Seulpfeur et le Ministre - Bibliothèque de Toulouse

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ÉDITIONS RÉGIONALES
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal j Tarn, Aude, Hérault, Pyrônées-Orient&hs
Gers, Hte*-Pyrènées, Bass&s-Pyrénées, Landes .
Tarn-ef-Garon/ie, Loî-ef-Ga/onne
Haute-Garonne, Ariège
Edition du matin spéciale* a Toulouse
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FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL
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Samedi 1! Janvier 1908. - 18° Année ~ N° 5,551 AUX A PARIS : 26, RUE FEIOEII
* 51*1 J
Mgr Fiait!, évoque d« Montauban, est morl
vendredi matin, à 4 heures, à l'âge de 87 an9.
On
cjues-
annonce que M. Clemenceau va révo-
M. ftaquiMet, maire antimilitariste de
jvjercurey, acquitté jeudi par la cour d'assises.
Moulai Âmin, oncle du sultan, gouverneur
da Gasafelanca, est rentré do Rabat et a de-
mandé i\w général d'Amade rte poursuivre les
ro'aoiles dans leurs derniers retranchements ;
deux bataillons et trois escadrons oui été dé-
barqués ic 7.
M. Augagneur s'est réembarqué à Marseille
pour Madagascar ; le général Drude est ar-
rivé par le « MaréohaS-Bugeaud ».
On a arrêté à Bao-Nïnh (Tonkln) une ving-
taine de meneurs qui fomentaient un mouve-
ment inSiiiTeciionnel au « tirailleurs indigè-
nes.
-*-v
Un remorqueur amarré près du pont de
Choisy-ie-Roi a coulé cette nuit ; deux marins
purent s'enfuir à la nage ; un troisième, en-
fermé dans sa cabine, ne put se dégager et
n'a pas reparu.
*>*-
Le comte Zeppelin va construire un dirigea,
ble pouvant transporter cent personnes ; d'au-
tre part, le Daily Mail > annonce que Ses
Japonais s'apprêtent à construire toute une
Hotte de dirigeables.
y ne féance orageuse a eu lieu à la Diète de
Pruscs, où l'on discutait une proposition de
loi sur l'établissement du suffrage universel ;
il y a eu de violentes manifestations dan3 la
rue.
*-•;-»
Le numéro Î0.605 de la loterie d'Arles gagne
10C.003 francs.
Voir par ailleurs les nouvelles qui nous
tout parvenues à la dernière heure.
' M. Geffroy fait représenter à L'Odéon
une pièce, Y Apprentie, dont le principal
Objet paraît être de réhabiliter la Com-
mune insurrectionnëUe de 1871. Ce n'est
pas une mauvaise i 'ée. Le théâtre a,
dans l'histoire des peuples, la valeur
E'uaic page do mémoires. Pour être ren-
seigné sur l'état moral et .la pensée in-
time du public, i>l faut lire l'affiche des
spectacles. D'une manière générale,
l'auteur dramatique a lo gain pour ob-
II est donc tenu de se conformer
universel lorsque, chaque année, l'école
publique déverse dans la masse électorale
un appoint révolutionnaire dont rien ne
vient contrebalancer l'effort. Comptez les
écoles chrétiennes fermées, comptez les
écoles officielles nouvellement ouvertes.
Il n'y a pas un sixième des enfants dont
éducation soit aujourd'hui fondée sur
les principes essentiels à la vie des so-
ciétés. Causez avec les catéchistes de la
première communion ; ils vous parle-
ront avec effroi de l'ignorance insonda-
ble de leurs élèves. Ces jours derniers un
prêtre du diocèse du Mans publiait un
ivre sur ce triste sujet.
Quand nous avons, écrit-il, imprimé
quelques vérités élémentaires dans ces
jeunes cerveaux, quand nous croyons
avoir enfin allumé dans ces âmes une
lumière, les enfants sortent du caté-
chisme en se disant les uns aux autres :
— « Nous savons bien que tout cela c'est
des blagues ! » — Effet des ténèbres pro-
fondes où s'enfonce avec une rapidité dé-
concertante le foyer domestique.
