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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
■ CAN-2013/U20. ALGÉRIE 0 – ÉGYPTE 1<br />
La faillite tactique<br />
de Nobilo<br />
LIRE LES ARTICLES DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL<br />
M. SLIMANE EN PAGES 30 ET 31<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 mars 2013 ÉDITION DU CENTRE<br />
N°6822 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
LA JUSTICE MAROCAINE L’A CONDAMNÉ À UNE ANNÉE DE PRISON FERME<br />
Islam, 14 ans,<br />
ou le scandale<br />
d’un verdict<br />
■ La condamnation à<br />
une année de prison<br />
ferme du jeune Islam, âgé<br />
de 14 ans, par le tribunal<br />
d’Agadir, au Maroc, en a<br />
surpris plus d’un.<br />
LES KIDNAPPINGS RESSUSCITENT LE DÉBAT<br />
DESSIN SAÂD<br />
FAUT-IL FAUT-I APPLIQUER<br />
LA PEINE PEIN DE MORT ?<br />
SELON THE ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT<br />
L’ALGÉRIE CLASSÉE<br />
«RÉGIME AUTORITAIRE»<br />
■ Provoqué ou non, un incident au<br />
centre de détention d’Agadir a été<br />
utilisé pour réduire à néant toutes<br />
les chances de voir Islam retrouver<br />
les siens et les bancs de son école.<br />
Ses avocats ont interjeté appel.<br />
LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3<br />
LIRE L’ARTICLE DE NADJIA BOUARICHA EN PAGE 4<br />
● Suite à la colère populaire générée<br />
ppar<br />
les derniers assassinats d’enfants, des<br />
ppartis<br />
politiques, des juges et des avocats<br />
ss’emballent<br />
et appellent à l’application<br />
dde<br />
la peine capitale.<br />
e débat sur la peine<br />
L de mort a fait irrupfée<br />
pour des considérations<br />
politiciennes, la question<br />
tion dans la foulée divise les Algériens. Entre<br />
des événements de abolitionnistes et partisans<br />
Constantine provoqués de son application, la polé-<br />
par pa l’enlèvement puis mique enfl e dans un climat<br />
l’assassinat l de deux en- de tension. Hacen Ouali<br />
fants. f Longtemps étouf-<br />
(Suite page 2)<br />
LIRE LIR ÉGALEMENT LES ENTRETIENS RÉALISÉS<br />
PAR PA FAYÇAL MÉTAOUI ET H. OUALI EN PAGE 2<br />
VU À LA TÉLÉ<br />
Par Abderrezak Merad<br />
JUSTE UN MOT<br />
Par Boudjema Karèche<br />
NORMAL<br />
Par Boukhalfa Amazit<br />
LA CHRONIQUE<br />
DE MTM<br />
Par Maurice Tarik Maschino<br />
POINT ZÉRO<br />
Par Chawki Amari<br />
LA SEMAINE<br />
DE MAZ<br />
Par Mohamed Mazari<br />
Les chroniques<br />
du jeudi<br />
La parole<br />
et l’acte<br />
Bouguermouh,<br />
le fi lm et le livre<br />
Démographobie<br />
Lolitas voilées en<br />
jeans moulants<br />
Le président<br />
des SMS<br />
Khelil pisté<br />
par le FBI<br />
OBAMA MONTRE PATTE BLANCHE À NETANYAHU<br />
«NOTRE ALLIANCE<br />
EST ÉTERNELLE»<br />
LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 12<br />
P<br />
22<br />
P<br />
22<br />
PHOTO : DR<br />
P<br />
23<br />
P<br />
5<br />
P<br />
32<br />
P<br />
23<br />
PUBLICITÉ
Propos recueillis par<br />
Hacen Ouali<br />
Dans la foulée des événements qui ont<br />
suivi l’assassinat des deux enfants à Constantine,<br />
des voix se sont élevées pour exiger<br />
l’application de la peine de mort. Quel commentaire<br />
cela vous inspire-t-il ?<br />
L’assassinat de Haroun et Brahim de<br />
Constantine est un crime abominable qui<br />
interpelle la société toute entière. Des mesures<br />
concrètes et efficaces doivent être prises par les<br />
pouvoirs publics pour protéger les personnes,<br />
notamment les enfants, contre toute forme de<br />
crime, et les coupables doivent être sanctionnés<br />
sévèrement par un procès équitable. Mais la<br />
peine de mort est-elle une solution ? Des voix<br />
s’élèvent effectivement pour demander l’application<br />
de la peine capitale dans pareil cas. Mais<br />
un militant des droits de l’homme ne doit pas<br />
réagir sous l’influence médiatique ou changer<br />
d’avis en fonction des événements, même très<br />
graves, comme l’enlèvement et l’assassinat<br />
d’enfants innocents. On ne peut pas soutenir<br />
l’abolition de la peine de mort à Genève pour<br />
plaire à l’opinion internationale et deman-<br />
der son application à Alger pour<br />
satisfaire ceux qui demandent<br />
un coupable. En kabyle, il y a un<br />
adage : «Yetcha d’wuchen yettru<br />
d’umeksa» (manger avec le loup<br />
et pleurer avec le berger, ndlr).<br />
Ces nouveaux militants des droits<br />
de l’homme doivent choisir clairement<br />
une fois pour toutes d’être<br />
pour ou contre la peine de mort<br />
dans toutes les circonstances.<br />
Vous êtes dans le camp des abolitionnistes,<br />
pourquoi et quels sont vos arguments ?<br />
Je suis pour l’abolition de la peine de mort.<br />
Et sans entrer dans des considérations philosophiques<br />
et dans le débat juridique, j’ai plusieurs<br />
raisons soutenant ma position. Le crime n’a<br />
jamais reculé dans les pays qui appliquent la<br />
peine de mort. L’application de cette peine ne<br />
laisse aucune chance à une personne condamnée<br />
à tort pour la révision de son procès,<br />
sachant que parce que les erreurs judiciaires<br />
sont possibles. Des personnes peuvent être exécutées<br />
injustement. Et enfin, dans des crimes<br />
médiatisés et sous la pression de l’opinion, les<br />
pouvoirs publics n’ont pas suffisamment de<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LES KIDNAPPINGS RESSUSCITENT LE DÉBAT<br />
Faut-il appliquer<br />
la peine de mort ?<br />
Suite de la page 1 politiques du pays à «lever le gel sur de mort». Mais au-delà de ces cou- «talionnistes». Pour être dans l’air<br />
ne partie de l’opinion, choquée<br />
par ce crime abomi- U nable et sous l’effet de la colère,<br />
crie à la vengeance et exige un<br />
châtiment exemplaire : «Condamner<br />
les coupables à la peine capitale.»<br />
Dans une réaction émotive,<br />
un groupe de manifestants s’en est<br />
même pris à la justice, réclamant les<br />
accusés pour un lynchage public.<br />
Se faire justice soi-même. Surfant<br />
sur la vague et sous l’effet de la passion,<br />
des partis politiques, des juges<br />
et même des avocats s’emballent.<br />
Ils se saisissent de la question pour<br />
appeler à l’application de la loi du<br />
talion : «Œil pour œil et dent pour<br />
dent.»<br />
En première ligne de front, les partis<br />
d’obédience islamiste insistent sur<br />
«le devoir d’appliquer la peine de<br />
mort à toute personne qui ôte la vie<br />
à une autre personne». Se basant<br />
sur un argument religieux, les partis<br />
composant l’Alliance verte (MSP-<br />
Ennahda- Islah) se sont fendus d’un<br />
communiqué appelant les autorités<br />
l’application de la peine de mort<br />
pour satisfaire une revendication<br />
populaire». Pour rappel, l’Algérie,<br />
sur demande de l’ONU, a adopté un<br />
moratoire sur les exécutions depuis<br />
1993. Mais la justice continue à prononcer<br />
des condamnations à mort.<br />
Le Parti de la liberté et de la justice<br />
(PLJ), que dirige l’actuel ministre<br />
de la Communication, Mohamed<br />
Saïd, se met de la bataille et estime<br />
que «les proportions inquiétantes<br />
que prend le phénomène des enlèvements<br />
sont dues au laxisme de<br />
l’Etat avec les milieux de la drogue<br />
et la déchéance de la morale». Une<br />
analyse superficiellement moraliste<br />
d’un phénomène aussi complexe<br />
que de nombreux sociologues expliquent<br />
par «la collusion de nombreuses<br />
causes qui produisent de<br />
la violence». Le parti de Mohamed<br />
Saïd, qui estime que ce phénomène<br />
«est étranger aux mœurs et à la<br />
tradition de la société algérienne»,<br />
préconise tout simplement de «faire<br />
subir aux coupables le châtiment<br />
extrême : l’application de la peine<br />
rants politiques idéologiquement<br />
inspirés de l’explication rigoriste et<br />
parfois superficielle de la religion<br />
pour soutenir leur argument, des<br />
avocats et des juges responsables<br />
d’ONG joignent leurs voix à celles<br />
qui demandent la mise en marche<br />
du peloton d’exécution. Le président<br />
du Syndicat national des magistrats,<br />
Djamel Aïdouni, assume<br />
clairement une position en faveur de<br />
la loi du talion.<br />
En réagissant à l’assassinat des<br />
deux garçons de Constantine, il a<br />
estimé dans une déclaration faite<br />
au quotidien arabophone <strong>El</strong> Khabar<br />
que «mettre un terme aux crimes<br />
abominables qui terrorisent tous<br />
les parents, il faut appliquer la<br />
loi du talion». Ils affirment que la<br />
communauté des juges est «favorable<br />
à l’application de la peine<br />
de mort pour les crimes de sang».<br />
Sur cette lancée, le président de la<br />
Commission nationale consultative<br />
pour la promotion et la protection<br />
des droits de l’homme, Farouk<br />
Ksentini, s’adosse au camp des<br />
du temps «algérien», Me Ksentini<br />
s’est dit favorable à «couper» les<br />
têtes dans des cas exceptionnels.<br />
Mais sous d’autres cieux, l’avocat<br />
«officiel» est abolitionniste. Sur les<br />
tribunes de Genève à l’occasion des<br />
discussions au Conseil des droits<br />
de l’homme de l’ONU, il défend<br />
mordicus l’abolition de la peine<br />
capitale. De l’autre côté de la barricade,<br />
le camp des abolitionnistes<br />
préconise l’ouverture de ce débat de<br />
société dans un climat serein et démocratique.<br />
Une meilleure manière<br />
de confronter les points de vue et de<br />
les rapprocher et faire évoluer les<br />
positions. Pour eux, «le maintien de<br />
la peine de mort en Algérie n’est pas<br />
motivé par une attitude politicienne<br />
qui ne voudrait pas froisser des<br />
courants politiques à connotation<br />
religieuse», estimant que l’application<br />
de la peine de mort est «une<br />
pratique barbare. La justice ne<br />
peut pas tuer». Face à la tendance<br />
mondiale en faveur de l’abolition,<br />
la justice algérienne franchira-t-elle<br />
le pas ? H. O.<br />
MOKRANE AÏT LARBI. Avocat abolitionniste<br />
«La peine de mort n’a jamais fait reculer le crime»<br />
temps pour rechercher le vrai coupable,<br />
et la justice peut se contenter<br />
d’un coupable «idéal», ce qui peut<br />
conduire à la condamnation et à<br />
l’exécution d’un innocent. L’histoire<br />
judiciaire est pleine d’exemples. Or,<br />
dans notre pays, la justice n’est pas<br />
indépendante et à force de voir des<br />
accusés condamnés sans preuve et sur<br />
PHOTO :H. LYÈS<br />
la base de simples procès-verbaux de<br />
la police judiciaire, je suis et je reste<br />
contre la peine de mort.<br />
Si un moratoire sur les exécutions a été<br />
instauré depuis 1993 en Algérie à la demande<br />
des Nations unies, la justice continue de prononcer<br />
des peines de mort. N’est-ce pas là<br />
une contradiction ?<br />
Non, il n’y a aucune contradiction. La peine<br />
de mort est toujours en vigueur, et le rôle du<br />
juge est d’appliquer la loi. Le sort du condamné<br />
à mort, une fois la décision est définitive, ne<br />
dépend plus de la justice, car l’exécution ou<br />
la grâce sont des pouvoirs constitutionnels du<br />
président de la République, qu’il peut exercer.<br />
Il n’a de comptes à rendre en la matière qu’à sa<br />
conscience. H. O.<br />
NOUREDDINE BENISSAD.<br />
Président de la Ligue<br />
algérienne pour la défense<br />
des droits de l’homme<br />
«Le débat doit être<br />
serein»<br />
Propos recueillis par<br />
Fayçal Métaoui<br />
Un débat, vrai ou faux, apparu récemment,<br />
insiste sur le rétablissement de la peine capitale<br />
pour condamner les personnes coupables de kidnapping<br />
et d’assassinat d’enfants. Quelle analyse<br />
faites-vous par rapport à<br />
cette nouvelle situation ?<br />
Le code pénal sanctionne<br />
sévèrement déjà<br />
l’enlèvement, a fortiori<br />
lorsque ces actes sont suivis<br />
de mort. Dans ce cas-là,<br />
la peine capitale est prévue.<br />
Les gens se trompent.<br />
La peine de mort existe<br />
toujours dans le code pénal<br />
algérien. La nuance<br />
est que l’Algérie a adhéré<br />
au moratoire de l’ONU<br />
sur le gel des exécutions<br />
(l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, le<br />
18 décembre 2007, la résolution 62/149 appelant à un<br />
moratoire mondial sur les exécutions. La résolution,<br />
adoptée à une large majorité, n’est pas juridiquement<br />
contraignante mais a un poids moral et politique<br />
important, ndlr). Nous sommes donc en situation de<br />
suspension des exécutions de la peine capitale (depuis<br />
1993 en Algérie, ndlr). Ce qui est malheureux est que<br />
nous ayons tendance à réagir à chaud. Jusqu’à preuve<br />
de contraire, l’Algérie est un Etat civil, régi par des lois<br />
civiques (Constitution, code pénal, code de procédure<br />
pénale, code civil…). Il faut travailler sur ce terrain-là<br />
et éviter de déborder sur un autre terrain qui n’est pas<br />
celui du droit positif. Force est à la loi, la justice suit<br />
son cours. Il faut attendre l’aboutissement du travail<br />
d’investigation de la police judiciaire et l’instruction.<br />
En matière criminelle, chaque cas est à part. Il y a des<br />
prédateurs sexuels et il y a des réseaux de prostitution,<br />
de drogue, de trafic d’organes et d’exploitation d’enfants.<br />
En tout cas, il faut aller vers le fond et parler de<br />
vraie politique publique sur les droits de l’enfant et sur<br />
sa protection. La première responsabilité est celle de la<br />
famille. En deuxième position, il y a la responsabilité<br />
de l’Etat. Il n’est pas normal qu’à n’importe quelle<br />
heure de la journée, les enfants soient dans la rue,<br />
en train de vendre des marchandises ou de travailler.<br />
C’est pour cela qu’il faut s’attaquer aux causes de tous<br />
ces phénomènes.<br />
Faut-il abolir la peine capitale en Algérie ?<br />
Le débat sur l’abolition de la peine de mort doit<br />
être serein. Un débat qui ne doit pas être mené dans ces<br />
conditions-là. Car il y a beaucoup de passion. Le débat<br />
doit aussi être démocratique et public. Il est important<br />
d’analyser les arguments «pour» et les arguments<br />
«contre». L’existence d’exécutions de la peine de mort<br />
dans certains pays n’a pas empêché l’augmentation de<br />
la criminalité. Par contre, l’abolition de la peine capitale<br />
dans d’autres pays n’a pas entraîné la multiplication<br />
de la criminalité. Donc il faut nuancer les choses.<br />
F. M.<br />
PHOTO : M. SALIM
A<br />
lors que tous s’attendaient à<br />
une fin heureuse pour le jeune<br />
Khoualed Islam, le tribunal<br />
d’Agadir, devant lequel il a été déféré<br />
pour «attentat à la pudeur», a créé<br />
la surprise, en rendant, mardi en<br />
fin de journée, son verdict. Une<br />
peine d’un an de prison ferme a été<br />
retenue contre Islam, qui vient de<br />
fêter son quatorzième anniversaire<br />
au centre de détention d’Agadir où il<br />
séjourne depuis le 11 février dernier.<br />
Le jeune adolescent fait les frais d’un<br />
malheureux jeu d’enfants qui s’est<br />
transformé en tragédie. En effet, un<br />
des athlètes marocains avait déposé<br />
une plainte contre lui, «pour agression<br />
sexuelle», à la suite d’un jeu de main.<br />
Le plaignant, après avoir baissé le<br />
pantalon à Islam, s’est vu rattraper<br />
par ce dernier qui lui a fait la même<br />
chose. Les deux faisaient partie des<br />
équipes en lice pour un tournoi de<br />
voile. L’affaire aurait pu être classée,<br />
puisque tout s’est passé devant les<br />
athlètes ayant pris part à cette compétition<br />
officielle, mais aussi devant certains<br />
membres des deux délégations.<br />
Quelques heures plus tard, le père du<br />
Marocain, un ancien officier de l’armée<br />
royale, dépose plainte contre Islam.<br />
Ses déclarations à la presse en «se<br />
présentant en tant qu’ancien militaire<br />
ayant passé plus de deux ans dans le<br />
désert à combattre le Polisario, une<br />
organisation terroriste soutenue par<br />
l’armée algérienne», laissaient entrevoir<br />
le tournant inquiétant qu’allait<br />
prendre l’affaire. Islam est tout de<br />
suite placé sous mandat de dépôt puis<br />
incarcéré dans un centre de détention<br />
pour mineurs, alors que l’examen du<br />
médecin légiste ne fait mention d’aucune<br />
violence sexuelle sur la présumée<br />
victime. Après plus d’un mois de détention<br />
et de nombreuses campagnes<br />
de solidarité pour Islam, ce dernier est<br />
déféré au tribunal criminel d’Agadir.<br />
Après les différentes tractations entreprises<br />
par la Fédération algérienne de<br />
la voile, le Comité olympique algérien<br />
et l’ambassade d’Algérie à Rabat,<br />
«tout le monde était confiant quant à<br />
l’issue rassurante du procès», nous<br />
explique un membre de la Fédération.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LA JUSTICE MAROCAINE L’A CONDAMNÉ À UNE ANNÉE DE PRISON FERME<br />
Islam, 14 ans, ou<br />
le scandale d’un verdict<br />
Un grand avocat marocain est constitué<br />
pour prendre le train en marche<br />
et défendre l’athlète. Contre toute<br />
attente, mardi dernier, une altercation<br />
verbale éclate entre Islam et des<br />
codétenus de son âge. Les enfants<br />
en arrivent aux mains. Une bagarre<br />
générale s’en suit et les gardiens s’en<br />
mêlent. Dans leur rapport transmis au<br />
juge, ces derniers incriminent Islam.<br />
La réaction du ministère public ne<br />
se fait pas attendre. Son lourd réquisitoire<br />
contrastait totalement avec la<br />
plaidoirie de la défense, axée essentiellement<br />
sur «la bonne conduite<br />
et le bon comportement» d’Islam.<br />
Après avoir longuement insisté sur<br />
l’incident de la matinée, le procureur<br />
demande la peine maximale de 20<br />
AMAR BELANI, PORTE-PAROLE DU<br />
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES<br />
«UN VERDICT INATTENDU»<br />
Contacté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani,<br />
a affirmé que «les autorités attendent le rapport de notre consul général<br />
pour examiner soigneusement les motivations de ce verdict inattendu et<br />
pour explorer, à la lumière de cet examen, les démarches susceptibles<br />
d´appuyer et de favoriser la relaxe de notre jeune compatriote». En<br />
attendant, précise le responsable, «des instructions fermes ont été données<br />
à notre ambassadeur et à notre consul général pour faire jouer pleinement<br />
la protection consulaire au profit d’un ressortissant mineur et pour soutenir<br />
les démarches de la défense en prévision de l’appel». S. T.<br />
Le jeune Islam incarcéré dans une prison marocaine<br />
ans de prison ferme contre cet enfant<br />
de 14 ans. C’est le choc dans la salle<br />
d’audience. Quelques heures plus tard,<br />
le juge prononce sa sentence : un an<br />
de prison ferme. Islam devra encore<br />
patienter dans les geôles. Ses avocats<br />
décident de faire appel. Et le nouveau<br />
procès devra se tenir dans un peu plus<br />
d’un mois. En attendant, les réactions<br />
vont de l’amertume à l’inquiétude.<br />
«Nous nous attendions au pire, à une<br />
peine avec sursis. Mais la sentence<br />
nous a surpris. Nous aurions aimé<br />
que cette affaire soit close et que le<br />
jeune Islam rentre chez lui», a déclaré<br />
M e Farouk Ksentini, président de<br />
la Commission consultative de promotion<br />
et de défense des droits de<br />
l’homme, que la famille Khoualed<br />
avait sollicité dès l’arrestation du<br />
jeune Islam. Contacté, il s’est déclaré<br />
déçu, mais espère que l’appel «pourra<br />
ramener tout le monde à la raison».<br />
Salima Tlemçani<br />
PHOTO : H. LYÈS
CONSEIL NATIONAL<br />
DE L’ORDRE DES<br />
ARCHITECTES<br />
Des actions de<br />
contestation<br />
envisagées contre<br />
la «marginalisation»<br />
L<br />
es architectes algériens envisagent-ils d’engager<br />
un mouvement de contestation ? «Des<br />
centaines de jeunes architectes nous confient<br />
quotidiennement leur ras-le-bol», affirme Mohamed<br />
Ighmouracen Kahouadji, président du conseil<br />
national de l’Ordre des architectes algériens. «Et<br />
à l’issue de la dernière rencontre nationale, ils ont<br />
appelé à une mobilisation des forces afin de faire aboutir<br />
un certain nombre de revendications. Dans le cas<br />
contraire, ils veulent sortir dans la rue», poursuit-il.<br />
Les raisons de ce malaise au sein de la corporation<br />
sont multiples, mais relèvent toutes essentiellement du<br />
«manque de considération» manifesté par les autorités<br />
à l’égard de cette corporation depuis quelques années.<br />
«L’Ordre des architectes, en plus de représenter les<br />
quelque 12 000 professionnels inscrits au tableau, régit<br />
et contrôle ce corps de métier tout en œuvrant à la protection<br />
des architectes mais aussi et surtout des citoyens.<br />
L’inscription au tableau de l’Ordre équivaut à agrément.<br />
Il est et se doit d’être un interlocuteur privilégié de la<br />
tutelle. Pourtant, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme<br />
nous tourne le dos et les changements à sa tête n’y<br />
ont rien changé. Nous ne sommes, par exemple, associés<br />
à aucun projet, aucune prise de décision ou autre»,<br />
dénonce M. Kahouadji. «Et l’un des exemples les plus<br />
criants est un projet de loi sur la maîtrise d’œuvre en<br />
architecture qui a été déposé au SGG pour être adopté.<br />
Les principaux acteurs et concernés sont les architectes,<br />
mais ils n’ont été ni consultés ni associés», explique le<br />
président du conseil national. Pourtant, les modifications<br />
apportées par cette loi ne sont pas des moindres, comme<br />
l’explique Karim <strong>El</strong> Ghazi, président du conseil local<br />
d’Oran. «<strong>El</strong>les visent à reconfigurer la maîtrise d’œuvre,<br />
qui ne pouvait être uniquement confiée à des architectes<br />
inscrits au tableau de l’Ordre. Avec ce projet de loi, même<br />
les cabinets d’études publics pourront être habilités à<br />
être maître d’ouvrage», insiste M. <strong>El</strong> Ghazi. «D’ailleurs,<br />
cela va de pair avec la note ministérielle envoyée en mars<br />
2011 à toutes les directions de wilaya et qui donnait<br />
injonction à la délivrance d’un agrément ponctuel à tous<br />
les bureaux d’études et les architectes étrangers, sans<br />
passer par l’inscription au tableau de l’Ordre. Dans les<br />
décrets publiés au JO et qui définissent les activités architecturales,<br />
seuls les Algériens peuvent y être inscrits»,<br />
souligne-t-il. «Nous demandons que ce projet de loi soit<br />
retiré et qu’il soit impérativement soumis à débat avec la<br />
corporation», poursuit M. Kahouadji.<br />
«ANNULATION DES CONTRATS<br />
AVEC LES ÉTRANGERS»<br />
Pour tenter de se faire entendre, le conseil de l’Ordre<br />
national des architectes a ainsi adressé une lettre ouverte<br />
au président de la République «afin d’exposer ces<br />
situations qui portent atteinte aux valeurs nationales».<br />
Et il ne cache pas, dans ce document, sa «détresse» face<br />
à «la marginalisation des architectes algériens par le<br />
ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme qui est notre principal<br />
client de la commande publique». «Plusieurs entreprises<br />
étrangères, portugaises, espagnoles, américaines,<br />
etc., sont approchées par le ministre pour finaliser des<br />
contrats d’étude et la réalisation afin de leur confier<br />
les 700 000 logements restants de votre programme, au<br />
moment où les Algériens attendent d’y prendre part»,<br />
est-il mentionné dans ce document. «L’urgence est présentée<br />
comme argument majeur pour justifier la présence<br />
des étrangers. Seulement, le logement demeure avant<br />
tout une question de société, une identité culturelle et<br />
historique. Ce ne sont sûrement pas les étrangers, dont<br />
le souci majeur demeure le profit de nos richesses, qui<br />
feront mieux», poursuit le conseil national de l’Ordre.<br />
«L’urgence et l’absence de concertation avec les professionnels<br />
ont donné naissance à des villes hideuses et<br />
mal structurées, dans lesquelles le citoyen n’arrive plus<br />
à s’identifier, constat amer que vous avez fait à travers<br />
plusieurs de vos discours. Malheureusement, la leçon n’a<br />
pas été retenue et certains continuent encore la politique<br />
des chiffres au détriment de la qualité», est-il déploré. Les<br />
architectes algériens, «outragés», sollicitent le président<br />
afin «d’empêcher ces injustices» et faire ainsi d’eux «les<br />
acteurs principaux de ces programmes». Ghania L.<br />
L<br />
’Algérie collectionne les<br />
mauvais points dans les<br />
rapports de classement<br />
mondiaux, et ce, dans tous les<br />
domaines surtout ceux liés aux<br />
libertés individuelles et collectives.<br />
Ces classements reflètent<br />
sans conteste une absence de vie<br />
démocratique.<br />
Un nouveau rapport établi par<br />
The Economist Intelligence Unit<br />
sur l’indice de démocratie dans<br />
le monde pour l’année 2012<br />
place l’Algérie dans la catégorie<br />
des «régimes autoritaires».<br />
«Dans ces Etats, le pluralisme<br />
politique est absent ou limité.<br />
De nombreux pays de cette catégorie<br />
sont des dictatures pures<br />
et simples. Des institutions démocratiques<br />
formelles peuvent<br />
exister, mais elles ont peu de<br />
substance. Les élections, si elles<br />
se produisent, ne sont ni libres<br />
ni équitables, sans tenir compte<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
L’ALGÉRIE CLASSÉE «RÉGIME AUTORITAIRE»<br />
PAR THE ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT<br />
Stagnation politique<br />
et absence de démocratie<br />
● Un nouveau rapport établi par The Economist Intelligence Unit sur l’indice de démocratie dans le<br />
monde pour l’année 2012 place l’Algérie dans la catégorie des «régimes autoritaires».<br />
des abus et autres violations<br />
des libertés civiles. Les médias<br />
appartiennent généralement à<br />
l’Etat ou sont contrôlés par des<br />
groupes liés au régime en place.<br />
La répression de la critique du<br />
gouvernement et la censure sont<br />
omniprésentes. Et il n’existe pas<br />
de système judiciaire indépendant»,<br />
telle est la définition donnée<br />
par ledit rapport qui classe<br />
l’Algérie à la 118 e place sur 167<br />
pays examinés. Ce classement<br />
est le résultat d’une moyenne de<br />
notes accordées à l’état du pluralisme<br />
et du processus électoral,<br />
au fonctionnement du gouvernement,<br />
à la politique de participation<br />
à la vie publique, au niveau<br />
de la culture politique et aux<br />
libertés civiles.<br />
La note globale est de 3,83 sur<br />
une note maximale de dix, et le<br />
retour sur les classements par<br />
pays ces sept dernières années<br />
e Premier ministre, Abdelmalek Sellal, effectuera une visite offi-<br />
L cielle à Doha (Qatar) les 24 et 25 mars, à l’invitation du président<br />
du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères de l’Etat<br />
du Qatar, cheïkh Hamad Bin Djassem Ben Djabr Al Thani, ont indiqué<br />
hier les services du Premier ministre dans un communiqué. Le Premier<br />
ministre sera accompagné d’une importante délégation ministérielle,<br />
montre qu’il y a une stagnation<br />
dans la situation politique en<br />
Algérie qui continue à récolter<br />
un bien maigre indice de démocratie.<br />
Ceci traduit, on ne peut<br />
mieux, que les réformes politiques<br />
présentées en 2011 par les<br />
hautes autorités de l’Etat comme<br />
une offre d’ouverture démocratique<br />
n’ont aucunement apporté<br />
un changement à la situation<br />
politique.<br />
AUSSI MAL CLASSÉE QUE LE<br />
KOWEÏT, LA JORDANIE ET LE QATAR<br />
Les observateurs de la scène<br />
politique et les juristes ont même<br />
qualifié les textes de loi sur les<br />
partis politiques, les associations<br />
et l’information de plus répressifs<br />
que les lois précédentes. Le<br />
Maroc, l’Egypte et la Mauritanie<br />
passent dans le classement de<br />
régimes autoritaires à régimes<br />
hybrides, avec quelques points<br />
supplémentaires. L’Algérie partage<br />
son classement parmi les<br />
régimes autoritaires avec 51 pays<br />
dont le Koweït, la Jordanie et le<br />
Qatar. Le rapport indique que<br />
malgré les bouleversements qui<br />
ont touché la région du Moyen-<br />
Orient et de l’Afrique du Nord<br />
ces deux dernières années, peu<br />
de pays ont connu des changements<br />
significatifs, à l’image de<br />
la Tunisie et de l’Egypte. 12 pays<br />
sur 20 sont classés autoritaires,<br />
note le rapport. «La récente<br />
guerre au Mali et la crise des<br />
otages en Algérie ont illustré la<br />
nature extrémiste des régimes<br />
et dévoilé des risques sécuritaires».<br />
A noter que The Economist<br />
Intelligence Unit est un think<br />
tank britannique qui présente<br />
des études aux entreprises pour<br />
pouvoir prendre des décisions<br />
stratégiques. N. B.<br />
ALGÉRIE-QATAR<br />
M. Sellal en visite offi cielle à Doha<br />
les 24 et 25 mars<br />
a souligné le communiqué. Cette visite s’inscrit dans le cadre des rencontres<br />
périodiques entre les responsables des deux pays et permettra<br />
aux deux parties de procéder à une évaluation globale de la coopération<br />
bilatérale dans de multiples domaines, a précisé la même source.<br />
<strong>El</strong>le sera, en outre, l’occasion de procéder à la signature de conventions<br />
et de contrats entre les opérateurs économiques des deux pays.
