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Supplément Économie APRÈS 50 ANS D’INDÉPENDANCE<br />
P.9 à 15<br />
LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />
PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE DÉPISTAGE<br />
ORGANISÉE DU CANCER DU SEIN<br />
Rush sur le<br />
mammobile<br />
El-Amel P.2<br />
De notre envoyé spécial à Biskra<br />
FARID ABDELADIM<br />
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER<br />
LIBERTE<br />
INHUMÉ HIER À IGHZER-AMOKRANE<br />
(OUZELLAGUEN)<br />
Abderrahmane<br />
Bouguermouh<br />
rejoint sa “colline<br />
oubliée” P.18<br />
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6223 MERCREDI 6 FÉVRIER 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290<br />
Alerte<br />
FRAPPES INTENSES DE<br />
L’AVIATION FRANÇAISES<br />
aux frontières sud sudP.3<br />
AU NORD DU MALI Alerte<br />
Publicité<br />
ANEP N°503 763 <strong>Liberté</strong> du 06/02/2013<br />
Louiza/<strong>Liberté</strong><br />
AF
<strong>Liberté</strong><br />
2<br />
L’actualité en question<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE DÉPISTAGE ORGANISÉE DU CANCER DU SEIN<br />
Rush sur le mammobile<br />
El-Amel<br />
L’opération-pilote de ce dépistage de masse a été lancée lundi dernier, à Biskra. Les spécialistes misent<br />
sur la réussite de cette première expérience. Cela leur permettra une meilleure visibilité et des données<br />
plus au moins précises sur la réalité de la pathologie du cancer du sein dans notre pays.<br />
La Journée mondiale de lutte<br />
contre le cancer, coïncidant<br />
avec la date du 4 février,<br />
est célébrée, cette<br />
année, avec l’une des plus<br />
belles manières grâce à la<br />
réception du premier mammobile en<br />
Algérie. Cinquante ans après l’Indépendance<br />
! Cet acquis est le fruit d’un<br />
long combat mené par l’association El-<br />
De notre envoyé<br />
spécial à Biskra :<br />
FARID<br />
ABDELADIM<br />
Amel, (l’espoir),<br />
d’aide<br />
aux personnesatteintes<br />
de<br />
cancer du<br />
Centre Pierre et Marie-Curie, (CPMC),<br />
à laquelle adhèrent de nombreux professionnels<br />
de la santé publique. L’arrivée<br />
de ce matériel, unité de mammographie<br />
et d’échographie mobile, est<br />
annonciatrice d’une vaste campagne de<br />
dépistage du cancer du sein à travers<br />
les quatre coins du pays.<br />
L’opération-pilote de ce dépistage de<br />
masse étant lancée lundi dernier, à Biskra,<br />
les spécialistes misent sur (la<br />
réussite) de cette première expérience<br />
pour avoir une meilleure visibilité et<br />
des données plus au moins précises sur<br />
la réalité de la pathologie du cancer du<br />
sein dans notre pays.<br />
C’est la condition sine qua non, insistent-ils,<br />
pour définir une stratégie en<br />
vue de procéder, à terme, à l’extension<br />
du dépistage “organisé” à l’ensemble du<br />
territoire nationale. “Le vrai travail<br />
commence à partir de maintenant”, a<br />
averti le doyen des cancérologues,<br />
Ahmed Bendib, chef de service sénologie<br />
du CPMC, qui reconnaît “l’échec”<br />
de quelques tentatives précédentes de<br />
mettre en place un dépistage de masse.<br />
Même son de cloche chez Hamida<br />
Kettab, secrétaire de l’association El-<br />
Amel, qui mise sur l’adhésion des<br />
professionnels et de toutes les instances<br />
compétentes pour la réussite de<br />
l’opération.<br />
Néanmoins, cette expérience se présente<br />
sous de meilleurs auspices. Et<br />
pour cause, toutes les conditions, ou<br />
presque, sont réunies pour bien mener<br />
cette opération. En effet, les associations<br />
El-Amel du CPMC et El-Afeq de<br />
Biskra, en étroite collaboration avec les<br />
professionnels de la santé, ont su<br />
convaincre du “bienfait” du dépistage<br />
précoce de la maladie.<br />
Déjà, au premier jour de l’opération dépistage,<br />
des dizaines de femmes étaient<br />
venues de différentes communes de la<br />
capitale des Zibans. “C’est une occasion<br />
à ne pas rater ; c’est véritablement un<br />
service rendu à domicile pour nous. Ça<br />
nous épargne des déplacements, souvent<br />
coûteux, et pas évidents”, a réagi, avec<br />
soulagement, une mère de 42 ans, venue<br />
effectuer sa première mammographie.<br />
Selon le fichier établi dernièrement<br />
dans cette wilaya, elles sont 80 000<br />
femmes ayant atteint l’âge de se faire<br />
dépister, entre 40 et 60 ans. Outre le<br />
mammobile El-Amel, qui est mis à leur<br />
service pour une période d’une année,<br />
les structures sanitaires de Biskra disposent<br />
de trois appareils de mammographie.<br />
L’association El-Amel n’a rien<br />
laissé au hasard pour réussir le pari de<br />
faire dépister un maximum de femmes<br />
d’ici la fin de l’année, mais aussi pour<br />
la prise en charge des cas positifs qui<br />
seront découverts. L’expérience française<br />
a montré que la mammographie<br />
révèle 5 cas positifs sur 1 000 femmes<br />
examinées.<br />
Quand le mouvement associatif<br />
comble l’absentéisme des autorités<br />
sanitaires<br />
Pour la prise en charge des cas positifs,<br />
les initiateurs de l’opération du dépistage<br />
ont anticipé la mise en place<br />
d’une unité de sénologie et d’une autre<br />
d’oncologie au niveau de structures sanitaires<br />
de Biskra. La formation des<br />
équipes médicales et paramédicales, af-<br />
fectées dans ces deux unités, a été assurée<br />
par les éminents professeurs<br />
Ahmed Bendib, Salah- Eddine Bendib<br />
et Kamel Bouzid, respectivement chefs<br />
des services de sénologie, de radiologie<br />
et d’oncologie-médicale du CPMC.<br />
Convaincus de l’importance d’installer<br />
davantage de structures à travers<br />
l’ensemble du territoire national afin de<br />
permettre la prise en charge des personnes<br />
atteintes de cancer au niveau de<br />
leur région, ces trois spécialistes-éducateurs<br />
et plusieurs de leurs confrères,<br />
L’unité mobile de dépistage du cancer de sein s’était fixée, lundi dernier, à Biskra.<br />
se disent disponibles à assurer la formation<br />
progressive d’autres équipes<br />
médicales.<br />
La volonté des praticiens, déontologie<br />
oblige, et le combat du mouvement associatif<br />
et la société civile, suffiront-ils<br />
à eux seuls, à faire face à la pathologie<br />
lourde et très coûteuse du cancer ? Évidemment<br />
pas. D’où l’appel pressant des<br />
spécialistes et des défenseurs des droits<br />
des malades, lancé aux pouvoirs publics<br />
afin d’intervenir, en amont, pour<br />
permettre une meilleure prise en char-<br />
PROFESSEUR KAMEL BOUZID, CHEF DU SERVICE ONCOLOGIE DU CPMC, À “LIBERTÉ”<br />
“La lacune réside dans le manque<br />
de radiothérapie”<br />
<strong>Liberté</strong> : La journée mondiale de lutte contre<br />
le cancer coïncide cette année avec le lancement,<br />
à Biskra, de la première expérience<br />
de dépistage organisée par mammobile.<br />
Comment vivez-vous cet événement, professeur<br />
?<br />
P r Kamel Bouzid : En fait, pour nous les professionnels,<br />
le travail a déjà commencé depuis<br />
plusieurs mois pour la préparation de cette opé-<br />
Entretien réalisé par<br />
FARID ABDELADIM<br />
ration de dépistage.<br />
La coïncidence<br />
avec la<br />
Journée mon-<br />
diale de lutte contre le cancer, ne peut être que<br />
de bon augure, d’autant plus que c’est au<br />
courant de cette année 2013 que sera rédigé le<br />
plan national cancer (PNC), initié par le président<br />
de la République. Parmi les principaux objectifs<br />
de ce plan cancer, il est notamment question<br />
d’œuvrer à mettre en place des unités spécialisées<br />
à travers les différentes régions du pays<br />
à même de permettre aux Algériens atteints<br />
de cette maladie de se faire soigner à proximité<br />
de leur lieu de résidence, et qu’ils soient donc<br />
moins inégaux par rapport aux personnes at-<br />
teintes d’autres maladies. Je pense qu’au courant<br />
de l’année 2013, les conditions de traitement<br />
du cancer vont nettement s’améliorer.<br />
Cinquante ans après l’Indépendance, quelles<br />
sont les avancées enregistrées et les lacunes<br />
qui restent à combler pour améliorer la prise<br />
en charge des malades ?<br />
Les avancées enregistrées sont remarquables<br />
essentiellement dans les domaines de la chirurgie<br />
et l’oncologie médicale. Contrairement<br />
aux années précédentes, actuellement les patients<br />
ont accès aux médicaments, y compris<br />
les plus chers et les plus innovants. La lacune,<br />
et ça tout le monde le sait, y compris les professionnels<br />
en radiothérapie, réside dans le plateau<br />
technique. Il faut dire que les équipements<br />
tels les accélérateurs ne répondent pas à présent<br />
aux aspirations des professionnels.<br />
Le dernier Conseil interministériel avait donné<br />
des assurances à ce que ce problème soit pris<br />
en charge à l’avenir ; il a été annoncé notamment<br />
que certains centres seront mis en service<br />
de radiothérapie d’ici juin 2013. Nous<br />
souhaitons que ces délais soient respectés.<br />
ge des personnes atteintes de cette maladie,<br />
dont pas moins de 20 000 patients<br />
attendent depuis déjà plusieurs<br />
mois leur traitement par radiothérapie.<br />
Pire, les rendez-vous les plus proches<br />
de radiothérapie sont attendus pour le<br />
deuxième semestre de… 2014 ! Cette<br />
situation ne semble pas inquiéter,<br />
outre mesure, Abdelaziz Ziari, ministre<br />
de la Santé, lui qui veut faire endosser<br />
la responsabilité à la presse<br />
qu’il accuse d’être “alarmiste”…<br />
F. A.<br />
En attendant, la mise en service de ces<br />
centres, vous avez, à maintes reprises, insisté<br />
sur l’urgence de transférer à l’étranger les patients<br />
nécessitant un traitement par radiothérapie.<br />
Tenez-vous toujours à cette solution<br />
?<br />
Enfin, pour moi, c’est l’une des solutions les plus<br />
valables pour prendre en charge les personnes<br />
souffrant de cette maladie.<br />
Maintenant, s’il y a d’autres solutions j’aimerais<br />
bien qu’elles soient proposées ; des solutions<br />
raisonnables.<br />
Dans ma proposition, il n’a jamais été question<br />
de “charter de malades”, comme je l’ai entendu<br />
(chez un responsable du ministère).<br />
On n’a pas besoin d’une commission ou quoi<br />
que ce soit. Le transfert à l’étranger, pour un but<br />
curatif par radiothérapie, doit être discuté et<br />
étudié au cas par cas, entre les professionnels<br />
de radiothérapie algériens et leurs<br />
collègues et partenaires étrangers, si cette<br />
solution est retenue.<br />
Si on estime que cette solution n’est<br />
pas sérieuse, qu’on nous propose une autre solution.<br />
<strong>Liberté</strong>
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
Ce qui était à craindre<br />
est en passe d’arriver<br />
: la guerre au Mali arrive<br />
à nos portes. Les<br />
soldats français se<br />
trouvent à un jet de<br />
pierre de la frontière algérienne, avec<br />
tous les risques que cela suppose : fuite<br />
des terroristes vers le territoire algérien,<br />
déplacement des populations<br />
fuyant la zone et instabilité chronique<br />
tout le long de la bande frontalière.<br />
L’armée française est parvenue, sans livrer<br />
de combat, à libérer les villes du<br />
Nord, jusque-là sous l’emprise des<br />
groupes terroristes. Ces derniers se<br />
sont volatilisés dans les montagnes<br />
avoisinantes, dit-on. Mais tout porte à<br />
croire que le scénario afghan risquerait<br />
bien de se reproduire au Sahel, avec des<br />
groupes terroristes embusqués dans les<br />
montagnes et procédant par des attaques-surprise,<br />
sans jamais livrer de<br />
combat classique. Et c’est justement ce<br />
risque qui inquiète le plus les voisins<br />
du Mali, à commencer par l’Algerie qui<br />
partage avec ce pays pas moins de 1<br />
300 kilomètres de frontières.<br />
L’Algérie a, certes, renforcé considérablement<br />
ses mesures de sécurité au niveau<br />
des frontières sud, mais cela ne<br />
suffit pas, en raison de la configuration<br />
de la zone désertique et rocailleuse qui<br />
rend impossible le contrôle total de cette<br />
large bande, y compris en utilisant<br />
une surveillance satellitaire.<br />
Cela, les terroristes et leurs alliés les<br />
contrebandiers ne le savent que trop<br />
bien, d’où le risque permanent qui<br />
pèse sur l’Algérie.<br />
Le flux des réfugiés avait commencé<br />
bien avant l’intervention militaire<br />
française au Mali. Actuellement, des<br />
milliers attendent de l’autre côté des<br />
frontières. Mais les autorités algériennes<br />
ne veulent plus prendre de<br />
risques. Les frontières terrestres sont<br />
fermées depuis le début de l’intervention<br />
militaire au Mali et l’Armée al-<br />
gérienne a lancé de sévères mises en<br />
garde contre quiconque oserait franchir<br />
la frontière.<br />
L’attitude de l’Algérie est dictée par son<br />
souci de prévenir au maximum les répercussions<br />
inéluctables de la guerre du<br />
Mali. Aguerrie par tant d’années de lutte<br />
antiterroriste et ayant eu l’amère expérience<br />
de subir les contrecoups du<br />
conflit libyen, l’Algérie n’a pas tardé à<br />
connaître les retours de flammes de la<br />
guerre du Mali, à travers l’attaque terroriste<br />
de Tiguentourine.<br />
Cette attaque et la réponse qui lui a été<br />
réservée par l’Armée algérienne ont été<br />
diversement appréciées à l’étranger.<br />
L’Armée algérienne, par le biais de<br />
son organe central El Djeïch, est revenue<br />
sur cette attaque et sur son intervention,<br />
pour dire haut et fort que l’Al-<br />
L’actualité en question<br />
FRAPPES INTENSES DE L’AVIATION FRANÇAISE AU NORD DU MALI<br />
Alerte aux frontières sud<br />
Tout porte à croire que le scénario afghan risquerait bien de se reproduire au Sahel, avec des groupes terroristes<br />
embusqués dans les montagnes et procédant par des attaques-surprise, sans jamais livrer de combat classique.<br />
DEVANT LES PARLEMENTAIRES EUROPÉENS<br />
À STRASBOURG<br />
L’hommage de François<br />
Hollande à l'Algérie<br />
“victime de la barbarie”<br />
C'<br />
est une incroyable revanche<br />
que l'Algérie est en train de<br />
prendre sur l'Histoire. “Brisée,<br />
martyrisée et outragée” pour reprendre<br />
les mots célèbres du général<br />
De Gaulle à la libération de Paris, elle<br />
avait vécu dans l'isolement, voire l'humiliation,<br />
la lutte contre le terrorisme<br />
intégriste. Les acteurs de cette lutte, acculés<br />
pourtant à une position de survie,<br />
étaient rangés dans la catégorie peu<br />
flatteuse d’éradicateurs quand les vrais<br />
éradicateurs, égorgeurs et coupeurs de<br />
tête, étaient élevés au rang d’interlocuteurs<br />
politiques méritant qu'on leur<br />
tende la main pour une réconciliation<br />
qu’ils n'avaient pourtant jamais sollicitée<br />
puisque leur dessein ostensiblement<br />
proclamé était une prise totale du<br />
pouvoir, conférant à leurs adversaires<br />
un rang de “dhimmis”.<br />
Au mieux ! Parce que les laïcs, les démocrates,<br />
les communistes, les nationalistes<br />
devaient être tout simplement<br />
excommuniés, apostasiés. Éradiqués.<br />
“S'il y a un pays qui a été victime de la<br />
barbarie, c'est bien l'Algérie”, a soutenu,<br />
hier, avec force, le président français<br />
en défendant l'intervention de<br />
son armée au Mali. C'est une mise au<br />
point nécessaire et bienvenue alors que<br />
çà et là est évoqué un éventuel rôle<br />
trouble de l'Algérie dans la situation au<br />
Sahel. Un petit air de “qui tue qui ?” a<br />
commencé à s’élever même dans le cas<br />
de la gigantesque prise d'otages d’In<br />
Amenas qui aurait été fomentée par les<br />
services algériens pour un sombre<br />
dessein que des experts en crétinerie<br />
ont cru pouvoir déceler. Mais on n’est<br />
plus dans les années 1990 lorsque<br />
l’Internationale socialiste et ses puissants<br />
relais médiatiques avaient fait de<br />
l'Algérie un pays infréquentable, soumis<br />
à l’embargo militaire et diplomatique.<br />
En 1996, le président Jacques Chirac<br />
avait voulu éloigner caméras et photographes<br />
d’un rendez-vous programmé<br />
avec son homologue algérien<br />
en marge d'une assemblée générale de<br />
l'ONU à New York. Liamine Zeroual<br />
l’avait annulé. C'était le temps où l'Algérie<br />
alertait sur le caractère transnational<br />
du terrorisme.<br />
Pour François Hollande : “Nous avons<br />
besoin de l'Algérie.” Usant encore de<br />
l'anaphore, le chef de l'État français a<br />
insisté sur ce rôle. “Nous avons besoin<br />
de l'Algérie pour lutter contre le terrorisme,<br />
nous avons besoin de l’Algérie<br />
pour favoriser le développement (du Sahel),<br />
nous avons besoin de l’Algérie<br />
pour le dialogue politique” au Mali.<br />
Sur l’intervention de l'armée à In<br />
Amenas, crtiquée aussi par les mêmes<br />
experts en crétinerie, François Hollande<br />
a été catégorique. “Je n'ai pas à<br />
discuter de la méthode de l'Algérie”, at-il<br />
jugé, avant de souligner qu’il y avait<br />
quand même plus de 600 personnes retenues<br />
en otage.<br />
D’ailleurs, Japonais et Occidentaux<br />
ont ravalé leurs critiques quand il ont<br />
pris connaissance de l'ampleur de la<br />
mission accomplie par l'armée et des<br />
desseins des preneurs d'otages d'Aqmi.<br />
A. OUALI<br />
L’ÉDITO<br />
gérie refuse de négocier avec les terroristes,<br />
de céder à leur chantage, tout<br />
en martelant qu’il s’agissait d’une affaire<br />
interne, donc non sujette à débat avec<br />
qui que ce soit.<br />
Même le patron du GIGN français,<br />
Thierry Orosco, le reconnaît dans<br />
l’hebdomadaire Le Point : dans une<br />
opération de prise d’otages massive, les<br />
choix des unités d’intervention ne<br />
sont pas aussi simples.<br />
Et il donne les exemples récents de<br />
prises d’otages plus ou moins similaires,<br />
celle du théâtre de Moscou en 2002,<br />
celle de l’école de Beslan en Ossétie du<br />
Nord en 2004 et celle de Bombay en<br />
2008. Celle de Tiguentourine avait<br />
ceci d’aggravant : elle se déroulait sur<br />
un site gazier, une sorte de bombe atomique<br />
qui aurait pu tout balayer sur un<br />
3<br />
Le Nord-Mali a été libéré des terroristes avec beaucoup de facilités.<br />
Acte contre la pensée dominante<br />
“<br />
Probablement<br />
parce que les<br />
parrains du<br />
Printemps<br />
arabe continueraient de<br />
croire qu’en aidant les<br />
mouvements islamistes<br />
à prendre le pouvoir, ils<br />
pouvaient neutraliser<br />
sur le terrain l’activité<br />
des groupes terroristes<br />
qui agissent au nom de<br />
l’islam.”<br />
D<br />
rayon de plus de 40 kilomètres. Selon<br />
lui, les Algériens étaient confrontés à<br />
deux difficultés : l’importance stratégique<br />
du site pour l’économie algérienne<br />
et les revendications irrecevables<br />
des terroristes (arrêt de l’intervention<br />
française au Mali et libération<br />
de terroristes emprisonnés aux<br />
USA).<br />
Cette attaque ne serait probablement<br />
pas la dernière dans le registre des<br />
conséquences de la guerre au Mali.<br />
Toutefois, elle interpelle les pays voisins,<br />
d’abord, et la communauté internationale<br />
ensuite, sur l’impérieuse<br />
nécessité de se montrer fermes, vigilants<br />
et solidaires face à la menace<br />
mondiale que constitue le terrorisme.<br />
AZZEDDINE BENSOUIAH<br />
PAR SALIM TAMANI<br />
ans l’atmosphère de la pensée dominante née du Printemps arabe, le discours<br />
antiterroriste et antifondamentaliste est de moins en moins toléré.<br />
Dans certains cas, ses auteurs sont presque considérés comme des<br />
antipatriotes, voire des “harkis”. L’affaire d’In Amenas est venue rappeler au monde<br />
entier que le terrorisme international ne recule devant rien et qu’il peut exploiter<br />
la moindre faille pour passer à l’acte. À travers l’éditorial de la revue El<br />
Djeïch, l’ANP assume l’assaut donné par ses forces spéciales pour libérer les otages<br />
détenus dans la base gazière de Tiguentourine et réaffirme son refus de négocier<br />
avec le terrorisme.<br />
Au-delà de tout ce qui peut être dit, l’Armée algérienne a agi dans le strict souci<br />
de sauvegarde de la souveraineté nationale. Elle ne pouvait laisser les<br />
groupes armés, qui ont eu suffisamment de temps pour s’installer dans le Sahel<br />
après l’effondrement du régime de Kadhafi, démolir le site et en faire un acte<br />
spectaculaire afin de frapper les esprits et démontrer qu’ils jouissent de capacités<br />
de nuisance très importantes à même de peser sur l’échiquier sahélien. D’où<br />
la rapidité de l’opération de l’ANP.<br />
Mais pourquoi l’assaut donné par l’Armée algérienne sur le territoire algérien<br />
a-t-il suscité des réactions intempestives dans les capitales occidentales ? Probablement<br />
parce que les parrains du Printemps arabe continueraient de croire<br />
qu’en aidant les mouvements islamistes à prendre le pouvoir, ils pouvaient neutraliser<br />
sur le terrain l’activité des groupes terroristes qui agissent au nom de<br />
l’islam. Et c’est là où se situerait la ligne de fracture. L’histoire des révolutions dans<br />
le monde arabe a démontré que plus il y a de fondamentalistes à la tête des gouvernements<br />
et plus les radicaux s’organisent pour occuper la rue et imposer leur<br />
diktat dans les sociétés. Ce qui se passe en Tunisie et en Égypte par exemple révèlent,<br />
en tout cas, la complexité de la mise en œuvre des processus démocratiques<br />
conçus dans les laboratoires occidentaux, pour servir de modèle au monde<br />
arabo-musulman. Deux ans après la chute des dictatures, le chaos prend forme<br />
avec comme emblème, le terrorisme islamiste que l’Algérie ne cesse de combattre<br />
depuis plus de vingt ans. ■<br />
AFP
4<br />
L’actualité en question<br />
Publicité<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
AMAR TOU À ORAN<br />
Début des essais techniques<br />
du tramway<br />
Le ministre des Transports, Amar Tou, a assisté aux essais techniques sur la totalité<br />
de la ligne Es-Sénia-Sidi Maârouf, soit une distance de 18,7 kilomètres par rame et en visitant<br />
la place du 1 er -Novembre puis le poste de contrôle central à Sidi-Maârouf.<br />
La fin des essais techniques est prévue<br />
pour le 28 février prochain<br />
avant d’entamer le lancement du<br />
fonctionnement non commercial.<br />
L’inauguration et la mise en service<br />
sont prévues le 2 mai. Selon le P-<br />
DG de l’entreprise métro d’Alger,<br />
M. Hadbi : “Nous avons 30 rames de deux voitures<br />
chacune d’une capacité de 300 voyageurs<br />
pour chaque rame. Le départ de chaque rame est<br />
donné toutes les 7 minutes avant d’arriver à 4 mn,<br />
dès 5h du matin jusqu’à 23h. Le tramway<br />
d’Oran créera 700 postes de travail où les candidats<br />
bac +2 et +3 seront recrutés pour une première<br />
phase. Pour les coûts, nous sommes dans<br />
les normes, soit entre 20 et 25 millions d’euros<br />
pour chaque kilomètre réalisé. L’exploitation a été<br />
confiée à une société algéro-française (Setram)<br />
vu son expérience dans le domaine”. Cependant,<br />
le retard d’une année est justifié par deux<br />
problèmes majeurs : l’expropriation du foncier<br />
et le manque de plans sans oublier le drainage<br />
La sécurité des ouvriers et des agents polyvalents<br />
relevant du secteur des travaux<br />
publics semble être le dernier souci du département<br />
de tutelle. Sinon comment expliquer<br />
ce silence et cette quiétude des responsables du<br />
secteur au moment où de simples ouvriers sont<br />
fauchés par des voitures ? Les plus chanceux s’en<br />
sortent avec de graves blessures et les autres laissent<br />
des familles affligées et sans aucune ressource.<br />
Finalement, dresser quelques balises à<br />
quelques mètres d’un petit drapeau rouge ou d’un<br />
triangle lumineux ne préserve point la vie de ces<br />
de certains tronçons, dira encore M. Hadbi.<br />
Quant au chargé des projets du tramway en Algérie<br />
d’Alstom, il dira : “Nous avons une grande<br />
expérience en la matière avec 1 500 tramways<br />
dans le monde. Nous allons réaliser les projets de<br />
Constantine, de Sidi Bel-Abbès et de Ouargla en<br />
attendant d’autres projets. Les coûts sont dans les<br />
normes malgré quelques contraintes techniques.<br />
Oran se développe et a un avenir certain.” Cependant,<br />
bien que les avantages du tramway<br />
soient nombreux : facteur de développement urbain,<br />
commodité et ponctualité, création de<br />
nouveaux emplois et commerces, alimentation<br />
à l’énergie électrique donc pas de CO2, le P-DG<br />
de l’EMA lance un appel aux Oranais surtout<br />