Or, c'est à l'école et c'est dans la fa-
mille que se forme le futur électeur.
Vous ne l'atteignez plus par l'enseigne-
ment de l'instituteur chrétien ; vous ne
l'atteignez plus par l'initiation à la mo
raie religieuse. Comment donc réformer
le suffrage universel, comment l'élever,
comment l'épurer, puisque, le jour où
vous devrez vous efforcer de le couvain
cre, toutes vos démonstrations se brise-
ront centre un mur de parti-pris et d'obs
tination dont il vous sera de plus en plus
impossible d'attaquer la base et de rui
ner les fondements ?
Tout le monde a cent fois réfléchi sur
ce problème sans pouvoir en faire avan-
cer d'un pas la solution. Et l'on se tour
ne alors d'un autre côté. L'on dit : tra-
vaillons la question sociale... Oui, je la
connais, la question sociale ; en fait,
c'est toujours l'argent des autres. Mais
cet argent-là, c'est précisément ce que la
au goût de la foule. Quand il fait du
théâtre honnête, c'est que les instincts
nobles prédominent. Quand il fait du
théâtre faisandé, c'est que les moeurs s'a-
baissent. Quand il fait du théâtre insur-
rectionnel, c'est que la révolution n'est
plus très loin.
L'évocation de la Commune sur les
planches d'un théâtre subventionné a
donc aujourd'hui le sens d'un avertisse-
ment. Elle doit nous faire beaucoup pen-
ser. Il n'est pas indifférent de voir trans-
porter à la scène le sophisme aux termes
duquel la Commune fut une convulsion
du patriotisme populaire. Cette thèse est
fausse. La capitulation de Paris suscita
chez les fédérés beaucoup moins de dé-
lire chauvin que d'aspirations anarchi-
ques.
Pendant le siège, la garde nationale ne
se montra guère sous un jour héroïque.
Elle organisa des émeutes, mais n'affec
tionna pas les batailles. Elle se complut
dans les beuveries du corps de garde
mais se comporta faiblement pendant
les fameuses sorties to
5 républicains
la première ph
réjouis de nos
aiblissaienl
voir, un homme d'une cinquantaine d'années,
au visage souffreteux, qui, se dirigeant vers
le tourgon des bagages, en retirait une caisse
— une sorte do boite, plutôt — d'où émergeait
la tête très belle et très énergique d'un jeune
homme.
Les agents de police accoururent aussitôt.
(Le vieux leur expliqua qu'il emportait dans
cette boîte son propre fus, qui était âgé de
vingt et un ans et qui n'avait ni jambes ira
bras. le suis le plus malheureux des hommes,
dérlara-t-il avec amertume. Je suis né à Berlin
et je me suis établi, il y a vtogt-eiaiq ans, à
Venise, où naquit l'entant que j'emporte avec
. Le pauvre petit .perdit à trois ans les
; et tes jambes ; plus tard, il perdit -la
parole et c'est à peine s'il parvient mainte-
nant à comprendre quelque chose et à recon-
naître les personnes de son entourage... C'est
pitoyable. Je suis obligé de lui donner à
manger et à boire et de deviner, d'après ses
grimaces, ses moindres désirs.
Ayant dit, le .père enleva les couvertures et
les assistants horrifiés purent voir le tronc
du .malheureux.
—- Pensez, ajouta le père, que j'ai dû voyager
ainsi de Dortuiuind (Allemagne) jusqu'à Ve-
nise. Il m'a fallu mettre mon enfant dans une
boite et le l'aire transporter dans le fourgon
à bagages.
Et comme quelqu'un lui demandait le motif
d'un tel voyage :
— C'est que, expliqua le pauvre vieux, j'ai
reçu un ordre exprès de l'autorité militaire
m'enjoignant de présenter mon enfant eu
conseil do revision. Si je n'avais pas obéi, il
risquait la prison. Je n'ai pas cru pouvoir hé-
siter. »
Moutarde après Dîner
De M. Henri Rochefbrt :
On sait qu'aujourd'hui le devoir de tout
bon général français est de se faire battre
à plates coutures. S'il s'avisait de revenir
victorieux, il « menacerait ia liberté ».
