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des médicaments. Personne pour assister le médecin ; pas
un vase pour la moindre manipulation. Qu'on suppose en de
telles conditions un médecin ayant d'abord un service de
corps ou d'hôpital avant tout, ignorant l'Arabe, mal secondé
par un interprète qui ne lui appartient pas, et l'on concevra
qu'un pareil service doit être fait pour l'amour de Dieu, qu'on
ne tient pas à lui donner de l'extension, qu'il ne comporte
guère que l'administration du sulfate de quinine. Noire ser
vice avait fini par se compléter. A part quelques instruments
que l'hôpital lui-même ne pouvait nous fournir, nous avions
des moyens d'agir assez étendus, plus étendus qu'on a géné
ralement. Nous pouvons dire enfin, qu'aimant les fonctions
autant que ces moyens toutefois nous seraient continués,
connaissant les populations,
pouvant entrer en communica
tion avec un certain nombre connaissant l'Arabe, envoyé ex
près après la conquête, nous réunissions un ensemble de
conditions qui se rencontrent rarement.
Ajoutons encore que nos connaissances en littérature ara
be étaient un moyen d'influence sur les gens instruits, aussi
bien que sur les ignorants.
Nos clients donc nous revenaient généralement, sinon jus
qu'à guérison complète, au moins jusqu'au point où l'on pou
vait les abandonner à eux-mêmes.
Il faut toutefois faire une distinction. Dansle cas, par exem
ple, de blessures récentes où les progrès étaient journaliers,
ils étaient exacts. Dans les cas chroniques où les résultats
étaient lents à se produire, ils mettaient moins de régularité
dans leurs retours.
Les individus affectés de plaies récentes ayant nécessité
des opérations,
moyenne.
nous sont revenus une dizaine de fois en
Dans le cas de syphilis, ils retournaient trois à quatre fois,
n'ayant généralement du médicament que pour quinze jours.
Quelques-uns tardaient davantage, se croyant complètement
guéris quand une amélioration marquée se prononçait. Nous