2 - Liberté

Yahia/Liberté
ALORS QUE LA COULÉE DE
BOUE CONTINUE
La neige
aggrave la
situation à
Illiltène P.10
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER
LIBERTE
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6212 JEUDI 24 JANVIER 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290
PRISE D’OTAGES D’IN AMENAS
Ottawa et Tokyo veulent
encore des explications
De notre envoyé spécial à
Rustenburg SAMIR LAMARI
ILS SE SONT RÉUNIS HIER À ALGER
ELLE EST PASSÉE DE 4,5%
À 8,9% EN UNE ANNÉE
L’inflation
a doublé
en 2012 P.11
11 partis demandent à
Bouteflika de “dégager”P.3
LA DÉFAITE DES VERTS CONTRE LA TUNISIE LEUR COMPLIQUE LA TÂCHE
Face au Togo, ce sera
la victoire ou… la valise P.6 à 9
APS
Martyn
Roper
“Nous allons
tirer les
leçons de
cette
attaque”
P.2 et 4
Liberté
ATTAQUE
TERRORISTE DE
TIGUENTOURINE
Huit
militaires
légèrement
blessés

2
L’actualité en question
D’
abord, permettez-moid’exprimer
mes sincèrescondoléances,
et celles
de mon gouvernement
à tous ceux qui ont perdu un
proche à In Amenas. Mes pensées
sont avec tous ceux qui ont été affectés
par cette terrible tragédie.
Comme l’a
PAR souligné le
MARTYN ROPER*
Premier ministre
dans
sa déclaration la semaine passée, nous
devons reconnaître tout ce qu'ont fait
les Algériens pour faire face à cette attaque
épouvantable.
Le Royaume-Uni comprend les difficultés
auxquelles a été confrontée l'Algérie
avec plus d'une trentaine de terroristes
bien décidés à tuer des innocents
dans un complexe industriel Nos priorités immédiates ont été la sé-
vaste, dangereux et éloigné de tout. curité des ressortissants britanniques
Comme l’a mentionné le Premier mi- sur place, I’évacuation des blessés et des
nistre dans sa déclaration plutôt cette otages libérés.
semaine, cela aurait constitué une Notre tâche primordiale, désormais, est
mission des plus difficiles pour n'im- de rapatrier les morts au Royaume-Uni.
porte quelles forces de sécurité dans le Une équipe internationale d’experts bri-
monde, et nous devons reconnaître aux tanniques, américains et norvégiens en-
Algériens la détermination avec laqueltreprend actuellement, en étroite colle
ils s'y sont engagés.
laboration avec les autorités algé-
Au-delà de tout cela, la responsabilité riennes, le travail d'identification for-
de ces morts incombe très clairement melle des corps. Nous voulons que ce
aux terroristes.
processus se fasse dans les meilleurs dé-
La priorité principale de l’ambassade lais, mais il va imposer un travail inten-
britannique au cours de ces derniers se de la part des spécialistes scienti-
jours était d’apporter de l’appui aux resfiques et de la police, et pourra donc
sortissants britanniques et à leurs fa- prendre un certain temps.
milles qui ont été touchés par cette ter- Cette attaque met en relief la menace
rible tragédie à In Amenas. Nous que les groupes terroristes posent aux
avons travaillé jour et nuit avec les au- pays et aux populations de cette région
torités algériennes, BP et avec tous nos — ainsi qu'à nos ressortissants, nos en-
collègues à Londres. C’était un énorme treprises et nos intérêts.
effort de coopération, et nous sommes Il y a quatre ans, c’est de la région de
reconnaissants envers les autorités al- l'Afghanistan et du Pakistan que venait
gériennes de leur excellente coopéra- la menace principale de l'extrémisme
tion en permettant à nos experts islamique.
consulaires et les équipes policières de Des efforts immenses ont été accom-
travailler en étroite collaboration avec plis pour s'attaquer à cette menace et
les experts algériens.
en réduire l'ampleur.
Alors qu'à un certain moment, ce sont
trois quarts des entreprises terroristes
les plus sérieuses visant le Royaume-
Uni qui avaient des liens avec cette région,
aujourd'hui cette proportion a été
réduite à moins de la moitié.
Mais dans le même temps, des groupes
affiliés à Al-Qaïda se sont développés
au Yémen, en Somalie et dans certaines
parties de l'Afrique du Nord et du Sahel.
En Afrique du Nord et au Sahel, comme
en Somalie, I'activité terroriste a été
nourrie par les prises d'otages avec rançon
ainsi que des activités criminelles
de caractère plus général.
Jusqu'à présent, c'est sur les États euxmêmes
qu'a pesé la menace terroriste,
ainsi que sur les grands intérêts internationaux.
Cette menace en constante
évolution exige une réplique internationale.
Il faut qu'elle soit tout à la fois
très ferme, intelligente, patiente et
qu’elle s’appuie sur de solides partenariats
internationaux.
Tout d’abord, nous devons être bien
conscients que cette violence meurtrière
appelle une réplique vigoureuse en
matière de sécurité.
Nous devons être réalistes et sans aucune
illusion quant aux menaces auxquelles
nous avons à faire face.
Notre rôle consiste à soutenir les gouvernements
de la région dans leur détermination
à combattre cette menace,
comme le font bon nombre d'entre
eux et à grands frais.
Nous allons donc collaborer étroitement
avec le gouvernement algérien
pour tirer les leçons de cette attaque,
et approfondir notre coopération en
matière de sécurité. Nous devons œuvrer
à travers toute la région.
Au Nigeria, nous allons maintenir
notre partenariat étroit en matière de
sécurité avec un gouvernement aux
prises avec un terrorisme d'inspiration
islamique.
En Libye, nous allons continuer d’appuyer
le nouveau gouvernement en
rapport avec l'urgente priorité qu’est la
mise en place de forces de sécurité renouvelées
et efficaces. Et au Mali,
nous allons collaborer avec les Maliens
eux-mêmes, avec leurs voisins et nos alliés
étrangers pour empêcher qu'un
nouveau foyer terroriste se développe
aux portes de l'Europe.
Nous soutenons l’intervention française
qui a eu lieu à la demande du gouvernement
du Mali et nous faisons ce
qu'il faut pour que des forces armées
sous commandement africain soient en
mesure — avec la formation et le soutien
voulus — d’aider à assurer la stabilité
à long terme du Mali. Ce soutien
va comprendre notamment la Mission
de formation de l’Union européenne
dont sont convenus la semaine dernière
à Bruxelles les ministres des Affaires
étrangères de l’UE.
En deuxième lieu, la réplique très ferme
qui doit être la nôtre en matière de
sécurité doit aller de pair avec une attitude
intelligente en matière politique.
Les groupes affiliés à Al-Qaïda prospèrent
dans des milieux caractérisés par
la faiblesse des institutions politiques,
I’instabilité politique et l'incapacité à résoudre
des revendications politiques de
longue date.
Il nous faut donc assortir notre vigoureuse
réplique en matière de sécurité
à une approche politique qui prenne en
compte ces questions.
Il nous faut appuyer des gouvernements
à la souveraineté mieux affirmée
et comptables de leurs actes, soutenir
les citoyens qui veulent trouver un emploi
et se faire entendre, et collaborer
avec l’ONU et nos partenaires étrangers
pour résoudre les conflits et sujets de
mécontentement de longue date.
Troisièmement, nous devons faire
preuve de patience et de détermination.
Avec nos partenaires dans la région,
nous nous trouvons au cœur de la lutte
de toute une génération contre une
idéologie qui n'est qu'une déformation
extrême de la foi islamique et qui soutient
que les meurtres collectifs et la ter-
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
L’AMBASSADEUR BRITANNIQUE À ALGER
“Nous allons tirer les leçons
de cette attaque”
Publicité
D. R.
Un des membres du commando de l'attaque
suivie d'une prise d'otages
meurtrière le 16 janvier au Sahara algérien,
tué dans l'assaut des forces spéciales,
était un ancien chauffeur dans le complexe gazier
d'In Amenas, a-t-on appris mercredi de
source sécuritaire. “L’un des assaillants tués
avait travaillé comme chauffeur pour l’une des
entreprises opérant à l'intérieur du complexe”,
a déclaré cette source à l'AFP, précisant qu'il
avait “démissionné il y a un an”. Cette source
n’a pas été en mesure de préciser qui avait été
l'employeur de l'assaillant, mais elle a indiqué
que son corps avait été reconnu par des employés
sur le site. Deux des autres assaillants,
“les Canadiens”, sont des “binationaux arabes”,
a-t-on également indiqué de source sécuritaire.
Le commando était formé de trois Algériens
et d'hommes de six nationalités différentes.
Outre les Canadiens, figuraient des Égyptiens,
des Maliens, des Nigériens, un Mauritanien et
11 Tunisiens, selon des sources officielles. Le
reur sont non seulement acceptables,
mais nécessaires.
Nous devons nous attaquer à ce mode
de pensée délétère, chez nous comme
en dehors de nos frontières, et résister
aux idéologues qui cherchent à diviser
le monde dans un affrontement entre
civilisations.
Les conflits et tensions de fond qu’exploitent
les terroristes sont, dans bien
des cas, anciens et profonds.
Mais cette approche patiente, intelligente
et très ferme constitue le meilleur
moyen de vaincre le terrorisme et
d’assurer notre propre sécurité.
Nous devons la poursuivre avec une
volonté farouche.
Le Royaume-Uni va saisir l’occasion de
sa présidence du G8 pour nous assurer
que ce problème du terrorisme, et
la façon dont nous y répliquons, soit
placé comme il se
doit au tout premier rang de notre
ordre du jour.
En somme, nous devons contrer les terroristes
avec notre dispositif de sécurité,
nous devons les vaincre militairement,
nous devons nous attaquer au
discours délétère dont ils se nourrissent,
nous devons fermer l'espace non
gouverné où ils prospèrent à l'écart de
tout gouvernement, et nous devons
nous attaquer aux sujets de mécontentement
dont ils se servent pour s'assurer
des soutiens.
C'est la tâche à laquelle notre génération
doit faire face, et nous devons faire
preuve de la même détermination et
du même sens du devoir que les générations
précédentes face aux grands défis
qu'elles ont eu à affronter.
Le Royaume-Uni considère l’Algérie
comme étant un partenaire-clé dans la
lutte contre le terrorisme. L’Algérie a un
rôle primordial à jouer dans la région
et le Royaume-Uni est déterminé à se
tenir aux côtés de l’Algérie alors que
nous relevons ces défis ensemble.
* Ambassadeur britannique
à Alger
ATTAQUE TERRORISTE DE TIGUENTOURINE
Un membre
du commando était
un ancien chauffeur
dans le site
M. R.
chef du commando, l'Algérien Mohamed-
Amine Benchenab, qui a été tué, était l'auteur
de l'enlèvement de deux coopérants espagnols,
un homme et une femme, et d'une Italienne
le 23 octobre 2011 dans un camp de réfugiés
sahraouis près de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie),
selon la source sécuritaire. Ils avaient
été relâchés le 18 juillet dernier.
Les forces spéciales algériennes avaient lancé
au moins deux assauts, l'un jeudi pour libérer
les otages retenus dans la zone d'hébergement
du complexe, l'autre, final, samedi en milieu
de matinée, contre l'usine où étaient retranchés
des assaillants avec sept otages étrangers
abattus par leurs ravisseurs. Un bilan encore
provisoire annoncé lundi par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, fait état de 37
otages étrangers et un otage algérien tués, 29
assaillants abattus et trois découverts vivants
par les forces spéciales. Cinq étrangers sont encore
portés disparus et sept corps restaient encore
non identifiés lundi. La plupart des
otages ont été abattus d'une balle dans la tête.

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
Onze partis politiques
et des organisations
pour la défense de
la mémoire et la
souveraineté ont accusé
ouvertement,
hier à Alger, le président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, d’être
“directement impliqué” dans la crise malienne.
Lors d’une conférence conjointement
animée au siège du MSP, par les
chefs du MSP, d’Ennahda, du FJDC, du
FNA, d’El-Fedjr El-Djadid, du FAN, du
RPR et du PEP, et des présidents d’organisation,
ces derniers reprochent à
Bouteflika (et son gouvernement),
d’une part, la décision prise “en solo”
d’autoriser les avions de l’armée française
de survoler notre territoire pour
mener la guerre contre les groupes terroristes
au Nord-Mali et, d’autre part,
son silence pendant et après les évènements
d’In Amenas qui ont fait réagir,
pourtant, tous les présidents et les
Premiers ministres des puissances
mondiales.
“Le président Bouteflika s’est illustré par
son absence lors de l’attaque d’In Amenas
; il a démontré une fois de plus qu’il
n’est pas concerné par les citoyens du
pays qu’il gouverne (…). Cela confirme
son implication dans la crise malienne”,
a fulminé Ahmed Bensaïd, président
de l’Organisation pour la défense de la
mémoire et la souveraineté, non sans
rendre hommage à l’Armée nationale
populaire (ANP) pour avoir pris la “décision
responsable” de neutraliser au
moment opportun le groupe terroriste
qui s’est attaqué au site gazier de Tinguentourine.
Plus percutant, Ahmed
Gouraya, président du Front des jeunes
démocrates pour la citoyenneté
(FJDC), demande clairement à Bouteflika
de “dégager”. “Monsieur le président
‘harimta’ (vous êtes fini) et ‘tab
j’nanek’, alors vous n’avez qu’à partir et
passer le flambeau aux jeunes ; dégage
!”, s’est-il écrié, arrachant des applaudissements
nourris de l’assistance. Abdelkader
Merbah, le président du Rassemblement
populaire républicain
(RPR), n’a pas été plus tendre avec le
chef de l’État. Il se demande “comment
un malade peut-il traiter une personne
saine”. “Pendant longtemps, on a recouru
à la poésie pour dire à ces gens de
dégager. Aujourd’hui, nous le disons
clairement : système, dégage !” À l’instar
de tous les intervenants à cette
conférence, M. Merbah a tenu à rendre
hommage aux éléments de l’ANP qui
ont su déjouer le traquenard d’In
Amenas. Toutefois, il regrette qu’on utilise
l’armée seulement dans des situations
d’urgence.
Le président du RPR accuse les autorités
civiles de faire appel à l’ANP à
chaque fois qu’elles ont besoin de “corriger
leurs erreurs”. Selon ses propos, les
responsables militaires n’auraient pas
été consultés sur la décision d’ouvrir le
ciel algérien aux avions français. Dans
une déclaration politique adoptée à l’issue
de la réunion, dimanche dernier,
des responsables de parti et d’organisation
pour la défense de la mémoire
et de la souveraineté, lue à l’ouverture
de la rencontre d’hier par Naïma Salhi,
présidente du Parti de l'équité et de
la proclamation (PEP), le “groupe des
onze” se déclare “déterminé à tout faire
pour arrêter le feuilleton des concessions
faites par les autorités algériennes
à la France pour enclencher une guerre
à nos frontières”.
“De par notre initiative, nous voulons
construire une sorte de mur pour faire
face à toutes les tentatives étrangères portant
atteinte à la souveraineté nationale
; nous voulons dépasser les discussions
partisanes et tous les clivages pour renforcer
le front national”, a expliqué
L’actualité en question
ILS LUI REPROCHENT SES “CONCESSIONS” À LA FRANCE ET SON SILENCE SUR IN AMENAS
Onze partis demandent
à Bouteflika de… “dégager” !
Le “groupe des onze” se déclare “déterminé à tout faire pour arrêter le feuilleton de concessions faites
par les autorités algériennes à la France pour enclencher une guerre à nos frontières”.
LA MINISTRE DE LA SOLIDARITÉ HIER
AU DOMICILE DU DÉFUNT
Un hommage à Amine,
un chèque pour sa famille
Aux côtés de la population de
Tiaret, dont les messages de
compassion continuent de parvenir
à la famille Lahmar de Mahdia,
Mme Souad Bendjaballah, ministre de
la Solidarité nationale et de la Famille,
a été dépêchée par le président de la
République qui l’a chargée de présenter
ses condoléances et celles du gouvernement.
Ainsi, en guise de reconnaissance
au courage du défunt, qui
avait choisi de donner sa vie pour
sauver d’autres vies humaines et un patrimoine
économique cher à son pays,
Mme Souad Bendjaballah est arrivée,
hier en fin de journée, à Tiaret.
Après une brève escale à la résidence
officielle de la wilaya, elle s’est rendue,
accompagnée des autorités locales, au
domicile mortuaire, où elle a rencontré
la famille du défunt profondément
abattue par cette perte cruelle mais fière
de compter un martyr parmi les
siens. “Je suis à Mahdia pour présenter,
au nom du président Bouteflika et du
gouvernement algérien, mes sincères
condoléances à la famille du jeune Lahmar
Mohamed-Amine.”
La ministre n’a pas manqué d’exprimer
sa reconnaissance et son admiration
quant au geste combien héroïque de cet
agent de sécurité qui s’est distingué par
sa bravoure et son courage. Mme Souad
Bendjaballah a remis au père Lahmar
un chèque dont on ne connaît pas le
montant exact. Pour rappel, le directeur
des ressources humaines de Sonatrach,
accompagné du secrétaire général
de la wilaya, s’était rendu, mardi, chez
la famille du défunt pour présenter, au
nom de la société, ses condoléances.
Une importante aide financière, dont
le montant exact n’a pas été divulgué,
a été allouée à la famille. “Même si Mohamed-Amine
n’est plus parmi nous aujourd’hui,
sa mémoire restera à jamais
gravée chez les Algériens, en général, et
au sein de Sonatrach, en particulier, car
c’est grâce à sa réaction combien valeureuse
que la catastrophe a été évitée au
site gazier de Tiguentourine ainsi qu’à
son personnel”, avait déclaré, tout ému,
ce dernier.
Le meilleur hommage que l’on peut
tous rendre à Mohamed-Amine est de
reconnaître son sens élevé du sacrifice
et du patriotisme. Par ailleurs, il y a
lieu de souligner que depuis vendredi
dernier, et tout au long de la semaine,
toute la population de Tiaret avait les
yeux rivés et la pensée branchée sur la
cité Ederb de Mahdia où la famille Lahmar
venait de faire ses adieux à Mohamed-Amine,
première victime de
l’incursion terroriste qui avait ciblé la
base de vie du site gazier de Tiguentourine,
à In Amenas.
R. SALEM
L’ÉDITO
Les onze partis, réunis hier au siège du MSP, accusent ouvertement le président de la République.
Abou Djerra Soltani, président du
MSP, désigné porte-parole du groupe.
Les signataires de cette déclaration
revendiquent notamment “la révision
de la décision d’autoriser les avions
français de survoler le territoire algérien”.
Soltani parle désormais de “la volonté
du pouvoir à tromper l’opinion pu-
???
Le cours de l’Histoire
“
L’initiative est
hautement
significative : il
n’y aura pas de
“consensus” pour le
maintien de Bouteflika à
la présidence de la
République au-delà du
printemps 2014. Pour
l’heure, Abdelaziz
Belkhadem est bien seul
à soutenir un aléatoire
4e mandat.”
O
3
blique”. S’il dénonce les actes terroristes
commis dans le Nord-Mali et le reste
de la sous-région du Sahel, le “groupe
des onze” estime que le dialogue, défendu
dans un premier temps par Alger,
reste encore la meilleure solution
pour dénouer la crise au Mali.
FARID ABDELADIM
PAR SAÏD CHEKRI
n ne leur connaît pas forcément un engagement particulier contre le terrorisme
islamiste, mais le fait est là, ne laissant aucune place à l’équivoque
: onze partis politiques agréés, réunis hier à Alger, demandent publiquement
à Bouteflika de s’en aller, de “dégager” pour reprendre fidèlement le propos de l’un
des participants à cette première rencontre du “groupe des Onze”. Outre le MSP de
Soltani qui, alors membre de l’Alliance présidentielle, avait soutenu la candidature
d’Abdelaziz Bouteflika pour un deuxième mandat en 2004, puis pour un troisième
quinquennat à la présidence de la République en 2009, certains parmi ces partis
comptent des députés et la plupart d’entre eux, nouvellement agréés, ont participé
aux élections locales et remporté des sièges dans plusieurs communes. Leurs voix
viennent s’ajouter à celle du RCD qui, il y a quelques semaines déjà, avait appelé à
la “destitution de Bouteflika” pour incapacité due à son état de santé.
Nous sommes donc bel et bien face à un front contre la reconduction de Bouteflika
pour un quatrième mandat. Un front embryonnaire, sans doute, peut-être pas
encore assez large pour peser sur la suite des évènements, mais l’initiative est hautement
significative : il n’y aura pas de “consensus” pour le maintien de Bouteflika
à la présidence de la République au-delà du printemps 2014. Pour l’heure, Abdelaziz
Belkhadem est bien seul à soutenir un aléatoire 4e mandat. Et encore, on le soupçonne
de vouloir surtout sauver sa tête, mise à prix par les “redresseurs du FLN”, dont
des ministres en poste et des sénateurs du tiers présidentiel.
L’avènement du “groupe des Onze” a été rendu possible d’abord par les évolutions
politiques intervenues depuis fin 2010 dans la région, puis par cette guerre au Mali
qui, comme prévu par certains et craint par d’autres, ne pouvait rester sans conséquence
sur l’équation politique en Algérie. Le règne des dictatures et des présidences
à vie au Moyen-Orient et au Maghreb est bel et bien dans sa phase terminale et,
notre pays, quoi que puisse faire le pouvoir en place, ne peut faire exception. Parce
que le cours de l’Histoire est inexorable. ■
APS