Drude ayant refusé de se conformer au
programme et enlevé nuitamment la casi
bah de Médiouna, va savoir, à sa rentrée en
France, ce que lui coûtera cette menace à
la liberté. Cependant, c'est surtout Clemen
ceau qu'il a menacé. Il a, en effet trouvé
involontairement le moyen de rendre notre
prsmier ministre non moins odieux que ri
dicule. Gelui-ci s'est fait prendre la main
dans le sac aux mensonges en annonçant,
par la voie des agences, que le comrnan
dant de nos forces au Maroc était obligé
de revenir, miné qu'il était par toutes sor
tes de maladies : fièvres paludéennes, ané
La loi de
tant d'autre
. mie, typhus, insolations, dérangements
Republrque offre en appât a ses fid^.-j^^rjnwr,- lo'mbagos, phlébite, ankylos* :
Hier l'argent des congrégaiions. Le jour
suivant l'argent des fabriques. Le lende-
main l'argent des morts. Demain l'ar-
gent des vivants. La question sociale,
soit. Mais comment lutter, sur cette
plateforme, avec qui dispose, non seu-
lement de la fortune publique, mais de
celle aussi des citoyens ?
En attendant, tout renchérit. Le prix
de la vie atteint des proportions jusqu'à
présent inconnues. La pâle misère
étend ses tentacules sur une foule tou-
jours plus compacte de vagabonds, de
sans-travail, de malheureux. Et il faut
pourtant manger ! C'est à ce moment que
M. Geffroy représente la Commune à
l'Odéon. On la représentera quelque
jour prochain dans la rue.
Julien de LAGOftBSi
suite de
pendant
s'étaient
qu'elle
« trent
tre mesure sur
soldais de Ducr
leurs par derrii
ros allemandes
vers la Soc
au moment
1ère de com
la débâcle,
occasion de
défaites ]
l'Empire, le?
no se lamentaient pas ou-
ïes échecs subis par les
Dt cru'ils fusillaient d'ail-
de
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iCur
redx
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un acheminement
prétendue colère
ition fut une co-
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tisse
honte
mens
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trentt
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moin
II
noi
Simplicité royale et morgue républicaine.
Le roi de Suède, refusant de se faire cou-
ronner par simplicité et modestie, inspire au
Petit Journal des réflexions dont le bon sens
est partK'U'liè.rement savoureux sous une plu-
ma républicaine.
Notre confrère écrit :
« Où donc est le véritable esprit démocrati-
que, chez certains démagogues assoiffés de
luxe et de vanités, ou chez ces monarques sep
tentrionaux qui gouvernent en bons pères de
famflile ?
» ...Vivant en République, nous so.mmies sou-
mis aux fantaisies de quelques centaines de
roitelets.
» Roitelet ce représentant d
proteste tout haut en Sorlwnn
n'a pas donné les notes les plus
fils, qu passait l'examen diu i
Roitelet, cet autre qui fait arrèi
pour descendre a une gare de
d'ordinaire les trains rapides
pas... Roitetlet, cet autre eracor
contre un douanier qui a COM»
voajiloir visiter sa valise «MOT
le monde... Roitelet toujours,
Parlement qui mon ace d» mise ri pied, ct
dans les tcirmes les plus véhéments, deux bra-
ves geodiamies qui lui ont dressé conteaven-
Won parce qu'il faisait du cent vingt à
1905, qui la régissait, comme
, impliquait la formation des
ïultuelles ; l'Eglise ayant jus-
ement ref usé de les constituer, cette loi de-
meure abandonnée aux interprétations les
plus contradictoires. L'article 13 décidait
que les associations cultuelles seraient te-
nues des réparations, ainsi que des charges
îfférenles aux. édifices et aux meubles les
garnissant. Les associations n'existant pas,
:ette question des réparations demeurait
non réglée. Le législateur de 1907 avait cru
pouvoir la résoudre en stipulant que la
jouissance des églises pourrait Être attri-
buée, au moyen d'un acte administratif,
soit à des associations formées en vertu de
la loi de 1901, soit aux ministres du culte
« sous réserve des obligations énoncées par
l'article 13 de la loi de 1905 ». Les contrats
de jouissance n'ayant pu être signés, du
f
i peuple qui
; parce qu'on
élevées à son
qui s'emporte
lis ie crime de
3 celle de tout
ce m'ambre du
épanchenient de synovie et méningite
Et ce moribond qui, succombant à tant
de maux, avait soi-disant demandé son :rap
pel, a déclaré à son successeur qu'il ab'an
donnait « la mort dans l'âme » le vaillant
corps de troupes qu'il commande depui
environ six mois, s'étant trouvé gùéri com-
me par enchantement. Clemenceau a voulu
le couler, et c'est en réalité lui qui coule-
rait Clemenceau, si la majorité de la Cham-
bre ne se composait pas exclusivement de
porcs- à l'engrais. Le président du conseil
affecte de redouter, pour la République, la
popularité des généraux, et il vient de faire
tout ce qu'il fallait pour rendre celui-là po-
pulaire.
