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POLÉMIQUE SUR L'ASSURANCE VOYAGEPage 2 - Liberté

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L’AFFAIRE DE<br />

LA PLUS<br />

LONGUE<br />

CAPTIVITÉ EN<br />

KABYLIE S’EST<br />

DÉNOUÉE<br />

MERCREDI<br />

DERNIER<br />

Page 8<br />

NOUVELLE ÉVALUATION<br />

DES PARTS RÉELLES<br />

DE OMAR DECHMI<br />

Désignation d’un<br />

expert dans l'affaire<br />

de la CA Bank<br />

Page 24<br />

MOURAD BILEK A<br />

RETROUVÉ LES SIENS,<br />

SAIN ET SAUF<br />

MAIS TRAUMATISÉ<br />

D. R.<br />

LIBERTE<br />

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -<br />

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER<br />

FAX : (021) 30 78 70 - N° 5737 VENDREDI 8 - SAMEDI 9 JUILLET 2011 ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290<br />

MALGRÉ LES AS<strong>SUR</strong>ANCES DE L’UAR<br />

CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1<br />

(DERNIÈRE JOURNÉE)<br />

L’USMAn EN L2, L’ESS<br />

EN COUPE DE LA CAF<br />

PHOTO DE FEMME VOILÉE<br />

<strong>SUR</strong> LE PASSEPORT ET LA CARTE D’IDENTITÉ<br />

CRITIQUES AMÉRICAINES <strong>SUR</strong><br />

LE TRAFIC D’ÊTRES HUMAINS<br />

Belaïz :<br />

“L’Algérie réagira<br />

officiellement au<br />

moment opportun”<br />

<strong>POLÉMIQUE</strong> <strong>SUR</strong> L’AS<strong>SUR</strong>ANCE <strong>VOYAGEPage</strong> 2<br />

LE GOUVERNEMENT<br />

FAIT MARCHE ARRIERE<br />

Page 24<br />

Page 17<br />

Page 3<br />

ANEP N°864 806 <strong>Liberté</strong> du 09/07/2011<br />

<strong>Liberté</strong>


2 Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

LIBERTE<br />

MALGRÉ LES AS<strong>SUR</strong>ANCES DE L’UAR<br />

Polémique sur l’assurance voyage<br />

Les produits d’assurance vie, y compris “l’assurance voyage” sont actuellement en vente au niveau des agences<br />

des anciennes compagnies dont les filiales assurance de personnes ont été déjà agréées.<br />

es sociétés d’assurance n’ayant<br />

L pas procédé, jusque-là, à la séparation<br />

de leur activité relative aux<br />

assurances de personnes de celle<br />

portant sur les assurances de dommages<br />

ne peuvent plus souscrire et<br />

commercialiser des produits d’assurance<br />

de personnes au-delà du 30<br />

juin 2011. En effet, le délai fixé pour<br />

la mise en œuvre de l’opération de<br />

séparation en question prend fin à<br />

cette date. Le président de l’UAR a<br />

confirmé, jeudi, lors d’une conférence<br />

de presse organisée à Alger, la<br />

demande faite au ministère des<br />

Finances de prolonger, une nouvelle<br />

fois, au 31 décembre 2011, le délai<br />

prévu pour la séparation de la<br />

branche assurance dommages de<br />

celle des assurances de personnes.<br />

Le ministère des Finances a<br />

donné une suite défavorable à cette<br />

demande. Officiellement, seules trois<br />

sociétés ont été agréées (arrêté du<br />

9 mars 2011) pour exercer dans ce<br />

vecteur des produits d’assurance de<br />

personnes : Taamine Life Algérie SPA<br />

(par abréviation Tala), filiale de la<br />

Caat ; Caarama assurance SPA, filiale<br />

de la Caar, et Société d’assurance de<br />

prévoyance et de santé SPA (par<br />

abréviation Saps), filiale issue du partenariat<br />

entre la SAA, la compagnie<br />

française Macif, la BDL et la Badr.<br />

Une autre compagnie Macir-Vie,<br />

créée par la compagnie privée la Ciar,<br />

a obtenu récemment son agrément.<br />

Il est à souligner que les contrats<br />

d’assurance de personnes en portefeuille,<br />

non encore échus, ont la possibilité,<br />

soit d’être toujours gérés par<br />

la société d’assurance de dommages<br />

jusqu’à extinction des effets de ces<br />

contrats, soit d’être transférés à une<br />

nouvelle société d’assurance de personnes<br />

agréée et ce, en respect des<br />

dispositions de l’ordonnance 95-07<br />

du 25 janvier 1995 dont l’article 229<br />

indique, en substance, que les sociétés<br />

d’assurance visées par la présente<br />

ordonnance peuvent, après<br />

approbation de la commission de<br />

supervision des assurances, transférer,<br />

en totalité ou en partie, leur portefeuille<br />

de contrats avec ses droits<br />

et obligations, à une ou plusieurs<br />

sociétés d’assurance agréées. Dans<br />

les modalités de transfert explicitées<br />

par une récente note du ministère de<br />

tutelle, il est indiqué que les nouvelles<br />

sociétés d’assurance de per-<br />

PUBLICITÉ<br />

sonnes agréées et ayant bénéficié<br />

d’un transfert de portefeuille ou en<br />

perspective d’un transfert de portefeuille<br />

peuvent, dans l’attente de la<br />

constitution de leur réseau de distribution,<br />

faire appel au réseau<br />

d’agences directes de la société<br />

ayant transféré le portefeuille ou en<br />

voie de transfert (dite société d’origine<br />

du portefeuille) et ce, pour une<br />

période transitoire allant jusqu'au 31<br />

décembre 2012. Aussi, il demeure<br />

évident que les sociétés d’assurance<br />

de personnes nouvellement agréées<br />

peuvent recourir au réseau des intermédiaires<br />

d’assurances et celui des<br />

banques et établissements financiers,<br />

conformément à la législation<br />

et réglementation d’assurance en<br />

vigueur.<br />

Les intérimaires privés en assurance<br />

doivent également signer des<br />

agréments avec les nouvelles compagnies<br />

d’assurance vie pour pouvoir<br />

vendre les produits d’assurance vie<br />

et doivent aussi déposer une caution<br />

de 500 000 DA. Selon le président de<br />

l’UAR, les produits d’assurance vie, y<br />

compris l’assurance voyage, sont<br />

actuellement en vente au niveau des<br />

agences des anciennes compagnies<br />

dont les filiales assurance de personnes<br />

sont agréées, étant donné<br />

que ces compagnies ont signé des<br />

conventions. Lesquelles conventions<br />

RÉTABLISSEMENT DES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES SCHENGEN<br />

Le niet du Parlement européen<br />

D. R.<br />

ont été agréées par la commission<br />

de supervision des assurances.<br />

Pour des clients qui se sont vu<br />

refuser la souscription ou l’achat de<br />

l’assurance voyage, Amara Latrous<br />

affirme que “le marché est en train de<br />

bouger dans le sens souhaité par les pouvoirs<br />

publics”. Mais le directeur général<br />

de la 2A ne partage pas l’enthousiasme<br />

du président de l’UAR, également<br />

P-DG de la SAA, estimant que “le marché<br />

est en difficulté aujourd’hui”. “Les<br />

compagnies qui n’ont pas encore créé leur<br />

filiale sont carrément mises de côté. Elles<br />

ne peuvent pas activer dans le domaine des<br />

assurances des personnes”, a regretté<br />

Tahar Bala, DG de la 2A. “On aurait<br />

aimé que les choses se fassent progressivement”,<br />

renchérit le représentant de<br />

Trust Assurance. Selon le secrétaire<br />

du Conseil national des assurances,<br />

le potentiel du marché des assurances<br />

des personnes est évalué<br />

entre 4 et 5 milliards de dollars<br />

annuellement. L’assurance vie<br />

constitue la véritable source de<br />

mobilisation de l’épargne longue. En<br />

dépit de cela, elle demeure dans<br />

notre pays très faible. Par ailleurs, on<br />

nous a signalé qu’un citoyen voulant<br />

souscrire une police d’assurance<br />

voyage au profit de son père âgé de<br />

88 ans s’est vu refuser la souscription<br />

de cette police d’assurance.<br />

MEZIANE RABHI<br />

Estimant que la création de l'espace Schengen a défini une frontière extérieure commune, le Parlement européen s’oppose catégoriquement<br />

à la réintroduction des contrôles aux frontières entre les pays de l’UE, comme demandé par la France et le Danemark,<br />

sans pour autant les citer dans sa déclaration.<br />

appelant que le “code frontières” Schengen<br />

R actuel prévoit la possibilité de réintroduire<br />

des contrôles aux frontières intérieures “uniquement<br />

en cas de menace grave pour l'ordre public ou la<br />

sécurité intérieure”, le Parlement européen s'oppose<br />

fermement au rétablissement des<br />

contrôles aux frontières dans l'espace<br />

Schengen. Les députés européens estiment,<br />

dans une résolution adoptée jeudi sur les changements<br />

prévus aux règles de Schengen, que<br />

l’afflux de migrants et de demandeurs d'asile<br />

aux frontières extérieures ne peut justifier leur<br />

réintroduction. Il y a lieu de rappeler que certains<br />

États membres ont envisagé une réintroduction<br />

de contrôles aux frontières nationales<br />

suite à des afflux soudains d'immigrants<br />

d'Afrique du Nord, notamment de Tunisie et de<br />

Libye. Face à cette pression qu’a subie le système<br />

Schengen, le Conseil européen a demandé,<br />

le 24 juin dernier, à la commission de présenter<br />

en septembre une proposition sur un<br />

mécanisme de sauvegarde pour faire face à des<br />

M. Latrous Lamara,<br />

président de l’UAR<br />

circonstances exceptionnelles de ce type. À<br />

partir de ce constat, les députés européens ont<br />

adopté, jeudi, une résolution par une large<br />

majorité, dans laquelle ils déplorent vivement<br />

le fait que plusieurs États membres tentent de<br />

réintroduire des contrôles aux frontières et<br />

réaffirment sa “totale opposition à tout nouveau<br />

mécanisme de Schengen poursuivant d'autres objectifs<br />

que la promotion de la liberté de circulation et le renforcement<br />

de la gouvernance européenne de l'espace<br />

Schengen”. Mettant en exergue le “code frontières”<br />

Schengen en vigueur, qui ne prévoit la possibilité<br />

de réintroduire des contrôles aux frontières<br />

intérieures qu’“uniquement en cas de menace grave<br />

pour l'ordre public ou la sécurité intérieure”, les députés<br />

européens appellent la commission à présenter<br />

une initiative visant à définir “l'application<br />

stricte” de ces articles par les États membres,<br />

insistant sur le fait que toute nouvelle dérogation<br />

aux dispositions actuelles, comme toute<br />

nouvelle raison invoquée pour réintroduire des<br />

contrôles aux frontières “ne jouera certainement<br />

pas en faveur du renforcement du système Schengen”.<br />

Ils estiment que les problèmes rencontrés<br />

récemment concernant Schengen “découlent de<br />

la réticence à mettre en œuvre la politique européenne<br />

dans d'autres domaines”, en particulier celui d'un<br />

régime européen commun de l'asile et de la<br />

migration, et il est nécessaire d'accomplir des<br />

progrès dans ces domaines. Pour information,<br />

le délai pour la mise en place d'un régime européen<br />

commun en matière d'asile a été fixé à<br />

2012. Partant de ce constat, ils soulignent<br />

qu’un mécanisme d'évaluation européen s'impose<br />

pour Schengen car, selon eux, conformément<br />

au système actuel, la décision de réintroduire<br />

des contrôles aux frontières est prise unilatéralement<br />

par les États membres. Les députés<br />

ont émis le souhait que le nouveau mécanisme<br />

d'évaluation Schengen devienne un système<br />

européen. Les députés européens précisent<br />

que le nouveau mécanisme d'évaluation<br />

Schengen, actuellement en cours de discussion<br />

au Parlement, constituera une partie de la<br />

réponse à ces préoccupations, dans la mesure<br />

où “il garantira une surveillance efficace de toute tentative<br />

d'introduire des contrôles frontaliers illégaux aux<br />

frontières intérieures et renforcera la confiance mutuelle”.<br />

Aussi, ils soulignent avec force la nécessité<br />

d'une plus grande solidarité envers les États<br />

membres pour les aider à faire face à ces situations<br />

extraordinaires sur la solidarité entre les<br />

États membres de l’espace Schengen car, selon<br />

eux, “le soutien accordé aux États membres afin de<br />

garantir le respect de l'acquis de Schengen en cas de<br />

pression exceptionnelle aux frontières extérieures pourra<br />

être sollicité et mis en œuvre grâce au nouveau mécanisme<br />

d'évaluation Schengen”. Enfin, ils notent que<br />

la création de l'espace Schengen a défini une<br />

frontière extérieure commune, “dont la gestion<br />

relève de la responsabilité conjointe de l'union” en<br />

vertu des traités, insistent les députés. Ils<br />

déplorent, néanmoins, que l'Union européenne<br />

n'ait pas encore entièrement respecté cette<br />

obligation.<br />

MERZAK TIGRINE<br />

F.2559


LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

l n'a pas été demandé à la femme<br />

“I d’enlever le voile pendant la prise de<br />

photo pour l'établissement de la carte<br />

d'identité ou du passeport.” Telle est la<br />

déclaration du ministre de<br />

l’Intérieur et des Collectivités<br />

locales, Daho Ould Kablia, en<br />

réponse à un député à propos de<br />

“l’obligation faite aux femmes par certaines<br />

daïras d’ôter leur foulard pour la<br />

prise de la photo d’identité”.<br />

Abordant ce sujet à l’occasion<br />

d’une séance plénière de<br />

l’Assemblée populaire nationale<br />

(APN) consacrée aux questions<br />

orales, le ministre a indiqué qu’“un<br />

modèle de la photo d'identité pour la<br />

femme qui porte le foulard a déjà été présenté<br />

et qui laisse apparaître entièrement<br />

le visage, y compris les yeux et la bouche<br />

et sans exiger de la femme de découvrir<br />

les oreilles ou les cheveux”.<br />

Pour réglementer cette question,<br />

le ministre a évoqué l'arrêté<br />

interministériel n°139 du 11<br />

décembre 1990 relatif à la délivrance<br />

du passeport et de la carte<br />

d’identité nationale et l’arrêté n°26<br />

du 3 septembre 2000 amendant et<br />

complétant ledit arrêté, notamment<br />

l’article 3 relatif à l’obligation<br />

de fournir trois photos d'identité<br />

“laissant apparaître les sourcils, les<br />

yeux, le nez et la bouche”, dit-il. Des<br />

instructions de ses services, s’agissant<br />

de la mise en application de<br />

cet arrêté interministériel, ont<br />

té données, a-t-il indiqué à ce<br />

propos.<br />

Dans ce cadre, le ministre fait<br />

état de l’impératif de “s'adapter aux<br />

normes mondiales relatives aux services<br />

des douanes et de l’immigration notamment<br />

les nouvelles règles de<br />

l’Organisation internationale de l’avia-<br />

tion civile adoptant le contrôle magnétique<br />

des documents de voyage”. Sur<br />

cette question, le membre du gouvernement<br />

estime que “selon ces<br />

nouvelles techniques, la photo numérique<br />

était en vigueur en Algérie”.<br />

Pour rappel, l’ancien ministre<br />

de l’Intérieur et des Collectivités<br />

locales, M. Noureddine Yazid<br />

Zerhouni, avait précisé alors qu’il<br />

était à la tête de ce département<br />

ministériel que la photo biométrique<br />

doit être prise conformément<br />

aux standards internationaux<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 3<br />

PHOTO DE FEMME VOILÉE <strong>SUR</strong> LE PASSEPORT ET LA CARTE D’IDENTITÉ<br />

Le gouvernement fait marche arrière<br />

“Un modèle de photo d’identité pour la femme qui porte le foulard a déjà été présenté : il laisse apparaître<br />

entièrement le visage y compris les yeux et la bouche, sans exiger de la femme de découvrir les oreilles<br />

ou les cheveux”, a expliqué le ministre.<br />

Daho Ould Kablia a fait état<br />

de l’impératif de “s'adapter<br />

aux normes mondiales”.<br />

ucun rejet officiel n’a été notifié aux représentants des<br />

“A partis.” C’est ce qu’a expliqué jeudi le ministre de<br />

l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould<br />

Kablia, s’agissant des nouveaux dossiers déposés pour<br />

l'agrément des partis politiques. Intervenant à<br />

l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une<br />

séance plénière de questions orales, Ould Kablia a<br />

noté que la révision de la loi sur les partis, à laquelle a<br />

appelé le président de la République, “a accusé un retard,<br />

ce qui a entravé l’octroi de nouveaux agréments”.<br />

Pour palier cette situation, le ministère “a procédé à<br />

l'élaboration de deux projets de loi qui viennent en remplacement<br />

des lois 31-90 et 09-97, indiquant que les deux textes font<br />

l'objet de concertation entre les institutions officielles et la société<br />

civile pour enrichissement”. Aux yeux du ministre, l’actuelle<br />

loi sur les partis “a généré des lacunes. Si les textes de<br />

la présente loi étaient appliqués tels quels 50% des activités des<br />

partis agréés seraient gelées pour non-respect de leurs règlements<br />

intérieurs”, lance Ould Kablia. Selon lui, “plusieurs<br />

partis n’ont pas tenu d’assemblée depuis plusieurs années alors<br />

que leurs règlements intérieurs mentionnent l’obligation de les<br />

tenir périodiquement tous les 4 ans”. Interrogé sur les<br />

motifs de la non-accréditation des partis et associa-<br />

AGRÉMENT DE NOUVEAUX PARTIS<br />

“Aucun rejet officiel”<br />

tions ayant déposé leurs dossiers et rempli les conditions<br />

légales, le ministre a indiqué que “l’inscription des<br />

associations, à caractère national et local, se poursuit toujours,<br />

et est en augmentation sensible”. Certains obstacles entravent<br />

cependant, dira le ministre, le traitement des dossiers.<br />

Il s’agit “notamment du temps consacré à l'examen du<br />

nombre important de dossiers en matière de conformité aux dispositions<br />

de la loi ainsi qu’à la consultation permanente des secteurs<br />

concernés par l'activité associative”. Et d’expliquer que<br />

“la définition des objectifs est une condition sine qua non à la<br />

création de toute association, a tenu à rappeler le ministre.<br />

Cependant, les objectifs de certaines associations ne sont pas<br />

clairs et n’ont pas de relation avec l’activité de l’association”,<br />

dit-il.<br />

Selon le ministre, “plusieurs associations ne se conforment<br />

pas aux objectifs contenus dans leurs statuts et dans les<br />

dispositions de loi en vigueur, alors que d'autres associations<br />

transmettent des dossiers incomplets, non conformes à la loi et<br />

par voie postale, ce qui est illégal”, dit-il, tout en précisant<br />

que “des noms de personnes sont introduits dans les listes des<br />

fondateurs sans leur consentement et sans avoir contribué à la<br />

création de l'association”.<br />

N. M.<br />

UNE NOUVELLE CONVENTION <strong>SUR</strong> L’IMMIGRATION<br />

L’UMP veut durcir les mesures<br />

d’entrée en France<br />

●● Vingt-trois propositions<br />

seront discutées à la faveur<br />

d’une convention sur<br />

l’immigration, pour durcir les<br />

mesures d’entrée en France. Un<br />

débat sera présidé par Jean-<br />

François Copé, le secrétaire<br />

général de l’UMP. Le parti<br />

présidentiel propose de<br />

conditionner les prestations<br />

sociales par le respect des<br />

obligations scolaires, celles<br />

des contrats d’accueil,<br />

d’intégration et de renforcer les<br />

sanctions existantes en cas de<br />

“non-respect”. L’UMP entend<br />

aussi conditionner le<br />

regroupement familial par deux<br />

ans de présence sur le territoire<br />

français (contre 18 mois<br />

actuellement) ainsi que le<br />

“respect des lois de la<br />

République”. Quant au dossier<br />

de l’immigration<br />

professionnelle, l’UMP<br />

préconise une conférence<br />

nationale tous les deux ans où<br />

les partenaires sociaux devront<br />

estimer précisément les<br />

besoins en main-d’œuvre et les<br />

justifier. Par ailleurs, un<br />

système à points sera testé en<br />

vue de sélectionner les<br />

candidats à l’immigration du<br />

travail en fonction de leur<br />

qualité, leurs atouts et des<br />

besoins éventuels de la France.<br />

Le parti majoritaire propose<br />

d’agir avec une politique plus<br />

restrictive des visas,<br />

notamment dans le cadre<br />

européen pour soutenir “la lutte<br />

contre l’immigration<br />

irrégulière”. Ainsi, le ministre<br />

de l’Intérieur a récemment<br />

déclaré qu’il se réserve<br />

d’augmenter l’objectif annuel<br />

de reconduite à la frontière de<br />

migrants illégaux. Étant comme<br />

l’une des principales sources<br />

de l’immigration irrégulière<br />

considérée par l’UMP, le visa<br />

permet à ses détenteurs de<br />

demeurer en France après son<br />

expiration, notamment, le parti<br />

majoritaire propose une<br />

“caution-retour” pour les<br />

dossiers qu’il considère à<br />

risques.<br />

NOUARA KRIBEL<br />

Une question que<br />

ce pouvoir, au<br />

point où il en est<br />

aujourd’hui, ne se<br />

pose même plus.<br />

Pourvu qu’il reste<br />

aux commandes<br />

pour prolonger la<br />

politique de<br />

prédation<br />

nationale. Quitte<br />

à assumer, à soustraiter<br />

(sans<br />

conviction bien<br />

sûr) le projet des<br />

islamistes qui<br />

peuvent dormir<br />

tranquillement sur<br />

leurs deux oreilles<br />

en attendant que<br />

le fruit tombe.<br />

APS<br />

L’ÉDITO<br />

PAR OMAR OUALI<br />

requis par l’Organisation de<br />

l’aviation civile internationale<br />

(OACI). Pour plus de précision,<br />

M. Zerhouni a indiqué que la photo<br />

doit couvrir le visage, du sommet<br />

du crâne à la base du menton, en<br />

faisant apparaître les oreilles. Pour<br />

ce qui est des femmes portant le<br />

voile, le ministre a indiqué qu’elles<br />

peuvent relever le voile jusqu’en<br />

haut du crâne pour la photo<br />

d’identité, observant qu’il s’agit<br />

d’une procédure “qui n'est pas en<br />

contradiction avec la religion”. Un personnel<br />

féminin est chargé de l’opération<br />

de prise de photo pour les<br />

femmes.<br />

En outre, les services du ministère<br />

ont arrêté un programme de<br />

modernisation des documents<br />

d’identité visant notamment la<br />

généralisation prochaine de la<br />

carte et du passeport biométriques<br />

afin de contrecarrer les opérations<br />

de fraude et de falsification, note<br />

le ministre. Évoquant par ailleurs,<br />

le projet de code de wilaya, le<br />

ministre de l'Intérieur a annoncé<br />

que le projet de code de wilaya<br />

sera soumis au Conseil des<br />

ministres, la semaine prochaine.<br />

NADIA MELLAL<br />

Y a pas photo !<br />

e concessions en reculade, on ne sait vrai-<br />

D ment pas jusqu’où ce pourvoir est prêt à<br />

aller sur la voie de la compromission avec l’intégrisme<br />

conquérant. Le dernier fait en date<br />

dans ce sens nous est venu, jeudi, de cette ridicule<br />

Assemblée croupion où le ministre de<br />

l’Intérieur a montré patte blanche aux islamistes.<br />

Daho Ould Kablia les a, en effet, rassurés<br />

que, pour la photo du passeport biométrique,<br />

les femmes “enhidjabées” ne seront pas<br />

dans l’obligation d’ôter leur voile. Juste le front,<br />

les yeux et la bouche, et le tour de passe-passe<br />

est joué ! Et les cheveux ? Et les oreilles ? Des<br />

détails superfétatoires, pardi ! Et pour montrer<br />

qu’il ne badine pas, DOK a assorti sa prévenance<br />

à l’égard des islamistes d’un “engagement”<br />

à tous crins à la faire suivre dare-dare d’une instruction<br />

ferme aux services concernés. En agissant<br />

ainsi, le ministre de l’Intérieur en poste se<br />

met déjà en porte-à-faux avec son prédécesseur,<br />

Noureddine Yazid Zerhouni, qui avait au<br />

moins le mérite de la fermeté sur ce registre. Où<br />

est la cohérence ? Où est la continuité dans<br />

l’action de l’Exécutif, s’interrogeront certains<br />

esprits candides qui se piquent encore de<br />

logique. Une question que ce pouvoir, au point<br />

où il en est aujourd’hui, ne se pose même plus.<br />

Pourvu qu’il reste aux commandes pour prolonger<br />

la politique de prédation nationale. Quitte à<br />

assumer, à sous-traiter, (sans conviction bien<br />

sûr) le projet des islamistes qui peuvent dormir<br />

tranquillement sur leurs deux oreilles en attendant<br />

que le fruit tombe. Ce projet est en marche.<br />

Qu’on se souvienne de l’arrêté du wali d’Alger<br />

de procéder arbitrairement à des fermetures<br />

des bars au prétexte (ô combien fallacieux)<br />

qu’ils ne sont plus aux normes. Quelles normes<br />

? Depuis quand on se soucie des normes dans<br />

ce pays ? Qu’on se souvienne aussi de la croisade<br />

menée, il y a quelques années, contre les<br />

couples au nom d’une moralité de Tartufe, pendant<br />

que ceux qui en ont les moyens vont s’encanailler<br />

sous d’autres cieux et loin des regards<br />

indiscrets. Aujourd’hui, ce projet est à ce point<br />

avancé que même à Alger, vitrine du pays, il<br />

devient un défi, voire un acte d’héroïsme pour<br />

des femmes de sortir en jupe sans prendre le<br />

risque de se faire insulter, de se faire agresser.<br />

C’est dire que si le terrorisme a reculé par la<br />

volonté des républicains de ce pays, l’intégrisme,<br />

lui, est en train d’avancer, se propageant<br />

dans les institutions et les espaces publics.<br />

O. O.


4 Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

LIBERTE<br />

AMENDEMENT DU CODE PÉNAL<br />

Le SNJ dénonce<br />

“une arnaque politico-juridique”<br />

“Rendre le journaliste auteur d’un écrit incriminé, seul responsable pénalement, relève de l’irresponsabilité<br />

et d’une désespérante méconnaissance des règles élémentaires qui régissent le métier”, estime le SNJ.<br />

