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LE SYNDROME DE LA VEINE OVARIENNE A ... - Lazraq info

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FAIT<br />

CLINIQUE<br />

RESUME<br />

INTRODUCTION<br />

<strong>LE</strong> <strong>SYNDROME</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>VEINE</strong> <strong>OVARIENNE</strong><br />

A PROPOS <strong>DE</strong> 4 CAS<br />

Y. EL HARRECH, A. JANANE, A. AMMANI, J. SOSSA, J. CHAFIKI, K. MOUFID,<br />

M. GHADOUANE, A. AMEUR, M. ABBAR<br />

Service d’Urologie, Hôpital Militaire Universitaire Mohammed V, Rabat, Maroc<br />

Introduction : Le syndrome de la veine ovarienne (SVO) est<br />

la compression d’un uretère par une veine ovarienne aberrante<br />

et dilatée. Nous rapportons 4 cas de SVO et discutons les<br />

difficultés diagnostiques et thérapeutiques de cette rare entité<br />

clinique.<br />

Matériel d’étude : Il s’agit de 4 femmes dont l’âge moyen est<br />

de 40 ans, le motif d’hospitalisation était des douleurs<br />

lombaires ou des coliques néphrétiques à répétition.<br />

L’urographie intraveineuse dans tous les cas a pu orienter le<br />

diagnostic, couplée ou non à l’urétéro-pyélographie rétrograde.<br />

Les 4 femmes ont été traitées par un abord chirurgical<br />

conventionnel.<br />

Résultats : La section-ligature de la veine ovarienne a été<br />

possible dans tous les cas. Aucune complication peropératoire<br />

n’a été notée. Les suites opératoires étaient simples. Le<br />

traitement a été efficace sur le plan clinique et radiologique<br />

dans 3 cas. La quatrième patiente malgré l’ablation de la<br />

veine ovarienne a gardé une dilatation urétéro-pyélique puis<br />

a présenté une sténose urétérale distale ayant nécessité une<br />

réimplantation urétéro-vésicale.<br />

Conclusion : Le SVO est un diagnostic d’élimination. Le<br />

diagnostic est surtout radiologique et le traitement est<br />

chirurgical. La coeliochirurgie doit être la voie préférentielle.<br />

Mots clés : veine ovarienne ; embolisation ; varices pelviennes;<br />

obstruction des urinaires hautes<br />

Correspondance : Dr Y. EL HARRECH, bloc F, n°28, lot El<br />

haouzia, Kenitra, Maroc. e-mail: ylg79@hotmail.com<br />

Après une phase initiale de scepticisme quant à sa<br />

réalité, et malgré quelques contestations, de nombreux<br />

auteurs reconnaissent maintenant : « le syndrome de<br />

la veine ovarienne » (SVO) comme une entité anatomoclinique,<br />

secondaire à une compression et obstruction<br />

urétérale par dilatation des veines ovariennes chez la<br />

femme.<br />

Sa première description remonte à 1964, par Clark [1],<br />

et de nombreuses observations similaires ont été<br />

rapportées. Depuis cette date, des études nécropsiques<br />

et expérimentales ont été effectuées dans le but d’étayer<br />

les bases anatomiques et physiopathologiques de ce<br />

-22-<br />

ABSTRACT<br />

THE OVARIAN VEIN <strong>SYNDROME</strong> : 4 CASES REPORT.<br />

Objective: The ovarian vein syndrome is an ureteral obstruction<br />

caused by dilation of aberrant ovarian veins. We rapport 4<br />

cases of this uncommon clinical entity and discuss its<br />

diagnostics ant therapeutics difficulties.<br />

Methods and material : the mean age of patients is 40 years,<br />

the reason for hospitalization was lumbar pains or renal<br />

colics with repetition. The intravenous urography in all the<br />

cases could direct the diagnosis, coupled or not with the<br />

retrograde ureteropyelography. The 4 women were treated<br />

by a conventional surgical access.<br />

Results : Ovarian vein resection was successful in all cases<br />

without any adverse event. The treatment was effective in 3<br />

cases. The fourth patient in spite of the ablation of the vein<br />

ovarian kept an uretero-pyelic dilatation then presented a<br />

distal ureteral stenosis having required an uretero-vesical<br />

reimplantation.<br />

Conclusion : Ovarian vein syndrome is an uncommon<br />

diagnosis of pelvic pain that should be recognized. Surgery<br />

is considered as the appropriated therapy. The laparoscopic<br />

approach should be preferred.<br />

