Les enfants mayas au Guatemala: la langue leur ouvre la ... - Unicef
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PHOTOS: PHOTO DE LA COUVERTURE UNICEF/GUATEMALA; UNICEF/GUATEMALA<br />
<strong>Les</strong> <strong>enfants</strong> <strong>mayas</strong> <strong>au</strong> <strong>Guatema<strong>la</strong></strong>:<br />
<strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue <strong>leur</strong> <strong>ouvre</strong> <strong>la</strong> porte de l’instruction.<br />
L’ixil, le quiché ou le mam est <strong>leur</strong> <strong>la</strong>ngue maternelle. Et quand ils entrent à<br />
l’école où l’on parle espagnol, ils sont désavantagés. Il existe heureusement<br />
l’association APEDIBIMI qui offre <strong>au</strong>x <strong>enfants</strong> <strong>mayas</strong> défavorisés un enseignement<br />
bilingue à l’école enfantine. Pour le moment, les écoles enfantines de ce type<br />
sont <strong>au</strong> nombre de 17. UNICEF Suisse cherche des donateurs et des donatrices<br />
pour étendre ce fructueux projet.<br />
Alvaro a de <strong>la</strong> chance: il vient tout juste de découvrir<br />
que les mots se composent de syl<strong>la</strong>bes. Il recommence<br />
sans cesse à s<strong>au</strong>ter trois fois en prononçant chaque fois<br />
avec enthousiasme l’une des syl<strong>la</strong>bes de son nom: AL-<br />
VA-RO. D’<strong>au</strong>tres <strong>enfants</strong> doivent faire un s<strong>au</strong>t de plus.<br />
MAG-DA-LE-NA par exemple s<strong>au</strong>tille quatre fois,<br />
mais elle a le même enthousiasme. <strong>Les</strong> 70 <strong>enfants</strong> qui<br />
se dépensent dans <strong>la</strong> salle de c<strong>la</strong>sse de Nebaj décorée de<br />
cou<strong>leur</strong>s vives ont d’ail<strong>leur</strong>s tous be<strong>au</strong>coup de chance.<br />
Ils font partie d’un projet pilote <strong>la</strong>ncé par APEDIBIMI.<br />
Cette organisation dont le sigle est amusant à prononcer<br />
s’appelle: Asociación de Promotores de Educación<br />
Preesco<strong>la</strong>r Bilingüe Maya Ixil. Autrement dit: association<br />
visant à promouvoir l’éducation présco<strong>la</strong>ire bilingue<br />
en ixil, une <strong>la</strong>ngue maya. L’association a mis sur<br />
3<br />
pied <strong>au</strong> total 17 écoles enfantines bilingues dans le département<br />
d’El Quiché <strong>au</strong> nord du pays et s’en occupe<br />
depuis des années.<br />
Un système d’éducation en difficulté<br />
Pour prendre <strong>la</strong> mesure de ce travail de pionnier, il est<br />
bon de rappeler quelques faits qui marquent ce pays,<br />
<strong>au</strong>jourd’hui encore. Le <strong>Guatema<strong>la</strong></strong> a connu 36 années<br />
de guerre civile. 200 000 personnes ont perdu <strong>la</strong> vie et<br />
plus d’un million de personnes se sont trouvées sans<br />
toit. La popu<strong>la</strong>tion indigène a subi des actes de cru<strong>au</strong>té<br />
extrême. D’innombrables descendants des Mayas ont<br />
été massacrés. Leur identité et <strong>leur</strong> confiance dans<br />
l’Etat de droit ont été systématiquement détruites. En<br />
2005 – à peine dix ans après <strong>la</strong> fin de <strong>la</strong> guerre – le pays