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Steeve et Arthur 25/03/2013<br />
Dr Le Breton Sémiologie<br />
Sémiologie ORL<br />
Examen ORL<br />
Interrogatoire pour cibler le problème du patient et voir dans quel contexte on se situe :<br />
Antécédents<br />
Allergie<br />
Traitement en cours<br />
Histoire de la maladie (HDM) : signes fonctionnels, mode d'apparition, de quel côté c’est localisé, toujours<br />
rechercher les signes de gravités.<br />
Examen appareil par appareil (nez, oreille, bouche, larynx… dans n’importe quel ordre)<br />
Acte technique = nasofibroscopie<br />
I. Oreille :<br />
Externe = tympan + conduit + pavillon<br />
Moyenne = tympan + osselets<br />
Interne = partie pour l’audition + partie labyrinthique<br />
Signes fonctionnels (SF) :<br />
Otalgies (douleur à l'oreille)<br />
Otorrhée (écoulement par l’oreille ; peut venir soit du conduit, soit de l’oreille moyenne à travers une<br />
perforation de tympan). En gros dès qu’il y a un truc qui coule de l’oreille c’est une otorrhée, puis on qualifie<br />
cette otorrhée : purulente, sanglante (otorragie), otoliquorrhée (Liquide Céphalo‐Rachidien qui coule suite à<br />
un traumatisme crânien par exemple).<br />
Acouphènes (entendre un son qui n’existe pas dans l’environnement extérieur. C’est parfois le symptôme<br />
d’une pathologie qui peut être potentiellement grave comme une tumeur sur le nerf auditif. Il est important<br />
de qualifier les acouphènes, ils peuvent toucher toutes les fréquences (aiguës ou graves), être pulsatiles ou<br />
continus, quand pulsatile on regarde si c’est synchrone au pouls car peut‐être dû à une malformation<br />
vasculaire)<br />
Surdité (bilatérale ou unilatérale, à graduer selon une échelle : avec les tests d’audition on regarde si la perte<br />
est légère, moyenne ou sévère)<br />
Vertiges (toujours rotatoire en ORL càd que le patient décrit un vertige comme si c’était un manège ≠<br />
sensation ébrieuse « ça tangue »). Quand il y a un vertige d’origine ORL càd une oreille interne au niveau de<br />
l’équilibre qui ne marche pas, atteinte du système occulo‐vestibulaire Nystagmus = mouvement<br />
pendulaire involontaire et saccadé <strong>des</strong> yeux (comme quand les gens dans le métro regardent le paysage).<br />
Quand on a un nystagmus mais qu’on n’est pas en train de fixer un paysage qui défile, ça donne une<br />
impression rotatoire = symptomatologique du vertige ORL.
Examen du conduit auditif externe (CAE) :<br />
Le CAE est composé de deux parties :<br />
2/3 interne (osseux)= peau mince, sans annexe, sans poil, qui aura <strong>des</strong> pathologies particulières notamment<br />
dermatologiques (eczéma, psoriasis…)<br />
1/3 externe (fibro‐cartillagineux)= poils, glan<strong>des</strong> sudoripares.<br />
Pour examiner le CAE, on tire le pavillon de l'oreille en haut et en arrière pour voir le tympan.<br />
On divise le tympan en 4 cadrans, pour repère la projection de l’enclume et de l’étrier se situent dans le cadran<br />
