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LE SYNDROME DE LA VEINE OVARIENNE A ... - Lazraq info

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Le syndrome de la veine ovarienne<br />

L’échographie abdominale est l’examen de première<br />

intention permettant d’éliminer une atteinte hépatique,<br />

annexielle ou rénale. Elle montre dans la majorité des<br />

cas une dilatation unilatérale modérée des voies urinaires<br />

(retrouvée chez toutes nos patientes) et l’absence de<br />

lithiase. Pour certains, l’échographie endovaginale<br />

permettrait la visualisation des veines ovariennes<br />

dilatées. La manoeuvre de Valsalva confirme la nature<br />

vasculaire des images [14].<br />

L’urographie intraveineuse est la clé du diagnostic.<br />

Classiquement, on observe un aspect sinueux de<br />

l’uretère lombaire et surtout un défaut d’imprégnation:<br />

image de manque ou «défect » entre le segment<br />

lombaire et le segment pelvien, comme c’est le cas de<br />

notre observation [15]. L’urétéropyélographie rétrograde<br />

complète les données de l’urographie intraveineuse et<br />

précise l’origine extrinsèque de l’obstacle.<br />

Le scanner est d’intérêt limité, du moment qu’il n’apporte<br />

aucune preuve diagnostique [16, 17]. L’échodoppler<br />

serait un examen utile dans le cadre du SVO et<br />

constituerait une bonne alternative à la phlébographie,<br />

vu son innocuité, mais c’est un examen opérateurdépendant.<br />

Les lésions de la veine ovarienne, mal<br />

explorées par l’échodoppler, peuvent justifier la<br />

réalisation première d’un phlébo-scanner ou d’une<br />

phlébo-IRM [18, 19]. L’urétéroscopie [17] est d’intérêt<br />

capital dans la confirmation de la nature extrinsèque<br />

du rétrécissement et la possibilité d’effectuer des<br />

biopsies, de traiter une lithiase associée et de mettre,<br />

éventuellement, une sonde urétérale. L’urétéroscopie<br />

a été réalisée chez une seule de nos patientes confirmant<br />

la compression extrinsèque et permettant de mettre en<br />

place une sonde JJ.<br />

En somme, le SVO est un diagnostic d’élimination et<br />

seulement un interrogatoire et un examen clinique bien<br />

conduit et au moindre doute, un bilan radiologique<br />

permettent d’éliminer toute autre pathologie.<br />

Le traitement de cette pathologie a été longtemps<br />

exclusivement chirurgical et consiste en la ligature<br />

section de la veine ovarienne par un abord iliaque [13,<br />

17, 20], mais cette thérapeutique tend à être remplacée,<br />

depuis quelques années, par l’embolisation [21, 22]<br />

qui fait l’objet de nombreuses publications récentes.<br />

Basée sur le principe de la cure de varicocèle chez<br />

l’homme, elle permet l’oblitération des veines ovariennes<br />

par cathétérisation rétrograde. La faisabilité semble être<br />

bonne dans l’ensemble des études. Les taux de succès<br />

immédiats varient de 80 à 98%. Les résultats à plus<br />

long terme sont moins bons [15]. La cure chirurgicale<br />

par voie laparoscopique est possible et de nombreuses<br />

observations ont été rapportées [23, 24]. Elle permet<br />

en particulier d’éliminer une pathologie de l’appendice,<br />

des organes génitaux (salpingite, endométriose), du<br />

foie (périhépatite) ou un éventuel diverticule de Meckel.<br />

La visualisation directe de l’anomalie anatomique des<br />

vaisseaux ovariens confirme le diagnostic. L’ablation<br />

de la veine ovarienne s’avère sûre et rapide. Les douleurs<br />

postopératoires sont diminuées. La durée<br />

-25-<br />

d’hospitalisation est raccourcie.<br />

Les séries faisant état de ces techniques portent sur de<br />

petits nombres de cas mais montrent des résultats<br />

encourageants allant jusqu’à 75 % d’amélioration<br />

partielle ou totale avec un nombre réduit de<br />

complications.<br />

Dans notre série, toutes les patientes ont bénéficié<br />

d’une cure chirurgicale par laparotomie. Nous n’avons<br />

pas eu à déplorer de complications peropératoires. Les<br />

suites ont été simples avec un temps d’hospitalisation<br />

variant de 4 à 5 jours. Le suivi postopératoire montrait<br />

une disparition des symptômes chez trois patientes<br />

revues à un an. La quatrième patiente a nécessité une<br />

réimplantation urétéro-vésicale pour sténose de la<br />

jonction urétéro-vésicale compliquant probablement<br />

la sonde JJ ayant été laissée en place pendant 2 ans.<br />

CONCLUSION<br />

Le SVO est une entité clinique rare. Le diagnostic est<br />

basé sur un interrogatoire précis et sur les documents<br />

radiologiques en particulier l’UIV. Les traitements varient<br />

en fonction de l’importance du syndrome clinique et<br />

du degré d’obstruction urétérale allant de la simple<br />

surveillance périodique à la réparation chirurgicale. La<br />

cure laparoscopique parait idéale. Elle permet de<br />

confirmer le diagnostic et de réaliser le traitement par<br />

un geste simple dépourvu de complications graves.<br />

REFERENCES<br />

Y. EL HARRECH et coll.<br />

1. Clark JC. The right ovarian vein syndrome. Clinical<br />

urography, an atlas and textbook of Roentgenelogical<br />

diagnosis. Edited by Emmet JL, WB Saunders Co,<br />

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females. Obstet Gynecol 1970 ; 35 (1) : 37-8.<br />

4. Ameur A, Lezrek M, Boumdin H, Jira H, Beddouch A,<br />

Abbar M. Right ovarian vein syndrome : report of a case<br />

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5. Hubmer G. The ovarian vein syndrome. Eur Urol 1978;<br />

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6. Melnick GS, Bramwit DN. Bilateral ovarian vein<br />

syndrome. Am J Roentgenol Radium Ther Nucl Med<br />

1971 ; 113 (3) : 509-17.<br />

7. Polse S, Bobo E. Bilateral ureteral obstruction secondary<br />

to enlarged ovarian veins. J Urol 1969 ; 102 (3) : 305-<br />

7.<br />

8. Montagnac R, Schillinger F, Schillinger D, Milcent T.<br />

Ovarian vein syndrome. Rev Fr Gynecol Obstet 1989 ;<br />

84 (1) :11-4.

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