Multiplication des actes citoyens pour dénoncer et mettre un terme aux rapts, comme ici en Kabylie<br />
E<br />
n dix ans, la Sûreté nationale a enregistré onze<br />
enlèvements suivis d’assassinat d’enfants.<br />
Selon des données chiffrées présentées, hier à Alger,<br />
par le directeur de la police judiciaire auprès de la<br />
Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), le<br />
contrôleur de police, Abdelkader Kara Bouhadba, de<br />
2003 à 2013, il y a eu onze enfants enlevés et assassinés.<br />
«11 cas d’enlèvement d’enfants, suivis d’abus<br />
sexuels et d’assassinat, ont été enregistrés à travers<br />
le territoire national entre 2003 et 2013», a déclaré<br />
le contrôleur de police, Kara Bouhadba, lors d’une<br />
conférence de presse consacrée aux efforts de la police<br />
dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses<br />
formes. Bien que déjà suffisamment inquiétant,<br />
ce chiffre reste loin de la réalité de tous les jours.<br />
Le conférencier reconnaît l’accroissement de la<br />
violence à l’égard des enfants. Selon lui, toutes<br />
les affaires d’enlèvement et d’assassinat d’enfants<br />
résolues par la police ont été commises par un<br />
criminel ou un agresseur. Autrement dit, il n’y<br />
a pas de réseaux criminels qui s’adonnent à de<br />
telles forfaitures. D’après cet officier de police,<br />
l’agresseur est «toujours proche de l’enfant»,<br />
appelant ainsi à ne pas faire d’amalgame. «Une<br />
bande criminelle a ses réseaux et ses spécificités.<br />
<strong>El</strong>le est dotée d’un chef qui a un plan d’action et<br />
qui cherche à atteindre des objectifs, ce qui ne<br />
s’applique pas à ces cas», a-t-il souligné. Kara<br />
Bouhadba a également demandé aux Algériens<br />
et aux médias de ne pas s’alarmer, non pas pour<br />
diminuer l’ampleur de certains phénomènes<br />
criminels, mais de les considérer à leur juste<br />
valeur, estimant que plusieurs facteurs peuvent<br />
expliquer les phénomènes liés à la criminalité.<br />
«Nous sommes dans un pays en plein développement<br />
dans tous les domaines. Un pays ouvert<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
BENI DOUALA (TIZI OUZOU)<br />
Une caravane pour exiger<br />
la libération de Ali Laceuk<br />
● Une soixantaine de véhicules ont été mobilisés pour sillonner les artères<br />
de Tizi Ouzou et quelques villes de la wilaya de Boumerdès pour exiger la<br />
libération du jeune citoyen enlevé depuis près d’un mois.<br />
L<br />
a coordination des comités<br />
des villages de Beni Douala,<br />
à une vingtaine de kilo-<br />
mètres au sud de Tizi Ouzou, a<br />
organisé une caravane pour exiger<br />
la libération du jeune Ali Laceuk,<br />
24 ans, disparu depuis 26 jours.<br />
Une soixantaine de véhicules ont<br />
été mobilisés pour sillonner les<br />
artères de la ville de Tizi Ouzou<br />
et quelques villes de la wilaya de<br />
Boumerdès.<br />
La caravane s’est ébranlée du<br />
siège de la commune de Beni<br />
Douala, dans la matinée, pour<br />
aboutir devant le portail de la<br />
wilaya où une halte a été observée.<br />
Les véhicules se sont dirigés<br />
par la suite vers la ville de Dellys<br />
(Boumerdès) avant de rentrer<br />
à Tizi Ouzou pour parcourir la<br />
RN12, jusqu’à Oued Aïssi.<br />
Les manifestants étaient munis<br />
des portraits de la victime, dont la<br />
famille n’a pas encore eu de nouvelle<br />
depuis le 23 février.<br />
A travers cette action, la population<br />
de Beni Douala a appelé,<br />
également, «la justice afin d’auditionner<br />
à nouveau M. B., le<br />
premier mis en cause dans cette<br />
affaire et qui a été relâché faute<br />
de preuves». La coordination des<br />
comités des villages ainsi que la<br />
famille de la victime reprochent<br />
aux autorités la légèreté avec<br />
laquelle a été prise cette affaire.<br />
Rappelons que cette initiative<br />
a été décidée après une grande<br />
marche pacifique, ponctuée d’une<br />
grève générale qui a paralysé<br />
toute la ville de Beni Douala il y a<br />
dix jours, afin de dénoncer contre<br />
l’insécurité dans cette région.<br />
Nordine Douici<br />
SELON DES STATISTIQUES DE LA DGSN<br />
Onze enfants enlevés<br />
et assassinés en 10 ans<br />
au monde, qui subit les influences les plus diverses,<br />
notamment sur les plans sociologique, culturel et<br />
économique. Tous ces facteurs ont une incidence sur<br />
la criminalité», a-t-il tenté d’expliquer, précisant<br />
qu’il s’agit là d’«une question importante qui mérite<br />
une approche sérieuse et rigoureuse, nécessitant<br />
le concours de spécialistes et d’universitaires pour<br />
engager une réflexion». En attendant de comprendre<br />
ce phénomène, les Algériens demandent aux services<br />
de sécurité et à l’Etat de manière générale de protéger<br />
leurs enfants de ces criminels sans foi ni loi. M. A. O.<br />
pensée<br />
22 MARS 2010 - 22 MARS 2013<br />
RA CHID ABDELOUAHAB HAMED<br />
ABDELOUAHAB<br />
Le vide de l'absence, ces larmes en silence qui<br />
coulent sur ma vie, m'ont privée soudainement<br />
de la clarté de tes idées, de ton sourire qui<br />
éclairait notre vie, de ton rire qui repoussait la<br />
tristesse et de tes gestes rassurants. Aujourd'hui,<br />
je ne me ploie plus sous le chagrin, car ton<br />
souvenir me rend plus forte, m'accompagnant<br />
comme une cohorte, et pour ne pas tomber<br />
dans l'oubli, tu vis dans mes pensées.<br />
Le malheur de t'avoir perdu ne me fera pas<br />
oublier le bonheur de t'avoir connu.<br />
Je demande à tous ceux qui t'ont connu d'avoir<br />
une pieuse pensée à la mémoire de cet homme<br />
remarquable que tu as été.<br />
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />
retournons."<br />
Ton épouse Bouchra<br />
PHOTO : EL WATAN<br />
La chronique de Maurice Tarik Maschino<br />
Lolitas voilées en jeans moulants<br />
I<br />
l ne se passe pas<br />
de semaine sans<br />
qu’un sondage<br />
ne rappelle quelle<br />
mauvaise image la<br />
plupart des Français<br />
ont de l’islam (1) ,<br />
qu’ils jugent incompatible<br />
avec la démocratie.<br />
Aurait-on fait<br />
le même sondage à<br />
propos du christianisme<br />
au XVl e siècle,<br />
à l’époque où l’Eglise<br />
catholique brûlait «hérétiques» et libres penseurs,<br />
on aurait eu la même réponse. Une<br />
réponse dont l’évolution historique montrerait<br />
aujourd’hui l’absurdité. Pour survivre, toute<br />
idéologie – tout système de pensées et de<br />
conduites qui en découlent – doit s’adapter<br />
à l’évolution de la société, changer, tout en<br />
prétendant qu’elle ne varie pas théoriquement<br />
et tenir à ses fidèles un discours qu’ils<br />
puissent entendre et accepter. Changer, c’est<br />
par exemple ne plus accorder d’importance<br />
à certains points de la doctrine, à certaines<br />
déclarations de son fondateur. Qui met en<br />
exergue, aujourd’hui, les propos bellicistes<br />
de Jésus que rapportent les Evangiles ? Par<br />
exemple, «Je suis venu jeter le feu sur la Terre»<br />
(Jean, 12.49) ; «Je ne suis pas venu apporter la<br />
paix, mais l’épée» (Matthieu, 10.37), «Amenez<br />
ici mes ennemis et tuez-les en ma présence»<br />
(Luc, 19.27). Ouvrez un catéchisme et vous<br />
lirez qu’on apprend aux enfants que «Jésus<br />
est amour»... Changer, c’est admettre, pour les<br />
catholiques, que les choix de vie sont multiples<br />
et les échelles de valeurs différentes, que les<br />
uns divorcent et que d’autres vivent en union<br />
libre, que beaucoup ne font pas carême quand<br />
d’autres le font, que des prêtres partagent leur<br />
vie avec un(e) ami(e) et que l’Eglise, au lieu de<br />
les exclure, leur demande de ne pas provoquer<br />
leurs paroissiens. Le dogme n’a pas changé,<br />
la morale enseignée pas davantage, mais dans<br />
la pratique, chacun juge librement du bien et<br />
du mal, vit comme il l’entend et ne risque plus<br />
d’être excommunié ou de finir sur un bûcher.<br />
Dans tous les cas et quelle que soit l’idéologie<br />
affichée d’une société, c’est l’état présent de<br />
cette société qui décide de la façon dont cette<br />
idéologie est interprétée et vécue par ceux qui<br />
s’en réclament. L’Europe d’aujourd’hui comporte<br />
assurément des catholiques intégristes,<br />
mais combien plus de catholiques «ouverts»,<br />
voire formels, ou qui choisissent, dans leur religion,<br />
ce qu’ils retiennent et ce qu’ils rejettent.<br />
On ne voit pas pourquoi l’islam, dans les pays<br />
où il est aujourd’hui dominant, comme dans les<br />
pays d’Europe où vivent de nombreux musulmans,<br />
échapperait aux lois du devenir historique.<br />
Il lui est d’autant plus facile de s’adapter<br />
qu’aucune autorité supérieure – comme le<br />
pape pour les catholiques – n’a le pouvoir de<br />
décréter quel est le «vrai» islam, ce que doit<br />
croire et comment doit vivre un musulman.<br />
Ce qui est incompatible avec<br />
la démocratie ce n’est pas<br />
l’islam, c’est la prétention de<br />
certains régimes à décréter<br />
ce qu’il est ou doit être, ce<br />
qu’il prescrit, de quelle façon<br />
les croyants doivent le vivre<br />
et comment châtier ceux qui<br />
prennent des libertés avec la<br />
tradition. C’est la confiscation<br />
de l’islam par des dictatures<br />
qui favorise les interprétations<br />
les plus rigides, les plus obscurantistes<br />
de cette religion ;<br />
c’est elle qui impose les pratiques les plus intolérantes.<br />
La dépendance du pouvoir religieux<br />
à l’égard du pouvoir politique interdit toute<br />
traduction du message religieux en termes<br />
de liberté et de responsabilité personnelle.<br />
Et pourtant, même dans ces pays où les Etats<br />
décident de ce qui est ou n’est pas conforme au<br />
message du Prophète, «de multiples positions<br />
s’affrontent, plus ou moins modernistes, plus<br />
ou moins rétrogrades, sur des sujets tels que la<br />
démocratie, l’écologie, la place de la femme<br />
dans la société, les mœurs, la sexualité»,<br />
constate Raphaël Liogier (2). En France, l’interprétation<br />
«littéraliste» de l’islam a de moins<br />
en moins cours : «Même l’homosexualité, qui<br />
demeure pourtant un tabou répandu chez les<br />
musulmans, est l’objet d’âpres discussions. En<br />
janvier 2010 a été fondée l’association Homosexuel-les-musulman-es<br />
de France (HM2F)»,<br />
poursuit R. Liogier, qui cite ce propos de Tareq<br />
Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux,<br />
lors de la «Journée internationale contre<br />
l’homophobie et la transphobie» : «Le fait de<br />
considérer un homosexuel musulman comme<br />
un apostat est une hérésie.» Les mentalités<br />
s’ouvrent, les crispations idéologiques disparaissent<br />
(3) . Selon une enquête de l’IFOP de<br />
2009, la majorité des musulmanes interrogées,<br />
qui se présentent comme «profondément<br />
croyantes» et pratiquantes, se déclarent favorables<br />
au concubinage, aux rapports sexuels<br />
hors mariage, à la contraception, à l’avortement<br />
et accepteraient sans problème que leur<br />
fille épouse un non-musulman. D’autres, qui<br />
se disent «libérées», choisissent contre leur<br />
famille de porter le voile et l’esthétisent :<br />
ces «lolitas» voilées, en jeans moulants,<br />
ont fondé l’association Les Amazones de la<br />
liberté, qui revendique pour chacune le droit<br />
de gérer sa vie comme elle l’entend et dans<br />
la fidélité, estiment-elles, à l’esprit comme<br />
à la lettre du Coran. Loin d’être sclérosé et<br />
opposé à toute évolution, comme l’affirment<br />
ses détracteurs, l’islam en Europe est vivant<br />
et, comme tout vivant, il est riche d’oppositions,<br />
de contradictions, de potentialités.<br />
1) - Cf Yacine Farah, «Sale temps pour l’islam<br />
en France», <strong>El</strong> <strong>Watan</strong>, 29 janvier 2013<br />
2) - Raphaël Liogier, Le mythe de<br />
l’islamisation, Le Seuil, 2012<br />
3) - Cf, sur ces questions, le dernier chapitre de<br />
l’excellent essai de Raphaël Liogier<br />
ANDIMA<br />
Association nationale de distributeurs<br />
et importateurs de machines agricoles<br />
Cher(e)s adhérent(e)s<br />
Nous avons le plaisir de vous informer que l’Assemblée<br />
générale constitutive aura lieu le mercredi 3<br />
avril 2013 à l’hôtel Hilton, Alger, à 09h30.<br />
Votre participation est donc vivement souhaitée,<br />
cependant, si vous ne pouvez pas y assister, vous pouvez<br />
vous faire représenter.<br />
_____________________________________________________<br />
Merci de confi rmer votre participation par fax au<br />
021 94.86.37 ou par email à : association.ma1@gmail.com<br />
Cordiales salutations
DÉBRAYAGE DES PARAMÉDICAUX<br />
«Vers une grève illimitée<br />
si le statut n’est pas appliqué»<br />
● En dépit de la paralysie totale ou partielle des activités dans les structures sanitaires,<br />
durant les trois jours de grève, un service minimum a été assuré<br />
es paramédicaux envigions», explique M. Ghachi. avait rendu public un commu- décembre», regrette-t-il. De<br />
sagent d’aller vers une En dépit de la paralysie totale niqué dans lequel il s’enga- même, le SAP ne s’explique<br />
L grève illimitée dans le ou partielle des activités dans geait à prendre en charge pas que les commissions en<br />
cas où les autorités n’honone- les structures sanitaires, un nos revendications. Toutefois, charge d’étudier les plans de<br />
raient pas leurs engagements. service minimum a été assuré. aucune décision effective n’a carrière, les primes de risque<br />
A l’issue des trois jours de «Le ministère de tutelle ne été prise, aucune des disposi- et de garde des paramédi-<br />
débrayage observés par le semble pas disposé à prendre tions du statut n’a été applicaux n’aient toujours pas été<br />
Syndicat algérien des para- en charge sérieusement nos quée. Raison pour laquelle installées, et ce, plus de deux<br />
médicaux (SAP), l’heure est revendications»,déplore nous débrayons à nouveau. mois après l’annonce de leur<br />
au bilan et à la concertation M. Ghachi. «Nous avions Et encore une fois, le ministre création. «Cela fait deux mois<br />
pour les organisateurs. «Les observé une grève en dé- de la Santé rend public un que nous temporisons. Si d’ici<br />
paramédicaux ont brillé par cembre 2012. Mouvement à communiqué qui est l’exacte la mi-avril la situation n’évo-<br />
leur mobilisation et leur dé- l’issue duquel le ministère réplique du document de lue pas, le conseil national du<br />
termination à faire appliquer<br />
leur statut, deux ans après<br />
son adoption», affirme Lou- LES BLOCS OPÉRATOIRES<br />
SAP se réunira et décidera<br />
de la forme que prendra la<br />
contestation à l’avenir», prénès<br />
Ghachi, secrétaire général<br />
du SAP, d’autant plus que<br />
le mot d’ordre a largement<br />
PARALYSÉS AU CPMC<br />
voit-il. «Et il est fort probable<br />
que nous penchions pour<br />
une grève illimitée», conclut<br />
été respecté par le person- Les blocs opératoires des services de chirurgie du Centre Pierre M. Ghachi. Le ministère de<br />
nel soignant dans l’ensemble et Marie Curie ont été paralysés durant les trois jours de grève la Santé, de la Population et<br />
des structures sanitaires du déclenchée par les paramédicaux. Toutes les interventions de la Réforme hospitalière a<br />
pays. «Le taux de suivi est chirurgicales ont été reportées à des dates ultérieures. «réitéré», dans un communi-<br />
d’une moyenne de 90% au Ce qui fausse réellement le programme opératoire depuis qué rendu public mardi, «son<br />
plan national pour ces trois quelques jours. «Nous sommes dans l’obligation de<br />
attachement à l’amélioration<br />
jours. Dans certaines wilayas, reprogrammer ceux qui étaient déjà sur la liste et reporter tous des conditions socioprofes-<br />
comme Alger ou Tizi Ouzou, les rendez-vous des prochains malades. Ce qui perturbe sionnelles de tous les person-<br />
la grève a été suivie à 100%, sérieusement l’activité du service où de nombreux patients nels relevant du secteur de la<br />
tandis que dans d’autres, le attendent», nous confie un chirurgien du service chirurgie du santé, notamment en entrete-<br />
taux a été moindre, principa- CPMC, qui relève que ces malades, qui souffrent de<br />
nant un dialogue permanent<br />
lement en raison d’un manque pathologies cancéreuses, ne peuvent pas attendre. A noter que et transparent sur la prise en<br />
d’organisation et de structu- pour l’année 2012, 1480 cancers et 200 tumeurs bénignes ont charge de leurs revendicaration<br />
du syndicat dans ces ré- été opérés au sein de ce service. D. K.<br />
tions». Ghania L.<br />
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE<br />
Ministère de l'Agriculture<br />
et du Développement Rural<br />
Société de Gestion des Participations «CEREALES» SGP CEGRO<br />
GROUPE ERIAD SIDI BEL ABBES<br />
EPE/SPA MOULINS EL BAHIA, ORAN au capital de 350 000 000 DA<br />
N° d'Identifi cation Fiscale 31.110208511<br />
N° Registre du Commerce 130117//91/b<br />
Avis d'infructuosité<br />
La Filiale les Moulins <strong>El</strong> Bahia<br />
Oran, du Groupe ERIAD Sidi Bel-<br />
Abbes, informe l'ensemble des<br />
soumissionnaires de l'infructuosité<br />
de l'avis d'appel d'offres national<br />
et international ouvert n°03/2012<br />
portant modernisation et mise à<br />
niveau de la minoterie de Oued<br />
Tlélat, paru dans les quotidiens<br />
nationaux: <strong>El</strong> Khabar, la Voix de<br />
l'Oranie et <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> les 09-12 et 16<br />
décembre 2012.<br />
Le Directeur général<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
A<br />
PLAN ANTICANCER<br />
Le rapport du P r Zitouni<br />
remis au gouvernement<br />
à la fi n du mois<br />
près avoir inspecté les différents services de lutte contre le cancer<br />
à travers le pays afin d’établir un état des lieux, le professeur<br />
Zitouni, nommé par le président de la République pour mettre<br />
en application le «plan cancer», effectue aujourd’hui une visite au<br />
Centre Pierre et Marie Curie, à Alger. Une dernière étape du périple<br />
du P r Zitouni avant de présenter ses conclusions au gouvernement<br />
d’ici la fin de ce mois. Une réunion regroupera donc le P r Zitouni<br />
avec l’ensemble des cliniciens de ce centre, où sont traitées plusieurs<br />
pathologies, à savoir la sénologie, l’oncologie, la chirurgie, la radiothérapie,<br />
l’hématologie et la radiologie. Un centre actuellement submergé<br />
et dont tous les services affichent complet. «Nous avons épuisé et<br />
dépassé les capacités de toute la structure. C’est pourquoi nous nous<br />
retrouvons avec des listes d’attente de malades à tous les niveaux»,<br />
nous confie un spécialiste qui plaide pour la création de nouveaux<br />
centres pour la capitale. Un travail ardu attend donc le P r Zitouni pour<br />
justement créer un juste équilibre entre l’offre et la demande qui augmente<br />
d’année en année. Le Centre Pierre et Marie Curie, qui continue<br />
à prendre en charge les malades des quatre coins du pays, s’est distingué<br />
ces dernières années par la difficulté à répondre à tous les besoins<br />
formulés. Il est effectivement un exemple pour l’accompagnement des<br />
malades renforcé par la conviction des praticiens dans l’accomplissement<br />
de leur mission de santé publique. D’ailleurs, de nombreuses propositions<br />
ont émané de ces mêmes praticiens pour justement améliorer<br />
ce système de santé et assurer une prise en charge adéquate.<br />
Des mémorandums, des lettres, des rapports ont été adressés aux<br />
différents ministres de la Santé pour effectivement arriver à ce «plan<br />
cancer» tant revendiqué. Le P r Zitouni pourra donc s’en inspirer.<br />
«Un excellent travail a été fait en 2009 et 2010 entre les scientifiques<br />
et l’administration centrale. Ils se sont penchés sur la question de<br />
manière très sérieuse et de nombreuses propositions ont été faites à<br />
ce moment-là. Il ne reste qu’à les mettre en application», estime notre<br />
interlocuteur. Parmi ces propositions il est question, a-t-il souligné,<br />
de mettre en place une véritable organisation et d’insister sur la coordination<br />
entre les cliniciens et les différentes thérapeutiques. Il est<br />
important d’arriver à une stratégie nationale qui sera appliquée dans les<br />
différents centres du pays et sera coordonnée par la suite par le centre<br />
de référence, a-t-il ajouté, avant d’appeler à la mise en place de bonnes<br />
pratiques médicales par rapport à un référentiel. D’autres suggestions<br />
peuvent donc être discutées aujourd’hui afin de mettre, peut-être, fin à<br />
ce drame national qu’est la prise en charge du cancer. Djamila Kourta
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 7<br />
ÉCONOMIE<br />
FILIÈRE TOMATE INDUSTRIELLE ET PRODUITS DE CONSERVE<br />
Un pas en avant,<br />
deux pas en arrière…<br />
D<br />
es responsables des quatre<br />
Chambres d’agriculture de<br />
Annaba, Skikda, <strong>El</strong> Tarf<br />
et Guelma se sont réunis, il y a<br />
quelques jours, avec les conserveurs<br />
de la région Est afin que les<br />
contrats conclus en amont avec les<br />
agriculteurs soient contrôlés en aval<br />
au niveau des unités de production.<br />
C’est la méthode choisie pour<br />
compenser la faillite des directeurs<br />
des services agricoles (DSA) qui<br />
peinent, faute de moyens humains,<br />
à renforcer le contrôle de l’amont<br />
de cette filière. C’est ce que nous<br />
avons appris, hier, auprès de certains<br />
responsables rattachés au ministère<br />
de l’Agriculture, très au fait de ce<br />
dossier. L’enjeu est gros ; la valeur<br />
de la prime incitative versée par<br />
l’Etat au profit des agriculteurs et<br />
des conserveurs se fait sur la base de<br />
la récolte à l’hectare, mais aussi sur<br />
la base des contrats conclus entre<br />
agriculteurs et industriels. Cette<br />
prime incitative a été instituée afin<br />
d’encourager la production locale<br />
et limiter le recours à l’importation<br />
du triple concentré de tomate.<br />
La révision des contrats, sujet de<br />
discussions entre conserveurs et<br />
Chambres d’agriculture, porte donc<br />
sur l’objectif d’instaurer la transparence<br />
sur les différents maillons de<br />
la chaîne, à la condition que cette<br />
refonte soit enfin acquiescée par le<br />
ministère de l’Agriculture.<br />
La nouvelle formule des contrats,<br />
réadaptée à même d’éviter les<br />
risques de fausses déclarations, est<br />
en attente de validation au niveau<br />
du ministère de tutelle. Cette œuvre<br />
fait partie d’une série de mesures<br />
qui tendent à réorganiser la filière et<br />
assainir une situation de crise dans<br />
laquelle se sont embourbées les<br />
industries de transformation.<br />
La première réponse à cette crise tenait<br />
à deux mesures essentielles : rachat<br />
des dettes des conserveries qui<br />
étaient à l’arrêt et attribution de crédits<br />
à même de faire tourner à nouveau<br />
les machines. Mais la bénédiction<br />
bancaire d’autrefois semble<br />
caler. Les crédits de campagne qui<br />
devaient être débloqués en janvier<br />
ne sont pas encore décaissés par la<br />
BADR, un des bailleurs de fonds de<br />
cette filière. Il y a près d’un an, la<br />
BADR avait racheté les dettes fiscales<br />
de huit conserveries et ouvert<br />
une ligne de crédit de 4 milliards de<br />
dinars au bénéfice de ces industries<br />
de transformation de la tomate.<br />
Passée la lune de miel de l’été 2012,<br />
la BADR a-t-elle remis au frigo sa<br />
ANTOINE BOURBON. Directeur commercial d’AXA Assurance<br />
bonne intention de contribuer à la<br />
performance de la filière ? Ou bien<br />
s’agit-il d’un moment de frayeur<br />
inutile qui se fait sentir chez certains<br />
industriels ? Quoi qu’il en soit, le<br />
sauvetage financier qui a permis<br />
aux huit conserveries de faire tourner,<br />
à nouveau, leurs machines a<br />
fait bondir la production d’environ<br />
20%. Un regain de confiance s’est<br />
fait sentir également chez les agriculteurs.<br />
Dans un tel contexte, soutenir<br />
davantage la production locale<br />
et assainir la filière relève d’une<br />
œuvre salutaire pour cette industrie<br />
agroalimentaire qui garantit des<br />
milliers d’emplois directs et indirects.<br />
L’autosuffisance en tomate<br />
industrielle et autres produits de<br />
conserve doit être le défi majeur de<br />
tous les acteurs de cette filière.<br />
Ali Titouche<br />
L<br />
COMMERCE<br />
EXTÉRIEUR<br />
Recul des<br />
exportations<br />
d’hydrocarbures<br />
es exportations de l’Algérie ont reculé<br />
de 680 millions de dollars durant les<br />
deux premiers mois de l’année 2013,<br />
selon les chiffres du Centre des statistiques<br />
des Douanes. <strong>El</strong>les sont passées de 13,24 milliards<br />
de dollars en 2012 à 12,56 cette année<br />
(-5,13%). Ce recul est dû à une baisse des<br />
exportations des hydrocarbures d’environ<br />
923 millions de dollars (-7,09%). Par contre,<br />
les importations ont augmenté et sont passées<br />
de 7,17 milliards de dollars en 2012 à 7,82<br />
(9,14 %). La valeur des importations de carburant<br />
et des lubrifiants a été multipliée par trois<br />
en passant de 118 à 482 millions de dollars<br />
à cause des arrêts des raffineries en cours de<br />
réhabilitation.<br />
La maintenance de certains champs pétroliers<br />
aurait aussi entraîné une baisse de la production<br />
et des exportations.<br />
L’excédent commercial a, lui, baissé d’environ<br />
1,33 milliard de dollars. Il a atteint 4,74 milliards<br />
de dollars contre 6,07 en 2012. L. S.<br />
«Le produit d’assurance IHP sera disponible à partir du 1 er avril»<br />
Rencontré en marge du Salon<br />
international de la santé, Antoine<br />
Bourbon, directeur commercial<br />
d’AXA Assurance, évoque dans cet<br />
entretien les nouvelles offres de<br />
produits d’assurance lancées par<br />
sa compagnie ainsi que le projet<br />
phare de prise en charge des<br />
patients à l’étranger (IHP) et celui<br />
de conventionnement avec les<br />
cliniques privées.<br />
Propos recueillis par<br />
Hocine Lamriben<br />
AXA Assurance propose une offre de produits<br />
d’assurance adaptés au secteur de la<br />
santé. Pouvez-vous nous parler davantage de<br />
l’assurance «santé et prévoyance entreprise» ?<br />
C’est un produit «trois en un» qui couvre à la<br />
fois le décès et l’invalidité, des garanties assez<br />
connues sur le marché algérien avec un petit volet<br />
pour les prestations sociales. Le second bloc de<br />
garantie, qui est le cœur du produit, est la garantie<br />
des frais de santé. Le troisième volet, très important<br />
même s’il est plus modeste dans sa tarification,<br />
est l’assistance, une exclusivité d’AXA<br />
Assurance Algérie.<br />
C’est un produit destiné aux entreprises, dans<br />
un premier temps, et probablement, nous le proposerons<br />
à la vente aux particuliers dès 2014. Aujourd’hui,<br />
nous ciblons une clientèle de salariés<br />
d’entreprise. En achetant ce produit, la direction<br />
de l’entreprise réalise un saut qualitatif dans sa<br />
politique de ressources humaines.<br />
Le sens de l’histoire dans l’assurance va vers<br />
un développement certain de l’offre d’assurance<br />
et de la couverture des salariés. Il est anormal,<br />
aujourd’hui, que des salariés n’aient pas de garantie<br />
complète de leurs frais de santé. La CNAS a le<br />
mérite d’exister, c’est une très bonne chose. <strong>El</strong>le<br />
rembourse bien certains frais comme les maladies<br />
chroniques, mais sur d’autres aspects, on peut<br />
encore améliorer. AXA Assurance se propose<br />
de venir en soutien de la CNAS pour compléter<br />
l’indemnisations des gens, principalement quand<br />
la personne veut se faire soigner en clinique qui<br />
n’est pas prise en charge par la CNAS ou pour les<br />
vignettes rouges, les frais de consultation de médecins<br />
généralistes ou spécialistes. A ce niveau,<br />
l’indemnité offerte pas AXA est très significative<br />
par rapport à l’indemnité de remboursement de la<br />
Sécurité sociale.<br />
Quel est le niveau de garantie et de la tarification<br />
?<br />
Nous avons trois packages d’assurance. Une<br />
formule «essentielle» qui commence avec un<br />
remboursement de l’ordre de 60% des frais réels<br />
(consultation ou hospitalisation). Il y aussi l’offre<br />
«confort» qui rembourse 80% des frais réels.<br />
L’offre «premium» rembourse jusqu’à 90% des<br />
frais réels. En termes de prime, celle-ci est fixée<br />
par rapport à la masse salariale de l’entreprise, au<br />
profil d’âge et au profil marital. Seule une étude<br />
précise permet d’établir un tarif ferme et définitif.<br />
Cependant, on peut établir aujourd’hui, une<br />
fourchette de primes qui va d’un peu moins de 2%<br />
jusqu’à 4,5% de la masse salariale. Beaucoup de<br />
nos clients choisissent l’offre «confort». On peut<br />
raisonnablement estimer que cela coûte 3 à 3,5%<br />
de la masse salariale. Aujourd’hui, l’employeur<br />
a l’obligation de contribuer au fonds social à<br />
hauteur de 2% de sa masse salariale. Ces 2% pourraient<br />
être utilisés pour financer cette assurance<br />
santé. Avec une offre à 3%, une grosse partie des<br />
financements est déjà disponible au niveau de<br />
l’entreprise. Maintenant, c’est aux comités de participation<br />
de faire des arbitrages. On ne peut pas<br />
l’obliger à financer à hauteur de 2% cette prime,<br />
mais elle peut y contribuer. De notre côté, nous estimons<br />
que c’est une bonne chose que l’employé,<br />
l’employeur, le comité de participation soient mis<br />
à contribution. Nous sommes disponibles pour<br />
aider les ressources humaines, les représentations<br />
syndicales et le comité de participation pour exposer<br />
la garantie et trouver le meilleur arbitrage.<br />
Qu’en est-il du remboursement des prestations<br />
?<br />
Nous mettons à la disposition des entreprises<br />
une grosse boîte, «AXA Box». Les salariés<br />
peuvent déposer leurs enveloppes avec une copie<br />
de leurs factures. Que faire lorsque le médecin<br />
ne donne pas de facture ? Le droit et la morale<br />
commandent que le médecin donne un reçu. Nous<br />
avons simplifié au maximum les procédures de<br />
remboursement. Une photocopie de la feuille de<br />
soins (ordonnance) nous suffit. Nous collectons<br />
tous les 15 jours par exemple les enveloppes au<br />
niveau de chaque entreprise. Nous nous engageons<br />
à procéder au remboursement dans les 15<br />
jours qui viennent, directement par virement sur le<br />
compte bancaire du salarié.<br />
En lançant ce produit, AXA Assurance a-telle<br />
conclu des conventions avec des cliniques<br />
privées ?<br />
L’étape ultime de développement de notre produit<br />
consiste à éviter la phase de remboursement.<br />
Autrement dit, il suffit de conventionner une<br />
clinique pour que celle-ci adresse directement à<br />
AXA la facture. Dans ce cas, le patient n’a qu’à<br />
payer 10 ou 40% des frais à sa charge, selon les<br />
options choisies. Il n’a pas besoin de demander un<br />
remboursement complémentaire. Nous sommes<br />
quittes. Ce processus de conventionnement a été<br />
amorcé. C’est un projet-phare pour le premier<br />
semestre 2013. Je pense qu’avant la fin du premier<br />
semestre, nous pourrons communiquer sur un<br />
premier réseau d’une dizaine ou une quinzaine<br />
de cliniques biens connues à travers le territoire<br />
national qui acceptent la prise en charge directe<br />
avec AXA.<br />
Qu’en est-il de la prise en charge des patients<br />
à l’étranger ?<br />
Le produit prévoyance collective santé classique<br />
d’AXA est réservé au territoire national.<br />
Cependant, nous avons très activement travaillé<br />
ces six derniers mois au lancement d’un produit<br />
d’assurance internationale qui s’appelle «International<br />
health plan» (Plan d’assurance santé<br />
international) qui sera disponible à la vente à partir<br />
du 1er avril, sous réserve de toutes les validations<br />
par le ministère des Finances. Mais ces validations<br />
devraient être obtenues dans la mesure où c’est un<br />
avenant de nos produits existants. Ce produit sera<br />
proposé aux entreprises pour leurs salariés. C’est<br />
un produit tout à fait nouveau, qui marque un tournant<br />
dans l’offre d’assurance en Algérie puisque le<br />
salarié bénéficiera de la plus grande liberté de se<br />
faire soigner en Algérie ou à l’étranger sans avoir<br />
à demander l’autorisation d’un médecin ni même<br />
de la CNAS.<br />
Quel est le niveau de la prime d’assurance ?<br />
La prime est beaucoup plus élevée malheureusement<br />
que la prime domestique. Par exemple, les<br />
soins d’urgence dans un hôpital parisien sont facilement<br />
de 400 000 DA par nuit (4000 euros). Le<br />
coût est tel que la prime doit quand même être au<br />
diapason. A notre niveau, nous remboursons sur la<br />
base de 100% des frais dans la limite d’un million<br />
d’euros par an. Le plafond de garantie est énorme<br />
comparativement au 1,2 million de dinars de la<br />
police domestique. Si la personne accepte d’être<br />
orientée vers l’une des cliniques qui font partie de<br />
notre réseau, alors celle-ci nous envoie les factures<br />
et le patient n’a même plus besoin de sortir du<br />
territoire national avec des devises, car c’est un<br />
problème très sensible. En toute transparence, la<br />
personne peut donc se faire soigner à l’étranger<br />
aux frais d’AXA. S’agissant de la prime, une<br />
personne seule payera plus cher qu’un groupe qui<br />
veut assurer 1000 personnes. A ma grande surprise,<br />
nous avons donné les premières cotations<br />
indicatives à des clients et la prime moyenne pour<br />
toute la population assurée, y compris les enfants<br />
et conjoints, ressortait à moins de 60 000 DA<br />
(600 euros) par an, soit 5000 DA par mois. Cela<br />
me semble tolérable comme montant.<br />
AXA Assurance Algérie a aussi lancé une<br />
nouvelle «couverture multirisque professionnel»…<br />
Notre multirisque professionnel spécial médecin,<br />
de même que la spéciale pharmacien,<br />
contiennent deux volets principaux de garantie.<br />
Un volet dommage : vol, incendie, dégâts liés<br />
aux événements naturels. <strong>El</strong>le couvre le bâtiment,<br />
les stocks, les équipements. Le second bloc de<br />
garantie est la responsabilité civile du professionnel.<br />
La santé, aujourd’hui, hélas, n’est pas<br />
une science exacte. Tout le monde peut faire des<br />
erreurs, des omissions, une négligence. Dans ce<br />
cas, la victime est en droit d’obtenir réparation du<br />
professionnel de santé. Il faut qu’il porte plainte<br />
et AXA sera au côté du médecin pour l’aider à<br />
se défendre, parce que, parfois, les accusations<br />
sont infondées. Nous prenons en charge les frais<br />
d’avocat. Et s’il s’avère que le médecin est véritablement<br />
fautif, alors AXA prend en charge dans<br />
la limite de 3 millions de dinars les dommages et<br />
intérêts auxquels il a été condamné. H. L.