omme il fallait s’y attendre, le projet de loi<br />

C modifiant et complétant le code pénal<br />

d’avril 2001, adopté par l’APN, n’est guère de<br />

nature à convaincre la famille de la presse algérienne.<br />

Encore moins le Syndicat national des<br />

journalistes, (SNJ), lequel a d’ailleurs anticipé<br />

de mettre en garde contre “tout excès d’euphorie”<br />

dès l’annonce présidentielle de la dépénalisation<br />

des délits de presse, faite dans la foulée de<br />

“profondes” réformes annoncées par Bouteflika<br />

dans son discours du 15 avril dernier. Une<br />

dépénalisation, juge le SNJ, qui ne sera jamais<br />

effective, tant qu’“en l’état actuel du processus institutionnel<br />

pris par le décret présidentiel, non seulement<br />

la pénalisation des délits de presse y demeure,<br />

mais l’on s’achemine tout droit vers une étrangeté de<br />

plus, dans le très spécifique paysage médiatique algérien”,<br />

estime le SNJ dans un communiqué.<br />

Le constat fait, le SNJ qualifie ainsi ce projet<br />

d'amendement relatif à la dépénalisation du<br />

délit prévoyant de fortes amendes à l’encontre<br />

des journalistes en cas d’écrit incriminé,<br />

comme dicter notamment, dans les articles<br />

144 et 146 traitant des délits de presse, de…<br />

“véritable arnaque politicojuridique”. Les amendements<br />

au code pénal adoptés dimanche dernier<br />

par l'Assemblée nationale prévoient une<br />

amende allant de 100 000 à 500 000 dinars à<br />

l'encontre de journalistes reconnus coupables<br />

d'offense et/ou de diffamation, notamment à<br />

l’encontre du chef de l’État.<br />

Pour le SNJ, “le maintien des amendes, à des<br />

niveaux aussi élevés équivaut, en effet, à une reconduction<br />

maquillée des peines d'emprisonnement, le journaliste<br />

ne pouvant raisonnablement s'acquitter des<br />

sommes aussi lourdes”. D’où le jugement du SNJ<br />

que les amendements apportés au code pénal<br />

n’ont pour objectif que d’“achever” ce métier.<br />

e secrétaire général du FLN,<br />

L Abdelaziz Belkhadem, a présidé<br />

jeudi au complexe thermal de<br />

Hammam-Bouhadjar (Aïn<br />

Témouchent) les travaux de la conférence<br />

régionale des wilayas de<br />

l’Ouest, la seconde après celle<br />

d’Alger qui s’est déroulée le 30 juin<br />

dernier. Pour une fois, il préside une<br />

conférence régionale sans heurts<br />

avec les redresseurs et sans l’intervention<br />

des services d’ordre. En<br />

effet, ce sont pas moins de 700<br />

cadres et militants issus des 13 mouhafadhate<br />

du FLN et des organisations<br />

estudiantines de l’Oranie qui se<br />

sont donné rendez-vous dans la<br />

wilaya de Aïn Témouchent pour<br />

e Front des forces socialistes (FFS) a procédé, hier, à<br />

L Alger, à la mise en place d’un comité de pilotage du<br />

collectif national “femmes”. Constituée de militantes du<br />

parti, de sympathisantes mais aussi de militantes du<br />

réseau associatif, cette nouvelle structure, inscrite dans<br />

la stratégie de déploiement du parti et de la prise en<br />

charge de la question de la femme, se veut comme “un<br />

espace d’échange, de concertation et de stimulation de la mise en<br />

pratique du programme d’action du secrétariat aux droits de la<br />

femme du parti”.<br />

Selon le D r Faïrouz Bouamama, secrétaire nationale<br />

aux droits de la femme du parti, qui intervenait, lors<br />

d’une conférence-débat sur le thème “La femme algérienne<br />

au cœur du changement démocratique”, organisée au siège du<br />

parti, le CPCF aura “la charge du suivi et de la coordination du<br />

programme d’action du secrétariat”. Prévue dans une semaine,<br />

sa première réunion sera consacrée essentiellement à<br />

l’élaboration d’une feuille de route de nature à répondre<br />

aux objectifs du parti à court, moyen et long terme. Un<br />

programme d’activités sera également arrêté.<br />

Parmi les activités envisagées : des conférencesdébats,<br />

des sorties sur le terrain et des séminaires de formation.<br />

Le FFS, qui semble avoir saisi l’enjeu du rôle de<br />

la femme dans l’enracinement de la démocratie, entend<br />

La pénalisation des délits<br />

de presse demeure encore<br />

dans le projet de loi<br />

adopté par l’APN.<br />

“Rendre le seul journaliste, auteur d’un écrit incriminé,<br />

responsable pénalement relève de l’irresponsabilité<br />

et d’une désespérante méconnaissance des règles les<br />

plus élémentaires qui régissent le métier”, dénonce le<br />

SNJ. “Dans la pratique, estime le SNJ, cela se traduira<br />

par le recours à tous les réflexes détestables, dont<br />

l’autocensure, les licenciements et la passivité face au<br />

devoir sacré pour tout journaliste, celui d’informer. Ce<br />

sera également une prime à l’anarchie, aucun journaliste<br />

n’acceptant pour cause d’exécuter un travail jugé<br />

risqué”. Le SNJ n’omet pas de souligner que<br />

assister à cette conférence organisée<br />

autour de la thématique “la formation<br />

des jeunes sur les techniques de la communication<br />

et des nouvelles technologies de<br />

l’information en vue de permettre une<br />

adhésion massive des jeunes dans les rangs<br />

du parti”.<br />

Ainsi, dans son intervention<br />

M. Abdelaziz Belkhadem a déclaré<br />

que son parti a choisi un nouveau<br />

mode de communication loin de<br />

celui traditionnellement connu. “L’art<br />

de communiquer, celui de faire passer le<br />

message est très important pour tous ceux<br />

qui occupent des postes de responsabilité<br />

politique car celle-ci est liée à l’information”.<br />

Le secrétaire général du FLN<br />

précisera, en outre, que la communi-<br />

cation dont il faisait allusion diffère<br />

totalement de celle des années 1960<br />

et 1970 à travers les médias officiels.<br />

Il s’agit tout simplement des nouveaux<br />

moyens modernes, technologiques<br />

et numériques de communication<br />

à l’exemple de facebook et<br />

Twitter auxquels il a appelé les<br />

jeunes militants à utiliser.<br />

Cependant, face à la défectuosité<br />

de la sonorisation, l’orateur qui avait<br />

du mal à se faire écouter, n’a pas<br />

caché que cet incident contraste<br />

totalement avec le thème du jour<br />

qu’est la communication. Une façon<br />

d’égratigner les organisateurs de cet<br />

événement. Au sujet des réformes<br />

politiques engagées par le pouvoir,<br />

“dans aucun pays au monde, la hiérarchie de l'entreprise<br />

médiatique n'est absoute de toute responsabilité<br />

morale, juridique et professionnelle du produit publié<br />

ou diffusé”.<br />

En ce sens qu’il interpelle “publiquement” les<br />

membres du Conseil de la nation, “dans l’espoir<br />

qu’ils sauvent l’honneur d’un Parlement définitivement<br />

décrédité, en bloquant cette loi de la honte”.<br />

Conformément aux usages, après son adoption<br />

par les députés, le projet sera soumis aux sénateurs.<br />

Tout compte fait, le SNJ réclame ainsi,<br />

ABDELAZIZ BELKHADEM À AÏN TÉMOUCHENT<br />

Communication, le spectre du “Printemps arabe”<br />

UN COMITÉ DE PILOTAGE A ÉTÉ MIS EN PLACE<br />

Le FFS veut mobiliser les femmes<br />

également créer des collectifs de femmes au niveau de<br />

ses structures locales. “Aujourd’hui, 49 ans après l’Indépendance,<br />

les femmes devront affronter un double défi : elles doivent<br />

contribuer au démantèlement de l’ordre politique autoritaire en<br />

place et recouvrir leur dignité de citoyennes algériennes à part<br />

entière”, affirme le D r Bouamama. “Aujourd’hui, il faut mettre<br />

un terme à ce paradoxe : la proclamation de mots ne suffit pas si<br />

ces mots ne sont pas suivis d’effets. Il est impératif pour nous<br />

femmes et hommes de travailler pour rendre le sens aux mots, pratiquer<br />

ces mots permettra de vivre au réel”, dit-elle. Pour sa part,<br />

M me Sabrina Moussi relève un “recul” de l’action de la<br />

femme dans la société.<br />

“Il faut travailler avec tous les acteurs de la société. Les droits<br />

consacrés par la Constitution doivent être appliqués”, soutientelle.<br />

Professeur en sciences politiques à l’université<br />

d’Alger, le D r Abdelkader Mahmoudi, de son côté, n’a pas<br />

manqué de relever quelques dysfonctionnements dans le<br />

combat des femmes. Selon lui, “les élites féministes sont en<br />

dehors du lien social”. Il a aussi préconisé aux femmes de ne<br />

pas calquer des attitudes en usage sous d’autres latitudes.<br />

“La femme doit se faire d’elle.” Au cours du débat, plusieurs<br />

questions ont été soulevées notamment le code<br />

de la famille ou encore la question de la polygamie.<br />

KARIM K.<br />

Zehani/<strong>Liberté</strong><br />

M. Belkhadem dira que le FLN les a<br />

prédites depuis fort longtemps en<br />

organisant des ateliers sur les sujets<br />

de l’heure avec l’élaboration de projets.<br />

“En termes de pratiques démocratiques,<br />

le FLN n’a jamais fait dans l’exclusion<br />

et la marginalisation vis-à-vis de la<br />

jeunesse seule à même de permettre d’assurer<br />

la continuité entre les générations. Et<br />

c’est cette continuité qui distingue le FLN<br />

des autres formations politiques car quoiqu’on<br />

dise et malgré les accusations, les<br />

portes du parti n’ont jamais été fermées<br />

face à ceux qui ont envie d’apporter un plus<br />

au pays. Malgré les accusations”.<br />

Dans un autre registre, le SG du<br />

FLN a considéré que les Arabes et les<br />

musulmans qui vivent en Occident<br />

font face à un drame sous le fallacieux<br />

prétexte de la défense des<br />

libertés individuelles et de la laïcité.<br />

Enfin, M. Belkhadem revient sur les<br />

“l’extraction définitive, irréversible et sans artifices<br />

d’aucun ordre que ce soit, de tout ce qui a trait à la<br />

pratique journalistique, du code pénal”. Sans jamais<br />

faire d’illusion quant aux intentions du pouvoir,<br />

le SNJ ne manque pas d’assener que ce dernier<br />

reste “génétiquement allergique à la liberté de la presse<br />

et d’expression”.<br />

FARID ABDELADIM<br />

ÉCOLE SUPÉRIEURE<br />

DE JOURNALISME<br />

Sortie<br />

de promotion<br />

●● Une cérémonie de sortie de<br />

promotion s’est déroulée jeudi à<br />

l’École supérieure de journalisme, en<br />

présence des directeurs des<br />

quotidiens El Moudjahid, El Watan,<br />

<strong>Liberté</strong> et du président du conseil de<br />

la déontologie. Étaient présents outre<br />

les parents des étudiants, les<br />

sponsors à cet événement convivial<br />

qui a réuni les enseignants pour la<br />

majorité des journalistes chevronnés<br />

à la retraite et cette nouvelle<br />

génération de journalistes dont la<br />

formation leur a permis de se<br />

spécialiser dans une rubrique. Forts<br />

d’un diplôme universitaire, le cursus<br />

complémentaire à consisté en<br />

l’apprentissage des techniques<br />

d’écriture.<br />

R. N.<br />

évènements qui se déroulent dans<br />

certains pays du monde arabe en<br />

particulier l’intervention de l’Otan<br />

en Libye en déclarant que “le FLN<br />

n’est pas contre le fait que le peuple choisisse<br />

ses gouvernants mais on ne veut<br />

pas vivre ce qui se passe en Somalie. Car le<br />

plus surprenant, c’est que d’autres interviennent<br />

dans les affaires internes des<br />

pays souverains sous la couverture des<br />

droits de l’Homme et de la protection des<br />

civils”. Cette rencontre a permis aux<br />

nombreux jeunes, qui se sont exprimés,<br />

de dénoncer leur absence dans<br />

les centres de décisions politiques.<br />

Une revendication qui a mis le SG du<br />

FLN dans un embarras se contentant<br />

d’une réponse vague. “L’expérience du<br />

plus âgé conjuguée à l’énergie et la compétence<br />

du jeune telle est la philosophie du<br />

parti”.<br />

M. LARADJ<br />

COMMUNICATION<br />

LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE<br />

LANCE SON SITE WEB OFFICIEL<br />

●● Le secrétaire général du ministère de la Défense nationale (MDN),<br />

le général-major Mohamed Zenakhri, a présidé la cérémonie de<br />

lancement du site Web officiel du MDN sur le réseau Internet, a indiqué<br />

jeudi le ministère dans un communiqué. “À l’occasion de la<br />

commémoration du 49 e anniversaire de l’Indépendance et de la<br />

jeunesse, le général-major Mohamed Zenakhri, secrétaire général du<br />

MDN, a présidé au nom de M. Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué<br />

auprès du ministre de la Défense nationale et en présence d’officiers<br />

généraux, la cérémonie de lancement du site Web officiel du MDN<br />

(www.mdn.dz) sur le réseau Internet”, précise la même source. Cette<br />

réalisation “intervient en concrétisation des orientations du haut<br />

commandement de l’Armée nationale populaire en matière de<br />

développement de l’action communicationnelle au sein de l’institution<br />

militaire garantissant l’ouverture permanente et le rapprochement<br />

continuel avec son environnement social”, ajoute le ministère. Elle<br />

s’inscrit également “dans le cadre de la stratégie nationale engagée par<br />

l’État algérien dans le domaine de la généralisation de l’utilisation des<br />

technologies de l’information et de la communication”, conclut le<br />

communiqué.<br />

APS


LIBERTE<br />

MUTATION ET PROMOTION<br />

DES CADRES DE LA BDL<br />

Le bonheur des uns fait<br />

le malheur des autres<br />

●● Les cadres et<br />

travailleurs de la Banque<br />

de développement local<br />

(BDL), exerçant au niveau<br />

des différentes agences du<br />

Sud, ont été surpris de la<br />

décision émanant de la<br />

direction générale de la<br />

banque portant le<br />

n°9/2011. Selon des<br />

travailleurs, les<br />

responsables de la banque<br />

ont accordé d’importants<br />

avantages aux cadres et<br />

travailleurs souhaitant être<br />

mutés pour travailler dans<br />

les agences du Sud. Des<br />

billets d’avion pour<br />

l’employé et les membres<br />

de sa famille, le payement<br />

du loyer et des factures de<br />

l’électricité et du gaz sont<br />

des avantages alléchants<br />

qui ont suscité la colère<br />

des travailleurs du Sud<br />

privés de ces avantages.<br />

LES ÉDITIONS CHIHAB<br />

EN COLLABORATION AVEC MEDGHASSEN<br />

Voyage au cœur des Aurès<br />

●● Les éditions Chihab,<br />

en collaboration avec<br />

l’association les Amis de<br />

Medghassen, organisent<br />

une rencontre le 9 juillet<br />

2011 à 16h à la maison de<br />

la culture de Batna à<br />

l’occasion de la parution<br />

du beau livre, Aurès, vivre la<br />

terre chaouie, textes de<br />

Nadia Bouseloua, Rachid<br />

Mokhtari et Philippe<br />

Thiriez, photos de Kays<br />

Djillali.<br />

Ce voyage dans les Aurès<br />

est une invitation à de<br />

passionnantes rencontres<br />

avec les hommes et les<br />

femmes qui, à travers ce<br />

qu’ils font, créent, aiment,<br />

chantent, prospectent ou<br />

rêvent, expriment leur<br />

passion pour leur<br />

mythique coin de terre.<br />

Par leur singularité, la<br />

richesse de leur parcours<br />

●● Les Béjaouis sont consternés,<br />

révoltés mais demeurent perplexes<br />

face à l’inexistence patente<br />

et déclarée, désormais, d’aires<br />

d’inhumation. Même les chemins et<br />

autres passages initialement<br />

destinés aux visiteurs sont<br />

et la curiosité que suscite<br />

leur secrète passion, les<br />

habitants des Aurès<br />

apportent une dimension<br />

à la fois authentique et<br />

contemporaine au milieu<br />

dans lequel ils vivent.<br />

Artistes, écrivains,<br />

collectionneurs, artisans,<br />

universitaires, danseuses,<br />

comédiens, hommes de<br />

foi… Tous et toutes, dans<br />

leur diversité, parlent ici<br />

avec émotion de leur<br />

région, de leurs familles,<br />

de leur vie et de leurs<br />

projets. Ces inoubliables<br />

rencontres sont autant<br />

d’escales pour découvrir la<br />

terre chaouie, ses sites<br />

naturels, sa géographie<br />

tourmentée, ses itinéraires<br />

parfois déroutants et son<br />

histoire séculaire,<br />

conjuguée à tous les<br />

temps de la résistance.<br />

BÉJAÏA<br />

désormais “squattés” par... les<br />

morts. À leur corps défendant. Les<br />

tombes sont creusées à même<br />

le goudron au point où, au<br />

niveau des cimetières de Béjaïa,<br />

hyper saturés, les escaliers ainsi<br />

que les places bitumées sont sur le<br />

LE<br />

RADAR<br />

DE<br />

LIBERTE<br />

LUNE DE MIEL LOIN DES STRASS<br />

ET DES PAILLETTES<br />

Le top model Kate Moss<br />

dans notre Grand-Sud<br />

●● Kate Moss, le top<br />

model britannique, suit à<br />

la trace le couple princier<br />

de Monaco. Elle a convolé<br />

en justes noces avec Jamie<br />

Hince (leader du groupe<br />

The Kills), la veille de leur<br />

mariage. Elle a porté une<br />

robe blanche signée John<br />

Galliano, ce génie de la<br />

haute couture du 3 e<br />

millénaire que des lobbys<br />

juifs ont fait disparaître<br />

pour propos antisémites.<br />

La robe aurait fait pâlir de<br />

jalousie Charlene<br />

Wittstock, la moitié<br />

d’Albert II du Grand<br />

Rocher. Et pour continuer<br />

ce duel des mariés de la<br />

jet-set, le top se rend pour<br />

sa lune de miel en Afrique,<br />

le continent de la nouvelle<br />

LES CIMETIÈRES SONT SATURÉS<br />

radar@liberte-algerie.com<br />

Page animée par Hamid Saïdani<br />

princesse. Le top et son<br />

nouveau mari sont à<br />

Tombouctou, au Mali,<br />

pour des vacances<br />

sauvages, écolo-zen et<br />

humanitaire à la fois. Kate<br />

Moss va rencontrer des<br />

gens authentiques et<br />

s’initier à leur culture<br />

locale, d'après le tabloïd<br />

britannique Daily Mirror.<br />

Le top le mieux payé dans<br />

le monde serait également<br />

tenté par une virée dans<br />

notre Grand-Sud, qu’elle<br />

aurait qualifié de cadre<br />

magnifique pour le<br />

dépaysement, selon<br />

d’autres sources. Une lune<br />

de miel roots, loin des<br />

strass et des paillettes, un<br />

sacré coup de pub pour<br />

notre tourisme.<br />

point d’accueillir, à leur tour, des<br />

tombes.<br />

Certaines familles ont d’ailleurs de<br />

plus en plus fréquemment recours à<br />

l’exhumation de parents décédés “il<br />

y a plus de 40 ans” pour pouvoir<br />

enterrer…<br />

IL VOUS FAUT 5 HEURES POUR<br />

VOUS Y RENDRE À PARTIR D’ALGER<br />

Sidi-Fredj, vaut mieux<br />

ne pas y aller…<br />

●● La station balnéaire<br />

de Sidi-Fredj est l’une des<br />

rares destinations<br />

estivales proches de la<br />

capitale et c’est pourquoi<br />

elle est prise d’assaut par<br />

les estivants, par milliers,<br />

notamment le week-end.<br />

Ce qui déjà ne manque<br />

pas de provoquer des<br />

désagréments : circulation<br />

escargot, stationnement<br />

problématique, etc. Mais<br />

cette année, c’est encore<br />

pire. À tel point qu’il vous<br />

faut 5 heures au bas mot<br />

●● La décharge publique,<br />

installée à Oulad Fayet, a<br />

produit d’autres décharges<br />

clandestines dans ses<br />

parages. Des baraques de fortune<br />

sont érigées sur les terrains<br />

vagues, en bord de<br />

route, où l’on intercepte les<br />

camions-bennes avant leur<br />

entrée à la décharge pour y<br />

extraire tout ce qui est<br />

“à revendre”. Du coup, c’est<br />

toute la zone qui s’est transformée<br />

en une décharge à<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

5<br />

pour un aller-retour Alger-<br />

Sidi Fredj vendredi ou<br />

samedi.<br />

Comme chaque été,<br />

pourtant, un nouveau<br />

plan de circulation a été<br />

mis en place dans le cadre<br />

du Plan Delphine. Il<br />

semble que cela a<br />

compliqué les choses. Ce<br />

qui n’arrange rien, c’est<br />

qu’au même moment<br />

l’une des voies d’accès à<br />

la station est quasiment<br />

obstruée par un chantier,<br />

à hauteur de Moretti.<br />

HÔTEL PALACE D’ORAN<br />

AU PEIGNE FIN DE DJELANI MAÂCHI<br />

●● L’hôtel<br />

Eden Palace<br />

s’offre une<br />

star de la coiffure,<br />

Djelani<br />

Maâchi, miange,midémon.<br />

Avec<br />

ses airs de<br />

Rockstar,<br />

Djelani fait son<br />

show une fois<br />

par mois. Pour<br />

ne pas le rater, rendez-vous le 15 juillet où il vous<br />

annoncera son point de chute. Son truc : couper les<br />

cheveux en public et en extérieur. La mécanique est<br />

bien huilée, mais l’homme ne chôme pas, car sa popularité<br />

en dépend. Ses fameuses “Full moon parties”<br />

sont devenues de vrais spectacles, attendus avec<br />

impatience. Superstition et curiosité amusée se mêlent<br />

pour le plaisir d’un public toujours pantois devant les<br />

délires du maestro aux ciseaux d’or.<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Oulad Fayet, une décharge<br />

en cache d’autres<br />

ciel ouvert, en l’absence de<br />

toute réaction de la part des<br />

autorités locales. Les habitants<br />

des environs, déjà très<br />

incommodés par les odeurs<br />

nauséabondes qui se dégagent<br />

continuellement de la<br />

décharge et des désagréments<br />

liés à la noria de<br />

camions-bennes, sont, à présent,<br />

exposés aux nouvelles<br />

décharges clandestines qui<br />

empoisonnent davantage leur<br />

quotidien.


6 Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

LIBERTE<br />

LE MINISTRE DE L’HABITAT REVIENT <strong>SUR</strong> LA DISTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX<br />

“La règlementation en vigueur<br />

est impartiale”<br />

Pour le ministre, “les protestataires ne remettaient pas en cause le droit des bénéficiaires au logement<br />

