rivales ! Apposés sur le capot lisse, les chevrons chromés<br />

signent l’identité de la marque.<br />

La marque a par ailleurs mis l’accent sur d’autres modèles<br />

: la C4 Aircross, la C <strong>El</strong>ysée ainsi que la DS 3 cabriolet,<br />

qui ont apporté une touche particulière au stand Citroën,<br />

d’ailleurs marqué par une organisation des plus rigoureuses.<br />

L’affluence du public est remarquable. Attirés par<br />

ces voitures à la personnalité singulière, les visiteurs sont<br />

conquis. Jeunes ou moins jeunes, tous ont trouvé leur<br />

compte dans une gamme de voitures qui répond aux exigences<br />

de toutes les tranches d’âge. K. S.


JARDIN D’ESSAI :<br />

JOURNÉES PORTES<br />

OUVERTES<br />

Le jardin botanique du<br />

Hamma organise des<br />

journées portes ouvertes<br />

du 21 au 23 mars sur le<br />

thème «Une goutte d’eau,<br />

un arbre, une vie», à<br />

l’occasion de la Journée<br />

mondiale de l’eau, de<br />

l’arbre et de la météo. A<br />

l’occasion de cette<br />

journée, le Jardin d’essai<br />

du Hamma organise<br />

également une formation<br />

de jardinage pour les<br />

adultes. La direction invite<br />

les personnes intéressées<br />

à participer à cette<br />

initiation, qui aura lieu<br />

dans la grande salle de<br />

conférences de l’Ecole à<br />

9h. Les inscriptions se font<br />

à l’Ecole d’éducation à<br />

l’environnement du Jardin<br />

d’essai. Ce dernier est<br />

desservi par la station<br />

Jardin d’essai du métro<br />

d’Alger.<br />

LA LIBRAIRIE «TA PAGE»<br />

FERMÉE<br />

La librairie «Ta Page»,<br />

située au n°75 boulevard<br />

Krim Belkacem (Télemly,<br />

Alger-Centre), a annoncé<br />

sa fermeture pour le 14<br />

avril. Ramdane Iftini,<br />

gérant de la librairie<br />

ouverte en 2011, n’a<br />

pas pu créer l’espace<br />

idoine à même de drainer<br />

les lecteurs ces deux<br />

dernières années. Et<br />

pourtant, leur engouement<br />

n’a pas réussi à faire<br />

pérenniser l’espace.<br />

«A nos amis pour nous<br />

aider à liquider le stock,<br />

et aux charognards pour<br />

profiter des remises», a<br />

écrit le libraire, dépité,<br />

sur son mur Facebook.<br />

Des remises pouvant<br />

aller jusqu’à 50% sont<br />

concédées. Faut-il rappeler<br />

que plusieurs librairies<br />

ont fermé ces dernières<br />

années pour des raisons<br />

diverses, particulièrement<br />

le manque de moyens.<br />

L’espace Noun, la<br />

librairie des Beaux-arts<br />

étaient parmi les plus<br />

emblématiques.<br />

HORAIRES DES<br />

PRIÈRES Alger et ses<br />

environs<br />

JEUDI 21 MARS 2013<br />

Dohr………… 13:20<br />

Asser……….. 16:23<br />

Maghreb….. 19:01<br />

Îcha……....... 20:26<br />

VENDREDI 22 MARS 2013<br />

Fadjr……..… 05:13<br />

Chorouk.....….06:45<br />

PHOTO : D. R.<br />

L<br />

es opérations de nettoyage lancées<br />

par les autorités publiques ces<br />

dernières semaines se limitent<br />

uniquement aux grands centres urbains<br />

et aux quartiers situés dans les<br />

lieux les plus en vue de la capitale.<br />

Les bidonvilles, eux, ne sont pas<br />

concernés.<br />

C’est du moins le constat fait par un bon<br />

nombre de citoyens qui ne comprennent<br />

pas la démarche des autorités publiques.<br />

«On peut comprendre le retard<br />

dans notre relogement, le nonraccordement<br />

de nos gourbis aux<br />

réseaux d’AEP et d’assainissement.<br />

Mais rien ne peut justifier que l’on ne<br />

soit pas concerné par les campagnes<br />

engagées çà et là pour éradiquer<br />

les décharges anarchiques», s’indigne<br />

un habitant du bidonville Mustapha<br />

Ben Boulaïd, dans la commune de<br />

Maqaria. En fait, cette «favela» composée<br />

de dizaines de baraques est des plus<br />

sales, a-t-on constaté. Les ordures ménagères<br />

sont éparpillées sur un espace<br />

donnant sur la voie publique.<br />

Les amas d’ordures renseignent sur le<br />

fait que les services de ramassage ne<br />

sont pas passés depuis des lustres. Il<br />

n’y a pas que ce bidonville qui croule<br />

sous le poids des ordures. Au site<br />

Bateau-Cassé, à Bordj <strong>El</strong> Kiffan, c’est<br />

carrément la plage qui a été polluée<br />

en raison d’une insalubrité frappante.<br />

Ce bidonville est implanté à quelques<br />

mètres de la mer. Les habitants, faute<br />

d’espace réservé aux ordures ou<br />

d’un service de ramassage performant,<br />

jettent leurs déchets dans la mer.<br />

Conséquence, sur une bonne partie<br />

INSTANTANÉ<br />

La clôture !<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 9<br />

ALGER INFO<br />

LANCÉES DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES<br />

Les bidonvilles privés<br />

d’opérations de nettoyage<br />

● Le service de ramassage des ordures est quasiment absent dans ces baraquements de fortune.<br />

de la grande bleue, des sachets, des<br />

bouteilles, des ustensiles en caoutchouc<br />

et autres détritus flottent dans<br />

l’indifférence totale des autorités locales.<br />

Dans d’autres communes, la<br />

situation n’est guère meilleure.<br />

A Bouzaréah, à titre d’exemple, le<br />

volume des ordures ne cesse d’augmenter<br />

à proximité des bidonvilles. Même<br />

chose dans les municipalités de Douéra,<br />

Aïn Benian, Saoula ou Gué de Constantine.<br />

Pour cette dernière, le bidonville<br />

Remli est, pour le moins que l’on puisse<br />

dire, invivable. «Je ne vois pas la différence<br />

entre la décharge de Oued Smar<br />

et cette cité anarchique», s’est plaint un<br />

K. Saci<br />

ne structure éducative, en l’occurrence un lycée, se<br />

U trouvant à l’est de la capitale, est, depuis des années, entré<br />

dans un déclin qui lui a valu la regrettable mutation en un lieu<br />

de débauche et de dépravation. S’éloignant progressivement de<br />

sa vocation première, celle d’inculquer aux élèves le savoir et la<br />

culture, l’établissement a sombré dans une médiocrité lamentable.<br />

A l’origine de cette situation, qui pénalise actuellement<br />

le peu d’élèves studieux continuant contre vents et marées à<br />

étudier, et également leurs parents et les enseignants, est un<br />

«mur» ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mur du lycée<br />

est éventré par endroits, laissant libre accès aux intrus. La majorité<br />

des problèmes que connaissent le lycée, ses élèves et son<br />

personnel gravitent autour de ce mur, ou qui en découlent d’une<br />

manière ou d’une autre. La solution qui aurait en partie épargné<br />

le lycée de sombrer dans le déclin est très facile à prendre : il<br />

s’agirait seulement de colmater les trous du mur et de lui rajouter<br />

une ou deux rangées de briques pour le surélever. Toutefois,<br />

cela n’a pas été fait en temps opportun. Le mur est resté tel quel<br />

des mois durant, pour ne pas dire des années, permettant à des<br />

étrangers, délinquants de leur état, d’accéder à l’établissement<br />

en toute liberté. Si bien qu’au fil du temps, ces intrus sont<br />

devenus une donne indissociable de la composante du lycée. Ils<br />

font désormais partie du décor. Qu’aurait coûté aux instances<br />

chargées de l’éducation au niveau local la réparation de ce<br />

mur ? Sûrement pas grand-chose. Les élèves et les professeurs<br />

ont subi les problèmes qu’engendre l’état de cette clôture<br />

vétuste pendant des années et il a fallu pour la réparer l’intervention<br />

de hauts responsables du ministère de l’Education. Les<br />

brèches ont été colmatées et ainsi une partie des problèmes du<br />

lycée a été réglée. Pour résoudre d’autres problèmes, faudrat-il<br />

que des responsables en haut de la hiérarchie fassent le<br />

déplacement ?<br />

A Haï <strong>El</strong> Ramli, l’argent ne fraye pas un chemin dans l’eau, les pneus si...<br />

résidant. En fait, l’accès principal de ce<br />

gigantesque bidonville est une décharge<br />

anarchique que les autorités n’ont rien<br />

fait pour éliminer.<br />

Les quelques actions initiées par<br />

les autorités consistent à camoufler<br />

les amas d’ordures, avant que<br />

d’autres ne viennent grossir la décharge.<br />

Le drame est que des enfants<br />

passent leur temps à jouer<br />

dans ce lieu insalubre et dangereux.<br />

Des accidents y ont été enregistrés et le<br />

risque de maladies est évident.<br />

Les citoyens, résignés, affirment<br />

qu’ils ne peuvent rien faire. Le ministère<br />

de l’Environnement, dans son<br />

APW D’ALGER<br />

VISITE DE CHANTIERS<br />

a wilaya d’Alger organise, aujourd’hui,<br />

L une visite de travail sur le terrain pour les<br />

membres de l’Assemblée populaire de wilaya<br />

(APW). Cette visite est la première activité du<br />

mandat des élus de cette assemblée. L’administration<br />

de wilaya a pris l’habitude de faire visiter<br />

aux élus de l’APW les différents chantiers<br />

inscrits avant l’examen et l’adoption en session<br />

plénière du budget primitif (BP). L’exécutif<br />

ne semble pas vouloir déroger à cette règle,<br />

qui n’est point contestée par les élus des trois<br />

formations représentées (FLN, FFS, RND).<br />

Six vice-présidents ont été installés à la mi-décembre<br />

après leur plébiscite par les membres<br />

de l’assemblée lors d’une session ordinaire<br />

présidée par le wali d’Alger, Mohamed Kebir<br />

Addou. Quatre élus sont issus du parti du FLN,<br />

action pour éradiquer les décharges<br />

sauvages et assurer la propreté des<br />

villes et des régions rurales, semble<br />

oublier les milliers d’habitants<br />

ayant élu domicile dans ces ghettos.<br />

Compte tenu de la gravité<br />

de la situation, ces bidonvilles<br />

devraient être prioritaires.<br />

Des habitants ont exprimé leur intention<br />

de participer à des opérations<br />

de volontariat pour le ramassage des<br />

ordures. Mais leur réussite dépend<br />

des moyens que les autorités locales<br />

mettront à leur disposition. Autrement<br />

dit, la balle est dans le camp des responsables.<br />

Djamel G.<br />

alors que les deux autres appartiennent au RND<br />

et au FFS. Douze commissions permanentes ont<br />

été également constituées. Le nombre pléthorique<br />

de commissions s’expliquerait par le statut<br />

dont bénéficient, grâce à la nouvelle loi, les<br />

présidents. L’installation des vice-présidents et<br />

des présidents de commissions a donné lieu à de<br />

vifs échanges dans une assemblée inerte. Trois<br />

mois après les élections locales, l’APW a brillé<br />

par son absence. Le président de l’APW, anciennement<br />

P/APC de Hydra, Karim Bennour, et<br />

ses six adjoints sont souvent absents au siège de<br />

l’APW à Ben Aknoun et leurs collègues n’ont<br />

pas une véritable vision de leur mission. L’APW<br />

d’Alger est composée de 55 membres élus, dont<br />

29 issus du parti FLN, 14 du FFS et 12 du RND.<br />

Nadir Iddir<br />

BENTALHA<br />

BUREAU DE POSTE SANS LIQUIDITÉS<br />

es titulaires de comptes courants postaux (CCP), résidant ou en visite dans la localité de<br />

L Bentalha, dans la commune de Baraki, se plaignent du manque de liquidités au niveau du<br />

bureau de poste, qui de plus est étroit et dépourvu de tout le matériel nécessaire, notamment de<br />

chaises dans sa minuscule salle d’attente. Plusieurs citoyens déclarent que «le manque d’argent<br />

est régulier, alors qu’il était limité lors des versements des pensions des retraités et personnes<br />

invalides, ainsi que les salariés de la Fonction publique». «Pour les petits commerçants, étudiants<br />

et autres particuliers, il est rare de trouver de l’argent, ce qui nous contraint à aller à la poste<br />

de Baraki ou à celle de Sidi Moussa pour un retrait ou une demande de nouvel avoir», témoigne<br />

un commerçant. Au fait, ce petit bureau de poste a été ouvert en 2008 pour alléger la pression<br />

sur celui de Baraki et sa Recette principale, qui connaissent, à ce jour, un afflux considérable<br />

du public. Les habitants de Bentalha, plus de 3000 âmes, espèrent que «la tutelle procédera à<br />

l’extension de cette structure postale comme promis il y a trois ans par le ministre des PTT d’alors»,<br />

déclare un postier. E. Yazid<br />

PHOTO : LYES A.


U<br />

ne liste comportant 1849<br />

noms, tous bénéficiaires<br />

du nouveau quota de loge-<br />

ments sociaux, mais pas le sien!<br />

Il s’agit de Saïd Bouâdjadja, 36<br />

ans, trois enfants dont un nouveau-né<br />

et habitant un taudis à<br />

Parc-à-Fourrage. Ses yeux pleins<br />

de larmes parcouraient inlassablement<br />

et désespérément la liste.<br />

Il ne comprenait pas pour quelle<br />

raison il n’était pas concerné par<br />

cet affichage. Et pour cause, les<br />

conditions de vie qu’il endure<br />

dépassent parfois l’imaginaire…<br />

Son «abri» est situé dans une petite<br />

venelle qui laisse à peine passer<br />

une voiture. La gorge nouée,<br />

il nous a suppliés de lui rendre visite.<br />

En entrant, l’on est accueilli<br />

par des toilettes. Ces dernières,<br />

sans murs ni porte, se confondent<br />

avec l’espace de vie de la petite<br />

famille, notamment avec ce qui<br />

lui sert de cuisine. L’atmosphère<br />

est angoissante, les murs jaunis<br />

par le poids de 13 longues années.<br />

L’odeur nauséabonde varie<br />

d’intensité, selon l’utilisation des<br />

sanitaires.<br />

Deux mètres plus loin, on trouve<br />

ce qui sert de chambre. Sans<br />

porte, elle fait office à la fois de<br />

chambre conjugale, de salle de<br />

séjour et de chambre d’enfants.<br />

Ce qu’il appelle le gourbi d’à<br />

peine 20 m², est aussi, selon notre<br />

hôte, source de maladies pour<br />

lui et pour ses enfants. Ces trois<br />

enfants ont dû subir des interventions<br />

chirurgicales au niveau<br />

du nez car, infectés de microbes,<br />

ils ont développé des allergies.<br />

«La santé de mes enfants est<br />

menacée. La mienne aussi», s’est<br />

écrié Saïd, comme pour se faire<br />

entendre des responsables. Lui<br />

qui n’entend presque plus, ses<br />

tympans étant percés. «Un jour<br />

je ne supportais plus l’odeur qui<br />

régnait à l’intérieur de la maison,<br />

je suis sorti de manière soudaine,<br />

et un coup de froid m’a privé de<br />

mon ouïe», nous a-t-il raconté.<br />

Saïd est manœuvre et parfois maçon.<br />

Un étage au-dessus, ce sont<br />

ses 8 frères qui s’entassent dans<br />

trois chambres avec le père et sa<br />

femme. Le garage à moitié ouvert<br />

laisse entrevoir derrière un rideau<br />

sale en lambeaux, la présence<br />

d’une autre famille. Celle de Larbi,<br />

le frère de Saïd. En pénétrant,<br />

on est face à l’exacte réplique<br />

de la maison occupée pas Saïd.<br />

Commodités, cuisine et chambre<br />

s’entremêlent. Les femmes qui<br />

partagent la galère de ces frères<br />

nous expliquent qu’en plus de<br />

ces conditions de vie affligeantes,<br />

leurs familles sont constamment<br />

menacées d’être jetées à la rue.<br />

«Le père exige un loyer pour ces<br />

taudis, et menace de nous expulser<br />

chaque fois qu’on a un retard<br />

de payement», dit l’une d’elles.<br />

Et ils sont nombreux dans cette<br />

même situation, qui n’arrivent<br />

pas à s’expliquer que d’autres,<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 9<br />

RÉGION EST<br />

ATTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAIX À BATNA<br />

SKIKDA<br />

NEUF BLESSÉS<br />

À BÉNI BÉCHIR<br />

Neuf personnes ont été blessées<br />

hier matin dans un accident de<br />

la circulation survenu sur la RN<br />

44 près du village Domrana,<br />

dans la commune de Béni Béchir<br />

à moins de 15 km au sud de<br />

Skikda. Selon la Protection<br />

civile, les victimes étaient à bord<br />

d’un minibus du transport public<br />

de marque Totota en provenance<br />

de la Swilaya de Annaba, qui<br />

s’est renversé sur la chaussée.<br />

Les mêmes sources ajoutent que<br />

les blessés, dont certains<br />

graves, ont été évacués au<br />

nouvel hôpital de Skikda.<br />

Daoud Dalel<br />

Les résignés<br />

des bas-fonds<br />

● Il faut dire que beaucoup de familles sont logées à la même enseigne.<br />

Des taudis réceptacles de toutes les maladies<br />

vivant dans des conditions meilleures,<br />

bénéficient de logement<br />

alors qu’ils viennent à peine de<br />

déposer leur demande ! D’autres<br />

personnes encore se sont présentées<br />

au bureau d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> pour<br />

relater leur réception par le chef<br />

de daïra. «Il (le chef de daïra)<br />

m’a reçu dans son bureau et m’a<br />

donné un papier dans lequel il<br />

me demande de renouveler le<br />

dossier», nous raconte Toufik<br />

Rouabeh, qui, il n y a pas longtemps<br />

(octobre passé), s’est présenté<br />

à la daïra pour la mise à jour<br />

de son dossier. «Et là, comme je<br />

me suis marié, j’ai dû compléter<br />

avec l’acte de mariage.» Tayeb<br />

Tamersit, l’aîné d’une famille<br />

composée de dix frères et sœurs,<br />

partage avec toute cette flopée, en<br />

plus des parents, un appartement<br />

de deux pièces. Le père, retraité,<br />

a déposé sa demande en 1986 et<br />

l’a renouvelée en 1991. Il a eu le<br />

même traitement. Parmi les neuf<br />

familles qui habitent une maison<br />

située au centre-ville, datant<br />

des années 1800 et qui menace<br />

ruine, trois seulement ont bénéficié<br />

de logements. Rencontrée<br />

sur le perron d’une école, une<br />

jeune femme, en pleurs, nous a<br />

abordé pour nous dire qu’elle est<br />

divorcée, qu’elle a à sa charge 5<br />

enfants et qu’elle loue un appartement<br />

alors qu’elle travaille en<br />

tant que vacataire. Sa demande,<br />

elle l’a déposée en 2002. Ce qui<br />

accentue la colère de ces malheureux,<br />

déçus, c’est le fait de louer<br />

chez ces mêmes bénéficiaires.<br />

«Je défie les autorités de venir<br />

enquêter et ils se rendront compte<br />

que tous les appartements distribués<br />

dans le dernier quota sont<br />

sous-loués», s’indigne une personne<br />

présente au rassemblement<br />

devant le siège de la daïra.<br />

L. Gribssa et S. Methni<br />

AFFAIRE DJEBBAR<br />

10 ans de réclusion criminelle<br />

requis contre le promoteur<br />

e procureur général près la cour de Batna a<br />

L requis, dans la nuit de mardi à mercredi, une<br />

peine maximale de 10 ans de réclusion criminelle<br />

à l’encontre de Farouk Djebbar, le promoteur immobilier<br />

en cavale, accusé d’avoir arnaqué 554<br />

souscripteurs. Une peine de 8 ans de prison ferme<br />

ont été demandée à l’encontre du comptable dudit<br />

promoteur, ainsi que 6 ans pour l’ancien directeur<br />

de la CNEP et les employés de la banque impliqués<br />

dans cette affaire.<br />

Les deux secrétaires du promoteur sont, quant à<br />

elles, sous la menace de 3 ans d’emprisonnement.<br />

Selon Bachir Beddar, représentant des victimes de<br />

cette escroquerie, l’audience, qui a débuté à 21h,<br />

a duré plus de douze heures. L’interrogatoire des<br />

victimes a été axé, selon notre interlocuteur, sur<br />

les personnes qui les ont dirigées et convaincues<br />

de souscrire au projet les logements participatifs<br />

initié par Farouk Djebbar. Pour rappel, ces souscripteurs<br />

ont déposé des sommes variant de 38 à<br />

140 millions de centimes ce qui fait une somme<br />

totale, selon B. Beddar, de plus 24,5 milliards de<br />

centimes.<br />

Par ailleurs, M e Mohamed Djaâfar, avocat des victimes,<br />

a déposé une requête auprès de la cour pour<br />

que la CNEP soit inculpée en tant qu’institution.<br />

«Le directeur de la CNEP a démissionné pour se<br />

constituer partie civile. Mais c’est la CNEP qui est<br />

responsable. Mes clients ont eu confiance en l’institution<br />

étatique et non en la personne du directeur»,<br />

a-t-il déclaré. Le verdict final est annoncé<br />

pour le 2 avril prochain. Sami Methni<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

U<br />

EL TARF<br />

Accident mortel à<br />

Oued Bouhachicha<br />

n dérapage dont les causes sont inconnues a<br />

entraîné la mort mardi à 12h 30 d’un étudiant<br />

de 22 ans au lieudit le pont de Bouhechicha<br />

sur la RN 44, entre <strong>El</strong> Kala et Aïn <strong>El</strong> Assel. La voiture à<br />

bord de laquelle se trouvait 4 jeunes gens<br />

appartenant à des familles de la ville d’<strong>El</strong> Kala a,<br />

selon des témoins de la scène, brusquement quitté<br />

la route pour tomber dans l’oued Bouhechicha et se<br />

renverser. Les occupants, tous étudiants, ont été<br />

secourus par des automobilistes puis évacués à<br />

l’hôpital d’<strong>El</strong> Tarf par les agents de la Protection<br />

civile. Le jeune Dine Riad est mort sur le coup. Les<br />

jours des autres occupants ne sont pas en danger,<br />

avons-nous appris hier auprès de leurs parents.<br />

C’est la vitesse excessive qui serait à l’origine de ce<br />

drame qui a bouleversé toute la région car il s’inscrit<br />

dans une série macabre qui frappe la ville d’<strong>El</strong> Kala<br />

depuis quelques mois. Slim Sadki<br />

BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

Dépôt de plus<br />

de 7185 recours<br />

es troubles qui ont secoué la ville de Bordj Bou<br />

L Arreridj suite à l’affichage des listes des<br />

bénéficiaires des 935 logements sociaux, n’ont pas<br />

laissé le wali, Azzedine Mecheri, indifférent.<br />

Selon une source proche du dossier, sur instructions<br />

fermes de ce dernier, et après révision de la liste<br />

des bénéficiaires des 935 logements sociaux, des<br />

représentants des quartiers sont désignés<br />

pour participer à l’étude des recours.<br />

Les postulants non satisfaits de la liste provisoire<br />

des attributaires affichée le 25 février dernier ont<br />

déposé 7185 recours. Ils espèrent que la commission<br />

de wilaya de recours du logement, présidée en<br />

principe par le wali, sera, encore une fois, devant un<br />

test.Tous les espoirs des 24 000 demandeurs sont<br />

fondés sur les résultats de cette commission.<br />

Rappelons que le wali de Bordj Bou Arréridj s’est<br />

engagé solennellement, dans une déclaration à<br />

notre journal, à être juste, tout en rassurant qu’il y<br />

aura dans une année et demie 5000 autres<br />

logements. A. B.<br />

KHENCHELA<br />

Une vieille femme<br />

agressée par son fi ls<br />

ne veille femme âgée de 85 ans, répondant aux<br />

U initiales N. K., résidant en plein centre-ville, a<br />

été frappée hier à la tête par son fils âgé de 30 ans,<br />

avec une fourchette. Selon une source fiable, ce<br />

dernier souffrirait de troubles psychiques.<br />

La malheureuse victime a été transportée à l’hôpital<br />

Ali Boushaba. Selon une source hospitalière, elle<br />

présente un AVC hémorragique. Son état est grave.<br />

Le fils agresseur a été arrêté, et une enquête a été<br />

ouverte par les services de sécurité pour faire la<br />

lumière sur cette affaire. Kaltoum Rabia<br />

Sit-in des gardes<br />

communaux<br />

devant le siège<br />

de la wilaya<br />

es dizaines de gardes communaux ont observé,<br />

D hier matin, un sit-in devant le siège<br />

de la wilaya pour réitérer leurs revendications.<br />

Ils réclament, entre autres, le paiement des heures<br />

supplémentaires cumulées depuis des années,<br />

la prime de carrière, une part de quota<br />

de logement social et l’octroi de primes<br />

à ceux qui soufrent de maladies chroniques.<br />

Ils déclarent à ce propos : «Si les responsables<br />

concernés ne tiennent pas leurs promesses, nous<br />

durcirons notre protestation jusqu’à satisfaction<br />

totale de nos revendications. Nous nous battrons<br />

jusqu’au bout pour notre droit à une vie digne,<br />

surtout après des années de bons et loyaux services<br />

rendus au pays.» K. R.