C<br />
’est sous le thème<br />
«Ayez le coup de foudre<br />
au Salon» que le leader<br />
national du marché<br />
de l’automobile a dévoilé,<br />
dans la soirée de mardi, ses<br />
nouveautés pour cette 16e édition<br />
du salon de l’automobile<br />
d’Alger au niveau du pavillon G.<br />
Cette édition du salon pour le<br />
groupe au losange a été rehaussée<br />
pour l’inauguration de ce<br />
stand par la présence, pour la<br />
première fois en Algérie, de<br />
Carlos Tavres, directeur général<br />
délégué aux opérations, qui était<br />
accompagné d’une forte délégation,<br />
venus féliciter Renault<br />
Algérie pour les excellents résultats<br />
obtenus au cours de l’année<br />
2012. Dans son intervention,<br />
le directeur général de Renault<br />
Algérie, Guillaume Josselin, a<br />
procédé à la présentation des<br />
nouveaux modèles des deux<br />
marques du groupe, à savoir<br />
Renault et Dacia. Incontestablement,<br />
c’est le SUV Captur qui<br />
est en train de «capturer» l’esprit<br />
des clients de la marque au losange.<br />
Ce nouveau modèle, dont<br />
la commercialisation devrait se<br />
faire dans quelques mois, repose<br />
sur l’esprit Clio 4, à l’image de<br />
sa face avant qui adopte le logo<br />
agrandi, les galbes, le dessin de<br />
la calandre. Le même constat<br />
est confirmé en contemplant la<br />
découpe des vitres ou la partie<br />
arrière du véhicule.<br />
Le Renault Captur se veut un<br />
SUV baroudeur, même s’il est<br />
destiné à la ville. Avec sa garde<br />
au sol surélevée (200 mm), ses<br />
grandes roues, ses protections<br />
de caisse, le tout dans un gaba-<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 8<br />
AUTOMOBILE<br />
RENAULT ALGÉRIE<br />
SUV Captur et Concept<br />
Dezire au Salon d’Alger<br />
oyota Algérie a dévoilé, ce lundi, à<br />
Tl’hôtel Mercure, ses nouveautés<br />
pour la 16e édition du Salon international<br />
de l’automobile d’Alger, qui se<br />
déroulera du 19 au 28 mars à la Safex.<br />
Cette année, le stand de Toyota Algérie<br />
sera riche en nouveautés. Le public aura<br />
l’occasion de voir de près le monospace<br />
Toyota Corolla Verso, le nouveau SUV<br />
RAV4, et la nouvelle version de la Toyota<br />
Prius Hybride, ainsi que la sportive GT<br />
86 qui ne sera commercialisée qu’à la<br />
demande du client, c’est ce qu’a indiqué<br />
Hassaim Noureddine, DG de Toyota Algérie<br />
lors de la conférence de presse. La Corolla<br />
Verso qui est à sa première commercialisation<br />
depuis sa première production au<br />
niveau mondial, sera proposée sur le marché<br />
algérien avec deux finitions : Active et Dynamique.<br />
Toyota Algérie introduit la quatrième<br />
génération de la Corolla Verso restylée pour<br />
la première fois en Algérie, afin d’offrir<br />
au public une large gamme en matière de<br />
véhicules touristiques. Alliant les valeurs<br />
La dernière nouveauté de la marque au losange, le SUV Captur<br />
rit compact, il se veut prêt à<br />
affronter le quotidien avec succès.<br />
En termes de motorisation,<br />
Renault propose deux choix de<br />
moteur, essence et un bloc diesel.<br />
La partie essence est assurée<br />
par le petit moteur 3 cylindres<br />
(900 cm 3 ) TCe de 90 ch et le<br />
1.2 TCe de 120 ch. Ce dernier est<br />
disponible avec la nouvelle boîte<br />
à vitesse à double embrayage<br />
EDC. Pour les adeptes du diesel,<br />
TOYOTA ALGÉRIE<br />
Des nouveautés<br />
légendaires de Toyota, un choix de deux motorisations<br />
est proposé sur la Corolla Verso,<br />
ces deux moteurs profitent des dernières<br />
avancées techniques et des améliorations du<br />
concept Toyota Optimal Drive. Accouplé à<br />
une boîte manuelle six vitesses, le diesel 2,0<br />
litres D-4D de 127 ch évolue pour gagner en<br />
couple à bas régimes et diminuer le bruit de<br />
combustion. Parallèlement, le taux de CO 2<br />
chute de 10 g/km à moins de 130 g/km. Une<br />
motorisation essence est proposée : 1,6 litre<br />
de 132 ch équipée d’une boîte manuelle à<br />
six rapports. La Corolla Verso présente un<br />
habitacle luxueux et des équipements de série<br />
supérieurs. La finition d’entrée de gamme<br />
(Active) offre de série des phares antibrouillard,<br />
une fonction d’extinction différée des<br />
phares. Les rétroviseurs extérieurs réglables<br />
électriquement sont maintenant dégivrants<br />
et intègrent un rappel de clignotant. A cette<br />
dotation, la deuxième finition (Dynamique)<br />
ajoute des rétroviseurs rabattables électriquement,<br />
un bandeau de plaque minéralogique<br />
avant laqué noir, un habillage chromé de<br />
PHOTO : H. LYES<br />
PHOTO : H. LYES<br />
Renault propose le 1.5 dCi de<br />
90 ch (version Energy) doté du<br />
Stop&Start. Très économique,<br />
ce moteur ne consomme que<br />
3,6 l/100 km.<br />
Le groupe Renault participe<br />
au salon avec un concept car<br />
révolutionnaire, le Dezire, qui<br />
concrétise la nouvelle orientation<br />
design de la marque ;<br />
avec ses lignes sensuelles et sa<br />
couleur rouge vif, il reflète la<br />
passion automobile, il est proposé<br />
avec un moteur électrique.<br />
Il concilie respect de l’environnement<br />
et passion automobile<br />
et établit les bases design des<br />
futurs véhicules de la marque.<br />
Les visiteurs du stand Renault et<br />
Dacia pourront aussi admirer la<br />
Clio 4 , élue voiture de l’année<br />
par le club des journalistes de<br />
l’automobile en Algérie, comme<br />
ils pourront voir les nouveautés<br />
comme la nouvelle Symbol,<br />
nouvelle série limitée Megane<br />
Gt Line Black Touch, nouvelle<br />
Sandero et, en avant-première<br />
mondiale, le nouveau Kangoo<br />
phase 2. Les férus de vitesse<br />
pourront admirer la Williams<br />
Renault, la voiture de formule I,<br />
dont le moteur a été plébiscité en<br />
2012. Nadir Kerri<br />
et de l’hybride chez le japonais<br />
calandre inférieure, un entourage chromé<br />
des antibrouillards, des jantes alliage «16»<br />
bi-ton polies, un siège passager avant réglable<br />
en hauteur, une climatisation automatique<br />
bizone, un pack confort incluant le déclenchement<br />
automatique des essuie-glaces et<br />
des phares ainsi qu’un rétroviseur intérieur<br />
à assombrissement automatique, et enfin le<br />
système Toyota Touch associé à une caméra<br />
de recul reliée à l’écran central<br />
Côté tarification, la Corolla Verso 1.6 ess<br />
active est 2 300 000 DA TTC et Dynamique à<br />
2 600 000 DA TTC. Pour la version diesel 2.2<br />
D4-D, elle est proposée à 2 950 000 DA TTC<br />
pour la finition Active et 3 150 000 DA TTC<br />
pour la haute gamme Dynamique.<br />
Le deuxième modèle phare de l’exposition<br />
est le SUV compact RAV4 qui sera<br />
proposé uniquement en une seule<br />
motorisation avec le nouveau diesel<br />
2,2 l D-4D avec Stop & Start Toyota,<br />
ramenant le taux de CO 2 à 127 g/km. Au<br />
choix : traction avant ou transmission intégrale<br />
; boîtes : 6 vitesses mécanique ou automatique,<br />
et Multidrive S.<br />
La Prius Hybride, pour sa part, qui a déjà été<br />
exposée au salon d’Alger en 2011, a fini par<br />
avoir l’aval pour sa commercialisation sur le<br />
marché local. La nouvelle Prius bénéficie<br />
d’un système Hybrid Synergy Drive/100%<br />
Hybride entièrement repensé, qui apporte de<br />
nombreuses améliorations à ce groupe totalement<br />
hybride largement primé. 90% de ses<br />
composants ont été redéfinis afin de l’alléger<br />
et d’en réduire l’encombrement. Parallèlement,<br />
il gagne en puissance et en rendement<br />
par temps froid, tandis que la consommation<br />
en conditions réelles diminue encore et que<br />
les émissions de CO2 descendent à des seuils<br />
inédits. N. K.<br />
L<br />
SOVAC<br />
Les nouvelles<br />
voitures<br />
dévoilées<br />
ors d’une soirée organisée, ce mardi, par Sovac,<br />
importateur des marques VW, le concessionnaire<br />
a dévoilé plusieurs nouveaux modèles. Dans une<br />
atmosphère festive agrémentée par une animation conviviale,<br />
les invités se sont donné à cœur joie et avec jubilation<br />
au jeu du suspense, dévoilant au fur et à mesure les<br />
modèles de voitures destinées au marché algérien.<br />
La présence des responsables de Sovac a donné à la soirée<br />
un timbre aussi bien réjoui qu’officiel.<br />
Les modèles dévoilés devant un parterre de journalistes<br />
et de spécialistes venus nombreux assister à la soirée sont<br />
de marques Audi, Porsche, Seat, Skoda, Volkswagen et<br />
Volkswagen utilitaires.<br />
L’autre véhicule qui a ébloui par sa prestance le public est<br />
la toute nouvelle Carrera Porsche 4S, qui marie à la perfection<br />
les caractéristiques de performance et d’efficacité<br />
exceptionnelle propres à la nouvelle génération des 911<br />
Carrera et les qualités dynamiques de la toute dernière<br />
version de la transmission intégrale active PTM (Porsche<br />
Traction Management).<br />
La gamme Seat a été également agrandie avec deux<br />
nouveaux modèles la Toledo et la nouvelle Leon avec de<br />
nombreux équipements.<br />
Ces deux nouveaux modèles ont tous deux obtenu cinq<br />
étoiles à l’Euro New Car Assessment Program (NCAP),<br />
l’organisation indépendante de crash-test automobile.<br />
D’autres modèles qui sont l’exclusivité de Sovac ont<br />
été lancés lors de cette soirée, il s’agit du modèle Skoda<br />
Rapid une berline destinée aux familles. La prestigieuse<br />
marque Volkswagen a par ailleurs élargi sa gamme avec<br />
le lancement de la nouvelle Polo Sedan, un véhicule qui<br />
devrait plaire également aux familles<br />
Audi n’est pas en reste puisque la nouvelle A3 trois portes<br />
sportback a fait son entrée sur le stand de la marque aux<br />
anneaux. Nous y reviendrons avec plus de détails lors de<br />
nos prochaines éditions. K. Saci<br />
AVEC PLUSIEURS<br />
NOUVEAUX MODÈLES<br />
Citroën triomphe<br />
auprès du public<br />
L e deuxième jour du Salon de l’automobile qui se tient<br />
au palais des expositions a été l’occasion pour Saida<br />
Citroën de mettre en avant les nouveautés de la marque<br />
française.<br />
Lors d’une soirée qui a drainé nombre de journalistes et<br />
de spécialistes de l’automobile, marquée également par<br />
la présence des représentants de la marque que sont le<br />
groupe PSA et GBH France, le public a pu contempler<br />
les modèles récents de Citroën, notamment la GT, qui est<br />
l’interprétation inédite du véhicule grand tourisme.<br />
<strong>El</strong>le est aussi le fruit du partenariat entre Citroën et Polyphony,<br />
créateur du jeu de simulation de conduite automobile<br />
GranTurismo.<br />
La voiture est d’un aérodynamisme optimal. <strong>El</strong>le présente<br />
en effet une silhouette élancée avec des lignes fluides et<br />
tendues à l’extrême.<br />
Ses flancs très purs, franchement nervurés en partie<br />
haute, ainsi que la teinte nacrée de la carrosserie mettent<br />
en valeur l’aspect musclé du véhicule.<br />
Le caractère déterminé de la face avant est appuyé par<br />
des entrées d’air particulièrement élargies et par des projecteurs<br />
horizontaux de forme incisive. Ces derniers sont<br />
dotés de leds d’un bleu perçant afin d’obtenir un éclairage<br />
optimal de la route, mais aussi pour tenir en respect ses<br />
rivales ! Apposés sur le capot lisse, les chevrons chromés<br />
signent l’identité de la marque.<br />
La marque a par ailleurs mis l’accent sur d’autres modèles<br />
: la C4 Aircross, la C <strong>El</strong>ysée ainsi que la DS 3 cabriolet,<br />
qui ont apporté une touche particulière au stand Citroën,<br />
d’ailleurs marqué par une organisation des plus rigoureuses.<br />
L’affluence du public est remarquable. Attirés par<br />
ces voitures à la personnalité singulière, les visiteurs sont<br />
conquis. Jeunes ou moins jeunes, tous ont trouvé leur<br />
compte dans une gamme de voitures qui répond aux exigences<br />
de toutes les tranches d’âge. K. S.
JARDIN D’ESSAI :<br />
JOURNÉES PORTES<br />
OUVERTES<br />
Le jardin botanique du<br />
Hamma organise des<br />
journées portes ouvertes<br />
du 21 au 23 mars sur le<br />
thème «Une goutte d’eau,<br />
un arbre, une vie», à<br />
l’occasion de la Journée<br />
mondiale de l’eau, de<br />
l’arbre et de la météo. A<br />
l’occasion de cette<br />
journée, le Jardin d’essai<br />
du Hamma organise<br />
également une formation<br />
de jardinage pour les<br />
adultes. La direction invite<br />
les personnes intéressées<br />
à participer à cette<br />
initiation, qui aura lieu<br />
dans la grande salle de<br />
conférences de l’Ecole à<br />
9h. Les inscriptions se font<br />
à l’Ecole d’éducation à<br />
l’environnement du Jardin<br />
d’essai. Ce dernier est<br />
desservi par la station<br />
Jardin d’essai du métro<br />
d’Alger.<br />
LA LIBRAIRIE «TA PAGE»<br />
FERMÉE<br />
La librairie «Ta Page»,<br />
située au n°75 boulevard<br />
Krim Belkacem (Télemly,<br />
Alger-Centre), a annoncé<br />
sa fermeture pour le 14<br />
avril. Ramdane Iftini,<br />
gérant de la librairie<br />
ouverte en 2011, n’a<br />
pas pu créer l’espace<br />
idoine à même de drainer<br />
les lecteurs ces deux<br />
dernières années. Et<br />
pourtant, leur engouement<br />
n’a pas réussi à faire<br />
pérenniser l’espace.<br />
«A nos amis pour nous<br />
aider à liquider le stock,<br />
et aux charognards pour<br />
profiter des remises», a<br />
écrit le libraire, dépité,<br />
sur son mur Facebook.<br />
Des remises pouvant<br />
aller jusqu’à 50% sont<br />
concédées. Faut-il rappeler<br />
que plusieurs librairies<br />
ont fermé ces dernières<br />
années pour des raisons<br />
diverses, particulièrement<br />
le manque de moyens.<br />
L’espace Noun, la<br />
librairie des Beaux-arts<br />
étaient parmi les plus<br />
emblématiques.<br />
HORAIRES DES<br />
PRIÈRES Alger et ses<br />
environs<br />
JEUDI 21 MARS 2013<br />
Dohr………… 13:20<br />
Asser……….. 16:23<br />
Maghreb….. 19:01<br />
Îcha……....... 20:26<br />
VENDREDI 22 MARS 2013<br />
Fadjr……..… 05:13<br />
Chorouk.....….06:45<br />
PHOTO : D. R.<br />
L<br />
es opérations de nettoyage lancées<br />
par les autorités publiques ces<br />
dernières semaines se limitent<br />
uniquement aux grands centres urbains<br />
et aux quartiers situés dans les<br />
lieux les plus en vue de la capitale.<br />
Les bidonvilles, eux, ne sont pas<br />
concernés.<br />
C’est du moins le constat fait par un bon<br />
nombre de citoyens qui ne comprennent<br />
pas la démarche des autorités publiques.<br />
«On peut comprendre le retard<br />
dans notre relogement, le nonraccordement<br />
de nos gourbis aux<br />
réseaux d’AEP et d’assainissement.<br />
Mais rien ne peut justifier que l’on ne<br />
soit pas concerné par les campagnes<br />
engagées çà et là pour éradiquer<br />
les décharges anarchiques», s’indigne<br />
un habitant du bidonville Mustapha<br />
Ben Boulaïd, dans la commune de<br />
Maqaria. En fait, cette «favela» composée<br />
de dizaines de baraques est des plus<br />
sales, a-t-on constaté. Les ordures ménagères<br />
sont éparpillées sur un espace<br />
donnant sur la voie publique.<br />
Les amas d’ordures renseignent sur le<br />
fait que les services de ramassage ne<br />
sont pas passés depuis des lustres. Il<br />
n’y a pas que ce bidonville qui croule<br />
sous le poids des ordures. Au site<br />
Bateau-Cassé, à Bordj <strong>El</strong> Kiffan, c’est<br />
carrément la plage qui a été polluée<br />
en raison d’une insalubrité frappante.<br />
Ce bidonville est implanté à quelques<br />
mètres de la mer. Les habitants, faute<br />
d’espace réservé aux ordures ou<br />
d’un service de ramassage performant,<br />
jettent leurs déchets dans la mer.<br />
Conséquence, sur une bonne partie<br />
INSTANTANÉ<br />
La clôture !<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 9<br />
ALGER INFO<br />
LANCÉES DEPUIS PLUSIEURS SEMAINES<br />
Les bidonvilles privés<br />
d’opérations de nettoyage<br />
● Le service de ramassage des ordures est quasiment absent dans ces baraquements de fortune.<br />
de la grande bleue, des sachets, des<br />
bouteilles, des ustensiles en caoutchouc<br />
et autres détritus flottent dans<br />
l’indifférence totale des autorités locales.<br />
Dans d’autres communes, la<br />
situation n’est guère meilleure.<br />
A Bouzaréah, à titre d’exemple, le<br />
volume des ordures ne cesse d’augmenter<br />
à proximité des bidonvilles. Même<br />
chose dans les municipalités de Douéra,<br />
Aïn Benian, Saoula ou Gué de Constantine.<br />
Pour cette dernière, le bidonville<br />
Remli est, pour le moins que l’on puisse<br />
dire, invivable. «Je ne vois pas la différence<br />
entre la décharge de Oued Smar<br />
et cette cité anarchique», s’est plaint un<br />
K. Saci<br />
ne structure éducative, en l’occurrence un lycée, se<br />
U trouvant à l’est de la capitale, est, depuis des années, entré<br />
dans un déclin qui lui a valu la regrettable mutation en un lieu<br />
de débauche et de dépravation. S’éloignant progressivement de<br />
sa vocation première, celle d’inculquer aux élèves le savoir et la<br />
culture, l’établissement a sombré dans une médiocrité lamentable.<br />
A l’origine de cette situation, qui pénalise actuellement<br />
le peu d’élèves studieux continuant contre vents et marées à<br />
étudier, et également leurs parents et les enseignants, est un<br />
«mur» ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, le mur du lycée<br />
est éventré par endroits, laissant libre accès aux intrus. La majorité<br />
des problèmes que connaissent le lycée, ses élèves et son<br />
personnel gravitent autour de ce mur, ou qui en découlent d’une<br />
manière ou d’une autre. La solution qui aurait en partie épargné<br />
le lycée de sombrer dans le déclin est très facile à prendre : il<br />
s’agirait seulement de colmater les trous du mur et de lui rajouter<br />
une ou deux rangées de briques pour le surélever. Toutefois,<br />
cela n’a pas été fait en temps opportun. Le mur est resté tel quel<br />
des mois durant, pour ne pas dire des années, permettant à des<br />
étrangers, délinquants de leur état, d’accéder à l’établissement<br />
en toute liberté. Si bien qu’au fil du temps, ces intrus sont<br />
devenus une donne indissociable de la composante du lycée. Ils<br />
font désormais partie du décor. Qu’aurait coûté aux instances<br />
chargées de l’éducation au niveau local la réparation de ce<br />
mur ? Sûrement pas grand-chose. Les élèves et les professeurs<br />
ont subi les problèmes qu’engendre l’état de cette clôture<br />
vétuste pendant des années et il a fallu pour la réparer l’intervention<br />
de hauts responsables du ministère de l’Education. Les<br />
brèches ont été colmatées et ainsi une partie des problèmes du<br />
lycée a été réglée. Pour résoudre d’autres problèmes, faudrat-il<br />
que des responsables en haut de la hiérarchie fassent le<br />
déplacement ?<br />
A Haï <strong>El</strong> Ramli, l’argent ne fraye pas un chemin dans l’eau, les pneus si...<br />
résidant. En fait, l’accès principal de ce<br />
gigantesque bidonville est une décharge<br />
anarchique que les autorités n’ont rien<br />
fait pour éliminer.<br />
Les quelques actions initiées par<br />
les autorités consistent à camoufler<br />
les amas d’ordures, avant que<br />
d’autres ne viennent grossir la décharge.<br />
Le drame est que des enfants<br />
passent leur temps à jouer<br />
dans ce lieu insalubre et dangereux.<br />
Des accidents y ont été enregistrés et le<br />
risque de maladies est évident.<br />
Les citoyens, résignés, affirment<br />
qu’ils ne peuvent rien faire. Le ministère<br />
de l’Environnement, dans son<br />
APW D’ALGER<br />
VISITE DE CHANTIERS<br />
a wilaya d’Alger organise, aujourd’hui,<br />
L une visite de travail sur le terrain pour les<br />
membres de l’Assemblée populaire de wilaya<br />
(APW). Cette visite est la première activité du<br />
mandat des élus de cette assemblée. L’administration<br />
de wilaya a pris l’habitude de faire visiter<br />
aux élus de l’APW les différents chantiers<br />
inscrits avant l’examen et l’adoption en session<br />
plénière du budget primitif (BP). L’exécutif<br />
ne semble pas vouloir déroger à cette règle,<br />
qui n’est point contestée par les élus des trois<br />
formations représentées (FLN, FFS, RND).<br />
Six vice-présidents ont été installés à la mi-décembre<br />
après leur plébiscite par les membres<br />
de l’assemblée lors d’une session ordinaire<br />
présidée par le wali d’Alger, Mohamed Kebir<br />
Addou. Quatre élus sont issus du parti du FLN,<br />
action pour éradiquer les décharges<br />
sauvages et assurer la propreté des<br />
villes et des régions rurales, semble<br />
oublier les milliers d’habitants<br />
ayant élu domicile dans ces ghettos.<br />
Compte tenu de la gravité<br />
de la situation, ces bidonvilles<br />
devraient être prioritaires.<br />
Des habitants ont exprimé leur intention<br />
de participer à des opérations<br />
de volontariat pour le ramassage des<br />
ordures. Mais leur réussite dépend<br />
des moyens que les autorités locales<br />
mettront à leur disposition. Autrement<br />
dit, la balle est dans le camp des responsables.<br />
Djamel G.<br />
alors que les deux autres appartiennent au RND<br />
et au FFS. Douze commissions permanentes ont<br />
été également constituées. Le nombre pléthorique<br />
de commissions s’expliquerait par le statut<br />
dont bénéficient, grâce à la nouvelle loi, les<br />
présidents. L’installation des vice-présidents et<br />
des présidents de commissions a donné lieu à de<br />
vifs échanges dans une assemblée inerte. Trois<br />
mois après les élections locales, l’APW a brillé<br />
par son absence. Le président de l’APW, anciennement<br />
P/APC de Hydra, Karim Bennour, et<br />
ses six adjoints sont souvent absents au siège de<br />
l’APW à Ben Aknoun et leurs collègues n’ont<br />
pas une véritable vision de leur mission. L’APW<br />
d’Alger est composée de 55 membres élus, dont<br />
29 issus du parti FLN, 14 du FFS et 12 du RND.<br />
Nadir Iddir<br />
BENTALHA<br />
BUREAU DE POSTE SANS LIQUIDITÉS<br />
es titulaires de comptes courants postaux (CCP), résidant ou en visite dans la localité de<br />
L Bentalha, dans la commune de Baraki, se plaignent du manque de liquidités au niveau du<br />
bureau de poste, qui de plus est étroit et dépourvu de tout le matériel nécessaire, notamment de<br />
chaises dans sa minuscule salle d’attente. Plusieurs citoyens déclarent que «le manque d’argent<br />
est régulier, alors qu’il était limité lors des versements des pensions des retraités et personnes<br />
invalides, ainsi que les salariés de la Fonction publique». «Pour les petits commerçants, étudiants<br />
et autres particuliers, il est rare de trouver de l’argent, ce qui nous contraint à aller à la poste<br />
de Baraki ou à celle de Sidi Moussa pour un retrait ou une demande de nouvel avoir», témoigne<br />
un commerçant. Au fait, ce petit bureau de poste a été ouvert en 2008 pour alléger la pression<br />
sur celui de Baraki et sa Recette principale, qui connaissent, à ce jour, un afflux considérable<br />
du public. Les habitants de Bentalha, plus de 3000 âmes, espèrent que «la tutelle procédera à<br />
l’extension de cette structure postale comme promis il y a trois ans par le ministre des PTT d’alors»,<br />
déclare un postier. E. Yazid<br />
PHOTO : LYES A.
U<br />
ne liste comportant 1849<br />
noms, tous bénéficiaires<br />
du nouveau quota de loge-<br />
ments sociaux, mais pas le sien!<br />
Il s’agit de Saïd Bouâdjadja, 36<br />
ans, trois enfants dont un nouveau-né<br />
et habitant un taudis à<br />
Parc-à-Fourrage. Ses yeux pleins<br />
de larmes parcouraient inlassablement<br />
et désespérément la liste.<br />
Il ne comprenait pas pour quelle<br />
raison il n’était pas concerné par<br />
cet affichage. Et pour cause, les<br />
conditions de vie qu’il endure<br />
dépassent parfois l’imaginaire…<br />
Son «abri» est situé dans une petite<br />
venelle qui laisse à peine passer<br />
une voiture. La gorge nouée,<br />
il nous a suppliés de lui rendre visite.<br />
En entrant, l’on est accueilli<br />
par des toilettes. Ces dernières,<br />
sans murs ni porte, se confondent<br />
avec l’espace de vie de la petite<br />
famille, notamment avec ce qui<br />
lui sert de cuisine. L’atmosphère<br />
est angoissante, les murs jaunis<br />
par le poids de 13 longues années.<br />
L’odeur nauséabonde varie<br />
d’intensité, selon l’utilisation des<br />
sanitaires.<br />
Deux mètres plus loin, on trouve<br />
ce qui sert de chambre. Sans<br />
porte, elle fait office à la fois de<br />
chambre conjugale, de salle de<br />
séjour et de chambre d’enfants.<br />
Ce qu’il appelle le gourbi d’à<br />
peine 20 m², est aussi, selon notre<br />
hôte, source de maladies pour<br />
lui et pour ses enfants. Ces trois<br />
enfants ont dû subir des interventions<br />
chirurgicales au niveau<br />
du nez car, infectés de microbes,<br />
ils ont développé des allergies.<br />
«La santé de mes enfants est<br />
menacée. La mienne aussi», s’est<br />
écrié Saïd, comme pour se faire<br />
entendre des responsables. Lui<br />
qui n’entend presque plus, ses<br />
tympans étant percés. «Un jour<br />
je ne supportais plus l’odeur qui<br />
régnait à l’intérieur de la maison,<br />
je suis sorti de manière soudaine,<br />
et un coup de froid m’a privé de<br />
mon ouïe», nous a-t-il raconté.<br />
Saïd est manœuvre et parfois maçon.<br />
Un étage au-dessus, ce sont<br />
ses 8 frères qui s’entassent dans<br />
trois chambres avec le père et sa<br />
femme. Le garage à moitié ouvert<br />
laisse entrevoir derrière un rideau<br />
sale en lambeaux, la présence<br />
d’une autre famille. Celle de Larbi,<br />
le frère de Saïd. En pénétrant,<br />
on est face à l’exacte réplique<br />
de la maison occupée pas Saïd.<br />
Commodités, cuisine et chambre<br />
s’entremêlent. Les femmes qui<br />
partagent la galère de ces frères<br />
nous expliquent qu’en plus de<br />
ces conditions de vie affligeantes,<br />
leurs familles sont constamment<br />
menacées d’être jetées à la rue.<br />
«Le père exige un loyer pour ces<br />
taudis, et menace de nous expulser<br />
chaque fois qu’on a un retard<br />
de payement», dit l’une d’elles.<br />
Et ils sont nombreux dans cette<br />
même situation, qui n’arrivent<br />
pas à s’expliquer que d’autres,<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 9<br />
RÉGION EST<br />
ATTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAIX À BATNA<br />
SKIKDA<br />
NEUF BLESSÉS<br />
À BÉNI BÉCHIR<br />
Neuf personnes ont été blessées<br />
hier matin dans un accident de<br />
la circulation survenu sur la RN<br />
44 près du village Domrana,<br />
dans la commune de Béni Béchir<br />
à moins de 15 km au sud de<br />
Skikda. Selon la Protection<br />
civile, les victimes étaient à bord<br />
d’un minibus du transport public<br />
de marque Totota en provenance<br />
de la Swilaya de Annaba, qui<br />
s’est renversé sur la chaussée.<br />
Les mêmes sources ajoutent que<br />
les blessés, dont certains<br />
graves, ont été évacués au<br />
nouvel hôpital de Skikda.<br />
Daoud Dalel<br />
Les résignés<br />
des bas-fonds<br />
● Il faut dire que beaucoup de familles sont logées à la même enseigne.<br />
Des taudis réceptacles de toutes les maladies<br />
vivant dans des conditions meilleures,<br />
bénéficient de logement<br />
alors qu’ils viennent à peine de<br />
déposer leur demande ! D’autres<br />
personnes encore se sont présentées<br />
au bureau d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> pour<br />
relater leur réception par le chef<br />
de daïra. «Il (le chef de daïra)<br />
m’a reçu dans son bureau et m’a<br />
donné un papier dans lequel il<br />
me demande de renouveler le<br />
dossier», nous raconte Toufik<br />
Rouabeh, qui, il n y a pas longtemps<br />
(octobre passé), s’est présenté<br />
à la daïra pour la mise à jour<br />
de son dossier. «Et là, comme je<br />
me suis marié, j’ai dû compléter<br />
avec l’acte de mariage.» Tayeb<br />
Tamersit, l’aîné d’une famille<br />
composée de dix frères et sœurs,<br />
partage avec toute cette flopée, en<br />
plus des parents, un appartement<br />
de deux pièces. Le père, retraité,<br />
a déposé sa demande en 1986 et<br />
l’a renouvelée en 1991. Il a eu le<br />
même traitement. Parmi les neuf<br />
familles qui habitent une maison<br />
située au centre-ville, datant<br />
des années 1800 et qui menace<br />
ruine, trois seulement ont bénéficié<br />
de logements. Rencontrée<br />
sur le perron d’une école, une<br />
jeune femme, en pleurs, nous a<br />
abordé pour nous dire qu’elle est<br />
divorcée, qu’elle a à sa charge 5<br />
enfants et qu’elle loue un appartement<br />
alors qu’elle travaille en<br />
tant que vacataire. Sa demande,<br />
elle l’a déposée en 2002. Ce qui<br />
accentue la colère de ces malheureux,<br />
déçus, c’est le fait de louer<br />
chez ces mêmes bénéficiaires.<br />
«Je défie les autorités de venir<br />
enquêter et ils se rendront compte<br />
que tous les appartements distribués<br />
dans le dernier quota sont<br />
sous-loués», s’indigne une personne<br />
présente au rassemblement<br />
devant le siège de la daïra.<br />
L. Gribssa et S. Methni<br />
AFFAIRE DJEBBAR<br />
10 ans de réclusion criminelle<br />
requis contre le promoteur<br />
e procureur général près la cour de Batna a<br />
L requis, dans la nuit de mardi à mercredi, une<br />
peine maximale de 10 ans de réclusion criminelle<br />
à l’encontre de Farouk Djebbar, le promoteur immobilier<br />
en cavale, accusé d’avoir arnaqué 554<br />
souscripteurs. Une peine de 8 ans de prison ferme<br />
ont été demandée à l’encontre du comptable dudit<br />
promoteur, ainsi que 6 ans pour l’ancien directeur<br />
de la CNEP et les employés de la banque impliqués<br />
dans cette affaire.<br />
Les deux secrétaires du promoteur sont, quant à<br />
elles, sous la menace de 3 ans d’emprisonnement.<br />
Selon Bachir Beddar, représentant des victimes de<br />
cette escroquerie, l’audience, qui a débuté à 21h,<br />
a duré plus de douze heures. L’interrogatoire des<br />
victimes a été axé, selon notre interlocuteur, sur<br />
les personnes qui les ont dirigées et convaincues<br />
de souscrire au projet les logements participatifs<br />
initié par Farouk Djebbar. Pour rappel, ces souscripteurs<br />
ont déposé des sommes variant de 38 à<br />
140 millions de centimes ce qui fait une somme<br />
totale, selon B. Beddar, de plus 24,5 milliards de<br />
centimes.<br />
Par ailleurs, M e Mohamed Djaâfar, avocat des victimes,<br />
a déposé une requête auprès de la cour pour<br />
que la CNEP soit inculpée en tant qu’institution.<br />
«Le directeur de la CNEP a démissionné pour se<br />
constituer partie civile. Mais c’est la CNEP qui est<br />
responsable. Mes clients ont eu confiance en l’institution<br />
étatique et non en la personne du directeur»,<br />
a-t-il déclaré. Le verdict final est annoncé<br />
pour le 2 avril prochain. Sami Methni<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
U<br />
EL TARF<br />
Accident mortel à<br />
Oued Bouhachicha<br />
n dérapage dont les causes sont inconnues a<br />
entraîné la mort mardi à 12h 30 d’un étudiant<br />
de 22 ans au lieudit le pont de Bouhechicha<br />
sur la RN 44, entre <strong>El</strong> Kala et Aïn <strong>El</strong> Assel. La voiture à<br />
bord de laquelle se trouvait 4 jeunes gens<br />
appartenant à des familles de la ville d’<strong>El</strong> Kala a,<br />
selon des témoins de la scène, brusquement quitté<br />
la route pour tomber dans l’oued Bouhechicha et se<br />
renverser. Les occupants, tous étudiants, ont été<br />
secourus par des automobilistes puis évacués à<br />
l’hôpital d’<strong>El</strong> Tarf par les agents de la Protection<br />
civile. Le jeune Dine Riad est mort sur le coup. Les<br />
jours des autres occupants ne sont pas en danger,<br />
avons-nous appris hier auprès de leurs parents.<br />
C’est la vitesse excessive qui serait à l’origine de ce<br />
drame qui a bouleversé toute la région car il s’inscrit<br />
dans une série macabre qui frappe la ville d’<strong>El</strong> Kala<br />
depuis quelques mois. Slim Sadki<br />
BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />
Dépôt de plus<br />
de 7185 recours<br />
es troubles qui ont secoué la ville de Bordj Bou<br />
L Arreridj suite à l’affichage des listes des<br />
bénéficiaires des 935 logements sociaux, n’ont pas<br />
laissé le wali, Azzedine Mecheri, indifférent.<br />
Selon une source proche du dossier, sur instructions<br />
fermes de ce dernier, et après révision de la liste<br />
des bénéficiaires des 935 logements sociaux, des<br />
représentants des quartiers sont désignés<br />
pour participer à l’étude des recours.<br />
Les postulants non satisfaits de la liste provisoire<br />
des attributaires affichée le 25 février dernier ont<br />
déposé 7185 recours. Ils espèrent que la commission<br />
de wilaya de recours du logement, présidée en<br />
principe par le wali, sera, encore une fois, devant un<br />
test.Tous les espoirs des 24 000 demandeurs sont<br />
fondés sur les résultats de cette commission.<br />
Rappelons que le wali de Bordj Bou Arréridj s’est<br />
engagé solennellement, dans une déclaration à<br />
notre journal, à être juste, tout en rassurant qu’il y<br />
aura dans une année et demie 5000 autres<br />
logements. A. B.<br />
KHENCHELA<br />
Une vieille femme<br />
agressée par son fi ls<br />
ne veille femme âgée de 85 ans, répondant aux<br />
U initiales N. K., résidant en plein centre-ville, a<br />
été frappée hier à la tête par son fils âgé de 30 ans,<br />
avec une fourchette. Selon une source fiable, ce<br />
dernier souffrirait de troubles psychiques.<br />
La malheureuse victime a été transportée à l’hôpital<br />
Ali Boushaba. Selon une source hospitalière, elle<br />
présente un AVC hémorragique. Son état est grave.<br />
Le fils agresseur a été arrêté, et une enquête a été<br />
ouverte par les services de sécurité pour faire la<br />
lumière sur cette affaire. Kaltoum Rabia<br />
Sit-in des gardes<br />
communaux<br />
devant le siège<br />
de la wilaya<br />
es dizaines de gardes communaux ont observé,<br />
D hier matin, un sit-in devant le siège<br />
de la wilaya pour réitérer leurs revendications.<br />
Ils réclament, entre autres, le paiement des heures<br />
supplémentaires cumulées depuis des années,<br />
la prime de carrière, une part de quota<br />
de logement social et l’octroi de primes<br />
à ceux qui soufrent de maladies chroniques.<br />
Ils déclarent à ce propos : «Si les responsables<br />
concernés ne tiennent pas leurs promesses, nous<br />
durcirons notre protestation jusqu’à satisfaction<br />
totale de nos revendications. Nous nous battrons<br />
jusqu’au bout pour notre droit à une vie digne,<br />
surtout après des années de bons et loyaux services<br />
rendus au pays.» K. R.
