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SCHLUMBERGER Michael UE8 - PPA<br />
SCOTTI Anne-Charlotte Mr Ravalec<br />
Groupe 32 04/02/13<br />
EQUILIBRE DE LA PROTHÈSE AMOVIBLE<br />
PARTIELLE<br />
(suite du 28/01)<br />
II. Stabilisation<br />
Réaction s'opposant aux forces tendant à faire subir à la prothèse <strong>des</strong> mouvements de translation<br />
horizontale ou de rotation.<br />
En raison de caractère d'amovibilité, la prothèse partielle adjointe ne peut prétendre à l'absolue fixité.<br />
Des déplacements sont toujours possibles par rapport aux dents et aux crêtes, il faut que leur amplitude<br />
soit minimale.<br />
Exemples de déplacements :<br />
– mouvements d'incision : par exemple lors de remplacement de dents antérieures, tension<br />
importante et mouvements de rotation<br />
– au moment de l'occlusion, on ne ferme pas forcément à la verticale, il y a donc <strong>des</strong> composantes<br />
de latéralité avec un mouvement légèrement oblique en retour qui peut provoquer <strong>des</strong><br />
affrontements cuspidiens qui ont tendances à déstabiliser et faire basculer la prothèse<br />
– jeu <strong>des</strong> masses musculaires (langue et joues sur les masses latérales) qui peuvent déplacer la<br />
prothèse sur sa surface d'appui<br />
Si la prothèse est bien réglée et bien conçue, on peut parfois avec très peu de rétention arriver à une<br />
très bonne stabilisation de la prothèse.<br />
Ces déplacements sont directement liés à <strong>des</strong> facteurs anatomo-physiologiques :<br />
– anatomie <strong>des</strong> crêtes édentées<br />
– comportement biomécanique différent <strong>des</strong> structures d'appui<br />
– nombre et répartition <strong>des</strong> dents supports<br />
Le déplacement d'une selle en extension considérée isolément peut résulter de la combinaison de six<br />
mouvements fondamentaux :<br />
– trois translations<br />
– trois rotations<br />
A. La translation verticale<br />
Par exemple avec le phénomène d'interposition d'un aliment collant qui<br />
déstabilise et décolle la prothèse de ses surfaces d'appui.<br />
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Exemple : L'enfoncement de la prothèse<br />
Comment s'opposer à la translation verticale ?<br />
En jouant sur la surface d'appui de la plaque, relativement simple au maxillaire car on a une surface<br />
développée au niveau du palais qui nous permet d'avoir <strong>des</strong> appuis secondaires.<br />
A la mandibule, il faut assurer une bonne répartition <strong>des</strong> contraintes.<br />
La désinsertion de la selle de la surface d'appui est contrôlée par<br />
différents types de forces :<br />
– appuis musculaires (2)<br />
– phénomène rétentif lié aux crochets (1)<br />
– phénomène cohésifs liés aux phénomènes de tension<br />
superficielle qui s'exercent entre la selle et sa surface d'appui<br />
ostéo-muqueuse (3)<br />
Exemple :<br />
B. La translation horizontale transversale<br />
La selle peut se ballader à droite, à gauche de manière<br />
transversale. Relatif car normalement les volets latéraux doivent la<br />
stabiliser.<br />
Maitrisée par les bras <strong>des</strong> crochets, les barres coronaires et<br />
cingulaires, les connexions principales, les potences et les selles.<br />
Anatomie sans la prothèse :<br />
Si on exerce une force horizontale transversale au niveau du versant latéral de la prothèse, ces forces<br />
vont s'exercer sur le vestibule du côté droit et sur le versant palatin de la crête alvéolaire gauche du<br />
patient, ainsi que sur les dents qui bordent les édentements. On a donc un bloquage du déplacement lié<br />
à ces structures.<br />
2/16
Anatomie avec la prothèse :<br />
