POLÉMIQUE SUR L'ASSURANCE VOYAGEPage 2 - Liberté
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L’AFFAIRE DE<br />
LA PLUS<br />
LONGUE<br />
CAPTIVITÉ EN<br />
KABYLIE S’EST<br />
DÉNOUÉE<br />
MERCREDI<br />
DERNIER<br />
Page 8<br />
NOUVELLE ÉVALUATION<br />
DES PARTS RÉELLES<br />
DE OMAR DECHMI<br />
Désignation d’un<br />
expert dans l'affaire<br />
de la CA Bank<br />
Page 24<br />
MOURAD BILEK A<br />
RETROUVÉ LES SIENS,<br />
SAIN ET SAUF<br />
MAIS TRAUMATISÉ<br />
D. R.<br />
LIBERTE<br />
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - TEL. : (021) 30 78 47/48/49 (LIGNES GROUPÉES) -<br />
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER<br />
FAX : (021) 30 78 70 - N° 5737 VENDREDI 8 - SAMEDI 9 JUILLET 2011 ALGÉRIE 10 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290<br />
MALGRÉ LES AS<strong>SUR</strong>ANCES DE L’UAR<br />
CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1<br />
(DERNIÈRE JOURNÉE)<br />
L’USMAn EN L2, L’ESS<br />
EN COUPE DE LA CAF<br />
PHOTO DE FEMME VOILÉE<br />
<strong>SUR</strong> LE PASSEPORT ET LA CARTE D’IDENTITÉ<br />
CRITIQUES AMÉRICAINES <strong>SUR</strong><br />
LE TRAFIC D’ÊTRES HUMAINS<br />
Belaïz :<br />
“L’Algérie réagira<br />
officiellement au<br />
moment opportun”<br />
<strong>POLÉMIQUE</strong> <strong>SUR</strong> L’AS<strong>SUR</strong>ANCE <strong>VOYAGEPage</strong> 2<br />
LE GOUVERNEMENT<br />
FAIT MARCHE ARRIERE<br />
Page 24<br />
Page 17<br />
Page 3<br />
ANEP N°864 806 <strong>Liberté</strong> du 09/07/2011<br />
<strong>Liberté</strong>
2 Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
LIBERTE<br />
MALGRÉ LES AS<strong>SUR</strong>ANCES DE L’UAR<br />
Polémique sur l’assurance voyage<br />
Les produits d’assurance vie, y compris “l’assurance voyage” sont actuellement en vente au niveau des agences<br />
des anciennes compagnies dont les filiales assurance de personnes ont été déjà agréées.<br />
es sociétés d’assurance n’ayant<br />
L pas procédé, jusque-là, à la séparation<br />
de leur activité relative aux<br />
assurances de personnes de celle<br />
portant sur les assurances de dommages<br />
ne peuvent plus souscrire et<br />
commercialiser des produits d’assurance<br />
de personnes au-delà du 30<br />
juin 2011. En effet, le délai fixé pour<br />
la mise en œuvre de l’opération de<br />
séparation en question prend fin à<br />
cette date. Le président de l’UAR a<br />
confirmé, jeudi, lors d’une conférence<br />
de presse organisée à Alger, la<br />
demande faite au ministère des<br />
Finances de prolonger, une nouvelle<br />
fois, au 31 décembre 2011, le délai<br />
prévu pour la séparation de la<br />
branche assurance dommages de<br />
celle des assurances de personnes.<br />
Le ministère des Finances a<br />
donné une suite défavorable à cette<br />
demande. Officiellement, seules trois<br />
sociétés ont été agréées (arrêté du<br />
9 mars 2011) pour exercer dans ce<br />
vecteur des produits d’assurance de<br />
personnes : Taamine Life Algérie SPA<br />
(par abréviation Tala), filiale de la<br />
Caat ; Caarama assurance SPA, filiale<br />
de la Caar, et Société d’assurance de<br />
prévoyance et de santé SPA (par<br />
abréviation Saps), filiale issue du partenariat<br />
entre la SAA, la compagnie<br />
française Macif, la BDL et la Badr.<br />
Une autre compagnie Macir-Vie,<br />
créée par la compagnie privée la Ciar,<br />
a obtenu récemment son agrément.<br />
Il est à souligner que les contrats<br />
d’assurance de personnes en portefeuille,<br />
non encore échus, ont la possibilité,<br />
soit d’être toujours gérés par<br />
la société d’assurance de dommages<br />
jusqu’à extinction des effets de ces<br />
contrats, soit d’être transférés à une<br />
nouvelle société d’assurance de personnes<br />
agréée et ce, en respect des<br />
dispositions de l’ordonnance 95-07<br />
du 25 janvier 1995 dont l’article 229<br />
indique, en substance, que les sociétés<br />
d’assurance visées par la présente<br />
ordonnance peuvent, après<br />
approbation de la commission de<br />
supervision des assurances, transférer,<br />
en totalité ou en partie, leur portefeuille<br />
de contrats avec ses droits<br />
et obligations, à une ou plusieurs<br />
sociétés d’assurance agréées. Dans<br />
les modalités de transfert explicitées<br />
par une récente note du ministère de<br />
tutelle, il est indiqué que les nouvelles<br />
sociétés d’assurance de per-<br />
PUBLICITÉ<br />
sonnes agréées et ayant bénéficié<br />
d’un transfert de portefeuille ou en<br />
perspective d’un transfert de portefeuille<br />
peuvent, dans l’attente de la<br />
constitution de leur réseau de distribution,<br />
faire appel au réseau<br />
d’agences directes de la société<br />
ayant transféré le portefeuille ou en<br />
voie de transfert (dite société d’origine<br />
du portefeuille) et ce, pour une<br />
période transitoire allant jusqu'au 31<br />
décembre 2012. Aussi, il demeure<br />
évident que les sociétés d’assurance<br />
de personnes nouvellement agréées<br />
peuvent recourir au réseau des intermédiaires<br />
d’assurances et celui des<br />
banques et établissements financiers,<br />
conformément à la législation<br />
et réglementation d’assurance en<br />
vigueur.<br />
Les intérimaires privés en assurance<br />
doivent également signer des<br />
agréments avec les nouvelles compagnies<br />
d’assurance vie pour pouvoir<br />
vendre les produits d’assurance vie<br />
et doivent aussi déposer une caution<br />
de 500 000 DA. Selon le président de<br />
l’UAR, les produits d’assurance vie, y<br />
compris l’assurance voyage, sont<br />
actuellement en vente au niveau des<br />
agences des anciennes compagnies<br />
dont les filiales assurance de personnes<br />
sont agréées, étant donné<br />
que ces compagnies ont signé des<br />
conventions. Lesquelles conventions<br />
RÉTABLISSEMENT DES CONTRÔLES AUX FRONTIÈRES SCHENGEN<br />
Le niet du Parlement européen<br />
D. R.<br />
ont été agréées par la commission<br />
de supervision des assurances.<br />
Pour des clients qui se sont vu<br />
refuser la souscription ou l’achat de<br />
l’assurance voyage, Amara Latrous<br />
affirme que “le marché est en train de<br />
bouger dans le sens souhaité par les pouvoirs<br />
publics”. Mais le directeur général<br />
de la 2A ne partage pas l’enthousiasme<br />
du président de l’UAR, également<br />
P-DG de la SAA, estimant que “le marché<br />
est en difficulté aujourd’hui”. “Les<br />
compagnies qui n’ont pas encore créé leur<br />
filiale sont carrément mises de côté. Elles<br />
ne peuvent pas activer dans le domaine des<br />
assurances des personnes”, a regretté<br />
Tahar Bala, DG de la 2A. “On aurait<br />
aimé que les choses se fassent progressivement”,<br />
renchérit le représentant de<br />
Trust Assurance. Selon le secrétaire<br />
du Conseil national des assurances,<br />
le potentiel du marché des assurances<br />
des personnes est évalué<br />
entre 4 et 5 milliards de dollars<br />
annuellement. L’assurance vie<br />
constitue la véritable source de<br />
mobilisation de l’épargne longue. En<br />
dépit de cela, elle demeure dans<br />
notre pays très faible. Par ailleurs, on<br />
nous a signalé qu’un citoyen voulant<br />
souscrire une police d’assurance<br />
voyage au profit de son père âgé de<br />
88 ans s’est vu refuser la souscription<br />
de cette police d’assurance.<br />
MEZIANE RABHI<br />
Estimant que la création de l'espace Schengen a défini une frontière extérieure commune, le Parlement européen s’oppose catégoriquement<br />
à la réintroduction des contrôles aux frontières entre les pays de l’UE, comme demandé par la France et le Danemark,<br />
sans pour autant les citer dans sa déclaration.<br />
appelant que le “code frontières” Schengen<br />
R actuel prévoit la possibilité de réintroduire<br />
des contrôles aux frontières intérieures “uniquement<br />
en cas de menace grave pour l'ordre public ou la<br />
sécurité intérieure”, le Parlement européen s'oppose<br />
fermement au rétablissement des<br />
contrôles aux frontières dans l'espace<br />
Schengen. Les députés européens estiment,<br />
dans une résolution adoptée jeudi sur les changements<br />
prévus aux règles de Schengen, que<br />
l’afflux de migrants et de demandeurs d'asile<br />
aux frontières extérieures ne peut justifier leur<br />
réintroduction. Il y a lieu de rappeler que certains<br />
États membres ont envisagé une réintroduction<br />
de contrôles aux frontières nationales<br />
suite à des afflux soudains d'immigrants<br />
d'Afrique du Nord, notamment de Tunisie et de<br />
Libye. Face à cette pression qu’a subie le système<br />
Schengen, le Conseil européen a demandé,<br />
le 24 juin dernier, à la commission de présenter<br />
en septembre une proposition sur un<br />
mécanisme de sauvegarde pour faire face à des<br />
M. Latrous Lamara,<br />
président de l’UAR<br />
circonstances exceptionnelles de ce type. À<br />
partir de ce constat, les députés européens ont<br />
adopté, jeudi, une résolution par une large<br />
majorité, dans laquelle ils déplorent vivement<br />
le fait que plusieurs États membres tentent de<br />
réintroduire des contrôles aux frontières et<br />
réaffirment sa “totale opposition à tout nouveau<br />
mécanisme de Schengen poursuivant d'autres objectifs<br />
que la promotion de la liberté de circulation et le renforcement<br />
de la gouvernance européenne de l'espace<br />
Schengen”. Mettant en exergue le “code frontières”<br />
Schengen en vigueur, qui ne prévoit la possibilité<br />
de réintroduire des contrôles aux frontières<br />
intérieures qu’“uniquement en cas de menace grave<br />
pour l'ordre public ou la sécurité intérieure”, les députés<br />
européens appellent la commission à présenter<br />
une initiative visant à définir “l'application<br />
stricte” de ces articles par les États membres,<br />
insistant sur le fait que toute nouvelle dérogation<br />
aux dispositions actuelles, comme toute<br />
nouvelle raison invoquée pour réintroduire des<br />
contrôles aux frontières “ne jouera certainement<br />
pas en faveur du renforcement du système Schengen”.<br />
Ils estiment que les problèmes rencontrés<br />
récemment concernant Schengen “découlent de<br />
la réticence à mettre en œuvre la politique européenne<br />
dans d'autres domaines”, en particulier celui d'un<br />
régime européen commun de l'asile et de la<br />
migration, et il est nécessaire d'accomplir des<br />
progrès dans ces domaines. Pour information,<br />
le délai pour la mise en place d'un régime européen<br />
commun en matière d'asile a été fixé à<br />
2012. Partant de ce constat, ils soulignent<br />
qu’un mécanisme d'évaluation européen s'impose<br />
pour Schengen car, selon eux, conformément<br />
au système actuel, la décision de réintroduire<br />
des contrôles aux frontières est prise unilatéralement<br />
par les États membres. Les députés<br />
ont émis le souhait que le nouveau mécanisme<br />
d'évaluation Schengen devienne un système<br />
européen. Les députés européens précisent<br />
que le nouveau mécanisme d'évaluation<br />
Schengen, actuellement en cours de discussion<br />
au Parlement, constituera une partie de la<br />
réponse à ces préoccupations, dans la mesure<br />
où “il garantira une surveillance efficace de toute tentative<br />
d'introduire des contrôles frontaliers illégaux aux<br />
frontières intérieures et renforcera la confiance mutuelle”.<br />
Aussi, ils soulignent avec force la nécessité<br />
d'une plus grande solidarité envers les États<br />
membres pour les aider à faire face à ces situations<br />
extraordinaires sur la solidarité entre les<br />
États membres de l’espace Schengen car, selon<br />
eux, “le soutien accordé aux États membres afin de<br />
garantir le respect de l'acquis de Schengen en cas de<br />
pression exceptionnelle aux frontières extérieures pourra<br />
être sollicité et mis en œuvre grâce au nouveau mécanisme<br />
d'évaluation Schengen”. Enfin, ils notent que<br />
la création de l'espace Schengen a défini une<br />
frontière extérieure commune, “dont la gestion<br />
relève de la responsabilité conjointe de l'union” en<br />
vertu des traités, insistent les députés. Ils<br />
déplorent, néanmoins, que l'Union européenne<br />
n'ait pas encore entièrement respecté cette<br />
obligation.<br />
MERZAK TIGRINE<br />
F.2559
LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
l n'a pas été demandé à la femme<br />
“I d’enlever le voile pendant la prise de<br />
photo pour l'établissement de la carte<br />
d'identité ou du passeport.” Telle est la<br />
déclaration du ministre de<br />
l’Intérieur et des Collectivités<br />
locales, Daho Ould Kablia, en<br />
réponse à un député à propos de<br />
“l’obligation faite aux femmes par certaines<br />
daïras d’ôter leur foulard pour la<br />
prise de la photo d’identité”.<br />
Abordant ce sujet à l’occasion<br />
d’une séance plénière de<br />
l’Assemblée populaire nationale<br />
(APN) consacrée aux questions<br />
orales, le ministre a indiqué qu’“un<br />
modèle de la photo d'identité pour la<br />
femme qui porte le foulard a déjà été présenté<br />
et qui laisse apparaître entièrement<br />
le visage, y compris les yeux et la bouche<br />
et sans exiger de la femme de découvrir<br />
les oreilles ou les cheveux”.<br />
Pour réglementer cette question,<br />
le ministre a évoqué l'arrêté<br />
interministériel n°139 du 11<br />
décembre 1990 relatif à la délivrance<br />
du passeport et de la carte<br />
d’identité nationale et l’arrêté n°26<br />
du 3 septembre 2000 amendant et<br />
complétant ledit arrêté, notamment<br />
l’article 3 relatif à l’obligation<br />
de fournir trois photos d'identité<br />
“laissant apparaître les sourcils, les<br />
yeux, le nez et la bouche”, dit-il. Des<br />
instructions de ses services, s’agissant<br />
de la mise en application de<br />
cet arrêté interministériel, ont<br />
té données, a-t-il indiqué à ce<br />
propos.<br />
Dans ce cadre, le ministre fait<br />
état de l’impératif de “s'adapter aux<br />
normes mondiales relatives aux services<br />
des douanes et de l’immigration notamment<br />
les nouvelles règles de<br />
l’Organisation internationale de l’avia-<br />
tion civile adoptant le contrôle magnétique<br />
des documents de voyage”. Sur<br />
cette question, le membre du gouvernement<br />
estime que “selon ces<br />
nouvelles techniques, la photo numérique<br />
était en vigueur en Algérie”.<br />
Pour rappel, l’ancien ministre<br />
de l’Intérieur et des Collectivités<br />
locales, M. Noureddine Yazid<br />
Zerhouni, avait précisé alors qu’il<br />
était à la tête de ce département<br />
ministériel que la photo biométrique<br />
doit être prise conformément<br />
aux standards internationaux<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 3<br />
PHOTO DE FEMME VOILÉE <strong>SUR</strong> LE PASSEPORT ET LA CARTE D’IDENTITÉ<br />
Le gouvernement fait marche arrière<br />
“Un modèle de photo d’identité pour la femme qui porte le foulard a déjà été présenté : il laisse apparaître<br />
entièrement le visage y compris les yeux et la bouche, sans exiger de la femme de découvrir les oreilles<br />
