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De nombreux romans font le portrait d’une nature sauvage, d’un environnement a priori
hostile à l’Homme. Souvent, dans ces récits écrits à une autre époque que la nôtre, le milieu
naturel est présenté comme sauvage, dangereux, devant être maîtrisé. Depuis, notre rapport
à l’environnement a énormément évolué. La Terre est devenue, dans notre pensée collective,
une richesse à protéger. Cela est clairement visible dans les couvertures de récits
d’explorateurs contemporains.
Image 1 Image 2 Image 3 Image 4 Image 5
Image 1 : Couverture de Moby Dick, Herman Melville, 1851
Image 2 : Couverture de Robinson Crusoé, Daniel Defoe, 1719
Image 3 : Couverture des travailleurs de la mer, Victor Hugo, 1866
Image 4 : Couverture de La terre vue du ciel, Yann Arthus Bertrand, 1999
Image 5 : Couverture de Loup, Nicolas Vanier, 2008
Pistes pédagogiques :
- Confronter les représentations de la nature dans la littérature et dans le documentaire. Par
exemple, proposer aux élèves de comparer la représentation du mode de vie des Inuits dans
les contes (références en fin de dossier) et dans Nanouk l’esquimau. Cela peut passer par la
confrontation d’images de Nanouk avec des couvertures de livres traitant des esquimaux.
- On peut imaginer ce même exercice avec la représentation d’une île déserte, figure
fréquente dans la littérature, avec sa représentation au travers d’un film documentaire.
• Le Land Art
Il peut être intéressant, en guise d’ouverture, d’aborder avec les élèves la question du Land
Art. Ce courant des arts plastiques est apparu dans les paysages de l’Ouest américain au
cours des années 60. Sa particularité est que les artistes ne se contentent plus uniquement de
représenter la nature en l’enfermant dans un musée, mais ils la magnifient en travaillant en
son cœur : ils créent des œuvres au sein même d’espaces naturels souvent sauvages, et ne
gardent de traces de leur travail que par des photos ou des vidéos.
Ces œuvres s’inscrivent dans une démarche de refus culturel des musées et privilégient une
communication intime entre l’Homme et la Nature. Pouvant être détruites à tout instant, ou
simplement sujettes au temps qui passe et aux intempéries, ces œuvres font souvent l’éloge
de la fragilité et de l’éphémère. Un nouveau sens est donné à des espaces vierges où parfois
l’humain s’inscrit de manière à se laisser habiter par la nature.