aux automobilistes. “Il faut respecter le code de<br />
la route et les signaux du tram. Le civisme des<br />
automobilistes doit être de rigueur ainsi que celui<br />
des piétons afin d’éviter tout accident”. À noter<br />
que d’autres extensions du tracé du tramway<br />
sont prévues ultérieurement.<br />
NOUREDDINE BENABBOU<br />
ENCORE UN OUVRIER DES TRAVAUX PUBLICS VICTIME D’UN ACCIDENT DE LA ROUTE<br />
À quand des mesures de sécurité ?<br />
ouvriers en mission d’entretien aux abords des autoroutes<br />
et routes. C’est ce que vient de confirmer<br />
une fois de plus cet énième accident survenu<br />
dimanche à Oued Ouchayah. Selon la Fédération<br />
nationale du secteur des travaux publics,<br />
affiliée au Snapap, l’ouvrier Mohamed Souidi, âgé<br />
de 49 ans et père de trois enfants, a été victime<br />
d’un accident de la circulation au niveau de la route<br />
reliant Alger à Oued Ouchayah, au point dit<br />
Radial, et ce, pendant l’accomplissement de son<br />
travail. “Percuté par une voiture, l’ouvrier est hospitalisé<br />
au CHU de Zemirli, à El-Harrach” où il<br />
a subi une intervention chirurgicale des suites des<br />
graves blessures causées par cet accident.<br />
“Un accident survenu deux semaines après celui<br />
de Birtouta et deux mois après le décès d’un autre<br />
ouvrier au niveau de la Rocade Sud. Pour la Fédération<br />
nationale des travaux publics, les accidents<br />
de travail et les dangers qui guettent les travailleurs<br />
au niveau des différents chantiers du secteur, notamment<br />
sur les autoroutes et les routes nationales,<br />
vont en augmentant, ce qui est inquiétant.” Le syndicat<br />
rappellera ses nombreuses alertes et autres<br />
interpellations des autorités et de la tutelle pour<br />
TIZI OUZOU<br />
Le syndicat réagit aux déclarations<br />
du directeur de l’éducation<br />
Le conflit, opposant depuis quelques semaines,<br />
le directeur de l’éducation de Tizi<br />
Ouzou au syndicat Cnapest-Élargi semble<br />
prendre l’allure d’un véritable feuilleton puisqu’hier<br />
encore, le conseil de wilaya de ce syndicat<br />
a réagi en décidant de deux actions de protestation<br />
à la déclaration du premier responsable<br />
du secteur de l’éducation dans la wilaya qui a qualifié<br />
son dernier appel à la grève de “fantaisiste”.<br />
Dans sa déclaration rendue publique à l’issue de<br />
sa dernière réunion, le Cnapest-Élargi a décidé,<br />
en guise de première action, d’une première grève<br />
de deux jours les 12 et 13 février prochains qui<br />
sera suivie d’une autre grève de trois jours les 18,<br />
19 et 20 du même mois de février. “Ce mouvement<br />
cyclique de grève est décidé afin d’exiger du directeur<br />
de l’éducation la signature du procès-ver-<br />
bal de réunion du 27 janvier dernier ainsi que l’application<br />
dans l’immédiat des accords contenus<br />
dans celui-ci”, est-il expliqué dans la déclaration<br />
du Cnapest-Élargi, qui explique que ses adhérents<br />
ont massivement adhéré à sa proposition de grève<br />
cyclique. “Une adhésion qui constitue une réponse<br />
cinglante à la tentative de la Direction de<br />
l’éducation de désolidariser les adhérents qui<br />
viennent ainsi de déjouer un complot machiavélique<br />
de cette direction”, a souligné le Cnapest.<br />
La seconde action retenue également lors de la<br />
réunion du conseil de wilaya de ce syndicat<br />
consiste en une action en justice contre le directeur<br />
de l’éducation. “Le conseil de wilaya se réserve<br />
le droit d’ester en justice le directeur de l’éducation<br />
de la wilaya de Tizi Ouzou pour abus d’autorité<br />
et chantage sur la base des articles 370 et 371<br />
modifiés du code pénal”, écrit le Cnapest dans sa<br />
déclaration dans laquelle il souligne que “se<br />
considérant au-dessus des lois, le directeur de l’éducation<br />
assume pleinement le chantage exercé sur<br />
les membres du bureau de wilaya dans le chapitre<br />
2 de sa déclaration”.<br />
Pour rappel, dans sa déclaration rendue publique<br />
le 27 janvier dernier, le directeur de l’éducation<br />
a expliqué qu’il s’était engagé contre l’annulation<br />
de la grève, à remettre les clés d’un bureau en attendant<br />
l’octroi d’un siège aménagé, pourvu de<br />
toutes les commodités. Dans la même déclaration,<br />
le directeur de l’éducation avait qualifié l’appel<br />
à la grève du Cnapest de “fantaisiste” et ses revendications<br />
comme un “prétexte” pour appuyer<br />
la seule revendication d’un siège.<br />
SAMIR LESLOUS<br />
Le tramway d’Oran sera lancé officiellement le 2 mai prochain.<br />
trouver une solution définitive et arrêter ce<br />
massacre. Regrettant “l’absence de toute volonté<br />
pour prendre en charge les victimes des accidents”,<br />
la fédération menace de recourir à des actions<br />
de protestation pour exiger plus de sécurité<br />
et une prise en charge totale des victimes et<br />
de leur famille, notamment en cas de décès. Pour<br />
rappel, le syndicat affilié au Snapap exige, outre<br />
les mesures de sécurité et la prise en charge totale<br />
des accidents de travail, une majoration salariale<br />
de 100%, l’intégration des<br />
2 400 contractuels, l’octroi d’indemnités pour les<br />
corps communs et techniques, l’application des<br />
textes de loi régissant la DTP et l’ouverture du dialogue<br />
avec le partenaire social.<br />
MALIKA BEN<br />
Avis de décès<br />
■ La famille Boudechiche, parents et alliés,<br />
a la douleur de faire part du décès de son<br />
cher et regretté Boudechiche Smaïl, à l’âge<br />
de 60 ans.<br />
L’enterrement aura lieu aujourd’hui à 13h<br />
au cimetière d’Ouled Yaïche, à Blida.<br />
“À Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />
retournons.”<br />
Condoléances<br />
■ Le directeur de la publication ainsi que<br />
tous les travailleurs de <strong>Liberté</strong>, très touchés<br />
par le décès de Boudechiche Smaïl,<br />
journaliste collaborateur à <strong>Liberté</strong><br />
Économie, présentent à sa famille leurs<br />
sincères condoléances et l’assurent, en ces<br />
pénibles circonstances, de leur profonde<br />
sympathie.<br />
APS
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
ELLE VIENT D’ÊTRE<br />
AGRÉÉE PAR LA<br />
WILAYA D’ALGER<br />
Une<br />
association<br />
pour les<br />
handicapés<br />
mentaux<br />
à Rouiba<br />
■ La wilaya d’Alger vient<br />
d’accorder un agrément à<br />
une association pour handicapés<br />
mentaux dans la<br />
ville de Rouïba. Association<br />
Faracha est son nom.<br />
Son siège se trouve à la<br />
villa Sissa à Benchoubène,<br />
dans la commune de<br />
Rouiba. Présidée par M.<br />
Koudri Ahmed, cette association<br />
a pour but de<br />
promouvoir les moyens<br />
matériels et humains en<br />
vue de venir en aide aux<br />
handicapés mentaux, de<br />
faciliter également leur insertion<br />
professionnelle.<br />
Cette association, dont il<br />
convient de saluer la création,<br />
inscrit aussi dans son<br />
programme l’accueil des<br />
adolescents de différentes<br />
catégories de handicapés.<br />
RÉHABILITATION<br />
DES IMMEUBLES DU<br />
CENTRE-VILLE D’ORAN<br />
De nouvelles<br />
entreprises<br />
espagnoles<br />
à la<br />
rescousse<br />
■ L’opération de<br />
réhabilitation du vieux bâti<br />
dans le centre-ville d’Oran<br />
connaîtra une nouvelle<br />
dynamique, a annoncé lundi<br />
le wali, Abdelmalek Boudiaf.<br />
De nouvelles entreprises<br />
espagnoles spécialisées dans<br />
la restauration du vieux bâti<br />
sont venues renforcer celles<br />
déjà opérationnelles sur le<br />
terrain, à savoir des firmes<br />
italiennes, françaises,<br />
algériennes et ibériques, a<br />
déclaré à l'APS le chef de<br />
l'exécutif de la wilaya.<br />
“La plus-value de cette<br />
opération de réhabilitation est<br />
la formation dans les métiers<br />
de restauration au profit de<br />
jeunes Algériens désirant<br />
verser dans ce créneau”, a-t-il<br />
expliqué, soulignant que cette<br />
opération a touché, dans une<br />
première phase, un quota de<br />
200 immeubles répartis à<br />
travers plusieurs quartiers<br />
d’Oran. Le même responsable<br />
a ajouté que “l’apport de l’État<br />
pour la sauvegarde de ce riche<br />
patrimoine architectural est<br />
sans limite”, rappelant qu'un<br />
quota de 400 immeubles est<br />
programmé dans le cadre de<br />
la réhabilitation du vieux<br />
bâti.<br />
LE RADAR PAGE<br />
{de <strong>Liberté</strong> {<br />
ORGANISATION DE LA SAISON DU HADJ 2013<br />
Cinq agences de voyages exclues<br />
de l’opération<br />
■ Cinq agences de voyages et de tourisme ont<br />
été exclues de l'organisation de la saison du hadj<br />
2013 pour “non-respect du contrat passé avec les<br />
hadjis” lors de la précédente saison, a indiqué le<br />
directeur général de l'Office national du hadj et<br />
de la omra (Onho), Cheikh Berbara. Il a souligné,<br />
à ce propos, que des agences “se sont exclues<br />
elles-mêmes pour manquement à leurs engage-<br />
ments envers les hadjis lors de la précédente saison”.<br />
Il a ajouté que l'exclusion de ces agences “intervient<br />
suite à une évaluation supervisée par le<br />
comité de suivi du hadj et de la omra qui a démontré<br />
un manquement par ces agences en ce qui<br />
concerne les prestations à fournir aux hadjis tel que<br />
prévu dans le contrat conclu entre les deux parties”.<br />
ARABIE SAOUDITE<br />
Un prédicateur veut voiler les fillettes<br />
dès deux ans !<br />
■ Un prédicateur saoudien a préconisé de voiler<br />
intégralement les fillettes à partir de l'âge de<br />
deux ans pour éviter le harcèlement sexuel,<br />
s'attirant des protestations dans la presse et sur<br />
■ Le Conseil de coopération du Golfe<br />
(CCG) a “vivement” condamné l'attaque<br />
terroriste qui a ciblé le 16 janvier dernier<br />
le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas,<br />
la qualifiant d’“acte criminel”. Il aura<br />
donc fallu près de vingt jours aux Arabes<br />
du Golfe pour se rendre compte que l’Algérie<br />
était ciblée par une attaque terroris-<br />
les réseaux sociaux. Lors<br />
d'une intervention sur la<br />
chaîne d'émissions religieuses<br />
Al-Majd, cheikh<br />
Abdallah Al-Daoud a<br />
estimé qu'il fallait “imposer<br />
le hijab (voile) aux<br />
fillettes à partir de deux<br />
ans”, ajoutant qu'il fallait<br />
prendre exemple sur “les<br />
pays du sud-est asiatique”.<br />
“Si la fillette peut<br />
susciter un certain désir,<br />
ses parents doivent lui<br />
couvrir le visage et lui<br />
imposer le voile (...) pour<br />
ne pas tenter” les pervers,<br />
a estimé le prédicateur.<br />
Rien que ça. Une fillette de 2 ans qui suscite<br />
le désir ! On aura tout vu et tout entendu avec<br />
ces illuminés des temps modernes. L’intégrisme<br />
islamiste n’a visiblement pas de limite.<br />
ATTAQUE TERRORISTE D'IN AMENAS<br />
Les pays du Golfe condamnent…<br />
vingt jours après !<br />
te qui a eu un écho mondial et qui a été<br />
condamnée à travers toute la planète. Finalement,<br />
ces gens sont-ils si proches de<br />
nous comme tentent de le faire admettre<br />
ceux qui nous gouvernent ? À rappeler que<br />
le Conseil de coopération du Golfe compte<br />
les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Arabie<br />
saoudite, le Qatar, Oman et le Koweït.<br />
■ La star argentine du FC Barcelone<br />
Lionel Messi devrait ses<br />
légendaires feintes de corps à<br />
son cerveau, plus sollicité que<br />
celui d'un joueur lambda, selon<br />
une étude universitaire britannique.<br />
Des chercheurs de l'université<br />
de Brunel (ouest de<br />
Londres) ont démontré que les<br />
joueurs de football de haut niveau<br />
sont capables d'activer<br />
plus de zones de leur cerveau<br />
que les amateurs, à l'approche<br />
d'un adversaire, ce qui leur permet<br />
de les éviter plus facilement.<br />
L'étude, publiée dans le Journal<br />
5<br />
ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANI<br />
radar@liberté-algerie.com<br />
SELON UNE ÉTUDE UNIVERSITAIRE<br />
BRITANNIQUE<br />
La virtuosité de Messi trouve<br />
son origine dans son cerveau<br />
du sport et de la psychologie, révèle<br />
que les joueurs expérimentés<br />
sont capables de réprimer<br />
leur envie de réagir de façon<br />
purement instinctive, ce<br />
qui les expose moins aux tentatives<br />
d'intervention de leurs<br />
adversaires.<br />
Dans cette étude, 39 joueurs, de<br />
niveau débutant à semi-professionnel,<br />
ont été soumis à<br />
une IRM cérébrale et ont regardé<br />
des vidéos mettant en<br />
scène un jeune joueur de niveau<br />
international courant vers eux,<br />
balle au pied.<br />
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE<br />
Le département<br />
de l'Énergie attaqué<br />
par des hackers<br />
■ Le département américain de<br />
l'Énergie a annoncé lundi avoir<br />
été attaqué en janvier par des<br />
pirates informatiques qui lui ont<br />
volé des données sur ses salariés<br />
et des sous-traitants mais pas<br />
d'informations classifiées. “L'incident<br />
informatique, qui a eu<br />
lieu à la mi-janvier”, visait le réseau<br />
du ministère et “a résulté<br />
dans la publication non autorisée<br />
d'informations identifiables<br />
d'employés et d'entreprises soustraitantes”,<br />
a affirmé le département<br />
dans un mémo à son<br />
personnel. Le mémo précise<br />
que le vol porte sur les données<br />
de “plusieurs centaines” de salariés<br />
et d'entreprises. Mais<br />
“aucune donnée classifiée n'a<br />
été compromise”, a assuré le<br />
département de l'Énergie qui<br />
n'a pas précisé l'origine de l'attaque.
6<br />
L’actualité en question<br />
La propagation du phénomène<br />
de toxicomanie est<br />
devenue inquiétante pour<br />
exiger l’implication de<br />
toutes les instances, les<br />
bonnes volontés et la société<br />
civile afin de l’endiguer ou, du<br />
moins, réduire son ampleur et son impact<br />
au sein des populations les plus<br />
vulnérables.<br />
Pour preuve de l'ampleur de ce trafic,<br />
les importantes saisies réalisées comme<br />
le prouvent les statistiques des<br />
services de sécurité et des douanes qui<br />
font état de 150 tonnes de drogue saisies<br />
en 2012.<br />
Selon le professeur Mostéfa Khiati,<br />
président de la Forem (Fondation nationale<br />
pour la promotion de la santé<br />
et de la recherche médicale), qui s’exprimait<br />
lors d’une conférence organisée<br />
par la section des sciences de la nature<br />
et de la vie de l’université Yahi-Farès<br />
de Médéa, lundi dernier, l’Algérie<br />
compterait quelque 300 000 consommateurs<br />
chroniques de drogue, chiffre<br />
auquel il faudrait ajouter un nombre<br />
important de consommateurs occasionnels<br />
dont des lycéens et d'autres populations-cibles<br />
appartenant aux catégories<br />
d’âge comprises entre 16 et 35<br />
ans.<br />
Pour le conférencier, le problème de la<br />
toxicomanie est l’un des plus graves<br />
auxquels fait face notre pays et qui nécessite<br />
la solidarité de tous.<br />
Car, comme chacun sait, la drogue cause<br />
des ravages dans la société et en-<br />
gendre d’autres maux tels que la criminalité.<br />
Dans son commentaire, le<br />
professeur dira que l’efficacité de la médicalisation<br />
dans la prise en charge du<br />
toxicomane n’est pas la solution idoine.<br />
Pour le spécialiste, cette démarche<br />
conduit à créer d’autres problèmes<br />
alors que la solution consiste à reconstruire<br />
la personne de l’addictif en<br />
l’intégrant dans le milieu social par le<br />
biais d’espaces appropriés.<br />
Il citera aussi les anomalies concernant<br />
le cas des officines dont le nombre oscille<br />
autour de 1 200 qui fonctionnent<br />
sans pharmacien, chose qui explique<br />
aussi les importantes saisies de psychotropes,<br />
soit plus d’un million de<br />
comprimés en 2011.<br />
L’autre remarque d’ordre sémantique<br />
faite au cours des débats est celle inhérente<br />
au terme toxicologie auquel il<br />
est préféré le mot “addictologie” emprunté<br />
à l’anglais, pour désigner un<br />
comportement maladif lié à la consommation<br />
de la drogue.<br />
D’autres interventions données par<br />
M me Souakri, ambassadrice auprès de<br />
l’Unicef, Fawzi Oussedik, spécialiste en<br />
droit constitutionnel et Bouzidi, spécialiste<br />
en religion, ont convergé dans<br />
le même sens pour sensibiliser l’assistance<br />
sur les conséquences désastreuses<br />
du phénomène de consommation<br />
de la drogue dans notre pays.<br />
M. EL-BEY<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
LE PRÉSIDENT DE LA FOREM L’A RÉVÉLÉ À MÉDÉA<br />
300 000 consommateurs<br />
de drogue chroniques<br />
en Algérie<br />
La prise en charge du problème de la toxicomanie nécessite la coopération et la solidarité de tous.<br />
PROBLÈMES D’ACCÈS AUX SOINS À KHENCHELA<br />
L’AACC tire la sonnette<br />
d’alarme<br />
La situation dans les établissements publics de soins est<br />
“grave” dans la wilaya de Khenchela. Tel est l’avis de<br />
l’Association algérienne de lutte contre la corruption<br />
(AACC), qui vient de lancer un appel au Premier ministre,<br />
Abdelmalek Sellal.<br />
Dans un communiqué parvenu à la rédaction, cette association<br />
parle de “marasme” qui frappe les hôpitaux et unités<br />
sanitaires de cette région, et de “graves dérives” en matière<br />
d’investissement hospitalier, dont le non-respect de la<br />
réglementation des marchés publics.<br />
Ce constat “accablant” est établi sur la base de la visite effectuée<br />
par le porte-parole de l’AACC, qui est “médecin spécialiste<br />
de formation”, et de son témoignage.<br />
De l’avis de ce dernier, “la situation est très grave”, “bien plus<br />
grave” que celle de la wilaya de Saïda, se traduisant par une<br />
“non-assistance manifeste à population en danger”.<br />
Dans son document, l’AACC fait également état de dysfonctionnement<br />
dans la gestion, mais aussi de la mobilisation<br />
des syndicalistes du SAP de Khenchela autour de la défense<br />
du secteur public de la santé et du “travail remarquable” des<br />
correspondants locaux de la presse écrite.<br />
Non sans insister sur l’urgence de la révision de la loi du 20<br />
février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption,<br />
notamment en matière de “renforcement de la protection<br />
des dénonciateurs, des témoins et des victimes de la<br />
corruption”. “Saïda et Khenchela sont deux wilayas d’une<br />
même République, une et indivisible : les décisions nécessaires<br />
prises à Saïda doivent être valables aussi pour Khenchela”,<br />
insiste le communiqué de l’AACC.<br />
L’Association algérienne de lutte contre la corruption note<br />
enfin qu’elle est convaincue que M. Sellal répondra “positivement”<br />
à son appel, afin de permettre aux habitants de<br />
Khenchela de retrouver leur “statut de citoyens à part entière”,<br />
au moins pour l’accès aux soins.<br />
Deux bombes désamorcées<br />
Deux bombes de fabrication artisanale<br />
ont été désamorcées<br />
avant-hier, par les artificiers de<br />
l’ANP sur les hauteurs des monts situés<br />
sur la bande frontalière sud de la wilaya<br />
de Khenchela, selon une source<br />
digne de foi.<br />
Les engins explosifs ont été dissimulés<br />
sous la chaussée d’un passage fréquenté<br />
par les éléments de l’ANP. Des<br />
soldats auraient remarqué des objets<br />
suspects au bord de la chaussée. Puis,<br />
ajoutent nos sources, des artificiers de<br />
l’ANP se sont déplacés sur les lieux<br />
pour désamorcer les deux engins explosifs,<br />
et ce, avant de faire exploser les<br />
détonateurs.<br />
Selon des sources bien informées, des<br />
groupes terroristes ont été signalés<br />
dans les alentours de toute la région sud<br />
H. AMEYAR<br />
de la wilaya de Khenchela située à la limite<br />
géographique de la wilaya de<br />
Tébessa. Ces deux wilayas ont été le<br />
théâtre de nombreux attentats terroristes<br />
ces derniers mois.<br />
On annonce un redéploiement des<br />
services de sécurité dans les périmètres<br />
où des groupes terroristes seraient<br />
signalés.<br />
M. Z.<br />
L’addiction aux drogues est souvent dangereuse.<br />
MUSÉE DU MOUDJAHID DE TIZI OUZOU<br />
Les syndicalistes appellent à une grève le 12 février<br />
■ Dans un préavis de grève signé par la section syndicale du Musée du<br />
Moudjahid de Tizi Ouzou, affiliée à l’UGTA, les syndicalistes écrivent que<br />
“suite à la non-reconnaissance de la section syndicale UGTA et au refus de<br />
toute initiative de dialogue et concertation, ainsi que la non-satisfaction<br />
des revendications déposées au niveau du secrétariat le 3 janvier dernier,<br />
les membres de la section syndicale ont opté pour une grève d’une journée<br />
prévue le 12 février”, lit-on dans le document dont une copie a été adressée<br />
au ministère des Moudjahiddine.<br />
K. TIGHILT<br />
Les élèves du lycée El-Mokrani II<br />
à “<strong>Liberté</strong>”<br />
■ Les élèves du lycée El-Mokrani II de<br />
Ben Aknoun ont effectué, hier, une visite<br />
au journal <strong>Liberté</strong>. Accompagnés<br />
des adjoints d’éducation, M lles Didi<br />
Nacéra et Khodja Hinda, les élèves ont<br />
été reçus par l’ensemble du personnel.<br />
Curieux, les lycéens ont posé plusieurs<br />
questions sur la confection du journal.<br />
Après une tournée dans les différents<br />
services du quotidien, la visite s’est terminée<br />
par une photo souvenir.<br />
R. R.<br />
D. R.<br />
<strong>Liberté</strong>
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
Le coup d’envoi de la 4e édition du Salon international<br />
de l'agroalimentaire (Sial 2013)<br />
a été donné, hier, au Centre des conventions<br />
d'Oran (CCO), en présence des officiels et du<br />
consul général de France à Oran. Organisée par<br />
l'Association interprofessionnelle de la sécurité<br />
alimentaire (Apsa), en partenariat avec la<br />
Chambre nationale d'agriculture, les conseils<br />
de la filière avicole (Cifa) et du lait (Cil), de la<br />
Chambre nationale du commerce, de la Direction<br />
des services agricoles d’Oran et du Groupe avicole<br />
de l’Ouest (Gao), cette manifestation économique<br />
est principalement dédiée à l’eau, au<br />
pain, au lait et à l’agriculture. Nasreddine Assal,<br />
coorganisateur de ce salon, insiste sur la nécessité<br />
de développer une économie de la céréaliculture<br />
en ayant en vue la raréfaction des matières<br />
premières. Et c’est à juste titre que “le procédé révolutionnaire<br />
de la baguette Lactamel va bousculer<br />
les vieilles habitudes tout en assurant un pain de<br />
bonne qualité”, dira-t-il. “La baguette Lactamel permettra<br />
à notre pays de s’affranchir totalement des<br />
importations de blé tendre grâce à la fécule de la<br />
pomme de terre comme substitut de l’amidon et des<br />
céréales dans la fabrication de pain”, ajoute-t-on.<br />
Il énumère les principaux facteurs destinés à la<br />
mise en œuvre de ce programme dont les recherches<br />
scientifiques ont été lancées depuis<br />
plus de trois ans par une équipe de chercheurs,<br />
de mastères et de doctorants. Pour notre interlocuteur,<br />
il s’agit de développer la production de<br />
la pomme de terre qui nécessite une surface agricole<br />
utile (SAU) de 300 000 hectares permettant<br />
de nourrir en pain la population algérienne. A<br />
contrario, une SAU (blé) non irriguée de 2,8 hectares<br />
est nécessaire pour nourrir en baguette de<br />
pain la population algérienne. Placé sous le<br />
signe de la sécurité alimentaire, le 4 e Sial se veut<br />
être “un signal fort” pour la préservation des terres<br />
arables et de l’eau douce non polluée qui deviennent<br />
de plus en plus rares et polluées. Ainsi,<br />
le 4 e Sial 2013 regroupe 4 thématiques majeures<br />
: la gestion des ressources hydriques, la recherche<br />
des farines panifiables autre que la farine<br />
de blé (pour obtenir la baguette de pain), le développement<br />
local d’intrants pour la production<br />
de lait et la promotion de la consommation des<br />
viandes blanches. La problématique de l’économie<br />
de l’eau d’irrigation est “mise sur le humus”<br />
par Philippe Ouaki Di Giorno, P-DG de PODG<br />
Développement Polyter. Il soulignera, à ce sujet,<br />
sa présence au 4 e Sial pour exposer son “produit<br />
révolutionnaire” capable d’économiser entre 30 et<br />
50% d’eau d’irrigation.<br />
“Les granulés Polyter ont fait leurs preuves dans des<br />
pays comme le Yémen, du Golfe et au Maroc où j’ai<br />
réussi à introduire la production de l’ananas depuis<br />
peu”, affirme-t-il. Cette expérience sera-t-elle tentée<br />
en Algérie ? “J’ai sillonné Saïda et d’autres villes<br />