Avec son armature, ses crochets, et ses éléments de rétention. Si on réalise une plaque palatine assez<br />
étendue, le versant vestibulaire coté droit de la plaque s'appuie sur le versant ostéo-muqueux et<br />
s'oppose au déplacement transversal. Il en sera de même pour le versant palatin du côté gauche.<br />
Les taquets, les potences et les connexions secondaires vont aussi jouer un rôle pour bloquer la<br />
translation transversale de la prothèse.<br />
C. La translation mésiodistale horizontale<br />
Mouvements d'avant en arrière quand on se trouve en situation<br />
d'édentement terminale.<br />
Controlée par :<br />
– les dents qui bordent l'édentement (quand on est dans une situation d'édentement encastré, les<br />
dents antérieures et postérieures bloquent la translation)<br />
– l'ensemble <strong>des</strong> éléments à appui dentaire du châssis rigide et les selles<br />
Exemple :<br />
Lors d'un édentement mandibulaire à bout libre terminal. Si on a ménagé au bout de la selle un petit<br />
retour qui remonte légèrement qu'on appelle le trigone rétromolaire, on a une butée ostéo-muqueuse qui<br />
va s'opposer au déplacement antéro-postérieur de la selle sur sa surface d'appui.<br />
On ne s'affranchira pas de certains mouvements. Par une conception disjointe de la selle, on autorise un<br />
petit enfoncement de la selle sans sur-solliciter les dents antérieures.<br />
D. Rotation verticale<br />
Par enfoncement de la prothèse sur sa surface d'appui.<br />
Possible dès que la PPA sort du polygone de sustentation<br />
Contrôlée par les éléments qui bordent l'édentement<br />
Par exemple, un aliment collant peut provoquer une élévation<br />
de la prothèse, s'il n'y a pas d'entretien de la prothèse<br />
complète, il finit par y avoir une fonte <strong>des</strong> tissus de support de<br />
la selle prothétique. Il y a donc <strong>des</strong> contraintes importantes sur<br />
les dents.<br />
Exemple :<br />
C'est le <strong>des</strong>sin de l'armature qui va assurer par <strong>des</strong> appuis dentaires bien placés et <strong>des</strong> taquets<br />
occlusaux une très bonne stabilisation. On neutralise l'enfoncement de la selle mais on a également un<br />
phénomène d'appui dentaire qui nous permet de contrôler la stabilité de cette selle qui ne va pas vouloir<br />
se déplacer transversalement et en antéro-postérieur.<br />
La rotation verticale est possible dès que la PPA sort du polygone de sustentation.<br />
3/16
Schémas précédent :<br />
Edentement encastré donc le polygone de sustentation est recadré par les dents. Les efforts ne<br />
provoquent par de rotation car il y a un bras de levier avec un ancrage controlatéral qui s'oppose à la<br />
rotation de la selle sur sa surface d'appui.<br />
En revanche, quand on se retrouve dans une situation de grands édentements antérieurs (Classe IV) on<br />
peut avoir, en particulier si on a placé un taquet en distal de l'édentement, la création d'un axe de<br />
rotation et la selle prothétique peut s'enfoncer à ce niveau avec un système d'élévation.<br />
Si on ne prévoit pas de taquet antérieur, on n'aura pas ce phénomène de rétention indirecte et on va se<br />
retrouver avec décollement de la selle de sa surface d'appui.<br />
Ces phénomène de rotation doivent être contrebalancés par une bonne disposition <strong>des</strong> taquets d'appui<br />
et par <strong>des</strong> bras de levier qui doivent assurer cette rotation.<br />
Exemple 1 :<br />
Situation de Classe I en mandibulaire.<br />
Edentement bilatéral postérieur, bloc incisivo-canin plus une prémolaire de chaque côté. Les éléments<br />
sont bien conçus mais un axe de rotation se créé inévitablement.<br />