4
L’actualité en question
Tokyo a demandé, hier,
de lui communiquer les
informations sur ses
3 ressortissants toujours
portés disparus, et sur les
circonstances dans lesquelles
les 7 autres, identifiés lundi, ont
été tués. Cette requête, rapportée par
l’AFP, intervient une semaine après l’attaque
du site gazier exploité par l’entreprise
nationale Sonatrach avec les
compagnies britannique British Petroleum
et norvégienne Statoil, et
4 jours après l’assaut final des forces
spéciales de l’ANP, pour libérer les
otages et neutraliser la phalange Les Signataires
par le sang. On apprend
ainsi que le vice-ministre japonais des
Affaires étrangères, Shunichi Suzuki,
venu à bord d’un avion gouvernemental
pour rapatrier les dépouilles des
Japonais tués par les islamistes armés
et éventuellement les 7 ressortissants
nippons rescapés, est porteur d’une
lettre de son Premier ministre, Shinzo
Abe, dans ce sens, à l’attention du
président Bouteflika.
La même source, citant un porte-parole
du gouvernement japonais, Yoshihide
Suga, a précisé que M. Suzuki
rencontrera Abdelmalek Sellal, le
Premier ministre, dans l’après-midi.
Bien avant Shunichi Suzuki, un autre
haut responsable du ministère japonais
des Affaires étrangères, Minoru Kiuchi,
s’était déplacé en fin de semaine
dernière, en Algérie, pour recueillir des
informations sur les Japonais portés
disparus et s’enquérir du sort des rescapés.
Qualifiant la prise d’otages d’acte
“absolument impardonnable”, ce
dernier avait regretté l’usage de la force
par Alger pour dénouer la crise.
Hier, une dépêche de l’APS, a fait état
de l’entrevue entre Mourad Medelci, le
ministre algérien des Affaires étrangères
et M. Suzuski. Une rencontre où
le Japon, par la voix de son représentant,
a condamné “fermement” l’attaque
terroriste contre le complexe de
Tiguentourine, exprimé “sa disponibilité
à poursuivre la coopération avec
l’Algérie, dans le domaine économique
et dans la lutte contre le terrorisme” de
même que “ses remerciements” aux
autorités algériennes pour “le traitement
de la situation”.
De son côté, Ottawa a demandé des
précisions sur les 2 Canadiens faisant
partie du commando Les signataires
U
par le sang, afin de confirmer, entre
autres, qu’il s’agit bel et bien de leurs
ressortissants. L’information, rapportée
par l’AFP, a signalé que l’ambassadeur
algérien en poste à Ottawa a été
convoqué par le gouvernement canadien,
pour “faire le point directement sur
la situation”.
Pour rappel, le Premier ministre algérien
a annoncé, le 21 janvier, que les
32 hommes du groupe terroriste sont
de plusieurs nationalités : tunisienne,
algérienne, mauritanienne, nigérienne,
canadienne, égyptienne et malienne.
Trois ont été capturés et 29 ont
été tués, a-t-il ajouté. Dans son bilan
provisoire, M. Sellal a aussi indiqué que
38 otages, dont 37 étrangers et un Algérien,
ont été tués. Il a, en outre, précisé
que 5 étrangers sont toujours
portés disparus et que parmi les 37 dépouilles
de victimes (carbonisées), 7 ne
sont pas encore identifiées. Hier soir,
Tokyo a confirmé la mort de 2 autres
de ses ressortissants pris en otages, por-
tant à 9 le nombre de Japonais tués. Désormais,
il reste un seul Japonais manquant
à l’appel sur les 17 salariés de l’entreprise
japonaise JGC. “L’usage de la
violence ne peut en aucun cas être toléré.
Nous condamnons fermement les
actes terroristes”, a déclaré M. Suga, lors
d’une conférence de presse. Hier, la
Norvège, sans nouvelles de 5 ressortissants
employés de Statoil, est aussi
revenue sur le drame de Tiguentourine.
“Ce qui est de toute façon clair, c’est
que la responsabilité de ces souffrances
humaines incombe entièrement et exclusivement
aux terroristes”, a déclaré
le Premier ministre Jens Stoltenberg
devant le Parlement.
Paris, quant à lui, a salué la décision de
l’Algérie de “sécuriser” ses frontières. “Je
constate avec intérêt que l’Algérie, depuis
déjà un certain nombre de jours, a décidé
de fermer ses frontières, de les sécuriser
et de faire en sorte qu’elles soient
impénétrables”, a déclaré le ministre
français de la Défense, Jean-Yves
Le Drian dans “Politiques” sur France
24/RFI/l’Express, notant plus loin : “Et
je peux vous dire que c’est fiable.” Enfin,
soulignons que la secrétaire d’État
américaine, Hillary Clinton, s’est expliquée
sur le risque terroriste islamiste,
en Afrique du Nord, lors de son audition
devant le Congrès sur l’attentat
contre le consulat US de Benghazi. Selon
elle, l’attaque de Benghazi de sep-
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
PRISE D’OTAGES D’IN AMENAS
Ottawa et Tokyo veulent
encore des explications
Deux pays, le Japon et le Canada, reviennent à la charge et réclament des explications à l’Algérie
sur leurs ressortissants, victimes de l’attaque terroriste au site gazier de Tiguentourine, dans la wilaya d’Illizi.
ne génération d’Algériens
a été perdue durant la période
dévastatrice de terrorisme
aveugle qui a duré pendant
plus d’une décennie. Elle exprime
son mécontentement par
les émeutes, la destruction des
symboles de l’État, le suicide
individuel et le suicide collectif
dans des embarcations de fortune
avec l’espoir de joindre les
côtes du nord de la mer Méditerranée.
La sécurité des gens couvre
EN TOUTE LIBERTÉ PAR D r AHMED BENBITOUR
LES HUIT DÉFIS : ÉLÉMENTS POUR UN DÉBAT
La question sécuritaire (1)
quatre dimensions : la sécurité
physique, le bien-être économique
et social, le respect de la
dignité et des mérites en tant
qu’être humain, la protection
des droits et des libertés fondamentales.
Le cas algérien exige une attention
particulière à ces quatre
dimensions de la question sécuritaire.
Voici deux exemples rapportés
par la Société algérienne de recherche
en psychologie (Sarp)
qui aident à mieux comprendre
cette question :
“Madame B., 40 ans, analphabète,
mère de 7 enfants (dont l’âge
varie entre 4 et 16 ans) a perdu
son époux, son fils aîné et son
père, à la suite d’une incursion
terroriste. Sa maison ayant été incendiée,
elle a dû se réfugier avec
ses enfants chez des voisins qui
l’hébergent à titre provisoire depuis
1997. Actuellement (article
publié en 2001), Mme B. est sans
aucune ressource, elle ne tra-
vaille pas, ses enfants sont trop
jeunes pour pouvoir travailler
et elle n’a jusqu’à présent reçu aucune
aide de la part de l’État. De
plus le voisin qui l’héberge lui demande
de quitter les lieux.
Lorsque Mme B. se présente à la
consultation, elle se trouve dans
une situation de précarité et de
souffrance psychique extrême. Ses
demandes sont multiples : l’assister
dans ses démarches administratives
afin d’obtenir les indemnités
auxquelles elle a droit
en tant que victime ; saisir les autorités
concernées afin qu’on lui
attribue un logement ; l’orienter
vers des associations caritatives
qui peuvent l’aider au plan matériel
(vêtements, affaires scolaires,
médicaments...) ; l’aider à
trouver un emploi dans le cadre
du filet social ; la soutenir psychologiquement”.
Deuxième exemple :“Mme C., 38
ans, mère de trois enfants, a été
violée devant son mari et ses
enfants après avoir assisté au
Les autorités japonnaises se sont déplacées à In Amenas.
tembre dernier “n’est pas survenue
dans le vide”. “Les révolutions arabes ont
bouleversé l’équilibre des forces dans toute
la région. L’instabilité au Mali a créé
un refuge pour des terroristes, qui cherchent
à étendre leur influence et à perpétrer
davantage d’attaques du genre de
celle de la semaine dernière en Algérie”,
a-t-elle affirmé.
HAFIDA AMEYAR
ATTAQUE TERRORISTE DE TIGUENTOURINE
8 militaires légèrement blessés
■ Huit militaires ont été légèrement blessés lors de l'assaut donné par les
troupes spéciales de l'Armée populaire nationale (ANP) contre le groupe
terroriste ayant attaqué l'installation gazière de Tiguentourine à In
Amenas (Illizi), a indiqué, hier, le ministère de la Défense nationale dans
un communiqué. Le ministère, “qui enregistre avec satisfaction le succès
de cette opération constituant un exploit supplémentaire sur le plan
opérationnel”, a dénoncé “les insinuations faisant référence au nombre
des victimes dans les rangs de l'ANP”, précisant que “le bilan définitif est
de l'ordre de 8 blessés légers dont la plupart ont regagné leur poste”.
massacre de son père, sa mère,
son frère et sa sœur, étêtés et jetés
dans la rue.
Le chef du groupe terroriste qui
s’est acharné sur cette famille
n’était autre que le propre neveu
de Mme C.” Ces exemples donnent
une idée de l’ampleur du traumatisme
qui a frappé directement
une partie importante de
la population algérienne et de façon
indirecte, la quasi-totalité de
cette population durant cette décennie
de terrorisme aveugle.
A. B.
Fatima Arar, Chérifa Bouatta, Nadia
Kacha (2001) : “À propos d’une
expérience de prise en charge
psychologique de populations
victimes de terrorisme.”
Revue Psychologie n°9 – éditions
Sarp, pp 143-146
D. R.

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
DES PIÉTONS
La leçon
des chiens
errants
■ Les chiens errants sont
devenus un allié de la police
roumaine pour faire baisser
le grand nombre d’accidents
impliquant des piétons.
Filmés en train de traverser
sagement sur les passages
piétons, ils donnent un
exemple crucial dans un
nouveau spot de
prévention.
“Si eux peuvent le faire, tout
le monde peut le faire aussi.
Traversez sur les passages
piétons”, lance ce spot
diffusé sur les télévisions.
Toutes les scènes du courtmétrage
sont réelles et ont
été filmées à Bucarest et
dans d’autres villes de
Roumanie.
“C’est un message
extraordinaire, on voit que
les animaux sont capables de
respecter des règles de
prudence très importantes”,
a déclaré le chef de la police
routière. Le message donné
par ces chiens errants revêt
une importance cruciale
dans un pays où 360
personnes sont mortes en
2012 et 1 273 ont été
blessées “en raison de
l’indiscipline des piétons”,
selon la police.
“J’étais très étonnée quand
j’ai vu combien de piétons
meurent dans des accidents
de la route”, explique la
conceptrice du spot, Semida
Duriga. “Ces chiens n’ont eu
aucun cours de prévention
routière et pourtant,
instinctivement, ils agissent
comme ça pour leur survie”,
poursuit-elle.
■ La Fondation Matoub-Lounès décernera
aujourd’hui le Prix de la résistance au groupe
musical targui, Tinariwen. La cérémonie de
remise du prix sera organisée à la maison de
LE RADAR PAGE
■ L'ancien-Premier ministre
irakien, Tarek Aziz, incarcéré
depuis près de dix ans et condamné
à mort, est déprimé et envisage
d'écrire au pape pour demander à
être rapidement exécuté, a indiqué
hier son avocat. Badie Aref a affirmé
que son client était bien traité en
prison, mais qu'il souffrait de
problèmes de santé et souhaitait tout
simplement mettre fin à sa
“souffrance”. “Il est dans la dépression
totale”, a dit l'avocat. Il a ajouté que
son client lui avait dit : “Je vais écrire
au pape. Même si je ne l'ai jamais
rencontré, je vais faire appel à lui afin
{de Liberté {
FONDATION MATOUB-LOUNÈS
Le Prix de la résistance au groupe
Tinariwen
INCENDIE DE LA GRANDE-POSTE
Des clients toujours sans téléphone
■ Plusieurs semaines
sont passées après
l’incendie de la Grande-
Poste d’Alger et malgré
les promesses du ministre
de la PTIC, certains
clients d’Algérie Télécom,
concernant le fixe, sont
encore sans téléphone. Si
la plupart des
communications ont été
rétablies, elles ne le sont
pas encore pour tous les
abonnés. Des quartiers
d’Alger-Centre attendent
toujours le rétablissement
de leurs lignes alors que
d’autres ont bénéficié de
lignes qui ne sont pas les
leurs, et qui auraient été
attribuées à d’autres
abonnés, dans la
confusion qui a régné
pour remettre en l’état,
dans les délais, le réseau
affecté par l’incendie.
IL VA DEMANDER AU PAPE D’INTERVENIR
Tarek Aziz veut être exécuté rapidement
la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou
à 13h. La remise du prix sera suivie par un
gala artistique qui sera animé par Yasmina et
Kheloui Lounès.
que soit mis fin à ma souffrance, car
je préfère être exécuté plutôt que de
continuer dans ces conditions.” Âgé
de 76 ans, M. Aziz est emprisonné à
Bagdad depuis sa reddition fin avril
2003, un mois après l'invasion
américaine de l'Irak. Unique
chrétien parmi les proches de
Saddam Hussein, il a été condamné
à la peine de mort en octobre 2010,
après avoir été déclaré coupable de
“meurtre délibéré et de crimes contre
l'humanité”. Tarek Aziz souffre de
diabète, d'une forte hypertension,
d'ulcères à l'estomac, de problèmes
de cœur et de la prostate.
■ Une trentaine de
dépouilles des victimes de la
prise d’otages du site gazier
d’In Amenas a été transférée
et déposée à la morgue d’El-
Alia à Alger.
En plusieurs voyages, les
corps sont arrivés, par avion,
à Alger et confiés à la
Protection civile qui les a
déposés à la morgue pour les
besoins d’analyse ADN afin
5
ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANI
radar@liberté-algerie.com
VICTIMES DE LA PRISE D’OTAGES D’IN AMENAS
Les dépouilles déposées
à la morgue d’El-Alia
de les identifier.
Les éléments de la Protection
civile leur ont rendu
hommage sur place en
observant une cérémonie
officielle à leur mémoire.
Certains pays, ayant des
ressortissants présents sur le
site, ont émis le vœu
d’envoyer des spécialistes
pour procéder à
l’identification des cadavres.
TIRAGE AU SORT POUR L'ACCOMPLISSEMENT
DU HADJ
Les inscriptions s’étalent
du 20 janvier au 10 mars
■ Les inscriptions pour le tirage au sort pour
l’accomplissement du hadj, qui aura lieu le 16 mars, sont
ouvertes jusqu’au 10 mars, a indiqué hier le ministère de
l’Intérieur et des Collectivités locales. Les inscriptions pour
le tirage au sort, prévu le 16 mars 2013, sont ouvertes depuis
le 20 janvier et s’étaleront jusqu’au 10 mars prochain.
FESTIVAL AU FIL DES VOIX À PARIS
Houria Aïchi et Abdelkader
Chaou au rendez-vous
■ L'artiste algérienne Houria Aïchi et le chanteur chaâbi
Abdelkader Chaou participeront à la 5e édition du festival Au
fil des voix, prévu du 7 au 16 février prochain. À cette
occasion, Houria Aïchi animera un spectacle “inédit” où elle
interprétera des succès de voix féminines imposantes dans
divers genres musicaux algériens, comme Zoulikha, Beggar
Hadda, Meriem Fekkaï, Fadéla Dziria, Cheikha Remiti et
Fadéla, et Chérifa dans le genre Kabyle, en hommage à ces
grandes chanteuses algériennes.
Abdelkader Chaou, lui, interprétera ses chansons à succès
depuis le début de son parcours artistique dans les années
1960.
Plusieurs artistes sont conviés à ce rendez-vous culturel, à
l'instar de Silvia Pérez Cruz (Espagne), Antonio Zambujo
(Portugal), Carlton Rara (Haïti), Vinicio Capossela (Italie) et
Cheick Tidiane Seck (Mali).

6
CAN-2013
Abattu, le coach national
est venu à la conférence
de presse d’aprèsmatch,
imposée par la
CAF, à l’issue de toutes
les rencontres sous peine
d’amende, presque à reculons.
De notre envoyé
spécial à Rustenburge
SAMIR LAMARI
VAHID HALILHOZIC
“C’est cruel,
mais je ne perds pas espoir”
“Cruel !»
martèlet-il
pour
décrire la
défaite que venait de subir son équipe
à l’issue d’une rencontre dominée de
bout en bout par les Verts et durant laquelle
ils n’ont pas franchement pas démérité.
“C’est une énorme déception
pour tout le monde.
Nous ne méritons pas de perdre. Nous
avons encaissé un but dans les temps
morts… C’est le football. Nous avons dominé
pratiquement toute la partie et on
s’est créé plusieurs occasions de but. Nous
avons manqué de réussite”, souligne-til.
Pourtant pour l’entraîneur national
les Verts ont “fait souffrir les Tunisiens,
mais la réussite a été de leur côté”, explique
Halilhodzic. Le coach national
refuse du reste les accusations portées
contre lui pour avoir adopté une attitude
prudente avec trois milieux récupérateurs
et un seul attaquant en
point, en l’occurrence Slimani : “Cela
est un choix que j’assume mais je voudrais
dire que c’est avec cette stratégie que
nous avons dominé les Tunisiens, c’est
avec un tel plan que nous nous sommes
créé un nombre incalculable d’occasions
de but dont certains auraient pu
être mis dedans, alors que les Tunisiens
ont expliqué un coup de génie de Msakni.
C’est un très beau but, y a rien à dire,
c’est ce genre de détails aux quels j’avais
demandé de faire attention. A la mitemps,
j’ai demandé à mes joueurs de
faire très attention au numéro 7, Msakni
qui est capable d’un exploit individuel
Liberté : Perdre un match de la sorte après
avoir dominé son adversaire, c’est toujours
frustrant, n’est ce pas ?
Sofiane Feghouli : Ben oui, nous avons, je pense,
livré une grosse partie,
nous nous sommes
créé beaucoup d’occa-
sions que nous n’avons pas su réaliser. Et l’adversaire
marque un but sur une action individuelle,
c’est cela le football aussi ; nous n’avons pas démérité.
Il faut désormais oublier ce match et se
concentrer sur les deux prochaines rencontres car
nous n’avons plus droit à l’erreur.
et de le bloquer sur son pied droit. On
a été naïf parce qu’on pouvait fauter
avant qu’il n’arme son tir.” Et d’enchaîner
: “J’ai aligné vers la fin du match
quatre attaquants avec l’incorporation
de Soudani, ce qui prouve que je voulais
gagner coûte que coûte ce match. Je
n’ai pas réussi. Je suis le responsable de
cet échec car j’aurais pu aussi préserver
le score et jouer le nul. J’ai misé, je n’ai
pas recolté le fruit, voilà tout.” En outre,
Halilhodzic a critiqué l’arbitre gambien
coupable, selon lui, de n’avoir pas sifflé
un penalty qui “me semble évident”.
“Je ne veux pas avoir l’ère de vouloir justifier
la défaite mais s’il n’y a pas penalty
sur Feghouli, c’est que je ne connais rien
au football, la faute était tellement évidente
que l’arbitre aurait du siffler penalty
et expulser le défenseur tunisien.”
Pour le coach national, le seul responsable
de la défaite c’est lui, car “je
n’ai rien à reprocher à mes joueurs qui
ont tout donné. Ils ont développé un volume
de jeu important. D’ailleurs, je pense
que l’équipe algérienne est l’équipe qui
a développé le plus gros volume de jeu
depuis le début du tournoi. Nous avons
fait le boulot, nous avons cru jusqu’au
bout, nous aurions pu du reste même
égaliser dans les temps morts, nous
avons été franchement plus dominateurs
et plus entreprenants que les Tunisiens
mais ils ont eu la chance de leur côté,
c’est cela aussi le football et il faut savoir
l’accepter”.A ce titre, Vahid estime que
“les chances sont réduites de se qualifier
au second tour, ça sera difficile car le
match d’aujourd’hui est un virage mais
il reste deux matchs et l’espoir est permis”.
“Ce qui me laisse encore un petit
espoir, c’est le jeu que nous avons développé
aujourd’hui, nous devons poursuivre
dans cette voie et corriger ce qui
n’a pas marché.”
S. L.
SOFIANE FEGHOULI À “LIBERTÉ”
“Nous n’allons rien lâcher”
Qu’est-ce qui n’a pas marché aujourd’hui à
votre avis ?
Je pense que nous avons montré de belles choses
aujourd’hui mais la réussite n’était pas de notre
côté. En fait nous n’avons pas été assez réalistes
pour prendre l’avantage au moment fort de
notre domination.
Désormais, cela va être dur d’arracher la qualification
au second tour...
C’est sûr que les choses se compliquent. Ça va être
dur de passer au second tour mais il ne faut rien
lâcher. Nous avons encore deux matches à jouer,
il faut jouer nos chances jusqu'au bout.
L’équipe sera sans doute sous pression avec
cette défaite d’entrée, non ?
Non, nous ne nous sommes pas sous pression, mais
obligés de réagir contre le Togo. En tous cas, c’est
un match déterminant pour les deux équipes, le
perdant passera à la trappe. Je pense que nous
avons les moyens de se ressaisir.
Justement, avez-vous vu cette équipe togolaise ?
Non, nous étions en pleine concentration pour
notre match, mais il ne faut plus faire de calcul
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
Le moment de solitude
Halilhodzic
Celui qu’on décrivait comme étant un
militaire, impénitent et râleur est
finalement aussi un homme sensible.
Mardi soir, à l’issue de la défaite acide
contre les Tunisiens, Vahid Halilhodzic
avait le regard et la mine des jours
sombres. Incapable de réagir au coup de
sifflet final, ne serait ce que pour consoler
ses joueurs et les encourager, Halilhodzic
est resté longtemps assis sur le banc de
touche, le regard perdu, la main sur la tête,
au moment ou d’autres rejoignaient têtes
baissées les vestiaires. Il aura fallu un long
moment de solitude pour ensuite se lever
pour rejoindre les journalistes pour la
conférence d’après match. Et devant les
journalistes, Vahid sera tout aussi
stupéfait, parfois absent, pressé d’en finir
pour poursuivre des cogitations naissantes
dans sa tête. Pantois, ahuri, tel un accusé
devant le juge, il plaidera d’emblée
coupable. Il a même versé des larmes à
son arrivée à l’hôtel tellement cette
déconvenue lui avait fait mal. “C’est moi le
responsable, c’est de ma faute, je n’ai rien à
reprocher à mes joueurs”, dit-il. Par
moment, entre deux questions, il
balbutiera des mots du genre “c’est pas
possible”, ne réalisant toujours pas ce qui
lui arrive. Halilhodzic tombe des nues ;
nous aussi, on n’avait pas soupçonné
encore ce brin de sensibilité chez lui. La
veille déjà du match, il avait déclaré que
“ca serait dommage de perdre après tant de
sacrifices”. C’est sans doute ce qui fait le
plus mal. Le fait d’avoir été “spolié” d’un
match qu’il a dominé presque de bout en
bout, de n’avoir pas été récompensé après
tant d’efforts. Mais le parcours n’est pas
encore fini, il faut surtout ne rien lâcher,
dixit Halilhodzic. Le chagrin passera.
S. L.
Déçu par la défaite amère contre la Tunisie en dépit d’une domination nette, Sofiane Feghouli ne cache pas sa
déception, regrette le penalty non sifflé en sa faveur par l’arbitre et promet que l’équipe va lutter jusqu’au bout.
Propos recueillis par :
S. LAMARI
maintenant et tenter de gagner.
Une dernière question, le coach Halilhodzic pense
qu’il y a penalty sur votre action litigeuse en
fin de match. Qu’en pensez-vous ?
Oui, il y avait faute sur moi, je devance le défenseur
et je me retrouve devant le gardien, mais le
défenseur me heurte, c’est une faute donc penalty,
mais l’arbitre ne siffle rien, c’est dommage pour
nous.
.
AFP
Il fait l’éloge
SAMIR TRABELSI, ENTRAINEUR DE LA TUNISIE
de Saâdane
Dans une discussion à bâtons “En football, il n’y pas de logique”
rompus avec les journalistes algeriens, Le coach de la Tunisie, Sa- deux équipes ont fourni un bon re mi-temps “en raison d’un
le coach de la Tunisie, Trabelsi, s’est
mir Trabelsi, était natu- match mais la réussite était de déséquilibre au milieu, qui nous
montré étonné par le fait que les
rellement satisfait du ré- notre côté”, souligne Trabelsi. a empêché de développer notre
Algériens n’ont pas renouvelé leur sultat à la fin de la rencontre, Pour le coach tunisien, le mé- jeu mais, en seconde période,
confiance à Rabah Saâdane. “Je me
même si son équipe n’a pas fait rite de son équipe c’est d’avoir avec la rentrée de Derragi, il y a
demande franchement pourquoi vous,
un grand match devant une été patient et surtout cru en ses eu un meilleur rendement de ce
les Algériens, vous vous entêtés à
formation algérienne domi- chances jusqu’au bout. “Pour compartiment”.
recruter un entraîneur étranger que
natrice. “Je suis naturellement gagner des matches comme ça, Pour Trabelsi, la qualification
vous payez dix fois plus que Saâdane et
content par ce résultat, il nous il faut faire preuve de patience n’est pas encore acquise. “La
pour arriver finalement à un résultat
permet de bien débuter le tour- et de concentration. L’expérien- qualification n’est pas encore
pareil”, dit-il. Et d’ajouter : “Les
noi et nous procure un ascence nous a montré que dans ce acquise et il nous reste deux
Algériens n’ont pas été cléments avec
dant psychologique évident. genre de match, la décision se matches qu’on va tenter de bien
Saadane ; pourtant c’est un coach
compétant qui a fait ses preuves. C’est
Certains parlent d’une logique fait souvent dans les dernières gérer ; nous allons d’abord sa-
pour moi un modèle avec lequel j’ai
non respectée dans ce match minutes, et on a cru jusqu'au vourer cette victoire puis on va
toujours appris, notamment durant les mais je dirais qu’en football il n’y bout”. Revenant sur le match, bien préparer le reste avec plus
stages de la CAF. L’Algérie devait
a pas de logique. La formation Samir Trabelsi reconnaît un de sérénité”.
compter beaucoup plus sur lui”. algérienne n’a pas démérité, les ascendant algérien en premiè-
S. L.
AFP