d’Algérie où l’eau fait défaut, j’essaye d’apporter mon<br />
expérience pour résoudre cette équation et favoriser<br />
l’arboriculture dans un premier temps”, assure-t-<br />
il. Le 4 e Sial, qui est destiné aux professionnels,<br />
voit la participation de 80 exposants nationaux<br />
et étrangers. Les experts se pencheront sur des solutions<br />
alternatives pour remplacer la farine panifiable<br />
utilisée dans la fabrication de la baguette<br />
de pain. Il y est également question de débattre<br />
L’actualité en question<br />
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE<br />
L’apport des wilayas<br />
du Sud souhaité<br />
Cette région du pays a fourni en valeur 18,3% de la production agricole nationale en 2012.<br />
Le gouvernement s’attelle à relancer le<br />
processus de développement et à<br />
améliorer les conditions de vie des citoyens<br />
dans le sud du pays. Pour<br />
concrétiser un tel objectif, un programme<br />
d’activités et une série de rencontres<br />
a été d’ores et déjà arrêté et confié à trois<br />
ministères à savoir l’Agriculture, l’Intérieur et les<br />
Ressources en eau. Le département du D r Benaïssa<br />
a été désigné pour cette action d’envergure car le<br />
secteur agricole peut servir de levier pour la réalisation<br />
d’un tel projet. Et comme toute opération<br />
projetée dans le domaine agricole nécessite une<br />
irrigation suffisante, l’Exécutif a impliqué le<br />
secteur des ressources en eau.<br />
Pour une meilleure organisation, l’on a intégré<br />
dans cette initiative les collectivités locales. C’est<br />
dire que tous les acteurs concernés de près ou de<br />
loin par cette décision gouvernementale doivent<br />
se préparer pour relever ce défi. Ce challenge s’inscrit<br />
en fait dans le cadre de la politique du renouveau<br />
agricole et rural, fondée sur le principe<br />
de la complémentarité et mise en œuvre depuis<br />
2006 par le ministère de l’Agriculture.<br />
Le ministre de tutelle, le D r Rachid Benaïssa soutient<br />
mordicus que la première force dans cette<br />
région reste l’homme. Il ne peut y avoir de<br />
croissance agricole sans la participation des<br />
agriculteurs eux-mêmes. Ce sont ces populations<br />
qui connaissent leurs propres territoires mieux<br />
que quiconque. “Lorsque ce dernier est confiant,<br />
le reste peut être dépassé aisément. Le premier message<br />
que nous avons transmis aux agriculteurs du<br />
Sud au cours de nos récents déplacements, c’est de<br />
travailler ensemble selon le principe de la complémentarité.<br />
Le reste, c’est une question de dispositifs.<br />
D’autant plus qu’aujourd’hui tous les<br />
Beaucoup commencent à s’intéresser à l’agriculture saharienne.<br />
YOUCEF YOUSFI À MILA<br />
moyens nécessaires notamment financier, volonté<br />
politique, offre foncière… sont disponibles”, a affirmé<br />
Rachid Benaïssa, hier, sur les ondes de la<br />
radio Chaîne I. Il a rappelé les actions entreprises<br />
dans le passé dans le Sud dont les résultats ont été<br />
jugés prometteurs. Avec l’assistance de la tutelle<br />
D. R.<br />
7<br />
et la mise à leur disposition des moyens, les agriculteurs<br />
ont montré leurs capacités réelles. Il a cité<br />
l’exemple de Ménéa à Ghardaïa où un opérateur<br />
a pu produire du maïs avec un rendement avoisinant<br />
les 85 quintaux à l’hectare.<br />
Le maïs est produit important car il est utilisé<br />
comme aliment de bétail pour les ovins, les bovins<br />
et même dans l’aviculture. “L’on dénombre,<br />
actuellement, sur le territoire national, plus de<br />
300 unités de production qui demandent du maïs<br />
et qui disposent même de capacités de stockage<br />
considérables. Celles-ci doivent nouer des partenariats<br />
gagnant-gagnant avec les producteurs”, a<br />
expliqué le ministre.<br />
El-Oued a produit elle aussi plus de 36% de la production<br />
globale en pomme de terre. Mieux, Rachid<br />
Benaïssa reste partisan de la liberté d’initiative<br />
pour peu que celle-ci s’inscrive en droite<br />
ligne avec le plan du gouvernement, visant à assurer<br />
une sécurité alimentaire pour le pays.<br />
Convaincu plus que jamais de sa démarche,<br />
le Dr Benaïssa a avoué que si les agriculteurs exploitent<br />
les potentialités que recèlent leurs wilayas,<br />
ils pourront contribuer à l’avenir, à raison de<br />
30% dans la production nationale. Cet apport des<br />
localités du Sud s’est situé en 2012 à 18,3%. Pour<br />
le ministre, une large marge de progrès devrait<br />
être atteinte à l’avenir. Cette idée sera certainement<br />
développée lors de sa prochaine sortie qui le<br />
conduira bientôt vers la wilaya d’Illizi.<br />
“Il n’y aura pas de délestage l’été prochain”<br />
Le ministre de l’Énergie et des<br />
Mines, Youcef Yousfi, a révélé,<br />
lors de la visite de travail qu’il a<br />
effectuée ce mardi dans la wilaya de<br />
Mila, que son département fait de la sécurisation<br />
du pays en produits énergétiques<br />
une priorité.<br />
Évoquant les réalisations accomplies et<br />
celles qui sont en passe de l’être dans le<br />
domaine de l’énergie électrique,<br />
M. Yousfi assure que l’été 2013 sera<br />
exempt de tout délestage d’électricité.<br />
“Le ministère investit dans le développement<br />
des capacités nationales de production<br />
de l’énergie électrique. Un ensemble<br />
de stations de production d’électricité,<br />
d’une capacité de 2 000 à 2 500<br />
mégawatts, sera mis incessamment en<br />
service, alors que 6 000 autres stations<br />
sont actuellement en projet. Aussi, je<br />
tiens à tranquilliser tout le monde qu’il<br />
n’y aura plus de délestage d’électricité en<br />
été”, dira-t-il. Dans le même sillage, le<br />
représentant du gouvernement fera<br />
savoir que, “parallèlement à cela, on a<br />
lancé un important projet pour le développement<br />
de l’énergie photovoltaïque,<br />
qui prendra particulièrement en charge<br />
les zones montagneuses et les régions<br />
enclavées situées loin du réseau électrique”.<br />
Par ailleurs, en répondant à une question<br />
sur l’attaque terroriste du site gazier<br />
d’In Amenas, M. Yousfi dira :<br />
“L’heure est aux bilans et on envisage de<br />
réaménager, ne serait-ce que partielle-<br />
ment, le schéma sécuritaire adopté jusqu’ici<br />
dans la protection des sites sensibles.”<br />
Lors de sa tournée de travail dans la wilaya<br />
de Mila, le ministre a mis en service<br />
deux transformateurs électriques<br />
à Oued Athmania et à Chelghoum-<br />
Laïd, d’une capacité de 220/400 et<br />
30/60 KW respectivement, ainsi que le<br />
réseau d’alimentation en gaz de la localité<br />
d’El-Fadelia, dans la daïra de<br />
Ferdjioua. Doté d’une enveloppe de 11<br />
4 e SALON INTERNATIONAL DE L’AGROALIMENTAIRE À ORAN<br />
Sous le signe de la sécurité alimentaire<br />
Publicité<br />
BADREDDINE K.<br />
milliards de dinars, ce projet de gaz naturel,<br />
financé par le budget de la wilaya,<br />
profite à 234 foyers. Le ministre a, en<br />
outre, inauguré le micro-centre emplisseur<br />
de la ville de Ferdjioua,<br />
l’unique centre du genre à l’échelle de<br />
la wilaya de Mila.<br />
Dotée de deux réservoirs de 11 tonnes<br />
de gaz butane chacun, la structure<br />
produit un millier de bonbonnes de<br />
gaz/jour.<br />
KAMEL BOUABDELLAH<br />
de la promotion de la consommation des viandes<br />
blanches ainsi que de l'ingénierie agricole, la production<br />
du lait et des produits lactés. Plusieurs<br />
conférences-débats seront animées en marge de<br />
ce salon qui s’achèvera jeudi prochain.<br />
K. REGUIEG-ISSAAD
8<br />
L’internationale<br />
SYRIE<br />
Damas met en doute<br />
l'offre de dialogue du chef<br />
de l'opposition<br />
Un quotidien proche du<br />
pouvoir syrien a mis en doute<br />
hier, l'offre de dialogue du<br />
chef de l'opposition Ahmed<br />
Moaz Al-Khatib, l'appelant<br />
indirectement à désavouer la<br />
rébellion armée avant toute<br />
négociation. Au moment où la<br />
proposition de Ahmed Moaz<br />
Al-Khatib a reçu l'aval de<br />
Washington, mais aussi des<br />
deux principaux alliés de<br />
Damas, la Russie et l'Iran, le<br />
régime de Bachar Al-Assad n'a<br />
toujours pas réagi<br />
officiellement à cette<br />
ouverture qui a suscité des<br />
réserves au sein même de<br />
l'opposition. Mais le quotidien<br />
proche du pouvoir al-Watan a<br />
estimé que, malgré son<br />
“importance politique”, l'offre<br />
arrivait avec “deux ans de<br />
retard” et ne suffisait pas pour<br />
que M. Khatib soit considéré<br />
comme “un négociateur<br />
acceptable”. “Les déclarations<br />
de M. Khatib restent<br />
insuffisantes et ne font pas de<br />
lui un négociateur acceptable<br />
au niveau populaire. Elles sont<br />
une manœuvre politique<br />
visant à corriger son erreur<br />
d'avoir soutenu le Front<br />
(jihadiste) d'Al-Nosra et fourni<br />
des prétextes aux crimes<br />
commis à l'encontre de la<br />
Syrie”, ajoute al-Watan dans<br />
son éditorial. Le journal a<br />
laissé entendre que le chef de<br />
l'opposition devrait désavouer<br />
la rébellion d'abandonner<br />
avant que Damas ne consent<br />
au dialogue. M. Khatib devrait<br />
“parler à tous les Syriens pour<br />
les convaincre que les<br />
loyalistes (au régime) et les<br />
opposants se tiendront dans<br />
un seul rang pour combattre le<br />
terrorisme (la rébellion, ndlr)”.<br />
La diplomatie américaine a<br />
apporté son soutien à l'appel<br />
au dialogue, excluant<br />
toutefois l'immunité pour le<br />
président Bachar Al-Assad. “Si<br />
le régime (de Damas) a le<br />
moindre intérêt à (faire) la<br />
paix, il doit s'asseoir et parler<br />
maintenant avec la coalition<br />
de l'opposition syrienne, et<br />
nous soutiendrons fortement<br />
l'appel de Khatib”, a déclaré la<br />
porte-parole du département<br />
d'Etat Victoria Nuland.<br />
R. I./AGENCES<br />
TUNISIE<br />
Marzouki écarte toute<br />
idée de démission<br />
“Je rassure les Tunisiens que je ne démissionnerai pas et j’assumerai toutes mes responsabilités<br />
jusqu'à la tenue des prochaines élections, partant du principe de la continuité de<br />
l'Etat”, a souligné le président Moncef Marzouki.<br />
mes<br />
amis, mes frères,<br />
mon peuple ! Je<br />
ne démission-<br />
“Calmez-vous<br />
nerai pas ! Nous<br />
vivons, certes,<br />
une période difficile ! Mais c’est une période<br />
créatrice ! Vous êtes en train de<br />
souffrir, j’en suis convaincu ! Mais,<br />
DE NOTRE<br />
CORRESPONDANT<br />
À TUNIS : IMED O.<br />
deux années,<br />
ce n’est pas<br />
assez ! Attendez<br />
pour voir<br />
! J’ai beau-<br />
coup de respect pour mon frère et ami<br />
Hamadi Jebali, qui est en train de faire<br />
du “beau travail”, a déclaré lundi soir<br />
le président de la République Moncef<br />
Marzouki dans son discours au peuple<br />
tunisien. Voilà, tout est dit !<br />
Tout, pour calmer les craintes du Tunisien.<br />
Ce Tunisien qui s'est montré indifférent<br />
à son discours comme d'habitude.<br />
Il faut dire qu'une bonne partie<br />
du peuple tunisien ne le porte plus<br />
dans son cœur. Et le président enchaîne<br />
: “Et puis ceux qui ne sont pas<br />
contents, ils n’ont qu’à aller voir ailleurs.<br />
En Egypte, ou en Libye, par exemple, où<br />
les choses sont pire que chez nous”.<br />
Beau discours d’anthologie, qui restera<br />
à jamais dans les annales de la politique<br />
internationale, et qui sera longtemps<br />
enseigné aux aspirants politiciens,<br />
pour leur apprendre la façon de<br />
faire traverser, gaillardement, à son<br />
peuple une passe difficile.<br />
Le chef d'Etat tunisien s'est arrêté sur<br />
les principales questions faisant objet<br />
d'une actuelle polémique sur les scènes<br />
politique et socio-économique de son<br />
pays, notamment le remaniement ministériel<br />
retardé, les tiraillements politiques,<br />
les divergences de vue au sein<br />
de la coalition au pouvoir ainsi que les<br />
dossiers prioritaires à traiter et les défis<br />
à relever. Bien qu'il ait démenti<br />
toute tentative de mainmise de certaines<br />
parties politiques sur le pouvoir<br />
en Tunisie, M. Marzouki a avoué que<br />
son pays passe actuellement par une période<br />
de “crise gouvernementale” étroitement<br />
liée au remaniement ministériel<br />
qui ne voit pas encore le jour.<br />
MALI<br />
1800 soldats tchadiens<br />
pour sécuriser Kidal<br />
1800 soldats de l'armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal,<br />
l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali, pour “la<br />
sécuriser”, a indiqué hier, le ministère français de la Défense. “Les<br />
Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au<br />
renfort de deux sections parachutistes”, soit quelques dizaines<br />
d'hommes, a précisé le ministère. Selon la même source, les soldats<br />
français déployés au Mali sont désormais près de 4.000. Les frappes<br />
aériennes massives qui se sont par ailleurs poursuivies ces derniers<br />
jours dans la région de Kidal “ont permis le traitement de 25 objectifs”,<br />
“principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement”<br />
dans les zones d'Aguelhok et Tessalit, indique la Défense. Près de 3.800<br />
soldats africains, dont un peu plus de 2.000 de la Mission internationale<br />
de soutien au Mali (Misma), sont également présents au Mali et doivent<br />
encore être renforcés dans les semaines à venir. Le Tchad s'est engagé à<br />
fournir 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent<br />
en coordination avec elle. Kidal, à 1500 km de Bamako, a longtemps été<br />
le bastion d'Ansar Dine. Mais avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au<br />
30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle<br />
était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad<br />
(MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la<br />
libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Selon Paris, c'est dans<br />
la région de Kidal, dans le massif montagneux des Ifoghas, que seraient<br />
détenus les sept otages français au Sahel. R. I./AGENCES<br />
Toutefois, “il ne s'agit pas d'une affaire<br />
personnelle ou encore de quotas politiques<br />
mais plutôt d'une affaire de<br />
politiques gouvernementales plus sévères<br />
pour tout ce qui est corruption, réformes<br />
économiques et dossiers des<br />
martyrs et blessés de la Révolution”, pour<br />
reprendre les expressions du président<br />
Marzouki. Globalement, Marzouki<br />
voulait uniquement démentir<br />
dans son discours les rumeurs persistantes<br />
qui faisaient état de sa probable<br />
démission. Quatre députés représentant<br />
la Troïka et l'opposition, invités au<br />
plateau de la chaîne TV Hannibal<br />
pour débattre du discours du Président,<br />
ont, à quelques nuances près de celui<br />
d'Ennahda, critiqué dans le fond et la<br />
forme l'intervention du Président. Pour<br />
eux, M. Marzouki est de plus en plus<br />
décevant, et s'attendaient à ce qu'il<br />
parle des vraies solutions, notamment<br />
politiques, pour endiguer la crise que<br />
traverse le pays, d'une part, et trouver<br />
une issue aux consultations sur un remaniement,<br />
d'autre part. Le refus du<br />
parti islamiste Ennahda de renoncer à<br />
certains ministères régaliens après son<br />
succès aux législatives, fragilise la coalition<br />
au pouvoir, confrontée à la montée<br />
du malaise social et des violences.<br />
La crise politique amplifie en Tunisie,<br />
faute de compromis entre les trois<br />
partis de la coalition gouvernementale.<br />
Le Congrès pour la République<br />
(CPR), du président Moncef Marzouki,<br />
et Ettakatol, la formation dirigée par<br />
le président du Parlement Mustapha<br />
Ben Jaafar, menacent de claquer la<br />
porte si leurs alliés islamistes d'Ennahda,<br />
grands vainqueurs des législatives<br />
d'octobre 2011, refusent de céder plusieurs<br />
ministères régaliens.<br />
Les consultations sur un remaniement<br />
réclamé par la classe politique avaient<br />
commencé il y a plusieurs semaines,<br />
jusqu'à ce que le Premier ministre Hamadi<br />
Jebali dresse, le 26 janvier, un<br />
constat d'échec. Ennahda refuse de limoger<br />
le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh,<br />
critiqué en raison de la montée<br />
des violences politiques et sociales,<br />
celui de la Justice, Nourredine Bhiri,<br />
ainsi que le chef de la diplomatie, Rafik<br />
Abdessalem, impliqué dans un<br />
scandale de corruption. Ce dernier<br />
est également le gendre de Rached<br />
Ghannouchi, cofondateur et président<br />
d'Ennahda. Le CPR a donné une semaine<br />
au Premier ministre pour exclure les<br />
trois ministres mis en cause, faute de<br />
quoi il se retirera du gouvernement.<br />
Hamadi Jebali, qui représente l'aile<br />
modérée d'Ennahda, souhaite confier<br />
ces trois ministères à des alliés politiques<br />
ou à des indépendants, mais les<br />
“faucons” du parti s'y opposent. Signe<br />
de ces luttes intestines, Lotfi Zitoun,<br />
conseiller politique très controversé du<br />
Premier ministre et proche de Rached<br />
Ghannouchi, vient d'annoncer sa démission,<br />
arguant qu'Ennahda n'avait<br />
rien à gagner dans un remaniement.<br />
Dans une volonté de désamorcer la crise<br />
qui oppose aujourd’hui les différents<br />
partis de la Troïka, Marzouki affirme<br />
qu’aucune partie n’a l’intention d’accaparer<br />
le pouvoir. “Nous sommes dans un<br />
même bateau. S’il coule, nous coulerons<br />
tous ensemble”, a-t-il ajouté. Et maintenant<br />
que le navire commence à sombrer<br />
irrémédiablement, les rats cherchent<br />
à quitter le rafiot.<br />
RÉPRESSION DES MANIFESTANTS PAR LA POLICE EN ÉGYPTE<br />
Le département d’État US<br />
veut des enquêtes et des sanctions<br />
S uivant<br />
de près les développements de la situation en<br />
Egypte, Washington a adressé une mise en garde au gouvernement<br />
Morsi en s’insurgeant contre les brutalités<br />
policières dans ce pays, notamment après qu’un manifestant<br />
ait été battu par la police devant le Palais présidentiel<br />
du Caire. La porte-parole du département d'Etat, Victoria<br />
Nuland, a appelé le gouvernement du président Mohamed<br />
Morsi à punir les responsables. “Nous sommes extrêmement<br />
perturbés par ces incidents, notamment, les agressions<br />
sexuelles contre des femmes et le passage à tabac d'un homme<br />
sans défense la semaine dernière”, a-t-elle dénoncé dans<br />
sa déclaration à la presse, après la diffusion des images d'un<br />
manifestant dénudé et battu par la police devant le Palais<br />
présidentiel. Nous exhortons le gouvernement égyptien à<br />
enquêter de manière minutieuse, crédible et indépendante<br />
sur toutes les plaintes pour violences et méfaits de responsables<br />
de la sécurité et de manifestants, et à traduire en justice<br />
les responsables”, a demandé Mme Nuland. Commentant<br />
la nouvelle vague de violences qui secoue l'Egypte depuis<br />
le 24 janvier, la diplomate américaine a pressé le chef<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
Les Tunisiens se sont montrés indifférents au discours du président Marzouki.<br />
I. O.<br />
d'Etat islamiste Morsi, élu en juin, à “être le Président de<br />
tous les Egyptiens”. “Les Egyptiens ont participé à leur révolution<br />
pour la démocratie, l'Etat de droit et la liberté et non<br />
pour davantage de violences, d'agressions sexuelles ou de vols”,<br />
a rappelé Mme Nuland, à l'occasion du deuxième anniversaire<br />
du mouvement qui avait entraîné la chute du président<br />
Hosni Moubarak. Le ministre égyptien de la Culture, Mohamed<br />
Saber Arab, a présenté lundi, sa démission pour protester<br />
contre des brutalités policières qui ont ravivé les appels<br />
à une réforme de l'appareil policier en Egypte, une revendication-clef<br />
lors de la révolte il y a deux ans. Par ailleurs,<br />
au moins 18 manifestants ont été blessés dans de violents<br />
heurts nocturnes avec la police en Egypte lors des funérailles<br />
d'un militant décédé en détention, selon un responsable du<br />
ministère de la Santé hier. Le responsable a précisé que les<br />
heurts avaient eu lieu à Tanta, dans le delta du Nil, où selon<br />
des témoins les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz<br />
lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les protestataires<br />
qui leur jetaient des pierres lors des funérailles du militant<br />
Mohamed Al-Guindi. M. T./AGENCES<br />
D. R.
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
CINQUANTE ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE<br />
LA BATAILLE DE L’EAU<br />
EST-ELLE GAGNÉE ?<br />
Le secteur des ressources en eau est l’une des branches de l’économie<br />
nationale qui a enregistré le plus de progrès. Nous avons<br />
déjà atteint les objectifs du millénaire — l’échéance est fixée à 2015<br />
— en matière d’accès de la population à l’eau potable et en termes<br />
de raccordement aux réseaux d’assainissement. La dotation en eau potable<br />
approche les 180 litres/jour par habitant. Ce qui dépasse le seuil correspondant<br />
aux normes de consommation internationale : 150<br />
litres/jour. Du reste, le nombre de barrages réalisés en 50 ans est près de<br />
cinq fois supérieur à celui réalisé en un siècle et demi de colonisation.<br />
En somme, l’effort en matière d’infrastructures pendant les dix dernières<br />
années est sans équivalent sur tout le Bassin méditerranéen.<br />
Mais la bataille de l’eau est-elle pour autant gagnée ?<br />
La réponse est affirmative si on mesure l’effort énorme en matière d’infrastructures<br />
qui permettent aujourd’hui de sécuriser l’alimentation<br />
en eau potable de la population et d’irriguer des surfaces agricoles<br />
beaucoup plus importantes. Le tableau est également rose côté gestion<br />
des ressources en eau, au regard de l’expérience acquise via le contrat de<br />
management confié au groupe français Suez qui, depuis 2006, développe<br />
les compétences des cadres algériens dans la distribution de l’eau potable<br />
et l’assainissement dans la capitale.<br />
Objectif : la partie algérienne devra prendra le relais en 2016. La gestion<br />
du système de distribution d’Alger sera alors totalement algérienne et<br />
qui, de plus, est aux normes internationales. Mais cette bataille de l’eau<br />
n’est pas gagnée dans d’autres domaines. En effet, nous enregistrons, cinquante<br />
ans après l’indépendance, à une dépendance totale à l’égard des<br />
bureaux d’études étrangers en matière d’études, une dépendance partielle<br />
à l’égard des entreprises étrangères en matière de construction de<br />
Entre réalisations<br />
importantes<br />
et dépendance<br />
PAR K. REMOUCHE<br />
libecosup@yahoo.fr<br />
Supplément Économie<br />
9<br />
barrages et une dépendance à 100% en matière d’équipements destinés<br />
en particulier aux stations de traitement d’eau. Explication : la préoccupation<br />
fondamentale des pouvoirs publics au cours de ces dix dernières<br />
années n’a jamais été de réduire ces dépendances. L’embellie<br />
financière n’a pas permis paradoxalement de réaliser des progrès dans<br />
ces domaines. Les pouvoirs publics n’ont pas suivi également le chemin<br />
de l’intégration industrielle, pour pouvoir réduire la facture importations<br />
en matière de pièces d’équipements destinés au secteur de l’hydraulique.<br />
N’oublions pas également d’ouvrir la parenthèse et de rendre<br />
hommage aux cadres algériens et étrangers, aux responsables et<br />
simples salariés qui sont derrière ces énormes progrès. N’occultons<br />
pas, dans la foulée, une réalité : les progrès ont été réalisés au prix<br />
d’énormes surcoûts, de retards importants dans les délais de réalisation.<br />
Des présomptions de corruption pèsent sur certains contrats confiés à<br />
des sociétés étrangères. Plusieurs cadres du secteur sont toujours sous<br />
contrôle judiciaire, dans certains cas injustement. Des lampistes ou des<br />
victimes d’erreurs judiciaires sont désemparés devant cette impunité<br />
devenue une fatalité en Algérie. Une telle situation a créé un malaise<br />
contre- productif dans tout un pan du secteur. Ces cadres sont pénalisés<br />
par une justice qui confond toujours risque de gestion et véritable<br />
détournement de deniers publics et corruption. Enfin, le gaspillage<br />
d’eau reste énorme. Dans certaines villes, on assiste à une surconsommation<br />
de ressources hydriques, dans d’autres à d’énormes déperditions<br />
d’eau dues à des fuites. Il est temps de mettre en place une politique<br />
beaucoup plus ambitieuse d’économie d’eau, si on veut atteindre une<br />
plus grande efficacité et répondre durablement aux besoins en eau de<br />
la population.