MASCARA<br />

Un corps sans vie<br />

découvert<br />

à Mohammadia<br />

Un corps sans vie d’un<br />

jeune homme a été découvert,<br />

avant-hier vers 18h10,<br />

à deux kilomètres de la gare<br />

ferroviaire de Mohammadia,<br />

à 45 km de Mascara.<br />

Il s’agit, selon des policiers,<br />

de B. M., un jeune âgé de 33<br />

ans. «Il était activement recherché<br />

par les membres de<br />

sa famille. Il n’a pas donné<br />

signe de vie depuis plus de<br />

24 heures», nous dit-on.<br />

Suicide ou assassinat ?<br />

Toutes les thèses sont possibles.<br />

«Seule l’enquête diligentée<br />

par les éléments de la Police<br />

scientifique et ceux de<br />

la Police judiciaire permettra<br />

de faire toute la lumière<br />

sur les circonstances et les<br />

causes exactes du décès»,<br />

précise-t-on.<br />

Une autre source policière<br />

n’a pas hésité de nous déclarer<br />

que «le jeune aurait<br />

mis fin à ses jours en se<br />

jetant sous un train». S. A.<br />

SIDI BEL ABBÈS<br />

Découverte<br />

du cadavre d’un<br />

nouveau-né<br />

Le cadavre d’un nouveauné<br />

de sexe masculin a été<br />

découvert dimanche en fin<br />

d’après-midi dans le quartier<br />

dit le «Rocher», a indiqué<br />

le chargé de la communication<br />

auprès de la sûreté de<br />

la wilaya. Le petit garçon a<br />

été retrouvé mort par des<br />

badauds, enveloppé dans<br />

un sac en plastique, non<br />

loin de l’Oued Mekera et à<br />

proximité du quartier des 310<br />

logements. Une autopsie doit<br />

être pratiquée sur le corps de<br />

l’enfant transféré au service<br />

médicolégal du centre hospitalo-universitaire<br />

Hassani<br />

Abdelkader. M. A.<br />

8 malfaiteurs mis<br />

hors état de nuire<br />

Les éléments de la sûreté<br />

de la daïra de Sfisef, localité<br />

située à une trentaine de<br />

kilomètres du chef-lieu de<br />

la wilaya de Sidi Bel Abbès,<br />

viennent de mettre fin aux<br />

agissements d’une bande de<br />

8 malfaiteurs qui écumaient<br />

plusieurs quartiers et cités<br />

d’habitations. Saisis d’une<br />

plainte selon laquelle un automobiliste<br />

a été agressé par<br />

une bande d’individus ayant<br />

usé d’armes blanches prohibées<br />

(sabres), les enquêteurs<br />

judiciaires ont entrepris<br />

les investigations qui leur<br />

ont permis d’identifier et<br />

d’arrêter l’un des malfrats.<br />

Soumis à un interrogatoire,<br />

ce dernier a vite reconnu les<br />

méfaits commis par la bande,<br />

avant de dénoncer ses complices<br />

qui ont été interpellés<br />

à leur tour. Déférés devant le<br />

tribunal de Sfisef, les mis en<br />

cause ont placés en détention<br />

préventive. M. H.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 09<br />

RÉGION OUEST<br />

CHLEF<br />

10 000 dossiers<br />

de régularisation<br />

de constructions en souff rance<br />

● La bureaucratie et la carence manifeste des services chargés<br />

de la prise en charge de cette opération ont eu des répercussions<br />

négatives sur l’état des constructions inachevées.<br />

P<br />

rès de cinq ans après sa promulgation,<br />

la loi 15/08 du 20 juillet 2008, fixant<br />

les règles de mise en conformité des<br />

constructions et leur achèvement, n’a pas<br />

connu une application effective dans la région.<br />

Pis encore, l’opération est restée au point mort<br />

dans les grandes agglomérations, à l’image<br />

de Chlef et Ouled Farès, alors que la durée de<br />

validité des dispositions sus citées expirera<br />

en juillet prochain. Une source très au fait de<br />

ce dossier a révélé à <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> que plus de 10<br />

000 dossiers déposés par les citoyens auprès<br />

des commissions de daïra sont en souffrance<br />

depuis plusieurs années. «Du point de vue de la<br />

réglementation, rien n’explique un tel blocage,<br />

d’autant plus que beaucoup de demandeurs répondent<br />

aux conditions énumérées dans la loi en<br />

question», a précisé notre interlocuteur, ajoutant<br />

que le problème n’est que la conséquence de «la<br />

bureaucratie et la carence manifeste des responsables<br />

et services en charge de cette opération».<br />

Il est évident que ces obstacles ont eu des répercussions<br />

négatives sur le dispositif en question,<br />

aggravant davantage l’état des constructions<br />

inachevées, en particulier dans les communes<br />

voisines de Chlef et Chettia. A. Yechkour<br />

PORTRAIT<br />

Hadj Mohamed Targui,<br />

un agriculteur qui a réussi<br />

adj Mohamed Targui est<br />

H le plus atypique agriculteur<br />

de la région d’Abadla et<br />

sa concession est l’une des<br />

exploitations les plus réussies.<br />

Cette dernière n’est pas<br />

exclusivement constituée de<br />

palmiers, 460 pieds sur 4,5<br />

h, mais également d’oliviers,<br />

soit 160 arbres, d’un élevage<br />

de camelins et d’ovins, 17<br />

têtes pour les premiers et une<br />

soixantaine pour les derniers.<br />

C’est la totale au Sahara, avec<br />

un petit bout pour le maraîchage,<br />

ce que n’a réalisé aucun<br />

concessionnaire ! Pourtant,<br />

Targui n’est pas un agriculteur<br />

à la base. Il y a une décennie,<br />

il était encore un tôlier bien<br />

connu au quartier dit de la<br />

Centrale, à équidistance entre<br />

Béchar et Béchar-Djedid. Il a<br />

fait totalement sa mue en allant<br />

habiter en solitaire à 80 km de<br />

là, en plein désert, pas loin de<br />

Ksi-Ksou, un ancien centre de<br />

charbonnage devenu lieudit.<br />

Il s’est installé à Hassi Ratma<br />

à 5 km en pleine Hamada sur<br />

le passage du lit de l’oued<br />

Ratma, du nom d’un arbuste<br />

qui y pousse. Sa maison est en<br />

partie en toub, la plus ancienne.<br />

C’est parce que l’argile du pisé<br />

a fondu sous la violence de<br />

pluies diluviennes que la deuxième<br />

partie est en toub. Bien<br />

que de toute évidence, il n’y a<br />

aucun confort, et pour tout une<br />

vie de spartiate. Mais, à 69 ans<br />

et paraissant une vingtaine de<br />

moins, Targui est heureux de sa<br />

nouvelle vie.<br />

Est-ce parce qu’il a retrouvé<br />

la vie de nomade de ses aïeux<br />

touaregs, lui qui est membre à<br />

part entière des Doui Mni, elle<br />

aussi une tribu nomade jusqu’il<br />

y a moins d’un demi-siècle,<br />

et qui ramena son ancêtre du<br />

lointain Soudan, le Niger-Mali<br />

d’aujourd’hui ? Et pour couronner<br />

le tout, c’est un autre<br />

Targui qu’il s’est découvert<br />

Targui nous révélant des gravures rupestres de oued Ratma<br />

pour compagnon, le seul employé<br />

qu’il a réussi à engager<br />

pour l’aider à l’entretien de son<br />

exploitation. Certainement,<br />

parce qu’il ne s’est pas intégré<br />

à vie en ville, préférant, celle<br />

semi-sédentaire à Hassi Ratma.<br />

Pour l’instant, Targui ne tire pas<br />

encore de substantiels revenus.<br />

L’eau de son puits, abondante<br />

et délicieuse, lui en procure un<br />

peu, des revendeurs viennent<br />

en pomper par citerne. Il y a<br />

cependant une chose qui chagrine<br />

Hadj Mohamed : «Lors<br />

des élections, ce ne sont pas<br />

moins de douze véhicules (bureau<br />

de vote nomade et son<br />

personnel, les observateurs et<br />

les gendarmes) qui empruntent<br />

la piste pour venir jusqu’à moi<br />

afin que je mette mon bulletin<br />

dans l’urne. Comment se<br />

fait-il qu’on se rappelle de ma<br />

citoyenneté à cette occasion<br />

et pas lorsque je demande<br />

mon droit au logement rural.<br />

Je le construirais moi-même ;<br />

qu’on me donne la subvention<br />

pour l’achat des matériaux.<br />

On a fallacieusement rejeté<br />

ma demande parce que j’avais<br />

ma maison au quartier la Centrale<br />

; Mais, celle-là, je ne l’ai<br />

pas acquise auprès de l’Etat<br />

et je n’ai bénéficié d’aucune<br />

aide ! Et puis, moi, ma vie est<br />

maintenant ici.» L’autre grief<br />

que retient Targui contre les<br />

autorités locales, c’est le fait de<br />

n’avoir pas fait suite à une autre<br />

demande, celle d’ériger une<br />

retenue collinaire sur l’oued<br />

Ratma : «Ah, les maraîchages<br />

qui pourraient sortir d’une<br />

terre aussi saine!» M. Kali<br />

PHOTO : KALI<br />

E<br />

NAAMA<br />

Débrayage<br />

des paramédicaux<br />

n garantissant le service minimum, les paramédicaux des<br />

hôpitaux et des polycliniques ont observé, depuis lundi<br />

dernier à l’appel du Syndicat algérien des paramédicaux<br />

(SAP), annonçant une grève nationale de trois jours. Un membre<br />

du bureau local du SAP de l’Etablissement Public Hospitalier de<br />

Méchéria nous affirme que ce mouvement de protestation devenu<br />

cyclique a été largement suivi pour atteindre un taux de 92%. Les<br />

revendications s’articulent sur plusieurs points tels que la régularisation<br />

du statut des postes supérieurs des paramédicaux, l’amendement<br />

du statut particulier, la revalorisation de la prime de garde<br />

et la promotion des infirmiers qualifiés. Ainsi que l’octroi de la<br />

prime de contagion pour tous les travailleurs de la santé. D. Smaili<br />

Saisie de 2 tonnes de kif<br />

traité<br />

L<br />

es éléments de la Gendarmerie, gardes-frontières (GGF), ont<br />

intercepté, aux premières heures de la journée de mardi dernier,<br />

sur la bande frontalière, au lieudit Macherâa Enouar, situé<br />

dans la commune de Kasdir, un fourgon contenant pas moins<br />

de 2 tonnes de kif traité, soigneusement dissimulées dans des<br />

caisses. Les personnes qui étaient à bord de ce véhicule ont réussi<br />

à prendre la fuite. En raison des quantités importantes de drogue<br />

saisies, de nouveaux postes de surveillance ont été implantés le<br />

long de la bande frontalière. D. Smaili<br />

TLEMCEN<br />

4 ingénieurs des mines<br />

sous contrôle judiciaire<br />

F<br />

inalement, le procureur de la République du tribunal de Tlemcen<br />

a ordonné, lundi dernier, le contrôle judiciaire pour six personnes<br />

dont 4 ingénieurs des mines de Tlemcen, tandis que deux autres,<br />

dont la tête pensante, résident à Maghnia, et son associé ont été mis<br />

en détention préventive. L’affaire dite de falsification de documents<br />

de véhicules, notamment celle des numéros de série de voitures suspectes<br />

a éclaté lorsque des gendarmes de la wilaya de Sidi Bel Abbès<br />

ont intercepté une Audi qui, après expertise, s’avèrera être volée<br />

en Allemagne et introduite illégalement sur le territoire national. Un<br />

vol qui faisait l’objet d’une enquête par Interpol. A l’origine, deux<br />

personnes originaires de la cité de la Mekerra ont été arrêtées lors<br />

d’un barrage routier. Un fil conducteur qui a mené les fins limiers<br />

vers les trafiquants de voitures disséminées dans les villes de Sidi<br />

Bel Abbès, Tlemcen et Maghnia. C. Berriah<br />

TIARET<br />

13 ans de prison pour un<br />

pharmacien et un dealer<br />

L<br />

e tribunal pénal relevant de la cour de justice de Tiaret a<br />

condamné, mardi, un pharmacien de la ville de Tiaret et un<br />

de ses complices à 13 années de prison ferme assortie d’une forte<br />

amende pour commercialisation illégale de 3 000 comprimés de<br />

psychotropes alors que le représentant du ministère public avait<br />

requis, une semaine auparavant, quinze années de réclusion.<br />

L’officine pharmaceutique située au prolongement de la rue Maarouf<br />

Ahmed, plus connue sous le nom d’Aïn - Guesma. L’époux<br />

de la pharmacienne, aurait vendu cette grande quantité au jeune<br />

dealer originaire de la ville de Frenda. La police judiciaire, qui a<br />

perquisitionné son domicile, avait trouvé également une quantité<br />

de 300 grammes de kif traité. A. F.<br />

Des faussaires arrêtés<br />

U<br />

ne bande spécialisée dans la fabrication de faux billets de<br />

banque de 1 000 et 2 000 dinars a été neutralisée cette semaine<br />

à partir de la commune de Mechraa-Sfa, 26 km à l’ouest de Tiaret,<br />

par des éléments de la brigade économique. Huit membres de<br />

ces éléments résident dans les wilayas de Tiaret (Mechraa-Sfa et<br />

Rahouia), Mascara et Blida (Mouzaïa). Présentés devant le procureur<br />

de la République près le tribunal de Tiaret, ils ont été mis sous<br />

mandat de dépôt. Pas moins de trois millions de dinars en billets de<br />

1 000 et 2 000 dinars auraient été contrefaits. Les enquêteurs ont pu<br />

saisir 168 000 dinars et la récupération de trois véhicules. L’affaire<br />

a commencé chez un employé de l’APC de Mechraa-Sfa, B.A., 50<br />

ans, filé par les gendarmes, qui à son tour a dénoncé les membres<br />

de sa bande dont le principal pourvoyeur et contrefacteur, résidant à<br />

Mouzaïa, demeure en fuite. Les faux billets étaient utilisés dans des<br />

KMS (kiosque multiservice) et dans les marchés à bestiaux. A. F.


L<br />

es problèmes de circulation<br />

et de dégradation de la<br />

chaussée, notamment sur<br />

le CW 147C (Djimar-Chekfa en<br />

passant par Boutaleb) causés par<br />

les camions de gros tonnages et<br />

même des semi-remorques, ont<br />

éveillé chez l’équipe qui dirige<br />

la commune de Chekfa, l’idée<br />

de réhabiliter la route dite des<br />

Italiens. Une route qui permettra<br />

à cette commune et à celle de<br />

Bordj T’Har, d’accéder directement<br />

à la RN43 au niveau de<br />

Azaroud. Cette route qui date<br />

du chantier de construction du<br />

port de Djendjen dans les années<br />

1980 par l’entreprise italienne<br />

Condotte d’Acqua, a été ouverte<br />

pour permettre l’approvisionnement<br />

du chantier en enrochement<br />

à partir de la carrière de Larbaâ,<br />

sur la route menant à Bordj<br />

T’Har, à quelques encablures<br />

au sud-est du chef-lieu de commune,<br />

Chekfa.<br />

L’intérêt de cette route, pour le P/<br />

APC, Salim Boughrira, est l’évitement<br />

pour les poids lourds des<br />

chemins de wilayas qui ne sont<br />

pas conçus pour recevoir ce type<br />

de véhicules puisque l’épaisseur<br />

du béton bitumineux ne dépasse<br />

guère les 10 cm, ce qui se traduit<br />

par de rapides dégradations<br />

de la chaussée. L’autre intérêt,<br />

nous dira-t-il, est économique. Il<br />

permettra un meilleur et plus rapide<br />

accès pour les poids lourds.<br />

D’ailleurs, le P/APC s’est montré<br />

très convaincu de l’impact<br />

rapide de l’ouverture de cette<br />

route dont la largeur avoisine les<br />

12 m. Il relèvera par ailleurs la<br />

qualité des travaux par les Italiens<br />

dont le corps de chaussée<br />

a superbement résisté au temps,<br />

aux invasions de terre et même,<br />

à certains endroits, aux eaux de<br />

l’oued, après l’obstruction d’une<br />

partie en amont. Tout le monde<br />

s’accorde à dire que les travaux<br />

réalisés il y a une trentaine<br />

d’années sont excellents. L’autre<br />

point soulevé a trait quant à lui au<br />

collecteur d’assainissement qui<br />

longe cette route avant de se jeter<br />

dans l’oued Nil. Le déblaiement<br />

de la route permettra, a affirmé<br />

le P/APC, d’accéder facilement<br />

à cette conduite pour les éventuelles<br />

réparations, et dissuadera<br />

ceux qui ont fait de cette voie<br />

abandonnée l’endroit de prédilection<br />

pour jeter toutes sortes<br />

d’immondices. Il faut à ce propos<br />

rappeler que certains points<br />

de cette voie étaient carrément<br />

des lieux de dépôts d’ordures.<br />

D’ailleurs, le maire insistera pour<br />

qu’il ne soit plus toléré de jeter<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />

RÉGION EST<br />

COMMUNE DE CHEKFA (JIJEL)<br />

Réhabilitation de la route<br />

dite des Italiens<br />

● Une leçon à retenir : voilà une route de chantier réalisée il y a plus de trente ans, et qui a résisté<br />

à autant d’hivers et autres aléas.<br />

Cette route s’étend sur 8 km<br />

des ordures après l’élimination<br />

de ces décharges sauvages. Les<br />

déblaiements et la réhabilitation<br />

de cette route faciliteront par<br />

ailleurs le prolongement du collecteur<br />

d’assainissement vers la<br />

future station d’épuration intercommunale<br />

projetée entre <strong>El</strong><br />

Kennar et Taher. Ce samedi, au<br />

deuxième week-end de l’opération<br />

de volontariat entamée<br />

la semaine écoulée, nous nous<br />

sommes rendus sur les lieux pour<br />

constater de visu l’avancement<br />

des travaux.<br />

Le P/APC et des élus, le chef de<br />

daïra ainsi que le DUC, étaient<br />

présents pour superviser les travaux.<br />

Les engins utilisés ont été<br />

gracieusement mis à disposition<br />

par des entreprises privées.<br />

Cette fois-ci, du fait des dernières<br />

pluies qui ont rendu les terrains<br />

alentour impraticables, la pré-<br />

sence sur le terrain se limitait<br />

à un bulldozer et un chargeur<br />

qui se sont attelés à déblayer un<br />

millier de mètres cubes. Sur les<br />

lieux, on nous avancera un rendement<br />

meilleur lors de la première<br />

journée de volontariat du fait des<br />

bonnes conditions climatiques.<br />

Ainsi, lors du premier week-end,<br />

il a été relevé la présence de 7<br />

engins (4 chargeurs et 2 bulldozers<br />

ainsi qu’une niveleuse<br />

et 8 camions). Cette première<br />

s’est soldée par le transport à la<br />

décharge publique de 650 m 3 de<br />

terre et le déblaiement puis étalement<br />

sur site de 3600 m 3 . La distance<br />

rouverte est estimée pour le<br />

moment à 1 km. C’est d’ailleurs<br />

le tronçon le plus difficile, nous<br />

fera-t-on remarquer sur les lieux.<br />

Les fossés ainsi que des passages<br />

sous buses devraient être réalisés<br />

pour protéger le corps de chaussée<br />

des eaux.<br />

Le reste des 8 km qui totalisent<br />

le parcours de cette route, est<br />

considéré moins difficile, avec<br />

seulement la nécessité d’ériger<br />

quelques dalots pour enjamber<br />

à certains endroits l’oued. Le P/<br />

APC ne manquera pas d’appeler<br />

les autorités de wilaya pour<br />

une aide conséquente afin de<br />

concrétiser l’ouverture de cette<br />

route qui demande tout de même<br />

une enveloppe conséquente pour<br />

épauler les travaux réalisés dans<br />

le cadre des opérations de volontariat<br />

qui vont d’ailleurs se poursuivre<br />

dans les prochains weekends,<br />

jusqu’au déblaiement total<br />

de la chaussée. Une fois la route<br />

achevée, la commune compte demander<br />

des services des travaux<br />

publics son classement en tant<br />

que chemin de wilaya (CW).<br />

L’AMBASSADEUR DE FRANCE À CONSTANTINE<br />

Des projets de partenariat<br />

une question d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> de savoir si des<br />

