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L'utilité de la caprificalion semblerait assez bien établie
par une expérience de plus de vingt siècles : on l'a copen -
danl contestée. Pour notre part, nous la croyons aussi utile,
aussi rationnelle et plus nécessaire que celle des palmiers.
Nous allons dire pourquoi.
Les figuiers, comme les palmiers, ont les sexes séparés .
Il faut donc que le pollen soit transporté d'un arbre à l'au
tre; mais ce transport est beaucoup plus difficile chez les fi
guiers que chez les palmiers. Les fleurs mâles sont enfer
mées dans une cavité; celte cavité est divisée en deux por
tions d'inégale capacité. En haut, dans le tiers ou le quai i.
supérieur, sont les élamines ; plus bas sont des organes flo
raux dont les eoques, au lieu de graines,
portent l'es insec
tes dont nous avons parlé. Ces insectes acquièrent leur dé
veloppement complet à l'époque de la maturité du pollen.
Mais ce pollen est enfermé : les vents ne peuvent rempor
ter, comme ils le font pour le palmier. Eh bien, ce sont les
moucherons qui vont s'en charger, ce n'est qu'en traversant
les élamines, ce n'est que tout chargés de pollen qu'ils peu
vent s'échapper de la figue mâle, el, une fois sortis, leur
instinct les emporte sur les figues femelles où ils déposent
la poussière fécondante. Pour féconder les palmiers, on se
coue un régime de fleurs mâles sur les femelles; pour fécon
der les figuiers, on cueille des fleurs mâles et on les suspend
sur les femelles : la présence d'un figuier mâle au milieu de
figuiers femelles dispense de la suspensiou des dokkârs; la
caprificalion se fait toute seuler
— Des
fruits du caprifîguicr et de leurs moucherons.
— — Comment, ces derniers se perpétuent.
de mars,
C'est
au nois
alors que les branches sont encore dénuées de
feuilles, qu'apparaissent les fruits du dokkâr qui doivent
servir à la caprificalion. Pendant les mois d'avril et de
mai, ils continuent à se développer jusqu'à ce qu'ils at
teignent le volume d'une noix ou même un volume supé
rieur. Si on les ouvre au commencement de cette période,