10<br />
LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU<br />
Des progrès considérables<br />
Les ressources en eau sont l’objet d’enjeux géostratégiques à l’échelle plantaire, plus, ou<br />
autant que les hydrocarbures, avant et surtout pendant ce début du XXI e siècle.<br />
Sans se référer particulièrement au conflit israélo-palestinien,<br />
au plateau du Golan syrien, ou à d’autres foyers<br />
de tension dans d’autres régions du monde autour de<br />
cette ressource, dont la raréfaction s’intensifie du fait notamment<br />
de l’accroissement des populations mondiales,<br />
et des atteintes à l’environnement liées à la recherche effrénée<br />
des surprofits des multinationales ; — Celles-ci ne se soucient<br />
guère de la pollution de l’eau comme<br />
PAR A HAMMA<br />
de la déforestation du reste.<br />
Les mésententes entre les grandes puissances<br />
au sein des différents G 20 sur les<br />
effets de gaz de serre, en témoignent les luttes âpres ente les intérêts<br />
stratégiques mondiaux — ; l’eau, source de vie et de développement<br />
économique et social, est une donnée politique prioritaire.<br />
Où en est l’Algérie dans ce secteur névralgique après cinquante<br />
ans d’indépendance? Pour rappel, nos aïeux, comprenant<br />
et anticipant sur les enjeux liés à l’eau, avaient eu l’ingéniosité d’inventer<br />
les “fougarate”. Ancien procédé technique, initié par les sages,<br />
basé sur le calcul logarithmique et arithmétique, dont le but était<br />
d’épargner et de contourner des conflits tribaux, voire familiaux<br />
autour de ce facteur de production agricole. C’était ainsi, que chaque<br />
famille cultivatrice du Sud algérien, avait adhéré et s’était pliée à<br />
cette justice sociale et technique, dictée par la nécessité objective<br />
de la juste répartition des richesses.<br />
Pour revenir à l’actualité, et même pour les plus irréductibles des<br />
opposants, force est de constater que des progrès considérables ont<br />
été réalisés durant la période post-coloniale. Pour mesurer quantitativement<br />
ces progrès, nous nous sommes référés au propos de<br />
Sellal, actuel Premier ministre et ancien détenteur du portefeuille<br />
des ressources en eau. Ce denier, dans une intervention sur les<br />
ondes de la chaÎne III, nous avait appris que 94% des Algériens<br />
sont reliés à un réseau d’eau avec une alimentation journalière de<br />
près de 170 litres/hab/j. Durant la colonisation, seuls les Français<br />
qui occupaient l’Algérie disposaient d’une alimentation qui n’a pas<br />
dépassé 80 ou 90 litres/hab/j. A l’indépendance, il y avait exactement<br />
13 petits barrages avec une capacité totale de 454 millions<br />
de mètres cubes, ce qui équivaut à la moitié de la capacité du seul<br />
barrage de Béni Haroun. De 1962 à 1999, 31 nouveaux barrages<br />
ont été réalisés et un effort particulier a été effectué à partir de la<br />
fin des années 1990. 71 barrages avec une capacité totale d’emmagasinement<br />
de 7,4 milliards de mètres cubes, soit près de 7 milliards<br />
de plus qu’en 1962. Par ailleurs, au cours de la même émission,<br />
il avait révélé, qu’à l’indépendance, il n’y avait que trois transferts<br />
limités autour d’Oran. Il n’y avait rien d’autre. Les transferts<br />
A<br />
Supplément Économie<br />
LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />
EN TOUTE LIBERTÉ<br />
ssurément le secteur de<br />
l’hydraulique est l’un de<br />
ceux qui a enregistré les<br />
avancées les plus spectaculaires<br />
en Algérie. Ces performances<br />
sont repérables dans toutes les<br />
étapes du cycle d’exploitation de<br />
l’eau : mobilisation et/ou production,<br />
transfert/ adduction, distribution,<br />
récupération et traitement<br />
des eaux usées et enfin<br />
recyclage le cas échéant.<br />
Ces résultats revêtent un caractère<br />
exceptionnel du fait de l’étendue<br />
de notre territoire et de l’éloignement<br />
des zones de forte<br />
consommation de celles des zones<br />
de captage, cela nonobstant enfin<br />
un cadre physique défavorable<br />
du point de vue hydrographique<br />
à l’instar des autres pays de la région<br />
euro-méditerranéenne<br />
considérés comme semi-désertiques.<br />
Donnons quelques chiffres<br />
à titre d’illustration en commençant<br />
par la fin du cycle. En 2013, le<br />
taux de raccordement de la population<br />
au réseau d’assainissement<br />
(10 000 km) est de 87%<br />
alors qu’il était de 35% en 1970. A<br />
cela, il faut ajouter la mise en place,<br />
depuis 2005, de 145 stations<br />
qui ont été réalisés après l’indépendance, en particulier durant la<br />
dernière décennie, comme ceux d’In Salah-Tamanrasset et Béni<br />
Haroun... constituent des acquis historiques pour le peuple algérien.<br />
S’agissant du taux de raccordement en 1962, il y avait 9 millions<br />
d’habitants et à peine 35% de la population algérienne était<br />
raccordée au réseau d’alimentation en eau potable, uniquement dans<br />
les grandes villes où étaient concentrés les Européens. En 1999, on<br />
était passé à 78% et aujourd’hui, on est à 94%, l’objectif du millénaire<br />
est largement dépassé. la dotation qui était de 95 litres par<br />
hab/jour en 1970 puis 129 litres/hab/jour à la fin des années 1990.<br />
Aujourd’hui l’Algérien reçoit 170 litres/jour d’eau. la ville d’Oran<br />
était rationnée même avant l’indépendance. Actuellement, 73% de<br />
la population algérienne reçoit de l’eau quotidiennement.<br />
SECTEUR HYDRAULIQUE<br />
Un secteur de référence mais son modèle<br />
économique est-il durable ?<br />
d’épuration d’une capacité recyclable<br />
de 800 millions de<br />
m3/an. Ces réalisations placent<br />
l’Algérie au deuxième rang<br />
africain en la matière. Le taux<br />
national de raccordement à<br />
l’eau potable est de 93%. Cela<br />
met l’Algérie bien au-dessus<br />
des seuils fixés par l’ONU dans<br />
ses Objectifs du Millénaire<br />
pour le Développement (OMD).<br />
Terminons par le premier segment,<br />
celui de la mobilisation<br />
et de la production des ressources.<br />
Celles qui sont potentiellement<br />
mobilisables sont estimées<br />
à 17,2 milliards de m3,<br />
dont 12 milliards de ressources<br />
superficielles et 2 milliards de<br />
ressources souterraines dans le<br />
Nord et 5,2 milliards de m3<br />
dans le Sud (superficielles et<br />
souterraines). Par ailleurs, selon<br />
Messaoud Terra, directeur au<br />
ministère en charge de l’Hydraulique<br />
“d’ici 2016, l’Algérie disposera<br />
de 96 barrages d’une capacité<br />
globale de 9 milliards de<br />
mètres cubes”. Il ajoute que 64<br />
barrages sont en exploitation<br />
sur l’ensemble du territoire national<br />
pour une capacité de 7<br />
milliards de m3. Dernier point le<br />
dessalement d’eau de mer : il apportera,<br />
lorsque l’ensemble des<br />
projets entreront en production<br />
sous forme de BOT, des capacités<br />
supplémentaires d’eau potable<br />
et industrielle de 2,2 millions de<br />
m3/jour le long du littoral de l’est<br />
à l’ouest. Mais tout ceci ne doit<br />
pas faire oublier aux Algériens<br />
les déficits chroniques des décennies<br />
passées illustrés par le cri de<br />
ralliement “Ja elma” destiné aux<br />
voisins pour signaler l’arrivée<br />
dans les robinets d’une eau servie<br />
une fois par jour et dans les<br />
cas extrêmes une fois par semaine.<br />
Pourquoi ne doit-on pas oublier<br />
? Parce qu’il y a trop de<br />
pertes dans les réseaux, pertes estimées<br />
à 40%. Par ce qu’il a trop<br />
de gaspillage d’une ressource<br />
rare du fait d’une tarification<br />
inappropriée. Parce que l’envasement<br />
des barrages est récurrent.<br />
Parce que, en matière d’eau<br />
dessalée, le soutien direct (prise<br />
en charge du différentiel entre le<br />
coût de production et le prix de<br />
transfert par le budget de l’Etat)<br />
et le soutien indirect (faible prix<br />
du gaz) ne sont pas à l’abri d’un<br />
A. H.<br />
“<br />
Quelque<br />
avancées<br />
on été<br />
enregistrées. Ainsi<br />
un des segments<br />
du transfert d’eau<br />
d’In Salah à<br />
Tamanrasset à<br />
travers les gorges<br />
d’Arak a été réalisé<br />
par le groupe<br />
public Cosider. “<br />
retournement du marché des hydrocarbures.<br />
Enfin les surcoûts<br />
d’exploitation, engendrés par la<br />
gestion déléguée de la distribution<br />
et des formules de BOT dans l’exploitation<br />
des usines de dessalement<br />
d’eau de mer, augmentent<br />
les coûts du m3 livré aux ménages<br />
et aux industries. Cette<br />
augmentation est prise en charge<br />
par le budget de l’Etat. Pour<br />
combien de temps et dans quelle<br />
proportion lorsque les arbitrages<br />
budgétaires inévitables à<br />
moyen terme devront intervenir<br />
? Ces éléments de vulnérabilité<br />
questionnent le caractère durable<br />
de ce service public. Les anticipations<br />
doivent être pensées et<br />
mises en œuvre graduellement<br />
dès maintenant. On peut par<br />
exemple commencer par préparer<br />
la relève en matière de prise en<br />
charge de la gestion déléguée<br />
des réseaux de distribution à la<br />
fois par la formation en binôme<br />
d’équipes algériennes et le développement<br />
des capacités locales<br />
entrepreneuriales et d’expertise<br />
en la matière. Il en est de même<br />
pour les usines de dessalement<br />
d’eau de mer et la gestion des bar-<br />
Mercredi 6 février 2013<br />
LIBERTE<br />
La gestion de l’eau est devenue une préoccupation politique à l’échelle planétaire.<br />
L’Algérie est un pays marqué par le stress hydrique<br />
L’Algérie est un pays marqué par le “stress hydrique”, mais<br />
avec la réalisation des barrages et le recours au dessalement<br />
d’eau de mer, les ressources en eau sont sécurisées. Il est de<br />
ce fait fort dépendant des aléas climatiques. Mais Il y a trois<br />
pôles régionaux : Béni Haroun (Est), Taksebt et Koudiat<br />
Acerdoun (Centre) et le Gargar (Ouest). Les ressources<br />
disponibles à Oran permettent d’inverser la tendance et<br />
d’envoyer de l’eau aux régions limitrophes. Quant au prix de<br />
l’eau, question complexe eu égard au coût réel de production<br />
d’exploitation de traitement et de distribution ; c’est toute<br />
une autre problématique, il faudra bien un jour la traiter de<br />
manière plus rationnelle.<br />
A. H.<br />
MUSTAPHA MEKIDECHE<br />
mustaphamekideche@ymail.com<br />
rages et des grands transferts.<br />
Cela sans oublier le développement<br />
des capacités de réalisation<br />
du BTPH dans ce secteur. Quelque<br />
avancées on été enregistrées.<br />
Ainsi un des segments du transfert<br />
d’eau d’In Salah à Tamanrasset<br />
à travers les gorges d’Arak a<br />
été réalisé par le groupe public<br />
Cosider. J’ai été acteur dans les<br />
années 1990, du montage, sur financement<br />
de la Banque mondiale,<br />
d’une opération complètement<br />
algérienne de transfert<br />
d’eau d’In Amguel à Tamanrasset.<br />
L’engineering et la maîtrise<br />
d’œuvre avaient été réalisés par<br />
l’Entreprise nationale d’engineering<br />
pétrolier (Enep), dissoute<br />
malheureusement depuis, et<br />
la construction par Hydrotraitement.<br />
Pourquoi aujourd’hui ne<br />
fait-on pas beaucoup mieux<br />
dans ce domaine en matière de<br />
substitution à l’importation ? En<br />
conclusion, le secteur de l’hydraulique<br />
ne devrait pas dormir sur<br />
ses lauriers car il devra relever les<br />
défis que nous avons identifiés,<br />
et d’autres, pour maintenir dans<br />
la durée un service public aussi<br />
stratégique que celui de l’énergie.<br />
Louiza/<strong>Liberté</strong>
LIBERTE Mercredi 6 février 2013 Supplément Économie 11<br />
LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />
BRAHIM NESSALA, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE NATIONALE DES BARRAGES ET TRANSFERTS<br />
“L’Algérie a réalisé<br />
25 barrages en 10 ans”<br />
Dans un entretien accordé à <strong>Liberté</strong>,<br />
le premier responsable de l’Agence<br />
nationale des barrages et transferts<br />
(ANBT), Brahim Nessala, souligne<br />
que ce qui été réalisé en termes de<br />
barrages en dix ans est supérieur à celui réalisé<br />
depuis l’existence de l’Algérie. Avant 1962, l’Algé-<br />
PAR<br />
K. REMOUCHE<br />
rie disposait de 12<br />
barrages. Aujourd’hui,<br />
l’ANBT exploite<br />
68 barrages. En 10<br />
ans, l’agence a réceptionné 25 barrages. Aujourd’hui,<br />
les barrages exploités ont une capacité totale<br />
de 7 milliards de mètres cubes. L’ANBT met<br />
à la disposition des usagers 1,5 milliard de<br />
mètres cubes par an dont 900 millions de mètres<br />
cubes pour l’approvisionnement en eau potable<br />
et 600 millions de mètres cubes pour l’irrigation.<br />
Réserves en eau des barrages : une sécurité<br />
de deux ans<br />
Les réserves en eau des barrages sont de 4,6 milliards<br />
de mètres cubes actuellement (chiffres fournis<br />
avant les précipitations et la neige en kabylie<br />
et dans plusieurs villes des Hauts-Plateaux de ces<br />
dernières semaines). Ce qui donne à l’Algérie une<br />
sécurité de deux ans en matière d’approvisionnement<br />
en eau potable<br />
Sur ce plan, face à une caractéristique du pays :<br />
un pays semi-aride, soumis fortement aux aléas<br />
climatiques et face aux conséquences des changements<br />
climatiques, l’ANBT s’attelle à renforcer<br />
cette sécurisation en matière de ressources hydriques<br />
à travers l’hydro-solidarité entre régions,<br />
c'est-à-dire les interconnexions entre barrages.<br />
Ce spécialiste des ressources en eau qui affiche une longue expérience dans le secteur<br />
dresse un état des réalisations depuis l’indépendance du pays.<br />
DESSALEMENT D’EAU DE MER<br />
Une solution contre<br />
la pénurie d’eau<br />
Pour pallier le manque d’eau potable<br />
dans le pays, l’Algérie a décidé de miser<br />
sur des usines de dessalement<br />
d’eau de mer. Dix stations sont déjà en ser-<br />
PAR<br />
SAÏD SMATI<br />
vice dans le pays. Un<br />
nombre que les autorités<br />
comptent augmenter<br />
à 43 à l’hori-<br />
zon 2019 pour répondre aux besoins domestiques<br />
nationaux. Lancé en 2005, ce plan détaillé<br />
porte sur 30 stations monobloc et 13<br />
méga stations dans le nord du pays en vue<br />
de produire 2,26 millions de m3/j d’eau<br />
dessalée d’ici 2019. Sur les 13 stations prévues<br />
par le programme de l’Etat, dix unités<br />
sont opérationnelles, à savoir celles de Kahrama<br />
à Oran en 2005 (90 000 m3/j), Bousfer<br />
en 2005 (12 480 m3/j), El-Hamma à Alger<br />
en 2008 (200 000 m3/j), Skikda début<br />
2009 (100 000 m3/j), Béni Saf à Aïn Témouchent<br />
en 2010 (200 000 m3/jour), Souk<br />
Tleta à Tlemcen début 2011 (200 000 m3/j),<br />
Fouka à Tipasa fin 2011 (120 000 m3/j), Mostaganem<br />
début 2012 (200 000 m3/j), Honaine<br />
à Tlemcen 2012 (200 000 m3/jour) et Cap<br />
Djinet à Boumerdès 2012 (100 000 m3/jour)<br />
; 1,4 million de mètres cubes/jour au total ;<br />
de quoi alimenter près de 10 millions d’habitants<br />
et couvrir ainsi les besoins de 10 villes<br />
côtières d’1 million d’habitants chacune.<br />
Cette capacité a été obtenue au prix d’un<br />
énorme retard. Les stations restantes sont en<br />
phase de réalisation, soit celles de Ténès (200<br />
000 m3/jour), Oued Sebt à Tipasa (100 000<br />
m3/jour), Magtaâ à Oran (500 000 m3/jour),<br />
selon le ministère de l’Energie et des Mines.<br />
Le dessalement de l’eau de mer a été l’ultime<br />
solution pour l’Etat. Cette eau pérenne dessalée<br />
constitue une solution de “rechange”<br />
pour les villes du nord du pays souvent surpeuplées.<br />
Une capacité de 1,4 million de mètres<br />
cubes/jour opérationnelle<br />
Avec l’installation des stations de dessalement,<br />
les citoyens pourraient profiter régulièrement<br />
d’une eau de même qualité que celle<br />
conventionnelle, explique-t-on au ministère<br />
des Ressources en eau. Les eaux des<br />
barrages seront ainsi orientées vers les régions<br />
accusant un déficit en eau potable et vers l’irrigation<br />
d’appoint des terres agricoles, notamment<br />
dans les Hauts-Plateaux. L’agriculture<br />
sera le deuxième bénéficiaire de la stratégie<br />
de dessalement. Les eaux de barrage seront<br />
réaffectées notamment à l’irrigation d’appoint<br />
dans les Hauts-Plateaux, les villes en retrait<br />
et les régions à vocation céréalière. Les bar-<br />
Yahia/<strong>Liberté</strong><br />
En l’occurrence la région de<br />
Bouira sera raccordée au<br />
barrage de Boukourdane à<br />
travers l’interconnexion Tiledsit-<br />
Lakehal.<br />
L’ANBT enregistre 13 barrages<br />
en cours de réalisation.<br />
En principe le barrage<br />
de Mahoel-Draâ Eddis<br />
dans la Wilaya de Sétif<br />
d’une capacité de 80 millions<br />
de mètres cubes, partie<br />
intégrante du projet<br />
d’aménagement des hautes<br />
plaines sétifiennes sera livré<br />
en 2013.<br />
Même topo pour deux barrages<br />
à El-Tarf et Batna.<br />
L’agence annonce la réception<br />
en 2013 du transfert<br />
d’eau à partir du barrage de<br />
Koudiat Acerdoune.<br />
Il va desservir les couloirs<br />
M’sila-Sidi Aïssa et Berrouaghia-Médéa-SidiSlimane.<br />
Le transfert des eaux<br />
à partir du barrage D’ourkiss<br />
et qui dessert le couloir<br />
Oued Athmania-Aïn Beïda-Oum<br />
El-Bouaghi est en<br />
procédure d’appel d’offres.<br />
Par ailleurs, l’opération de<br />
réhabilitation de 10 barrages,<br />
partie électromécanique,<br />
a été confiée à l’entreprise<br />
Alieco (ex-ENCC).<br />
rages assureront ainsi de l’eau pour l’agriculture<br />
des plaines côtières et intérieures du<br />
nord du pays. L’objectif de l’Algérie d’assurer<br />
une autosuffisance hydrique reste d’actualité<br />
et s’inscrit dans le plan quinquennal<br />
2010-2014 qui prévoit, rappelle-t-on, une enveloppe<br />
de 870 milliards de dinars avec<br />
comme objectif la poursuite du programme<br />
de dessalement d’eau de mer.<br />
Certes, le dessalement de l’eau de mer est une<br />
solution pour remédier au manque d’eau potable,<br />
néanmoins, ce procédé, très consommateur<br />
d’énergie et susceptible d’être polluant,<br />
notamment par les rejets de saumure, doit<br />
être mieux maîtrisé et amélioré dans un souci<br />
de préservation des ressources écologiques,<br />
marines et d’une diminution des impacts<br />
environnementaux en général, estiment<br />
de nombreux experts. Une énergie de substitution<br />
au gaz, à terme, pour faire fonctionner<br />
les usines de dessalement mérite réflexion.<br />
Les principaux transferts<br />
■ L’Algérie bénéficie de quatre réalisations majeures À l’Est, le complexe hydraulique<br />
de Béni Haroun, opérationnel depuis 2007 (interconnexions de cinq barrages),<br />
permet l’alimentation en eau potable de 4 millions d’habitants. Au Centre, le<br />
complexe hydraulique de Taksebt produit à partir du barrage de Taksebt depuis mars<br />
2009 250 000 mètres cubes/jour pour l’alimentation des localités situées dans le<br />
couloir Tizi Ouzou- Boumerdès-Alger.<br />
À l’Ouest, le complexe Mostaganem- Arzew-Oran est opérationnel depuis des années.<br />
Au Sud, le méga-transfert des eaux de l’albien d’In Salah vers Tamanrasset a été<br />