mais le retard mis dans l’arrivée de leur tour de livraison”.<br />

a règlementation régissant la dis-<br />

“L tribution des logements sociaux<br />

en Algérie est impartiale”, a indiqué<br />

jeudi le ministre de l’Habitat et de<br />

l’Urbanisme, Noureddine Moussa.<br />

Intervenant à ce sujet à l’occasion<br />

d’une séance plénière de<br />

l’Assemblée nationale consacrée<br />

aux questions orales, le ministre a<br />

évoqué le décret 08-142 du 11 mai<br />

2008, fixant les règles d’attribution<br />

du logement locatif.<br />

Ce décret, a noté le ministre, “a<br />

introduit l’équité et la justice dans la distribution<br />

des logements”. Il précisera,<br />

dans la foulée, que “conformément à<br />

ce texte, il a été créé un fichier national<br />

du logement où sont consignées les décisions<br />

d’attribution des logements publics<br />

locatifs, des logements sociaux participatifs,<br />

des logements cédés dans le cadre de<br />

la location-vente, des terrains à caractère<br />

social et des aides de l’État attribuées<br />

pour l’achat ou la construction d’un logement”.<br />

Aussi et pour mieux assurer<br />

le suivi de l’attribution du logement<br />

public locatif, les ministres de<br />

l’Habitat et des Collectivités<br />

locales ont été désignés comme<br />

destinataires de toutes les informations<br />

liées aux conditions et modalités<br />

de son attribution, note le<br />

ministre, expliquant que “l’affectation<br />

des logements sociaux se fait, selon<br />

le même décret, en fonction du nombre de<br />

pièces (F2, F3 ou F4), de la situation de<br />

famille ainsi que du nombre des personnes<br />

à charge”.<br />

ARRIVÉE AUJOURD’HUI EN ALGÉRIE DE LA RAPPORTEUSE ONUSIENNE RAQUEL ROLNIK<br />

Droit au logement : l’ONU veut savoir<br />

a rapporteuse spéciale des Nations unies sur<br />

L le logement convenable en tant qu’élément<br />

du droit à un niveau de vie suffisant, Raquel<br />

Rolnik, sera en Algérie aujourd’hui, pour une<br />

visite de travail qui s’étalera jusqu’au 19 du mois<br />

courant, selon un communiqué du ministère des<br />

Affaires étrangères. Cette visite s’effectue dans<br />

le cadre de l’invitation adressée par le gouvernement<br />

algérien lors de la 13 e session du Conseil<br />

des droits de l’Homme, qui a eu lieu en mars<br />

2010, à sept détenteurs de mandats thématiques<br />

relevant du Conseil des droits de<br />

l’Homme.<br />

Cette visite est un témoignage de “l’engagement<br />

de l’Algérie en faveur de la promotion et de la protection<br />

des droits de l’Homme, en particulier le droit à<br />

l’accès à un logement convenable”, ajoute le communiqué.<br />

Raquel Rolnik entreprendra, à cette occasion,<br />

plusieurs déplacements dans le pays,<br />

notamment Boumerdès, Oran et Ghardaïa.<br />

Cette mission permettra à la rapporteuse de<br />

s’entretenir avec les différentes institutions gouvernementales<br />

en charge de la thématique de<br />

l’habitat et du logement et les membres de la<br />

société civile travaillant dans ce domaine. L’on<br />

estime que cette expertise sur le logement n’est<br />

pas fortuite. Le pays est en ébullition depuis la<br />

fin juin, suite à la publication de la liste des<br />

bénéficiaires des logements sociaux. Ces listes<br />

ont provoqué plusieurs émeutes et manifestations<br />

à travers tout le pays, les protestataires<br />

sont sortis pour exprimer leur colère et dénoncer<br />

le “favoritisme” qui aurait prévalu dans l’octroi<br />

des logements. Chose que les pouvoirs publics<br />

réfutent en invoquant l’insuffisance de l’offre<br />

par rapport à une demande énorme.<br />

Cette “intrusion” onusienne dans le quotidien<br />

algérien en matière de droits de l’Homme n’est<br />

pas la première. Jeudi dernier, à Djelfa, le<br />

Sénégalais Mamadou Mbaye, coordonateur résident<br />

du système des Nations unies en Algérie,<br />

accompagné par le ministre de la Justice, garde<br />

des Sceaux Tayeb Belaïz, pour une visite d’inspection,<br />

a affirmé que “l’Algérie respectait tout à fait<br />

ses engagement internationaux en matière de droits de<br />

l’Homme”. Selon l’APS, le représentant de l’ONU<br />

était satisfait des progrès enregistrés en Algérie.<br />

“Les Algériens peuvent être fiers par ce qui a été réalisé<br />

jusqu’à présent. Il n’y a nulle part dans ce monde un<br />

pays parfait, ni sur le plan de la démocratie, ni sur le<br />

plan des droits de l’Homme. Il faut apprécier ce qui est<br />

fait et l’améliorer. L’État algérien continue à faire des<br />

efforts et il est déterminé à respecter ses engagements”.<br />

L’Algérie a toujours été une des préoccupations<br />

de l’ONU qui n’hésite pas à l’accabler<br />

quant à la situation des droits de l’Homme, des<br />

libertés ou encore sur le dossier de la justice.<br />

Récemment l’ONU avait demandé à l’Algérie<br />

d’ouvrir une enquête indépendante suite à l’assassinat<br />

à Oran de Ahmed Kerroumi, jetant du<br />

coup, des doutes autant sur cet assassinat que<br />

sur la volonté des autorités algériennes d’élucider<br />

l’affaire.<br />

Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un crime crapuleux.<br />

Pour autant, les autorités algériennes<br />

n’ont pas réagi aux insinuations de la “requête”<br />

onusienne. Se disant souvent “tout à fait satisfaite<br />

des efforts fournis par l’Algérie pour ses engagements en<br />

matière des droits de l’Homme”, l’ONU ne rate pas<br />

l’occasion de la pointer du doigt dès la moindre<br />

occasion.<br />

HANA MENASRIA<br />

SELON LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE<br />

“ArcelorMittal a honoré ses engagements<br />

en Algérie”<br />

rcelorMittal a honoré la majori-<br />

A té de ses engagements inscrits<br />

dans le cadre du contrat de partenariat<br />

qu’il avait conclu, en octobre<br />

2001, avec le groupe sidérurgique<br />

algérien Sider. Cette déclaration<br />

est du ministre de l’Industrie,<br />

de la PME et de la Promotion<br />

de l’investissement, Mohamed<br />

Benmeradi.<br />

Interpellé à l’Assemblée nationale<br />

par une question orale, à l’occasion<br />

d’une séance plénière, le<br />

ministre a expliqué qu’il “est faux de<br />

dire que le partenaire ArcelorMittal n’a<br />

pas honoré ses engagements en Algérie”.<br />

Les arguments du ministre sont<br />

qu’“ArcelorMittal a maintenu les postes<br />

Noureddine Moussa :<br />

”Le décret 08-142 du 11 mai 2008<br />

a introduit l’équité et la justice dans<br />

la distribution des logements.”<br />

d’emploi du complexe d’El-Hadjar, a<br />

investi 114 millions de dollars au lieu<br />

des 80 millions prévus, a remboursé au<br />

Trésor public un crédit de 150 millions de<br />

DA et s’est engagé dans la production du<br />

rond à béton”.<br />

Toutefois, il est question d’un<br />

seul engagement, non honoré. Il<br />

s’agit de “celui relatif au seuil de production<br />

commercialisable qui n’a cependant<br />

pas été respecté, en raison de la faiblesse<br />

du réseau électrique et des problèmes<br />

de transport du fer”, note le<br />

ministre.<br />

Dans ce cadre, le membre du<br />

gouvernement indiquera de l’autre<br />

côté qu’ArcelorMittal a bénéficié<br />

d’importants avantages notam-<br />

ment fiscaux et financiers.<br />

Interpellé à ce sujet sur la possibilité<br />

d’appliquer la règle des 51%-<br />

49%, en cas où le contrat de partenariat<br />

avec ArcelorMittal Annaba<br />

expire, le ministre a noté que “les<br />

principes de l’accord resteront inchangés<br />

contrairement aux avantages fiscaux, par<br />

exemple, qui sont négociables”.<br />

Il est expliqué, dans la foulée,<br />

que le 18 octobre 2001, un accord<br />

de partenariat a été conclu avec le<br />

groupe LNM Ispat, une entreprise<br />

d’ArcelorMittal et Sider, permettant<br />

la création de Ispat-Annaba, intégrant<br />

10 filiales de Sider qui détient<br />

30% du capital alors que LNM y<br />

possède 70%.<br />

Interrogé, en outre, à propos<br />

des négociations entre le groupe<br />

Gica et le français Lafarge pour la<br />

réalisation d’une nouvelle usine de<br />

production de ciment, le ministre<br />

se contentera de dire qu’elles “se<br />

poursuivent normalement”. Sollicité,<br />

en outre, à propos des lourdeurs<br />

administratives imposées aux<br />

entreprises publiques par le nouveau<br />

code des marchés publics,<br />

M. Benmeradi notera que “ce code ne<br />

pose aucun problème aux entreprises<br />

publiques puisqu’il permet, en cas d’urgence,<br />

des passations directes de marché<br />

sans passer par les procédures exigées<br />

pour les commandes”.<br />

N. M.<br />

APS<br />

De son côté, le ministre de<br />

l’Intérieur et des Collectivités<br />

locales, Daho Ould Kablia, a indiqué<br />

en réponse à une question sur<br />

les protestations qui ont marqué la<br />

distribution de logements dans<br />

certaines régions du pays, que “des<br />

efforts ont été déployés cette année pour<br />

distribuer 75 000 logements nouveaux et<br />

qu'on ne pouvait satisfaire tout le monde<br />

tellement la demande est considérable”.<br />

Pour le ministre, “les protestataires ne<br />

remettaient pas en cause le droit des<br />

bénéficiaires au logement, mais le retard<br />

mis dans l'arrivée de leur tour de livraison”.<br />

Toutefois, “ce qui est inadmissible,<br />

c'est le fait d'incendier les APC et les daïras<br />

et de déclencher des émeutes”, note<br />

le membre du gouvernement, indiquant<br />

que “les auteurs de ces actes<br />

répondent actuellement de ce qu'ils ont<br />

fait”. “Le chef de la daïra n'est pas res-<br />

ponsable des listes des bénéficiaires de<br />

logements car ces listes sont étudiées au<br />

niveau d'une commission qui regroupe<br />

même les représentants des quartiers et<br />

des citoyens”.<br />

NADIA MELLAL<br />

DEMANDE D’EMPLOI<br />

ET DE CRÉDIT<br />

LE CASIER<br />

JUDICIAIRE N’EST<br />

PLUS EXIGIBLE<br />

●● Le ministre de la Justice,<br />

garde des Sceaux, M. Tayeb<br />

Belaïz, a annoncé jeudi à Djelfa,<br />

que le casier judiciaire ne sera<br />

plus exigé pour les dossiers<br />

d’emploi et les demandes de crédits.<br />

En marge de la visite d’inspection<br />

qu’il effectue au nouvel<br />

établissement pénitentiaire d’Aïn<br />

Ousséra (Djelfa), M. Belaïz a<br />

expliqué qu’une instruction ministérielle<br />

concernant le casier judiciaire<br />

des repris de justice libérés<br />

avait été adressée à cet effet aux<br />

établissements d’emploi et d’octroi<br />

de crédits. Il a rappelé à l’occasion<br />

la signature récemment<br />

par le Premier ministre d’une instruction<br />

officielle sur le traitement<br />

des repris de justice en matière<br />

de demande d’emploi et de crédits<br />

en les dispensant de présenter<br />

le casier judiciaire. Le ministre<br />

a ajouté que l’instruction avait été<br />

promulguée à la faveur d’un rapport<br />

détaillé présenté par le ministère<br />

de la Justice au gouvernement,<br />

rappelant que la note<br />

concerne en premier lieu le ministère<br />

du Travail et de l’emploi, et<br />

les banques. Selon cette instruction,<br />

les repris de justice seront<br />

traités “sans discriminations” pour<br />

ce qui est des procédures administratives<br />

et des dossiers à fournir.<br />

Ainsi, le Premier ministère<br />

aurait radié “définitivement”, selon<br />

M. Belaïz, le casier judiciaire des<br />

dossiers des repris de justice<br />

relatifs aux demandes d’emploi<br />

ou de crédits afin d’assurer une<br />

meilleure réinsertion sociale à<br />

cette catégorie. Le ministre a, en<br />

outre, rappelé que tous les tribunaux<br />

assureront la permanence<br />

de service de délivrance du<br />

casier judiciaire et de la nationalité<br />

durant la période des congés<br />

d’été et les week-ends.


LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

e chiffre d’affaires, hors accep-<br />

L tations internationales de la<br />

CCR, réalisé par le secteur des<br />

assurances durant le 1 er trimestre<br />

2011 est estimé à 24,1 milliards de<br />

dinars, en baisse de 2,1 par rapport<br />

à la même période 2010, souligne<br />

la note de conjoncture du secteur<br />

des assurances, rendue publique,<br />

jeudi, lors d’une conférence de<br />

presse organisée au siège de<br />

l’Union algérienne des sociétés<br />

d’assurances et de réassurance<br />

(UAR). La branche automobile, qui<br />

constitue 55% de la production du<br />

SECTEUR DES AS<strong>SUR</strong>ANCES<br />

marché et 60% des assurancesdommages<br />

aux biens et de responsabilités,<br />

a enregistré un total de<br />

13,2 milliards de dinars, en progression<br />

de 8,1% par rapport au 1 er<br />

trimestre 2010. La branche IARD<br />

(incendie, accidents, risques<br />

divers) a affiché une régression de<br />

13,6% de son chiffre d’affaires,<br />

principalement en raison de la<br />

contreperformance des risques<br />

industriels qui occupent près de<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 7<br />

Baisse de 2,1% du chiffre d’affaires<br />

au 1 er trimestre 2011<br />

L’assurance des<br />

personnes, le<br />

parent pauvre du<br />

secteur, a enregistré<br />

une croissance de<br />

3,1%, boostée par<br />

l’évolution<br />

remarquable des<br />

garanties accident<br />

et vie-décès qui ont<br />

affiché des hausses<br />

respectives de 35%<br />

et 63%.<br />

’investissement durable doit se focaliser sur les<br />

“L ressources humaines”, a insisté, avant-hier,<br />

Issad Rebrab, P-DG de Cevital, devant les lauréats<br />

des licences, mastères et doctorats du<br />

centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj de<br />

Bouira. Pour lui, le savoir-faire est la voie du<br />

développement du pays et les richesses naturelles<br />

seules ne sont pas suffisantes. À l’appui<br />

de sa thèse, il cite la transformation du sable.<br />

“Le silicium de haute pureté coûte 240 000 dollars la<br />

tonne alors qu’il est extrait du sable qui ne vaut que 25<br />

dollars/tonne”, argue-t-il.<br />

En direction de ceux qui se sont illustrés<br />

dans leurs études, M. Rebrab a eu ces mots :<br />

“Vous êtes l’espoir de l’Algérie. Les nations qui s’enrichissent<br />

sont celles qui ont le savoir et arrivent à transformer<br />

les matières. Notre pays a les moyens de sortir du<br />

sous-développement en choisissant la voie de la bonne<br />

gouvernance.” À ce sujet, il cite l’exemple du grou-<br />

e ministre de l’Énergie, Youcef<br />

L Yousfi, accompagné de son<br />

homologue José Bothelo de<br />

Vasconcelos, ministre du Pétrole de<br />

l’Angola, ont visité, hier, plusieurs<br />

installations et complexes pétrochimiques<br />

au niveau de la zone<br />

industrielle d’Arzew. Le ministre du<br />

Pétrole de l’Angola, qui vient de<br />

participer à la 4 e commission mixte<br />

algéro-angolaise à Alger, souhaitait<br />

découvrir certaines installations de<br />

la Sonatrach, notamment dans le<br />

segment du GNL, “afin de profiter de<br />

l’expertise et de l’expérience algérienne<br />

dans ce segment…”, expliquera ce<br />

dernier lors d’un point de presse<br />

commun donné en fin de journée.<br />

En effet, l’Angola, qui fait partie<br />

des premiers producteurs de pétrole<br />

en Afrique, va très prochainement<br />

concrétiser son premier projet<br />

en matière de GNL. Les rela-<br />

La branche IARD<br />

(incendie, accidents,<br />

risques divers) a affiché<br />

une régression de 13,6%<br />

ISSAD REBRAB AU CENTRE UNIVERSITAIRE DE BOUIRA<br />

“Cevital compte investir plus<br />

dans les ressources humaines”<br />

pe Cevital qui a démarré avec 27 000 DA et est<br />

actuellement à plus de 3 milliards de dollars.<br />

“Cevital participe au budget de l’État avec 59%, 40%<br />

sont réinvestis et 1% est distribué aux actionnaires. Elle<br />

a fait passer le pays du stade d’importateur à celui d’exportateur.”<br />

Selon lui, “Cevital exporte 70% de sa production<br />

de verre plat et d’agroalimentaire vers les pays<br />

développés”. Et d’ajouter que le groupe compte<br />

“investir plus dans les ressources humaines”.<br />

Plusieurs partenariats sont en cours avec différentes<br />

universités du pays (Sétif, Béjaïa,<br />

Alger...) et le centre universitaire de Bouira. Pour<br />

cela, le P-DG du groupe Cevital a, de nouveau,<br />

affiché la disponibilité de son groupe à recevoir<br />

des étudiants pour des stages pratiques ainsi<br />

que des thèmes de recherche à développer en<br />

commun.<br />

M. Abadlia, directeur du centre universitaire<br />

ainsi que Mohand Amarouche, directeur de<br />

l’Institut des sciences de la nature, se sont montrés<br />

très coopératifs et ouverts à toute<br />

idée de recherche qui pourrait développer<br />

l’économie du pays. Notons que, durant cette<br />

cérémonie, plusieurs étudiants ont été récompensés<br />

par le centre universitaire de Bouira pour<br />

les efforts fournis durant leur cursus universitaire.<br />

En matière de formation de l’élite, Issad<br />

Rebrab a annoncé un nouveau projet qui consiste<br />

en le lancement d’une université avec un partenaire<br />

canadien appelé à former les meilleurs<br />

étudiants ayant obtenu les diplômes de licence<br />

et mastère. La formation sera axée sur la pratique.<br />

Par ailleurs, une formation de manager<br />

d’entreprise sera dispensée par Cevital aux<br />

jeunes entrepreneurs qui veulent lancer leurs<br />

projets.<br />

A. DEBBACHE<br />

LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET SON HOMOLOGUE ANGOLAIS À ORAN<br />

“L’Algérie candidate à l’organisation<br />

du congrès de l’énergie en 2016”<br />

tions entre les deux pays et les<br />

deux compagnies nationales pétrolières<br />

ont déjà permis par le passé<br />

de conclure un certain nombre<br />

d’accords, notamment dans la formation,<br />

au profit des cadres angolais.<br />

Cette relation étroite, comme<br />

elle l’a été soulignée par le ministre<br />

Yousef Yousfi, devrait se poursuivre<br />

et s’accroître entre les deux pays,<br />

surtout avec le développement des<br />

secteurs du raffinage et du GNL en<br />

Angola.<br />

M. José Bothelo de Vasconcelos,<br />

si la Sonatrach souhaite intégrer<br />

des projets dans ce sens, elle est la<br />

bienvenue. Par ailleurs, nous avons<br />

appris de sources proches de la<br />

Sonatrach que l’Algérie devrait se<br />

porter candidate pour la tenue du<br />

congrès mondial de l’énergie en<br />

2016. Dans cette perspective, la<br />

réunion de la commission du mini-<br />

congrès de l’énergie en novembre<br />

2011 va se tenir au niveau du CCO<br />

d’Oran. C’est à cette occasion également<br />

que devrait s’effectuer l’ouverture<br />

officielle et la réception<br />

définitive du Centre des conventions<br />

d’Oran (CCO) qui avait été<br />

réalisé pour la tenue du congrès<br />

mondial du LNG 16. Mais depuis,<br />

cette structure, au cœur de bien de<br />

critiques ayant touché la gestion<br />

du secteur par l’ancien ministre de<br />

l’Énergie, n’a quasiment plus fonctionné<br />

en raison des travaux qui<br />

devaient y être faits, mais surtout<br />

pour la levée des réserves. Par<br />

ailleurs, nous avons appris auprès<br />

du P-DG de Sonatrach, M.<br />

Cheraouti, que le mémorandum<br />

signé avec l’italien Enie pour le<br />

développement du gaz de schiste<br />

en Algérie portait sur des<br />

recherches et des travaux en géolo-<br />

gie et géophysique. Ne voulant pas<br />

citer les zones où se déroulent<br />

actuellement les recherches,<br />

M. Cheraouti ne fermera pas la<br />

porte à d’autres partenaires pour<br />

des recherches similaires. Quant<br />

aux critiques et craintes de l’impact<br />

environnemental lié aux développements<br />

du gaz de schiste, notre<br />

interlocuteur dira : “Il faudra voir<br />

quels peuvent être les impacts et les<br />

prendre en compte.” À noter que<br />

durant le point de presse, le<br />

ministre de l’Énergie algérien a<br />

refusé catégoriquement de<br />

répondre aux questions des journalistes<br />

qui ne s’inscrivaient pas<br />

dans le cadre de la visite du jour. Il<br />

a seulement évoqué la réalisation<br />

de la nouvelle ville de Hassi-<br />

Messaoud qui sera alimentée par<br />

de l’énergie renouvelable.<br />

D. LOUKIL<br />

Yahia/Liberte<br />

67% du portefeuille de la branche.<br />

Les risques industriels ont accusé<br />

une baisse de 22% (- 5% pour l’assurance-incendie<br />

et -44% pour<br />

l’assurance des risques construction.<br />

La branche “autres dommages<br />

aux biens” a enregistré, également,<br />

une chute de l’ordre de 10%. En<br />

revanche, l’assurance catastrophe<br />

naturelle affiche une croissance de<br />

+44% et la branche responsabilité<br />

civile a enregistré une hausse de<br />

+16%. La branche assurance des<br />

transports marque aussi le pas en<br />

enregistrant une baisse de -27,4%.<br />

Le chiffre d’affaires du marché agricole<br />

a enregistré une croissance de<br />

6,7%, expliquée par la progression<br />

du volume des primes en production<br />

animale (+21%) due notamment<br />

à l’assurance bovine, alors<br />

que l’assurance végétale a chuté<br />

de 5% avec une part de 44% dans<br />

la production de la branche.<br />

L’assurance des personnes, le<br />

parent pauvre du secteur, a enregistré<br />

une croissance de 3,1%,<br />

boostée par l’évolution remarquable<br />

des garanties accidents<br />

et vie-décès qui ont affiché<br />

des hausses respectives de 35%<br />

et 63%.<br />

En revanche, les primes collectées<br />

en assurance assistance en<br />

cours de déplacement et assurance<br />

groupe connaissent des baisses<br />

respectivement de 12% et 27%<br />

avec des parts de marché dans la<br />

branche de 7% et 37%. L’assurance<br />

crédit à la consommation poursuit<br />

sa tendance baissière (-82% au<br />

cours de ce 1 er trimestre 2011).<br />

Par contre, après plusieurs mois<br />

de régression, la garantie du<br />

crédit immobilier progresse de<br />

120% par rapport au 1 er trimestre<br />

2010.<br />

L’assurance crédit “interentreprises”<br />

marque une progression de<br />

l’ordre de 8% avec une part de 46%<br />

du portefeuille de la branche, tandis<br />

que l’assurance crédit à l’exportation<br />

n’a progressé que ne 1%<br />

durant le 1 er<br />

trimestre 2011 et<br />

détient une part de 12%.<br />

M. R.<br />

RACHID BENAÏSSA<br />

À L’APN<br />

LE MARCHÉ<br />

“NORMALEMENT<br />

APPROVISIONNÉ”<br />

PENDANT LE RAMADHAN<br />

●● Le ministre de l’Agriculture<br />

a assuré jeudi à l’APN que le<br />

marché sera normalement<br />

approvisionné en produits<br />

alimentaires de base à la faveur<br />

d’une préparation de plus de six<br />

mois. Interrogé à propos du sort<br />

du complexe agroalimentaire de<br />

l’Eriad Corso, fermé depuis 2006<br />

et passé depuis six mois sous la<br />

tutelle de l’OAIC, le ministre dira<br />

que “son sort sera bientôt<br />

connu”.<br />

Une étude technique des services<br />

du ministère de l’Habitat<br />

se penche sur ce sujet, note le<br />

ministre, précisant que cette<br />

étude a défini le degré d’endommagement<br />

du complexe. Étant<br />

achevée, cette étude sera bientôt<br />

transmise à l’OAIC qui décidera,<br />

en fonction des constats<br />

faits, soit la réhabilitation du<br />

complexe, soit sa destruction<br />

pour la construction d’un nouveau<br />

sur la même surface, dit-il.


Vendredi 8 - Samedi<br />

8 9 juillet 2011<br />

L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

LIBERTE<br />

L’AFFAIRE DE LA PLUS LONGUE CAPTIVITÉ EN KABYLIE S’EST DÉNOUÉE MERCREDI DERNIER<br />

Mourad Bilek a retrouvé les siens,<br />

sain et sauf mais traumatisé<br />

Le trajet effectué<br />

vers l’endroit<br />

de sa libération<br />

n’aura pas été très<br />

long, et si le jeune<br />

Bilek a été<br />

séquestré dans la<br />

région, cela<br />

n’écarte donc pas<br />

des complicités<br />

locales.<br />

nlevé par un groupe armé, le<br />

E 11 mai dernier à 8h, sur la<br />

route de Thala Bounane, à moins<br />

de 10 kilomètres au sud de la ville<br />

de Tizi Ouzou, sur la route<br />

menant vers Béni Douala,<br />

Mourad Bilek a été libéré mercredi<br />

dernier dans la soirée à Azib-<br />

Ahmed, dans la périphérie de la<br />

ville de Tizi Ouzou.<br />

Il était 23h30, selon des<br />

sources proches de la famille,<br />

lorsqu’un véhicule non identifié<br />

s’arrête à quelques centaines de<br />

mètres d’un hangar sis à Azib-<br />

Ahmed, à quelque 4 kilomètres<br />

au sud de la ville de Tizi Ouzou.<br />

C’est la fin d’un<br />

cauchemar pour<br />

Mourad et sa famille.<br />

e procès de l’assassinat de Lounès<br />

L Matoub sera donc examiné le 18 juillet<br />

prochain par le tribunal criminel de la cour de<br />

Tizi Ouzou, après avoir été renvoyé depuis le<br />

9 juillet 2008 pour un complément d’instruction,<br />

à la demande de la justice.<br />

Pour rappel, le 26 juin dernier, des<br />

membres de sa famille et de la fondation qui<br />

porte le nom de l’artiste ont observé un sit-in<br />

devant la cour de Tizi Ouzou où ils ont<br />

’Agence nationale des fré-<br />

L quences (ANF) a identifié des<br />

brouillages sur les côtes algériennes<br />

touchant les ondes radio<br />

FM et a pu en localiser la source<br />

qui se situe sur les côtes espagnoles,<br />

a indiqué hier à Alger le<br />

directeur général de l’agence,<br />

Mourad reconnaît l’endroit,<br />

puisque le hangar en question est<br />

géré par ses proches.<br />

À moins de 10 kilomètres de<br />

là, à Béni Aïssi, où elle demeure,<br />

la famille Bilek est vite tirée de<br />

IL SERA EXAMINÉ PAR LE TRIBUNAL CRIMINEL DE TIZI OUZOU<br />

Le procès de l’assassinat de Matoub<br />

fixé au 18 juillet<br />

a direction opérationnelle des télécommu-<br />

L nications (DOT) de la wilaya de Béjaïa porte<br />

à la connaissance de son aimable clientèle<br />

qu’un acte de sabotage a été délibérément<br />

commis par des inconnus provoquant, en date<br />

du 7 juillet 2011 à 4h50 du matin, des coupures<br />

de câbles à fibre optique au niveau de la<br />

RN9, au lieu-dit Aït El-Hadj à quelque 4 km du<br />

CA d’Algérie Télécom de Béjaïa.<br />

Après avoir soulevé et retiré les dalles couvrant<br />

la chambre où des câbles étaient posés,<br />

demandé une enquête qui répondra aux<br />

normes, dont “la procédure a été bâclée” et “la justice<br />

ayant désigné des assassins alibi”, avait, pour<br />

rappel, déclaré la sœur de Lounès Matoub<br />

assassiné 25 juin 1998.<br />

13 ans après cet assassinat, la lumière<br />

sera-t-elle enfin faite ? La fondation Lounès-<br />

Matoub avait demandé “la vérité sur le lieu”,<br />

une vraie enquête qui répondra aux normes<br />

avec notamment la reconstitution des faits,<br />

BROUILLAGE DES FRÉQUENCES RADIO<br />

les saboteurs ont volontairement sectionné la<br />

fibre optique servant de support aux liaisons<br />

backbone 80 Gbts et 10 Gbts (Béjaïa-Jijel), 10<br />

Gbts (Béjaïa-Sétif) et toutes les liaisons interurbaines<br />

en amont d’Iryathen (Tichy, Aokas,<br />

Souk El-Tenine, Melbou, Kherrata et Tala<br />

Hamza).<br />

Des mesures d’urgence ont été prises par la<br />

DOT, ce qui eut pour effet de permettre à<br />

l’équipe technique dépêchée sur les lieux de<br />

procéder au rétablissement de toutes les liai-<br />

D. R.<br />

son sommeil par un appel téléphonique<br />

qui l’informe que<br />

Mourad est relâché par ses ravisseurs.<br />

C’est la fin d’un cauchemar<br />

! Mourad est relâché par ses<br />

ravisseurs et Morphée a relâché<br />

les villageois qui dormaient déjà<br />

pour partager la joie et le soulagement<br />

de la famille Bilek qui<br />

retrouve son fils.<br />

La demeure des Bilek est<br />

envahie en pleine nuit par des<br />

centaines d’habitants venus s’assurer<br />

du retour en bonne santé<br />

de l’enfant du village pour qui<br />

tout le monde s’est mobilisé<br />

comme un seul homme durant<br />

les premières semaines qui ont<br />

suivi l’enlèvement.<br />

À Beni Aïssi, le sourire a<br />

été enfin retrouvé après le<br />

dénouement de cet affaire d’enlèvement<br />

; la plus longue parmi<br />

les 64 enregistrées dans la wilaya<br />

de Tizi Ouzou depuis l’apparition<br />

de ce phénomène durant la fin de<br />

l’année 2005. Mourad Bilek vient<br />

de passer 56 jours de captivité<br />

entre les mains de ses ravisseurs.<br />

Il est revenu sain et sauf mais,<br />

selon des habitants de la région,<br />

visiblement traumatisé et épuisé<br />

bien qu’il n’ait pas été maltraité,<br />

selon ses proches. Accompagné<br />

par les membres de sa famille, la<br />

victime s’est présentée aux ser-<br />

l’étude balistique et l’audition des témoins et<br />

des acteurs politiques de l’époque. Les deux<br />

accusés, dans cette affaire, en l’occurrence<br />

Malik Madjnoune et Chenoui Abdelhakim,<br />

sont en détention provisoire depuis 12 ans<br />

et incarcérés à la maison d’arrêt de Tizi<br />

Ouzou. Une détention “anticonstitutionnelle”,<br />

selon la Ligue algérienne des droits de<br />

l’Homme.<br />

K. TIGHILT<br />

L’ANF localise l’origine sur les côtes espagnoles<br />

Chérif Djediai. “Une plainte sera portée<br />

dans trois mois contre l’Espagne,<br />

pour brouillage”, a-t-il déclaré, dans<br />

une conférence de presse sur la<br />

deuxième réunion préparatoire<br />

régionale du groupe Afrique pour<br />

la Conférence mondiale des radiocommunications,<br />

prévue la semai-<br />

ne prochaine à Alger. Il a souligné<br />

que l’enquête technique est toujours<br />

en cours et qu'une plainte<br />

sera envoyée à l’Espagne et<br />

une autre sera adressée parallèlement<br />

au bureau radio de l’Union<br />

internationale des télécommunications.<br />

“Le bureau radio de l’Union internationale<br />

des télécommunications est<br />

chargé de suivre toutes les plaintes des<br />

États membres de l’union”, a expliqué<br />

M. Djediai. Il a précisé que pour<br />

mettre fin à ce brouillage “involontaire”,<br />

l’Espagne doit réduire la<br />

puissance de ses fréquences.<br />

COMMUNIQUÉ D’ALGÉRIE TÉLÉCOM<br />

À propos des coupures des liaisons à fibre<br />

optique à Béjaïa<br />

sons à 10h18. L’acte criminel en question et<br />

l’issue heureuse initiée par les techniciens<br />

d’Algérie Télécom ont fait l’objet d’une communication<br />

à travers les ondes de radio<br />

Soummam où Amor Oumbiche, responsable<br />

de la DOT, à tenu à rassurer la clientèle de<br />

l’opérateur historique.<br />

Une plainte a été déposée à la brigade de<br />

gendarmerie de Béjaïa alors qu’un huissier de<br />

justice s’est rendu sur les lieux pour constater<br />

et verbaliser l’acte délibéré.<br />

vices de sécurité, le lendemain,<br />

jeudi, pour faire ses déclarations<br />

comme cela se fait après la libération<br />

de chaque otage. Aucune<br />

information n’a toutefois filtré<br />

sur le versement ou non d’une<br />

rançon contre la libération de<br />

Mourad.<br />

La famille se veut formelle.<br />

Aucune rançon n’a été versée.<br />

Par ailleurs, même en cas de versement<br />

de rançon, les familles<br />

des victimes s’entourent de la<br />

plus grande discrétion depuis la<br />

criminalisation par l’État du versement<br />

des rançons aux groupes<br />

terroristes. Les recoupements<br />

d’informations dans les milieux<br />

proches de la victime laissent, en<br />

revanche, comprendre que l’otage<br />

a passé son triste séjour non<br />

loin de sa région. Le trajet effectué<br />

vers l’endroit de sa libération<br />

n’aura pas été très long, et si le<br />

jeune Bilek aura été donc séquestré<br />

dans la région, cela n’écarterait<br />

donc pas des complicités<br />

locales.<br />

Cela a été déjà établi par les<br />

services de sécurité au lendemain<br />

de l’attentat kamikaze qui a ciblé<br />

la brigade de gendarmerie de<br />

Béni Aïssi le 25 juillet 2010. Pour<br />

le moment, au-delà de ces éléments<br />

qui relèvent du domaine<br />

de l’enquête policière, la population<br />

de Béni Douala, qui a enregistré<br />

à elle seule près d’une<br />

dizaine d’enlèvements jusque-là,<br />

continue d’exprimer sa joie et sa<br />

solidarité avec la famille Bilek,<br />

tout en reposant avec acuité la<br />

grande interrogation posée à<br />

chaque libération d’un otage : à<br />

qui le tour ?<br />

La question a été déjà posée<br />

en grosses lettres sur des banderoles<br />

mises en avant lors de<br />

toutes les actions organisées par<br />

la population de Béni Douala<br />

pour exiger la libération du jeune<br />

Bilek. Une question qui demeure<br />

d’actualité, puisque la situation<br />

sécuritaire en Kabylie est toujours<br />

loin d’être maîtrisée.<br />

SAMIR LESLOUS<br />

SIDI-BEYEBKA (ORAN)<br />

EXPLOSION D’UN AVION<br />

DE CHASSE MIG-29<br />

●● La petite localité de Sidi-<br />

Benyebka, 30 km à l’est<br />

d’Oran, a été secouée, dans la<br />

matinée de jeudi, par le bruit<br />

assourdissant de l’explosion<br />

d’un avion militaire de type<br />

Mig-29, non loin des monts<br />

Arous, avons-nous appris de<br />

sources concordantes. Selon<br />

notre nos informations, l’avion<br />

de chasse, qui a décollé de la<br />

base militaire de Tafraoui, a<br />

pris feu en plein ciel. Le pilote<br />

a dû se dégager en sautant<br />

avec le parachute de son avion<br />

qui prenait feu de toutes<br />

parts. Le pilote a eu la<br />

vie sauve tandis que son<br />

appareil qui s’est crashé<br />

non loin d’une exploitation<br />

agricole a été complètement<br />

décimé. C’est le deuxième<br />

accident de ce genre en<br />

quatre ans, après le crash d’un<br />

autre avion de chasse de type<br />

Mig-29 sur la localité de<br />

Boutlélis.<br />

K. REGUIEG-ISSAAD


LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

es travailleurs de l’Entreprise<br />

L de gestion des aéroports de<br />

l’Ouest (EGSAO) sont revenus à<br />

la charge, jeudi après-midi, où ils<br />

ont tenu un sit-in de protestation<br />

devant le siège de leur direction<br />

régionale situé à Es-Sénia pour<br />

revendiquer entre autres “le départ<br />

de l’actuel directeur général et la maintien<br />

des 14 points contenus dans la<br />

plate-forme des revendications”, ont<br />

déclaré les 400 travailleurs<br />

contestataires.<br />

Ce nouveau durcissement du<br />

mouvement de protestation est<br />

motivé par les effets de “blocage<br />

dont pâtissent les travailleurs”, a affirmé<br />

en substance Attrous<br />

Mohamed, secrétaire général du<br />

syndicat de l’EGSAO.<br />

C’est désormais un bras de fer<br />

qui semble engagé entre le partenaire<br />

social et la direction générale.<br />

Cette situation a été vécue<br />

par des centaines de travailleurs<br />

qui ont observé le même jour un<br />

sit-in au niveau des dix autres<br />

aéroports de l’ouest du pays. Ce<br />

raffermissement du mouvement<br />

des travailleurs intervient à<br />

quatre jours seulement d’un<br />

autre mouvement de débrayage<br />

déclenché au sein des autres<br />

entités aéroportuaires. “Nous<br />

avons observé ce sit-in pour protester<br />

contre la dégradation de notre pouvoir<br />

d’achat”, a précisé un représentant<br />

du syndicat de l’entreprise.<br />

Et de souligner dans le même<br />

contexte que “ce mouvement sera<br />

suivi par d’autres actions” si nos<br />

réclamations restent sans répon-<br />

AÉROPORTS DE L’OUEST<br />

Les travailleurs réclament<br />

le départ du DG<br />

se. “Les travailleurs de l'Établissement<br />

aéroportuaire qui gère les services de<br />

onze aéroports ont exigé le versement<br />

des résultats financiers des bénéfices<br />

acquis au titre de l’exercice 2008 et<br />

une meilleure organisation de l’entreprise”,<br />

est-il souligné dans la<br />

plate-forme revendicative.<br />

Chez les syndicalistes et les<br />

travailleurs, on considère que le<br />

chapelet des griefs à négocier (14<br />

points) remis à la direction est<br />

“concevable”. Ils mettent en évidence<br />

“la bonne santé financière de<br />

l’entreprise et les enjeux dont la concrétisation<br />

doit immanquablement s’arcbouter<br />

sur la composante des travailleurs<br />

de l’EGSAO”.<br />

Pour toute réponse, des<br />

mesures coercitives ont été<br />

prises par la direction générale à<br />

l’encontre du département de<br />

communication qui a été réduit<br />

au silence, affirme-t-on. Cette<br />

décision s’est traduite par “l’interdiction<br />

de la revue d’entreprise qui en<br />

était à son 6 e numéro”, ajoute-t-on.<br />

Pour l’heure, la situation demeu-<br />

re tendue et le syndicat tient à<br />

mettre en application les décisions<br />

de l’AG, à savoir des sit-in<br />

hebdomadaires le lundi. “Nous ne<br />

pouvons plus supporter les atermoiements<br />

d’une direction générale<br />

constamment aux abonnés absents.<br />

C’est une situation inqualifiable”.<br />

Cette sentence renseigne sur<br />

l’étendue du marasme enduré par<br />

les travailleurs de l’Établissement<br />

de gestion des services aéroportuaires<br />

de l’Ouest (EGSAO). “Nous<br />

avons en face de nous un directeur<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 9<br />