MASCARA<br />
Un corps sans vie<br />
découvert<br />
à Mohammadia<br />
Un corps sans vie d’un<br />
jeune homme a été découvert,<br />
avant-hier vers 18h10,<br />
à deux kilomètres de la gare<br />
ferroviaire de Mohammadia,<br />
à 45 km de Mascara.<br />
Il s’agit, selon des policiers,<br />
de B. M., un jeune âgé de 33<br />
ans. «Il était activement recherché<br />
par les membres de<br />
sa famille. Il n’a pas donné<br />
signe de vie depuis plus de<br />
24 heures», nous dit-on.<br />
Suicide ou assassinat ?<br />
Toutes les thèses sont possibles.<br />
«Seule l’enquête diligentée<br />
par les éléments de la Police<br />
scientifique et ceux de<br />
la Police judiciaire permettra<br />
de faire toute la lumière<br />
sur les circonstances et les<br />
causes exactes du décès»,<br />
précise-t-on.<br />
Une autre source policière<br />
n’a pas hésité de nous déclarer<br />
que «le jeune aurait<br />
mis fin à ses jours en se<br />
jetant sous un train». S. A.<br />
SIDI BEL ABBÈS<br />
Découverte<br />
du cadavre d’un<br />
nouveau-né<br />
Le cadavre d’un nouveauné<br />
de sexe masculin a été<br />
découvert dimanche en fin<br />
d’après-midi dans le quartier<br />
dit le «Rocher», a indiqué<br />
le chargé de la communication<br />
auprès de la sûreté de<br />
la wilaya. Le petit garçon a<br />
été retrouvé mort par des<br />
badauds, enveloppé dans<br />
un sac en plastique, non<br />
loin de l’Oued Mekera et à<br />
proximité du quartier des 310<br />
logements. Une autopsie doit<br />
être pratiquée sur le corps de<br />
l’enfant transféré au service<br />
médicolégal du centre hospitalo-universitaire<br />
Hassani<br />
Abdelkader. M. A.<br />
8 malfaiteurs mis<br />
hors état de nuire<br />
Les éléments de la sûreté<br />
de la daïra de Sfisef, localité<br />
située à une trentaine de<br />
kilomètres du chef-lieu de<br />
la wilaya de Sidi Bel Abbès,<br />
viennent de mettre fin aux<br />
agissements d’une bande de<br />
8 malfaiteurs qui écumaient<br />
plusieurs quartiers et cités<br />
d’habitations. Saisis d’une<br />
plainte selon laquelle un automobiliste<br />
a été agressé par<br />
une bande d’individus ayant<br />
usé d’armes blanches prohibées<br />
(sabres), les enquêteurs<br />
judiciaires ont entrepris<br />
les investigations qui leur<br />
ont permis d’identifier et<br />
d’arrêter l’un des malfrats.<br />
Soumis à un interrogatoire,<br />
ce dernier a vite reconnu les<br />
méfaits commis par la bande,<br />
avant de dénoncer ses complices<br />
qui ont été interpellés<br />
à leur tour. Déférés devant le<br />
tribunal de Sfisef, les mis en<br />
cause ont placés en détention<br />
préventive. M. H.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 09<br />
RÉGION OUEST<br />
CHLEF<br />
10 000 dossiers<br />
de régularisation<br />
de constructions en souff rance<br />
● La bureaucratie et la carence manifeste des services chargés<br />
de la prise en charge de cette opération ont eu des répercussions<br />
négatives sur l’état des constructions inachevées.<br />
P<br />
rès de cinq ans après sa promulgation,<br />
la loi 15/08 du 20 juillet 2008, fixant<br />
les règles de mise en conformité des<br />
constructions et leur achèvement, n’a pas<br />
connu une application effective dans la région.<br />
Pis encore, l’opération est restée au point mort<br />
dans les grandes agglomérations, à l’image<br />
de Chlef et Ouled Farès, alors que la durée de<br />
validité des dispositions sus citées expirera<br />
en juillet prochain. Une source très au fait de<br />
ce dossier a révélé à <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> que plus de 10<br />
000 dossiers déposés par les citoyens auprès<br />
des commissions de daïra sont en souffrance<br />
depuis plusieurs années. «Du point de vue de la<br />
réglementation, rien n’explique un tel blocage,<br />
d’autant plus que beaucoup de demandeurs répondent<br />
aux conditions énumérées dans la loi en<br />
question», a précisé notre interlocuteur, ajoutant<br />
que le problème n’est que la conséquence de «la<br />
bureaucratie et la carence manifeste des responsables<br />
et services en charge de cette opération».<br />
Il est évident que ces obstacles ont eu des répercussions<br />
négatives sur le dispositif en question,<br />
aggravant davantage l’état des constructions<br />
inachevées, en particulier dans les communes<br />
voisines de Chlef et Chettia. A. Yechkour<br />
PORTRAIT<br />
Hadj Mohamed Targui,<br />
un agriculteur qui a réussi<br />
adj Mohamed Targui est<br />
H le plus atypique agriculteur<br />
de la région d’Abadla et<br />
sa concession est l’une des<br />
exploitations les plus réussies.<br />
Cette dernière n’est pas<br />
exclusivement constituée de<br />
palmiers, 460 pieds sur 4,5<br />
h, mais également d’oliviers,<br />
soit 160 arbres, d’un élevage<br />
de camelins et d’ovins, 17<br />
têtes pour les premiers et une<br />
soixantaine pour les derniers.<br />
C’est la totale au Sahara, avec<br />
un petit bout pour le maraîchage,<br />
ce que n’a réalisé aucun<br />
concessionnaire ! Pourtant,<br />
Targui n’est pas un agriculteur<br />
à la base. Il y a une décennie,<br />
il était encore un tôlier bien<br />
connu au quartier dit de la<br />
Centrale, à équidistance entre<br />
Béchar et Béchar-Djedid. Il a<br />
fait totalement sa mue en allant<br />
habiter en solitaire à 80 km de<br />
là, en plein désert, pas loin de<br />
Ksi-Ksou, un ancien centre de<br />
charbonnage devenu lieudit.<br />
Il s’est installé à Hassi Ratma<br />
à 5 km en pleine Hamada sur<br />
le passage du lit de l’oued<br />
Ratma, du nom d’un arbuste<br />
qui y pousse. Sa maison est en<br />
partie en toub, la plus ancienne.<br />
C’est parce que l’argile du pisé<br />
a fondu sous la violence de<br />
pluies diluviennes que la deuxième<br />
partie est en toub. Bien<br />
que de toute évidence, il n’y a<br />
aucun confort, et pour tout une<br />
vie de spartiate. Mais, à 69 ans<br />
et paraissant une vingtaine de<br />
moins, Targui est heureux de sa<br />
nouvelle vie.<br />
Est-ce parce qu’il a retrouvé<br />
la vie de nomade de ses aïeux<br />
touaregs, lui qui est membre à<br />
part entière des Doui Mni, elle<br />
aussi une tribu nomade jusqu’il<br />
y a moins d’un demi-siècle,<br />
et qui ramena son ancêtre du<br />
lointain Soudan, le Niger-Mali<br />
d’aujourd’hui ? Et pour couronner<br />
le tout, c’est un autre<br />
Targui qu’il s’est découvert<br />
Targui nous révélant des gravures rupestres de oued Ratma<br />
pour compagnon, le seul employé<br />
qu’il a réussi à engager<br />
pour l’aider à l’entretien de son<br />
exploitation. Certainement,<br />
parce qu’il ne s’est pas intégré<br />
à vie en ville, préférant, celle<br />
semi-sédentaire à Hassi Ratma.<br />
Pour l’instant, Targui ne tire pas<br />
encore de substantiels revenus.<br />
L’eau de son puits, abondante<br />
et délicieuse, lui en procure un<br />
peu, des revendeurs viennent<br />
en pomper par citerne. Il y a<br />
cependant une chose qui chagrine<br />
Hadj Mohamed : «Lors<br />
des élections, ce ne sont pas<br />
moins de douze véhicules (bureau<br />
de vote nomade et son<br />
personnel, les observateurs et<br />
les gendarmes) qui empruntent<br />
la piste pour venir jusqu’à moi<br />
afin que je mette mon bulletin<br />
dans l’urne. Comment se<br />
fait-il qu’on se rappelle de ma<br />
citoyenneté à cette occasion<br />
et pas lorsque je demande<br />
mon droit au logement rural.<br />
Je le construirais moi-même ;<br />
qu’on me donne la subvention<br />
pour l’achat des matériaux.<br />
On a fallacieusement rejeté<br />
ma demande parce que j’avais<br />
ma maison au quartier la Centrale<br />
; Mais, celle-là, je ne l’ai<br />
pas acquise auprès de l’Etat<br />
et je n’ai bénéficié d’aucune<br />
aide ! Et puis, moi, ma vie est<br />
maintenant ici.» L’autre grief<br />
que retient Targui contre les<br />
autorités locales, c’est le fait de<br />
n’avoir pas fait suite à une autre<br />
demande, celle d’ériger une<br />
retenue collinaire sur l’oued<br />
Ratma : «Ah, les maraîchages<br />
qui pourraient sortir d’une<br />
terre aussi saine!» M. Kali<br />
PHOTO : KALI<br />
E<br />
NAAMA<br />
Débrayage<br />
des paramédicaux<br />
n garantissant le service minimum, les paramédicaux des<br />
hôpitaux et des polycliniques ont observé, depuis lundi<br />
dernier à l’appel du Syndicat algérien des paramédicaux<br />
(SAP), annonçant une grève nationale de trois jours. Un membre<br />
du bureau local du SAP de l’Etablissement Public Hospitalier de<br />
Méchéria nous affirme que ce mouvement de protestation devenu<br />
cyclique a été largement suivi pour atteindre un taux de 92%. Les<br />
revendications s’articulent sur plusieurs points tels que la régularisation<br />
du statut des postes supérieurs des paramédicaux, l’amendement<br />
du statut particulier, la revalorisation de la prime de garde<br />
et la promotion des infirmiers qualifiés. Ainsi que l’octroi de la<br />
prime de contagion pour tous les travailleurs de la santé. D. Smaili<br />
Saisie de 2 tonnes de kif<br />
traité<br />
L<br />
es éléments de la Gendarmerie, gardes-frontières (GGF), ont<br />
intercepté, aux premières heures de la journée de mardi dernier,<br />
sur la bande frontalière, au lieudit Macherâa Enouar, situé<br />
dans la commune de Kasdir, un fourgon contenant pas moins<br />
de 2 tonnes de kif traité, soigneusement dissimulées dans des<br />
caisses. Les personnes qui étaient à bord de ce véhicule ont réussi<br />
à prendre la fuite. En raison des quantités importantes de drogue<br />
saisies, de nouveaux postes de surveillance ont été implantés le<br />
long de la bande frontalière. D. Smaili<br />
TLEMCEN<br />
4 ingénieurs des mines<br />
sous contrôle judiciaire<br />
F<br />
inalement, le procureur de la République du tribunal de Tlemcen<br />
a ordonné, lundi dernier, le contrôle judiciaire pour six personnes<br />
dont 4 ingénieurs des mines de Tlemcen, tandis que deux autres,<br />
dont la tête pensante, résident à Maghnia, et son associé ont été mis<br />
en détention préventive. L’affaire dite de falsification de documents<br />
de véhicules, notamment celle des numéros de série de voitures suspectes<br />
a éclaté lorsque des gendarmes de la wilaya de Sidi Bel Abbès<br />
ont intercepté une Audi qui, après expertise, s’avèrera être volée<br />
en Allemagne et introduite illégalement sur le territoire national. Un<br />
vol qui faisait l’objet d’une enquête par Interpol. A l’origine, deux<br />
personnes originaires de la cité de la Mekerra ont été arrêtées lors<br />
d’un barrage routier. Un fil conducteur qui a mené les fins limiers<br />
vers les trafiquants de voitures disséminées dans les villes de Sidi<br />
Bel Abbès, Tlemcen et Maghnia. C. Berriah<br />
TIARET<br />
13 ans de prison pour un<br />
pharmacien et un dealer<br />
L<br />
e tribunal pénal relevant de la cour de justice de Tiaret a<br />
condamné, mardi, un pharmacien de la ville de Tiaret et un<br />
de ses complices à 13 années de prison ferme assortie d’une forte<br />
amende pour commercialisation illégale de 3 000 comprimés de<br />
psychotropes alors que le représentant du ministère public avait<br />
requis, une semaine auparavant, quinze années de réclusion.<br />
L’officine pharmaceutique située au prolongement de la rue Maarouf<br />
Ahmed, plus connue sous le nom d’Aïn - Guesma. L’époux<br />
de la pharmacienne, aurait vendu cette grande quantité au jeune<br />
dealer originaire de la ville de Frenda. La police judiciaire, qui a<br />
perquisitionné son domicile, avait trouvé également une quantité<br />
de 300 grammes de kif traité. A. F.<br />
Des faussaires arrêtés<br />
U<br />
ne bande spécialisée dans la fabrication de faux billets de<br />
banque de 1 000 et 2 000 dinars a été neutralisée cette semaine<br />
à partir de la commune de Mechraa-Sfa, 26 km à l’ouest de Tiaret,<br />
par des éléments de la brigade économique. Huit membres de<br />
ces éléments résident dans les wilayas de Tiaret (Mechraa-Sfa et<br />
Rahouia), Mascara et Blida (Mouzaïa). Présentés devant le procureur<br />
de la République près le tribunal de Tiaret, ils ont été mis sous<br />
mandat de dépôt. Pas moins de trois millions de dinars en billets de<br />
1 000 et 2 000 dinars auraient été contrefaits. Les enquêteurs ont pu<br />
saisir 168 000 dinars et la récupération de trois véhicules. L’affaire<br />
a commencé chez un employé de l’APC de Mechraa-Sfa, B.A., 50<br />
ans, filé par les gendarmes, qui à son tour a dénoncé les membres<br />
de sa bande dont le principal pourvoyeur et contrefacteur, résidant à<br />
Mouzaïa, demeure en fuite. Les faux billets étaient utilisés dans des<br />
KMS (kiosque multiservice) et dans les marchés à bestiaux. A. F.
L<br />
es problèmes de circulation<br />
et de dégradation de la<br />
chaussée, notamment sur<br />
le CW 147C (Djimar-Chekfa en<br />
passant par Boutaleb) causés par<br />
les camions de gros tonnages et<br />
même des semi-remorques, ont<br />
éveillé chez l’équipe qui dirige<br />
la commune de Chekfa, l’idée<br />
de réhabiliter la route dite des<br />
Italiens. Une route qui permettra<br />
à cette commune et à celle de<br />
Bordj T’Har, d’accéder directement<br />
à la RN43 au niveau de<br />
Azaroud. Cette route qui date<br />
du chantier de construction du<br />
port de Djendjen dans les années<br />
1980 par l’entreprise italienne<br />
Condotte d’Acqua, a été ouverte<br />
pour permettre l’approvisionnement<br />
du chantier en enrochement<br />
à partir de la carrière de Larbaâ,<br />
sur la route menant à Bordj<br />
T’Har, à quelques encablures<br />
au sud-est du chef-lieu de commune,<br />
Chekfa.<br />
L’intérêt de cette route, pour le P/<br />
APC, Salim Boughrira, est l’évitement<br />
pour les poids lourds des<br />
chemins de wilayas qui ne sont<br />
pas conçus pour recevoir ce type<br />
de véhicules puisque l’épaisseur<br />
du béton bitumineux ne dépasse<br />
guère les 10 cm, ce qui se traduit<br />
par de rapides dégradations<br />
de la chaussée. L’autre intérêt,<br />
nous dira-t-il, est économique. Il<br />
permettra un meilleur et plus rapide<br />
accès pour les poids lourds.<br />
D’ailleurs, le P/APC s’est montré<br />
très convaincu de l’impact<br />
rapide de l’ouverture de cette<br />
route dont la largeur avoisine les<br />
12 m. Il relèvera par ailleurs la<br />
qualité des travaux par les Italiens<br />
dont le corps de chaussée<br />
a superbement résisté au temps,<br />
aux invasions de terre et même,<br />
à certains endroits, aux eaux de<br />
l’oued, après l’obstruction d’une<br />
partie en amont. Tout le monde<br />
s’accorde à dire que les travaux<br />
réalisés il y a une trentaine<br />
d’années sont excellents. L’autre<br />
point soulevé a trait quant à lui au<br />
collecteur d’assainissement qui<br />
longe cette route avant de se jeter<br />
dans l’oued Nil. Le déblaiement<br />
de la route permettra, a affirmé<br />
le P/APC, d’accéder facilement<br />
à cette conduite pour les éventuelles<br />
réparations, et dissuadera<br />
ceux qui ont fait de cette voie<br />
abandonnée l’endroit de prédilection<br />
pour jeter toutes sortes<br />
d’immondices. Il faut à ce propos<br />
rappeler que certains points<br />
de cette voie étaient carrément<br />
des lieux de dépôts d’ordures.<br />
D’ailleurs, le maire insistera pour<br />
qu’il ne soit plus toléré de jeter<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />
RÉGION EST<br />
COMMUNE DE CHEKFA (JIJEL)<br />
Réhabilitation de la route<br />
dite des Italiens<br />
● Une leçon à retenir : voilà une route de chantier réalisée il y a plus de trente ans, et qui a résisté<br />
à autant d’hivers et autres aléas.<br />
Cette route s’étend sur 8 km<br />
des ordures après l’élimination<br />
de ces décharges sauvages. Les<br />
déblaiements et la réhabilitation<br />
de cette route faciliteront par<br />
ailleurs le prolongement du collecteur<br />
d’assainissement vers la<br />
future station d’épuration intercommunale<br />
projetée entre <strong>El</strong><br />
Kennar et Taher. Ce samedi, au<br />
deuxième week-end de l’opération<br />
de volontariat entamée<br />
la semaine écoulée, nous nous<br />
sommes rendus sur les lieux pour<br />
constater de visu l’avancement<br />
des travaux.<br />
Le P/APC et des élus, le chef de<br />
daïra ainsi que le DUC, étaient<br />
présents pour superviser les travaux.<br />
Les engins utilisés ont été<br />
gracieusement mis à disposition<br />
par des entreprises privées.<br />
Cette fois-ci, du fait des dernières<br />
pluies qui ont rendu les terrains<br />
alentour impraticables, la pré-<br />
sence sur le terrain se limitait<br />
à un bulldozer et un chargeur<br />
qui se sont attelés à déblayer un<br />
millier de mètres cubes. Sur les<br />
lieux, on nous avancera un rendement<br />
meilleur lors de la première<br />
journée de volontariat du fait des<br />
bonnes conditions climatiques.<br />
Ainsi, lors du premier week-end,<br />
il a été relevé la présence de 7<br />
engins (4 chargeurs et 2 bulldozers<br />
ainsi qu’une niveleuse<br />
et 8 camions). Cette première<br />
s’est soldée par le transport à la<br />
décharge publique de 650 m 3 de<br />
terre et le déblaiement puis étalement<br />
sur site de 3600 m 3 . La distance<br />
rouverte est estimée pour le<br />
moment à 1 km. C’est d’ailleurs<br />
le tronçon le plus difficile, nous<br />
fera-t-on remarquer sur les lieux.<br />
Les fossés ainsi que des passages<br />
sous buses devraient être réalisés<br />
pour protéger le corps de chaussée<br />
des eaux.<br />
Le reste des 8 km qui totalisent<br />
le parcours de cette route, est<br />
considéré moins difficile, avec<br />
seulement la nécessité d’ériger<br />
quelques dalots pour enjamber<br />
à certains endroits l’oued. Le P/<br />
APC ne manquera pas d’appeler<br />
les autorités de wilaya pour<br />
une aide conséquente afin de<br />
concrétiser l’ouverture de cette<br />
route qui demande tout de même<br />
une enveloppe conséquente pour<br />
épauler les travaux réalisés dans<br />
le cadre des opérations de volontariat<br />
qui vont d’ailleurs se poursuivre<br />
dans les prochains weekends,<br />
jusqu’au déblaiement total<br />
de la chaussée. Une fois la route<br />
achevée, la commune compte demander<br />
des services des travaux<br />
publics son classement en tant<br />
que chemin de wilaya (CW).<br />
L’AMBASSADEUR DE FRANCE À CONSTANTINE<br />
Des projets de partenariat<br />
une question d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> de savoir si des<br />
A entreprises ou des ressortissants français<br />
ont quitté l’Algérie suite aux évènements de<br />
Tiguentourine, son Excellence l’ambassadeur<br />
de France en Algérie, André Parant, qui était<br />
en visite avant-hier et hier à Constantine en<br />
compagnie du consul général de France à<br />
Annaba, Sameh Safty, a assuré lors d’un point<br />
de presse qu’il a animé mardi à 18h à l’institut<br />
français (IFC), qu’il y a eu seulement «des mesures<br />
sécuritaires de rapatriement provisoire<br />
à Alger des expatriés travaillant dans le Sud»,<br />
et que «plus que jamais l’Algérie intéresse les<br />
investisseurs français». Evoquant d’emblée le<br />
drame des deux enfants assassinés la semaine<br />
dernière à Ali Mendjeli, le diplomate a déclaré<br />
qu’il «partage l’émotion de la population<br />
constantinoise, et algérienne», et qu’il présente<br />
ses condoléances aux familles endeuillées.<br />
Revenant sur sa visite, il a fait savoir qu’il<br />
a convenu en début d’après-midi (mardi), avec<br />
le wali, d’un partenariat pour la réalisation<br />
d’un certain nombre de projets dans le cadre<br />
de «Constantine capitale de la culture arabe<br />
2015», comme la rénovation du patrimoine<br />
architectural de la ville, les musées, la relance<br />
du projet de jumelage Constantine-Grenoble,<br />
la coopération sur le plan culturel et économique,<br />
la recherche scientifique…, ajoutant<br />
qu’il faut mettre en contact les PME-PMI des<br />
deux régions grenobloise et constantinoise.<br />
Sollicité de donner son appréciation sur l’état<br />
ANDRÉ PARANT AUX ÉDITIONS MÉDIA-PLUS<br />
Son Excellence l’ambassadeur de France en Algérie, André Parant, qui était en visite de deux<br />
jours à Constantine, s’est rendu hier matin aux éditions Media-plus en compagnie de son<br />
épouse, du consul général de France à Annaba, Sameh Safty, et de l’épouse de ce dernier.<br />
Au cours d’un entretien avec l’éditeur Yassine Hannachi, le diplomate a manifesté un grand<br />
intérêt pour le choix éditorial de la maison. Il n’omettra pas, par ailleurs, d’acquérir<br />
quelques ouvrages, qu’il a estimé être de « qualité ». F. H.<br />
PHOTOS: EL WATAN<br />
actuel des relations algéro-françaises, il a<br />
assuré qu’elles sont «bien meilleures qu’elles<br />
ne l’étaient par le passé». «Il y a une grande<br />
volonté de part et d’autre de développer les<br />
relations, de les rendre plus apaisées et plus<br />
solides», a-t-il affirmé. La question des visas<br />
a été, bien évidemment, abordée. Selon le<br />
diplomate, le nombre de demandes a significativement<br />
augmenté, passant de 120 000 en<br />
2007 à 210 000 en 2012, avec «une diminution<br />
très sensible de rejets, et plus d’octroi de visas<br />
de circulation (35% des demandes) allant de 6<br />
mois à 3 ou 4 ans». Farida Hamadou<br />
E<br />
MILA<br />
Démantèlement<br />
d’un réseau<br />
national de vol<br />
de voitures<br />
xploitant des renseignements sur la récurrence<br />
de vol de voitures, les éléments de la brigade de<br />
recherches et d’investigations (BRI), viennent de<br />
démanteler un réseau national constitué de 5 individus<br />
issus de différentes wilayas. Cette affaire a pour origine<br />
un dépôt de plainte par deux citoyens de Téleghma, suite<br />
à la disparition de leurs autos : une Dacia Logan et une<br />
Hyundai Accent. A l’issue d’investigations approfondies,<br />
les services de la sûreté de daïra de cette localité et leurs<br />
homologues de la BRI remonteront minutieusement la<br />
filière. Ils parviendront à récupérer les deux véhicules<br />
escamotés, dans une zone rurale entre <strong>El</strong> Eulma et Sétif<br />
et arrêteront un suspect de 29 ans originaire de la wilaya<br />
de M’sila. De fil en aiguille, et à la faveur de l’extension<br />
de leurs recherches aux wilayas de Batna et M’sila, les<br />
enquêteurs ont pu établir l’identité de trois autres prévenus,<br />
23, 29 et 45 ans. Ces derniers sont natifs de la région<br />
de Rouiba (w. d’Alger).<br />
Un 5 e complice de 25 ans résidant à Ferdjioua, objet de<br />
trois mandats d’arrêt, est également confondu. La fouille<br />
systématique de son domicile a permis de découvrir une<br />
série de clés de voiture préfabriquées et des passeports<br />
falsifiés. L’instruction de cette affaire qui a défrayé la<br />
chronique locale, a conduit les enquêteurs à élucider<br />
l’énigme de quatre voitures subtilisées, soit une Renault<br />
Symbol à Bouhatem, deux autos à Ferdjioua et une autre<br />
à Mila. Déférés devant le magistrat instructeur près le tribunal<br />
de Chelghoum Laïd, les quatre mis en cause ont été<br />
mis en détention préventive, alors que le jeune de 23 ans a<br />
été placé sous contrôle judiciaire. M. Boumelih<br />
Festivités sur les<br />
rives de Beni Haroun<br />
’année internationale pour la collaboration dans le<br />
L domaine de l’eau » est le slogan autour duquel s’articulent<br />
les activités commémorant la journée mondiale<br />
de l’eau. Célébrations qui seront domiciliées, cette année,<br />
dans la périphérie immédiate du barrage Beni Haroun.<br />
Réédition de la compétition nationale d’aviron, randonnée<br />
en zodiaque des membres de la délégation, plantation<br />
d’arbres sur les rives du lac, concours sanctionnant le<br />
meilleur dessin, plus grosse prise de poisson, dégustation<br />
de plats de poissons cuisinés, etc. Bref, tous les détails<br />
sont passés au peigne fin pour que cette manifestation<br />
qui, convenons-en, fait la part belle au volet festif, soit<br />
une «fête totale» pour paraphraser un cadre de la wilaya.<br />
L’événement portera aussi sur «de brèves communications»,<br />
comme indiqué dans le programme établi. Pour<br />
peu que la météo soit clémente, il est à parier que les<br />
visiteurs afflueront de partout pour suivre les épreuves de<br />
sport nautique qui auront lieu samedi prochain. Il y aura<br />
également du folklore et de la fantasia. Un dispositif sécuritaire<br />
impliquant près de 200 pompiers et des dizaines<br />
d’agents d’autres secteurs, entre autres ceux des forêts,<br />
sera mis en place des deux côtés de la digue afin de pallier<br />
à toute éventualité. Surtout qu’en cette période de vacances<br />
les potaches seront certainement de la partie. M. B.<br />
Un camion fou<br />
sème la mort<br />
en plein centre-ville<br />
n camion 15 tonnes de marque Daewoo a semé une<br />
U grande panique, avant-hier vers 17h, sur le boulevard<br />
de la wilaya, lorsqu’il a entamé une descente effrénée sur<br />
ce tronçon pentu, en plein cœur de la ville. Dans sa débandade<br />
éperdue, il emboutira un véhicule commercial de<br />
type DFM et une Peugeot 206 avant de terminer sa course<br />
en contrebas de la route.<br />
Le chauffeur du DFM, M.S., âgé de 27 ans, a été tué sur<br />
le coup. Son corps a été évacué par la Protection civile à<br />
la morgue de l’hôpital de cette localité. Deux autres victimes,<br />
H. A. et B. H., 36 et 31 ans, s’en sortiront avec quelques<br />
séquelles et un grand choc. La cause de l’accident<br />
demeure pour le moment inconnue, mais des sources<br />
affirment que le sinistre est dû à une défection mécanique<br />
du véhicule fautif. M. B.