ou les cheveux”, a expliqué le ministre.<br />
Daho Ould Kablia a fait état<br />
de l’impératif de “s'adapter<br />
aux normes mondiales”.<br />
ucun rejet officiel n’a été notifié aux représentants des<br />
“A partis.” C’est ce qu’a expliqué jeudi le ministre de<br />
l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould<br />
Kablia, s’agissant des nouveaux dossiers déposés pour<br />
l'agrément des partis politiques. Intervenant à<br />
l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une<br />
séance plénière de questions orales, Ould Kablia a<br />
noté que la révision de la loi sur les partis, à laquelle a<br />
appelé le président de la République, “a accusé un retard,<br />
ce qui a entravé l’octroi de nouveaux agréments”.<br />
Pour palier cette situation, le ministère “a procédé à<br />
l'élaboration de deux projets de loi qui viennent en remplacement<br />
des lois 31-90 et 09-97, indiquant que les deux textes font<br />
l'objet de concertation entre les institutions officielles et la société<br />
civile pour enrichissement”. Aux yeux du ministre, l’actuelle<br />
loi sur les partis “a généré des lacunes. Si les textes de<br />
la présente loi étaient appliqués tels quels 50% des activités des<br />
partis agréés seraient gelées pour non-respect de leurs règlements<br />
intérieurs”, lance Ould Kablia. Selon lui, “plusieurs<br />
partis n’ont pas tenu d’assemblée depuis plusieurs années alors<br />
que leurs règlements intérieurs mentionnent l’obligation de les<br />
tenir périodiquement tous les 4 ans”. Interrogé sur les<br />
motifs de la non-accréditation des partis et associa-<br />
AGRÉMENT DE NOUVEAUX PARTIS<br />
“Aucun rejet officiel”<br />
tions ayant déposé leurs dossiers et rempli les conditions<br />
légales, le ministre a indiqué que “l’inscription des<br />
associations, à caractère national et local, se poursuit toujours,<br />
et est en augmentation sensible”. Certains obstacles entravent<br />
cependant, dira le ministre, le traitement des dossiers.<br />
Il s’agit “notamment du temps consacré à l'examen du<br />
nombre important de dossiers en matière de conformité aux dispositions<br />
de la loi ainsi qu’à la consultation permanente des secteurs<br />
concernés par l'activité associative”. Et d’expliquer que<br />
“la définition des objectifs est une condition sine qua non à la<br />
création de toute association, a tenu à rappeler le ministre.<br />
Cependant, les objectifs de certaines associations ne sont pas<br />
clairs et n’ont pas de relation avec l’activité de l’association”,<br />
dit-il.<br />
Selon le ministre, “plusieurs associations ne se conforment<br />
pas aux objectifs contenus dans leurs statuts et dans les<br />
dispositions de loi en vigueur, alors que d'autres associations<br />
transmettent des dossiers incomplets, non conformes à la loi et<br />
par voie postale, ce qui est illégal”, dit-il, tout en précisant<br />
que “des noms de personnes sont introduits dans les listes des<br />
fondateurs sans leur consentement et sans avoir contribué à la<br />
création de l'association”.<br />
N. M.<br />
UNE NOUVELLE CONVENTION <strong>SUR</strong> L’IMMIGRATION<br />
L’UMP veut durcir les mesures<br />
d’entrée en France<br />
●● Vingt-trois propositions<br />
seront discutées à la faveur<br />
d’une convention sur<br />
l’immigration, pour durcir les<br />
mesures d’entrée en France. Un<br />
débat sera présidé par Jean-<br />
François Copé, le secrétaire<br />
général de l’UMP. Le parti<br />
présidentiel propose de<br />
conditionner les prestations<br />
sociales par le respect des<br />
obligations scolaires, celles<br />
des contrats d’accueil,<br />
d’intégration et de renforcer les<br />
sanctions existantes en cas de<br />
“non-respect”. L’UMP entend<br />
aussi conditionner le<br />
regroupement familial par deux<br />
ans de présence sur le territoire<br />
français (contre 18 mois<br />
actuellement) ainsi que le<br />
“respect des lois de la<br />
République”. Quant au dossier<br />
de l’immigration<br />
professionnelle, l’UMP<br />
préconise une conférence<br />
nationale tous les deux ans où<br />
les partenaires sociaux devront<br />
estimer précisément les<br />
besoins en main-d’œuvre et les<br />
justifier. Par ailleurs, un<br />
système à points sera testé en<br />
vue de sélectionner les<br />
candidats à l’immigration du<br />
travail en fonction de leur<br />
qualité, leurs atouts et des<br />
besoins éventuels de la France.<br />
Le parti majoritaire propose<br />
d’agir avec une politique plus<br />
restrictive des visas,<br />
notamment dans le cadre<br />
européen pour soutenir “la lutte<br />
contre l’immigration<br />
irrégulière”. Ainsi, le ministre<br />
de l’Intérieur a récemment<br />
déclaré qu’il se réserve<br />
d’augmenter l’objectif annuel<br />
de reconduite à la frontière de<br />
migrants illégaux. Étant comme<br />
l’une des principales sources<br />
de l’immigration irrégulière<br />
considérée par l’UMP, le visa<br />
permet à ses détenteurs de<br />
demeurer en France après son<br />
expiration, notamment, le parti<br />
majoritaire propose une<br />
“caution-retour” pour les<br />
dossiers qu’il considère à<br />
risques.<br />
NOUARA KRIBEL<br />
Une question que<br />
ce pouvoir, au<br />
point où il en est<br />
aujourd’hui, ne se<br />
pose même plus.<br />
Pourvu qu’il reste<br />
aux commandes<br />
pour prolonger la<br />
politique de<br />
prédation<br />
nationale. Quitte<br />
à assumer, à soustraiter<br />
(sans<br />
conviction bien<br />
sûr) le projet des<br />
islamistes qui<br />
peuvent dormir<br />
tranquillement sur<br />
leurs deux oreilles<br />
en attendant que<br />
le fruit tombe.<br />
APS<br />
L’ÉDITO<br />
PAR OMAR OUALI<br />
requis par l’Organisation de<br />
l’aviation civile internationale<br />
(OACI). Pour plus de précision,<br />
M. Zerhouni a indiqué que la photo<br />
doit couvrir le visage, du sommet<br />
du crâne à la base du menton, en<br />
faisant apparaître les oreilles. Pour<br />
ce qui est des femmes portant le<br />
voile, le ministre a indiqué qu’elles<br />
peuvent relever le voile jusqu’en<br />
haut du crâne pour la photo<br />
d’identité, observant qu’il s’agit<br />
d’une procédure “qui n'est pas en<br />
contradiction avec la religion”. Un personnel<br />
féminin est chargé de l’opération<br />
de prise de photo pour les<br />
femmes.<br />
En outre, les services du ministère<br />
ont arrêté un programme de<br />
modernisation des documents<br />
d’identité visant notamment la<br />
généralisation prochaine de la<br />
carte et du passeport biométriques<br />
afin de contrecarrer les opérations<br />
de fraude et de falsification, note<br />
le ministre. Évoquant par ailleurs,<br />
le projet de code de wilaya, le<br />
ministre de l'Intérieur a annoncé<br />
que le projet de code de wilaya<br />
sera soumis au Conseil des<br />
ministres, la semaine prochaine.<br />
NADIA MELLAL<br />
Y a pas photo !<br />
e concessions en reculade, on ne sait vrai-<br />
D ment pas jusqu’où ce pourvoir est prêt à<br />
aller sur la voie de la compromission avec l’intégrisme<br />
conquérant. Le dernier fait en date<br />
dans ce sens nous est venu, jeudi, de cette ridicule<br />
Assemblée croupion où le ministre de<br />
l’Intérieur a montré patte blanche aux islamistes.<br />
Daho Ould Kablia les a, en effet, rassurés<br />
que, pour la photo du passeport biométrique,<br />
les femmes “enhidjabées” ne seront pas<br />
dans l’obligation d’ôter leur voile. Juste le front,<br />
les yeux et la bouche, et le tour de passe-passe<br />
est joué ! Et les cheveux ? Et les oreilles ? Des<br />
détails superfétatoires, pardi ! Et pour montrer<br />
qu’il ne badine pas, DOK a assorti sa prévenance<br />
à l’égard des islamistes d’un “engagement”<br />
à tous crins à la faire suivre dare-dare d’une instruction<br />
ferme aux services concernés. En agissant<br />
ainsi, le ministre de l’Intérieur en poste se<br />
met déjà en porte-à-faux avec son prédécesseur,<br />
Noureddine Yazid Zerhouni, qui avait au<br />
moins le mérite de la fermeté sur ce registre. Où<br />
est la cohérence ? Où est la continuité dans<br />
l’action de l’Exécutif, s’interrogeront certains<br />
esprits candides qui se piquent encore de<br />
logique. Une question que ce pouvoir, au point<br />
où il en est aujourd’hui, ne se pose même plus.<br />
Pourvu qu’il reste aux commandes pour prolonger<br />
la politique de prédation nationale. Quitte à<br />
assumer, à sous-traiter, (sans conviction bien<br />
sûr) le projet des islamistes qui peuvent dormir<br />
tranquillement sur leurs deux oreilles en attendant<br />
que le fruit tombe. Ce projet est en marche.<br />
Qu’on se souvienne de l’arrêté du wali d’Alger<br />
de procéder arbitrairement à des fermetures<br />
des bars au prétexte (ô combien fallacieux)<br />
qu’ils ne sont plus aux normes. Quelles normes<br />
? Depuis quand on se soucie des normes dans<br />
ce pays ? Qu’on se souvienne aussi de la croisade<br />
menée, il y a quelques années, contre les<br />
couples au nom d’une moralité de Tartufe, pendant<br />
que ceux qui en ont les moyens vont s’encanailler<br />
sous d’autres cieux et loin des regards<br />
indiscrets. Aujourd’hui, ce projet est à ce point<br />
avancé que même à Alger, vitrine du pays, il<br />
devient un défi, voire un acte d’héroïsme pour<br />
des femmes de sortir en jupe sans prendre le<br />
risque de se faire insulter, de se faire agresser.<br />
C’est dire que si le terrorisme a reculé par la<br />
volonté des républicains de ce pays, l’intégrisme,<br />
lui, est en train d’avancer, se propageant<br />
dans les institutions et les espaces publics.<br />
O. O.
4 Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
LIBERTE<br />
AMENDEMENT DU CODE PÉNAL<br />
Le SNJ dénonce<br />
“une arnaque politico-juridique”<br />
“Rendre le journaliste auteur d’un écrit incriminé, seul responsable pénalement, relève de l’irresponsabilité<br />
et d’une désespérante méconnaissance des règles élémentaires qui régissent le métier”, estime le SNJ.<br />
omme il fallait s’y attendre, le projet de loi<br />
C modifiant et complétant le code pénal<br />
d’avril 2001, adopté par l’APN, n’est guère de<br />
nature à convaincre la famille de la presse algérienne.<br />
Encore moins le Syndicat national des<br />
journalistes, (SNJ), lequel a d’ailleurs anticipé<br />
de mettre en garde contre “tout excès d’euphorie”<br />
dès l’annonce présidentielle de la dépénalisation<br />
des délits de presse, faite dans la foulée de<br />
“profondes” réformes annoncées par Bouteflika<br />
dans son discours du 15 avril dernier. Une<br />
dépénalisation, juge le SNJ, qui ne sera jamais<br />
effective, tant qu’“en l’état actuel du processus institutionnel<br />
pris par le décret présidentiel, non seulement<br />
la pénalisation des délits de presse y demeure,<br />
mais l’on s’achemine tout droit vers une étrangeté de<br />
plus, dans le très spécifique paysage médiatique algérien”,<br />
estime le SNJ dans un communiqué.<br />
Le constat fait, le SNJ qualifie ainsi ce projet<br />
d'amendement relatif à la dépénalisation du<br />
délit prévoyant de fortes amendes à l’encontre<br />
des journalistes en cas d’écrit incriminé,<br />
comme dicter notamment, dans les articles<br />
144 et 146 traitant des délits de presse, de…<br />
“véritable arnaque politicojuridique”. Les amendements<br />
au code pénal adoptés dimanche dernier<br />
par l'Assemblée nationale prévoient une<br />
amende allant de 100 000 à 500 000 dinars à<br />
l'encontre de journalistes reconnus coupables<br />
d'offense et/ou de diffamation, notamment à<br />
l’encontre du chef de l’État.<br />
Pour le SNJ, “le maintien des amendes, à des<br />
niveaux aussi élevés équivaut, en effet, à une reconduction<br />
maquillée des peines d'emprisonnement, le journaliste<br />
ne pouvant raisonnablement s'acquitter des<br />
sommes aussi lourdes”. D’où le jugement du SNJ<br />
que les amendements apportés au code pénal<br />
n’ont pour objectif que d’“achever” ce métier.<br />
e secrétaire général du FLN,<br />
L Abdelaziz Belkhadem, a présidé<br />
jeudi au complexe thermal de<br />
Hammam-Bouhadjar (Aïn<br />
Témouchent) les travaux de la conférence<br />
régionale des wilayas de<br />
l’Ouest, la seconde après celle<br />
d’Alger qui s’est déroulée le 30 juin<br />
dernier. Pour une fois, il préside une<br />
conférence régionale sans heurts<br />
avec les redresseurs et sans l’intervention<br />
des services d’ordre. En<br />
effet, ce sont pas moins de 700<br />
cadres et militants issus des 13 mouhafadhate<br />
du FLN et des organisations<br />
estudiantines de l’Oranie qui se<br />
sont donné rendez-vous dans la<br />
wilaya de Aïn Témouchent pour<br />
e Front des forces socialistes (FFS) a procédé, hier, à<br />
L Alger, à la mise en place d’un comité de pilotage du<br />
collectif national “femmes”. Constituée de militantes du<br />
parti, de sympathisantes mais aussi de militantes du<br />
réseau associatif, cette nouvelle structure, inscrite dans<br />
la stratégie de déploiement du parti et de la prise en<br />
charge de la question de la femme, se veut comme “un<br />
espace d’échange, de concertation et de stimulation de la mise en<br />
pratique du programme d’action du secrétariat aux droits de la<br />
femme du parti”.<br />
Selon le D r Faïrouz Bouamama, secrétaire nationale<br />
aux droits de la femme du parti, qui intervenait, lors<br />
d’une conférence-débat sur le thème “La femme algérienne<br />
au cœur du changement démocratique”, organisée au siège du<br />
parti, le CPCF aura “la charge du suivi et de la coordination du<br />
programme d’action du secrétariat”. Prévue dans une semaine,<br />
sa première réunion sera consacrée essentiellement à<br />
l’élaboration d’une feuille de route de nature à répondre<br />
aux objectifs du parti à court, moyen et long terme. Un<br />
programme d’activités sera également arrêté.<br />
Parmi les activités envisagées : des conférencesdébats,<br />
des sorties sur le terrain et des séminaires de formation.<br />
Le FFS, qui semble avoir saisi l’enjeu du rôle de<br />
la femme dans l’enracinement de la démocratie, entend<br />
La pénalisation des délits<br />
de presse demeure encore<br />
dans le projet de loi<br />
adopté par l’APN.<br />
“Rendre le seul journaliste, auteur d’un écrit incriminé,<br />
responsable pénalement relève de l’irresponsabilité<br />
et d’une désespérante méconnaissance des règles les<br />
plus élémentaires qui régissent le métier”, dénonce le<br />
SNJ. “Dans la pratique, estime le SNJ, cela se traduira<br />
par le recours à tous les réflexes détestables, dont<br />
l’autocensure, les licenciements et la passivité face au<br />
devoir sacré pour tout journaliste, celui d’informer. Ce<br />
sera également une prime à l’anarchie, aucun journaliste<br />
n’acceptant pour cause d’exécuter un travail jugé<br />
risqué”. Le SNJ n’omet pas de souligner que<br />
assister à cette conférence organisée<br />
autour de la thématique “la formation<br />
des jeunes sur les techniques de la communication<br />
et des nouvelles technologies de<br />
l’information en vue de permettre une<br />
adhésion massive des jeunes dans les rangs<br />
du parti”.<br />
Ainsi, dans son intervention<br />
M. Abdelaziz Belkhadem a déclaré<br />
que son parti a choisi un nouveau<br />
mode de communication loin de<br />
celui traditionnellement connu. “L’art<br />
de communiquer, celui de faire passer le<br />
message est très important pour tous ceux<br />
qui occupent des postes de responsabilité<br />
politique car celle-ci est liée à l’information”.<br />
Le secrétaire général du FLN<br />
précisera, en outre, que la communi-<br />
cation dont il faisait allusion diffère<br />
totalement de celle des années 1960<br />
et 1970 à travers les médias officiels.<br />
Il s’agit tout simplement des nouveaux<br />
moyens modernes, technologiques<br />
et numériques de communication<br />
à l’exemple de facebook et<br />
Twitter auxquels il a appelé les<br />
jeunes militants à utiliser.<br />
Cependant, face à la défectuosité<br />
de la sonorisation, l’orateur qui avait<br />
du mal à se faire écouter, n’a pas<br />
caché que cet incident contraste<br />
totalement avec le thème du jour<br />
qu’est la communication. Une façon<br />
d’égratigner les organisateurs de cet<br />
événement. Au sujet des réformes<br />
politiques engagées par le pouvoir,<br />
“dans aucun pays au monde, la hiérarchie de l'entreprise<br />
médiatique n'est absoute de toute responsabilité<br />
morale, juridique et professionnelle du produit publié<br />
ou diffusé”.<br />
En ce sens qu’il interpelle “publiquement” les<br />
membres du Conseil de la nation, “dans l’espoir<br />
qu’ils sauvent l’honneur d’un Parlement définitivement<br />
décrédité, en bloquant cette loi de la honte”.<br />
Conformément aux usages, après son adoption<br />
par les députés, le projet sera soumis aux sénateurs.<br />
Tout compte fait, le SNJ réclame ainsi,<br />
ABDELAZIZ BELKHADEM À AÏN TÉMOUCHENT<br />
Communication, le spectre du “Printemps arabe”<br />
UN COMITÉ DE PILOTAGE A ÉTÉ MIS EN PLACE<br />
Le FFS veut mobiliser les femmes<br />
également créer des collectifs de femmes au niveau de<br />
ses structures locales. “Aujourd’hui, 49 ans après l’Indépendance,<br />
les femmes devront affronter un double défi : elles doivent<br />
contribuer au démantèlement de l’ordre politique autoritaire en<br />
place et recouvrir leur dignité de citoyennes algériennes à part<br />
entière”, affirme le D r Bouamama. “Aujourd’hui, il faut mettre<br />
un terme à ce paradoxe : la proclamation de mots ne suffit pas si<br />
ces mots ne sont pas suivis d’effets. Il est impératif pour nous<br />
femmes et hommes de travailler pour rendre le sens aux mots, pratiquer<br />
ces mots permettra de vivre au réel”, dit-elle. Pour sa part,<br />
M me Sabrina Moussi relève un “recul” de l’action de la<br />
femme dans la société.<br />
“Il faut travailler avec tous les acteurs de la société. Les droits<br />
consacrés par la Constitution doivent être appliqués”, soutientelle.<br />
Professeur en sciences politiques à l’université<br />
d’Alger, le D r Abdelkader Mahmoudi, de son côté, n’a pas<br />
manqué de relever quelques dysfonctionnements dans le<br />
combat des femmes. Selon lui, “les élites féministes sont en<br />
dehors du lien social”. Il a aussi préconisé aux femmes de ne<br />
pas calquer des attitudes en usage sous d’autres latitudes.<br />
“La femme doit se faire d’elle.” Au cours du débat, plusieurs<br />
questions ont été soulevées notamment le code<br />
de la famille ou encore la question de la polygamie.<br />
KARIM K.<br />
Zehani/<strong>Liberté</strong><br />
M. Belkhadem dira que le FLN les a<br />
prédites depuis fort longtemps en<br />
organisant des ateliers sur les sujets<br />
de l’heure avec l’élaboration de projets.<br />
“En termes de pratiques démocratiques,<br />
le FLN n’a jamais fait dans l’exclusion<br />
et la marginalisation vis-à-vis de la<br />
jeunesse seule à même de permettre d’assurer<br />
la continuité entre les générations. Et<br />
c’est cette continuité qui distingue le FLN<br />
des autres formations politiques car quoiqu’on<br />
dise et malgré les accusations, les<br />
portes du parti n’ont jamais été fermées<br />
face à ceux qui ont envie d’apporter un plus<br />
au pays. Malgré les accusations”.<br />
Dans un autre registre, le SG du<br />
FLN a considéré que les Arabes et les<br />
musulmans qui vivent en Occident<br />
font face à un drame sous le fallacieux<br />
prétexte de la défense des<br />
libertés individuelles et de la laïcité.<br />
Enfin, M. Belkhadem revient sur les<br />
“l’extraction définitive, irréversible et sans artifices<br />
d’aucun ordre que ce soit, de tout ce qui a trait à la<br />
pratique journalistique, du code pénal”. Sans jamais<br />
faire d’illusion quant aux intentions du pouvoir,<br />
le SNJ ne manque pas d’assener que ce dernier<br />
reste “génétiquement allergique à la liberté de la presse<br />
et d’expression”.<br />
FARID ABDELADIM<br />
ÉCOLE SUPÉRIEURE<br />
DE JOURNALISME<br />
Sortie<br />
de promotion<br />
●● Une cérémonie de sortie de<br />
promotion s’est déroulée jeudi à<br />
l’École supérieure de journalisme, en<br />
présence des directeurs des<br />
quotidiens El Moudjahid, El Watan,<br />
<strong>Liberté</strong> et du président du conseil de<br />
la déontologie. Étaient présents outre<br />
les parents des étudiants, les<br />
sponsors à cet événement convivial<br />
qui a réuni les enseignants pour la<br />
majorité des journalistes chevronnés<br />
à la retraite et cette nouvelle<br />
génération de journalistes dont la<br />
formation leur a permis de se<br />
spécialiser dans une rubrique. Forts<br />
d’un diplôme universitaire, le cursus<br />
complémentaire à consisté en<br />
l’apprentissage des techniques<br />
d’écriture.<br />
R. N.<br />
évènements qui se déroulent dans<br />
certains pays du monde arabe en<br />
particulier l’intervention de l’Otan<br />
en Libye en déclarant que “le FLN<br />
n’est pas contre le fait que le peuple choisisse<br />
ses gouvernants mais on ne veut<br />
pas vivre ce qui se passe en Somalie. Car le<br />
plus surprenant, c’est que d’autres interviennent<br />
dans les affaires internes des<br />
pays souverains sous la couverture des<br />
droits de l’Homme et de la protection des<br />
civils”. Cette rencontre a permis aux<br />
nombreux jeunes, qui se sont exprimés,<br />
de dénoncer leur absence dans<br />
les centres de décisions politiques.<br />
Une revendication qui a mis le SG du<br />
FLN dans un embarras se contentant<br />
d’une réponse vague. “L’expérience du<br />
plus âgé conjuguée à l’énergie et la compétence<br />
du jeune telle est la philosophie du<br />
parti”.<br />
M. LARADJ<br />
COMMUNICATION<br />
LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE<br />
LANCE SON SITE WEB OFFICIEL<br />
●● Le secrétaire général du ministère de la Défense nationale (MDN),<br />
le général-major Mohamed Zenakhri, a présidé la cérémonie de<br />
lancement du site Web officiel du MDN sur le réseau Internet, a indiqué<br />
jeudi le ministère dans un communiqué. “À l’occasion de la<br />
commémoration du 49 e anniversaire de l’Indépendance et de la<br />
jeunesse, le général-major Mohamed Zenakhri, secrétaire général du<br />
MDN, a présidé au nom de M. Abdelmalek Guenaïzia, ministre délégué<br />
auprès du ministre de la Défense nationale et en présence d’officiers<br />
généraux, la cérémonie de lancement du site Web officiel du MDN<br />
(www.mdn.dz) sur le réseau Internet”, précise la même source. Cette<br />
réalisation “intervient en concrétisation des orientations du haut<br />
commandement de l’Armée nationale populaire en matière de<br />
développement de l’action communicationnelle au sein de l’institution<br />
militaire garantissant l’ouverture permanente et le rapprochement<br />
continuel avec son environnement social”, ajoute le ministère. Elle<br />
s’inscrit également “dans le cadre de la stratégie nationale engagée par<br />
l’État algérien dans le domaine de la généralisation de l’utilisation des<br />
technologies de l’information et de la communication”, conclut le<br />
communiqué.<br />
APS
LIBERTE<br />
MUTATION ET PROMOTION<br />
DES CADRES DE LA BDL<br />
Le bonheur des uns fait<br />
le malheur des autres<br />
●● Les cadres et<br />
travailleurs de la Banque<br />
de développement local<br />
(BDL), exerçant au niveau<br />
des différentes agences du<br />
Sud, ont été surpris de la<br />
décision émanant de la<br />
direction générale de la<br />
banque portant le<br />
n°9/2011. Selon des<br />
travailleurs, les<br />
responsables de la banque<br />
ont accordé d’importants<br />
avantages aux cadres et<br />
travailleurs souhaitant être<br />
mutés pour travailler dans<br />
les agences du Sud. Des<br />
billets d’avion pour<br />
l’employé et les membres<br />
de sa famille, le payement<br />
du loyer et des factures de<br />
l’électricité et du gaz sont<br />
des avantages alléchants<br />
qui ont suscité la colère<br />
des travailleurs du Sud<br />
privés de ces avantages.<br />
LES ÉDITIONS CHIHAB<br />
EN COLLABORATION AVEC MEDGHASSEN<br />
Voyage au cœur des Aurès<br />
●● Les éditions Chihab,<br />
en collaboration avec<br />
l’association les Amis de<br />
Medghassen, organisent<br />
une rencontre le 9 juillet<br />
2011 à 16h à la maison de<br />
la culture de Batna à<br />
l’occasion de la parution<br />
du beau livre, Aurès, vivre la<br />
terre chaouie, textes de<br />
Nadia Bouseloua, Rachid<br />
Mokhtari et Philippe<br />
Thiriez, photos de Kays<br />
Djillali.<br />
Ce voyage dans les Aurès<br />
est une invitation à de<br />
passionnantes rencontres<br />
avec les hommes et les<br />
femmes qui, à travers ce<br />
qu’ils font, créent, aiment,<br />
chantent, prospectent ou<br />
rêvent, expriment leur<br />
passion pour leur<br />
mythique coin de terre.<br />
Par leur singularité, la<br />
richesse de leur parcours<br />
●● Les Béjaouis sont consternés,<br />
révoltés mais demeurent perplexes<br />
face à l’inexistence patente<br />
et déclarée, désormais, d’aires<br />
d’inhumation. Même les chemins et<br />
autres passages initialement<br />
destinés aux visiteurs sont<br />
et la curiosité que suscite<br />
leur secrète passion, les<br />
habitants des Aurès<br />
apportent une dimension<br />
à la fois authentique et<br />
contemporaine au milieu<br />
dans lequel ils vivent.<br />
Artistes, écrivains,<br />
collectionneurs, artisans,<br />
universitaires, danseuses,<br />
comédiens, hommes de<br />
foi… Tous et toutes, dans<br />
leur diversité, parlent ici<br />
avec émotion de leur<br />
région, de leurs familles,<br />
de leur vie et de leurs<br />
projets. Ces inoubliables<br />
rencontres sont autant<br />
d’escales pour découvrir la<br />
terre chaouie, ses sites<br />
naturels, sa géographie<br />
tourmentée, ses itinéraires<br />
parfois déroutants et son<br />
histoire séculaire,<br />
conjuguée à tous les<br />
temps de la résistance.<br />
BÉJAÏA<br />
désormais “squattés” par... les<br />
morts. À leur corps défendant. Les<br />
tombes sont creusées à même<br />
le goudron au point où, au<br />
niveau des cimetières de Béjaïa,<br />
hyper saturés, les escaliers ainsi<br />
que les places bitumées sont sur le<br />
LE<br />
RADAR<br />
DE<br />
LIBERTE<br />
LUNE DE MIEL LOIN DES STRASS<br />
ET DES PAILLETTES<br />
Le top model Kate Moss<br />
dans notre Grand-Sud<br />
●● Kate Moss, le top<br />
model britannique, suit à<br />
la trace le couple princier<br />
de Monaco. Elle a convolé<br />
en justes noces avec Jamie<br />
Hince (leader du groupe<br />
The Kills), la veille de leur<br />
mariage. Elle a porté une<br />
robe blanche signée John<br />
Galliano, ce génie de la<br />
haute couture du 3 e<br />
millénaire que des lobbys<br />
juifs ont fait disparaître<br />
pour propos antisémites.<br />
La robe aurait fait pâlir de<br />
jalousie Charlene<br />
Wittstock, la moitié<br />
d’Albert II du Grand<br />
Rocher. Et pour continuer<br />
ce duel des mariés de la<br />
jet-set, le top se rend pour<br />
sa lune de miel en Afrique,<br />
le continent de la nouvelle<br />
LES CIMETIÈRES SONT SATURÉS<br />
radar@liberte-algerie.com<br />
Page animée par Hamid Saïdani<br />
princesse. Le top et son<br />
nouveau mari sont à<br />
Tombouctou, au Mali,<br />
pour des vacances<br />
sauvages, écolo-zen et<br />
humanitaire à la fois. Kate<br />
Moss va rencontrer des<br />
gens authentiques et<br />
s’initier à leur culture<br />
locale, d'après le tabloïd<br />
britannique Daily Mirror.<br />
Le top le mieux payé dans<br />
le monde serait également<br />
tenté par une virée dans<br />
notre Grand-Sud, qu’elle<br />
aurait qualifié de cadre<br />
magnifique pour le<br />
dépaysement, selon<br />
d’autres sources. Une lune<br />
de miel roots, loin des<br />
strass et des paillettes, un<br />
sacré coup de pub pour<br />
notre tourisme.<br />
point d’accueillir, à leur tour, des<br />
tombes.<br />
Certaines familles ont d’ailleurs de<br />
plus en plus fréquemment recours à<br />
l’exhumation de parents décédés “il<br />
y a plus de 40 ans” pour pouvoir<br />
enterrer…<br />
IL VOUS FAUT 5 HEURES POUR<br />
VOUS Y RENDRE À PARTIR D’ALGER<br />
Sidi-Fredj, vaut mieux<br />
ne pas y aller…<br />
●● La station balnéaire<br />
de Sidi-Fredj est l’une des<br />
rares destinations<br />
estivales proches de la<br />
capitale et c’est pourquoi<br />
elle est prise d’assaut par<br />
les estivants, par milliers,<br />
notamment le week-end.<br />
Ce qui déjà ne manque<br />
pas de provoquer des<br />
désagréments : circulation<br />
escargot, stationnement<br />
problématique, etc. Mais<br />
cette année, c’est encore<br />
pire. À tel point qu’il vous<br />
faut 5 heures au bas mot<br />
●● La décharge publique,<br />
installée à Oulad Fayet, a<br />
produit d’autres décharges<br />
clandestines dans ses<br />
parages. Des baraques de fortune<br />
sont érigées sur les terrains<br />
vagues, en bord de<br />
route, où l’on intercepte les<br />
camions-bennes avant leur<br />
entrée à la décharge pour y<br />
extraire tout ce qui est<br />
“à revendre”. Du coup, c’est<br />
toute la zone qui s’est transformée<br />
en une décharge à<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
5<br />
pour un aller-retour Alger-<br />
Sidi Fredj vendredi ou<br />
samedi.<br />
Comme chaque été,<br />
pourtant, un nouveau<br />
plan de circulation a été<br />
mis en place dans le cadre<br />
du Plan Delphine. Il<br />
semble que cela a<br />
compliqué les choses. Ce<br />
qui n’arrange rien, c’est<br />
qu’au même moment<br />
l’une des voies d’accès à<br />
la station est quasiment<br />
obstruée par un chantier,<br />
à hauteur de Moretti.<br />
HÔTEL PALACE D’ORAN<br />
AU PEIGNE FIN DE DJELANI MAÂCHI<br />
●● L’hôtel<br />
Eden Palace<br />
s’offre une<br />
star de la coiffure,<br />
Djelani<br />
Maâchi, miange,midémon.<br />
Avec<br />
ses airs de<br />
Rockstar,<br />
Djelani fait son<br />
show une fois<br />
par mois. Pour<br />
ne pas le rater, rendez-vous le 15 juillet où il vous<br />
annoncera son point de chute. Son truc : couper les<br />
cheveux en public et en extérieur. La mécanique est<br />
bien huilée, mais l’homme ne chôme pas, car sa popularité<br />
en dépend. Ses fameuses “Full moon parties”<br />
sont devenues de vrais spectacles, attendus avec<br />
impatience. Superstition et curiosité amusée se mêlent<br />
pour le plaisir d’un public toujours pantois devant les<br />
délires du maestro aux ciseaux d’or.<br />
ENVIRONNEMENT<br />
Oulad Fayet, une décharge<br />
en cache d’autres<br />
ciel ouvert, en l’absence de<br />
toute réaction de la part des<br />
autorités locales. Les habitants<br />
des environs, déjà très<br />
incommodés par les odeurs<br />
nauséabondes qui se dégagent<br />
continuellement de la<br />
décharge et des désagréments<br />
liés à la noria de<br />
camions-bennes, sont, à présent,<br />
exposés aux nouvelles<br />
décharges clandestines qui<br />
empoisonnent davantage leur<br />
quotidien.
6 Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
LIBERTE<br />
LE MINISTRE DE L’HABITAT REVIENT <strong>SUR</strong> LA DISTRIBUTION DE LOGEMENTS SOCIAUX<br />
“La règlementation en vigueur<br />
est impartiale”<br />
Pour le ministre, “les protestataires ne remettaient pas en cause le droit des bénéficiaires au logement<br />
mais le retard mis dans l’arrivée de leur tour de livraison”.<br />
a règlementation régissant la dis-<br />
“L tribution des logements sociaux<br />
en Algérie est impartiale”, a indiqué<br />
jeudi le ministre de l’Habitat et de<br />
l’Urbanisme, Noureddine Moussa.<br />
Intervenant à ce sujet à l’occasion<br />
d’une séance plénière de<br />
l’Assemblée nationale consacrée<br />
aux questions orales, le ministre a<br />
évoqué le décret 08-142 du 11 mai<br />
2008, fixant les règles d’attribution<br />
du logement locatif.<br />
Ce décret, a noté le ministre, “a<br />
introduit l’équité et la justice dans la distribution<br />
des logements”. Il précisera,<br />
dans la foulée, que “conformément à<br />
ce texte, il a été créé un fichier national<br />
du logement où sont consignées les décisions<br />
d’attribution des logements publics<br />
locatifs, des logements sociaux participatifs,<br />
des logements cédés dans le cadre de<br />
la location-vente, des terrains à caractère<br />
social et des aides de l’État attribuées<br />
pour l’achat ou la construction d’un logement”.<br />
Aussi et pour mieux assurer<br />
le suivi de l’attribution du logement<br />
public locatif, les ministres de<br />
l’Habitat et des Collectivités<br />
locales ont été désignés comme<br />
destinataires de toutes les informations<br />
liées aux conditions et modalités<br />
de son attribution, note le<br />
ministre, expliquant que “l’affectation<br />
des logements sociaux se fait, selon<br />
le même décret, en fonction du nombre de<br />
pièces (F2, F3 ou F4), de la situation de<br />
famille ainsi que du nombre des personnes<br />
à charge”.<br />
ARRIVÉE AUJOURD’HUI EN ALGÉRIE DE LA RAPPORTEUSE ONUSIENNE RAQUEL ROLNIK<br />
Droit au logement : l’ONU veut savoir<br />
a rapporteuse spéciale des Nations unies sur<br />
L le logement convenable en tant qu’élément<br />
du droit à un niveau de vie suffisant, Raquel<br />
Rolnik, sera en Algérie aujourd’hui, pour une<br />
visite de travail qui s’étalera jusqu’au 19 du mois<br />
courant, selon un communiqué du ministère des<br />
Affaires étrangères. Cette visite s’effectue dans<br />
le cadre de l’invitation adressée par le gouvernement<br />
algérien lors de la 13 e session du Conseil<br />
des droits de l’Homme, qui a eu lieu en mars<br />
2010, à sept détenteurs de mandats thématiques<br />
relevant du Conseil des droits de<br />
l’Homme.<br />
Cette visite est un témoignage de “l’engagement<br />
de l’Algérie en faveur de la promotion et de la protection<br />
des droits de l’Homme, en particulier le droit à<br />
l’accès à un logement convenable”, ajoute le communiqué.<br />
Raquel Rolnik entreprendra, à cette occasion,<br />
plusieurs déplacements dans le pays,<br />
notamment Boumerdès, Oran et Ghardaïa.<br />
Cette mission permettra à la rapporteuse de<br />
s’entretenir avec les différentes institutions gouvernementales<br />
en charge de la thématique de<br />
l’habitat et du logement et les membres de la<br />
société civile travaillant dans ce domaine. L’on<br />
estime que cette expertise sur le logement n’est<br />
pas fortuite. Le pays est en ébullition depuis la<br />
fin juin, suite à la publication de la liste des<br />
bénéficiaires des logements sociaux. Ces listes<br />
ont provoqué plusieurs émeutes et manifestations<br />
à travers tout le pays, les protestataires<br />
sont sortis pour exprimer leur colère et dénoncer<br />
le “favoritisme” qui aurait prévalu dans l’octroi<br />
des logements. Chose que les pouvoirs publics<br />
réfutent en invoquant l’insuffisance de l’offre<br />
par rapport à une demande énorme.<br />
Cette “intrusion” onusienne dans le quotidien<br />
algérien en matière de droits de l’Homme n’est<br />
pas la première. Jeudi dernier, à Djelfa, le<br />
Sénégalais Mamadou Mbaye, coordonateur résident<br />
du système des Nations unies en Algérie,<br />
accompagné par le ministre de la Justice, garde<br />
des Sceaux Tayeb Belaïz, pour une visite d’inspection,<br />
a affirmé que “l’Algérie respectait tout à fait<br />
ses engagement internationaux en matière de droits de<br />
l’Homme”. Selon l’APS, le représentant de l’ONU<br />
était satisfait des progrès enregistrés en Algérie.<br />
“Les Algériens peuvent être fiers par ce qui a été réalisé<br />
jusqu’à présent. Il n’y a nulle part dans ce monde un<br />
pays parfait, ni sur le plan de la démocratie, ni sur le<br />
plan des droits de l’Homme. Il faut apprécier ce qui est<br />
fait et l’améliorer. L’État algérien continue à faire des<br />
efforts et il est déterminé à respecter ses engagements”.<br />
L’Algérie a toujours été une des préoccupations<br />
de l’ONU qui n’hésite pas à l’accabler<br />
quant à la situation des droits de l’Homme, des<br />
libertés ou encore sur le dossier de la justice.<br />
Récemment l’ONU avait demandé à l’Algérie<br />
d’ouvrir une enquête indépendante suite à l’assassinat<br />
à Oran de Ahmed Kerroumi, jetant du<br />
coup, des doutes autant sur cet assassinat que<br />
sur la volonté des autorités algériennes d’élucider<br />
l’affaire.<br />
Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un crime crapuleux.<br />
Pour autant, les autorités algériennes<br />
n’ont pas réagi aux insinuations de la “requête”<br />
onusienne. Se disant souvent “tout à fait satisfaite<br />
des efforts fournis par l’Algérie pour ses engagements en<br />
matière des droits de l’Homme”, l’ONU ne rate pas<br />
l’occasion de la pointer du doigt dès la moindre<br />
occasion.<br />
HANA MENASRIA<br />
SELON LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE<br />
“ArcelorMittal a honoré ses engagements<br />
en Algérie”<br />
rcelorMittal a honoré la majori-<br />
A té de ses engagements inscrits<br />
dans le cadre du contrat de partenariat<br />
qu’il avait conclu, en octobre<br />
2001, avec le groupe sidérurgique<br />
algérien Sider. Cette déclaration<br />
est du ministre de l’Industrie,<br />
de la PME et de la Promotion<br />
de l’investissement, Mohamed<br />
Benmeradi.<br />
Interpellé à l’Assemblée nationale<br />
par une question orale, à l’occasion<br />
d’une séance plénière, le<br />
ministre a expliqué qu’il “est faux de<br />
dire que le partenaire ArcelorMittal n’a<br />
pas honoré ses engagements en Algérie”.<br />
Les arguments du ministre sont<br />
qu’“ArcelorMittal a maintenu les postes<br />
Noureddine Moussa :<br />
”Le décret 08-142 du 11 mai 2008<br />
a introduit l’équité et la justice dans<br />
la distribution des logements.”<br />
d’emploi du complexe d’El-Hadjar, a<br />
investi 114 millions de dollars au lieu<br />
des 80 millions prévus, a remboursé au<br />
Trésor public un crédit de 150 millions de<br />
DA et s’est engagé dans la production du<br />
rond à béton”.<br />
Toutefois, il est question d’un<br />
seul engagement, non honoré. Il<br />
s’agit de “celui relatif au seuil de production<br />
commercialisable qui n’a cependant<br />
pas été respecté, en raison de la faiblesse<br />
du réseau électrique et des problèmes<br />
de transport du fer”, note le<br />
ministre.<br />
Dans ce cadre, le membre du<br />
gouvernement indiquera de l’autre<br />
côté qu’ArcelorMittal a bénéficié<br />
d’importants avantages notam-<br />
ment fiscaux et financiers.<br />
Interpellé à ce sujet sur la possibilité<br />
d’appliquer la règle des 51%-<br />
49%, en cas où le contrat de partenariat<br />
avec ArcelorMittal Annaba<br />
expire, le ministre a noté que “les<br />
principes de l’accord resteront inchangés<br />
contrairement aux avantages fiscaux, par<br />
exemple, qui sont négociables”.<br />
Il est expliqué, dans la foulée,<br />
que le 18 octobre 2001, un accord<br />
de partenariat a été conclu avec le<br />
groupe LNM Ispat, une entreprise<br />
d’ArcelorMittal et Sider, permettant<br />
la création de Ispat-Annaba, intégrant<br />
10 filiales de Sider qui détient<br />
30% du capital alors que LNM y<br />
possède 70%.<br />
Interrogé, en outre, à propos<br />
des négociations entre le groupe<br />
Gica et le français Lafarge pour la<br />
réalisation d’une nouvelle usine de<br />
production de ciment, le ministre<br />
se contentera de dire qu’elles “se<br />
poursuivent normalement”. Sollicité,<br />
en outre, à propos des lourdeurs<br />
administratives imposées aux<br />
entreprises publiques par le nouveau<br />
code des marchés publics,<br />
M. Benmeradi notera que “ce code ne<br />
pose aucun problème aux entreprises<br />
publiques puisqu’il permet, en cas d’urgence,<br />
des passations directes de marché<br />
sans passer par les procédures exigées<br />
pour les commandes”.<br />
N. M.<br />
APS<br />
De son côté, le ministre de<br />
l’Intérieur et des Collectivités<br />
locales, Daho Ould Kablia, a indiqué<br />
en réponse à une question sur<br />
les protestations qui ont marqué la<br />
distribution de logements dans<br />
certaines régions du pays, que “des<br />
efforts ont été déployés cette année pour<br />
distribuer 75 000 logements nouveaux et<br />
qu'on ne pouvait satisfaire tout le monde<br />
tellement la demande est considérable”.<br />
Pour le ministre, “les protestataires ne<br />
remettaient pas en cause le droit des<br />
bénéficiaires au logement, mais le retard<br />
mis dans l'arrivée de leur tour de livraison”.<br />
Toutefois, “ce qui est inadmissible,<br />
c'est le fait d'incendier les APC et les daïras<br />
et de déclencher des émeutes”, note<br />
le membre du gouvernement, indiquant<br />
que “les auteurs de ces actes<br />
répondent actuellement de ce qu'ils ont<br />
fait”. “Le chef de la daïra n'est pas res-<br />
ponsable des listes des bénéficiaires de<br />
logements car ces listes sont étudiées au<br />
niveau d'une commission qui regroupe<br />
même les représentants des quartiers et<br />
des citoyens”.<br />
NADIA MELLAL<br />
DEMANDE D’EMPLOI<br />
ET DE CRÉDIT<br />
LE CASIER<br />
JUDICIAIRE N’EST<br />
PLUS EXIGIBLE<br />
●● Le ministre de la Justice,<br />
garde des Sceaux, M. Tayeb<br />
Belaïz, a annoncé jeudi à Djelfa,<br />
que le casier judiciaire ne sera<br />
plus exigé pour les dossiers<br />
d’emploi et les demandes de crédits.<br />
En marge de la visite d’inspection<br />
qu’il effectue au nouvel<br />
établissement pénitentiaire d’Aïn<br />
Ousséra (Djelfa), M. Belaïz a<br />
expliqué qu’une instruction ministérielle<br />
concernant le casier judiciaire<br />
des repris de justice libérés<br />
avait été adressée à cet effet aux<br />
établissements d’emploi et d’octroi<br />
de crédits. Il a rappelé à l’occasion<br />
la signature récemment<br />
par le Premier ministre d’une instruction<br />
officielle sur le traitement<br />
des repris de justice en matière<br />
de demande d’emploi et de crédits<br />
en les dispensant de présenter<br />
le casier judiciaire. Le ministre<br />
a ajouté que l’instruction avait été<br />
promulguée à la faveur d’un rapport<br />
détaillé présenté par le ministère<br />
de la Justice au gouvernement,<br />
rappelant que la note<br />
concerne en premier lieu le ministère<br />
du Travail et de l’emploi, et<br />
les banques. Selon cette instruction,<br />
les repris de justice seront<br />
traités “sans discriminations” pour<br />
ce qui est des procédures administratives<br />
et des dossiers à fournir.<br />
Ainsi, le Premier ministère<br />
aurait radié “définitivement”, selon<br />
M. Belaïz, le casier judiciaire des<br />
dossiers des repris de justice<br />
relatifs aux demandes d’emploi<br />
ou de crédits afin d’assurer une<br />
meilleure réinsertion sociale à<br />
cette catégorie. Le ministre a, en<br />
outre, rappelé que tous les tribunaux<br />
assureront la permanence<br />
de service de délivrance du<br />
casier judiciaire et de la nationalité<br />
durant la période des congés<br />
d’été et les week-ends.
LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
e chiffre d’affaires, hors accep-<br />
L tations internationales de la<br />
CCR, réalisé par le secteur des<br />
assurances durant le 1 er trimestre<br />
2011 est estimé à 24,1 milliards de<br />
dinars, en baisse de 2,1 par rapport<br />
à la même période 2010, souligne<br />
la note de conjoncture du secteur<br />
des assurances, rendue publique,<br />
jeudi, lors d’une conférence de<br />
presse organisée au siège de<br />
l’Union algérienne des sociétés<br />
d’assurances et de réassurance<br />
(UAR). La branche automobile, qui<br />
constitue 55% de la production du<br />
SECTEUR DES AS<strong>SUR</strong>ANCES<br />
marché et 60% des assurancesdommages<br />
aux biens et de responsabilités,<br />
a enregistré un total de<br />
13,2 milliards de dinars, en progression<br />
de 8,1% par rapport au 1 er<br />
trimestre 2010. La branche IARD<br />
(incendie, accidents, risques<br />
divers) a affiché une régression de<br />
13,6% de son chiffre d’affaires,<br />
principalement en raison de la<br />
contreperformance des risques<br />
industriels qui occupent près de<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 7<br />
Baisse de 2,1% du chiffre d’affaires<br />
au 1 er trimestre 2011<br />
L’assurance des<br />
personnes, le<br />
parent pauvre du<br />
secteur, a enregistré<br />
une croissance de<br />
3,1%, boostée par<br />
l’évolution<br />
remarquable des<br />
garanties accident<br />
et vie-décès qui ont<br />
affiché des hausses<br />
respectives de 35%<br />
et 63%.<br />
’investissement durable doit se focaliser sur les<br />
“L ressources humaines”, a insisté, avant-hier,<br />
Issad Rebrab, P-DG de Cevital, devant les lauréats<br />
des licences, mastères et doctorats du<br />
centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj de<br />
Bouira. Pour lui, le savoir-faire est la voie du<br />
développement du pays et les richesses naturelles<br />
seules ne sont pas suffisantes. À l’appui<br />
de sa thèse, il cite la transformation du sable.<br />
“Le silicium de haute pureté coûte 240 000 dollars la<br />
tonne alors qu’il est extrait du sable qui ne vaut que 25<br />
dollars/tonne”, argue-t-il.<br />
En direction de ceux qui se sont illustrés<br />
dans leurs études, M. Rebrab a eu ces mots :<br />
“Vous êtes l’espoir de l’Algérie. Les nations qui s’enrichissent<br />
sont celles qui ont le savoir et arrivent à transformer<br />
les matières. Notre pays a les moyens de sortir du<br />
sous-développement en choisissant la voie de la bonne<br />
gouvernance.” À ce sujet, il cite l’exemple du grou-<br />
e ministre de l’Énergie, Youcef<br />
L Yousfi, accompagné de son<br />
homologue José Bothelo de<br />
Vasconcelos, ministre du Pétrole de<br />
l’Angola, ont visité, hier, plusieurs<br />
installations et complexes pétrochimiques<br />
au niveau de la zone<br />
industrielle d’Arzew. Le ministre du<br />
Pétrole de l’Angola, qui vient de<br />
participer à la 4 e commission mixte<br />
algéro-angolaise à Alger, souhaitait<br />
découvrir certaines installations de<br />
la Sonatrach, notamment dans le<br />
segment du GNL, “afin de profiter de<br />
l’expertise et de l’expérience algérienne<br />
dans ce segment…”, expliquera ce<br />
dernier lors d’un point de presse<br />
commun donné en fin de journée.<br />
En effet, l’Angola, qui fait partie<br />
des premiers producteurs de pétrole<br />
en Afrique, va très prochainement<br />
concrétiser son premier projet<br />
en matière de GNL. Les rela-<br />
La branche IARD<br />
(incendie, accidents,<br />
risques divers) a affiché<br />
une régression de 13,6%<br />
ISSAD REBRAB AU CENTRE UNIVERSITAIRE DE BOUIRA<br />
“Cevital compte investir plus<br />
dans les ressources humaines”<br />
pe Cevital qui a démarré avec 27 000 DA et est<br />
actuellement à plus de 3 milliards de dollars.<br />
“Cevital participe au budget de l’État avec 59%, 40%<br />
sont réinvestis et 1% est distribué aux actionnaires. Elle<br />
a fait passer le pays du stade d’importateur à celui d’exportateur.”<br />
Selon lui, “Cevital exporte 70% de sa production<br />
de verre plat et d’agroalimentaire vers les pays<br />
développés”. Et d’ajouter que le groupe compte<br />
“investir plus dans les ressources humaines”.<br />
Plusieurs partenariats sont en cours avec différentes<br />
universités du pays (Sétif, Béjaïa,<br />
Alger...) et le centre universitaire de Bouira. Pour<br />
cela, le P-DG du groupe Cevital a, de nouveau,<br />
affiché la disponibilité de son groupe à recevoir<br />
des étudiants pour des stages pratiques ainsi<br />
que des thèmes de recherche à développer en<br />
commun.<br />
M. Abadlia, directeur du centre universitaire<br />
ainsi que Mohand Amarouche, directeur de<br />
l’Institut des sciences de la nature, se sont montrés<br />
très coopératifs et ouverts à toute<br />
idée de recherche qui pourrait développer<br />
l’économie du pays. Notons que, durant cette<br />
cérémonie, plusieurs étudiants ont été récompensés<br />
par le centre universitaire de Bouira pour<br />
les efforts fournis durant leur cursus universitaire.<br />
En matière de formation de l’élite, Issad<br />
Rebrab a annoncé un nouveau projet qui consiste<br />
en le lancement d’une université avec un partenaire<br />
canadien appelé à former les meilleurs<br />
étudiants ayant obtenu les diplômes de licence<br />
et mastère. La formation sera axée sur la pratique.<br />
Par ailleurs, une formation de manager<br />
d’entreprise sera dispensée par Cevital aux<br />
jeunes entrepreneurs qui veulent lancer leurs<br />
projets.<br />
A. DEBBACHE<br />
LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE ET SON HOMOLOGUE ANGOLAIS À ORAN<br />
“L’Algérie candidate à l’organisation<br />
du congrès de l’énergie en 2016”<br />
tions entre les deux pays et les<br />
deux compagnies nationales pétrolières<br />
ont déjà permis par le passé<br />
de conclure un certain nombre<br />
d’accords, notamment dans la formation,<br />
au profit des cadres angolais.<br />
Cette relation étroite, comme<br />
elle l’a été soulignée par le ministre<br />
Yousef Yousfi, devrait se poursuivre<br />
et s’accroître entre les deux pays,<br />
surtout avec le développement des<br />
secteurs du raffinage et du GNL en<br />
Angola.<br />
M. José Bothelo de Vasconcelos,<br />
si la Sonatrach souhaite intégrer<br />
des projets dans ce sens, elle est la<br />
bienvenue. Par ailleurs, nous avons<br />
appris de sources proches de la<br />
Sonatrach que l’Algérie devrait se<br />
porter candidate pour la tenue du<br />
congrès mondial de l’énergie en<br />
2016. Dans cette perspective, la<br />
réunion de la commission du mini-<br />
congrès de l’énergie en novembre<br />
2011 va se tenir au niveau du CCO<br />
d’Oran. C’est à cette occasion également<br />
que devrait s’effectuer l’ouverture<br />
officielle et la réception<br />
définitive du Centre des conventions<br />
d’Oran (CCO) qui avait été<br />
réalisé pour la tenue du congrès<br />
mondial du LNG 16. Mais depuis,<br />
cette structure, au cœur de bien de<br />
critiques ayant touché la gestion<br />
du secteur par l’ancien ministre de<br />
l’Énergie, n’a quasiment plus fonctionné<br />
en raison des travaux qui<br />
devaient y être faits, mais surtout<br />
pour la levée des réserves. Par<br />
ailleurs, nous avons appris auprès<br />
du P-DG de Sonatrach, M.<br />
Cheraouti, que le mémorandum<br />
signé avec l’italien Enie pour le<br />
développement du gaz de schiste<br />
en Algérie portait sur des<br />
recherches et des travaux en géolo-<br />
gie et géophysique. Ne voulant pas<br />
citer les zones où se déroulent<br />
actuellement les recherches,<br />
M. Cheraouti ne fermera pas la<br />
porte à d’autres partenaires pour<br />
des recherches similaires. Quant<br />
aux critiques et craintes de l’impact<br />
environnemental lié aux développements<br />
du gaz de schiste, notre<br />
interlocuteur dira : “Il faudra voir<br />
quels peuvent être les impacts et les<br />
prendre en compte.” À noter que<br />
durant le point de presse, le<br />
ministre de l’Énergie algérien a<br />
refusé catégoriquement de<br />
répondre aux questions des journalistes<br />
qui ne s’inscrivaient pas<br />
dans le cadre de la visite du jour. Il<br />
a seulement évoqué la réalisation<br />
de la nouvelle ville de Hassi-<br />
Messaoud qui sera alimentée par<br />
de l’énergie renouvelable.<br />
D. LOUKIL<br />
Yahia/Liberte<br />
67% du portefeuille de la branche.<br />
Les risques industriels ont accusé<br />
une baisse de 22% (- 5% pour l’assurance-incendie<br />
et -44% pour<br />
l’assurance des risques construction.<br />
La branche “autres dommages<br />
aux biens” a enregistré, également,<br />
une chute de l’ordre de 10%. En<br />
revanche, l’assurance catastrophe<br />
naturelle affiche une croissance de<br />
+44% et la branche responsabilité<br />
civile a enregistré une hausse de<br />
+16%. La branche assurance des<br />
transports marque aussi le pas en<br />
enregistrant une baisse de -27,4%.<br />
Le chiffre d’affaires du marché agricole<br />
a enregistré une croissance de<br />
6,7%, expliquée par la progression<br />
du volume des primes en production<br />
animale (+21%) due notamment<br />
à l’assurance bovine, alors<br />
que l’assurance végétale a chuté<br />
de 5% avec une part de 44% dans<br />
la production de la branche.<br />
L’assurance des personnes, le<br />
parent pauvre du secteur, a enregistré<br />
une croissance de 3,1%,<br />
boostée par l’évolution remarquable<br />
des garanties accidents<br />
et vie-décès qui ont affiché<br />
des hausses respectives de 35%<br />
et 63%.<br />
En revanche, les primes collectées<br />
en assurance assistance en<br />
cours de déplacement et assurance<br />
groupe connaissent des baisses<br />
respectivement de 12% et 27%<br />
avec des parts de marché dans la<br />
branche de 7% et 37%. L’assurance<br />
crédit à la consommation poursuit<br />
sa tendance baissière (-82% au<br />
cours de ce 1 er trimestre 2011).<br />
Par contre, après plusieurs mois<br />
de régression, la garantie du<br />
crédit immobilier progresse de<br />
120% par rapport au 1 er trimestre<br />
2010.<br />
L’assurance crédit “interentreprises”<br />
marque une progression de<br />
l’ordre de 8% avec une part de 46%<br />
du portefeuille de la branche, tandis<br />
que l’assurance crédit à l’exportation<br />
n’a progressé que ne 1%<br />
durant le 1 er<br />
trimestre 2011 et<br />
détient une part de 12%.<br />
M. R.<br />
RACHID BENAÏSSA<br />
À L’APN<br />
LE MARCHÉ<br />
“NORMALEMENT<br />
APPROVISIONNÉ”<br />
PENDANT LE RAMADHAN<br />
●● Le ministre de l’Agriculture<br />
a assuré jeudi à l’APN que le<br />
marché sera normalement<br />
approvisionné en produits<br />
alimentaires de base à la faveur<br />
d’une préparation de plus de six<br />
mois. Interrogé à propos du sort<br />
du complexe agroalimentaire de<br />
l’Eriad Corso, fermé depuis 2006<br />
et passé depuis six mois sous la<br />
tutelle de l’OAIC, le ministre dira<br />
que “son sort sera bientôt<br />
connu”.<br />
Une étude technique des services<br />
du ministère de l’Habitat<br />
se penche sur ce sujet, note le<br />
ministre, précisant que cette<br />
étude a défini le degré d’endommagement<br />
du complexe. Étant<br />
achevée, cette étude sera bientôt<br />
transmise à l’OAIC qui décidera,<br />
en fonction des constats<br />
faits, soit la réhabilitation du<br />
complexe, soit sa destruction<br />
pour la construction d’un nouveau<br />
sur la même surface, dit-il.
Vendredi 8 - Samedi<br />
8 9 juillet 2011<br />
L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
LIBERTE<br />
L’AFFAIRE DE LA PLUS LONGUE CAPTIVITÉ EN KABYLIE S’EST DÉNOUÉE MERCREDI DERNIER<br />
Mourad Bilek a retrouvé les siens,<br />
sain et sauf mais traumatisé<br />
Le trajet effectué<br />
vers l’endroit<br />
de sa libération<br />
n’aura pas été très<br />
long, et si le jeune<br />
Bilek a été<br />
séquestré dans la<br />
région, cela<br />
n’écarte donc pas<br />
des complicités<br />
locales.<br />
nlevé par un groupe armé, le<br />
E 11 mai dernier à 8h, sur la<br />
route de Thala Bounane, à moins<br />
de 10 kilomètres au sud de la ville<br />
de Tizi Ouzou, sur la route<br />
menant vers Béni Douala,<br />
Mourad Bilek a été libéré mercredi<br />
dernier dans la soirée à Azib-<br />
Ahmed, dans la périphérie de la<br />
ville de Tizi Ouzou.<br />
Il était 23h30, selon des<br />
sources proches de la famille,<br />
lorsqu’un véhicule non identifié<br />
s’arrête à quelques centaines de<br />
mètres d’un hangar sis à Azib-<br />
Ahmed, à quelque 4 kilomètres<br />
au sud de la ville de Tizi Ouzou.<br />
C’est la fin d’un<br />
cauchemar pour<br />
Mourad et sa famille.<br />
e procès de l’assassinat de Lounès<br />
L Matoub sera donc examiné le 18 juillet<br />
prochain par le tribunal criminel de la cour de<br />
Tizi Ouzou, après avoir été renvoyé depuis le<br />
9 juillet 2008 pour un complément d’instruction,<br />
à la demande de la justice.<br />
Pour rappel, le 26 juin dernier, des<br />
membres de sa famille et de la fondation qui<br />
porte le nom de l’artiste ont observé un sit-in<br />
devant la cour de Tizi Ouzou où ils ont<br />
’Agence nationale des fré-<br />
L quences (ANF) a identifié des<br />
brouillages sur les côtes algériennes<br />
touchant les ondes radio<br />
FM et a pu en localiser la source<br />
qui se situe sur les côtes espagnoles,<br />
a indiqué hier à Alger le<br />
directeur général de l’agence,<br />
Mourad reconnaît l’endroit,<br />
puisque le hangar en question est<br />
géré par ses proches.<br />
À moins de 10 kilomètres de<br />
là, à Béni Aïssi, où elle demeure,<br />
la famille Bilek est vite tirée de<br />
IL SERA EXAMINÉ PAR LE TRIBUNAL CRIMINEL DE TIZI OUZOU<br />
Le procès de l’assassinat de Matoub<br />
fixé au 18 juillet<br />
a direction opérationnelle des télécommu-<br />
L nications (DOT) de la wilaya de Béjaïa porte<br />
à la connaissance de son aimable clientèle<br />
qu’un acte de sabotage a été délibérément<br />
commis par des inconnus provoquant, en date<br />
du 7 juillet 2011 à 4h50 du matin, des coupures<br />
de câbles à fibre optique au niveau de la<br />
RN9, au lieu-dit Aït El-Hadj à quelque 4 km du<br />
CA d’Algérie Télécom de Béjaïa.<br />
Après avoir soulevé et retiré les dalles couvrant<br />
la chambre où des câbles étaient posés,<br />
demandé une enquête qui répondra aux<br />
normes, dont “la procédure a été bâclée” et “la justice<br />
ayant désigné des assassins alibi”, avait, pour<br />
rappel, déclaré la sœur de Lounès Matoub<br />
assassiné 25 juin 1998.<br />
13 ans après cet assassinat, la lumière<br />
sera-t-elle enfin faite ? La fondation Lounès-<br />
Matoub avait demandé “la vérité sur le lieu”,<br />
une vraie enquête qui répondra aux normes<br />
avec notamment la reconstitution des faits,<br />
BROUILLAGE DES FRÉQUENCES RADIO<br />
les saboteurs ont volontairement sectionné la<br />
fibre optique servant de support aux liaisons<br />
backbone 80 Gbts et 10 Gbts (Béjaïa-Jijel), 10<br />
Gbts (Béjaïa-Sétif) et toutes les liaisons interurbaines<br />
en amont d’Iryathen (Tichy, Aokas,<br />
Souk El-Tenine, Melbou, Kherrata et Tala<br />
Hamza).<br />
Des mesures d’urgence ont été prises par la<br />
DOT, ce qui eut pour effet de permettre à<br />
l’équipe technique dépêchée sur les lieux de<br />
procéder au rétablissement de toutes les liai-<br />
D. R.<br />
son sommeil par un appel téléphonique<br />
qui l’informe que<br />
Mourad est relâché par ses ravisseurs.<br />
C’est la fin d’un cauchemar<br />
! Mourad est relâché par ses<br />
ravisseurs et Morphée a relâché<br />
les villageois qui dormaient déjà<br />
pour partager la joie et le soulagement<br />
de la famille Bilek qui<br />
retrouve son fils.<br />
La demeure des Bilek est<br />
envahie en pleine nuit par des<br />
centaines d’habitants venus s’assurer<br />
du retour en bonne santé<br />
de l’enfant du village pour qui<br />
tout le monde s’est mobilisé<br />
comme un seul homme durant<br />
les premières semaines qui ont<br />
suivi l’enlèvement.<br />
À Beni Aïssi, le sourire a<br />
été enfin retrouvé après le<br />
dénouement de cet affaire d’enlèvement<br />
; la plus longue parmi<br />
les 64 enregistrées dans la wilaya<br />
de Tizi Ouzou depuis l’apparition<br />
de ce phénomène durant la fin de<br />
l’année 2005. Mourad Bilek vient<br />
de passer 56 jours de captivité<br />
entre les mains de ses ravisseurs.<br />
Il est revenu sain et sauf mais,<br />
selon des habitants de la région,<br />
visiblement traumatisé et épuisé<br />
bien qu’il n’ait pas été maltraité,<br />
selon ses proches. Accompagné<br />
par les membres de sa famille, la<br />
victime s’est présentée aux ser-<br />
l’étude balistique et l’audition des témoins et<br />
des acteurs politiques de l’époque. Les deux<br />
accusés, dans cette affaire, en l’occurrence<br />
Malik Madjnoune et Chenoui Abdelhakim,<br />
sont en détention provisoire depuis 12 ans<br />
et incarcérés à la maison d’arrêt de Tizi<br />
Ouzou. Une détention “anticonstitutionnelle”,<br />
selon la Ligue algérienne des droits de<br />
l’Homme.<br />
K. TIGHILT<br />
L’ANF localise l’origine sur les côtes espagnoles<br />
Chérif Djediai. “Une plainte sera portée<br />
dans trois mois contre l’Espagne,<br />
pour brouillage”, a-t-il déclaré, dans<br />
une conférence de presse sur la<br />
deuxième réunion préparatoire<br />
régionale du groupe Afrique pour<br />
la Conférence mondiale des radiocommunications,<br />
prévue la semai-<br />
ne prochaine à Alger. Il a souligné<br />
que l’enquête technique est toujours<br />
en cours et qu'une plainte<br />
sera envoyée à l’Espagne et<br />
une autre sera adressée parallèlement<br />
au bureau radio de l’Union<br />
internationale des télécommunications.<br />
“Le bureau radio de l’Union internationale<br />
des télécommunications est<br />
chargé de suivre toutes les plaintes des<br />
États membres de l’union”, a expliqué<br />
M. Djediai. Il a précisé que pour<br />
mettre fin à ce brouillage “involontaire”,<br />
l’Espagne doit réduire la<br />
puissance de ses fréquences.<br />
COMMUNIQUÉ D’ALGÉRIE TÉLÉCOM<br />
À propos des coupures des liaisons à fibre<br />
optique à Béjaïa<br />
sons à 10h18. L’acte criminel en question et<br />
l’issue heureuse initiée par les techniciens<br />
d’Algérie Télécom ont fait l’objet d’une communication<br />
à travers les ondes de radio<br />
Soummam où Amor Oumbiche, responsable<br />
de la DOT, à tenu à rassurer la clientèle de<br />
l’opérateur historique.<br />
Une plainte a été déposée à la brigade de<br />
gendarmerie de Béjaïa alors qu’un huissier de<br />
justice s’est rendu sur les lieux pour constater<br />
et verbaliser l’acte délibéré.<br />
vices de sécurité, le lendemain,<br />
jeudi, pour faire ses déclarations<br />
comme cela se fait après la libération<br />
de chaque otage. Aucune<br />
information n’a toutefois filtré<br />
sur le versement ou non d’une<br />
rançon contre la libération de<br />
Mourad.<br />
La famille se veut formelle.<br />
Aucune rançon n’a été versée.<br />
Par ailleurs, même en cas de versement<br />
de rançon, les familles<br />
des victimes s’entourent de la<br />
plus grande discrétion depuis la<br />
criminalisation par l’État du versement<br />
des rançons aux groupes<br />
terroristes. Les recoupements<br />
d’informations dans les milieux<br />
proches de la victime laissent, en<br />
revanche, comprendre que l’otage<br />
a passé son triste séjour non<br />
loin de sa région. Le trajet effectué<br />
vers l’endroit de sa libération<br />
n’aura pas été très long, et si le<br />
jeune Bilek aura été donc séquestré<br />
dans la région, cela n’écarterait<br />
donc pas des complicités<br />
locales.<br />
Cela a été déjà établi par les<br />
services de sécurité au lendemain<br />
de l’attentat kamikaze qui a ciblé<br />
la brigade de gendarmerie de<br />
Béni Aïssi le 25 juillet 2010. Pour<br />
le moment, au-delà de ces éléments<br />
qui relèvent du domaine<br />
de l’enquête policière, la population<br />
de Béni Douala, qui a enregistré<br />
à elle seule près d’une<br />
dizaine d’enlèvements jusque-là,<br />
continue d’exprimer sa joie et sa<br />
solidarité avec la famille Bilek,<br />
tout en reposant avec acuité la<br />
grande interrogation posée à<br />
chaque libération d’un otage : à<br />
qui le tour ?<br />
La question a été déjà posée<br />
en grosses lettres sur des banderoles<br />
mises en avant lors de<br />
toutes les actions organisées par<br />
la population de Béni Douala<br />
pour exiger la libération du jeune<br />
Bilek. Une question qui demeure<br />
d’actualité, puisque la situation<br />
sécuritaire en Kabylie est toujours<br />
loin d’être maîtrisée.<br />
SAMIR LESLOUS<br />
SIDI-BEYEBKA (ORAN)<br />
EXPLOSION D’UN AVION<br />
DE CHASSE MIG-29<br />
●● La petite localité de Sidi-<br />
Benyebka, 30 km à l’est<br />
d’Oran, a été secouée, dans la<br />
matinée de jeudi, par le bruit<br />
assourdissant de l’explosion<br />
d’un avion militaire de type<br />
Mig-29, non loin des monts<br />
Arous, avons-nous appris de<br />
sources concordantes. Selon<br />
notre nos informations, l’avion<br />
de chasse, qui a décollé de la<br />
base militaire de Tafraoui, a<br />
pris feu en plein ciel. Le pilote<br />
a dû se dégager en sautant<br />
avec le parachute de son avion<br />
qui prenait feu de toutes<br />
parts. Le pilote a eu la<br />
vie sauve tandis que son<br />
appareil qui s’est crashé<br />
non loin d’une exploitation<br />
agricole a été complètement<br />
décimé. C’est le deuxième<br />
accident de ce genre en<br />
quatre ans, après le crash d’un<br />
autre avion de chasse de type<br />
Mig-29 sur la localité de<br />
Boutlélis.<br />
K. REGUIEG-ISSAAD
LIBERTE L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
es travailleurs de l’Entreprise<br />
L de gestion des aéroports de<br />
l’Ouest (EGSAO) sont revenus à<br />
la charge, jeudi après-midi, où ils<br />
ont tenu un sit-in de protestation<br />
devant le siège de leur direction<br />
régionale situé à Es-Sénia pour<br />
revendiquer entre autres “le départ<br />