C’est désormais un bras de fer qui semble engagé entre le partenaire social et la direction générale.<br />

Le mouvement de protestation<br />

des travailleurs de l’Entreprise<br />

de gestion des aéroports de<br />

l’Ouest perdure.<br />

SIT-IN DES SYNDICALISTES DE ROUIBA ET RÉGHAÏA<br />

Ils exigent la nationalisation<br />

de Lind Gaz Algérie<br />

lus de 500 syndicalistes des zones industrielles<br />

P de Réghaïa et Rouiba se sont rassemblés avanthier<br />

devant le siège de l’entreprise Lind Gaz Algérie<br />

à Réghaïa pour exiger la récupération, au profit de<br />

l’État algérien, de l’Entreprise nationale des gaz<br />

industriels (Engi) achetée par l’allemand Lind Gaz<br />

Algérie. C’est la suspension de cinq syndicalistes<br />

par les responsables de cette entreprise pour des<br />

raisons disciplinaires qui a provoqué cette sortie<br />

des cadres syndicaux des deux importantes zones<br />

industrielles de la wilaya d’Alger.<br />

Ces derniers ne sont pas allés avec le dos de<br />

la cuillère pour demander carrément la nationalisation<br />

de cette entreprise qui, selon eux, détient le<br />

monopole de fabrication et d’approvisionnement<br />

en gaz des structures sanitaires à travers le<br />

territoire national et qui serait, selon eux, à l’origine<br />

des pénuries du gaz à usage médical qu’ont<br />

connues les hôpitaux.<br />

Ils exigent une enquête pour déterminer les circonstances<br />

de cette transaction qui enlève, selon<br />

un syndicaliste de Rouiba, au pays le monopole de<br />

la production et la commercialisation du gaz médical.<br />

Par ailleurs, et dans une lettre dite de “dénonciation”<br />

dont nous détenons une copie, les syndicalistes<br />

de Lind Gaz Algérie affirment que le pays<br />

importe les produits du gaz nécessaires aux hôpitaux<br />

à partir de la Tunisie en dépit, disent-ils, des<br />

moyens de production dont dispose l’entreprise<br />

Lind Gaz Algérie. “Nous constatons une rupture de stock<br />

chez les clients notamment les hôpitaux pour l’oxygène qui<br />

est un produit stratégique”, lit-on dans le document,<br />

qui ajoute “ces hôpitaux sont doublement pénalisés à cause<br />

de la rupture des stocks et le paiement des annuités pour les<br />

réservoirs installés à leur niveau par l’entreprise”. Les syndicalistes<br />

ont, également, tenu à dénoncer “la<br />

décision de l’arrêt et la délocalisation de l’atelier acétylène<br />

qui est un investissement récent et lourd non encore amorti<br />

alors que l’entreprise peine à satisfaire la demande du marché<br />

pour ce produit”. Les syndicalistes de l’entreprise<br />

ont énuméré dans leur courrier plusieurs griefs à<br />

l’endroit de leur employeur lui reprochant notamment<br />

“d’avoir instauré un climat social insupportable au<br />

sein de l’entreprise, de négliger l’aspect lié à la gestion des<br />

ressources humaines, la non-application de la grille salariale,<br />

l’absence de dialogue, etc”. Nos tentatives pour<br />

joindre les responsables de l’entreprise sont<br />

demeurées vaines.<br />

À noter que les responsables de l’entreprise<br />

Lind Gaz Algérie avaient toujours rejeté ces<br />

reproches en justifiant que les ruptures d’approvisionnement<br />

en gaz à usage médical qu’ont connues<br />

les établissements hospitaliers, en Algérie, sont<br />

dues essentiellement à l’indisponibilité de la matière<br />

première entrant dans la composition de cette<br />

substance anesthésiante indispensable pour tout<br />

acte chirurgical, d’une part, et de l’autre, cette perturbation<br />

a été accentuée par la lenteur des procédures<br />

administratives ayant trait à l’octroi des autorisations<br />

de production et d’acheminement de ce<br />

gaz ont toujours, affirmé les responsables de la<br />

société.<br />

Lind Gas, leader mondial des gaz industriels,<br />

envisage toujours d’accélérer le rythme de ses<br />

investissements en Algérie puisque la firme allemande<br />

compte injecter 64 millions d’euros d’ici à<br />

2012.<br />

M. T.<br />

a wilaya de Béjaïa se classe<br />

L 17 e à l’échelle nationale avec<br />

un taux de réussite à l’examen du<br />

baccalauréat de l’enseignement<br />

secondaire de 65,45%, cette<br />

année. En ce qui concerne l’examen<br />

du BEM (Brevet de l’enseignement<br />

moyen) et celui de fin<br />

du cycle primaire permettant<br />

l’accès à la 1 re année du cycle<br />

moyen, les taux de reçus enregistrés<br />

cette année sont respectivement,<br />

83,43% et 82,86%. Ce sont<br />

là les chiffres communiqués par<br />

M. Lahbib Abidat, directeur de<br />

l’éducation, au siège de la<br />

Direction de l’éducation de la<br />

wilaya de Béjaïa avant-hier, à l’occasion<br />

d’une rencontre avec les<br />

représentants locaux de la presse<br />

nationale.<br />

L’on apprend aussi que 24<br />

candidats ont décroché le bac<br />

avec des moyennes oscillant<br />

entre 17,04 et 18,25/20. La<br />

meilleure moyenne a été décrochée<br />

par Hammache Lina. 90<br />

autres candidats sont reçus avec<br />

des moyennes qui varient<br />

entre16 et 16,99/20. Selon le<br />

D. R.<br />

général constamment en congé de<br />

maladie et un directeur intérimaire qui<br />

ne répond plus à l’attente des travailleurs<br />

des onze aérodromes de l’ouest<br />

du pays”, affirme-t-on. Dans le<br />

sillage des revendications, la<br />

conception d’une nouvelle<br />

nomenclature des postes adaptée<br />

au profil des cadres méritants<br />

est vivement souhaitée.<br />

Pour appuyer leurs réclamations,<br />

les protestataires ont exigé<br />

davantage d’engament de la part<br />

de leur tutelle. “Nous ne pouvons<br />

plus nous contenter de simples promesses”,<br />

martèlent-ils. L’exclusion<br />

qui frappe arbitrairement les<br />

cadres de l’entreprise est également<br />

mise en exergue. “Certains<br />

responsables locaux se soucient peu de<br />

l’avenir de ces cadres alors que la prise<br />

de solutions rapides s’impose pour sauver<br />

l’établissement”, avertissent-ils.<br />

“Il est inadmissible que des agents lan-<br />

guissent dans un poste de travail plus<br />

de 20 ans et que des cadres universitaires<br />

soient constamment et injustement<br />

marginalisés”, dénoncent-ils.<br />

En tout état de cause, l’appel<br />

des travailleurs de l’EGSAO ne<br />

souffre d’aucune ambigüité :<br />

“l’appel au dialogue nécessite beaucoup<br />

d’engagement de la part des responsables,<br />

notamment du conseil d’administration<br />

que nous considérons comme<br />

un interlocuteur valable à même de<br />

répondre à nos revendications socioprofessionnelles”.<br />

Seront-ils écoutés ?<br />

K. REGUIEG-ISSAAD<br />

EXAMENS DES CYCLES PRIMAIRE,<br />

MOYEN ET SECONDAIRE<br />

Les filles largement<br />

en tête du peloton<br />

gagnant à Béjaïa<br />

directeur de l’éducation, “les 54<br />

établissements du secondaire répartis<br />

sur le territoire de la wilaya de Béjaïa<br />

ont été classés par ordre de mérite,<br />

soit selon leurs taux de candidats<br />

admis au bac. Et c’est le nouveau<br />

lycée de Sidi-Aïch qui arrive en tête<br />

avec 86,71%, (124 candidats reçus<br />

sur un total de 143 postulants au<br />

diplôme du baccalauréat de l’enseignement<br />

secondaire)”.<br />

Pour l’examen du cycle primaire,<br />

un taux de réussite de 100% a<br />

été enregistré dans les 68 établissements<br />

primaires, selon<br />

M. Lahbib Abidate. L’année 2011<br />

se sera distinguée par un taux de<br />

83,43% de candidats reçus à<br />

l’examen du BEM, et ce, sur l’ensemble<br />

du territoire de la wilaya<br />

de Béjaïa, sachant que 11 825<br />

candidats ont passé cette épreuve.<br />

Par ailleurs, il est à noter que<br />

sur les 43 meilleurs admis au<br />

BEM, 26 sont des filles. Comme<br />

quoi Louis Aragon avait bel et<br />

bien raison en déclarant : “La<br />

femme est l’avenir de l’homme”…<br />

MUSTAPHA BENSADI


10 Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />

LIBERTE<br />

OUVERTURE DE LA 2 e UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DE LA RASD À BOUMERDÈS<br />

Le Premier ministre sahraoui<br />

dénonce la position de la France<br />

e Premier ministre de la<br />

L République arabe sahraouie<br />

démocratique (Rasd), Abdelkader<br />

Taleb Omar, a accusé la France de<br />

continuer à bloquer les efforts<br />

visant à trouver une solution<br />

démocratique au conflit.<br />

S’exprimant à l’occasion de<br />

l’ouverture de l’université d’été de<br />

la Rasd, avant-hier, à la salle de<br />

l’ex-INH de Boumerdès en présence<br />

de M. Rédha Malek, le Premier<br />

ministre sahraoui a également<br />

dénoncé la position de la France,<br />

lui reprochant son entêtement à<br />

refuser d’établir les mécanismes<br />

visant à contrôler la situation des<br />

droits de l’Homme au Sahara occidental.<br />

“On demande à la France d’arrêter<br />

ces blocages qui empêchent de trouver une<br />

solution au Sahara”, ajoutera-t-il.<br />

M. Taleb Omar invitera aussi<br />

l’Espagne à prendre ses responsabilités<br />

historiques et s’armer de<br />

courage pour appuyer une solution<br />

visant l’autodétermination du<br />

peuple sahraoui. “L’Espagne a une<br />

dette envers le peuple sahraoui et il est<br />

temps qu’elle la règle”, dira-t-il. Le<br />

même responsable révèle que le<br />

Maroc détient plus de 57 détenus<br />

politiques dont 22 vont être jugés<br />

devant un tribunal militaire à cause<br />

de leur participation au soulève-<br />

e secrétaire d'État chargé de la<br />

L Communauté nationale à l’étranger,<br />

Halim Benatallah, a effectué, ce jeudi, une<br />

visite de travail et d'inspection au niveau de<br />

l'infrastructure portuaire de Skikda pour s'enquérir<br />

du dispositif d'accueil des émigrés et<br />

de l'application des mesures prises pour la<br />

facilitation de transit des passagers.<br />

Pendant deux heures, le ministre a<br />

accompagné les passagers du car-ferry “Tarik<br />

Ibn Ziad” en provenance de Marseille dans<br />

leurs différentes démarches, à savoir l'accomplissement<br />

des formalités douanières et<br />

e retour de Djezzy à l’ENTV a<br />

L été annoncé, mercredi dernier,<br />

avec la diffusion d’un nouveau<br />

spot publicitaire de quarante-cinq<br />

secondes intitulé : “La vie<br />

vous appelle”, après le journal télévisé<br />

de 20h.<br />

Une cérémonie de lancement<br />

du spot d’image, 100% algérien,<br />

a été organisée par l’équipe de<br />

Djezzy et le directeur général,<br />

Pour Abdelkader Omar, le parti pris de la France en faveur des thèses marocaines<br />

y est pour beaucoup dans la persistance du conflit.<br />

ment de Gdem Izik. Il souligne<br />

encore que plus de 500 civils sahraouis<br />

et 51 militaires sont portés<br />

disparus, ajoutant que le Maroc<br />

refuse toujours de rendre à sa<br />

famille le corps du chahid universitaire<br />

Saïd Berber, mort assassiné, il<br />

y a six mois, par un policier maro-<br />

cain. L’orateur ne manquera pas<br />

d’évoquer les négociations qui<br />

sont en cours entre le Maroc et le<br />

Front Polisario, en appelant l’ONU<br />

à prendre les décisions qui<br />

conviennent.<br />

“Nous souhaitons que l’ONU et l’envoyé<br />

personnel du secrétaire général de<br />

l'ONU pour le Sahara occidental,<br />

Christopher Ross, prennent des mesures<br />

concrètes pour leur application sur le terrain”,<br />

dira-t-il. Pour sa part,<br />

M. Rédha Malek a salué la lutte du<br />

peuple saharaoui et l’a encouragé à<br />

poursuivre sa résistance jusqu’à la<br />

libération de tous les territoires<br />

VISITE DE HALIM BENATALLAH À SKIKDA<br />

“Les prix des billets sont excessivement chers”<br />

policières. La première instruction du<br />

ministre fut de permettre aux passagers de<br />

disposer des fiches de police à bord afin<br />

d’éviter les longues files d’attente. Et à<br />

l'adresse des passagers, il s'interrogera s'ils<br />

sont informés qu'ils peuvent faire rentrer<br />

tout ce qu'ils veulent, il suffit seulement d'en<br />

faire la déclaration, dira le ministre.<br />

À ses différentes haltes au niveau de l'infrastructure<br />

portuaire, la revendication la<br />

plus récurrente des passagers émigrés<br />

concerne les prix jugés très élevés du billet<br />

de transport, notamment celui de l'avion. Un<br />

AU DÉPART DE PARIS ET DE LYON<br />

Aigle Azur : vols supplémentaires pour Alger,<br />

Béjaïa et Oran<br />

●● En cette période estivale, Aigle<br />

Azur continue de répondre à la<br />

forte demande vers Alger, Oran et<br />

Béjaïa.<br />

Ainsi, la compagnie met en place<br />

des vols supplémentaires en cette<br />

fin de semaine, du 8 au 10 juillet<br />

inclus, au départ de Paris-Orly-Sud,<br />

Roissy-Charles de Gaulle et de<br />

Lyon.<br />

Toujours à l’écoute de ses<br />

passagers, Aigle Azur a su adapter<br />

Le Sahara occidental<br />

invite l’Espagne à prendre<br />

ses responsabilités<br />

historiques.<br />

SPOT PUBLICITAIRE : “LA VIE VOUS APPELLE”<br />

Djezzy renoue avec l’ENTV<br />

Tamer El-Mahdi, mercredi à 18h,<br />

à la salle Cosmos de l’Oref.<br />

Dans son allocution, le directeur<br />

général a précisé que ce<br />

spot représente les valeurs de<br />

Djezzy, notamment “l’engagement,<br />

la compétence, l’enthousiasme, le rassemblement<br />

et la solidarité. Ce sont<br />

des valeurs de la société algérienne”,<br />

a-t-il dit. “La vie nous appelle” est<br />

une sorte d’hommage aux quinze<br />

ses programmes et inclure des vols<br />

supplémentaires dès ce week-end.<br />

Au départ de Paris-Orly-Sud et de<br />

Roissy-Charles de Gaulle<br />

Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 813<br />

Paris-Orly-Sud/Alger : 22h30 ><br />

23h40<br />

Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 865<br />

Paris-Orly-Sud/Béjaïa : 10h > 11h10<br />

Samedi 9 juillet 2011 >> ZI 813<br />

Paris-Roissy-CDG 2B / Alger :<br />

23h30 > 00h50 le 10 juillet 2011<br />

millions d’abonnés de Djezzy.<br />

“L’engagement de Djezzy en faveur de<br />

la société algérienne date de 2002,<br />

avec le lancement exclusif de la carte<br />

prépayée sous le slogan ‘Eich la vie’,<br />

qui a ouvert la téléphonie mobile aux<br />

plus petites bourses, démocratisant<br />

ainsi le marché du mobile”, a-t-il<br />

signalé.<br />

Pour célébrer l’évènement,<br />

une représentation du musicien,<br />

Dimanche 10 juillet >> ZI 813<br />

Paris-Orly-Sud/Alger : 22h30 ><br />

23h40<br />

Au départ de Lyon<br />

Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 875<br />

Lyon/Oran : 21h55 > 22h55<br />

Samedi 9 juillet 2011 >> ZI 849<br />

Lyon/Alger : 21h55 > 22h40<br />

Les billets sont en vente sur le site<br />

www.aigleazur.fr, au 08 10 79 79 97<br />

et dans toutes les agences de<br />

voyages.<br />

père de famille dira à l'adresse du ministre :<br />

“On est fiers d'être algériens, on vient chaque année<br />

mais un effort de votre part devra être fourni pour<br />

rendre le prix du billet de transport abordable afin de<br />

permettre à d'autres familles à revenus modestes de se<br />

rendre dans leur pays.” Tous les intervenants<br />

ont fait la comparaison avec les prix pratiqués<br />

chez nos voisins qui “sont nettement inférieurs<br />

aux prix pratiqués en Algérie, au point qu'un<br />

grand nombre a préféré transiter par la Tunisie”.<br />

Certains feront également part des difficultés<br />

qu'ils rencontrent, notamment dans la<br />

réservation des billets d'avion. La majorité<br />

Mohamed Reouane, a eu lieu<br />

pour l’ouverture de la cérémonie.<br />

Après le concert, les invités ont<br />

pu découvrir le spot en avantpremière<br />

ainsi que le making of<br />

de la réclame. Pour conclure,<br />

Tamer El-Mahdi a insisté sur le<br />

fait que “Djezzy continuera sur cet<br />

élan pour aller vers une nouvelle ère<br />

technologique”.<br />

H. M.<br />

D. R.<br />

occupés du Sahara. “Votre combat qui<br />

dure depuis plus d’une trentaine d’années<br />

est marqué par la résistance de tout<br />

un peuple de se sacrifier pour la dignité et<br />

la souveraineté de son territoire”, a-t-il<br />

souligné, ajoutant que l’indépendance<br />

du Sahara occidental ne saurait<br />

constituer un obstacle dans<br />

l’histoire du grand Maghreb arabe<br />

mais permettra plutôt l’instauration<br />

de la paix, la stabilité et la<br />

prospérité pour les peuples de la<br />

région. À noter que les travaux de<br />

la deuxième université d’été des<br />

cadres du Front Polisario et de la<br />

République arabe sahraouie démocratique<br />

(Rasd), qui ont débuté<br />

jeudi sous le slogan “La résistance<br />

populaire pour l’indépendance” avec<br />

la participation de quelque<br />

400 cadres dirigeants du Front<br />

Polisario, plusieurs membres du<br />

gouvernement sahraoui ainsi que<br />

des membres du corps diploma-<br />

tique, se poursuivront aujourd’hui<br />

à Boumerdès.<br />

Plusieurs conférences portant<br />

sur la lutte du peuple sahraoui sont<br />

au menu de ces travaux. La journée<br />

de jeudi a été clôturée par un grand<br />

gala artistique organisé à la maison<br />

de la culture Rachid-Mimouni,<br />

animé par des troupes folkloriques<br />

de la République sahraouie.<br />

M. T.<br />

des voyageurs ont, par ailleurs, tenu à faire<br />

part de l'effort consenti par les douanes et la<br />

police des frontières dans la facilitation des<br />

démarches.<br />

Outre le prix du billet jugé excessivement<br />

cher, l'autre couac qui a soulevé l'indignation<br />

de certains passagers concerne les malades<br />

chroniques, particulièrement les passagers<br />

diabétiques, qui ne peuvent supporter les<br />

longues attentes et pour qui aucune facilité<br />

n'est accordée. Une mère, et devant la<br />

détresse de son enfant diabétique, a vertement<br />

interpellé le ministre pour prendre ses<br />

doléances en considération. Des instructions<br />

ont été données pour faciliter la sortie des<br />

malades chroniques et des passagers en<br />

famille.<br />

Le ministre instruira les autorités portuaires<br />

à faire plus d'efforts dans l'orientation<br />

par des panneaux de signalisation, tout en<br />

suggérant l'utilisation des spots publicitaires<br />

et les sites électroniques pour mieux informer<br />

les voyageurs de leurs droits et devoirs.<br />

Nous quittons le port de Skikda sous les<br />

klaxons stridents des passagers mécontents<br />

de la longue attente sous un soleil de plomb.<br />

Ce jour-là, c'était la troisième arrivée des<br />

émigrés au port de Skikda, et ils étaient 1 127<br />

passagers avec 320 véhicules.<br />

A. BOUKARINE<br />

COMMUNIQUÉ DE WATANIYA TÉLÉCOM ALGÉRIE<br />

Joseph Ged à partir<br />

de samedi sur France 24<br />

●● Le directeur général de Wataniya Télécom Algérie-Nedjma,<br />

M. Joseph Ged, interviendra à partir de samedi à l’émission<br />

“L’invité de l’économie” de la chaîne française d’information<br />

continue France 24.<br />

L’émission “L’invité de l’économie”, qui a été enregistrée la<br />

semaine dernière, sera diffusée sur France 24 en langue arabe,<br />

aux jours et horaires suivants : (heure algérienne)<br />

Samedi 9 juillet à 20h40 et 23h15 ;<br />

Dimanche 10 juillet à 12h15 et 21h45 ;<br />

Lundi 11 juillet à 00h15 ; 7h45 et 20h45 ;<br />

Mardi 12 juillet à 15h45.