Si l'arc rétentif est étendu, on neutralise l'élévation de la selle grâce a ses bras en extension.<br />
Une connexion en mésial donne une disjonction de la selle, il y a donc une transition <strong>des</strong> efforts vers<br />
l'axe de la dent et un petit enfoncement de la selle mais sans phénomène de rotation.<br />
Un polygone bien étendu et une surface d'appui bien calculée sont <strong>des</strong> éléments fondamentaux.<br />
Exemple 2 :<br />
Situation de Classe II.<br />
Axes de rotation contrebalancés par <strong>des</strong> systèmes comme <strong>des</strong> crochets, <strong>des</strong> bras de rétention indirect<br />
qui ont permis de neutraliser ces phénomènes.<br />
Exemple 3 :<br />
Situation de classe IV.<br />
Il manque les 6 dents antérieures, si on veut couper une tranche de pain, un axe de rotation va se créé<br />
et peut entrainer le décollement de la prothèse. Ici, le phénomène est neutralisé, par contre si on veut<br />
couper un élément collant comme un carambar, rien de s'oppose au fait que la prothèse se décroche et<br />
tombe car l'axe de rotation est créé au niveau postérieur au niveau <strong>des</strong> éléments rétentifs <strong>des</strong> dents. Il y<br />
a un bras de levier considérable au niveau antérieur.<br />
On peut créé un châssis différent de manière à neutraliser ces éléments : il faut déplacer un peu les<br />
ancrages au niveau antérieur et créer un contre-appui au niveau postérieur qui s'oppose au bras levier<br />
antérieur.<br />
Si on augmente la surface d'appui palatine, on neutralise le décollement antérieur de la prothèse.<br />
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E. Rotation autour de l'axe de la crête<br />
Vrai en particulier dans les édentements de classe I et surtout de<br />
classe II.<br />
Contrebalancé par tout le volume.<br />
Se produit lors de la production d'interférence occlusale, lors <strong>des</strong><br />
cycles de mastication. Ceci fait pivoter la crête autour de son axe.<br />
Les éléments importants sont les reliefs anatomiques, lors d'une résorption crestale :<br />
– si on prend une empreinte satisfaisante, qu'on prend un appui<br />
prothétique qui tient compte de ce phénomène de résorption,<br />
on a une interface muqueuse bien régulière avec une fibromuqueuse<br />
adhérente aux surfaces d'appui. Si en plus le<br />
volume de la selle prothétique est bien équilibré, qu'il tient<br />
compte du jeu de la langue d'un côté, du jeu de la joue de<br />
l'autre côté pour trouver une situation neutre sur un plan<br />
musculaire, il y aura une assez bonne neutralisation <strong>des</strong><br />
forces de pivotement.<br />
– en revanche, si il y a une crête flottante avec peu d'adaptation<br />
réelle de la selle prothétique sur la surface d'appui sousjacente<br />
il y aura forcément une possibilité de débattement et de rotation plus importante.<br />
Il faut bien étudier le cas, tenir compte de tous les paramètres et détails liés à l'observation clinique.<br />
Par exemple, si on a une crête un peu faible ou flottante, on a intérêt du coté opposé à avoir pas mal de<br />
crochets ou d'éléments qui vont assurer la stabilisation car ce n'est pas sur l'appui ostéo-muqueux que<br />
l'on pourra compter.<br />
Si on est pas sur, on peut indiquer une chirurgie gingivale pour corriger la crête qui ne tient pas bien la<br />
route de façon à la rendre peut être plus basse mais plus ferme et plus sure pour avoir un appui stable<br />
et fiable.<br />
On trouve ces rotations :<br />
– dans le cas d'interférence occlusale<br />
– quand le châssis manque de rigidité, quand on a par exemple une barre linguale trop fine à la<br />
mandibule, elle se plie légèrement est peut être a l'origine de phénomènes de déstabilisation<br />
prothétique<br />
