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metastase cutanee isolee d'un carcinome urothelial ... - Lazraq info

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Métastase cutanée isolée d’un <strong>carcinome</strong> urothélial infiltrant de vessie<br />

Fig. 1. Métastase sous cutanée de l’hémithorax droit<br />

Fig. 2. Echographie pelvienne montrant une tumeur de vessie<br />

Notre patient a reçu une seule séance de chimiothérapie<br />

selon le protocole Gemcitabine/Cisplatine, mais devant<br />

l’altération rapide de l’état général du patient et le coût<br />

élevé du traitement, le malade a refusé de continuer<br />

le traitement. Il a été revu ensuite à deux reprises en<br />

consultation où nous l’avons mis sous traitement<br />

antalgique pallier IIb de l’OMS et le décès a été survenu<br />

4 mois après le diagnostic.<br />

DISCUSSION<br />

La peau est normalement considérée comme un site<br />

peu fréquent de localisation métastatique des cancers<br />

profonds [1], la fréquence des métastases cutanées<br />

accompagnant des cancers est faible allant de 0,3 à<br />

9% selon la littérature [2] mettant la peau à la 12ème<br />

-42-<br />

Y. AHALLAL et coll.<br />

place parmi les sites métastatiques au cours des cancers.<br />

Notons que chez la femme, le cancer du sein vient en<br />

première position avec 69% en ce qui concerne les<br />

cancers à l’origine de métastases cutanées, suivi du<br />

cancer colique (9%) et pulmonaire (4%). Chez l’homme,<br />

le cancer du côlon est le premier cancer pourvoyeur<br />

de métastases cutanées avec 19%, suivi des tumeurs<br />

de la tête et du cou (12%).<br />

Pour ce qui est des tumeurs vésicales, pour les stades<br />

avancés, la dissémination métastatique est<br />

essentiellement ganglionnaire, osseuse, hépatique et<br />

pulmonaire [1]. La fréquence de la localisation cutanée<br />

du <strong>carcinome</strong> urothélial est de 0,84% [3].<br />

La dissémination tumorale au niveau de la peau d’une<br />

tumeur de vessie se fait par différentes voies :<br />

l’embolisation de vaisseaux sanguins ou lymphatiques<br />

cutanés par des cellules tumorales ayant gagné le flux<br />

circulatoire, l’envahissement de proche en proche, par<br />

extension directe d’une tumeur sous-jacente et, plus<br />

rarement, par l’implantation iatrogène à la suite d’une<br />

chirurgie [4].<br />

Dans les cas de lésions primitives à distance, les<br />

métastases cutanées se font par voie sanguine et sont<br />

le plus souvent associées à des localisations hépatiques<br />

ou pulmonaires microscopiques, d’où le pronostic<br />

fâcheux [5, 6], comme c’était le cas de notre patient.<br />

Les sites de localisation de ces métastases sont<br />

préférentiellement au niveau de l’extrémité céphalique,<br />

le cou, la face antérieure du thorax (notre patient) et<br />

la paroi abdominale (notre patient). Cependant, les<br />

métastases cutanées peuvent se localiser au niveau de<br />

tous les territoires cutanés.<br />

Les formes cliniques les plus fréquentes sont : aspect<br />

inflammatoire conférant à la lésion un aspect d’érésipèle<br />

[1, 7] ; des nodules uniques ou multiples ; des formes<br />

scléreuses, cartonnées et inflammatoires. De ce fait, la<br />

règle est de biopsier impérativement toute lésion cutanée<br />

chez un sujet cancéreux.<br />

L’examen histologique révèle une différenciation<br />

morphologique variable, les cellules sont fréquemment<br />

indifférenciées et ne permettent pas la reconnaissance<br />

de la tumeur primitive [1, 5], rarement elles conservent<br />

les caractères histologiques reconnaissables de la tumeur<br />

d’origine.<br />

L’apparition d’une métastase cutanée est le signe<br />

péjoratif de la dissémination de la tumeur et est, par<br />

conséquent, un indicateur de mauvais pronostic avec<br />

une survie moyenne de 3 mois (4 mois pour notre<br />

patient) [1, 2, 7].<br />

Pour ce qui est du traitement de la métastase cutanée,<br />

il n’est envisageable que dans le cas d’une lésion<br />

unique ou dans le cas d’une amélioration de la qualité<br />

de vie (douleur). En fait, les métastases uniques de<br />

petite taille peuvent être traitées chirurgicalement<br />

(excision) ; pour les lésions multiples groupées, elles<br />

relèvent de la radiothérapie [1].

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