postéro‐supérieur. A noter qu'un tympan normal est transparent, on a pas d’épanchement derrière.<br />
A. La chondrite du pavillon (oreilles de Rugbyman) :<br />
Chondrite = inflammation du cartilage.<br />
La porte d'entrée est inconnue.<br />
Signes fonctionnels (SF) : otalgie +++, fièvre, gonflé.<br />
Examen : le pavillon est épaissi, rouge, douloureux à la palpation, le lobule est intact (parce que c’est que de la<br />
peau).<br />
Traiter par <strong>des</strong> antibiotiques en voie veineuse.<br />
Exemple <strong>des</strong> rugbymen : oreilles déformées car pendant les mêlées ils se frottent donc on a un décollement entre la<br />
peau et le cartilage, <strong>des</strong> sérosités viennent s’y mettent inflammation chronique qui peut s’infecter et détruire la<br />
structure conjonctive du cartilage.<br />
Un hématome ou une plaie peuvent également être à l’origine d’une chondrite.<br />
B. Otite externe : (= inflammation de la peau du CAE)<br />
SF : otalgie + otorrhée inflammatoire, absence de fièvre.<br />
Examen : Le conduit est épaissi, rouge, bouché par du pus pouvant provenir d'un Aspergillus (=facteur de risque).<br />
Douleur à la mobilisation du pavillon et à l’otoscopie, le patient a très mal donc en pratique on n'accède rarement au<br />
tympan pour l'observer, sténose du CAE, inflammation.<br />
C. Otite moyenne aiguë (OMA) :<br />
Chez les enfants +++, se grattent l’oreille.<br />
SF : fièvre, otalgie, quand c’est un adulte il peut décrire une hypoacousie avec sensation d’oreille pleine car il y a du<br />
pus derrière le tympan, les osselets vibrent dans du pus (épais) mauvaise transmission du signal sonore du<br />
tympan à l’oreille interne = surdité de transmission.<br />
Examen : à l'otoscopie le tympan apparaît bombé, mat, hyperémié, gonflé (perte <strong>des</strong> reliefs). Le tympan se perce (se<br />
guérit tout seul la plupart du temps sinon on opère), on retrouve du pus sur l’oreiller et l’enfant a bien dormi car ça<br />
soulage.<br />
Cette otite peut se compliquer en mastoïdite…<br />
D. Mastoïdite :<br />
Evolution d’une OMA, se complique en mettant du pus dans toute la mastoïde donc infection osseuse, très grave.<br />
SF : forte fièvre, otalgie et parfois otorrhée.<br />
Examen : on observe une tuméfaction rétro‐auriculaire, comblement du sillon rétro‐auriculaire, décollement du<br />
pavillon. Oreille décollée car collection de pus entre l’os et l’oreille. Quand on touche derrière l’oreille : mou,<br />
rénitent.<br />
Otoscopie : Otite moyenne aiguë avec aspect « en pis de vache ».<br />
Rq : toute localisation de collection (= cavité remplie de liquide, ex : abcès, hématome, kyste) implique un signe du<br />
flot (= rénitent) càd ça fait comme un ballon de baudruche, on appuie les deux doigts sur la collection ou voussure,<br />
quand on appuie sur l’un il y a l’autre qui remonte. Si on appuie sur une voussure et que notre empreinte de doigt<br />
reste quelques secon<strong>des</strong>, c’est plutôt une infiltration œdémateuse.