achevé récemment.<br />
S. S.<br />
Forte dépendance à l’égard des bureaux<br />
d’études étrangers<br />
Le DG de l’ANBT reconnaît la forte dépendance<br />
de l’Algérie à l’égard des bureaux d’études étrangers<br />
(BET) en matière d’études : avant-projets détaillés<br />
(APD), étude de faisabilité du projet et<br />
d’exécution. Les BET suivants se partagent le marché<br />
: Ceba (Portugal, ENB (Grèce), Dar El-<br />
Handassah (Liban), ESL ET Coynier Belier ( France).<br />
A cet effet, l’Anbt envisage de conclure un partenariat<br />
avec un BET étranger de référence pour<br />
réduire cette dépendance qui coûte à l’Algérie en<br />
matière de transfert de devises.<br />
L’ANBT gérait un portefeuilles de projets de 900<br />
milliards de dinars depuis 2008. Elle gère actuellement<br />
un portefeuille de 350 milliards de dinars,<br />
ce que l’ANBT appelle le programme en cours de<br />
réalisation . L’ANBT, ajoute Brahim Nessala,<br />
s’attelle à préserver la ressource via un budget d’exploitation<br />
d’environ 30 milliards de dinars qui inclut<br />
des opérations de dévasement des barrages.<br />
On poursuit la protection des bassins versants<br />
(risque d’érosion et donc d’envasement) à travers<br />
le dévasement et le reboisement. L’ANBT effectue<br />
des études de protection des barrages. Elles<br />
ont montré de bons résultats. Le taux d’envasement<br />
est en moyenne de 10% des capacités des<br />
barrages. La direction générale des forêts effectue<br />
des travaux de reboisement des bassins versants.<br />
Les barrages de Ghrib, Beni Amrane,<br />
Beni Bahdel sont touchés par ces opérations de<br />
dévasement. Quant à la pollution des eaux des<br />
barrages, ce problème est réglé, indique le DG de<br />
l’ANBT, qui ajoute que tous les barrages sont dotés<br />
de stations d’épuration.<br />
Les points faibles du secteur<br />
■ Peu d’entreprises algériennes d’envergure dans la<br />
construction de barrages.<br />
■ Les solutions en matière d’expropriation tardent à<br />
venir, ce qui entraîne des glissements dans le<br />
planning des travaux.<br />
■ La politique d’intégration, avec comme chef de file<br />
l’ENCC, a été abandonnée dans les années 1990.<br />
■ Absence ou insuffisance de transparence dans<br />
l’octroi des marchés.<br />
■ Contrat de management de Suez.<br />
Quid de la généralisation<br />
du modèle ?<br />
■ L’ADE en est à un deuxième contrat de management<br />
d’une durée de cinq ans confié à Suez pour gérer la<br />
distribution de l’eau dans la capitale. Suez, dans le<br />
cadre de ces deux contrats, a formé et développé les<br />
compétences de centaines de top managers algériens<br />
qui prendront la relève à l’issue de la fin du deuxième<br />
contrat. La question est de savoir si ce modèle qui<br />
semble réussir sera appliqué aux autres grandes villes<br />
du pays (en dehors d’Oran, Constantine sous contrat<br />
de management).<br />
QUALITÉ DES TRAVAUX ET COMMUNICATION<br />
Le talon d’Achille de la<br />
Seeal<br />
■ La Seeal reconnaît que ses interventions sur la voie<br />
publique pour réparer les canalisations contribuent à<br />
l’anarchie actuelle en matière de travaux sur les<br />
chaussées et trottoirs. En effet, on creuse, on répare et<br />
on oublie de goudronner le lieu. Concernant la<br />
communication, les usagers, souvent, lors des<br />
coupures ignorent si elle sont dues à la Seeal ou au<br />
responsable des vannes qui relève du gestionnaire de<br />
la cité.<br />
K. R.<br />
K. R.
12<br />
LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />
JEAN JAHN, DG DE LA SEEAL À “LIBERTÉ”<br />
“Le H24 a été atteint dans<br />
l’ensemble de la wilaya d’Alger”<br />
<strong>Liberté</strong> : Quelle a été l’évolution de la Seeal<br />
depuis 2006 ?<br />
Jean Jahn : Le premier contrat de management<br />
signé en 2006 était<br />
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR<br />
K. REMOUCHE<br />
Supplément Économie<br />
une espèce de poisson<br />
pilote, de cas d’école<br />
choisi par les auto-<br />
rités algériennes pour être testé sur la capitale. Il<br />
convient avant tout de noter que la Seeal est une<br />
société de droit algérien détenue à 70% par l’ADE<br />
et 30% par l’ONA, pour booster la modernisation<br />
du service public, portée aux standards internationaux.<br />
L’objectif fixé était d’assurer l’accès des<br />
habitants d’Alger à l’eau H24. L’Algérie a fait appel<br />
à Suez Environnement, qui fait partie du<br />
groupe français GDF Suez. Suez Environnement<br />
a une expérience de gestion des services publics.<br />
Trois grands objectifs étaient assignés à Suez Environnement<br />
dans ce contrat de management :<br />
la mise à niveau des stations de traitement et de<br />
pompage, l’accès de la population à l’eau H24,<br />
prendre en charge de manière qualitative les services<br />
d’assainissement afin d’améliorer la qualité<br />
de vie des habitants d’Alger. En un mot, offrir<br />
des services aux clients aux standards internationaux.<br />
La Seeal a la responsabilité de la gestion de<br />
l’eau et de l’assainissement sur le périmètre d’Alger-Tipasa.<br />
L’ADE a conclu un contrat de management<br />
avec Suez Environnement pour gérer la<br />
Seeal. Suez a mis à la disposition de Seeal un directeur<br />
général et 27 cadres expatriés de la compagnie<br />
française dans l’objectif de mettre à niveau<br />
la distribution et l’assainissement, le réseau<br />
clientèle et les installations. L’Etat algérien a réservé<br />
une capacité d’investissement de l’ordre de<br />
35 milliards de dinars dont à peu près 80% ont<br />
été consacrés à la remise à niveau des installations<br />
(réhabilitation des stations de pompage, rénovation<br />
du réseau). Parallèlement, un véritable transfert<br />
de savoir-faire s’est opéré, de renforcement des<br />
compétences des cadres algériens pour maintenir<br />
à long terme la qualité des prestations. La finalité<br />
est d’autonomiser la gestion, qu’elle soit à<br />
terme purement (totalement) algérienne.<br />
Pouvez-vous présenter les résultats du premier<br />
contrat de management 2006- 2010 ? Le H24 a<br />
été atteint dans l’ensemble de la wilaya. Le H24<br />
est le fruit de la consolidation du management<br />
entre la Seeal et la direction des ressources en eau<br />
de la wilaya d’Alger. Cette dernière a accompli son<br />
Dans cet entretien, cet expert de Suez Environnement aborde les résultats du contrat de<br />
gestion du réseau de distribution d’eau de la capitale et explique la finalité du transfert<br />
de savoir-faire par le groupe français.<br />
travail : le renouvellement du réseau de distribution<br />
existant et la réalisation de nouveaux ouvrages<br />
hydrauliques. Les deux ont coordonné<br />
leurs efforts pour parvenir à ce résultat. Je relève<br />
4 clés du H24 : mobiliser les ressources de l’Etat<br />
est stratégique pour Suez Environnement, les transferts<br />
d’eau à partir des barrages de Keddara (450<br />
000 m3/jour traités à Boudouaou), la distribution<br />
notamment à travers la remise en état des stations<br />
Réalisations du secteur<br />
Près de 1500 projets ont été lancés<br />
dans le cadre du programme<br />
complémentaire de soutien<br />
à la croissance couvrant la période<br />
2005-2009, et ce, grâce à la mobilisation<br />
d’un volume d’investissements<br />
qui avoisine les 18 milliards de<br />
dollars US. Dans le cadre de ce programme,<br />
des réalisations majeures ont<br />
vu le jour. Il s’agit, entre autres, du<br />
complexe hydraulique de Béni-Haroun,<br />
opérationnel depuis septembre<br />
2007, d’une interconnexion de 5 barrages<br />
permettant l’amélioration de<br />
l’alimentation en eau potable de 4 millions<br />
d’habitants, répartis sur le territoire<br />
de 6 wilayas. Dans la liste des<br />
mêmes réalisations figure également<br />
le complexe hydraulique de Taksebt<br />
qui produit, à partir du barrage du<br />
même nom et depuis mars 2008,<br />
250.000 m3 d’eau potable pour l’alimentation<br />
des localités situées sur le<br />
couloir de Tizi Ouzou-Boumerdès-<br />
Alger. Ce à quoi, il faut ajouter : - le<br />
système MAO vers les wilayas de<br />
Mostaganem et Oran (155 hm 3 /an) ;<br />
- les barrages Erraguène, Tabellout et<br />
Draâ Diss vers la wilaya de Sétif<br />
(189 hm 3 /an) ; - les barrages de Ighil<br />
Emda et Mehouane vers la wilaya de<br />
Sétif (119hm 3 /an) ;<br />
- la réhabilitation des réseaux d’AEP<br />
dans 13 grandes villes du pays ; - les<br />
travaux de lutte contre la remontée<br />
des eaux à El-Oued et Ouargla ; - les<br />
projets de protection des agglomérations<br />
contre les inondations : la réalisation<br />
de quarante stations d’épuration,<br />
auxquelles s’additionnent la réhabilitation<br />
de 20 Step et la construction<br />
de 50 stations de lagunage. - L’Algérie<br />
a aussi, au titre du même programme,<br />
achevé le projet colossal de<br />
transfert de l’eau d’In-Salah vers Tamanrasset,<br />
lancé en janvier 2008<br />
dans le cadre de la modernisation du<br />
réseau d’approvisionnement en eau<br />
potable de la région du Sud. L’Algérie<br />
a augmenté en 10 ans les dotations<br />
en eau des grands périmètres irrigués<br />
tout en multipliant par deux leur<br />
superficie globale. La superficie irriguée<br />
en petite et moyenne hydraulique<br />
a également progressé de 180%,<br />
passant de 350.000 hectares en 2000<br />
à 980.000 ha en 2011, grâce notamment<br />
au parc des retenues collinaires<br />
qui compte aujourd’hui 444 ouvrages<br />
à travers le territoire national. Le<br />
plan quinquennal 2010-2014 prévoit<br />
la réalisation et l’équipement de<br />
plusieurs grands périmètres irrigués<br />
ainsi que la réalisation de 137 nouvelles<br />
retenues collinaires. En 1999,<br />
l’Algérie comptait 44 barrages en exploitation<br />
avec une capacité globale<br />
de remplissage estimée à 3,3 milliards<br />
de mètres cubes. Aujourd’hui, il existe<br />
65 barrages en exploitation sur tout<br />
le territoire national avec une capacité<br />
de remplissage de 7,5 milliards de<br />
mètres cubes. Une capacité qui devra<br />
atteindre les 9 milliards de mètres<br />
cubes avec la réalisation des 13 autres<br />
barrages inscrits dans le programme<br />
quinquennal 2010-2014.<br />
de pompage, car il ne suffit pas d’avoir de l’eau,<br />
encore faut-il fournir un travail de normalisation,<br />
de régulation, de rénovation d’un réseau de 3 500<br />
kilomètres. Le taux de fuite était de 40 % en 2006.<br />
On a amélioré les choses. On atteint aujourd’hui<br />
moins de 30% de fuites. Quatrième clé : la lutte<br />
contre les pertes ou déperdition d’eau. Nous<br />
avons réhabilité ou renové 250 kilomètres de réseau.<br />
Si on continue en avançant entre 50 et 80<br />
S. S.<br />
D. R.<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
kilomètres par an ou 1 à 2% par an, on aura normalisé<br />
la situation en 2025 à travers l’effort<br />
d’investissement. On répare 22 000 fuites par an.<br />
La Seeal utilise des systèmes acoustiques pour tenter<br />
de déterminer les fuites invisibles. On dispose<br />
également d’une cartographie du réseau de distribution<br />
de l’eau potable à Alger.<br />
Comment évoluera l’offre-demande en eau<br />
à Alger à moyen-long terme ?<br />
Depuis 3 ans, la demande commence à s’accroître<br />
entre 1% à 2% par an. Nous fournissons aujourd’hui<br />
à la capitale à raison de 1 million de<br />
m3/jour d’eau : 50% proviennent des barrages<br />
(Keddara, Taksebt, Bouroumi, Boukourdane), 25%<br />
des forages et 25% du dessalement d’eau. Cette demande<br />
va se stabiliser à terme. Le citoyen algérien<br />
consomme en moyenne 180 litres par an<br />
d’eau. Depuis le H24, les ménages, de façon générale,<br />
ne consomment pas avec modération l’eau<br />
potable. La Seeal compte lancer une campagne de<br />
sensibilisation en vue d’une consommation plus<br />
rationnelle de l’eau. Pour la satisfaction des besoins<br />
à long terme des habitants de la capitale, on pourrait<br />
recourir à plusieurs sources d’alimention en<br />
AEP en cas de besoin : l’usine de dessalement de<br />
Cap Djinet : 200 000 m3/jour, le transfert d’eau<br />
à partir du barrage de Koudiat Acerdoune. L’Etat,<br />
en un mot, dispose de plusieurs alternatives<br />
pour sécuriser l’alimentation en eau potable<br />
dans la wilaya d’Alger. Les besoins en eau potable<br />
pourraient atteindre 1 600 000 m3/jour dans la<br />
wilaya. Aujourd’hui, on essaye de préserver la ressource.<br />
On utilise 260 forages. La Mitidja fournit<br />
150 000 m3/jour. L’heure n’est pas à l’intensification<br />
des forages afin de préserver les ressources<br />
souterraines (l’eau des nappes).<br />
Quel a été l’effort de la Seeal en matière d’assainissement<br />
?<br />
La situation en 2006 n’était guère reluisante. On<br />
a constaté que 94% des eaux des égouts étaient<br />
jetées à la mer. Aujourd’hui 53% des eaux des<br />
égouts son traités. On travaille sur la rénovation<br />
du système d’assainissement et des stations<br />
d’épuration. On atteindra le 100% d’eaux usées collectées<br />
et traitées en 2025 dans la capitale. On envisage<br />
d’atteindre 75% d’eaux usées collectées et<br />
traitées en 2014 à Alger. En tout état de cause, Alger<br />
ne sent plus l’odeur des eaux des égouts.<br />
RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT<br />
200 stations d’épuration<br />
à l’horizon 2015<br />
■ Le problème de l’amenuisement des ressources en eau rend plus que<br />
nécessaire le traitement des eaux usées pour une éventuelle réutilisation,<br />
notamment, dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture. Ainsi et<br />
dans le but d’améliorer le taux de collecte des eaux usées, un vaste programme<br />
de projets a été lancé durant la période 2000-2010. Ces projets, d’importance<br />
nationale, consistaient en la remise à niveau, l’extension du réseau national<br />
d’assainissement, la protection des villes contre les inondations et l’épuration<br />
des eaux usées par la réalisation de stations d’épuration à travers le territoire<br />
national. Pour rappel, l’Algérie ne comptait en 1999, que 45 stations d’épuration,<br />
réalisées depuis l’indépendance dont 12 seulement en service en 2000 avec une<br />
capacité de traitement qui ne dépassait pas 90 millions d’eau usée traitée.<br />
Depuis, les choses ont bien changé. Selon les chiffres du ministère des<br />
Ressources en eau, le taux de raccordement au réseau public d’assainissement<br />
est passé de 35% en 1970 à 87% actuellement, soit le deuxième meilleur taux<br />
d’accès à l’assainissement en Afrique. Environ 10 000 km de réseau<br />
d’assainissement et plus d’une centaine de stations d’épuration ont été<br />
réalisées depuis 2005. De même, le nombre de stations d’épuration en<br />
exploitation a été multiplié par 10 ces dix dernières années. L’Algérie dispose<br />
actuellement de 145 stations d’épuration d’une capacité de 800 millions de<br />
m3/an. L’objectif étant d’arriver à 200 stations à l’horizon de 2015 pour traiter<br />
1,2 milliard de m3/an.<br />
SAID SMATI
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
FINANCES<br />
L’ASSURANCE AUTO EN 2012<br />
Fin de la guerre des tarifs<br />
et un million d’accidents<br />
Voici quelques jours, le PDG de la<br />
SAA, Latrous Lamara, qui préside<br />
également aux destinées de<br />
l’Union des assureurs algériens,<br />
annonçait et commentait en avantpremière<br />
sur une chaîne de radio<br />
nationale les performances du secteur pour l’année<br />
2012. Avec un chiffre d’affaires proche de 100<br />
milliards de dinars l’année dernière, contre 86 mil-<br />
PAR HASSANE<br />
HADDOUCHE<br />
Les assurances algériennes sont plus que jamais dépendantes de la branche automobile dont la<br />
part de marché dépasse désormais largement la moitié du chiffre d’affaires du secteur.<br />
liards en 2011, la contribution<br />
du secteur à la richesse<br />
nationale demeure fort<br />
modeste ; environ 0,6% du<br />
PIB, loin des résultats obtenus par les pays voisins<br />
qui atteignent dans ce domaine 2 à 3% du PIB. Le<br />
taux de croissance, supérieur à 12%, enregistré en<br />
2012, peut paraître élevé. Il est en réalité imputable<br />
pour l’essentiel à la branche automobile dont le<br />
chiffre d’affaires est en hausse très sensible et représente<br />
aujourd’hui plus de la moitié (52%) de<br />
l’activité des assurances algériennes. Le rythme de<br />
croissance des autres branches est très en retrait,<br />
particulièrement pour les assurances de personnes<br />
qui peinent encore à digérer leur filialisation<br />
intervenue en juillet 2011 et restent le parent<br />
pauvre du secteur. Pas d’évolution sensible non<br />
plus pour l’assurance habitation, qui couvre à peine<br />
15% du parc de logements, selon M. Latrous,<br />
ou encore pour l’assurance cat-nat, théoriquement<br />
obligatoire, et qui reste clouée au sol.<br />
Les “performances” de la branche auto<br />
La diversification de son activité, synonyme de<br />
marché plus mature et attendue depuis de nombreuses<br />
années, n’est donc pas au rendez-vous. L’assurance<br />
auto reste plus que jamais la mamelle du<br />
secteur. Une position confortée, comme l’indique<br />
le Conseil national des assurances depuis<br />
plus de 2 ans, par la croissance rapide “d’un parc<br />
automobile de plus en plus jeune, incitant à la souscription<br />
aux garanties dommages et qui s’est réalisée<br />
malgré la suppression des crédits à la consommation<br />
intervenue en septembre 2009”. La croissance<br />
du parc n’est cependant pas seule en cause,<br />
et la branche auto est aussi caractérisée par la diversification<br />
des produits proposés à la clientèle<br />
et la souscription de garanties facultatives qui représentent<br />
désormais un peu plus de 80% de la<br />
production de la branche auto.<br />
Un million d’accidents de la circulation !<br />
Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des<br />
petits mondes de l’assurance auto si différents acteurs<br />
ne signalaient de longue date la persistance,<br />
voire même le développement dans la période<br />
récente, des déséquilibres et des pratiques plus<br />
ou moins déloyales qui ont caractérisé la branche<br />
au cours des dernières années. Au chapitre des<br />
déséquilibres financiers tout d’abord, le président<br />
de l’UAR affirme qu’“à chaque fois qu’une compagnie<br />
d’assurance encaisse 100 DA de prime sur la<br />
responsabilité civile obligatoire, elle paye 237 DA<br />
de sinistres”. 80% des 46 milliards de dinars de règlement<br />
de sinistres effectués en 2012 ont été versés<br />
au titre de la branche automobile qui a enregistré<br />
le chiffre astronomique de près d’un million<br />
d’accidents de la circulation. Un domaine qui reste<br />
le maillon faible dans la profitabilité de l’acti-<br />
vité en 2012, malgré la décision prise il y a 3 ans<br />
de majorer de 20% les tarifs, fixés par l’Etat, de l’assurance<br />
obligatoire. D’où l’introduction probable<br />
et peut-être prochaine, évoquée par le président<br />
de l’UAR, d’une nouvelle demande d’augmentation<br />
des tarifs, dont M. Latrous souhaite le doublement.<br />
Une demande qui a cependant peu de<br />
chances d’obtenir l’agrément du ministère des Finances.<br />
Vers la fin de la guerre des tarifs ?<br />
La plupart des compagnies parviennent en effet<br />
à compenser très largement le déficit de l’assurance<br />
obligatoire grâce aux revenus procurés par les<br />
garanties facultatives, certaines d’entre elles n’hésitent<br />
cependant pas à évoquer dans ce dernier domaine<br />
une guerre des tarifs faite de remises<br />
multiples et de pratiques de dumping qui les font<br />
parler d’“une concurrence sauvage qui fait perdre<br />
au secteur plusieurs milliards de dinars de chiffre<br />
d’affaires”. C’est dans le but de mettre de l’ordre dans<br />
ces pratiques qu’un protocole d’accord a été finalement<br />
signé au début de l’été dernier dans le domaine<br />
de l’assurance tous risques. L’accord conclu<br />
par 13 assureurs publics et privés et approuvé par<br />
le ministère des Finances fixe à 50% les abattements<br />
sur les assurances tous risques automobiles<br />
au profit des entreprises et à 30% les remises en<br />
direction des particuliers. Il est appliqué depuis<br />
la rentrée 2012.<br />
Le marché de l’automobile en folie : plus d’un demimillion<br />
de véhicules importés en 2012<br />
C’est une véritable frénésie d’achat d’automobiles qui semble s’être emparée des Algériens<br />
depuis maintenant près de 2 ans. Tous les compteurs s’affolent et toutes les statistiques<br />
explosent. Déjà en 2011, les Douanes algériennes annonçaient des importations de véhicules en<br />
hausse de plus de 37% avec près de 390 000 voitures importées pour une facture supérieure à 4<br />
milliards de dollars. Pour des constructeurs automobiles souvent en mauvaise posture sur leur<br />
marché national, le marché algérien faisait déjà figure de véritable eldorado. En 2011, Renault, le<br />
leader, avait déjà vu en un an ses ventes passer de 63 000 à 76 000 véhicules. Hyundai progressait<br />
de 37 000 à 51 000 unités, et Peugeot, en troisième position, voyait ses ventes augmenter de 23 000<br />
à 35 000 véhicules. On pensait dans les milieux spécialisés, on espérait dans les milieux<br />
gouvernementaux qu’après une pareille boulimie d’achat en 2011 le marché allait un peu se<br />
calmer en 2012. Eh bien pas du tout ! Non seulement le marché ne se tasse pas, mais il continue au<br />
contraire de progresser à un rythme qui ne cesse de s’accélérer et qui risque de donner<br />
prochainement le vertige aux responsables économiques algériens.<br />
H. H.<br />
H. H.<br />
IMPORTATIONS<br />
2012,année de tous les records<br />
Les chiffres définitifs pour 2012 ne sont pas encore connus, mais les données de la<br />
direction générale des douanes montrent, pour les 9 premiers mois de l’année, que l’Algérie a<br />
importé plus de 416 000 véhicules, soit une nouvelle hausse de 40% par rapport à la même<br />
période de l’année 2011. La facture est déjà de plus de 5 milliards de dollars, rien que pour les<br />
9 premiers mois de l’année, et on est clairement en route vers le cap du demi-million de<br />
véhicules importés qui devrait être dépassé allègrement à la fin de l’année 2012. Le coût des<br />
importations de véhicules devrait également exploser et pourrait atteindre le montant<br />
faramineux de 6,5 à 7 milliards de dollars. Du côté des constructeurs, on se frotte les mains.<br />
En 9 mois, Renault a vendu 92 000 véhicules en Algérie, et Peugeot, qui ne va pas bien du<br />
tout sur le marché européen, a vu ses ventes en Algérie augmenter de près de 50% depuis le<br />