Key words : ovarian vein ; embolisation ; incompetent vein;<br />

upper urinary tract obstruction<br />

syndrome, et de préciser ses caractères cliniques et<br />

thérapeutiques.<br />

Notre travail se propose de discuter, à travers une étude<br />

de quatre dossiers, les aspects diagnostiques et<br />

thérapeutiques du SVO.<br />

CAS CLINIQUES<br />

Cas n°1<br />

J Maroc Urol 2006 ; 3 : 22-26<br />

Mme S., âgée de 41 ans (4 gestes, 4 pares), a consulté<br />

pour une symptomatologie faite de coliques<br />

néphrétiques droites évoluant de façon intermittente<br />

sans autres signes urinaires. Les premiers signes sont


Le syndrome de la veine ovarienne Y. EL HARRECH et coll.<br />

apparus après la première grossesse qui remonte à 13<br />

ans. L’échographie a objectivé une dilatation des cavités<br />

rénales droites sans image d’obstacle. L’urographie<br />

intraveineuse (UIV) a montré une compression d’allure<br />

extrinsèque sur 1 cm environ de l’uretère ilio-pélvien<br />

avec dilatation en amont et retard d’opacification de<br />

l’uretère en aval (fig. 1). L’urétéro-pyélographie rétrograde<br />

(UPR) a conclu à un obstacle urétéral extrinsèque (fig.<br />

2). La patiente a bénéficié d’un traitement chirurgical<br />

avec incision iliaque droite et refoulement du péritoine,<br />

repérage et dissection de l’uretère, découverte d’une<br />

grosse veine ovarienne droite croisant la face antérieure<br />

de l’uretère iliaque ainsi qu’une petite veine souspéritoniale<br />

de 3 mm de diamètre, résection-ligature<br />

des 2 veines. Les suites ont été simples avec sortie à<br />

J5. Les douleurs se sont estompées en postopératoire.<br />

Une UIV de contrôle a montré une disparition des<br />

images de compression extrinsèque (fig. 3).<br />

Cas n°2<br />

Mme K.A., âgée de 45 ans (3 gestes, 3 pares), a consulté<br />

en 2001 pour coliques néphrétiques droites épisodiques<br />

ne s’accompagnant d’aucun trouble mictionnel ni<br />

d’hématurie, sans rapport avec les menstruations.<br />

L’échographie a montré une hydronéphrose droite.<br />

L’UIV a objectivé une dilatation urétéro-pyélique droite<br />

avec disparité de calibre entre ces deux segments et<br />

présence fort probable d’une compression extrinsèque<br />

à ce niveau. Une TDM a conclu à une empreinte de<br />

type vasculaire sur l’uretère iliaque droit avec hypotonie<br />

de l’arbre urinaire droit en amont. L’UPR a confirmé<br />

la compression extrinsèque à la jonction ilio-pelvienne<br />

de l’uretère. Un abord iliaque droit a révélé une<br />

compression de l’uretère iliaque par deux grosses veines<br />

ovariennes variqueuses. Une section-ligature des ces<br />

deux veines a été réalisée. Une UIV effectuée 2 mois<br />

après a retrouvé un aspect normal des voies excrétrices<br />

rénales droites.<br />

Cas n°3<br />

Mme A.M., âgée de 38 ans (4 gestes, 4 pares), parmi<br />

ses antécédents nous retrouvons une tuberculose<br />

ganglionnaire opérée et un kyste ovarien opéré. La<br />

patiente consulte pour des lombalgies droites en 2001<br />

sans autres signes urinaires. L’UIV montre une légère<br />

dilatation urétéro-pyélocalicielle droite avec<br />

rétrécissement de l’uretère iliaque droit. Devant la<br />

négativité de la recherche des BK dans les urines, nous<br />

avons pensé qu’il s’agirait plutôt d’une péri-urétérite<br />

secondaire à l’intervention pour le kyste ovarien. Nous<br />

avons décidé alors de réaliser par abord iliaque droit<br />

une urétérolyse mais nous avons découvert en<br />

peropératoire une grosse veine ovarienne droite croisant<br />

en avant l’uretère droit. Une section-ligature de la dite<br />

veine a été réalisée. L’évolution a été marquée par une<br />

disparition de la douleur.<br />

-23-<br />

Fig. 1. Cliché d’urographie intraveineuse montrant un aspect<br />

dilaté et tortueux de l’uretère droit avec compression d’allure<br />

extrinsèquesur 1 cm environ de l’uretère ilio-pélvien.<br />

Fig. 2. Cliché d’UPR confirmant la nature<br />

extrinsèque de l’obstacle.<br />

Fig. 3. UIV de contrôle montrant une disparition des<br />

images de compression extrinsèque.