E. Le cholestéatome :<br />
Accumulation de squames sales (siège de bactéries) qui mène à une<br />
érosion du cadre osseux et à une rétraction du tympan (aspiré vers<br />
l'intérieur). C’est une maladie chronique de l’oreille qui a pour<br />
traitement seulement la chirurgie.<br />
Il est considéré comme une tumeur bénigne (peau derrière le tympan),<br />
mais du fait de son potentiel <strong>des</strong>quamant et érosif, ça lyse l’os et peut<br />
aller jusqu’à faire <strong>des</strong> abcès vers la méninge, abcès du cerveau…<br />
Les signes peuvent être : la surdité puisque ça peut ronger les osselets, les squames qui macèrent peuvent donner<br />
une otorrhée purulente, résorption osseuse avec la rétraction du tympan.<br />
Si plus évoluée cophose = surdité complète de l'oreille.<br />
Rq : tout ce qu’il y a dans l’oreille moyenne, on sait le réparer (osselets en titane…).<br />
F. Ostéomes du conduit auditif externe :<br />
On dit maladie (exostose) mais c’est un phénomène tout à fait naturel d’avoir <strong>des</strong> protrusions osseuses qui se<br />
développent dans le conduit pour isoler le tympan de nos squames. Un ostéome c’est quand il y a <strong>des</strong> complications,<br />
ces protrusions osseuses qui se développent dans le conduit tendent à fermer celui‐ci (présentes chez les gens<br />
pratiquant <strong>des</strong> sports aquatiques +++). Le tympan et la peau du conduit vont <strong>des</strong>quameraccumulation dans<br />
l’oreille externe = bouchon épidermique et ainsi le patient peut faire une otite externe.<br />
Rq : chez l'enfant, on place un aérateur trans‐tympanique =ATT (diabolo, drain…) lorsque celui‐ci est sujet aux otites<br />
séreuses à répétition (ne pas mettre d'eau dans les oreilles avec ce dispositif).<br />
II. Examen <strong>des</strong> paires crâniennes : (repérer les nerfs<br />
touchés)<br />
Trijumeau (V) = sensibilité de la face<br />
A. Paires crâniennes : VII<br />
Paralysie faciale périphérique (PFP)<br />
Territoires supérieur (= celui qui fait les ri<strong>des</strong> du front et ferme l’œil)<br />
et inférieur (= sourire et menton, bouche et orbiculaire de l’oeil)<br />
atteints (sauf traumatisme ou lésion en aval de la bifurcation du<br />
tronc). Les paralysies faciales d’origine centrale, càd liées à un<br />
problème au cerveau, n’intéresseront que le territoire inférieur. Par<br />
exemple le nerf facial, on sait qu’il passe dans la parotide, un patient<br />
qui a une tumeur parotidienne qui a envahi le nerf aura l’œil qui ne<br />
ferme pas complètement et le sourire de travers.<br />
Pas de dissociation automatico‐volontaire<br />
Examen neurologique : pas de déficit moteur.<br />
En gros définition pour paralysie faciale : absence de fermeture latérale, un signe de Charles Bell (= quand le patient<br />
ferme l’œil, celui‐ci va se déjeter en haut et en dehors), effacement du sillon naso‐génien.
B. Paires crâniennes : VIII<br />
Nerf cochléo‐vestibulaire. Pour le nerf cochléaire on regarde si le patient est sourd ou pas, on fait <strong>des</strong> tests<br />
d’audition. Pour le nerf vestibulaire on cherche un nystagmus = mouvements saccadés <strong>des</strong> yeux généralement<br />
horizontaux rotatoires, mouvements pendulaires avec une secousse rapide et une secousse lente, la secousse rapide<br />
donne le sens. En ORL le sens est opposé à la lésion.<br />
‐Syndrome vestibulaire harmonieux (= Test de Fukuda + manœuvre de Romberg). La manœuvre de Romberg : le<br />
patient se tient debout, pieds joints et bras tendus, il tombe du même côté (côté du vestibule atteint) quand il ferme<br />
les yeux. Test de Fukuda : le patient met les index droit devant, on le fait piétiner en fermant les yeux et puis il<br />
tourne et montre du doigt le vestibule atteint (rotation anormale du sujet de plus de 30° du côté de la lésion).<br />
