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I. Phylogénie & taxonomie<br />

Les plus vieux écrits concernant le Spirotropis longifolia (DC) Baill. remontent à sa des-<br />

cription par Augustin Pyramus (De Candolle 1825a, b). Ce dernier a tout d'abord décrit cette<br />

espèce sous le nom de Swartzia longifolia DC, en notant toutefois que certains caractères (3<br />

pétales au lieu d'un seul, 10 étamines au lieu d'un grand nombre …) <strong>la</strong> rendaient atypique<br />

pour ce genre. S'apercevant de cette méprise, Tu<strong>la</strong>sne (1844) reprit ces travaux vingt ans plus<br />

tard et créa le genre Spirotropis Tul. dont il fit <strong>la</strong> description complète en <strong>la</strong>tin. Comme pour<br />

ne pas le froisser, il dédia <strong>la</strong> seule espèce du genre à De Candolle (i.e. Spirotropis candollei<br />

(DC) Tul.). Ce faisant, Tu<strong>la</strong>sne commit une faute de nomenc<strong>la</strong>ture en ne conservant pas l'épi-<br />

thète du basionyme (c.a.d. longifolia) dans le nouveau binôme qu'il venait de créé. Baillon<br />

(1870) fut finalement retenu par <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>ture internationale, pour une modeste note dans<br />

<strong>la</strong>quelle il corrigea l'erreur de Tu<strong>la</strong>sne en créant le binôme : Spirotropis longifolia (DC) Baill.<br />

et reconnu <strong>la</strong> synonymie des trois binômes (Spirotropis longifolia (DC) Baill = Spirotropis<br />

candollei (DC) Tul. = Swartzia longifolia DC).<br />

Outre le fait de souligner à quel point <strong>la</strong> postérité ne tient pas à grand chose, ce petit<br />

rappel historique rend un hommage, posthume, au travail des botanistes qui œuvrent à <strong>la</strong> des-<br />

cription et <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification des espèces. Souvent dénigré, ce travail est pourtant <strong>la</strong> base des<br />

travaux de génétique et de nombreux travaux d'écologie. Il est d'ailleurs d'actualité, car si le<br />

genre Spirotropis est actuellement un genre monospécifique, Stirton & Aymard (1999) sug-<br />

gèrent l'existence d'une seconde espèce, qui faute de matériel fertile, n'a encore jamais été<br />

décrite.<br />

La plupart des espèces tropicales monodominantes de terre ferme appartiennent à <strong>la</strong><br />

sous-famille des Cæsalpinoideae (Connell & Lowman 1989, Hart et al. 1989, Hart 1990).<br />

Comme elles, le Spirotropis longifolia est une légumineuse, mais il est rattaché à <strong>la</strong> sous-fa-<br />

mille des Papilionoideae. Le S. longifolia et Pterocarpus officinalis NJ Jacquin, qui domine<br />

l'arrière mangrove de <strong>la</strong> Guadeloupe (Imbert et al. 2000, Migeot & Imbert 2011), sont les<br />

seuls représentant de cette sous-famille à former des peuplements monodominants. S. longifo-<br />

lia appartient à <strong>la</strong> tribu des Sophoreae qui comprend 7 genres (21 espèces) en Guyane et dont<br />

le représentant le plus diversifié est le genre Ormosia Jackson (14 espèces) (Funk et al. 2007,<br />

Molino et al. 2009).<br />

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