Cas n°4<br />

Mme K.H., âgée de 39 ans (5 gestes, 5 pares), s’est<br />

présentée aux urgences en décembre 2005 pour des<br />

coliques néphrétiques droites. La patiente a été traitée<br />

symptomatiquement puis adressée en consultation<br />

d’urologie où une échographie et une UIV ont été<br />

demandées. L’échographie a objectivé une discrète<br />

dilatation urétéro-pyélocalicielle droite. L’UIV a retrouvé<br />

la même dilatation avec rétrécissement de l’uretère<br />

lombaire en regard de L5. Une urétéroscopie a été<br />

tentée et a retrouvé un rétrécissement de l’uretère iliopelvien<br />

à 10 cm environ du méat urétéral d’allure<br />

extrinsèque. Une sonde double J a été alors mise en<br />

place et gardée pendant 6 mois. La TDM abdominopelvienne<br />

n’a pas montré de masse comprimant<br />

l’uretère. Un mois après l’ablation de la sonde double<br />

J, une échographie de contrôle a montré la réapparition<br />

de la dilatation rénale. Une intervention a été alors<br />

décidée et menée par abord iliaque droit révélant<br />

l’existence de deux veines ovariennes modérément<br />

dilatées ; nous avons procédé à une section-ligature<br />

des deux veines avec urétérolyse du fait de l’existence<br />

d’une péri-urétérite très importante. Après l’ablation<br />

de la sonde double J, la dilatation a persisté ce qui<br />

nous a incité à remettre une sonde JJ siliconée qu’on<br />

avait laissait en place pendant deux ans en la changeant<br />

régulièrement tous les 6 mois. Après l’ablation de la<br />

sonde JJ, une UIV de contrôle a montré la persistance<br />

toujours de la dilatation avec cette fois en plus une<br />

sténose de la jonction urétéro-vésicale droite. A l’issue<br />

de ces constatations, on a décidé une réimplantation<br />

urétéro-vésicale droite selon Lish-Grégoire. La patiente<br />

était asymptomatique à 6 mois et le contrôle<br />

urographique montre des voies urinaires hautes droites<br />

normales. L’examen histologique d’un prélèvement de<br />

l’uretère distal a conclut à une péri-urétérite<br />

inflammatoire non spécifique avec dissociation de la<br />

musculeuse par des fibres conjonctives. Il s’agissait<br />

peut être de lésions urétérales fibreuses provoquées<br />

par une veine ovarienne longtemps dilatée.<br />

DISCUSSION<br />

Le SVO est une entité clinique rare, il s’agit de la<br />

compression d’un uretère par une veine ovarienne<br />

aberrante et dilatée. La littérature récente tend à l’intégrer<br />

dans le cadre plus général des « syndromes de<br />

congestion pelvienne » dont il partagerait la même<br />

physiopathologie ainsi que certains aspects cliniques.<br />

Il est difficile d’évaluer sa fréquence exacte, selon<br />

Dykhuizen et Robert [2], l’incidence de cette pathologie<br />

est de 2,5%, alors que Derrick [3] a rapporté un taux<br />

beaucoup plus bas ; mais l’incidence réelle reste<br />

méconnue. Presque 280 cas ont été rapportés dans la<br />

littérature jusqu’à 2002 [4].<br />

L’âge moyen de survenue est de 32 ans avec des<br />

extrêmes allant de 11 à 49 ans [1, 2]. L’âge moyen<br />

-24-<br />