Non seulement Drude revient avec les
honneurs de la guerre, mais il ajoute l'iro-
nie à ses victoires. Il a pleuré en remettant
ses soldats entre les mains du favori d'A-
made. Mais ce dernier n'a pas -précisément
dû rire en constatant qu'il avait fait, le
voyage du Maroc uniquement pour venir y
» ramasser les casquettes », comme on dit
des jockeys qui arrivent derniers.
« Mon cher camarade, vous êtes venu
pour prendre la casbah, vous êtes bien
gentil, mais elle est prise », lui a certaine-
ment dit Drude. Cependant, pous. vous
occuper et ne pas avoir traversé inutile-
ment la Méditerranée, vous pourrez aller
cueillir des dattes dans les environs. Elles
sont très bonnes dans ce pays-ci. Toutefois,
ne vous aventurez pas trop loin du camp,
parée qu'au lieu de dattes, vous risqueriez
de récolter des pruneaux. »
Clemenceau croyait jouer un mauvais
tour à ce grincheux de Drude qui s'obstine
à se bien porter, quand il a reçu l'ordre de
grelotter de fièvre ; et c'est à-lui-même et à
l'ami d'Amade qu'il en a joué un. J'ignoïe
quelles explications fournira le disgracie,
mais nous délions bien le ministère de i)é
pas s'en déclarer satisfait. La comparution
de Drude devant un conseil d'enquête, sous
du gouvernement, la question restait
entière.
Le gouvernement, on ne l'ignore pas, a
annoncé, par la voix de M. Briand, qu'il
" tolérerait » que les communes prennent à
leur charge les frais d'entretien des édifi-
ces du culte. Se trouvera-t-il beaucoup de
communes qui y consentiront ? M. Briand
semble en douter un peu, puisque, dans sa
lettre récente à M. de Selves et dans un de
ses derniers discours à la Chambre, il fait
appel au concours des catholiques. Mais
comment l'Eglise pourra-t-eîle accepter la
charge des réparations des édifices du culte
puisque toutes les ressources avec lesquel-
les elle aurait pu, comme avant la sépara-
tion, fournir sa quote-part pour leur entre-
tien, ont été confisquées par l'Etat ? De-
mander aux fidèles de venir entretenir les
églises d'où leurs prêtres peuvent être chas-
sés un jour, sous n'importe quel prétexte
soi-disant légal, c'est peut-être exiger d'eux
un trop grand esprit de sacrifice.
Et cependant, il faut que d'une manière
ou d'une autre une solution intervienne sur
ce point à breî délai, car il est à craindre
qu'avant peu un certain nombre d'églises
ayant besoin d'être réparées et personne
ne voulant. en faire les frais, soient fermées
par arrêté municipal. Six mois plus tard,
ces églises, en vertu de l'article 13 de la loi
de 1905, pourraient être désaffectées par
simple décret, le culte ayant cessé d'y être
célébré pendant co laps de' temps, soit mê-
me, en dehors de toute intervention muni-
cipale, pour « insuffisance d'entretien ».