En gros quand on a Fukuda + Romberg dans le même sens et un nystagmus dans l’autre, on dit qu’on a un syndrome<br />
vestibulaire harmonieux.<br />
‐Surdité de perception : Weber laterali côté sain.<br />
3 tests à effectuer : Romberg/Fukuda/Nystagmus pour diagnostiquer et explorer l’organe de l’équilibre.<br />
III. Nez et sinus :<br />
Les dents sinusiennes sont les dents de 4 à 7 maxillaires. Sinusite maxillaire unilatérale chronique souvent en<br />
relation avec un abcès dentaire ou une alvéole qui ne va pas bien, nous on soigne l’alvéole et le patient va mieux.<br />
Les douleurs <strong>des</strong> aires sinusiennes sont modifiées par la position càd elles sont majorées quand le patient penche la<br />
tête en avant, surtout pour les douleurs maxillaires qui se projettent dans l’air infra‐orbitaire. Elles sont majorées car<br />
on a le nerf V2 qui passe là, le liquide dans le sinus va comprimer un peu plus le nerf.<br />
Toutes les douleurs sinusiennes sont augmentées par l’antéversion. Le sinus<br />
maxillaire se projette en infra‐orbitaire, le sinus ethmoïdal entre les yeux, le sinus<br />
sphénoïdal (au‐<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> yeux) provoque une douleur qui se projette au vertex<br />
(<strong>des</strong>sus du scalp).<br />
SF :<br />
‐Anosmie/hyposmie (perte d'odorat)<br />
+ agueusie/dysgueusie (modification de la gustation).<br />
‐Douleur varie selon la position de la tête (pesanteur), accentuée en antéflexion (tête en avant).<br />
‐Obstruction nasale<br />
‐Rhinorrhée (rhinoliquorrhée (LCR), purulente, claire)<br />
‐Eternuement<br />
‐Saignement (épistaxis)<br />
Mémoacronyme : ADORES<br />
Examen : rhinoscopie antérieure, on voit les cornets inférieur et moyen, permet de voir s’il y a présence de polypes<br />
(muqueux= régulier, pas très vascularisé ou malins= bourgeonnants, vascularisés +++, très rouge, aspect tissulaire) ;<br />
témoins d’une pathologie inflammatoire ou infectieuse ou bien <strong>des</strong> polypes charnus sentinels d’un cancer)<br />
rétention de sinus se manifeste comme une sinusite.<br />
Une nasofibroscopie (fibre optique avec une lumière) permet de voir plus loin<br />
(jusqu’aux végétations adénoïdiennes).
A. Polypose naso‐sinusienne :<br />
Maladie très spécifique, chronique, polypes muqueux (non cancéreux) qui<br />
sortent par le nez dans les sta<strong>des</strong> les plus avancés. On les enlève<br />
chirurgicalement pour que le patient respire.<br />
B. Sinusite maxillaire aigue :<br />
HDM<br />
SF : Fièvre (pas toujours), rhinorrhée, obstruction nasale, douleur pesanteur infra‐orbitaire (tête en antéflexion),<br />
douleur quand on appuie sous l’œil, obstruction nasale : unilatéralité <strong>des</strong> signes.<br />
Examen : congestion nasale, pus dans le méat moyen.<br />
Traiter par antibiotiques + décongestionnants.<br />
Si la sinusite est bilatérale, l'origine est virale (pas recommandé de prescrire <strong>des</strong> antibiotiques).<br />
C. Communication bucco‐sinusienne :<br />
Suite à une extraction dentaire (dent ayant <strong>des</strong> racines intra‐sinusiennes), il n’y a plus d’os pour faire le plancher du<br />
sinus, on a un trou, parfois la muqueuse recouvre le trou alors avec un petit stylo on palpe et le stylo rentre dans le<br />
sinus. De la nourriture peut se retrouver dans le sinus et créer une infection (sinusites) le patient va décrire une<br />
cacosmie (odeur dégueulasse) et quand il va manger du riz, semoule ou <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> il peut les ressentir monter dans<br />
le nez et en avoir qui s’évacue par le nez, c’est donc très invalidant.<br />
IV. Larynx‐Pharynx :<br />
SF : « les 4 D » :<br />
Douleur<br />
Dysphagie (difficultés à manger ; il faut les qualifier : dysphagie<br />
aux liqui<strong>des</strong> ou aux soli<strong>des</strong>)<br />