J Maroc Urol 2006 ; 3 : 22-26<br />

dans notre série est de 40 ans. Ce syndrome est<br />

l’apanage des femmes multipares et en période d’activité<br />

génitale, néanmoins des cas de nulligestes et d’enfants<br />

ont été décrits. Toutes nos patientes sont des multipares.<br />

Le côté droit est le côté le plus souvent atteint. L’atteinte<br />

gauche n’a été rapportée que deux fois dans la littérature<br />

[1, 5] alors que l’atteinte bilatérale a été rapportée 7<br />

fois [6, 7]. Dans notre série, toutes nos patientes ont<br />

un SVO droit.<br />

Beaucoup de théories ont été avancées pour expliquer<br />

la physiopathologie de ce syndrome que ce soit pendant<br />

ou en dehors de la grossesse :<br />

• Compression urétérale symptomatique du fait de la<br />

dilatation des veines ovariennes pendant la grossesse<br />

[8].<br />

• Veine ovarienne aberrante dans son origine ou son<br />

trajet.<br />

• Gaine conjonctive enchâssant la veine ovarienne et<br />

l’uretère qui serait alors comprimé au sein de cette<br />

gaine en cas d’augmentation du calibre de la veine.<br />

• En dehors de la grossesse, d’autres causes de la<br />

dilatation des veines ovariennes ont été évoquées :<br />

augmentation de la pression régnant dans la VCI<br />

ou veine rénale (compression extrinsèque, thrombose,<br />

envahissement néoplasique…), diminution de la<br />

pression existant dans la VO (absence congénitale<br />

des valves, incompétence valvulaire), dilatation<br />

hormonale liée aux modifications hormonales<br />

(traitement progestatif) [6, 9, 10].<br />

Il s’agit probablement d’un syndrome plurifactoriel<br />

comportant plusieurs modes d’entrée possibles.<br />

Cliniquement, les douleurs sont la règle, elles constituent<br />

les modes de révélation du SVO chez l’ensemble de<br />

nos patientes. La symptomatologie, variable et non<br />

spécifique, prend la forme d’épisodes aigus sur un fond<br />

douloureux chronique. Les douleurs se localisent à<br />

l’hypochondre, au flanc ou à la fosse iliaque, le plus<br />

souvent à droite. La symptomatologie peut siéger à<br />

gauche [11] ou, plus rarement, être bilatérale [6]. La<br />

douleur est exacerbée par les secousses, les changements<br />

de position, alors qu’elle est calmée par le décubitus<br />

latéral gauche [12]. Le tableau peut se compléter<br />

d’hématurie macroscopique, d’infections urinaires ou<br />

de pyélonéphrite. La douleur s’accroît en période<br />

prémenstruelle et plus généralement dans la deuxième<br />

partie du cycle [13], ainsi que dans des circonstances<br />

de congestions pelviennes où le flux sanguin est accru<br />

(période d’ovulation, traitements progestatifs).<br />

Cependant, si la symptomatologie clinique n’est jamais<br />

évocatrice de ce syndrome, elle a le mérite d’attirer<br />

l’attention sur l’appareil urinaire et de faire pratiquer<br />

des examens complémentaires.<br />

Il convient, avant la réalisation des examens<br />

radiologiques, d’éliminer une grossesse par dosage des<br />

ßHCG sanguins. La bandelette urinaire et l’ECBU sont<br />

réalisées de principe.