de l’actuel directeur général et la maintien<br />
des 14 points contenus dans la<br />
plate-forme des revendications”, ont<br />
déclaré les 400 travailleurs<br />
contestataires.<br />
Ce nouveau durcissement du<br />
mouvement de protestation est<br />
motivé par les effets de “blocage<br />
dont pâtissent les travailleurs”, a affirmé<br />
en substance Attrous<br />
Mohamed, secrétaire général du<br />
syndicat de l’EGSAO.<br />
C’est désormais un bras de fer<br />
qui semble engagé entre le partenaire<br />
social et la direction générale.<br />
Cette situation a été vécue<br />
par des centaines de travailleurs<br />
qui ont observé le même jour un<br />
sit-in au niveau des dix autres<br />
aéroports de l’ouest du pays. Ce<br />
raffermissement du mouvement<br />
des travailleurs intervient à<br />
quatre jours seulement d’un<br />
autre mouvement de débrayage<br />
déclenché au sein des autres<br />
entités aéroportuaires. “Nous<br />
avons observé ce sit-in pour protester<br />
contre la dégradation de notre pouvoir<br />
d’achat”, a précisé un représentant<br />
du syndicat de l’entreprise.<br />
Et de souligner dans le même<br />
contexte que “ce mouvement sera<br />
suivi par d’autres actions” si nos<br />
réclamations restent sans répon-<br />
AÉROPORTS DE L’OUEST<br />
Les travailleurs réclament<br />
le départ du DG<br />
se. “Les travailleurs de l'Établissement<br />
aéroportuaire qui gère les services de<br />
onze aéroports ont exigé le versement<br />
des résultats financiers des bénéfices<br />
acquis au titre de l’exercice 2008 et<br />
une meilleure organisation de l’entreprise”,<br />
est-il souligné dans la<br />
plate-forme revendicative.<br />
Chez les syndicalistes et les<br />
travailleurs, on considère que le<br />
chapelet des griefs à négocier (14<br />
points) remis à la direction est<br />
“concevable”. Ils mettent en évidence<br />
“la bonne santé financière de<br />
l’entreprise et les enjeux dont la concrétisation<br />
doit immanquablement s’arcbouter<br />
sur la composante des travailleurs<br />
de l’EGSAO”.<br />
Pour toute réponse, des<br />
mesures coercitives ont été<br />
prises par la direction générale à<br />
l’encontre du département de<br />
communication qui a été réduit<br />
au silence, affirme-t-on. Cette<br />
décision s’est traduite par “l’interdiction<br />
de la revue d’entreprise qui en<br />
était à son 6 e numéro”, ajoute-t-on.<br />
Pour l’heure, la situation demeu-<br />
re tendue et le syndicat tient à<br />
mettre en application les décisions<br />
de l’AG, à savoir des sit-in<br />
hebdomadaires le lundi. “Nous ne<br />
pouvons plus supporter les atermoiements<br />
d’une direction générale<br />
constamment aux abonnés absents.<br />
C’est une situation inqualifiable”.<br />
Cette sentence renseigne sur<br />
l’étendue du marasme enduré par<br />
les travailleurs de l’Établissement<br />
de gestion des services aéroportuaires<br />
de l’Ouest (EGSAO). “Nous<br />
avons en face de nous un directeur<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 9<br />
C’est désormais un bras de fer qui semble engagé entre le partenaire social et la direction générale.<br />
Le mouvement de protestation<br />
des travailleurs de l’Entreprise<br />
de gestion des aéroports de<br />
l’Ouest perdure.<br />
SIT-IN DES SYNDICALISTES DE ROUIBA ET RÉGHAÏA<br />
Ils exigent la nationalisation<br />
de Lind Gaz Algérie<br />
lus de 500 syndicalistes des zones industrielles<br />
P de Réghaïa et Rouiba se sont rassemblés avanthier<br />
devant le siège de l’entreprise Lind Gaz Algérie<br />
à Réghaïa pour exiger la récupération, au profit de<br />
l’État algérien, de l’Entreprise nationale des gaz<br />
industriels (Engi) achetée par l’allemand Lind Gaz<br />
Algérie. C’est la suspension de cinq syndicalistes<br />
par les responsables de cette entreprise pour des<br />
raisons disciplinaires qui a provoqué cette sortie<br />
des cadres syndicaux des deux importantes zones<br />
industrielles de la wilaya d’Alger.<br />
Ces derniers ne sont pas allés avec le dos de<br />
la cuillère pour demander carrément la nationalisation<br />
de cette entreprise qui, selon eux, détient le<br />
monopole de fabrication et d’approvisionnement<br />
en gaz des structures sanitaires à travers le<br />
territoire national et qui serait, selon eux, à l’origine<br />
des pénuries du gaz à usage médical qu’ont<br />
connues les hôpitaux.<br />
Ils exigent une enquête pour déterminer les circonstances<br />
de cette transaction qui enlève, selon<br />
un syndicaliste de Rouiba, au pays le monopole de<br />
la production et la commercialisation du gaz médical.<br />
Par ailleurs, et dans une lettre dite de “dénonciation”<br />
dont nous détenons une copie, les syndicalistes<br />
de Lind Gaz Algérie affirment que le pays<br />
importe les produits du gaz nécessaires aux hôpitaux<br />
à partir de la Tunisie en dépit, disent-ils, des<br />
moyens de production dont dispose l’entreprise<br />
Lind Gaz Algérie. “Nous constatons une rupture de stock<br />
chez les clients notamment les hôpitaux pour l’oxygène qui<br />
est un produit stratégique”, lit-on dans le document,<br />
qui ajoute “ces hôpitaux sont doublement pénalisés à cause<br />
de la rupture des stocks et le paiement des annuités pour les<br />
réservoirs installés à leur niveau par l’entreprise”. Les syndicalistes<br />
ont, également, tenu à dénoncer “la<br />
décision de l’arrêt et la délocalisation de l’atelier acétylène<br />
qui est un investissement récent et lourd non encore amorti<br />
alors que l’entreprise peine à satisfaire la demande du marché<br />
pour ce produit”. Les syndicalistes de l’entreprise<br />
ont énuméré dans leur courrier plusieurs griefs à<br />
l’endroit de leur employeur lui reprochant notamment<br />
“d’avoir instauré un climat social insupportable au<br />
sein de l’entreprise, de négliger l’aspect lié à la gestion des<br />
ressources humaines, la non-application de la grille salariale,<br />
l’absence de dialogue, etc”. Nos tentatives pour<br />
joindre les responsables de l’entreprise sont<br />
demeurées vaines.<br />
À noter que les responsables de l’entreprise<br />
Lind Gaz Algérie avaient toujours rejeté ces<br />
reproches en justifiant que les ruptures d’approvisionnement<br />
en gaz à usage médical qu’ont connues<br />
les établissements hospitaliers, en Algérie, sont<br />
dues essentiellement à l’indisponibilité de la matière<br />
première entrant dans la composition de cette<br />
substance anesthésiante indispensable pour tout<br />
acte chirurgical, d’une part, et de l’autre, cette perturbation<br />
a été accentuée par la lenteur des procédures<br />
administratives ayant trait à l’octroi des autorisations<br />
de production et d’acheminement de ce<br />
gaz ont toujours, affirmé les responsables de la<br />
société.<br />
Lind Gas, leader mondial des gaz industriels,<br />
envisage toujours d’accélérer le rythme de ses<br />
investissements en Algérie puisque la firme allemande<br />
compte injecter 64 millions d’euros d’ici à<br />
2012.<br />
M. T.<br />
a wilaya de Béjaïa se classe<br />
L 17 e à l’échelle nationale avec<br />
un taux de réussite à l’examen du<br />
baccalauréat de l’enseignement<br />
secondaire de 65,45%, cette<br />
année. En ce qui concerne l’examen<br />
du BEM (Brevet de l’enseignement<br />
moyen) et celui de fin<br />
du cycle primaire permettant<br />
l’accès à la 1 re année du cycle<br />
moyen, les taux de reçus enregistrés<br />
cette année sont respectivement,<br />
83,43% et 82,86%. Ce sont<br />
là les chiffres communiqués par<br />
M. Lahbib Abidat, directeur de<br />
l’éducation, au siège de la<br />
Direction de l’éducation de la<br />
wilaya de Béjaïa avant-hier, à l’occasion<br />
d’une rencontre avec les<br />
représentants locaux de la presse<br />
nationale.<br />
L’on apprend aussi que 24<br />
candidats ont décroché le bac<br />
avec des moyennes oscillant<br />
entre 17,04 et 18,25/20. La<br />
meilleure moyenne a été décrochée<br />
par Hammache Lina. 90<br />
autres candidats sont reçus avec<br />
des moyennes qui varient<br />
entre16 et 16,99/20. Selon le<br />
D. R.<br />
général constamment en congé de<br />
maladie et un directeur intérimaire qui<br />
ne répond plus à l’attente des travailleurs<br />
des onze aérodromes de l’ouest<br />
du pays”, affirme-t-on. Dans le<br />
sillage des revendications, la<br />
conception d’une nouvelle<br />
nomenclature des postes adaptée<br />
au profil des cadres méritants<br />
est vivement souhaitée.<br />
Pour appuyer leurs réclamations,<br />
les protestataires ont exigé<br />
davantage d’engament de la part<br />
de leur tutelle. “Nous ne pouvons<br />
plus nous contenter de simples promesses”,<br />
martèlent-ils. L’exclusion<br />
qui frappe arbitrairement les<br />
cadres de l’entreprise est également<br />
mise en exergue. “Certains<br />
responsables locaux se soucient peu de<br />
l’avenir de ces cadres alors que la prise<br />
de solutions rapides s’impose pour sauver<br />
l’établissement”, avertissent-ils.<br />
“Il est inadmissible que des agents lan-<br />
guissent dans un poste de travail plus<br />
de 20 ans et que des cadres universitaires<br />
soient constamment et injustement<br />
marginalisés”, dénoncent-ils.<br />
En tout état de cause, l’appel<br />
des travailleurs de l’EGSAO ne<br />
souffre d’aucune ambigüité :<br />
“l’appel au dialogue nécessite beaucoup<br />
d’engagement de la part des responsables,<br />
notamment du conseil d’administration<br />
que nous considérons comme<br />
un interlocuteur valable à même de<br />
répondre à nos revendications socioprofessionnelles”.<br />
Seront-ils écoutés ?<br />
K. REGUIEG-ISSAAD<br />
EXAMENS DES CYCLES PRIMAIRE,<br />
MOYEN ET SECONDAIRE<br />
Les filles largement<br />
en tête du peloton<br />
gagnant à Béjaïa<br />
directeur de l’éducation, “les 54<br />
établissements du secondaire répartis<br />
sur le territoire de la wilaya de Béjaïa<br />
ont été classés par ordre de mérite,<br />
soit selon leurs taux de candidats<br />
admis au bac. Et c’est le nouveau<br />
lycée de Sidi-Aïch qui arrive en tête<br />
avec 86,71%, (124 candidats reçus<br />
sur un total de 143 postulants au<br />
diplôme du baccalauréat de l’enseignement<br />
secondaire)”.<br />
Pour l’examen du cycle primaire,<br />
un taux de réussite de 100% a<br />
été enregistré dans les 68 établissements<br />
primaires, selon<br />
M. Lahbib Abidate. L’année 2011<br />
se sera distinguée par un taux de<br />
83,43% de candidats reçus à<br />
l’examen du BEM, et ce, sur l’ensemble<br />
du territoire de la wilaya<br />
de Béjaïa, sachant que 11 825<br />
candidats ont passé cette épreuve.<br />
Par ailleurs, il est à noter que<br />
sur les 43 meilleurs admis au<br />
BEM, 26 sont des filles. Comme<br />
quoi Louis Aragon avait bel et<br />
bien raison en déclarant : “La<br />
femme est l’avenir de l’homme”…<br />
MUSTAPHA BENSADI
10 Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
L’ACTUALITÉ EN QUESTION<br />
LIBERTE<br />
OUVERTURE DE LA 2 e UNIVERSITÉ D’ÉTÉ DE LA RASD À BOUMERDÈS<br />
Le Premier ministre sahraoui<br />
dénonce la position de la France<br />
e Premier ministre de la<br />
L République arabe sahraouie<br />
démocratique (Rasd), Abdelkader<br />
Taleb Omar, a accusé la France de<br />
continuer à bloquer les efforts<br />
visant à trouver une solution<br />
démocratique au conflit.<br />
S’exprimant à l’occasion de<br />
l’ouverture de l’université d’été de<br />
la Rasd, avant-hier, à la salle de<br />
l’ex-INH de Boumerdès en présence<br />
de M. Rédha Malek, le Premier<br />
ministre sahraoui a également<br />
dénoncé la position de la France,<br />
lui reprochant son entêtement à<br />
refuser d’établir les mécanismes<br />
visant à contrôler la situation des<br />
droits de l’Homme au Sahara occidental.<br />
“On demande à la France d’arrêter<br />
ces blocages qui empêchent de trouver une<br />
solution au Sahara”, ajoutera-t-il.<br />
M. Taleb Omar invitera aussi<br />
l’Espagne à prendre ses responsabilités<br />
historiques et s’armer de<br />
courage pour appuyer une solution<br />
visant l’autodétermination du<br />
peuple sahraoui. “L’Espagne a une<br />
dette envers le peuple sahraoui et il est<br />
temps qu’elle la règle”, dira-t-il. Le<br />
même responsable révèle que le<br />
Maroc détient plus de 57 détenus<br />
politiques dont 22 vont être jugés<br />
devant un tribunal militaire à cause<br />
de leur participation au soulève-<br />
e secrétaire d'État chargé de la<br />
L Communauté nationale à l’étranger,<br />
Halim Benatallah, a effectué, ce jeudi, une<br />
visite de travail et d'inspection au niveau de<br />
l'infrastructure portuaire de Skikda pour s'enquérir<br />
du dispositif d'accueil des émigrés et<br />
de l'application des mesures prises pour la<br />
facilitation de transit des passagers.<br />
Pendant deux heures, le ministre a<br />
accompagné les passagers du car-ferry “Tarik<br />
Ibn Ziad” en provenance de Marseille dans<br />
leurs différentes démarches, à savoir l'accomplissement<br />
des formalités douanières et<br />
e retour de Djezzy à l’ENTV a<br />
L été annoncé, mercredi dernier,<br />
avec la diffusion d’un nouveau<br />
spot publicitaire de quarante-cinq<br />
secondes intitulé : “La vie<br />
vous appelle”, après le journal télévisé<br />
de 20h.<br />
Une cérémonie de lancement<br />
du spot d’image, 100% algérien,<br />
a été organisée par l’équipe de<br />
Djezzy et le directeur général,<br />
Pour Abdelkader Omar, le parti pris de la France en faveur des thèses marocaines<br />
y est pour beaucoup dans la persistance du conflit.<br />
ment de Gdem Izik. Il souligne<br />
encore que plus de 500 civils sahraouis<br />
et 51 militaires sont portés<br />
disparus, ajoutant que le Maroc<br />
refuse toujours de rendre à sa<br />
famille le corps du chahid universitaire<br />
Saïd Berber, mort assassiné, il<br />
y a six mois, par un policier maro-<br />
cain. L’orateur ne manquera pas<br />
d’évoquer les négociations qui<br />
sont en cours entre le Maroc et le<br />
Front Polisario, en appelant l’ONU<br />
à prendre les décisions qui<br />
conviennent.<br />
“Nous souhaitons que l’ONU et l’envoyé<br />
personnel du secrétaire général de<br />
l'ONU pour le Sahara occidental,<br />
Christopher Ross, prennent des mesures<br />
concrètes pour leur application sur le terrain”,<br />
dira-t-il. Pour sa part,<br />
M. Rédha Malek a salué la lutte du<br />
peuple saharaoui et l’a encouragé à<br />
poursuivre sa résistance jusqu’à la<br />
libération de tous les territoires<br />
VISITE DE HALIM BENATALLAH À SKIKDA<br />
“Les prix des billets sont excessivement chers”<br />
policières. La première instruction du<br />
ministre fut de permettre aux passagers de<br />
disposer des fiches de police à bord afin<br />
d’éviter les longues files d’attente. Et à<br />
l'adresse des passagers, il s'interrogera s'ils<br />
sont informés qu'ils peuvent faire rentrer<br />
tout ce qu'ils veulent, il suffit seulement d'en<br />
faire la déclaration, dira le ministre.<br />
À ses différentes haltes au niveau de l'infrastructure<br />
portuaire, la revendication la<br />
plus récurrente des passagers émigrés<br />
concerne les prix jugés très élevés du billet<br />
de transport, notamment celui de l'avion. Un<br />
AU DÉPART DE PARIS ET DE LYON<br />
Aigle Azur : vols supplémentaires pour Alger,<br />
Béjaïa et Oran<br />
●● En cette période estivale, Aigle<br />
Azur continue de répondre à la<br />
forte demande vers Alger, Oran et<br />
Béjaïa.<br />
Ainsi, la compagnie met en place<br />
des vols supplémentaires en cette<br />
fin de semaine, du 8 au 10 juillet<br />
inclus, au départ de Paris-Orly-Sud,<br />
Roissy-Charles de Gaulle et de<br />
Lyon.<br />
Toujours à l’écoute de ses<br />
passagers, Aigle Azur a su adapter<br />
Le Sahara occidental<br />
invite l’Espagne à prendre<br />
ses responsabilités<br />
historiques.<br />
SPOT PUBLICITAIRE : “LA VIE VOUS APPELLE”<br />
Djezzy renoue avec l’ENTV<br />
Tamer El-Mahdi, mercredi à 18h,<br />
à la salle Cosmos de l’Oref.<br />
Dans son allocution, le directeur<br />
général a précisé que ce<br />
spot représente les valeurs de<br />
Djezzy, notamment “l’engagement,<br />
la compétence, l’enthousiasme, le rassemblement<br />
et la solidarité. Ce sont<br />
des valeurs de la société algérienne”,<br />
a-t-il dit. “La vie nous appelle” est<br />
une sorte d’hommage aux quinze<br />
ses programmes et inclure des vols<br />
supplémentaires dès ce week-end.<br />
Au départ de Paris-Orly-Sud et de<br />
Roissy-Charles de Gaulle<br />
Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 813<br />
Paris-Orly-Sud/Alger : 22h30 ><br />
23h40<br />
Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 865<br />
Paris-Orly-Sud/Béjaïa : 10h > 11h10<br />
Samedi 9 juillet 2011 >> ZI 813<br />
Paris-Roissy-CDG 2B / Alger :<br />
23h30 > 00h50 le 10 juillet 2011<br />
millions d’abonnés de Djezzy.<br />
“L’engagement de Djezzy en faveur de<br />
la société algérienne date de 2002,<br />
avec le lancement exclusif de la carte<br />
prépayée sous le slogan ‘Eich la vie’,<br />
qui a ouvert la téléphonie mobile aux<br />
plus petites bourses, démocratisant<br />
ainsi le marché du mobile”, a-t-il<br />
signalé.<br />
Pour célébrer l’évènement,<br />
une représentation du musicien,<br />
Dimanche 10 juillet >> ZI 813<br />
Paris-Orly-Sud/Alger : 22h30 ><br />
23h40<br />
Au départ de Lyon<br />
Vendredi 8 juillet 2011 >> ZI 875<br />
Lyon/Oran : 21h55 > 22h55<br />
Samedi 9 juillet 2011 >> ZI 849<br />
Lyon/Alger : 21h55 > 22h40<br />
Les billets sont en vente sur le site<br />
www.aigleazur.fr, au 08 10 79 79 97<br />
et dans toutes les agences de<br />
voyages.<br />
père de famille dira à l'adresse du ministre :<br />
“On est fiers d'être algériens, on vient chaque année<br />
mais un effort de votre part devra être fourni pour<br />
rendre le prix du billet de transport abordable afin de<br />
permettre à d'autres familles à revenus modestes de se<br />
rendre dans leur pays.” Tous les intervenants<br />
ont fait la comparaison avec les prix pratiqués<br />
chez nos voisins qui “sont nettement inférieurs<br />
aux prix pratiqués en Algérie, au point qu'un<br />
grand nombre a préféré transiter par la Tunisie”.<br />
Certains feront également part des difficultés<br />
qu'ils rencontrent, notamment dans la<br />
réservation des billets d'avion. La majorité<br />
Mohamed Reouane, a eu lieu<br />
pour l’ouverture de la cérémonie.<br />
Après le concert, les invités ont<br />
pu découvrir le spot en avantpremière<br />
ainsi que le making of<br />
de la réclame. Pour conclure,<br />
Tamer El-Mahdi a insisté sur le<br />
fait que “Djezzy continuera sur cet<br />
élan pour aller vers une nouvelle ère<br />
technologique”.<br />
H. M.<br />
D. R.<br />
occupés du Sahara. “Votre combat qui<br />
dure depuis plus d’une trentaine d’années<br />
est marqué par la résistance de tout<br />
un peuple de se sacrifier pour la dignité et<br />
la souveraineté de son territoire”, a-t-il<br />
souligné, ajoutant que l’indépendance<br />
du Sahara occidental ne saurait<br />
constituer un obstacle dans<br />
l’histoire du grand Maghreb arabe<br />
mais permettra plutôt l’instauration<br />
de la paix, la stabilité et la<br />
prospérité pour les peuples de la<br />
région. À noter que les travaux de<br />
la deuxième université d’été des<br />
cadres du Front Polisario et de la<br />
République arabe sahraouie démocratique<br />
(Rasd), qui ont débuté<br />
jeudi sous le slogan “La résistance<br />
populaire pour l’indépendance” avec<br />
la participation de quelque<br />
400 cadres dirigeants du Front<br />
Polisario, plusieurs membres du<br />
gouvernement sahraoui ainsi que<br />
des membres du corps diploma-<br />
tique, se poursuivront aujourd’hui<br />
à Boumerdès.<br />
Plusieurs conférences portant<br />
sur la lutte du peuple sahraoui sont<br />
au menu de ces travaux. La journée<br />
de jeudi a été clôturée par un grand<br />
gala artistique organisé à la maison<br />
de la culture Rachid-Mimouni,<br />
animé par des troupes folkloriques<br />
de la République sahraouie.<br />
M. T.<br />
des voyageurs ont, par ailleurs, tenu à faire<br />
part de l'effort consenti par les douanes et la<br />
police des frontières dans la facilitation des<br />
démarches.<br />
Outre le prix du billet jugé excessivement<br />
cher, l'autre couac qui a soulevé l'indignation<br />
de certains passagers concerne les malades<br />
chroniques, particulièrement les passagers<br />
diabétiques, qui ne peuvent supporter les<br />
longues attentes et pour qui aucune facilité<br />
n'est accordée. Une mère, et devant la<br />
détresse de son enfant diabétique, a vertement<br />
interpellé le ministre pour prendre ses<br />
doléances en considération. Des instructions<br />
ont été données pour faciliter la sortie des<br />
malades chroniques et des passagers en<br />
famille.<br />
Le ministre instruira les autorités portuaires<br />
à faire plus d'efforts dans l'orientation<br />
par des panneaux de signalisation, tout en<br />
suggérant l'utilisation des spots publicitaires<br />
et les sites électroniques pour mieux informer<br />
les voyageurs de leurs droits et devoirs.<br />
Nous quittons le port de Skikda sous les<br />
klaxons stridents des passagers mécontents<br />
de la longue attente sous un soleil de plomb.<br />
Ce jour-là, c'était la troisième arrivée des<br />
émigrés au port de Skikda, et ils étaient 1 127<br />
passagers avec 320 véhicules.<br />
A. BOUKARINE<br />
COMMUNIQUÉ DE WATANIYA TÉLÉCOM ALGÉRIE<br />
Joseph Ged à partir<br />
de samedi sur France 24<br />
●● Le directeur général de Wataniya Télécom Algérie-Nedjma,<br />
M. Joseph Ged, interviendra à partir de samedi à l’émission<br />
“L’invité de l’économie” de la chaîne française d’information<br />
continue France 24.<br />
L’émission “L’invité de l’économie”, qui a été enregistrée la<br />
semaine dernière, sera diffusée sur France 24 en langue arabe,<br />
aux jours et horaires suivants : (heure algérienne)<br />
Samedi 9 juillet à 20h40 et 23h15 ;<br />
Dimanche 10 juillet à 12h15 et 21h45 ;<br />
Lundi 11 juillet à 00h15 ; 7h45 et 20h45 ;<br />
Mardi 12 juillet à 15h45.