Dyspnée (lorsqu’elle est d’origine ORL elle sera toujours<br />
inspiratoire donc s’il y a <strong>des</strong> complications lors d’injection<br />
d’antibio ou de produits on peut avoir un œdème de Quincke<br />
et une dyspnée liée à la gorge; c’est une bradypnée inspiratoire avec une fréquence inspiratoire moins<br />
importante que la normale (normale entre 12 et 15 cycles/min), le temps inspiratoire sera plus long que le<br />
temps expiratoire. Lors d’une dyspnée inspiratoire on aura <strong>des</strong> signes associés comme <strong>des</strong> tirages : le patient<br />
cherche son air, il met en jeu ses muscles respiratoires accessoires. Accompagné d’un bruit inspiratoire<br />
appelé le stridor (aigu) ou cornage (grave).<br />
Dysphonie (modification de la voix)<br />
En cas de cancer, on peut noter la présence d'une otalgie, odynophagie (douleur à la déglutition) et <strong>des</strong> fausses<br />
routes.<br />
Examen : avec un miroir laryngé on tire la langue du patient à fond pour voir les cor<strong>des</strong> vocales (on dit au patient de<br />
faire éééééé iiiii et on les voit bouger) ou par nasofibroscopie. On regarde aussi s’il n’y a pas <strong>des</strong> tumeurs sur les<br />
cor<strong>des</strong> vocales…
A. L'épiglottite :<br />
Abcès sur l’épiglotte, elle est tellement gonflée de pus qu’elle est trop lourde pour<br />
remonter arrêt respiratoire.<br />
SF : dyspnée respiratoire et dysphagie complète (on ne peut pas avaler sa salive), le<br />
patient reste assis la bouche ouverte et crache.<br />
V. Cavité Orale et Oropharynx :<br />
La limite cavité orale‐oropharynx est constituée par une arche (pilier<br />
antérieur‐voile‐luette‐V lingual). Les amygdales sont dans<br />
l’oropharynx (tout ce qui est derrière le pilier antérieur c’est<br />
l’oropharynx).<br />
Entre les deux piliers (ant et post), on a la loge amygdalienne. Entre<br />
l’amygdale et la langue on a le sillon amygdaloglosse. Orifice du canal<br />
de Sténon en regard de la 1 ère molaire maxillaire, orifice de Wharton<br />
au niveau du frein de la langue.<br />
SF :<br />
‐Douleur : mode d’apparition ? Horaire (jour/nuit) ? Par quel antalgique est‐elle soignée ? Son intensité (échelle<br />
visuelle analogique (EVA))?<br />
‐Saignement : les localiser (crachats sanglants ?)<br />
‐Induration ressentie par le patient (zone dure en bouche)<br />
‐Otalgie (car afférences du IX), douleur à la déglutition<br />
‐Odynophagie, aphagie<br />
‐Voix oropharyngée<br />
Examen : inspection avec lumière frontale et 2 abaisses langues, palpation avec <strong>des</strong> gants et test de la mobilité<br />
linguale, protraction. On examine 100% de la muqueuse buccale, il faut bien examiner la langue.<br />
Nerfs qu’on va explorer dans la cavité buccale: V2 et V3 (afférences vers la langue par le nerf lingual qui fait la<br />
sensibilité de l’hémi‐langue donc si ce nerf est lésé le patient se mord la langue tout le temps), corde du tympan<br />
(provient du VII) pour la gustation, grand hypoglosse (XII) pour le rôle moteur.<br />
Si le XII est touché de façon unilatérale à droite, on observera une amyotrophie (diminution de la masse musculaire)<br />
à droite, mais comme les muscles de la langue sont <strong>des</strong> muscles pousseurs, la langue sera dirigée à droite. Il faut<br />
donc bien regarder si la langue est bien symétrique et qu’il n’y ait pas une amyotrophie. Pas toujours origine<br />
nerveuse : une tumeur peut induire le même phénomène).<br />
VI. Sémiologie de la muqueuse (VADS): (VADS=voies aérodigestives supérieures)<br />
‐Papules = élevures en relief non infiltrées (érythémateuses, tatouées, érythrosiques<br />
(=rouges))<br />
‐Lésions exophytiques<br />
‐Bulles hémorragiques (peut être le témoin d’un problème de plaquette ou d’hémostase<br />
donc si on voit ça il faut se méfier avant d’extraire une dent, il vaut mieux envoyer le<br />