Elle va être maitrisée par une selle qui enveloppe la zone édentée et par l'ensemble <strong>des</strong><br />
éléments a appui dentaire du châssis rigide<br />
F. Rotation horizontale<br />
Autour de l'axe qui passe par le taquet placé sur la dent.<br />
A ne jamais faire :<br />
Taquet distal sur une dent avec un édentement en terminal<br />
Rotation neutralisée facilement par les appuis divers et variés<br />
qu'on peut avoir sur la dent (rigidité du châssis, résistance<br />
<strong>des</strong>modontale, relief <strong>des</strong> crêtes...)<br />
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REMARQUES:<br />
– Tous les déplacements n'ont pas la même importance sur le plan biomécanique<br />
Ce mouvement de rotation verticale autour d'un axe est extrêmement<br />
délétère pour les dents du bordement, par ce phénomène de tension et<br />
de version avec une surcharge fonctionnelle au niveau du ligament, il y<br />
a l'ouverture d'un espace, les risques de bourrage alimentaire et une<br />
cascade de réactions qui aboutit à la perte de la dent.<br />
– La distribution <strong>des</strong> contacts sur les dents prothétiques en propulsion et diduction doit être<br />
analysée<br />
Les forces obliques vont toujours à l'encontre de la stabilisation,<br />
diduction et propulsion tendent toujours a déplacer la prothèse<br />
Les éléments du châssis neutralisent ce phénomène de<br />
déstabilisation<br />
Exemple : personne présentant <strong>des</strong> dents qui se recouvrent beaucoup<br />
quand il fait un mouvement d'incision, il va avoir un frottement extrêmement important qui va sa faire<br />
entre le bord libre de ses incisives mandibulaires et la face palatine de ses dents supérieures. Il y a donc<br />
un appui puissant. Si en plus c'est une personne qui a perdu beaucoup d'éléments et qu'on lui fait une<br />
PPA, il peut être amener a sur-solliciter les dents maxillaires surtout et a les casser.<br />
Pour s'opposer à ce phénomène, il faut s'arranger pour que le châssis métallique recouvre la face<br />
palatine de ses incisives supérieures. Non seulement le métal viendra tenir les dents mais en l'arrière il<br />
sera solidaire de l'armature de l'appareil de sorte qu'en contrainte, le glissement se fera entre les dents<br />
naturelles en bas et le métal qui protège les dents artificielles<br />
– Les forces obliques ne sont jamais totalement éliminées mais une conception judicieuse de la<br />
prothèse favorise leur répartition sur les versants <strong>des</strong> crêtes et sur un grand nombre de dents, et<br />
justifie le choix de la PPA<br />
(1)<br />
Photo 1<br />
Bridge : lorsqu'on a une force transversale qui s'applique on va<br />
répartir les contraintes à 50% sur la canine et 50% sur la molaire<br />
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Photo 2 : Deux bridges<br />
Photo 3 : PPA<br />
(2) (3)<br />
Pour un édentement plus important, deux bridges ou PPA ?<br />
Avec une PPA, on va répartir les contrainte 25%, 25%, 25%, 25%, on réparti les appuis sur quatre dents,<br />
elle est donc préférable<br />
La PPA est intéressante sur un support parodontal délicat, ce n'est donc pas toujours l'antichambre de la<br />
PAC.<br />
III. Rétention<br />
Ensemble <strong>des</strong> forces qui s'opposent a la séparation entre la prothèse et ses<br />
surfaces d'appui (dentaires et ostéo-muqueuses)<br />
1 – Facteurs anatomiques<br />
2 – Facteurs physiques<br />
3 – Facteurs mécaniques<br />
A. Facteurs anatomiques et physiologiques<br />
Rétention indirecte :<br />
On considère cette plaque palatine et son point d'appui, il<br />
pourrait y avoir un phénomène de rotation qui pourrait<br />
provoquer la déstabilisation et la perte d'accrochage de la<br />