LIBERTE<br />
L’INTERNATIONALE<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 11<br />
POUR LA VEUVE D’OUFKIR<br />
Le Sahara est un “clou enfoncé” pour M6<br />
Dans une interview exclusive accordée à l’hebdomadaire marocain Actuel intitulée “Le roi et moi” parue<br />
cette semaine, la veuve de l’ancien général Mohamed Oufkir est sortie de son silence. Elle y évoque<br />
notamment la situation politique que vit actuellement le royaume.<br />
Correspondance particulière du Maroc :<br />
MOHAMED-CHÉRIF LACHICHI<br />
u haut de ses 75 ans, Fatima<br />
D Oufkir est assurément un<br />
témoin privilégié de l’histoire<br />
récente du Maroc. Elle aura vécu,<br />
pour ainsi dire, tous les pouvoirs<br />
successifs depuis le protectorat<br />
français. Faisant allusion à la nouvelle<br />
Constitution marocaine, elle<br />
ne manque pas de citer un vers de<br />
Victor Hugo quand il disait :“Le roi<br />
lâche, quand le peuple arrache.”<br />
Très au fait des arcanes du pouvoir<br />
marocain, la veuve d’Oufkir se<br />
veut plutôt compatissante avec<br />
Mohammed VI à qui elle trouve<br />
quelques circonstances atténuantes.<br />
À sa décharge, elle reconnaît<br />
les difficultés inhérentes à l’exercice<br />
du pouvoir personnel : “Quand<br />
vous avez tous les pouvoirs, rien n’est<br />
clair. Les gens vous racontent ce que vous<br />
avez envie d’entendre. Ils ont peur de<br />
vous dire une vérité parce que vous ne<br />
voulez pas écouter. Quand vous regardez<br />
vers l’avant, vous ne regardez ni les<br />
arbres ni les gens laissés sur le bord de la<br />
route. Mais ce sont eux qui vous jugent !”<br />
Interrogée sur ses rapports avec<br />
le jeune monarque qu’elle dit avoir<br />
vu naître, la veuve Oufkir révèle lui<br />
avoir adressé, il y a trois ans, une<br />
demande d’audience qui est restée,<br />
à ce jour, sans suite parce que,<br />
d’après elle, “ça n’arrange personne”<br />
qu’elle s’en approche : “On l’a éduqué<br />
avec l’idée que nous étions les ennemis<br />
de la famille royale (…). Et son père<br />
(Hassan II : ndlr) n’a pas arrangé les<br />
choses avant de partir. Il était responsable,<br />
il aurait du régler tout ça. Nous et<br />
Si la reconnaissance<br />
internationale lui est acquise,<br />
l’avenir du Sud-Soudan est sous<br />
le coup de deux menaces : un<br />
affrontement direct avec le Nord,<br />
une implosion interne due à des<br />
rivalités ethniques.<br />
inquante-cinq ans après l’indépendance<br />
C du Soudan (1 er janvier 1956), six ans après<br />
les accords de paix avec Khartoum (2005), le<br />
Soudan du Sud se sépare du Nord pour donner<br />
naissance à un nouvel État africain : le Sud-<br />
Soudan. Sur sa carte d’identité, il affiche un<br />
territoire aux contours pas toujours incontestés,<br />
et un gouvernement déjà installés. Les<br />
frontières du nouvel État avec l’ancienne capitale<br />
tutélaire, Khartoum, restent explosives. La<br />
zone indéterminée autour d’Abyei, une ville<br />
revendiquée par Khartoum et Juba, théâtre<br />
d’un violent affrontement au mois de mai, est<br />
toujours objet de litige. Le président soudanais<br />
a, d’ores et déjà, exigé le démantèlement de la<br />
Fatima Oufkir,<br />
veuve de l’ancien général<br />
Mohamed Oufkir.<br />
le problème du Sahara : il lui a laissé<br />
deux clous enfoncés.”<br />
S’agissant de l’avènement sur<br />
l’échiquier du mouvement contestataire<br />
du 20 Février, Fatima Oufkir<br />
considère que c’est plutôt “une<br />
aubaine” pour le Maroc. Elle pose<br />
toutefois ses conditions : “Si ça ne<br />
dégénère pas en conflit qui nous ferait<br />
revenir dix en arrière, le 20 Février, c’est<br />
très bien”. Il faut dire que M me Oufkir<br />
reste profondément “monarchiste” :<br />
“Qu’est ce qu’une démocratie ? D’abord<br />
un travail, un logement, des soins et une<br />
éducation pour ses enfants. Vous donnez<br />
ça aux gens et ils deviennent automatiquement<br />
démocrates, même s’ils ne<br />
savent ni lire ni écrire”. Concernant les<br />
intentions démocratiques prêtées<br />
à Mohammed VI, elle se veut un<br />
tantinet sceptique : “Ce roi veut donner,<br />
mais beaucoup de responsables sont<br />
plus royalistes que le roi.” Ceci-dit<br />
comme beaucoup de Marocains, la<br />
veuve d’Oufkir a, elle aussi, un apriori<br />
plutôt favorable au souverain.<br />
“C’est normal. Il est arrivé, il a<br />
trouvé un pouvoir absolu. Il l’a gardé. Il<br />
a fait un essai de douze ans. Il a vu que<br />
ça allait craquer et il a eu l’intelligence de<br />
lâcher.” Elle se contredit ensuite un<br />
peu plus loin en estimant : “Ce que<br />
Mohammed VI fait aujourd’hui, il aurait<br />
pu le faire il y a dix ans. C’était ce que<br />
voulait faire son père. On peut reprocher<br />
beaucoup de choses à Hassan II mais il a<br />
assis la monarchie comme il faut. Puis il<br />
a donné les commandes d’un avion avec<br />
un terrain balisé ; il fallait juste que<br />
Mohammed VI pose l’avion et sache où<br />
aller. Il était prêt à faire tout ça. Mais il<br />
a fait un demi-tour sur place (…)”<br />
Au-delà ce qui semble être une<br />
contradiction, les raisons de la<br />
volte-face de M6 tiennent, d’après<br />
elle, à des forces d’inertie qui<br />
empêchent dans le sérail marocain<br />
toute remise en question. Du pouvoir,<br />
on n’en revient pourrait-on<br />
dire jamais ! On s’y accroche<br />
comme on peut ! Même par une<br />
interview exclusive se voulant fracassante.<br />
La veuve d’Oufkir qui a<br />
connu jadis des jours fastes à la<br />
Cour royale se plaint à la fin de<br />
l’entretien d’être à présent dans le<br />
besoin, elle, qui a “donné les moyens<br />
de réussir à d’autres, et qui aujourd’hui<br />
sont milliardaires”. Cet aveu très<br />
symptomatique des ambitions malsaines<br />
de la politique dans les<br />
régimes arabes vient comme banaliser<br />
le clientélisme ou pire encore<br />
AVENIR INCERTAIN POUR LE NOUVEL ÉTAT DE L’AFRIQUE<br />
Le Sud-Soudan est né<br />
force d’imposition onusienne stationnée entre<br />
les eux États et dont le mandat prend fin effectivement<br />
aujourd’hui, date de la proclamation<br />
officielle du Sud-Soudan.<br />
Le nouveau pays sera dirigé par le gouvernement<br />
de transition en place depuis 2005. Un<br />
gouvernement de 32 ministres qui partage le<br />
pouvoir avec la Chambre des députés et dirigé<br />
par le président, Salva Kiir. Sur le plan des<br />
symboles, les autorités du nouvel État n’ont<br />
pas cherché loin : le drapeau composé de trois<br />
bandes horizontales noir, rouge et vert,<br />
accompagné sur le côté d’un triangle bleu et<br />
d’une étoile jaune, ressemble à celui du<br />
Soudan. Par contre, l’hymne national en<br />
anglais, choisie à la suite d’un concours organisé<br />
au début de l’année 2011, établi le choix<br />
de la langue de Shakespeare comme langue<br />
nationale. Enfin, la monnaie en circulation ne<br />
change pas. L’idée d’en créer une nouvelle, un<br />
moment souhaité par l’élite politique et économique<br />
de Juba, ne s’est pas concrétisée.<br />
Pour être un État officiel, le Sud-Soudan<br />
doit être reconnu par ses pairs. L’Afrique du<br />
Sud a annoncé vouloir être l’un des premiers<br />
BRÛLÉ AU VISAGE LORS DE L’ATTAQUE DE SON PALAIS<br />
LE PRÉSIDENT YÉMÉNITE SALEH RÉAPPARAÎT<br />
●● Il n’est pas de retour au pays mais se rappelle au bon souvenir de ses compatriotes. Le président<br />
yéménite Ali Abdallah Saleh est apparu à la télévision pour la première fois depuis l’attaque<br />
dont il a été victime. Il s’est montré fortement brûlé au visage, les bras et les mains bandés, depuis<br />
Riyad, en Arabie Saoudite où il a été soigné. Il a expliqué avoir subi huit opérations avec succès et<br />
a remercié le roi Abdallah pour son hospitalité. Le 3 juin dernier, le palais présidentiel d’Ali Abdallah<br />
Saleh et la mosquée attenante ont été la cible d’une attaque à laquelle le chef de l’État a échappé de<br />
justesse. Au pouvoir depuis 33 ans, il est contesté depuis janvier par des dizaines de milliers de<br />
manifestants qui réclament son départ. La colère s’est encore exprimée ce jeudi dans les rues de<br />
Sanaa, la capitale. De nombreux manifestants se disent prêts à poursuivre le mouvement, y compris<br />
pendant le mois de Ramadan qui débute le 1 er août.<br />
R. I./AGENCES<br />
D. R.<br />
pays à le faire, l’Union africaine et l’Union<br />
européenne ont annoncé le faire tandis que<br />
c’est fait par les États-Unis qui ont joué le rôle<br />
capital dans le partage du Soudan. Pour<br />
autant, le nouveau pays n’est pas à l’abri de<br />
mille difficultés. La première est la construction<br />
d’un appareil d’État. Sur ce point, tout est<br />
à faire. Le Sud-Soudan ne dispose d’aucune<br />
infrastructure solide. La capitale, Juba, est une<br />
ville constituée essentiellement de cabanes et<br />
de routes défoncées, sans réseaux d’égouts,<br />
d’électricité et d’eau fiables. Dans cette ville de<br />
300 000 habitants, les hôtels sont bâtis avec<br />
des conteneurs.<br />
Deuxième défi, ses relations avec<br />
Khartoum. Le conflit qui les oppose autour de<br />
la ville d’Abyei peut dégénérer en guerre ouverte<br />
si aucun des deux camps n’accepte de<br />
céder. En attendant, le président du Soudan,<br />
Omar El-Béchir, a déclaré jeudi vouloir se<br />
rendre à Juba le 9 juillet pour féliciter ses frères<br />
pour leur nouvel État. Les deux parties doivent<br />
fermer des plaies d’un demi-siècle d’une guerre<br />
qui a fait 2 millions de morts. Plus graves<br />
sont les risques liés à l’implosion interne de la<br />
société sud-soudanaise.<br />
En 2010, la province de Jonglei s’était déjà<br />
soulevée contre l’autorité de Juba. L’unité du<br />
Sud n’est qu’apparente. Depuis des générations,<br />
des conflits liés au bétail opposent les<br />
ethnies de la province. D’autre part, la domination<br />
de l’ethnie Dinka dans le paysage politique<br />
sud-soudanais est contestée par les<br />
autres. Avec plus d’un million d’armes en circulation<br />
dans le nouvel État, les conflits entre<br />
les individus, les villages et les communautés<br />
se règlent depuis 2005 à la Kalachnikov !<br />
Selon un bilan de l’ONU, plus de 2 360 personnes<br />
ont été tuées dans ces violences<br />
le népotisme. Globalement, l’accès<br />
à la rente est devenu un moteur<br />
puissant pour la “révolution”.<br />
L’étalage des richesses (du reste<br />
souvent usurpées) est venu légitimer<br />
le combat des plus démunis.<br />
Les “opposants” (ou du moins ceux<br />
qui tiennent lieu de l’être) sont vite<br />
domestiqués dès lors qu’ils prétendent<br />
eux aussi à la prédation.<br />
En Algérie où la cooptation fait<br />
loi, on connaît ça aussi ! Pendant<br />
que les tenants du pouvoir s’échinent<br />
à conserver leurs privilèges, la<br />
population continue de revendiquer<br />
tous les jours une meilleure et<br />
une plus juste répartition des ressources<br />
du pays. Et la “révolution”<br />
continue…<br />
M. C. L.<br />
BIO-EXPRESS<br />
■ Née au Maroc en 1935, Fatima<br />
Chenna épouse Oufkir est la fille d’un<br />
militaire de carrière qui a participé à la<br />
guerre française en Indochine. Elle est<br />
connue surtout pour être la veuve de<br />
Mohamed ben Ahmed Oufkir, un général<br />
des forces armées royales marocaines<br />
qui a été durant de longues années<br />
l’homme de confiance du roi Hassan II.<br />
De ce mariage, M me Oufkir en tirera<br />
gloire et richesse avant que sa vie ne<br />
bascule dans le drame qui a suivi la<br />
trahison de son mari, le général Oufkir,<br />
commanditaire et architecte du coup<br />
d’État manqué en 1972. Oufkir se serait<br />
“suicidé” par la suite par cinq balles<br />
tirées… dans le dos. Sa famille sera<br />
emprisonnée dans des conditions<br />
effroyables durant 19 longues années<br />
au Maroc. Il a fallu une campagne de<br />
presse internationale pour que Fatima<br />
Oufkir et ses six enfants soient<br />
finalement élargis et autorisés à se<br />
réfugier en 1996 en France. Fatima<br />
Oufkir vit actuellement à Marrakech. Elle<br />
est l’auteur d’un livre Les jardins du roi<br />
paru en 2000.<br />
depuis le début de l’année… Reste que<br />
lorsque le président du Soudan du Sud, Salva<br />
Kiir, rejoindra officiellement aujourd’hui le club<br />
des ex-rebelles devenus chefs d'État, il devra<br />
vite compter sur eux pour le commerce, les<br />
investissements, et la survie-même du nouvel<br />
État africain. Pour les anciens chefs rebelles<br />
devenus présidents, l'Ougandais Yoweri<br />
Museveni et l'Éthiopien Meles Zenawi, la stabilité<br />
du Soudan du Sud impliquera un volume<br />
d'échanges et d'investissements de plusieurs<br />
milliards de dollars.<br />
Il en sera de même pour le Kenya, la<br />
Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. Un retour à<br />
la guerre ou à un niveau important de violence<br />
entre le Sud et le Nord du Soudan serait un<br />
désastre économique et humain pour tous ces<br />
pays, qui auraient en outre à accueillir des centaines<br />
de milliers de réfugiés. Les pays<br />
d'Afrique de l'Est en sont conscients : leur tout<br />
nouveau voisin ne sera viable qu'avec leur aide,<br />
aussi se démènent-ils en coulisses pour éviter<br />
une reprise des hostilités.<br />
Juba dépendra de l'Éthiopie pour l'électricité<br />
et la sécurité, de l'Ouganda et du Kenya pour<br />
l'ouverture économique vers le reste du<br />
monde. Le Soudan du Sud est le principal<br />
débouché des exportations ougandaises, juste<br />
devant le Kenya. Les trois quarts des 500 000<br />
barils de pétrole produits quotidiennement par<br />
le Soudan proviennent du Sud et le seul moyen<br />
immédiat de l'exporter sera d'utiliser l'oléoduc<br />
vers le Nord en payant des taxes. Pour réduire<br />
sa dépendance, le Sud prévoit de construire<br />
d'autres vers l'Ouganda et le Kenya. Un grand<br />
sujet de friction avec le Nord. Le Soudan du<br />
Sud, totalement enclavé, dépendra à la fois du<br />
Nord et de l'Afrique de l'Est.<br />
D. BOUATTA
12<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 CULTURE<br />
LIBERTE<br />
...SORTIR...<br />
CONCERTS<br />
● Jusqu’au 13 juillet prochain, 33 e<br />
édition du Festival international de<br />
Timgad. Ce soir à 22h, concert de<br />
Lounis Aït Menguellet et spectacle<br />
Bollywood Legend (Inde). Demain<br />
au même endroit et à la même<br />
heure, concert de Toufik<br />
Nedroumi, Massinissa, Fouad<br />
Ouamane, Zinouche, et la star<br />
libanaise, Fares Karam.<br />
● Ce soir à 22h au Casif, soirée<br />
turque avec Aydan Kaya et<br />
Anatolian Folk Group. Demain au<br />
même endroit et à la même heure,<br />
spectacle intitulé “Bollywood<br />
Legend”.<br />
● L’instituto Cervantès d’Alger et<br />
l’ambassade du royaume<br />
d’Espagne à Alger organisent,<br />
lundi 11 juillet 2011 à 19h30 à la<br />
salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth),<br />
un concert de jazz avec Dead<br />
Capo.<br />
VENTES-DÉDICACES<br />
● Nacer Boudiaf dédicacera son<br />
ouvrage Boudiaf, l’Algérie avant<br />
tout (éditions Apopsix), aujourd’hui<br />
à partir de 14h à la Librairie<br />
Générale d’El-Biar (4, place<br />
Kennedy, El-Biar, Alger).<br />
● La libraire Kalimat (27, avenue<br />
Victor-Hugo, Alger) accueillera,<br />
aujourd’hui à partir de 14h30,<br />
l’auteure Sadia Azzoug-Talbi, qui<br />
dédicacera son roman l’Etrange<br />
histoire du djebel Naga (éditions<br />
Dahlab).<br />
RENCONTRES<br />
● Nacer Boudiaf sera l’invité du<br />
café littéraire le mercredi 13 juillet<br />
2011 à 15h au Théâtre régional de<br />
Béjaïa à l’occasion de la sortie de<br />
son livre Boudiaf, l’Algérie avant<br />
tout. Cette rencontre sera<br />
accompagnée par l’organisation<br />
d’une exposition de caricatures du<br />
jeune artiste Aïnouche Ghilès.<br />
CINÉMA<br />
● Dans le cadre des journées<br />
cinématographiques d’Alger qui se<br />
tiennent à la Cinémathèque<br />
algérienne, aujourd’hui à 10h,<br />
conférence portant sur “La place<br />
de la critique cinématographique<br />
dans le monde arabe” avec<br />
Ahmed Bédjaoui, Djamel Hazourli,<br />
Lama Tayara (Syrie), Mustapha<br />
Kilani (Égypte) et Abdillah<br />
Djawhari (Maroc). À partir de 14h,<br />
projections spéciales enfants avec<br />
les courts : Penalty de Nouri<br />
Bouzid (Tunisie), Mazen ou naml<br />
de Borhane Aloui (Liban), En<br />
attendant Zidane d’Ahmed<br />
Rachedi (Algérie), Akzam de Hala<br />
Mourad (Syrie/Émirat arabes<br />
unies). À 18h, projection de Gaza<br />
in live de Ashraf Mashraoui<br />
(Palestine). À 19h, projection de<br />
Aisheen de Nicolas Wadimof<br />
(Suisse/Qatar).<br />
Les activités du festival arabo-africain<br />
se poursuivent toujours à Tizi<br />
Ouzou, enregistrant un engouement,<br />
notamment des familles qui viennent<br />
passer la soirée au rythme du tam-tam<br />
et des danses folkloriques. Malgré<br />
quelques fâcheux contretemps comme<br />
s’était le cas mercredi passé avec le<br />
gala tant attendu du chanteur<br />
Mohamed Allaoua au stade Oukil-<br />
Ramdane de Tizi Ouzou. Il était une<br />
heure du matin passée et Mohamed<br />
Allaoua n’est pas encore rentré sur<br />
scène. Agacés, beaucoup ont préféré<br />
quitter le stade en se contentant d’apporter<br />
toutefois dans leur sillage l’image<br />
de ces belles prouesses de danse<br />
offertes par les troupes malienne, mauritanienne,<br />
espagnole, constantinoise,<br />
“QUELQUES JOURS DE RÉPIT” D’AMOR HAKKAR EN OUVERTURE DES JCA<br />
Les hommes qui voulaient<br />
vivre leur vie<br />
Dans ce drame aérien,<br />
la lenteur culmine, et<br />
l’homme cherche<br />
désespérément à<br />
donner un sens à sa vie.<br />
Mais comment trouver<br />
sa voie dans un monde<br />
qui préfère l’exclusion à<br />
l’intégration, le<br />
châtiment au pardon, la<br />
mort à la vie ?<br />
es deuxièmes Journées cinémato-<br />
L graphiques d’Alger se sont<br />
ouvertes avant-hier à la<br />
Cinémathèque algérienne. Présenté<br />
en avant-première, Quelques jours de<br />
répit (Algérie/France) d’Amor Hakkar<br />
est un drame qui croise le destin de<br />
trois personnages, dont chacun<br />
cherche à donner du sens à sa vie, à<br />
retrouver cette chimère qu’on appelle<br />
l’espoir. Même si tout commence<br />
bien, il faut l’avouer, Catherine<br />
Ringer (du groupe Rita Mitsouko)<br />
avait raison, “les histoires d’amour finissent<br />
mal… en général”. Quelques jours de<br />
répit (1h20), c’est l’histoire de<br />
Moshen (Amor Hakkar) et Hassan<br />
(Samir Guesmi), un couple d’homosexuels<br />
qui ont quitté la République<br />
islamique d’Iran pour la France, afin<br />
de vivre en toute liberté. Ils entrent<br />
clandestinement en France et atterrissent<br />
à Saint-Claude. En traversant<br />
Amor Hakkar et Samir<br />
Guesm, dans Quelques<br />
jours de répit.<br />
de Tamanrasset et du bien et beau ballet<br />
berbère de Watterlos de France. Ce<br />
dernier a été longuement applaudi par<br />
le public qui avait apprécié, notamment<br />
la chorégraphie et l’exécution<br />
des danses soigneusement préparées.<br />
Une équipe de huit sirènes sortant<br />
d’une épaisse fumée artificielle jaune,<br />
bleue et rouge. La beauté y est dans ce<br />
mariage du folklore et de la modernité.<br />
À retenir aussi le passage de la troupe<br />
malienne avec des représentations de<br />
scènes quotidienne de leur vécu.<br />
Vivante et envoûtante, la troupe<br />
Mabemba du Mali, nous a offert un<br />
spectacle de danse, de chant et aussi<br />
un décor qui nous renseigne sur une<br />
culture africaine profonde. Jeudi soir à<br />
la troisième journée de ce festival, cinq<br />
la ligne de chemin de fer, ils croisent<br />
un homme allongé sur les rails. Il les<br />
accueille chez lui, mais après leur<br />
départ, il se suicide, ce qui affectera<br />
grandement Hassan.<br />
Arrivant à la gare, Moshen fait la<br />
connaissance de Yolande (Marina<br />
Vlady) qui lui offre du travail chez elle<br />
(repeindre son salon). Alors qu’elle<br />
n’attendait plus rien de la vie,<br />
menant ainsi une existence spleenétique,<br />
Yolande tombe amoureuse de<br />
Moshen ; et même si elle finit par<br />
apprendre qu’il était en situation<br />
irrégulière, ceci n’a rien changé pour<br />
elle. Il est ce changement qu’elle<br />
attendait tant. Après quelques jours<br />
d’idylle pour Yolande, et de répit<br />
pour Moshen et Hassan, tout bascule,<br />
la réalité finit par rattraper les personnages.<br />
Quelques jours de répit qu’on<br />
peut par facilité considérer comme<br />
étant un hymne à la tolérance (et il<br />
l’est !), est bien plus profond que<br />
cela. Ce film aérien, sans chichi et<br />
sans cliché, s’intéresse au drame de<br />
l’homme moderne, qui vit dans un<br />
monde ivre de puissance, qui lui<br />
vend toutes sortes de concepts<br />
(amour toujours, liberté, égalité,<br />
intégration, etc.).<br />
Difficile d’être le héros de sa vie !<br />
Pourtant, Moshen et Hassan croient<br />
(du moins au départ) qu’ils peuvent<br />
changer le cours de leur vie, qu’ils<br />
peuvent vivre heureux, libres et sans<br />
LE FESTIVAL ARABO-AFRICAIN DE DANSE SE POURSUIT À TIZI-OUZOU<br />
L’ÉTÉ AU RYTHME DU TAM-TAM<br />
spectacles ont été présentés par la<br />
Guinée, la Tunisie, le Cameroun, le<br />
Liban et El Bayedh. Les Magass de<br />
Guinée ont chanté la réconciliation et<br />
la paix. Une représentation à travers<br />
laquelle on peut découvrir les rites et<br />
les pratiques traditionnelles ancrés<br />
dans la vie et les habitudes de ce<br />
peuple. Les amoureux du rap et de la<br />
star de ce style en Algérie étaient jeudi<br />
au rendez-vous. Lotfi Double Kanon<br />
avait tiré le public de son sommeil<br />
avec comme ses habitudes ce côté<br />
récalcitrant et son tempo libre. Hier<br />
soir, le stade Oukil-Ramdane devait<br />
vibrer au rythme tchadien, puis suivi<br />
de la troupe de Ghardaïa, Madagascar,<br />
de France et de M’sila. Le gala artistique<br />
a été animé par l’artiste Ali<br />
D. R.<br />
contraintes, mais la réalité les rattrape.<br />
Avec le suicide de l’homme qu’ils<br />
sauvent des rails, ils réalisent que le<br />
bonheur est quelque chose de tellement<br />
dur à trouver, que même l’égalité<br />
et la liberté n’y peuvent rien.<br />
Contrairement au couple iranien,<br />
Yolande ne croit plus en rien. Et ce<br />
qui est extrêmement intéressant<br />
chez elle, est qu’elle ne se pose pas<br />
de questions. Sa vie est vide et triste,<br />
mais ça ne semble pas la tourmenter.<br />
Le réalisateur, Amor Hakkar<br />
(qui s’est inspiré d’une photo dans<br />
un journal pour imaginer un scénario)<br />
a opté pour des plans larges, et<br />
des scènes sombres, voire même<br />
obscures (les tunnels).<br />
D’ailleurs, l’une des premières et<br />
plus belles scènes du film est celle<br />
où le cinéaste filme l’entrée des<br />
comédiens dans un tunnel. Mais à<br />
aucun moment en entrevoit le bout<br />
de ce long tunnel qui représente l’inconnu,<br />
mais également le désarroi<br />
des personnages et l’inquiétude<br />
qu’inspire le monde moderne. Amor<br />
Hakkar a préféré la suggestion, la<br />
proposition et fait l’éloge de la lenteur.<br />
La lenteur qui caractérise tant<br />
les mentalités qui prennent trop de<br />
temps pour évoluer. Le réalisateur<br />
nous permet de nous interroger sur<br />
la vacuité de l’existence et la difficulté<br />
de trouver sa place dans un<br />
monde qui préfère l’exclusion à l’intégration,<br />
le châtiment au pardon, la<br />
mort à la vie. C’est le travail de toute<br />
une vie. CQFD !<br />
SARA KHARFI<br />
NADIR SARIBACAK (TURQUIE) ANIME UNE CONFÉRENCE <strong>SUR</strong> LES RAPPORTS<br />
DU CINÉMA TURC AVEC LE MONDE ARABE<br />
Grande méconnaissance d’un parcours tumultueux<br />
e comédien turc, Nadir Saribacak (interprète<br />
L principal dans le film Wrong Rosary de Mahmut<br />
Fazil Coscun, qui devait être présenté hier soir à la<br />
Cinémathèque dans le cadre des deuxièmes JCA),<br />
a animé une conférence, hier matin, portant sur<br />
les rapports du cinéma turc avec le monde arabe,<br />
en compagnie de Djamel Eddine Hazourli<br />
(Algérie), Lama Tayara (Syrie) et Mustapha Kilani<br />
(Égypte). Nadir Saribacak a souligné que l’essor<br />
du cinéma en Turquie était lié au développement<br />
économique. “Lorsqu’on a une économie forte, le cinéma<br />
se développe forcément. Mais il y a également la volonté<br />
politique. Pour le succès, le respect des libertés (d’expression,<br />
de tournage, de production) est très important”,<br />
a-t-il estimé. Disposant de plusieurs sources de<br />
financements (indépendants et publiques), le<br />
Bureau général du cinéma et des droits d’auteurs,<br />
que le ministère de la Culture et du Tourisme a<br />
crée en 2005. Le comédien explique la réussite du<br />
cinéma turc par le fait que “les cinéastes, de nos jours<br />
et contrairement au passé, exposent la réalité turque”. En<br />
effet, l’exceptionnel dynamisme et la grande vitalité<br />
du cinéma turc – à ne pas confondre avec les<br />
feuilletons – sont liés à son intérêt pour les caractéristiques<br />
locales, à l’intérêt que portent les<br />
cinéastes sur les spécificités locales. Même si les<br />
difficultés et les embûches du cinéma turc pour se<br />
construire n’ont pas été abordées durant cette<br />
rencontre, il y a lieu de signaler que le parcours de<br />
ce cinéma (qui n’est pas jeune comme on pourrait<br />
le croire par méconnaissance), a été tumultueux,<br />
mais il peut s’enorgueillir d’avoir (et d’avoir eu)<br />
des cinéastes tels que Yilmaz Güney, Ömer Kavur,<br />
Yusuf Kurçenli, ou encore Nuri Bilge Ceylan. Si en<br />
Turquie, il existe le cinéma d’auteur et le cinéma<br />
commercial comme deux tendances, il existe des<br />
cinéastes qui ont réussi à créer le juste équilibre<br />
entre ces deux formes de cinéma, à l’exemple de<br />
Çagan Irmak (venu à Alger, en mars 2010, présenter<br />
ses films dans le cadre de la semaine du film<br />
turc). En Algérie, et dans une grande partie du<br />
monde arabe, nous avons fait connaissance avec<br />
la production turque par le biais de la fiction télévisuelle,<br />
qui n’est vraiment pas représentative de<br />
la vitalité du cinéma turc, mais qui a, tout de<br />