A entreprises ou des ressortissants français<br />

ont quitté l’Algérie suite aux évènements de<br />

Tiguentourine, son Excellence l’ambassadeur<br />

de France en Algérie, André Parant, qui était<br />

en visite avant-hier et hier à Constantine en<br />

compagnie du consul général de France à<br />

Annaba, Sameh Safty, a assuré lors d’un point<br />

de presse qu’il a animé mardi à 18h à l’institut<br />

français (IFC), qu’il y a eu seulement «des mesures<br />

sécuritaires de rapatriement provisoire<br />

à Alger des expatriés travaillant dans le Sud»,<br />

et que «plus que jamais l’Algérie intéresse les<br />

investisseurs français». Evoquant d’emblée le<br />

drame des deux enfants assassinés la semaine<br />

dernière à Ali Mendjeli, le diplomate a déclaré<br />

qu’il «partage l’émotion de la population<br />

constantinoise, et algérienne», et qu’il présente<br />

ses condoléances aux familles endeuillées.<br />

Revenant sur sa visite, il a fait savoir qu’il<br />

a convenu en début d’après-midi (mardi), avec<br />

le wali, d’un partenariat pour la réalisation<br />

d’un certain nombre de projets dans le cadre<br />

de «Constantine capitale de la culture arabe<br />

2015», comme la rénovation du patrimoine<br />

architectural de la ville, les musées, la relance<br />

du projet de jumelage Constantine-Grenoble,<br />

la coopération sur le plan culturel et économique,<br />

la recherche scientifique…, ajoutant<br />

qu’il faut mettre en contact les PME-PMI des<br />

deux régions grenobloise et constantinoise.<br />

Sollicité de donner son appréciation sur l’état<br />

ANDRÉ PARANT AUX ÉDITIONS MÉDIA-PLUS<br />

Son Excellence l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, qui était en visite de deux<br />

jours à Constantine, s’est rendu hier matin aux éditions Media-plus en compagnie de son<br />

épouse, du consul général de France à Annaba, Sameh Safty, et de l’épouse de ce dernier.<br />

Au cours d’un entretien avec l’éditeur Yassine Hannachi, le diplomate a manifesté un grand<br />

intérêt pour le choix éditorial de la maison. Il n’omettra pas, par ailleurs, d’acquérir<br />

quelques ouvrages, qu’il a estimé être de « qualité ». F. H.<br />

PHOTOS: EL WATAN<br />

actuel des relations algéro-françaises, il a<br />

assuré qu’elles sont «bien meilleures qu’elles<br />

ne l’étaient par le passé». «Il y a une grande<br />

volonté de part et d’autre de développer les<br />

relations, de les rendre plus apaisées et plus<br />

solides», a-t-il affirmé. La question des visas<br />

a été, bien évidemment, abordée. Selon le<br />

diplomate, le nombre de demandes a significativement<br />

augmenté, passant de 120 000 en<br />

2007 à 210 000 en 2012, avec «une diminution<br />

très sensible de rejets, et plus d’octroi de visas<br />

de circulation (35% des demandes) allant de 6<br />

mois à 3 ou 4 ans». Farida Hamadou<br />

E<br />

MILA<br />

Démantèlement<br />

d’un réseau<br />

national de vol<br />

de voitures<br />

xploitant des renseignements sur la récurrence<br />

de vol de voitures, les éléments de la brigade de<br />

recherches et d’investigations (BRI), viennent de<br />

démanteler un réseau national constitué de 5 individus<br />

issus de différentes wilayas. Cette affaire a pour origine<br />

un dépôt de plainte par deux citoyens de Téleghma, suite<br />

à la disparition de leurs autos : une Dacia Logan et une<br />

Hyundai Accent. A l’issue d’investigations approfondies,<br />

les services de la sûreté de daïra de cette localité et leurs<br />

homologues de la BRI remonteront minutieusement la<br />

filière. Ils parviendront à récupérer les deux véhicules<br />

escamotés, dans une zone rurale entre <strong>El</strong> Eulma et Sétif<br />

et arrêteront un suspect de 29 ans originaire de la wilaya<br />

de M’sila. De fil en aiguille, et à la faveur de l’extension<br />

de leurs recherches aux wilayas de Batna et M’sila, les<br />

enquêteurs ont pu établir l’identité de trois autres prévenus,<br />

23, 29 et 45 ans. Ces derniers sont natifs de la région<br />

de Rouiba (w. d’Alger).<br />

Un 5 e complice de 25 ans résidant à Ferdjioua, objet de<br />

trois mandats d’arrêt, est également confondu. La fouille<br />

systématique de son domicile a permis de découvrir une<br />

série de clés de voiture préfabriquées et des passeports<br />

falsifiés. L’instruction de cette affaire qui a défrayé la<br />

chronique locale, a conduit les enquêteurs à élucider<br />

l’énigme de quatre voitures subtilisées, soit une Renault<br />

Symbol à Bouhatem, deux autos à Ferdjioua et une autre<br />

à Mila. Déférés devant le magistrat instructeur près le tribunal<br />

de Chelghoum Laïd, les quatre mis en cause ont été<br />

mis en détention préventive, alors que le jeune de 23 ans a<br />

été placé sous contrôle judiciaire. M. Boumelih<br />

Festivités sur les<br />

rives de Beni Haroun<br />

’année internationale pour la collaboration dans le<br />

L domaine de l’eau » est le slogan autour duquel s’articulent<br />

les activités commémorant la journée mondiale<br />

de l’eau. Célébrations qui seront domiciliées, cette année,<br />

dans la périphérie immédiate du barrage Beni Haroun.<br />

Réédition de la compétition nationale d’aviron, randonnée<br />

en zodiaque des membres de la délégation, plantation<br />

d’arbres sur les rives du lac, concours sanctionnant le<br />

meilleur dessin, plus grosse prise de poisson, dégustation<br />

de plats de poissons cuisinés, etc. Bref, tous les détails<br />

sont passés au peigne fin pour que cette manifestation<br />

qui, convenons-en, fait la part belle au volet festif, soit<br />

une «fête totale» pour paraphraser un cadre de la wilaya.<br />

L’événement portera aussi sur «de brèves communications»,<br />

comme indiqué dans le programme établi. Pour<br />

peu que la météo soit clémente, il est à parier que les<br />

visiteurs afflueront de partout pour suivre les épreuves de<br />

sport nautique qui auront lieu samedi prochain. Il y aura<br />

également du folklore et de la fantasia. Un dispositif sécuritaire<br />

impliquant près de 200 pompiers et des dizaines<br />

d’agents d’autres secteurs, entre autres ceux des forêts,<br />

sera mis en place des deux côtés de la digue afin de pallier<br />

à toute éventualité. Surtout qu’en cette période de vacances<br />

les potaches seront certainement de la partie. M. B.<br />

Un camion fou<br />

sème la mort<br />

en plein centre-ville<br />

n camion 15 tonnes de marque Daewoo a semé une<br />

U grande panique, avant-hier vers 17h, sur le boulevard<br />

de la wilaya, lorsqu’il a entamé une descente effrénée sur<br />

ce tronçon pentu, en plein cœur de la ville. Dans sa débandade<br />

éperdue, il emboutira un véhicule commercial de<br />

type DFM et une Peugeot 206 avant de terminer sa course<br />

en contrebas de la route.<br />

Le chauffeur du DFM, M.S., âgé de 27 ans, a été tué sur<br />

le coup. Son corps a été évacué par la Protection civile à<br />

la morgue de l’hôpital de cette localité. Deux autres victimes,<br />

H. A. et B. H., 36 et 31 ans, s’en sortiront avec quelques<br />

séquelles et un grand choc. La cause de l’accident<br />

demeure pour le moment inconnue, mais des sources<br />

affirment que le sinistre est dû à une défection mécanique<br />

du véhicule fautif. M. B.


L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />

KABYLIE INFO<br />

UNIVERSITÉ DE BOUIRA<br />

Journée d’étude<br />

sur la consanguinité<br />

● Les spécialistes déplorent l’absence d’informations sur la consanguinité dans la société<br />

algérienne.<br />

e danger des mariages<br />

consanguins a été au cœur<br />

des débats d’une journée<br />

d’étude, tenue jeudi 14 mars à<br />

l’occasion de la journée nationale<br />

des handicapés à l’auditorium de<br />

l’université Akli Mohand Oulhadj<br />

de Bouira. Des communications<br />

ont été présentées par des spécialistes<br />

en la matière devant les<br />

étudiants en sciences sociales et en<br />

psychologie.<br />

L’initiatrice de la rencontre, Docteur<br />

Mezhoura Cheknoun-Amarouche,<br />

a insisté sur le rôle des<br />

médias dans la sensibilisation des<br />

citoyens sur les risques de la<br />

consanguinité. «Je souhaite que<br />

la presse continue à jouer son<br />

rôle d’information et de sensibilisation<br />

des citoyens sur le problème<br />

de la consanguinité, une des<br />

causes principales du handicap<br />

dans plusieurs régions d’Algérie»,<br />

souligne cette spécialiste en psychologie.<br />

<strong>El</strong>le estime qu’il est primordial<br />

pour les jeunes, garçons et<br />

filles, prétendant fonder un foyer<br />

avec un conjoint dont ils ont un<br />

lien de sang, de s’adresser d’abord<br />

à un médecin pour les orienter.<br />

De la sorte, pense cette spécialiste,<br />

on pourrait réduire un tant<br />

soit peu le taux des handicaps<br />

dans la société. Les spécialistes<br />

qui n’entendent pas appeler à<br />

une «interdiction» du mariage<br />

consanguin, conseillent cependant,<br />

avant de faire le premier pas,<br />

de prendre toutes les précautions.<br />

Ils déplorent dans ce contexte<br />

l’absence flagrante de l’information<br />

sur la consanguinité. En outre,<br />

pour assurer une bonne prise en<br />

charge des enfants handicapés,<br />

le Dr Cheknoun-Amarouche<br />

souhaite que l’Etat réalise des<br />

infrastructures spécialisées dans<br />

l’ensemble des régions du pays<br />

afin de faciliter l’insertion sociale<br />

des enfants handicapés. Ces derniers<br />

ont des droits «au même<br />

titre que tous les autres citoyens<br />

algériens», ajoute la même oratrice,<br />

appelant les associations et<br />

les responsables de l’université à<br />

élaborer une convention consistant<br />

à penser et élaborer des projets<br />

dans le domaine de l’agriculture.<br />

Une telle activité pourrait faciliter<br />

l’insertion sociale des enfants<br />

souffrant de déficience mentale,<br />

des trisomiques et autres. Ce genre<br />

d’initiatives permettrait à cette<br />

catégorie d’enfants de s’adapter<br />

avec leur environnement social<br />

tout en rassurant leurs familles.<br />

La rencontre scientifique a été organsiée jeudi dernier à l’université de Bouira<br />

L’absence de ces équipements<br />

publics pouvant accueillir cette<br />

frange de la société, notamment<br />

en zones rurales, a été évoquée au<br />

cours des débats.<br />

De nombreux enfants handicapés<br />

n’ont pas encore de chance d’accéder<br />

à un centre spécialisé où ils<br />

pourraient apprendre beaucoup de<br />

choses utiles. De son côté, Fateh<br />

Lazari, enseignant dans l’éducation<br />

spécialisée au département<br />

des sciences humaines et sociales<br />

de Bouira, a mis l’accent sur la<br />

formation du personnel hautement<br />

qualifié, appelé à travailler<br />

dans ces centres spécialisés. Car,<br />

estime-t-il, sans cette condition,<br />

les moyens fournis par l’Etat ne<br />

serviraient à rien. «Pourquoi ne<br />

pas penser à l’insertion sociale et<br />

académique, comme cela se fait<br />

dans d’autres pays ?», s’est interrogé<br />

le même orateur, indiquant<br />

«qu’il faut former des spécialistes<br />

dans l’éducation spécialisée ; un<br />

psychologue clinicien ou un orthophoniste<br />

seuls dans un centre ne<br />

peuvent suffire pour prendre en<br />

charge tous les besoins de l’handicapé».<br />

Une spécialité que les<br />

responsables de l’enseignement<br />

supérieur ont négligée, selon cet<br />

universitaire. «Où est le rôle des<br />

associations et de la société civile<br />

dans la prise en charge de cette<br />

frange sociale ?», s’est demandé<br />

M. Lazari. Une proposition<br />

d’ouvrir un projet de recherche<br />

sur l’handicapé a été suggérée<br />

aux enseignants et responsables<br />

de l’université de Bouira. Mais ce<br />

qui reste le plus lamentable pour<br />

les présents à cette rencontre est le<br />

fait que l’on ne se rappelle de cette<br />

catégorie de personnes que le 14<br />

mars et le 3 décembre de chaque<br />

année. Ali Cherarak<br />

Les acquéreurs LSP dans l’expectative<br />

es bénéficiaires des 60 logements LSP,<br />

Lréalisés au quartier Harkat de la ville de<br />

Bouira sont dans la détresse et ne savent plus<br />

à quel saint se vouer pour que leur problème<br />

soit réglé. En effet, cela fait presque deux<br />

ans qu’ils réclament vainement les clés de<br />

leurs logements auprès du promoteur. Une<br />

situation qui perdure alors qu’ils ont fourni<br />

toutes les pièces et suivi toutes les formalités<br />

dont le paiement de la totalité de la somme,<br />

versée au compte de l’entreprise. Ils ont<br />

même bénéficié de l’aide de la caisse nationale<br />

du logement (CNL). Sur les 60 bénéficiaires,<br />

six n’ont pas encore reçu leurs clés.<br />

Les logements ont été livrés en 2011. Dans<br />

un dossier complet, dont nous détenons des<br />

copies, les plaignants, avec toutes les pièces,<br />

y compris les bons de versement et de l’aide<br />

de la CNL, prouvent qu’ils sont bénéficiaires<br />

et propriétaires de ces logements. Aussi, ils se<br />

demandent pourquoi l’entreprise chargée du<br />

projet refuse toujours de remettre les clés à<br />

leurs propriétaires.<br />

Les plaignants expliquent qu’il s’agit là,<br />

d’une forme de «représailles», puisque, selon<br />

eux, «nous avons toujours dénoncé durant la<br />

période du lancement de ce projet les retards<br />

dans la réalisation, dont le projet avait été<br />

lancé en 2005». C’est probablement l’une<br />

des raisons qui a poussé le promoteur à ne<br />

pas remettre les clés et de traîner les bénéfi-<br />

ciaires devant les tribunaux. Dans une requête<br />

adressée au ministre de l’Habitat, comme<br />

dernier recours après que toutes les voies<br />

légales eurent échoué, les signataires soulignent<br />

: «Nous avons signé un engagement<br />

avec le promoteur à propos des versements<br />

exigés sans que le maître de l’ouvrage ne nous<br />

remette de VSP (vente sur plan)».<br />

Un cas qui confirme de plus en plus l’anarchie<br />

régnant au niveau de cet organisme, la DLEP<br />

(direction du logement et des équipements<br />

publics), qui compte, rappelons-le, 14 personnes,<br />

dont le premier responsable, sous<br />

contrôle judiciaire, à la suite de l’attribution<br />

douteuse de marchés publics à Bouira. Les<br />

bénéficiaires accusent le promoteur de les<br />

avoir obligés à verser une autre tranche illégale.<br />

Chose réfutée par les bénéficiaires qui<br />

rappellent dans leur document que les clés<br />

des autres logements ont été livrées en 2011<br />

en l’absence des autorités concernées. Ils relèvent<br />

encore que l’entreprise aurait procédé<br />

à la revente de leurs logements à d’autres personnes.<br />

C’est pourquoi ils demandent instamment<br />

l’intervention du ministre de l’Habitat<br />

afin de les rétablir dans leur droit légitime.<br />

Interrogé à ce sujet en présence de son avocat,<br />

le promoteur affirme que «cette affaire a été<br />

déjà portée devant la justice et les plaignants<br />

ont été déboutés». A. F.<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

L’ARGENT DU<br />

RADIOTHON REMIS<br />

AUX ASSOCIATIONS<br />

L<br />

es fonds collectés lors du dernier radiothon<br />

organisé par la radio de Bouira au mois<br />

de décembre 2012 a été distribué mercredi<br />

dernier sur les cinq associations qui activent<br />

pour l’amélioration des conditions de vie des<br />

malades chroniques nécessiteux à travers plusieurs<br />

localités de la wilaya.<br />

La cérémonie s’est déroulée au siège de<br />

la radio en présence des représentants des<br />

associations des malades, des donateurs et des<br />

huissiers de justice qui ont supervisé l’opération<br />

depuis son lancement. Ainsi, des chèques<br />

ont été remis aux présidents d’associations.<br />

Les bénéficiaires sont notamment l’association<br />

<strong>El</strong> Chifa des malades chroniques de Lakhdaria<br />

(2.000.000.00 DA), celle des insuffisants<br />

rénaux de Bouira (9.00.000.00 DA), celle<br />

des cancéreux, <strong>El</strong> Fadjr, de Sour <strong>El</strong> Ghozlane<br />

(800.000.00 DA) et l’union de wilaya des handicapés<br />

moteurs (600.000.00 DA).<br />

L’association des diabétiques de la commune<br />

de Chorfa a bénéficié elle aussi d’un chèque de<br />

364.288.00 DA.<br />

Il faut souligner que la somme de 4.664.288.00<br />

DA récoltée lors du radiothon devrait profiter<br />

aux 1689 malades chroniques nécessiteux,<br />

selon le recensement des cinq associations.<br />

D’autres donateurs ont offert du matériel<br />

médical susceptible de servir pour des malades<br />

qui sont dans le besoin. A. Cherarak<br />

M’CHEDALLAH<br />

UN SEMI<br />

MARATHON CONTRE<br />

LA DROGUE<br />

L<br />

a ligue communale des sports pour tous et<br />

de proximité (LCSTP) de la commune de<br />

M’chedallah, organise la 5ème édition du semi<br />

marathon sous le thème de «Non à la drogue».<br />

Les épreuves auront lieu le 30 mars courant sur<br />

un parcours de 23 km. Tous les sportifs âgés<br />

de plus de 18 ans sont invités à y prendre part.<br />

Les participants sont répartis en 3 groupes,<br />

selon les tranches d’âge (de 18 à 30 ans, de 31<br />

à 40 ans et de 41 ans et plus).<br />

Le point de départ de la course est prévu<br />

comme d’habitude au niveau de la localité de<br />

Hagui, en passant par le CW 98, la RN 30, la<br />

RN 15 jusqu’au siège de l’APC de M’chedallah,<br />

point d’arrivée.<br />

Le coup global de ce marathon avoisine les 80<br />

millions de centimes. 100 mille dinars seront<br />

répartis aux lauréats de chaque catégorie.<br />

L’édition de l’année dernière a vu la participation<br />

de plus de 700 athlètes venus de 25<br />

wilayas, dont des athlètes de niveau national.<br />

«Comme c’est la tradition chaque année, on<br />

organise ce semi marathon pour sensibiliser<br />

contre le fléau de la drogue qui affecte de plus<br />

en plus les jeunes. Notre but est d’atteindre<br />

aussi le nombre de 1.000 participants», dira<br />

Rédha Louari, président de la LCSTP.<br />

Un appel est donc lancé à tous les sportifs au<br />

niveau national pour prendre part à ce semi<br />

marathon. Omar Arbane<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Cherche pour son bureau de Bouira<br />

des correspondants (es) pigistes dans<br />

les daïras de la wilaya de Bouira, (Sour<br />

<strong>El</strong> Ghozlane, Aïn Bessem, Lakhdaria,<br />

Haizer, Bir Ghbalou, Bordj Okhris,<br />

Kadiria et <strong>El</strong> Hachimia).<br />

Conditions Exigées :<br />

- Bonne maîtrise de la langue française.<br />

-Téléphone indispensable.<br />

Se présenter, muni d’une demande<br />

manuscrite, un CV et de deux articles<br />

inédits portant sur des sujets<br />

d’informations de proximité, au Bureau<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> de Bouira, sis au 4 e étage, Lot<br />

N° 1, face la gare routière de Bouira.<br />

Tél/Fax : 026.94.36.16


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />

ORAN INFO<br />

OFFICE NATIONAL DES DROITS D’AUTEURS (ONDA)<br />

T<br />

Des contrôleurs séquestrés<br />

● Les agents avaient découvert dans l’arrière-boutique d’un magasin un atelier<br />