prothèse. Ici ce phénomène est bloqué par l'extension<br />
palatine. Grâce a la plaque palatine on a donc un<br />
phénomène de rétention indirecte. Le crochet va réaliser<br />
son action directe. Au niveau antérieur, ce rebord<br />
alvéolaire oblique que l'on a bien épousé avec la selle<br />
prothétique créé une zone en surplomb qui concourt à la<br />
rétention de la prothèse.<br />
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Si on regarde le schéma en coupe, on a :<br />
– la dent via le crochet<br />
– la plaque palatine<br />
– versant vestibulaire avec l'appui indirect de la selle prothétique<br />
qui concourent à la rétention du dispositif<br />
L'appui de la lèvre supérieure plaque de volet vestibulaire de la prothèse contre le rebord alvéolaire<br />
antérieur.<br />
La langue et la joue participent également au maintien de la prothèse (surtout chez les édentés<br />
complets).<br />
B. Facteurs physiques<br />
Forces d'attraction par adhésion :<br />
Loi de Staniz<br />
F = 2C x A/a<br />
C : étendue <strong>des</strong> surfaces en contact<br />
A : épaisseur du film salivaire<br />
a : tension superficielle de la salive<br />
Les forces d'adhésion sont meilleures en métal et muqueuse qu'entre résine et muqueuse mais on est<br />
obligé d'avoir <strong>des</strong> petites selles latérales en résine pour assurer la solidarisation de l'armature.<br />
(1) (2)<br />
Photo 1 :<br />
Classe IV, appui essentiellement dentaire<br />
On remplace <strong>des</strong> dents antérieures, l'armature se résume à un simple arc extrêmement léger pour le<br />
patient<br />
Photo 2 :<br />
En revanche dans une situation d'édentement plus étendu on va avoir une surface développée via<br />
l'armature métallique plus grande, forces d'adhésion spontanément plus efficaces.<br />
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C. Facteurs mécaniques<br />
Dispositifs qui assurent la liaison de la prothèse avec les dents :<br />
1. Attachements<br />
Boutons de pression qui assurent le clipage de la prothèse au niveau <strong>des</strong> racines.<br />
Il en existe un grand nombre de variétés, seulement trois ou quatre sont utilisés.<br />
2. Crochets<br />
Dispositifs entourant les dents supports sur plus de 180° et assurant la rétention par une extrémité<br />
située dans une zone coronaire en retrait.<br />
Le bras rétentif du crochet passe sous la ligne de plus grand contour pour assurer la rétention.<br />
Ils comportent systématiquement trois éléments qui participent à l'équilibre de la prothèse :<br />
– Le taquet occlusal qui s'oppose à l'enfoncement de la prothèse : sustentation<br />
– Un (ou deux) bras rigi<strong>des</strong> enserrant la couronne dentaire évite toute possibilité de déplacement<br />
dans un plan horizontal : stabilisation<br />
– Un (ou deux) bras élastique appliqué au contact de l'émail dans une région proche du collet.<br />
C'est l'élasticité du métal qui s'oppose à la désinsertion : rétention<br />
Chaque crochet a sa petite logette qui contiendra le taquet, elle est préparée au dépend du support pour<br />
éviter une surépaisseur.<br />
L'intérêt du crochet est d'avoir une réciprocité d'action au moment ou on l'insère et désinsère.<br />
C'est à dire que les bras doivent être bien positionnés pour éviter de provoquer <strong>des</strong> phénomènes de<br />
bascule.<br />
Il faut :<br />
– Ceinturer plus de la moitié de la circonférence de la dent support<br />
– Au moment ou le patient met sa prothèse, que les deux bras viennent contacter simultanément la<br />
dent<br />
– Que les deux bras exercent un effort identique de chaque côté de la dent et donc une neutralité<br />
dans les appuis <strong>des</strong> deux bras du crochet<br />