L<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />
KABYLIE INFO<br />
UNIVERSITÉ DE BOUIRA<br />
Journée d’étude<br />
sur la consanguinité<br />
● Les spécialistes déplorent l’absence d’informations sur la consanguinité dans la société<br />
algérienne.<br />
e danger des mariages<br />
consanguins a été au cœur<br />
des débats d’une journée<br />
d’étude, tenue jeudi 14 mars à<br />
l’occasion de la journée nationale<br />
des handicapés à l’auditorium de<br />
l’université Akli Mohand Oulhadj<br />
de Bouira. Des communications<br />
ont été présentées par des spécialistes<br />
en la matière devant les<br />
étudiants en sciences sociales et en<br />
psychologie.<br />
L’initiatrice de la rencontre, Docteur<br />
Mezhoura Cheknoun-Amarouche,<br />
a insisté sur le rôle des<br />
médias dans la sensibilisation des<br />
citoyens sur les risques de la<br />
consanguinité. «Je souhaite que<br />
la presse continue à jouer son<br />
rôle d’information et de sensibilisation<br />
des citoyens sur le problème<br />
de la consanguinité, une des<br />
causes principales du handicap<br />
dans plusieurs régions d’Algérie»,<br />
souligne cette spécialiste en psychologie.<br />
<strong>El</strong>le estime qu’il est primordial<br />
pour les jeunes, garçons et<br />
filles, prétendant fonder un foyer<br />
avec un conjoint dont ils ont un<br />
lien de sang, de s’adresser d’abord<br />
à un médecin pour les orienter.<br />
De la sorte, pense cette spécialiste,<br />
on pourrait réduire un tant<br />
soit peu le taux des handicaps<br />
dans la société. Les spécialistes<br />
qui n’entendent pas appeler à<br />
une «interdiction» du mariage<br />
consanguin, conseillent cependant,<br />
avant de faire le premier pas,<br />
de prendre toutes les précautions.<br />
Ils déplorent dans ce contexte<br />
l’absence flagrante de l’information<br />
sur la consanguinité. En outre,<br />
pour assurer une bonne prise en<br />
charge des enfants handicapés,<br />
le Dr Cheknoun-Amarouche<br />
souhaite que l’Etat réalise des<br />
infrastructures spécialisées dans<br />
l’ensemble des régions du pays<br />
afin de faciliter l’insertion sociale<br />
des enfants handicapés. Ces derniers<br />
ont des droits «au même<br />
titre que tous les autres citoyens<br />
algériens», ajoute la même oratrice,<br />
appelant les associations et<br />
les responsables de l’université à<br />
élaborer une convention consistant<br />
à penser et élaborer des projets<br />
dans le domaine de l’agriculture.<br />
Une telle activité pourrait faciliter<br />
l’insertion sociale des enfants<br />
souffrant de déficience mentale,<br />
des trisomiques et autres. Ce genre<br />
d’initiatives permettrait à cette<br />
catégorie d’enfants de s’adapter<br />
avec leur environnement social<br />
tout en rassurant leurs familles.<br />
La rencontre scientifique a été organsiée jeudi dernier à l’université de Bouira<br />
L’absence de ces équipements<br />
publics pouvant accueillir cette<br />
frange de la société, notamment<br />
en zones rurales, a été évoquée au<br />
cours des débats.<br />
De nombreux enfants handicapés<br />
n’ont pas encore de chance d’accéder<br />
à un centre spécialisé où ils<br />
pourraient apprendre beaucoup de<br />
choses utiles. De son côté, Fateh<br />
Lazari, enseignant dans l’éducation<br />
spécialisée au département<br />
des sciences humaines et sociales<br />
de Bouira, a mis l’accent sur la<br />
formation du personnel hautement<br />
qualifié, appelé à travailler<br />
dans ces centres spécialisés. Car,<br />
estime-t-il, sans cette condition,<br />
les moyens fournis par l’Etat ne<br />
serviraient à rien. «Pourquoi ne<br />
pas penser à l’insertion sociale et<br />
académique, comme cela se fait<br />
dans d’autres pays ?», s’est interrogé<br />
le même orateur, indiquant<br />
«qu’il faut former des spécialistes<br />
dans l’éducation spécialisée ; un<br />
psychologue clinicien ou un orthophoniste<br />
seuls dans un centre ne<br />
peuvent suffire pour prendre en<br />
charge tous les besoins de l’handicapé».<br />
Une spécialité que les<br />
responsables de l’enseignement<br />
supérieur ont négligée, selon cet<br />
universitaire. «Où est le rôle des<br />
associations et de la société civile<br />
dans la prise en charge de cette<br />
frange sociale ?», s’est demandé<br />
M. Lazari. Une proposition<br />
d’ouvrir un projet de recherche<br />
sur l’handicapé a été suggérée<br />
aux enseignants et responsables<br />
de l’université de Bouira. Mais ce<br />
qui reste le plus lamentable pour<br />
les présents à cette rencontre est le<br />
fait que l’on ne se rappelle de cette<br />
catégorie de personnes que le 14<br />
mars et le 3 décembre de chaque<br />
année. Ali Cherarak<br />
Les acquéreurs LSP dans l’expectative<br />
es bénéficiaires des 60 logements LSP,<br />
Lréalisés au quartier Harkat de la ville de<br />
Bouira sont dans la détresse et ne savent plus<br />
à quel saint se vouer pour que leur problème<br />
soit réglé. En effet, cela fait presque deux<br />
ans qu’ils réclament vainement les clés de<br />
leurs logements auprès du promoteur. Une<br />
situation qui perdure alors qu’ils ont fourni<br />
toutes les pièces et suivi toutes les formalités<br />
dont le paiement de la totalité de la somme,<br />
versée au compte de l’entreprise. Ils ont<br />
même bénéficié de l’aide de la caisse nationale<br />
du logement (CNL). Sur les 60 bénéficiaires,<br />
six n’ont pas encore reçu leurs clés.<br />
Les logements ont été livrés en 2011. Dans<br />
un dossier complet, dont nous détenons des<br />
copies, les plaignants, avec toutes les pièces,<br />
y compris les bons de versement et de l’aide<br />
de la CNL, prouvent qu’ils sont bénéficiaires<br />
et propriétaires de ces logements. Aussi, ils se<br />
demandent pourquoi l’entreprise chargée du<br />
projet refuse toujours de remettre les clés à<br />
leurs propriétaires.<br />
Les plaignants expliquent qu’il s’agit là,<br />
d’une forme de «représailles», puisque, selon<br />
eux, «nous avons toujours dénoncé durant la<br />
période du lancement de ce projet les retards<br />
dans la réalisation, dont le projet avait été<br />
lancé en 2005». C’est probablement l’une<br />
des raisons qui a poussé le promoteur à ne<br />
pas remettre les clés et de traîner les bénéfi-<br />
ciaires devant les tribunaux. Dans une requête<br />
adressée au ministre de l’Habitat, comme<br />
dernier recours après que toutes les voies<br />
légales eurent échoué, les signataires soulignent<br />
: «Nous avons signé un engagement<br />
avec le promoteur à propos des versements<br />
exigés sans que le maître de l’ouvrage ne nous<br />
remette de VSP (vente sur plan)».<br />
Un cas qui confirme de plus en plus l’anarchie<br />
régnant au niveau de cet organisme, la DLEP<br />
(direction du logement et des équipements<br />
publics), qui compte, rappelons-le, 14 personnes,<br />
dont le premier responsable, sous<br />
contrôle judiciaire, à la suite de l’attribution<br />
douteuse de marchés publics à Bouira. Les<br />
bénéficiaires accusent le promoteur de les<br />
avoir obligés à verser une autre tranche illégale.<br />
Chose réfutée par les bénéficiaires qui<br />
rappellent dans leur document que les clés<br />
des autres logements ont été livrées en 2011<br />
en l’absence des autorités concernées. Ils relèvent<br />
encore que l’entreprise aurait procédé<br />
à la revente de leurs logements à d’autres personnes.<br />
C’est pourquoi ils demandent instamment<br />
l’intervention du ministre de l’Habitat<br />
afin de les rétablir dans leur droit légitime.<br />
Interrogé à ce sujet en présence de son avocat,<br />
le promoteur affirme que «cette affaire a été<br />
déjà portée devant la justice et les plaignants<br />
ont été déboutés». A. F.<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
L’ARGENT DU<br />
RADIOTHON REMIS<br />
AUX ASSOCIATIONS<br />
L<br />
es fonds collectés lors du dernier radiothon<br />
organisé par la radio de Bouira au mois<br />
de décembre 2012 a été distribué mercredi<br />
dernier sur les cinq associations qui activent<br />
pour l’amélioration des conditions de vie des<br />
malades chroniques nécessiteux à travers plusieurs<br />
localités de la wilaya.<br />
La cérémonie s’est déroulée au siège de<br />
la radio en présence des représentants des<br />
associations des malades, des donateurs et des<br />
huissiers de justice qui ont supervisé l’opération<br />
depuis son lancement. Ainsi, des chèques<br />
ont été remis aux présidents d’associations.<br />
Les bénéficiaires sont notamment l’association<br />
<strong>El</strong> Chifa des malades chroniques de Lakhdaria<br />
(2.000.000.00 DA), celle des insuffisants<br />
rénaux de Bouira (9.00.000.00 DA), celle<br />
des cancéreux, <strong>El</strong> Fadjr, de Sour <strong>El</strong> Ghozlane<br />
(800.000.00 DA) et l’union de wilaya des handicapés<br />
moteurs (600.000.00 DA).<br />
L’association des diabétiques de la commune<br />
de Chorfa a bénéficié elle aussi d’un chèque de<br />
364.288.00 DA.<br />
Il faut souligner que la somme de 4.664.288.00<br />
DA récoltée lors du radiothon devrait profiter<br />
aux 1689 malades chroniques nécessiteux,<br />
selon le recensement des cinq associations.<br />
D’autres donateurs ont offert du matériel<br />
médical susceptible de servir pour des malades<br />
qui sont dans le besoin. A. Cherarak<br />
M’CHEDALLAH<br />
UN SEMI<br />
MARATHON CONTRE<br />
LA DROGUE<br />
L<br />
a ligue communale des sports pour tous et<br />
de proximité (LCSTP) de la commune de<br />
M’chedallah, organise la 5ème édition du semi<br />
marathon sous le thème de «Non à la drogue».<br />
Les épreuves auront lieu le 30 mars courant sur<br />
un parcours de 23 km. Tous les sportifs âgés<br />
de plus de 18 ans sont invités à y prendre part.<br />
Les participants sont répartis en 3 groupes,<br />
selon les tranches d’âge (de 18 à 30 ans, de 31<br />
à 40 ans et de 41 ans et plus).<br />
Le point de départ de la course est prévu<br />
comme d’habitude au niveau de la localité de<br />
Hagui, en passant par le CW 98, la RN 30, la<br />
RN 15 jusqu’au siège de l’APC de M’chedallah,<br />
point d’arrivée.<br />
Le coup global de ce marathon avoisine les 80<br />
millions de centimes. 100 mille dinars seront<br />
répartis aux lauréats de chaque catégorie.<br />
L’édition de l’année dernière a vu la participation<br />
de plus de 700 athlètes venus de 25<br />
wilayas, dont des athlètes de niveau national.<br />
«Comme c’est la tradition chaque année, on<br />
organise ce semi marathon pour sensibiliser<br />
contre le fléau de la drogue qui affecte de plus<br />
en plus les jeunes. Notre but est d’atteindre<br />
aussi le nombre de 1.000 participants», dira<br />
Rédha Louari, président de la LCSTP.<br />
Un appel est donc lancé à tous les sportifs au<br />
niveau national pour prendre part à ce semi<br />
marathon. Omar Arbane<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Cherche pour son bureau de Bouira<br />
des correspondants (es) pigistes dans<br />
les daïras de la wilaya de Bouira, (Sour<br />
<strong>El</strong> Ghozlane, Aïn Bessem, Lakhdaria,<br />
Haizer, Bir Ghbalou, Bordj Okhris,<br />
Kadiria et <strong>El</strong> Hachimia).<br />
Conditions Exigées :<br />
- Bonne maîtrise de la langue française.<br />
-Téléphone indispensable.<br />
Se présenter, muni d’une demande<br />
manuscrite, un CV et de deux articles<br />
inédits portant sur des sujets<br />
d’informations de proximité, au Bureau<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> de Bouira, sis au 4 e étage, Lot<br />
N° 1, face la gare routière de Bouira.<br />
Tél/Fax : 026.94.36.16
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 11<br />
ORAN INFO<br />
OFFICE NATIONAL DES DROITS D’AUTEURS (ONDA)<br />
T<br />
Des contrôleurs séquestrés<br />
● Les agents avaient découvert dans l’arrière-boutique d’un magasin un atelier<br />
clandestin où plusieurs CD et DVD étaient gravés illicitement.<br />
rois contrôleurs de la direction<br />
régionale de l’Office national des<br />
droits d’auteurs d’Oran (ONDA)<br />
ont été séquestrés avant-hier dans un magasin<br />
sis en plein centre-ville alors qu’ils<br />
procédaient à un contrôle de routine. Les<br />
agents avaient découvert dans l’arrièreboutique<br />
du magasin un atelier clandestin<br />
où plusieurs CD et DVD étaient gravés<br />
illicitement.<br />
L’auteur de ce délit ne s’est pas contenté<br />
d’enfermer les agents mais les a menacés<br />
de les brûler à vif à l’intérieur du local.<br />
Pendant plus d’une heure, les contrôleurs<br />
ont vécu l’enfer. Le commerçant avait<br />
décidé de passer à l’action en s’achetant<br />
une bouteille d’essence. Mais l’intervention<br />
des services de la police a permis<br />
OUED TLÉLAT<br />
800 logements prêts à accueillir<br />
les bénéfi ciaires<br />
es 800 familles oranaises<br />
L bénéficiaires de logements<br />
sociaux à Oued Tlélat<br />
seront installées dans les tout<br />
prochains jours : «Les 800<br />
logements ont été raccordés<br />
au gaz de ville, à l’électricité<br />
et au réseau de l’eau potable<br />
ainsi qu’au réseau d’assainissement.<br />
Tout sera prêt fin<br />
mars», a affirmé le chef de<br />
daïra d’Oued Tlélat. En effet,<br />
le wali d’Oran a annoncé la<br />
distribution imminente de<br />
1 800 logements sociaux au<br />
profit des détenteurs de préaffectations<br />
mais se dit refuser<br />
les cités dortoirs dépourvues<br />
de toute commodité. «Toutes<br />
les infrastructures d’accompagnement<br />
ont été réalisées.<br />
Le marché, l’école, le collège,<br />
GAMBETTA<br />
stade combiné, espace vert,<br />
café, médecin, pharmacie,<br />
tout y est», a fait savoir notre<br />
interlocuteur. Dans un autre<br />
registre, nous avons pu jeter<br />
un coup d’œil sur la maquette<br />
de la nouvelle ville de 300 000<br />
habitants et celle de la nouvelle<br />
zone industrielle d’une<br />
superficie de 431 hectares<br />
située près de la localité de<br />
Toumiat. Quant au projet de<br />
Renault Production Algérie,<br />
les cadres du constructeur<br />
s’installeront, dès le mois<br />
d’avril, à l’ancien site de la<br />
Cotitex avant d’occuper les<br />
150 hectares réservés pour le<br />
projet. Le développement de<br />
la région a permis aussi d’enregistrer<br />
les projets de deux<br />
hôtels. Noureddine B.<br />
Un balcon risque de provoquer un drame<br />
vec les dernières intempéries et le vent<br />
A qui a soufflé hier sur la région d’Oran,<br />
les riverains et les habitants de l’avenue<br />
d’Arcole lancent un énième appel aux autorités<br />
pour procéder à la démolition d’un<br />
balcon qui risque de s’effriter à n’importe<br />
quel moment. Le balcon en question, d’une<br />
longueur de près de 13 mètres et pesant des<br />
centaines de kilos de béton, qui s’est effrité<br />
il y a cinq mois de cela, est toujours suspendu<br />
sur la façade d’un immeuble menaçant<br />
ruine, composé de trois étages, non loin de<br />
la place Gambetta. L’immeuble en question<br />
était le théâtre de plusieurs effondrements.<br />
Ses occupants ont été relogés le mois de<br />
d’éviter l’irréparable. Les contrôleurs ont<br />
été libérés et l’auteur a été appréhendé. Si<br />
la piraterie est un fléau qui porte atteinte<br />
aux caisses du Trésor et à l’industrie<br />
du disque, elle a failli coûter cher à des<br />
simples agents chargés d’appliquer la<br />
réglementation.<br />
La contrefaçon a envahi le marché algérien<br />
au détriment des produits originaux<br />
de sorte qu’elle a réduit tous les efforts<br />
consentis pour la promotion de la culture<br />
et de la musique en particulier.<br />
En Algérie et particulièrement à l’Ouest,<br />
cette pratique a mis un frein à l’émergence<br />
de nouveaux talents au plan musical<br />
et surtout a réduit la production. 72<br />
éditeurs ont fini par mettre la clé sous le<br />
paillasson et ont changé d’activité après<br />
Des logements neufs seront mis à la disposition de 800 familles<br />
décembre dernier, mais le danger plane<br />
toujours sur les passants, surtout lorsqu’on<br />
sait qu’au rez-de-chaussée de cette habitation<br />
évacuée, il y a une pharmacie en<br />
activité. Les riverains ont maintes fois sollicité<br />
les services concernés, et à leur tête<br />
la daïra et le secteur urbain, pour procéder à<br />
la démolition totale de ce balcon avant que<br />
ne survienne une catastrophe, mais à ce<br />
jour, rien n’a été fait. Ces derniers attirent<br />
l’attention des autorités locales sur le fait<br />
que le balcon représente un danger potentiel<br />
et risque de tomber sur les passants,<br />
surtout que cette artère est connue par son<br />
trafic dense, notamment des bus (51 et 11).<br />
la fermeture des sociétés culturelles. Le<br />
manque à gagner se chiffre à plus de 30<br />
milliards de centimes par an. La direction<br />
régionale d’Oran de l’ONDA précise que<br />
l’ordonnance n°97-10 du 6 mars 1997,<br />
relative aux droits d’auteurs et aux droits<br />
voisins, stipule dans son article 151 : «Le<br />
coupable du délit d’imitation et de la<br />
contrefaçon d’une œuvre ou d’une prestation,<br />
tel que prévu aux articles 149 et 150,<br />
est puni d’un emprisonnement de six mois<br />
à trois ans et d’une amende de 500 000 à<br />
1 000 000 de dinars, que la publication<br />
ait lieu en Algérie ou à l’étranger». Des<br />
brigades mixtes représentées par la police<br />
et l’ONDA ont été créées spécialement<br />
pour contrecarrer ce phénomène et préserver<br />
les droits des auteurs. Foued A.<br />
PHOTO : DR<br />
Le balcon risque aussi de faire tomber avec<br />
lui le bâtiment fragilisé par les effondrements<br />
partiels qu’il a subis. La majorité<br />
des quartiers de la ville est menacée par<br />
le risque des effondrements et malgré les<br />
opérations de relogement, des centaines<br />
de familles vivent dans des immeubles qui<br />
risquent de s’effriter à tout moment. Le<br />
problème du vieux bâti à Oran a de beaux<br />
jours devant lui, surtout lorsqu’on sait que<br />
quelque 55 000 habitations individuelles<br />
et 2 000 immeubles classés en zone rouge<br />
menacent ruine dans les anciens quartiers<br />
de la ville, selon un recensement des services<br />
de la daïra. Cherifa K.<br />
ACCIDENTS DOMESTIQUES<br />
LES ENFANTS SONT LES<br />
PLUS TOUCHÉS !<br />
hute, choc, brûlure, intoxication, ingestion de produits<br />
C caustiques, électrocution… des accidents qui prennent de<br />
plus en plus d’ampleur ces derniers mois. Plus de la moitié des<br />
accidents domestiques concerne les enfants âgés de 0 à 16 ans.<br />
C’est aussi une des principales causes de décès. Les services<br />
sanitaires d’Oran ont ainsi recensé plus de 3 500 accidents<br />
domestiques durant les deux premiers mois de l’année en cours.<br />
Une seconde d’inattention et les conséquences sont dramatiques.<br />
Durant cette période, six enfants sont morts suite à ces<br />
accidents. Pour l’année 2012, le service des urgences de la clinique<br />
chirurgie infantile (CCI) de l’hôpital d’Oran a recensé 23<br />
337 consultations. 70% de ces enfants sont victimes d’accident<br />
domestiques et des accidents de la circulation.<br />
2 376 des enfants examinés ont été hospitalisés et 973 ont subi<br />
des actes chirurgicaux. Les chutes arrivent en premier lieu,<br />
suivies des blessures par des objets contendants et en troisième<br />
position les brûlures graves de la peau. Chez les jeunes enfants,<br />
l’intérieur de la maison représente le principal lieu d’accidents<br />
de la vie courante (plus de 80 %). Pour les enfants de moins<br />
d’un an, les accidents surviennent davantage dans la cuisine, la<br />
chambre et la salle de bains, sachant que 30 cm d’eau suffisent<br />
pour qu’un enfant, laissé sans surveillance, se noie. Quant aux<br />
accidents touchant les enfants de 1 à 4 ans, ils ont le plus souvent<br />
lieu dans la cuisine et la salle de séjour. Selon les statistiques de<br />
la Direction de la santé et de la population de la wilaya d’Oran,<br />
une soixantaine d’accidents domestiques est enregistrée quotidiennement.<br />
C’est pourquoi les parents doivent avoir des<br />
réflexes sécuritaires : ne pas créer de situation à risque (chaise<br />
près d’une fenêtre, produits toxiques transvasés dans une bouteille<br />
d’eau minérale, appareils électroménagers branchés sans<br />
surveillance…) et dans tous les cas, ne jamais laisser un enfant<br />
seul sans surveillance dans une maison. Réduire le nombre et la<br />
fréquence des accidents de la vie courante en particulier chez<br />
les enfants est aujourd’hui une urgence et une priorité. C. K.<br />
CRIMINALITÉ<br />
LA PRISON À VIE POUR UN<br />
MEURTRIER<br />
L<br />
a peine perpétuelle a été prononcée par le tribunal criminel<br />
d’Oran à l’encontre de l’auteur du crime commis dans la<br />
localité de Sidi <strong>El</strong>-Bachir (Oran-Est), le mois d’octobre dernier.<br />
D’emblée, le mis en cause a reconnu tous les faits consignés<br />
dans les documents à charge en réitérant toutes ses déclarations<br />
faites à la police judiciaire et au magistrat instructeur. Ceci a<br />
permis aux jurés de voter à l’aise le «oui», confirmant la culpabilité<br />
du meurtrier, âgé d’une trentaine d’années au moment des<br />
faits. «C’est en s’apprêtant à rentrer chez moi que la victime (20<br />
ans) a lâché une avalanche d’injures envers ma personne du fait<br />
que nous avions un différend de voisinage qu’elle n’a pas voulu<br />
l’oublier», a déclaré l’inculpé en rappelant qu’il était accompagné<br />
de sa fiancée au moment où la victime (un jeune garçon âgé<br />
de vingt ans) l’a apostrophé. Dans l’arrêt de renvoi, il est dit que<br />
les médecins légistes ont comptabilisé seize coups de couteaux<br />
que le meurtrier a plantés dans différentes parties du corps de sa<br />
victime. Au moment où celle-ci a été transportée au service des<br />
urgences, le meurtrier a pris la clé des champs mais sa cavale n’a<br />
pas duré puisqu’il fut arrêté quelques jours après son forfait, et<br />
cela, pour l’ironie de l’histoire, près du tribunal d’Oran. Il a été<br />
localisé par la police grâce à son téléphone portable.<br />
Au cours des débats, le juge a fait savoir que l’inculpé était<br />
recherché pendant sa fuite pour une autre affaire ayant trait au<br />
faux et à l’usage de faux. A. Belkedrouci<br />
EL MACTA<br />
UNE STATION DE<br />
DESSALEMENT EN PROJET<br />
L<br />
e wali d’Oran a inauguré, hier, la journée d’études<br />
organisée par la Société de l’Eau et de l’Assainissement<br />
d’Oran (SEOR) et qu’a abritée l’auditorium de l’USTO et ce,<br />
à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. «Notre ville,<br />
dit-il, a connu par le passé un grand manque d’eau potable.<br />
Aujourd’hui, le problème de l’eau à Oran est réglé. Sa gestion<br />
est un modèle qui peut être transmis à tout l’ouest du pays,<br />
voire même à d’autres régions». Il annonce, dans ce cadre,<br />
la réalisation de la première station de dessalement d’eau de<br />
mer à <strong>El</strong> Macta. Le wali d’Oran évoquera ensuite le problème<br />
récurrent de l’assainissement. «Il y a 38 000 fosses septiques<br />
qui n’ont de fosses que le nom, dont 18 000 ont été éradiquées».<br />
Aussi, souligne-t-il, «l’année 2013 sera celle de l’éradication<br />
de toutes les fosses septiques». Il annoncera également qu’une<br />
enveloppe financière de l’ordre de 350 milliards de centimes a<br />
été dégagée pour régler définitivement le problème de l’assainissement.<br />
Hadj Sahraoui
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 12<br />
INTERNATIONALE<br />
BARACK OBAMA MONTRE PATTE BLANCHE À NETANYAHU<br />
«Notre alliance est éternelle»<br />
L<br />
● Quand un président américain se déplace en Israël, ses gestes et ses mots sont soigneusement<br />
pesés et soupesés.<br />
es dirigeants de l’Etat hébreu<br />
et les Israéliens en géné-<br />
ral s’impatientent juste de<br />
découvrir la tonalité de la «déclaration<br />
d’amour» de l’Oncle Sam.<br />
Barack Obama, qui est arrivé hier<br />
à Tel-Aviv, n’a pas fait exception<br />
malgré ses bisbilles avec Benyamin<br />
Netanyahu. Le quotidien<br />
Haaretz titrait hier son éditorial à<br />
propos d’Obama : «Regagner les<br />
cœurs des Israéliens». La réponse<br />
du président américain est d’une<br />
précision chirurgicale : «Notre alliance<br />
est éternelle !», a-t-il lancé<br />
dans une brève allocution sur le<br />
tarmac de l’aéroport Ben Gourion,<br />
devant le Premier ministre, Benyamin<br />
Netanyahu, et le président<br />
Shimon Peres, tout sourire. En<br />
plein dans le mille ! Sur sa lancée<br />
et comme pour marquer son camp<br />
et lever toute équivoque quant à sa<br />
supposée antipathie pour Israël,<br />
Barack Obama n’a pas tardé à<br />
montrer patte blanche : «Les Etats-<br />
Unis sont fiers d’être le plus fort<br />
allié d’Israël.» Oubliée la fameuse<br />
claque de 2011 quand Netanyahu<br />
déclina avec véhémence, devant<br />
les caméras des télévisions, à la<br />
Maison-Blanche, la proposition<br />
d’Obama de créer un Etat palestinien<br />
sur la base des frontières de<br />
1967. Hier, le ton était aux doux<br />
mots, voire à l’allégeance. Le<br />
président américain a tout juste<br />
déclaré vaguement que «la paix<br />
doit arriver en Terre sainte» et que<br />
«nous ne perdrons jamais de vue<br />
la paix entre Israël et ses voisins».<br />
Mais il n’a pas précisé de quelle<br />
paix il parlait. Un propos qui ne<br />
IL SUSCITE DÉSORMAIS LA MÉFIANCE EN OCCIDENT<br />
Qatar, un «nain à l’appétit d’ogre»<br />
● L’émirat du Qatar, à peine plus grand que la Corse, grâce à ses immenses réserves gazières,<br />
peut tout s’offrir sur la planète : des clubs sportifs, des pans entiers de l’industrie européenne,<br />
des palaces, la Coupe du monde 2022.<br />
Paris (France)<br />
De notre correspondante<br />
atar. Les secrets du coffre-fort (éditions<br />
Q Michel Laffon, mars 2013). Sous ce titre,<br />
les journalistes Christian Chesnot et George<br />
Malbrunot, spécialistes du Moyen-Orient et<br />
auteurs de plusieurs ouvrages sur la question, démontent,<br />
dans une enquête à plusieurs tiroirs, les<br />
appétits de ce «nain à l’appétit d’ogre» qu’est<br />
le Qatar. L’émirat du Qatar, à peine plus grand<br />
que la Corse, grâce à ses immenses réserves<br />
gazières, peut tout s’offrir sur la planète : des<br />
clubs sportifs, des pans entiers de l’industrie européenne,<br />
des palaces, la Coupe du monde 2022.<br />
Les deux grands reporters esquissent les raisons<br />
de cette boulimie et montrent comment le Qatar,<br />
pour asseoir sa puissance et ses ambitions débordantes,<br />
a choisi de se créer un empire en achetant<br />
le monde.<br />
Les auteurs montrent comment le Qatar est passé<br />
de la diplomatie du carnet de chèques à l’armement<br />
des rebelles libyens et syriens, comment<br />
il cherche à noyauter des institutions telles que<br />
la Ligue arabe ou l’Unesco. Et les fantastiques<br />
moyens d’information dont est dotée Al Jazeera,<br />
ses prises de participation dans les médias occidentaux…<br />
Et ce, au terme d’une longue enquête<br />
fondée sur des témoignages de proches de la<br />
famille régnante, de diplomates et hommes d’affaires<br />
arabes et occidentaux, sur de nombreux<br />
Barack Obama est arrivé hier en Israël<br />
pouvait que ravir le Premier ministre<br />
israélien qui l’a remercié de<br />
«défendre sans équivoque le droit<br />
d’Israël à exister (...) et pour avoir<br />
courageusement défendu ce droit<br />
devant les Nations unies».<br />
PÈLERINAGE INITIATIQUE<br />
De «droit», il s’agit en fait de<br />
l’opposition, vaine, en septembre<br />
2012, du président Obama à l’accession<br />
de la Palestine au statut<br />
d’Etat non membre de l’ONU. Ce<br />
jour-là, le locataire de la Maison-<br />
Blanche fut obligé de défendre<br />
exactement le contraire de ce qu’il<br />
proposait une année auparavant…<br />
Netanyahu a donc bien apprécié,<br />
hier, ce retour d’Obama à de meilleurs<br />
sentiments (au propre et au<br />
figuré) à l’égard d’Israël.<br />
«Dans un Moyen-Orient instable<br />
et incertain, la nécessité de notre<br />
alliance est plus importante que<br />
jamais. C’est la clé pour parvenir<br />
à la paix stable et sûre à laquelle<br />
le peuple d’Israël aspire», a-t-il<br />
commenté. Le président Shimon<br />
Peres n’a pas manqué, lui aussi, de<br />
saluer le «soutien inébranlable»<br />
de M. Obama à Israël. Fortement<br />
attendue et commentée, du fait de<br />
ses relations pour le moins tendues<br />
avec Netanyahu, l’arrivée du<br />
président américain en Israël a dû<br />
finalement être un grand moment<br />
de plaisir.<br />
Il ne lui restait plus qu’à accomplir<br />
son pèlerinage initiatique dans<br />
les lieux «culte» d’Israël pour<br />
voyages sur plusieurs années dans l’émirat et la<br />
région. Georges Malbrunot et Christian Chesnot<br />
qui, au cours de leurs recherches, découvrent<br />
les raisons de leur libération d’Irak où ils étaient<br />
retenus en 2004 – et le rôle joué par <strong>El</strong> Jazeera<br />
dans cette libération – lèvent le voile sur un<br />
pays fascinant, tout en paradoxes, avec ses zones<br />
d’ombre et ses éclats, dirigé par une famille au<br />
sein de laquelle trois membres jouent les principaux<br />
rôles : l’émir lui-même, cheikh Hamad<br />
Bin Khalifa Al Thani, la deuxième de ses trois<br />
épouses, l’ambitieuse et brillante cheikha Moza,<br />
et un Premier ministre qui propose de régler<br />
financièrement les problèmes diplomatiques,<br />
Hamad Bin Jassem Al Thani, dit HBJ.<br />
Il y a la deuxième génération appelée à reprendre<br />