patient faire une prise de sang avant)
A. Muqueuse <strong>des</strong> VADS :<br />
Ulcération : trou avec fond fibrineux.<br />
Angiome (framboisée sous muqueuse, fruitée (pour toi Florent !)) :<br />
Il faut savoir si c’est d’origine veineuse ou artérielle, localiser la lésion et chercher si elle est seule ou non.<br />
Disparaît‐elle à la vitro‐pression ?<br />
Vésicules (herpès virus) avec aspect pseudomembraneux, fond fibrineux, polycycliques.<br />
Bulle avec décollement caractéristique <strong>des</strong> pemphygoï<strong>des</strong>, les frotter pour voir si l’épithélium part.<br />
Rq : une gencive anormale, on fait une biopsie. On peut découvrir <strong>des</strong> lymphomes, <strong>des</strong> maladies inflammatoires…<br />
1. Langue :<br />
Elle peut être fissuraire ou dépapillée, douloureux dans les deux cas<br />
(causées par <strong>des</strong> carences vitaminiques ou <strong>des</strong> facteurs génétiques).<br />
Glossite marginée exfolliatrice ressemble à une « carte de géographie ».<br />
2. Angine érythémato‐pultacée :<br />
3. Angine ulcéro‐nécrotique : (plus rare)<br />
4. Angine pseudomembraneuse :<br />
Les amygdales sont œdémateuses, érythémateuses avec <strong>des</strong> points blancs.<br />
SF : fièvre, mal à la gorge, dysphagie, altération état générale : 3 A (asthénie,<br />
amaigrissement, anorexie), fatigue.<br />
Si elle est unilatérale= angine de Vincent (dû à Fusobacterium necrophorum et à<br />
une mauvaise hygiène dentaire).<br />
Si l'on diagnostique une angine de Vincent chez un patient alcoolo‐tabagique avec<br />
ulcération de l’oropharynx unilatérale = se méfier d’un cancer.<br />
Peut‐être causée par la diphtérie ou la mononucléose et se complique en phlegmon péri‐amygdalien. Mêmes<br />
symptômes : fièvre, dysphagie…<br />
5. Phlegmon (abcès) péri‐amygdalien :<br />
‐Trismus (contracture irréductible qui limite l’ouverture de la mâchoire). Trismus plus<br />
ou moins serré. Muscles en cause : masséter, ptérygoïdiens surtout. Le phlegmon<br />
péri‐amygdalien va diffuser vers les espaces parapharyngés dans lesquels on a les
muscles ptérygoïdiens, et donc quand on a une inflammation autour on aura forcément un trismus.<br />
‐Douleur insomniante<br />
‐Hyperthermie<br />
‐Œdème de la luette entraînant une déviation de celle‐ci par rapport à la ligne médiane (voussure du pilier<br />
antérieur). Gros pilier antérieur, bombant (signe du flot). On traite en mettant une aiguille dedans et on aspire.<br />
6. Lésions kystiques de la cavité buccale :<br />
‐Rénitant (=signe du flot)<br />
‐lèvres et face interne <strong>des</strong> joues : kystes mucoï<strong>des</strong> par exemple<br />
Plancher buccal : « grenouillettes » (= petits kystes salivaires)<br />
On enlève les kystes surtout au niveau <strong>des</strong> lèvres car les gens jouent avec, ils se font une hyperkératose, ils ont mal…<br />
7. Lésions précancéreuses de la cavité orale :<br />
a. Papillome :<br />
b. Les lichens plans :<br />
c. Tumeur :<br />
VII. Le Cou :<br />
Aspect framboisée, ce n’est pas douloureux et les patients ne savent pas qu’ils ont ça,<br />
rare que ça se cancérise mais à surveiller, il vaut mieux les enlever.<br />
Ils sont à surveiller de près mais compliqués à bien suivre. Ce sont <strong>des</strong> lésions<br />
précancéreuses (ils mènent à <strong>des</strong> cancers, par exemple si frottements d'une<br />
prothèse dentaire <strong>des</strong>sus).<br />
Terrain : Alcool/tabac<br />
SF : La tumeur est très dure, saigne au contact (si le patient touche avec ses doigts, il<br />
saigne, ainsi il peut consulter s’il crache du sang ou s’il a mal), bourgeonnante ou<br />
ulcéreuse et douloureuse.<br />
Biopsie de toute lésion persistante +++. Il faut palper à 2 doigts pour bien se rendre<br />
compte de l’infiltration en profondeur car tumeur pas toujours superficielle.