clandestin où plusieurs CD et DVD étaient gravés illicitement.<br />

rois contrôleurs de la direction<br />

régionale de l’Office national des<br />

droits d’auteurs d’Oran (ONDA)<br />

ont été séquestrés avant-hier dans un magasin<br />

sis en plein centre-ville alors qu’ils<br />

procédaient à un contrôle de routine. Les<br />

agents avaient découvert dans l’arrièreboutique<br />

du magasin un atelier clandestin<br />

où plusieurs CD et DVD étaient gravés<br />

illicitement.<br />

L’auteur de ce délit ne s’est pas contenté<br />

d’enfermer les agents mais les a menacés<br />

de les brûler à vif à l’intérieur du local.<br />

Pendant plus d’une heure, les contrôleurs<br />

ont vécu l’enfer. Le commerçant avait<br />

décidé de passer à l’action en s’achetant<br />

une bouteille d’essence. Mais l’intervention<br />

des services de la police a permis<br />

OUED TLÉLAT<br />

800 logements prêts à accueillir<br />

les bénéfi ciaires<br />

es 800 familles oranaises<br />

L bénéficiaires de logements<br />

sociaux à Oued Tlélat<br />

seront installées dans les tout<br />

prochains jours : «Les 800<br />

logements ont été raccordés<br />

au gaz de ville, à l’électricité<br />

et au réseau de l’eau potable<br />

ainsi qu’au réseau d’assainissement.<br />

Tout sera prêt fin<br />

mars», a affirmé le chef de<br />

daïra d’Oued Tlélat. En effet,<br />

le wali d’Oran a annoncé la<br />

distribution imminente de<br />

1 800 logements sociaux au<br />

profit des détenteurs de préaffectations<br />

mais se dit refuser<br />

les cités dortoirs dépourvues<br />

de toute commodité. «Toutes<br />

les infrastructures d’accompagnement<br />

ont été réalisées.<br />

Le marché, l’école, le collège,<br />

GAMBETTA<br />

stade combiné, espace vert,<br />

café, médecin, pharmacie,<br />

tout y est», a fait savoir notre<br />

interlocuteur. Dans un autre<br />

registre, nous avons pu jeter<br />

un coup d’œil sur la maquette<br />

de la nouvelle ville de 300 000<br />

habitants et celle de la nouvelle<br />

zone industrielle d’une<br />

superficie de 431 hectares<br />

située près de la localité de<br />

Toumiat. Quant au projet de<br />

Renault Production Algérie,<br />

les cadres du constructeur<br />

s’installeront, dès le mois<br />

d’avril, à l’ancien site de la<br />

Cotitex avant d’occuper les<br />

150 hectares réservés pour le<br />

projet. Le développement de<br />

la région a permis aussi d’enregistrer<br />

les projets de deux<br />

hôtels. Noureddine B.<br />

Un balcon risque de provoquer un drame<br />

vec les dernières intempéries et le vent<br />

A qui a soufflé hier sur la région d’Oran,<br />

les riverains et les habitants de l’avenue<br />

d’Arcole lancent un énième appel aux autorités<br />

pour procéder à la démolition d’un<br />

balcon qui risque de s’effriter à n’importe<br />

quel moment. Le balcon en question, d’une<br />

longueur de près de 13 mètres et pesant des<br />

centaines de kilos de béton, qui s’est effrité<br />

il y a cinq mois de cela, est toujours suspendu<br />

sur la façade d’un immeuble menaçant<br />

ruine, composé de trois étages, non loin de<br />

la place Gambetta. L’immeuble en question<br />

était le théâtre de plusieurs effondrements.<br />

Ses occupants ont été relogés le mois de<br />

d’éviter l’irréparable. Les contrôleurs ont<br />

été libérés et l’auteur a été appréhendé. Si<br />

la piraterie est un fléau qui porte atteinte<br />

aux caisses du Trésor et à l’industrie<br />

du disque, elle a failli coûter cher à des<br />

simples agents chargés d’appliquer la<br />

réglementation.<br />

La contrefaçon a envahi le marché algérien<br />

au détriment des produits originaux<br />

de sorte qu’elle a réduit tous les efforts<br />

consentis pour la promotion de la culture<br />

et de la musique en particulier.<br />

En Algérie et particulièrement à l’Ouest,<br />

cette pratique a mis un frein à l’émergence<br />

de nouveaux talents au plan musical<br />

et surtout a réduit la production. 72<br />

éditeurs ont fini par mettre la clé sous le<br />

paillasson et ont changé d’activité après<br />

Des logements neufs seront mis à la disposition de 800 familles<br />

décembre dernier, mais le danger plane<br />

toujours sur les passants, surtout lorsqu’on<br />

sait qu’au rez-de-chaussée de cette habitation<br />

évacuée, il y a une pharmacie en<br />

activité. Les riverains ont maintes fois sollicité<br />

les services concernés, et à leur tête<br />

la daïra et le secteur urbain, pour procéder à<br />

la démolition totale de ce balcon avant que<br />

ne survienne une catastrophe, mais à ce<br />

jour, rien n’a été fait. Ces derniers attirent<br />

l’attention des autorités locales sur le fait<br />

que le balcon représente un danger potentiel<br />

et risque de tomber sur les passants,<br />

surtout que cette artère est connue par son<br />

trafic dense, notamment des bus (51 et 11).<br />

la fermeture des sociétés culturelles. Le<br />

manque à gagner se chiffre à plus de 30<br />

milliards de centimes par an. La direction<br />

régionale d’Oran de l’ONDA précise que<br />

l’ordonnance n°97-10 du 6 mars 1997,<br />

relative aux droits d’auteurs et aux droits<br />

voisins, stipule dans son article 151 : «Le<br />

coupable du délit d’imitation et de la<br />

contrefaçon d’une œuvre ou d’une prestation,<br />

tel que prévu aux articles 149 et 150,<br />

est puni d’un emprisonnement de six mois<br />

à trois ans et d’une amende de 500 000 à<br />

1 000 000 de dinars, que la publication<br />

ait lieu en Algérie ou à l’étranger». Des<br />

brigades mixtes représentées par la police<br />

et l’ONDA ont été créées spécialement<br />

pour contrecarrer ce phénomène et préserver<br />

les droits des auteurs. Foued A.<br />

PHOTO : DR<br />

Le balcon risque aussi de faire tomber avec<br />

lui le bâtiment fragilisé par les effondrements<br />

partiels qu’il a subis. La majorité<br />

des quartiers de la ville est menacée par<br />

le risque des effondrements et malgré les<br />

opérations de relogement, des centaines<br />

de familles vivent dans des immeubles qui<br />

risquent de s’effriter à tout moment. Le<br />

problème du vieux bâti à Oran a de beaux<br />

jours devant lui, surtout lorsqu’on sait que<br />

quelque 55 000 habitations individuelles<br />

et 2 000 immeubles classés en zone rouge<br />

menacent ruine dans les anciens quartiers<br />

de la ville, selon un recensement des services<br />

de la daïra. Cherifa K.<br />

ACCIDENTS DOMESTIQUES<br />

LES ENFANTS SONT LES<br />

PLUS TOUCHÉS !<br />

hute, choc, brûlure, intoxication, ingestion de produits<br />

C caustiques, électrocution… des accidents qui prennent de<br />

plus en plus d’ampleur ces derniers mois. Plus de la moitié des<br />

accidents domestiques concerne les enfants âgés de 0 à 16 ans.<br />

C’est aussi une des principales causes de décès. Les services<br />

sanitaires d’Oran ont ainsi recensé plus de 3 500 accidents<br />

domestiques durant les deux premiers mois de l’année en cours.<br />

Une seconde d’inattention et les conséquences sont dramatiques.<br />

Durant cette période, six enfants sont morts suite à ces<br />

accidents. Pour l’année 2012, le service des urgences de la clinique<br />

chirurgie infantile (CCI) de l’hôpital d’Oran a recensé 23<br />

337 consultations. 70% de ces enfants sont victimes d’accident<br />

domestiques et des accidents de la circulation.<br />

2 376 des enfants examinés ont été hospitalisés et 973 ont subi<br />

des actes chirurgicaux. Les chutes arrivent en premier lieu,<br />

suivies des blessures par des objets contendants et en troisième<br />

position les brûlures graves de la peau. Chez les jeunes enfants,<br />

l’intérieur de la maison représente le principal lieu d’accidents<br />

de la vie courante (plus de 80 %). Pour les enfants de moins<br />

d’un an, les accidents surviennent davantage dans la cuisine, la<br />

chambre et la salle de bains, sachant que 30 cm d’eau suffisent<br />

pour qu’un enfant, laissé sans surveillance, se noie. Quant aux<br />

accidents touchant les enfants de 1 à 4 ans, ils ont le plus souvent<br />

lieu dans la cuisine et la salle de séjour. Selon les statistiques de<br />

la Direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran,<br />

une soixantaine d’accidents domestiques est enregistrée quotidiennement.<br />

C’est pourquoi les parents doivent avoir des<br />

réflexes sécuritaires : ne pas créer de situation à risque (chaise<br />

près d’une fenêtre, produits toxiques transvasés dans une bouteille<br />

d’eau minérale, appareils électroménagers branchés sans<br />

surveillance…) et dans tous les cas, ne jamais laisser un enfant<br />

seul sans surveillance dans une maison. Réduire le nombre et la<br />

fréquence des accidents de la vie courante en particulier chez<br />

les enfants est aujourd’hui une urgence et une priorité. C. K.<br />

CRIMINALITÉ<br />

LA PRISON À VIE POUR UN<br />

MEURTRIER<br />

L<br />

a peine perpétuelle a été prononcée par le tribunal criminel<br />

d’Oran à l’encontre de l’auteur du crime commis dans la<br />

localité de Sidi <strong>El</strong>-Bachir (Oran-Est), le mois d’octobre dernier.<br />

D’emblée, le mis en cause a reconnu tous les faits consignés<br />

dans les documents à charge en réitérant toutes ses déclarations<br />

faites à la police judiciaire et au magistrat instructeur. Ceci a<br />

permis aux jurés de voter à l’aise le «oui», confirmant la culpabilité<br />

du meurtrier, âgé d’une trentaine d’années au moment des<br />

faits. «C’est en s’apprêtant à rentrer chez moi que la victime (20<br />

ans) a lâché une avalanche d’injures envers ma personne du fait<br />

que nous avions un différend de voisinage qu’elle n’a pas voulu<br />

l’oublier», a déclaré l’inculpé en rappelant qu’il était accompagné<br />

de sa fiancée au moment où la victime (un jeune garçon âgé<br />

de vingt ans) l’a apostrophé. Dans l’arrêt de renvoi, il est dit que<br />

les médecins légistes ont comptabilisé seize coups de couteaux<br />

que le meurtrier a plantés dans différentes parties du corps de sa<br />

victime. Au moment où celle-ci a été transportée au service des<br />

urgences, le meurtrier a pris la clé des champs mais sa cavale n’a<br />

pas duré puisqu’il fut arrêté quelques jours après son forfait, et<br />

cela, pour l’ironie de l’histoire, près du tribunal d’Oran. Il a été<br />

localisé par la police grâce à son téléphone portable.<br />

Au cours des débats, le juge a fait savoir que l’inculpé était<br />

recherché pendant sa fuite pour une autre affaire ayant trait au<br />

faux et à l’usage de faux. A. Belkedrouci<br />

EL MACTA<br />

UNE STATION DE<br />

DESSALEMENT EN PROJET<br />

L<br />

e wali d’Oran a inauguré, hier, la journée d’études<br />

organisée par la Société de l’Eau et de l’Assainissement<br />

d’Oran (SEOR) et qu’a abritée l’auditorium de l’USTO et ce,<br />

à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. «Notre ville,<br />

dit-il, a connu par le passé un grand manque d’eau potable.<br />

Aujourd’hui, le problème de l’eau à Oran est réglé. Sa gestion<br />

est un modèle qui peut être transmis à tout l’ouest du pays,<br />

voire même à d’autres régions». Il annonce, dans ce cadre,<br />

la réalisation de la première station de dessalement d’eau de<br />

mer à <strong>El</strong> Macta. Le wali d’Oran évoquera ensuite le problème<br />

récurrent de l’assainissement. «Il y a 38 000 fosses septiques<br />

qui n’ont de fosses que le nom, dont 18 000 ont été éradiquées».<br />

Aussi, souligne-t-il, «l’année 2013 sera celle de l’éradication<br />

de toutes les fosses septiques». Il annoncera également qu’une<br />

enveloppe financière de l’ordre de 350 milliards de centimes a<br />

été dégagée pour régler définitivement le problème de l’assainissement.<br />

Hadj Sahraoui


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 12<br />

INTERNATIONALE<br />

BARACK OBAMA MONTRE PATTE BLANCHE À NETANYAHU<br />

«Notre alliance est éternelle»<br />

L<br />

● Quand un président américain se déplace en Israël, ses gestes et ses mots sont soigneusement<br />

pesés et soupesés.<br />

es dirigeants de l’Etat hébreu<br />

et les Israéliens en géné-<br />

ral s’impatientent juste de<br />

découvrir la tonalité de la «déclaration<br />

d’amour» de l’Oncle Sam.<br />

Barack Obama, qui est arrivé hier<br />

à Tel-Aviv, n’a pas fait exception<br />

malgré ses bisbilles avec Benyamin<br />

Netanyahu. Le quotidien<br />

Haaretz titrait hier son éditorial à<br />

propos d’Obama : «Regagner les<br />

cœurs des Israéliens». La réponse<br />

du président américain est d’une<br />

précision chirurgicale : «Notre alliance<br />

est éternelle !», a-t-il lancé<br />

dans une brève allocution sur le<br />

tarmac de l’aéroport Ben Gourion,<br />

devant le Premier ministre, Benyamin<br />

Netanyahu, et le président<br />

Shimon Peres, tout sourire. En<br />

plein dans le mille ! Sur sa lancée<br />

et comme pour marquer son camp<br />

et lever toute équivoque quant à sa<br />

supposée antipathie pour Israël,<br />

Barack Obama n’a pas tardé à<br />

montrer patte blanche : «Les Etats-<br />

Unis sont fiers d’être le plus fort<br />

allié d’Israël.» Oubliée la fameuse<br />

claque de 2011 quand Netanyahu<br />

déclina avec véhémence, devant<br />

les caméras des télévisions, à la<br />

Maison-Blanche, la proposition<br />

d’Obama de créer un Etat palestinien<br />

sur la base des frontières de<br />

1967. Hier, le ton était aux doux<br />

mots, voire à l’allégeance. Le<br />

président américain a tout juste<br />

déclaré vaguement que «la paix<br />

doit arriver en Terre sainte» et que<br />

«nous ne perdrons jamais de vue<br />

la paix entre Israël et ses voisins».<br />

Mais il n’a pas précisé de quelle<br />

paix il parlait. Un propos qui ne<br />

IL SUSCITE DÉSORMAIS LA MÉFIANCE EN OCCIDENT<br />

Qatar, un «nain à l’appétit d’ogre»<br />

● L’émirat du Qatar, à peine plus grand que la Corse, grâce à ses immenses réserves gazières,<br />

peut tout s’offrir sur la planète : des clubs sportifs, des pans entiers de l’industrie européenne,<br />

des palaces, la Coupe du monde 2022.<br />

Paris (France)<br />

De notre correspondante<br />

atar. Les secrets du coffre-fort (éditions<br />

Q Michel Laffon, mars 2013). Sous ce titre,<br />

les journalistes Christian Chesnot et George<br />

Malbrunot, spécialistes du Moyen-Orient et<br />

auteurs de plusieurs ouvrages sur la question, démontent,<br />

dans une enquête à plusieurs tiroirs, les<br />

appétits de ce «nain à l’appétit d’ogre» qu’est<br />

le Qatar. L’émirat du Qatar, à peine plus grand<br />

que la Corse, grâce à ses immenses réserves<br />

gazières, peut tout s’offrir sur la planète : des<br />

clubs sportifs, des pans entiers de l’industrie européenne,<br />

des palaces, la Coupe du monde 2022.<br />

Les deux grands reporters esquissent les raisons<br />

de cette boulimie et montrent comment le Qatar,<br />

pour asseoir sa puissance et ses ambitions débordantes,<br />

a choisi de se créer un empire en achetant<br />

le monde.<br />

Les auteurs montrent comment le Qatar est passé<br />

de la diplomatie du carnet de chèques à l’armement<br />

des rebelles libyens et syriens, comment<br />

il cherche à noyauter des institutions telles que<br />

la Ligue arabe ou l’Unesco. Et les fantastiques<br />

moyens d’information dont est dotée Al Jazeera,<br />

ses prises de participation dans les médias occidentaux…<br />

Et ce, au terme d’une longue enquête<br />

fondée sur des témoignages de proches de la<br />

famille régnante, de diplomates et hommes d’affaires<br />

arabes et occidentaux, sur de nombreux<br />

Barack Obama est arrivé hier en Israël<br />

pouvait que ravir le Premier ministre<br />

israélien qui l’a remercié de<br />

«défendre sans équivoque le droit<br />

d’Israël à exister (...) et pour avoir<br />

courageusement défendu ce droit<br />

devant les Nations unies».<br />

PÈLERINAGE INITIATIQUE<br />

De «droit», il s’agit en fait de<br />

l’opposition, vaine, en septembre<br />

2012, du président Obama à l’accession<br />

de la Palestine au statut<br />

d’Etat non membre de l’ONU. Ce<br />

jour-là, le locataire de la Maison-<br />

Blanche fut obligé de défendre<br />

exactement le contraire de ce qu’il<br />

proposait une année auparavant…<br />

Netanyahu a donc bien apprécié,<br />

hier, ce retour d’Obama à de meilleurs<br />

sentiments (au propre et au<br />

figuré) à l’égard d’Israël.<br />

«Dans un Moyen-Orient instable<br />

et incertain, la nécessité de notre<br />

alliance est plus importante que<br />

jamais. C’est la clé pour parvenir<br />

à la paix stable et sûre à laquelle<br />

le peuple d’Israël aspire», a-t-il<br />

commenté. Le président Shimon<br />

Peres n’a pas manqué, lui aussi, de<br />

saluer le «soutien inébranlable»<br />

de M. Obama à Israël. Fortement<br />

attendue et commentée, du fait de<br />

ses relations pour le moins tendues<br />

avec Netanyahu, l’arrivée du<br />

président américain en Israël a dû<br />

finalement être un grand moment<br />

de plaisir.<br />

Il ne lui restait plus qu’à accomplir<br />

son pèlerinage initiatique dans<br />

les lieux «culte» d’Israël pour<br />

voyages sur plusieurs années dans l’émirat et la<br />

région. Georges Malbrunot et Christian Chesnot<br />

qui, au cours de leurs recherches, découvrent<br />

les raisons de leur libération d’Irak où ils étaient<br />

retenus en 2004 – et le rôle joué par <strong>El</strong> Jazeera<br />

dans cette libération – lèvent le voile sur un<br />

pays fascinant, tout en paradoxes, avec ses zones<br />

d’ombre et ses éclats, dirigé par une famille au<br />

sein de laquelle trois membres jouent les principaux<br />

rôles : l’émir lui-même, cheikh Hamad<br />

Bin Khalifa Al Thani, la deuxième de ses trois<br />

épouses, l’ambitieuse et brillante cheikha Moza,<br />

et un Premier ministre qui propose de régler<br />

financièrement les problèmes diplomatiques,<br />

Hamad Bin Jassem Al Thani, dit HBJ.<br />

Il y a la deuxième génération appelée à reprendre<br />

les rênes du pouvoir : les enfants de l’émir<br />

Tamim, prince héritier, et les filles Mayassa (qui<br />

préside la Qatar Museum Authority et le Doha<br />

Film Institute) et Hind, directrice de cabinet de<br />

son père.<br />

Et demain ?<br />

Quelle limite à cette frénésie de puissance débordante<br />

? Quel devenir pour cet émirat ? «L’entrisme<br />

forcené de l’émirat dans les cénacles<br />

internationaux agace le plus. Le ‘tout sauf<br />

Qatar’ est une musique qui monte un peu partout»,<br />

écrivent Georges Malbrunot et Christian<br />

Chesnot. Appelé à succéder à son père, Tamim,<br />

affirment les auteurs, «n’affiche pas la même<br />

volonté indomptable de rayonner». «Inquiet des<br />

PHOTO : D. R.<br />

donner un peu de «spiritualité»<br />

à son voyage et aiguiser sa sympathie<br />

pour le «péché originel».<br />

Précisément, Obama se rendra<br />

aujourd’hui au Musée national<br />

d’Israël et se recueillera demain<br />

sur les tombes du fondateur du sionisme,<br />

Theodor Herzl, et du Premier<br />

ministre assassiné Yitzhak<br />

Rabin, avant d’aller au mémorial<br />

de l’Holocauste de Yad Vashem.<br />

Tout un symbole.<br />

VÉRITÉ EN DEÇÀ DU MUR…<br />

Quant aux Palestiniens, le président<br />

américain se contentera<br />

d’un petit crochet aujourd’hui à<br />

Ramallah pour rencontrer Mahmoud<br />

Abbas. Il le reverra demain<br />

à la basilique de la Nativité, à<br />

Bethléem, pour faire le guide…<br />

Un agenda famélique attendu<br />

puisque Barack Obama avait précisé<br />

qu’il allait venir pour «écouter»<br />

et non pas pour «lancer<br />

d’initiative de paix». Mais de<br />

l’autre côté du mur de séparation,<br />

le président américain prononcera,<br />

aujourd’hui, un discours au centre<br />

international des Congrès de Jérusalem,<br />

devant des centaines de<br />

jeunes, destiné aux Israéliens. Ce<br />

sera une sorte de réplique à celui<br />

prononcé à l’université du Caire<br />

à l’intention du Monde arabe et<br />

musulman. Un discours qui avait<br />

choqué en son temps en Israël. Et<br />

le président Obama tient particulièrement<br />

à lever le malentendu.<br />

Quant aux dirigeants palestiniens<br />

qui attendent de lui des «décisions<br />

fermes et courageuses», ils ont été<br />

bien «servis» hier. Hassan Moali<br />

Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani<br />

dangers que le développement frénétique du<br />

Qatar engendre en interne, Tamim serait partisan<br />

d’une pause et d’une posture diplomatique<br />

beaucoup moins affichées».<br />

«Il n’ignore pas que dans la foulée des Printemps<br />

arabes, une demande de réformes s’exprimera<br />

tôt ou tard chez les Qataris.»<br />

Nadjia Bouzeghrane<br />

PHOTO : D. R.<br />

BRÈVES<br />

q Syrie<br />

Le ministre israélien des Renseignements et<br />

des Affaires stratégiques, Youval Steinitz, a<br />

déclaré hier que des armes chimiques avaient<br />

«apparemment» été utilisées en Syrie, par les<br />

rebelles ou par les forces du régime. «Il est<br />

apparemment clair que des armes chimiques<br />

ont été utilisées contre des citoyens (syriens)<br />

par les rebelles ou par le gouvernement», a<br />

déclaré M. Steinitz à la radio militaire. «C’est<br />

un fait très inquiétant pour nous et dont nous<br />

devons nous occuper en urgence.» Le régime<br />

syrien et les rebelles se sont mardi accusés<br />

mutuellement d’avoir utilisé des armes<br />

chimiques, pour la première fois en deux ans<br />

de conflit. La Russie, alliée du président Bachar<br />

Al Assad, tout comme l’Iran, ont repris à leur<br />

compte les accusations du régime syrien, en<br />

disant avoir «reçu des informations» selon<br />

lesquelles des rebelles ont utilisé des armes<br />

chimiques lors d’une attaque dans la province<br />

d’Alep (nord), qui a fait, selon un dernier bilan<br />

officiel, 31 morts.<br />

q Turquie<br />

Le chef rebelle kurde emprisonné Abdullah<br />

Öcalan doit annoncer aujourd’hui, à l’occasion<br />

des célébrations du nouvel an kurde un cessezle-feu<br />

«historique» qui a ravivé l’espoir de<br />

mettre enfin un terme à un conflit qui déchire<br />

depuis 29 ans la Turquie et a déjà causé la mort<br />

de 45 000 personnes. Après plusieurs mois de<br />

discussions serrées avec le gouvernement<br />

islamo-conservateur, le fondateur du Parti des<br />

travailleurs des Kurdistans (PKK) a lui-même<br />

confirmé lundi depuis son île-prison d’Imrali,<br />

non loin d’Istanbul, qu’il s’apprêtait à lancer<br />

pour les fêtes de Newroz un appel à la paix<br />

«historique». «Je veux résoudre la question des<br />

armes rapidement, sans qu’aucune autre vie ne<br />

soit perdue», a expliqué Abdullah Öcalan dans<br />

un message lu par le coprésident du Parti pour<br />

la paix et la démocratie (BDP) Selahattin<br />

Demirtas, qui venait de lui rendre visite.<br />

q Koweït<br />

Un Koweïtien condamné à deux ans de prison<br />

pour des tweets jugés insultants pour l’émir et<br />

appelant, selon la justice, à un coup d’Etat a vu<br />

sa peine aggravée à cinq ans hier en appel.<br />

Bader Al Rachidi est incarcéré depuis le 28<br />

novembre après sa condamnation en première<br />

instance. Il a été condamné en appel à cinq<br />

ans, a indiqué à l’AFP Mohammed Al Humaïdi,<br />

qui dirige la Société koweïtienne des droits de<br />

l’homme. M. Rachidi était accusé d’avoir<br />

appelé sur Twitter à renverser le régime, d’avoir<br />

propagé de fausses nouvelles et d’avoir insulté<br />

l’émir cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, a<br />

précisé M. Humaïdi. Le condamné a l’intention<br />

de se pourvoir en cassation, a-t-il ajouté.<br />

Depuis la mi-2012, au moins 35 cyberactivistes<br />

et anciens députés ont été traduits en justice<br />

pour avoir «offensé l’émir» posté des propos<br />

sur Twitter ou prononcé des discours lors de<br />

protestations publiques, selon Human Rights<br />

Watch.<br />

q Centrafrique<br />

La coalition rebelle centrafricaine du Séléka a<br />

annoncé hier qu’elle allait reprendre les armes<br />

après l’expiration de son ultimatum de 72<br />

heures au président François Bozizé à qui elle<br />

demande le respect des accords de paix de<br />

Libreville du 11 janvier. «L’ultimatum est<br />

terminé. Nous allons retourner aux armes», a<br />

affirmé à l’AFP le colonel Djouma Narkoyo, un<br />

des chefs militaires rebelles, précisant<br />

toutefois que «cela ne veut pas dire que nous<br />

allons attaquer maintenant ici ou là. On est sur<br />

(on étudie) la stratégie». Le Séléka avait pris<br />

les armes le 10 décembre pour exiger<br />

l’application d’anciens accords de paix,<br />

notamment l’intégration dans l’armée<br />

d’anciens combattants. Lors d’une offensive<br />

éclair, ils avaient mis en déroute les Forces<br />

armées centrafricaines (FACA) pour finalement<br />

s’arrêter aux portes de Bangui, la capitale, sous<br />

la pression internationale.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 15<br />