Cela peut supposer la mise en place de petits meulages amélaires pour obtenir une bonne répartition,<br />
ce sont <strong>des</strong> améloplasties<br />
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Selon l'obliquité et le retour que l'on a, les efforts seront différents :<br />
La section <strong>des</strong> crochets a un rôle important :<br />
(1) Bombé assez marqué donc quand le patient veut désinsérer sa prothèse<br />
il est confronter à une force assez importante. Il y a un excès de rétention,<br />
le crochet est placé trop cervicalement donc la dent à la désinsertion peut<br />
souffrir<br />
(2) Versant plus plan, à la désinsertion il n'y a pas de difficulté majeure mais<br />
à la mastication, il peut y avoir un mouvement de va et vient du crochet car<br />
le bras crochet est insuffisamment efficace.<br />
Donc toutes les dents ne sont pas aptes à recevoir <strong>des</strong> crochets.<br />
– ronde (prothèse en résine ou provisoire) : rétention moyenne car<br />
l'élément est élastique<br />
– ronde coupée : verticalement plus fiable<br />
A zone de retrait équivalent, les phénomène de rétention ne sont pas les mêmes :<br />
CAHIER DES CHARGES D'UN CROCHET :<br />
– bras long : crochet sur une molaire, longueur et<br />
élasticité de ce bras conséquentes et bien réparties<br />
– bras court : crochet sur une prémolaire, on concentre<br />
les efforts et la déformation sur un bras plus court, le<br />
risque de déformer le bras est beaucoup plus<br />
important. Si on franchit le seuil d'élasticité du<br />
matériau on provoquera une déformation permanente<br />
→ Ne pas exercer de force sur la dent support par sa partie élastique une fois en place<br />
→ Contrebalancer par un autre bras ou élément rigide la force exercée sur la dent support lors de<br />
l'insertion et de la désinsertion<br />
→ Rester en contact avec l'émail<br />
→ Être parfaitement poli pour éviter toute lésion amelaire<br />
→ Ceinturer plus de la moitié de la circonférence de la dent support<br />
2 grands types de crochets :<br />
– (a) ceinturage continu, à abord<br />
coronaire<br />
– (b) ceinturage discontinu (par<br />
différents bras), à abord cervical<br />
a. Crochets à abord<br />
coronaire<br />
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– Crochet de Ackers ou Crochet de Kennedy<br />
On a :<br />
• un taquet occlusal<br />
• un bras rigide, qui ceinture la dent le plus souvent du côté lingual<br />
• un bras élastique, côté vestibulaire, qui se termine sous la ligne de plus grand contour<br />
INDICATIONS DU CROCHET DE ACKERS :<br />
→ Édentements encastrées : Classes III<br />
→ Classes IV : dernières molaires<br />
→ Classes II : si crochet cavalier impossible<br />
Côté denté !!<br />
– Crochet anneau<br />
On voit qu'il est solidarisé via sa potence à la selle prothétique<br />
Il peut être adapté, 2 crochets de Ackers peuvent se faire face<br />
On a :<br />
• une potence qui le relie a l'armature principale<br />
• la potence rejoint un taquet mésial<br />
• le crochet se développe coté palatin par le bras rigide<br />
• le crochet peut éventuellement être associé à un autre taquet en distal<br />
• le crochet continue a ceinturer la dent et s'affine par une extrémité élastique sous la ligne de plus<br />
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grand contour pour assurer la rétention et le clipage du crochet<br />
Il ceinture la dent en continu, un seul bras entoure la totalité de la couronne<br />
Les crochets anneaux au maxillaire passeront d'abord par l'extrémité palatine pour se terminer par<br />
l'extrémité rétentive en vestibulaire.<br />
Les crochets anneaux en madibulaire passe d'abord en vestibulaire, et viennent chercher la rétention en<br />
