28.06.2013 Views

Télécharger la thèse - UMR EcoFoG

Télécharger la thèse - UMR EcoFoG

Télécharger la thèse - UMR EcoFoG

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

III. Description<br />

A. Le système caulinaire<br />

1. Le tronc, les tiges, les feuilles<br />

Le Spirotropis longifolia est un arbre de petite stature pour <strong>la</strong> forêt guyanaise, son houp-<br />

pier culmine entre 15 et 30 mètres suivant les situations. L'écorce est grise, marbrée de b<strong>la</strong>nc<br />

et de vert à <strong>la</strong> faveur de lichens. Elle présente souvent des lenticelles horizontales plus ou<br />

moins proéminentes. Le f<strong>la</strong>chi découvre un aubier jaune vif (illustration 6.a, p.34), sans <strong>la</strong>tex,<br />

mais suintant une sève très amère. Le duramen est généralement brun sombre. Le S. longifolia<br />

possède un bois très dense (ρ=1,15-1,20 ; P. Détienne, CIRAD-bois, comm. pers.), ce qui lui<br />

vaut d'être appelé « bois de fer 4 » par certains créoles (G. Elfort, IRD, comm. pers.).<br />

Les jeunes rameaux sont bruns sombres et pubescents (illustration 6.d, p.34). Les<br />

feuilles sont alternes, composées de 7 à 9 folioles. Elles sont axilées par deux stipules spatu-<br />

lées facilement reconnaissables (illustration 6.d, p.34). Le limbe des folioles est oblong (20<br />

cm x 7 cm) et discolore. La face adaxiale est vert sombre, <strong>la</strong> face abaxiale est pubescente, d'un<br />

vert pâle (illustration 6.b-c), p.34.<br />

2. Le port<br />

Hormis son omniprésence dans les forêts qu'il occupe, le Spirotropis longifolia se diffé-<br />

rencie des autres arbres de <strong>la</strong> forêt guyanaise par son habitus très variable. Il peut être observé<br />

avec un port forestier c<strong>la</strong>ssique : un tronc unique, plus ou moins cannelé, présentant à sa base<br />

un léger empattement (illustrations 7.a & 10.a, p.36 & p.38).<br />

Le Spirotropis longifolia présente aussi des capacités de réitération très importantes,<br />

ainsi le reconnaît-on facilement en forêt par <strong>la</strong> présence de plusieurs rejets de petit diamètre<br />

(0,3-5 cm de D130) se développant à <strong>la</strong> base du tronc (illustration 7.b, p.36). La croissance de<br />

ces rejets ne semble pas être réprimée par une dominance de l'axe principal, certains<br />

atteignent des dimensions suffisantes pour avoir leur p<strong>la</strong>ce en sous canopée (illustration 7.c–e,<br />

p.36). À ce stade, les S. longifolia sont constitués d'un axe ≥ 10 cm de D130 et d'un ou plusieurs<br />

axe(s) de plus de 5 cm de D130. Si il arrive que le tronc initial meure, il <strong>la</strong>issera <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à un<br />

où plusieurs de ses rejets, qui permettront à l'individu de conserver sa p<strong>la</strong>ce dans le peu-<br />

4 Bocoa prouacensis est lui aussi nommée « bois de fer » et bien que cette espèce soit elle aussi une<br />

Papilionoideae, il ne faut pas voir dans cette homonymie un lien dans <strong>la</strong> phylogénie du B. prouacensis et du<br />

Spirotropis longifolia mais bien <strong>la</strong> description de leur bois très dense. Notons, par ailleurs, que le S.<br />

longifolia est appelé « néko udu » par les communautés bushi nengue, appel<strong>la</strong>tion qui rassemble plusieurs<br />

espèces de Papilionoideae, dont les espèces du genre Ormosia.<br />

35

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!