73BrS3f-i

— 210 —
queuses qui apparaissent particulièrement chez les enfants,
aux régions où la peau a le moins de sécheresse, par suiie de
la flexion des parties, ainsi aux régions du cou, de l'aine, de
l'aisselle, au creux poiilité. Chez les adultes, le scrotum est
fréquemment envalii.
Nous avons dit qu'en dehors de l'hérédité et des relations
sexuelles, les Kibiles faisaient une large place dans la trans
mission de la syphilis, à la cohabitation. Maintes fois en in
terrogeant nos malades, en les prenant el en cherchant à
faire violence à une pu leur équivoqu", ils nous répondaient :
je n'ai pas vu de femmes, mon père ni ma mère n'ont pas eu
la grande maladie, mais il y a ou il y a eu des malades à la
maison, mais j'ai mangé avec ces malades, j'ai couché à cô
té d'eux, etc.
Un jour que nous fa:sions part à notre interprète ,
Kabile
de naissance et caporal aux tirailleurs algériens, de nos
doules sur la véracité des réponses des Kabiles, il répondait :
Tu peux avoir raison pour des Français, mais chez nous les
choses se passent autrement. On a l'habitude chez nous de
se coucher en masse et rapprochés P'S uns des autres, on
tient contre soi les petits enfants, on les presse nu à nu, on
leur donne des baisers. Reaucoip
d'entre-nous prennent
ainsi la grande maladie. Quand un membre d'une f imille esl
malade, plusieurs le deviennent par l'usage qu'ils font des
mêmes vases ou ustensi^s pour boire el manger. Souvent
aussi des étrangers ou Am parents séjournent dans une fa
mille à laquelle ils transmettent la maladie dont ils étaient
porteurs.
Nous allons relater quelques observations où la cohabita
tion nous fut donnée comme cause de l'infection syphilitique.
La petite Hammâma, d'Azzoûza des Ralen, âgée de 12 ans,
fut présentée plusieurs fois par son père à la visite. Elle est
infectée depuis six ans. Les lèvres, la langue et la bouche
sont couvertes d'ulcères. Le père nie la syphilis tant niiez
lui que chez sa femme; mais la petite Hammâma a couché