même, réussi à apporter un plus au cinéma. Oued<br />
E’Dhieb, le film, est adapté d’un feuilleton télévisé<br />
; “c’est en fait le succès de la série qui a poussé le réalisateur<br />
à le transformer en film”, signale Nadir Saribacak.<br />
Questionné à propos de la star des feuilletons<br />
turcs dans le monde arabe, Kivanç Tatlitu, alias<br />
Mouhannad, le comédien dira que dans son pays,<br />
“c’est un inconnu. Il est connu pour avoir tourné dans des<br />
spots publicitaires”, mais pas du tout reconnu pour<br />
ses talents de comédien.<br />
Toutefois, le popularité des séries turques est<br />
due, d’après Nadir Saribacak, “aux thèmes qu’elles<br />
développent qui sont partagées”. Quant à la coproduction<br />
inexistante entre le monde arabe et la<br />
Turquie, l’acteur a renvoyé cela à “des problèmes<br />
politiques”. En outre, et malgré l’inexistence d’une<br />
coopération, le comédien a indiqué que “des pays<br />
tels l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Syrie, intéressaient<br />
le cinéma turc”, car sans doute, ils offrent une grande<br />
visibilité à travers leurs chaînes télé, aux<br />
feuilletons turcs (la Syrie étant le pays qui traduit<br />
ces séries). En somme, le cinéma turc reste à<br />
découvrir.<br />
S. K.<br />
Amrane, un brillant artiste aux talents<br />
incontestables, tant le style, la<br />
recherche musicale, les paroles forment<br />
toute une œuvre créée et recherchée<br />
dans le sens de l’universalité, un<br />
art sans frontière, libre. Ce soir, se succéderont<br />
sur scène les troupes du<br />
Burkina Faso, de Tlemcen, de la<br />
Jordanie et de Beni Yenni alors que le<br />
gala sera animé par le groupe El-Ferda.<br />
La cérémonie de clôture du festival se<br />
fera demain dimanche à la Maison de<br />
la culture. Les spectacles seront présentés<br />
par la troupe du Maroc, de<br />
Mascara, du Sénégal, du Niger et<br />
d’Imsouhal. Le gala sera animé par la<br />
diva de la chanson orientale, Amel<br />
Wahbi.<br />
K. TIGHILT
Vendredi 8 - Samedi<br />
LIBERTE CULTURE 9 juillet 2011 13<br />
CLÔTURE DU FESTIVAL NATIONAL DE LA CHANSON RAÏ DE SIDI BEL-ABBÈS<br />
Cheb Mami en vedette<br />
Très attendu par le public,<br />
le chanteur reprendra ses<br />
plus grands tubes. Cette<br />
soirée était également<br />
l’occasion de rendre un<br />
hommage poignant — en<br />
accueillant sa veuve et<br />
ses enfants — à Djillali<br />
Rezkallah, alias Amarna<br />
de Raïna Raï.<br />
près cinq jours de galas artis-<br />
A tiques euphoriques et de compétition,<br />
le rideau est tombé, jeudi,<br />
sur la quatrième édition du festival<br />
culturel national de la chanson raï<br />
qui s’est déroulé au stade des Trois<br />
frères Amarouche de Sidi Bel-<br />
Abbès, et ce du 2 au 7 juillet. Il qui<br />
a attiré un public record.<br />
Au-delà de l’ambiance festive, la<br />
soirée a été un moment fort avec<br />
l’hommage rendu par les autorités<br />
de la wilaya au regretté Djillali<br />
Rezkallah, dit Amarna, en présence<br />
de sa femme et ses deux enfants.<br />
Cette ultime soirée, qui s’est<br />
déroulée devant un dispositif sécuritaire<br />
impressionnant, a été une<br />
occasion pour le public local, qui a<br />
fait le plein du stade, de découvrir<br />
pour la première fois Cheb Mami, le<br />
retour du groupe Raïna Raï (version<br />
Hachemi Djellouli) et le jeune<br />
talent cheb Madjid.<br />
Très attendu, depuis l’annonce<br />
de sa participation à cette quatrième<br />
édition, l’enfant du quartier<br />
Par : OMAR KEHOUADJI<br />
l y a 23 ans, dans la nuit du 4 au 5<br />
I juillet 1988, nous quittait à jamais<br />
l’artiste peintre Smaïl Samson (1934-<br />
1988). Issu d’une famille de La<br />
Casbah, d’un père mélomane et d’une<br />
mère artisane brodeuse, il fut bercé<br />
par une enfance heureuse et baigné<br />
dans les diffractions des couleurs<br />
d’Alger la merveilleuse. Lors de son<br />
cursus scolaire, il se distingua déjà<br />
par de nombreux prix de dessin et<br />
particulièrement au lycée Bugeaud<br />
(actuel Emir-Abdelkader). Adulte, il se<br />
mit à voyager, parcourant la Tunisie,<br />
l’Europe, les Antilles et l’Amérique du<br />
Sud. En 1957, lors d’une<br />
convalescence dans un hôpital<br />
parisien à la suite d’un malheureux<br />
accident, il choisit d’élaborer des<br />
œuvres inspirées de son<br />
ttentives aux remous des genèses, mais aussi<br />
A soucieuses d’analyser les structures alambiquées<br />
du présent, mes chroniques ont donné naissance<br />
à de nombreux énoncés qui relèvent autant de<br />
l’ethnomusicologie que de l’esthétique, de l’anthropologie<br />
ou de la sociologie culturelle. Patiemment, elles<br />
ont toujours battu en brèche les idées reçues et les<br />
ÉVOCATION<br />
SMAÏL SAMSON : LES VAGUES DU SILENCE<br />
environnement. De retour à Alger en<br />
1960, il participa à plusieurs concours<br />
et obtint le Prix de la ville d’Alger.<br />
Membre fondateur de l’Union<br />
nationale des arts plastiques (Unap), il<br />
s’essaya à plusieurs genres et<br />
compositions : portraits, bouquets,<br />
femmes, instruments de musique,<br />
terrasses entre autres, utilisant l’huile<br />
sur toile, la peinture au couteau, le<br />
fusain et d’autres pigments. Dès les<br />
premières années 1980, il s’installa à<br />
Berne (Suisse) pour une période de<br />
réflexion et de préparation à une<br />
moisson d’œuvres aux thèmes les<br />
plus divers. C’est au cours de son<br />
séjour helvétique qu’il reviendra<br />
exposer à Alger chaque année. C’est<br />
la période de pleine maturité où l’on<br />
découvre ses corps souples des<br />
nymphes, l’enchantement des oiseaux<br />
et des fleurs et encore et toujours la<br />
Casbah et ses terrasses. Il se<br />
distingua également par la création de<br />
petits formats (appelés à tort<br />
miniatures) véritable chefs-d’œuvre où<br />
la femme est omniprésente. Malgré de<br />
<strong>Liberté</strong><br />
Graba El Oued de Saïda - et devant<br />
un impressionnant dispositif sécuritaire<br />
- a présenté un show détendant,<br />
en chantant ses plus beaux<br />
tubes qui ont fait sa notoriété et sa<br />
célébrité, notamment Azwaw (reprise<br />
du titre éponyme d’Idir), Omri ma<br />
danit, Comme ça, Meli Meli, Bladi hiya<br />
El Djazaïr, Douha alia El policia, Fatma.<br />
Auparavant, le jeune talent,<br />
cheb Madjid d’Oran, a eu l’insigne<br />
honneur d’ouvrir le bal de la soirée<br />
en compagnie d’une chanteuse et<br />
d’un chanteur.<br />
Décontracté, il a fourni une<br />
prestation de qualité, qui a suscité<br />
admiration et émerveillement du<br />
public qui découvre en ce talentueux<br />
artiste une relève sûre pour<br />
la chanson raï. Ainsi, cheb Madjid a<br />
successivement repris Hmama de<br />
cheikh Blaoui El Houari, Aïcha de<br />
Khaled, Raki rayha et Ouali el darek,<br />
dont le rythme a été très apprécié,<br />
a tel point qu’il a fait valser les<br />
spectateurs.<br />
La dernière partie de la soirée a<br />
été couronnée par la montée sur<br />
scène du groupe Raïna Raï (version<br />
Hachemi Djellouli) qui gratifia les<br />
présents d'un bouquet de belles<br />
envolées musicales et de chansons<br />
puisées de leurs albums. Ainsi, le<br />
chantre de Zina diri lataye, Kada<br />
Zina, a interprété Rayna hak, Lala<br />
Fatima, en compagnie du batteur<br />
Hachemi et le tube Ya zghida. Ce fut<br />
ensuite au tour de Djelloul Djeddi<br />
d'annoncer la liste des lauréats du<br />
concours du meilleur talent.<br />
Ainsi, le premier prix a été<br />
décroché par Mohamed<br />
nombreuses influences, il resta<br />
attaché à des œuvres personnelles.<br />
Qui ne reconnaîtrait-il pas son style ?<br />
Aux environs d’Alger, à la Madrague<br />
El-Djemila, il trouvait une source<br />
d’inspiration, se nourrissant de<br />
couleurs, de soleil, d’horizons bleus et<br />
de senteurs marines. Ne l’a-t-on pas<br />
surnommé “Smaïl le marin” ?<br />
Infatigable, il réunissait ses amis dans<br />
son appartement au 3 e étage d’un<br />
immeuble de la rue Waisse (au-dessus<br />
du cinéma le Triomphe) où il excellait<br />
dans l’art culinaire, jouant de la<br />
guitare, du tar et de la derbouka. Au<br />
printemps 88, il se sentait de plus en<br />
plus fatigué. S’éloignant de ses amis,<br />
il vit en reclus et lutta avec courage et<br />
dignité contre la maladie qui finira par<br />
l’emporter à la fleur de l’âge. À 54 ans.<br />
Au moment où tonnaient les canons<br />
de la fête de l’Indépendance et de la<br />
jeunesse.<br />
O. K.<br />
La chronique de Abdelhakim Meziani<br />
MYSTIQUES ET DE LIBERTINS AUX<br />
FRONTIÈRES DE LA MAGIE ET DE LA FOI<br />
manifestations des intolérances, de tous les dogmatismes<br />
qu’ils soient religieux, politiques ou le simple<br />
fait de la bêtise humaine. A fortiori lorsqu’il s’agit de<br />
ma passion première, la musique classique algérienne<br />
que je porte en moi grâce à mes réminiscences<br />
andalouses. Une expression artistique que d’aucuns,<br />
allant vite en besogne et sûrement par ignorance, ont<br />
vite fait de vouer aux gémonies au même titre que la<br />
citadinité alors qu’elle est le patrimoine de tout un<br />
peuple fort de sa ruralité, de sa bédouinité et de son<br />
urbanité. J’ai toujours prêté une oreille attentive aux<br />
discours des grands maîtres du genre comme à ceux<br />
du mouvement associatif plus déterminé que jamais<br />
à faire en sorte que le patrimoine musical traditionnel<br />
soit immortalisé à jamais. Protéiforme, générée par<br />
de nombreuses influences reconnues ou occultes, la<br />
musique classique algérienne dite andalouse soulève<br />
à chaque fois d’épineuses questions que seule une<br />
vaste culture permet d’appréhender et de traiter.<br />
Souvent décriée, car injustement assimilée par certains<br />
idéologues et marchands de modes au passé<br />
trépassé des cours andalouses et maghrébines, elle<br />
est la victime expiatoire de certains milieux aux idées<br />
surannées véhiculant un argumentaire abscons dont<br />
la mission a toujours consisté à diaboliser ce patrimoine<br />
auprès de notre jeunesse sous le prétexte fallacieux<br />
que la Révolution nationale n’a été que d’essence<br />
paysanne. À ceux qui ont tendance à prendre<br />
des raccourcis, je dirai tout simplement que cette<br />
œuvre de mystiques et de libertins, s’il est permis de<br />
paraphraser ainsi le musicologue Christian Poché, a<br />
su braver les siècles et défier l’événementiel, tirant<br />
son miel des accidents de l’Histoire et des flux irrépressibles.<br />
Une œuvre aux frontières de la magie et<br />
de la foi tant elle prospère encore sous des formes<br />
anciennes ou grâce à d’audacieux arrangements.<br />
Une œuvre qui charme, émeut et suscite indiscutablement<br />
une attention toute particulière du ministère<br />
de la Culture. Témoins, les nombreux festivals qui lui<br />
sont dédiés à l’image de celui de musique ancienne<br />
de Tlemcen ou de celui du malouf abrité par l’antique<br />
Cirta. Une place donc, et non des moindres, est<br />
accordée bon an mal an à cette immense ode de<br />
l’absence, à quelques fragments des Andalousies<br />
Bousmaha, la seconde place est<br />
revenue à Charki Ahmed et la troisième<br />
au jeune Hamiani Mohamed.<br />
Les prix décernés consistent en<br />
une prise en charge complète des<br />
trois lauréats pour une tournée<br />
artistique à travers le pays.<br />
En somme, malgré quelques<br />
imperfections d’ordre organisationnel<br />
sur la pelouse, l’entrée du<br />
stade laissait à désirer, il y avait<br />
quelques bons côtés qu’il faut<br />
signaler au passage, notamment<br />
l’affluence nombreuse du public, le<br />
grand nombre d’artistes, la qualité<br />
des prestations, ainsi que la tenue<br />
- pour la première fois - d’une journée<br />
d’étude sur la chanson raï.<br />
A. BOUSMAHA<br />
CAMELON<br />
ET L’ONB À TIMGAD<br />
UNE SOIRÉE<br />
ENIVRANTE<br />
●● La quatrième soirée du Festival<br />
International de Timgad était<br />
cosmopolite. Les deux groupes qui se<br />
produisent sur scène : Caméléon et<br />
l'Orchestre national de Barbès (ONB) ont<br />
réussi a gratifier le public d'un brassage<br />
musical endiablé allant de la tradition<br />
des gnawa au jazz en passant par le raï,<br />
le chaâbi et le rap. La fête était non<br />
seulement universelle, mais tout<br />
simplement merveilleuse. La soirée a<br />
débuté dans une ambiance enfiévrée par<br />
ce joyeux groupe dénommé Caméléons,<br />
composé de cinq musiciens, qui ont<br />
réussi à mettre le feu dans les tribunes<br />
et conquérir le public du Festival<br />
international de Timgad. Le public,<br />
essentiellement composé d'adolescents,<br />
a vite réagi et est entré en communion<br />
avec le groupe. Les tribunes dansent sur<br />
les rythmes des voix suaves et<br />
captivantes. Les paroles légères des<br />
chansons n'ont pas tardé à être apprises<br />
par cœur. La chanson Rechany très<br />
sentimentale, qui décrit la belle aimée et<br />
les souffrances, a subjugué le public, qui<br />
a repris quelques refrains avec le<br />
chanteur. Les membres du groupe, qui<br />
étaient crispés au début lorsqu'ils sont<br />
montés sur scène, se sont libérés et se<br />
sont donnés à cœur joie. En retrouvant<br />
toute leur confiance et leurs verve et<br />
dynamisme, ils ont bien réussi leur<br />
premier pari pour les transporter dans la<br />
bonne humeur et la joie. La scène sera<br />
plus tard occupée par les onze membres<br />
dont quatre chanteurs de l’Orchestre<br />
national de Barbès. Accueilli<br />
chaleureusement, le groupe reprendra<br />
ses plus beaux titres, à commencer par<br />
Salam alikoum ya lahbab. Encouragés<br />
par l'air de fête qui régnait dans<br />
l'enceinte du théâtre de Timgad le<br />
groupe interprétera Loumima, Chkoun,<br />
Chorfa et Khatima. La mixture était<br />
excellente et même trop dosée de raï,<br />
chaâbi algérois, gnawa, alaoui, salsa,<br />
reggae et jazz.<br />
B. BOUMAÏLA<br />
perdues mais ressuscitées à jamais par nos<br />
mémoires grâce au témoin transmis par ces baliseurs<br />
du désert que sont justement maîtres et associations,<br />
et ce, depuis la chute de Cordoue, donc bien avant<br />
celle de Grenade. L’organisation de ces escales est<br />
accueillie avec une très grande satisfaction et autant<br />
de fierté par notre pays. Un événement des plus<br />
salutaires, en ce sens qu’il existe des urgences, des<br />
enjeux au plan scientifique surtout que, parallèlement<br />
au chant choral, des colloques à la dimension scientifique<br />
avérée y sont favorisés. Et des acquisitions<br />
d’archives sonores et de manuscrits ayant appartenu<br />
à des maîtres définitivement versées au domaine<br />
public grâce à une initiative de Khalida Toumi qui<br />
semble faire de cette juste réappropriation sa préoccupation<br />
cardinale. Sauver le patrimoine musical de<br />
la déchéance et de l’oubli et faire voler en éclats la<br />
mise sous séquestre de la mémoire musicale commune<br />
telle est, désormais, la mission expressément<br />
dévolue à ses services. La récente construction de la<br />
maison de l’Andalou à Tlemcen, la décision de doter<br />
Constantine d’un Institut supérieur du malouf et l’indispensable<br />
redéfinition de la mission de l’Institut<br />
national de musique d’Alger procèdent de la même<br />
logique qui milite, on s’en doute, pour l’émergence<br />
d’une véritable stratégie. D’une émancipation scientifique<br />
et technique qui se doit d’être le passage obligé,<br />
la seule partition en termes décodés, des institutions<br />
officielles de cette dimension.<br />
A. M.<br />
mezianide@djaweb.dz
16<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
BRÈVES<br />
DU CENTRE<br />
GHARDAÏA<br />
ARRESTATION D’UN<br />
FAUX-MONNAYEUR<br />
MALIEN<br />
●● Agissant sur des informations<br />
faisant état d’un Subsaharien proposant<br />
des euros à un taux de<br />
convertibilité intéressant, les éléments<br />
de la brigade criminelle relevant<br />
de la police judiciaire de la<br />
Sûreté de wilaya de Ghardaïa ont<br />
tendu une souricière à l’individu en<br />
l’appâtant par un besoin urgent<br />
d’une importante somme en euros.<br />
Ne se doutant point d’avoir affaire à<br />
des policiers en civil, celui-ci proposa<br />
de leur “fourguer”, dans un<br />
premier temps, 1400 euros, soit 28<br />
billets de 50 euros chacun. Arrêté,<br />
celui-ci avait en sa possession 28<br />
billets de 50 euros et une forte<br />
somme en dinars algériens, fruit de<br />
son arnaque de vente de faux billets<br />
de devises étrangères. Pour entrée<br />
illégale sur le territoire algérien<br />
muni d’un faux visa apposé sur son<br />
passeport, faux et usage de faux et<br />
trafic de faux billets, il a été présenté,<br />
mercredi, devant le procureur<br />
de la République près le tribunal de<br />
Ghardaïa qui l’a déféré devant le<br />
magistrat instructeur qui l’a placé<br />
sous mandat de dépôt et écroué à la<br />
prison de Châabet Ennichène de<br />
Ghardaïa.<br />
L. KACHEMAD<br />
SENSIBILISATION <strong>SUR</strong><br />
LES ACCIDENTS D’ÉTÉ<br />
LA PROTECTION CIVILE<br />
DRESSE UNE TENTE<br />
DE SÉCURITÉ À MÉDÉA<br />
●● Une tente dite de sécurité a<br />
été érigée par la direction de la<br />
Protection civile, dernièrement,<br />
non loin du siège de la wilaya, à<br />
l’occasion d’une semaine de sensibilisation<br />
sur les accidents<br />
d’été. Les visiteurs de la tente ont<br />
la possibilité de se pourvoir en<br />
informations et en documents<br />
divers sur les différentes interventions<br />
des équipes de la<br />
Protection civile, à travers des<br />
dépliants, panneaux, tableaux<br />
statistiques sur les accidents, qui<br />
sont mis à leur disposition. Des<br />
équipements divers sont exposés<br />
dans l’espace entourant la<br />
tente, où des agents, dont un<br />
médecin, répondent aux sollicitations<br />
des visiteurs ou font des<br />
simulations d'intervention et de<br />
sauvetage. En outre, des<br />
conseils sur les dangers de la<br />
mer, les accidents de la circulation<br />
et les risques liés à la chaleur<br />
sont prodigués aux citoyens.<br />
Pour les organisateurs de la campagne,<br />
l’objectif recherché est<br />
d’atteindre toutes les catégories<br />
de population et en particulier les<br />
plus jeunes qui sont exposés aux<br />
plus grands risques que les plus<br />
âgés. La campagne a pour autre<br />
objectif d’apprendre aux citoyens<br />
à reconnaître une urgence vitale<br />
ainsi que toutes les situations de<br />
détresse de nature neurologique,<br />
respiratoire et circulatoire,<br />
explique-t-on. Comment dégager<br />
une victime ou lui porter secours<br />
fait partie des démonstrations<br />
visant à apporter les premiers<br />
gestes qui sauvent et à s’entraîner<br />
aux gestes élémentaires de<br />
réanimation cardio-pulmonaires<br />
ou de manipulation d’un corps<br />
pour le mettre dans une position<br />
latérale. La campagne devra permettre<br />
d’ancrer au sein des populations<br />
la culture de la prévention<br />
du risque en mettant l’accent sur<br />
la nécessité qu’il faut accorder au<br />
secourisme pour la maîtrise des<br />
premiers gestes de secours en<br />
attendant l’arrivée des secours<br />
spécialisés.<br />
M. EL BEY<br />
Des exploitations<br />
entières sont<br />
ravagées par des<br />
insectes lépidoptères<br />
sans qu’on ne<br />
daigne bouger le<br />
petit doigt en<br />
mesure de rassurer<br />
les cultivateurs<br />
impuissants. Les<br />
services agricoles de<br />
la commune<br />
affichent une omerta<br />
absolue et assurent<br />
par malheur une<br />
permanence à ce<br />
fléau en cultivant<br />
l’indifférence.<br />
n Mguel, si l’on se réfère aux<br />
I mythes des Touareg, cette appellation<br />
est inspirée du nid de la couleuvre.<br />
Sise à 130 km au nord de<br />
Tamanrasset, la commune est à<br />
vocation agricole sans rival et mérite<br />
à bien des égards l’épitaphe<br />
d’éden.<br />
C’est une localité verdoyante<br />
où l’omniprésence des exploitations<br />
arboricoles contraste avec<br />
l’infinité du désert. Une bourgade,<br />
gâtée par Dame Nature ayant fait<br />
d'elle un tableau lyrique associé à<br />
un décor pierreux sculpté par une<br />
main divinement artiste. Avant d’y<br />
arriver, l’on s’attend découvrir l’el-<br />
L’ALGÉRIE PROFONDE<br />
IN MGUEL (TAMANARASSET)<br />
Les agriculteurs<br />
sonnent le tocsin<br />
D’importantes exploitations<br />
sont ravagées<br />
par des insectes lépidoptères.<br />
dorado des rêves. Toutefois et une<br />
fois sur les lieux ce rêve s'est<br />
estompé sachant que des exploitations<br />
entières sont ravagées par<br />
des insectes lépidoptères sans<br />
qu’on ne daigne bouger le petit<br />
doigt en mesure de rassurer les cultivateurs<br />
impuissants. Les services<br />
agricoles de la commune affichent<br />
une omerta absolue et assurent par<br />
malheur une permanence à ce fléau<br />
en cultivant l’indifférence.<br />
“Nous avons signalé ce problème à<br />
maintes reprises. Cependant, aucun technicien<br />
en agriculture n’a pris la peine de<br />
se déplacer sur les lieux pour constater<br />
l’ampleur de cette calamité qui affecte<br />
toutes nos cultures et exploitations, particulièrement<br />
la pomme, la pastèque, la<br />
tomate et l’aubergine. Nous sommes<br />
sérieusement ébranlés par cet insecte<br />
ravageur. La production agricole a<br />
connue une baisse vertigineuse sans pour<br />
autant inquiéter les autorités concernées.<br />
Les larves de ces insectes ne laissent rien<br />
à leur passage. Une fois adultes, ces<br />
insectes trouvent des fruits et légumes<br />
l’incubateur favorable pour leurs pontes”,<br />
déplore Bamhamed Boudjemaâ,<br />
sexagénaire rencontré dans son<br />
jardin d’Elhofra situé à quelques<br />
encablures du chef-lieu communal.<br />
Même son de cloche pour Abas qui<br />
n’arrive pas à comprendre le silence<br />
des autorités face à une maladie<br />
assez répandue et dont se plaignent<br />
tous les agriculteurs de toute<br />
la commune.<br />
“Nos terres sont cultivées d’une<br />
manière purement traditionnelle. Nous<br />
n’avons suivi aucune formation. Et ceux<br />
qui se sont spécialisés en la matière sont<br />
inscrits aux abonnés absents. Aucun<br />
technicien n’est venu ne serait-ce que<br />
pour nous orienter ou nous donner des<br />
recommandations à suivre. On est margi-<br />
AFFICHAGE DES LISTES DE LOGEMENTS SOCIAUX<br />
Boussaâda se distingue<br />
par le travail de proximité<br />
’opération d’affichage des<br />
L listes de logements à<br />
Boussaâda a été accueillie avec<br />
beaucoup de satisfaction par les<br />
citoyens et les responsables de<br />
cette daïra.<br />
Les assemblées de quartier et<br />
les comités représentant les<br />
citoyens, qui ont été associés à<br />
l’opération de distribution, a permis<br />
de diminuer considérablement<br />
le nombre de mécontents signalés<br />
après chaque opération de distribution<br />
de logements. Les quelques<br />
’est en présence des acteurs de la<br />
C Révolution du 1er Novembre 1954 et de la<br />
nouvelle génération que la fête de l’indépendance<br />
et de la jeunesse a été célébrée au niveau de<br />
la wilaya de Bouira.<br />
Les festivités ont débuté la veille par le coup<br />
d’envoi d’une retraite au flambeau organisée par<br />
les scouts musulmans, ils devront durer toute<br />
une semaine où les jeunes scouts s’y adonneront<br />
aux travaux de volontariat. Au niveau de la<br />
forêt d’Errich, la Protection civile a organisé des<br />
simulations d’interventions d’urgence dans un<br />
incendie avec une température de 43° et un vent<br />
soufflant à 45 km/h.<br />
Une alerte maximum a été donnée aux éléments<br />
en leur faisant croire que le feu était à 500<br />
m de la ville. Chose qui avait permis au directeur<br />
citoyens qui se sont présentés à la<br />
daïra pour formuler leur recours<br />
ont été reçus par le chef de daïra<br />
qui s’est engagé à étudier leurs cas<br />
à l’occasion de la prochaine distribution.<br />
Les demandeurs de logements<br />
rencontrés sur les lieux d’affichage<br />
étaient partagés entre<br />
satisfecit et déception.<br />
Globalement, ils étaient convaincus<br />
de la transparence et du travail<br />
de la commission puisque celle-ci<br />
a associé les représentants du<br />
mouvement associatif à l’élabora-<br />
tion des listes. Un quotta supplémentaire<br />
de 657 logements est<br />
prévu pour être distribués d’ici la<br />
fin de l’année en cours, nous<br />
apprend-on au niveau de la daïra<br />
de Boussaâda.<br />
À noter que la commission de<br />
daïra a examiné près de 17 000<br />
dossiers de demandeurs de logement,<br />
étudiés minutieusement<br />
pour aboutir à une liste de 159<br />
logements, “un pari difficile mais réussi”,<br />
a déclaré le chef de daïra.<br />
R. R.<br />
BOUIRA<br />
FESTIVITÉS DU 5 JUILLET<br />
général accompagné du wali de Bouira, d’évaluer<br />
l’efficacité de ses troupes face aux catastrophes<br />
naturelles.<br />
Le stade OMS abrite du 4 au 12 juillet les 4 es<br />
mini-olympiades nationales de la Protection civile<br />
et qui a vu la participation de 1200 athlètes<br />
représentant les 48 wilayas. Durant 12 jours, ils<br />
auront à concourir dans 12 disciplines sportives<br />
(football, tennis, natation, boxe, athlétisme…).<br />
La nouvelle gare routière a été baptisée au<br />
nom de Aïgoun Mohamed dit Antar, premier<br />
moudjahid à avoir levé le drapeau algérien au<br />
niveau de la place de la ville de Bouira. Au<br />
niveau du Djebel Dirah, le wali et des membres<br />
de la famille révolutionnaire dont les commandants<br />
Lakhdar Bouregâa, M’hamed Dirah,<br />
Mohamed Saïki, Abdelkader El Moudareb, le<br />
D. R.<br />
LIBERTE<br />
nalisés et sérieusement commotionnés par<br />
cet insecte ravageur. D’aucuns vont jusqu’à<br />
incinérer leurs exploitations affectées<br />
pour éviter la propagation de cette maladie,<br />
alors que l’État dispose d’un traitement<br />
rongé par la poussière dans ses<br />
magasins de stockage. C’est absurde”, se<br />
lamente-t-il avant qu’un autre agriculteur<br />
ne l’interrompe :<br />
“Dernièrement, j’ai vu 70 quintaux de<br />
pomme de terre partir en fumée. Ce n’est<br />
pas une lapalissade pour un père de<br />