On comprend donc la gravité et la difficulté
de cette première question ; elle soulèvera,
au cours dos travaux des assemblées épia-
copales, de longues discussions, motivées
par.la recherche de la solution la plus con-
forme aux intérêts de l'Eglise.
Le projet de loi Massé sur l'enseignement
secondaire privé fera ensuite l'objet de
l'examen des évêques. Indépendamment
des entraves presque insurmontables de
toute sorte que ce projet apporte à la liberté
de l'enseignement, tels que linterdiction
des livres déplaisant au gouvernement, il
met en jeu le sort des petits séminaires qui
étaient, jusqu'à présent, sous le régime de
la loi de 1850. L'article 10 dispose, en effet,
que « les établissements d'enseignement
secondaire privé sont ouverts et dirigés par
un personnel laïque, à l'exclusion des mi-
nistres du culte, des congrégations et des
anciens congréganistes qui ne déclareraient
pas avoir cessé, depuis dix ans, de faire
partie d'une congrégation ». C'est là un
coup droit porté à l'Eglise, et il ne faudra
pas moins do toute la haute clairvoyance
et la sagesse de nos évêques pour le parer,
en conservant, dans des conditions accepta-
bles, les petits séminaires, qui sont la pé
pinière du clergé de France.
La nouvelle loi sur les fondations pieuses
et la dévolution des biens ecclésiastiques,
qui vient d'être votée par la Chambre, et
dont le Sénat va commencer incessamment
la discussion, retiendra également l'atten-
tion de l'épiscopat. Bien qu'elle ne fasse
en somme que consacrer la spoliation et la
confiscation entamées et poursuivies par
les lois précédentes, et qu'elle place, en
quelque sorte, l'Eglise devant le fait, accom-
pli, certaines de ses dispositions cependant,
qu'il serait trop long de relater ici, méri-
tent un examen approfondi de la part des
prélats réunis.
Les assemblées épiscopales auront à s'oc-
cuper aussi de la jurisprudence établie par
de vigilance ont commencé déjà leurs tra-
vaux dans un grand nombre de diocèses.
Quelques sanctions ont même été prises
contre certaines personnalités suspectes de
modernisme, et leurs ouvrages ont été con-
damnés. Nous avons signalé, il y a quel-
ques jours, notamment, la retentissante
mise à l'index de la Dépêche par les arche-
vêques et évêques de notre région.
Les prélats protecteurs de l'Institut ca-
tholique de Paris, dans leur dernière réu-
nion, ont aussi édkté la condamnation de
quelques ouvrages. Les assemblées épisco-
pales auront à examiner si quelque mesu-
re générale ne doit pas être prise à ce pro-
pos.
Telles sont les principales questions qui
forment le programme des prochaines ré-
unions régionales, destinées elles-mêmes,
selon toute vraisemblance, à. préparer l'as-
semblée générale. De nombreuses autres
affaires secondaires, quoique de grande im-
portance, seront également discutées au
cours de ces réunions, toiles que celle des
aumôniers de lycées, mais il serait trop
long de les exposer ici.
Ce rapide résumé du programme des évê-
ques suffit à montrer, comme je le disais
au début de cet article, l'importance et la
gravité des travaux des prochaines assem-
blées épiscopales.
LÉO ARCHER.
l'heure,
rcs... Roi
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diu Nord.l'ont, sup-
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le pays,
riste n'i
rept
ivention d'avoir enleiié
uno position dont la prise a\ait.
fée à un afitro, provoquerait, de la
officiera enquêteurs, un éclat de
t la répercussion amuserait toiit
Jamais gouvernement antimilita
ura autant, contribué à fonder la
Sculpteur
On se rappelle l'incident qui s'est produit
au Sénat, au sujet de la statue de Marat,
du sculpteur Jean Baffier, également' au-
teur du monument à Michel Servet, brûlé
par Calvin.
M. Baifier vient de relever l'impertinen-
ce de Clemenceau par une lettre ouverte qui
retrace l'incident et le commente.