début de l’année. Il en a même profité pour prendre la place de n°2 sur le marché algérien à<br />
Hyundai qui n’est pas au mieux de sa forme. Ce dernier est désormais talonné par Diamal<br />
(Chevrolet) et Toyota, en 5e position, qui enregistre une hausse de près de 40%. Au total, les<br />
statistiques des Douanes algériennes, qui sur ce chapitre sont bien faites et très à jour,<br />
recensent près de 35 concessionnaires auto, dont une dizaine ont importé chacun<br />
plus de 10 000 véhicules en 2012.<br />
H. H.<br />
BOURSE D’ALGER<br />
SÉANCE DE COTATION DU 4 FÉVRIER 2013<br />
TITRES COTÉS<br />
ACTION<br />
COURS VARIATION TAUX DE VARIATION<br />
EGH EL AURASSI 340,00 0,00 0,00<br />
TITRES NON COTÉS<br />
Supplément Économie<br />
La branche automobile reste la principale ressource financière pour le secteur des assurances.<br />
DERNIER COURS DE CLÔTURE<br />
ACTION<br />
ALLIANCE ASSURANCES Spa 825,00<br />
SAIDAL 620,00<br />
OBLIGATION<br />
SPA DAHLI 9 500,00<br />
SONELGAZ 14 5 000,00<br />
PRINCIPAUX INDICATEURS BOURISERS<br />
Capitalisation boursière : 13 028 721 575,00<br />
Valeur transigée : 279 820,00<br />
Encours global des titres de créance : 32 360 140 000,00<br />
Encours global des valeurs du Trésor : 297 204 000 000,00<br />
13<br />
Yahia/<strong>Liberté</strong>
14<br />
Supplément Économie<br />
<strong>Liberté</strong> : Quelle est l'importance de la chaîne logistique<br />
en Algérie ?<br />
Kamel Khelifa : Entendons-nous d’abord sur le<br />
sens qu’il faut donner à la notion de logistique. S’il<br />
s’agit de la performance<br />
des flux de<br />
produits et d’informations<br />
de porte-à-<br />
porte (de l’usine au lieu de distribution physique),<br />
au moindre coût, juste à temps et en flux<br />
tendu, force est d’admettre que la chaîne logistique<br />
en Algérie est globalement loin de cette réalité,<br />
puisqu’on est encore dans ce que l’on appelle la<br />
“logistique poussée”, c-à-d. la logistique du passé.<br />
Or la nouvelle dimension, de cette discipline par<br />
essence stratégique, est caractérisée par la “logistique<br />
tirée”.<br />
Ce sont les besoins des marchés, notamment internationaux,<br />
qui imposent leurs exigences à la<br />
logistique d’être présente là où il faut, juste à temps<br />
et au moindre coût. La notion de performance est<br />
souvent supplantée dans les pays leaders en<br />
matière de logistique, par la notion d’excellence<br />
pour la satisfaction des marchés, aux conditions<br />
précitées ; autant dire que les exportateurs algériens,<br />
qui veulent se lancer dans les marchés de<br />
la grande distribution pour écouler notamment<br />
les produits agroalimentaires, ont intérêt à ne pas<br />
se fourvoyer dans une impasse sur des marchés<br />
internationaux de plus en plus exigeants, tant que<br />
notre pays est encore en retard, en matière d’organisation<br />
logistique des flux physiques et de l’information.<br />
Le meilleur indicateur de référence dans la gestion<br />
logistique mondiale est le classement fourni régulièrement<br />
par la Banque mondiale qui place l’Algérie<br />
en 2012 à la 125e position sur 154 pays. L’indice<br />
de performance est intimement lié à la qualité<br />
des institutions publiques du pays et à la coordination<br />
optimale et en temps réel des différents<br />
intervenants dans la chaîne, depuis l’appréhension<br />
du produit chez le fournisseur jusqu’à sa mise<br />
à la consommation en flux tendus.<br />
En somme, je dirais que la chaîne logistique ne peut<br />
souffrir de contraintes, à moins d’en payer le prix<br />
fort, sous forme de surcoûts.<br />
Peut-on avoir un ordre de grandeur des coûts<br />
d’acheminement des produits par rapport à la<br />
facture globale ?<br />
Le coût d’acheminement d’un produit dans les pays<br />
à haute valeur ajoutée n’excède pas 5%. La moyenne<br />
mondiale est de 16%, et en Algérie elle atteint<br />
dans certains cas 35%, ce qui me fait dire depuis<br />
des années que notre pays enregistre des manques<br />
à gagner de l’ordre de 5 à 6 milliards USD/an, du<br />
fait des contrariétés de toutes natures de l’ensemble<br />
des maillons de la chaîne des transports<br />
et logistique, ceci sans parler des surestaries na-<br />
vires et conteneurs. Le calcul est très simple : si l’on<br />
prend la facture globale des importations algériennes,<br />
qui tourne aux alentours des 40 milliards<br />
USD, la part de la logistique, autrement dit de<br />
l’acheminement de ces marchandises de porte-àporte,<br />
se situe en moyenne à 30%, soit une facture<br />
globale de l’ordre de 10 à 12 milliards USD. Cette<br />
moyenne algérienne est constituée par les taux<br />
de fret qu’on estime au double par tonne transportée<br />
à distance égale avec nos voisins et de niveau<br />
supérieur en comparaison avec d’autres<br />
pays asiatiques ; les temps de transit douanier ;<br />
les faibles cadences des ports pour la plupart souséquipés,<br />
sans oublier le formalisme administratif…<br />
En prenant en considération seulement la<br />
moyenne mondiale de 16%, les surcoûts sont<br />
donc de l’ordre de 5 à 6 milliards USD. Ces coûts<br />
supplémentaires, dont une partie substantielle est<br />
libellée en devises, relèvent de ce que l’on appelle<br />
les “invisibles”. Ils ne sont évidemment pas<br />
constatés par la balance des paiements, dès lors<br />
qu’ils sont intégrés dans la facture commerciale,<br />
à travers l’incoterm auquel ont recours généralement<br />
les importateurs algériens, parfois à leur<br />
corps défendant, en l’occurrence le CFR (coût et fret)<br />
; coûts auxquels il faut évidemment ajouter les frais<br />
et surcoûts causés par le post-acheminement du<br />
port au lieu de consommation.<br />
Pourquoi dites-vous “à leur corps défendant” ?<br />
Parce que les règlements de la Banque d’Algérie<br />
n’autorisent pas les transferts de devises pour les<br />
opérations de pré-acheminement lorsque l’importateur<br />
veut par exemple conclure un contrat<br />
commercial, selon le terme ex-work (à l’usine). Ces<br />
dispositions privent les logisticiens algériens de<br />
faire du pré-acheminement en terre étrangère, que<br />
ce soit avec leurs moyens propres ou en sous-traitance.<br />
Les manques à gagner sur certaines relations<br />
varient entre 25 à 30%, test à l’appui effectué<br />
avec un transitaire de la place d’Alger, pour évaluer<br />
le “grattage” du fournisseur.<br />
Comment expliquez-vous le retard de l'Algérie,<br />
par rapport aux pays voisins dans le domaine<br />
de la logistique ?<br />
En Algérie, les considérations de coût ne sont pas<br />
du tout appréciées de la même manière que<br />
chez nos voisins marocains et tunisiens. En général,<br />
au Maroc et en Tunisie la chaîne logistique n’est<br />
pas autant contrariée par un environnement administratif<br />
pointilleux, comme elle n’est pas autant<br />
soumise aux lenteurs des organismes publics<br />
commerciaux (ports, banques, transporteurs,<br />
etc.). Chez nous, les missions des institutions publiques<br />
ne sont pas appréhendées dans le cadre<br />
de la facilitation, conformément aux engagements<br />
de notre pays dans le cadre, par exemple,<br />
des normes Edifact (échange de données informatisées<br />
pour l’administration, le commerce et le<br />
transport), définies par les Nations unies. Ainsi, les<br />
organismes d’inspection, qui effectuent des<br />
contrôles de façon redondante et systématique et<br />
à tous les niveaux (au lieu des sondages en usage<br />
dans le monde), ne réalisent pas que ces<br />
temps de recherche ne sont pas sans consé-<br />
AVIS D’EXPERT<br />
KAMEL KHELIFA (*), EXPERT INTERNATIONAL À “LIBERTÉ”<br />
“L’Algérie aux derniers rangs<br />
en matière de logistique”<br />
ENTRETIEN RÉALISÉ<br />
PAR K. REMOUCHE<br />
“<br />
L’indice de<br />
performance est<br />
intimement lié à la<br />
qualité des institutions<br />
publiques du pays et à la<br />
coordination optimale et en<br />
temps réel des différents<br />
intervenants dans la chaîne,<br />
depuis l’appréhension du<br />
produit chez le fournisseur<br />
jusqu’à sa mise à la<br />
consommation en flux<br />
tendus.”<br />
Dans cet entretien, ce spécialiste en transport et logistique évalue les pertes subies par<br />
l’économie nationale dues aux surcoûts dans le domaine des importations : 5-6 milliards de<br />
dollars par an. Il dresse un état sans complaisance de la logistique en Algérie. Il pointe du<br />
doigt l’immense retard dans ce domaine par rapport au Maroc et à la Tunisie, ce qui réduit<br />
la compétitivité de l’économie nationale par rapport à celles des autres Etats de la région.<br />
“<br />
Le coût<br />
d’acheminement<br />
d’un produit dans<br />
les pays à haute valeur<br />
ajoutée n’excède pas 5%. La<br />
moyenne mondiale est de<br />
16%, et en Algérie elle atteint<br />
dans certains cas 35%, ce qui<br />
me fait dire depuis des<br />
années que notre pays<br />
enregistre des manques à<br />
gagner de l’ordre de 5 à 6<br />
milliards USD/an, du fait des<br />
contrariétés de toutes<br />
natures de l’ensemble des<br />
maillons de la chaîne des<br />
transports et logistique, ceci<br />
sans parler des surestaries<br />
navires et conteneurs.”<br />
D. R.<br />
Mercredi 6 février 2013<br />
LIBERTE<br />
quence pour l’économie nationale qui subit des<br />
coûts nettement supérieurs par rapport à ceux générés<br />
par les pénalités obtenues au profit du Trésor<br />
public. S’agissant du classement de la performance<br />
en logistique établi en juin 2012 par la<br />
Banque mondiale, on observe une nette progression<br />
du Maroc et de la Tunisie qui se situent<br />
désormais dans le top 50 des pays les plus performants,<br />
respectivement à la 50e et 41e places.<br />
La progression la plus spectaculaire est certainement<br />
celle du Maroc, qui passe de la 113e place en<br />
2010 à la 50e place du classement en 2012, grâce<br />
à Tanger Med. La BM note que seuls les pays qui<br />
ont engagé des réformes résolues (notamment par<br />
l’introduction des guichets uniques et puis de la<br />
connectivité à travers les EDI) ont amélioré leurs<br />
performances logistiques. Le traitement des dos-<br />
“<br />
S’agissant du<br />
classement de la<br />
performance en<br />
logistique établi en<br />
juin 2012 par la Banque<br />
mondiale, on observe une<br />
nette progression du Maroc et<br />
de la Tunisie qui se situent<br />
désormais dans le top 50 des<br />
pays les plus performants,<br />
respectivement à la 50e et<br />
41e places. La progression la<br />
plus spectaculaire est<br />
certainement celle du Maroc,<br />
qui passe de la 113e place en<br />
2010 à la 50e place du<br />
classement en 2012, grâce à<br />
Tanger Med.”<br />
siers par connexion à distance permet de limiter<br />
substantiellement la relation personnelle, source<br />
de corruption, perte de temps et débauche<br />
d’énergie. Lorsque Tanger Med 2 sera achevé, le Maroc<br />
va encore gagner des points dans l’indice logistique<br />
mondial, avec la création d’environ 200<br />
000 emplois directs et indirects. Ce nouveau<br />
hub, aux portes de la Méditerranée par le détroit<br />
de Gibraltar, va “siphonner” le plus gros des trafics<br />
à destination des ports espagnols et français.<br />
Seul le port d’Algesiras pourrait à la rigueur résister,<br />
et les Espagnols l’ont si bien compris qu’ils investissent<br />
en masse dans la logistique portuaire<br />
et dans l’hinterland de Tanger. Il viendra le jour<br />
très proche où une partie conséquente du commerce<br />
extérieur algérien sera desservie par des petits<br />
caboteurs à partir de ce port marocain vers nos<br />
ports : Ghazaouet, Oran, Mosta, Alger... Tout cela<br />
parce que les gros navires (mega carriers), en provenance<br />
de l’Atlantique, n’auront plus besoin de<br />
remonter vers Barcelone ou Marseille pour faire<br />
“éclater” les marchandises à destination de l’Algérie<br />
et d’ailleurs. Nous assisterons à ce moment-là à<br />
un retournement de l’histoire, en considération<br />
du fait que les ports algériens de Ghazaouet et Beni<br />
Saf étaient encore dans les années 60 jusqu’à la<br />
mi-70 les ports naturels d’exportation des agrumes<br />
et autres primeurs du Rif oriental, en sortie notamment<br />
de la région de Berkane…<br />
(*) Diplômé de 3 e cycle en commerce<br />
international, transport et logistique à<br />
Marseille (France). Il est en outre journaliste en<br />
économie, auteur, formateur et expert auprès<br />
d’institutions nationales et internationales.
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
LIBERTÉ DE LA COMMUNICATION<br />
Il pleut… ça s’arrose !<br />
Beaucoup de pays ne disposent d’aucune<br />
richesse minérale. Une situation<br />
économique somme toute difficile,<br />
mais, surmontable. Ils n’ont pas<br />
de pétrole, mais ils ont des idées.<br />
D’ailleurs, il y a tellement à faire de<br />
nos jours, en termes d’économie de services, dans<br />
PAR RABAH LARBI<br />
le tertiaire et la petite<br />
industrie. Ce qui<br />
s’appelle l’investis-<br />
sent immatériel. Donc, on peut manquer de<br />
presque tout et parvenir, tant bien que mal, à vivre.<br />
Mais, un Etat qui n’est pas en mesure d’offrir régulièrement<br />
de l’eau à sa population est dans la<br />
situation d’un condamné à mort, en sursis. C’est<br />
l’au-delà assuré !<br />
La nature est ainsi faite !<br />
Avant sa naissance, l'homme baigne déjà dans un<br />
liquide amniotique. L’embryon humain est formé<br />
de 94% d'eau. Notre corps est constitué de près<br />
de trois quarts d’eau. Notre sang en contient 83%,<br />
le squelette 22%, nos muscles 76% et notre cerveau<br />
75%.<br />
Tous les jours que Dieu fait, nous perdons en<br />
moyenne deux litres d'eau, entre transpiration,<br />
respiration et urine. Pour compenser ces pertes,<br />
nous devons absorber en moyenne deux litres<br />
d'eau quotidiennement.<br />
Lorsqu’il perd 2% seulement de notre eau, l'homme<br />
éprouve le besoin de boire ; s'il en perd 10%,<br />
il a des hallucinations et sa peau se rétracte. A<br />
15% de perte, il meurt. Cette précieuse denrée et<br />
ô combien rare, dépend certes des caprices du ciel,<br />
Prendre conscience de l’importance de l’eau, c’est prendre conscience de l’importance de la vie. L’eau est l'élément<br />
indispensable à toute forme de vie. Aucun organisme, qu'il soit humain, animal ou végétal, ne peut vivre sans<br />
cette ressource d’or bleu. Mais, si l’eau est incontestablement à l’origine de la vie, elle est également source de<br />
nombreux conflits dans le monde. Encore plus que l’or noir.<br />
mais, également de l’homme. Une pluviométrie<br />
favorable ne saurait être profitable que si des infrastructures<br />
à même de capter les eaux, existent.<br />
Un pays qui a la chance de posséder de l’or noir,<br />
comme ressource économique, gagnerait énormément<br />
à mettre cette fortune fossile, au service<br />
de l’or bleu.<br />
Une félicité fragile et capricieuse<br />
Aujourd’hui, 50 ans après notre indépendance,<br />
le développement de l'eau courante s'est fait partout<br />
dans les villes et a atteint progressivement les<br />
contrées les plus reculées. La consommation d'eau<br />
des ménages a aussi considérablement augmenté<br />
avec les moyens techniques modernes. On la<br />
retrouve dans toutes les activités domestiques quo-<br />
Louiza / <strong>Liberté</strong><br />
Publicité<br />
tidiennes. Toilette, lavage, évacuation et traitement<br />
des déchets…, elle contribue incontestablement<br />
à plus de propreté et de salubrité.<br />
Faut se jeter à l’eau !<br />
L’eau, c’est la vie au quotidien, mais, c’est aussi, tout<br />
le reste. L’agriculture à elle seule, à travers l’irrigation<br />
nécessite des quantités d'eau de plus en plus<br />
importantes. L'alimentation du bétail requiert également<br />
un approvisionnement abondant en eau,<br />
notamment dans les régions à vocation d'élevage.<br />
L’industrie n’est pas en reste. Pour produire de<br />
l’électricité par exemple, des quantités astronomiques<br />
d’eau sont indispensables…<br />
Toutefois, on peut dire que durant ces dix dernières<br />
années, l’Algérie s’est résolument jetée à l’eau.<br />
Il y a eu une réelle prise de conscience des défis<br />
que représente cette ressource et beaucoup<br />
d’importantes réalisations ont vu le jour. Aujourd’hui,<br />
qu’on habite Tamanrasset, Oran,<br />
Constantine ou la capitale, les robinets coulent.<br />
Aujourd’hui, le spectre des nuits blanches passées<br />
à attendre le gargouillis du précieux liquide<br />
pour faire des réserves, est, on le souhaite, bien<br />
loin derrière nous.<br />
A Alger, les persistantes coupures d’eau ont<br />
même eu de graves conséquences politiques et sociales,<br />
à l’origine d’un courant anti-gouvernement,<br />
dont les Islamistes ont su tirer profit. Le malheur<br />
des uns a failli faire le bonheur des autres. C’était<br />
au début des années 1990. L’eau a de tout temps<br />
été une source de conflit. Qui n’a pas été accusé<br />
par son voisin du dessus, de pomper toute l’eau<br />
avec un suppresseur… ou que votre citerne<br />
Supplément Économie<br />
15<br />
QUE SAIT-ON ?<br />
inonde son plafond etc. Et, à une autre échelle,<br />
on peut citer, à titre d’exemple, la guerre déclenchée<br />
par Israël en 1967. C’est sans doute, l’une<br />
des premières guerres modernes de l’eau. Depuis<br />
plusieurs années, on assistait à des attentats en des<br />
points stratégiques concernant l’eau ou à des polémiques<br />
diplomatiques. Cette guerre rend donc<br />
Israël maître des eaux du Jourdain. De même, la<br />
boulimie de la politique d’occupation par Israël<br />
du Sud-Liban et plus, relève sans doute plus d’une<br />
préoccupation de sécurité hydraulique que d’une<br />
volonté militaire.<br />
Ça coule de source !<br />
Ailleurs, dans les pays, dits civilisés, la situation<br />
n’est guère plus reluisante… ni policée. Les pistolets<br />
à eau ne sont pas rangés. Rien n’est aussi mal<br />
partagé dans le monde, que la ressource hydrique.<br />
D'ailleurs, si, pour le pétrole et le gaz, les Etats<br />
puissants paient un peu pour en avoir, lorsqu’il<br />
s’agit de l’eau, les masques tombent et la sauvagerie<br />
est absolue.<br />
Les affluents, bassins et autres retenues, sont carrément<br />
détournés. L’eau, ce n’est pas un fleuve<br />
tranquille. Chez nous, il faut le reconnaître, ces<br />
dernières années ont été pour le secteur de l’hydraulique,<br />
très salutaires en termes de besogne.<br />
Aussi, gageons que le même cap devrait être tenu,<br />
car, ce même porteur d’eau n’est autre que l’actuel<br />
chef de file, et que son remplaçant a de tout temps<br />
été de la maison ?<br />
Cela devrait couler de source !<br />
R. L.<br />
liberterabahlarbi@hotmail.fr
18<br />
INHUMÉ HIER À IGHZER-AMOKRANE (OUZELLAGUEN)<br />
Abderrahmane Bouguermouh rejoint sa<br />
“colline oubliée”<br />
C’est une marée humaine qui a accompagné, hier après-midi, sous un soleil radieux, le regretté Abderrahmane<br />
Bouguermouh, célèbre cinéaste algérien, à sa dernière demeure, à Ighzer-Amokrane, dans la commune d’Ouzellaguen, 60<br />
kilomètres à l’ouest de Béjaïa.<br />
Dès les premières heures<br />
de cette journée ensoleillée,<br />
des grappes humaines,<br />
venues de différentes<br />
régions du<br />
pays, affluaient vers le<br />
domicile mortuaire, sis au quartier<br />
des Quatre-Chemins de la gare, dans<br />
la périphérie de la ville d’Ighzer-Amokrane,<br />
pour rendre un ultime hommage<br />
à l’enfant prodige d’Ouzellaguen,<br />
décédé dimanche passé à l’hôpital<br />
de Birtraria d’Alger, à l’âge de 77<br />
ans, des suites d’une longue maladie.<br />
Une foule nombreuse, composée des<br />
membres de la famille et d’anciens<br />
amis du défunt, mais aussi de simples<br />
citoyens, a tenu à assister à la veillée funèbre<br />
qui a eu lieu dans la nuit de lundi<br />
à mardi, au domicile familial des<br />
Bouguermouh, à Ouzellaguen. Le froid<br />
glacial, qui sévit dans la région en cette<br />
période hivernale, n’a pu empêcher<br />
les gens de venir en masse pour<br />
prendre part à cette cérémonie funèbre<br />
au cours de laquelle les discussions<br />
tournaient autour de la vie et du<br />
valeureux parcours du réalisateur du<br />
premier long-métrage d’expression<br />
amazighe, la Colline oubliée.<br />
L’enterrement de Dda Abderrahmane,<br />
comme l’appelaient ses amis par respect,<br />
prévue à 13h, a été retardé d’une<br />
heure, en raison des aléas de circulation,<br />
étant donné que certains axes routiers,<br />
à l’instar du tronçon de la RN26<br />
L’<br />
Culture<br />
album “El-Gusto, Le Casbah blues” est<br />
enfin sorti dans les bacs algériens. Edité par<br />
Belda Diffusion, cet opus qui coûte 150<br />
DA, comporte treize titres du répertoire chaâbi<br />
datant d’avant la guerre de Libération nationale<br />
et après l’indépendance du pays. “L’histoire les<br />
a séparés… La musique les a réunis”, est une belle<br />
aventure qui regroupe ces artistes de l’école du<br />
cheikh El-Hadj M’hamed El-Anka. L’orchestre<br />
El-Gusto est né lors d’une rencontre surprenante<br />
avec une algéro-irlandaise, Safinez Bousbia, qui<br />
était venue découvrir son pays. La jeune femme<br />
fait la connaissance d’un miroitier à la Casbah, et<br />
cette entrevue chamboulera toute l’existence de ces<br />
musiciens qui ont abandonné leur passion depuis<br />
une cinquantaine d’années. Safinez Bousbia décide<br />
de réaliser un documentaire sur ces musiciens al-<br />
Le groupe de travail sur la politique<br />
culturelle en Algérie,<br />
constitué de jeunes artistes, écrivains,<br />
bloggeurs ou simples citoyens,<br />
a présenté dimanche après-midi à l’espace<br />
Plasti du quotidien “Algérie News”,<br />
le projet de politique culturelle en<br />
Algérie, et ce, après une année de travail<br />
et de concertation. D’ailleurs, trois<br />
rencontres de débats avec le public et<br />
les acteurs du secteur culturel avaient<br />
eu lieu, depuis décembre 2011. Articulée<br />
autour de 14 chapitres traitant de<br />
l’ensemble des disciplines artistiques et<br />
des problématiques culturelles, cette<br />
politique qui sera diffusée sur le net,<br />
tend à placer le citoyen au centre de<br />
l’action culturelle et redonner à l’artiste<br />
(le créateur de manière générale), la<br />
place et le rôle qui lui reviennent de<br />
droit. Ammar Kessab, expert en management<br />
et politiques culturelles auprès<br />
de plusieurs organismes internationaux,<br />
Samy Abdelguerfi et Habiba<br />
reliant Béjaïa à El-Kseur, étaient fermés,<br />
hier, par des citoyens en colère.<br />
Ce n’est qu’à 14h, que la levée du corps<br />
a eu lieu depuis la maison des Bouguermouh<br />