LIBERTE<br />

L’INTERNATIONALE<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 11<br />

POUR LA VEUVE D’OUFKIR<br />

Le Sahara est un “clou enfoncé” pour M6<br />

Dans une interview exclusive accordée à l’hebdomadaire marocain Actuel intitulée “Le roi et moi” parue<br />

cette semaine, la veuve de l’ancien général Mohamed Oufkir est sortie de son silence. Elle y évoque<br />

notamment la situation politique que vit actuellement le royaume.<br />

Correspondance particulière du Maroc :<br />

MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI<br />

u haut de ses 75 ans, Fatima<br />

D Oufkir est assurément un<br />

témoin privilégié de l’histoire<br />

récente du Maroc. Elle aura vécu,<br />

pour ainsi dire, tous les pouvoirs<br />

successifs depuis le protectorat<br />

français. Faisant allusion à la nouvelle<br />

Constitution marocaine, elle<br />

ne manque pas de citer un vers de<br />

Victor Hugo quand il disait :“Le roi<br />

lâche, quand le peuple arrache.”<br />

Très au fait des arcanes du pouvoir<br />

marocain, la veuve d’Oufkir se<br />

veut plutôt compatissante avec<br />

Mohammed VI à qui elle trouve<br />

quelques circonstances atténuantes.<br />

À sa décharge, elle reconnaît<br />

les difficultés inhérentes à l’exercice<br />

du pouvoir personnel : “Quand<br />

vous avez tous les pouvoirs, rien n’est<br />

clair. Les gens vous racontent ce que vous<br />

avez envie d’entendre. Ils ont peur de<br />

vous dire une vérité parce que vous ne<br />

voulez pas écouter. Quand vous regardez<br />

vers l’avant, vous ne regardez ni les<br />

arbres ni les gens laissés sur le bord de la<br />

route. Mais ce sont eux qui vous jugent !”<br />

Interrogée sur ses rapports avec<br />

le jeune monarque qu’elle dit avoir<br />

vu naître, la veuve Oufkir révèle lui<br />

avoir adressé, il y a trois ans, une<br />

demande d’audience qui est restée,<br />

à ce jour, sans suite parce que,<br />

d’après elle, “ça n’arrange personne”<br />

qu’elle s’en approche : “On l’a éduqué<br />

avec l’idée que nous étions les ennemis<br />

de la famille royale (…). Et son père<br />

(Hassan II : ndlr) n’a pas arrangé les<br />

choses avant de partir. Il était responsable,<br />

il aurait du régler tout ça. Nous et<br />

Si la reconnaissance<br />

internationale lui est acquise,<br />

l’avenir du Sud-Soudan est sous<br />

le coup de deux menaces : un<br />

affrontement direct avec le Nord,<br />

une implosion interne due à des<br />

rivalités ethniques.<br />

inquante-cinq ans après l’indépendance<br />

C du Soudan (1 er janvier 1956), six ans après<br />

les accords de paix avec Khartoum (2005), le<br />

Soudan du Sud se sépare du Nord pour donner<br />

naissance à un nouvel État africain : le Sud-<br />

Soudan. Sur sa carte d’identité, il affiche un<br />

territoire aux contours pas toujours incontestés,<br />

et un gouvernement déjà installés. Les<br />

frontières du nouvel État avec l’ancienne capitale<br />

tutélaire, Khartoum, restent explosives. La<br />

zone indéterminée autour d’Abyei, une ville<br />

revendiquée par Khartoum et Juba, théâtre<br />

d’un violent affrontement au mois de mai, est<br />

toujours objet de litige. Le président soudanais<br />

a, d’ores et déjà, exigé le démantèlement de la<br />

Fatima Oufkir,<br />

veuve de l’ancien général<br />

Mohamed Oufkir.<br />

le problème du Sahara : il lui a laissé<br />

deux clous enfoncés.”<br />

S’agissant de l’avènement sur<br />

l’échiquier du mouvement contestataire<br />

du 20 Février, Fatima Oufkir<br />

considère que c’est plutôt “une<br />

aubaine” pour le Maroc. Elle pose<br />

toutefois ses conditions : “Si ça ne<br />

dégénère pas en conflit qui nous ferait<br />

revenir dix en arrière, le 20 Février, c’est<br />

très bien”. Il faut dire que M me Oufkir<br />

reste profondément “monarchiste” :<br />

“Qu’est ce qu’une démocratie ? D’abord<br />

un travail, un logement, des soins et une<br />

éducation pour ses enfants. Vous donnez<br />

ça aux gens et ils deviennent automatiquement<br />

démocrates, même s’ils ne<br />

savent ni lire ni écrire”. Concernant les<br />

intentions démocratiques prêtées<br />

à Mohammed VI, elle se veut un<br />

tantinet sceptique : “Ce roi veut donner,<br />

mais beaucoup de responsables sont<br />

plus royalistes que le roi.” Ceci-dit<br />

comme beaucoup de Marocains, la<br />

veuve d’Oufkir a, elle aussi, un apriori<br />

plutôt favorable au souverain.<br />

“C’est normal. Il est arrivé, il a<br />

trouvé un pouvoir absolu. Il l’a gardé. Il<br />

a fait un essai de douze ans. Il a vu que<br />

ça allait craquer et il a eu l’intelligence de<br />

lâcher.” Elle se contredit ensuite un<br />

peu plus loin en estimant : “Ce que<br />

Mohammed VI fait aujourd’hui, il aurait<br />

pu le faire il y a dix ans. C’était ce que<br />

voulait faire son père. On peut reprocher<br />

beaucoup de choses à Hassan II mais il a<br />

assis la monarchie comme il faut. Puis il<br />

a donné les commandes d’un avion avec<br />

un terrain balisé ; il fallait juste que<br />

Mohammed VI pose l’avion et sache où<br />

aller. Il était prêt à faire tout ça. Mais il<br />

a fait un demi-tour sur place (…)”<br />

Au-delà ce qui semble être une<br />

contradiction, les raisons de la<br />

volte-face de M6 tiennent, d’après<br />

elle, à des forces d’inertie qui<br />

empêchent dans le sérail marocain<br />

toute remise en question. Du pouvoir,<br />

on n’en revient pourrait-on<br />

dire jamais ! On s’y accroche<br />

comme on peut ! Même par une<br />

interview exclusive se voulant fracassante.<br />

La veuve d’Oufkir qui a<br />

connu jadis des jours fastes à la<br />

Cour royale se plaint à la fin de<br />

l’entretien d’être à présent dans le<br />

besoin, elle, qui a “donné les moyens<br />

de réussir à d’autres, et qui aujourd’hui<br />

sont milliardaires”. Cet aveu très<br />

symptomatique des ambitions malsaines<br />

de la politique dans les<br />

régimes arabes vient comme banaliser<br />

le clientélisme ou pire encore<br />

AVENIR INCERTAIN POUR LE NOUVEL ÉTAT DE L’AFRIQUE<br />

Le Sud-Soudan est né<br />

force d’imposition onusienne stationnée entre<br />

les eux États et dont le mandat prend fin effectivement<br />

aujourd’hui, date de la proclamation<br />

officielle du Sud-Soudan.<br />

Le nouveau pays sera dirigé par le gouvernement<br />

de transition en place depuis 2005. Un<br />

gouvernement de 32 ministres qui partage le<br />

pouvoir avec la Chambre des députés et dirigé<br />

par le président, Salva Kiir. Sur le plan des<br />

symboles, les autorités du nouvel État n’ont<br />

pas cherché loin : le drapeau composé de trois<br />

bandes horizontales noir, rouge et vert,<br />

accompagné sur le côté d’un triangle bleu et<br />

d’une étoile jaune, ressemble à celui du<br />

Soudan. Par contre, l’hymne national en<br />

anglais, choisie à la suite d’un concours organisé<br />

au début de l’année 2011, établi le choix<br />

de la langue de Shakespeare comme langue<br />

nationale. Enfin, la monnaie en circulation ne<br />

change pas. L’idée d’en créer une nouvelle, un<br />

moment souhaité par l’élite politique et économique<br />

de Juba, ne s’est pas concrétisée.<br />

Pour être un État officiel, le Sud-Soudan<br />

doit être reconnu par ses pairs. L’Afrique du<br />

Sud a annoncé vouloir être l’un des premiers<br />

BRÛLÉ AU VISAGE LORS DE L’ATTAQUE DE SON PALAIS<br />

LE PRÉSIDENT YÉMÉNITE SALEH RÉAPPARAÎT<br />

●● Il n’est pas de retour au pays mais se rappelle au bon souvenir de ses compatriotes. Le président<br />

yéménite Ali Abdallah Saleh est apparu à la télévision pour la première fois depuis l’attaque<br />

dont il a été victime. Il s’est montré fortement brûlé au visage, les bras et les mains bandés, depuis<br />

Riyad, en Arabie Saoudite où il a été soigné. Il a expliqué avoir subi huit opérations avec succès et<br />

a remercié le roi Abdallah pour son hospitalité. Le 3 juin dernier, le palais présidentiel d’Ali Abdallah<br />

Saleh et la mosquée attenante ont été la cible d’une attaque à laquelle le chef de l’État a échappé de<br />

justesse. Au pouvoir depuis 33 ans, il est contesté depuis janvier par des dizaines de milliers de<br />

manifestants qui réclament son départ. La colère s’est encore exprimée ce jeudi dans les rues de<br />

Sanaa, la capitale. De nombreux manifestants se disent prêts à poursuivre le mouvement, y compris<br />

pendant le mois de Ramadan qui débute le 1 er août.<br />

R. I./AGENCES<br />

D. R.<br />

pays à le faire, l’Union africaine et l’Union<br />

européenne ont annoncé le faire tandis que<br />

c’est fait par les États-Unis qui ont joué le rôle<br />

capital dans le partage du Soudan. Pour<br />

autant, le nouveau pays n’est pas à l’abri de<br />

mille difficultés. La première est la construction<br />

d’un appareil d’État. Sur ce point, tout est<br />

à faire. Le Sud-Soudan ne dispose d’aucune<br />

infrastructure solide. La capitale, Juba, est une<br />

ville constituée essentiellement de cabanes et<br />

de routes défoncées, sans réseaux d’égouts,<br />

d’électricité et d’eau fiables. Dans cette ville de<br />

300 000 habitants, les hôtels sont bâtis avec<br />

des conteneurs.<br />

Deuxième défi, ses relations avec<br />

Khartoum. Le conflit qui les oppose autour de<br />

la ville d’Abyei peut dégénérer en guerre ouverte<br />

si aucun des deux camps n’accepte de<br />

céder. En attendant, le président du Soudan,<br />

Omar El-Béchir, a déclaré jeudi vouloir se<br />

rendre à Juba le 9 juillet pour féliciter ses frères<br />

pour leur nouvel État. Les deux parties doivent<br />

fermer des plaies d’un demi-siècle d’une guerre<br />

qui a fait 2 millions de morts. Plus graves<br />

sont les risques liés à l’implosion interne de la<br />

société sud-soudanaise.<br />

En 2010, la province de Jonglei s’était déjà<br />

soulevée contre l’autorité de Juba. L’unité du<br />

Sud n’est qu’apparente. Depuis des générations,<br />

des conflits liés au bétail opposent les<br />

ethnies de la province. D’autre part, la domination<br />

de l’ethnie Dinka dans le paysage politique<br />

sud-soudanais est contestée par les<br />

autres. Avec plus d’un million d’armes en circulation<br />

dans le nouvel État, les conflits entre<br />

les individus, les villages et les communautés<br />

se règlent depuis 2005 à la Kalachnikov !<br />

Selon un bilan de l’ONU, plus de 2 360 personnes<br />

ont été tuées dans ces violences<br />

le népotisme. Globalement, l’accès<br />

à la rente est devenu un moteur<br />

puissant pour la “révolution”.<br />

L’étalage des richesses (du reste<br />

souvent usurpées) est venu légitimer<br />

le combat des plus démunis.<br />

Les “opposants” (ou du moins ceux<br />

qui tiennent lieu de l’être) sont vite<br />

domestiqués dès lors qu’ils prétendent<br />

eux aussi à la prédation.<br />

En Algérie où la cooptation fait<br />

loi, on connaît ça aussi ! Pendant<br />

que les tenants du pouvoir s’échinent<br />

à conserver leurs privilèges, la<br />

population continue de revendiquer<br />

tous les jours une meilleure et<br />

une plus juste répartition des ressources<br />

du pays. Et la “révolution”<br />

continue…<br />

M. C. L.<br />

BIO-EXPRESS<br />

■ Née au Maroc en 1935, Fatima<br />

Chenna épouse Oufkir est la fille d’un<br />

militaire de carrière qui a participé à la<br />

guerre française en Indochine. Elle est<br />

connue surtout pour être la veuve de<br />

Mohamed ben Ahmed Oufkir, un général<br />

des forces armées royales marocaines<br />

qui a été durant de longues années<br />

l’homme de confiance du roi Hassan II.<br />

De ce mariage, M me Oufkir en tirera<br />

gloire et richesse avant que sa vie ne<br />

bascule dans le drame qui a suivi la<br />

trahison de son mari, le général Oufkir,<br />

commanditaire et architecte du coup<br />

d’État manqué en 1972. Oufkir se serait<br />

“suicidé” par la suite par cinq balles<br />

tirées… dans le dos. Sa famille sera<br />

emprisonnée dans des conditions<br />

effroyables durant 19 longues années<br />

au Maroc. Il a fallu une campagne de<br />

presse internationale pour que Fatima<br />

Oufkir et ses six enfants soient<br />

finalement élargis et autorisés à se<br />

réfugier en 1996 en France. Fatima<br />

Oufkir vit actuellement à Marrakech. Elle<br />

est l’auteur d’un livre Les jardins du roi<br />

paru en 2000.<br />

depuis le début de l’année… Reste que<br />

lorsque le président du Soudan du Sud, Salva<br />

Kiir, rejoindra officiellement aujourd’hui le club<br />

des ex-rebelles devenus chefs d'État, il devra<br />

vite compter sur eux pour le commerce, les<br />

investissements, et la survie-même du nouvel<br />

État africain. Pour les anciens chefs rebelles<br />

devenus présidents, l'Ougandais Yoweri<br />

Museveni et l'Éthiopien Meles Zenawi, la stabilité<br />

du Soudan du Sud impliquera un volume<br />

d'échanges et d'investissements de plusieurs<br />

milliards de dollars.<br />

Il en sera de même pour le Kenya, la<br />

Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. Un retour à<br />

la guerre ou à un niveau important de violence<br />

entre le Sud et le Nord du Soudan serait un<br />

désastre économique et humain pour tous ces<br />

pays, qui auraient en outre à accueillir des centaines<br />

de milliers de réfugiés. Les pays<br />

d'Afrique de l'Est en sont conscients : leur tout<br />

nouveau voisin ne sera viable qu'avec leur aide,<br />

aussi se démènent-ils en coulisses pour éviter<br />

une reprise des hostilités.<br />

Juba dépendra de l'Éthiopie pour l'électricité<br />

et la sécurité, de l'Ouganda et du Kenya pour<br />

l'ouverture économique vers le reste du<br />

monde. Le Soudan du Sud est le principal<br />

débouché des exportations ougandaises, juste<br />

devant le Kenya. Les trois quarts des 500 000<br />

barils de pétrole produits quotidiennement par<br />

le Soudan proviennent du Sud et le seul moyen<br />

immédiat de l'exporter sera d'utiliser l'oléoduc<br />

vers le Nord en payant des taxes. Pour réduire<br />

sa dépendance, le Sud prévoit de construire<br />

d'autres vers l'Ouganda et le Kenya. Un grand<br />

sujet de friction avec le Nord. Le Soudan du<br />

Sud, totalement enclavé, dépendra à la fois du<br />

Nord et de l'Afrique de l'Est.<br />

D. BOUATTA


12<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 CULTURE<br />

LIBERTE<br />

...SORTIR...<br />

CONCERTS<br />

● Jusqu’au 13 juillet prochain, 33 e<br />

édition du Festival international de<br />

Timgad. Ce soir à 22h, concert de<br />

Lounis Aït Menguellet et spectacle<br />

Bollywood Legend (Inde). Demain<br />

au même endroit et à la même<br />

heure, concert de Toufik<br />

Nedroumi, Massinissa, Fouad<br />

Ouamane, Zinouche, et la star<br />

libanaise, Fares Karam.<br />

● Ce soir à 22h au Casif, soirée<br />

turque avec Aydan Kaya et<br />

Anatolian Folk Group. Demain au<br />

même endroit et à la même heure,<br />

spectacle intitulé “Bollywood<br />

Legend”.<br />

● L’instituto Cervantès d’Alger et<br />

l’ambassade du royaume<br />

d’Espagne à Alger organisent,<br />

lundi 11 juillet 2011 à 19h30 à la<br />

salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth),<br />

un concert de jazz avec Dead<br />

Capo.<br />

VENTES-DÉDICACES<br />

● Nacer Boudiaf dédicacera son<br />

ouvrage Boudiaf, l’Algérie avant<br />

tout (éditions Apopsix), aujourd’hui<br />

à partir de 14h à la Librairie<br />

Générale d’El-Biar (4, place<br />

Kennedy, El-Biar, Alger).<br />

● La libraire Kalimat (27, avenue<br />

Victor-Hugo, Alger) accueillera,<br />

aujourd’hui à partir de 14h30,<br />

l’auteure Sadia Azzoug-Talbi, qui<br />

dédicacera son roman l’Etrange<br />

histoire du djebel Naga (éditions<br />

Dahlab).<br />

RENCONTRES<br />

● Nacer Boudiaf sera l’invité du<br />

café littéraire le mercredi 13 juillet<br />

2011 à 15h au Théâtre régional de<br />

Béjaïa à l’occasion de la sortie de<br />

son livre Boudiaf, l’Algérie avant<br />

tout. Cette rencontre sera<br />

accompagnée par l’organisation<br />

d’une exposition de caricatures du<br />

jeune artiste Aïnouche Ghilès.<br />

CINÉMA<br />

● Dans le cadre des journées<br />

cinématographiques d’Alger qui se<br />

tiennent à la Cinémathèque<br />

algérienne, aujourd’hui à 10h,<br />

conférence portant sur “La place<br />

de la critique cinématographique<br />

dans le monde arabe” avec<br />

Ahmed Bédjaoui, Djamel Hazourli,<br />

Lama Tayara (Syrie), Mustapha<br />

Kilani (Égypte) et Abdillah<br />

Djawhari (Maroc). À partir de 14h,<br />

projections spéciales enfants avec<br />

les courts : Penalty de Nouri<br />

Bouzid (Tunisie), Mazen ou naml<br />

de Borhane Aloui (Liban), En<br />

attendant Zidane d’Ahmed<br />

Rachedi (Algérie), Akzam de Hala<br />

Mourad (Syrie/Émirat arabes<br />

unies). À 18h, projection de Gaza<br />

in live de Ashraf Mashraoui<br />

(Palestine). À 19h, projection de<br />

Aisheen de Nicolas Wadimof<br />

(Suisse/Qatar).<br />

Les activités du festival arabo-africain<br />

se poursuivent toujours à Tizi<br />

Ouzou, enregistrant un engouement,<br />

notamment des familles qui viennent<br />

passer la soirée au rythme du tam-tam<br />

et des danses folkloriques. Malgré<br />

quelques fâcheux contretemps comme<br />

s’était le cas mercredi passé avec le<br />

gala tant attendu du chanteur<br />

Mohamed Allaoua au stade Oukil-<br />

Ramdane de Tizi Ouzou. Il était une<br />

heure du matin passée et Mohamed<br />

Allaoua n’est pas encore rentré sur<br />

scène. Agacés, beaucoup ont préféré<br />

quitter le stade en se contentant d’apporter<br />

toutefois dans leur sillage l’image<br />

de ces belles prouesses de danse<br />

offertes par les troupes malienne, mauritanienne,<br />

espagnole, constantinoise,<br />

“QUELQUES JOURS DE RÉPIT” D’AMOR HAKKAR EN OUVERTURE DES JCA<br />

Les hommes qui voulaient<br />

vivre leur vie<br />

Dans ce drame aérien,<br />

la lenteur culmine, et<br />

l’homme cherche<br />

désespérément à<br />

donner un sens à sa vie.<br />

Mais comment trouver<br />

sa voie dans un monde<br />

qui préfère l’exclusion à<br />

l’intégration, le<br />

châtiment au pardon, la<br />

mort à la vie ?<br />

es deuxièmes Journées cinémato-<br />

L graphiques d’Alger se sont<br />

ouvertes avant-hier à la<br />

Cinémathèque algérienne. Présenté<br />

en avant-première, Quelques jours de<br />

répit (Algérie/France) d’Amor Hakkar<br />

est un drame qui croise le destin de<br />

trois personnages, dont chacun<br />

cherche à donner du sens à sa vie, à<br />

retrouver cette chimère qu’on appelle<br />

l’espoir. Même si tout commence<br />

bien, il faut l’avouer, Catherine<br />

Ringer (du groupe Rita Mitsouko)<br />

avait raison, “les histoires d’amour finissent<br />

mal… en général”. Quelques jours de<br />

répit (1h20), c’est l’histoire de<br />

Moshen (Amor Hakkar) et Hassan<br />

(Samir Guesmi), un couple d’homosexuels<br />

qui ont quitté la République<br />

islamique d’Iran pour la France, afin<br />

de vivre en toute liberté. Ils entrent<br />

clandestinement en France et atterrissent<br />

à Saint-Claude. En traversant<br />

Amor Hakkar et Samir<br />

Guesm, dans Quelques<br />

jours de répit.<br />

de Tamanrasset et du bien et beau ballet<br />

berbère de Watterlos de France. Ce<br />

dernier a été longuement applaudi par<br />

le public qui avait apprécié, notamment<br />

la chorégraphie et l’exécution<br />

des danses soigneusement préparées.<br />

Une équipe de huit sirènes sortant<br />

d’une épaisse fumée artificielle jaune,<br />

bleue et rouge. La beauté y est dans ce<br />

mariage du folklore et de la modernité.<br />

À retenir aussi le passage de la troupe<br />

malienne avec des représentations de<br />

scènes quotidienne de leur vécu.<br />

Vivante et envoûtante, la troupe<br />

Mabemba du Mali, nous a offert un<br />

spectacle de danse, de chant et aussi<br />

un décor qui nous renseigne sur une<br />

culture africaine profonde. Jeudi soir à<br />

la troisième journée de ce festival, cinq<br />

la ligne de chemin de fer, ils croisent<br />

un homme allongé sur les rails. Il les<br />

accueille chez lui, mais après leur<br />

départ, il se suicide, ce qui affectera<br />

grandement Hassan.<br />

Arrivant à la gare, Moshen fait la<br />

connaissance de Yolande (Marina<br />

Vlady) qui lui offre du travail chez elle<br />

(repeindre son salon). Alors qu’elle<br />

n’attendait plus rien de la vie,<br />

menant ainsi une existence spleenétique,<br />

Yolande tombe amoureuse de<br />

Moshen ; et même si elle finit par<br />

apprendre qu’il était en situation<br />

irrégulière, ceci n’a rien changé pour<br />

elle. Il est ce changement qu’elle<br />

attendait tant. Après quelques jours<br />

d’idylle pour Yolande, et de répit<br />

pour Moshen et Hassan, tout bascule,<br />

la réalité finit par rattraper les personnages.<br />

Quelques jours de répit qu’on<br />

peut par facilité considérer comme<br />

étant un hymne à la tolérance (et il<br />

l’est !), est bien plus profond que<br />

cela. Ce film aérien, sans chichi et<br />

sans cliché, s’intéresse au drame de<br />

l’homme moderne, qui vit dans un<br />

monde ivre de puissance, qui lui<br />

vend toutes sortes de concepts<br />

(amour toujours, liberté, égalité,<br />

intégration, etc.).<br />

Difficile d’être le héros de sa vie !<br />

Pourtant, Moshen et Hassan croient<br />

(du moins au départ) qu’ils peuvent<br />

changer le cours de leur vie, qu’ils<br />

peuvent vivre heureux, libres et sans<br />

LE FESTIVAL ARABO-AFRICAIN DE DANSE SE POURSUIT À TIZI-OUZOU<br />

L’ÉTÉ AU RYTHME DU TAM-TAM<br />

spectacles ont été présentés par la<br />

Guinée, la Tunisie, le Cameroun, le<br />

Liban et El Bayedh. Les Magass de<br />

Guinée ont chanté la réconciliation et<br />

la paix. Une représentation à travers<br />

laquelle on peut découvrir les rites et<br />

les pratiques traditionnelles ancrés<br />

dans la vie et les habitudes de ce<br />

peuple. Les amoureux du rap et de la<br />

star de ce style en Algérie étaient jeudi<br />

au rendez-vous. Lotfi Double Kanon<br />

avait tiré le public de son sommeil<br />

avec comme ses habitudes ce côté<br />

récalcitrant et son tempo libre. Hier<br />

soir, le stade Oukil-Ramdane devait<br />

vibrer au rythme tchadien, puis suivi<br />

de la troupe de Ghardaïa, Madagascar,<br />

de France et de M’sila. Le gala artistique<br />

a été animé par l’artiste Ali<br />

D. R.<br />

contraintes, mais la réalité les rattrape.<br />

Avec le suicide de l’homme qu’ils<br />

sauvent des rails, ils réalisent que le<br />

bonheur est quelque chose de tellement<br />

dur à trouver, que même l’égalité<br />

et la liberté n’y peuvent rien.<br />

Contrairement au couple iranien,<br />

Yolande ne croit plus en rien. Et ce<br />

qui est extrêmement intéressant<br />

chez elle, est qu’elle ne se pose pas<br />

de questions. Sa vie est vide et triste,<br />

mais ça ne semble pas la tourmenter.<br />

Le réalisateur, Amor Hakkar<br />

(qui s’est inspiré d’une photo dans<br />

un journal pour imaginer un scénario)<br />

a opté pour des plans larges, et<br />

des scènes sombres, voire même<br />

obscures (les tunnels).<br />

D’ailleurs, l’une des premières et<br />

plus belles scènes du film est celle<br />

où le cinéaste filme l’entrée des<br />

comédiens dans un tunnel. Mais à<br />

aucun moment en entrevoit le bout<br />

de ce long tunnel qui représente l’inconnu,<br />

mais également le désarroi<br />

des personnages et l’inquiétude<br />

qu’inspire le monde moderne. Amor<br />

Hakkar a préféré la suggestion, la<br />

proposition et fait l’éloge de la lenteur.<br />

La lenteur qui caractérise tant<br />

les mentalités qui prennent trop de<br />

temps pour évoluer. Le réalisateur<br />

nous permet de nous interroger sur<br />

la vacuité de l’existence et la difficulté<br />

de trouver sa place dans un<br />

monde qui préfère l’exclusion à l’intégration,<br />

le châtiment au pardon, la<br />

mort à la vie. C’est le travail de toute<br />

une vie. CQFD !<br />

SARA KHARFI<br />

NADIR SARIBACAK (TURQUIE) ANIME UNE CONFÉRENCE <strong>SUR</strong> LES RAPPORTS<br />

DU CINÉMA TURC AVEC LE MONDE ARABE<br />

Grande méconnaissance d’un parcours tumultueux<br />

e comédien turc, Nadir Saribacak (interprète<br />

L principal dans le film Wrong Rosary de Mahmut<br />

Fazil Coscun, qui devait être présenté hier soir à la<br />

Cinémathèque dans le cadre des deuxièmes JCA),<br />

a animé une conférence, hier matin, portant sur<br />

les rapports du cinéma turc avec le monde arabe,<br />

en compagnie de Djamel Eddine Hazourli<br />

(Algérie), Lama Tayara (Syrie) et Mustapha Kilani<br />

(Égypte). Nadir Saribacak a souligné que l’essor<br />

du cinéma en Turquie était lié au développement<br />

économique. “Lorsqu’on a une économie forte, le cinéma<br />

se développe forcément. Mais il y a également la volonté<br />

politique. Pour le succès, le respect des libertés (d’expression,<br />

de tournage, de production) est très important”,<br />

a-t-il estimé. Disposant de plusieurs sources de<br />

financements (indépendants et publiques), le<br />

Bureau général du cinéma et des droits d’auteurs,<br />

que le ministère de la Culture et du Tourisme a<br />

crée en 2005. Le comédien explique la réussite du<br />

cinéma turc par le fait que “les cinéastes, de nos jours<br />

et contrairement au passé, exposent la réalité turque”. En<br />

effet, l’exceptionnel dynamisme et la grande vitalité<br />

du cinéma turc – à ne pas confondre avec les<br />

feuilletons – sont liés à son intérêt pour les caractéristiques<br />

locales, à l’intérêt que portent les<br />

cinéastes sur les spécificités locales. Même si les<br />

difficultés et les embûches du cinéma turc pour se<br />

construire n’ont pas été abordées durant cette<br />

rencontre, il y a lieu de signaler que le parcours de<br />

ce cinéma (qui n’est pas jeune comme on pourrait<br />

le croire par méconnaissance), a été tumultueux,<br />

mais il peut s’enorgueillir d’avoir (et d’avoir eu)<br />

des cinéastes tels que Yilmaz Güney, Ömer Kavur,<br />

Yusuf Kurçenli, ou encore Nuri Bilge Ceylan. Si en<br />

Turquie, il existe le cinéma d’auteur et le cinéma<br />

commercial comme deux tendances, il existe des<br />

cinéastes qui ont réussi à créer le juste équilibre<br />

entre ces deux formes de cinéma, à l’exemple de<br />

Çagan Irmak (venu à Alger, en mars 2010, présenter<br />

ses films dans le cadre de la semaine du film<br />

turc). En Algérie, et dans une grande partie du<br />

monde arabe, nous avons fait connaissance avec<br />

la production turque par le biais de la fiction télévisuelle,<br />

qui n’est vraiment pas représentative de<br />

la vitalité du cinéma turc, mais qui a, tout de<br />

même, réussi à apporter un plus au cinéma. Oued<br />

E’Dhieb, le film, est adapté d’un feuilleton télévisé<br />

; “c’est en fait le succès de la série qui a poussé le réalisateur<br />

à le transformer en film”, signale Nadir Saribacak.<br />

Questionné à propos de la star des feuilletons<br />

turcs dans le monde arabe, Kivanç Tatlitu, alias<br />

Mouhannad, le comédien dira que dans son pays,<br />

“c’est un inconnu. Il est connu pour avoir tourné dans des<br />

spots publicitaires”, mais pas du tout reconnu pour<br />

ses talents de comédien.<br />

Toutefois, le popularité des séries turques est<br />

due, d’après Nadir Saribacak, “aux thèmes qu’elles<br />

développent qui sont partagées”. Quant à la coproduction<br />

inexistante entre le monde arabe et la<br />

Turquie, l’acteur a renvoyé cela à “des problèmes<br />

politiques”. En outre, et malgré l’inexistence d’une<br />

coopération, le comédien a indiqué que “des pays<br />

tels l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Syrie, intéressaient<br />

le cinéma turc”, car sans doute, ils offrent une grande<br />

visibilité à travers leurs chaînes télé, aux<br />

feuilletons turcs (la Syrie étant le pays qui traduit<br />

ces séries). En somme, le cinéma turc reste à<br />

découvrir.<br />

S. K.<br />

Amrane, un brillant artiste aux talents<br />

incontestables, tant le style, la<br />

recherche musicale, les paroles forment<br />

toute une œuvre créée et recherchée<br />

dans le sens de l’universalité, un<br />

art sans frontière, libre. Ce soir, se succéderont<br />

sur scène les troupes du<br />

Burkina Faso, de Tlemcen, de la<br />

Jordanie et de Beni Yenni alors que le<br />

gala sera animé par le groupe El-Ferda.<br />

La cérémonie de clôture du festival se<br />

fera demain dimanche à la Maison de<br />

la culture. Les spectacles seront présentés<br />

par la troupe du Maroc, de<br />

Mascara, du Sénégal, du Niger et<br />

d’Imsouhal. Le gala sera animé par la<br />

diva de la chanson orientale, Amel<br />

Wahbi.<br />

K. TIGHILT


Vendredi 8 - Samedi<br />

LIBERTE CULTURE 9 juillet 2011 13<br />

CLÔTURE DU FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON RAÏ DE SIDI BEL-ABBÈS<br />