Le syndrome de la veine ovarienne<br />

L’échographie abdominale est l’examen de première<br />

intention permettant d’éliminer une atteinte hépatique,<br />

annexielle ou rénale. Elle montre dans la majorité des<br />

cas une dilatation unilatérale modérée des voies urinaires<br />

(retrouvée chez toutes nos patientes) et l’absence de<br />

lithiase. Pour certains, l’échographie endovaginale<br />

permettrait la visualisation des veines ovariennes<br />

dilatées. La manoeuvre de Valsalva confirme la nature<br />

vasculaire des images [14].<br />

L’urographie intraveineuse est la clé du diagnostic.<br />

Classiquement, on observe un aspect sinueux de<br />

l’uretère lombaire et surtout un défaut d’imprégnation:<br />

image de manque ou «défect » entre le segment<br />

lombaire et le segment pelvien, comme c’est le cas de<br />

notre observation [15]. L’urétéropyélographie rétrograde<br />

complète les données de l’urographie intraveineuse et<br />

précise l’origine extrinsèque de l’obstacle.<br />

Le scanner est d’intérêt limité, du moment qu’il n’apporte<br />

aucune preuve diagnostique [16, 17]. L’échodoppler<br />

serait un examen utile dans le cadre du SVO et<br />

constituerait une bonne alternative à la phlébographie,<br />

vu son innocuité, mais c’est un examen opérateurdépendant.<br />

Les lésions de la veine ovarienne, mal<br />

explorées par l’échodoppler, peuvent justifier la<br />

réalisation première d’un phlébo-scanner ou d’une<br />

phlébo-IRM [18, 19]. L’urétéroscopie [17] est d’intérêt<br />

capital dans la confirmation de la nature extrinsèque<br />

du rétrécissement et la possibilité d’effectuer des<br />

biopsies, de traiter une lithiase associée et de mettre,<br />

éventuellement, une sonde urétérale. L’urétéroscopie<br />

a été réalisée chez une seule de nos patientes confirmant<br />

la compression extrinsèque et permettant de mettre en<br />

place une sonde JJ.<br />

En somme, le SVO est un diagnostic d’élimination et<br />

seulement un interrogatoire et un examen clinique bien<br />

conduit et au moindre doute, un bilan radiologique<br />

permettent d’éliminer toute autre pathologie.<br />

Le traitement de cette pathologie a été longtemps<br />

exclusivement chirurgical et consiste en la ligature<br />

section de la veine ovarienne par un abord iliaque [13,<br />

17, 20], mais cette thérapeutique tend à être remplacée,<br />

depuis quelques années, par l’embolisation [21, 22]<br />

qui fait l’objet de nombreuses publications récentes.<br />

Basée sur le principe de la cure de varicocèle chez<br />

l’homme, elle permet l’oblitération des veines ovariennes<br />

par cathétérisation rétrograde. La faisabilité semble être<br />

bonne dans l’ensemble des études. Les taux de succès<br />

immédiats varient de 80 à 98%. Les résultats à plus<br />

long terme sont moins bons [15]. La cure chirurgicale<br />

par voie laparoscopique est possible et de nombreuses<br />

observations ont été rapportées [23, 24]. Elle permet<br />

en particulier d’éliminer une pathologie de l’appendice,<br />

des organes génitaux (salpingite, endométriose), du<br />

foie (périhépatite) ou un éventuel diverticule de Meckel.<br />

La visualisation directe de l’anomalie anatomique des<br />

vaisseaux ovariens confirme le diagnostic. L’ablation<br />

de la veine ovarienne s’avère sûre et rapide. Les douleurs<br />

postopératoires sont diminuées. La durée<br />

-25-<br />

d’hospitalisation est raccourcie.<br />

Les séries faisant état de ces techniques portent sur de<br />

petits nombres de cas mais montrent des résultats<br />

encourageants allant jusqu’à 75 % d’amélioration<br />

partielle ou totale avec un nombre réduit de<br />

complications.<br />

Dans notre série, toutes les patientes ont bénéficié<br />

d’une cure chirurgicale par laparotomie. Nous n’avons<br />

pas eu à déplorer de complications peropératoires. Les<br />

suites ont été simples avec un temps d’hospitalisation<br />

variant de 4 à 5 jours. Le suivi postopératoire montrait<br />

une disparition des symptômes chez trois patientes<br />

revues à un an. La quatrième patiente a nécessité une<br />

réimplantation urétéro-vésicale pour sténose de la<br />

jonction urétéro-vésicale compliquant probablement<br />

la sonde JJ ayant été laissée en place pendant 2 ans.<br />

CONCLUSION<br />

Le SVO est une entité clinique rare. Le diagnostic est<br />

basé sur un interrogatoire précis et sur les documents<br />

radiologiques en particulier l’UIV. Les traitements varient<br />

en fonction de l’importance du syndrome clinique et<br />

du degré d’obstruction urétérale allant de la simple<br />

surveillance périodique à la réparation chirurgicale. La<br />

cure laparoscopique parait idéale. Elle permet de<br />

confirmer le diagnostic et de réaliser le traitement par<br />

un geste simple dépourvu de complications graves.<br />

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