mésio-lingual.<br />
C'est lié à l'orientation <strong>des</strong> dents.<br />
INDICATION DU CROCHET ANNEAU :<br />
– Crochet cavalier dit de Bonwill<br />
→ Molaire isolée en mésio-version<br />
Crochet extrêmement puissant qui enchasse deux dents, il aborde<br />
les dents par face linguale ou palatine. La potence part entre 2<br />
dents.<br />
A partir de cette potence, on a une préparation améllaire qui<br />
touche les crêtes marginales <strong>des</strong> deux dents. C'est une sorte de<br />
double taquet occlusal.<br />
On franchit la face vestibulaire, coté lingual et palatin on a <strong>des</strong> bras rigi<strong>des</strong> et côté vestibulaire <strong>des</strong> bras<br />
élastiques qui se terminent sous la ligne de plus grand contour.<br />
(1) (2)<br />
INDICATIONS DU CROCHET CAVALIER :<br />
→ Classes IV<br />
→ Classes II du coté denté<br />
– Crochet de Nally Martinet n°4<br />
Il ressemble a crochet anneau<br />
Constitué :<br />
• d'un taquet<br />
• d'un bras élastique<br />
Photo 1 :<br />
Coté denté on a deux crochets de Ackers<br />
Coté opposé on a un double crochet = crochet<br />
cavalier<br />
Photo 2 :<br />
Les bras palatins rigi<strong>des</strong> fusionnent avec une<br />
barre coronaire qui courre le long <strong>des</strong> molaires<br />
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• d'une potence de solidarisation<br />
La potence aborde la dent par voie palatine ou linguale entre deux dents.<br />
A partir de cette potence, on a un ceinturage continu de la dent par le bras crochet qui est élastique sur<br />
toute sa longueur et donc l'extrémité passe sous la ligne de plus grand contour.<br />
INDICTIONS DU CROCHET DE NALLY MARTINET :<br />
→ On le place sur les prémolaires et canines (plus compliqué) dans les édentements en extension<br />
photo :<br />
On voit la potence, le ceinturage continu, le taquet mésial et une extrémité rétentive en vestibulaire<br />
La selle prothétique dégage la dent, il n 'y a pas de jonction entre l'armature métallique et le crochet.<br />
Les efforts sont transmis via armature en mésial de la dent et vont s'exercer selon le grand axe de la<br />
dent. Il n'y a pas d'appui en distal pour basculer la dent en arrière.<br />
Ce crochet nous permet d'avoir quelque chose de continu, très rétentif et qui optimise la répartition <strong>des</strong><br />
forces,<br />
donc pas de taquet distal ! Toujours un appui mésial en édentement terminal<br />
Attention au ceinturage, il aborde en palatin et se termine en vestibulaire. Il y aurait dans le cas contraire<br />
un appui mésio-vestibulaire qui basculerait la dent vers l'arrière.<br />
– Crochet équipoise<br />
Extension du Nally Martinet, plus esthétique pour dents déjà préparées<br />
Il nécessite la réalisation d'une couronne<br />
La rétention s'exerce par friction et exploitation de la contre dépouille.<br />
Photo :<br />
Bridge antérieur<br />
Entre incisive latéral et canine on a un engagement dans lequel on trouve une extension de la PPA. Il y<br />
a un bras de crochet qui va venir courir le long de la canine et qui va chercher une rétention en distovestibulaire<br />
donc extrêmement discrète au niveau esthétique pour le patient<br />
INDICATIONS DU CROCHET EQUIPOISE :<br />
→ Dents antérieures visibles<br />
→ Edentements encastrés<br />
→ Edentements postérieurs en extension<br />
Attention : précision extrême<br />
AVANTAGES :<br />
→ Mécanique : très bonne précision<br />
→ Biologique : très bonne protection du parodonte marginal<br />
→ Esthétique : on peut se passer du bras vestibulaire<br />
VARIANTE :<br />
Pour arriver à une telle précision, on intègre dans l'armature de la PPA et dans celle de la prothèse fixée<br />