les rênes du pouvoir : les enfants de l’émir<br />
Tamim, prince héritier, et les filles Mayassa (qui<br />
préside la Qatar Museum Authority et le Doha<br />
Film Institute) et Hind, directrice de cabinet de<br />
son père.<br />
Et demain ?<br />
Quelle limite à cette frénésie de puissance débordante<br />
? Quel devenir pour cet émirat ? «L’entrisme<br />
forcené de l’émirat dans les cénacles<br />
internationaux agace le plus. Le ‘tout sauf<br />
Qatar’ est une musique qui monte un peu partout»,<br />
écrivent Georges Malbrunot et Christian<br />
Chesnot. Appelé à succéder à son père, Tamim,<br />
affirment les auteurs, «n’affiche pas la même<br />
volonté indomptable de rayonner». «Inquiet des<br />
PHOTO : D. R.<br />
donner un peu de «spiritualité»<br />
à son voyage et aiguiser sa sympathie<br />
pour le «péché originel».<br />
Précisément, Obama se rendra<br />
aujourd’hui au Musée national<br />
d’Israël et se recueillera demain<br />
sur les tombes du fondateur du sionisme,<br />
Theodor Herzl, et du Premier<br />
ministre assassiné Yitzhak<br />
Rabin, avant d’aller au mémorial<br />
de l’Holocauste de Yad Vashem.<br />
Tout un symbole.<br />
VÉRITÉ EN DEÇÀ DU MUR…<br />
Quant aux Palestiniens, le président<br />
américain se contentera<br />
d’un petit crochet aujourd’hui à<br />
Ramallah pour rencontrer Mahmoud<br />
Abbas. Il le reverra demain<br />
à la basilique de la Nativité, à<br />
Bethléem, pour faire le guide…<br />
Un agenda famélique attendu<br />
puisque Barack Obama avait précisé<br />
qu’il allait venir pour «écouter»<br />
et non pas pour «lancer<br />
d’initiative de paix». Mais de<br />
l’autre côté du mur de séparation,<br />
le président américain prononcera,<br />
aujourd’hui, un discours au centre<br />
international des Congrès de Jérusalem,<br />
devant des centaines de<br />
jeunes, destiné aux Israéliens. Ce<br />
sera une sorte de réplique à celui<br />
prononcé à l’université du Caire<br />
à l’intention du Monde arabe et<br />
musulman. Un discours qui avait<br />
choqué en son temps en Israël. Et<br />
le président Obama tient particulièrement<br />
à lever le malentendu.<br />
Quant aux dirigeants palestiniens<br />
qui attendent de lui des «décisions<br />
fermes et courageuses», ils ont été<br />
bien «servis» hier. Hassan Moali<br />
Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani<br />
dangers que le développement frénétique du<br />
Qatar engendre en interne, Tamim serait partisan<br />
d’une pause et d’une posture diplomatique<br />
beaucoup moins affichées».<br />
«Il n’ignore pas que dans la foulée des Printemps<br />
arabes, une demande de réformes s’exprimera<br />
tôt ou tard chez les Qataris.»<br />
Nadjia Bouzeghrane<br />
PHOTO : D. R.<br />
BRÈVES<br />
q Syrie<br />
Le ministre israélien des Renseignements et<br />
des Affaires stratégiques, Youval Steinitz, a<br />
déclaré hier que des armes chimiques avaient<br />
«apparemment» été utilisées en Syrie, par les<br />
rebelles ou par les forces du régime. «Il est<br />
apparemment clair que des armes chimiques<br />
ont été utilisées contre des citoyens (syriens)<br />
par les rebelles ou par le gouvernement», a<br />
déclaré M. Steinitz à la radio militaire. «C’est<br />
un fait très inquiétant pour nous et dont nous<br />
devons nous occuper en urgence.» Le régime<br />
syrien et les rebelles se sont mardi accusés<br />
mutuellement d’avoir utilisé des armes<br />
chimiques, pour la première fois en deux ans<br />
de conflit. La Russie, alliée du président Bachar<br />
Al Assad, tout comme l’Iran, ont repris à leur<br />
compte les accusations du régime syrien, en<br />
disant avoir «reçu des informations» selon<br />
lesquelles des rebelles ont utilisé des armes<br />
chimiques lors d’une attaque dans la province<br />
d’Alep (nord), qui a fait, selon un dernier bilan<br />
officiel, 31 morts.<br />
q Turquie<br />
Le chef rebelle kurde emprisonné Abdullah<br />
Öcalan doit annoncer aujourd’hui, à l’occasion<br />
des célébrations du nouvel an kurde un cessezle-feu<br />
«historique» qui a ravivé l’espoir de<br />
mettre enfin un terme à un conflit qui déchire<br />
depuis 29 ans la Turquie et a déjà causé la mort<br />
de 45 000 personnes. Après plusieurs mois de<br />
discussions serrées avec le gouvernement<br />
islamo-conservateur, le fondateur du Parti des<br />
travailleurs des Kurdistans (PKK) a lui-même<br />
confirmé lundi depuis son île-prison d’Imrali,<br />
non loin d’Istanbul, qu’il s’apprêtait à lancer<br />
pour les fêtes de Newroz un appel à la paix<br />
«historique». «Je veux résoudre la question des<br />
armes rapidement, sans qu’aucune autre vie ne<br />
soit perdue», a expliqué Abdullah Öcalan dans<br />
un message lu par le coprésident du Parti pour<br />
la paix et la démocratie (BDP) Selahattin<br />
Demirtas, qui venait de lui rendre visite.<br />
q Koweït<br />
Un Koweïtien condamné à deux ans de prison<br />
pour des tweets jugés insultants pour l’émir et<br />
appelant, selon la justice, à un coup d’Etat a vu<br />
sa peine aggravée à cinq ans hier en appel.<br />
Bader Al Rachidi est incarcéré depuis le 28<br />
novembre après sa condamnation en première<br />
instance. Il a été condamné en appel à cinq<br />
ans, a indiqué à l’AFP Mohammed Al Humaïdi,<br />
qui dirige la Société koweïtienne des droits de<br />
l’homme. M. Rachidi était accusé d’avoir<br />
appelé sur Twitter à renverser le régime, d’avoir<br />
propagé de fausses nouvelles et d’avoir insulté<br />
l’émir cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, a<br />
précisé M. Humaïdi. Le condamné a l’intention<br />
de se pourvoir en cassation, a-t-il ajouté.<br />
Depuis la mi-2012, au moins 35 cyberactivistes<br />
et anciens députés ont été traduits en justice<br />
pour avoir «offensé l’émir» posté des propos<br />
sur Twitter ou prononcé des discours lors de<br />
protestations publiques, selon Human Rights<br />
Watch.<br />
q Centrafrique<br />
La coalition rebelle centrafricaine du Séléka a<br />
annoncé hier qu’elle allait reprendre les armes<br />
après l’expiration de son ultimatum de 72<br />
heures au président François Bozizé à qui elle<br />
demande le respect des accords de paix de<br />
Libreville du 11 janvier. «L’ultimatum est<br />
terminé. Nous allons retourner aux armes», a<br />
affirmé à l’AFP le colonel Djouma Narkoyo, un<br />
des chefs militaires rebelles, précisant<br />
toutefois que «cela ne veut pas dire que nous<br />
allons attaquer maintenant ici ou là. On est sur<br />
(on étudie) la stratégie». Le Séléka avait pris<br />
les armes le 10 décembre pour exiger<br />
l’application d’anciens accords de paix,<br />
notamment l’intégration dans l’armée<br />
d’anciens combattants. Lors d’une offensive<br />
éclair, ils avaient mis en déroute les Forces<br />
armées centrafricaines (FACA) pour finalement<br />
s’arrêter aux portes de Bangui, la capitale, sous<br />
la pression internationale.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 15<br />
PORTRAIT<br />
AKNOUCHE HAMDANE . 79 ans, ancien moudjahid, ancien membre des Scouts musulmans algériens<br />
La colère d’un vétéran de la guerre et du scoutisme<br />
«Tout peuple sans mémoire est un peuple<br />
perdu»<br />
Raspail<br />
Par Hamid Tahri<br />
L’homme qui nous fait face est en colère<br />
en cette matinée du 19 mars, journée<br />
ordinaire. Invité à nous parler de cette<br />
date marquante de l’histoire contemporaine<br />
de l’Algérie, l’homme esquisse<br />
une moue. «Le 19 mars, ou ce qu’il en reste, est<br />
censé célébrer la victoire de la Révolution. C’est<br />
la réappropriation de notre souveraineté, de notre<br />
identité, de notre âme. J’ai l’impression que ce<br />
moment exceptionnel a été occulté, voire confisqué<br />
dès lors que rien n’indique que c’est ce jour-là,<br />
à l’orée du printemps 1962, qu’une nouvelle ère<br />
s’ouvrait pour l’Algérie après tant de sacrifices,<br />
de drames, de sang et de larmes. On n’a pas voulu<br />
donner de l’importance à cette lueur qui a jailli<br />
après tant d’années ténébreuses. Et lorsqu’on veut<br />
bien en parler, on passe à côté du sujet en déformant<br />
les faits, en donnant souvent la parole à des gens<br />
qui n’ont été ni témoins, encore moins acteurs des<br />
événements», raconte Hamdane, qui ajoute : «Je<br />
vais vous raconter une anecdote à propos de la maison<br />
où se sont réunis les ‘‘six’’ à la Pointe Pescade et<br />
qui appartient à Mourad Boukchoura, qui était mon<br />
chef scout. Je ne sais pourquoi cette demeure, qui<br />
devait été préservée et érigée en musée, a subi de<br />
substantielles transformations qui l’ont dénaturée.<br />
Un jour, en visite sur les lieux avec Rabah Bitat,<br />
je lui ai fait part de mon inquiétude à ce sujet. Il<br />
m’avait rassuré, mais rien n’a été entrepris depuis.<br />
Tout compte fait, j’en déduis qu’on veut effacer les<br />
traces de l’histoire et étouffer le 1 er Novembre.»<br />
ENGAGEMENT PRÉCOCE<br />
Cet octogénaire à la silhouette frêle mais pleine<br />
d’élégance, n’a pas le goût de l’emphase et nous<br />
livre un discours rempli de phrases qui crépitent.<br />
Il raconte doucement son parcours, son expérience<br />
lorsqu’il était dans la fournée des fondateurs du<br />
mouvement scout algérien, et son engagement<br />
dans l’ALN dans la Wilaya V. Ni artifice ni<br />
prose, et lorsqu’on tente de l’interrompre, il nous<br />
rassure : «J’y arrive, ne soyez pas impatients.»<br />
Aknouche Hamdane est né le 22 mai 1934, à Alger.<br />
A l’âge de 2 ans, il perd son père M’hamed, torréfacteur<br />
à La Casbah. Cette absence paternelle le<br />
marquera à jamais. Il grandira à Saint-Eugène, où<br />
sa mère est rappelée à Dieu en 1954. C’est dans ce<br />
quartier huppé de la capitale que Hamdane fera ses<br />
classes jusqu’à l’obtention du certificat d’études.<br />
Jeune, il assiste à la création du groupe scout <strong>El</strong><br />
Widad de Bologhine en 1944, qui célèbre ces joursci<br />
son anniversaire. «On n’avait pas de siège. C’est<br />
M’hamed Sahnoun, un enseignant qui nous prêtait<br />
son local pour nos activités, en nous prévenant de<br />
remettre les tables à leur place.» Hamdane, qui<br />
nous embarque dans l’histoire du militantisme algérien,<br />
nous conte avec délice le scoutisme et la lutte<br />
armée qui sont allés bras dessus bras dessous dans<br />
une longue traversée qui a marqué les esprits.<br />
Pour Hamdane, visiblement irrité, «le souci du pas-<br />
● Quand la mémoire va chercher<br />
du bois mort, elle ne doit pas<br />
ramener que le fagot qui lui plaît.<br />
sé ne semble pas être la préoccupation du moment<br />
des décideurs, sinon comment expliquer le silence<br />
coupable et la désinformation de l’histoire qu’on<br />
constate tous les jours ?», tonne-t-il.<br />
Hamdane parle avec dépit des temps actuels caractérisés<br />
par une course effrénée vers les choses matérielles,<br />
qui privilégient l’accessoire à l’essentiel,<br />
l’instantané au temporel où la pudeur, le don de soi<br />
et la solidarité semblent des valeurs bien désuètes.<br />
Le groupe <strong>El</strong> Widad des SMA de Saint-Eugène<br />
n’a pas démérité durant toute son existence grâce<br />
à des hommes de conviction et d’honneur comme<br />
Aknouche Mohamed Nacer-Eddine, Bensalem<br />
Mohamed, Bertouche Abdelwahab, Guerroumi<br />
Mohamed, Lamali Djaffar, Saâda Abderrahmane,<br />
Tadjer Ali et votre interlocuteur qui, par leur engagement<br />
ont modestement contribué au mouvement<br />
nationaliste. L’objectif du groupe à sa création était<br />
de prendre en charge la jeunesse de Bologhine en<br />
vue de lui prodiguer une éducation dans tous les<br />
domaines, civique, religieux, patriotique, moral et<br />
social. Les membres des SMA dans leur majorité<br />
ont répondu à l’appel de la patrie. De nombreux<br />
chefs scouts de ce groupe sont tombés au champ<br />
d’honneur, comme Mohamed Drareni, Youcef<br />
Lamine, Zrourou Athmane, Youssef Damardji,<br />
Nouredine Rebah, Mustapha Sifi et tant d’autres<br />
qui ont sacrifié leur vie pour la cause nationale.<br />
LE SCOUTISME, UNE ÉCOLE<br />
L’origine des scouts musulmans algériens remonte<br />
aux années 1930, lorsque fut créée une section de<br />
scouts à Miliana, dénommée Ibn Khaldoun. Peu<br />
de temps après, une deuxième section fut créée,<br />
en 1935, par Mohamed Bouras sous le nom de Al<br />
Falah. <strong>El</strong>le obtint l’agrément officiel en juin 1936,<br />
à la suite de quoi les sections de scouts s’étendirent<br />
aux autres villes du pays. Ainsi apparurent les sec-<br />
PHOTO : H.LYÈS<br />
tions Al Raja et Al Sabah à Constantine (1936), la<br />
section Al Igbal à Blida (1936), la section Al Qotb<br />
à Alger (1937), la section Al Hayat à Sétif (1938),<br />
la section Al Hilal à Tizi Ouzou (1938), la section<br />
Al Raja à Batna, et enfin la section Al Noujoum à<br />
Guelma (1938).<br />
Devant l’accroissement des sections de scouts,<br />
Mohamed Bouras pensa à la création de la Ligue<br />
des scouts musulmans algériens qui obtint l’agrément<br />
du gouvernement du Front populaire. Le<br />
congrès constitutif eut lieu à <strong>El</strong> Harrach, du côté<br />
de la Prise d’eau, sous la présidence d’honneur<br />
de Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Les activités<br />
du mouvement scout et les sections se multiplient<br />
à travers le pays, suscitant un intérêt après avoir<br />
obtenu le patronage des oulémas réformistes qui<br />
supervisaient les rassemblements de scouts dans les<br />
différents villes d’Algérie. Ibn Badis à Constantine,<br />
Tayeb <strong>El</strong> Okbi à Alger, et Bachir <strong>El</strong> Ibrahimi à<br />
Tlemcen. Le mouvement se transforma en véritable<br />
école de nationalisme pour inculquer aux jeunes les<br />
idées nationalistes, c’est pourquoi les Scouts musulmans<br />
ont constitué un véritable réservoir d’hommes<br />
prêts à accomplir des actions armées. Pour revenir à<br />
Mohamed Bouras, père du scoutisme algérien, il a<br />
été fusillé le 27 mai 1941, après d’horribles tortures<br />
au polygone du Caroubier, de sinistre mémoire.<br />
Hamdane a pris part au Festival mondial de la jeunesse<br />
et des étudiants à Bucarest, en Roumanie, en<br />
1953. «Le chef de notre délégation était Mahfoud<br />
Kaddache, qui deviendra un éminent historien et<br />
Ahmed Bouguera, futur colonel de la Wilaya IV, qui<br />
avait ramené des fanions et des drapeaux algériens<br />
qu’on distribuait aux délégations étrangères.»<br />
Quelques mois après, en juillet 54, les délégués des<br />
SMA s’étaient regroupés pour partir à Damas où se<br />
tenait le premier Jamborée des scouts arabes.<br />
«Je me rappelle qu’on s’était déplacés à bord du<br />
premier bus Mercedes qui venait de rapatrier les<br />
hadjis. On a pris la route en passant par la Tunisie,<br />
la Libye et l’Egypte. Au Caire, nous avons été reçus<br />
par MM. Aït Ahmed Hocine et Khider Mohamed,<br />
fin juillet 1954. On a séjourné dans un cercle<br />
réservé aux Jeunes musulmans. C’est Ali Meghari,<br />
un gars de Palestro, qui vivait dans la capitale<br />
égyptienne en étant responsable des étudiants<br />
algériens au Caire, qui nous a fait connaître la<br />
ville : c’est cet homme qui a fait partie du groupe<br />
chargé de convoyer de l’armement par bateau vers<br />
l’Algérie quelques années plus tard. Au Caire, on a<br />
défilé avec notre drapeau en entonnant des chants<br />
patriotiques. Le porte-drapeau était Omar Lagha,<br />
les Egyptiens n’avaient aucune idée des Algériens<br />
qu’ils assimilaient aux Français. On a été reçus par<br />
Nasser qui avait prononcé un discours flatteur à<br />
l’égard de l’Algérie, soutenant que l’Egypte sera<br />
toujours aux côtés de l’Algérie combattante ! Les<br />
prémices du soulèvement étaient dans l’air ! Aït<br />
Ahmed, Khider et Ben Bella étaient présents, de<br />
même que Amimour et Cheikh Bachir Brahimi qui<br />
s’est fendu d’un discours chaleureux et galvanisateur.<br />
Je ne vous cache pas que sur le moment,<br />
je voulais intégrer une école militaire. Je l’ai fait<br />
savoir à Khider qui m’en a dissuadé, en soulignant<br />
que ma présence en Algérie serait plus utile en sensibilisant<br />
la jeunesse et en étant prêt à toute action<br />
à venir. A Damas, en août 1954, notre séjour a été<br />
des plus enrichissants à Zabadani. Le 20 du même<br />
mois, nous nous sommes recueillis sur la tombe de<br />
l’Emir Abdelkader, en présence des scouts syriens.<br />
Dans la capitale syrienne, nous avons exposé des<br />
photos des massacres du 8 Mai 1945 et des atrocités<br />
commises par l’occupant français. Je me<br />
rappelle que lors du défilé, le drapeau le plus grand<br />
déployé était le nôtre. En 1955, j’ai pris part au Festival<br />
mondial de la jeunesse et des étudiants à Varsovie<br />
en Pologne, aux côtés de Drareni, Hamdane<br />
Abdelwahab, Lagha et bien d’autres.»<br />
MARGINALISÉ<br />
De retour en Algérie, où la guerre battait son plein,<br />
Hamdane poursuit ses activités militantes et rejoint<br />
le maquis en 1957, à la Wilaya V. Il poursuivra son<br />
combat jusqu’au jour (en 1961) où il fut sérieusement<br />
blessé à la hanche et évacué à l’hôpital de la<br />
Havane, à Cuba, où il y séjournera durant 7 mois. A<br />
l’indépendance, il rentre à Alger, où il est opéré avec<br />
succès par le professeur Zemirli.<br />
En 1963, il est démobilisé et recruté à la wilaya<br />
d’Alger, où il exerce pendant 18 ans dans les<br />
services des biens de l’Etat, sans obtenir de titularisation.<br />
Il a sollicité tous les responsables pour<br />
sa régularisation, mais sans succès jusqu’en 1980,<br />
où l’effet rétroactif lui est refusé ! Aujourd’hui,<br />
Hamdane s’interroge sur la marginalisation des<br />
anciens qui ont été mis sur la touche sans aucune<br />
explication. Les SMA actuels ne le font pas rêver,<br />
car il ont été «caporalisés» depuis l’UNJA, le mouvement<br />
a été politisé et il sert beaucoup plus à des<br />
ambitions personnelles qu’à l’épanouissement<br />
des jeunes. L’homme s’interroge : «Pourquoi donc<br />
s’acharne-t-on à détruire les liens, à bloquer toute<br />
transmission à cultiver l’amnésie ?» Son rêve ?<br />
Réunir tous les anciens scouts et créer une association<br />
pour perpétuer le souvenir… H. T.<br />
htahri@elwatan. com<br />
PARCOURS<br />
■ Aknouche Hamdane Tadjedine est né le<br />
22 mai 1934 à Alger, au sein d’une famille<br />
modeste de La Casbah, où son père<br />
M’hamed était «Derras» (torréfacteur<br />
traditionnel). Orphelin de père à 2 ans,<br />
Hamdane perdra sa mère à l’âge de 20<br />
ans.<br />
Il obtiendra son certificat d’études à Saint-<br />
Eugène, où sa famille s’y était établie.<br />
Attiré par le scoutisme, à l’instar de son<br />
frère aîné Mohamed, Hamdane réjoindra<br />
le groupe Al Widad de St-Eugène, créé en<br />
1944. Hamdane prendra part au Jamborée<br />
arabe à Damas (1954), au Festival de la<br />
jeunesse en Pologne (1955) et rejoindra la<br />
Wilaya V en 1957.<br />
En 1961,il est sérieusement blessé et<br />
transféré à Cuba. A l’indépendance, il<br />
rentre à Alger où il exerce à la wilaya, tout<br />
en s’occupant des enfants de chouhada.<br />
Il n’a jamais cessé d’activer dans le<br />
scoutisme, qui reste sa première passion,<br />
à jamais.
HORIZONTALEMENT : 1.Renaissances 2.Protubérance.<br />
Séries 3.Guidera. Cap d'Espagne. Anneau de mousse 4.Fin de<br />
verbe. Vieille note. Prison. Temps des glaces 5.Ile des<br />
Cyclades. Puissance. Répands 6.Item. Acteur. Groupe de<br />
maladies sexuelles 7.Partie de partie. Fondée. Réfutées 8.<br />
Profanes. Pilote de lignes 9.Sorti des urnes. Titane. A la lettre<br />
10.C'est nickel. Facile et riche. Souillés 11.Accomplie.<br />
Défalque 12.Grande école. Qui n'a jamais servi. Sur une<br />
borne. Fumeur de calumet 13.Etain. Traditions. Gommeras<br />
14.Orient. Affaiblies. Audacieux 15.Arète. Posséda. Allure.<br />
Article.<br />
Biffe Tout N° 3462<br />
T<br />
N<br />
E<br />
T<br />
F<br />
E<br />
L<br />
L<br />
I<br />
E<br />
T<br />
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O<br />
B<br />
I<br />
C<br />
N<br />
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R<br />
E<br />
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M<br />
B<br />
I<br />
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C<br />
A<br />
L<br />
G<br />
E<br />
H<br />
A<br />
I<br />
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E<br />
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E<br />
L<br />
A<br />
H<br />
A<br />
E<br />
G<br />
P<br />
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I<br />
R<br />
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G<br />
L<br />
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C<br />
A<br />
L<br />
G<br />
G<br />
A<br />
A<br />
I<br />
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R<br />
F<br />
A<br />
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A<br />
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S<br />
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M<br />
A<br />
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A<br />
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L<br />
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A<br />
D<br />
R<br />
B<br />
R<br />
P<br />
I<br />
E<br />
O<br />
E<br />
Définition<br />
du mot encadré<br />
E<br />
A<br />
I<br />
F<br />
O<br />
V<br />
T<br />
E<br />
E<br />
A<br />
E<br />
T<br />
E<br />
R<br />
S<br />
Tout Codé N° 3462<br />
R<br />
G<br />
R<br />
I<br />
R<br />
L<br />
E<br />
A<br />
N<br />
N<br />
I<br />
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R<br />
F<br />
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F<br />
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B<br />
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S<br />
T<br />
E<br />
E<br />
A<br />
A<br />
E<br />
E<br />
L<br />
E<br />
R<br />
Exécuter un travail avec un soin minutieux.<br />
1<br />
10<br />
2<br />
11<br />
8<br />
15<br />
8<br />
17<br />
8<br />
15<br />
11<br />
2<br />
11<br />
7<br />
4<br />
18<br />
2<br />
12<br />
8<br />
6<br />
4<br />
3<br />
6<br />
2<br />
7<br />
4<br />
15<br />
10<br />
4<br />
7<br />
16 4 17<br />
1<br />
12<br />
10<br />
16<br />
1<br />
11<br />
8<br />
7<br />
15<br />
8<br />
4<br />
13<br />
15<br />
10<br />
7<br />
8<br />
7<br />
6<br />
1<br />
8<br />
5<br />
4<br />
15<br />
10<br />
19<br />
15<br />
16 8 15 5 8 7 1<br />
1<br />
4<br />
8<br />
1<br />
11<br />
6<br />
4<br />
1<br />
10<br />
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT : IMPLORER - JENNIFER GARNER<br />
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />
HORIZONTALEMENT : GREGAIRES / APOLOGIE / INO / NI / DURETE / MISEREUSE / LET /<br />
TS / CORSAIRE / ANARS / AURORE / IE / EUS / SILO / ANETH / LEI / TR / AI / SR.<br />
VERTICALEMENT : GRANDILOQUENT / EPOUSER / RUER / EGO / RETS / OST / ALLER /<br />
AAR / HA / RIO / TETINES / RG / EU / RA / IL / REIN / STERILES / SEIDES / SEOIR.<br />
E<br />
T<br />
I<br />
N<br />
U<br />
M<br />
M<br />
I<br />
R<br />
D<br />
R<br />
U<br />
U<br />
R<br />
I<br />
6<br />
1<br />
11<br />
7<br />
4<br />
15<br />
13<br />
8<br />
15<br />
11<br />
1<br />
P<br />
A<br />
N<br />
S<br />
E<br />
M<br />
E<br />
N<br />
T<br />
I<br />
E<br />
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I<br />
C<br />
F<br />
I<br />
T<br />
A<br />
R<br />
O<br />
C<br />
E<br />
D<br />
T<br />
E<br />
M<br />
H<br />
E<br />
N<br />
4<br />
6<br />
2<br />
6<br />
15<br />
15<br />
2<br />
8<br />
12<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 21<br />
JEUX - DÉTENTE<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles. Les<br />
lettres qui n'auront pas été<br />
cochées serviront à former<br />
le mot défini ci dessous.<br />
DÉFINITION<br />
Accusation, attaque,<br />
calomnie, médisance<br />
(11 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
AUXILIAIRES<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />
la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />
7<br />
8<br />
7<br />
5<br />
10<br />
11<br />
8<br />
7<br />
6<br />
8<br />
14<br />
17<br />
4<br />
8<br />
12<br />
1<br />
14<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
10<br />
9<br />
4<br />
6<br />
18<br />
8<br />
1<br />
12<br />
8<br />
C<br />
9<br />
8<br />
2<br />
7<br />
2<br />
7<br />
4<br />
15<br />
8<br />
1<br />
P<br />
Quinze sur 15 N° 3462<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Rappels 2.Distingué. Reines de la 8<br />
savane 3.Rivière de France. Lettre grecque. Refus de moutard<br />
9<br />
4.Bandage élastique. Crack. Amérindien 5.Troubles 6.Recueil<br />
de mots plaisants. Etat de ce qui est sans mouvement. Hors 10<br />
chant 7.Sur un registre. Cache. Troublées 8.Ville d'optique. 11<br />
Isolé. Impact 9.Rigueur. Epée 10.Mise à l'écart. Heureuse<br />
12<br />
élue. Effleura 11.Marque l'alternative. Le sommet de la hiérarchie.<br />
Partie du corps 12.Conteste. Diffusèrent. Taupe 13<br />
modèle 13.Angoisse. Moqueurs 14.Cardinal. Pris le sein. 14<br />
Ancienne monnaie de Chine 15.Risques. Condiment.<br />
15<br />
Cérémonie religieuse.<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.PRIMESAUTIERS 2.AURA. NIEE. POULE 3.<br />
1.PARACHUTISTES 2.RUISSELER. ROUER 3.IRE. AL. TETANISE 4. RIEUR. NL. AINEES 4.AS. MEETING. UT 5.CSARDAS. IDEES 6.<br />
MAUGREES. IF. TA 5.DNA. PRIMEUR 6.SN. MATS. RECUS 7.AINES. HELENT. AR. SUEUR 7.UL. EASTMAN. RUT 8.TETS. OA. AA. LIT<br />
TOUR. ST 8.UELE. AMADOUERAI 9.TE. TIRA. EN. TAIN 10.AID. 9.IRE. PRUDENCE. LE 10.TIRERONT. NAIT 11.TRAFIC. INVITE 12.<br />
NANTI. ISE 11.EPINES. AC. NS 12.RONGEUR. ENVOYER 13.SUE. EON. MULET. SORE 13.SUITES. RAI. YS 14.ESAU. SAISIE. EU 15.<br />
SEUL. AIRS 14.LEU. UTILITE. ET 15.TESTER. TETE. LUE.<br />
ARE. RETINE. RATE.<br />
ACHEVER - AERIEN - BORDURE -<br />
BOUTEILLE - CHARLATAN - CIRRHOSE -<br />
DECORATIF - DRESSAGE - ECRITEAU -<br />
EDIFIANT - FRIPERIE - FUSION - GAGEURE -<br />
GUET - HALEINE - HOULETTE - IMMUNITE -<br />
IRRITER - LOCAL - MEDAILLON - MINEUR -<br />
NAPPAGE - NOIRATRE - OMBILICAL -<br />
ORANGERIE - PANSEMENT - PILLAGE - REEL<br />
- ROBUSTE - SENS.<br />
orchestration<br />
acrobate<br />
enrôlée<br />
état-major<br />
pronom<br />
vague<br />
naturel<br />
fonзвt<br />
faciles<br />
lettre<br />
grecque<br />
concept<br />
fête<br />
liturgique<br />
points<br />
opposés<br />
collisions<br />
réfléchi<br />
affluent de<br />
la Dordogne<br />
régime<br />
thérapeutique<br />
fou furieux<br />
nymphes<br />
des eaux<br />
clameur<br />
article<br />
espagnol<br />
désagréable<br />
admirer<br />
corps<br />
chimique<br />
impôts<br />
quart<br />
d’évasion<br />
vieille<br />
Mots Croisés N°3461<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Supérieur. II- Se replier sur soi-même (se…). III- Fluide<br />
glacial - S’oppose à tout - Chiffre romain. IV- Saison -<br />
Contestée V- Peuple noir - Tisseuse de toile. VI- Demi mal<br />
d’enfant - Au bout de Paris. VII- Jaunisse. VIII- Met de<br />
l’argent de côté. IX- Ville d’Allemagne - Rat palmiste.<br />
X- Résultat bénéfique -Ventile.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Qui se rapporte à une interdiction légale. 2- Réconcilier.<br />
3- Phon : tentative - Non doublée - Mince alors ! 4- Traînasse<br />
- Frustrai. 5- Magistrat municipal - Roulement de tambour.<br />
6- Ebène verte - Lits. 7- Religieuses -Roue à poulie. 8- En<br />
plus - Voyelle doublée - Chasse. 9- Ville de France - En<br />
béton. 10- Sélectionnée - Evalue minutieusement.<br />
SOLUTION N° 3460<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- GLANDEUSES. II- RABOUGRI. III- ACE -<br />
ELISES. IV- PATELINS - PT. V- PUIS - SEVIR. VI- IN<br />
- SUE - ALE. VII- LECON - ALES. VIII- URETRES.<br />
IX. EPIE - EST. X- RATEES - SAC.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- GRAPPILLER. 2- LACAUNE - PA. 3- ABETI -<br />
CUIT. 4- NO - ESSOREE. 5- DUEL - UNE. 6- EGLISE<br />
- TES. 7- URINE - ARS. 8- SIS - VALETS. 9- EPILES.<br />
X- SISTRES - OC.<br />
Fléchés Express<br />
atome<br />
marque<br />
l’égalité<br />
aéronef<br />
lettres du<br />
matin<br />
voie<br />
urbaine<br />
privait<br />
du chef<br />
nœud<br />
ferroviaire<br />
petit<br />
traîneau<br />
hurler (s’)<br />
N° 3462<br />
rait<br />
parfois<br />
pronom<br />
répandue<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
VU À LA TÉLÉÉ<br />
La parole et l’acte<br />
La corruption, voilà un sujet qui<br />
ne s’épuisera jamais en Algérie,<br />
tant il reste dominant sur<br />
l’actualité qu’elle soit politique,<br />
économique, sportive ou autre. On en<br />
parle depuis l’accession de notre pays<br />
à l’indépendance, mais jamais les Algériens<br />
n’ont su comment le phénomène<br />
fonctionne et sa véritable marge d’évolution,<br />
se contentant juste de constater<br />
l’ampleur des dégâts causés au Trésor<br />
public par les malversations ou les détournements<br />
d’argent qui donnent souvent<br />
le tournis. Tous les gouvernements<br />
qui se sont succédé jusqu’à nos jours<br />
ont abordé le sujet avec gravité afin<br />
de souligner le danger qu’il représente<br />
pour la société s’il n’est pas éradiqué à<br />
temps et dans les proportions les plus<br />
significatives. Pour rediffuser aussi le<br />
discours de circonstance selon lequel la<br />
justice sera intransigeante, impitoyable<br />
et appliquée avec la même rigueur à<br />
toute personne mêlée de près ou de loin<br />
aux affaires sordides. Mais dans les<br />
faits, non seulement la corruption n’a<br />
pas été freinée même par les opérations<br />
dites coup-de-poing qui se sont avérées<br />
ponctuelles et donc destinées à faire<br />