famille qui a payé la semence à raison de<br />
55 DA/kg sans réussir à en récolter<br />
un gramme.”<br />
Pour plus d’explications sur ce<br />
phénomène nous nous sommes<br />
rapprochés de la direction des services<br />
agricoles (DSA) de la wilaya.<br />
Se voulant rassurant, le directeur<br />
M’hemed Yahya M’hamed a indiqué<br />
qu’à l’initiative de son administration<br />
“une opération phytosanitaire a été<br />
enclenchée depuis le 30 mai dernier. En<br />
premier lieu, cette opération a touché<br />
9 localités où l’on a détecté cet insecte<br />
ravageur. Il s’agit notamment de Amsel,<br />
Outoul, Tit, Tilek, Taghaouhout,<br />
Indaleg, Tahifet, Tiguenaouine et<br />
Tifouguine. Le bilan des sorties d’inspection<br />
phytosanitaire, premières du genre à<br />
Tamanrasset, a fait état de distribution<br />
de 655 litres de pesticide lequel est initialement<br />
destiné à la lutte antiacridienne.<br />
Mais en obtenant l’aval de la tutelle<br />
et suivant les résultats d’analyses effectuées<br />
par l’Institut national de la protection<br />
de végétaux, nous nous sommes permis<br />
d’utiliser ce produit qui est très efficace<br />
pour ce type d’insectes”. Et de renchérir<br />
: “Pour une wilaya comme<br />
Tamanrasset, d’une superficie de plus de<br />
500 000 km 2 , c’est difficile de mener une<br />
telle opération, notamment avec le<br />
nombre de techniciens restreint qu’on a.<br />
Cependant, mes équipes travaillent dur<br />
pour parvenir à couvrir tout le territoire<br />
de la wilaya et mettre à coup sûr l’agriculteur<br />
en confiance.”<br />
Évoquant les subventions de<br />
l’État et son soutien aux agriculteurs,<br />
du Sud, le DSA a précisé<br />
qu’“à l’exception des maladies qui revêtent<br />
un intérêt national, les autres maladies<br />
sont à la charge de l’agriculteur et<br />
les traitements phytosanitaires sont à<br />
leurs dépens”.<br />
Avant de conclure, il a tenu à<br />
souligner par ailleurs que “dans le<br />
cadre de l’opération de soutien aux éleveurs<br />
en matière d’orge, lancée depuis<br />
janvier dernier, la wilaya de Tamanrasset<br />
a bénéficié de 22 596 quintaux pour un<br />
cheptel camelin, ovin et caprin qui totalise<br />
les 118 420 têtes. In Mguel, à elle<br />
seule, la commission qui a eu à traiter<br />
119 dossiers, a quantifié 12648 têtes”.<br />
RABAH KARECHE<br />
général Kamel Abderrahmane, Salah Abdi,<br />
secrétaire de wilaya de l’ONM, des anonymes,<br />
ont assisté à l’inauguration d’une stèle dans un<br />
lieu de rencontre des moudjahidine des trois<br />
wilayas historique (III, IV et VI).<br />
Ces festivités ont été également marquées<br />
par l’inauguration de plusieurs projets. Ainsi,<br />
pas moins de 232 clés de logements ont été<br />
remises aux bénéficiaires du programme LSP<br />
réalisés par l’agence foncière au niveau de Sour<br />
El-Ghozlane.<br />
Il y a eu aussi la pose de la première pierre du<br />
projet de 300 logements sociaux et un lycée à<br />
Sour El-Ghozlane. À Bouira, 104 bénéficiaires de<br />
logements LSP ont reçu les clés de leurs appartements.<br />
A. DEBBACHE
LIBERTE<br />
SPORTS<br />
CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL DE LIGUE 1 (DERNIÈRE JOURNÉE)<br />
L’USMAn en L2,<br />
l’ESS en Coupe de la CAF<br />
a dernière journée du cham-<br />
L pionnat de Ligue 1, disputée<br />
hier, a été fatale pour l’USM<br />
Annaba, la troisième équipe qui<br />
quittera la Ligue1 pour descendre<br />
en Ligue 2, en compagnie de l’USM<br />
Blida et du CA Bordj Bou-Arréridj.<br />
Les Annabis, qui avaient besoin<br />
d’un point pour se maintenir, n’ont<br />
pas trop résisté à la fougue de<br />
l’USM Alger et la révolte de sa ligne<br />
d’attaque qui achève ainsi la saison<br />
sur une belle victoire devant son<br />
public (3-0). Le jeune attaquant<br />
usmiste s’est illustré de fort belle<br />
manière dans ce match en inscrivant<br />
un doublé. Le miracle a eu lieu<br />
au stade d’El-Harrach pour le MC<br />
El-Eulma qui a réussi à arracher le<br />
point du match nul (1-1) et se sauver<br />
in extremis du purgatoire.<br />
L’ultime étape du championnat de<br />
Ligue 1 a souri également au WA<br />
Tlemcen, qui a peiné, certes,<br />
devant le champion en titre, l’ASO<br />
Chlef, mais a su faire l’essentiel, à<br />
savoir gagner 1 à 0 pour rester en<br />
Ligue1 sur une réalisation signée<br />
Bousehaba (53 ’ ). Dans le haut du<br />
tableau, le plus grand bénéficiaire<br />
de la journée a été l’ES Sétif.<br />
Malgré une saison ratée sur tous<br />
les plans, les Sétifiens ont réussi à<br />
sauver les meubles par une qualification<br />
pour la prochaine édition de<br />
la Coupe de la CAF. Grâce à leur<br />
victoire (2-0) devant le CR<br />
Belouizdad et le faux pas de<br />
l’USMH à domicile, les gars d’Aïn<br />
El-Fouara s’adjugent ainsi la troisième<br />
place du classement qui leur<br />
ouvre droit à la participation à la<br />
C2 africaine.<br />
ALORS QUE LA DATE DU COUP D’ENVOI DU CHAMPIONNAT<br />
DE LIGUE 1 EST MAINTENUE POUR LE 10 SEPTEMBRE<br />
Les calendriers des Ligues 1 et 2<br />
seront connus au plus tard début août<br />
e bureau de la nouvelle Ligue professionnelle de<br />
L football, présidé par Mahfoud Kerbadj, a tenu,<br />
mercredi, sa première réunion depuis son élection. Ce<br />
premier rendez-vous a été consacré à la prise de<br />
contact entre ses membres, ainsi que la mise en place<br />
des différentes commissions, comme le prévoient les<br />
règlements. Selon des sources bien informées, nous<br />
apprenons que la première décision prise par cette<br />
instance est le maintien de la date du coup d’envoi du<br />
championnat professionnel de Ligue 1 (2011-2012) à<br />
la date initiale, c'est-à-dire le 10 septembre. Le<br />
président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a été,<br />
rappelons-le, favorable, au lendemain de son élection,<br />
à décaler le début du prochain championnat afin de<br />
donner plus de repos aux joueurs et suffisamment de<br />
temps aux équipes pour effectuer une bonne<br />
préparation d’intersaison qui coïncidera avec le mois<br />
sacré du Ramadhan. Il l’a fait savoir ouvertement dans<br />
ces mêmes colonnes. Toutefois, selon les premières<br />
prévisions faites par les responsables de la ligue, après<br />
l’étude notamment de quelques probabilités, il<br />
SANCTIONS<br />
DEUX ANS DE SUSPENSION<br />
POUR HAMAR,<br />
SIX MOIS POUR GAMONDI<br />
L<br />
e président de section de l’ESS, Hassan Hamar, a été<br />
suspendu par la commission de discipline de la LNF<br />
pour deux ans de toute fonction en relation avec le football.<br />
Une sanction qui fait “suite à l’examen des pièces versées<br />
au dossier, aux rapports des officiels de la rencontre et aux<br />
auditions”. Ladite commission a prononcé également une<br />
lourde sanction de six mois à l’encontre de l’entraîneur<br />
argentin du CRB Angel Miguel Gamondi après les<br />
accusations portées contre l’arbitre du match USMH-CRB,<br />
Bichari.<br />
De son côté, l’entraîneur adjoint de la JS Kabylie,<br />
Ramdane Izri, s’est vu infliger une suspension de quatre<br />
matches fermes. En Ligue 2, le président de section du<br />
CSC, Boulahbib, ainsi que le président de l’USMBA,<br />
Benaïssa, ont écopé chacun d’une suspension de six mois.<br />
La Ligue précise que ces sanctions prendront effet à<br />
partir du 7 juillet. Mais le hic dans ces sanctions<br />
prononcées par la commission de discipline de la défunte<br />
Ligue nationale est que le nouveau bureau élu de la LFP n’a<br />
pas été associé à ce verdict.<br />
Les responsables de la nouvelle instance chargée des<br />
deux championnats professionnels n’ont pas été mis au<br />
courant. Ils ont pris connaissance de ces sentences une<br />
fois que le communiqué a été publié sur le site Internet de<br />
la Ligue.<br />
M. B.<br />
s’avère, précise notre source, que le report relève de<br />
l’impossible. Des aléas ayant trait aux différents<br />
rendez-vous de nos clubs engagés dans les<br />
compétitions internationales, ainsi que les échéances<br />
qui attendent cette saison nos sélections nationales<br />
font que le championnat doit débuter le 10 septembre<br />
prochain. C’est, semble-t-il, la date la plus appropriée<br />
dans le but d’éviter le scénario de cette saison et de se<br />
retrouver avec une fin de championnat jouée en pleine<br />
période d’été. La levée de rideau du championnat de<br />
Ligue 1 est maintenue donc pour le 10 septembre, et<br />
selon les premières appréciations, la compétition<br />
devra prendre fin la dernière semaine du mois de mai.<br />
Les responsables de la Ligue professionnelle de<br />
football vont se pencher, à partir d’aujourd’hui, sur la<br />
confection du programme de la prochaine saison sportive.<br />
Selon une source proche de l’instance de la ligue,<br />
nous apprenons que les nouveaux calendriers des<br />
Ligues 1 et 2 seront connus la première semaine du<br />
mois d’août prochain.<br />
M. B.<br />
À Béjaïa, la JSMB n’a pas raté<br />
l’occasion de recevoir un adversaire<br />
relégué du CABBA, pour fêter sa<br />
qualification historique à la Ligue<br />
des champions d’Afrique avec ses<br />
nombreux supporters. Les Vert et<br />
Rouge de Yemma Gouraya se sont<br />
imposés (3 à 0) dans un match<br />
d’adieu aussi pour son redoutable<br />
attaquant N’jeng qui quittera officiellement<br />
la JSM Béjaïa pour évoluer<br />
au sein de l’ES Tunis à partir de<br />
la saison prochaine. Pour les autres<br />
matches, le classique entre la JS<br />
Kabylie et le MC Alger n’a pas<br />
connu de vainqueur. Les deux<br />
équipes qui avaient besoin d’un<br />
point pour s’éloigner du danger se<br />
sont limitées au partage des points<br />
(0-0). Ayant perdu tout espoir de<br />
rester parmi l’élite, l’USM Blida n’a<br />
pas trouvé les ressources néces-<br />
saires pour au moins sauver l’honneur<br />
et quitter l’élite sur une victoire.<br />
Face à une équipe khroubie<br />
métamorphosée depuis l’arrivée à<br />
la barre technique de l’ancien portier<br />
international Bougherara, les<br />
Blidéens se sont inclinés 1 à 0.<br />
Enfin, pour le derby de l’Ouest,<br />
sans enjeu majeur, le MC Saïda a<br />
réalisé une victoire pour le prestige<br />
(1 à 0) devant le voisin du MC Oran.<br />
RACHID B.<br />
RÉSULTATS<br />
■ USM Alger - USM Annaba 3-0<br />
■ USM Harrach - MCE Eulma 1-1<br />
■ JS Kabylie - MC Alger 0-0<br />
■ WA Tlemcen - ASO Chlef 1-0<br />
■ MC Saïda - MC Oran 1-0<br />
■ USM Blida - AS Khroub 0-1<br />
■ JSM Béjaïa - CABB Arréridj 3-0<br />
■ ES Sétif - CR Belouizdad 2-0<br />
CLASSEMENT<br />
ESS : SERRAR ATTEND LA RÉPONSE DES ÉMIRATIS<br />
Belkhoudja signe<br />
bdelhakim Serrar a rencontré, mercredi,<br />
A des représentants du groupe émirati<br />
avec lequel il est en contact depuis plusieurs<br />
semaines et envisage d’établir un partenariat<br />
portant sur la construction du parc<br />
aquatique et la réhabilitation de l’hôtel de<br />
France, propriété du club. Pour rappel, le<br />
groupe en question envisage également<br />
l’achat de 49% des actions de la société<br />
<strong>Liberté</strong><br />
Pts J<br />
1. ASO Chlef 63 30<br />
-----------------------------------------------------<br />
2. JSM Béjaïa 50 30<br />
3. ES Sétif 47 30<br />
4-. USM El-Harrach 46 30<br />
5- CR Belouizdad 45 30<br />
6. MC Saïda 42 30<br />
7. MC Oran 41 30<br />
8. AS Khroub 39 30<br />
9. USM Alger 38 30<br />
10. JS Kabylie 37 30<br />
--. MC Alger 37 30<br />
--. WA Tlemcen 37 30<br />
13-. MC El-Eulma 36 30<br />
-----------------------------------------------------<br />
14.USM Annaba 36 30<br />
15- CABB-Arréridj 29 30<br />
-. USM Blida 29 30<br />
Black Eagles, ce qui va constituer, en cas<br />
d’une issue favorable, une première depuis<br />
le lancement du profession-nalisme en<br />
Algérie. Enfin, concernant le recrutement,<br />
nous avons appris que le portier Nassim<br />
Belkhoudja est officiel-lement ententiste. Il a<br />
paraphé à la fin de la semaine un contrat<br />
d’engagement de deux saisons avec le club<br />
sétifien. F. R.<br />
KENFOUD LUI A RÉITÉRÉ SA CONFIANCE<br />
CARTE BLANCHE POUR HEDDANE<br />
●● Mustapha Heddane a rencontré en fin de semaine le président de la SSPA/NAHD avec<br />
lequel il a tout ficelé pour le prochain exercice. Manâa Kenfoud a réitéré sa confiance au staff<br />
technique qui a fait accéder le NAHD, et a donné le feu vert à son entraîneur en chef pour<br />
prendre en charge le recrutement en prévision de la saison prochaine. Par ailleurs, une réunion<br />
de direction, qui avait pour objet d’établir la liste des membres du nouveau bureau du club, s’est<br />
tenue ce week-end. Le conseil d’administration exige, à cet effet, aux membres voulant l’intégrer,<br />
de verser impérativement 500 millions de centimes, et ce, pour barrer la route aux opportunistes,<br />
comme nous l’a confié l’un des dirigeants les plus actifs. Selon une source bien informée, on croit<br />
savoir que Mourad Lahlou, ex-président du NAHD, a donné son accord pour revenir au club<br />
comme actionnaire.<br />
R. A.<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 17<br />
CRB : KERBADJ VEUT<br />
GANA À LA SSPA<br />
REBIH DONNE SON<br />
ACCORD POUR RESTER,<br />
SLIMANI SE RAPPROCHE<br />
DE L’USMA<br />
●● L’assemblée générale du CRB<br />
sera tenue mardi au court de laquelle<br />
le président sortant Mahfoud Kerbadj<br />
remettre sa démission aux membres<br />
de l’AG qui éliront un nouveau<br />
premier responsable. Si l’ancien viceprésident<br />
Chetouf n’est pas très<br />
emballé par le poste, bien que<br />
plusieurs parties à Belouizdad le<br />
réclament, il n’en demeure pas moins<br />
que Gana, l’un des actionnaires du<br />
club a de forte chance de se<br />
retrouver à la tête de la SSPA. C’est<br />
le candidat de l’actuel bureau, il a le<br />
soutien de Kerbadj, il est prêt pour<br />
relever le défi et n’attend que le<br />
plébiscite des membres de l’AG. Sur<br />
un autre registre, le président sortant<br />
Kerbadj a négocié jeudi avec les<br />
deux joueurs, Rebih et Slimani une<br />
éventuelle prolongation de leur<br />
contrat. Le premier cité a, nous diton,<br />
donné son accord pour rester, en<br />
attendant de concrétiser, alors que<br />
les discussions avec Slimani n’ont<br />
pas été concluants. Selon une source<br />
proche du joueur, le buteur des<br />
Rouge et Blanc est sur le point de<br />
rejoindre l’USM Alger avec qui il ne<br />
manque que la signature de son<br />
contrat. Enfin et à propos de l’avenir<br />
de l’entraîneur Gamondi, qui se<br />
trouve depuis la fin de la semaine au<br />
Maroc, est prêt à prolonger l’aventure<br />
avec les Rouge et Blanc, mais attend<br />
ce que va donner la prochaine AG du<br />
club pour se fixer définitivement sur<br />
son avenir.<br />
M. B.<br />
MCA<br />
MOKDAD À EL-KELBA<br />
POUR UNE SAISON<br />
●● Annoncé un peu partout dans les<br />
clubs de la Ligue 1, le milieu de<br />
terrain du Mouloudia d’Alger, Mokdad<br />
Abdelmalek, a coupé cours à toutes<br />
les spéculations, en optant<br />
officiellement pour le club émirati<br />
d’El-Kelba. Le montent du transfert<br />
est de 200 000 dollars. Avec ce<br />
transfert, Mokdad rejoindra ainsi l’ex-<br />
Mouloudéen, Bouguèche, qui joue<br />
aussi là-bas.<br />
SOFIANE M.<br />
JSMB<br />
N’JENG À L’ES TUNIS<br />
●● Alors qu’on le croyait beaucoup<br />
plus proche du club portugais de<br />
Guimares, Boualem Tiab a<br />
finalement cédé son joueur Yannick<br />
N’Jeng au profit de l’Espérance de<br />
Tunis. “Leur offre est bien meilleure<br />
que celle du club portugais”, nous a<br />
déclaré, hier, le boss de la JSM<br />
Béjaïa. Présents, hier, au stade de<br />
l’Unité maghrébine de Béjaïa, les<br />
dirigeants de l’EST ont cassé leur<br />
tirelire pour s’accaparer le centreavant<br />
béjaoui en mettant sur la table<br />
le montant demandé par<br />
l’administration des Vert et Rouge de<br />
la Soummam qui avoisine, nous diton,<br />
les 800 000 euros. La signature<br />
du Camerounais au profit de l’EST<br />
aura lieu aujourd’hui en marge de la<br />
réception que donnera la JSM Béjaïa<br />
après sa qualification à la<br />
Champion’s League africaine<br />
A. HAMMOUCHE<br />
ANGLETERRE<br />
RAFIK HALLICHE DANS<br />
LE VISEUR DES QUEEN’S<br />
PARK RANGERS<br />
ET SWANSEA<br />
●● Queen’s Park Rangers et<br />
Swansea, les deux nouveaux promus<br />
dans le championnat d’Angleterre,<br />
sont intéressés par les services du<br />
défenseur international algérien du<br />
FC Fulham, Rafik Halliche, a indiqué<br />
le quotidien The Sun. Ces deux clubs<br />
veulent renforcer leur défense avec<br />
l’apport d’un joueur expérimenté<br />
ayant participé à la Coupe du monde,<br />
précise la même source. D’autres<br />
clubs ont manifesté leur intérêt pour<br />
le défenseur algérien, mais Fulham<br />
ne veut pas se séparer de Halliche,<br />
souligne le quotidien.
18<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011<br />
CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE<br />
25 e partie<br />
ehdi n‘avait pas hésité à<br />
M ouvrir. Bien que la porte de la<br />
cuisine soit fermée, des exclamations<br />
de surprises lui parviennent.<br />
Sorreya est curieuse de savoir ce<br />
qui se passe, qui est venu, sachant<br />
que Mehdi est ici. Elle entend la<br />
porte d’entrée être claquée mais<br />
elle ne sort pas tout de suite. Elle<br />
craint de tomber sur quelqu’un.<br />
Sorreya attend un petit moment,<br />
préférant que Mehdi vienne la<br />
chercher mais elle finit par être<br />
frappée par le silence qui règne<br />
dans l’appartement. Elle ouvre<br />
doucement et sort de la cuisine,<br />
Yasmine dans ses bras. Au salon et<br />
dans la chambre, il n’y a plus aucune<br />
trace de Mehdi. Elle se rend à la<br />
salle de bain où il avait laissé ses<br />
habits et constate qu’il est parti.<br />
- Pourquoi est-il parti sans rien me<br />
dire ? Pourvu qu’il n’ait pas fermé à<br />
clef ! ce serait le comble !<br />
Sorreya se presse d’aller vérifier. La<br />
porte n’est pas verrouillée de l’extérieur.<br />
Comme la petite se met de<br />
nouveau à pleurer, elle va terminer<br />
de remplir le biberon de lait.<br />
Yasmine finit par se calmer et veut<br />
même jouer. Mais Sorreya n’en a<br />
RÉCIT<br />
DE YASMINA HANANE<br />
a voix reprit :<br />
L<br />
- À notre arrivée, oncle Saïd nous<br />
a dit que tu étais trop mal en<br />
point pour nous accueillir, alors je<br />
suis venu te voir… Comment vastu<br />
Mohand ?<br />
Mohand est complètement<br />
ébloui. La lumière qui émanait de<br />
la torche l’empêchait de voir très<br />
clair, mais il n’eut aucun mal à<br />
reconnaître le son de la voix :<br />
- Amar !<br />
- Oui, en chair et en os mon cher<br />
frère.<br />
Mohand se jette dans les bras de<br />
son frère aîné, et ils pleurèrent<br />
chaudement l’un et l’autre.<br />
Le premier moment d’émotion<br />
passé, Mohand revint à la réalité :<br />
-Je suis heureux de te revoir Amar,<br />
mais dans de telles circonstances,<br />
je ne sais pas si l’expression n’est<br />
pas déplacée.<br />
Amar hoche la tête :<br />
- Oui, mère nous a quittés, que<br />
Dieu lui accorde Sa Clémence.<br />
- Elle a tant souffert, que ses dernières<br />
prières faisaient mal à<br />
entendre.<br />
- Je comprends. Père aussi était<br />
UNE NOUVELLE DE ADILA KATIA<br />
Rien que<br />
des chimères<br />
RÉSUMÉ : Sorreya prend toujours sa nièce à ses<br />
rendez-vous. Elle assiste à leur amour interdit. Sorreya<br />
qui trouvait Mehdi changer, décide d’en discuter. Il la<br />
rassure. Elle est unique à ces yeux. Alors qu’elle<br />
s’occupe du bébé, on frappe à leur nid d’amour…<br />
pas le cœur. Elle devine que<br />
quelque chose de grave s’est passée<br />
chez Mehdi. Elle aurait bien<br />
voulu savoir quoi.<br />
Elle rentre le cœur angoissé à la<br />
maison. Quand Nora la voit, elle<br />
imagine le pire mais sa fille va très<br />
bien.<br />
- Sorri… quelque chose ne va pas ?<br />
Mais cette dernière secoue la tête<br />
pour dire non, lui remet sa fille<br />
entre les mains et va s’enfermer<br />
dans la chambre, se sentant faible<br />
et au bord des larmes. Là, toute<br />
seule, elle pleure, en se mordant<br />
les lèvres pour ne pas crier, pour<br />
étouffer cette douleur qui lui traverse<br />
le cœur. Ce pauvre cœur<br />
amoureux qui devine que plus rien<br />
ne sera comme avant…<br />
Pour que Nora et Tewfik ne se mettent<br />
pas à douter, Sorreya se force<br />
à quitter son lit puis va se rincer le<br />
visage à l’eau froide. Ses yeux restent<br />
rouges. Sorreya les souligne<br />
avec du khôl, pensant à prétexter<br />
la contraction d’une conjonctivite<br />
si l’un deux lui pose des questions.<br />
Ces derniers dînent dans la cuisine.<br />
Sorreya en profite pour s’enfermer<br />
dans le salon. La main tremblante,<br />
67 e partie<br />
RÉSUMÉ : La fièvre refuse de tomber et Mohand est<br />
obligé de s’aliter. Son oncle Saïd le prend en charge et<br />
le force à se reposer. Le jeune homme s’assoupit et rêve<br />
de Ghenima. Il se réveille lorsqu’il sentit le contact<br />
d’une main sur son visage et entendit une voix. Cette<br />
voix… Il la reconnaissait. À qui est-elle donc ?<br />
bien malade.<br />
- Père ?<br />
- Oui. Il a failli succomber à une<br />
mauvais toux. À force de travailler<br />
dans le tréfonds des mines, il a<br />
contracté une maladie pulmonaire<br />
chronique. C’est pour cela<br />
d’ailleurs que nous n’avons pas<br />
pu venir l’été dernier.<br />
- Tu n’as jamais fait référence à<br />
tous ça dans tes lettres. Et même<br />
les émigrés qui rentraient au bled<br />
de temps à autre ne nous avaient<br />
rien dit.<br />
- Je ne voulais pas vous alarmer.<br />
Déjà que la santé de mère n’était<br />
pas au beau fixe.<br />
- Et c’est jamais il avait…<br />
Le mot lui resta en travers de la<br />
gorge. Mohand aimait autant son<br />
père que sa mère.<br />
- Tu peux le dire. Il aurait pu succomber.<br />
On l’avait hospitalisé et il<br />
est resté alité des mois durant.<br />
- Et maintenant ?<br />
Amar hausse les épaules :<br />
- Eh bien après une longue convalescence,<br />
on lui a accordé une<br />
pension d’invalide à vie. Les<br />
médecins lui avaient délivré des<br />
certificats attestant que son état<br />
DES<br />
ENS GET DESFAITS<br />
elle compose le numéro de Mehdi.<br />
Elle prie pour qu’il lui réponde. Elle<br />
ne veut pas tomber sur ses fils. Elle<br />
serait contrainte à raccrocher sans<br />
avoir parlé.<br />
Son cœur bondit dans sa poitrine<br />
quand on décroche et qu’elle<br />
reconnaît la voix de Mehdi. Une<br />
joie très courte car il a branché son<br />
répondeur. Sorreya raccroche bien<br />
avant le bip. Elle ne veut pas qu’on<br />
l’entende pleurer…<br />
Sorreya appellera à plusieurs<br />
reprises ce soir-là, le jour qui suivra<br />
et puis les autres sans pouvoir<br />
accrocher Mehdi ni même un<br />
membre de sa famille. À aucun<br />
moment, il n’essayera de la<br />
contacter. Elle en tombera malade,<br />
n’arrivant pas à se faire à l’idée<br />
qu’il ait décidé de la tenir à l’écart<br />
de sa vie privée, qu’elle n’est plus<br />
rien pour lui, au point de ne pas<br />
penser à l’appeler, ne serait-ce que<br />
pour lui dire qu’il est encore là, en<br />
vie, en train de se consacrer à ses<br />
problèmes de famille.<br />
La jeune femme ne lui en veut pas<br />
pour cela mais il sait combien elle<br />
l’aime et combien il compte à ses<br />
yeux de partager ses peines, de<br />
pouvoir le soutenir. Elle ne lui pardonne<br />
pas qu’au pire moment, il<br />
fasse comme si elle n’existe pas.<br />
Pour savoir ce qui s’est passé ce<br />
jour-là, dès que sa santé le lui permet,<br />
elle reprend son travail et<br />
décide de se rendre au lycée où<br />
Mehdi est proviseur. Elle fait semblant<br />
d’être une cousine éloignée.<br />
On lui apprend que sa femme a été<br />
heurtée par une voiture, qu’elle est<br />
encore à l’hôpital. Mehdi a pris un<br />
congé depuis presque un mois,<br />
pour être au chevet de sa femme.<br />
Sachant où ses deux fils y étudient,<br />
Sorreya va attendre à la sortie,<br />
pour ne pas être surprise dans son<br />
mensonge.<br />
Bien avant dix-sept heures, Mehdi<br />
vient les chercher en voiture.<br />
Poussée par la colère et la peine,<br />
Sorreya n’hésite pas à aller le trouver.<br />
Son cœur se serre en le voyant<br />
sursauter. Il a pâli tout en descen-<br />
Les racines de l’amour<br />
de santé de lui permettait plus de<br />
redescendre dans ces trous noirs<br />
où il a passé la plus grande partie<br />
de sa vie.<br />
- Pourquoi n’était-il pas donc rentré<br />
tout bonnement au bled ?<br />
- On s’y apprêtait Mohand. Je<br />
t’avais informé que nous devrions<br />
venir durant ce printemps. Nous<br />
étions prêts à réserver nos billets,<br />
quand le télégramme annonçant<br />
le décès de mère nous est parvenu.<br />
Mohand se met à réflÉchir.<br />
Amar lui tendait une perche. Si<br />
son père demeure au village, l’affaire<br />
sera vite conclue. Il n’aura<br />
plus besoin d’embarrasser l’oncle<br />
Saïd par une responsabilité qui<br />
aurait pesé lourd sur son dos, déjà<br />
voûté par l’âge.<br />
- À quoi pense-tu ?<br />
Amar l’avait tiré de ses méditations.<br />
- Heu, je me disais…<br />
- Oui ?<br />
- Oh ! laisse tomber. Nous en<br />
reparlerons après. Nous devrions<br />
préparer l’enterrement de mère<br />
pour demain, et avec tout ce<br />
monde qui ne cesse d’arriver, je<br />
pense que le moment est bien mal<br />
choisi pour les confidences.<br />
- Tu veux me confier quelque<br />
chose ?<br />
- Oui. Mais c’est une longue histoire.<br />
Il faut que j’aille tout<br />
d’abord voir père…<br />
(A suivre)<br />
Y. H.<br />
dant. La colère a durci son beau<br />
visage.<br />
- Qu’est-ce que tu fais ici ? demande-t-il.<br />
- Je voulais te voir, répond-elle.<br />
- C’est fini Sorreya… mes responsabilités<br />
me retiennent auprès de<br />
ma famille. Cette famille qui tu<br />
m’interdisais d’abandonner, lui<br />
rappelle-t-il. Et tu n’en fais pas partie<br />
!<br />
- Tu es un monstre ! crie-t-elle.<br />
- C’est toi qui l’es ! Tu viens<br />
attendre mes fils comme s’ils ne<br />
sont pas assez éprouvés par ce qui<br />
LIBERTE<br />
est arrivé à leur mère ! rétorque-til.<br />
