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Livre.book Page 88 Jeudi, 26. février 2009 3:40 15<br />

a b c d<br />

Fig. 7-21 – Les différents types d’épicanthus. a. Epicanthus supraciliaris. b. Epicanthus palpebralis. c. Epicanthus tarsalis. d. Epicanthus inversus.<br />

– epicanthus palpebralis : il commence en paupière supérieure<br />

au-dessus du tarse et s’étend au rebord orbitaire inférieur<br />

;<br />

– epicanthus tarsalis : il naît dans le pli palpébral et se perd<br />

dans la peau proche du canthus interne ;<br />

– epicanthus inversus : il débute en paupière inférieure,<br />

remonte de façon progressive et se perd dans la paupière<br />

supérieure qui est relativement préservée.<br />

Génétique et pathogénie<br />

Des études réalisées chez le fœtus montrent que l’épicanthus<br />

est constant entre le troisième et le sixième mois ; il régresse<br />

pour disparaître à la naissance. Il reste marqué chez les sujets<br />

asiatiques alors que, chez les nouveau-nés européens, il augmente<br />

progressivement jusqu’à l’âge de 2 ans. Par la suite, la<br />

croissance de l’arête nasale entraîne une régression pour<br />

aboutir à une quasi-disparition à l’âge scolaire. Ces constatations<br />

évolutives sont valables pour l’epicanthus palpebralis et<br />

supra-ciliaris mais non pour l’epicanthus inversus. L’origine est<br />

inconnue : il pourrait s’agir d’un arrêt de la croissance des<br />

paupières ou d’une hypoplasie des os propres du nez.<br />

Lorsque l’épicanthus est héréditaire, dominant autosomique,<br />

il est de type supra-ciliaris ou palpebralis. Au cours des<br />

syndromes malformatifs d’origine chromosomique, il est de<br />

type palpebralis (tableau 7-VII).<br />

TABLEAU 7-VII<br />

Anomalies systémiques associées à un épicanthus.<br />

Anomalies systémiques<br />

chromosomiques<br />

Syndrome de Turner (XO)<br />

Syndrome de Klinefelter (XXY)<br />

Maladie du cri du chat (del 5p-)<br />

Del 13q-<br />

Del 18q-<br />

Trisomie 10q +<br />

Trisomie 14q +<br />

Trisomie 21<br />

Trisomie 22<br />

Traitement<br />

Anomalies systémiques<br />

non chromosomiques<br />

Syndrome de Williams-Beuren<br />

(7q11.2)<br />

Syndrome d’Ehlers-Danlos<br />

Syndrome de Smith-Lemli-<br />

Opitz (11q12-q13)<br />

Syndrome cérébro-hépato-rénal<br />

(syndrome de Zellweger) (2p15,<br />

Chr.1, 7q21-q22)<br />

Syndrome de Marinesco-<br />

Sjögren (5q31)<br />

L’epicanthus inversus régresse moins bien avec l’âge et nécessite<br />

le plus souvent une correction chirurgicale par plastie<br />

« YV » ou de Mustardé, au prix d’une cicatrice. Les autres epicanthi<br />

(supraciliaris, palpebralis et tarsalis) sont souvent peu<br />

marqués cliniquement et une réparation chirurgicale est rarement<br />

nécessaire, de préférence à la fin de la croissance faciale.<br />

88 ANNEXES PALPÉBRO-CONJONCTIVALES ET SEGMENT ANTÉRIEUR<br />

TÉLÉCANTHUS<br />

Dans la dystopie médio-canthale, l’espace entre les canthus<br />

internes est augmenté alors que les distances interpupillaires<br />

et intercanthales externes restent normales. Le télécanthus<br />

qui l’accompagne correspond à un espacement des canthus<br />

de plus de 38 mm. La sclère n’est pas visible entre la cornée<br />

et le canthus interne. Il ne s’agit pas d’un hypertélorisme —<br />

qui correspond à une augmentation de l’espace interorbitaire<br />

et se traduit par une augmentation de la distance entre les<br />

globes oculaires. Pour les différencier, il existe différentes formules<br />

faisant intervenir la distance intercanthale interne, la<br />

distance intercanthale externe et la distance interpupillaire [11] .<br />

Le télécanthus n’a pas tendance à se corriger spontanément ;<br />

seule une intervention chirurgicale assurera une correction<br />

esthétique.<br />

Le télécanthus peut intéresser le canthus latéral comme<br />

dans l’euryblépharon et le syndrome Kabuki décrit précédemment.<br />

Blépharophimosis<br />

Il s’agit d’une malformation rare entraînant un véritable phimosis<br />

orbitopalpébral bilatéral. Il associe une orbite osseuse<br />

étroite et profonde, des paupières petites, ptosées et épaisses,<br />

des fentes palpébrales courtes, un epicanthus inversus, un télécanthus<br />

(distances interpupillaire et interorbitaire normales),<br />

constituant alors une tétrade décrite par Kohn et Romano en<br />

1971 [98] (voir p. 93).<br />

Syndrome de Waardenburg,<br />

ou dystopie médio-canthale<br />

Le syndrome de Waardenburg est un ensemble polymalformatif<br />

congénital décrit pour la première fois en 1951. Il<br />

regroupe des anomalies morphologiques, des troubles de la<br />

pigmentation et une surdité [211] . La présence ou non de ces<br />

anomalies définit différents types de syndrome de Waardenburg<br />

[135] .<br />

Clinique<br />

L’examen clinique retrouve :<br />

– une dystopie canthale interne par malposition des canthus<br />

internes qui sont trop espacés. Dans le syndrome de Waardenburg,<br />

la dystopie est congénitale et bilatérale (fig. 7-22a) ;<br />

– des troubles de la perméabilité des voies lacrymales :<br />

l’élargissement des canthus s’accompagne d’un élargissement<br />

des points lacrymaux et d’un allongement des canalicules responsable<br />

d’un dysfonctionnement de la pompe lacrymale [195] ;<br />

– le synophris, qui désigne l’hypertrichose de la partie<br />

interne des sourcils. Il est moins <strong>fr</strong>équent dans le type II que

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