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Comportement individuel face au risque : nouveaux apports dans le ...

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d’individus particuliers et analysons <strong>dans</strong> quel<strong>le</strong> mesure ces individus peuvent fournir des<br />

informations profitab<strong>le</strong>s à la col<strong>le</strong>ctivité.<br />

Rappelons que nous avons examiné <strong>le</strong> cas <strong>dans</strong> <strong>le</strong>quel chaque individu appartient à un unique<br />

rése<strong>au</strong>, dont <strong>le</strong> comportement permet d’inférer <strong>le</strong>s croyances d’<strong>au</strong>trui à partir desquel<strong>le</strong>s il tire<br />

des informations. Cel<strong>le</strong>s-ci peuvent être vraies ou f<strong>au</strong>sses, mais conduisent nécessairement<br />

l’agent, lorsque <strong>le</strong> nombre d’agents devient très grand, à un comportement moutonnier <strong>dans</strong><br />

l’évaluation de la probabilité d’occurrence du <strong>risque</strong>. Néanmoins, il peut être réducteur de<br />

considérer que chaque individu n’appartient qu’à un unique rése<strong>au</strong>, dont il suivrait à la <strong>le</strong>ttre<br />

<strong>le</strong> comportement. Il importe, de notre point de vue, d’analyser <strong>le</strong> cas d’agents qui multiplient<br />

<strong>le</strong>s insertions <strong>dans</strong> des rése<strong>au</strong>x très différents et faib<strong>le</strong>ment interconnectés. Ils se comporteront<br />

alors comme des pivots qui, après avoir emmagasiné de l’information de sources diverses,<br />

peuvent la répercuter à la col<strong>le</strong>ctivité de manière profitab<strong>le</strong>.<br />

3.3 - Que se passe-t-il si un individu participe à plusieurs rése<strong>au</strong>x distincts ?<br />

Les agents qui participent à plusieurs rése<strong>au</strong>x distincts n’appréhendent pas <strong>le</strong> <strong>risque</strong> de la<br />

même manière que <strong>le</strong>s <strong>au</strong>tres. Par exemp<strong>le</strong>, il a été montré que <strong>le</strong> mode d’insertion des agents<br />

<strong>dans</strong> <strong>le</strong>s rése<strong>au</strong>x gouverne la perception du <strong>risque</strong> de criminalité. Les individus qui<br />

n’entretiennent des liens qu’avec un unique rése<strong>au</strong> fermé (qui comprend, <strong>dans</strong> <strong>le</strong> même cerc<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s amis, la famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s collègues, <strong>le</strong>s loisirs…) ont une propension plus grande à surestimer<br />

ce <strong>risque</strong>. En revanche, l’ouverture des rése<strong>au</strong>x modifie la réaction par rapport <strong>au</strong> <strong>risque</strong> en<br />

acquérant plus d’information 49 . C’est ce phénomène, observé empiriquement, que l’on<br />

cherche ici à comprendre plus précisément.<br />

Considérons à présent qu’un même individu appartienne à plusieurs rése<strong>au</strong>x différents (n<br />

rése<strong>au</strong>x) : si nous admettons, là encore, que <strong>le</strong> nombre d’individus <strong>dans</strong> chaque rése<strong>au</strong> est très<br />

grand, il est possib<strong>le</strong> d’affirmer qu’une cascade informationnel<strong>le</strong> survient <strong>dans</strong> tous <strong>le</strong>s<br />

rése<strong>au</strong>x. Par suite, logiquement, l’agent <strong>au</strong>ra plus d’information en confrontant <strong>le</strong>s<br />

informations venant des différents rése<strong>au</strong>x <strong>au</strong>xquels il participe. S’il est rationnel, il formu<strong>le</strong>ra<br />

sa croyance en fonction de la majorité des cascades qu’il <strong>au</strong>ra observées et adoptera un<br />

comportement en accord avec cette croyance. S’il y a <strong>le</strong> même nombre de comportements des<br />

deux types, l’individu suit son signal. Nous sommes donc <strong>dans</strong> un cas où <strong>le</strong>s comportements<br />

peuvent être représentés à l’aide d’une loi binomia<strong>le</strong> de paramètres f q et n, si l’on considère<br />

qu’il n’y a pas de phénomène d’homophilie. Nous connaissons la probabilité que <strong>le</strong> nombre<br />

de cascades correctes soit égal à r. El<strong>le</strong> s’écrit :<br />

σ<br />

( r)<br />

n!<br />

= . f 1<br />

r!<br />

!<br />

( n − r)<br />

n−r<br />

( − q)<br />

r<br />

q f<br />

Nous en déduisons d’abord la probabilité pour qu’un individu suive son signal en ayant<br />

observé <strong>au</strong>tant cascades de chaque type :<br />

Si n est pair, el<strong>le</strong> v<strong>au</strong>t :<br />

49 Cf. Roché (1993).<br />

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