vers le cimetière familial, sis<br />
gériens et pieds-noirs séparés après l’indépendance,<br />
et à partir de ce moment, la machine est lancée.<br />
Les anciens acolytes se retrouvent et de nouveaux<br />
musiciens se joignent à l’aventure El-Gusto pour<br />
parcourir le monde et présenter la musique chaâbi<br />
et la culture algérienne dans de nombreux pays<br />
occidentaux. Sauf en Algérie ! Heureusement, cet<br />
album permettra aux amateurs de chaâbi de redécouvrir<br />
ces titres qui ont bercé leur jeunesse. Parmi<br />
cette quarantaine d’artistes, on retrouve dans<br />
l’album le regretté Ahmed Bernaoui, Abdelmadjid<br />
Meskoud, Liamine Haimoun, René Perez,<br />
Abdelkader Chercham et Abdelhadi Halo. Ces interprètes<br />
accompagnés par l’orchestre El-Gusto, revisitent<br />
chacun à sa manière ces compositions, comme<br />
“Chihlet layani”, “Sobhan Allah ya ltif ”, “El-<br />
Haraz”, “Ya rayeh” et “El-Djazaïr ya hbibti”.<br />
au lieu-dit Azebouj, dans une vaste oliveraie<br />
longeant la voie ferrée en contrebas<br />
de la ville d’Ighzer-Amokrane.<br />
La procession humaine, qui accompagnait<br />
la dépouille mortelle à sa der-<br />
“EL-GUSTO, LE CASBAH BLUES”<br />
World-chaâbi<br />
PROJET DE POLITIQUE CULTURELLE EN ALGÉRIE<br />
nière demeure, a<br />
eu à parcourir<br />
quelques centaines<br />
de mètres sous les<br />
battements assourdissants<br />
des tambours<br />
de la troupe<br />
locale des Scouts<br />
musulmans algériens<br />
(SMA), qui<br />
précédait la foule.<br />
Une fois sur les<br />
lieux, l’un des<br />
imams d’Ouzellaguen<br />
récitera, dans<br />
un silence religieux,<br />
la Fatiha du<br />
Saint Coran devant<br />
le cercueil recouvert<br />
de l’emblème<br />
national.<br />
L’émotion était à<br />
son comble lorsque<br />
l’ancien journaliste<br />
de la Chaîne III,<br />
Yacine Sid-Ahmed,<br />
un des amis du ci-<br />
néaste disparu,<br />
prononcera l’oraison<br />
funèbre devant<br />
la dépouille mortelle.<br />
Visiblement très ému par la disparition<br />
de son ami, l’orateur n’a pu retenir<br />
ses larmes en retraçant la vie et le<br />
parcours du défunt réalisateur.<br />
“Abderrahmane Bouguermouh était un<br />
La tentation du débat indépendant<br />
Laloui ont présenté ce projet à l’assistance<br />
et ont répondu à ses nombreuses<br />
interrogations. Dans leur avant-propos,<br />
les initiateurs du projet relèvent que “50<br />
ans après l’indépendance, l’Algérie n’est<br />
toujours pas dotée d’une politique culturelle<br />
claire, écrite noire sur blanc”.<br />
Une foule nombreuse a accompagné, hier, Bouguermouh à sa dernière demeure.<br />
Ammar Kessab, Habiba Laloui et Samy Abdelguerfi, dimanche à l’espace Plasti.<br />
D. R.<br />
Dans les<br />
buts et les<br />
objectifs,<br />
M. Kessabrelève<br />
que les<br />
choses ne<br />
sont pas<br />
claires actuellement<br />
en<br />
Algérie<br />
puisqu’on<br />
ignore si<br />
la démarche<br />
est la dé-<br />
mocratisation culturelle ou la préservation<br />
de l’identité culturelle de l’Algérie.<br />
Les auteurs du projet insistent<br />
également sur la liberté de création,<br />
tout en indiquant qu’il existe “une<br />
rupture totale entre le citoyen et la société<br />
civile”. Ils appellent à la décen-<br />
<strong>Liberté</strong><br />
D. R.<br />
tralisation de la culture et à impliquer<br />
tous les acteurs du secteur culturel,<br />
d’autres ministères (Education, Enseignement<br />
supérieur, Jeunesse et<br />
Sports, Tourisme, etc.), ainsi que les<br />
collectivités locales dans la réflexion et<br />
la concertation. Le projet insiste également<br />
sur l’identité et la diversité<br />
culturelle ainsi que sur la création<br />
d’un cadre légal pour la protection des<br />
droits des artistes et du patrimoine,<br />
tout en prenant en ligne de compte le<br />
volet communication (médias et TIC).<br />
Ammar Kessab n’a pu répondre durant<br />
le débat à la question existe-t-il déjà<br />
une politique culturelle en Algérie, car<br />
ce n’est pas tout à fait clair. Cependant,<br />
plusieurs points proposés dans ce projet<br />
de politique culturelle (lois, fonds<br />
d’aide, initiatives), existent déjà, d’autant<br />
que ce projet ne dit pas comment<br />
il faut procéder mais juste ce qu’il faut<br />
faire. Une démarche qui néglige parfois<br />
le contexte algérien complexe. Si<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
grand homme de culture, un véritable<br />
intellectuel. Au-delà du 7 e art dont il<br />
avait fait sa raison d’exister, il s’est également<br />
consacré à la littérature, en publiant<br />
son premier roman intitulé Anza.<br />
Une manière de confirmer un autre talent,<br />
celui de sa force du verbe”, a-t-il<br />
souligné.<br />
Il faut noter que plusieurs personnalités<br />
issues d’horizons divers, dont des<br />
cinéastes, des chanteurs et autres artistes,<br />
tels que Kamel Hamadi, Farid<br />
Ferragui, Boudjemâa Agraw, Amour<br />
Abdenour… ont tenu à assister à ces<br />
obsèques. L’on a aussi remarqué la<br />
présence du wali de Béjaïa, l’ancien président<br />
de l’APN, Karim Younès, d’anciens<br />
députés du RCD et indépendants<br />
et autres élus locaux.<br />
Néanmoins, on déplore la défection remarquée<br />
d’actuels parlementaires de la<br />
wilaya de Béjaïa qui ont brillé par<br />
leur curieuse absence.<br />
En tout état de cause, le défunt cinéaste,<br />
considéré comme le pionnier du cinéma<br />
amazigh, a eu droit à de grandioses<br />
funérailles, à la hauteur de la<br />
grandeur de sa personnalité. Il reposera<br />
désormais aux côtés de ses ascendants<br />
et proches disparus, dont son frère Malek<br />
Bouguermouh, une autre icône<br />
du théâtre algérien, décédé le 11 novembre<br />
1989, dans un tragique accident<br />
de la circulation près d’El-Kseur.<br />
KAMEL OUHNIA<br />
Une atmosphère plutôt nostalgique est ressentie<br />
à l’écoute, comme l’indique le titre de l’opus “Le<br />
Casbah blues”. Ces interprètes replongent dans<br />
leur jeunesse et chantent les couleurs de cette Casbah<br />
où “la musique était sentie et respirée”. S’accordant<br />
avec l’air du temps, El-Gusto a apporté<br />
de nombreux changements aux titres à travers des<br />
arrangements plus dans l’air de la “world music”.<br />
Une jolie initiative, mais on peine à déceler l’esprit<br />
ou l’atmosphère chaâbi. “El- Gusto, Le Casbah<br />
blues”, est une belle entreprise qui fait revivre<br />
ces anciens standards magnifiquement interprétés<br />
par des “pionniers” de cette musique populaire.<br />
C’est aussi un album frais, bon à écouter en attendant<br />
de voir l’orchestre réuni sur les planches<br />
algériennes !<br />
HANA MENASRIA<br />
les lois existent, le problème se situe<br />
souvent dans leur mise en application.<br />
Le problème de l’opacité, du manque<br />
de transparence a également été signalé<br />
durant le débat, où souvent l’initiative<br />
privée quasi inexistante a été oubliée,<br />
tout comme le nombre d’activités culturelles<br />
(outre la qualité) qui a atteint<br />
un niveau important. Les arguments<br />
des rédacteurs de la loi manquent de<br />
profondeur, mais ceci n’enlève en rien<br />
l’originalité de ce projet, d’autant que<br />
c’est une initiative inédite. Par ailleurs,<br />
le groupe de travail ne souhaite pas<br />
soumettre ce projet aux concernés, et<br />
préfèrent le diffuser sur le net (à télécharger<br />
en version arabe et française<br />
sur : HYPERLINK "http://www.algerculture.com/news.php?readmore=76"http://www.alger<br />
culture.com/n<br />
ews.php?readmore=76). Ce qui est<br />
un coup d’éclat pourrait facilement devenir<br />
des coups d’épée dans l’eau !<br />
SARA KHARFI
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
CONNEXION HAUT DÉBIT À TAMANRASSET<br />
La grande arnaque !<br />
Nombreux sont ceux qui payent leur abonnement au réseau ADSL sans avoir une<br />
bonne connexion. Le pire est que leurs réclamations restent souvent sans suite.<br />
(escargot)”,<br />
connu pour sa lente démarche,<br />
est le mollusque<br />
qu’un fonctionnaire a<br />
choisi pour nous décri-<br />
“Halazoun<br />
re la qualité de la<br />
connexion internet dans la ville de Tamanrasset.<br />
Cette nouvelle ne fera certainement pas l’exclusivité<br />
quand on sait que les rapports dressés par<br />
les spécialistes en la matière relèguent l’Algérie aux<br />
derniers rangs du classement en matière des technologies<br />
des télécommunications. Toutefois, ce<br />
ne devrait pas être une raison pour justifier les<br />
vaines dépenses engagées par l’Etat dans cette région<br />
géostratégique en vue d’améliorer ce secteur.<br />
“Il faut reconnaître que nous sommes en marge de<br />
la technologie. Ce qui est à savoir est que nombreux<br />
sont ceux qui payent leur abonnement au réseau<br />
ADSL sans avoir de connexion. Le pire est que leurs<br />
réclamations restent souvent sans suite. Personnellement,<br />
je préfère résilier le contrat que de payer<br />
des charges fictives”, peste Abdelkader, un habitant<br />
rencontré à l’entrée de l’unité des opérations<br />
relevant d’Algérie Télécom. Farid, informaticien<br />
de son état, regrette le fait que dans l’Algérie du<br />
troisième millénaire, on parle de récurrents problèmes<br />
de connexion. Cela fait presque 4 mois que<br />
je suis venu à Tamanrasset. Croyez- mois, je suis<br />
profondément déçu par le retard accusé en matière<br />
de technologie des télécommunications.<br />
Pour lire un journal on doit passer un bon<br />
quart d’heure dans un cybercafé pour le télécharger.<br />
On débourse ainsi jusqu’à 45 DA pour<br />
lire un quotidien de 10 ou 15 DA sachant qu’à Tamanrasset<br />
la distribution des journaux se fait avec<br />
un jour de retard. Vous pouvez aller dans n’importe<br />
quel cyber ou boîte de prestations informatiques<br />
pour confirmer cet état de fait». En effet,<br />
une petite virée dans les différents cybercafés<br />
de la ville de Tin-Hinan a suffi pour affirmer<br />
ce constat, lequel est tout à fait paradoxal aux inscriptions<br />
gravées sur les enseignes où l’on peut lire<br />
: “Ici, connexion haut débit, 1Mbit”. “Ce n’est pas<br />
de notre faute. On aimerait bien satisfaire nos<br />
clients. Mais le problème nous dépasse. On est parfois<br />
obligé de faire des offres de prix promotionnelles<br />
pour fidéliser nos clients. Par exemple pour ce mois<br />
on a réduit nos tarifs de 120 DA à 70 DA/h. Mais<br />
c’est toujours insuffisant compte tenu de qualité du<br />
débit reçu. On ne peut rien faire malheureusement.<br />
Ici, soit on accepte cette réalité et on s’aligne, soit<br />
on glisse la clef sous le paillasson”, lâche un gérant<br />
de cybercafé à Sersouf, quartier le plus huppé de<br />
la capitale de l’Ahaggar.<br />
Le directeur de l’unité chargée du réseau ADSL,<br />
Ajla Mohammed Abderrahmane, a fait savoir que<br />
“le problème de connexion internet incombe à la<br />
vétusté du réseau, lequel est de surcroît endommagé<br />
par les différents intervenants dans les chantiers de<br />
travaux engagés dans la ville. On reçoit des centaines<br />
de réclamations par jour. Mais ce qui est à<br />
mentionner c’est que les entreprises chargées de réaliser<br />
les projets lancés endommagent accidentellement<br />
le réseau sans se donner la peine d’aviser<br />
nos services, notamment à In Kouf, Tahaggart et<br />
Matna Talat”. M. Ajla n’a pas manqué de signa-<br />
Les établissements scolaires des hautes montagnes<br />
de Kabylie sont encore fermés. La<br />
cause n’en est encore que naturelle : le verglas<br />
empêchant tout mouvement de véhicule sur<br />
les routes dangereuses.<br />
Les transports en commun et les ramassages scolaires<br />
sont immobilisés suite à d’importantes<br />
couches de verglas.<br />
A titre d’exemple le lycée d’Iferhounène “planté”<br />
sur le col de Tizi Ldjamaâ, est difficilement accessible<br />
par un temps de neige ou de verglas.<br />
Même topo pour celui d’Akbil que les élèves re-<br />
Le problème de connexion internet incombe à la vétusté du réseau.<br />
ler les acte de sabotage et de vandalisme enregistrés<br />
sur le réseau ADSL. “Le vol de câbles est<br />
devenu légion à Tamanrasset. A Tahaggart, le câble<br />
a été volé en l’espace d’une année plus de 11 fois.<br />
La même chose à Sersouf et Guetaâ El-Oued. Les<br />
pertes causées par ces vols en 2012 sont évaluées<br />
à hauteur de 2,53 millions de DA, et ce, sans compter<br />
les pertes liées à l’exploitation et le coût des câbles<br />
changés et autres accessoire ou encore les désagréments<br />
causés aux abonnés”, a-t-il dit. Parlant<br />
des projets inscrits dans la perspective de satisfaire<br />
les quelque 5818 abonnés au réseau ADSL,<br />
M. Ajla indique qu’un programme portant extension<br />
du réseau existant est en cours d’exécution.<br />
“Plus de 20 centrales MSAN (Multiservice Access<br />
Net Woork) seront bientôt créées afin de réduire<br />
la distance de connexion et du coup permettre aux<br />
abonnés de recevoir jusqu’à 80% du débit payé. A<br />
cela s’ajoute le réseau de fibre optique réalisé<br />
entre la localité d’In-Salah et Tamanrasset, sur 700<br />
km suivant les nouvelles technologies”, conclut-il.<br />
RABAH KARECHE<br />
APRÈS LA NEIGE, LE VERGLAS À TIZI OUZOU<br />
Des écoles fermées<br />
joignent en empruntant le transport scolaire, ces<br />
derniers devant descendre des villages lointains<br />
hautement perchés sur le flanc du Djurdjura sont<br />
soumis au bon gré des transporteurs. “Je ne peux<br />
en aucun cas prendre le risque avec des dizaines<br />
d’enfants, le verglas ne pardonne pas”, explique un<br />
chauffeur de bus.<br />
Pour rappel, les lycéens d’Akbil n’ont pas rejoint<br />
leur établissement depuis le week-end dernier, ni<br />
même l’internat, craignant des conditions inattendues<br />
et désagréables, telles que les coupures<br />
d’électricité, le manque de chauffage et autres<br />
L’Algérie profonde<br />
Louiza / <strong>Liberté</strong><br />
BRÈVES du Centre<br />
19<br />
ACCIDENT DE LA CIRCULATION À DJELIDA (AÏN<br />
DEFLA)<br />
Un mort et cinq blessés graves<br />
■ Un accident mortel est survenu, avant-hier<br />
sur l’autoroute Est-Ouest faisant un mort et<br />
cinq blessés graves, selon une source de l’APC<br />
de Aïn Defla. Un transporteur public roulant à<br />
vive allure avec à son bord quatre passagers a<br />
percuté violemment un véhicule lourd au<br />
niveau d'Oued Sallah, dépondant de la<br />
localité de Djelida, précise la même source. Le<br />
corps du passager mort sur le coup a été<br />
transporté à la morgue de l'hôpital de<br />
Khemis-Miliana. A noter que la wilaya de Aïn<br />
Defla a enregistré depuis janvier dernier des<br />
accidents meurtriers qui se sont soldés par la<br />
mort de 18 personnes et 101 blessés graves.<br />
B. BOUZAR<br />
BÉJAÏA<br />
La RN12 fermée à la circulation par des<br />
citoyens<br />
■ Des citoyens du village Taourirt-Larbaâ<br />
dans la commune de Oued-Ghir fermé, avanthier,<br />
la RN12 à la circulation. Les<br />
manifestants protestent contre la<br />
dégradation du cadre de vie de leur village.<br />
L’assainissement, l’alimentation en eau<br />
potable et le gaz de ville de leur village sont<br />
les points forts soulevés par les manifestants.<br />
Mais, la goutte qui a fait déborder le vase,<br />
faut-il le souligner, est le fait que les<br />
transporteurs de la région ont augmenté les<br />
tarifs du transport en commun de 10 DA. Par<br />
ailleurs, le collectif des travailleurs et<br />
fonctionnaires de la commune d’El-Kseur<br />
sont revenus à la charge pour protester contre<br />
“la distribution des logements FNPOS de leur<br />
commune”. L’action des protestataires a été<br />
accentuée par une marche au niveau du siège<br />
de l’APC vers celui de la daïra. Pour “l’arrêt des<br />
poursuites et de toutes intimidations<br />
policières”, “l’annulation de la liste des<br />
bénéficiaires”, “la redistribution dans la<br />
transparence en association les représentants<br />
du collectif” et un quota conséquent “pour les<br />
travailleurs et fonctionnaires de la commune».<br />
L. OUBIRA<br />
BOUMERDÈS<br />
Les habitants des chalets de Haouch El-<br />
Mekhfi protestent<br />
■ Des centaines d’habitants des chalets de<br />
Haouch El-Mekhfi dans la commune d’Ouled<br />
Heddadj ont protesté avant-hier pour exiger<br />
leur relogement dans des habitations<br />
attribuées il y a environ 3 mois. Les<br />
protestataires estiment qu’il est temps qu’ils<br />
rejoignent des logements décents en ces jours<br />
de grand froid. Certains protestataires<br />
menacent : “Si les responsables continuent à<br />
nous ignorer, nous bloquerons la RN5.”<br />
NACER ZERROUKI<br />
ROUIBA<br />
Construction de ralentisseurs “illicites”<br />
■ Des habitants d’un bidonville situé à<br />
proximité du stade OPOW de Rouiba ont<br />
construit des ralentisseurs illicites en béton<br />
sur la route. Selon les témoignages de<br />
citoyens, les habitants de ce bidonville ont<br />
construit durant la nuit des ralentisseurs en<br />
béton. Pis encore, ces habitants osent même<br />
mettre des objets hétéroclites entre autre<br />
branches d’arbres, pneus usées et des pierres<br />
sur la chaussée pour obliger les<br />
automobilistes à réduire la vitesse. Les<br />
citoyens de Rouiba demandent l’intervention<br />
rapide des pouvoirs publics pour mettre fin à<br />
ces pratiques qui donnent une image hideuse<br />
à la ville.<br />
NACER Z.<br />
désagréments. Par ailleurs, craignant d’éventuelles<br />
répercussions sur le rendement de leurs<br />
enfants, des parents s’inquiètent.<br />
“Les autorités concernées doivent non seulement<br />
assurer la desserte par le déneigement, mais aussi<br />
mettre le paquet pour assurer un internat en bonne<br />
et due forme, car le retard accumulé sera comptabilisé<br />
sur nos enfants et peut-être aussi sur les enseignants<br />
qui doivent consciencieusement s’en<br />
occuper pour récupérer un tant soit peu tout ce<br />
temps perdu”, pense-t-on.<br />
LIMARA B.
20<br />
L’Algérie profonde<br />
BRÈVES de l’Est<br />
MILA<br />
De nombreux axes routiers coupés<br />
par la neige<br />
Les chutes de neige à Mila ont provoqué le<br />
blocage de nombreuses routes, notamment<br />
dans les zones montagneuses du nord et du<br />
centre de la wilaya. En tout, vingt-six routes<br />
sont rendues impraticables par la masse de<br />
neige qui s’y est amassée durant les journées<br />
de samedi et dimanche. Les routes nationales<br />
sont les plus affectées par ces précipitations,<br />
mais des chemins de wilaya et communaux<br />
et autres non classés ont été également<br />
coupés par la poudreuse. Ainsi la RN77, la<br />
RN77 A, la RN5 et les chemins vicinaux des<br />
communes montagneuses de Bainan, de<br />
Tassala, de Zaraza, de Layadi Barbes, de Sidi<br />
Khélifa et de Bouhatem ont été fermées à la<br />
circulation. Des écoles primaires dans la<br />
commune de Sidi Khélifa, faut-il le souligner,<br />
ont été fermées à cause de la neige, comme<br />
c’est le cas pour l’école de la localité d’Ouled<br />
El-Kaïm.<br />
KAMEL BOUABDELLAH<br />
CONSTANTINE<br />
Plusieurs cités sans eau depuis 7 jours<br />
Les habitants des cités Djebel Ouahch,<br />
Ziadia, Emir Abdelkader et Sarkina sur les<br />
hauteurs de Constantine sont depuis<br />
plusieurs jours privés d'eau. Plusieurs appels<br />
ont été lancés à l’égard des responsables pour<br />
trouver une solution à ce problème qui leur<br />
envenime la vie, mais sans aucune suite. Tout<br />
en dénonçant la passivité, voire la sourde<br />
oreille que font les responsables des services<br />
de la Seaco, ils menacent de recourir à<br />
d’autres actions de protestation pour faire<br />
entendre leur voix. “Nous sommes sans eau<br />
depuis mardi et pour corser l'addition, une<br />
tempête de neige est venue nous cloîtrer chez<br />
nous”, vocifère un sexagénaire. Comme un<br />
malheur ne vient jamais seul, privés du<br />
précieux liquide les rares boulangers du<br />
faubourg décident de baisser le rideau et<br />
d'ajouter une couche à la malvie des citoyens<br />
qui ne savent plus où donner de la tête.<br />
“Toutes nos tentatives de joindre, par<br />
téléphone, les services de la Seaco ont été<br />
vaines”, dénonce un enseignant avant de<br />
poursuivre avec une pointe d'amertume :<br />
“Pour quelle réaction faut-il opter en l'absence<br />
de dialogue sinon répondre à l'appel de la<br />
rue”. Et d’ajouter : “Cette coupure annoncée<br />
initialement pour durer deux jours en est, sans<br />
aucune forme de procès, à son sixième jour”.<br />
TARACHE DJ<br />
IL A ASSASSINÉ UN GARDIEN DE PARKING<br />
À CONSTANTINE<br />
Un ex-gendarme condamné<br />
à la perpétuité<br />
La cour criminelle de Constantine a<br />
condamné, hier, un ex-gendarme, K. R., âgé de<br />
27ans, à la perpétuité pour homicide<br />
volontaire avec préméditation. Le procureur<br />
de la République a requis, lors de son<br />
réquisitoire, à l’encontre du mis en cause la<br />
peine capitale. Le crime, dont la victime fut<br />
un jeune homme âgé de 33 ans répondant au<br />
nom de C. B., a eu lieu durant la journée du 12<br />
octobre 2011. Selon l’arrêt de renvoi, le<br />
dénommé C. B., gardien d’un parking situé<br />
rue Belkacem-Tatache (ex-rue-Thiers)<br />
Constantine, a eu une altercation avec son<br />
agresseur, à savoir K. R., originaire de la<br />
wilaya de Souk-Ahras et qui dégénéra très<br />
vite. En effet, l’accusé s’empara d’un couteau<br />
et poignarda à deux reprises sa victime. Lors<br />
du procès, le dénommé K. R. justifie son geste<br />
comme légitime défense prétextant que la<br />
victime l’avait provoqué en voulant abuser de<br />
lui sous l’effet de l’alcool, et qu’il n’avait<br />
nullement l’intention de le tuer.<br />
HOUDA CHIED<br />
Grave accident de la route<br />
à Constantine Trois morts et 2 blessés<br />
Un camion et une voiture se sont<br />
violemment percutés, avant-hier au niveau<br />
de la cité Kouhil-Lakhdar (Djenan Zitoun), à<br />
Constantine. Bilan: trois morts et deux<br />
blessés. Un grand dispositif de secours a été<br />
déployé sur place. Les blessés dont on ignore<br />
encore l’état de santé ont été transportés vers<br />
le CHU Ibn Badis. Les circonstances exactes de<br />
ce terrible accident ne sont pas encore<br />
clairement définies. Une enquête est en<br />
cours.<br />
HOUDA CHIED<br />
Mercredi 6 février 2013<br />
LIBERTE<br />
JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE CANCER<br />
La sensibilisation en point<br />
de mire à Guelma<br />
et à Bordj Bou-Arréridj<br />
Des associations locales et des médecins se sont mis de la partie pour donner des<br />
explications détaillées et des conseils au grand public autour de cette maladie qui<br />