A. Adénopathies cervicales<br />
Il faut savoir palper les adénopathies cervicales et les ganglions. Trismus, inflammation <strong>des</strong> espaces masticateurs,<br />
fièvre. Quand on a un gros abcès dentaire avec une cellulite (peau rouge, chaude, inflammatoire et infiltrée en<br />
regard de l’abcès) souvent on a un ganglion ou deux et une adénopathie cervicale.<br />
La bouche va se drainer en sous‐mental, on palpe la zone au‐<strong>des</strong>sus de l’os hyoïde, entre l’apophyse géni et l’os<br />
hyoïde, et entre les 2 ventres antérieurs du muscle digastrique. Puis palper aussi au niveau du relais jugulo‐carotidien<br />
devant le muscle sterno‐cléido‐mastoïdien qui va de la mastoïde jusqu’au sternum.<br />
B. Goitre thyroïdien :<br />
Augmentation médiane de volume au niveau de l’aire thyroïdienne sous le larynx, sous le relief du cricoïde.<br />
C. Adénophlegmon :<br />
Rouge, gonflé, inflammatoire avec <strong>des</strong> aspects de cellulites, rénitent (pus à l’intérieur qu’il faudra enlever pour<br />
guérir l’abcès).<br />
NB : dans un abcès il n’y a pas de vaisseaux, on ne peut donc pas le soigner avec <strong>des</strong> antibiotiques (sauf s’il est<br />
vraiment minuscule) car ils ne vont pas pénétrer).<br />
D. Cou blindé :<br />
Chez les patients après la radiothérapie, on a <strong>des</strong> scléroses de tous les tissus. On enlève tous les ganglions du cou et<br />
tout le tissu cellulo‐graisseux, il ne reste plus que le X, XI, jugulaire, carotide... Le cou est donc beaucoup plus maigre<br />
et après une radiothérapie il devient très cicatriciel, très raide, la peau a perdu toute sa souplesse.<br />
E. Cellulite cervicale :<br />
Infection d'origine dentaire (abcès…), le cou est rouge, chaud, gonflé,<br />
douloureux accompagnée de fièvre (inflammatoire). Tout abcès du cou<br />
peut diffuser au médiastin (= zone dans le thorax qui entoure le cœur et<br />
les vaisseaux), cas à envoyer d'urgence à l'hôpital car quand on a du pus<br />
là‐dedans50% de mortalité. Va extrêmement vite, ça peut arriver en<br />
24h car au niveau du cou, il n’y a pas de cloison entre le thorax et les<br />
espaces cervicaux donc ça va couler très vite. Urgence vitale !<br />
Si le patient est loin de l’hôpital, il faut marquer au crayon les limites de<br />
la cellulite car elle peut s’étendre = critère de gravité (vitesse d’extension<br />
de la cellulite).<br />
Autre signe de gravité : emphysème sous‐cutané = air sous la peau témoignant d’une infection avec <strong>des</strong> germes à<br />
anaérobies (crépitement quand on palpe) très grave, risque de mortalité +++.<br />
Ainsi <strong>des</strong> gens jeunes peuvent mourir d’un abcès dentaire !<br />
Remerciements : Valentin pour m’avoir mis de frappe le jour de mon anniv’ ! Manon, Antoine, Margaux et Clément<br />
pour leur vidéo hot ! Et le frère de Margaux pour le gâteau au chocolat ;). Bon courage !