OEUVRES COMPL~TES

STBODUCTION. 93
:
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tration d’un aussi vaste continent n’absorbait pas dix
cette somme?
fois
On s’exagAre d’ailleurs le commerce que l’tlngleterre
fait avec ses colonies et surtout les progrhs de ce commerce.
Malgr6 que le gouvernement anglais coritraigne les citoyens
h se pourvoir aux colonies et 1es colons A la metropole;
malgr6 que les barrihres de douane qui skparent I’Angleterre
des autres nations se soient, dans ces dernieres annees,
prodigieusement multiplikes et renforcees, on voit le
commerce Btranger de I’Angleterre se d6velopper plus rapidement
que son commerce colonial, comme le constale le
tableau suivarrt :
BIPORTATIOWS.
,”- TOTAL.
PUX colonies. it L‘Btranger.
1S31 10,234,940 I. st. 26,900,432 1. st. 37,164,372 1. St.
IS42 13,261,436: 34,119,577 47,381,023
Aux deux kpoques, le commerce colonial n’entre que
pour un peu plus du quart dans le commerce gBn6ral. -
L’accroissement, dans onze ans, est de trois millions environ.
Et il faut remarquer que les Iudes orientales, auxquelles
ont et6 appliques, dans l’intervalle, les principes
de la liberte, entrent pour 6,300,000 liv. dans cet accroissement,
et Gibraltar, - qui ne donne pas lieu B un commerce
colonial, mais A un commerce.6tranger, avec 1’Espague,
- pour 600,000 liv. sterl. ; cn sorte qu’il ne reste
pour I’augmentation rdelle du commerce colonial, dans
un intervalle de onze ans, que 1,100,000 liv. sterl. -
Pendant ce meme temps, et en dtjpit de nos tarifs, les
exportations de l’bngleterre en France se
liv. sterl. 603,688 A 3,293,939. ’
sont Blevdes de
Ainsi le commerce protigi a progress6 dans la proportion
de
polll’ 100 !
8 pour 100, et le commerce contrurie‘ de 450