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
Pour l’équipe nationale de
football, l’équation est
simple : il faut aligner
deux victoires de suite
contre le Togo et la Côte
d’Ivoire pour espérer passer
au second tour. Avec une seconde
défaite, les Togolais seraient éliminés
De notre envoyé spécial
à Rustenburge:
SAMIR LAMARI
LA DÉFAITE DES VERTS CONTRE LA TUNISIE LEUR COMPLIQUE LA TÂCHE
Face au Togo, ce sera
la victoire ou… la valise
de la
CAN, il
restera
la Côte
d’Ivoire
et la Tunisie en course en concurrence
avec l’Algérie. Du coup, la rencontre
Algérie-Côte d’Ivoire sera une
finale avant la lettre pour les Algériens.
Mais avant, il faut d’abord battre, samedi,
le Togo qui a montré de bonnes
choses contre les Ivoiriens et qui jouera
exactement avec le même objectif,
c'est-à-dire tenter d’engranger une série
de deux victoires. Les Verts ont-ils
les moyens en fait de revenir dans la
compétition après cette défaite douloureuse
contre la Tunisie ? Lors de
la CAN-2010, les Algériens avaient débuté
le tournoi dans les mêmes conditions
avec une défaite dès l’entame de
la compétition.
Un cinglant trois à zéro contre le Malawi,
mais cela ne les pas empêchés
d’atteindre ensuite les demi-finales
après avoir battu le Mali, fait match nul
contre l’Angola et, surtout, terrassé la
Côte d’Ivoire. C’est dire donc qu’en
football, tout est possible et rien ne sert
aujourd’hui de condamner les Verts au
purgatoire alors qu’il reste des matches
à jouer. En revanche, si les Verts veulent
renverser la vapeur et espérer
maintenir une chance de qualification,
ils doivent surtout se départir de cette
prudence coupable avec un système
tactique ultradéfensif où Guedioura-
Mostafa et Lacen se marchent sur les
pas. Le coach Halilhodzic, pourtant,
dit-on, adepte du football offensif, a
trop respecté cette équipe tunisienne,
DANS UN MATCH COUPERET
Les Togolais promettent une
revanche contre l’Algérie
L e
Togo a perdu contre la Côte
d’Ivoire, mais il n’a pas démérité.
L’adversaire de l’Algérie, samedi
prochain, dans un match couperet, n’a
pas démérité face à l’un des favoris de
la compétition. Les Togolais méritaient
au moins le nul. C’est dire que la tâche
des Verts sera extrêmement ardue alors
qu’ils n’ont déjà plus le droit à l’erreur ;
le perdant fera ses adieux à la CAN et
un match nul n’arrange personne si ce
n’est la Tunisie et la Côte d’Ivoire qui en
découdront le jour même. Le mérite des
Togolais est du reste mis en exergue par
l’entraîneur de la Côte d’Ivoire, Sabri Lamouchi.
“Le Togo m’a vraiment impressionné.
Il a montré un très beau visage
qui lui permet d’espérer la qualification
s’il refait la même prestation
contre l’Algérie et la Tunisie.” Pour sa
part, l’attaquant vedette du Togo, Adebayor,
a indiqué que “nous avons raté
une belle opportunité de repartir avec un
résultat, surtout au début du match.
Nous n’avons pas su concrétiser les occasions
que nous avons créées. Après,
nous avons encaissé un but sur une erreur
défensive, ce qui est impardonnable
dans ce genre de rencontre. Nous
allons nous concentrer sur le deuxième
match. Il faut absolument oublier cette
défaite et penser à notre match face à l’Algérie.
C’est vrai, j’ai raté une belle occasion
en début de la rencontre, mais il faut
savoir que je suis un attaquant et ce n’est
pas évident de marquer tout le temps. Je
suis navré de ne pas pouvoir concrétiser
cette opportunité. Il faut garder le moral
et je ferai tout pour faire gagner l’équipe
lors du deuxième match. Si nous gagnerons
nos deux prochains matches,
nous serons qualifiés. Ce sera très difficile
face à l’Algérie, mais nous sommes désormais
dos au mur”, martèle Adebayor.
Ce que prévoit la réglementation en cas d’égalité
■ En cas d’égalité de points entre
deux équipes ou plus, au terme des
matches de groupe, les équipes
seront départagées selon les critères
suivants :
- le plus grand nombre de points
obtenus lors des rencontres entres
les deux équipes concernées ;
- la meilleure différence de buts lors
des rencontres entre les équipes
concernées ;
- le plus grand nombre de buts
marqués dans les matches de
groupe entre
les équipes concernées ;
- le plus grand nombre de buts
marqués en déplacement dans les
rencontres
directes entre les équipes
concernées ;
- la différence de buts sur
l’ensemble des parties disputées
dans le groupe ;
- le plus grand nombre de buts
marqués sur l’ensemble des
matches de groupe ;
- un tirage au sort effectué par le
Comité d’organisation de la CAF.
S. L.
il l’a trop calculée comme on dit
pour en faire un épouvantail, alors
que sur le terrain, tout le monde
aura remarqué que la bande à Trabelsi
n’avait rien d’un foudre de
guerre. La Tunisie était prenable et
largement à la portée des Verts si ces
derniers avaient fait preuve d’un minimum
de culot. Avec un schéma
tactique en 4-4-2, avec deux attaquants
de pointe, à savoir Slimani
et Soudani, l’EN aurait eu plus
d’opportunités de but, d’autant plus
que dans la construction Lacen-
Guedioura, Feghouli et Kadir sont
capables d’assurer sans l’aide d’un
Mostafa dont on ne comprend toujours
pas l’utilité tactique si ce n’est
celle de tenter inutilement de casser
le jeu adverse. Halilhodzic devrait
penser à mieux exploiter les
qualités offensives de Feghouli en le
replaçant à droite comme à Valence
et remettre un gars comme Kadir
dans l’axe, c'est-à-dire en qualité
de meneur de jeu, son poste de
prédilection. C’est au prix de changements
audacieux que les Verts
peuvent retrouver leur efficacité. De
toute façon, Halilhodzic n’a plus le
choix. Contre le Togo, seule la victoire
peut sauver les Verts de la déroute.
Il doit donc trouver des solutions
tactiques à une équipe qui ne
marque plus car beaucoup plus
préoccupée par la qualité de l’adversaire
que par ses propres capacités
de jeu.
Raouraoua a réuni deux fois les joueurs après le match
■ Conscient de la délicatesse de la phase que traverse la sélection
nationale après la défaite face à la Tunisie, le président de la FAF,
Mohamed Raouraoua, a réuni à deux fois après le match, le staff et les
joueurs de l'EN. M. Raouraoua a tenu à cette occasion à remonter le
moral des troupes et les exhorter à poursuivre leurs efforts pour tenter
de se ressaisir contre le Togo. “Contre la Tunisie, vous avez fait un bon
match, vous avez dominé mais des erreurs ont été aussi commises, je
voudrais vous dire qu'il ne faut surtout pas lâcher et croire en vos chances
jusqu'au bout”, a t-il dit aux joueurs et au staff. Et d'ajouter : “Lors de la
CAN-2010, nous avons commencé de la même manière, avec une défaite
plus lourde mais à l'arrivée nous avons fini quatrième du tournoi, alors
pour moi, rien n'est joué ; à l'heure où nous parlons aucune équipe n'a
garanti sa qualification, vous savez ce qu'il vous reste à faire, c'est simple,
il faut battre le Togo et la Côte d'Ivoire, et ma foi le volume de jeu
développé face à la Tunisie me pousse plutôt à l'optimisme.”
Feghouli ménagé hier
■ Lors de la séance de décrassage, effectuée hier au stade de Mogwase, le
staff technique national a ménagé Sofiane Feghouli qui a reçu un
méchant coup lors du match contre la Tunisie. Il a subi des soins. Il
devrait être capable de tenir sa place samedi face au Togo.
S. L.
CAN-2013
7
BILLET
FC VAHID
■“Mon équipe n’est pas Barcelone”,
a dit Vahid Halilhodzic après le
pitoyable Algérie-Tunisie qui risque
de nous coûter
PAR : Mounir B. de passer à la
trappe dès le
premier tour.
Oui, l’EN n’est pas le Barça. Sinon, ça
se saurait. Devant la copie indigeste
rendue par les Verts, il y a lieu de se
poser les bonnes questions. L’EN
n’est pas le FC Barcelone car tout
simplement elle n’a pas de projet de
jeu. Comme le gouvernement n’a
pas de projet de société. Depuis au
moins vingt ans, la culture du
football algérien a été modifiée.
Notre ADN du beau jeu et de la
technicité a été abandonné pour
faire place à une équipe de 11
travailleurs laborieux, 11 milieux
défensifs qui ne font que courir sur
le terrain. Sans but et sans objectif.
À qui la faute. Pas à Vahid
Halilhodzic. Lui, les gens qui l’ont
ramené, à commencer par le
spécialiste du pèlerinage, Mohamed
Raouraoua, savaient que Vahid n’est
que le prolongement de Saâdane
dans sa manière d’aborder le
football. Vahid est venu non pas
pour mieux nous faire jouer, mais
pour maîtriser un vestiaire de
joueurs devenus des barons
capricieux qui décidaient tous seuls.
Le cahier des charges de “Coach
Vahid” n’était pas de nous offrir du
spectacle mais d’éviter que des
joueurs gavés d’argent et de
gratitude s’offrent en spectacle. Il
fait le ménage dans le vestiaire et
tout le monde est content. Pour le
football, on repassera.
Depuis vingt ans, ils ont appris
quelque chose d’insupportable au
footballeur algérien : il n’est pas
important de gagner un match, il ne
faut surtout pas le perdre.
On joue donc à contre-nature de ce
que le football algérien nous a
toujours offert. Que ce soit la
glorieuse équipe de Rachid
Makhloufi ou celle de Lakhdar
Belloumi, ces mecs ne se posaient
pas la question de savoir qui ils
avaient en face d’eux.
Ils rentraient pour gagner et faire le
beau jeu. Sans se soucier s’ils
avaient en face d’eux le Nigeria,
l’Allemagne ou... la Tunisie.
Dans les colonnes du Monde, Rabah
Madjer vient relayer cette crainte en
disant : “Aujourd'hui, j'ai peur pour
le football algérien. J'ai peur qu'il
perde son identité.” Notre peur à
nous est que cela soit déjà arrivé. Le
public algérien accepte les défaites,
mais pas celles où l’on joue comme
des peintres. Les Algériens méritent
une équipe avec une identité de jeu
et du spectacle. Même si Messi n’est
pas Algérien.
M. B.
IL A ÉTÉ CRÉDITÉ D’UNE BONNE PRESTATION
Slimani marque des points mais
toujours pas de buts
Islam Slimani a été crédité d’une
bonne prestation contre la Tunisie
; il a été derrière les actions dangereuses
algériennes et il a même magistralement
repris un beau centre de
Feghouli de la tête qui s’écrasera sur la
barre transversale. De l’avis des observateurs
et des journalistes étrangers,
présents ici à Rustenburg, Slimani a été
la révélation du match.
C’est ainsi qu’un journaliste français,
travaillant pour une chaîne crépitée,
nous confia qu’il avait découvert un attaquant
racé et très opportunité. “C’est
vraiment une découverte pour moi ; il
est très bon et il a créé pas mal d’occasions.
Je suis sûr qu’il finira par décrocher
un contrat en Europe”, dit-il. Et
d’ajouter : “Je ne savais vraiment pas
que le championnat algériens comptait
AFP
S. L.
S. L.
des joueurs de ce niveau.” En fait, Slimani,
contrairement à beaucoup de
joueurs sur lesquels des espoirs étaient
fondés, a confirmé qu’il était devenu
au fil du temps l’une des pièces maîtresses
de l’échiquier de Halilhodzic.
“Franchement, avec cette défaite amère,
je n’en ai pas très envie de parler de
ma prestation personnelle. J’ai fait tout
pour marquer un but, la réussite n’était
de mon côté. C’est une défaite difficile
à digérer et qui nous met déjà dos au
mur. Nous ne méritions pas de perdre
ce match car nous avons dominé la partie
et nous avons développé un volume
de jeu meilleur que notre adversaire qui
a été, en revanche, plus réaliste”, souligne
Slimani.
Et d’ajouter : “Il ne faut pas lâcher, il faut
continuer à travailler pour réagir contre
le Togo. De toute façon, nous n’avons
plus d’autres choix que de gagner le prochain
match contre le Togo.” Interrogé
sur son association avec Soudani, Slimani
estime que son coéquipier apporte
un plus à l’attaque, mais qu’il refuse
de discuter les choix de l’entraîneur.
“Le coach a décidé de mettre en
place un système, il faut le respecter.” Cependant,
depuis trois matches, Slimani
ne marque plus de buts, et l’EN a perdu
son efficacité offensive ; depuis précisément
que Halilhodzic a abandonné
le 4-4-2 classique avec deux pointes
en attaque au profit d’un 4-5-1, trop
prudent et qui isole davantage Slimani.
C’est dans cette direction qu’il faut
chercher la soudaine stérilité des Verts
et de Slimani.
S. L.

8
CAN-2013
APRÈS LA DÉFAITE FACE À LA TUNISIE
Merezkane : “Il y a des
joueurs qui n’ont pas leur
place en équipe nationale”
ARBITRAGE
Le Malgache Hamada Nampiandraza
dirigera Algérie - Togo
■ La Confédération africaine de football (CAF) a
désigné l’arbitre malgache, Hamada
Nampiandraza, pour diriger le match Algérie -
Togo, prévu samedi au stade de Royal Bafokeng
de Rustenburg (19h heure algérienne), pour le
compte de la 2e journée (gr. D) du 1er tour de la
29e Coupe d’Afrique des nations (CAN-2013), a-ton
appris auprès d’une source proche de
l’instance africaine. Lundi soir, Hamada avait
participé à son premier match dans cette 29e
édition de la CAN. Il avait été désigné quatrième
arbitre lors de la rencontre entre le Nigeria et le
Burkina Faso (1-1), dirigée par l’arbitre
international algérien, Mohamed Benouza.
Hamada Nampiandraza (29 ans), international
depuis 2010, avait officié un seul match lors de
la précédente CAN, disputée en 2012 au Gabon
et en Guinée équatoriale. Il avait dirigé
notamment la finale de la CAN des moins de 23
ans (U-23) disputée au Maroc, entre le pays hôte
et le Gabon (1-2).
L'
Afrique du Sud, pays hôte de la
CAN-2013, est enfin entré de
plain-pied dans son tournoi en
remportant sa première victoire contre
l'Angola (2-0), se relançant ainsi dans la
course à la qualification pour les quarts
de finale après des débuts poussifs,
mercredi à Durban (groupe A).
Tenus en échec d'entrée par le modeste
Cap-Vert (0-0) lors du match d’ouverture,
les Bafana Bafana devaient
une revanche à leurs supporteurs et à
tout un pays, sceptique quant au réel potentiel
de sa sélection. La mission a été
parfaitement remplie, même si le niveau
La vedette de la sélection
nationale du Mondial-
82, Chaâbane Merezkane,
estime que l’équipe
nationale avait largement
les moyens de
gagner le match de la Tunisie sans
que personne trouve à redire.
“La Tunisie n’avait rien d’un foudre
de guerre. À mon avis, et suite à ce
que j’ai vu jusque-là, la Tunisie est
la plus faible des équipes de notre
groupe. Nous lui avons offert une
chance en or pour se qualifier au
deuxième tour”, dira Merezkane
qui, du reste, a vivement critiqué la
stratégie tactique du sélectionneur
national, Vahid Halilhodzic. “Jouer
avec trois milieux récupérateurs est
un système de jeu qui ne nous
convient pas. On a été pressés haut,
ce qui nous a coûté un effort physique
énorme qui nous a d’ailleurs
pénalisés en seconde mi-temps. J’ai
vu des joueurs de notre équipe nationale
qui n’en pouvaient plus ; ils
marchaient sur le terrain”, expliquet-il
dans son analyse de la rencontre.
Merezkane est allé encore plus loin
en criant haut et fort qu’il y a des
joueurs, actuellement en sélection,
qui ne méritent pas de porter le
maillot national.
“Je ne souhaite pas divulguer des
noms mais, sincèrement, il y a des
joueurs qui n’ont pas leur place en
équipe nationale. Désormais, pour
faire partie de l’effectif de l’équipe nationale,
il faut le mériter. J’étais
étonné de voir certains évoluer face
à la Tunisie. Je ne vois vraiment pas
ce que font certains joueurs sur le terrain.
J’étais même étonné de voir un
défenseur dépassé par les évènements.
Je me demande ce qu’ils
font en équipe nationale”, martèle
l’ex-arrière droit de l’équipe nationale.
“Vu les moyens mis à la disposition
de l’actuelle équipe nationale, c’est
honteux de produire un rendement
pareil. Il faut dire ce qu’il en est.
À notre époque, on faisait face à des
grandes nations du football. Le Ghana
des années 1980, le Cameroun de
l’époque étaient tous d’un niveau exceptionnel.
Mais quand je vois les
moyens mis à la disposition de l’actuelle
équipe nationale, je dirais
qu’il est impardonnable de montrer
un visage pareil du football algérien
; la moindre reconnaissance de la
part de cette génération est de donner
un peu de ce qu’on lui offre”, indique
Merezkane.
Pour ce qui est des chances des
Verts lors des deux prochaines
rencontres face au Togo et la Côte
d’Ivoire, Chaâbane Merezkane reste
pessimiste. “Ce n’est pas normal
de jouer avec trois joueurs en récupération.
La meilleure des stratégies
était d’associer d’entrée Slimani à
Soudani”, conclut Merezkane.
TREIZE BUTS INSCRITS EN HUIT MATCHES
Une CAN avec peu de buts
Treize buts seulement ont été
inscrits lors des 8 premiers
matches de la 29e édition de
la Coupe d'Afrique des nations,
CAN-2013, en Afrique du Sud, soit
une moyenne de 1,63 but par match.
Le record du nombre de buts inscrits
lors des 8 premiers matches
d'une CAN est détenu par l'édition
2008 au Ghana avec 26 buts marqués,
alors que le plus faible reste
la CAN-2002 avec 5 buts, soit une
moyenne de 0,63 buts par match.
Parmi les 8 premières rencontres
de la CAN-2013 en Afrique du
Sud, deux matches se sont soldés
sur des scores vierges (0-0) :
Afrique du Sud - Cap-Vert et Angola
- Maroc et 5 sont terminés
sans vainqueurs, contre seulement
3 victoires.
Avec deux buts inscrits, le Ghana
et la RD Congo possèdent les
meilleures attaques du tournoi,
tandis que 6 sélections, dont l'Algérie
n'ont pas réussi à inscrire le
moindre but lors de leur première
sortie.
Cinq buts sur les 13 inscrits ont été
marqués dans les ultimes minutes
des matches, à l'instar du but de la
victoire de la Tunisie contre l'Algérie
(1-0), ou encore l'égalisation
APRÈS SA VICTOIRE 2-0 FACE À L’ANGOLA
L'Afrique du Sud a enfin lancé son tournoi
technique affiché reste encore sommaire.
Cette génération ne sera peut-être pas
championne d'Afrique comme son
illustre devancière de 1996, mais elle
peut désormais espérer au moins atteindre
les quarts de finale et éviter un
camouflet comme celui subi au Mondial-2010
(élimination au 1er tour sur
son sol).
Le sélectionneur de la nation arc-en-ciel,
Gordon Igesund, avait exhorté ses
joueurs à “ne pas paniquer” et à évacuer
cette pression qui les avait jusqu'ici
paralysés. Il a été entendu, ses troupes
Liberté
prenant l’avantage dès la première période
sur une belle reprise croisée de
Sangweni (30 e ) avant que Majoro ne
double la mise sur un exploit personnel
(62 e ).
Igesund a vu juste en donnant sa chance
à Mphela, buteur contre la France il
y a deux ans et demi en Coupe du monde
et dont l'entrée a totalement dynamité
un secteur offensif amorphe contre
le Cap-Vert.
L’Afrique du Sud n’a pas tout réussi, loin
de là, Mateus en début de rencontre (3e),
le massif Manucho de la tête (32’, 84’) et
Guilherme juste après la pause (52’),
AHMED IFTICEN
du Burkina Faso face au Nigeria (2-
2).
Le Mali et la Côte d'Ivoire ont également
attendu les dernières minutes
de leurs matches respectifs
pour s'imposer contre le Niger
(1-0) grâce à Seydou
Keita (84) et Gervinho (88).
La CAN-2013 a donc commencé
assez lentement et en l'absence
du public sud-africain, mais avec
plus de deux semaines de compétition
et 24 matches
à venir, les choses pourraient s'arranger
pour les attaquants très
discrets jusque-là.
n’étant pas loin d’éteindre le bruit strident
des vuvuzelas du stade de Durban.
Mais la volonté et l’envie affichées par
les Bafana Bafana sont sources d’espoir
pour la suite de la compétition. Elles ont
surtout évité aux Sud-Africains l'angoisse
d'une dernière rencontre couperet
contre le Maroc, dimanche.
Programme d’aujourd’hui
Groupe B
Ghana-Mali
Niger-RD Congo
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
TUNISIE
Jemâa blessé au genou,
forfait pour le reste de la
CAN
■ L'attaquant de la Tunisie,
Issam Jemâa, touché au genou
mardi lors du match contre
l’Algérie, est forfait pour le
reste du tournoi, a annoncé
mercredi la Fédération
tunisienne (FTF). “Blessé au
cours du match contre l'Algérie
(entorse du genou) Issam
Jemâa devra observer six
semaines au moins de repos”,a
indiqué sur son site la FTF, qui
n'a pas encore précisé si le
joueur allait être remplacé
parmi les 23 Aigles de
Carthage. À la 7 e minute du
match, en retombant à la suite
d'un contact avec un défenseur
algérien, Jemâa, à terre, avait
immédiatement demandé
l'aide des soigneurs. Il avait
été remplacé à la 16 e minute
par Harbaoui.
“Il n’y a plus de petites
équipes”,selon l’Ivoirien
Yaya Touré
■ Le milieu de terrain ivoirien,
Yaya Touré, a été impressionné
par le niveau de jeu de la 29 e
coupe d'Afrique des nations de
football (CAN-2013), qui a
débuté samedi dernier et se
poursuit jusqu'au 10 février.
“Vous devez savoir qu'il n'y a
plus de petites nations.
Le football africain est en
pleine progression.
Aujourd’hui, il n’y a plus de
petites équipes”, a indiqué
l'auteur du premier but de la
Côte d'Ivoire face au Togo (2-1),
mardi à Rustenburg en Afrique
du Sud pour le compte de la 1re
journée du premier tour du
groupe D. Pour le passeur
décisif lors du succès des
Éléphants, cette CAN est “très
relevée et que pour gagner il
faut savoir se surpasser”, a-t-il
dit à l’issue de la rencontre. Le
milieu de terrain de
Manchester City trouve que le
Togo est une superbe sélection.
“Les Éperviers se sont qualifiés,
ils ont joué contre le Gabon
deux fois et ils ont gagné deux
fois”, a conclu Yaya Touré.
DISCIPLINE
Amende à l'Ethiopie pour
jet de vuvuzelas
■ L'instance disciplinaire de
la CAN-2013 a infligé mercredi
une amende de 10 000 dollars,
dont 5 000 avec sursis, pour
sanctionner le jet de vuvuzelas
sur le terrain par des
supporters éthiopiens lors du
match de leur sélection contre
la Zambie lundi (1-1).
“Le jury disciplinaire a décidé
d'imposer à l'Ethiopie une
amende financière de 10 000
USD, toutefois le jury a décidé
de suspendre 5 000 dollars de
cette sanction, à condition que
les spectateurs de l'Éthiopie ne
soient plus coupables d'une
telle infraction jusqu'à la fin du
tournoi”, lit-on sur le site de la
Confédération africaine (CAF).
Les supporters éthiopiens
avaient lancé des vuvuzelas,
les trompettes traditionnelles
des Zoulous, ainsi que d’autres
projectiles à la suite de
l’exclusion du gardien de leur
sélection, Jemal Tassew (à la
36 e minute), qui a écopé pour
sa part d'une suspension de
deux matches ferme.
Par ailleurs, à la suite de
l’intrusion de deux supporters
congolais sur le terrain lors de
RD Congo-Ghana (2-2)
dimanche, le Comité
d'organisation (LOC) et la
délégation de la RDC ont été
rappelés à l'ordre.