PORTRAIT<br />

AKNOUCHE HAMDANE . 79 ans, ancien moudjahid, ancien membre des Scouts musulmans algériens<br />

La colère d’un vétéran de la guerre et du scoutisme<br />

«Tout peuple sans mémoire est un peuple<br />

perdu»<br />

Raspail<br />

Par Hamid Tahri<br />

L’homme qui nous fait face est en colère<br />

en cette matinée du 19 mars, journée<br />

ordinaire. Invité à nous parler de cette<br />

date marquante de l’histoire contemporaine<br />

de l’Algérie, l’homme esquisse<br />

une moue. «Le 19 mars, ou ce qu’il en reste, est<br />

censé célébrer la victoire de la Révolution. C’est<br />

la réappropriation de notre souveraineté, de notre<br />

identité, de notre âme. J’ai l’impression que ce<br />

moment exceptionnel a été occulté, voire confisqué<br />

dès lors que rien n’indique que c’est ce jour-là,<br />

à l’orée du printemps 1962, qu’une nouvelle ère<br />

s’ouvrait pour l’Algérie après tant de sacrifices,<br />

de drames, de sang et de larmes. On n’a pas voulu<br />

donner de l’importance à cette lueur qui a jailli<br />

après tant d’années ténébreuses. Et lorsqu’on veut<br />

bien en parler, on passe à côté du sujet en déformant<br />

les faits, en donnant souvent la parole à des gens<br />

qui n’ont été ni témoins, encore moins acteurs des<br />

événements», raconte Hamdane, qui ajoute : «Je<br />

vais vous raconter une anecdote à propos de la maison<br />

où se sont réunis les ‘‘six’’ à la Pointe Pescade et<br />

qui appartient à Mourad Boukchoura, qui était mon<br />

chef scout. Je ne sais pourquoi cette demeure, qui<br />

devait été préservée et érigée en musée, a subi de<br />

substantielles transformations qui l’ont dénaturée.<br />

Un jour, en visite sur les lieux avec Rabah Bitat,<br />

je lui ai fait part de mon inquiétude à ce sujet. Il<br />

m’avait rassuré, mais rien n’a été entrepris depuis.<br />

Tout compte fait, j’en déduis qu’on veut effacer les<br />

traces de l’histoire et étouffer le 1 er Novembre.»<br />

ENGAGEMENT PRÉCOCE<br />

Cet octogénaire à la silhouette frêle mais pleine<br />

d’élégance, n’a pas le goût de l’emphase et nous<br />

livre un discours rempli de phrases qui crépitent.<br />

Il raconte doucement son parcours, son expérience<br />

lorsqu’il était dans la fournée des fondateurs du<br />

mouvement scout algérien, et son engagement<br />

dans l’ALN dans la Wilaya V. Ni artifice ni<br />

prose, et lorsqu’on tente de l’interrompre, il nous<br />

rassure : «J’y arrive, ne soyez pas impatients.»<br />

Aknouche Hamdane est né le 22 mai 1934, à Alger.<br />

A l’âge de 2 ans, il perd son père M’hamed, torréfacteur<br />

à La Casbah. Cette absence paternelle le<br />

marquera à jamais. Il grandira à Saint-Eugène, où<br />

sa mère est rappelée à Dieu en 1954. C’est dans ce<br />

quartier huppé de la capitale que Hamdane fera ses<br />

classes jusqu’à l’obtention du certificat d’études.<br />

Jeune, il assiste à la création du groupe scout <strong>El</strong><br />

Widad de Bologhine en 1944, qui célèbre ces joursci<br />

son anniversaire. «On n’avait pas de siège. C’est<br />

M’hamed Sahnoun, un enseignant qui nous prêtait<br />

son local pour nos activités, en nous prévenant de<br />

remettre les tables à leur place.» Hamdane, qui<br />

nous embarque dans l’histoire du militantisme algérien,<br />

nous conte avec délice le scoutisme et la lutte<br />

armée qui sont allés bras dessus bras dessous dans<br />

une longue traversée qui a marqué les esprits.<br />

Pour Hamdane, visiblement irrité, «le souci du pas-<br />

● Quand la mémoire va chercher<br />

du bois mort, elle ne doit pas<br />

ramener que le fagot qui lui plaît.<br />

sé ne semble pas être la préoccupation du moment<br />

des décideurs, sinon comment expliquer le silence<br />

coupable et la désinformation de l’histoire qu’on<br />

constate tous les jours ?», tonne-t-il.<br />

Hamdane parle avec dépit des temps actuels caractérisés<br />

par une course effrénée vers les choses matérielles,<br />

qui privilégient l’accessoire à l’essentiel,<br />

l’instantané au temporel où la pudeur, le don de soi<br />

et la solidarité semblent des valeurs bien désuètes.<br />

Le groupe <strong>El</strong> Widad des SMA de Saint-Eugène<br />

n’a pas démérité durant toute son existence grâce<br />

à des hommes de conviction et d’honneur comme<br />

Aknouche Mohamed Nacer-Eddine, Bensalem<br />

Mohamed, Bertouche Abdelwahab, Guerroumi<br />

Mohamed, Lamali Djaffar, Saâda Abderrahmane,<br />

Tadjer Ali et votre interlocuteur qui, par leur engagement<br />

ont modestement contribué au mouvement<br />

nationaliste. L’objectif du groupe à sa création était<br />

de prendre en charge la jeunesse de Bologhine en<br />

vue de lui prodiguer une éducation dans tous les<br />

domaines, civique, religieux, patriotique, moral et<br />

social. Les membres des SMA dans leur majorité<br />

ont répondu à l’appel de la patrie. De nombreux<br />

chefs scouts de ce groupe sont tombés au champ<br />

d’honneur, comme Mohamed Drareni, Youcef<br />

Lamine, Zrourou Athmane, Youssef Damardji,<br />

Nouredine Rebah, Mustapha Sifi et tant d’autres<br />

qui ont sacrifié leur vie pour la cause nationale.<br />

LE SCOUTISME, UNE ÉCOLE<br />

L’origine des scouts musulmans algériens remonte<br />

aux années 1930, lorsque fut créée une section de<br />

scouts à Miliana, dénommée Ibn Khaldoun. Peu<br />

de temps après, une deuxième section fut créée,<br />

en 1935, par Mohamed Bouras sous le nom de Al<br />

Falah. <strong>El</strong>le obtint l’agrément officiel en juin 1936,<br />

à la suite de quoi les sections de scouts s’étendirent<br />

aux autres villes du pays. Ainsi apparurent les sec-<br />

PHOTO : H.LYÈS<br />

tions Al Raja et Al Sabah à Constantine (1936), la<br />

section Al Igbal à Blida (1936), la section Al Qotb<br />

à Alger (1937), la section Al Hayat à Sétif (1938),<br />

la section Al Hilal à Tizi Ouzou (1938), la section<br />

Al Raja à Batna, et enfin la section Al Noujoum à<br />

Guelma (1938).<br />

Devant l’accroissement des sections de scouts,<br />

Mohamed Bouras pensa à la création de la Ligue<br />

des scouts musulmans algériens qui obtint l’agrément<br />

du gouvernement du Front populaire. Le<br />

congrès constitutif eut lieu à <strong>El</strong> Harrach, du côté<br />

de la Prise d’eau, sous la présidence d’honneur<br />

de Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Les activités<br />

du mouvement scout et les sections se multiplient<br />

à travers le pays, suscitant un intérêt après avoir<br />

obtenu le patronage des oulémas réformistes qui<br />

supervisaient les rassemblements de scouts dans les<br />

différents villes d’Algérie. Ibn Badis à Constantine,<br />

Tayeb <strong>El</strong> Okbi à Alger, et Bachir <strong>El</strong> Ibrahimi à<br />

Tlemcen. Le mouvement se transforma en véritable<br />

école de nationalisme pour inculquer aux jeunes les<br />

idées nationalistes, c’est pourquoi les Scouts musulmans<br />

ont constitué un véritable réservoir d’hommes<br />

prêts à accomplir des actions armées. Pour revenir à<br />

Mohamed Bouras, père du scoutisme algérien, il a<br />

été fusillé le 27 mai 1941, après d’horribles tortures<br />

au polygone du Caroubier, de sinistre mémoire.<br />

Hamdane a pris part au Festival mondial de la jeunesse<br />

et des étudiants à Bucarest, en Roumanie, en<br />

1953. «Le chef de notre délégation était Mahfoud<br />

Kaddache, qui deviendra un éminent historien et<br />

Ahmed Bouguera, futur colonel de la Wilaya IV, qui<br />

avait ramené des fanions et des drapeaux algériens<br />

qu’on distribuait aux délégations étrangères.»<br />

Quelques mois après, en juillet 54, les délégués des<br />

SMA s’étaient regroupés pour partir à Damas où se<br />

tenait le premier Jamborée des scouts arabes.<br />

«Je me rappelle qu’on s’était déplacés à bord du<br />

premier bus Mercedes qui venait de rapatrier les<br />

hadjis. On a pris la route en passant par la Tunisie,<br />

la Libye et l’Egypte. Au Caire, nous avons été reçus<br />

par MM. Aït Ahmed Hocine et Khider Mohamed,<br />

fin juillet 1954. On a séjourné dans un cercle<br />

réservé aux Jeunes musulmans. C’est Ali Meghari,<br />

un gars de Palestro, qui vivait dans la capitale<br />

égyptienne en étant responsable des étudiants<br />

algériens au Caire, qui nous a fait connaître la<br />

ville : c’est cet homme qui a fait partie du groupe<br />

chargé de convoyer de l’armement par bateau vers<br />

l’Algérie quelques années plus tard. Au Caire, on a<br />

défilé avec notre drapeau en entonnant des chants<br />

patriotiques. Le porte-drapeau était Omar Lagha,<br />

les Egyptiens n’avaient aucune idée des Algériens<br />

qu’ils assimilaient aux Français. On a été reçus par<br />

Nasser qui avait prononcé un discours flatteur à<br />

l’égard de l’Algérie, soutenant que l’Egypte sera<br />

toujours aux côtés de l’Algérie combattante ! Les<br />

prémices du soulèvement étaient dans l’air ! Aït<br />

Ahmed, Khider et Ben Bella étaient présents, de<br />

même que Amimour et Cheikh Bachir Brahimi qui<br />

s’est fendu d’un discours chaleureux et galvanisateur.<br />

Je ne vous cache pas que sur le moment,<br />

je voulais intégrer une école militaire. Je l’ai fait<br />

savoir à Khider qui m’en a dissuadé, en soulignant<br />

que ma présence en Algérie serait plus utile en sensibilisant<br />

la jeunesse et en étant prêt à toute action<br />

à venir. A Damas, en août 1954, notre séjour a été<br />

des plus enrichissants à Zabadani. Le 20 du même<br />

mois, nous nous sommes recueillis sur la tombe de<br />

l’Emir Abdelkader, en présence des scouts syriens.<br />

Dans la capitale syrienne, nous avons exposé des<br />

photos des massacres du 8 Mai 1945 et des atrocités<br />

commises par l’occupant français. Je me<br />

rappelle que lors du défilé, le drapeau le plus grand<br />

déployé était le nôtre. En 1955, j’ai pris part au Festival<br />

mondial de la jeunesse et des étudiants à Varsovie<br />

en Pologne, aux côtés de Drareni, Hamdane<br />

Abdelwahab, Lagha et bien d’autres.»<br />

MARGINALISÉ<br />

De retour en Algérie, où la guerre battait son plein,<br />

Hamdane poursuit ses activités militantes et rejoint<br />

le maquis en 1957, à la Wilaya V. Il poursuivra son<br />

combat jusqu’au jour (en 1961) où il fut sérieusement<br />

blessé à la hanche et évacué à l’hôpital de la<br />

Havane, à Cuba, où il y séjournera durant 7 mois. A<br />

l’indépendance, il rentre à Alger, où il est opéré avec<br />

succès par le professeur Zemirli.<br />

En 1963, il est démobilisé et recruté à la wilaya<br />

d’Alger, où il exerce pendant 18 ans dans les<br />

services des biens de l’Etat, sans obtenir de titularisation.<br />

Il a sollicité tous les responsables pour<br />

sa régularisation, mais sans succès jusqu’en 1980,<br />

où l’effet rétroactif lui est refusé ! Aujourd’hui,<br />

Hamdane s’interroge sur la marginalisation des<br />

anciens qui ont été mis sur la touche sans aucune<br />

explication. Les SMA actuels ne le font pas rêver,<br />

car il ont été «caporalisés» depuis l’UNJA, le mouvement<br />

a été politisé et il sert beaucoup plus à des<br />

ambitions personnelles qu’à l’épanouissement<br />

des jeunes. L’homme s’interroge : «Pourquoi donc<br />

s’acharne-t-on à détruire les liens, à bloquer toute<br />

transmission à cultiver l’amnésie ?» Son rêve ?<br />

Réunir tous les anciens scouts et créer une association<br />

pour perpétuer le souvenir… H. T.<br />

htahri@elwatan. com<br />

PARCOURS<br />

■ Aknouche Hamdane Tadjedine est né le<br />

22 mai 1934 à Alger, au sein d’une famille<br />

modeste de La Casbah, où son père<br />

M’hamed était «Derras» (torréfacteur<br />

traditionnel). Orphelin de père à 2 ans,<br />

Hamdane perdra sa mère à l’âge de 20<br />

ans.<br />

Il obtiendra son certificat d’études à Saint-<br />

Eugène, où sa famille s’y était établie.<br />

Attiré par le scoutisme, à l’instar de son<br />

frère aîné Mohamed, Hamdane réjoindra<br />

le groupe Al Widad de St-Eugène, créé en<br />

1944. Hamdane prendra part au Jamborée<br />

arabe à Damas (1954), au Festival de la<br />

jeunesse en Pologne (1955) et rejoindra la<br />

Wilaya V en 1957.<br />

En 1961,il est sérieusement blessé et<br />

transféré à Cuba. A l’indépendance, il<br />

rentre à Alger où il exerce à la wilaya, tout<br />

en s’occupant des enfants de chouhada.<br />

Il n’a jamais cessé d’activer dans le<br />

scoutisme, qui reste sa première passion,<br />

à jamais.


HORIZONTALEMENT : 1.Renaissances 2.Protubérance.<br />

Séries 3.Guidera. Cap d'Espagne. Anneau de mousse 4.Fin de<br />

verbe. Vieille note. Prison. Temps des glaces 5.Ile des<br />

Cyclades. Puissance. Répands 6.Item. Acteur. Groupe de<br />

maladies sexuelles 7.Partie de partie. Fondée. Réfutées 8.<br />

Profanes. Pilote de lignes 9.Sorti des urnes. Titane. A la lettre<br />

10.C'est nickel. Facile et riche. Souillés 11.Accomplie.<br />

Défalque 12.Grande école. Qui n'a jamais servi. Sur une<br />

borne. Fumeur de calumet 13.Etain. Traditions. Gommeras<br />

14.Orient. Affaiblies. Audacieux 15.Arète. Posséda. Allure.<br />

Article.<br />

Biffe Tout N° 3462<br />

T<br />

N<br />

E<br />

T<br />

F<br />

E<br />

L<br />

L<br />

I<br />

E<br />

T<br />

U<br />

O<br />

B<br />

I<br />

C<br />

N<br />

O<br />

R<br />

E<br />

O<br />

M<br />

B<br />

I<br />

L<br />

I<br />

C<br />

A<br />

L<br />

G<br />

E<br />

H<br />

A<br />

I<br />

U<br />

U<br />

E<br />

N<br />

I<br />

E<br />

L<br />

A<br />

H<br />

A<br />

E<br />

G<br />

P<br />

A<br />

I<br />

R<br />

D<br />

G<br />

L<br />

O<br />

C<br />

A<br />

L<br />

G<br />

G<br />

A<br />

A<br />

I<br />

R<br />

R<br />

F<br />

A<br />

R<br />

S<br />

N<br />

E<br />

S<br />

E<br />

A<br />

E<br />

U<br />

S<br />

L<br />

E<br />

R<br />

L<br />

I<br />

T<br />

O<br />

M<br />

A<br />

U<br />

P<br />

R<br />

A<br />

O<br />

S<br />

L<br />

T<br />

N<br />

E<br />

A<br />

D<br />

R<br />

B<br />

R<br />

P<br />

I<br />

E<br />

O<br />

E<br />

Définition<br />

du mot encadré<br />

E<br />

A<br />

I<br />

F<br />

O<br />

V<br />

T<br />

E<br />

E<br />

A<br />

E<br />

T<br />

E<br />

R<br />

S<br />

Tout Codé N° 3462<br />

R<br />

G<br />

R<br />

I<br />

R<br />

L<br />

E<br />

A<br />

N<br />

N<br />

I<br />

M<br />

T<br />

A<br />

O<br />

D<br />

E<br />

R<br />

F<br />

A<br />

I<br />

L<br />

H<br />

N<br />

R<br />

L<br />

I<br />

T<br />

N<br />

H<br />

N<br />

O<br />

I<br />

S<br />

U<br />

F<br />

P<br />

I<br />

C<br />

E<br />

N<br />

E<br />

G<br />

R<br />

D<br />

O<br />

B<br />

U<br />

S<br />

T<br />

E<br />

E<br />

A<br />

A<br />

E<br />

E<br />

L<br />

E<br />

R<br />

Exécuter un travail avec un soin minutieux.<br />

1<br />

10<br />

2<br />

11<br />

8<br />

15<br />

8<br />

17<br />

8<br />

15<br />

11<br />

2<br />

11<br />

7<br />

4<br />

18<br />

2<br />

12<br />

8<br />

6<br />

4<br />

3<br />

6<br />

2<br />

7<br />

4<br />

15<br />

10<br />

4<br />

7<br />

16 4 17<br />

1<br />

12<br />

10<br />

16<br />

1<br />

11<br />

8<br />

7<br />

15<br />

8<br />

4<br />

13<br />

15<br />

10<br />

7<br />

8<br />

7<br />

6<br />

1<br />

8<br />

5<br />

4<br />

15<br />

10<br />

19<br />

15<br />

16 8 15 5 8 7 1<br />

1<br />

4<br />

8<br />

1<br />

11<br />

6<br />

4<br />

1<br />

10<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : IMPLORER - JENNIFER GARNER<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />

HORIZONTALEMENT : GREGAIRES / APOLOGIE / INO / NI / DURETE / MISEREUSE / LET /<br />

TS / CORSAIRE / ANARS / AURORE / IE / EUS / SILO / ANETH / LEI / TR / AI / SR.<br />

VERTICALEMENT : GRANDILOQUENT / EPOUSER / RUER / EGO / RETS / OST / ALLER /<br />

AAR / HA / RIO / TETINES / RG / EU / RA / IL / REIN / STERILES / SEIDES / SEOIR.<br />

E<br />

T<br />

I<br />

N<br />

U<br />

M<br />

M<br />

I<br />

R<br />

D<br />

R<br />

U<br />

U<br />

R<br />

I<br />

6<br />

1<br />

11<br />

7<br />

4<br />

15<br />

13<br />

8<br />

15<br />

11<br />

1<br />

P<br />

A<br />

N<br />

S<br />

E<br />

M<br />

E<br />

N<br />

T<br />

I<br />

E<br />

R<br />

O<br />

I<br />

C<br />

F<br />

I<br />

T<br />

A<br />

R<br />

O<br />

C<br />

E<br />

D<br />

T<br />

E<br />

M<br />

H<br />

E<br />

N<br />

4<br />

6<br />

2<br />

6<br />

15<br />

15<br />

2<br />

8<br />

12<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 21<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Accusation, attaque,<br />

calomnie, médisance<br />

(11 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

AUXILIAIRES<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />

découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

7<br />

8<br />

7<br />

5<br />

10<br />

11<br />

8<br />

7<br />

6<br />

8<br />

14<br />

17<br />

4<br />

8<br />

12<br />

1<br />

14<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

10<br />

9<br />

4<br />

6<br />

18<br />

8<br />

1<br />

12<br />

8<br />

C<br />

9<br />

8<br />

2<br />

7<br />

2<br />

7<br />

4<br />

15<br />

8<br />

1<br />

P<br />

Quinze sur 15 N° 3462<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Rappels 2.Distingué. Reines de la 8<br />

savane 3.Rivière de France. Lettre grecque. Refus de moutard<br />

9<br />

4.Bandage élastique. Crack. Amérindien 5.Troubles 6.Recueil<br />

de mots plaisants. Etat de ce qui est sans mouvement. Hors 10<br />

chant 7.Sur un registre. Cache. Troublées 8.Ville d'optique. 11<br />

Isolé. Impact 9.Rigueur. Epée 10.Mise à l'écart. Heureuse<br />

12<br />

élue. Effleura 11.Marque l'alternative. Le sommet de la hiérarchie.<br />

Partie du corps 12.Conteste. Diffusèrent. Taupe 13<br />

modèle 13.Angoisse. Moqueurs 14.Cardinal. Pris le sein. 14<br />

Ancienne monnaie de Chine 15.Risques. Condiment.<br />

15<br />

Cérémonie religieuse.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.PRIMESAUTIERS 2.AURA. NIEE. POULE 3.<br />

1.PARACHUTISTES 2.RUISSELER. ROUER 3.IRE. AL. TETANISE 4. RIEUR. NL. AINEES 4.AS. MEETING. UT 5.CSARDAS. IDEES 6.<br />

MAUGREES. IF. TA 5.DNA. PRIMEUR 6.SN. MATS. RECUS 7.AINES. HELENT. AR. SUEUR 7.UL. EASTMAN. RUT 8.TETS. OA. AA. LIT<br />

TOUR. ST 8.UELE. AMADOUERAI 9.TE. TIRA. EN. TAIN 10.AID. 9.IRE. PRUDENCE. LE 10.TIRERONT. NAIT 11.TRAFIC. INVITE 12.<br />

NANTI. ISE 11.EPINES. AC. NS 12.RONGEUR. ENVOYER 13.SUE. EON. MULET. SORE 13.SUITES. RAI. YS 14.ESAU. SAISIE. EU 15.<br />

SEUL. AIRS 14.LEU. UTILITE. ET 15.TESTER. TETE. LUE.<br />

ARE. RETINE. RATE.<br />

ACHEVER - AERIEN - BORDURE -<br />

BOUTEILLE - CHARLATAN - CIRRHOSE -<br />

DECORATIF - DRESSAGE - ECRITEAU -<br />

EDIFIANT - FRIPERIE - FUSION - GAGEURE -<br />

GUET - HALEINE - HOULETTE - IMMUNITE -<br />

IRRITER - LOCAL - MEDAILLON - MINEUR -<br />

NAPPAGE - NOIRATRE - OMBILICAL -<br />

ORANGERIE - PANSEMENT - PILLAGE - REEL<br />

- ROBUSTE - SENS.<br />

orchestration<br />

acrobate<br />

enrôlée<br />

état-major<br />

pronom<br />

vague<br />

naturel<br />

fonзвt<br />

faciles<br />

lettre<br />

grecque<br />

concept<br />

fête<br />

liturgique<br />

points<br />

opposés<br />

collisions<br />

réfléchi<br />

affluent de<br />

la Dordogne<br />

régime<br />

thérapeutique<br />

fou furieux<br />

nymphes<br />

des eaux<br />

clameur<br />

article<br />

espagnol<br />

désagréable<br />

admirer<br />

corps<br />

chimique<br />

impôts<br />

quart<br />

d’évasion<br />

vieille<br />

Mots Croisés N°3461<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Supérieur. II- Se replier sur soi-même (se…). III- Fluide<br />

glacial - S’oppose à tout - Chiffre romain. IV- Saison -<br />

Contestée V- Peuple noir - Tisseuse de toile. VI- Demi mal<br />

d’enfant - Au bout de Paris. VII- Jaunisse. VIII- Met de<br />

l’argent de côté. IX- Ville d’Allemagne - Rat palmiste.<br />

X- Résultat bénéfique -Ventile.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Qui se rapporte à une interdiction légale. 2- Réconcilier.<br />