Cheb Mami en vedette<br />

Très attendu par le public,<br />

le chanteur reprendra ses<br />

plus grands tubes. Cette<br />

soirée était également<br />

l’occasion de rendre un<br />

hommage poignant — en<br />

accueillant sa veuve et<br />

ses enfants — à Djillali<br />

Rezkallah, alias Amarna<br />

de Raïna Raï.<br />

près cinq jours de galas artis-<br />

A tiques euphoriques et de compétition,<br />

le rideau est tombé, jeudi,<br />

sur la quatrième édition du festival<br />

culturel national de la chanson raï<br />

qui s’est déroulé au stade des Trois<br />

frères Amarouche de Sidi Bel-<br />

Abbès, et ce du 2 au 7 juillet. Il qui<br />

a attiré un public record.<br />

Au-delà de l’ambiance festive, la<br />

soirée a été un moment fort avec<br />

l’hommage rendu par les autorités<br />

de la wilaya au regretté Djillali<br />

Rezkallah, dit Amarna, en présence<br />

de sa femme et ses deux enfants.<br />

Cette ultime soirée, qui s’est<br />

déroulée devant un dispositif sécuritaire<br />

impressionnant, a été une<br />

occasion pour le public local, qui a<br />

fait le plein du stade, de découvrir<br />

pour la première fois Cheb Mami, le<br />

retour du groupe Raïna Raï (version<br />

Hachemi Djellouli) et le jeune<br />

talent cheb Madjid.<br />

Très attendu, depuis l’annonce<br />

de sa participation à cette quatrième<br />

édition, l’enfant du quartier<br />

Par : OMAR KEHOUADJI<br />

l y a 23 ans, dans la nuit du 4 au 5<br />

I juillet 1988, nous quittait à jamais<br />

l’artiste peintre Smaïl Samson (1934-<br />

1988). Issu d’une famille de La<br />

Casbah, d’un père mélomane et d’une<br />

mère artisane brodeuse, il fut bercé<br />

par une enfance heureuse et baigné<br />

dans les diffractions des couleurs<br />

d’Alger la merveilleuse. Lors de son<br />

cursus scolaire, il se distingua déjà<br />

par de nombreux prix de dessin et<br />

particulièrement au lycée Bugeaud<br />

(actuel Emir-Abdelkader). Adulte, il se<br />

mit à voyager, parcourant la Tunisie,<br />

l’Europe, les Antilles et l’Amérique du<br />

Sud. En 1957, lors d’une<br />

convalescence dans un hôpital<br />

parisien à la suite d’un malheureux<br />

accident, il choisit d’élaborer des<br />

œuvres inspirées de son<br />

ttentives aux remous des genèses, mais aussi<br />

A soucieuses d’analyser les structures alambiquées<br />

du présent, mes chroniques ont donné naissance<br />

à de nombreux énoncés qui relèvent autant de<br />

l’ethnomusicologie que de l’esthétique, de l’anthropologie<br />

ou de la sociologie culturelle. Patiemment, elles<br />

ont toujours battu en brèche les idées reçues et les<br />

ÉVOCATION<br />

SMAÏL SAMSON : LES VAGUES DU SILENCE<br />

environnement. De retour à Alger en<br />

1960, il participa à plusieurs concours<br />

et obtint le Prix de la ville d’Alger.<br />

Membre fondateur de l’Union<br />

nationale des arts plastiques (Unap), il<br />

s’essaya à plusieurs genres et<br />

compositions : portraits, bouquets,<br />

femmes, instruments de musique,<br />

terrasses entre autres, utilisant l’huile<br />

sur toile, la peinture au couteau, le<br />

fusain et d’autres pigments. Dès les<br />

premières années 1980, il s’installa à<br />

Berne (Suisse) pour une période de<br />

réflexion et de préparation à une<br />

moisson d’œuvres aux thèmes les<br />

plus divers. C’est au cours de son<br />

séjour helvétique qu’il reviendra<br />

exposer à Alger chaque année. C’est<br />

la période de pleine maturité où l’on<br />

découvre ses corps souples des<br />

nymphes, l’enchantement des oiseaux<br />

et des fleurs et encore et toujours la<br />

Casbah et ses terrasses. Il se<br />

distingua également par la création de<br />

petits formats (appelés à tort<br />

miniatures) véritable chefs-d’œuvre où<br />

la femme est omniprésente. Malgré de<br />

<strong>Liberté</strong><br />

Graba El Oued de Saïda - et devant<br />

un impressionnant dispositif sécuritaire<br />

- a présenté un show détendant,<br />

en chantant ses plus beaux<br />

tubes qui ont fait sa notoriété et sa<br />

célébrité, notamment Azwaw (reprise<br />

du titre éponyme d’Idir), Omri ma<br />

danit, Comme ça, Meli Meli, Bladi hiya<br />

El Djazaïr, Douha alia El policia, Fatma.<br />

Auparavant, le jeune talent,<br />

cheb Madjid d’Oran, a eu l’insigne<br />

honneur d’ouvrir le bal de la soirée<br />

en compagnie d’une chanteuse et<br />

d’un chanteur.<br />

Décontracté, il a fourni une<br />

prestation de qualité, qui a suscité<br />

admiration et émerveillement du<br />

public qui découvre en ce talentueux<br />

artiste une relève sûre pour<br />

la chanson raï. Ainsi, cheb Madjid a<br />

successivement repris Hmama de<br />

cheikh Blaoui El Houari, Aïcha de<br />

Khaled, Raki rayha et Ouali el darek,<br />

dont le rythme a été très apprécié,<br />

a tel point qu’il a fait valser les<br />

spectateurs.<br />

La dernière partie de la soirée a<br />

été couronnée par la montée sur<br />

scène du groupe Raïna Raï (version<br />

Hachemi Djellouli) qui gratifia les<br />

présents d'un bouquet de belles<br />

envolées musicales et de chansons<br />

puisées de leurs albums. Ainsi, le<br />

chantre de Zina diri lataye, Kada<br />

Zina, a interprété Rayna hak, Lala<br />

Fatima, en compagnie du batteur<br />

Hachemi et le tube Ya zghida. Ce fut<br />

ensuite au tour de Djelloul Djeddi<br />

d'annoncer la liste des lauréats du<br />

concours du meilleur talent.<br />

Ainsi, le premier prix a été<br />

décroché par Mohamed<br />

nombreuses influences, il resta<br />

attaché à des œuvres personnelles.<br />

Qui ne reconnaîtrait-il pas son style ?<br />

Aux environs d’Alger, à la Madrague<br />

El-Djemila, il trouvait une source<br />

d’inspiration, se nourrissant de<br />

couleurs, de soleil, d’horizons bleus et<br />

de senteurs marines. Ne l’a-t-on pas<br />

surnommé “Smaïl le marin” ?<br />

Infatigable, il réunissait ses amis dans<br />

son appartement au 3 e étage d’un<br />

immeuble de la rue Waisse (au-dessus<br />

du cinéma le Triomphe) où il excellait<br />

dans l’art culinaire, jouant de la<br />

guitare, du tar et de la derbouka. Au<br />

printemps 88, il se sentait de plus en<br />

plus fatigué. S’éloignant de ses amis,<br />

il vit en reclus et lutta avec courage et<br />

dignité contre la maladie qui finira par<br />

l’emporter à la fleur de l’âge. À 54 ans.<br />

Au moment où tonnaient les canons<br />

de la fête de l’Indépendance et de la<br />

jeunesse.<br />

O. K.<br />

La chronique de Abdelhakim Meziani<br />

MYSTIQUES ET DE LIBERTINS AUX<br />

FRONTIÈRES DE LA MAGIE ET DE LA FOI<br />

manifestations des intolérances, de tous les dogmatismes<br />

qu’ils soient religieux, politiques ou le simple<br />

fait de la bêtise humaine. A fortiori lorsqu’il s’agit de<br />

ma passion première, la musique classique algérienne<br />

que je porte en moi grâce à mes réminiscences<br />

andalouses. Une expression artistique que d’aucuns,<br />

allant vite en besogne et sûrement par ignorance, ont<br />

vite fait de vouer aux gémonies au même titre que la<br />

citadinité alors qu’elle est le patrimoine de tout un<br />

peuple fort de sa ruralité, de sa bédouinité et de son<br />

urbanité. J’ai toujours prêté une oreille attentive aux<br />

discours des grands maîtres du genre comme à ceux<br />

du mouvement associatif plus déterminé que jamais<br />

à faire en sorte que le patrimoine musical traditionnel<br />

soit immortalisé à jamais. Protéiforme, générée par<br />

de nombreuses influences reconnues ou occultes, la<br />

musique classique algérienne dite andalouse soulève<br />

à chaque fois d’épineuses questions que seule une<br />

vaste culture permet d’appréhender et de traiter.<br />

Souvent décriée, car injustement assimilée par certains<br />

idéologues et marchands de modes au passé<br />

trépassé des cours andalouses et maghrébines, elle<br />

est la victime expiatoire de certains milieux aux idées<br />

surannées véhiculant un argumentaire abscons dont<br />

la mission a toujours consisté à diaboliser ce patrimoine<br />

auprès de notre jeunesse sous le prétexte fallacieux<br />

que la Révolution nationale n’a été que d’essence<br />

paysanne. À ceux qui ont tendance à prendre<br />

des raccourcis, je dirai tout simplement que cette<br />

œuvre de mystiques et de libertins, s’il est permis de<br />

paraphraser ainsi le musicologue Christian Poché, a<br />

su braver les siècles et défier l’événementiel, tirant<br />

son miel des accidents de l’Histoire et des flux irrépressibles.<br />

Une œuvre aux frontières de la magie et<br />

de la foi tant elle prospère encore sous des formes<br />

anciennes ou grâce à d’audacieux arrangements.<br />

Une œuvre qui charme, émeut et suscite indiscutablement<br />

une attention toute particulière du ministère<br />

de la Culture. Témoins, les nombreux festivals qui lui<br />

sont dédiés à l’image de celui de musique ancienne<br />

de Tlemcen ou de celui du malouf abrité par l’antique<br />

Cirta. Une place donc, et non des moindres, est<br />

accordée bon an mal an à cette immense ode de<br />

l’absence, à quelques fragments des Andalousies<br />

Bousmaha, la seconde place est<br />

revenue à Charki Ahmed et la troisième<br />

au jeune Hamiani Mohamed.<br />

Les prix décernés consistent en<br />

une prise en charge complète des<br />

trois lauréats pour une tournée<br />

artistique à travers le pays.<br />

En somme, malgré quelques<br />

imperfections d’ordre organisationnel<br />

sur la pelouse, l’entrée du<br />

stade laissait à désirer, il y avait<br />

quelques bons côtés qu’il faut<br />

signaler au passage, notamment<br />

l’affluence nombreuse du public, le<br />

grand nombre d’artistes, la qualité<br />

des prestations, ainsi que la tenue<br />

- pour la première fois - d’une journée<br />

d’étude sur la chanson raï.<br />

A. BOUSMAHA<br />

CAMELON<br />

ET L’ONB À TIMGAD<br />

UNE SOIRÉE<br />

ENIVRANTE<br />

●● La quatrième soirée du Festival<br />

International de Timgad était<br />

cosmopolite. Les deux groupes qui se<br />

produisent sur scène : Caméléon et<br />

l'Orchestre national de Barbès (ONB) ont<br />

réussi a gratifier le public d'un brassage<br />

musical endiablé allant de la tradition<br />

des gnawa au jazz en passant par le raï,<br />

le chaâbi et le rap. La fête était non<br />

seulement universelle, mais tout<br />

simplement merveilleuse. La soirée a<br />

débuté dans une ambiance enfiévrée par<br />

ce joyeux groupe dénommé Caméléons,<br />

composé de cinq musiciens, qui ont<br />

réussi à mettre le feu dans les tribunes<br />

et conquérir le public du Festival<br />

international de Timgad. Le public,<br />

essentiellement composé d'adolescents,<br />

a vite réagi et est entré en communion<br />

avec le groupe. Les tribunes dansent sur<br />

les rythmes des voix suaves et<br />

captivantes. Les paroles légères des<br />

chansons n'ont pas tardé à être apprises<br />

par cœur. La chanson Rechany très<br />

sentimentale, qui décrit la belle aimée et<br />

les souffrances, a subjugué le public, qui<br />

a repris quelques refrains avec le<br />

chanteur. Les membres du groupe, qui<br />

étaient crispés au début lorsqu'ils sont<br />

montés sur scène, se sont libérés et se<br />

sont donnés à cœur joie. En retrouvant<br />

toute leur confiance et leurs verve et<br />

dynamisme, ils ont bien réussi leur<br />

premier pari pour les transporter dans la<br />

bonne humeur et la joie. La scène sera<br />

plus tard occupée par les onze membres<br />

dont quatre chanteurs de l’Orchestre<br />

national de Barbès. Accueilli<br />

chaleureusement, le groupe reprendra<br />

ses plus beaux titres, à commencer par<br />

Salam alikoum ya lahbab. Encouragés<br />

par l'air de fête qui régnait dans<br />

l'enceinte du théâtre de Timgad le<br />

groupe interprétera Loumima, Chkoun,<br />

Chorfa et Khatima. La mixture était<br />

excellente et même trop dosée de raï,<br />

chaâbi algérois, gnawa, alaoui, salsa,<br />

reggae et jazz.<br />

B. BOUMAÏLA<br />

perdues mais ressuscitées à jamais par nos<br />

mémoires grâce au témoin transmis par ces baliseurs<br />

du désert que sont justement maîtres et associations,<br />

et ce, depuis la chute de Cordoue, donc bien avant<br />

celle de Grenade. L’organisation de ces escales est<br />

accueillie avec une très grande satisfaction et autant<br />

de fierté par notre pays. Un événement des plus<br />

salutaires, en ce sens qu’il existe des urgences, des<br />

enjeux au plan scientifique surtout que, parallèlement<br />

au chant choral, des colloques à la dimension scientifique<br />

avérée y sont favorisés. Et des acquisitions<br />

d’archives sonores et de manuscrits ayant appartenu<br />

à des maîtres définitivement versées au domaine<br />

public grâce à une initiative de Khalida Toumi qui<br />

semble faire de cette juste réappropriation sa préoccupation<br />

cardinale. Sauver le patrimoine musical de<br />

la déchéance et de l’oubli et faire voler en éclats la<br />

mise sous séquestre de la mémoire musicale commune<br />

telle est, désormais, la mission expressément<br />

dévolue à ses services. La récente construction de la<br />

maison de l’Andalou à Tlemcen, la décision de doter<br />

Constantine d’un Institut supérieur du malouf et l’indispensable<br />

redéfinition de la mission de l’Institut<br />

national de musique d’Alger procèdent de la même<br />

logique qui milite, on s’en doute, pour l’émergence<br />

d’une véritable stratégie. D’une émancipation scientifique<br />

et technique qui se doit d’être le passage obligé,<br />

la seule partition en termes décodés, des institutions<br />

officielles de cette dimension.<br />

A. M.<br />

mezianide@djaweb.dz


16<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

BRÈVES<br />

DU CENTRE<br />

GHARDAÏA<br />

ARRESTATION D’UN<br />

FAUX-MONNAYEUR<br />

MALIEN<br />

●● Agissant sur des informations<br />

faisant état d’un Subsaharien proposant<br />

des euros à un taux de<br />

convertibilité intéressant, les éléments<br />

de la brigade criminelle relevant<br />

de la police judiciaire de la<br />

Sûreté de wilaya de Ghardaïa ont<br />

tendu une souricière à l’individu en<br />

l’appâtant par un besoin urgent<br />

d’une importante somme en euros.<br />

Ne se doutant point d’avoir affaire à<br />

des policiers en civil, celui-ci proposa<br />

de leur “fourguer”, dans un<br />

premier temps, 1400 euros, soit 28<br />

billets de 50 euros chacun. Arrêté,<br />

celui-ci avait en sa possession 28<br />

billets de 50 euros et une forte<br />

somme en dinars algériens, fruit de<br />

son arnaque de vente de faux billets<br />

de devises étrangères. Pour entrée<br />

illégale sur le territoire algérien<br />

muni d’un faux visa apposé sur son<br />

passeport, faux et usage de faux et<br />

trafic de faux billets, il a été présenté,<br />

mercredi, devant le procureur<br />

de la République près le tribunal de<br />

Ghardaïa qui l’a déféré devant le<br />

magistrat instructeur qui l’a placé<br />

sous mandat de dépôt et écroué à la<br />

prison de Châabet Ennichène de<br />

Ghardaïa.<br />

L. KACHEMAD<br />

SENSIBILISATION <strong>SUR</strong><br />

LES ACCIDENTS D’ÉTÉ<br />

LA PROTECTION CIVILE<br />

DRESSE UNE TENTE<br />

DE SÉCURITÉ À MÉDÉA<br />

●● Une tente dite de sécurité a<br />

été érigée par la direction de la<br />

Protection civile, dernièrement,<br />

non loin du siège de la wilaya, à<br />

l’occasion d’une semaine de sensibilisation<br />

sur les accidents<br />

d’été. Les visiteurs de la tente ont<br />

la possibilité de se pourvoir en<br />

informations et en documents<br />

divers sur les différentes interventions<br />

des équipes de la<br />

Protection civile, à travers des<br />

dépliants, panneaux, tableaux<br />

statistiques sur les accidents, qui<br />

sont mis à leur disposition. Des<br />

équipements divers sont exposés<br />

dans l’espace entourant la<br />

tente, où des agents, dont un<br />

médecin, répondent aux sollicitations<br />

des visiteurs ou font des<br />

simulations d'intervention et de<br />

sauvetage. En outre, des<br />

conseils sur les dangers de la<br />

mer, les accidents de la circulation<br />

et les risques liés à la chaleur<br />

sont prodigués aux citoyens.<br />

Pour les organisateurs de la campagne,<br />

l’objectif recherché est<br />

d’atteindre toutes les catégories<br />

de population et en particulier les<br />

plus jeunes qui sont exposés aux<br />

plus grands risques que les plus<br />

âgés. La campagne a pour autre<br />

objectif d’apprendre aux citoyens<br />

à reconnaître une urgence vitale<br />

ainsi que toutes les situations de<br />

détresse de nature neurologique,<br />

respiratoire et circulatoire,<br />

explique-t-on. Comment dégager<br />

une victime ou lui porter secours<br />

fait partie des démonstrations<br />

visant à apporter les premiers<br />

gestes qui sauvent et à s’entraîner<br />

aux gestes élémentaires de<br />

réanimation cardio-pulmonaires<br />

ou de manipulation d’un corps<br />

pour le mettre dans une position<br />

latérale. La campagne devra permettre<br />

d’ancrer au sein des populations<br />

la culture de la prévention<br />

du risque en mettant l’accent sur<br />

la nécessité qu’il faut accorder au<br />

secourisme pour la maîtrise des<br />

premiers gestes de secours en<br />

attendant l’arrivée des secours<br />

spécialisés.<br />

M. EL BEY<br />

Des exploitations<br />

entières sont<br />

ravagées par des<br />

insectes lépidoptères<br />

sans qu’on ne<br />

daigne bouger le<br />

petit doigt en<br />

mesure de rassurer<br />

les cultivateurs<br />

impuissants. Les<br />

services agricoles de<br />

la commune<br />

affichent une omerta<br />

absolue et assurent<br />

par malheur une<br />

permanence à ce<br />

fléau en cultivant<br />

l’indifférence.<br />

n Mguel, si l’on se réfère aux<br />

I mythes des Touareg, cette appellation<br />

est inspirée du nid de la couleuvre.<br />

Sise à 130 km au nord de<br />

Tamanrasset, la commune est à<br />

vocation agricole sans rival et mérite<br />

à bien des égards l’épitaphe<br />

d’éden.<br />

C’est une localité verdoyante<br />

où l’omniprésence des exploitations<br />

arboricoles contraste avec<br />

l’infinité du désert. Une bourgade,<br />

gâtée par Dame Nature ayant fait<br />

d'elle un tableau lyrique associé à<br />

un décor pierreux sculpté par une<br />

main divinement artiste. Avant d’y<br />

arriver, l’on s’attend découvrir l’el-<br />

L’ALGÉRIE PROFONDE<br />

IN MGUEL (TAMANARASSET)<br />

Les agriculteurs<br />

sonnent le tocsin<br />

D’importantes exploitations<br />

sont ravagées<br />

par des insectes lépidoptères.<br />

dorado des rêves. Toutefois et une<br />

fois sur les lieux ce rêve s'est<br />

estompé sachant que des exploitations<br />

entières sont ravagées par<br />

des insectes lépidoptères sans<br />

qu’on ne daigne bouger le petit<br />

doigt en mesure de rassurer les cultivateurs<br />

impuissants. Les services<br />

agricoles de la commune affichent<br />

une omerta absolue et assurent par<br />

malheur une permanence à ce fléau<br />

en cultivant l’indifférence.<br />

“Nous avons signalé ce problème à<br />

maintes reprises. Cependant, aucun technicien<br />

en agriculture n’a pris la peine de<br />

se déplacer sur les lieux pour constater<br />

l’ampleur de cette calamité qui affecte<br />

toutes nos cultures et exploitations, particulièrement<br />

la pomme, la pastèque, la<br />

tomate et l’aubergine. Nous sommes<br />

sérieusement ébranlés par cet insecte<br />

ravageur. La production agricole a<br />

connue une baisse vertigineuse sans pour<br />

autant inquiéter les autorités concernées.<br />

Les larves de ces insectes ne laissent rien<br />

à leur passage. Une fois adultes, ces<br />

insectes trouvent des fruits et légumes<br />

l’incubateur favorable pour leurs pontes”,<br />

déplore Bamhamed Boudjemaâ,<br />

sexagénaire rencontré dans son<br />

jardin d’Elhofra situé à quelques<br />

encablures du chef-lieu communal.<br />

Même son de cloche pour Abas qui<br />

n’arrive pas à comprendre le silence<br />

des autorités face à une maladie<br />

assez répandue et dont se plaignent<br />

tous les agriculteurs de toute<br />

la commune.<br />

“Nos terres sont cultivées d’une<br />

manière purement traditionnelle. Nous<br />

n’avons suivi aucune formation. Et ceux<br />

qui se sont spécialisés en la matière sont<br />

inscrits aux abonnés absents. Aucun<br />

technicien n’est venu ne serait-ce que<br />

pour nous orienter ou nous donner des<br />

recommandations à suivre. On est margi-<br />

AFFICHAGE DES LISTES DE LOGEMENTS SOCIAUX<br />

Boussaâda se distingue<br />

par le travail de proximité<br />

’opération d’affichage des<br />

L listes de logements à<br />

Boussaâda a été accueillie avec<br />

beaucoup de satisfaction par les<br />