seulement du bruit pour éviter que la<br />
machine d’investigation aille trop loin<br />
dans les travées du sommet, mais elle<br />
a réussi à prendre à chaque fois du<br />
volume en gangrénant pratiquement<br />
tous les rouages institutionnels de<br />
l’Etat. Aujourd’hui, le tableau n’est pas<br />
beau à voir. Il classe l’Algérie parmi les<br />
pays les plus corrompus de la planète.<br />
Comment donc en est-on arrivé à cette<br />
situation où rien ne peut se faire sans<br />
passer par les fourches caudines du<br />
bakchich et du passe-droit ? Aux yeux<br />
des citoyens pour qui la dilapidation<br />
de l’argent du contribuable connaît<br />
une impunité insensée, c’est l’Etat qui<br />
en faisant preuve de laxisme et en se<br />
voyant souvent dépassé par le jeu des<br />
compromissions auquel s’adonnent ses<br />
plus hauts serviteurs dans la hiérarchie<br />
BLOC-NOTES<br />
Par A. Merad<br />
■ CINÉMA<br />
*Cinémathèque algérienne<br />
26 rue Larbi Ben M’hidi Alger.<br />
Jusqu’au 23 mars 2013<br />
Les journées du cinéma italien se<br />
poursuivront du 24 au 26 mars 2013 à :<br />
Cinémathèques d’Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa<br />
et Tlemcen.<br />
A l’affiche,<br />
21 mars 2013 - 13h30 : Caravaggio de<br />
Angelo Longoni<br />
21 mars 2013 - 17h30 : Gli amici del Bar<br />
Margherita de Pupi Avati<br />
22 mars 2013 - 17h30 : Malavoglia de<br />
Pasquale Scimeca<br />
22 mars 2013 - 13h30 : Gianni e le donne de<br />
Gianni Di Gregorio<br />
23 mars 2013 -13h30 : La passione de Carlo<br />
Mazzacurati<br />
23 mars 2013 -17h30 : documentaire sur<br />
Michelangelo Antonioni<br />
*Espace Plasti<br />
Quotidien Algérie News<br />
28 rue, frères Khelfi (ex-rue Burdeau),<br />
Alger-centre<br />
Lundi 25 mars à partir de 15h<br />
Réplique du festival du film amazigh à<br />
Alger :<br />
Rencontre-débat avec les invités d’honneur<br />
du festival, les Amzighs de Siwa d’Egypte.<br />
■ EXPO-LIVRES<br />
Librairie de la Renaissance<br />
Niveau 112-Riadh <strong>El</strong> Feth-Alger<br />
Exposition-vente de livres<br />
administrative, est fatalement le premier<br />
responsable du développement<br />
et du maintien du phénomène de la<br />
corruption. En effet, pour le commun<br />
des Algériens qui assistent impuissants<br />
à la dégradation de leur statut social en<br />
raison de l’étouffement d’un appareil<br />
économique dominé par l’informel,<br />
la fraude et l’évasion fiscale, l’Etat ne<br />
peut pas dire qu’il n’est pas au courant<br />
du système pourri qui serpente d’abord<br />
dans sa propre maison avant de jeter ses<br />
tentacules partout ailleurs, là où il y a<br />
du fric à ramasser sur simple signature<br />
ou arrangement malhonnête. Cette<br />
responsabilité n’a cependant jamais<br />
été mise en cause par les tenants du<br />
Pouvoir qui préfèrent la rendre invisible<br />
et sans odeur en l’associant à des généralités<br />
insaisissables pour ne pas être<br />
confondus ou impliqués dans des scandales<br />
dans lesquels ils doivent rendre<br />
des comptes. Or, pour une personnalité<br />
du système qu’elle soit ministre, haut<br />
cadre ou fonctionnaire d’un certain<br />
rang, rendre des comptes au public ne<br />
figure pas dans le cahier des charges.<br />
C’est à peu près la règle qui est établie.<br />
L’Etat vous fait confiance pour la servir<br />
aveuglement en toutes circonstances,<br />
et en contrepartie il vous garantit, le<br />
temps de votre mandat, une sorte de<br />
couverture sûrement pour service rendu<br />
ou servilité à toute épreuve, mais également<br />
pour se protéger lui-même contre<br />
les effets boomerang qui peuvent être<br />
inévitables quand le vase de l’incurie<br />
déborde. Cela donne lieu à une liberté<br />
d’action qui, en virant carrément à la<br />
malversation, procure à son auteur un<br />
sentiment d’impunité avec lequel il a<br />
toujours tendance à recommencer. La<br />
certitude d’être intouchable est d’autant<br />
plus ressentie lorsque celui-ci constate<br />
que les noms de certains pontes du<br />
régime, cités dans des affaires louches,<br />
ne sont jamais inquiétés par une justice<br />
qui adopte alors curieusement<br />
l’attitude des trois singes. Une justice<br />
qui dès qu’il s’agit d’un haut gradé du<br />
système refuse d’entendre, de voir et de<br />
Jusqu’au 11 avril 2013<br />
■ RENCONTRE LITTÉRAIRE<br />
Salle Frantz Fanon OREF-Riadh <strong>El</strong> Feth<br />
Le 22 mars 2013 à 16h :<br />
Rencontre avec le romancier AkliTadjer<br />
2 e rendez-vous Diwan Dar Abdellatif<br />
■ MUSIQUE<br />
*Salle Ibn Khaldoun<br />
Vendredi à 16h<br />
Concert du groupe Freeklane<br />
4 e édition de Koléandalouse,<br />
Du 19 au 22 mars, au niveau de la<br />
maison de la culture de Koléa<br />
Programme :<br />
Jeudi 21 mars 2013 à 19h<br />
- Association Ibn <strong>El</strong> Bahdja de Mostaganem<br />
- Ensemble de Monastir (Tunisie)<br />
- Association Dar <strong>El</strong> Gharnatia de Koléa<br />
- <strong>El</strong> Mounchid Merouane (Maroc)<br />
Vendredi 22 mars 2013 à 10h<br />
- Conférence animée par Mehdi Chaachoo<br />
(Maroc)<br />
Vendredi 22 mars 2013 à 19h<br />
- Association <strong>El</strong> Mouwahidia de Nedroma<br />
- Ensemble maghrébin Dar <strong>El</strong> Gharnatia/<br />
Monastir/Maroc<br />
■ THÉÂTRE<br />
Théâtre national algérien<br />
Square Port-Saïd-Alger<br />
Jeudi 21 mars à 19h<br />
Représentation de la pièce Hia Oua Houwa<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 22<br />
CULTURE<br />
dire… On appelle ça une justice à deux<br />
vitesses. L’une un peu trop clémente,<br />
voire conciliante, pour les privilégiés<br />
du système, l’autre impitoyable<br />
et même souvent très zélée pour les<br />
laissés-pour-compte. Quand on parle<br />
de corruption, le petit peuple nous<br />
renvoie d’ailleurs automatiquement à<br />
notre système de justice qui, selon lui,<br />
reste outrageusement dépendant des<br />
cercles politiques qui dirigent le pays.<br />
L’appareil judiciaire soumis aux coups<br />
de fil qui viennent d’en haut, l’image<br />
est loin d’être irréelle pour la majorité<br />
des Algériens qui pensent que tant<br />
qu’on n’aura pas chez nous une justice<br />
libre et indépendante, la corruption<br />
continuera à faire des ravages. Et de<br />
faire des comparaisons avec les pays<br />
occidentaux où le système judiciaire<br />
est valable pour tous les citoyens,<br />
quels que soient leur rang social ou<br />
professionnel, leurs relations politiques<br />
ou leur appartenance idéologique.<br />
Puisqu’avec l’affaire Sonatrach l’actualité<br />
donne matière à débat sur le sujet,<br />
on n’hésite pas à se poser la question<br />
de savoir pourquoi la justice algérienne<br />
avec tous les dossiers en sa possession<br />
reste encore à l’écart, refuse de situer la<br />
culpabilité des responsables impliqués<br />
dans le scandale, alors qu’en France<br />
elle force un ministre à démissionner<br />
en ouvrant une enquête sur des<br />
comptes en Suisse qu’il aurait voulu<br />
cacher. Soupçonné de blanchiment<br />
d’argent, le ministre du budget, J.<br />
Cahuzac, risque la prison, tandis que<br />
pour Sonatrach — un exemple parmi<br />
tant d’autres — les choses ont tendance<br />
à trainer… Le président Bouteflika, qui<br />
sort subitement de son silence, alors<br />
que le scandale enfle, a bien dit que<br />
l’Etat n’hésitera pas à demander des<br />
comptes à toute personne coupable,<br />
mais d’aucuns auront peur de croire<br />
qu’il s’agit là encore une fois d’une<br />
simple déclaration d’intention qui restera<br />
sans suite. Et on passera au suivant.<br />
A. M.<br />
■ EXPOSITIONS<br />
*Centre des Arts et de la Culture du Palais<br />
des Raïs<br />
Exposition «N’gaoussiette» de l’artiste<br />
peintre Djahida Houadef,<br />
*Musée national des Beaux-Arts<br />
<strong>El</strong> Hamma-Alger<br />
Jusqu’au 4 avril 2013<br />
Exposition collective : «Equinoxe féminin»<br />
*Palais de la culture<br />
Galerie Baya<br />
Exposition collective : «Palettes au<br />
féminin»<br />
*Galerie Dar <strong>El</strong> Kenz<br />
16, Lot Ben Hadadi - Chéraga (à côté de Dar<br />
Diaf)<br />
Samedi 23 mars 2013 à 14h<br />
Vernissage de l’exposition «Couleurs et<br />
parfums d’antan», de Abdelhalim Selami<br />
*Galerie Asselah Hocine<br />
39/40 rue Asselah Hocine - Alger<br />
Jusqu’au 1 er avril 2013<br />
Exposition de Meriem Kazouit.<br />
JUSTE UN MOT<br />
Abderrahmane<br />
Bougermouh,<br />
le fi lm et le livre<br />
Par Boudjema Kareche<br />
Abderrahmane<br />
Bouguermouh, ce poète<br />
taciturne a eu la généreuse<br />
idée, il y a deux ans, de nous<br />
offrir son livre portant le titre<br />
Anza. De plus, il a eu<br />
l’intelligence de nous<br />
envoyer son ouvrage par un<br />
messager porteur qui n’est<br />
autre que Ali Bey, libraire de<br />
son état, qui a tout fait<br />
pendant trente ans et plus pour que la librairie du Tiers-<br />
Monde devienne une authentique institution culturelle de<br />
notre capitale. Encore plus, Abderrahmane a eu la<br />
sympathie de noircir toute la première page de son livre<br />
avec une écriture ramassée, faite de petites lettres serrées<br />
les unes aux autres pour nous dire beaucoup de choses,<br />
pour nous transmettre de nombreux sentiments et surtout<br />
pour nous avouer dès le début de son texte : «Aujourd’hui<br />
que les images s’effacent, je prends le stylo.» Tout<br />
Abderrahmane Bouguermouh est dans cette déclaration<br />
lapidaire, à la fois vraie et juste. A plusieurs reprises avant<br />
la cessation de nos activités, nous avons retrouvé<br />
Abderrahmane à Ighzer Amokrane dans la grande maison<br />
familiale si hospitalière et accueillante. Notre dernier<br />
séjour en ce haut lieu nous a beaucoup marqués, nous<br />
arrivions à la fin d’une journée pluvieuse et froide de<br />
décembre, pour nous retrouver face à face avec la sœur<br />
Bouguermouh, à la grossesse bien avancée, les cheveux<br />
denses et noirs, sortant de l’orangeraie aux feuilles<br />
sombres et humides, aux fruits luisants et mûrs qui<br />
tentaient d’embrasser le sol. <strong>El</strong>le était certainement sortie<br />
pour permettre à son futur enfant de respirer cet air pur et<br />
sentir cette merveilleuse atmosphère. En cet hiver de 2001,<br />
pluvieux et généreux, Abderrahmane lui aussi allait donner<br />
naissance à son fameux et unique livre, ce qui le faisait<br />
sourire légèrement. Une autre rencontre avec<br />
Abderrahmane Bouguermouh a eu lieu dans le petit<br />
cimetière d’Oulkhou (Ighil Ibahriyen) près d’Azeffoun, le<br />
jour de l’enterrement du journaliste, écrivain, poète et<br />
surtout courageux Tahar Djaout, rencontre absolument<br />
inoubliable. Nous nous sommes retrouvés, comme par<br />
hasard, à l’ombre d’un immense olivier en compagnie de<br />
quelques proches, Rachid Mimouni cet autre écrivain<br />
talentueux, Abderrahmane Bouguermouh. Ce dernier<br />
profitant d’un silence total, tout en regardant Rachid dans<br />
les yeux, l’interpella en ces termes : «Tous trois nous nous<br />
ressemblons, nous sommes faits de la même pâte.» Il<br />
pensait, bien sûr, à Tahar, Rachid et lui. Avouons,<br />
aujourd’hui, qu’Abderrahmane et Rachid étaient en cet<br />
instant absolument identiques, totalement semblables,<br />
tous deux transpirants, perdus et désespérés. C’est à Tizi<br />
Ouzou en 1992, à la maison de la culture que nous avons vu<br />
Abderrahmane heureux et jovial à l’occasion de l’avantpremière<br />
de son film dans sa version longue, son dernier La<br />
colline oubliée. Tout un peuple était là et attendait avec<br />
patience et optimisme, alors que la majorité savait qu’il n’y<br />
avait pas de place pour tout le monde. Peuple qui allait<br />
l’attendre, lui et son film dans toutes les villes d’Algérie.<br />
Abderrahmane trouva tout de même quelques minutes<br />
pour nous et au pied de la diligence belle et élégante qu’il<br />
caressait discrètement, diligence essentielle et<br />
indispensable dans le film, pour nous dire tout simplement<br />
combien il était heureux et combien il remerciait Da<br />
L’Mouloud. Et, très vite, nous l’avons totalement reçu et<br />
tout compris. Nous avons même retrouvé dans ses yeux cet<br />
enfant de dix ans aux cheveux bruns et à la peau blanche,<br />
qui parfois une grive dans la main et d’autres fois un panier<br />
de «zcoco», qui aimait courir avec beaucoup d’élégance et<br />
d’agilité dans les montagnes de Kabylie ou les hautes<br />
plaines de Sétif, surtout lorsqu’elles sont recouvertes d’un<br />
épais manteau de neige. Nous sommes certains<br />
aujourd’hui que Da L’Mouloud et Da Abderrahmane nous<br />
ont quittés tranquilles et sereins, le devoir accompli. Le<br />
premier pour avoir écrit La colline oubliée, le second pour<br />
l’avoir portée à l’écran. Malheureusement, nous sommes<br />
certains aussi que tous deux nous rejoindraient dans notre<br />
peine et notre tristesse en apprenant que l’Année de la<br />
culture amazighe est reportée aux calendes grecques,<br />
alors que nous avons cru naïvement que notre tour était<br />
arrivé, comme le dit si bien ce magnifique chant patriotique<br />
amazigh composé par ces jeunes et studieux élèves<br />
internes du lycée de Ben Aknoun que nous avons tant aimé.<br />
B. K.
NORMAL<br />
Démographobie<br />
L<br />
Par Boukhalfa Amazit<br />
a ravissante Yityih Titi Aynaw, 21<br />
ans, née Ethiopienne en Ethiopie,<br />
a été élue miss Israël 2013. Pour<br />
aller dans le sens de l’eau, le président<br />
Obama, en visite en Israël depuis hier, a<br />
décidé d’inviter à sa table la jeune lauréate.<br />
C’est la première fois, relève la presse<br />
locale, qu’une demoiselle d’origine africaine<br />
est sacrée reine de beauté. Ceci n’est,<br />
du reste, guère surprenant, si on considère<br />
d’une part que les noirs ne représentent pas<br />
deux pour cent de la population totale, dont<br />
60 000 demandeurs d’asile. Le reste est<br />
composé de 120 000 falashas originaires<br />
de l’ancienne Abyssinie, dont 40 000<br />
seulement sont nés dans les kibboutzim et<br />
les quartiers les plus pauvres. D’autre part,<br />
le sort réservé dans ce pays à ceux qu’on<br />
persiste à appeler les «Ethiopiens» est tel<br />
qu’ils peuvent rêver de tout, sauf de devenir<br />
«Mister quelqu’un» ou «Miss quelque<br />
chose».<br />
«C’est une surprise», insistent les journaux,<br />
qui depuis le 5 mars dernier reviennent<br />
en boucle sur l’événement<br />
comme pour exorciser une autre actualité<br />
qui touche la communauté afro-israélienne<br />
ces derniers mois. Le remâchement de l’information<br />
cache toujours quelque chose !<br />
... «Reste à savoir si cette élection est le fait<br />
d’une organisation sincèrement désireuse<br />
de promouvoir la diversité dans la société<br />
israélienne, ou s’il s’agit d’un événement<br />
ponctuel destiné à apaiser les esprits<br />
après le scandale causé par cette contraception<br />
sélective», a déclaré Guy-Samuel<br />
Nyoumsi, vice-président du CRAN<br />
(Conseil représentatif des associations<br />
noires de France). «En effet, si belle soitelle,<br />
une hirondelle ne fait pas le printemps»,<br />
a conclu M. Nyoumsi.<br />
Au début de l’année éclatait, en effet,<br />
le scandale lié à la contraception forcée<br />
de toute juive noire désireuse d’émigrer<br />
vers cette étrange démocratie. Rien n’est<br />
demandé en revanche pour les blanches.<br />
Depuis le début des années 2000, pour<br />
embrasser la terre promise, il fallait aux<br />
Africaines renoncer à procréer et pour<br />
longtemps, puisque les postulantes à s’ancrer<br />
dans le «pays ruisselant de lait et de<br />
miel» devaient se laisser injecter une dose<br />
de «dépo-provéra», nom pharmaceutique<br />
d’une substance contraceptive de longue<br />
durée. La piqure était administrée aux malheureuses<br />
émigrantes dans des camps de<br />
transit, autrement dit avant même de traverser<br />
les frontières du «royaume des délices».<br />
<strong>El</strong>les s’engageaient en outre à recevoir tous<br />
les trois mois une dose de ce progestatif.<br />
Cet ovicide à usage humain avait été expérimenté<br />
sur d’autres femmes, américaines<br />
celles-là, dans les années 60-70, particulièrement<br />
sur des noires de Géorgie aux Etats-<br />
Unis. Beaucoup, à l’époque, sont tombées<br />
malades, certaines sont mortes au cours de<br />
l’expérience. Cela ne suffisait visiblement<br />
pas pour effaroucher et faire reculer les autorités<br />
sanitaires israéliennes. Les résultats<br />
semblent avoir satisfait les politiques qui<br />
ont enregistré une baisse de 50 pour cent<br />
de la natalité des noirs. Le malthusianisme<br />
obsessionnel d’Israël qui a de tout temps<br />
développé une «démographobie» qu’on<br />
croyait dirigée contre les seuls Palestiniens,<br />
s’est élargi désormais aux Africains.<br />
Tel-Aviv a longtemps hésité avant de<br />
reconnaître, en 1975, la judéité de cette<br />
communauté juive d’Ethiopie autrement<br />
appelés les Falashas. Avec l’accord du<br />
pouvoir de Mariam Hailé Mengistu, alors<br />
chef de la junte militaire qui avait renversé<br />
l’empereur Hailé Sélassié en 1974, des vagues<br />
d’émigration avaient été encouragées,<br />
avec force publicité. Les migrants se sont<br />
retrouvés dans des fonctions subalternes,<br />
comparées à celle des noirs américains du<br />
début du 20 e siècle. Les transplantés sont<br />
d’ailleurs considérés par les orthodoxes<br />
comme des «juifs de deuxième collège»<br />
et ne reconnaissent pas le titre de rabbin à<br />
leurs prêtres.<br />
Toujours considérés comme des «olim»<br />
(nouveaux immigrants), on estime à 80<br />
pour d’entre eux ceux qui finissent comme<br />
chômeurs. Certains édiles les interdisent<br />
sur le territoire de leurs communes. Les<br />
brimades et injures racistes sont monnaie<br />
courante et il semblerait qu’il n’existe pas<br />
de lois qui condamnent cet «antisémitisme<br />
sémite», lois qui ont été réclamées à cor<br />
et à cri par les lobbys juifs d’Europe par<br />
exemple.<br />
On se souviendra également du scandale<br />
qui avait éclaté à la fin des années 90 sur<br />
les dons de sang de ces «intouchables» qui<br />
étaient systématiquement détruits par les<br />
mêmes services de santé qui piquent les<br />
migrantes africaines.<br />
L’apartheid n’est pas mort. Il est d’ailleurs<br />
troublant de constater que les Sud-Africains<br />
qui avaient instauré ce système<br />
inique d’entre tous, étaient convaincus<br />
qu’ils tenaient de Dieu lui-même le pays<br />
qu’ils ont colonisé comme il avait donné<br />
la Palestine aux Hébreux ainsi que le sionisme<br />
l’enseigne au 21 e siècle ! B. A.<br />
JOURNÉES DU CINÉMA ITALIEN À ALGER<br />
Mademoiselle F ou la face<br />
romantique du combat social<br />
● Les journées du cinéma italien se déroulent à la Ccinémathèque d’Alger jusqu’au 23 mars.<br />
’usine Fiat, véritable symbole de Turin et de la renaissance<br />
L industrielle italienne, a été de tout temps un terrain de luttes<br />
sociales dures. En octobre 1980, la grève des travailleurs de cette<br />
usine automobile contre les licenciements massifs est entrée dans<br />
l’histoire syndicale du monde postindustriel.<br />
Un arrêt de travail qui<br />
a duré cinq semaines. A partir de<br />
ce grand épisode du combat des<br />
ouvriers contre les logiques économiques<br />
du tout profit, Wilma<br />
Labate a construit une belle histoire,<br />
Signorina Effe (Mademoiselle<br />
F). Sorti en 2008, ce film a<br />
été projeté mardi soir à la Cinémathèque<br />
d’Alger, en ouverture des<br />
Journées du cinéma italien. Mathématicienne<br />
douée, Emma Martano<br />
(Valeria Solarino), fille d’un ancien<br />
employé de Fiat, veut se rapprocher<br />
rapidement de la haute société.<br />
Travaillant elle-même dans la section<br />
R’n D (Recherche et développement) à Fiat, elle entretient<br />
une liaison avec Silvio (Fabrizio Gifuni), un ingénieur bien placé,<br />
veuf et père d’une fille. Emma, qui veut poursuivre ses études, a<br />
presque honte de sa famille qui garde encore les «habitudes» du sud<br />
italien. Une famille où le père, fier de son passé chez Fiat, reproche<br />
au frère de ne pas «surveiller» ses sœurs. Le durcissement du<br />
débrayage au sein de l’usine amène Emma à s’intéresser quelque<br />
peu à ce qui se passe «en bas». La rencontre avec un ouvrier rebelle,<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 23<br />
CULTURE<br />
Sergio (Filipp Timi) qui lui avoue son amour, va la troubler, la<br />
secouer de l’intérieur, lui rappeler sa situation. Que faire ? Aimer ?<br />
Abandonner ? S’adapter ? Le dilemme d’Emma entre l’ingénieur<br />
fortuné, qui peut représenter le futur aisé, ou l’ouvrier amoureux,<br />
qui symbolise la fierté de<br />
l’homme pauvre, renvoie à un<br />
certain déchirement de l’Italie<br />
d’après-guerre. Le parallèle fait<br />
entre le drame personnel et le<br />
drame social est une idée fort intelligente,<br />
surtout que la grève de<br />
1980 avait échoué et les patrons<br />
de Fiat avaient réussi à mettre au<br />
chômage technique 23 000 salariés<br />
en… les oubliant après. Et,<br />
Scène du film<br />
«Signorina Effe»<br />
comme tout drame romantique<br />
parfumé à la sauce italienne, cela<br />
se termine par des… larmes.<br />
Fatalement ! D’autres films, réalisés<br />
entre 2007 et 2011, seront<br />
projetés. On peut citer la comédie<br />
légère Gli amici del bar Margherita (Les amis du café Margherita)<br />
de Pupi Avati, et le drame de Pasquale Scimeca, Malavoglia. «Nous<br />
voulons faire connaître davantage le cinéma italien dans un pays<br />
très proche comme l’Algérie. Cette fois-ci, nous avons sélectionné<br />
des films qui montrent l’Italie d’aujourd’hui, une Italie moderne et<br />
vivante malgré les problèmes de l’Europe contemporaine», a expliqué<br />
Uberto Malizia, attaché culturel à l’ambassade d’Italie à Alger.<br />
Fayçal Métaoui<br />
PHOTO : D. R.<br />
CHAKIB KHELIL PISTÉ<br />
PAR LE FBI<br />
Un feuilleton à suivre...<br />
Le chômage au sud<br />
KIDNAPPING D’ENFANTS<br />
Les mesures du gouvenement
ON VOUS LE DIT<br />
Le Centre culturel algérien<br />
en justice<br />
A défaut de public, le Centre culturel algérien de Paris a reçu<br />
une visite inattendue : celle d’un huissier réclamant des<br />
sommes impayées. L’hebdomadaire satirique Le Canard<br />
enchaîné révèle une affaire qui risque de ternir encore plus<br />
la renommée des lieux. Harcèlement, mauvais payeur, le<br />
CCA s’est forgé une mauvaise publicité en refusant<br />
d’indemniser une de ses ex-employées. Tout a commencé<br />
par le licenciement d’une animatrice culturelle. Selon le<br />
journal, Nadia travaillait au Centre culturel algérien à Paris<br />
comme chargée d’animation culturelle. <strong>El</strong>le a été licenciée<br />
en mars 2011. La justice a considéré que ce renvoi n’était<br />
fondé sur«aucune cause réelle ni sérieuse». <strong>El</strong>le a<br />
condamné l’organisme, qui dépend de l’ambassade<br />
d’Algérie, pour harcèlement moral. En appel, la cour a<br />
confirmé le jugement, fixant l’indemnité à 40 353 euros. Le<br />
centre culturel, qui s’est pourvu en cassation, refuse de<br />
payer. L’avocat de Nadia a dépêché sur place un huissier qui<br />
s’est fait «envoyer dans les roses». Il a été prié de quitter les<br />
lieux. Immunité diplomatique oblige, puisque l’immeuble<br />
se trouve en «territoire algérien». L’animatrice se retrouve<br />
ainsi sans le sou.<br />
Un député mis à l’index<br />
L’ex-secrétaire général de l’Union de wilaya UGTA Tiaret, élu<br />
député FLN lors des dernières élections, vient d’être pointé<br />
du doigt par certains de ses pairs qui exigent une enquête<br />
de la part du président de l’APN. Ces derniers, qui parlent de<br />
la «non-application de la loi organique régissant le mandat<br />
de député, notamment le cumul des mandats», font savoir<br />
que l’«ex-SG continue d’accaparer et le bureau et le véhicule<br />
de service». Bien plus, ses détracteurs lui reprochent<br />
«d’avoir installé un intérimaire sans passer par le conseil,<br />
faisant fi des textes réglementaires». Approché pour donner<br />
sa version des faits, G. Saâd «réfute ces assertions» et dit<br />
«savoir qui cherche à nuire à sa réputation».<br />
«Voix de femmes» est née<br />
«Voix de femmes» est le nom d’une radio Web associative<br />
dédiée à la gent féminine en Algérie et dans le monde arabe,<br />
qui émet à partir d’Alger, maison de la presse Tahar Djaout.<br />
Lancée sous l’égide de l’association «Femmes en<br />
communication», cette radio émet 5 à 6 heures par semaine.<br />
<strong>El</strong>le se veut une tribune pour l’information et la<br />
sensibilisation des femmes sur leurs droits, leurs<br />
revendications multiformes, leurs apports à travers leurs<br />
compétences dans l’effort de construction nationale. <strong>El</strong>le se<br />
propose également de vulgariser l’accès des femmes aux<br />
nouvelles technologies de la communication en ligne,<br />
http: //www.femmesencommunication.com<br />
Berbère Télévision bientôt<br />
au Canada<br />
La chaîne Berbère Télévision, basée en France, est en train<br />
de négocier avec les autorités canadiennes pour une<br />
introduction dans les différentes offres des câblodistributeurs<br />
et diffuseurs satellites au Canada, a affirmé à<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> son président fondateur, Mohamed Saâdi. Le<br />
groupe, qui compte aussi Berbère Music et Berbère<br />
Jeunesse et qui vient de fêter ses treize ans, a besoin d’au<br />
moins 2000 clients potentiels pour pouvoir s’installer au<br />
Canada. Son PDG a profité de son passage à Montréal, à<br />
l’occasion du concert d’Idir, pour solliciter les adeptes de<br />
cette chaîne installés au Canada à appuyer son projet.<br />
Poutine suggère un régime<br />
sans visa pour les sportifs<br />
Le président russe, Vladimir Poutine, a suggéré que les<br />
sportifs étrangers devant participer aux grandes<br />
compétitions qui auront lieu en Russie d’ici la fin de 2018<br />
n’aient pas besoin de visa pour se rendre dans le pays. «Ce<br />
serait une bonne chose d’instaurer un régime sans visa pour<br />
les athlètes participant à ces compétitions.» L’an dernier, le<br />
chef d’Etat russe avait signé un décret qui autorisait les<br />
participants aux Jeux universitaires de 2013 à Kazan à entrer<br />
en Russie sans visa. En 2008, un régime semblable avait été<br />
instauré pour les supporters de Manchester United et de<br />
Chelsea venus soutenir leur équipe lors de la finale de la<br />
Ligue des champions. La Russie accueillera cette année<br />
plusieurs rassemblements sportifs.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />
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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 25<br />
L’ÉPOQUE<br />
VOYAGES ET LOISIRS<br />
Le tourisme de mémoire<br />
s’invite à Paris<br />
● Pour dépasser le stade de la participation symbolique,<br />
l’ONT pourra proposer le produit «sur les traces de la résistance».<br />
L<br />
«LA TRANSACTION» CONCLUE À 500 000 DINARS<br />
<strong>El</strong>le vend son bébé<br />
à l’accouchement<br />
● Le commerce des bébés fait scandale dans la ville de Béjaïa, où<br />
des nouveau-nés sont «vendus» directement à partir du berceau.<br />
L<br />
e Salon mondial du tourisme ouvre<br />
ses portes aujourd’hui avec plus de<br />
nouvelles destinations et de nouvelles<br />
idées pour des courts, moyens et longs<br />
séjours. Cette 38 e édition s’annonce prometteuse<br />
en découvertes, avec de nouveaux<br />
espaces thématiques. Un pôle a été consacré<br />
à l’offre «tourisme de mémoire». Avec 6,2<br />
millions de visites enregistrées sur l’ensemble<br />
des sites mémoriels payants français,<br />
la mémoire historique collective attire<br />
de nombreux publics (55% de Français et<br />
45% d’étrangers), jeunes ou moins jeunes,<br />
soucieux de comprendre ce qui s’est passé.<br />
A l’aube des commémorations organisées<br />
pour le centenaire du début de la 1 re Guerre<br />
Mondiale et les 70 ans du débarquement<br />
de 1944, le Salon mondial du tourisme a<br />
réuni au sein d’un espace spécifique et<br />
scénographié les sites, musées, mémoriaux<br />
et destinations qui prônent un tourisme où<br />
le passé interagit avec le présent. Ils permettent<br />
au public de comprendre les grands<br />
événements historiques, et notamment les<br />
guerres qui ont ébranlé le monde. Le Salon<br />
mondial du tourisme ouvre ses portes avec<br />
l’espoir de franchir à nouveau le cap des<br />
100 000 visiteurs et avec la ferme intention<br />
d’en pousser des milliers à la dépense<br />
malgré la crise qui comprime souvent<br />
les budgets vacances. Une tendance a été<br />
observée : l’augmentation des séjours non<br />
marchands, c’est-à-dire chez la famille, les<br />
undi 18 mars, le tribunal d’Akbou<br />
a mis sous mandat de dépôt quatre<br />
personnes accusées de «commerce de<br />
personne», après la vente d’un nouveau-né<br />
conclue à l’intérieur même d’une maternité.<br />
Le 13 janvier dernier, une parturiente a<br />
accouché d’une petite-fille, aussitôt inscrite<br />
sur le livret de famille d’un faux père de 46<br />
ans, qui a consenti à payer en contrepartie<br />
500 000 DA.<br />
Célibataire de 32 ans et habitant à Amizour,<br />
la maman a voulu se débarrasser de son<br />
enfant par avortement, avant qu’une jeune<br />
femme résidant dans le quartier de Sidi Ah-<br />
amis ou dans des résidences secondaires, ce<br />
qui traduit l’effort réalisé par les Français<br />