3- Phon : tentative - Non doublée - Mince alors ! 4- Traînasse<br />

- Frustrai. 5- Magistrat municipal - Roulement de tambour.<br />

6- Ebène verte - Lits. 7- Religieuses -Roue à poulie. 8- En<br />

plus - Voyelle doublée - Chasse. 9- Ville de France - En<br />

béton. 10- Sélectionnée - Evalue minutieusement.<br />

SOLUTION N° 3460<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- GLANDEUSES. II- RABOUGRI. III- ACE -<br />

ELISES. IV- PATELINS - PT. V- PUIS - SEVIR. VI- IN<br />

- SUE - ALE. VII- LECON - ALES. VIII- URETRES.<br />

IX. EPIE - EST. X- RATEES - SAC.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- GRAPPILLER. 2- LACAUNE - PA. 3- ABETI -<br />

CUIT. 4- NO - ESSOREE. 5- DUEL - UNE. 6- EGLISE<br />

- TES. 7- URINE - ARS. 8- SIS - VALETS. 9- EPILES.<br />

X- SISTRES - OC.<br />

Fléchés Express<br />

atome<br />

marque<br />

l’égalité<br />

aéronef<br />

lettres du<br />

matin<br />

voie<br />

urbaine<br />

privait<br />

du chef<br />

nœud<br />

ferroviaire<br />

petit<br />

traîneau<br />

hurler (s’)<br />

N° 3462<br />

rait<br />

parfois<br />

pronom<br />

répandue<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


VU À LA TÉLÉÉ<br />

La parole et l’acte<br />

La corruption, voilà un sujet qui<br />

ne s’épuisera jamais en Algérie,<br />

tant il reste dominant sur<br />

l’actualité qu’elle soit politique,<br />

économique, sportive ou autre. On en<br />

parle depuis l’accession de notre pays<br />

à l’indépendance, mais jamais les Algériens<br />

n’ont su comment le phénomène<br />

fonctionne et sa véritable marge d’évolution,<br />

se contentant juste de constater<br />

l’ampleur des dégâts causés au Trésor<br />

public par les malversations ou les détournements<br />

d’argent qui donnent souvent<br />

le tournis. Tous les gouvernements<br />

qui se sont succédé jusqu’à nos jours<br />

ont abordé le sujet avec gravité afin<br />

de souligner le danger qu’il représente<br />

pour la société s’il n’est pas éradiqué à<br />

temps et dans les proportions les plus<br />

significatives. Pour rediffuser aussi le<br />

discours de circonstance selon lequel la<br />

justice sera intransigeante, impitoyable<br />

et appliquée avec la même rigueur à<br />

toute personne mêlée de près ou de loin<br />

aux affaires sordides. Mais dans les<br />

faits, non seulement la corruption n’a<br />

pas été freinée même par les opérations<br />

dites coup-de-poing qui se sont avérées<br />

ponctuelles et donc destinées à faire<br />

seulement du bruit pour éviter que la<br />

machine d’investigation aille trop loin<br />

dans les travées du sommet, mais elle<br />

a réussi à prendre à chaque fois du<br />

volume en gangrénant pratiquement<br />

tous les rouages institutionnels de<br />

l’Etat. Aujourd’hui, le tableau n’est pas<br />

beau à voir. Il classe l’Algérie parmi les<br />

pays les plus corrompus de la planète.<br />

Comment donc en est-on arrivé à cette<br />

situation où rien ne peut se faire sans<br />

passer par les fourches caudines du<br />

bakchich et du passe-droit ? Aux yeux<br />

des citoyens pour qui la dilapidation<br />

de l’argent du contribuable connaît<br />

une impunité insensée, c’est l’Etat qui<br />

en faisant preuve de laxisme et en se<br />

voyant souvent dépassé par le jeu des<br />

compromissions auquel s’adonnent ses<br />

plus hauts serviteurs dans la hiérarchie<br />

BLOC-NOTES<br />

Par A. Merad<br />

■ CINÉMA<br />

*Cinémathèque algérienne<br />

26 rue Larbi Ben M’hidi Alger.<br />

Jusqu’au 23 mars 2013<br />

Les journées du cinéma italien se<br />

poursuivront du 24 au 26 mars 2013 à :<br />

Cinémathèques d’Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa<br />

et Tlemcen.<br />

A l’affiche,<br />

21 mars 2013 - 13h30 : Caravaggio de<br />

Angelo Longoni<br />

21 mars 2013 - 17h30 : Gli amici del Bar<br />

Margherita de Pupi Avati<br />

22 mars 2013 - 17h30 : Malavoglia de<br />

Pasquale Scimeca<br />

22 mars 2013 - 13h30 : Gianni e le donne de<br />

Gianni Di Gregorio<br />

23 mars 2013 -13h30 : La passione de Carlo<br />

Mazzacurati<br />

23 mars 2013 -17h30 : documentaire sur<br />

Michelangelo Antonioni<br />

*Espace Plasti<br />

Quotidien Algérie News<br />

28 rue, frères Khelfi (ex-rue Burdeau),<br />

Alger-centre<br />

Lundi 25 mars à partir de 15h<br />

Réplique du festival du film amazigh à<br />

Alger :<br />

Rencontre-débat avec les invités d’honneur<br />

du festival, les Amzighs de Siwa d’Egypte.<br />

■ EXPO-LIVRES<br />

Librairie de la Renaissance<br />

Niveau 112-Riadh <strong>El</strong> Feth-Alger<br />

Exposition-vente de livres<br />

administrative, est fatalement le premier<br />

responsable du développement<br />

et du maintien du phénomène de la<br />

corruption. En effet, pour le commun<br />

des Algériens qui assistent impuissants<br />

à la dégradation de leur statut social en<br />

raison de l’étouffement d’un appareil<br />

économique dominé par l’informel,<br />

la fraude et l’évasion fiscale, l’Etat ne<br />

peut pas dire qu’il n’est pas au courant<br />

du système pourri qui serpente d’abord<br />

dans sa propre maison avant de jeter ses<br />

tentacules partout ailleurs, là où il y a<br />

du fric à ramasser sur simple signature<br />

ou arrangement malhonnête. Cette<br />

responsabilité n’a cependant jamais<br />

été mise en cause par les tenants du<br />

Pouvoir qui préfèrent la rendre invisible<br />

et sans odeur en l’associant à des généralités<br />

insaisissables pour ne pas être<br />

confondus ou impliqués dans des scandales<br />

dans lesquels ils doivent rendre<br />

des comptes. Or, pour une personnalité<br />

du système qu’elle soit ministre, haut<br />

cadre ou fonctionnaire d’un certain<br />

rang, rendre des comptes au public ne<br />

figure pas dans le cahier des charges.<br />

C’est à peu près la règle qui est établie.<br />

L’Etat vous fait confiance pour la servir<br />

aveuglement en toutes circonstances,<br />

et en contrepartie il vous garantit, le<br />

temps de votre mandat, une sorte de<br />

couverture sûrement pour service rendu<br />

ou servilité à toute épreuve, mais également<br />

pour se protéger lui-même contre<br />

les effets boomerang qui peuvent être<br />

inévitables quand le vase de l’incurie<br />

déborde. Cela donne lieu à une liberté<br />

d’action qui, en virant carrément à la<br />

malversation, procure à son auteur un<br />

sentiment d’impunité avec lequel il a<br />

toujours tendance à recommencer. La<br />

certitude d’être intouchable est d’autant<br />

plus ressentie lorsque celui-ci constate<br />

que les noms de certains pontes du<br />

régime, cités dans des affaires louches,<br />

ne sont jamais inquiétés par une justice<br />

qui adopte alors curieusement<br />

l’attitude des trois singes. Une justice<br />

qui dès qu’il s’agit d’un haut gradé du<br />

système refuse d’entendre, de voir et de<br />

Jusqu’au 11 avril 2013<br />

■ RENCONTRE LITTÉRAIRE<br />

Salle Frantz Fanon OREF-Riadh <strong>El</strong> Feth<br />

Le 22 mars 2013 à 16h :<br />

Rencontre avec le romancier AkliTadjer<br />

2 e rendez-vous Diwan Dar Abdellatif<br />

■ MUSIQUE<br />

*Salle Ibn Khaldoun<br />

Vendredi à 16h<br />

Concert du groupe Freeklane<br />

4 e édition de Koléandalouse,<br />

Du 19 au 22 mars, au niveau de la<br />

maison de la culture de Koléa<br />

Programme :<br />

Jeudi 21 mars 2013 à 19h<br />

- Association Ibn <strong>El</strong> Bahdja de Mostaganem<br />

- Ensemble de Monastir (Tunisie)<br />

- Association Dar <strong>El</strong> Gharnatia de Koléa<br />

- <strong>El</strong> Mounchid Merouane (Maroc)<br />

Vendredi 22 mars 2013 à 10h<br />

- Conférence animée par Mehdi Chaachoo<br />

(Maroc)<br />

Vendredi 22 mars 2013 à 19h<br />

- Association <strong>El</strong> Mouwahidia de Nedroma<br />

- Ensemble maghrébin Dar <strong>El</strong> Gharnatia/<br />

Monastir/Maroc<br />

■ THÉÂTRE<br />

Théâtre national algérien<br />

Square Port-Saïd-Alger<br />

Jeudi 21 mars à 19h<br />

Représentation de la pièce Hia Oua Houwa<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 22<br />

CULTURE<br />

dire… On appelle ça une justice à deux<br />

vitesses. L’une un peu trop clémente,<br />

voire conciliante, pour les privilégiés<br />

du système, l’autre impitoyable<br />

et même souvent très zélée pour les<br />

laissés-pour-compte. Quand on parle<br />

de corruption, le petit peuple nous<br />

renvoie d’ailleurs automatiquement à<br />

notre système de justice qui, selon lui,<br />

reste outrageusement dépendant des<br />

cercles politiques qui dirigent le pays.<br />

L’appareil judiciaire soumis aux coups<br />

de fil qui viennent d’en haut, l’image<br />

est loin d’être irréelle pour la majorité<br />

des Algériens qui pensent que tant<br />

qu’on n’aura pas chez nous une justice<br />

libre et indépendante, la corruption<br />

continuera à faire des ravages. Et de<br />

faire des comparaisons avec les pays<br />

occidentaux où le système judiciaire<br />

est valable pour tous les citoyens,<br />

quels que soient leur rang social ou<br />

professionnel, leurs relations politiques<br />

ou leur appartenance idéologique.<br />

Puisqu’avec l’affaire Sonatrach l’actualité<br />

donne matière à débat sur le sujet,<br />

on n’hésite pas à se poser la question<br />

de savoir pourquoi la justice algérienne<br />

avec tous les dossiers en sa possession<br />

reste encore à l’écart, refuse de situer la<br />

culpabilité des responsables impliqués<br />

dans le scandale, alors qu’en France<br />

elle force un ministre à démissionner<br />

en ouvrant une enquête sur des<br />

comptes en Suisse qu’il aurait voulu<br />

cacher. Soupçonné de blanchiment<br />

d’argent, le ministre du budget, J.<br />

Cahuzac, risque la prison, tandis que<br />

pour Sonatrach — un exemple parmi<br />

tant d’autres — les choses ont tendance<br />

à trainer… Le président Bouteflika, qui<br />

sort subitement de son silence, alors<br />

que le scandale enfle, a bien dit que<br />

l’Etat n’hésitera pas à demander des<br />

comptes à toute personne coupable,<br />

mais d’aucuns auront peur de croire<br />

qu’il s’agit là encore une fois d’une<br />

simple déclaration d’intention qui restera<br />

sans suite. Et on passera au suivant.<br />

A. M.<br />

■ EXPOSITIONS<br />

*Centre des Arts et de la Culture du Palais<br />

des Raïs<br />

Exposition «N’gaoussiette» de l’artiste<br />

peintre Djahida Houadef,<br />

*Musée national des Beaux-Arts<br />

<strong>El</strong> Hamma-Alger<br />

Jusqu’au 4 avril 2013<br />

Exposition collective : «Equinoxe féminin»<br />

*Palais de la culture<br />

Galerie Baya<br />

Exposition collective : «Palettes au<br />

féminin»<br />

*Galerie Dar <strong>El</strong> Kenz<br />

16, Lot Ben Hadadi - Chéraga (à côté de Dar<br />

Diaf)<br />

Samedi 23 mars 2013 à 14h<br />

Vernissage de l’exposition «Couleurs et<br />

parfums d’antan», de Abdelhalim Selami<br />

*Galerie Asselah Hocine<br />

39/40 rue Asselah Hocine - Alger<br />

Jusqu’au 1 er avril 2013<br />

Exposition de Meriem Kazouit.<br />

JUSTE UN MOT<br />

Abderrahmane<br />

Bougermouh,<br />

le fi lm et le livre<br />

Par Boudjema Kareche<br />

Abderrahmane<br />

Bouguermouh, ce poète<br />

taciturne a eu la généreuse<br />

idée, il y a deux ans, de nous<br />

offrir son livre portant le titre<br />

Anza. De plus, il a eu<br />

l’intelligence de nous<br />

envoyer son ouvrage par un<br />

messager porteur qui n’est<br />

autre que Ali Bey, libraire de<br />

son état, qui a tout fait<br />

pendant trente ans et plus pour que la librairie du Tiers-<br />

Monde devienne une authentique institution culturelle de<br />

notre capitale. Encore plus, Abderrahmane a eu la<br />

sympathie de noircir toute la première page de son livre<br />

avec une écriture ramassée, faite de petites lettres serrées<br />

les unes aux autres pour nous dire beaucoup de choses,<br />

pour nous transmettre de nombreux sentiments et surtout<br />

pour nous avouer dès le début de son texte : «Aujourd’hui<br />

que les images s’effacent, je prends le stylo.» Tout<br />

Abderrahmane Bouguermouh est dans cette déclaration<br />

lapidaire, à la fois vraie et juste. A plusieurs reprises avant<br />

la cessation de nos activités, nous avons retrouvé<br />

Abderrahmane à Ighzer Amokrane dans la grande maison<br />

familiale si hospitalière et accueillante. Notre dernier<br />

séjour en ce haut lieu nous a beaucoup marqués, nous<br />

arrivions à la fin d’une journée pluvieuse et froide de<br />

décembre, pour nous retrouver face à face avec la sœur<br />

Bouguermouh, à la grossesse bien avancée, les cheveux<br />

denses et noirs, sortant de l’orangeraie aux feuilles<br />

sombres et humides, aux fruits luisants et mûrs qui<br />

tentaient d’embrasser le sol. <strong>El</strong>le était certainement sortie<br />

pour permettre à son futur enfant de respirer cet air pur et<br />

sentir cette merveilleuse atmosphère. En cet hiver de 2001,<br />

pluvieux et généreux, Abderrahmane lui aussi allait donner<br />

naissance à son fameux et unique livre, ce qui le faisait<br />

sourire légèrement. Une autre rencontre avec<br />

Abderrahmane Bouguermouh a eu lieu dans le petit<br />

cimetière d’Oulkhou (Ighil Ibahriyen) près d’Azeffoun, le<br />

jour de l’enterrement du journaliste, écrivain, poète et<br />

surtout courageux Tahar Djaout, rencontre absolument<br />

inoubliable. Nous nous sommes retrouvés, comme par<br />

hasard, à l’ombre d’un immense olivier en compagnie de<br />

quelques proches, Rachid Mimouni cet autre écrivain<br />

talentueux, Abderrahmane Bouguermouh. Ce dernier<br />

profitant d’un silence total, tout en regardant Rachid dans<br />

les yeux, l’interpella en ces termes : «Tous trois nous nous<br />

ressemblons, nous sommes faits de la même pâte.» Il<br />

pensait, bien sûr, à Tahar, Rachid et lui. Avouons,<br />

aujourd’hui, qu’Abderrahmane et Rachid étaient en cet<br />

instant absolument identiques, totalement semblables,<br />

tous deux transpirants, perdus et désespérés. C’est à Tizi<br />

Ouzou en 1992, à la maison de la culture que nous avons vu<br />

Abderrahmane heureux et jovial à l’occasion de l’avantpremière<br />

de son film dans sa version longue, son dernier La<br />

colline oubliée. Tout un peuple était là et attendait avec<br />

patience et optimisme, alors que la majorité savait qu’il n’y<br />

avait pas de place pour tout le monde. Peuple qui allait<br />

l’attendre, lui et son film dans toutes les villes d’Algérie.<br />

Abderrahmane trouva tout de même quelques minutes<br />

pour nous et au pied de la diligence belle et élégante qu’il<br />

caressait discrètement, diligence essentielle et<br />

indispensable dans le film, pour nous dire tout simplement<br />

combien il était heureux et combien il remerciait Da<br />

L’Mouloud. Et, très vite, nous l’avons totalement reçu et<br />

tout compris. Nous avons même retrouvé dans ses yeux cet<br />

enfant de dix ans aux cheveux bruns et à la peau blanche,<br />

qui parfois une grive dans la main et d’autres fois un panier<br />

de «zcoco», qui aimait courir avec beaucoup d’élégance et<br />

d’agilité dans les montagnes de Kabylie ou les hautes<br />

plaines de Sétif, surtout lorsqu’elles sont recouvertes d’un<br />

épais manteau de neige. Nous sommes certains<br />

aujourd’hui que Da L’Mouloud et Da Abderrahmane nous<br />

ont quittés tranquilles et sereins, le devoir accompli. Le<br />

premier pour avoir écrit La colline oubliée, le second pour<br />

l’avoir portée à l’écran. Malheureusement, nous sommes<br />

certains aussi que tous deux nous rejoindraient dans notre<br />

peine et notre tristesse en apprenant que l’Année de la<br />

culture amazighe est reportée aux calendes grecques,<br />

alors que nous avons cru naïvement que notre tour était<br />

arrivé, comme le dit si bien ce magnifique chant patriotique<br />

amazigh composé par ces jeunes et studieux élèves<br />

internes du lycée de Ben Aknoun que nous avons tant aimé.<br />

B. K.


NORMAL<br />

Démographobie<br />

L<br />

Par Boukhalfa Amazit<br />

a ravissante Yityih Titi Aynaw, 21<br />

ans, née Ethiopienne en Ethiopie,<br />

a été élue miss Israël 2013. Pour<br />

aller dans le sens de l’eau, le président<br />

Obama, en visite en Israël depuis hier, a<br />

décidé d’inviter à sa table la jeune lauréate.<br />

C’est la première fois, relève la presse<br />

locale, qu’une demoiselle d’origine africaine<br />

est sacrée reine de beauté. Ceci n’est,<br />

du reste, guère surprenant, si on considère<br />

d’une part que les noirs ne représentent pas<br />

deux pour cent de la population totale, dont<br />

60 000 demandeurs d’asile. Le reste est<br />

composé de 120 000 falashas originaires<br />

de l’ancienne Abyssinie, dont 40 000<br />

seulement sont nés dans les kibboutzim et<br />

les quartiers les plus pauvres. D’autre part,<br />

le sort réservé dans ce pays à ceux qu’on<br />

persiste à appeler les «Ethiopiens» est tel<br />

qu’ils peuvent rêver de tout, sauf de devenir<br />

«Mister quelqu’un» ou «Miss quelque<br />

chose».<br />

«C’est une surprise», insistent les journaux,<br />

qui depuis le 5 mars dernier reviennent<br />

en boucle sur l’événement<br />

comme pour exorciser une autre actualité<br />

qui touche la communauté afro-israélienne<br />

ces derniers mois. Le remâchement de l’information<br />

cache toujours quelque chose !<br />

... «Reste à savoir si cette élection est le fait<br />

d’une organisation sincèrement désireuse<br />

de promouvoir la diversité dans la société<br />

israélienne, ou s’il s’agit d’un événement<br />

ponctuel destiné à apaiser les esprits<br />

après le scandale causé par cette contraception<br />

sélective», a déclaré Guy-Samuel<br />

Nyoumsi, vice-président du CRAN<br />

(Conseil représentatif des associations<br />

noires de France). «En effet, si belle soitelle,<br />

une hirondelle ne fait pas le printemps»,<br />

a conclu M. Nyoumsi.<br />

Au début de l’année éclatait, en effet,<br />

le scandale lié à la contraception forcée<br />

de toute juive noire désireuse d’émigrer<br />

vers cette étrange démocratie. Rien n’est<br />

demandé en revanche pour les blanches.<br />

Depuis le début des années 2000, pour<br />

embrasser la terre promise, il fallait aux<br />

Africaines renoncer à procréer et pour<br />

longtemps, puisque les postulantes à s’ancrer<br />

dans le «pays ruisselant de lait et de<br />

miel» devaient se laisser injecter une dose<br />

de «dépo-provéra», nom pharmaceutique<br />

d’une substance contraceptive de longue<br />

durée. La piqure était administrée aux malheureuses<br />

émigrantes dans des camps de<br />

transit, autrement dit avant même de traverser<br />

les frontières du «royaume des délices».<br />

<strong>El</strong>les s’engageaient en outre à recevoir tous<br />

les trois mois une dose de ce progestatif.<br />

Cet ovicide à usage humain avait été expérimenté<br />

sur d’autres femmes, américaines<br />

celles-là, dans les années 60-70, particulièrement<br />

sur des noires de Géorgie aux Etats-<br />

Unis. Beaucoup, à l’époque, sont tombées<br />

malades, certaines sont mortes au cours de<br />

l’expérience. Cela ne suffisait visiblement<br />

pas pour effaroucher et faire reculer les autorités<br />

sanitaires israéliennes. Les résultats<br />

semblent avoir satisfait les politiques qui<br />

ont enregistré une baisse de 50 pour cent<br />

de la natalité des noirs. Le malthusianisme<br />

obsessionnel d’Israël qui a de tout temps<br />

développé une «démographobie» qu’on<br />

croyait dirigée contre les seuls Palestiniens,<br />

s’est élargi désormais aux Africains.<br />

Tel-Aviv a longtemps hésité avant de<br />

reconnaître, en 1975, la judéité de cette<br />

communauté juive d’Ethiopie autrement<br />

appelés les Falashas. Avec l’accord du<br />

pouvoir de Mariam Hailé Mengistu, alors<br />

chef de la junte militaire qui avait renversé<br />

l’empereur Hailé Sélassié en 1974, des vagues<br />

d’émigration avaient été encouragées,<br />

avec force publicité. Les migrants se sont<br />

retrouvés dans des fonctions subalternes,<br />

comparées à celle des noirs américains du<br />

début du 20 e siècle. Les transplantés sont<br />

d’ailleurs considérés par les orthodoxes<br />

comme des «juifs de deuxième collège»<br />

et ne reconnaissent pas le titre de rabbin à<br />

leurs prêtres.<br />

Toujours considérés comme des «olim»<br />

(nouveaux immigrants), on estime à 80<br />

pour d’entre eux ceux qui finissent comme<br />

chômeurs. Certains édiles les interdisent<br />

sur le territoire de leurs communes. Les<br />

brimades et injures racistes sont monnaie<br />

courante et il semblerait qu’il n’existe pas<br />

de lois qui condamnent cet «antisémitisme<br />

sémite», lois qui ont été réclamées à cor<br />

et à cri par les lobbys juifs d’Europe par<br />

exemple.<br />

On se souviendra également du scandale<br />

qui avait éclaté à la fin des années 90 sur<br />

les dons de sang de ces «intouchables» qui<br />

étaient systématiquement détruits par les<br />

mêmes services de santé qui piquent les<br />

migrantes africaines.<br />

L’apartheid n’est pas mort. Il est d’ailleurs<br />

troublant de constater que les Sud-Africains<br />

qui avaient instauré ce système<br />

inique d’entre tous, étaient convaincus<br />

qu’ils tenaient de Dieu lui-même le pays<br />

qu’ils ont colonisé comme il avait donné<br />

la Palestine aux Hébreux ainsi que le sionisme<br />

l’enseigne au 21 e siècle ! B. A.<br />

JOURNÉES DU CINÉMA ITALIEN À ALGER<br />

Mademoiselle F ou la face<br />

romantique du combat social<br />

● Les journées du cinéma italien se déroulent à la Ccinémathèque d’Alger jusqu’au 23 mars.<br />