citoyens et les responsables de<br />

cette daïra.<br />

Les assemblées de quartier et<br />

les comités représentant les<br />

citoyens, qui ont été associés à<br />

l’opération de distribution, a permis<br />

de diminuer considérablement<br />

le nombre de mécontents signalés<br />

après chaque opération de distribution<br />

de logements. Les quelques<br />

’est en présence des acteurs de la<br />

C Révolution du 1er Novembre 1954 et de la<br />

nouvelle génération que la fête de l’indépendance<br />

et de la jeunesse a été célébrée au niveau de<br />

la wilaya de Bouira.<br />

Les festivités ont débuté la veille par le coup<br />

d’envoi d’une retraite au flambeau organisée par<br />

les scouts musulmans, ils devront durer toute<br />

une semaine où les jeunes scouts s’y adonneront<br />

aux travaux de volontariat. Au niveau de la<br />

forêt d’Errich, la Protection civile a organisé des<br />

simulations d’interventions d’urgence dans un<br />

incendie avec une température de 43° et un vent<br />

soufflant à 45 km/h.<br />

Une alerte maximum a été donnée aux éléments<br />

en leur faisant croire que le feu était à 500<br />

m de la ville. Chose qui avait permis au directeur<br />

citoyens qui se sont présentés à la<br />

daïra pour formuler leur recours<br />

ont été reçus par le chef de daïra<br />

qui s’est engagé à étudier leurs cas<br />

à l’occasion de la prochaine distribution.<br />

Les demandeurs de logements<br />

rencontrés sur les lieux d’affichage<br />

étaient partagés entre<br />

satisfecit et déception.<br />

Globalement, ils étaient convaincus<br />

de la transparence et du travail<br />

de la commission puisque celle-ci<br />

a associé les représentants du<br />

mouvement associatif à l’élabora-<br />

tion des listes. Un quotta supplémentaire<br />

de 657 logements est<br />

prévu pour être distribués d’ici la<br />

fin de l’année en cours, nous<br />

apprend-on au niveau de la daïra<br />

de Boussaâda.<br />

À noter que la commission de<br />

daïra a examiné près de 17 000<br />

dossiers de demandeurs de logement,<br />

étudiés minutieusement<br />

pour aboutir à une liste de 159<br />

logements, “un pari difficile mais réussi”,<br />

a déclaré le chef de daïra.<br />

R. R.<br />

BOUIRA<br />

FESTIVITÉS DU 5 JUILLET<br />

général accompagné du wali de Bouira, d’évaluer<br />

l’efficacité de ses troupes face aux catastrophes<br />

naturelles.<br />

Le stade OMS abrite du 4 au 12 juillet les 4 es<br />

mini-olympiades nationales de la Protection civile<br />

et qui a vu la participation de 1200 athlètes<br />

représentant les 48 wilayas. Durant 12 jours, ils<br />

auront à concourir dans 12 disciplines sportives<br />

(football, tennis, natation, boxe, athlétisme…).<br />

La nouvelle gare routière a été baptisée au<br />

nom de Aïgoun Mohamed dit Antar, premier<br />

moudjahid à avoir levé le drapeau algérien au<br />

niveau de la place de la ville de Bouira. Au<br />

niveau du Djebel Dirah, le wali et des membres<br />

de la famille révolutionnaire dont les commandants<br />

Lakhdar Bouregâa, M’hamed Dirah,<br />

Mohamed Saïki, Abdelkader El Moudareb, le<br />

D. R.<br />

LIBERTE<br />

nalisés et sérieusement commotionnés par<br />

cet insecte ravageur. D’aucuns vont jusqu’à<br />

incinérer leurs exploitations affectées<br />

pour éviter la propagation de cette maladie,<br />

alors que l’État dispose d’un traitement<br />

rongé par la poussière dans ses<br />

magasins de stockage. C’est absurde”, se<br />

lamente-t-il avant qu’un autre agriculteur<br />

ne l’interrompe :<br />

“Dernièrement, j’ai vu 70 quintaux de<br />

pomme de terre partir en fumée. Ce n’est<br />

pas une lapalissade pour un père de<br />

famille qui a payé la semence à raison de<br />

55 DA/kg sans réussir à en récolter<br />

un gramme.”<br />

Pour plus d’explications sur ce<br />

phénomène nous nous sommes<br />

rapprochés de la direction des services<br />

agricoles (DSA) de la wilaya.<br />

Se voulant rassurant, le directeur<br />

M’hemed Yahya M’hamed a indiqué<br />

qu’à l’initiative de son administration<br />

“une opération phytosanitaire a été<br />

enclenchée depuis le 30 mai dernier. En<br />

premier lieu, cette opération a touché<br />

9 localités où l’on a détecté cet insecte<br />

ravageur. Il s’agit notamment de Amsel,<br />

Outoul, Tit, Tilek, Taghaouhout,<br />

Indaleg, Tahifet, Tiguenaouine et<br />

Tifouguine. Le bilan des sorties d’inspection<br />

phytosanitaire, premières du genre à<br />

Tamanrasset, a fait état de distribution<br />

de 655 litres de pesticide lequel est initialement<br />

destiné à la lutte antiacridienne.<br />

Mais en obtenant l’aval de la tutelle<br />

et suivant les résultats d’analyses effectuées<br />

par l’Institut national de la protection<br />

de végétaux, nous nous sommes permis<br />

d’utiliser ce produit qui est très efficace<br />

pour ce type d’insectes”. Et de renchérir<br />

: “Pour une wilaya comme<br />

Tamanrasset, d’une superficie de plus de<br />

500 000 km 2 , c’est difficile de mener une<br />

telle opération, notamment avec le<br />

nombre de techniciens restreint qu’on a.<br />

Cependant, mes équipes travaillent dur<br />

pour parvenir à couvrir tout le territoire<br />

de la wilaya et mettre à coup sûr l’agriculteur<br />

en confiance.”<br />

Évoquant les subventions de<br />

l’État et son soutien aux agriculteurs,<br />

du Sud, le DSA a précisé<br />

qu’“à l’exception des maladies qui revêtent<br />

un intérêt national, les autres maladies<br />

sont à la charge de l’agriculteur et<br />

les traitements phytosanitaires sont à<br />

leurs dépens”.<br />

Avant de conclure, il a tenu à<br />

souligner par ailleurs que “dans le<br />

cadre de l’opération de soutien aux éleveurs<br />

en matière d’orge, lancée depuis<br />

janvier dernier, la wilaya de Tamanrasset<br />

a bénéficié de 22 596 quintaux pour un<br />

cheptel camelin, ovin et caprin qui totalise<br />

les 118 420 têtes. In Mguel, à elle<br />

seule, la commission qui a eu à traiter<br />

119 dossiers, a quantifié 12648 têtes”.<br />

RABAH KARECHE<br />

général Kamel Abderrahmane, Salah Abdi,<br />

secrétaire de wilaya de l’ONM, des anonymes,<br />

ont assisté à l’inauguration d’une stèle dans un<br />

lieu de rencontre des moudjahidine des trois<br />

wilayas historique (III, IV et VI).<br />

Ces festivités ont été également marquées<br />

par l’inauguration de plusieurs projets. Ainsi,<br />

pas moins de 232 clés de logements ont été<br />

remises aux bénéficiaires du programme LSP<br />

réalisés par l’agence foncière au niveau de Sour<br />

El-Ghozlane.<br />

Il y a eu aussi la pose de la première pierre du<br />

projet de 300 logements sociaux et un lycée à<br />

Sour El-Ghozlane. À Bouira, 104 bénéficiaires de<br />

logements LSP ont reçu les clés de leurs appartements.<br />

A. DEBBACHE


LIBERTE<br />

SPORTS<br />

CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1 (DERNIÈRE JOURNÉE)<br />

L’USMAn en L2,<br />

l’ESS en Coupe de la CAF<br />

a dernière journée du cham-<br />

L pionnat de Ligue 1, disputée<br />

hier, a été fatale pour l’USM<br />

Annaba, la troisième équipe qui<br />

quittera la Ligue1 pour descendre<br />

en Ligue 2, en compagnie de l’USM<br />

Blida et du CA Bordj Bou-Arréridj.<br />

Les Annabis, qui avaient besoin<br />

d’un point pour se maintenir, n’ont<br />

pas trop résisté à la fougue de<br />

l’USM Alger et la révolte de sa ligne<br />

d’attaque qui achève ainsi la saison<br />

sur une belle victoire devant son<br />

public (3-0). Le jeune attaquant<br />

usmiste s’est illustré de fort belle<br />

manière dans ce match en inscrivant<br />

un doublé. Le miracle a eu lieu<br />

au stade d’El-Harrach pour le MC<br />

El-Eulma qui a réussi à arracher le<br />

point du match nul (1-1) et se sauver<br />

in extremis du purgatoire.<br />

L’ultime étape du championnat de<br />

Ligue 1 a souri également au WA<br />

Tlemcen, qui a peiné, certes,<br />

devant le champion en titre, l’ASO<br />

Chlef, mais a su faire l’essentiel, à<br />

savoir gagner 1 à 0 pour rester en<br />

Ligue1 sur une réalisation signée<br />

Bousehaba (53 ’ ). Dans le haut du<br />

tableau, le plus grand bénéficiaire<br />

de la journée a été l’ES Sétif.<br />

Malgré une saison ratée sur tous<br />

les plans, les Sétifiens ont réussi à<br />

sauver les meubles par une qualification<br />

pour la prochaine édition de<br />

la Coupe de la CAF. Grâce à leur<br />

victoire (2-0) devant le CR<br />

Belouizdad et le faux pas de<br />

l’USMH à domicile, les gars d’Aïn<br />

El-Fouara s’adjugent ainsi la troisième<br />

place du classement qui leur<br />

ouvre droit à la participation à la<br />

C2 africaine.<br />

ALORS QUE LA DATE DU COUP D’ENVOI DU CHAMPIONNAT<br />

DE LIGUE 1 EST MAINTENUE POUR LE 10 SEPTEMBRE<br />

Les calendriers des Ligues 1 et 2<br />

seront connus au plus tard début août<br />

e bureau de la nouvelle Ligue professionnelle de<br />

L football, présidé par Mahfoud Kerbadj, a tenu,<br />

mercredi, sa première réunion depuis son élection. Ce<br />

premier rendez-vous a été consacré à la prise de<br />

contact entre ses membres, ainsi que la mise en place<br />

des différentes commissions, comme le prévoient les<br />

règlements. Selon des sources bien informées, nous<br />

apprenons que la première décision prise par cette<br />

instance est le maintien de la date du coup d’envoi du<br />

championnat professionnel de Ligue 1 (2011-2012) à<br />

la date initiale, c'est-à-dire le 10 septembre. Le<br />

président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a été,<br />

rappelons-le, favorable, au lendemain de son élection,<br />

à décaler le début du prochain championnat afin de<br />

donner plus de repos aux joueurs et suffisamment de<br />

temps aux équipes pour effectuer une bonne<br />

préparation d’intersaison qui coïncidera avec le mois<br />

sacré du Ramadhan. Il l’a fait savoir ouvertement dans<br />

ces mêmes colonnes. Toutefois, selon les premières<br />

prévisions faites par les responsables de la ligue, après<br />

l’étude notamment de quelques probabilités, il<br />

SANCTIONS<br />

DEUX ANS DE SUSPENSION<br />

POUR HAMAR,<br />

SIX MOIS POUR GAMONDI<br />

L<br />

e président de section de l’ESS, Hassan Hamar, a été<br />

suspendu par la commission de discipline de la LNF<br />

pour deux ans de toute fonction en relation avec le football.<br />

Une sanction qui fait “suite à l’examen des pièces versées<br />

au dossier, aux rapports des officiels de la rencontre et aux<br />

auditions”. Ladite commission a prononcé également une<br />

lourde sanction de six mois à l’encontre de l’entraîneur<br />

argentin du CRB Angel Miguel Gamondi après les<br />

accusations portées contre l’arbitre du match USMH-CRB,<br />

Bichari.<br />

De son côté, l’entraîneur adjoint de la JS Kabylie,<br />

Ramdane Izri, s’est vu infliger une suspension de quatre<br />

matches fermes. En Ligue 2, le président de section du<br />

CSC, Boulahbib, ainsi que le président de l’USMBA,<br />

Benaïssa, ont écopé chacun d’une suspension de six mois.<br />

La Ligue précise que ces sanctions prendront effet à<br />

partir du 7 juillet. Mais le hic dans ces sanctions<br />

prononcées par la commission de discipline de la défunte<br />

Ligue nationale est que le nouveau bureau élu de la LFP n’a<br />

pas été associé à ce verdict.<br />

Les responsables de la nouvelle instance chargée des<br />

deux championnats professionnels n’ont pas été mis au<br />

courant. Ils ont pris connaissance de ces sentences une<br />

fois que le communiqué a été publié sur le site Internet de<br />

la Ligue.<br />

M. B.<br />

s’avère, précise notre source, que le report relève de<br />

l’impossible. Des aléas ayant trait aux différents<br />

rendez-vous de nos clubs engagés dans les<br />

compétitions internationales, ainsi que les échéances<br />

qui attendent cette saison nos sélections nationales<br />

font que le championnat doit débuter le 10 septembre<br />

prochain. C’est, semble-t-il, la date la plus appropriée<br />

dans le but d’éviter le scénario de cette saison et de se<br />

retrouver avec une fin de championnat jouée en pleine<br />

période d’été. La levée de rideau du championnat de<br />

Ligue 1 est maintenue donc pour le 10 septembre, et<br />

selon les premières appréciations, la compétition<br />

devra prendre fin la dernière semaine du mois de mai.<br />

Les responsables de la Ligue professionnelle de<br />

football vont se pencher, à partir d’aujourd’hui, sur la<br />

confection du programme de la prochaine saison sportive.<br />

Selon une source proche de l’instance de la ligue,<br />

nous apprenons que les nouveaux calendriers des<br />

Ligues 1 et 2 seront connus la première semaine du<br />

mois d’août prochain.<br />

M. B.<br />

À Béjaïa, la JSMB n’a pas raté<br />

l’occasion de recevoir un adversaire<br />

relégué du CABBA, pour fêter sa<br />

qualification historique à la Ligue<br />

des champions d’Afrique avec ses<br />

nombreux supporters. Les Vert et<br />

Rouge de Yemma Gouraya se sont<br />

imposés (3 à 0) dans un match<br />

d’adieu aussi pour son redoutable<br />

attaquant N’jeng qui quittera officiellement<br />

la JSM Béjaïa pour évoluer<br />

au sein de l’ES Tunis à partir de<br />

la saison prochaine. Pour les autres<br />

matches, le classique entre la JS<br />

Kabylie et le MC Alger n’a pas<br />

connu de vainqueur. Les deux<br />

équipes qui avaient besoin d’un<br />

point pour s’éloigner du danger se<br />

sont limitées au partage des points<br />

(0-0). Ayant perdu tout espoir de<br />

rester parmi l’élite, l’USM Blida n’a<br />

pas trouvé les ressources néces-<br />

saires pour au moins sauver l’honneur<br />

et quitter l’élite sur une victoire.<br />

Face à une équipe khroubie<br />

métamorphosée depuis l’arrivée à<br />

la barre technique de l’ancien portier<br />

international Bougherara, les<br />

Blidéens se sont inclinés 1 à 0.<br />

Enfin, pour le derby de l’Ouest,<br />

sans enjeu majeur, le MC Saïda a<br />

réalisé une victoire pour le prestige<br />

(1 à 0) devant le voisin du MC Oran.<br />

RACHID B.<br />

RÉSULTATS<br />

■ USM Alger - USM Annaba 3-0<br />

■ USM Harrach - MCE Eulma 1-1<br />

■ JS Kabylie - MC Alger 0-0<br />

■ WA Tlemcen - ASO Chlef 1-0<br />

■ MC Saïda - MC Oran 1-0<br />

■ USM Blida - AS Khroub 0-1<br />

■ JSM Béjaïa - CABB Arréridj 3-0<br />

■ ES Sétif - CR Belouizdad 2-0<br />

CLASSEMENT<br />

ESS : SERRAR ATTEND LA RÉPONSE DES ÉMIRATIS<br />

Belkhoudja signe<br />

bdelhakim Serrar a rencontré, mercredi,<br />

A des représentants du groupe émirati<br />

avec lequel il est en contact depuis plusieurs<br />

semaines et envisage d’établir un partenariat<br />

portant sur la construction du parc<br />

aquatique et la réhabilitation de l’hôtel de<br />

France, propriété du club. Pour rappel, le<br />

groupe en question envisage également<br />

l’achat de 49% des actions de la société<br />

<strong>Liberté</strong><br />

Pts J<br />

1. ASO Chlef 63 30<br />

-----------------------------------------------------<br />

2. JSM Béjaïa 50 30<br />

3. ES Sétif 47 30<br />

4-. USM El-Harrach 46 30<br />

5- CR Belouizdad 45 30<br />

6. MC Saïda 42 30<br />

7. MC Oran 41 30<br />

8. AS Khroub 39 30<br />

9. USM Alger 38 30<br />

10. JS Kabylie 37 30<br />

--. MC Alger 37 30<br />

--. WA Tlemcen 37 30<br />

13-. MC El-Eulma 36 30<br />

-----------------------------------------------------<br />

14.USM Annaba 36 30<br />

15- CABB-Arréridj 29 30<br />

-. USM Blida 29 30<br />

Black Eagles, ce qui va constituer, en cas<br />

d’une issue favorable, une première depuis<br />

le lancement du profession-nalisme en<br />

Algérie. Enfin, concernant le recrutement,<br />

nous avons appris que le portier Nassim<br />

Belkhoudja est officiel-lement ententiste. Il a<br />

paraphé à la fin de la semaine un contrat<br />

d’engagement de deux saisons avec le club<br />

sétifien. F. R.<br />

KENFOUD LUI A RÉITÉRÉ SA CONFIANCE<br />

CARTE BLANCHE POUR HEDDANE<br />

●● Mustapha Heddane a rencontré en fin de semaine le président de la SSPA/NAHD avec<br />

lequel il a tout ficelé pour le prochain exercice. Manâa Kenfoud a réitéré sa confiance au staff<br />

technique qui a fait accéder le NAHD, et a donné le feu vert à son entraîneur en chef pour<br />

prendre en charge le recrutement en prévision de la saison prochaine. Par ailleurs, une réunion<br />

de direction, qui avait pour objet d’établir la liste des membres du nouveau bureau du club, s’est<br />

tenue ce week-end. Le conseil d’administration exige, à cet effet, aux membres voulant l’intégrer,<br />

de verser impérativement 500 millions de centimes, et ce, pour barrer la route aux opportunistes,<br />

comme nous l’a confié l’un des dirigeants les plus actifs. Selon une source bien informée, on croit<br />

savoir que Mourad Lahlou, ex-président du NAHD, a donné son accord pour revenir au club<br />

comme actionnaire.<br />

R. A.<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 17<br />

CRB : KERBADJ VEUT<br />

GANA À LA SSPA<br />

REBIH DONNE SON<br />

ACCORD POUR RESTER,<br />

SLIMANI SE RAPPROCHE<br />

DE L’USMA<br />

●● L’assemblée générale du CRB<br />

sera tenue mardi au court de laquelle<br />

le président sortant Mahfoud Kerbadj<br />

remettre sa démission aux membres<br />

de l’AG qui éliront un nouveau<br />

premier responsable. Si l’ancien viceprésident<br />

Chetouf n’est pas très<br />

emballé par le poste, bien que<br />

plusieurs parties à Belouizdad le<br />

réclament, il n’en demeure pas moins<br />

que Gana, l’un des actionnaires du<br />

club a de forte chance de se<br />

retrouver à la tête de la SSPA. C’est<br />

le candidat de l’actuel bureau, il a le<br />

soutien de Kerbadj, il est prêt pour<br />

relever le défi et n’attend que le<br />

plébiscite des membres de l’AG. Sur<br />

un autre registre, le président sortant<br />

Kerbadj a négocié jeudi avec les<br />

deux joueurs, Rebih et Slimani une<br />

éventuelle prolongation de leur<br />

contrat. Le premier cité a, nous diton,<br />

donné son accord pour rester, en<br />

attendant de concrétiser, alors que<br />

les discussions avec Slimani n’ont<br />

pas été concluants. Selon une source<br />

proche du joueur, le buteur des<br />

Rouge et Blanc est sur le point de<br />

rejoindre l’USM Alger avec qui il ne<br />

manque que la signature de son<br />

contrat. Enfin et à propos de l’avenir<br />

de l’entraîneur Gamondi, qui se<br />

trouve depuis la fin de la semaine au<br />

Maroc, est prêt à prolonger l’aventure<br />

avec les Rouge et Blanc, mais attend<br />

ce que va donner la prochaine AG du<br />

club pour se fixer définitivement sur<br />

son avenir.<br />

M. B.<br />

MCA<br />

MOKDAD À EL-KELBA<br />

POUR UNE SAISON<br />

●● Annoncé un peu partout dans les<br />

clubs de la Ligue 1, le milieu de<br />

terrain du Mouloudia d’Alger, Mokdad<br />

Abdelmalek, a coupé cours à toutes<br />

les spéculations, en optant<br />

officiellement pour le club émirati<br />

d’El-Kelba. Le montent du transfert<br />

est de 200 000 dollars. Avec ce<br />

transfert, Mokdad rejoindra ainsi l’ex-<br />

Mouloudéen, Bouguèche, qui joue<br />

aussi là-bas.<br />

SOFIANE M.<br />

JSMB<br />

N’JENG À L’ES TUNIS<br />

●● Alors qu’on le croyait beaucoup<br />

plus proche du club portugais de<br />

Guimares, Boualem Tiab a<br />

finalement cédé son joueur Yannick<br />

N’Jeng au profit de l’Espérance de<br />

Tunis. “Leur offre est bien meilleure<br />

que celle du club portugais”, nous a<br />

déclaré, hier, le boss de la JSM<br />

Béjaïa. Présents, hier, au stade de<br />

l’Unité maghrébine de Béjaïa, les<br />

dirigeants de l’EST ont cassé leur<br />

tirelire pour s’accaparer le centreavant<br />

béjaoui en mettant sur la table<br />

le montant demandé par<br />

l’administration des Vert et Rouge de<br />

la Soummam qui avoisine, nous diton,<br />

les 800 000 euros. La signature<br />

du Camerounais au profit de l’EST<br />

aura lieu aujourd’hui en marge de la<br />

réception que donnera la JSM Béjaïa<br />

après sa qualification à la<br />

Champion’s League africaine<br />

A. HAMMOUCHE<br />

ANGLETERRE<br />

RAFIK HALLICHE DANS<br />

LE VISEUR DES QUEEN’S<br />

PARK RANGERS<br />

ET SWANSEA<br />

●● Queen’s Park Rangers et<br />

Swansea, les deux nouveaux promus<br />

dans le championnat d’Angleterre,<br />

sont intéressés par les services du<br />

défenseur international algérien du<br />

FC Fulham, Rafik Halliche, a indiqué<br />

le quotidien The Sun. Ces deux clubs<br />

veulent renforcer leur défense avec<br />

l’apport d’un joueur expérimenté<br />

ayant participé à la Coupe du monde,<br />

précise la même source. D’autres<br />

clubs ont manifesté leur intérêt pour<br />

le défenseur algérien, mais Fulham<br />

ne veut pas se séparer de Halliche,<br />

souligne le quotidien.


