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Nous allons ciler quelques-uns des derniers cas.
Le 9 décembre 1857 se présentait Mohammed ben Amara,
d'Agouni ou Djelban, de ia tribu des Raten, âgé de vingt ans.
Depuis deux années il a la fièvre La rate mesure 24 cen
timètres à partir du rebord costal, et dépasse de 3 centi
mètres la ligne blanche.
Le 18 février 1858 comparaissait Mohammed ou Ider, des
Amraoua, tribu de la vallée du Sébaou, âgé de 25 ans. De
puis trois ans, la rate s'est tuméfiée consécutivement à la
fièvre intermittente. Actuellement elle remplit presque toute
la moitié gauche de l'abdomen, mesurant de haut en bas 37
centimètres, et s'avançant à droite au-delà de la ligne mé
diane de 4 centimètres .
Le 14 juillet venait à la visite Zamoun ben Mohammed,
des Yala de l'oued Sahel, âgé de 40 ans. Depuis six ans la
raie s'est tuméfiée consécutivement à la fièvre. Elle occupe
tout le côté gauche de l'abdomen des côtes au pubis, et dé
borde en bas de deux centimètres en dehors de la ligne
blanche.
Le même jour nous recevions Abderrahman ben Mansour
de la même tribu, âgé de 40 ans. Il y a un an il eut la fièvre
qui ne le quitta pas de trois mois. Aujourd'hui la rate oc
cupe la moitié supérieure de l'espace compris entre les
côles et le pubis ; l'abdomen mesure 1 mètre 5 centimètres
de circonférence.
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Toutes les tribus%urnirent leur contingent, mais les cas
du plus grand développement nous vinrent de localités voi
sines de la plaine.
Celte affection fut une de celles dont le traitement fut
pour nous le plus ingrat, en raison de sa longueur et de ses
difficultés. Nous eûmes rarement occasion de nous féliciier
de quelques succès. Le Kabile aime les médicaments qui
agissent promplement: il nous en revint seulement un petit
nombre.
Ce traitement variait suivant les indications.