’usine Fiat, véritable symbole de Turin et de la renaissance<br />

L industrielle italienne, a été de tout temps un terrain de luttes<br />

sociales dures. En octobre 1980, la grève des travailleurs de cette<br />

usine automobile contre les licenciements massifs est entrée dans<br />

l’histoire syndicale du monde postindustriel.<br />

Un arrêt de travail qui<br />

a duré cinq semaines. A partir de<br />

ce grand épisode du combat des<br />

ouvriers contre les logiques économiques<br />

du tout profit, Wilma<br />

Labate a construit une belle histoire,<br />

Signorina Effe (Mademoiselle<br />

F). Sorti en 2008, ce film a<br />

été projeté mardi soir à la Cinémathèque<br />

d’Alger, en ouverture des<br />

Journées du cinéma italien. Mathématicienne<br />

douée, Emma Martano<br />

(Valeria Solarino), fille d’un ancien<br />

employé de Fiat, veut se rapprocher<br />

rapidement de la haute société.<br />

Travaillant elle-même dans la section<br />

R’n D (Recherche et développement) à Fiat, elle entretient<br />

une liaison avec Silvio (Fabrizio Gifuni), un ingénieur bien placé,<br />

veuf et père d’une fille. Emma, qui veut poursuivre ses études, a<br />

presque honte de sa famille qui garde encore les «habitudes» du sud<br />

italien. Une famille où le père, fier de son passé chez Fiat, reproche<br />

au frère de ne pas «surveiller» ses sœurs. Le durcissement du<br />

débrayage au sein de l’usine amène Emma à s’intéresser quelque<br />

peu à ce qui se passe «en bas». La rencontre avec un ouvrier rebelle,<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 23<br />

CULTURE<br />

Sergio (Filipp Timi) qui lui avoue son amour, va la troubler, la<br />

secouer de l’intérieur, lui rappeler sa situation. Que faire ? Aimer ?<br />

Abandonner ? S’adapter ? Le dilemme d’Emma entre l’ingénieur<br />

fortuné, qui peut représenter le futur aisé, ou l’ouvrier amoureux,<br />

qui symbolise la fierté de<br />

l’homme pauvre, renvoie à un<br />

certain déchirement de l’Italie<br />

d’après-guerre. Le parallèle fait<br />

entre le drame personnel et le<br />

drame social est une idée fort intelligente,<br />

surtout que la grève de<br />

1980 avait échoué et les patrons<br />

de Fiat avaient réussi à mettre au<br />

chômage technique 23 000 salariés<br />

en… les oubliant après. Et,<br />

Scène du film<br />

«Signorina Effe»<br />

comme tout drame romantique<br />

parfumé à la sauce italienne, cela<br />

se termine par des… larmes.<br />

Fatalement ! D’autres films, réalisés<br />

entre 2007 et 2011, seront<br />

projetés. On peut citer la comédie<br />

légère Gli amici del bar Margherita (Les amis du café Margherita)<br />

de Pupi Avati, et le drame de Pasquale Scimeca, Malavoglia. «Nous<br />

voulons faire connaître davantage le cinéma italien dans un pays<br />

très proche comme l’Algérie. Cette fois-ci, nous avons sélectionné<br />

des films qui montrent l’Italie d’aujourd’hui, une Italie moderne et<br />

vivante malgré les problèmes de l’Europe contemporaine», a expliqué<br />

Uberto Malizia, attaché culturel à l’ambassade d’Italie à Alger.<br />

Fayçal Métaoui<br />

PHOTO : D. R.<br />

CHAKIB KHELIL PISTÉ<br />

PAR LE FBI<br />

Un feuilleton à suivre...<br />

Le chômage au sud<br />

KIDNAPPING D’ENFANTS<br />

Les mesures du gouvenement


ON VOUS LE DIT<br />

Le Centre culturel algérien<br />

en justice<br />

A défaut de public, le Centre culturel algérien de Paris a reçu<br />

une visite inattendue : celle d’un huissier réclamant des<br />

sommes impayées. L’hebdomadaire satirique Le Canard<br />

enchaîné révèle une affaire qui risque de ternir encore plus<br />

la renommée des lieux. Harcèlement, mauvais payeur, le<br />

CCA s’est forgé une mauvaise publicité en refusant<br />

d’indemniser une de ses ex-employées. Tout a commencé<br />

par le licenciement d’une animatrice culturelle. Selon le<br />

journal, Nadia travaillait au Centre culturel algérien à Paris<br />

comme chargée d’animation culturelle. <strong>El</strong>le a été licenciée<br />

en mars 2011. La justice a considéré que ce renvoi n’était<br />

fondé sur«aucune cause réelle ni sérieuse». <strong>El</strong>le a<br />

condamné l’organisme, qui dépend de l’ambassade<br />

d’Algérie, pour harcèlement moral. En appel, la cour a<br />

confirmé le jugement, fixant l’indemnité à 40 353 euros. Le<br />

centre culturel, qui s’est pourvu en cassation, refuse de<br />

payer. L’avocat de Nadia a dépêché sur place un huissier qui<br />

s’est fait «envoyer dans les roses». Il a été prié de quitter les<br />

lieux. Immunité diplomatique oblige, puisque l’immeuble<br />

se trouve en «territoire algérien». L’animatrice se retrouve<br />

ainsi sans le sou.<br />

Un député mis à l’index<br />

L’ex-secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA Tiaret, élu<br />

député FLN lors des dernières élections, vient d’être pointé<br />

du doigt par certains de ses pairs qui exigent une enquête<br />

de la part du président de l’APN. Ces derniers, qui parlent de<br />

la «non-application de la loi organique régissant le mandat<br />

de député, notamment le cumul des mandats», font savoir<br />

que l’«ex-SG continue d’accaparer et le bureau et le véhicule<br />

de service». Bien plus, ses détracteurs lui reprochent<br />

«d’avoir installé un intérimaire sans passer par le conseil,<br />

faisant fi des textes réglementaires». Approché pour donner<br />

sa version des faits, G. Saâd «réfute ces assertions» et dit<br />

«savoir qui cherche à nuire à sa réputation».<br />

«Voix de femmes» est née<br />

«Voix de femmes» est le nom d’une radio Web associative<br />

dédiée à la gent féminine en Algérie et dans le monde arabe,<br />

qui émet à partir d’Alger, maison de la presse Tahar Djaout.<br />

Lancée sous l’égide de l’association «Femmes en<br />

communication», cette radio émet 5 à 6 heures par semaine.<br />

<strong>El</strong>le se veut une tribune pour l’information et la<br />

sensibilisation des femmes sur leurs droits, leurs<br />

revendications multiformes, leurs apports à travers leurs<br />

compétences dans l’effort de construction nationale. <strong>El</strong>le se<br />

propose également de vulgariser l’accès des femmes aux<br />

nouvelles technologies de la communication en ligne,<br />

http: //www.femmesencommunication.com<br />

Berbère Télévision bientôt<br />

au Canada<br />

La chaîne Berbère Télévision, basée en France, est en train<br />

de négocier avec les autorités canadiennes pour une<br />

introduction dans les différentes offres des câblodistributeurs<br />

et diffuseurs satellites au Canada, a affirmé à<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> son président fondateur, Mohamed Saâdi. Le<br />

groupe, qui compte aussi Berbère Music et Berbère<br />

Jeunesse et qui vient de fêter ses treize ans, a besoin d’au<br />

moins 2000 clients potentiels pour pouvoir s’installer au<br />

Canada. Son PDG a profité de son passage à Montréal, à<br />

l’occasion du concert d’Idir, pour solliciter les adeptes de<br />

cette chaîne installés au Canada à appuyer son projet.<br />

Poutine suggère un régime<br />

sans visa pour les sportifs<br />

Le président russe, Vladimir Poutine, a suggéré que les<br />

sportifs étrangers devant participer aux grandes<br />

compétitions qui auront lieu en Russie d’ici la fin de 2018<br />

n’aient pas besoin de visa pour se rendre dans le pays. «Ce<br />

serait une bonne chose d’instaurer un régime sans visa pour<br />

les athlètes participant à ces compétitions.» L’an dernier, le<br />

chef d’Etat russe avait signé un décret qui autorisait les<br />

participants aux Jeux universitaires de 2013 à Kazan à entrer<br />

en Russie sans visa. En 2008, un régime semblable avait été<br />

instauré pour les supporters de Manchester United et de<br />

Chelsea venus soutenir leur équipe lors de la finale de la<br />

Ligue des champions. La Russie accueillera cette année<br />

plusieurs rassemblements sportifs.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse<br />

- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 25<br />

L’ÉPOQUE<br />

VOYAGES ET LOISIRS<br />

Le tourisme de mémoire<br />

s’invite à Paris<br />

● Pour dépasser le stade de la participation symbolique,<br />

l’ONT pourra proposer le produit «sur les traces de la résistance».<br />

L<br />

«LA TRANSACTION» CONCLUE À 500 000 DINARS<br />

<strong>El</strong>le vend son bébé<br />

à l’accouchement<br />

● Le commerce des bébés fait scandale dans la ville de Béjaïa, où<br />

des nouveau-nés sont «vendus» directement à partir du berceau.<br />

L<br />

e Salon mondial du tourisme ouvre<br />

ses portes aujourd’hui avec plus de<br />

nouvelles destinations et de nouvelles<br />

idées pour des courts, moyens et longs<br />

séjours. Cette 38 e édition s’annonce prometteuse<br />

en découvertes, avec de nouveaux<br />

espaces thématiques. Un pôle a été consacré<br />

à l’offre «tourisme de mémoire». Avec 6,2<br />

millions de visites enregistrées sur l’ensemble<br />

des sites mémoriels payants français,<br />

la mémoire historique collective attire<br />

de nombreux publics (55% de Français et<br />

45% d’étrangers), jeunes ou moins jeunes,<br />

soucieux de comprendre ce qui s’est passé.<br />

A l’aube des commémorations organisées<br />

pour le centenaire du début de la 1 re Guerre<br />

Mondiale et les 70 ans du débarquement<br />

de 1944, le Salon mondial du tourisme a<br />

réuni au sein d’un espace spécifique et<br />

scénographié les sites, musées, mémoriaux<br />

et destinations qui prônent un tourisme où<br />

le passé interagit avec le présent. Ils permettent<br />

au public de comprendre les grands<br />

événements historiques, et notamment les<br />

guerres qui ont ébranlé le monde. Le Salon<br />

mondial du tourisme ouvre ses portes avec<br />

l’espoir de franchir à nouveau le cap des<br />

100 000 visiteurs et avec la ferme intention<br />

d’en pousser des milliers à la dépense<br />

malgré la crise qui comprime souvent<br />

les budgets vacances. Une tendance a été<br />

observée : l’augmentation des séjours non<br />

marchands, c’est-à-dire chez la famille, les<br />

undi 18 mars, le tribunal d’Akbou<br />

a mis sous mandat de dépôt quatre<br />

personnes accusées de «commerce de<br />

personne», après la vente d’un nouveau-né<br />

conclue à l’intérieur même d’une maternité.<br />

Le 13 janvier dernier, une parturiente a<br />

accouché d’une petite-fille, aussitôt inscrite<br />

sur le livret de famille d’un faux père de 46<br />

ans, qui a consenti à payer en contrepartie<br />

500 000 DA.<br />

Célibataire de 32 ans et habitant à Amizour,<br />

la maman a voulu se débarrasser de son<br />

enfant par avortement, avant qu’une jeune<br />

femme résidant dans le quartier de Sidi Ah-<br />

amis ou dans des résidences secondaires, ce<br />

qui traduit l’effort réalisé par les Français<br />

en période de crise pour partir en vacances<br />

mais en réduisant les dépenses d’hébergement.<br />

Ce rendez-vous constitue un bon<br />

observatoire pour les ventes de l’été. La<br />

Tunisie, dont le tourisme a été mis à genoux<br />

par le printemps arabe, se relève peu à peu<br />

et se démène pour reconquérir la clientèle<br />

française.<br />

Le Maroc, outre les incontournables villes<br />

historiques, vous permettra de tester les<br />

nouvelles stations balnéaires ou de vous<br />

offrir une échappée dans le Grand Sud. La<br />

Turquie, Chypre et Malte déroulent leurs<br />

séductions entre plages, découvertes culturelles<br />

et séjours bien-être.<br />

Le touriste contemporain a des attentes très<br />

différentes de celles des années soixante-<br />

dix ou quatre-vingts. Il affectionne beaucoup<br />

la culture, l’histoire, les us, les coutumes,<br />

les traditions... ; c’est un touriste<br />

avide de découvertes, qui se déplace pour<br />

s’enrichir culturellement. Dans ce cadre,<br />

l’Office national du tourisme (ONT) qui<br />

participe à cet événement doit dépasser<br />

le cadre d’une participation routinière en<br />

proposant par exemple des produits relatifs<br />

au «tourisme historique», comme celui qui<br />

a fait l’objet d’un éductour en novembre<br />

2012 sous le titre de : «Sur les traces de la<br />

résistance : l’Emir Abdelkader et Cheikh<br />

Bouamama».<br />

med, dans la ville de Béjaïa, ne lui propose<br />

de vendre son enfant à un couple stérile de<br />

la commune d’Ighram.<br />

Pour ne pas avoir touché la totalité de cet<br />

argent, la maman a dû, la mort dans l’âme,<br />

aller au commissariat de police à Akbou,<br />

pour dénoncer l’arnaque et avouer la honteuse<br />

transaction. Outre les quatre inculpés,<br />

d’autres personnes soupçonnées d’être<br />

impliquées dans cette affaire ont été présentées<br />

devant le parquet. Une personne est<br />

mise sous contrôle judiciaire, tandis que le<br />

reste des malfaiteurs a été remis en liberté<br />

provisoire. K. Medjdoub<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

PHOTO : D. R.<br />

16:35 Quatre mariages<br />

pour une lune de miel<br />

18:20 Une famille en or<br />

19:05 Money Drop<br />

20:00 Journal<br />

20:50 Section de<br />

recherches-Serment<br />

23:45 Les experts :<br />

Miami - La maison de<br />

l’horreur<br />

00:30 Les experts :<br />

01:20 The Whole Truth<br />

Suspectes.<br />

02:10 Reportages<br />

02:45 Un moment<br />

d’égarement<br />

16:10 Des chiffres et<br />

des lettres<br />

16:50 Harry<br />

17:30 Slam<br />

18:10 Questions pour<br />

un champion<br />

19:00 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

20:15 Plus belle la vie<br />

20:45 Cortex<br />

23:10 Une exécution<br />

ordinaire<br />

01:35 Inspecteur<br />

Derrick - Enfance volée<br />

03:05 Plus belle la vie<br />

03:35 Un défi sans les<br />

yeux<br />

17:45 Paysages d’ici et<br />

d’ailleurs<br />

18:15 L’olivier, un roi<br />

en Espagne<br />

19:00 Les derniers<br />

chasseurs du Cameroun<br />

19:45 Arte journal<br />

20:05 28 minutes<br />

20:50 The Hour<br />

L’heure de la<br />

révolte.<br />

21:50 The Hour<br />

Une heure qui change<br />

tout.<br />

22:50 Les chemins de la<br />

lecture<br />

23:40 Genre : indéfini ?<br />

15:35 Le supplément<br />

16:20 The Descendants<br />

18:10 Kaïra Shopping<br />

18:15 Les Simpson<br />

Le père, le fils et le saint<br />

d’esprit.<br />

18:45 Le JT<br />

19:05 Le grand journal<br />

20:55 Dexter -<br />

Lendemain de fête<br />

22:45 Hit & Miss<br />

23:30 The Office<br />

Naissance et mensonges.<br />

01:50 Rencontres de<br />

cinéma<br />

02:15 Je vais bien merci<br />

03:00 Ski freestyle<br />

14:30 Chahrazed<br />

15:15 Deux femmes<br />

17:00 Fête monter le son<br />

18:00 Journal en<br />

amazigh<br />

18:30 <strong>El</strong> mouqawil<br />

19:00 Journal en<br />

français<br />

19:30 Aïn Defla<br />

20:00 Journal en arabe<br />

20:45 Le monde en<br />

52’<br />

22:00 Senteurs d’algérie<br />

«fascinante Algérie»<br />

23:00 Festival de la<br />

musique andalouse<br />

00:00 Journal en arabe<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

16:15 Le jour où tout a<br />

basculé<br />

17:55 On n’demande<br />

qu’à en rire<br />

19:00 Mot de passe<br />

19:30 N’oubliez pas les<br />

paroles<br />

20:00 Journal<br />

20:45 Envoyé spécial<br />

22:15 Complément<br />

d’enquête<br />

23:15 Grand public<br />

01:10 Faites entrer<br />

l’accusé<br />

02:30 Toute une histoire<br />

04:00 Des mots de<br />

15:45 Meurtres en<br />

haute société<br />

17:35 Un dîner presque<br />

parfait<br />

18:45 100 % mag<br />

19:45 Le 19.45<br />

20:05 Scènes de<br />

ménage<br />

20:50 Body of Proof<br />

Trop jeunes pour<br />

mourir<br />

21:40 Body of Proof<br />

Fashion victime.<br />

22:30 Body of Proof<br />

Portrait de famille.<br />

01:00 66 minutes<br />

02:20 M6 Music<br />

16:35 Copropriétés :<br />

quand le rêve tourne au<br />

cauchemar<br />

17:30 C à dire ?!<br />

20:00 Entrée libre<br />

20:25 C à vous la suite<br />

20:35 La grande<br />

librairie<br />

21:40 Qui a tué<br />

Cléopâtre ?<br />

22:30 C dans l’air<br />

23:38 Thaïlande,<br />

eldorado ou mirage ?<br />

00:55 Urgan, enfant de<br />

l’Himalaya<br />

01:50 J’ai vu changer la<br />

Terre<br />

16:25 Arabesque - Seth<br />

fait des siennes.<br />

17:15 Arabesque - La<br />

double mort du docteur<br />

Franklin.<br />

18:05 Walker, Texas<br />

Ranger - Le cyclone.<br />

19:00 Walker, Texas<br />

Ranger - Amnésie<br />

19:55 Walker, Texas<br />

Ranger - Gros plan sur<br />

les Rangers<br />

20:50 Hitch, expert<br />

en séduction<br />

23:10 90’ Enquêtes<br />

02:29 Music in the City<br />

02:35 Les filles d’à côté<br />

18:00 TV5Monde le<br />

journal<br />

18:25 Le journal de<br />

l’économie<br />

18:30 L’invité<br />

18:40 Tout sur moi<br />

19:05 Épicerie fine<br />

19:35 Tout le monde<br />

veut prendre sa place<br />

20:30 Le journal de<br />

france 2<br />

20:56 Rallye aïcha<br />

des gazelles du<br />

Maroc<br />

21:00 Les rescapés<br />

22:36 TV5Monde le<br />

journal


PAROLES DE COACHS<br />

■ RABIE YASSINE (EGYPTE) :<br />

«Nous sommes désormais<br />

qualifi és au Mondial 2013.<br />

Nous avons donc atteint notre<br />

objectif. Mais ce n’est pas une<br />

fi n en soi. Nous allons continuer<br />

à jouer notre jeu, même contre<br />

le Bénin. J’espère de tout cœur<br />

que l’Algérie nous accompagnera<br />

au second tour. Concernant le<br />

match, j’ai bien visionné le match<br />

Algérie – Bénin et j’ai mis une<br />

tactique en conséquence. Nous<br />

n’avons pas trop changé notre<br />

style de jeu, mais j’ai apporté<br />

un léger changement dans le<br />

positionnement de certains<br />

éléments, à l’image de Raby Rabia<br />

qui a évolué légèrement plus<br />

haut. Moi j’ai toujours prôné le jeu<br />

off ensif. Certes, nous avons été<br />

dominés par moments, mais pas<br />

dans la totalité du match.»<br />

■ SELLAS TETTAH (GHANA) :<br />

«Après la défaite contre l’Egypte,<br />

nous étions dans l’obligation<br />

de gagner face au Bénin pour<br />

éviter une élimination précoce.<br />

Nous étions au rendez-vous et<br />

nous avons gagné la partie. Nous<br />

avons mieux joué que contre<br />

l’Egypte. Nous sommes désormais<br />

deuxième, mais devons gagner<br />

aussi contre l’Algérie pour<br />

arracher la qualifi cation. Ce sera<br />

un match de coupe.»<br />

■ ULRICH ALOLHOUTADE<br />

(BÉNIN) : «Nous avons fait un<br />

match honnête, malheureusement<br />

le résultat n’était pas de<br />

notre côté. Nous avons perdu<br />

sur une erreur défensive.<br />

Mathématiquement, nous ne<br />

sommes pas encore éliminés. Il<br />

reste encore une chance et nous<br />

allons la jouer à fond contre<br />

l’Egypte dans l’espoir de gagner.»<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 30<br />