18<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011<br />

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE<br />

25 e partie<br />

ehdi n‘avait pas hésité à<br />

M ouvrir. Bien que la porte de la<br />

cuisine soit fermée, des exclamations<br />

de surprises lui parviennent.<br />

Sorreya est curieuse de savoir ce<br />

qui se passe, qui est venu, sachant<br />

que Mehdi est ici. Elle entend la<br />

porte d’entrée être claquée mais<br />

elle ne sort pas tout de suite. Elle<br />

craint de tomber sur quelqu’un.<br />

Sorreya attend un petit moment,<br />

préférant que Mehdi vienne la<br />

chercher mais elle finit par être<br />

frappée par le silence qui règne<br />

dans l’appartement. Elle ouvre<br />

doucement et sort de la cuisine,<br />

Yasmine dans ses bras. Au salon et<br />

dans la chambre, il n’y a plus aucune<br />

trace de Mehdi. Elle se rend à la<br />

salle de bain où il avait laissé ses<br />

habits et constate qu’il est parti.<br />

- Pourquoi est-il parti sans rien me<br />

dire ? Pourvu qu’il n’ait pas fermé à<br />

clef ! ce serait le comble !<br />

Sorreya se presse d’aller vérifier. La<br />

porte n’est pas verrouillée de l’extérieur.<br />

Comme la petite se met de<br />

nouveau à pleurer, elle va terminer<br />

de remplir le biberon de lait.<br />

Yasmine finit par se calmer et veut<br />

même jouer. Mais Sorreya n’en a<br />

RÉCIT<br />

DE YASMINA HANANE<br />

a voix reprit :<br />

L<br />

- À notre arrivée, oncle Saïd nous<br />

a dit que tu étais trop mal en<br />

point pour nous accueillir, alors je<br />

suis venu te voir… Comment vastu<br />

Mohand ?<br />

Mohand est complètement<br />

ébloui. La lumière qui émanait de<br />

la torche l’empêchait de voir très<br />

clair, mais il n’eut aucun mal à<br />

reconnaître le son de la voix :<br />

- Amar !<br />

- Oui, en chair et en os mon cher<br />

frère.<br />

Mohand se jette dans les bras de<br />

son frère aîné, et ils pleurèrent<br />

chaudement l’un et l’autre.<br />

Le premier moment d’émotion<br />

passé, Mohand revint à la réalité :<br />

-Je suis heureux de te revoir Amar,<br />

mais dans de telles circonstances,<br />

je ne sais pas si l’expression n’est<br />

pas déplacée.<br />

Amar hoche la tête :<br />

- Oui, mère nous a quittés, que<br />

Dieu lui accorde Sa Clémence.<br />

- Elle a tant souffert, que ses dernières<br />

prières faisaient mal à<br />

entendre.<br />

- Je comprends. Père aussi était<br />

UNE NOUVELLE DE ADILA KATIA<br />

Rien que<br />

des chimères<br />

RÉSUMÉ : Sorreya prend toujours sa nièce à ses<br />

rendez-vous. Elle assiste à leur amour interdit. Sorreya<br />

qui trouvait Mehdi changer, décide d’en discuter. Il la<br />

rassure. Elle est unique à ces yeux. Alors qu’elle<br />

s’occupe du bébé, on frappe à leur nid d’amour…<br />

pas le cœur. Elle devine que<br />

quelque chose de grave s’est passée<br />

chez Mehdi. Elle aurait bien<br />

voulu savoir quoi.<br />

Elle rentre le cœur angoissé à la<br />

maison. Quand Nora la voit, elle<br />

imagine le pire mais sa fille va très<br />

bien.<br />

- Sorri… quelque chose ne va pas ?<br />

Mais cette dernière secoue la tête<br />

pour dire non, lui remet sa fille<br />

entre les mains et va s’enfermer<br />

dans la chambre, se sentant faible<br />

et au bord des larmes. Là, toute<br />

seule, elle pleure, en se mordant<br />

les lèvres pour ne pas crier, pour<br />

étouffer cette douleur qui lui traverse<br />

le cœur. Ce pauvre cœur<br />

amoureux qui devine que plus rien<br />

ne sera comme avant…<br />

Pour que Nora et Tewfik ne se mettent<br />

pas à douter, Sorreya se force<br />

à quitter son lit puis va se rincer le<br />

visage à l’eau froide. Ses yeux restent<br />

rouges. Sorreya les souligne<br />

avec du khôl, pensant à prétexter<br />

la contraction d’une conjonctivite<br />

si l’un deux lui pose des questions.<br />

Ces derniers dînent dans la cuisine.<br />

Sorreya en profite pour s’enfermer<br />

dans le salon. La main tremblante,<br />

67 e partie<br />

RÉSUMÉ : La fièvre refuse de tomber et Mohand est<br />

obligé de s’aliter. Son oncle Saïd le prend en charge et<br />

le force à se reposer. Le jeune homme s’assoupit et rêve<br />

de Ghenima. Il se réveille lorsqu’il sentit le contact<br />

d’une main sur son visage et entendit une voix. Cette<br />

voix… Il la reconnaissait. À qui est-elle donc ?<br />

bien malade.<br />

- Père ?<br />

- Oui. Il a failli succomber à une<br />

mauvais toux. À force de travailler<br />

dans le tréfonds des mines, il a<br />

contracté une maladie pulmonaire<br />

chronique. C’est pour cela<br />

d’ailleurs que nous n’avons pas<br />

pu venir l’été dernier.<br />

- Tu n’as jamais fait référence à<br />

tous ça dans tes lettres. Et même<br />

les émigrés qui rentraient au bled<br />

de temps à autre ne nous avaient<br />

rien dit.<br />

- Je ne voulais pas vous alarmer.<br />

Déjà que la santé de mère n’était<br />

pas au beau fixe.<br />

- Et c’est jamais il avait…<br />

Le mot lui resta en travers de la<br />

gorge. Mohand aimait autant son<br />

père que sa mère.<br />

- Tu peux le dire. Il aurait pu succomber.<br />

On l’avait hospitalisé et il<br />

est resté alité des mois durant.<br />

- Et maintenant ?<br />

Amar hausse les épaules :<br />

- Eh bien après une longue convalescence,<br />

on lui a accordé une<br />

pension d’invalide à vie. Les<br />

médecins lui avaient délivré des<br />

certificats attestant que son état<br />

DES<br />

ENS GET DESFAITS<br />

elle compose le numéro de Mehdi.<br />

Elle prie pour qu’il lui réponde. Elle<br />

ne veut pas tomber sur ses fils. Elle<br />

serait contrainte à raccrocher sans<br />

avoir parlé.<br />

Son cœur bondit dans sa poitrine<br />

quand on décroche et qu’elle<br />

reconnaît la voix de Mehdi. Une<br />

joie très courte car il a branché son<br />

répondeur. Sorreya raccroche bien<br />

avant le bip. Elle ne veut pas qu’on<br />

l’entende pleurer…<br />

Sorreya appellera à plusieurs<br />

reprises ce soir-là, le jour qui suivra<br />

et puis les autres sans pouvoir<br />

accrocher Mehdi ni même un<br />

membre de sa famille. À aucun<br />

moment, il n’essayera de la<br />

contacter. Elle en tombera malade,<br />

n’arrivant pas à se faire à l’idée<br />

qu’il ait décidé de la tenir à l’écart<br />

de sa vie privée, qu’elle n’est plus<br />

rien pour lui, au point de ne pas<br />

penser à l’appeler, ne serait-ce que<br />

pour lui dire qu’il est encore là, en<br />

vie, en train de se consacrer à ses<br />

problèmes de famille.<br />

La jeune femme ne lui en veut pas<br />

pour cela mais il sait combien elle<br />

l’aime et combien il compte à ses<br />

yeux de partager ses peines, de<br />

pouvoir le soutenir. Elle ne lui pardonne<br />

pas qu’au pire moment, il<br />

fasse comme si elle n’existe pas.<br />

Pour savoir ce qui s’est passé ce<br />

jour-là, dès que sa santé le lui permet,<br />

elle reprend son travail et<br />

décide de se rendre au lycée où<br />

Mehdi est proviseur. Elle fait semblant<br />

d’être une cousine éloignée.<br />

On lui apprend que sa femme a été<br />

heurtée par une voiture, qu’elle est<br />

encore à l’hôpital. Mehdi a pris un<br />

congé depuis presque un mois,<br />

pour être au chevet de sa femme.<br />

Sachant où ses deux fils y étudient,<br />

Sorreya va attendre à la sortie,<br />

pour ne pas être surprise dans son<br />

mensonge.<br />

Bien avant dix-sept heures, Mehdi<br />

vient les chercher en voiture.<br />

Poussée par la colère et la peine,<br />

Sorreya n’hésite pas à aller le trouver.<br />

Son cœur se serre en le voyant<br />

sursauter. Il a pâli tout en descen-<br />

Les racines de l’amour<br />

de santé de lui permettait plus de<br />

redescendre dans ces trous noirs<br />

où il a passé la plus grande partie<br />

de sa vie.<br />

- Pourquoi n’était-il pas donc rentré<br />

tout bonnement au bled ?<br />

- On s’y apprêtait Mohand. Je<br />

t’avais informé que nous devrions<br />

venir durant ce printemps. Nous<br />

étions prêts à réserver nos billets,<br />

quand le télégramme annonçant<br />

le décès de mère nous est parvenu.<br />

Mohand se met à réflÉchir.<br />

Amar lui tendait une perche. Si<br />

son père demeure au village, l’affaire<br />

sera vite conclue. Il n’aura<br />

plus besoin d’embarrasser l’oncle<br />

Saïd par une responsabilité qui<br />

aurait pesé lourd sur son dos, déjà<br />

voûté par l’âge.<br />

- À quoi pense-tu ?<br />

Amar l’avait tiré de ses méditations.<br />

- Heu, je me disais…<br />

- Oui ?<br />

- Oh ! laisse tomber. Nous en<br />

reparlerons après. Nous devrions<br />

préparer l’enterrement de mère<br />

pour demain, et avec tout ce<br />

monde qui ne cesse d’arriver, je<br />

pense que le moment est bien mal<br />

choisi pour les confidences.<br />

- Tu veux me confier quelque<br />

chose ?<br />

- Oui. Mais c’est une longue histoire.<br />

Il faut que j’aille tout<br />

d’abord voir père…<br />

(A suivre)<br />

Y. H.<br />

dant. La colère a durci son beau<br />

visage.<br />

- Qu’est-ce que tu fais ici ? demande-t-il.<br />

- Je voulais te voir, répond-elle.<br />

- C’est fini Sorreya… mes responsabilités<br />

me retiennent auprès de<br />

ma famille. Cette famille qui tu<br />

m’interdisais d’abandonner, lui<br />

rappelle-t-il. Et tu n’en fais pas partie<br />

!<br />

- Tu es un monstre ! crie-t-elle.<br />

- C’est toi qui l’es ! Tu viens<br />

attendre mes fils comme s’ils ne<br />

sont pas assez éprouvés par ce qui<br />

LIBERTE<br />

est arrivé à leur mère ! rétorque-til.<br />

Elle est restée trois semaines<br />

dans le coma si cela peut te<br />

réjouir… mais elle s’en sortira !<br />

- Tu ne m’aimes plus, murmure-telle<br />

en pleurant. Avant tu n’auras<br />

jamais osé me parler sur ce ton.<br />

- Je t’interdis de t’approcher de ma<br />

famille, dit Mehdi. Sinon, tu le<br />

regretteras !<br />

- C’est toi qui le regretteras !<br />

rétorque-t-elle. Si tu penses que je<br />

vais rester les bras croisés.<br />

(À suivre)<br />

A. K<br />

ADILAKATIA@yahoo.fr :<br />

Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.<br />

Y_hananedz@yahoo.fr :<br />

Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.<br />

Dessin / Amouri<br />

Dessin / Amouri


LIBERTE<br />

Pour évoquer cette écologie<br />

technologico-domestique de<br />

nos pratiques, Philip Ely<br />

parle de “bricolage numérique” (Do It<br />

Yourself digital), explique le<br />

Guardian. Il a étudié (avec David<br />

Frohlich et Nicola Green) pendant<br />

18 mois 19 habitations afin de<br />

regarder comment les utilisateurs<br />

gèrent leur matériel technologique<br />

domestique : par l’utilisation, la<br />

non-utilisation voir l’exclusion des<br />

technologies. Quelles innovations<br />

banales accomplissons-nous pour<br />

que nos outils technologiques se<br />

conforment à nos pratiques, à nos<br />

usages ? Comment passons-nous<br />

d’un usage de la vidéo grâce à un<br />

espace de stockage mobile, à un<br />

non-usage quand on perd le câble<br />

qui permet de relier son disque dur<br />

amovible à l’écran qui nous permettait<br />

de les regarder ? Comment<br />

nos pratiques d’écoutes de la chaîne<br />

hi-fi diminue à mesure que nos<br />

musiques deviennent numériques<br />

ou comment les gens compensentils<br />

en continuant à graver des<br />

disques jusqu’à ce que le logiciel<br />

qu’ils utilisaient pour le faire évolue<br />

et rendent un temps impossible<br />

ces gravures ?<br />

Philip Ely s’est intéressé aux<br />

problèmes que rencontrent les<br />

Britanniques en déballant et installant<br />

leurs derniers gadgets technologiques.<br />

En ethnographe, il a<br />

notamment enregistré leurs expériences<br />

numériques lors de l’arrivée<br />

d’un nouveau matériel. “L’étude s’intéresse<br />

à trois points : comment les gens<br />

utilisent maintiennent et réparent leurs<br />

dispositifs de divertissement à domicile.<br />

Quelle est l’écologie informationnelle de<br />

la maison ? Quelles valeurs individuelles<br />

et d’identité portent-elles ?”<br />

Philip Ely a pris des photos, fait<br />

dessiner des plans pour situer les<br />

technologies dans la maison, créer<br />

LIBERTÉ NUMÉRIQUE<br />

Comment bricolons-nous<br />

le numérique<br />

La technologie est censée<br />

nous rendre la vie plus<br />

facile, mais les pires<br />

frustrations de nos<br />

contemporains sont dues<br />

aux nouvelles technologies<br />

qui peuplent nos maisons,<br />

estime Philip Ely, doctorant<br />

au Centre de recherche sur<br />

le monde numérique de<br />

l’université du Surrey. Pour<br />

affirmer cela le chercheur a<br />

étudié, à la manière d’un<br />

ethnographe, comment les<br />

gens vivent leurs relations<br />

aux technologies<br />

domestiques qui nous<br />

entourent, comment ils<br />

configurent et reconfigurent<br />

leurs pratiques à l’aune du<br />

fonctionnement des objets<br />

sociotechniques qu’ils<br />

utilisent (voir notamment sa<br />

contribution dans le livre<br />

New Media Technologies<br />

and User Empowerment du<br />

programme européen<br />

Participation in Broadband<br />

Society qui se tenait<br />

en 2009).<br />

Un exemple de bricolage<br />

numérique sur FlickrR<br />

avec le Media Center<br />

d’Andrew Enright.<br />

PAGE ANIMÉE PAR YACINE HIRÈCHE<br />

des cartes sociales pour identifier<br />

qui intervenait sur ces gadgets<br />

(techniciens extérieurs, amis…),<br />

puis a regardé comment ces appareils<br />

avaient bougé quelques mois<br />

plus tard, qui avait aidé à les maintenir<br />

à les mettre à jour…<br />

QUAND LE BRICOLAGE<br />

NUMÉRIQUE REMPLACE<br />

LE BRICOLAGE<br />

Le bricolage numérique pour<br />

Philip Ely concerne la manière dont<br />

nous configurons ou reconfigurons<br />

notre environnement technologique<br />

domestique. Comment remplace-t-on,<br />

installe-t-on, déménage-t-on,<br />

câble-t-on, met-on à jour,<br />

interconnecte-t-on nos équipements<br />

technos dans la maison ?<br />

Comment relie-t-on nos enregistreurs<br />

DVD, nos ordinateurs portables,<br />

nos consoles de jeux, nos<br />

lecteurs de musique portables, nos<br />

téléphones et nos plateformes<br />

sans fil, nos chaînes hi-fi ? Quels<br />

bricolages nous faut-il accomplir<br />

pour écouter notre musique sur<br />

plusieurs terminaux, pour voir un<br />

film sur le support de notre choix<br />

au moment où on le souhaite ? Ce<br />

petit quotidien qui nous fait transférer<br />

des fichiers, utiliser une suc-<br />

UN PARTI ANTI POWER-POINT<br />

●● On en parlait sur cette page il y a<br />

quelques semaines, la guerre contre<br />

Power-Point, le logiciel de présentations<br />

professionnelles en diaporama,<br />

vient réellement de commencer.<br />

Accusations : en plus de rendre idiot<br />

il vous fait perdre de l’argent.<br />

Matthias Poehm, un ingénieur<br />

logiciel suisse reconverti en coach<br />

pour prendre la parole en public, vient<br />

de lancer le Parti mondial Anti-<br />

PowerPoint (APPP). L'objectif : mettre<br />

en avant le fait que les présentations<br />

PowerPoint seraient un gouffre financier<br />

pour les entreprises, en plus<br />

d'être une source d'ennui profond<br />

pour les employés. On connaissait les<br />

mouvements anti-Comic Sans, cette<br />

police de caractère mal-aimée des<br />

graphistes et autres internautes qui<br />

ont du goût : voici désormais le Parti<br />

mondial Anti-PowerPoint. “L'APPP se<br />

voit comme l'avocat d'environ 250<br />

millions de citoyens dans le monde<br />

entier, qui, chaque mois, sont obligés<br />

d'assister à des présentations<br />

ennuyeuses dans les entreprises et<br />

qui n'ont pas trouvés de représentation<br />

politiques jusqu'à présent” (sic)<br />

explique l'organisme dans un communiqué<br />

diffusé aujourd'hui, pour<br />

annoncer son lancement officiel.<br />

LE FIL DU WEB<br />

À première vue, l'objectif de<br />

l'APPP peut être perçu sur le ton de<br />

l'humour, mais selon le Parti, l'utilisation<br />

intensive des présentations<br />

PowerPoint dans les entreprises<br />

serait totalement contre-productive.<br />

Sans expliquer les calculs utilisés –<br />

mais en se basant à priori sur le salaire<br />

horaire moyen des employés –<br />

l'APPP estime que les pertes s'élèveraient<br />

à 350 milliards d'euros par pour<br />

les entreprises à l'échelle mondiale.<br />

Le site du mouvement donne dans sa<br />

version anglaise quelques exemples<br />

d'entreprises exploitant PowerPoint,<br />

et l'estimation des coûts engendrés<br />

par certains évènements comme cette<br />

entreprise de Boston qui dépenserait<br />

630 000 euros pour “bombarder avec<br />

PowerPoint” 200 employés dans un<br />

auditorium durant une journée.<br />

La création de ce mouvement en<br />

Suisse affiche donc des buts louables<br />

et internationaux, mais ce n'est sans<br />

doute pas tout puisque son créateur,<br />

Matthias Poehm, est un coach en rhétorique<br />

et en maïeutique ayant justement<br />

publié cette année un ouvrage<br />

centré sur PowerPoint, The<br />

PowerPoint Fallacy (l'Erreur<br />

PowerPoint). Néanmoins, l'APPP se<br />

présente comme un véritable “parti<br />

politique” et vise d'ailleurs la quatrième<br />

place en Suisse, avec 33 000<br />

membres. À l'heure où ces lignes sont<br />

écrites, il en compte 212. Peut-être<br />

qu'une petite présentation<br />

PowerPoint pourrait convaincre de<br />

nouveaux adeptes de s'inscrire en<br />

ligne…<br />

D. R.<br />

cession de logiciels pour arriver à<br />

faire ce que l’on souhaite faire – ou<br />

qui nous fait abandonner face à la<br />

complexité – est pour lui révélateur<br />

de nos pratiques et des limites des<br />

outils que nous tentons d’utiliser.<br />

Le bricolage, rappelle-t-il, a toujours<br />

été une activité pour ajouter<br />

de la signification personnelle à<br />

nos environnements domestiques<br />

liés bien souvent à des changements<br />

de vie, de revenus, de statuts.<br />

C’est une manière de “réévaluer<br />

nos environnements domestiques et les<br />

objets matériels qui le peuple”. Depuis<br />

quelques années, les nouvelles<br />

technologies viennent au premier<br />

plan de nos occupations domestiques.<br />

D’ailleurs, les études du<br />

cabinet Mintel suggèrent que ces<br />

dernières années, en Angleterre, le<br />

bricolage traditionnel a reculé en<br />

faveur de loisirs “moins actifs”<br />

comme regarder la télévision ou<br />

accéder à l’internet. Ce qui est<br />

pour Philip Ely un facteur d’intérêt<br />

supplémentaire : observer comment<br />

le bricolage traditionnel est<br />

remplacé par d’autres formes de<br />

bricolages, liés à la connectivité<br />

domestique, à l’organisation des<br />

loisirs familiaux. Et bien sûr, comprendre<br />

comment les nouveaux<br />

objets s’intègrent aux plus anciens.<br />

Les gadgets électroniques<br />

les moins importants sont souvent<br />

les plus frustrants<br />

L’une des principales observations<br />

de Philip Ely a été de montrer<br />

que c’est souvent les gadgets électroniques<br />

les moins importants qui<br />

sont les plus frustrants. “J’ai montré<br />

que des objets comme les câbles USB,<br />

l’infrastructure Internet et même les<br />

portes, les murs ou les divans étaient les<br />

objets qui, le plus souvent, empêchaient<br />

le plus le partage de musique ou d’images<br />

au sein du foyer et ce même pendant des<br />

mois”.<br />

“Les dispositifs individuels deviennent<br />

redondants souvent pour des motifs<br />

très triviaux, comme de perdre un câble.<br />

Ce qui montre bien que les fabricants<br />

oublient souvent combien la maison<br />

peut-être un endroit désordonné et<br />

contingent. Et ce, d’autant que l’utilisateur<br />

final ne travaille plus seulement avec<br />

un simple ordinateur, comme c’était le cas<br />

il y a 20 ans, mais avec toute un<br />

ensemble d’appareils informatiques.”<br />

Au palmarès des récriminations<br />

des utilisateurs, Philip Ely pointe<br />

ainsi iTunes, le logiciel musical<br />

d’Apple. “Il n’est pas centré sur les<br />

gens, mais sur les recettes qu’il génère”,<br />

explique-t-il. Les gens voudraient<br />

qu’il se connecte à tous les périphériques<br />

de la maison simplement,<br />

qu’il gère la musique, les<br />

vidéos, les images sans mise à jour<br />

constante ni authentifications permanentes.<br />

“S’il y avait un système de<br />

micropaiement chaque fois que les utilisateurs<br />

se plaignent d’iTunes parce qu’il<br />

ne fonctionne pas correctement ou parce<br />

qu’il est trop lent, je serais millionnaire”,<br />

plaisante-t-il.<br />

Les recherches d’Ely contredisent<br />

également l’opinion commune<br />

qui pense que les technologies isolent.<br />

Beaucoup de ménages communiquent<br />

sur les forums en ligne à<br />

la recherche d’entraide pour faire<br />

fonctionner leur matériel. “Les utilisateurs<br />

s’appuient sur d’autres utilisateurs<br />

pour obtenir le soutien technique<br />

dont ils ont besoin. Et ce pas seulement<br />

en ligne, mais également via des relations<br />

en face à face. Aucun des ménages sur<br />

lesquels j’ai enquêté n’a résolu ses pro-<br />

Vendredi 8 - Samedi<br />

9 juillet 2011 23<br />

blèmes uniquement en ligne. Les maisons<br />

sont devenues plus ouvertes non pas à<br />

cause de l’intrusion des médias en ligne<br />

dans nos vies privées, mais parce que les<br />

gens ont besoin de travailler via des<br />

réseaux sociaux élargis pour les aider à<br />

résoudre des problèmes du quotidien liés<br />

aux technologies.”<br />

“Tout comme dans le bricolage classique,<br />

les gens partagent des astuces, des<br />

solutions… Ils aiment s’entraider et<br />

s’entraider face aux technologies domestiques<br />

est à la fois enrichissant et socialisant.”<br />

Dans les ménages avec<br />

enfants, Ely a constaté beaucoup<br />

d’entraide intergénérationnelle :<br />

les parents enseignent aux enfants<br />

comment télécharger les photos de<br />

l’appareil photo, les enfants enseignent<br />

aux parents comment télécharger<br />

des applications ou de la<br />

musique… Dans tous les cas étudiés,<br />

Philip Ely a constaté une différence<br />

de genre : les hommes se<br />

voient plutôt confier les tâches de<br />

construction de matériel, alors que<br />

les femmes ont plutôt tendance à<br />

se concentrer sur le logiciel. Le bricolage<br />

numérique révèle la division<br />

entre les sexes, entre les parents et<br />

les enfants, les frères et les<br />

sœurs…<br />

“Quand je parle aux gens de mes<br />

recherches, ils commencent souvent par<br />

me raconter comment ils ont installé leur<br />

nouvelle télévision numérique ou la<br />

conversation qu’ils ont eue avec un service<br />

d’assistance téléphonique en Inde.<br />

Cela semble cathartique pour eux, et ils<br />

s’attendent à ce que j’ai des réponses à<br />

leurs problèmes. Mais cela révèle surtout<br />

combien ces questions de bricolage numérique<br />

nous concernent tous.”<br />

(plus de détail<br />

sur internetactu.net)<br />

Journal<br />

d’un geek<br />

GEEK : n. m. : Un<br />

geek (terme<br />

anglais) se prononçant<br />

(guiik) est<br />

un stéréotype<br />

décrivant une personnepassionnée,<br />

voire obsédée,<br />

par un<br />

domaine précis,<br />

en l’occurrence, ici, par le web et les nouvelles<br />

technologies.<br />

nternet est plein de surprises, après<br />

I les bônois c’est au tour de deux<br />

jeunes de Tizi Ouzou de faire leur série<br />

SF (science-fiction) sur Youtube, cherchez<br />

Whispered, un film algérien de<br />

science-fiction d’expression kabyle.<br />

Un ami sur facebook a eu la gentillesse<br />

de faire le topo ça donne “moumouh<br />

doit convaincre hocine incrédule<br />

de la réalité d'un avion de ligne de la<br />

DBK (Draa Ben Khedda airlines).<br />

L'autre cherche "trou en forme de tunnel"<br />

sur google, et là il comprend l'effroyable<br />

vérité: c'est un trou de verre<br />

électromagnétique! il ramène donc<br />

momouh a dieu car ça ne sert à rien de<br />

connaître l'avenir. Formidable, biwen<br />

sûr, avec des sous-titres en<br />

français”… bref à ne pas rater<br />

H. Y.


CRITIQUES AMÉRICAINES <strong>SUR</strong> LE TRAFIC<br />

D’ÊTRES HUMAINS<br />

Belaïz : “L’Algérie<br />

réagira officiellement<br />

au moment opportun”<br />

●● Lors d’une visite de travail et<br />

d’inspection, le ministre de la Justice<br />

et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a<br />

procédé, avant-hier, à l’inauguration<br />

de la prison d’État de la ville d’Aïn<br />

Ousséra, dans la wilaya de Djelfa. Cet<br />

établissement pénitentiaire, construit<br />

par une société chinoise, est doté<br />

d’une capacité d’accueil de 2 000<br />

places et a coûté à l’État la coquette<br />

somme de 410 milliards de centimes.<br />

Il fait partie d’un plan d’urgence qui<br />

prévoit la construction de 13 établissements<br />

pénitentiaires similaires à<br />

travers le territoire national et visant<br />

à lutter contre la surcharge des prisons.<br />

Le but étant aussi d’atteindre le<br />

seuil des 19 000 places vers la fin de<br />

l’année en cours. Ce programme<br />

entre dans le cadre de l’application<br />

de la loi de février 2005 portant la<br />

réforme des établissements pénitentiaires<br />

et la réinsertion des prisonniers,<br />

notamment par le respect des<br />

normes d’incarcération en assurant<br />

au détenu ses 9 m 2 d’espace recommandés<br />

par le droit international.<br />

Parallèlement, le même programme<br />

prévoit également la construction,<br />

d’ici la fin 2012, de pas moins<br />

de 62 prisons d’une capacité d’ac-<br />

VOTRE MÉTÉO<br />

DU JOUR<br />

PAR CHEIKH FERHAT<br />

Il fera beau et chaud sur l'ensemble du<br />

pays avec un fort taux d'humidité sur les<br />

villes côtières et des orages isolés sur les<br />

Hauts-Plateaux et l'extrême sud du pays<br />

ainsi que le Hoggar-Tassili en fin de journée.<br />

Le vent soufflera assez fort sur le<br />

Sahara central (Adrar) avec de la chassesable<br />

et une mauvaise visibilité.<br />

Les températures resteront élevées.<br />

TEMPÉRATURES MAXIMUM PRÉVUES<br />

37° à Tlemcen, Khenchela, Tamanrasset,<br />

Constantine, Blida, Naâma<br />

39° à Tizi Ouzou, Guelma, M'sila<br />

41° à Chlef, Mascara, Djanet, Laghouat,<br />

Béchar<br />

34° à Alger, Skikda, Annaba, Jijel, Béjaïa<br />

35° à Oran, Tiaret, Sétif, Djelfa, Tébessa,<br />

Mostaganem, El-Bayadh<br />

43° à Ghardaïa, Biskra, E-Oued, IIlizi<br />

48° à Adrar, In Salah<br />

46° à Ouargla, Tindouf, Timimoun, Ilizi<br />

44° à Bordj Badji-Mokhtar, Tin Zaouatine<br />

MÉTÉO DES PLAGES<br />

Ouest algérien :<br />

Merset Ben-M'hidi, Oran,<br />

cueil de 300 places. Abordant le projet<br />

de l’humanisation des conditions<br />

de détention, Tayeb Belaïz dira que<br />

“si le prisonnier perd sa liberté, il ne doit<br />

pas perdre sa dignité.” Par ailleurs,<br />

accroché sur la question de la<br />

condamnation de l’Algérie par le<br />

département d’État américain qui la<br />

classe désormais sur une liste noire<br />

en matière de trafic d’êtres humains,<br />

M. Belaïz confirme avoir pris connaissance<br />

dudit rapport et déclare que<br />

“l’Algérie réagira officiellement au moment<br />

opportun, une fois qu’elle aura recueilli les<br />

éléments nécessaires.”<br />

Pour sa part, M e Farouk Ksentini,<br />

président de la Commission nationale<br />

consultative de la promotion et de<br />

la protection des droits de l’Homme<br />

(CNCPPDH), présent aux côtés du<br />

ministre de la Justice, tout en se<br />

réjouissant des efforts méritoires<br />

consentis par notre pays en matière<br />

de conditions de détention, a affirmé,<br />

dans ce même contexte, que “la situation<br />

des droits de l’Homme s’améliore malgré<br />

les difficultés rencontrées.” Il ajoutera<br />

que “les droits de l’Homme sont une culture<br />

pour laquelle il faut des moyens, des<br />

hommes et des femmes qui la répandent.”<br />

S. OUAHMED<br />

CONFÉRENCE DES<br />

RADIOCOMMUNICATIONS DE GENÈVE<br />

Réunion préparatoire<br />

demain à Alger<br />

●● La deuxième réunion préparatoire<br />

régionale du groupe Afrique pour<br />

la Conférence mondiale des radiocommunications<br />

se tiendra dimanche<br />

à Alger en prévision de la Conférence<br />

mondiale des radiocommunications<br />

prévue à Genève le 25 janvier 2012,<br />

a-t-on appris hier auprès du ministère<br />

de la Poste et des Technologies de<br />

la communication et de l’information.<br />

L’importance “majeure” que revêt<br />

cette réunion qui s’étalera jusqu’au<br />

14 juillet et qui regroupera 34 pays<br />

africains ainsi que des observateurs<br />

de pays européens et américains a<br />

été relevée par le conseiller du<br />

ministre de la Poste et des<br />

Technologies de la communication et<br />

de l’information, M. Mahiedine<br />

Ouhadj, dans une conférence de<br />

presse. Cette réunion vise, selon la<br />

même source, à “unifier” les vues africaines<br />

et réaliser “la cohésion” des<br />

positions afin que le continent puisse<br />

peser sur les résolutions décisives en<br />

matière de radiocommunications<br />

avant la tenue de la Conférence mondiale<br />

de Genève qui se poursuivra<br />

jusqu’au 17 février 2012.<br />

S’agissant de la participation de<br />

l’Algérie à cette conférence, M.<br />

Ouhadj a indiqué qu’elle interviendrait<br />

dans un cadre régional car les<br />

Africains formeront “un seul bloc” aux<br />

côtés d’autres blocs régionaux.<br />

Il a évoqué les axes inscrits à<br />

l’ordre du jour de la conférence dont<br />

le service maritime et aérien, la localisation<br />

radio et les radios amateurs,<br />

soulignant que les conférences mondiales<br />

des radiocommunications se<br />

tiennent tous les quatre ans.<br />

Le chargé de l’information au<br />

ministère, M. Zahir Meziane, a, pour<br />

sa part, affirmé, dans un document<br />

distribué à la presse, que la réunion<br />

de Genève constitue un évènement<br />

important pour les Africains car le<br />

continent sera représenté par 54<br />

pays, soit 27% du total des participants,<br />

d’où, a-t-il dit, “l’extrême nécessité”<br />

de réaliser la cohésion des positions<br />

et “l’unification” des vues. Pour<br />

ce qui est de la réunion préparatoire<br />

d’Alger, M. Meziane a souligné qu’elle<br />

se tient au moment où des efforts<br />

colossaux sont déployés pour la<br />

généralisation des technologies de la<br />

communication et de l’information<br />

pour l’amélioration de la qualité des<br />

prestations dans tout le pays, qualifiant<br />

cette entreprise d’enjeu majeur<br />

au regard de l’immensité du territoire<br />

national. Cet effort est lié à la capacité<br />

de l’Algérie de maîtriser plusieurs<br />

facteurs, notamment la gestion<br />

rationnelle du spectre de fréquences<br />

et la coordination avec ses voisins,<br />

d’autant qu’elle possède sept frontières<br />

terrestres outre celles maritimes<br />

avec l’Italie et l’Angleterre via<br />

Gibraltar, la France et l’Espagne.<br />

Mostaganem, Thénès<br />

Mer : belle.<br />

Vent : Ouest-Sud-Ouest de 20 à 30<br />

km/h<br />

Températures : 35° à l'ombre et 42°<br />

au soleil, et de l'eau 25°<br />

Les U/V : 10 sur 10<br />

Centre algérien :<br />

Cherchell, Tipasa, Alger, Boumerdès,<br />

Tigzirt, Béjaïa<br />

Mer : belle<br />

Vent : variable de 15 a 30 km/h<br />

Températures : 34° à l'ombre et 41°<br />

au soleil, et de l'eau 24°<br />

Les U/V : 10 sur 10<br />

Est algérien :<br />

Jijel, Skikda, Annaba, El-Kala<br />

Mer : Belle<br />

Vent : variable de 20 à 30 km/h<br />

Températures : 34° à l'ombre et 41°<br />

au soleil, et 24° de l'eau<br />

Les U/V : 10 sur 10<br />

ÉPHÉMÉRIDE<br />

Lever et coucher du soleil à Alger<br />

5h37 et 20h08<br />

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER<br />

LIBERTE<br />

www.liberte-algerie.com<br />

DILEM<br />

●● La chambre criminelle près la<br />

cour d'Alger a décidé, jeudi, de désigner<br />

un expert comptable avant de<br />

statuer dans l'affaire de Omar<br />

Dechmi, ex-président-directeur général<br />

de la CA Bank, décédé lors de sa<br />

comparution devant cette juridiction,<br />

le 20 mai dernier. Omar Dechmi et<br />

l'expert foncier Benyoucef Benyoucef<br />

étaient poursuivis pour falsification<br />

d'attribution de parts réelles surévaluées,<br />

usage de faux et déclaration<br />

mensongère. Selon l'arrêt de renvoi,<br />

l'affaire remonte à 2007, lorsque<br />

Omar Dechmi a introduit une demande<br />

d'ordonnance sur pied de requête<br />

au président du tribunal de Sidi-<br />

M'hamed pour la désignation d'un<br />

expert foncier aux fins de l'évaluation<br />

des parts réelles qu'il possédait dans<br />

le but d'obtenir l'agrément pour<br />

ouvrir une banque. L'expert<br />

Benyoucef Benyoucef a été désigné<br />

pour se rendre sur les lieux abritant<br />

ces biens afin de les expertiser et de<br />

les évaluer. L'expert foncier a, selon<br />

la même source, surestimé les surfaces<br />

et largement surévalué les<br />

PUBLICITÉ<br />

biens que possédait Omar Dechmi.<br />

Certaines n'étaient même pas des<br />

propriétés exclusives de Omar<br />

Dechmi, d'autres étaient des biens<br />

indivis entre des héritiers légaux ou<br />

en copropriété avec des tiers. Le but<br />

était, selon l'arrêt de renvoi, de gonfler<br />

les parts de Omar Dechmi avec la<br />

complicité de l'expert Benyoucef<br />

Benyoucef afin d'atteindre un capital<br />

qui ouvre droit à l'agrément, ce qui<br />

est effectivement arrivé. Le liquidateur<br />

de la CA Bank a déclaré le capital<br />

réel de cette banque à 12 milliards<br />

IL A ÉTÉ RESSENTI À MARSEILLE<br />

SÉISME DE 5,2 EN CORSE<br />

●● Une secousse sismique d'une intensité de 5,2<br />

sur l'échelle ouverte de Richter a été ressentie,<br />

jeudi soir, dans l'île de la Corse, en Méditerranée,<br />

ainsi qu'à Marseille, a annoncé le centre de<br />

secours local Codis. Le séisme, qui n’a provoqué<br />

aucun dégât et n’a pas fait de blessé, a été ressenti<br />

dans toute la Corse à 19h21 GMT, indique le<br />

centre. La secousse a également été ressentie sur<br />

le continent, selon ce centre. À Marseille, ce sont<br />

les arrondissements proches du littoral, qui ont<br />

été le plus ébranlés, selon les marins pompiers.<br />

alidilem@hotmail.com<br />

NOUVELLE ÉVALUATION DES PARTS RÉELLES DE OMAR DECHMI<br />

Désignation d'un expert dans l'affaire de la CA Bank<br />

de dinars, précisant qu'il avait été<br />

surévalué à 38 milliards de dinars, ce<br />

qui a permis à Omar Dechmi d'obtenir<br />

l'agrément pour ouvrir la banque.<br />

Le juge Brahim Kharrabi a désigné<br />

un expert comptable pour réévaluer<br />

les parts réelles que possédait Omar<br />

Dechmi et dire si elles ont réellement<br />

été gonflées pour lui permettre d'obtenir<br />

l'agrément pour l'ouverture de la<br />

banque. Les deux accusés avaient été<br />

condamnés à une année de prison<br />

ferme chacun par le tribunal de première<br />

instance de Bir-Mourad-Raïs.<br />

RASSEMBLEMENTS HIER À TRAVERS LE PAYS<br />

LES ÉGYPTIENS VEULENT DE VRAIES RÉFORMES<br />

●● Des milliers de personnes se sont rassemblées, hier, dans plusieurs villes<br />

en Égypte, pour réclamer plus de réformes et la démission des responsables de<br />

l'ancien régime qui sont encore en poste dans le gouvernement, ont rapporté<br />

des médias. Ces rassemblements étaient organisés à l'appel de mouvements<br />

de jeunes pro-démocratie et de partis laïcs, mais le mouvement des Frères<br />

musulmans a également rallié ces manifestations.<br />

Les protestataires brandissaient des banderoles réclamant “la réalisation des<br />

promesses du Printemps arabe”. “Notre révolution continue”, pouvait-on lire<br />

sur une autre banderole. Parmi leurs revendications, la démission des responsables<br />

de l'ancien régime encore en poste dans le gouvernement, des sanctions<br />

contre les policiers impliqués dans la répression du soulèvement de janvier dernier<br />

et la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 30 ans.

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