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
LIGUE 1 (18 e JOURNÉE)
MCA-USMA, ESS-USMH à l’affiche
L'ES Sétif pourrait faire un grand pas
pour préserver sa couronne si elle
parvenait à gagner à domicile face
à son dauphin l'USM El-Harrach,
dans l'affiche de la 18 e journée du
championnat de Ligue 1 algérienne
de football, programmée pour ce week-end, et qui
sera marquée également par le grand derby algérois
entre le MC Alger et l'USM Alger, deux clubs
jouant le rôle d'outsiders cette saison.
L'ESS (1 re , 37 pts), auteure d'un parcours sans faute
à domicile, compte poursuivre sur cette dynamique,
car ce n'est nullement le moment de déroger
à la règle, d'autant plus que l'adversaire n'est autre
que le poursuivant immédiat (2 e , 36 pts), et une victoire
des locaux leur permettra de porter l'écart à
quatre points, synonyme d'un pas important vers un
deuxième titre de champion de rang. Mais l'USMH
ne devrait pas l'entendre de cette oreille. Les protégés
de Boualem Charef ne cessent d'impressionner
cette saison, et sont réputés pour être très costauds
à l'extérieur. De nombreuses équipes l'ont d'ailleurs
vérifié à leurs dépens, dont la dernière en date la JS
Kabylie. Les Aigles Noirs sont donc avertis. Au stade
du 5-Juillet (Alger), le derby algérois entre le MCA
et l'USMA risque d'être gâché par une pelouse qui
ne devrait pas tenir le coup suite aux pluies diluviennes
qui s'abattent sur la capitale, compliquant ainsi
les affaires des deux voisins dans un rendez-vous
à grands enjeux. Le MCA (4 e , 27 pts), à la recherche
de sa première victoire en 2013, veut recoller à l'US-
MA (3 e , 30 pts) et stopper par là même l'hémorragie
née de ses deux défaites de suite concédées lors
des deux premières journées de la phase retour. Un
autre échec l'écarterait définitivement de la course
à une place sur le podium et précipiterait également
le départ de son entraîneur Djamel Menad, le troisième
à avoir défilé à la barre technique des Vert et
Rouge depuis l'intersaison. Mais tout cela importe
peu, les Usmistes sachant pertinemment qu'un
éventuel échec signifierait une sortie prématurée de
la bataille autour du titre, eux qui ont déjà consommé
deux ”jokers”, selon leur entraîneur français, Rolland
Courbis. Le CR Belouizdad et le CS Constantine
(5 es , 25 pts) qui respirent la forme en ce début
de la phase retour, sont bien partis pour poursuivre
sur leur lancée, en accueillant respectivement la JSM
Béjaïa (5 e , 25 pts) et l'ASO Chlef (12 e , 19 pts), deux
Dans un point de presse ciblé, le président de
la JSMB, en l’occurrence Boualem Tiab, s’est
longuement étalé, hier, sur la situation qui
prévaut actuellement au sein de son club.
D’emblée, l’orateur a évoqué la séparation avec
Alain Michel : “Tout a été réglé avec notre ex-coach,
il a été régularisé et nous gardons de bonnes relations
avec lui.” S’agissant du nouvel entraîneur, notre interlocuteur
soutiendra que Solinas, l’ex-coach du
CRB, est à Béjaïa pour négocier (négociations entamées
hier, ndlr). Ouvrons une parenthèse pour dire
que la JSMB a engagé en fin d’après-midi d’hier l’entraîneur
Solinas qui a signé un contrat de 18 mois.
Au sujet de son team, Tiab reconnaîtra que son équipe
est jeune. Néanmoins, certains joueurs n’ont pas
apporté le plus escompté. “Désormais, notre objectif
est le maintien, mais il faudra la mobilisation de tous
pour dépasser ces durs moments.” Pour ce qui est de
la situation financière, le président des Vert et Rou-
Nour Benzekri n’est plus l’entraîneur
de l’ASO, il a quitté sa
fonction juste après le match
contre le CRB qui s’est joué samedi passé
à Chlef et a vu les visiteurs l’emporter
sur le score de 2 à 1.
Contacté hier pas nos soins, Medouar
a en effet confirmé l’information.
“Effectivement, je vous confirme l’information
ayant trait au départ de
Nour Benzekri de la barre technique de
notre club. Je suis stupéfait et étonné au
même titre que vous, je n’ai pas encore
compris les raisons et les motivations qui
l’ont conduit à nous abandonner en
cours de chemin”, a-t-il déclaré. Et
formations qui viennent de se séparer de leurs entraîneurs
respectifs (Alain Michel et Nour Benzekri)
à la suite de leurs récents déboires à domicile. Pour
sa part, la JS Kabylie (10 e , 20 pts) n'a pas d'autre choix
que de renouer avec la victoire en recevant la JS Saoura
(8 e , 23 pts) si elle veut éviter davantage de désagréments
après deux défaites de rang, alors qu'à
l'Ouest comme à l'Est, deux derbies palpitants sont
au menu lorsque l'USM Bel-Abbès (15 e , 13 pts) accueille
le MC Oran (13 e , 18 pts) dans un match à six
points, et le MC El-Eulma (9 e , 22 pts) reçoit le CA
Batna (16 e , 11 pts) avec la ferme intention de renouer
avec le succès et enfoncer par là même les gars de la
capitale des Aurès. Le stade du 20-Août (Bordj Bou-
Arréridj) sera lui aussi le théâtre d'un rendez-vous
entre mal classés. Le CABBA (11 e , 19 pts) devra se
méfier du WA Tlemcen (14e, 18 pts) qui revient en
force en début de cette deuxième manche de la com-
ge dira : “Sincèrement, nous n’avons pas les moyens
de certains clubs. Et je me demande pourquoi l’État
aide certains clubs et pas d’autres ?”
Le chapitre du conseil d’administration a été aussi
au menu de ce point de presse et Tiab dira sans ambiguïté
qu’“ils sont absents depuis le mois de juin. Je
suis seul à financer et diriger le club, cette situation
perdure toujours”.
Et d’ajouter : “Le capital du club, tout comme ses portes
sont ouverts aux investisseurs.”
Abordant le chapitre financier, il dira : “Les joueurs
nous doivent 2 à 3 salaires et quelques primes. Cela
n’est pas seulement l’apanage de la JSMB, car plusieurs
clubs sont dans la même situation, et ce, à cause du
manque de moyens. Même les droits TV, on ne les a
pas reçus. Néanmoins, nous allons régulariser incessamment
nos joueurs.” Et d’ajouter : “Nous espérons
que les pouvoirs publics et le wali de Béjaïa nous viennent
en aide afin de redresser la situation.” Boualem
pétition, en témoignent ses deux précédentes victoires
d'affilée contre le MCA et la JSK.
IL A QUITTÉ LA BARRE TECHNIQUE DE L’ASO
Medouar : “Benzekri a fui ses responsabilités”
d’ajouter : “J’ai essayé de le joindre
par téléphone pour en savoir un peu
plus. En vain. Je lui ai laissé un message
vocal, j’ai contacté par la suite son adjoint
Mohamed Belaredj, pour connaître
les raisons de son absence lui aussi, il m’a
dit que sa petite fille était malade, j’ai
donc compris que les choses étaient
claires.
Ce qui m’a le plus surpris, c’est la manière
avec laquelle Benzekri a quitté le
club, avant de venir chez nous, il avait
négocié son contrat avec l’administration
de l’ASO.
Je n’ai pas compris pourquoi lorsqu’il a
décidé de s’en aller, il n’a pas daigné
s’adresser à l’administration”, poursuit-il.
“Il s’est contenté de parler avec
Benchouia pour l’informer qu’il ne sera
plus l’entraîneur du club, ce n’est pas
comme ça qu’on fonctionne, je suis
vraiment surpris par ce comportement
bizarre, pour moi, c’est aussi simple que
ça, il a fui ses responsabilités, sinon, il
n’a aucune raison valable de s’en aller
comme ça comme si de rien n’était, pourtant
il est payé et travaille dans de très
bonnes conditions.
Heureusement que j’ai gardé Mohamed
Benchouia avec lui dans le staff technique,
sinon je me retrouverai aujourd’hui
sans entraîneur”, nous dira Ab-
Programme :
■ Demain
ES Sétif - USM El-Harrach (16h)
MC Alger - USM Alger (17h45)
■ Samedi (15h) :
CR Belouizdad - JSM Béjaïa
MC El-Eulma - CA Batna
CA Bordj Bou-Arréridj - WA Tlemcen
JS Kabylie - JS Saoura
CS Constantine - ASO Chlef
USM Bel-Abbès - MC Oran
JSMB : SOLINAS, NOUVEL ENTRAÎNEUR
Tiab : “Saâdane DTS, ce sera pour la saison prochaine”
Tiab abordera ensuite la Coupe d’Afrique en déclarant
: “Nous allons certainement faire l’impasse sur la Coupe
d’Afrique, ou bien ne jouer que le premier tour, et
ce, pour manque de moyens. Nous allons saisir la FAF
dans ce sens.”
Concernant les perspectives d’avenir de son club, le
conférencier avouera : “Je vais me retirer à cause de
mon état de santé. Pour la saison prochaine, nous
pensons faire appel à Rabah Saâdane afin de chapeauter
tout le volet technique. Il est le seul qui est capable
de cela.”
Enfin, Tiab appellera toute la famille de la JSMB à
s’unir durant ces moments. “Il faut que les supporters
nous aident et nous soutiennent. Concernant les
joueurs, je voudrais dire qu’il est inconcevable qu’un
jeune espoirs touche aujourd’hui 12 fois le SNMG. Il
faut arrêter cela. Les décideurs doivent intervenir, sinon
ce sera la faillite”, conclut-il
A. HAMMOUCHE
delkrim Medouar qui n’envisage pas
d’engager un autre entraîneur pour terminer
la saison. “Le fait que je suis un
peu choqué par cet épisode de Benzekri,
que je ne pense plus à engager un
autre entraîneur, je vous assure que si
Mohmaed Benchouia acceptera, je lui
confiera la barre technique jusqu’a la fin
de cette saison, je n’ai aucun entraîneur
dans ma tête, après on viendra nous dire
pourquoi les présidents de club recrutent
des entraîneurs étrangers, moi je leur
dis, voilà comment se comportent les entraîneur
nationaux”, conclut le député
FLN de la ville de Chlef.
R. A.
Liberté
Sport
9
LES DEUX ENTRAÎNEURS ONT DÉCIDÉ
DE REVOIR LEUR ONZE
Menad et Courbis optent
pour le changement
■ Compte tenu de l’enjeu de la
rencontre, sachant qu’un faux-pas
pourrait mettre en péril leur avenir,
particulièrement Menad, les deux
coaches de l’USMA et du MCA ont
décidé de revoir leur onze à
l’occasion du derby de demain. Du
côté du MC Alger, l’entraîneur
Mouloudéen va opter pour
l’offensif à outrance, surtout que la
nouvelle coqueluche est prête pour
la compétition, à savoir Hadj Aissa.
Ce dernier ne débutera pas la partie
mais sera sur le banc.
En revanche, Aksas sera aligné dans
l’axe de la défense à côté de Bouzidi
ou Djeghbala.
Dans les couloirs, Menad va
compter sur Hachoud et Bessghir,
du moment que Babouche sera out
pour cette rencontre étant malade.
Au milieu de terrain, le coach
Mouloudéen va faire confiance au
quatuor Ghazi, Kacem, Metref et
Attafen ou Ouali alors que Djalit et
Bougueche composeront la ligne
offensive. Côté usmiste, Roland
Courbis va apporter quelques
changements par rapport au
dernier match face au MCEE. À ce
titre, le coach français compte
titulariser Hanifi, le transfuge de la
JS Kabylie d’entrer en attaque au
côté de Deham, sachant que Gasmi
fera l’impasse sur cette rencontre
pour blessure. Djediat fera son
entrée à l’occasion de ce derby à la
place du jeune Ferhat.
SOFIANE M.
CHAMPIONNAT D'ALGÉRIE L2
(18 e JOURNÉE)
L’Arba en danger chez le
CRB Aïn Fekroun
■ Les deux promus et “surprises” de
la Ligue 2 de football professionnel,
le leader RC Arbaâ et son
poursuivant immédiat, le CRB Aïn
Fekroun, s'affrontent demain dans
le choc “inattendu” de la 18 e journée
du championnat.
En début de saison, personne ne
misait un centime sur ces deux
formations pour jouer l'accession,
mais les voilà maintenant en train
de brouiller la hiérarchie attendue
en reléguant des équipes plus
chevronnées telles que l'USM
Annaba, l'ASM Oran, le MSP Batna
ou encore le MO Constantine à des
places de simples figurants ou
jouant le maintien.
Demain au stade Demene-Debbih
de Aïn M'lila, les locaux partiront
favoris, eux qui sont invincibles à
domicile, ne concédant le match
nul que contre l'ES Mostaganem (0-
0) lors de la 13 e journée. Des
données qui confirment toute la
difficulté de la tâche des hommes
de Samir Boudjaârane qui
passeront un véritable test
révélateur face à leurs
poursuivants.
Le MO Béjaïa, qui partage la 2 e place
avec le CRBAF, tentera de profiter de
la confrontation entre les deux
premiers au classement pour se
rapprocher du leader, en cas de
victoire contre le MSP Batna au
stade de l'Unité maghrébine. Si
l'USM Blida et le NA Hussein Dey, 5 es
ex aequo, devraient évoluer sur du
velours en accueillant de fébriles
équipes du MO Constantine (15e) et
de l'ASM Oran (9 e ), ce n'est pas le
cas de l'ES Mostaganem (4 e ) qui se
rendra chez l'AB Merouana (9 e ), très
difficile à manier chez elle.
■ Programme :
CR Témouchent - USM Annaba
AB Merouana - ES Mostaganem
USM Blida - MO Constantine
NA Hussein Dey - ASM Oran
SA Mohammadia - MC Saïda (huis
clos)
CRB Aïn Fekroun - RC Arba
O Médéa - AS Khroub
MO Béjaïa - MSP Batna (18h)

10
L’actualité en question
La commune d’Illiltène, à
l’extrême sud de la wilaya
de Tizi Ouzou, est
confrontée depuis hier à
une situation dramatique.
En plus d’une nouvelle
coulée importante de boue qui menaçait,
depuis samedi dernier, le chef-lieu
communal et des habitations du village
Aït-Aïssa-Ouyahia, d’importantes
chutes de neige ont été enregistrées
hier, comme il l’a été annoncé la veille
par un bulletin météorologique spécial.
Un BMS encore valable pour ce weekend.
Cette tempête de neige a bloqué
le trafic routier et l’accès vers la wilaya
de Béjaïa au col de Chellata et vers celle
de Bouira au col de Terrourda, dans
la daïra d’Iferhounène.
Une neige qui vient encore corser la situation,
déjà critique, à Illiltène, une localité
en proie à un important glissement
de terrain.
En effet, et selon le maire de la commune,
M. Azzoug : “On fait déjà face
à une coulée de boue menaçante et depuis
ce matin, de fortes chutes de neige
ont totalement paralysé la commune.
Nous sommes complètement coupés
du monde. La route vers Iferhouène et
au col de Chellata demeure fermée à la
circulation par la neige. Dans la matinée,
nous avons pu ouvrir le CW253
obstrué depuis lundi dernier par le
glissement de terrain que connaît Illil-
ALORS QUE LA COULÉE DE BOUE CONTINUE
La neige aggrave
la situation à Illiltène
Confrontée à des coulées de boue depuis quelques jours, cette commune voit sa situation
se compliquer avec la nouvelle offensive de la neige qui touche la Kabylie.
La grève des étudiants de l’École polytechnique
d’architecture et d’urbanisme, Epau,
vient de prendre un nouveau tournant qui
risque d’envenimer davantage la situation. “Semestre
blanc” est la “note” affichée par les enseignants
aux étudiants inscrits en S5 et en S7 qui
n’ont pas suivi leurs cours depuis cinq semaines.
C’est du moins ce qu’indiquent les PV sanctionnant
les réunions des conseils pédagogiques de
ces deux promotions.
Réuni en effet pour évaluer l’apport pédagogique
du S5 pour les étudiants de 1re année second cycle
et en S7 pour ceux en 2e année et prendre position
par rapport au débrayage des étudiants, le collectif
des enseignants des deux promotions ont
approuvé la proposition d’aller vers un “semestre
blanc”.
Selon la copie du PV du CPC de la 1re année second
cycle, la directrice des études a fait un compte-rendu
sur l’état des discussions entre l’admi-
tène, isolant ainsi quatre villages. Mais
elle a été à nouveau fermée par la neige.
À cela s’ajoute le risque d’une nouvelle
coulée de limon.” Toujours selon
nistration et les grévistes. “Cependant et malgré
les efforts de l’administration, les étudiants poursuivent
leur mouvement de grève”, estime d’emblée
le collectif des enseignants.
Abordant le volet pédagogique et l’évaluation de
l’apport des étudiants, les enseignants sont revenus
sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le
semestre écoulé. Il faut dire que ces conditions
n’étaient pas du tout propices à un semestre studieux.
Au contraire, au démarrage tardif des cours
en raison du concours de CPI, est venue s’ajouter
“cette multitude de jours fériés (allant de
l’Aïd el-Adha aux élections du 29 novembre) qui
ont sérieusement contrarié le bon déroulement des
enseignements et principalement l’atelier projet”.
À cela s’ajoutent les absences massives des étudiants
et le mouvement de grève qu’ils ont déclenché
le 9 décembre 2012. Tous ces retards ont
freiné l’avancement des cours. “L’analyse des bilans
de l’état d’avancement des enseignements,
le maire : “La température avoisine les
0° C. Nous attendons l’arrivée d’un
renfort de chasse-neige et d’engins qui
vont débloquer les routes. Les services
concernés doivent accélérer les choses,
car l’isolement intervient précipitamment.”
Pour le moment, les autorités locales
font face à la situation avec un
toutes matières confondues, arrêtée à la date du 14
janvier dernier, démontre que l’avancement global
des programmes d’enseignement de ce S5 est au
mieux à 45% et au pire à 35%”, note le PV. Et de
préciser que “le déficit en matière de volume horaire
de présence est très important”.
Les débats engagés ont fait ressortir deux positions
: la première consistait à fixer une date butoir
(le 20 janvier dernier) pour la reprise effective
des cours et étudier les possibilités de rattrapage
du retard cumulé.
La seconde proposition est de considérer le S5
comme un “semestre blanc” étant donné que les
cours prodigués ne sont pas suffisants pour le valider
et l’évaluer. Et c’est la proposition qui a été
approuvée par la majorité des enseignants. Idem
pour les étudiants en S7 dont la réalisation des
programmes est d’un maximum de 40% pour les
cours magistraux, de 35% pour les ateliers et beaucoup
moins pour les cours optionnels.
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
seul chasse-neige, alors que les autres
engins de travaux publics ont été dégagés
pour surveiller la coulée de
boue. Certains villages isolés par le glissement
de terrain et la neige n’ont pas
pu être alimentés en pain et autres denrées
alimentaires. Il faut noter que la
commune d’Illiltène est dépourvue
d’une unité de la Protection civile,
d’un service des urgences et d’un réseau
de gaz naturel. La caserne de pompiers
la plus proche d’Illiltène est située à Aïn
El-Hammam, à environ 35 km, et le
pavillon des urgences le plus proche est
distant de 15 km, situé à l’EPSP d’Iferhouène,
alors que le centre de santé de
la commune d’Illiltène ne dispose pas
d’une ambulance, pourtant promise il
y a plusieurs années.
Selon le maire d’Illiltène : “L’année
passée et suite aux fortes chutes de neige
qui ont touché la commune, 70 malades
ont été évacués dans des véhicules
de l’APC.” Notons qu’à Illiltène, les
foyers utilisent encore le gaz butane et
au moindre blocage, c’est la disette ! Il
est à signaler que la neige tombée
hier a également touché les hauteurs
des Ouadhias, Larbâa Nath Irathène,
Aïn El-Hammam, Bouzguène et Illoula-Oumalou.
Les routes vers le col de
Chellata par Illoula-Oumalou et Bouzguène
sont aussi fermées au trafic
routier.
5 e SEMAINE DE DÉBRAYAGE DES ÉTUDIANTS EN SECOND CYCLE D’ARCHITECTURE
Les enseignants décrètent le semestre “blanc”
ELLE VEUT S’ENQUÉRIR DE L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES TRAVAUX
Une commission parlementaire
hier à Constantine
Une délégation composée de
7 députés, membres de la
commission de transport et
des télécommunications, était hier
dans la wilaya de Constantine, dans
le cadre d’une visite de travail, la
deuxième du genre après celle effectuée,
avant-hier, dans la wilaya de
Tizi Ouzou. “Il ne s’agit pas d’une inspection,
mais d’une visite de travail
sur le terrain afin de nous enquérir
de l’avancée des travaux des différents
chantiers lancés dans plusieurs wilayas,
inhérents au transport, notamment”,
explique un des membres
de la commission. En effet, la délégation,
conduite par le député de Tamanrasset,
Mahmoud Gammama,
s’est rendue sur plusieurs chantiers
lancés dans la wilaya de Constantine,
entre autres, la nouvelle aérogare,
le tramway, le téléphérique et la
nouvelle gare dont a bénéficié la
nouvelle ville Ali- Mendjeli. Cette
dernière, faut-il le souligner, enregistre
un retard considérable, en raison
de l’insuffisance de l’enveloppe
financière allouée par la tutelle pour
ce projet. “Le projet est en stand-by
depuis deux ans maintenant, à cause
de l’insuffisance de l’enveloppe financière
allouée initialement pour ce
projet. Ce qui n’a finalement été fait
que récemment”, ont affirmé les responsables
de l’entreprise chargée
du projet en question. Il va sans dire
La situation est tragique à Illiltène.
que les membres de la commission
parlementaire ont eu à constater l’incroyable
anarchie qui prévaut sur
l’ensemble de la ville de Constantine,
notamment depuis le lancement
des nombreux mégaprojets
dont a bénéficié la wilaya, notamment
le tramway et le pont du
transrhumel. Rappelons que la commission
parlementaire se rendra
aujourd’hui dans la wilaya d’Oran.
SOUHEILA BETINA
APS
KOCILA TIGHILT
Les grévistes intransigeants !
“S’il faut un semestre blanc pour que le reste des
semestres se déroulent dans de bonnes conditions,
nous sommes prêts”, répliquent les étudiants. C’est
du moins ce que révèle le délégué C. Rafik qui explique
que “si la grève dure autant c’est à cause de
l’administration qui rejetait la balle au ministère
en s’appuyant sur des mensonges”. Ce que veulent
les étudiants, c’est un règlement des enseignements
beaucoup plus souple dont ils doivent
prendre connaissance à la rentrée universitaire et
non trois ou quatre mois après.
MALIKA BEN
BTPH
Vers la création de joint-ventures
algéro-italiennes
■ La Confédération nationale du patronat
algérien (CNPA) et l’association italienne
Projeus Construction vont signer
prochainement un protocole d’accord
global pour la création de joint-ventures de
droit algérien dans le secteur du BTPH, a
indiqué mercredi la CNPA dans un
communiqué.
Le protocole d’accord vise la réalisation de
nombreux projets, notamment de stations
thermales et de logements selon des
nouvelles technologies, précise-t-on de
même source. Le partenaire italien a, en
outre, manifesté sa “disponibilité” et son
“engagement” à assurer en Algérie la
formation de techniciens dans ces
domaines.
Les deux parties ont convenu de la
signature de ce protocole à l’occasion de la
visite en Algérie du vice-ministre italien
des Infrastructures et des Transports,
Mario Ciaccia, à la tête d’une délégation de
l’Association nationale des constructeurs
italiens (ANCE) pour examiner les
opportunités de partenariat surtout dans le
bâtiment et les travaux publics.

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
L’actualité en question
L’INITIATIVE CITOYENNE NABNI PUBLIE LE 26 JANVIER PROCHAIN SON RAPPORT
“Cinquante chantiers de rupture
pour bâtir l’Algérie de 2020”
L’Algérie demeure à la traîne dans nombre de domaines, loin derrière des pays qui sont partis
de conditions initiales semblables aux nôtres, il y a 50 ans
Le collectif “Notre Algérie bâtie sur de
nouvelles idées” (Nabni) rendra public,
le 26 janvier prochain le rapport Algérie
2020 “Cinquante chantiers de
rupture pour bâtir l’Algérie de 2020”.
Fruit d’un travail consultatif qui s’est
déroulé tout au long de l’année 2012, et en démarrant
d’une analyse dynamique des données
économiques, sociales et institutionnelles à l’horizon
2020, ainsi que d’un benchmark international,
le groupe Nabni propose, au débat public,
le même jour à la salle Cosmos, au complexe Riad
El-Feth, à Alger, une vision pour l’Algérie, et un
projet global pour la réaliser, en s’appuyant sur
50 chantiers structurants dans les domaines de
l'économie, de l'éducation, de la santé, du vivre
ensemble et de la gouvernance.
Pour le collectif Nabni, cinquante ans après
l’Indépendance, le constat est mitigé : malgré des
progrès significatifs dans plusieurs domaines (revenu
par habitant, recul de précarité et des inégalités,
accès à l’éducation, au logement, aux
soins, à l’infrastructure, etc.), notre pays n’est pas
encore parvenu. L’Algérie demeure à la traîne dans
nombre de domaines, loin derrière des pays qui
sont partis de conditions initiales semblables aux
nôtres, il y a 50 ans. La Corée du Sud, par exemple,
a vu son revenu par habitant multiplié par 16, la
Malaisie par 5 et la Turquie par plus de 3. “Si le
statu quo actuel en termes de gouvernance publique
et de politique économique se poursuit, à l’horizon
2020, notre pays pourrait avoir quasiment siphonné
ses réserves de changes, et le Fonds de régulation
Le taux d'inflation en Algérie a presque doublé en 2012, s'établissant
à 8,9% contre 4,5% en 2011, a appris hier l’APS auprès
de l'Office national des statistiques (ONS). Les prix à la
consommation ont augmenté de 9%, situant l'évolution annuelle
du taux d'inflation en 2012 à 8,9%, indique l'office, expliquant
cette hausse par une forte augmentation de plus de 21% des prix
des produits agricoles frais. Cette variation haussière est due en
générale à une hausse “relativement importante” des prix des biens
alimentaires (12,22%), avec notamment 21,37% pour les produits
agricoles frais et 4,67% pour les produits alimentaires industriels,
explique l’office. Les produits manufacturés ont également augmenté,
passant de 5,51% en 2011 à 6,60%, alors que ceux des services
ont évolué de 3,28% à 5,02% en 2012. Tous les produits agricoles
frais ont connu des augmentations en 2012, les plus prononcées
ont concerné la pomme de terre (36,03%) et les autres légumes
frais (14,93%) ainsi que les fruits frais 7,33%. D’autres produits
du groupe alimentation s’étaient inscrits en hausse, dont notamment
la viande de mouton (30,28%), la viande blanche (volaille
20,32%), les poissons frais (13,35%), les œufs (12%), la viande
de bœuf (8,1%) et les viandes et poissons en conserve (9,20%),
Le ministère de l’Industrie, le patronat et l’UG-
TA ont tenu, avant-hier à Constantine, la
deuxième conférence régionale sur le développement
industriel. La première a eu lieu à
Sétif la semaine passée. D’autres conférences régionales
sont prévues, pour déboucher sur la
conférence nationale qui aura lieu à Alger. L’UG-
TA et le patronat (Seve, FCE, Unep, CAP, CNPA,
Cipa et CGEA), dans une déclaration commune,
relèvent que “notre pays possède incontestablement
un potentiel industriel non négligeable et de réelles
possibilités de développement industriel et technologique.
Pourtant, depuis plusieurs années, l’industrie
nationale n’a pas sa place réelle dans l’économie
nationale ; elle recule et ne répond que partiellement
aux attentes de nos concitoyens et à leurs
des recettes pourrait ne plus contenir un seul dinar
d’épargne pour l’État”, avertit Nabni. Selon un
scénario probable où les prix du baril se maintiendraient
mais les exportations d’hydrocarbures
baisseraient face à une production stagnante et
une consommation énergétique nationale en
croissance, “nous pourrions être obligés de recourir
à l’endettement extérieur pour couvrir nos importations”.
La dette extérieure pourrait même re-
trouver des niveaux insoutenables durant les années
2020. “Ce scénario catastrophique n’est pas
un mythe. Il est loin d’être improbable”, affirme
Nabni. “Si l’Algérie s’obstine dans son paradigme
de rente éternelle et dans les fausses réformes, nous
nous acheminons droit vers l’iceberg”, prévoit le
think tank. Le meilleur est toutefois possible indique
Nabni. “Le navire Algérie” peut, encore, éviter
l'Iceberg. “Il n’est pas trop tard d’engager le vi-
INDUSTRIE
Le patronat et l’UGTA appellent
au développement de l’acte productif
besoins de consommation”. Aujourd’hui, selon les
signataires de la déclaration, “il se dégage un
consensus national autour de l’exigence de redressement
de l’industrie nationale”. Pour eux, il est devenu
vital d’optimiser la production en utilisant
toutes les capacités industrielles existantes, d’encourager
la densification du tissu industriel par
l'implantation et l'extension des industries, notamment
celles participant au transfert de technologie,
à l’exploitation des ressources naturelles
du pays et à la création d’emplois au profit de la
main-d’œuvre locale, d’initier le partenariat national
public-privé et, enfin, de favoriser et d’intensifier
l’investissement productif. L’UGTA et le
patronat saluent “la volonté du gouvernement d’associer
toutes les parties concernées par le dévelop-
Anis Teraï, Rostane Hamdi et Zoubir Benhamouch, membres de Nabni.
ELLE EST PASSÉE DE 4,5% À 8,9% EN 2011
L’inflation a doublé en 2012
ajoute l’ONS. Cette hausse a touché également les produits alimentaires
industriels ; il s’agit notamment des boissons (14%), du
sucre et produits sucrés (4,5%), des huiles et graisses (4%), du café,
thé et infusion (4,8%), du pain et céréales (3,8%) et des laits, fromage
et dérivés (2,4%). Les produits du “panier” des biens et services,
représentatif de la consommation des ménages, ont tous
connu des hausses, la plus remarquable a concerné le groupe alimentation,
boissons (13%), les produits divers (matériel d'entretien
et nettoyage, produits de cosmétiques, dépenses des restaurants,
cafés et hôtels...) avec 11%, habillement et chaussures
(8%). D'autres produits ont aussi connu des hausses de moindre
importance. Il est question notamment des groupes meubles et articles
d'ameublement (5,3%), santé et hygiène (5,8%), transport et
communication (4,6%) et, enfin, celui de l'éducation, culture et loisirs
(3,5%). Pour le mois de décembre dernier et par rapport au
même mois de 2011, l'indice des prix à la consommation a enregistré
une hausse de 9,03%. Cette variation est tirée essentiellement
par les produits alimentaires qui ont connu une hausse de
14,25%, dont 27,35% pour les produits agricoles frais et 3,88% pour
les produits alimentaires industriels, note l'office des statistiques.
pement de notre industrie à l’effet de dégager une
approche partagée et consensuelle sur la relance”.
Ils ont pris acte “de la volonté du gouvernement de
renouer avec une politique industrielle volontariste
et de relance de l’économie productive”. Selon
l’UGTA et le patronat, “un programme concerté et
participatif de redressement de l’industrie nationale
et d’optimisation de la production est un impératif
”. L’industrie doit jouer un rôle majeur d’entraînement
de l’économie pour la croissance,
l’emploi et l’innovation, estiment les signataires de
la déclaration. “Nous avons besoin, dans cet élan,
aussi bien de promouvoir des PME innovantes que
de consolider les grandes entreprises nationales pour
en faire de véritables leaders dans leurs filières.” C’est
pourquoi les conférences régionales et la confé-
D. R.
11
rage du développement et du progrès. Si l’Algérie
se réapproprie ses rêves de l’indépendance, elle pourra
mobiliser ses enfants pour concevoir et mettre
en œuvre un projet global à la hauteur des
énormes défis qui l’attendent et des aspirations de
son peuple”, estime le collectif “Notre Algérie bâtie
sur de nouvelles idées.” Le projet que propose
Nabni fait de “Cinquante chantiers de rupture pour
bâtir l’Algérie de 2020”, relie “dans un ensemble
cohérent et indissociable, des chantiers structurants,
des virages dans les politiques publiques, dans les
domaines économiques, social, éducatif, urbain, culturel
et de santé publique, en asseyant le tout sur
des réformes fondamentales de la gouvernance et
des institutions de l’État”. Sur la base d’une vision
partagée, une refonte globale de la gouvernance
publique permettra de construire des institutions
fortes au service du citoyen. De nouvelles politiques
seront élaborées et mises en œuvre sur la
base d’un calendrier préalablement établi et
sous le contrôle des élus du peuple et des différentes
institutions.
La perspective de cet iceberg, image de la fin de
notre prospérité rentière, impose aux pouvoirs publics
d’engager le pays dans un projet de développement
qui soit suffisamment audacieux et
ambitieux, pour rompre avec la trajectoire actuelle
et mener, enfin, du jeune navire de 50 ans,
qu’est l’Algérie, à bon port. Le risque est que ce
cri d’alarme citoyen ne subisse le sort des avertissements
télégraphiques que le Titanic avait reçus
la veille de son naufrage.
MEZIANE RABHI
Les prix des produits manufacturés et les services ont connu des
hausses respectivement de 4,6% et de 5% en décembre dernier par
rapport à la même période de l'année d'avant. L’inflation en Algérie
devrait baisser en 2013 après la “forte hausse” enregistrée exceptionnellement
cette année, avait indiqué récemment le gouverneur
de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci. Après le
“choc de 2012”, qui a vu l’Algérie enregistrer une importante hausse
des prix à la consommation, “l’inflation devrait être en baisse en
2013 pour se situer autour de 4 à 5%”, avait-il déclaré en marge d’une
réunion sur la stabilité financière dans les pays arabes tenue à Alger.
Selon le ministre des Finances, Karim Djoudi, cette baisse serait
simplement le fruit de la non-reconduction des augmentations salariales.
L’indice national des prix, qui se compose de 261 articles
représentés par 791 variétés sélectionnées sur la base de plusieurs
critères (dépense, utilité...), est élaboré à partir de l’observation des
prix auprès d’un échantillon de 17 villes et villages représentatifs
du territoire national et répartis selon les strates géographiques de
l’enquête sur les dépenses de consommation.
R. E./APS
rence nationale qui les couronnera, organisées par
le ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion
de l’investissement, s’efforceront de proposer
des mesures opérationnelles conférant
plus d’efficacité à la promotion de la production
nationale à court et à moyen terme. “Nous appelons
au développement de l’acte productif et nous
nous engageons à mobiliser et à assurer durablement
une plus grande utilisation des capacités industrielles
et à optimiser la production nationale,
tout en appelant également à la mise en valeur des
potentialités existantes dans les secteurs pouvant générer
la croissance et l’emploi, afin d’assurer un développement
durable du pays”, soulignent les signataires
de la déclaration.
M. R.