SPORTS<br />

CAN-2013 U20. ALGÉRIE 0 - ÉGYPTE 1<br />

La faillite tactique de Nobilo<br />

Stade Oucief Omar (Aïn<br />

Témouchent)<br />

Arbitres : Shikongo (Nam), Samba<br />

Malik (Sen), T. Berhe (Eryth)<br />

But : Ramy Rabia (4’) Egypte<br />

Averts. : Ferhat (Algérie). Gomaâ, R.<br />

Ghale, Ramia (Egypte)<br />

Expuls. : Ghale (90’) Egypte<br />

Algérie : Torche, Aoulmi, Abdellaoui,<br />

Toumi, Benkhemassa, Ferhat,<br />

Madani, Haddouche (Benkablia 86’),<br />

Bourdim (Izerghouf 66’), Ouali,<br />

Saïghi<br />

Entr. : Nobilo<br />

Egypte : Awad, Yasser, R. Rabia,<br />

Refât (Kahraba 56’), Metwaly,<br />

Gomaâ, Samir, Ghale, Ossama<br />

(Bessam 64’), A. Hassan, Trezeguet<br />

Entr. : Rabie Yassine<br />

L<br />

Aïn Témouchent<br />

De notre envoyé spécial :<br />

Slimane M.<br />

Photos : Salim M.<br />

a sélection nationale des U20 a<br />

raté sa deuxième sortie en Coupe<br />

d’Afrique des nations qui se dé-<br />

roule à Aïn Témouchent et à Oran, en<br />

se faisant battre par une solide équipe<br />

d’Egypte qui a assuré sa qualification<br />

aux demi-finales, après deux victoires<br />

de suite. Les Verts, tenus en échec en<br />

match d’ouverture, devaient réagir<br />

pour se relancer, mais hélas, ils ont<br />

fait pire, en termes de résultats, que le<br />

premier match. Certes, les camarades<br />

de Ferhat, sans doute l’homme du<br />

match, ont bien réagi et mieux joué,<br />

mais n’ont pu atteindre leur objectif<br />

qui était soit de gagner ou, à défaut,<br />

Les jeunes Verts n’ont pas fait le poids face aux Pharaons<br />

faire match nul. Au vu de la prestation<br />

d’hier de l’attaquant usmiste, tout le<br />

monde se demandait comment un<br />

joueur de sa trempe avait été laissé sur<br />

le banc contre le Bénin. Sa présence<br />

durant tout le match aurait pu changer<br />

la donne. L’entraîneur Nobilo s’entête<br />

à défendre ses choix. «Il est vrai qu’il<br />

a été très actif après son incorporation,<br />

mais j’assume mes choix et je<br />

ne regrette pas de l’avoir laissé sur le<br />

banc. J’ai quatre bons attaquants»,<br />

insiste-t-il. Lors du deuxième match,<br />

Nobilo s’est obstiné à faire confiance<br />

à certains éléments qui n’ont rien démontré,<br />

à l’image de Bilel Ouali, complètement<br />

à côté face à l’Egypte, mais<br />

le coach n’a pas daigné le remplacer.<br />

«Nous avons terminé la partie avec<br />

quatre attaquants», a déclaré Nobilo<br />

en conférence de presse d’après-<br />

match. «La première mi-temps était<br />

équilibrée, mais nous avons dominé<br />

la deuxième période sans pour autant<br />

parvenir à revenir à la marque. Nous<br />

avons manqué de pot par moment»,<br />

a-t-il ajouté dans le but de convaincre<br />

l’assistance qu’il ne s’est pas trompé<br />

dans ses choix de joueurs et les<br />

options tactiques adoptées.<br />

L’Egypte, sans trop modifier son style<br />

de jeu, a bien résisté et par moments<br />

aurait pu l’emporter par un score plus<br />

large, n’était la vigilance de Torche,<br />

auteur d’une belle prestation, qui a<br />

arrêté une action de but de Gomaâ.<br />

Le public, connaisseur, a d’ailleurs<br />

longuement applaudi les deux joueurs<br />

Ferhat et Torche pour leur excellent<br />

rendement.<br />

A la question de savoir si le coach a<br />

échoué dans sa mission, car désormais<br />

la CAN s’éloigne, Nobilo a répondu<br />

laconiquement : «Pour faire un tel<br />

constat, il faut attendre le soir du<br />

22 mars. Il reste encore une chance<br />

contre le Ghana. En cas de victoire,<br />

nous serons qualifiés.»<br />

FACE AU GHANA, L’ULTIME<br />

CHANCE<br />

Entre sa fierté de vouloir devenir le<br />

deuxième homme à avoir qualifié<br />

l’Algérie au Mondial et son refus de<br />

voir la réalité en face, c’est tout le<br />

contraste d’un homme qui veut nous<br />

bercer dans un optimisme démesuré.<br />

Certes mathématiquement, l’Algérie<br />

n’est pas encore éliminée, mais il<br />

faudra une victoire contre le Ghana.<br />

Les Verts, au vu de ce qu’ils ont montré<br />

jusque-là, sont-ils en mesure de<br />

l’emporter ? Et puis, il y a aussi le scénario,<br />

peu évident certes, mais plausible,<br />

d’une victoire en même temps<br />

du Bénin sur l’Egypte et sur le même<br />

score. En cas de goal-average, les<br />

deux équipes seront à égalité parfaite<br />

et les règlements de la CAF tiendront<br />

compte aussi du nombre d’avertissements<br />

reçus. Les joueurs, qui doivent<br />

être combatifs et présents dans les<br />

duels pour espérer gagner, doivent<br />

aussi maîtriser leurs nerfs pour éviter<br />

de prendre d’autres cartons. Là aussi,<br />

c’est le rôle du coach de sensibiliser<br />

les joueurs. S. M.<br />

Classement Pts J Diff<br />

1-Egypte 6 2 +2<br />

2- Ghana 3 2 +1<br />

3- Algérie 1 2 -1<br />

4-Bénin 1 2 -1


PHOTO : SALIM M.<br />

Ferhat<br />

intéresse les<br />

recruteurs<br />

La CAN-2013 des U20<br />

intéresse au plus haut point<br />

les recruteurs et managers<br />

étrangers dans l’espoir de<br />

dénicher l’oiseau rare et<br />

le placer dans des clubs<br />

européens plus huppés.<br />

Durant les deux journées<br />

disputées jusque-là, on a<br />

constaté la présence de<br />

plusieurs managers pour<br />

superviser et éventuellement<br />

mettre la main sur les<br />

joueurs qui brillent durant le<br />

tournoi. D’anciens joueurs<br />

internationaux algériens,<br />

à l’image de Abdelghani<br />

Djadaoui et Cherif Oudjani,<br />

chargés du recrutement<br />

respectivement au profi t du FC<br />

Sochaux et FC Lille, et d’autres<br />

managers étrangers suivent les<br />

rencontres des deux groupes et<br />

font les va-et-vient entre Oran<br />

et Aïn Témouchent. Parmi les<br />

joueurs qui ont attiré le plus<br />

l’attention des recruteurs, c’est<br />

incontestablement l’attaquant<br />

Zinedine Ferhat qui a surclassé<br />

partenaires et adversaires,<br />

notamment lors du match<br />

contre l’Egypte. Un manager<br />

turc, Mustafa Dogru, a été<br />

émerveillé par la prestation<br />

de Ferhat et il a insisté pour<br />

avoir des informations sur<br />

lui. Dogru, qui exerce comme<br />

manager au profi t de Borsa-<br />

Sport de Turquie, affi rme que<br />

le joueur possède des qualités<br />

techniques, physiques et<br />

mentales indéniables qui<br />

peuvent l’aider à évoluer en<br />

Europe. Sans trop donner de<br />

détails, il affi rme qu’il peut le<br />

placer dans un club anglais s’il<br />

se mettait d’accord avec ses<br />

responsables en Algérie. S. M.<br />

Le défenseur Rabah Toumi,<br />

élu meilleur joueur contre<br />

le Bénin, s’est bien acquitté<br />

de sa tâche contre l’Egypte<br />

même s’il reconnaît que le<br />

but encaissé est intervenu<br />

sur un manque de<br />

concentration de la<br />

défense dans un moment<br />

fatidique de la partie.<br />

Vous êtes sans doute déçu par<br />

le résultat après la défaite face à<br />

l’Egypte ?<br />

Nous sommes vraiment<br />

déçus, car nous ne méritons<br />

pas de perdre.<br />

Nous avons bien<br />

joué et par<br />

L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 31<br />

SPORTS<br />

ÉQUIPE NATIONALE<br />

Zemmamouche<br />

a sélection nationale est entrée,<br />

depuis hier matin, en stage blo-<br />

qué au niveau du Centre tech-<br />

nique national (CTN) de la FAF à Sidi<br />

Moussa, en prévision de la très attendue<br />

confrontation de mardi prochain<br />

face au Bénin, dans le cadre de la<br />

3 e journée (groupe B) du deuxième<br />

tour des éliminatoires du Mondial<br />

2014. Ainsi, et après un premier petit<br />

contingent de joueurs qui a rallié,<br />

lundi soir, le centre de regroupement<br />

des Verts à Sidi Moussa, c’est hier<br />

que le gros des éléments convoqués<br />

formé de tous les joueurs locaux et<br />

de la majorité des pros ont rallié,<br />

dans la matinée, le lieu de regroupement<br />

de la sélection. Un groupe<br />

de joueurs convoqués qui a connu<br />

quelques remaniements par rapport<br />

à la première liste communiquée par<br />

le sélectionneur national, il y a tout<br />

juste deux semaines. En effet, après<br />

la défection du défenseur latéral de la<br />

Real Sociedad, Liassine Cadamuro,<br />

qui a contraint Halilhodzic à puiser<br />

dans sa liste des réservistes en convoquant<br />

Khoutir Ziti et Benmoussa, on<br />

a appris hier que la liste des blessés<br />

vient de s’allonger avec le forfait du<br />

portier de la JSM Béjaïa, Cédric Si<br />

Mohammed. Ce dernier, qui a certes<br />

rejoint le lieu de regroupement des<br />

Verts à Sidi Moussa pour consultation<br />

chez le staff médical pour une<br />

blessure à la main contractée la veille<br />

à l’occasion de la rencontre de championnat<br />

CABBA-JSMB, a été remplacé<br />

par le gardien de but de l’USM<br />

Alger, Mohamed Amine Zemma-<br />

RABAH TOUMI. Défenseur de l’EN<br />

«Face au Ghana, ce sera la fi nale»<br />

moments, nous avons dominé l’adversaire.<br />

Malheureusement, l’Egypte a<br />

inscrit un but sur une erreur d’inattention<br />

de la défense au plus fort<br />

moment de notre domination. Après,<br />

les Egyptiens ont su gérer leur avance,<br />

alors que nos attaquants ont manqué<br />

de chance.<br />

Vous avez tout de même commis<br />

des erreurs en défense…<br />

Quand vous jouez l’attaque, vous<br />

êtes obligés de laisser du vide derrière<br />

ce qui a permis à l’adversaire de créer<br />

d’autres occasions. Mais comment je<br />

vous l’ai déjà dit, le but égyptien est<br />

intervenu dans un moment fatidique,<br />

alors qu’on était tout près de l’ouverture<br />

du score. Cependant, il ne faut pas<br />

culpabiliser les défenseurs. La responsabilité<br />

est partagée et la déception<br />

est ressentie par tout le monde.<br />

Comment voyez-vous<br />

la suite du parcours ?<br />

Malgré cette<br />

défaite, nos<br />

chances<br />

de retour<br />

Brahimi et Taïder au CTN de Sidi Moussa<br />

mouche, qui devait rejoindre le CTN<br />

hier après-midi et retrouver ainsi la<br />

sélection après avoir été écarté de la<br />

CAN-2013. Par ailleurs, et toujours<br />

au registre des blessés, Yacine Bezzaz<br />

et Djamel Mesbah, souffrant tous<br />

deux de quelques bobos, sont pré-<br />

de qualification sont intactes. Nous<br />

devons désormais gagner le dernier<br />

match contre le Ghana qui s’apparente<br />

à une finale de coupe. Nous n’avons<br />

pas d’autre choix que de gagner et<br />

nous allons tout faire pour y arriver.<br />

Avez-vous les moyens pour atteindre<br />

votre objectif ?<br />

Nous sommes en tout cas dans une<br />

situation qui nous oblige à faire le<br />

maximum pour gagner. Le Ghana<br />

est une bonne équipe, mais<br />

pas insurmontable. Nous<br />

sommes condamnés<br />

à gagner,<br />

nous allons<br />

puiser<br />

sents à Sidi Moussa et pris en charge<br />

par les médecins de l’EN, alors<br />

que Cadamuro, jusqu’à hier en fin<br />

d’après-midi, n’avait pas encore rallié<br />

la capitale pour subir un contrôle<br />

médical, même s’il est forfait pour ce<br />

match face au Bénin. T. A. S.<br />

Bénin : forfait de Mickael Poté<br />

L’attaquant international béninois du Dynamo Dresde, Mickael Poté,<br />

gravement blessé au genou lundi soir lors du match de championnat<br />

face au FC Cologne (0-2), est indisponible pour la rencontre face à<br />

l’Algérie du 26 mars au stade Mustapha Tchaker pour le compte de la<br />

troisième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 de<br />

football, a indiqué le club allemand de deuxième division. Auteur de<br />

six buts cette saison en championnat, le capitaine de Dresde a passé<br />

une IRM qui a révélé une déchirure des ligaments du genou droit, ce qui<br />

nécessite une intervention chirurgicale. APS<br />

PHOTO : D. R.<br />

dans nos dernières ressources<br />

mentales et physiques pour<br />

faire un grand match et<br />

décrocher la victoire.<br />

S. M.<br />

LICENCE CAF «A»<br />

Stage d’équivalence<br />

à Oran<br />

La direction technique nationale (DTN)<br />

organise un stage d’équivalence pour<br />

l’obtention de la licence CAF «A» au profi t<br />

d’entraîneurs algériens travaillant en<br />

Algérie et à l’étranger. Le stage aura lieu<br />

à l’INFS/STS de Aïn Turck à Oran du 22 au<br />

26 mars prochain. La DTN a choisi cette<br />

date pour permettre aux coaches de se<br />

retrouver à Oran en marge du déroulement<br />

de la CAN-U20. Les candidats à ce stage<br />

doivent être, obligatoirement, détenteurs<br />

de la licence CAF «B» et ce depuis 2010 et<br />

ceux ayant plus de 10 ans de pratique. Le<br />

contenu du stage comportera les volets<br />

théorique et pratique et sera encadré par<br />

deux instructeurs CAF et FIFA, à savoir le<br />

Tunisien Mellouche Belhassan et «captain»<br />

Shetta. Pour rappel, ce stage sera le 3 e pour<br />

l’obtention de la licence CAF «A», organisé<br />

depuis juin 2012. Y. O.<br />

Programme du week-end<br />

CAN-2013/U20<br />

■ Demain (17h30)<br />

Groupe A<br />

Algérie - Ghana<br />

Bénin - Egypte<br />

■ Samedi (17h30)<br />

Groupe B<br />

Nigeria - RD Congo<br />

Mali - Gabon<br />

■ Ligue 1 (mise à jour)<br />

Demain (16h)<br />

WAT - USMA<br />

■ Ligue 2 (25e J)<br />

Samedi (15h)<br />

OM- ABM<br />

USMAn - ESM<br />

ASK - MSPB<br />

MCS - MOC<br />

RCA - ASMO<br />

NAHD - SAM<br />

CRBAF - USMB<br />

CRT - MOB


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

L<br />

Le président des SMS<br />

P<br />

UN NOUVEAU CENTRE TLS CONTACT À ALGER<br />

Vers l’amélioration<br />

des délais d’octroi de visas<br />

e nouveau centre de collecte des<br />

demandes de visa pour la France et<br />

l’Italie (TLS Contact) sera inauguré<br />

aujourd’hui. Il est situé à la Résidence<br />

Sahraoui, à Oued Romane, dans la commune<br />

d’<strong>El</strong> Achour, à Alger, et sera opérationnel<br />

à la fi n du mois. Dans un point de<br />

presse tenu hier dans les locaux du nouveau<br />

siège, le consul général de France<br />

à Alger, Michel Dejaegher, a révélé que<br />

le nombre de dossiers de demande de<br />

visa traités en 2012 a atteint 170 000, soit<br />

près de 50% de plus qu’en 2008, année<br />

marquant le début de la collaboration<br />

du consulat avec le prestataire de traitement<br />

technique et logistique des dossiers.<br />

Le recours à la nouvelle structure s’est<br />

POINT ZÉRO<br />

endant que les chefs d'Etat de tous les pays naviguent,<br />

font la tournée de leurs terres, petites ou grandes, et<br />

restent en contact physique avec leur société pour voir<br />

comment apporter des solutions, le président algérien<br />

continue d'envoyer des SMS. Dernier en date, un message, de<br />

loin, envoyé à un vague séminaire sur l'armée organisé à<br />

Tébessa, repris par l'officielle APS, de loin aussi. Pourquoi<br />

l'armée ? Et pour dire quoi ? Que même caché chez lui, devant<br />

la télévision et l'ENTV qu'il ne regarde pas, il sait ce qui se<br />

passe : «La justice jouit aujourd'hui de la compétence qui la<br />

conforte dans son action» et autres «la loi s'appliquera dans<br />

toute sa rigueur». Dans son SMS, le Président ne s'est bien<br />

sûr pas posé la question de savoir pourquoi la corruption<br />

fleurit plus dans les pays autocratiques que dans les pays<br />

démocratiques. Il y a pourtant une raison qui tient en<br />

quelques mots, en attendant la 3G dont on vient encore de<br />

fait pour l’amélioration des conditions<br />

d’accueil des demandeurs de visa. Les<br />

«anciens» locaux ne correspondent plus<br />

à la demande et plusieurs insuffi sances<br />

logistiques (parkings, passages pour handicapés,<br />

etc.) avaient été signalées. «Nous<br />

avons augmenté les moyens logistiques,<br />

comme le parc informatique et nous<br />

avons doté ces services de six stations<br />

de biométrie qui s’ajouteront aux douze<br />

déjà existantes», explique le conférencier<br />

qui soutient que «l’ouverture de ce<br />

nouveau centre est la concrétisation de<br />

la promesse du président français, François<br />

Hollande, faite lors de sa visite en<br />

Algérie». Une amélioration des délais<br />

d’octroi de rendez-vous et dans le trai-<br />

ALGER 9° ORAN 13° CONSTANTINE 7° OUARGLA 15°<br />

24°<br />

24°<br />

21°<br />

23°<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 mars 2013<br />

tement des dossiers au niveau de TLS<br />

est attendue avec l’augmentation des<br />

capacités de traitement. Interrogé sur les<br />

possibilités de collaboration des services<br />

consulaires de Annaba et d’Oran avec le<br />

prestataire TLS Contact, le consul expliquera<br />

que l’autorisation d’exploitation<br />

biométrique des données relatives aux<br />

demandeurs de visa n’a concerné au<br />

début que le consulat d’Alger. «Un décret<br />

vient d’octroyer l’autorisation pour<br />

les consulats d’Oran et de Annaba pour<br />

l’externalisation du traitement technique<br />

des demandes, mais il faudrait tout un<br />

investissement pour que ce soit réalisé»,<br />

explique M. Dejaegher.<br />

Fatima Arab<br />

Par Chawki Amari<br />

promettre l'arrivée pour fin mars : sans indépendance de la<br />

justice, n'importe quel haut placé peut bloquer une enquête<br />

sur lui et ses partenaires, l'Exécutif agissant directement sur<br />

la carrière des magistrats. Difficile après d'écouter Karim<br />

Djoudi, son ministre des Finances, affirmant que «toutes les<br />

personnes impliquées dans la corruption seront jugées, y<br />

compris les hauts fonctionnaires de l’Etat» quand on sait que<br />

pour l'affaire Khalifa, des personnalités impliquées n'ont non<br />

seulement pas été touchées, mais occupent encore<br />

aujourd'hui des postes importants dans le même Etat. En<br />

2013, peut-être qu'il faut arrêter de faire semblant, de mentir<br />

et de faire croire qu'un pays peut se développer sans<br />

séparation des pouvoirs et sans décentralisation. Ma3lich, le<br />

printemps est là et les nouvelles fleurs aussi. Les cueillir, les<br />

sentir, les manger. 3ich la vie. Question : le président<br />

Bouteflika envoie-t-il ses SMS par Djezzy, Nedjma ou Mobilis ?<br />

COMMENTAIRE<br />

Pouvoir intemporel<br />

et pouvoir réel<br />

Par Omar Berbiche<br />

La démission ou la faillite des canaux de<br />

dialogue officiels et officieux représentés par<br />

les structures de la société civile ont fait que<br />

l’on assiste à un face-à-face dangereux entre<br />

les citoyens et le pouvoir. Cela s’est encore vérifié<br />

avec la tension autour de l’emploi à Ouargla et dans<br />

les autres villes du Sud, où toutes les tentatives<br />

de dialogue initiées à travers les mécanismes<br />

institutionnels au niveau local ou national<br />

ont lamentablement échoué dans leur mission de<br />

bons offices.<br />

L’Algérie d’aujourd’hui n’est plus celle du siècle<br />

dernier. Les structures traditionnelles de médiation et<br />

d’intermédiation de la société, fondées sur le pouvoir<br />

des notables, des chefs de tribu, de la djemaâ en<br />

Kabylie, des zaouïas, sollicitées pour arbitrer les<br />

conflits sociaux et les contentieux de toute nature,<br />

petits et grands, ont manifestement perdu aujourd’hui<br />

de leur influence. La notion d’autorité morale autour<br />

de laquelle étaient organisés les rapports sociaux et de<br />

pouvoir dans la société traditionnelle a fait son temps<br />

avec l’évolution générationnelle qu’a connue le pays<br />

depuis l’indépendance, la déstructuration du tissu<br />

social auquel s’est substituée une nouvelle forme<br />

d’organisation politique et sociale de la société, le<br />

poids des influences extérieures.<br />

La réaction de la Coordination des chômeurs de<br />

Ouargla, qui a exigé de dialoguer «avec le pouvoir<br />

réel», est à cet égard symptomatique de la perception<br />

qu’ont les jeunes de la réalité du pouvoir en Algérie<br />

ainsi que des groupes d’influence qui ne sont plus<br />

incarnés par les structures traditionnelles mais par les<br />

nouveaux lobbies de l’argent et de l’affairisme. En<br />

déphasage par rapport aux transformations de la<br />

société, le pouvoir continue de s’appuyer sur les<br />

réseaux des notables et des zaouïas pour tenter<br />

d’amortir les chocs politiques et sociaux auxquels est<br />

confronté le pays. Le choix de l’envoi à Ouargla d’un<br />

chef de zaouïa en tant qu’émissaire de la présidence de<br />

la République, pour ouvrir un dialogue avec les jeunes<br />

chômeurs, entre dans cette logique de nos dirigeants<br />

consistant à puiser dans les sentiments religieux, les<br />

croyances et les valeurs ancestrales des Algériens,<br />

dans le pouvoir intemporel, des arguments pour<br />

dénouer toutes les situations de crise. La réalité du<br />

terrain a une fois de plus démontré qui ni les notables<br />

de Tamanrasset et d’ailleurs ni les chefs des confréries<br />

religieuses n’ont réussi à peser sur les événements<br />

d’hier et d’aujourd’hui. Bouteflika, qui a beaucoup fait<br />

depuis son arrivée au pouvoir pour réhabiliter et<br />

réactiver ces structures, qui le lui ont bien rendu en<br />

appuyant ses trois candidatures successives, ne semble<br />

pas l’avoir compris. Discréditées et délégitimées tout<br />

autant que le pouvoir, les organisations<br />

socioprofessionnelles proches du sérail, à l’image de<br />

l’UGTA, ne mobilisent plus. Preuve en est qu’au lieu<br />

d’envoyer Sidi-Saïd rencontrer les chômeurs de<br />

Ouargla, c’est sur un chef de zaouïa que s’est porté le<br />

choix du Président. De démission en compromis et<br />

compromission, on en est arrivé aujourd’hui à une<br />

phase où le pays est gouverné sur le modèle des<br />

sociétés primitives.<br />

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