Elle est restée trois semaines<br />
dans le coma si cela peut te<br />
réjouir… mais elle s’en sortira !<br />
- Tu ne m’aimes plus, murmure-telle<br />
en pleurant. Avant tu n’auras<br />
jamais osé me parler sur ce ton.<br />
- Je t’interdis de t’approcher de ma<br />
famille, dit Mehdi. Sinon, tu le<br />
regretteras !<br />
- C’est toi qui le regretteras !<br />
rétorque-t-elle. Si tu penses que je<br />
vais rester les bras croisés.<br />
(À suivre)<br />
A. K<br />
ADILAKATIA@yahoo.fr :<br />
Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.<br />
Y_hananedz@yahoo.fr :<br />
Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.<br />
Dessin / Amouri<br />
Dessin / Amouri
LIBERTE<br />
Pour évoquer cette écologie<br />
technologico-domestique de<br />
nos pratiques, Philip Ely<br />
parle de “bricolage numérique” (Do It<br />
Yourself digital), explique le<br />
Guardian. Il a étudié (avec David<br />
Frohlich et Nicola Green) pendant<br />
18 mois 19 habitations afin de<br />
regarder comment les utilisateurs<br />
gèrent leur matériel technologique<br />
domestique : par l’utilisation, la<br />
non-utilisation voir l’exclusion des<br />
technologies. Quelles innovations<br />
banales accomplissons-nous pour<br />
que nos outils technologiques se<br />
conforment à nos pratiques, à nos<br />
usages ? Comment passons-nous<br />
d’un usage de la vidéo grâce à un<br />
espace de stockage mobile, à un<br />
non-usage quand on perd le câble<br />
qui permet de relier son disque dur<br />
amovible à l’écran qui nous permettait<br />
de les regarder ? Comment<br />
nos pratiques d’écoutes de la chaîne<br />
hi-fi diminue à mesure que nos<br />
musiques deviennent numériques<br />
ou comment les gens compensentils<br />
en continuant à graver des<br />
disques jusqu’à ce que le logiciel<br />
qu’ils utilisaient pour le faire évolue<br />
et rendent un temps impossible<br />
ces gravures ?<br />
Philip Ely s’est intéressé aux<br />
problèmes que rencontrent les<br />
Britanniques en déballant et installant<br />
leurs derniers gadgets technologiques.<br />
En ethnographe, il a<br />
notamment enregistré leurs expériences<br />
numériques lors de l’arrivée<br />
d’un nouveau matériel. “L’étude s’intéresse<br />
à trois points : comment les gens<br />
utilisent maintiennent et réparent leurs<br />
dispositifs de divertissement à domicile.<br />
Quelle est l’écologie informationnelle de<br />
la maison ? Quelles valeurs individuelles<br />
et d’identité portent-elles ?”<br />
Philip Ely a pris des photos, fait<br />
dessiner des plans pour situer les<br />
technologies dans la maison, créer<br />
LIBERTÉ NUMÉRIQUE<br />
Comment bricolons-nous<br />
le numérique<br />
La technologie est censée<br />
nous rendre la vie plus<br />
facile, mais les pires<br />
frustrations de nos<br />
contemporains sont dues<br />
aux nouvelles technologies<br />
qui peuplent nos maisons,<br />
estime Philip Ely, doctorant<br />
au Centre de recherche sur<br />
le monde numérique de<br />
l’université du Surrey. Pour<br />
affirmer cela le chercheur a<br />
étudié, à la manière d’un<br />
ethnographe, comment les<br />
gens vivent leurs relations<br />
aux technologies<br />
domestiques qui nous<br />
entourent, comment ils<br />
configurent et reconfigurent<br />
leurs pratiques à l’aune du<br />
fonctionnement des objets<br />
sociotechniques qu’ils<br />
utilisent (voir notamment sa<br />
contribution dans le livre<br />
New Media Technologies<br />
and User Empowerment du<br />
programme européen<br />
Participation in Broadband<br />
Society qui se tenait<br />
en 2009).<br />
Un exemple de bricolage<br />
numérique sur FlickrR<br />
avec le Media Center<br />
d’Andrew Enright.<br />
PAGE ANIMÉE PAR YACINE HIRÈCHE<br />
des cartes sociales pour identifier<br />
qui intervenait sur ces gadgets<br />
(techniciens extérieurs, amis…),<br />
puis a regardé comment ces appareils<br />
avaient bougé quelques mois<br />
plus tard, qui avait aidé à les maintenir<br />
à les mettre à jour…<br />
QUAND LE BRICOLAGE<br />
NUMÉRIQUE REMPLACE<br />
LE BRICOLAGE<br />
Le bricolage numérique pour<br />
Philip Ely concerne la manière dont<br />
nous configurons ou reconfigurons<br />
notre environnement technologique<br />
domestique. Comment remplace-t-on,<br />
installe-t-on, déménage-t-on,<br />
câble-t-on, met-on à jour,<br />
interconnecte-t-on nos équipements<br />
technos dans la maison ?<br />
Comment relie-t-on nos enregistreurs<br />
DVD, nos ordinateurs portables,<br />
nos consoles de jeux, nos<br />
lecteurs de musique portables, nos<br />
téléphones et nos plateformes<br />
sans fil, nos chaînes hi-fi ? Quels<br />
bricolages nous faut-il accomplir<br />
pour écouter notre musique sur<br />
plusieurs terminaux, pour voir un<br />
film sur le support de notre choix<br />
au moment où on le souhaite ? Ce<br />
petit quotidien qui nous fait transférer<br />
des fichiers, utiliser une suc-<br />
UN PARTI ANTI POWER-POINT<br />
●● On en parlait sur cette page il y a<br />
quelques semaines, la guerre contre<br />
Power-Point, le logiciel de présentations<br />
professionnelles en diaporama,<br />
vient réellement de commencer.<br />
Accusations : en plus de rendre idiot<br />
il vous fait perdre de l’argent.<br />
Matthias Poehm, un ingénieur<br />
logiciel suisse reconverti en coach<br />
pour prendre la parole en public, vient<br />
de lancer le Parti mondial Anti-<br />
PowerPoint (APPP). L'objectif : mettre<br />
en avant le fait que les présentations<br />
PowerPoint seraient un gouffre financier<br />
pour les entreprises, en plus<br />
d'être une source d'ennui profond<br />
pour les employés. On connaissait les<br />
mouvements anti-Comic Sans, cette<br />
police de caractère mal-aimée des<br />
graphistes et autres internautes qui<br />
ont du goût : voici désormais le Parti<br />
mondial Anti-PowerPoint. “L'APPP se<br />
voit comme l'avocat d'environ 250<br />
millions de citoyens dans le monde<br />
entier, qui, chaque mois, sont obligés<br />
d'assister à des présentations<br />
ennuyeuses dans les entreprises et<br />
qui n'ont pas trouvés de représentation<br />
politiques jusqu'à présent” (sic)<br />
explique l'organisme dans un communiqué<br />
diffusé aujourd'hui, pour<br />
annoncer son lancement officiel.<br />
LE FIL DU WEB<br />
À première vue, l'objectif de<br />
l'APPP peut être perçu sur le ton de<br />
l'humour, mais selon le Parti, l'utilisation<br />
intensive des présentations<br />
PowerPoint dans les entreprises<br />
serait totalement contre-productive.<br />
Sans expliquer les calculs utilisés –<br />
mais en se basant à priori sur le salaire<br />
horaire moyen des employés –<br />
l'APPP estime que les pertes s'élèveraient<br />
à 350 milliards d'euros par pour<br />
les entreprises à l'échelle mondiale.<br />
Le site du mouvement donne dans sa<br />
version anglaise quelques exemples<br />
d'entreprises exploitant PowerPoint,<br />
et l'estimation des coûts engendrés<br />
par certains évènements comme cette<br />
entreprise de Boston qui dépenserait<br />
630 000 euros pour “bombarder avec<br />
PowerPoint” 200 employés dans un<br />
auditorium durant une journée.<br />
La création de ce mouvement en<br />
Suisse affiche donc des buts louables<br />
et internationaux, mais ce n'est sans<br />
doute pas tout puisque son créateur,<br />
Matthias Poehm, est un coach en rhétorique<br />
et en maïeutique ayant justement<br />
publié cette année un ouvrage<br />
centré sur PowerPoint, The<br />
PowerPoint Fallacy (l'Erreur<br />
PowerPoint). Néanmoins, l'APPP se<br />
présente comme un véritable “parti<br />
politique” et vise d'ailleurs la quatrième<br />
place en Suisse, avec 33 000<br />
membres. À l'heure où ces lignes sont<br />
écrites, il en compte 212. Peut-être<br />
qu'une petite présentation<br />
PowerPoint pourrait convaincre de<br />
nouveaux adeptes de s'inscrire en<br />
ligne…<br />
D. R.<br />
cession de logiciels pour arriver à<br />
faire ce que l’on souhaite faire – ou<br />
qui nous fait abandonner face à la<br />
complexité – est pour lui révélateur<br />
de nos pratiques et des limites des<br />
outils que nous tentons d’utiliser.<br />
Le bricolage, rappelle-t-il, a toujours<br />
été une activité pour ajouter<br />
de la signification personnelle à<br />
nos environnements domestiques<br />
liés bien souvent à des changements<br />
de vie, de revenus, de statuts.<br />
C’est une manière de “réévaluer<br />
nos environnements domestiques et les<br />
objets matériels qui le peuple”. Depuis<br />
quelques années, les nouvelles<br />
technologies viennent au premier<br />
plan de nos occupations domestiques.<br />
D’ailleurs, les études du<br />
cabinet Mintel suggèrent que ces<br />
dernières années, en Angleterre, le<br />
bricolage traditionnel a reculé en<br />
faveur de loisirs “moins actifs”<br />
comme regarder la télévision ou<br />
accéder à l’internet. Ce qui est<br />
pour Philip Ely un facteur d’intérêt<br />
supplémentaire : observer comment<br />
le bricolage traditionnel est<br />
remplacé par d’autres formes de<br />
bricolages, liés à la connectivité<br />
domestique, à l’organisation des<br />
loisirs familiaux. Et bien sûr, comprendre<br />
comment les nouveaux<br />
objets s’intègrent aux plus anciens.<br />
Les gadgets électroniques<br />
les moins importants sont souvent<br />
les plus frustrants<br />
L’une des principales observations<br />
de Philip Ely a été de montrer<br />
que c’est souvent les gadgets électroniques<br />
les moins importants qui<br />
sont les plus frustrants. “J’ai montré<br />
que des objets comme les câbles USB,<br />
l’infrastructure Internet et même les<br />
portes, les murs ou les divans étaient les<br />
objets qui, le plus souvent, empêchaient<br />
le plus le partage de musique ou d’images<br />
au sein du foyer et ce même pendant des<br />
mois”.<br />
“Les dispositifs individuels deviennent<br />
redondants souvent pour des motifs<br />
très triviaux, comme de perdre un câble.<br />
Ce qui montre bien que les fabricants<br />
oublient souvent combien la maison<br />
peut-être un endroit désordonné et<br />
contingent. Et ce, d’autant que l’utilisateur<br />
final ne travaille plus seulement avec<br />
un simple ordinateur, comme c’était le cas<br />
il y a 20 ans, mais avec toute un<br />
ensemble d’appareils informatiques.”<br />
Au palmarès des récriminations<br />
des utilisateurs, Philip Ely pointe<br />
ainsi iTunes, le logiciel musical<br />
d’Apple. “Il n’est pas centré sur les<br />
gens, mais sur les recettes qu’il génère”,<br />
explique-t-il. Les gens voudraient<br />
qu’il se connecte à tous les périphériques<br />
de la maison simplement,<br />
qu’il gère la musique, les<br />
vidéos, les images sans mise à jour<br />
constante ni authentifications permanentes.<br />
“S’il y avait un système de<br />
micropaiement chaque fois que les utilisateurs<br />
se plaignent d’iTunes parce qu’il<br />
ne fonctionne pas correctement ou parce<br />
qu’il est trop lent, je serais millionnaire”,<br />
plaisante-t-il.<br />
Les recherches d’Ely contredisent<br />
également l’opinion commune<br />
qui pense que les technologies isolent.<br />
Beaucoup de ménages communiquent<br />
sur les forums en ligne à<br />
la recherche d’entraide pour faire<br />
fonctionner leur matériel. “Les utilisateurs<br />
s’appuient sur d’autres utilisateurs<br />
pour obtenir le soutien technique<br />
dont ils ont besoin. Et ce pas seulement<br />
en ligne, mais également via des relations<br />
en face à face. Aucun des ménages sur<br />
lesquels j’ai enquêté n’a résolu ses pro-<br />
Vendredi 8 - Samedi<br />
9 juillet 2011 23<br />
blèmes uniquement en ligne. Les maisons<br />
sont devenues plus ouvertes non pas à<br />
cause de l’intrusion des médias en ligne<br />
dans nos vies privées, mais parce que les<br />
gens ont besoin de travailler via des<br />
réseaux sociaux élargis pour les aider à<br />
résoudre des problèmes du quotidien liés<br />
aux technologies.”<br />
“Tout comme dans le bricolage classique,<br />
les gens partagent des astuces, des<br />
solutions… Ils aiment s’entraider et<br />
s’entraider face aux technologies domestiques<br />
est à la fois enrichissant et socialisant.”<br />
Dans les ménages avec<br />
enfants, Ely a constaté beaucoup<br />
d’entraide intergénérationnelle :<br />
les parents enseignent aux enfants<br />
comment télécharger les photos de<br />
l’appareil photo, les enfants enseignent<br />
aux parents comment télécharger<br />
des applications ou de la<br />
musique… Dans tous les cas étudiés,<br />
Philip Ely a constaté une différence<br />
de genre : les hommes se<br />
voient plutôt confier les tâches de<br />
construction de matériel, alors que<br />
les femmes ont plutôt tendance à<br />
se concentrer sur le logiciel. Le bricolage<br />
numérique révèle la division<br />
entre les sexes, entre les parents et<br />
les enfants, les frères et les<br />
sœurs…<br />
“Quand je parle aux gens de mes<br />
recherches, ils commencent souvent par<br />
me raconter comment ils ont installé leur<br />
nouvelle télévision numérique ou la<br />
conversation qu’ils ont eue avec un service<br />
d’assistance téléphonique en Inde.<br />
Cela semble cathartique pour eux, et ils<br />
s’attendent à ce que j’ai des réponses à<br />
leurs problèmes. Mais cela révèle surtout<br />
combien ces questions de bricolage numérique<br />
nous concernent tous.”<br />
(plus de détail<br />
sur internetactu.net)<br />
Journal<br />
d’un geek<br />
GEEK : n. m. : Un<br />
geek (terme<br />
anglais) se prononçant<br />
(guiik) est<br />
un stéréotype<br />
décrivant une personnepassionnée,<br />
voire obsédée,<br />
par un<br />
domaine précis,<br />
en l’occurrence, ici, par le web et les nouvelles<br />
technologies.<br />
nternet est plein de surprises, après<br />
I les bônois c’est au tour de deux<br />
jeunes de Tizi Ouzou de faire leur série<br />
SF (science-fiction) sur Youtube, cherchez<br />
Whispered, un film algérien de<br />
science-fiction d’expression kabyle.<br />
Un ami sur facebook a eu la gentillesse<br />
de faire le topo ça donne “moumouh<br />
doit convaincre hocine incrédule<br />
de la réalité d'un avion de ligne de la<br />
DBK (Draa Ben Khedda airlines).<br />
L'autre cherche "trou en forme de tunnel"<br />
sur google, et là il comprend l'effroyable<br />
vérité: c'est un trou de verre<br />
électromagnétique! il ramène donc<br />
momouh a dieu car ça ne sert à rien de<br />
connaître l'avenir. Formidable, biwen<br />
sûr, avec des sous-titres en<br />
français”… bref à ne pas rater<br />
H. Y.
CRITIQUES AMÉRICAINES <strong>SUR</strong> LE TRAFIC<br />
D’ÊTRES HUMAINS<br />
Belaïz : “L’Algérie<br />
réagira officiellement<br />
au moment opportun”<br />
●● Lors d’une visite de travail et<br />
d’inspection, le ministre de la Justice<br />
et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a<br />
procédé, avant-hier, à l’inauguration<br />
de la prison d’État de la ville d’Aïn<br />
Ousséra, dans la wilaya de Djelfa. Cet<br />
établissement pénitentiaire, construit<br />
par une société chinoise, est doté<br />
d’une capacité d’accueil de 2 000<br />
places et a coûté à l’État la coquette<br />
somme de 410 milliards de centimes.<br />
Il fait partie d’un plan d’urgence qui<br />
prévoit la construction de 13 établissements<br />
pénitentiaires similaires à<br />
travers le territoire national et visant<br />
à lutter contre la surcharge des prisons.<br />
Le but étant aussi d’atteindre le<br />
seuil des 19 000 places vers la fin de<br />
l’année en cours. Ce programme<br />
entre dans le cadre de l’application<br />
de la loi de février 2005 portant la<br />
réforme des établissements pénitentiaires<br />
et la réinsertion des prisonniers,<br />
notamment par le respect des<br />
normes d’incarcération en assurant<br />
au détenu ses 9 m 2 d’espace recommandés<br />
par le droit international.<br />
Parallèlement, le même programme<br />
prévoit également la construction,<br />
d’ici la fin 2012, de pas moins<br />
de 62 prisons d’une capacité d’ac-<br />
VOTRE MÉTÉO<br />
DU JOUR<br />
PAR CHEIKH FERHAT<br />
Il fera beau et chaud sur l'ensemble du<br />
pays avec un fort taux d'humidité sur les<br />
villes côtières et des orages isolés sur les<br />
Hauts-Plateaux et l'extrême sud du pays<br />
ainsi que le Hoggar-Tassili en fin de journée.<br />
Le vent soufflera assez fort sur le<br />
Sahara central (Adrar) avec de la chassesable<br />
et une mauvaise visibilité.<br />
Les températures resteront élevées.<br />
TEMPÉRATURES MAXIMUM PRÉVUES<br />
37° à Tlemcen, Khenchela, Tamanrasset,<br />
Constantine, Blida, Naâma<br />
39° à Tizi Ouzou, Guelma, M'sila<br />
41° à Chlef, Mascara, Djanet, Laghouat,<br />
Béchar<br />
34° à Alger, Skikda, Annaba, Jijel, Béjaïa<br />
35° à Oran, Tiaret, Sétif, Djelfa, Tébessa,<br />
Mostaganem, El-Bayadh<br />
43° à Ghardaïa, Biskra, E-Oued, IIlizi<br />
48° à Adrar, In Salah<br />
46° à Ouargla, Tindouf, Timimoun, Ilizi<br />
44° à Bordj Badji-Mokhtar, Tin Zaouatine<br />
MÉTÉO DES PLAGES<br />
Ouest algérien :<br />
Merset Ben-M'hidi, Oran,<br />
cueil de 300 places. Abordant le projet<br />
de l’humanisation des conditions<br />
de détention, Tayeb Belaïz dira que<br />
“si le prisonnier perd sa liberté, il ne doit<br />
pas perdre sa dignité.” Par ailleurs,<br />
accroché sur la question de la<br />
condamnation de l’Algérie par le<br />
département d’État américain qui la<br />
classe désormais sur une liste noire<br />
en matière de trafic d’êtres humains,<br />
M. Belaïz confirme avoir pris connaissance<br />
dudit rapport et déclare que<br />
“l’Algérie réagira officiellement au moment<br />
opportun, une fois qu’elle aura recueilli les<br />
éléments nécessaires.”<br />
Pour sa part, M e Farouk Ksentini,<br />
président de la Commission nationale<br />
consultative de la promotion et de<br />
la protection des droits de l’Homme<br />
(CNCPPDH), présent aux côtés du<br />
ministre de la Justice, tout en se<br />
réjouissant des efforts méritoires<br />
consentis par notre pays en matière<br />
de conditions de détention, a affirmé,<br />
dans ce même contexte, que “la situation<br />
des droits de l’Homme s’améliore malgré<br />
les difficultés rencontrées.” Il ajoutera<br />
que “les droits de l’Homme sont une culture<br />
pour laquelle il faut des moyens, des<br />
hommes et des femmes qui la répandent.”<br />
S. OUAHMED<br />
CONFÉRENCE DES<br />
RADIOCOMMUNICATIONS DE GENÈVE<br />
Réunion préparatoire<br />
demain à Alger<br />
●● La deuxième réunion préparatoire<br />
régionale du groupe Afrique pour<br />
la Conférence mondiale des radiocommunications<br />
se tiendra dimanche<br />
à Alger en prévision de la Conférence<br />
mondiale des radiocommunications<br />
prévue à Genève le 25 janvier 2012,<br />
a-t-on appris hier auprès du ministère<br />
de la Poste et des Technologies de<br />
la communication et de l’information.<br />
L’importance “majeure” que revêt<br />
cette réunion qui s’étalera jusqu’au<br />
14 juillet et qui regroupera 34 pays<br />
africains ainsi que des observateurs<br />
de pays européens et américains a<br />
été relevée par le conseiller du<br />
ministre de la Poste et des<br />
Technologies de la communication et<br />
de l’information, M. Mahiedine<br />
Ouhadj, dans une conférence de<br />
presse. Cette réunion vise, selon la<br />
même source, à “unifier” les vues africaines<br />
et réaliser “la cohésion” des<br />
positions afin que le continent puisse<br />
peser sur les résolutions décisives en<br />
matière de radiocommunications<br />
avant la tenue de la Conférence mondiale<br />
de Genève qui se poursuivra<br />
jusqu’au 17 février 2012.<br />
S’agissant de la participation de<br />
l’Algérie à cette conférence, M.<br />
Ouhadj a indiqué qu’elle interviendrait<br />
dans un cadre régional car les<br />
Africains formeront “un seul bloc” aux<br />
côtés d’autres blocs régionaux.<br />
Il a évoqué les axes inscrits à<br />
l’ordre du jour de la conférence dont<br />
le service maritime et aérien, la localisation<br />
radio et les radios amateurs,<br />
soulignant que les conférences mondiales<br />
des radiocommunications se<br />
tiennent tous les quatre ans.<br />
Le chargé de l’information au<br />
ministère, M. Zahir Meziane, a, pour<br />
sa part, affirmé, dans un document<br />
distribué à la presse, que la réunion<br />
de Genève constitue un évènement<br />
important pour les Africains car le<br />
continent sera représenté par 54<br />
pays, soit 27% du total des participants,<br />
d’où, a-t-il dit, “l’extrême nécessité”<br />
de réaliser la cohésion des positions<br />
et “l’unification” des vues. Pour<br />
ce qui est de la réunion préparatoire<br />
d’Alger, M. Meziane a souligné qu’elle<br />
se tient au moment où des efforts<br />
colossaux sont déployés pour la<br />
généralisation des technologies de la<br />
communication et de l’information<br />
pour l’amélioration de la qualité des<br />
prestations dans tout le pays, qualifiant<br />
cette entreprise d’enjeu majeur<br />
au regard de l’immensité du territoire<br />
national. Cet effort est lié à la capacité<br />
de l’Algérie de maîtriser plusieurs<br />
facteurs, notamment la gestion<br />
rationnelle du spectre de fréquences<br />
et la coordination avec ses voisins,<br />
d’autant qu’elle possède sept frontières<br />
terrestres outre celles maritimes<br />
avec l’Italie et l’Angleterre via<br />
Gibraltar, la France et l’Espagne.<br />
Mostaganem, Thénès<br />
Mer : belle.<br />
Vent : Ouest-Sud-Ouest de 20 à 30<br />
km/h<br />
Températures : 35° à l'ombre et 42°<br />
au soleil, et de l'eau 25°<br />
Les U/V : 10 sur 10<br />
Centre algérien :<br />
Cherchell, Tipasa, Alger, Boumerdès,<br />
Tigzirt, Béjaïa<br />
Mer : belle<br />
Vent : variable de 15 a 30 km/h<br />
Températures : 34° à l'ombre et 41°<br />
au soleil, et de l'eau 24°<br />
Les U/V : 10 sur 10<br />
Est algérien :<br />
Jijel, Skikda, Annaba, El-Kala<br />
Mer : Belle<br />
Vent : variable de 20 à 30 km/h<br />
Températures : 34° à l'ombre et 41°<br />
au soleil, et 24° de l'eau<br />
Les U/V : 10 sur 10<br />
ÉPHÉMÉRIDE<br />
Lever et coucher du soleil à Alger<br />
5h37 et 20h08<br />
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER<br />
LIBERTE<br />
www.liberte-algerie.com<br />
DILEM<br />
●● La chambre criminelle près la<br />
cour d'Alger a décidé, jeudi, de désigner<br />
un expert comptable avant de<br />
statuer dans l'affaire de Omar<br />
Dechmi, ex-président-directeur général<br />
de la CA Bank, décédé lors de sa<br />
comparution devant cette juridiction,<br />
le 20 mai dernier. Omar Dechmi et<br />
l'expert foncier Benyoucef Benyoucef<br />
étaient poursuivis pour falsification<br />
d'attribution de parts réelles surévaluées,<br />
usage de faux et déclaration<br />
mensongère. Selon l'arrêt de renvoi,<br />
l'affaire remonte à 2007, lorsque<br />
Omar Dechmi a introduit une demande<br />
d'ordonnance sur pied de requête<br />
au président du tribunal de Sidi-<br />
M'hamed pour la désignation d'un<br />
expert foncier aux fins de l'évaluation<br />
des parts réelles qu'il possédait dans<br />
le but d'obtenir l'agrément pour<br />
ouvrir une banque. L'expert<br />
Benyoucef Benyoucef a été désigné<br />
pour se rendre sur les lieux abritant<br />
ces biens afin de les expertiser et de<br />
les évaluer. L'expert foncier a, selon<br />
la même source, surestimé les surfaces<br />
et largement surévalué les<br />
PUBLICITÉ<br />
biens que possédait Omar Dechmi.<br />
Certaines n'étaient même pas des<br />
propriétés exclusives de Omar<br />
Dechmi, d'autres étaient des biens<br />
indivis entre des héritiers légaux ou<br />
en copropriété avec des tiers. Le but<br />
était, selon l'arrêt de renvoi, de gonfler<br />
les parts de Omar Dechmi avec la<br />
complicité de l'expert Benyoucef<br />
Benyoucef afin d'atteindre un capital<br />
qui ouvre droit à l'agrément, ce qui<br />
est effectivement arrivé. Le liquidateur<br />
de la CA Bank a déclaré le capital<br />
réel de cette banque à 12 milliards<br />
IL A ÉTÉ RESSENTI À MARSEILLE<br />
SÉISME DE 5,2 EN CORSE<br />
●● Une secousse sismique d'une intensité de 5,2<br />
sur l'échelle ouverte de Richter a été ressentie,<br />
jeudi soir, dans l'île de la Corse, en Méditerranée,<br />
ainsi qu'à Marseille, a annoncé le centre de<br />
secours local Codis. Le séisme, qui n’a provoqué<br />
aucun dégât et n’a pas fait de blessé, a été ressenti<br />
dans toute la Corse à 19h21 GMT, indique le<br />
centre. La secousse a également été ressentie sur<br />
le continent, selon ce centre. À Marseille, ce sont<br />
les arrondissements proches du littoral, qui ont<br />
été le plus ébranlés, selon les marins pompiers.<br />
alidilem@hotmail.com<br />
NOUVELLE ÉVALUATION DES PARTS RÉELLES DE OMAR DECHMI<br />
Désignation d'un expert dans l'affaire de la CA Bank<br />
de dinars, précisant qu'il avait été<br />
surévalué à 38 milliards de dinars, ce<br />
qui a permis à Omar Dechmi d'obtenir<br />
l'agrément pour ouvrir la banque.<br />
Le juge Brahim Kharrabi a désigné<br />
un expert comptable pour réévaluer<br />
les parts réelles que possédait Omar<br />
Dechmi et dire si elles ont réellement<br />
été gonflées pour lui permettre d'obtenir<br />
l'agrément pour l'ouverture de la<br />
banque. Les deux accusés avaient été<br />
condamnés à une année de prison<br />
ferme chacun par le tribunal de première<br />
instance de Bir-Mourad-Raïs.<br />
RASSEMBLEMENTS HIER À TRAVERS LE PAYS<br />
LES ÉGYPTIENS VEULENT DE VRAIES RÉFORMES<br />
●● Des milliers de personnes se sont rassemblées, hier, dans plusieurs villes<br />
en Égypte, pour réclamer plus de réformes et la démission des responsables de<br />
l'ancien régime qui sont encore en poste dans le gouvernement, ont rapporté<br />
des médias. Ces rassemblements étaient organisés à l'appel de mouvements<br />
de jeunes pro-démocratie et de partis laïcs, mais le mouvement des Frères<br />
musulmans a également rallié ces manifestations.<br />
Les protestataires brandissaient des banderoles réclamant “la réalisation des<br />
promesses du Printemps arabe”. “Notre révolution continue”, pouvait-on lire<br />
sur une autre banderole. Parmi leurs revendications, la démission des responsables<br />
de l'ancien régime encore en poste dans le gouvernement, des sanctions<br />
contre les policiers impliqués dans la répression du soulèvement de janvier dernier<br />
et la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 30 ans.