12
L’internationale
ERDOGAN DÉTERMINÉ À RÉGLER LE
CONFLIT KURDE
Le Premier ministre turc tend
la main au PKK
■ Le Premier ministre turc, Recep
Tayyip Erdogan, a promis aux
combattants kurdes qu’ils
pourraient quitter librement la
Turquie s’ils le souhaitent et
déposent les armes. Erdogan
réaffirme ainsi sa détermination à
négocier la fin du conflit avec le
Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK), qui a fait 45 000 morts en 30
ans. Mais il a également répété que
l’armée continuera “à combattre
les terroristes (...) sans concession”,
pour ceux des Kurdes qui
continueraient la lutte armée. “Si
vous êtes sincères et honnêtes,
vous déposez vos armes”, a ainsi
lancé Erdogan à l’adresse du PKK.
“Si vous ne voulez pas vivre ici,
vous êtes libres d’aller dans
n’importe quel autre pays. Nous
vous assurons que (...) nous ferons
de notre mieux pour ne pas laisser
se reproduire ce qui s’est déroulé à
nos frontières par le passé. Nos
cœurs sont ouverts à nos frères
kurdes. Nous n’avons pas largué de
bombes sur eux. Nous larguons des
bombes sur les terroristes”, a-t-il
ajouté, répétant que son
gouvernement était en faveur de la
paix. Ankara a reconnu qu’un
nouveau round de négociations se
tenait entre les services secrets
turcs et le leader du PKK
emprisonné, Abdullah Öcalan, en
vue d’un désarmement de la
rébellion séparatiste. Le PKK,
mouvement interdit, combat le
gouvernement d’Ankara depuis
1984 pour obtenir l’autonomie
d’une région dans le Sud-Est
peuplée majoritairement de
Kurdes. Il est considéré comme une
“organisation terroriste” par
Ankara et de nombreux pays
occidentaux. D’autre part, la
Turquie a été condamnée par la
Cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) pour avoir violé la
liberté d’expression en ayant
interdit de tenir des meetings
électoraux en langue kurde en
2006. Les juges européens se sont
cependant félicités que la Turquie
ait modifié en 2010 la loi
incriminée, qui interdisait
l’utilisation de toute autre langue
que le turc dans les campagnes
électorales.
D. B.
PRÉSENCE DE L’ARMÉE FRANÇAISE AU MALI
Ban Ki-moon met en
garde contre les risques
de l’intervention
Tout en saluant l’intervention militaire française au Mali, le secrétaire général des Nations unies a
toutefois souligné les risques pour les humanitaires et le personnel de l'ONU, tout en rappelant
que “la priorité devrait être de trouver une solution par un processus politique”.
Le secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon, a salué mardi
l'intervention “courageuse”
de la France au Mali mais a
souligné les risques pour les
humanitaires et le personnel de l'ONU
sur les lieux. En effet, il a réitéré ses
craintes concernant l'impact de l'opération
sur les civils et les droits de
l'homme. Annonçant qu'il avait transmis
au Conseil de sécurité “trois options
pour un soutien logistique” de
l'ONU à la Misma. Il a ajouté : “En
même temps, j'ai signalé les risques
pour nos activités et notre personnel civil
dans la région.” Tout en réaffirmant
que l'ONU “s'engage à aider le Mali”,
Ban Ki-moon a souligné que cette
aide “devait respecter les règles de
l'ONU” en matière de droits de l'homme
notamment. “Apporter une aide directe
à des actions militaires offensives
mettrait notre personnel civil dans la
région en danger et je prends ce problème
très au sérieux”, a-t-il déclaré.
Ban Ki-moon a aussi fait valoir que parallèlement
à l'intervention militaire, “la
priorité devrait être de trouver une solution
par un processus politique”,
c'est-à-dire un accord de réconciliation
nationale à Bamako et des négociations
avec les rebelles du Nord qui se dissocieront
du terrorisme. L'ONU a dépêché
il y a quelques jours une première
équipe d'experts à Bamako et “s'efforcera
d'y envoyer davantage de per-
sonnel”, a indiqué M. Ban, quand le
Conseil de sécurité se sera prononcé sur
le financement de son aide logistique.
Par ailleurs, le secrétaire général adjoint
aux affaires politiques, Jeffrey Feltman,
a précisé, lors d'un débat au
Conseil sur le Mali, les trois options :
le soutien logistique, a-t-il dit, peut être
fourni “de manière bilatérale”, ou entièrement
par l'ONU “dans toutes les
phases des opérations”. Dans la troisième
option, l'ONU s'en chargerait
pendant le déploiement de la Misma,
certains pays prenant le relais “pendant
les combats”. “Cette option réduirait
nettement certains des risques pour
l'ONU et son personnel liés à la deuxième
option”, a souligné M. Feltman. Sur
le terrain, Français et Maliens s'attelaient
hier à déminer et évacuer armes
et munitions abandonnées par les islamistes
dans les villes récemment reprises
au Mali, alors que le Japon a décidé
de fermer son ambassade à Bamako,
disant que l'intervention française
avait accru l'instabilité. Tokyo a expliqué
avoir décidé la fermeture temporaire
de sa représentation en raison
de la “dégradation des conditions de sécurité”
dans le pays, y compris sa capitale.
“Le personnel continuera son
travail à partir de l'ambassade de France”,
a ajouté le ministère des Affaires
étrangères, alors que le Japon est encore
sous le choc de l'attaque d'un commando
islamiste contre un site gazier
du Sud algérien, où sept Japonais ont
été tués et trois sont portés manquants.
“A la suite de l'avancée militaire
française, la situation du pays, déjà instable,
s'est détériorée. La crise en Algérie
est venue par là-dessus”, a dit un
porte-parole des Affaires étrangères,
Yutaka Yokoi. A Diabali, localité repassée
lundi sous contrôle des forces
maliennes après des bombardements
français qui ont contraint les islamistes
armés à la fuite, Français et Maliens
traquaient les caches d'armes des
djihadistes et les munitions non explosées.
Plus de 2 150 soldats français
sont déjà déployés au Mali, nombre qui
ARRIVÉE À MOSCOU DES PREMIERS RUSSES QUI ONT FUI LA SYRIE
Poutine a-t-il lâché Bachar al-Assad ?
Près de 80 Russes habitant en Syrie sont arrivés mercredi matin
à Moscou à bord de deux avions affrétés par le ministère
des Situations d'urgence, dans la première opération des
autorités russes pour aider ses ressortissants à fuir les violences.
Les personnes rapatriées avaient rejoint la capitale libanaise par
route. “Il s'agit de personnes de différentes régions de Syrie”, a précisé
le ministre des Situations d’urgence. Selon l'agence Ria Novosti,
8 000 Russes sont enregistrés au consulat en Syrie mais il pourrait
y avoir jusqu'à 25 000 femmes russes mariées à des Syriens dans
le pays. Ce qui annonce une noria d’avions pour leur rapatriement,
des diplomates russes ayant annoncé que Moscou pourrait envoyer
d'autres avions à Beyrouth si nécessaire. Le vice-ministre russe des
Affaires étrangères Andreï Denissov a indiqué que la Russie n'envisageait
pas une évacuation totale de ses ressortissants en Syrie
et que l'ambassade à Damas continuait de travailler normalement.
Quoiqu’il en soit, ce premier train annonciateur d’une évacuation
de plus grande ampleur est le signe probant que Moscou, un des
derniers alliés de Damas, reconnaît que les jours du régime du président
syrien Bachar Al-Assad sont comptés. Moscou a prédit un
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
Ban Ki-moon a réaffirmaé que l'ONU “s'engage à aider le Mali”
va rapidement augmenter, d'autant
que Paris bénéficie depuis lundi de l'aide
des Etats-Unis qui transportent
troupes et équipements français, depuis
la France vers l'Afrique de l'Ouest. Le
chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov,
a indiqué hier que Moscou n'avait
pas proposé officiellement à la France
de l'aider à acheminer des troupes au
Mali comme l'avait affirmé son homologue
français Laurent Fabius. La
Russie a simplement proposé à la
France de prendre contact avec des entreprises
privées russes de transport, at-il
précisé.
IL A REMPORTÉ LES LÉGISLATIVES ISRAÉLIENNES, MAIS SANS MAJORITÉ
Benjamin Netanyahu à la merci des centristes
Le Premier ministre de droite Benjamin
Netanyahu devrait se maintenir au pouvoir
en Israël malgré la contre-performance de
sa liste aux élections législatives de mardi, qui va
le forcer à une alliance avec un nouveau parti centriste,
gagnant inattendu du scrutin. La liste commune
sera formée par le Likoud de M. Netanyahu
avec le parti Israël Beiteinou de son ex-ministre
des Affaires étrangères, l'ultranationaliste Avigdor
Lieberman. Netanyahu n'a obtenu que de 32
conflit qui va “traîner en longueur” en Syrie. “Le conflit en Syrie
risque de traîner dans le temps”, a mis en garde le vice-ministre
russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov qui a estimé : “Au
début, certains pronostics parlaient de deux, trois, quatre mois,
maintenant le conflit dure depuis près de deux ans. La situation
peut évoluer de différentes façons. Je pense que le conflit risque
de traîner en longueur.” Autre signe qui ne trompe pas, Moscou,
selon toujours Bogdanov, souhaite élargir les contacts avec l’opposition
syrienne. “Beaucoup de chefs de l’opposition se trouvent
à Paris et à Istanbul, d’autres sont dans d’autres villes, à Genève.
Nous n’excluons pas qu’il y aura prochainement des contacts avec
de nouveaux groupes d’opposition, avec lesquels nous n’avons pas
encore communiqué”, a-t-il souligné. Entre-temps à Damas, Bachar
Al-Assad ne désespère pas de mettre en œuvre sa propre solution
de réconciliation nationale. Son Premier ministre Waël Al-
Halqi a lancé un appel au dialogue à tous les opposants syriens et
même les hommes armés. “Nous sommes ouverts à toutes les forces
politiques, y compris l’opposition nationale à l’intérieur et à l’extérieur
de la Syrie et même les hommes armés qui ont été bernés
ou 33 sièges contre 42 sur 120 dans le Parlement
sortant, selon les sondages sortis des urnes. Le
parti centriste Yesh Atid, lancé il y a un an à peine
par l'ex-journaliste Yaïr Lapid, a créé la sensation
en devenant la deuxième formation du pays
avec 18 ou 19 députés, juste devant le Parti travailliste
(17). Prenant acte de ce revers, M. Netanyahu
a annoncé son intention de constituer le
“gouvernement le plus large possible” devant les
militants de son parti Likoud à Tel Aviv. Il s'est
engagé à s'atteler immédiatement à cette tâche et
a pressé M. Lapid de le rejoindre afin d'“accomplir
de grandes choses pour Israël”. Yaïr Lapid, un
nouveau venu en politique, devenu faiseur de roi,
a lui aussi prôné un gouvernement “le plus large
possible”. “J'exhorte les dirigeants politiques à
agir avec moi pour former ensemble le gouvernement
le plus large possible qui unira les éléments
modérés de gauche et de droite pour un
réel changement”, a plaidé M. Lapid en s'adres-
MERZAK T./AGENCES
à condition qu’ils déposent leurs armes”, a-t-il déclaré, les invitant
à rentrer dans le pays pour que “nous engagions un dialogue et participions
ensemble à l’édification d’une nouvelle Syrie, démocratique
et multiple». Damas a de nouveau accusé Al-Qaïda d’être derrière
les attentats meurtriers perpétrés en Syrie, accusant son voisin
turc d’ouvrir grandes les portes de son territoire aux “terroristes”.
Damas appelle une nouvelle fois le Conseil de sécurité de l’ONU
à dénoncer ces actes terroristes qui sont perpétrés sur son sol et
demande aux pays qui y sont opposés de revenir sur leurs positions
qui ne servent en rien la sécurité et la paix mondiales. A l’ONU
précisément, le secrétaire général Ban Ki-moon a réitéré hier sa
“totale confiance” en son émissaire pour la Syrie, Lakhdar Brahimi,
tout en reconnaissant qu’il y avait aujourd’hui “peu de perspectives”
de règlement de la crise dans ce pays. “Je suis reconnaissant
à M. Brahimi pour sa ténacité, sa patience, sa ferme détermination
et son dévouement”, a ainsi déclaré M. Ban, ajoutant : “Il va
continuer à travailler.”
D. BOUATTA
sant à ses partisans enthousiastes à Tel Aviv. “Nous
avons réuni toutes les composantes de la société,
avec l'espoir de changer les choses en Israël”,
s'est réjoui le numéro deux de la liste Shaï Piron,
un rabbin. Selon l'analyste de la radio militaire,
“Bibi” Netanyahu n'aura “pas d'autre choix que
de proposer un des trois grands ministères : la Défense,
les Affaires étrangères ou les Finances à Yaïr
Lapid".
R. I. /AGENCES
D. R.

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
L’Algérie profonde
UNE COMMISSION DE L’APN EN INSPECTION À TIZI OUZOU
Transport et
télécommunications
au menu
Les membres de cette commission devraient établir un rapport qui contiendra toutes les
préoccupations du secteur et qui sera remis au président de l’Assemblée et aux
ministères concernés.
Les membres de la commission des
transports et des télécommunications
à l’Assemblée nationale se sont
rendus, avant- hier, dans la wilaya de
Tizi Ouzou où ils ont eu à constater
de visu toute l’anarchie engendrée
par le nouveau plan de transport mis en place durant
l’été 2011 par l’administration et l’APW alors
dirigée par le RCD. A l’issue de leur visite, les
membres de l’APN, à leur tête le député de Tamanrasset,
Guemama Mahmoud, étaient unanimes
à déplorer la situation notamment du
secteur des transports dans la région. “Nous
avons constaté des insuffisances qu’on aurait pu éviter,
la situation est pénible pour les usagers”, a estimé
Haskar Ali, vice-président de cette commission
dont la mission est, selon ses membres,
d’établir un constat qui donnera lieu à l’élaboration
d’un rapport qui contiendra toutes les préoccupations
du secteur qui sera remis au président
de l’Assemblée et aux ministères concernés et qui
servira aussi de plateforme pour défendre des projets
au profit de la région. Le président de la commission
a qualifié, lui également, la situation de
AÏN DEFLA
Un mort par asphyxie à Zeddine
■ Une personne est morte vendredi dernier, asphyxiée par le
monoxyde de carbone à la commune de Zeddine, plus précisément au
douar Sidi Yahia, selon la Protection civile de Aïn Defla. La victime est
un septuagénaire qui a été découvert mort chez lui, suite à
l'inhalation de monoxyde de carbone émanant d'un chauffage
fonctionnant au gaz butane. Le corps de la victime a été évacué à la
morgue de l'hôpital de Sidi Bouabida.
Les membres de la commission de l’APN ont déploré la situation actuelle du transport à Tizi Ouzou.
“déplorable”. Une telle conclusion a été établie après
la visite de plusieurs espaces réservés au stationnement
de bus et autres véhicules de transport de
voyageurs que l’administration appelle avec un zèle
mal placé des “gares”, qualifiées tantôt de modales
et tantôt d’intermodales et qui ne sont en réalité
que des espaces caractérisés par l’insécurité et l’isolement.
Dans les “gares” dites de Béni Douala et
du Pont de Bougie, dans la périphérie de la ville,
les usagers et les transporteurs n’ont pas manqué
de souligner l’absence d’un minimum d’infrastructures
que l’on peut trouver dans une gare. Les
membres de la commission n’ont pas caché leur
étonnement en voyant que de tels espaces sont
considérés en 2013 comme des gares. A la “gare”
de Oued Aïssi, la situation est encore pire. Ce qui
est nommé gare n’est qu’un vaste espace qui, témoignent
les usagers, sert de lieu de désagrément
le jour et d’agressions le soir venu. Une gare que
même l’entreprise urbaine de transport créée à Tizi
Ouzou refuse de desservir, l’abandonnant ainsi à
des privés dont les bus ne sont autres que des dangers
publics et qui, de surcroît, soumettent les
voyageurs à d’infernales, et souvent même hu-
B. BOUZAR
miliantes conditions de voyage. “On nous a chassés
de la ville pour nous livrer aux agresseurs ;
chaque soir des femmes, des familles, même des
hommes sont agressés et personne ne peut intervenir
parce que si tu intervients, devant la justice on qualifiera
ton affaire de dispute”, vocifère un transporteur
sur place. Pour rappel, lorsque ce plan de
transport a été imposé par l’administration qui a
usé même de la force publique contre ceux qui refusaient
de se soumettre à une telle humiliation,
l’ex-directeur des transports, Kamel Rezig, et le wali
de Tizi Ouzou ont promis d’assurer toutes les commodités.
L’APW RCD de l’époque avait même organisé
une journée thématique pour convaincre
les récalcitrants. Mais deux ans après, force est de
constater qu’au lieu de réussir la décongestion de
la ville, c’est plutôt la soumission du citoyen au calvaire
qui a été réussie. Les membres de la commission
ont également visité la gare ferroviaire de
Tizi Ouzou, censée être fréquentée par un train,
ce train qui a fait couler beaucoup d’encre mais qui
s’est avéré n’être qu’un fantôme pour la population.
SAMIR LESLOUS
GRAVE ACCIDENT DE LA CIRCULATION À AÏN DEFLA
Quatre morts dont une femme enceinte
■ Un grave accident a eu lieu hier en plein centre-ville de la ville de
Aïn Defla, plus précisément en face du siège de l'APW. Une voiture de
marque Renault 18 à bord de laquelle se trouvaient quatre personnes
dont une femme enceinte est rentrée en collision avec une autre, une
gros cylindrée, un 4x4 de marque Chevrolet. Les quatre occupants de
la première voiture ont péri, sur le coup, selon la Protection civile. Les
corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital.
B. B.
Yahia/Liberté
BRÈVES du Centre
17
BOUMERDÈS
Les orientations du wali pour les maires
■ Une première rencontre entre le wali de
Boumerdès et les 32 nouveaux maires élus à
l’issue des élections du 29 novembre dernier a
eu lieu dernièrement. Le wali a plaidé pour
une amélioration du service public garanti
aux citoyens, abordé des problèmes et
difficultés recensés à travers le territoire de la
wilaya et émis des consignes et orientations à
suivre pour les maires afin d’assurer une
gestion optimale des ressources des
communes. Le chef de l’exécutif a abordé
l’hygiène publique qu’il a qualifiée de mission
suprême pour les maires. Il a également fait le
point sur les décharges publiques, qui, dit-il,
devraient être transformées en centre
d’enfouissement technique (CET). Concernant
le budget accordé aux communes pour les
services de nettoyage, le directeur de
l’administration locale a révélé que hormis
trois communes les 29 autres n’ont pas
consommé les budgets qui leur ont été
accordés à l’exemple de la commune de
Khemis El-Khechna qui n’a toujours pas
dépensé les 7 millions de dinars. Le wali a
sommé les maires à redéployer les agents de
nettoyage. “Il y a des agents recrutés qui
effectuent d’autres tâches que celle du
nettoyage comme cela a été le cas pour un
imam dans l’une de nos communes recruté en
tant que-éboueur. Cela doit cesser et ceux qui
ne veulent pas travailler qu’ils partent”, dira le
wali. D’après lui plus de 155 agents de
nettoyage ont été affectés ailleurs en
violation de la loi. L’accueil des citoyens a été
aussi à l’ordre du jour, les nouveaux maires
ont été sommés de garantir un bon accueil à
leurs concitoyens. Les nouveaux maires
auront la charge de combattre le commerce
informel et les parkings sauvages et de mettre
en place des marchés couverts et parkings
afin de régulariser et intégrer les jeunes qui
jonchent les artères et ruelles. Le wali a
affiché son soutien et celui de l’État aux
maires pour la réalisation des programmes de
développement des communes et a affirmé la
disponibilité des fonds nécessaires. Cette
rencontre a permis aux nouveaux maires de
soulever un bon nombre de difficultés et
problèmes liés à des dossiers de gestion de
leurs communes.
NASSIM OUHIB
TOUGGOURT
Les commerçants protestent
■ Les commerçants du grand marché des fruits
et légumes de Touggourt ont protesté,
récemment, contre l’état désastreux de leurs
étals. Selon ces marchands, les conditions de
travail se sont dégradées ces derniers temps à
cause dudit marché, laissé à l’abandon par les
autorités locales. Ils déclarent avoir alerté les
responsables de l’APC. En vain. Les eaux usées
rejetées par les conduites endommagées ont
formé d’immenses étangs transformant
l’endroit en un véritable bourbier. Cette saleté
ternit l’image du marché et risque de nuire à la
santé du consommateur.
AMMAR DAFEUR
AÏN ZAOUÏA
Un affaissement menace le village d'Ath
Saïd Oumhamed
■ Des glissements de terrain et des
affaissements menacent des villages en
Kabylie. Si à Illiltène en haute montagne, une
vingtaine de familles ont été évacuées pour
leur éviter le pire, à Aïn Zaouïa, à l'extrême sud
de la wilaya, c'est le hameau d'Ath Saïd
Oumhamed dans l'ex-douar de Boumahni qui
est menacé. “Nous commençons à craindre le
pire avec l'arrivée de fortes pluies. Il ne faut pas
attendre de voir les affaissements situés sur le
chemin qui mène au village prendre de
l'ampleur pour agir. Pourtant, tout le monde est
au courant de ce danger”, nous confiera un
habitant de ce hameau. “Le constat a été fait
sur les lieux par les services concernés. Nous
attendons un traitement nécessaire et urgent
en accordant des opérations de confortement
dans les endroits les plus touchés. Et c'est le
moment car le risque est grand”, nous a
répondu le maire de cette municipalité à ce
sujet. Il faut peut-être rappeler que dans cette
vaste contrée de Boumahni, le village
d'Ikouvâne a été évacué en 2010 pour le même
risque. Actuellement, les familles sont encore
recasées dans les établissements scolaires
désaffectés et même dans la maison de jeunes
de la localité. Tant de phénomènes menacent
des habitations dans d'autres localités à Draâ
El-Mizan du côté de Tazrout et à M'kira du côté
de Taka.
O. GHILÈS

