dulce como el amor 29/11/06 13 - Ministerio de Educación
dulce como el amor 29/11/06 13 - Ministerio de Educación
dulce como el amor 29/11/06 13 - Ministerio de Educación
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
DULCE COMO EL AMOR <strong>29</strong>/<strong>11</strong>/<strong>06</strong> <strong>13</strong>:15 Página 14<br />
C’est enfin le travail <strong>de</strong> l’auteur sur les modalités <strong>de</strong> la narration qui est<br />
impressionnant dans ces textes: les voix narratives sont multiples, mobiles.<br />
Nous sommes loin d’un schéma classique <strong>de</strong> narration. Même dans les récits où<br />
c’est un narrateur omniscient qui intervient, ses pouvoirs sont limités, son rôle<br />
est discret, se limite à «montrer»: il n’émet pas <strong>de</strong> jugement, s’efface <strong>de</strong>vant les<br />
personnages qui se définissent finalement par leurs actions ou leurs propos.<br />
C’est le cas par exemple dans Doux comme l’amour: dans les <strong>de</strong>scriptions <strong>de</strong><br />
Walid, on a souvent l’impression qu’il traduit son regard, ses sensations, qu’il<br />
ne fait que servir d’intermédiaire:<br />
Bien se advertía en las t<strong>el</strong>as <strong>de</strong> seda y en <strong>el</strong> semblante risueño <strong>de</strong> las caravanas<br />
y las mujeres <strong>de</strong> sus noches, que la riqueza se encontraba al otro lado d<strong>el</strong><br />
<strong>de</strong>sierto.<br />
Y una mañana, Walid sintió que la arena quemaba los labios <strong>de</strong> la pierna.<br />
La lejanía era un cansancio salado que frotaba los ojos, y ranas que croaban en la<br />
cabeza…<br />
C’est toujours ce même narrateur qui parle à la fin <strong>de</strong> la nouv<strong>el</strong>le, mais, à<br />
partir <strong>de</strong> l’arrestation <strong>de</strong> Walid, il le tutoie, le rendant ainsi plus vivant, plus proche<br />
<strong>de</strong> nous: on compatit à son malheur. Dans cette nouv<strong>el</strong>le, la voix <strong>de</strong> Walid<br />
lui-même apparaît à la première personne, quand il s’adresse mentalement à la<br />
jeune femme blanche qui le fait rêver, comme si c’était un domaine qui lui était<br />
réservé. Là encore son regard est rempli <strong>de</strong> lyrisme et teinté <strong>de</strong> poésie:<br />
Yo contemplo tu cuerpo <strong>de</strong> gac<strong>el</strong>a, tus pies suaves y calientes <strong>como</strong> la<br />
arena, tus labios rojos y abiertos <strong>como</strong> la flor d<strong>el</strong> ceibo…<br />
Dans La Despedida également, nous pouvons constater que le narrateur -<br />
omniscient- laisse les personnages se définir d’eux-mêmes: le style direct est<br />
utilisé ici pour caractériser les <strong>de</strong>ux prêtres qui sont donc exclusivement définis<br />
par leurs paroles. Pour Juan González, le narrateur alterne entre le «tú» et le<br />
«yo», ce qui occasionne un changement <strong>de</strong> narrataire et module la distance<br />
entre le personnage et le narrateur, comme si c<strong>el</strong>ui-ci était partagé entre le désir<br />
<strong>de</strong> se situer aux côtés <strong>de</strong> Juan, petite victime sans défense, et <strong>de</strong> s’adresser au<br />
lecteur, pour mieux le prendre à temoin:<br />
… y empujas al padre Hipólito y te alzas y rueda por <strong>el</strong> su<strong>el</strong>o la pluma y cae la<br />
silla, «espera, ven, no digas nada, no volverá a suce<strong>de</strong>r, vu<strong>el</strong>ve», unas manos<br />
14