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<strong>des</strong> préformes calcinables<br />
b. Crochets à abord cervical (aborde la dent par le collet)<br />
– Crochet en T ou Y de Roach<br />
Il présente deux chefs :<br />
• Chef vestibulaire en Y<br />
• Chef lingual qui est la partie rigide et neutre du dispositif<br />
Constitué :<br />
• de l'armature principale<br />
• d'une connexion qui assure la lésion de l'armature au taquet occlusal<br />
• d'un bras rigide en lingual<br />
• d'une barre en Y qui correspond au bras élastique. Il aborde la dent par le collet<br />
C'est un crochet discontinu a zone rétentive en disto-vestibulaire<br />
Pour réaliser quelque chose d'esthétique on peut couper le bras mésial et ne garder que la petite<br />
extrémité distale qui est plus discrète.<br />
INDICATIONS DU CROCHET EN T OU Y DE ROACH :<br />
→ Edentements encastrés de grande étendue<br />
→ Edentements postérieurs en extension<br />
On le trouve surtout à la mandibule<br />
AVANTAGES :<br />
INCONVENIENTS :<br />
→ On peut amputer le bras vestibulaire pour une question d'esthétique<br />
→ Sert de rétention aux débris alimentaires<br />
→ Il faut une solidité de la muqueuse et une profondeur vestibulaire<br />
Si on peut l'éviter, c'est mieux<br />
– Crochet RPI<br />
Il présente trois composants :<br />
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• Taquet occlusal : « R », en mésial de la dent<br />
• Plaque de guidage : « Plate », guide l'insertion et la mise en place de la prothèse, on la retrouve<br />
en distal. Ce n'est pas un taquet<br />
• Bras en i : « I » en V cherche la rétention sous la ligne de plus grand contour, aborde le collet de<br />
la dent<br />
AVANTAGES :<br />
→ Assez discret<br />
INCONVÉNIENTS :<br />
→ Déplacement possible, quand les forces s'exercent en distal la selle prothétique peut s'enfoncer sur<br />
son support ostéo-muqueux. On aura un glissement au niveau de la plaque de guidage et du crochet.<br />
Souffrance de l'émail, le crochet a un effet de friction assez conséquent<br />
Toujours taquet en mésial et plaque en distal<br />
– Crochet RPA ou RPC<br />
L'abord cervical n'est pas vu quand patient ne<br />
retrousse pas les lèvres<br />
Constitué :<br />
• D'un taquet en mésial solidarisé à l'armature principale par une connexion secondaire<br />
• D'une plaque de guidage en distal<br />
• D'un bras de ceinturage vestibulaire sans l'abord cervical qui cherche la rétention en mésiovestibulaire<br />
Décrit comme abord cervical parce que le bras vient malgré tout ceinturer la dent, de plus il est<br />
solidarisé à l'armature et non pas au niveau d'un bras rigide<br />
INDICATIONS :<br />
→ Sensiblement les mêmes indications que le précédent<br />
Les débattements sont moins importants, il y a donc moins de risque de concentration d'effort.<br />
CRITERES DE CHOIX D'UN CROCHET :<br />
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• Sur une dent postérieure :<br />
critères biologiques et fonctionnels essentiels<br />
• Edentements encastrés :<br />
crochets situés sur les dents bordant chaque édentement, avec raccourcissement, voire suppression<br />
<strong>des</strong> bras vestibulaires sur les dents antérieures<br />
• Edentement postérieur en extension : approche esthétique plus délicate<br />
crochet à émergence cervicale – bras plus ou moins disgracieux<br />
crochet circonférentiel coulé à émergence occlusale<br />
→ réduction <strong>des</strong> dimensions<br />
→ prothèse fixée à attachements<br />
→ utilisation d'un matériaux esthétique : acétal (résine couleur crème) déconseillée car ne tient pas le<br />
temps (se décolore, se déforme de manière irréversible...)<br />
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