18
L’Algérie profonde
BRÈVES de l’Est
CONSTANTINE
La RN3 fermée par la population
Des habitants ont bloqué, avant-hier, la
route nationale n°3, importante voie de
communication reliant le sud au nord de la
wilaya de Constantine, au niveau du quartier
de Sidi M'cid. La perturbation de la circulation
était ressentie jusqu’en ville où les
automobilistes étaient contraints de changer
d’itinéraire. En effet, ne supportant plus la
température glaciale de ce mois de janvier,
d'autant plus que le gaz de ville leur a été
coupé depuis une semaine en prévision de
leur évacuation dans des logements neufs, les
résidents des bidonvilles du quartier de Sidi
M'cid n'ont trouvé que ce moyen pour
protester. “Lorsque le gaz a été coupé il y a de
cela une semaine, nous avons cru que notre
relogement était imminent. Mais les autorités
ont programmé l'évacuation d'autres quartiers
de la ville en nous laissant en rade et en proie
aux températures hivernales !” ont clamé les
protestataires. Et d’ajouter : “Où sont les
responsables ? Pourquoi nous ignorer ?”
HOUDA CHIED
Un incendie ravage des locaux
commerciaux
Trois locaux à usage commercial, situés au
niveau de la cité des 392 logements, à la
nouvelle ville Ali-Mendjeli, à Constantine, ont
été complètement détruits par un incendie
qui s’est déclaré mardi soir. En effet, le
lieutenant Tafer, chargé de communication de
la Protection civile, a expliqué que “le feu qui
s’est déclenché n’a causé aucune perte
humaine mais des dégâts matériels
considérables”. L'incendie a pu être maîtrisé,
selon la même source, et le pire a été évité de
justesse grâce à l’intervention rapide des
éléments de la Protection civile qui ont
empêché l’explosion de 15 bouteilles de gaz
butane. Une enquête a été diligentée par les
services compétents pour déterminer les
causes exactes de cet incendie.
HOUDA CHIED
ALORS QU’ILS SONT EN GRÈVE DEPUIS
LE 13 JANVIER DERNIER
Les travailleurs du CTC-Est observent
un sit-in à Constantine
Les travailleurs des agences de l’organisme
national CTC de l’Est (contrôle technique de
construction) ont observé, hier, un sit-in
devant le siège de la direction, situé au niveau
de la zone industrielle de Boussouf, à
Constantine. Ce sit-in se tient en marge d’une
grève illimitée déclenchée par les travailleurs
des agences du CTC de 10 wilayas de l’Est, et
qui dure depuis le 13 janvier dernier. Les
grévistes revendiquent la réintégration de
l’ensemble des travailleurs que
l’administration a licencié depuis 2012, la
permanisation des travailleurs contractuels, la
révision du système de notation, l’attribution
de la prime de mouton aux conjoints et la
réintégration du secrétaire général dans son
poste de travail. Selon les représentants des
travailleurs, le P-DG à refusé, hier, toute
négociation. Par ailleurs l’agence CTC de la
wilaya de Skikda a rejoint, hier, le mouvement
de grève.
SOUHEILA B.
EL-TARF
Cinq personnes incarcérées
pour différents délits
Trois personnes dont deux femmes
étrangères ont été traduites, avant-hier,
devant le procureur de la République d’El-Kala
dans la wilaya d’El-Tarf. Les mis en cause ont
été appréhendés au poste frontalier d’Oum
Teboul, au cours d’un contrôle d’usage, pour
trafic de documents de voyage. Par ailleurs,
deux autres personnes ont été présentées
devant le procureur d’El-Tarf. La première a
été arrêtée en possession de 2g de drogue
traité et une somme d’argent de 13 800 DA,
quant à la seconde elle est accusée de coups et
blessures et cambriolage. Les mis en cause ont
été placés sous mandat de dépôt.
TAHAR B.
Jeudi 24 janvier 2013
LIBERTE
KHENCHELA
Plus de 5 000 logements
seront réalisés en 2013
Il s’agit là d’une perspective qui permettra enfin d'éradiquer de façon définitive les
habitations précaires, notamment celles menacées par les glissements de terrain.
Le souci majeur de la wilaya de Khenchela
reste, sans conteste, le logement.
L'offre est en effet loin de répondre
aux milliers de demandes. “Les services
de la wilaya ont tracé un programme
particulièrement ambitieux
pour l'année 2013 concernant la réalisation de logements”,
a déclaré le wali, M. Djelloul Boukarabila,
lors de la présentation des nouveaux projets
acquis par la wilaya, à la salle de réunion de l’hôtel
de ville, en présence de l’ensemble de l’exécutif,
des élus, des associations et de la presse locale.
En effet, un important projet de réalisation de
logements sociaux vient d'être entamé. Dans un
premier lieu, un projet de construction de 3 000
logements sociaux dans la commune de Khenchela
vient d’être lancé, selon la même source.
Pour le moment, le projet n'en est qu’à ses débuts.
Ce projet s'inscrit en premier lieu dans l'optique
de rattraper le retard mis dans la réalisation des
logements dans cette wilaya pour diverses raisons.
Ce quota s’ajoute à plus de 2 000 logements en
voie d’achèvement et qui seront réceptionnés au
cours du premier semestre de l’année 2013. “Il
faut dire que l’année 2012 a été également un excellent
cru en matière de concrétisation de divers
OUM EL-BOUAGHI
Le centre des impôts
inquiète les commerçants
et importateurs
Des commerçants et importateurs venus des
villes de Aïn Fakroun et de Aïn M’lila se
sont regroupés dimanche devant le siège
de la wilaya pour exprimer leurs “réserves” à propos
du centre des impôts nouvellement créé. En
effet, ceux que nous avons rencontrés nous ont
fait part de leur inquiétude. “On est loin du cheflieu
de wilaya, on doit faire le déplacement et laisser
notre travail, au lieu de rapprocher l’administration
du citoyen, on fait le contraire.” Et d’ajouter
: “Pourquoi ne pas créer un service qui soit sur
CHAUFFAGE EN MILIEU SCOLAIRE
On vérifie les installations à Collo
Les services techniques de l’APC de Collo, de concert avec les directeurs des établissements
scolaires et la Protection civile, procède, ces jours-ci, au contrôle des systèmes de chauffage au
sein des établissements scolaires du cycle primaire. L’objectif de cette initiative est double.
D’une part s’assurer de la dotation de la totalité des établissements scolaires du cycle en
appareils de chauffage opérationnels en ces jours de grand froid et, d’autre part, vérifier que
ces chauffages en exploitation répondent aux normes de sécurité et d’hygiène. Selon un
responsable local, tous les systèmes défaillants, sous-entendre appareils, conduites et
échappement, seront soit réparés soit changés. MOURAD K.
place pour nous éviter le déplacement, sinon on leur
rend les registres du commerce.” Dans une lettre
adressée au wali d’Oum El-Bouaghi par le représentant
de l’Association des commerçants importateurs
de Aïn Fakroun, datée du 13 janvier 2013,
on lui demande d’intervenir pour arrêter cette
“centralisation” qui, précise-t-on, va causer des
retards pour l’établissement des différents documents
concernant les opérations d’importation
en raison de la compétence sur 29 communes, en
plus du danger relatif au transport de l’argent et
celui de la distance”. Contacté à ce propos, le directeur
des impôts de la wilaya, M. Guemiri, nous
fera savoir qu’il s’était déjà déplacé à Aïn M’lila
et à Aïn Fakroun mardi et qu’une rencontre devait
avoir lieu au siège de la direction mercredi,
mais elle n’a pas eu lieu puisque les concernés ne
sont pas venus. Il a rappelé qu’“il s’agit d’un programme
national et que cette demande est du ressort
de l’administration centrale”. Il se dit, par
ailleurs, “prêt à proposer des solutions pour le déplacement
et à dialoguer à tout moment”.
B. NACER
Des logements en voie d’achèvement seront réceptionnés.
importants projets”, a souligné la même source.
Concernant le relogement, l’opération est déjà
commencée, et des dizaines de familles de la cité
Charles-de-Gaulle et Boudjelbana ont été relogées
au cours des troisième et quatrième trimestres
de l’année 2012. Il s’agit là d’une perspective
qui permettra enfin d'éradiquer de façon définitive
les habitations précaires, notamment
celles menacées par les glissements de terrain.
Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que 49
familles de la cité En Nassim ont été récemment
évacuées vers de nouveaux logements situés à la
Nouvelle-ville. M. Z.
AGRESSION DU DLEP DANS SON BUREAU
À GUELMA
Le mis en cause s'explique
Dans une récente édition, nous avions
fait part de l'agression du directeur du
logement et des équipements publics par
un employé qui n'aurait pas apprécié
l'attitude de l'agent de service chargé du
pointage des feuilles de présence du
collectif des travailleurs. Qualifié
d'agresseur par le Dlep, qui avait déposé
une plainte appuyée d'un certificat médical
prescrivant un arrêt de travail de six jours,
K. M. s'est rapproché de nous pour donner
sa version des faits. Dans un souci de
justice et d'éthique déontologique, nous
recueillons son témoignage. Notre
interlocuteur, qui est suspendu de ses
fonctions par mesure conservatoire et doit
comparaitre devant le conseil de discipline,
nous confie : “J'avais été convoqué par le
Dlep qui m'avait houspillé et manqué de
respect en présence de sa secrétaire.
L'attitude hostile et blessante du directeur a
envenimé notre entretien puisqu'il m'avait
lancé une agrafeuse qui m'avait atteint au
pied. J'ai obtenu un arrêt de travail de huit
jours et j'ai esté en justice le Dlep pour
agression caractérisée. Père de famille et
fonctionnaire depuis de nombreuses années
dans cette institution publique, je suis
soucieux de ma dignité et je ne tolère pas
que l'on porte atteinte à mon intégrité. Il
appartient à la justice de trancher”.
HAMID BAALI
Yahia/Liberté

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
MISÈRE SOCIALE À ORAN
Bagarre entre Algériens
et migrants africains
La scène qui s’est déroulée à Oran, au quartier Akid-Lotfi, pourrait relever d’un banal
fait divers et perçue vraisemblablement ainsi, mais à bien y regarder, elle révèle ce
qu’il peut y avoir de plus sombre, de plus choquant et d’inquiétant dans la société.
Et pour cause, le rond-point de la station-service
du quartier Akid-Lotfi
(ex-Fernand-ville) est depuis des années
le point de chute de dizaines de
manœuvres journaliers venant des
quatre coins de la wilaya et même de
plus loin, dans l’espoir de dénicher une journée
de travail “à la tâche”.
Une sorte de marché d’hommes vendant leur force
de travail aux plus offrants et quel que soit le
UN RÉSEAU ACTIVE AU CENTRE-VILLE D’ORAN
Vol de 3 véhicules en trois jours
Le vol de véhicules à l’arrêt reprend à Oran,
au centre-ville, où trois véhicules ont été
volés en l’espace de trois jours au courant
de la semaine dernière. Le vol a été perpétré
de la même manière : véhicule à l’arrêt qui
disparaît. Le premier véhicule, une Polo de
couleur blanche, a été volé devant le
domicile de son propriétaire. Il l’a garé le
soir, et, le matin en sortant de chez lui, le
véhicule n’était plus là. Sur place, il a juste
retrouvé les bris de verre de la vitre que les
voleurs ont cassée. Et pourtant, le véhicule
était garé face au consulat d’Espagne, là où
sont mobilisés H/24 des policiers et où se
trouve également une caméra de
surveillance. Aucun indice n’a été relevé
sur les lieux du vol. L’enquête se poursuit
mais le propriétaire du véhicule a perdu
espoir. “Si on ne retrouve pas la voiture
volée le jour même du vol, elle aura disparu
pour toujours.” C’est ce que dira aussi le
propriétaire de la Renault Symbol volée
également au centre-ville, au quartier
Saint-Pierre. Ce dernier est monté dans un
immeuble pour rendre visite à ses grands
parents. En rentrant chez eux, il a pris
conscience qu’il avait fait tomber les clés du
véhicule. Des clés qui ont servi au
démarrage du véhicule pris par les voleurs.
Le troisième véhicule, une Renault Clio
“faracha”, a été également volé au centreville,
à l’arrêt. Les trois véhicules n’ont pas
été retrouvés à ce jour.
AMIRA B.
travail, généralement décharger des conteneurs,
des camions de matériaux de construction ou encore
porter des sacs de ciment. Dès les premières
lueurs de l’aube, ces hommes n’ayant aucune qualification,
vivant quasiment en marge de la société
car beaucoup ont laissé au village ou au douar leur
famille, guettent ainsi “le patron” qui viendra choisir
deux, trois ou quatre d’entre eux pour gagner
une maigre pitance qui ne dépassera pas les 2 000
DA la journée. Une journée qui au mieux ne se
répétera pas plusieurs fois dans la semaine. Parfois,
il suffit qu’un recruteur arrive pour que son
véhicule soit littéralement pris d’assaut. Hier, l’assaut
a été donné par un groupe de migrants africains
qui sont venus chercher, eux aussi, une journée
de tâche comme hommes de peine. Mal leur
en a pris puisque des Algériens les agresseront
brutalement avant qu’une bagarre n’éclate à
coups de blocs de pierre. Les migrants ont été
chassés et pourchassés, accusés de venir prendre
le gagne-pain des Algériens.
“Ils viennent ici, ils nous bousculent et nous écartent
pour prendre nos places ; ils n’ont rien à faire
ici, ils doivent partir”, lâche un homme, la tren-
Aux premières lueurs de l’aube, des Africains se bousculent pour dénicher un travail.
taine, approuvé par le silence de ses camarades.
Au moment des faits, un employeur du jour
désapprouve et réagit : “Oui, mais il ne fallait pas
leur faire ça ! Allach hgartouhoum”, lâche-t-il. Le
cercle des chômeurs et des journaliers s’agrandit
et tout le monde se met à parler et tente de justifier
la scène ; la tension monte.
Le besoin de travailler pour s’assurer durant
quelques jours un minimum vital, du pain, un
litre de l’ben ou quelques portions de fromage.
Voilà la seule perspective de ces hommes, alors
que pour mettre de côté un peu d’argent pour la
famille, il en coûtera des heures de travail.
Les migrants, face à la charge, se sont repliés plus
loin, s’agrippant à leurs sacs en plastic renfermant
peut-être tous leurs effets. Mais une fois la bataille
passée, ils reviendront, car pour eux aussi, il s’agit,
au rond-point Akid-Lotfi, de s’assurer de quoi
manger, de quoi vivre dans un pays qui devait être
une porte de sortie vers un ailleurs plus clément.
Ils joueront encore des coudes, se serrant les uns
contre les autres, pour faire face, résister et arracher
leur journée de tâcheron.
D. LOUKIL
BRÈVES de l’Ouest
MASCARA
Démantèlement d’une bande de
malfaiteurs
■ Les éléments du commissariat du 1er
arrondissement sont parvenus à mettre un
terme aux agissements d’une bande de
dangereux malfaiteurs spécialisée dans le vol
avec violence. Les faits remontent au 17
janvier dernier quand un citoyen s’est
présenté au siège du commissariat pour
déposer une plainte contre trois individus qui
se sont présentés en cagoulés chez lui. Sous la
menace d’armes blanches, ils ont volé des
appareils ménagers, un téléviseur, des
téléphones portables, des effets
vestimentaires et un passeport. S’appuyant
sur les renseignements fournis par la victime,
les enquêteurs arrêtent D. A., 23 ans,
originaire de Mamounia. Sur lui, on
découvrira le passeport de la victime. D. A.
donnera les noms de ses complices : B. A., 19
ans, désigné comme le chef de la bande, et B.
R., 22 ans, qui était en possession d’un des
portables volés. Le propriétaire du véhicule
qui a servi au transport du butin a été
identifié mais il reste en fuite. Poursuivis
pour constitution d’une bande de
malfaiteurs, de vols avec violence et de
détention d’armes blanches, les trois voleurs
ont été présentés devant le procureur de la
République près le tribunal de Mascara et
placés sous mandat de dépôt.
A. B.
TLEMCEN
Nouvelle saisie de cuivre par la douane
■ Les services des Douanes de Tlemcen ont
saisi lundi dernier au niveau de la RN 35
menant à Maghnia une vingtaine de
quintaux de cuivre que le conducteur
trafiquant, qui a réussi à prendre la fuite,
tentait d’exporter frauduleusement vers le
Maroc à bord d’un véhicule de type Master. Il
y a quelques jours dans la commune de
Fillaoucène, les mêmes services avaient
intercepté deux véhicules à bord desquels
étaient soigneusement dissimulés 15
quintaux de cuivre volés. Mais la prise la plus
importante du début de l’année 2013 a été
réalisée le 3 janvier par la douane dans la
région de Ghazaouet avec une cargaison
d’une tonne de ce précieux produit coté en
bourse. Dans la plupart des cas, les
trafiquants échappent à l’arrestation en
abandonnant véhicules et produits (drogue,
effets vestimentaires, épices, cuivre,
carburant).
B. A.
AÏN TÉMOUCHENT
151 fermetures administratives
prononcées par la DCP en 2012
Selon le bilan annuel arrêté au 31 décembre
2012 de la Direction de la concurrence et des
prix (DCP) de la wilaya de Aïn Témouchent,
151 fermetures administratives de locaux commerciaux
ont été prononcées à l’encontre des
contrevenants dont 97 pour infraction ayant trait
au contrôle de la qualité et de la répression de la
fraude et 54 dans le cadre des pratiques
commerciales.
En matière de pratiques commerciales, les services
de la DCP ont effectué 4923 interventions
durant la même période à travers l’ensemble des
28 communes de la wilaya ayant donné lieu à l’éta-
blissement de 722 procès-verbaux et le dépôt de
574 dossiers au niveau des tribunaux. Le montant
du chiffre d’affaires dissimulé est estimé à
62 206 961,43 DA alors que la valeur de la marchandise
saisie s’élève à 192 650 DA. En ce qui
concerne le contrôle de la qualité et de la répression
des fraudes, les services habilités ont effectué
5229 interventions à travers l’ensemble des
localités pour 869 PV pour infraction à la législation
alors que des poursuites judiciaires ont été
engagées contre l’ensemble des contrevenants. Les
infractions relevées sont généralement dues au
non-respect des règles d’hygiène et absence de
L’Algérie profonde
D. R.
19
SIDI BEL-ABBÉS
Décès d'un nouveau-né
■ Mardi matin, aux environs de 6h et sous
un froid glacial, un nouveau-né, vivant, de
sexe masculin, âgé d'à peine quelques
heures et enveloppé dans une couverture, a
été découvert à proximité du CEM le Rocher
de la ville de Sidi Bel-Abbès. Alertés, les
éléments de la Sûreté urbaine ont été
dépêchés sur les lieux et ont évacué le bébé
vers la maternité de la ville où il décédera
par hypothermie, après son admission au
service de la néonatalogie. Une enquête a
été ouverte par les services de sécurité
territorialement compétents pour retrouver
les personnes responsables de ce drame.
A. BOUSMAHA
moyens de refroidissement dans les locaux commerciaux.
La valeur des marchandises saisies a
été évaluée à 254 955 DA.
Les mêmes services ont procédé durant la même
période au prélèvement de 187 échantillons de
produits suspects de large consommation tels que
la pâtisserie et autres dérivés de lait pour analyses
bactériologiques, viande hachée, viande
blanche… alors que 12 cas d’intoxication ont été
recensés suite à la consommation de plats de cuisine
préparés à domicile en l’absence de la chaîne
de froid, une mesure qui n’a pas été respectée.
M. LARADJ

20
BENACER BEN CHOHRA (1804-1884)
Un film documentaire sur le parcours
de ce “résistant émérite”
S’il y a quelqu’un à qui l’histoire n’a pas rendu justice, c’est bien Benacer Benchohra. Un meneur d’hommes de la résistance
qui a duré 27 années, au sud du pays, surnommé par les forces coloniales le “Marin du désert”, pour son agilité, sa
stratégie et ses tactiques dans la guerre des dunes sahariennes.
Les animateurs de “L’observatoire des
Bensi Laghouatis”, nous ont annoncé
que le scénario réalisé par Mohamed
Chenaf (originaire de la région
de Laghouat), vient d’obtenir l’aval des
autorités algériennes pour la réalisation
d’un film documentaire sur “le résistant émérite”
pour le compte de la chaîne de télévision
française, France 2, pour qui il travaille. Pour la
réalisation du film, le cinéaste s’est inspiré de travaux
d’historiens. Selon des sources locales, le
tournage est pour bientôt et visera à immortaliser
la bataille de Laghouat par la réalisation d’un
film documentaire et la réappropriation des archives
la concernant. En attendant de voir le film
projeté dans les salles de cinéma, les citoyens nous
ont confié leur bonheur de voir une œuvre cinématographique
dénoncer les crimes commis
en Algérie par la France coloniale, pays des
droits de l’homme.
Qui est Benacer Ben Chohra ?
Membre de la tribu des Ouled Aïssa Ben Ali affiliée
aux Maâmra et El Hadjadj qui, eux-mêmes,
sont rattachées à la mythique tribu des Larbaâ,
Benacer Ben Chohra Ben Ferhat ben Moulay Mohamed
Ben Chaoui Ben Ahmed Ben Tayeb Ben
Aïssa Ben Ali, naquit en 1804 à Mekhareg.
Très jeune il se distingua par des qualités de chef
et de cavalier émérite. Son courage et sa bravoure
lui conférèrent auprès de ses pairs et même de ses
ennemis, le caractère et le pedigree d’un très grand
guerrier. Il débuta son combat en 1841, soit 11 années
seulement après l’invasion de l’Algérie par
le colonisateur.
Arrêté prés de Mojbara dans la région de Médéa,
il sera emprisonné à la prison de Boghar qu'il
quittera quelques jours plus tard après une évasion
le 5 septembre 1851. Une évasion des plus
spectaculaires puisqu’elle s’est réalisée en éliminant
et dépossédant de leurs armes plusieurs gardiens
armés jusqu’aux dents. Il a décidé d’aller fai-
L’
Culture
re la guerre à l’occupant français après le carnage
et la prise de sa ville le 4 décembre 1852.
La bataille du 4 Décembre 1852
En 1851, lorsque les habitants de Laghouat,
conscients de l’imminence de l’assaut que l’armée
française forte de 8 000 soldats s’apprêtait à lancer
contre la ville, ils ont entrepris résolument et
dans la sérénité la résistance. Ainsi, ils envoyèrent
une délégation composée des sages de la ville sollicité
de Benacer Ben Chohra, fabuleux combattant
et fin tacticien, de venir organiser la bataille.
Ils le chargèrent également de se mettre en
contact avec Mohamed Cherif Ben Abdallâh pour
qu’il vienne, lui aussi, apporter son aide et son expérience.
Benacer Ben Chohra s’attela, le 31 juillet 1852, à
la fortification de K’sar El-Hirane en prévision de
l’imminence des combats.
Il prépara la défense de la ville de Laghouat qui
s’apprêtait à subir le plus grand assaut d’une armée
régulière constituée de plus de 8 000 soldats
et de mercenaires surarmés appuyées par des supplétifs
algériens dirigés par le collaborateur Ben
Hamza des Ouled Sidi Cheikh.
Comme à son habitude, Benacer Ben Chohra
s'acharna à défendre vaillamment la ville de Laghouat
et ses ksour.
Mais l’utilisation à profusion pour la première fois
par l’armée française, de l’armement chimique et
des lance-flammes, basculera dans l’horreur et le
génocide l’issue d’un combat disproportionné à
bien des égards.
Après la chute retentissante de Laghouat et le génocide
perpétré contre ses habitants par la soldatesque
française, il rejoignit le chérif Mohamed
Ben Abdallah à Rouissat (Ouargla) pour agir en
coordination avec lui afin d’unifier la Résistance
avec comme devise : “Il faut nous compter, nous
grouper, pour agir mieux ensuite.’’Benacer Ben
DEUXIÈME ÉDITION DU FESTIVAL DU CINÉMA AFRICAIN DE LOUXOR (LAFF)
Participation de quatre films algériens
Algérie participe, aux côtés
de trente-quatre autres
pays, avec quatre films
au deuxième Festival du film
africain de Louxor (LAFF), prévu
du 15 au 24 mars prochain au
sud de l’Egypte, ont annoncé,
mardi, les organisateurs.
Le film documentaire “Yemma”
de Djamila Sahraoui et le film
“Indignados” du réalisateur franco-algérien
Tony Gatlif sont nominés
dans la catégorie “longs
métrages” et seront en compétition
pour le grand prix du Nil,
avec dix-sept autres films, représentant
seize nationalités,
dont “Aujourd’hui” et “La pirogue”
des réalisateurs sénégalais
Alain Gomis et Moussa Touré,
“Beautés cachées” du Tunisien
Nouri Bouzid, et “Coming forth
day” de l’Egyptienne Hala Lotfi.
“Yemma”, qui a eu plusieurs
distinctions dans différentes
compétitions internationales du
cinéma, a obtenu le prix de la
meilleure réalisation lors du 9 e
Festival international du film
de Doubaï (tenu du 6 au 9 décembre),
décerné par la Fédération
internationale de la presse
cinématographique (Fipresci).
Le jury de la catégorie longs
métrages se compose des réalisateurs
Omar Sissoko (Mali),
Yousry Nasrallah (Egypte), Tsit-
“Yemma" de Djamila Sahraoui, nominé dans la catégorie "Longs métrages"
si Dangarembga (Zimbabwe) et
Moufida Tlatli (Tunisie). Dans la
catégorie courts métrages, “Mollement,
samedi matin” de Sofia
Djama et le documentaire de
Drifa Mezenner “J’ai habité l’absence
deux fois” prendront part
à la compétition avec 23 autres
films représentant 12 pays, dont
“41 jours” de l’Egyptien Ahmed
Scène de combat du ‘Marin du désert’ contre la colonisation française
D. R.
Abdelaziz, “Le président Dia”
du sénégalais Ousmane William
Mbaye et “We are here” du Tunisien
Abdellah Yahia. “J’ai habité
l’absence deux fois” de Drifa
Mezenner a obtenu, en 2012,
le 1er prix du Festival international
du film amateur à Klibia
(Tunisie).
Le réalisateur et comédien Sylverter
Amoussou (Bénin), les
critiques cinématographiques
Peter Rorwik (Afrique du Sud)
et Oumy Ndour (Sénégal) ainsi
que la réalisatrice Kamla
Aboudekri et le comédien Khaled
Essaoui, tous deux d’Egypte,
constituent le jury de la catégorie
courts métrages.
En marge du festival, placé sous
le thème de “la magie du cinéma
africain”, des ateliers dédiés à
l’industrie du cinéma seront dirigés
par le réalisateur éthiopien
Hailé Gerima. D’autre part, la
bande dessinée dans le continent
africain sera célébrée. Lors de la
première édition de ce festival
(du 21 au 28 février 2012) qui a
connu la participation de deux
films algériens, “Normal” de
Merzak Allouache et “Garagouz”
de Abdennour Zahzah, la
Kényane Hawa Essuman a été
primée pour son film “Soul Boy”.
APS
D. R.
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
Chohra ou “le Marin du désert” devient ainsi le
chef incontesté de la résistance intérieure.
Il se chargea de mettre sur pied une guérilla dont
la mission nodale était d’organiser la lutte contre
les Français.
Il livrera plusieurs batailles oniriques à Nakoussa,
Brezina et Rouissat où, blessé, il se fera soigné
aux environs de Oued Ghir.
Le “marin du désert’’ et l’Émir
Abdelkader
Benacer Ben Chohra a mené sans répit contre l’occupant
français, une résistance faite de vie précaire
et dangereuse dont l’objectif suprême est
d’unir et engager dans le combat libérateur,
toutes les forces de la résistance intérieure, et ce,
jusqu’à son exil forcé au Liban puis en Syrie où
il rejoignit l’Emir Abdelkader à qui il proposera
de reprendre le combat pour libérer le pays du
joug colonial.
Ce dernier refusera la proposition alléguant
avoir signé un traité avec les Français.
Ensuite, il se réfugia à Tozeur et Nafta dans le Djérid
tunisien où il sera l’hôte du chef de la zaouïa
Rahmania. A partir de Tunisie, il noua des
contacts avec les réfugiés algériens avec lesquels
il organisait des incursions en territoire algérien
contre les tribus collaboratrices avec l’ennemi et
les soldats français.
Lorsque la résistance des Ouled Sidi Cheikh fut
déclenchée en 1864, il participa à de nombreuses
batailles victorieuses. Et lorsqu’éclata la
deuxième révolte des Ouled Sidi Cheikh conduite
par Cheikh Bouamama, Benacer Ben Chohra,
dont la tête était mise à prix, les rejoignit en
passant au nez et à la barbe des soldats français
auxquels il fera des misères en passant par Oued
Zargoun, M’heyguen, Tadjrouna et Lalmaya.
BOUHAMAM AREZKI
(Lire l'intégralité de l'article sur le site de Liberte :
www.Liberte-algerie.com)
…CULTURE EN BREF…
VENTE-DÉDICACE
■ Le 26 janvier, l’auteur Rachid Hitouche, signera son
livre Confession criminelle (Edition Tira), à partir de
13h30, à la librairie Multi-livres ETS Cheikhi (19, avenue
Abane-Ramdane, Tizi Ouzou).
CONFÉRENCE
■ L’établissement Arts et Culture organise une
conférence-débat qui sera animée par les artistes Arezki
Laarbi, Mohamed Massen et Madjid Guemroud, autour de
leur exposition collective d’art plastique “Recup Art II”.La
rencontre aura lieu le 26 janvier à 14h, au Centre de loisirs
scientifiques (05, rue Didouche-Mourad).
CONCERT
■ La vedette de la chanson kabyle, Rabah Asma, se
produira demain, à la salle Ibn Khaldoun, à partir de 16h.
■ Un spectacle à 100% gnawi sera présenté, le 26 janvier,
à la salle Atlas, à partir de 15h, par les groupes Sidi Blal de
Tindouf et Diwane Gnawa de Blida.
PROGRAMME ENFANTS
■ Demain à la salle El-Mouggar à partir de 10h,
représentation théâtrale El ghazala det el kouroune el
dahabia (la gazelle aux cornes d’or) du Théâtre régional
de Tizi Ouzou.
■ Ce samedi, à la salle Ibn Zeydoun (OREF), à partir de
14h30, un spectacle pour enfants (clown, magie…), sera
présenté par Hamid Hachouri. L’entrée est fixée à 50 DA.
EXPOSITION
■ L’établissement Arts et Culture organise la deuxième
édition de l’exposition collective d’art plastique
“Recup’Art” sous le thème “Recycle Art Urban”, et ce,
jusqu’au 31 janvier, au Centre de loisirs scientifiques (05,
rue Didouche-Mourad).