En voici le début :
Monsieur le Président, du conseil,
,Te suis infiniment touché de l'intérêt bien-
veillant que vous avez marqué pour ma figure
de Marat, du haut de la tribune gouvernemen-
tale, par devant MM. les sénateurs, à l'occa-
sion de la question qui vous fut posée par M.
de Lamarzelle. Je m'empresse de vous en té-
moigner ma vive gratitude. Cependant, vous
avez commis, à mon égard, certaines inexac-
titudes que je vous demande la permission de
rectifier. Je lis seulement ce jour, au Journal
officiel, les phrases suivantes de votre dis-
cours : « M. le sculpteur Baffier, alors socia-
liste-révolutionnaire, a l'ait une statnc de Ma-
rat. Je ne l'ai pas vue, je ne la connais pas,
mais tout le monde paraît d'accord pour re-
eonuàître que c'est une œuvre d'art remar-
quable. »
Bien que le lait que vous m'avez versé soit
fortement mélangé de vinaigre, je le savoure.
Mais j'ai un soulèvement de cœur quand
vous ajoutez : « Puis, M. Baffier étant devenu
nationaliste, la statue de Marat est devenue
« étude d'homme ». Il y .a là une perfidie que
vous attribuez à M. le préfet de la Seine, con-
tre laquelle je m'élève avec une énergie farou-
che.
M. Baffier ajoute de quelle façon il com-
prend le socialisme. Inutile de vous dire
que ce n'est point à la façon de l'ancien
commandité de Cornélius Herz.
Et il continue en ces termes r
Sur le papier que j'ai mis dans la main gau-
che de mon héros, j'ai reproduit une phrase ti-
rée du terrible journal qu'il rédigeait dans
les caves... Voici la phrase : « Tu te laisseras
donc toujours duper, peuple babillard et stu-
pide ; tu ne comprendras donc jamais qu'il
faut de défier de ceux qui te flattent. » Cette
phrase lapidaire, écrite par un tel homme,
au moment que vous savez, vous pourriez,
monsieur le président du conseil, la faire
dorer en or fin et l'encadrer de diamants... Le
•peuple, en contemplant la phrase lapidaire do-
rée d'or fin et encadrée de diamants, sera
peut-être induit en clairvoyance pour recon-
naître que sa stupidité n'a fait que croître et
embellir depuis les temps où vivait le célèbre
conventionnel. Et si, de' ce fait, il pouvait se
convaincre, le pauvre peuple, que sa sottise
est insondable, ce serait déjà un commence-
mont de sagesse.
Bien envoyé !
Et c'est signé : « Baffier, ouvrier sculp-
teur. »
M. Clemenceau n'a nas encore répondu.
Cela s'explique.
»— ©©© *-*
d'E
le con
de biens ecclésiasl
rets.
Un grand nomb
ques, avant l'expi
avaient fait la d
dévolution
nts ar-
asaoci
LES ASSEMBLÉES DE L'EPISCOPAT
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traiiiLS Spl
enta publics,
s qu'on traves-
itoire de cette
e l'esprit de
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èdenl, birnWM an
nui. I] n'est plus
m régime mani-
et de lui substi-
d'a.utorifé. L'on
lassitude
détermin
déc ru n a
question d(
feulement épouvantabl
tuer un goiivernemon
s'en Va répétant que la grande affaire est
d'amender le suffrage universel ©t de
fcréer parce moyen un terrain do défense
oïi les honnêtes irons pourront se retran-
cher. Mais pereonne, à commencer i>ar
ceux qui lo professent, n'est trompé par
co naïf illusionnisme.
On ne peut pas corriger te suffrage
enaque nnliiiswe a tnonie aAtacne
ree, chefs et sou,s-i;hefs de aubinat.
Là- lé roi n'a qu'une modeste liste
ns quelques jours
il<
Paris, Re
presidenc
chard, Lu
.seront
belle devise démocTi
—©— Après le Roi
bl iqiH- démocratique
Voici, en effet, qu
et Moue Camille t vil
Sont a Nice : léfl juin
parmi -les botes il''