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un herbicide en le déposant sur les feuilles des espèces qu'elles ne peuvent coloniser (Olesen<br />

et al. 2002, Frederickson 2005, Frederickson et al. 2005). Mais ce mutualisme n'est pas le seul<br />

atout du D. hirsuta, des études plus anciennes rapportent que ses racines contiennent aussi des<br />

composés ayant une activité inhibitrice sur le développement des racines d'autres espèces<br />

(Campbell et al. 1989, Page et al. 1994).<br />

L'activité des molécules isolées dans les racines du Spirotropis longifolia n'a pas encore<br />

été testée sur des souches de champignons pathogènes des végétaux, , au vu des résultats sur<br />

les mycoses humaines, nous pouvons faire l'hypo<strong>thèse</strong> que cette activité serait significative.<br />

De plus, nous pouvons émettre l'hypo<strong>thèse</strong> de <strong>la</strong> présence de composés ayant, comme pour C.<br />

mexicanum et D. hirsuta, une action allélopathique sur les autres espèces ligneuses. L'épais<br />

tapis de racines qui couvre les forêts dominées par le S. longifolia pourrait alors constituer une<br />

barrière chimique à leur instal<strong>la</strong>tion. L'application d'extrait aqueux de racines (ou d'autres<br />

organes) de S. longifolia sur de jeunes p<strong>la</strong>nts d'espèces fréquentes en forêts guyanaise (e.g.<br />

Dicorynia guianensis ; Vouacapoua americana ; Eperua spp. ; Eschweilera spp. ; Cecropia<br />

spp.) permettrait de tester cette activité.<br />

V. Symbioses bactérienne et mycorhizienne<br />

A. Mycorhization<br />

Dans un premier temps, nous avons caractérisé le statut mycorhizien du Spirotropis lon-<br />

gifolia, par observation des structures sur le terrain et par coloration spécifique des mycéliums<br />

en <strong>la</strong>boratoire. La coloration de racines fines (0,1–0,5mm) à <strong>la</strong> fuschine acide nous a permis<br />

d'observer des cellules colonisées par du mycélium de champignon endomycorhizien. Deux<br />

types de structure ont été observés: (a) des vésicules (illustration 8.a, p.37) et des structures<br />

spiralées simi<strong>la</strong>ires à celles décrites chez Dicorynia guianensis (Béreau et al. 2003); illustra-<br />

tion 8.b, p.37). Aucune structure rappe<strong>la</strong>nt un manteau de Hartig 5 n'a été observée ni sur le ter-<br />

rain, ni après coloration. Il est donc peu vraisemb<strong>la</strong>ble que <strong>la</strong> monodominance du S. longifolia<br />

s'appuie sur une symbiose ectomycorhizienne.<br />

5 Le manteau de Hartig est une structure d'échange propre à <strong>la</strong> symbiose ectomycorhizienne. Lorsque qu'une<br />

p<strong>la</strong>nte hôte accueille un champignon mycorhizien elle produit des racines dont le cortex est constitué de<br />

cellules non- jointives permettant au mycélium de s'intercaler entre ces cellules. Ces racines sont souvent<br />

courtes, râblées et très ramifièes ; mais sont surtout entourées d'un réseau mycélien plus ou moins épais.<br />

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