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
TRAVAUX DE L’ETHNOLOGUE GERMAINE TILLION
Un total de 350 ouvrages offerts
au CNRPAH
AMIN ZAOUI
ÉCRIVAIN
…SOUFFLES…SOUFFLES…SOUFFLES…
Liberté, éloge de la poésie
Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas (Pablo Neruda)
A
Émilie Sabeau-Jouannet a remis 350 ouvrages, 32 articles, 33 périodiques et 150 photos
à l’Algérie. Cette collecte représente une précieuse étude sur la vie socioculturelle
dans les Aurès pendant les années 1930.
La nièce de l’ethnologue Germaine Tillion
a fait don d’une partie de la bibliothèque
de sa tante au Centre national de
la recherche préhistorique, anthropologique
et historique (CNRPAH). Ce cadeau
si “noble”, de la part d’Émilie Sabeau-Jouannet,
entre dans le cadre de la célébration
du cinquantième anniversaire de l’Indépendance. La
remise de ce “trésor” s’est tenue mardi dernier, au palais
de la culture Moufdi-Zakaria, en présence de
Khalida Toumi, ministre de la Culture et le CNRPAH.
“Nous avons organisé cette cérémonie pour rendre
hommage et signifier notre reconnaissance à Émilie”,
a fait savoir Slimane Hachi, directeur du CNRPAH.
Pour sa part, Khalida Toumi a indiqué que “ce don
est très important dans le domaine de la recherche et
de l’histoire. C’est un trésor sur les Aurès”. Et d’ajouter
: “Je souhaite que tous les chercheurs étrangers,
ayant travaillé sur l’Algérie, fassent des dons au
CNRPAH”. Ce lot d’ouvrages offert à l’Algérie représente
“trois cent cinquante ouvrages, trente-deux
articles, trente-trois périodiques et cent-cinquante photos,
prises par Germaine Tillion en 1935, dans les Aurès”,
a indiqué Slimane Hachi. Et d’annoncer : “Les
cent-cinquante photographies seront publiées dans un
livre et elles seront accompagnées de textes écrits par
les chercheurs du centre.” Cette collecte remise au CN-
RAPH représente tous les travaux réalisés par Germaine
Tillion, sur les Aurès durant les années 1930.
“Elle a vécu des moments déterminants pendant la colonisation
française. Ce lot est précieux : c’est l’étude
de la vie socioculturelle dans cette région du pays”, a
estimé la ministre. Dans une brève allocution, Khalida
Toumi est revenue sur le parcours de cette “grande”
dame qui a sacrifié sa vie dans la lutte contre la
violence coloniale. Fière et émue d’avoir remis ces ouvrages
à l’Algérie, Émilie Sabeau-Jouannet a indiqué
Le Festival national du film amazigh, doyen
des festivals du cinéma algérien, tiendra sa
13e édition du 23 au 28 mars à Tizi Ouzou.
Les activités sont programmées à la cinémathèque
de la ville, la Maison de la culture, les salles de cinéma
d’Azazga et de Aïn El-Hammam.
Et aussi des activités, en marge du festival, auront
lieu dans d’autres localités de la wilaya “pourvue
que les autorités locales adhèrent et assurent un
cadre adéquat et les infrastructures”, a indiqué M.
Si El-Hachemi Assad, commissaire du festival.
Cette manifestation annuelle verra la participation,
pour cette année, “de cinéastes, acteurs, comédiens
et réalisateurs amazighs de l’Oasis de Siwa,
u commencement, la terre bleue-belle était
un poème ou un livre ! L’essence, l’âme ou
l’encense de ce poème ou de ce livre n’était
qu’une fantastique histoire d’amour. Il faisait bon
et beau. Il faisait juste ! Ainsi, toute société qui n’aime
pas la poésie, qui ne lit pas la poésie, est rattrapée,
tôt ou tard, par la guerre ou par la vieillesse.
Et pour que nous ne soyons pas, dans un jour
proche, frappés par “la haine” ni par la “cécité sentimentale”,
je vous propose de lire, plutôt de relire
ce poème. Certes, il vous rappelle les bancs d’école,
le parfum de la craie, l’ardoise, les cahiers avec
leurs protèges-cahiers de différentes couleurs, les
copains, les tresses des belles filles. En somme il vous
dit votre enfance avec de grandes ailes plantées sur
les épaules de vos rêves. Il réveille en vous ce qui
que “l’Algérie était au cœur de la vie de Germaine Tillion.
D’ailleurs, elle a participé à tous les combats du
20 e siècle”. Cette recherche effectuée dans les Aurès,
auprès de cinq cents personnes, a permis à l’ethnologue
de réaliser l’un de ses objectifs : “comprendre
l’humanisme”, a-t-elle souligné. La résistante et ethnologue
française Germaine Tillion est restée pendant
quatorze ans dans les Aurès pour effectuer des
recherches et des études sur la société berbère. Elle
a été nommée chef d’un mouvement de résistance
reste du premier amour. Ce qui reste des idées de
la révolution ! Le Café Pouchkine dans la chanson
Nathalie ! Le cigarillo du Che Guevara ! C’est beau
et impératif, en ces jours de sècheresse dans l’âme
et dans la résistance, de lire ce poème de Paul Eluard
(1895-1952) :
Sur mes cahiers d'écolier/ Sur mon pupitre et les
arbres/ Sur le sable de neige
J'écris ton nom
Sur les pages lues/ Sur toutes les pages blanches/
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées/ Sur les armes des guerriers/
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert/ Sur les nids sur les genêts/
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits/ Sur le pain blanc des
contre l’occupation allemande
de 1941 à 1942.
Par la suite, elle mènera
plusieurs recherches sur le
bassin méditerranéen et
participe à la création de
cent vingt centres sociaux
(établissement socioéducatif
pour les enfants algériens)
en Algérie.
Après la guerre de Libération,
elle poursuit ses
combats contre la précarité
et la torture en Algérie.
Elle a aussi sauvé plus
de deux-cent soixante prisonniers
algériens de la
guillotine.
Très active, elle est l’initiatrice
de l’association Algérie-France,France-Algérie
qui avait pour but de
“combattre le système colonial”.
Présent à cette cérémonie,
l’avocat et ami de
Germaine Tillion, Jean-
Pierre Guenon, a fait part
de son admiration pour cette femme en témoignant
: “Je me souviens de son engagement et de son besoin
d’agir contre le mouvement colonialiste. Elle était un
modèle, un exemple et un recours. Un recours, car elle
venait en aide à tout le monde.”
Concernant ce lot de documentation dont dispose
dorénavant le CNRAPH, Slimane Hachi a signalé que
“ces ouvrages seront destinés à tous les chercheurs algériens”.
journées/ Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon/ Sur les ailes des oiseaux/
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore/ Sur la mer sur les bateaux/
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages/ Sur les sueurs de l'orage/
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés/ Sur les routes déployées/
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume/ Sur la lampe qui s'éteint/
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux/ Du miroir et de ma
chambre/ Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
HANA MENASRIA
13 e ÉDITION DU FESTIVAL NATIONAL DU FILM AMAZIGH DU 23 AU 28 MARS À TIZI-OUZOU
Les Amazighs de l’Oasis de Siwa invités d’honneur
(Egypte)”, pour lesquels “cette édition est dédiée”,
a informé M. Assad. Et d’ajouter : “Vivre le cinéma
des hommes libres” est le slogan choisi pour cette
nouvelle édition. Hormis le traditionnel
concours pour l’Olivier d’or entre films documentaires,
longs et courts métrages, plusieurs
autres festivités, ateliers et symposiums cinématographiques
sont programmés au cours de la
nouvelle édition.
Ainsi, le commissaire du Festival a précisé que
pour cette édition, une section pour les films doublés
est intégrée dans le Festival. Néanmoins, il
a souligné que cette section verra la participation
seulement des films qui ne sont pas commer-
D. R.
cialisés et astreints à une autorisation du producteur.
“Ces films participent grandement à la
promotion de la langue et la culture amazighes”,
a estimé M. Assad, d’où l’introduction de cette section
dans les ateliers du festival pour les encourager.
“Le comité de sélections est invité à une séance
de travail le 3 février”, a indiqué le commissaire
qui précise que le comité aura à visionner les
films, les scénarios et autres produits proposés pour
arrêter les candidatures. Il a informé aussi que des
ateliers et des débats portant sur le partenariat entre
les différents festivals du film amazigh des pays de
l’Afrique du Nord auront lieu durant les journées
des festivités. Sur un autre plan, M. Assad a sou-
Culture
…CULTURE
EN BREF…
21
COOPÉRATIVE CULTURELLE
ET ARTISTIQUE
NACÉRA-BELAZA
Audition
de danseurs
les 29 et 30 janvier
au TNA
Dans le cadre du dispositif
“Ateliers du Monde 2013” de
l’Institut français, la coopérative
culturelle et artistique Nacéra-
Belaza en partenariat avec le
Théâtre national d’Alger (TNA)
organisent des auditions de danses
les 29 et 30 janvier prochain, au
TNA, à partir de 12h30. Cet
évènement sera réalisé également
en partenariat avec l’Institut
français d’Oran, l’Institut français
de Paris et l’Institut français de Fès
(Maroc).
A l’issue de ces deux journées de
casting, seulement quatre danseurs
auront l’opportunité de participer
aux ateliers de formation qui seront
dirigés par la danseuse et
chorégraphe franco-algérienne,
Nacera Belaza.
Ces ateliers de danses se
dérouleront du 5 au 15 février à
l’Institut français de Fès et du 7 au 13
avril à l’Institut français d’Oran.
La coopérative culturelle et
artistique Nacéra-Belaza réalisera
ce projet de formation dans le but
de déboucher sur une création à “La
biennale de la danse de Lyon en
2014”. Les conditions de
participation à ces auditions visent
les danseurs professionnels où les
danseurs ayant une pratique
corporelle régulière.
Entre autres, les participants
doivent posséder un passeport en
cours de validité.
R. C.
ligné que cette année, un cycle de formation et des
ateliers auront lieu après le festival. Ils concerneront
la pratique documentaire et l’encadrement
des jeunes réalisateurs.
Ce symposium vient en complément de la formation
dispensée lors de la dernière édition par
des Canadiens à des jeunes réalisateurs.
Par ailleurs, M. Assad a évoqué les publications
et les productions du festival.
Entre Assaru, la revue du festival qui est à son onzième
numéro et une nouvelle collection de
manuels et de supports pédagogiques cinématographiques
seront édités.
MOHAMED MOULOUDJ
Sur la vitre des surprises/ Sur les lèvres attendries/
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits/ Sur mes phares écroulés/
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir/ Sur la solitude nue/ Sur les
marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue/ Sur le risque disparu/ Sur l'espoir
sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot/ Je recommence ma vie/
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Merci Paul Eluard pour cet hymne à la vie ! La poésie
est le sel de la vie.
A. Z.
AMINZAOUI@YAHOO.FR

22
Interprétation des rêves
Avertissement : Que certains rêves soient véridiques ne devraient pas
pousser nos lecteurs à leur accorder une importance excessive. Il en est ainsi
qui considèrent chacun de leur rêve comme étant “véridique” (prémonitoire
ou autre), qui vivent ainsi dans un monde quasi virtuel et qui, parfois,
s'angoissent pour des causes bien légères.
De vrais rêves
par exemple !
Les vrais rêves sont rares et chacun est
unique. Au cours des articles et des
traductions que j'ai publiés sur l'interprétation
des rêves en Islam, un rêve
peut être très complexe à comprendre,
car la signification dépend de la source,
de la culture, de son contenu, de
l’interpréteur, des variations, des manifestations,
de l'heure, de la saison,
des personnages, des éléments, des
conditions et des définitions des symboles.
La pureté et la sagesse du rêveur
et de l'interpréteur sont aussi importants.
Ci-dessous, on vous donnequelques
exemples de vrais rêves pour
vous aider à évaluer le vôtre.
Observation personnelle :
Cet exemple nous montre que certains
interpréteurs font exprès de dramatiser
les choses, notamment s'ils se
font payer. En fait, c'est systématiquement
le cas lorsqu'on croit et utilise
des sciences occultes.
Une femme dit à Ibn Sirin : “J'ai vu
dans un rêve que je suçais une datte et
je donnais le reste à mon voisin”. Ibn
Sirin répondit : “Tu aideras ton voisin
à faire un petit travail”. Le jour suivant,
la femme aida le voisin à laver ses vêtements.
Une femme dit à Ibn Sirin :
“J'ai vu ma fille dans un rêve après
qu'elle soit morte. Je lui ai demandée :
Vos rêves et vous
COURRIER & COURRIEL
■ J'ai fais un rêve étrange cette nuit. J'ai rêvé que je me
trouvais à la Mecque, dans un hôtel, et que mon mari
était intimement lié à moi.
Puis, dans mon rêve, l'adhan du sobh retentit et je me
suis mise à chercher un endroit où faire mes grandes
ablutions pour aller faire la prière du sobh fi el-Kaaba.
Ensuite je me suis réveillée et je suis allée faire ma
■ Voilà, je voudrais avoir la signification de mes rêves
suivants : tout d'abord, j'ai rêvé que j'étais recouverte
d'un savon de musc ; pouvez-vous me dire ce que
cela veut dire.
La Mecque
Plein de musc
Votre
Dico rêve
Ecorchement
MAUVAIS AUGURE. CELUI QUI
SE VOIT EN REVE EN TRAIN
D'ECORCHER UNE BETE COM-
METTRA UNE INJUSTICE OU
UN ACTE REPREHENSIBLE.
Notez vos rêves
prière du sobh dans la réalité.
J'avoue que ce rêve m'a beaucoup troublée.
Pouvez-vous me l’interpréter s'il-vous-plaît.
RÉPONSE
■ Le fait de rêver de la Mecque est un bon présage,
votre attitude reste très positive.
RÉPONSE
■ Le bonheur est là, sachez le saisir et en profiter, la vie
ne sourit pas souvent.
UN RÊVE VOUS INTRIGUE, IL VOUS DÉRANGE, VOUS VOULEZ CONNAÎTRE SON SENS,
VOUS VOULEZ AVOIR SON INTERPRÉTATION, MEHDI VOUS RÉPOND TOUS LES JEUDIS.
ÉCRIVEZ DÈS MAINTENANT À : “VOS RÊVES ET VOUS” 37, RUE LARBI-BEN M’HIDI -
ALGER / BP 178 ALGER-GARE OU PAR EMAIL À : REVESETVOUS@GMAIL.COM
L’origine des prénoms employés en Algérie
Fedda, Fetta
Ces jolis prénoms féminins sont tous
redevables de l’arabe, feddha, c'està-dire
“argent”, le métal précieux. En
Kabylie, la forme du prénom est
Fetta. L’argent est traditionnellement
le matériau le plus utilisé par
les orfèvres maghrébins : c’est une ancienne tradition,
mais c’est aussi pour des raisons économiques,
l’argent étant beaucoup moins cher
que l’or.
Le nom même de l’Amine, ou fonctionnaire
(4 e PARTIE)
Dis moi quelle est la plus belle des actions”
? Elle répondit : “Les noix de
coco, les noix de coco, tu dois les
prendre et les distribuer aux plus nécessiteux,
Ô mère”. Ibn Sirin répondit
: “Si tu a caché un trésor dans ta maison,
déterre-le et aide les pauvres avec”.
La femme répondit : “Vous dites vrai,
j'avais caché cet argent durant le passé
pendant une période de famine”.
Un homme dit à Ibn Sirin : “J'ai vu une
main coupée dans un rêve”. Ibn Sirin
répondit : “Tu as l'habitude de faire des
fausses promesses”. L'homme acquiesça
et se repentit de ses actions.
Un homme dit à Ibn Sirin :
“Je connais un homme qui a vu dans un
rêve qu'il perçait des œufs par le haut,
extrayait le blanc et laissait le jaune
d'œuf”. Ibn Sirin répondit : “Dis lui de
venir en personne pour me raconter son
rêve”. Trois fois, l'homme demanda le
sens et trois fois, Ibn Sirin lui fit la
même réponse. Finalement, l'homme
avoua que c'était lui qui avait fait le
rêve. Ibn Sirin demanda à quelqu'un
d'appeler la police et de dénoncer cet
homme parce qu'il profanait des
tombes pour voler leurs contenus.
L'homme se repentit et demanda pardon
pour ses actions.
Mohammad bin Isa Al-Rikhawi de la
ville d'Aleppe en Syrie, vit une fois
dans un rêve que le prophète Abraham
chargé du contrôle de la corporation des bijoutiers,
al-fod’d’a, argent, l’atteste. Les bijoux sont
décorés avec du corail (Kabylie), des perles de verre
(Aurès, Tunisie) ou des pierres colorées (Maroc).
Souvent on accroche aux bijoux des pendeloques
: colliers, boucles d’oreilles, diadèmes
portent des ronds, des losanges, des fils d’argent,
roulées en S, et surtout des mains ouvertes, la fameuse
Khamsa ou Afus.
D’ailleurs, la khamsa est elle-même portée en pendentif.
On n’insistera pas ici sur la valeur prophylactique
d’un tel objet.
C’est l’utilisation des émaux, connue seulement
■ Tenez près de votre lit à
portée de la main une feuille
de papier et un crayon pour
noter les bribes de rêve qui
surgissent lorsque vous passez
d'une phase de sommeil à une
autre. À ce moment-là, c'est-àdire
environ toutes les
quatre-vingt-dix minutes, on
dispose d'un court instant
d'éveil suffisant pour écrire
quelques mots. Avec un peu
d'entraînement, vous y
parviendrez facilement. Si
vous le préférez, au lieu de
tenir un “journal” de vos
rêves, vous pouvez
simplement noter ceux qui
sont pour vous inoubliables.
C'est déjà un bon exercice.
vient vers lui et lui donne 40 chameaux.
Mohammad alla chez un interpréteur
qui répondit : “À partir de
ce jour, tu vivras 40 ans. À la 39 e année
de ce jour”. Mohammad revit l'interpréteur
qui le convainquit de faire
le pèlerinage à la Mecque. Et Mohammad
mourut 3 jours après son pèlerinage.
L'interpréteur organisa les funérailles
et trois jours après, lui aussi
mourut. On l'enterra à côté de l'homme
nommé Mohammad.
CROYANCES ET TRADITIONS
Calendriers
dans trois régions du Maghreb, la Grande Kabylie,
Moknine (Tunisie) et l’Anti Atlas marocain, qui
fait aujourd’hui l’originalité de l’orfèvrerie berbère.
Il faut cependant indiquer que les techniques
de l’émaillage ne sont pas autochtones mais ont
dû être importées par les artisans andalous qui,
au moment de la reconquête de l’Espagne, ont afflué
au Maghreb.
Mais les bijoux, c'est-à-dire les éléments de la parure,
sont très anciens dans les cultures maghrébine
et saharienne.
Avant d’être un élément de parade, la parure a
d’abord été un élément prophylactique, destiné
à prévenir le mauvais œil et les maladies. Au-
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
Un calendrier n’est pas seulement un moyen de se repérer
dans le temps, mais c’est aussi un instrument de travail
: il marque les saisons, et donc, le rythme des travaux,
il indique les rites coutumiers, les fêtes religieuses
et, pour les femmes, les cycles menstruels et l’évolution
des grossesses. Ne nous étonnons donc pas s’il existe
en Algérie et au Maghreb, plusieurs calendriers : le calendrier agraire,
appelé encore calendrier amazigh, qui nous vient de l’antiquité, le
calendrier hégirien, legs de l’islamisation, le calendrier grégorien, qui
s’est imposé, en raison de son universalité, calendrier des femmes… Si,
au plan officiel, seuls les calendriers hégirien et grégorien sont utilisés,
les autres calendriers sont d’un usage populaire confirmé, ainsi
que le montre la célébration de Yennayer le jour de l’an agraire.
Avant de parler du calendrier agraire, il convient de signaler l’existence
de computs typiquement locaux.
En travaillant, en 2002, sur des textes médiévaux berbères, Nico van
den Boogert, a retrouvé des éléments d’un calendrier jusque-là passés
inaperçus. Ce calendrier comporte 12 mois, qui portent chacun un
nom : tayyuret tamzwarut (premier mois ou lune), tayyuret taneggart
(dernier mois ou lune), yardul, sinwa, tasra yawzwarut, premier
gardiennage du troupeau, tasra taneggaret (dernier gardiennage du
troupeau), awdayaghet yemzwuran (les premiers antilopins), awdayaghet
yenaggaren (les derniers antilopins), awzimet yemzwaren
(les premiers petits de la gazelle), awzimet yenggaren (les derniers petits
de la gazelle), ayssi (le cheval ?), nim.
On ignore le nombre de jours de l’année, et le nombre de jours du mois.
Les dénominations relevées montrent la liaison du calendrier avec les
troupeaux et la nature. Il est important de signaler que les Guanches,
les populations autochtones des îles Canaries, que l’on donne comme
d’origines berbères, avaient dans leur calendrier un mois qui s’appelait
Begnesmet, qu’on a rapproché de awzimet, relevé plus haut. Ce calendrier
avait peut-être une large extension. Mais il sera concurrencé
par le calendrier romain, à l’origine du calendrier dit berbère, qui sera
adopté dans tout le Maghreb, y compris le Sahara.
M. A.
jourd’hui encore, de nombreux bijoux ont conservé
cette fonction : c’est le cas des pendentifs en
forme de main, signalés ci-dessus, de lune, et
même de Coran, portant les sourates dites préservatrices,
censées protéger du mauvais œil et
des jeteurs de sort.
Objet réservé aux femmes, le bijou symbole de
richesse, d’abondance et de magnificence que l’on
exhibe dans les fêtes et les cérémonies. C’est aussi
une épargne à laquelle on recourt en cas de
besoin. C’est pourquoi les familles se saignent
pour pouvoir leurs filles en bijoux.
M.A
Haddadou (mahaddadou@hotmail.com)