en période de crise pour partir en vacances<br />
mais en réduisant les dépenses d’hébergement.<br />
Ce rendez-vous constitue un bon<br />
observatoire pour les ventes de l’été. La<br />
Tunisie, dont le tourisme a été mis à genoux<br />
par le printemps arabe, se relève peu à peu<br />
et se démène pour reconquérir la clientèle<br />
française.<br />
Le Maroc, outre les incontournables villes<br />
historiques, vous permettra de tester les<br />
nouvelles stations balnéaires ou de vous<br />
offrir une échappée dans le Grand Sud. La<br />
Turquie, Chypre et Malte déroulent leurs<br />
séductions entre plages, découvertes culturelles<br />
et séjours bien-être.<br />
Le touriste contemporain a des attentes très<br />
différentes de celles des années soixante-<br />
dix ou quatre-vingts. Il affectionne beaucoup<br />
la culture, l’histoire, les us, les coutumes,<br />
les traditions... ; c’est un touriste<br />
avide de découvertes, qui se déplace pour<br />
s’enrichir culturellement. Dans ce cadre,<br />
l’Office national du tourisme (ONT) qui<br />
participe à cet événement doit dépasser<br />
le cadre d’une participation routinière en<br />
proposant par exemple des produits relatifs<br />
au «tourisme historique», comme celui qui<br />
a fait l’objet d’un éductour en novembre<br />
2012 sous le titre de : «Sur les traces de la<br />
résistance : l’Emir Abdelkader et Cheikh<br />
Bouamama».<br />
med, dans la ville de Béjaïa, ne lui propose<br />
de vendre son enfant à un couple stérile de<br />
la commune d’Ighram.<br />
Pour ne pas avoir touché la totalité de cet<br />
argent, la maman a dû, la mort dans l’âme,<br />
aller au commissariat de police à Akbou,<br />
pour dénoncer l’arnaque et avouer la honteuse<br />
transaction. Outre les quatre inculpés,<br />
d’autres personnes soupçonnées d’être<br />
impliquées dans cette affaire ont été présentées<br />
devant le parquet. Une personne est<br />
mise sous contrôle judiciaire, tandis que le<br />
reste des malfaiteurs a été remis en liberté<br />
provisoire. K. Medjdoub<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />
Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />
Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />
Société de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />
PHOTO : D. R.<br />
16:35 Quatre mariages<br />
pour une lune de miel<br />
18:20 Une famille en or<br />
19:05 Money Drop<br />
20:00 Journal<br />
20:50 Section de<br />
recherches-Serment<br />
23:45 Les experts :<br />
Miami - La maison de<br />
l’horreur<br />
00:30 Les experts :<br />
01:20 The Whole Truth<br />
Suspectes.<br />
02:10 Reportages<br />
02:45 Un moment<br />
d’égarement<br />
16:10 Des chiffres et<br />
des lettres<br />
16:50 Harry<br />
17:30 Slam<br />
18:10 Questions pour<br />
un champion<br />
19:00 19/20<br />
20:00 Tout le sport<br />
20:15 Plus belle la vie<br />
20:45 Cortex<br />
23:10 Une exécution<br />
ordinaire<br />
01:35 Inspecteur<br />
Derrick - Enfance volée<br />
03:05 Plus belle la vie<br />
03:35 Un défi sans les<br />
yeux<br />
17:45 Paysages d’ici et<br />
d’ailleurs<br />
18:15 L’olivier, un roi<br />
en Espagne<br />
19:00 Les derniers<br />
chasseurs du Cameroun<br />
19:45 Arte journal<br />
20:05 28 minutes<br />
20:50 The Hour<br />
L’heure de la<br />
révolte.<br />
21:50 The Hour<br />
Une heure qui change<br />
tout.<br />
22:50 Les chemins de la<br />
lecture<br />
23:40 Genre : indéfini ?<br />
15:35 Le supplément<br />
16:20 The Descendants<br />
18:10 Kaïra Shopping<br />
18:15 Les Simpson<br />
Le père, le fils et le saint<br />
d’esprit.<br />
18:45 Le JT<br />
19:05 Le grand journal<br />
20:55 Dexter -<br />
Lendemain de fête<br />
22:45 Hit & Miss<br />
23:30 The Office<br />
Naissance et mensonges.<br />
01:50 Rencontres de<br />
cinéma<br />
02:15 Je vais bien merci<br />
03:00 Ski freestyle<br />
14:30 Chahrazed<br />
15:15 Deux femmes<br />
17:00 Fête monter le son<br />
18:00 Journal en<br />
amazigh<br />
18:30 <strong>El</strong> mouqawil<br />
19:00 Journal en<br />
français<br />
19:30 Aïn Defla<br />
20:00 Journal en arabe<br />
20:45 Le monde en<br />
52’<br />
22:00 Senteurs d’algérie<br />
«fascinante Algérie»<br />
23:00 Festival de la<br />
musique andalouse<br />
00:00 Journal en arabe<br />
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rendus et ne feront l’objet<br />
d’aucune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
sauf accord de la rédaction.<br />
16:15 Le jour où tout a<br />
basculé<br />
17:55 On n’demande<br />
qu’à en rire<br />
19:00 Mot de passe<br />
19:30 N’oubliez pas les<br />
paroles<br />
20:00 Journal<br />
20:45 Envoyé spécial<br />
22:15 Complément<br />
d’enquête<br />
23:15 Grand public<br />
01:10 Faites entrer<br />
l’accusé<br />
02:30 Toute une histoire<br />
04:00 Des mots de<br />
15:45 Meurtres en<br />
haute société<br />
17:35 Un dîner presque<br />
parfait<br />
18:45 100 % mag<br />
19:45 Le 19.45<br />
20:05 Scènes de<br />
ménage<br />
20:50 Body of Proof<br />
Trop jeunes pour<br />
mourir<br />
21:40 Body of Proof<br />
Fashion victime.<br />
22:30 Body of Proof<br />
Portrait de famille.<br />
01:00 66 minutes<br />
02:20 M6 Music<br />
16:35 Copropriétés :<br />
quand le rêve tourne au<br />
cauchemar<br />
17:30 C à dire ?!<br />
20:00 Entrée libre<br />
20:25 C à vous la suite<br />
20:35 La grande<br />
librairie<br />
21:40 Qui a tué<br />
Cléopâtre ?<br />
22:30 C dans l’air<br />
23:38 Thaïlande,<br />
eldorado ou mirage ?<br />
00:55 Urgan, enfant de<br />
l’Himalaya<br />
01:50 J’ai vu changer la<br />
Terre<br />
16:25 Arabesque - Seth<br />
fait des siennes.<br />
17:15 Arabesque - La<br />
double mort du docteur<br />
Franklin.<br />
18:05 Walker, Texas<br />
Ranger - Le cyclone.<br />
19:00 Walker, Texas<br />
Ranger - Amnésie<br />
19:55 Walker, Texas<br />
Ranger - Gros plan sur<br />
les Rangers<br />
20:50 Hitch, expert<br />
en séduction<br />
23:10 90’ Enquêtes<br />
02:29 Music in the City<br />
02:35 Les filles d’à côté<br />
18:00 TV5Monde le<br />
journal<br />
18:25 Le journal de<br />
l’économie<br />
18:30 L’invité<br />
18:40 Tout sur moi<br />
19:05 Épicerie fine<br />
19:35 Tout le monde<br />
veut prendre sa place<br />
20:30 Le journal de<br />
france 2<br />
20:56 Rallye aïcha<br />
des gazelles du<br />
Maroc<br />
21:00 Les rescapés<br />
22:36 TV5Monde le<br />
journal
PAROLES DE COACHS<br />
■ RABIE YASSINE (EGYPTE) :<br />
«Nous sommes désormais<br />
qualifi és au Mondial 2013.<br />
Nous avons donc atteint notre<br />
objectif. Mais ce n’est pas une<br />
fi n en soi. Nous allons continuer<br />
à jouer notre jeu, même contre<br />
le Bénin. J’espère de tout cœur<br />
que l’Algérie nous accompagnera<br />
au second tour. Concernant le<br />
match, j’ai bien visionné le match<br />
Algérie – Bénin et j’ai mis une<br />
tactique en conséquence. Nous<br />
n’avons pas trop changé notre<br />
style de jeu, mais j’ai apporté<br />
un léger changement dans le<br />
positionnement de certains<br />
éléments, à l’image de Raby Rabia<br />
qui a évolué légèrement plus<br />
haut. Moi j’ai toujours prôné le jeu<br />
off ensif. Certes, nous avons été<br />
dominés par moments, mais pas<br />
dans la totalité du match.»<br />
■ SELLAS TETTAH (GHANA) :<br />
«Après la défaite contre l’Egypte,<br />
nous étions dans l’obligation<br />
de gagner face au Bénin pour<br />
éviter une élimination précoce.<br />
Nous étions au rendez-vous et<br />
nous avons gagné la partie. Nous<br />
avons mieux joué que contre<br />
l’Egypte. Nous sommes désormais<br />
deuxième, mais devons gagner<br />
aussi contre l’Algérie pour<br />
arracher la qualifi cation. Ce sera<br />
un match de coupe.»<br />
■ ULRICH ALOLHOUTADE<br />
(BÉNIN) : «Nous avons fait un<br />
match honnête, malheureusement<br />
le résultat n’était pas de<br />
notre côté. Nous avons perdu<br />
sur une erreur défensive.<br />
Mathématiquement, nous ne<br />
sommes pas encore éliminés. Il<br />
reste encore une chance et nous<br />
allons la jouer à fond contre<br />
l’Egypte dans l’espoir de gagner.»<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 30<br />
SPORTS<br />
CAN-2013 U20. ALGÉRIE 0 - ÉGYPTE 1<br />
La faillite tactique de Nobilo<br />
Stade Oucief Omar (Aïn<br />
Témouchent)<br />
Arbitres : Shikongo (Nam), Samba<br />
Malik (Sen), T. Berhe (Eryth)<br />
But : Ramy Rabia (4’) Egypte<br />
Averts. : Ferhat (Algérie). Gomaâ, R.<br />
Ghale, Ramia (Egypte)<br />
Expuls. : Ghale (90’) Egypte<br />
Algérie : Torche, Aoulmi, Abdellaoui,<br />
Toumi, Benkhemassa, Ferhat,<br />
Madani, Haddouche (Benkablia 86’),<br />
Bourdim (Izerghouf 66’), Ouali,<br />
Saïghi<br />
Entr. : Nobilo<br />
Egypte : Awad, Yasser, R. Rabia,<br />
Refât (Kahraba 56’), Metwaly,<br />
Gomaâ, Samir, Ghale, Ossama<br />
(Bessam 64’), A. Hassan, Trezeguet<br />
Entr. : Rabie Yassine<br />
L<br />
Aïn Témouchent<br />
De notre envoyé spécial :<br />
Slimane M.<br />
Photos : Salim M.<br />
a sélection nationale des U20 a<br />
raté sa deuxième sortie en Coupe<br />
d’Afrique des nations qui se dé-<br />
roule à Aïn Témouchent et à Oran, en<br />
se faisant battre par une solide équipe<br />
d’Egypte qui a assuré sa qualification<br />
aux demi-finales, après deux victoires<br />
de suite. Les Verts, tenus en échec en<br />
match d’ouverture, devaient réagir<br />
pour se relancer, mais hélas, ils ont<br />
fait pire, en termes de résultats, que le<br />
premier match. Certes, les camarades<br />
de Ferhat, sans doute l’homme du<br />
match, ont bien réagi et mieux joué,<br />
mais n’ont pu atteindre leur objectif<br />
qui était soit de gagner ou, à défaut,<br />
Les jeunes Verts n’ont pas fait le poids face aux Pharaons<br />
faire match nul. Au vu de la prestation<br />
d’hier de l’attaquant usmiste, tout le<br />
monde se demandait comment un<br />
joueur de sa trempe avait été laissé sur<br />
le banc contre le Bénin. Sa présence<br />
durant tout le match aurait pu changer<br />
la donne. L’entraîneur Nobilo s’entête<br />
à défendre ses choix. «Il est vrai qu’il<br />
a été très actif après son incorporation,<br />
mais j’assume mes choix et je<br />
ne regrette pas de l’avoir laissé sur le<br />
banc. J’ai quatre bons attaquants»,<br />
insiste-t-il. Lors du deuxième match,<br />
Nobilo s’est obstiné à faire confiance<br />
à certains éléments qui n’ont rien démontré,<br />
à l’image de Bilel Ouali, complètement<br />
à côté face à l’Egypte, mais<br />
le coach n’a pas daigné le remplacer.<br />
«Nous avons terminé la partie avec<br />
quatre attaquants», a déclaré Nobilo<br />
en conférence de presse d’après-<br />
match. «La première mi-temps était<br />
équilibrée, mais nous avons dominé<br />
la deuxième période sans pour autant<br />
parvenir à revenir à la marque. Nous<br />
avons manqué de pot par moment»,<br />
a-t-il ajouté dans le but de convaincre<br />
l’assistance qu’il ne s’est pas trompé<br />
dans ses choix de joueurs et les<br />
options tactiques adoptées.<br />
L’Egypte, sans trop modifier son style<br />
de jeu, a bien résisté et par moments<br />
aurait pu l’emporter par un score plus<br />
large, n’était la vigilance de Torche,<br />
auteur d’une belle prestation, qui a<br />
arrêté une action de but de Gomaâ.<br />
Le public, connaisseur, a d’ailleurs<br />
longuement applaudi les deux joueurs<br />
Ferhat et Torche pour leur excellent<br />
rendement.<br />
A la question de savoir si le coach a<br />
échoué dans sa mission, car désormais<br />
la CAN s’éloigne, Nobilo a répondu<br />
laconiquement : «Pour faire un tel<br />
constat, il faut attendre le soir du<br />
22 mars. Il reste encore une chance<br />
contre le Ghana. En cas de victoire,<br />
nous serons qualifiés.»<br />
FACE AU GHANA, L’ULTIME<br />
CHANCE<br />
Entre sa fierté de vouloir devenir le<br />
deuxième homme à avoir qualifié<br />
l’Algérie au Mondial et son refus de<br />
voir la réalité en face, c’est tout le<br />
contraste d’un homme qui veut nous<br />
bercer dans un optimisme démesuré.<br />
Certes mathématiquement, l’Algérie<br />
n’est pas encore éliminée, mais il<br />
faudra une victoire contre le Ghana.<br />
Les Verts, au vu de ce qu’ils ont montré<br />
jusque-là, sont-ils en mesure de<br />
l’emporter ? Et puis, il y a aussi le scénario,<br />
peu évident certes, mais plausible,<br />
d’une victoire en même temps<br />
du Bénin sur l’Egypte et sur le même<br />
score. En cas de goal-average, les<br />
deux équipes seront à égalité parfaite<br />
et les règlements de la CAF tiendront<br />
compte aussi du nombre d’avertissements<br />
reçus. Les joueurs, qui doivent<br />
être combatifs et présents dans les<br />
duels pour espérer gagner, doivent<br />
aussi maîtriser leurs nerfs pour éviter<br />
de prendre d’autres cartons. Là aussi,<br />
c’est le rôle du coach de sensibiliser<br />
les joueurs. S. M.<br />
Classement Pts J Diff<br />
1-Egypte 6 2 +2<br />
2- Ghana 3 2 +1<br />
3- Algérie 1 2 -1<br />
4-Bénin 1 2 -1
PHOTO : SALIM M.<br />
Ferhat<br />
intéresse les<br />
recruteurs<br />
La CAN-2013 des U20<br />
intéresse au plus haut point<br />
les recruteurs et managers<br />
étrangers dans l’espoir de<br />
dénicher l’oiseau rare et<br />
le placer dans des clubs<br />
européens plus huppés.<br />
Durant les deux journées<br />
disputées jusque-là, on a<br />
constaté la présence de<br />
plusieurs managers pour<br />
superviser et éventuellement<br />
mettre la main sur les<br />
joueurs qui brillent durant le<br />
tournoi. D’anciens joueurs<br />
internationaux algériens,<br />
à l’image de Abdelghani<br />
Djadaoui et Cherif Oudjani,<br />
chargés du recrutement<br />
respectivement au profi t du FC<br />
Sochaux et FC Lille, et d’autres<br />
managers étrangers suivent les<br />
rencontres des deux groupes et<br />
font les va-et-vient entre Oran<br />
et Aïn Témouchent. Parmi les<br />
joueurs qui ont attiré le plus<br />
l’attention des recruteurs, c’est<br />
incontestablement l’attaquant<br />
Zinedine Ferhat qui a surclassé<br />
partenaires et adversaires,<br />
notamment lors du match<br />
contre l’Egypte. Un manager<br />
turc, Mustafa Dogru, a été<br />
émerveillé par la prestation<br />
de Ferhat et il a insisté pour<br />
avoir des informations sur<br />
lui. Dogru, qui exerce comme<br />
manager au profi t de Borsa-<br />
Sport de Turquie, affi rme que<br />
le joueur possède des qualités<br />
techniques, physiques et<br />
mentales indéniables qui<br />
peuvent l’aider à évoluer en<br />
Europe. Sans trop donner de<br />
détails, il affi rme qu’il peut le<br />
placer dans un club anglais s’il<br />
se mettait d’accord avec ses<br />
responsables en Algérie. S. M.<br />
Le défenseur Rabah Toumi,<br />
élu meilleur joueur contre<br />
le Bénin, s’est bien acquitté<br />
de sa tâche contre l’Egypte<br />
même s’il reconnaît que le<br />
but encaissé est intervenu<br />
sur un manque de<br />
concentration de la<br />
défense dans un moment<br />
fatidique de la partie.<br />
Vous êtes sans doute déçu par<br />
le résultat après la défaite face à<br />
l’Egypte ?<br />
Nous sommes vraiment<br />
déçus, car nous ne méritons<br />
pas de perdre.<br />
Nous avons bien<br />
joué et par<br />
L<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 21 mars 2013 - 31<br />
SPORTS<br />
ÉQUIPE NATIONALE<br />
Zemmamouche<br />
a sélection nationale est entrée,<br />
depuis hier matin, en stage blo-<br />
qué au niveau du Centre tech-<br />
nique national (CTN) de la FAF à Sidi<br />
Moussa, en prévision de la très attendue<br />
confrontation de mardi prochain<br />
face au Bénin, dans le cadre de la<br />
3 e journée (groupe B) du deuxième<br />
tour des éliminatoires du Mondial<br />
2014. Ainsi, et après un premier petit<br />
contingent de joueurs qui a rallié,<br />
lundi soir, le centre de regroupement<br />
des Verts à Sidi Moussa, c’est hier<br />
que le gros des éléments convoqués<br />
formé de tous les joueurs locaux et<br />
de la majorité des pros ont rallié,<br />
dans la matinée, le lieu de regroupement<br />
de la sélection. Un groupe<br />
de joueurs convoqués qui a connu<br />
quelques remaniements par rapport<br />
à la première liste communiquée par<br />
le sélectionneur national, il y a tout<br />
juste deux semaines. En effet, après<br />
la défection du défenseur latéral de la<br />
Real Sociedad, Liassine Cadamuro,<br />
qui a contraint Halilhodzic à puiser<br />
dans sa liste des réservistes en convoquant<br />
Khoutir Ziti et Benmoussa, on<br />
a appris hier que la liste des blessés<br />
vient de s’allonger avec le forfait du<br />
portier de la JSM Béjaïa, Cédric Si<br />
Mohammed. Ce dernier, qui a certes<br />
rejoint le lieu de regroupement des<br />
Verts à Sidi Moussa pour consultation<br />
chez le staff médical pour une<br />
blessure à la main contractée la veille<br />
à l’occasion de la rencontre de championnat<br />
CABBA-JSMB, a été remplacé<br />
par le gardien de but de l’USM<br />
Alger, Mohamed Amine Zemma-<br />
RABAH TOUMI. Défenseur de l’EN<br />
«Face au Ghana, ce sera la fi nale»<br />
moments, nous avons dominé l’adversaire.<br />
Malheureusement, l’Egypte a<br />
inscrit un but sur une erreur d’inattention<br />
de la défense au plus fort<br />
moment de notre domination. Après,<br />
les Egyptiens ont su gérer leur avance,<br />
alors que nos attaquants ont manqué<br />
de chance.<br />
Vous avez tout de même commis<br />
des erreurs en défense…<br />
Quand vous jouez l’attaque, vous<br />
êtes obligés de laisser du vide derrière<br />
ce qui a permis à l’adversaire de créer<br />
d’autres occasions. Mais comment je<br />
vous l’ai déjà dit, le but égyptien est<br />
intervenu dans un moment fatidique,<br />
alors qu’on était tout près de l’ouverture<br />
du score. Cependant, il ne faut pas<br />
culpabiliser les défenseurs. La responsabilité<br />
est partagée et la déception<br />
est ressentie par tout le monde.<br />
Comment voyez-vous<br />
la suite du parcours ?<br />
Malgré cette<br />
défaite, nos<br />
chances<br />
de retour<br />
Brahimi et Taïder au CTN de Sidi Moussa<br />
mouche, qui devait rejoindre le CTN<br />
hier après-midi et retrouver ainsi la<br />
sélection après avoir été écarté de la<br />
CAN-2013. Par ailleurs, et toujours<br />
au registre des blessés, Yacine Bezzaz<br />
et Djamel Mesbah, souffrant tous<br />
deux de quelques bobos, sont pré-<br />
de qualification sont intactes. Nous<br />
devons désormais gagner le dernier<br />
match contre le Ghana qui s’apparente<br />
à une finale de coupe. Nous n’avons<br />
pas d’autre choix que de gagner et<br />
nous allons tout faire pour y arriver.<br />
Avez-vous les moyens pour atteindre<br />
votre objectif ?<br />
Nous sommes en tout cas dans une<br />
situation qui nous oblige à faire le<br />
maximum pour gagner. Le Ghana<br />
est une bonne équipe, mais<br />
pas insurmontable. Nous<br />
sommes condamnés<br />
à gagner,<br />
nous allons<br />
puiser<br />
sents à Sidi Moussa et pris en charge<br />
par les médecins de l’EN, alors<br />
que Cadamuro, jusqu’à hier en fin<br />
d’après-midi, n’avait pas encore rallié<br />
la capitale pour subir un contrôle<br />
médical, même s’il est forfait pour ce<br />
match face au Bénin. T. A. S.<br />
Bénin : forfait de Mickael Poté<br />
L’attaquant international béninois du Dynamo Dresde, Mickael Poté,<br />
gravement blessé au genou lundi soir lors du match de championnat<br />
face au FC Cologne (0-2), est indisponible pour la rencontre face à<br />
l’Algérie du 26 mars au stade Mustapha Tchaker pour le compte de la<br />
troisième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 de<br />
football, a indiqué le club allemand de deuxième division. Auteur de<br />
six buts cette saison en championnat, le capitaine de Dresde a passé<br />
une IRM qui a révélé une déchirure des ligaments du genou droit, ce qui<br />
nécessite une intervention chirurgicale. APS<br />
PHOTO : D. R.<br />
dans nos dernières ressources<br />
mentales et physiques pour<br />
faire un grand match et<br />
décrocher la victoire.<br />
S. M.<br />
LICENCE CAF «A»<br />
Stage d’équivalence<br />
à Oran<br />
La direction technique nationale (DTN)<br />
organise un stage d’équivalence pour<br />
l’obtention de la licence CAF «A» au profi t<br />
d’entraîneurs algériens travaillant en<br />
Algérie et à l’étranger. Le stage aura lieu<br />
à l’INFS/STS de Aïn Turck à Oran du 22 au<br />
26 mars prochain. La DTN a choisi cette<br />
date pour permettre aux coaches de se<br />
retrouver à Oran en marge du déroulement<br />
de la CAN-U20. Les candidats à ce stage<br />
doivent être, obligatoirement, détenteurs<br />
de la licence CAF «B» et ce depuis 2010 et<br />
ceux ayant plus de 10 ans de pratique. Le<br />
contenu du stage comportera les volets<br />
théorique et pratique et sera encadré par<br />
deux instructeurs CAF et FIFA, à savoir le<br />
Tunisien Mellouche Belhassan et «captain»<br />
Shetta. Pour rappel, ce stage sera le 3 e pour<br />
l’obtention de la licence CAF «A», organisé<br />
depuis juin 2012. Y. O.<br />
Programme du week-end<br />
CAN-2013/U20<br />
■ Demain (17h30)<br />
Groupe A<br />
Algérie - Ghana<br />
Bénin - Egypte<br />
■ Samedi (17h30)<br />
Groupe B<br />
Nigeria - RD Congo<br />
Mali - Gabon<br />
■ Ligue 1 (mise à jour)<br />
Demain (16h)<br />
WAT - USMA<br />
■ Ligue 2 (25e J)<br />
Samedi (15h)<br />
OM- ABM<br />
USMAn - ESM<br />
ASK - MSPB<br />
MCS - MOC<br />
RCA - ASMO<br />
NAHD - SAM<br />
CRBAF - USMB<br />
CRT - MOB
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
L<br />
Le président des SMS<br />
P<br />
UN NOUVEAU CENTRE TLS CONTACT À ALGER<br />
Vers l’amélioration<br />
des délais d’octroi de visas<br />
e nouveau centre de collecte des<br />
demandes de visa pour la France et<br />
l’Italie (TLS Contact) sera inauguré<br />
aujourd’hui. Il est situé à la Résidence<br />
Sahraoui, à Oued Romane, dans la commune<br />
d’<strong>El</strong> Achour, à Alger, et sera opérationnel<br />
à la fi n du mois. Dans un point de<br />
presse tenu hier dans les locaux du nouveau<br />
siège, le consul général de France<br />
à Alger, Michel Dejaegher, a révélé que<br />
le nombre de dossiers de demande de<br />
visa traités en 2012 a atteint 170 000, soit<br />
près de 50% de plus qu’en 2008, année<br />
marquant le début de la collaboration<br />
du consulat avec le prestataire de traitement<br />
technique et logistique des dossiers.<br />
Le recours à la nouvelle structure s’est<br />
POINT ZÉRO<br />
endant que les chefs d'Etat de tous les pays naviguent,<br />
font la tournée de leurs terres, petites ou grandes, et<br />
restent en contact physique avec leur société pour voir<br />
comment apporter des solutions, le président algérien<br />
continue d'envoyer des SMS. Dernier en date, un message, de<br />
loin, envoyé à un vague séminaire sur l'armée organisé à<br />
Tébessa, repris par l'officielle APS, de loin aussi. Pourquoi<br />
l'armée ? Et pour dire quoi ? Que même caché chez lui, devant<br />
la télévision et l'ENTV qu'il ne regarde pas, il sait ce qui se<br />
passe : «La justice jouit aujourd'hui de la compétence qui la<br />
conforte dans son action» et autres «la loi s'appliquera dans<br />
toute sa rigueur». Dans son SMS, le Président ne s'est bien<br />
sûr pas posé la question de savoir pourquoi la corruption<br />
fleurit plus dans les pays autocratiques que dans les pays<br />
démocratiques. Il y a pourtant une raison qui tient en<br />
quelques mots, en attendant la 3G dont on vient encore de<br />
fait pour l’amélioration des conditions<br />
d’accueil des demandeurs de visa. Les<br />
«anciens» locaux ne correspondent plus<br />
à la demande et plusieurs insuffi sances<br />
logistiques (parkings, passages pour handicapés,<br />
etc.) avaient été signalées. «Nous<br />
avons augmenté les moyens logistiques,<br />
comme le parc informatique et nous<br />
avons doté ces services de six stations<br />
de biométrie qui s’ajouteront aux douze<br />
déjà existantes», explique le conférencier<br />
qui soutient que «l’ouverture de ce<br />
nouveau centre est la concrétisation de<br />
la promesse du président français, François<br />
Hollande, faite lors de sa visite en<br />
Algérie». Une amélioration des délais<br />
d’octroi de rendez-vous et dans le trai-<br />
ALGER 9° ORAN 13° CONSTANTINE 7° OUARGLA 15°<br />
24°<br />
24°<br />
21°<br />
23°<br />
Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 21 mars 2013<br />
tement des dossiers au niveau de TLS<br />
est attendue avec l’augmentation des<br />
capacités de traitement. Interrogé sur les<br />
possibilités de collaboration des services<br />
consulaires de Annaba et d’Oran avec le<br />
prestataire TLS Contact, le consul expliquera<br />
que l’autorisation d’exploitation<br />
biométrique des données relatives aux<br />
demandeurs de visa n’a concerné au<br />
début que le consulat d’Alger. «Un décret<br />
vient d’octroyer l’autorisation pour<br />
les consulats d’Oran et de Annaba pour<br />
l’externalisation du traitement technique<br />
des demandes, mais il faudrait tout un<br />
investissement pour que ce soit réalisé»,<br />
explique M. Dejaegher.<br />
Fatima Arab<br />
Par Chawki Amari<br />
promettre l'arrivée pour fin mars : sans indépendance de la<br />
justice, n'importe quel haut placé peut bloquer une enquête<br />
sur lui et ses partenaires, l'Exécutif agissant directement sur<br />
la carrière des magistrats. Difficile après d'écouter Karim<br />
Djoudi, son ministre des Finances, affirmant que «toutes les<br />
personnes impliquées dans la corruption seront jugées, y<br />
compris les hauts fonctionnaires de l’Etat» quand on sait que<br />
pour l'affaire Khalifa, des personnalités impliquées n'ont non<br />
seulement pas été touchées, mais occupent encore<br />
aujourd'hui des postes importants dans le même Etat. En<br />
2013, peut-être qu'il faut arrêter de faire semblant, de mentir<br />
et de faire croire qu'un pays peut se développer sans<br />
séparation des pouvoirs et sans décentralisation. Ma3lich, le<br />
printemps est là et les nouvelles fleurs aussi. Les cueillir, les<br />
sentir, les manger. 3ich la vie. Question : le président<br />
Bouteflika envoie-t-il ses SMS par Djezzy, Nedjma ou Mobilis ?<br />
COMMENTAIRE<br />
Pouvoir intemporel<br />
et pouvoir réel<br />
Par Omar Berbiche<br />
La démission ou la faillite des canaux de<br />
dialogue officiels et officieux représentés par<br />
les structures de la société civile ont fait que<br />
l’on assiste à un face-à-face dangereux entre<br />
les citoyens et le pouvoir. Cela s’est encore vérifié<br />
avec la tension autour de l’emploi à Ouargla et dans<br />
les autres villes du Sud, où toutes les tentatives<br />
de dialogue initiées à travers les mécanismes<br />
institutionnels au niveau local ou national<br />
ont lamentablement échoué dans leur mission de<br />
bons offices.<br />
L’Algérie d’aujourd’hui n’est plus celle du siècle<br />
dernier. Les structures traditionnelles de médiation et<br />
d’intermédiation de la société, fondées sur le pouvoir<br />
des notables, des chefs de tribu, de la djemaâ en<br />
Kabylie, des zaouïas, sollicitées pour arbitrer les<br />
conflits sociaux et les contentieux de toute nature,<br />
petits et grands, ont manifestement perdu aujourd’hui<br />
de leur influence. La notion d’autorité morale autour<br />
de laquelle étaient organisés les rapports sociaux et de<br />
pouvoir dans la société traditionnelle a fait son temps<br />
avec l’évolution générationnelle qu’a connue le pays<br />
depuis l’indépendance, la déstructuration du tissu<br />
social auquel s’est substituée une nouvelle forme<br />
d’organisation politique et sociale de la société, le<br />
poids des influences extérieures.<br />
La réaction de la Coordination des chômeurs de<br />
Ouargla, qui a exigé de dialoguer «avec le pouvoir<br />
réel», est à cet égard symptomatique de la perception<br />
qu’ont les jeunes de la réalité du pouvoir en Algérie<br />
ainsi que des groupes d’influence qui ne sont plus<br />
incarnés par les structures traditionnelles mais par les<br />
nouveaux lobbies de l’argent et de l’affairisme. En<br />
déphasage par rapport aux transformations de la<br />
société, le pouvoir continue de s’appuyer sur les<br />
réseaux des notables et des zaouïas pour tenter<br />
d’amortir les chocs politiques et sociaux auxquels est<br />
confronté le pays. Le choix de l’envoi à Ouargla d’un<br />
chef de zaouïa en tant qu’émissaire de la présidence de<br />
la République, pour ouvrir un dialogue avec les jeunes<br />
chômeurs, entre dans cette logique de nos dirigeants<br />
consistant à puiser dans les sentiments religieux, les<br />
croyances et les valeurs ancestrales des Algériens,<br />
dans le pouvoir intemporel, des arguments pour<br />
dénouer toutes les situations de crise. La réalité du<br />
terrain a une fois de plus démontré qui ni les notables<br />
de Tamanrasset et d’ailleurs ni les chefs des confréries<br />
religieuses n’ont réussi à peser sur les événements<br />
d’hier et d’aujourd’hui. Bouteflika, qui a beaucoup fait<br />
depuis son arrivée au pouvoir pour réhabiliter et<br />
réactiver ces structures, qui le lui ont bien rendu en<br />
appuyant ses trois candidatures successives, ne semble<br />
pas l’avoir compris. Discréditées et délégitimées tout<br />
autant que le pouvoir, les organisations<br />
socioprofessionnelles proches du sérail, à l’image de<br />
l’UGTA, ne mobilisent plus. Preuve en est qu’au lieu<br />
d’envoyer Sidi-Saïd rencontrer les chômeurs de<br />
Ouargla, c’est sur un chef de zaouïa que s’est porté le<br />
choix du Président. De démission en compromis et<br />
compromission, on en est arrivé aujourd’hui à une<br />
phase où le pays est gouverné sur le modèle des<br />
sociétés primitives.<br />
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