LIBERTE Jeudi 24 janvier 2013
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3
8
Par
A. Ouabdeslam
MOTS FLÉCHÉS N° 1014
Solution Sudoku n° 1257
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Sudoku
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Faculté
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Du mariage
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SOLUTION
DES MOTS FLÉCHÉS N°1013
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Miseras
—————————————
Ourdit
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N° 1258 : PAR FOUAD K.
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Néant
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Note
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Palmier
Fin de nuit
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Table de vente
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Erbium
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Dix par dix
————————————
Risquera
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Mesure agraire
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Branché
Chlorure de
sodium
—————————————
Lieu sale
▲
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▲
Le sudoku est une grille
de 9 cases sur 9, divisée
elle-même en 9 blocs de 3
cases sur 3. Le but du jeu
est de la remplir
entièrement avec une
série de chiffres allant de
1 à 9 de sorte que :
- chaque ligne, chaque
colonne et chaque bloc
de 3X3 doit contenir
toute la série des
chiffres allant de 1 à 9.
Nous vous proposons des
grilles de niveau moyen qui
contiennent déjà 30
chiffres. À vous de jouer !
Proverbes
français
“Homme sans
femme, corps
sans âme.”
“Qui ne fait pas
quand il peut, ne
fait pas quand il
veut.”
“Qui ne risque
rien, n'a rien.”
“Qui ne tente
rien, n'a rien.”
Guides
—————————————
Pays d’Asie
—————————————
Bout de pis
Chrome
—————————————
Boîtes
à surprises
▲
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▲
Comment jouer ?
Plantation
—————————————
Grivoises
—————————————
L’Europe
▲
▲
Officier de
réserve
—————————————
Période
▲
▲
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
Mots croisés N°4670 : PAR FOUAD K.
1
2 3 4 5 6 7 8 9 10
HORIZONTALEMENT - I - Régime politique de droit divin. II
- De cette façon - Larcins. III - Calcium - Baisse de populatité.
IV - Fin de cérémonie - Personnel. V- Récepteur radio -
Partirai. VI - Fabriquons - Dans le coup. VII - Mot d’enfant -
Volonté. VIII - Patronymes - Mère des Titans. IX - Araignée -
Boisson. X - Possessif - Partie centrale de la fleur.
VERTICALEMENT - 1- Silencieux. 2 - Orifice naturel - Trou
mural. 3 - Adverbe - Problèmes difficiles à résoudre. 4 - Cru -
Préposition - Dans la gamme. 5 - Célèbre orateur latin - Lettres
de Prague. 6 - Consonne double - Flotter sur l’eau. 7 -
Dégradés. 8 - Se taper mutuellement dans la main - Héroïne
de Colette. 9 - Personnel - Antique alliage. 10 - Alcaloïde - Sorti.
Édiles
—————————————
Atone
—————————————
Possessif
▲
Argon
—————————————
Arrivés
—————————————
▲
Pièce jaune
Rappel
————————————
Lion latin
————————————
Résonneras
Enzyme (inv)
—————————————
Soutirer
—————————————
Des ânes
▲
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▲
D’une lange
morte
—————————————
Provenir
▲
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▲
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
D’une planète
—————————————
Conjonction
▲
▲
Partie du
monde
—————————————
Père d’un bec
▲
▲
▲
Relatai
—————————————
En mètre
▲
Solution mots croisés n° 4669
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
P R E A L A B L E S
L E V I A T H A N
E T I E R U T D
U R E V O T E R A
T A R M A C A D A M
R I A I N I C E
E T A R U T T
R E G R E T S E T
I I O S O N H
E C O T E C O P E
▲
Attacha
—————————————
Clair
—————————————
Berge
▲▲
▲
▲
▲
De Rome
————————————
Dans le Rif
————————————
Particule
Six à Rome
————————————
Soleil
————————————
Bout d’épée
Vieille Grèce
—————————————
Bout d’épée
Ville de France
—————————————
Partira
Monnaie arabe
—————————————
Col ou timonier
Vigueur
—————————————
Baudet
—————————————
Herbes
Jeux
Montécristo - Pirée - Iéna - S - Art - Tirasses - Raisines - Sou - Acétone - Ben - PL - ENE - Ter - P - Leurs - Pot - Er - Esse- Aînesse - G - Estran - Uos - Ide -
Référent - Qi - Tic - Air - A - Uélé - Aux - In - Étésien - Étoc - Sesterce - Âne.
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23
L’HOROSCOPE
de Mehdi
VERSEAU
(21 janvier - 19 février)
AUJOURD’HUI
Vous pourriez aussi avoir à
soigner un problème infectieux
ou parasitaire sans gravité,
mais qui risque de durer
assez longtemps et d'entraver
quelque peu vos efforts.
POISSONS
(20 février - 20 mars)
Dans votre foyer, vous vous arrangerez
pour échapper aux corvées
ennuyeuses. Mais vous en ferez
juste assez pour que votre moitié
ne puisse rien vous dire.
BÉLIER
(21 mars - 20 avril)
De la chance en amitié. Vous ferez
la lumière sur un petit accroc, et
vous serez plus sûr des sentiments
qu'on vous porte. Vous aurez intérêt
à suivre les conseils d'un ami
Verseau : ils sont judicieux.
TAUREAU
(21 avril - 21 mai)
La journée sera excellente, tant
pour amorcer une liaison que
pour conclure un mariage.
Certains d'entre vous pourraient
débuter une relation amoureuse
sortant de l'ordinaire.
GÉMEAUX
(22 mai - 21 juin)
La vie sentimentale sera porteuse
de grandes satisfactions ; à vous
de ne rien gâcher par une jalousie
hors de propos.
CANCER
(22 juin- 22 juillet)
Soyez particulièrement vigilant si
vous envisagez un achat conséquent
ou si vous souhaitez réorganiser
vos investissements.
Rappelez-vous que tout ce qui
brille n'est pas or, avant de signer
quoi que ce soit.
LION
(23 juillet - 22 août)
Ambiance astrale assez favorable
à la santé. Vous consoliderez les
résultats acquis et jouerez sur
votre force principale : l'instinct
de conservation.
VIERGE
(23 août - 22 septembre)
Consommez de la vitamine E que
vous trouverez dans les produits
laitiers et les huiles végétales ainsi
que dans les germes de céréales et
aussi la soupe.
BALANCE
(23 septembre - 22 octobre)
Bravo ! Vous avez souvent tendance
à trop vous effacer et à laisser
les autres se faire applaudir à
votre place ; mais il sera temps
maintenant de récolter les fruits
de vos efforts.
SCORPION
(23 octobre- 22 novembre)
Vous risquez de ne pas être sur la
même longueur d'onde que votre
conjoint. Des problèmes domestiques
sans réelle gravité provoqueront
des heurts entre vous.
Des dissensions profondes pourraient
aussi surgir.
SAGITTAIRE
(23 novembre - 20 décembre)
Des questions d'héritage seront à
l'ordre du jour et nécessiteront de
nombreuses réunions de famille ;
vous saurez en ces occasions faire
preuve de beaucoup de diplomatie
et de tact.
CAPRICORNE
(21 décembre - 20 janvier)
Si vous êtes à la retraite ou sur le
point de l'être, vous bénéficiez de
droits et d'avantages particuliers.

24
Publicité
Carnet
—————————————
Décès
—————————————
Les familles Ibnou-Zekri,
Benalycherif, Aouchiche,
Beloui, Kara, Lepine,
Ciaravino, parents et alliés,
ont la douleur de faire part du
décès du docteur
Mohammed Chérif Ibnou-
Zekri, survenu à Paris le 22
janvier 2013. La levée du
corps aura lieu le samedi 26
janvier 2013 à son domicile
PETITES
ANNONCES
Pour toute publicité, adressez-vous à Liberté Pub : Lotissement Ezzitoune n°15 - Oued Romane,
El Achour, Alger - Tél. : 021 30 78 97 - Fax : 021 30 78 99 - servicepubliberte@yahoo.fr
au 26, rue Didouche-
Mourad, Alger.
Il sera inhumé au cimetière
de Sidi-Abderrahmane après
la prière du Dhor.
Que Dieu lui accorde Sa
Miséricorde et l’accueille en
Son Vaste Paradis.
Jeudi 24 janvier 2013
LIBERTE

26
Télé
NUMÉROS UTILES
URGENCES MÉDICALES : 115
- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39
- Centre antipoison 021.97.98.98
- Sûreté de wilaya 021.73.00.73
- Gendarmerie nationale 021.76.41.97
- Panne gaz 021.68.44.00
- Panne électricité Bélouizdad
021.67.24.52
- Panne électricité Bologhine
021.70.93.93
- Panne électricité El-Harrach
021.52.43.29
- Panne électricité
Gue de Constantine
021.83.89.49
- Service des eaux
021.67.50.30
- Protection civile
021.71.14.14
- Renseignements : 19
- Télégrammes : 13
- Gare routière Caroubier :
021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 021
49.71.54
- Ministère de la Solidarité nationale, de
la Famille et de la Communauté nationale
à l’étranger. Personnes en difficulté ou
en détresse :
N o vert : 15-27
HÔPITAUX
- CHU Mustapha: 021.23.55.55
- CHU Aït Idir : 021.97.98.00
- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -
021.91.21.65
- CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -
021.93.15.90
- CHU Kouba : 021.28.33.33
- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -
021.96.07.07
- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -
021.95.85.41
- CPMC : 021.23.66.66
- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05
- CHU El Kettar : 021.96.48.97
- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12
(standard)
COMPAGNIES AÉRIENNES
AIR ALGÉRIE
1, place Audin 16001 Alger
- Tél. : +213 21.74.24.28
- +213 21.65.33.40
Réservation : 021.68.95.05
AIGLE AZUR
Aéroport d’Alger H - B
- Tél. :+213 21.50.91.91
21.50.91.91. Poste 49.31
AIR FRANCE
Centre des affaires, (ABC) Pins Maritimes
- Tél. :021.98.04.04
- Fax. :021.98.04.43
LA VIE RELIGIEUSE
Horaires des prières
12 rabî el aouel 1434
Jeudi 24 janvier 2013
Dohr............................. 13h00
Asr................................ 15h45
Maghreb.................... 18h08
Icha.............................. 19h30
13 rabî el aouel 1434
Vendredi 25 janvier 2013
Fadjr............................. 06h25
Chourouk......................07h55
LIBERTE
MILLÉNIUM 3, 20h50
Troisième et dernier volet d'une trilogie
adaptée du best-seller de Stieg Larsson. “Le
géant Ronald Niedermann est en cavale,
activement recherché par les forces de police
après avoir abattu de sang-froid l'un des
leurs. Quant à Lisbeth, elle est dans un état
critique : le corps transpercé de trois balles,
elle a été transportée à l'hôpital.
Zalachenko a survécu aux coups de hache
portés par sa fille et, menaçant de révéler
les lourds secrets sur ses anciens compagnons
des services secrets, il est réduit au
silence. Ce groupuscule, prêt à tout pour
protéger son passé encombrant, entrave
l'enquête de la police et file Mikael, qui
découvre au fur et à mesure l'ampleur du
complot. Par chance, Lisbeth peut compter
sur le soutien sans faille de son ami, lequel
est bien décidé à publier son histoire dans
les colonnes de “Millénium”...”.
WHITECHAPEL,
20h50
L'inspecteur
Chandler et
son équipe doivent
retrouver
au plus vite un
patient évadé
d'un hôpital
psychiatrique.
Jugé très dangereux,
le
fuyard n'a laissé
aucun indice
sur sa destination. Dix ans auparavant, il a
tué ses parents et sa jeune sœur, laissant leurs
cadavres macabrement installés autour de la
table du déjeuner dominical. Lorsque Sasha
Lowood, une baby-sitter, est assassinée, les
enquêteurs doivent réagir au plus vite afin
d'éviter d'autres crimes. Cette fois, le tueur a
laissé derrière lui des éléments qui pourraient
faire progresser les investigations.
L'optimisme des policiers, pourtant, retombe :
la psychiatre Morgan Lamb a été agressée,
peut-être par l'assassin psychotique...
Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DA
Siège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare
DIRECTION ET RÉDACTION
Lotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger
Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées)
Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)
BUREAUX RÉGIONAUX
ANNABA
26, rue Mohamed-Khemisti
Tél / Fax : (038) 86 75 68
CONSTANTINE
36, avenue Aouati-Mostéfa
Rédaction :
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Tél./ Fax : (031) 91 23 71
Publicité : 39, avenue Aouati-
Mostéfa
Tél. : (031) 92 24 50
Tél./ Fax : (031) 92 24 51
ORAN
26, rue de Nancy
(derrière le consulat de Russie)
Fax : (041) 39 21 99
Tél. : (041) 39 21 93
MASCARA
Maison de la Presse :
Rue Senouci Habib - Mascara
Tél. / Fax : (045) 80 36 85
BLIDA
79, boulevard
Larbi-Tébessi
Tél. : (025) 40 84 84
Fax : (025) 40 85 85
BOUMERDÈS
Cité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1
Tél. / Fax : (024) 81 47 91
TIZI OUZOU
Bâtiment Bleu - cage C
2e ét Tél. : (026) 22 67 13
Fax : (026) 22 83 83
BOUIRA
Cité 280 logts Bt 05 2é étage
en face de la Wilaya
Tél. / Fax : (026) 93 67 06
GAME OF THRONES, 20h55
A Port-Réal, les affaires politiques reprennent de plus belle. Sur la
grande route qui menait à la capitale des Sept Royaumes, le roi avait
fait part à Eddard Stark de ses craintes sur l'avenir et sur les intentions
des survivants de la dynastie des Targaryen. Quand il apprend
que ceux-ci se sont alliés au peuple Dothraki, son sang ne fait qu'un
tour. En réaction, il ordonne un assassinat, contre l'avis d'Eddard. De
son côté, ayant capturé Tyrion Lannister, Catelyn Stark l'emmène
chez sa sœur, au château des Eyrié, pour qu'il y soit jugé. Arya Stark,
quant à elle, surprend une conversation et apprend que la vie de son
père est menacée...
DES PAROLES ET DES ACTES, 20h45
Le ministre du Redressement productif français s'est illustré à
la fin de l'année par son action volontaire aux côtés des
ouvriers de Florange dans leur bras de fer avec la direction
d'Arcelor-Mittal. Arnaud Montebourg s'est voulu le défenseur
de l'industrie française, fortement mise à mal par la crise et par
la mondialisation des échanges. Quel est le bilan de son ministère,
huit mois après sa création ? Entouré de Nathalie Saint-
Cricq, Jeff Wittenberg et François Lenglet, David Pujadas questionne
le ministre sur les perspectives économiques de ces prochains
mois, dans un contexte fortement marqué par la fermeture
d'usines et les plans sociaux.
LE DÉSHONNEUR D'ELISABETH
CAMPBELL, 20h45
Un suspense efficace,
malgré un scénario
quelque peu invraisemblable
et une
forte impression de
déjà-vu. “Elisabeth
Campbell, la fille d'un
éminent général, est
retrouvée nue, ligotée
et étranglée à Fort
McCallum. Spécialiste
de la guerre des nerfs,
elle était l'instructrice
des opérations psychologiques.
Paul Brenner, un enquêteur militaire, est envoyé sur
les lieux avec pour mission d'identifier le ou les coupables. Flanqué
de sa séduisante et efficace partenaire, Sara Sunhill, il affronte
d'emblée un mur de silence et une manifeste réticence à collaborer.
Néanmoins, à force de persévérance, les deux enquêteurs réussissent
à trouver des pistes intéressantes. Ils suivent leur intuition
mais se font par la même occasion un grand nombre d'ennemis...”.
BÉJAÏA
Route des Aurès
Bt B - Appt n°2 - 1er étage
Tél. / Fax : (034) 21 24 09
TIARET
Maison de la presse
Saim-Djillali
Tél. / Fax : (046) 41 66 92
CHLEF
CIA des Fonctionnaires
Bt C cage M n°03
Tél. / Fax : (027) 77 00 17
OUM EL-BOUAGHI
Cité 1000-Logements (NASR)
Tél./Fax : (032) 41 12 59
SIDI BEL-ABBÈS
Immeuble Le Garden
(face au jardin public) ?
Tél./Fax : (048) 65 16 45
SETIF
9, rue Colonel Amirouche.
Tél/fax : 036 84 33 44
Jeudi 24 janvier 2013 LIBERTE
R.I.S. POLICE
SCIENTIFIQUE,
20h50
Une voiture roule sur
un chemin de campagne.
A son bord, un
jeune couple avec son
enfant de 6 ans
endormi à l'arrière du
véhicule. Soudain, la
voiture tombe en
panne. Le père décide
d'aller frapper à la
porte d'une étrange
bâtisse située non
loin. C'est ainsi qu'il
tombe sur le cadavre
d'un jeune homme.
Bientôt, les enquêteurs
de la police
scientifique sont sur
place, chargés des
premières investigations.
Ils ne tardent
pas à découvrir l'identité
du défunt : il
s'agit d'un médium,
et la demeure dans
laquelle il a été assassiné
est dite hantée.
Désormais, l'équipe
navigue entre science
et paranormal...
Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert
e-mail : abrousliberte@gmail.com
Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema
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réclamation.

PAR
M. HAMMOUCHE
VOTRE MÉTÉO DU JOUR
PAR CHEIKH FERHAT
WWW.CHEIKHFERHAT.COM
CONTRECHAMP
D’In Amenas à
Rustenburg, en
passant par la rente
Les encouragements présidentiels
n’ont pas été, avant-hier, d’un grand
secours au “onze” algérien, à Rustenburg.
Ni les promesses de primes fédérales,
qui pourraient dépasser le million
de dollars pour les joueurs, ni
celles, dix fois plus élevées, de Nedjma
— qui s’arrange toujours pour être là
où flotte le drapeau — n’auront pas été
assez motivantes pour que notre équipe
surpasse celle de la Tunisie.
À côté, les Tunisiens venaient enfin
d’encaisser une prime de 15 000 euros
que l’État leur devait depuis leur qualification,
aux quarts de finale de la
CAN… 2012 !
Ce n’est pas la bousculade de la Coupe
du monde de 2010, où les contributions
fusaient de toutes parts (Nedjma,
Coca-Cola, Puma, Sonatrach, Cevital,
Kia, Peugeot, et l’on en oublie certainement),
mais, à un tel tarif, les
joueurs de Tunisie font figure de smicards
devant les nôtres qui, en plus
d’être gâtés par le Trésor public, suscitent,
à chaque échéance, la cohue des
sponsors devant le vestiaire des Verts.
Une chose semble sûre : s’il y contribue
peut-être un peu, l’argent ne fait
pas la réussite d’une équipe nationale.
Les Tunisiens ne pourraient alors y
parvenir, n’en ayant pas les moyens
par les temps qui courent.
L’argent motive, mais, apparemment,
seulement jusqu’à un certain point.
Après, et conformément à la loi économique
de l’utilité marginale, il peut
provoquer l’effet inverse : celui de
pourrir l’esprit du bénéficiaire. Qui perçoit,
alors, ce qui est censé représenter
la récompense de son effort, comme
un tribut qui lui est dû. Le sponsor
et la fédération paient le privilège de
la signature du joueur. Le club, aussi,
car notre championnat est conçu
comme un univers d’échange de stars,
et ce, malgré la médiocrité du niveau
technique général, une médiocrité
telle que le football local n’est qu’à peine
représenté dans la sélection nationale,
au lieu d’en être le pourvoyeur
essentiel.
L’usage politique qu’en fait le pouvoir
explique sa prodigalité budgétaire
envers l’équipe de football seule. À côté,
ce même pouvoir ne s’est pas soucié
de la suspension de la compétition de
handball durant plus d’une année.
Mais pour le handball, combien de divisions…
de tifosis ? À cet empressement
politique, s’ajoute le sponsoring
“patriotique” : celui qui atteste du
nationalisme et de la “citoyenneté” des
entreprises parce que celles-ci affichent
leur soutien aux “couleurs nationales”.
On l’aura remarqué à l’occasion de la
lamentable expérience de “professionnalisation”
du championnat national
: le monde des affaires est plus
disposé à sponsoriser le sport qu’à investir
! L’image à prix réduit, mais pas
le risque financier ! Étrange paradoxe,
aussi, que cette réalité : dans un
pays qui endure un niveau tragique
d’évasion fiscale, on enregistre une forte
propension au sponsoring. Du football,
bien sûr. Et non pas d’autres
sports, d’autres arts ou d’autres bonnes
actions.
En Algérie, le financement philanthropique
ne profite qu’aux candidats
qui sont sûrs de gagner, et aux footballeurs,
même s’ils sont beaucoup
moins sûrs de gagner. On ne va tout
de même pas se soucier du salaire d’un
parachutiste ou de celui d’un agent de
sécurité de base pétrolière : vivants, ils
sont contraints à l’anonymat.
C’est justement ce que l’on voulait : que
Rustenburg nous fasse oublier In
Amenas. Pour le moment, c’est raté.
M. H.
musthammouche@yahoo.fr
SELON UNE ÉVALUATION DU MINISTRE FRANÇAIS
DE LA DÉFENSE
La guerre au Mali a coûté 30 millions
d'euros en 13 jours
■ La guerre lancée par la France au Mali contre des groupes islamistes a
coûté en treize jours environ “30 millions d'euros”, a déclaré, hier, le ministre
français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
“On peut considérer que l'opération la plus coûteuse pour nous jusqu'à présent
a été l'opération logistique, le transport”, a-t-il déclaré aux médias France
24, l'Express et RFI. On évalue “à peu près à 30 millions d'euros le coût
de l'opération à l'heure actuelle, mais c'est fait de manière un peu grossière”,
a-t-il ajouté.
Le budget de la défense prévoit annuellement une somme pour “les opérations
extérieures, d'un montant de 630 millions, qui sont à disposition du
ministre de la Défense, du ministre des Finances, lorsque des opérations sont
menées. Donc nous ne sommes pas en situation de difficultés de trésorerie”,
a souligné le ministre.
Temps instable, froid et venteux
avec des averses de pluie sur les
régions nord du pays.
Des chutes de neige sur les reliefs
du centre et l'est du pays dépassent
les 900 mètres.
Prédominance d'une journée
ensoleillée sur les régions
sahariennes.
Des températures stationnaires.
Des vents modérés parfois assez
forts avec de la chasse-sable sur le
Sahara central.
Températures maximum prévues
10° à Relizane, Tlemcen, Chlef
11° à Alger, Béjaïa, Annaba, Jijel,
Skikda
12° à Oran, Mostaganem
9° à Tizi Ouzou, M'sila, Bouira
8° à Saïda, Laghouat, Sidi Bel-Abbès
5° à Sétif, Souk-Ahras, Batna,
Djelfa, El-Bayadh, Tiaret
6° à Constantine, Tébessa
13° à Biskra, Ghardaïa, Béchar
15° à El-Oued, Hassi-Messaoud,
Ouargla
18° à Adrar, In Salah, IIlzi
19° à Tamanrasset, Tindouf
24° à Bordj Badji Mokhtar,
Tinzaouatene
Méteo du week-end
Vendredi : de la pluie et du froid
principalement sur les wilayas de
l'Est. Mer agitée.
Samedi : ciel passagèrement à
nuageux avec parfois de la pluie.
Météo marine
Mer agitée avec des vents de Nord-
Est de 30 à 60 km/h avec houle de
Nord-Nord-Ouest.
Éphéméride
Lever et coucher du soleil sur
Alger :
7h55 et 18h05
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER
LIBERTE
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DILEM ALIDILEM@HOTMAIL.COM
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CONDAMNÉ À UN AN DE PRISON POUR PROSÉLYTISME
Le verdict du procès en appel de
Mohamed I. attendu pour le 6 février
■ Le procès en appel de Mohamed
I., condamné en première instance
à un an de prison ferme, par le
tribunal correctionnel de Béchar,
pour “incitation d’un musulman,
avec pression, à changer de religion”,
s’est ouvert, hier, dans la même juridiction,
a-t-on appris de source
proche de l’Église protestante d’Algérie
(EPA). Le verdict sera prononcé
le 6 février prochain, a ajouté
la même source.
Durant le procès, le procureur de
la République a maintenu la peine
d’un an de prison ferme, assortie
d’une amende de 50 000 DA. L’avocat
de la défense, M e Benbelkacem,
a demandé, quant à lui, l’acquittement
de son client.
Pour rappel, le jeune chrétien, originaire
d’Ouaguenoun dans la wi-
laya de Tizi Ouzou et travaillant
dans une société étrangère à Tindouf,
avait été condamné en juillet
2012 à une année de prison ferme,
suite à une plainte déposée à son
encontre par un collègue de travail,
qui l’accusait “de faire pression sur
lui afin de l’amener à changer de religion”,
ce que l’inculpé nie catégoriquement,
a confirmé la même
source.
Les responsables de l’Église protestante
d’Algérie, qui ont engagé
un avocat pour défendre I. Mohamed,
ont indiqué que c’est la loi de
2006 régissant le culte non musulman,
qui est à l’origine de ce procès.
M. OUYOUGOUTE
LE CHEF DE SÛRETÉ DE WILAYA L’A ANNONCÉ HIER
Oran : installation prochaine
de 1 000 caméras de surveillance
■ Plus de 1 000 caméras de surveillance de
nouvelle génération seront installées
prochainement dans différents sites stratégiques
d’Oran, a annoncé hier le chef de sûreté de
wilaya.
La mise en place de ces moyens s’inscrit dans le
cadre du renforcement des mécanismes de
prévention de différents genres de crime, a
indiqué le général Nouasri Salah lors d’une
conférence de presse.
PRODUITS PYROTECHNIQUES
La DGSN met en garde
■ La direction générale de la Sûreté
nationale (DGSN) a mis en garde, hier,
les citoyens contre le danger que
représente l'utilisation des produits
pyrotechniques, et ce, à l'occasion de la
célébration de la fête du Mawlid
Ennabaoui, anniversaire de la
naissance du Prophète Mohamed.
Dans un communiqué, la DGSN a
appelé les parents à sensibiliser leurs
enfants au danger des produits
pyrotechniques tels que les pétards et
les feux d'artifice qui peuvent
provoquer de graves accidents
menaçant l'intégrité de leurs usagers
et leur entourage.
Les produits pyrotechniques sont
responsables de risques d'incendie et
de brûlures graves, ajoute la même
source
Dans ce cadre, la DGSN a mis à la
disposition des citoyens le numéro
vert 15 48.