fait des ravages.<br />
Le siège du Croissant-Rouge algérien,<br />
rue Séridi Mohamed-Tahar, au<br />
centre-ville de Guelma, a abrité, lundi,<br />
la célébration de la Journée mondiale<br />
du cancer, organisée par l'association<br />
“SOS cancer”, présidée par le<br />
docteur Azzedine Boughaba, en partenariat avec<br />
la cellule de proximité de l’agence de développement<br />
local d’Aïn-Sandel. Outre les responsables<br />
de cette institution humanitaire et de l’ADS, de<br />
nombreux bénévoles, essentiellement des médecins,<br />
psychologues et assistantes sociales ont été<br />
mobilisés pour assurer le succès de cet évènement<br />
d'intérêt général. Des prospectus et des dépliants<br />
ont été distribués aux nombreux visiteurs<br />
qui ont eu droit à des explications utiles de la part<br />
des professionnels. Le docteur Boughaba, accompagné<br />
de Djenane Fatma-Zohra, responsable de<br />
la cellule de proximité des neuf communes relevant<br />
des daïras de Khézara, Bouchegouf, Hammam-N'bails,<br />
nous confie que cette journée<br />
portes ouvertes est axée sur la prévention du cancer<br />
du sein, du col de l'utérus, de la prostate et des<br />
poumons. Des explications détaillées et des<br />
conseils ont été prodigués au grand public car cette<br />
maladie qui cause des ravages, peut être endiguée<br />
quand elle est décelée à temps. Cependant,<br />
d'aucuns ont déploré l'absence inexpliquée des<br />
responsables de la direction de la santé et de<br />
l’Odej, partenaires incontournables. L’association<br />
“SOS cancer”, d'utilité publique, n'aurait pas été<br />
bénéficiaire de subventions de la part de l’APW<br />
et dans ce contexte, un appel pressant est lancé<br />
aux autorités locales. Par ailleurs, l’unité d’oncologie<br />
de Bord Bou-Arréridj a organisé une rencontre<br />
autour du thème “Comment dissiper les<br />
mythes, les préjugés et les idées fausses sur le cancer”.<br />
Il faut savoir que cette unité contribue depuis<br />
son ouverture en avril 2012, à organiser l'activité<br />
de chimiothérapie. “Pas moins de 600<br />
séances de chimiothérapie ont été réalisées par notre<br />
unité”, dira le Dr Oulagoune Adel. “L’accès à des<br />
soins de support vise à assurer la meilleure qualité<br />
de vie possible aux patients sur le plan physique,<br />
psychologique et social, en prenant en compte la<br />
diversité de leurs besoins”, précisera pour sa part<br />
BISKRA<br />
Sonelgaz se prépare<br />
pour l’été<br />
Lors d’un point de presse, les responsables de<br />
la Société de distribution d’électricité (SDE),<br />
ont dévoilé un plan d’urgence qui permettrait<br />
d’éviter les perturbations vécues lors de l'été<br />
dernier. Pour ce faire, la SDE a mis en route un<br />
plan d investissement appelé “plan d'urgence<br />
2013”, aux fins d’assurer une meilleure qualité de<br />
service dans la continuité en alimentation en énergie<br />
électrique. Le plan mis en action annonce la<br />
création de 145 postes de moyenne et basse tension<br />
et la réalisation de plus de 176 000 kilomètres<br />
de réseaux de moyenne et basse tension. Le coût<br />
de l’opération dont le taux d’avancement des travaux<br />
a atteint les 14% à la fin du mois de décembre<br />
passé, est estimé à 71 milliards de centimes.<br />
Selon les responsables du secteur, les travaux<br />
seront achevés avant mai.<br />
L. H.<br />
La maladie peut être soignée lorsqu’elle est décelée à temps.<br />
Dr Saâd Saoud Fouad. Cette unité, qui gère actuellement<br />
168 dossiers, a permis non seulement<br />
aux malades de la wilaya de se soigner mais prend<br />
en charge également d’autres patients venus de<br />
wilayas limitrophes. Il a été également question<br />
de la création d’un service de radiothérapie que<br />
des centaines de malades de la région réclament,<br />
et ce depuis la fermeture du centre de Constantine.<br />
Les rendez-vous pour radiothérapie sont devenus<br />
impossibles avant fin 2014.<br />
HAMID BAALI / CHABANE BOUARISSA<br />
KHENCHELA<br />
12 cas de suicide et plus<br />
de 150 tentatives en 2012<br />
Pas moins de douze cas de suicide ont<br />
été enregistrés durant l’année 2012 à<br />
Khenchela, selon une source hospitalière.<br />
Ce chiffre, en nette régression par rapport<br />
aux années écoulées, cependant, reste en<br />
deçà de la réalité puisque les suicides<br />
survenant notamment, dans les quartiers<br />
populaires, ne sont pas déclarés à cause<br />
du caractère spécifique de ces zones<br />
conservatrices où cet acte demeure un<br />
tabou, voire une honte. Toutes les<br />
statistiques font ressortir que Khenchela<br />
est l’une des villes les plus touchées par<br />
ce phénomène en Algérie. En l’absence de<br />
prise en charge de ce phénomène, le<br />
suicide continue à faire des victimes dans<br />
l’indifférence la plus totale des autorités.<br />
Par ailleurs, d’autres statistiques font<br />
ressortir des chiffres effarants quant aux<br />
tentatives de suicide à Khenchela où 150<br />
cas ont été recensés durant la même<br />
période. La tranche d’âge la plus touchée<br />
est de 35 à 60 ans soit 60% du chiffre<br />
global.<br />
M. Z.<br />
D. R.
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
TRAFIC DE PSYCHOTROPES À MOSTAGANEM<br />
Un médecin et un<br />
pharmacien impliqués<br />
Déférés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, le<br />
médecin et le pharmacien ont été relâchés.<br />
a commencé par<br />
l’interpellation de 2<br />
jeunes, à la démarche<br />
suspecte, au centre-ville<br />
L’affaire<br />
de Mostaganem. Leur<br />
fouille se révéla vite fructueuse : chacun<br />
portait 3 boîtes de 30 comprimés<br />
de “Tranxene 10 mg”.<br />
Au commissariat de la 1re Sûreté urbaine,<br />
il s’avéra que les 2 suspects –<br />
âgés de 18 ans – étaient en possession<br />
d’ordonnances médicales, délivrées<br />
par un médecin généraliste,<br />
en vertu desquelles ils se sont “approvisionnés”<br />
auprès de l’officine<br />
pharmaceutique. Interpellé à son<br />
tour, le médecin reconnaît avoir<br />
délivré les ordonnances en question<br />
après l’examen des 2 jeunes qui présentaient<br />
effectivement des troubles<br />
nécessitant de telles prescriptions<br />
médicamenteuses.<br />
Idem pour le préposé à la pharmacie<br />
qui déclara avoir délivré le produit<br />
psychotrope en quantité conforme<br />
à la prescription médicale, malgré<br />
qu’elle émane d’un médecin généraliste.<br />
Les investigations menées par les policiers<br />
révèleront que les 2 “patients”,<br />
dont les troubles psychiatriques<br />
ont été infirmés par l’expertise<br />
médicale spécialisée, avaient<br />
Rouvert il y a quelques jours, le réfectoire du<br />
Croissant-Rouge algérien jouxtant le bâtiment<br />
de la Protection civile au centre-ville,<br />
accueille chaque soir une quarantaine d’individus<br />
dans le besoin. Des sans-abri, des<br />
hommes et des femmes parfois avec des enfants<br />
en bas âge, logeant dans la rue sous le froid cin-<br />
Six passagers d’un autocar assurant<br />
la liaison entre les communes<br />
de Tlemcen et Aïn Fezza<br />
(10 km) ont été blessés lundi, en<br />
début de soirée, à la suite d’une<br />
collision avec un véhicule léger de<br />
été impliqués dans une affaire similaire,<br />
et avec la complicité des<br />
mêmes médecin et pharmacien.<br />
Déférés devant le procureur de la<br />
République près le tribunal de Mostaganem,<br />
le médecin et le pharmacien<br />
ont été relâchés en vue d’une citation<br />
à comparaître directement,<br />
glant, et vivant au gré des dons de la bienfaisance<br />
aléatoire, y ont trouvé la chaleur de l’égard humain.<br />
Ainsi, a-t-on pris habitude à venir s’y réchauffer<br />
un tant soit peu avec un repas qui ne<br />
peut être que réconfortant.<br />
Chaque soir, une équipe de secouristes (formés<br />
par le CRA), et autres bénévoles se relayant dans<br />
type Renault Clio, (dont le conducteur<br />
a été lui aussi blessé) survenue<br />
à hauteur du pont d’El-Ourit. Les<br />
services de la Protection civile se<br />
sont rendus sur les lieux pour évacuer<br />
les blessés dans un état jugé gra-<br />
ve vers l’hôpital de Tlemcen. La<br />
brigade de la gendarmerie a ouvert<br />
une enquête pour déterminer les circonstances<br />
exactes de cet accident de<br />
la circulation. Rappelons que la wilaya<br />
de Tlemcen figure parmi les dix<br />
alors que les 2 présumés trafiquants<br />
de psychotropes demeurent sous<br />
contrôle judiciaire.<br />
M. O. T.<br />
tous les postes de service, assure la continuité de<br />
cette louable œuvre de bienfaisance au profit des<br />
malheureux SDF. Un service bénévole qui s’étalera<br />
jusqu’au début du printemps, au grand soulagement<br />
de cette catégorie sociale dans l’attente<br />
de jours meilleurs.<br />
M. O. T.<br />
wilayas où le nombre d’accidents<br />
corporels de la circulation est le<br />
plus élevé avec un bilan de tués et de<br />
blessés inquiétant, comparativement<br />
aux autres régions du pays.<br />
… NOIR ET BLANC …NOIR ET BLANC … PAR<br />
MUSTAPHA<br />
MOHAMMEDI<br />
Des pieds et des mains<br />
Les Oranais qui n’ont ni soleil<br />
des tropiques à faire valoir, ni<br />
fonte des neiges à se farcir, ont<br />
pourtant un serieux souci avec leur<br />
climat aujourd hui. Quelqu’un me<br />
disait l’autre jour qu’il ne savait<br />
plus comment se vêtir en sortant le<br />
matin de chez lui. Fallait-il qu’ il se<br />
rembourasse de tout ce qui traînait<br />
dans la penderie et marcher comme<br />
un pingouin ou au contraire<br />
qu’ il enfilasse un imperméable soft<br />
et se donner l’air du monsieur pas<br />
concerné quitte à trembler des guiboles<br />
? Désolé, je n’ai pas pu résister<br />
à l’envie d’employer au moins<br />
une fois dans mes chroniques l’imparfait<br />
du subjonctif. Bref, un véritable<br />
casse-tête cet hiver pour les<br />
femmes qui tiennent à leur permanente<br />
et un casse-tête pas possible<br />
pour les mecs qui ne veulent à aucun<br />
prix ressembler à des boudins.<br />
Qu’ il souffle en ville et des<br />
La complicité du médecin a permis aux jeunes de se procurer des produits psychotropes.<br />
MOSTAGANEM<br />
Le réfectoire du CRA rouvert aux SDF<br />
TLEMCEN<br />
Collision entre un autocar<br />
et un véhicule léger<br />
vieillards très forts en cumulus,<br />
vous indiquent aussitôt la direction<br />
de l’Espagne où ils n’ont d’ailleurs jamais<br />
mis les pieds. Pas bête comme<br />
explication puisque pour balayer<br />
Oran, le chergui comme le<br />
guebli sont obligés de venir des<br />
Açores du moins c’est ce qu’on<br />
prétend. Et personne à ma connaissance<br />
n’a jamais tenu tête aux moulins<br />
à vent de Don Quichotte. Qu’<br />
il pleuve et c’est la cata et même la<br />
L’Algérie profonde<br />
B. A.<br />
grosse cata. Surtout pour les jeunes<br />
qui ont du mal à protéger leur gel<br />
des hallebardes et leur Reebok de<br />
l’outrage de l’eau. Seuls les fellahs qui<br />
habitent en banlieue gardent la tête<br />
froide et les pieds bien plantés au sol<br />
du terroir.<br />
Ils n’ont peur ni pour leur gel, ils<br />
portent un turban, ni pour leur<br />
image : en milieu urbain, ils portent<br />
la plus belle et la plus indémodable<br />
des marques, la djellaba.<br />
M. M.<br />
<strong>Liberté</strong><br />
BRÈVES de l’Ouest<br />
21<br />
SAÏDA<br />
Plus de 50 quintaux de kif saisis en 2012<br />
■ Les services du groupement de la<br />
Gendarmerie nationale de Saïda ont traité,<br />
durant l’année dernière, 66 affaires relatives à<br />
la détention et à l’usage de drogue impliquant<br />
85 personnes dont 81 ont été placées sous<br />
mandat de dépôt et 4 autres remis en liberté<br />
provisoire. 50,49 quintaux de kif traité ont été<br />
saisis à l’occasion. Par ailleurs, la brigade de<br />
lutte contre les stupéfiants, relevant de la<br />
Sûreté de wilaya de Saïda, a traité, durant la<br />
même période, 54 affaires de stups. Plusieurs<br />
réseaux ont été démantelés et 81 personnes<br />
ont été interpellées à l’issue des enquêtes.<br />
Quant à la quantité de stupéfiants saisis, elle<br />
est estimée à 12 kg de kif traité.<br />
F. Z.<br />
MASCARA<br />
Saisie de boissons alcoolisées<br />
■ Les éléments de la Sûreté urbaine en<br />
exercice au niveau du deuxième<br />
arrondissement de Mascara, ont arrêté deux<br />
frères pour commerce illégal de boissons<br />
alcoolisées et saisi 444 bouteilles de vin et 28<br />
millions de centimes. Les faits remontent au<br />
31 janvier dernier quand les policiers ont été<br />
alertés par les citoyens sur la vente illicite de<br />
boissons alcoolisées par A. A, 41 ans, et son<br />
cadet A. M, 38 ans. Munis de mandats de<br />
perquisition, les policiers surveillent les lieux<br />
avant d’interpeller les deux frères chez eux.<br />
Dans le premier logement, les policiers<br />
saisissent 7 cartons contenant chacun 27<br />
bouteilles de vin et 24 bouteilles de bière bien<br />
rangées dans un frigo ainsi que la somme de<br />
28 millions de centimes qui constitue la<br />
recette de la vente des boissons. Outre ces<br />
produits, les policiers découvrent également<br />
des armes blanches (couteaux et épées). Dans<br />
le second logement, ils ont procédé à la saisie<br />
de 6 cartons contenant chacun 24 bouteilles<br />
de bière et 10 bouteilles de vin rouge. Les mis<br />
en cause sont présentés devant le procureur<br />
de la République près le tribunal de Mascara<br />
et placés sous mandat de dépôt pour vente<br />
illégale de boissons alcoolisées et détention<br />
d’armes blanches.<br />
A. B.<br />
CHLEF<br />
Crime dans une mahchacha<br />
■ Suite à une altercation dans une beuverie<br />
clandestine au centre-ville de Chlef, un jeune<br />
homme a été assassiné par son camarade.<br />
Cela s’est passé dimanche juste à proximité<br />
de la trémie entre haï El-Hourria et haï<br />
Bensouna à la tombée de la nuit. Selon nos<br />
sources, la victime, âgée entre 20 et 25 ans et<br />
habituée des lieux, a été grièvement touchée<br />
au crâne par une pierre jetée par son<br />
camarade, avant d’être évacuée à l’hôpital de<br />
Chlef où elle a succombé à ses blessures le<br />
lendemain. L’auteur du crime a été<br />
immédiatement arrêté par les éléments de la<br />
police judiciaire de la Sûreté urbaine de haï<br />
El-Hourria qui continuent d’enquêter sur le<br />
mobile de cet assassinat avec les nombreux<br />
témoins qui étaient sur les lieux au moment<br />
du drame.<br />
AHMED CHENAOUI<br />
BÉCHAR<br />
L'évaluation de l’enseignement<br />
obligatoire en débat<br />
■ La direction de l’éducation de Béchar a<br />
organisé ce lundi, une journée de concertation<br />
sur l’évaluation de l’enseignement<br />
obligatoire. Cette rencontre qui a été animée<br />
par le directeur de wilaya de l’éducation, a<br />
connu la participation des directeurs des<br />
établissements scolaires, des inspecteurs des 3<br />
paliers de l’enseignement, des représentants<br />
de la Fédération des parents d’élèves, des<br />
syndicats agréés et des directeurs du Centre<br />
d’orientation scolaire. Les participants à cette<br />
réunion auront pour mission d’organiser des<br />
rencontres au niveau des établissements<br />
scolaires, afin de dégager une plate-forme<br />
comportant les critiques, les revendications et<br />
les propositions qui vont dans le sens de la<br />
résolution des lacunes. Les sujets qui seront<br />
débattus sont l’évaluation du programme de<br />
l’enseignement obligatoire, un stage pour les<br />
formateurs et l’amélioration de leur niveau,<br />
les conditions de scolarité, les garanties des<br />
chances de réussite à tous les élèves et la<br />
modernisation de la gestion pédagogique et<br />
administrative à travers l’intégration et<br />
l’élargissement de l’utilisation des TIC. Selon<br />
les responsables de la direction de l’éducation<br />
de cette région du sud du pays, d’autres<br />
rencontres régionales et un regroupement<br />
national seront organisés en mars et avril<br />
prochains.<br />
R. R.
24<br />
Des Gens<br />
& des Faits<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les nous à l’adresse suivante : libertehistoires@gmail.com. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.<br />
CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE<br />
19 e partie<br />
Récit de Adila Katia<br />
L’usurpatrice<br />
RÉSUMÉ : Semra se fait belle. Elle est transformée.<br />
Azzedine est troublé. Il l’avertit du risque qu’elle prend<br />
à jouer avec ses nerfs. Elle lui promet de ne plus se<br />
maquiller. Elle en a trop fait. Elle le sait. Elle ne veut pas<br />
se brûler les ailes…<br />
Azzedine ne se comprend plus. C’est un<br />
homme correct, bien éduqué. Il sait se<br />
montrer pointilleux, perfectionniste et<br />
impatient dans son métier quand il le<br />
faut. Il est capable de harceler son personnel,<br />
voire même le renvoyer quand<br />
il n’est pas satisfait.<br />
Mais dans sa vie privée, il n’a jamais<br />
donné à quiconque la moindre raison<br />
de le détester. Il n’a jamais blessé une<br />
femme … jamais !<br />
Depuis qu’il connaît Semra, il ne se<br />
maîtrise plus. Il ne comprend pas ce<br />
qui lui arrive. Il a beau avoir quarante<br />
ans, il n’a aucune expérience qui aurait<br />
pu lui servir aujourd’hui.<br />
Avant son entrée à l’université, très timide,<br />
il n’a jamais eu de copines. Et ce<br />
n’est pas avec enthousiasme qu’il en a<br />
côtoyées. Malgré tout cela, il sait se<br />
montrer galant mais jamais il n’a été<br />
jusqu’à faire la cour à une femme, au<br />
grand désespoir de sa famille. Semra<br />
est la seule à être entrée dans le royaume<br />
de son cœur.<br />
Depuis quelques jours, elle a mis de la<br />
distance entre eux, lui parlant peu. Cela<br />
l’inquiète car il se culpabilise depuis<br />
qu’il lui a demandé de ne plus se maquiller,<br />
parce qu’il perd la tête en sa<br />
présence.<br />
64 e partie<br />
Récit de Yasmina Hanane<br />
Illusion<br />
-Est-ce que vous êtes en froid ? lui demande<br />
sa sœur Sabah qui a de la peine<br />
pour lui.<br />
-Je l’ignore, elle me paraît si pensive.<br />
-Pourquoi ne vas-tu pas discuter avec<br />
elle, elle est allée donner un coup de fil,<br />
du bureau. Tu peux l’y rejoindre, en<br />
prétextant, au début, chercher ammi<br />
Rabah, lui dit-elle. Il faut rompre la<br />
glace !<br />
-Tu as raison, je suis stupide !<br />
-Cueille-lui quelques fleurs du jardin,<br />
ajoute-t-elle alors qu’il s’apprête à<br />
rejoindre Semra.<br />
Il trouve l’idée bonne et cueille<br />
quelques fleurs au passage. Semra est<br />
dans le bureau de l’administration.<br />
Elle est au téléphone.<br />
-Ma tante, il est adorable. Nous nous<br />
entendons bien, nous sommes juste des<br />
amis, de la pure amitié. Tu le verrais,<br />
il est presque chauve, il a une petite<br />
brioche.<br />
Azzedine qui suit la conversation,<br />
passe la main sur ses cheveux puis sur<br />
son ventre.<br />
-Ma tante, il y a une soirée dansante,<br />
il faut que j’y aille ! Embrasse toute la<br />
famille !<br />
Semra raccroche et se tourne vers<br />
Azzedine qui vient d’entrer. Il est mé-<br />
content. Elle l’accueille avec un sourire,<br />
sachant qu’il a entendu la conversation.<br />
-Bonsoir Azzedine, ces fleurs sont<br />
pour qui ?<br />
-Pour toi, tu parlais de moi à ta tante ?<br />
l’interroge-t-il en lui remettant le bouquet<br />
de fleurs.<br />
-Oui.<br />
-Je n’ai pas perdu mes cheveux !<br />
-Je sais, répond-t-elle en refoulant<br />
une terrible envie de rire. Ils sont<br />
noirs.<br />
-Pas plus que je n’ai de brioche, ajoute-t-il.<br />
-Pas encore, dit Semra en regardant son<br />
ventre plat. D’ici quelques années.<br />
-Tu as aussi dit que j’étais adorable, tu<br />
le penses vraiment ? veut-il savoir.<br />
-Oui, merci pour les fleurs, dit-elle en<br />
souriant. Tu es venu pourquoi ?<br />
-Oui, es-tu d’accord pour prendre un<br />
nouveau départ ? lui propose-t-il.<br />
Amis ?<br />
-Amis, reprend Semra en mettant sa<br />
main dans celle qu’il tend vers elle.<br />
Pour toujours.<br />
Elle aurait pu lui fournir mille raisons<br />
de ne pas l’être. Elle a passé ces derniers<br />
jours à penser, à se faire au fait que malgré<br />
l’amour qu’ils éprouvent l’un pour<br />
l’autre, tout est voué à l’échec. Mais sa<br />
raison devient muette et sourde quand<br />
elle est en sa présence. Rien ne peut<br />
l’empêcher de le suivre à la soirée<br />
dansante.<br />
-Dalila, je t’aime !<br />
-Moi aussi, murmure-t-elle, les yeux<br />
brillants de larmes, tout en le suivant<br />
à la piste de danse où les colons et moniteurs,<br />
les ont devancés.<br />
Un orchestre a mis de l’ambiance.<br />
Semra et Azzedine dansent. Elle s’efforce<br />
de ne plus penser. A quoi bon<br />
Dessin / Amouri<br />
Je touche mes pansements, oui,<br />
ils sont toujours là. Je devrais repasser<br />
à l’hôpital en fin de journée<br />
pour les changer.<br />
-Je suis belle ainsi accoutrée.<br />
Une nouvelle mode pour les nanas,<br />
rétorquais-je.<br />
Tout le monde rit sauf la photographe.<br />
Elle prend un air outré et<br />
s’approche de moi davantage :<br />
-Vous ne voulez pas rencontrer<br />
celle qui vous a agressée?<br />
-Pourquoi faire ?<br />
-Elle est en garde à vue au commissariat<br />
de police où on attend<br />
votre déposition.<br />
- Ce ne sera pas nécessaire. Je<br />
passe l’éponge. Téléphonez pour<br />
qu’on la libère.<br />
-Vous n’y pensez pas !<br />
-Mais si, je le pense.<br />
-Vous savez au moins pourquoi<br />
elle vous a agressée ?<br />
-Une réaction légitime de la part<br />
d’une femme qui n’épouse pas<br />
mes idées.<br />
-Mais non, ce n’est même pas ça,<br />
cette femme est contre toutes<br />
celles qui veulent évoluer. Pour<br />
elle, une femme comme vous,<br />
n’en vaut pas la peine. Vous êtes<br />
toutes des voleuses d’hommes !<br />
-Des quoi ?<br />
penser à demain ou à après-demain<br />
alors qu’elle tient son rêve entre les<br />
mains ?<br />
Même si elle sait que ce rêve filera comme<br />
du sable fin entre les doigts. Les<br />
jours sont comptés.<br />
Rien ne peut arrêter le temps et encore<br />
rien ne peut lui éviter les souffrances<br />
RÉSUMÉ : Malgré une prise de bec avec Youcef,<br />
et ma fatigue, je décidais de me rendre à la<br />
rédaction. Mon papier avait fait la une. Des collègues<br />
vinrent prendre de mes nouvelles. Des<br />
messages de sympathie pleuvaient. La photographe<br />
me tendit un paquet de photos de la<br />
manifestation.<br />
La photographe pousse un soupir<br />
:<br />
-Cette femme est en colère contre<br />
les femmes du monde entier, et<br />
en particulier contre toutes celles<br />
qui veulent avancer. Elle est victime<br />
de son esprit possessif.<br />
-Pourquoi est-elle possessive ?<br />
-Eh bien, elle n’admet pas le fait<br />
que son fils unique la quitte. Il est<br />
parti il y a de cela deux ans pour<br />
faire sa vie de son côté.<br />
- L’esprit critique. Je vois : la belle-mère<br />
qui en veut à la belle-fille<br />
d’avoir pris son fils. Elle oublie<br />
qu’elle-même avait pris le fils<br />
d’une autre. Belles-filles nous<br />
subissons, et belles-mères nous<br />
faisons subir.<br />
Les coups de marteau reprenaient<br />
de plus belle dans ma<br />
tête. Je n’étais pas en assez bonne<br />
forme pour reprendre le boulot.<br />
Et pourtant j’étais là.<br />
Je jette un coup d’œil sur les<br />
photos prises la veille. Elles<br />
étaient formidables. Un beau<br />
travail. Tout s’étalait là, tel un film<br />
muet, mais très expressif.<br />
-Tu as fais du bon travail. Mais<br />
pour la femme qui m’a agressée,<br />
il ne faut pas trop s’en faire. Je vais<br />
téléphoner au commissariat et<br />
à venir. Ce ne sera pas facile de l’oublier.<br />
Lui qu’elle aime tant. Lui, l’homme de<br />
sa vie.<br />
(À suivre)<br />
A. K.<br />
adilaliberte@yahoo.fr :<br />
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT<br />
LES BIENVENUS.<br />
demander qu’on la libère.<br />
Elle hausse les épaules :<br />
-Comme vous voudrez.<br />
-Je ne devrais pas donner un<br />
mauvais exemple n’est ce pas ?<br />
Mes collaboratrices se mettent à<br />
rire :<br />
-Vous êtes le bel exemple vousmême.<br />
-Bien ! et maintenant dites-moi<br />
ce qu’il y a comme matière.<br />
-Des femmes sont venues<br />
prendre de vos nouvelles ce matin.<br />
Nous les avons rassurées.<br />
Des lecteurs n’ont pas cessé d’appeler.<br />
Vous êtes très sollicitée.<br />
L’incident d’hier n’est pas passé<br />
inaperçu. Il a même rehaussé<br />
votre notoriété.<br />
Je fais un geste de ma main :<br />
- Qu’à cela ne tienne. Je ne peux<br />
pas recevoir trop de monde aujourd’hui.<br />
Je me sens si fatiguée.<br />
Vous allez devoir faire face à<br />
toutes les réactions. Je compte sur<br />
vous pour remercier toutes celles<br />
et tout ceux qui s’étaient inquiétés<br />
pour moi.<br />
Je quitte la rédaction, non sans<br />
avoir auparavant appelé le commissariat<br />
de police pour demander<br />
qu’on libère mon agresseur.<br />
Quelques adhérentes de l’Association<br />
des femmes en difficulté<br />
avaient voulu me rencontrer,<br />
mais j’ai refusé.<br />
(À suivre)<br />
A.H.<br />
Y_hananedz@yahoo.fr :<br />
VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES<br />
SONT LES BIENVENUS.<br />
Dessin/Amouri
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
8<br />
4<br />
9<br />
6<br />
8<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
7<br />
9<br />
2<br />
1<br />
1<br />
3<br />
4<br />
7<br />
Par<br />
A. Ouabdeslam<br />
MOTS FLÉCHÉS N° 1025<br />
Solution Sudoku n° 1268<br />
4<br />
1<br />
7<br />
9<br />
2<br />
8<br />
3<br />
6<br />
5<br />
Sudoku<br />
2<br />
8<br />
2<br />
3<br />
9<br />
5<br />
6<br />
1<br />
8<br />
7<br />
4<br />
6<br />
5<br />
4<br />
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3<br />
4<br />
1<br />
7<br />
5<br />
9<br />
2<br />
8<br />
6<br />
Chanson à<br />
refrains<br />
————————————<br />
La pluie<br />
▲<br />
4<br />
2<br />
6<br />
7<br />
5<br />
7<br />
8<br />
6<br />
1<br />
2<br />
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9<br />
3<br />
2<br />
7<br />
6<br />
9<br />
2<br />
8<br />
4<br />
3<br />
5<br />
1<br />
7<br />
SOLUTION<br />
DES MOTS FLÉCHÉS N°1024<br />
▲<br />
Confiture<br />
—————————————<br />
Le machin de<br />
De Gaulle<br />
Enzyme<br />
————————————<br />
Drame jaune<br />
N° 1269 : PAR FOUAD K.<br />
8<br />
5<br />
1<br />
7<br />
8<br />
4<br />
3<br />
9<br />
6<br />
1<br />
5<br />
2<br />
Courroux<br />
—————————————<br />
Existes<br />
—————————————<br />
Bâtisseurs<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
Réfléchi<br />
————————————<br />
Poème<br />
médiéval<br />
4<br />
1<br />
3<br />
9<br />
2<br />
6<br />
1<br />
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5<br />
7<br />
4<br />
3<br />
8<br />
2<br />
4<br />
1<br />
5<br />
3<br />
2<br />
7<br />
4<br />
6<br />
9<br />
8<br />
Uniforme<br />
—————————————<br />
Institut<br />
—————————————<br />
Liaison<br />
▲<br />
Numéral<br />
—————————————<br />
Écorce de<br />
chêne<br />
▲<br />
Non acquis<br />
————————————<br />
Homme<br />
d’arche<br />
▲<br />
Le sudoku est une grille<br />
de 9 cases sur 9, divisée<br />
elle-même en 9 blocs de 3<br />
cases sur 3. Le but du jeu<br />
est de la remplir<br />
entièrement avec une<br />
série de chiffres allant de<br />
1 à 9 de sorte que :<br />
- chaque ligne, chaque<br />
colonne et chaque bloc<br />
de 3X3 doit contenir<br />
toute la série des<br />
chiffres allant de 1 à 9.<br />
Nous vous proposons des<br />
grilles de niveau moyen qui<br />
contiennent déjà 30<br />
chiffres. À vous de jouer !<br />
Proverbes<br />
“La vie est une<br />
maladie<br />
incurable.”<br />
Abraham Cowley<br />
“La vie est un<br />
mystère qu'il faut<br />
vivre, et non un<br />
problème à<br />
résoudre.”<br />
Ghandi<br />
“La monotonie et<br />
la solitude d'une<br />
vie stimulent<br />
l'esprit créatif.”<br />
Albert Einstein<br />
Décore<br />
—————————————<br />
Obtenue<br />
—————————————<br />
▲ Réfléchi<br />
L’Europe<br />
—————————————<br />
Broutilles<br />
—————————————<br />
Colmate<br />
▲▲<br />
▲<br />
Sommet<br />
—————————————<br />
Évitée<br />
Anonyme<br />
————————————<br />
Crack<br />
————————————<br />
État-major<br />
▲<br />
▲<br />
Comment jouer ?<br />
▲<br />
Obtint<br />
—————————————<br />
Agent<br />
de liaison<br />
Négation<br />
—————————————<br />
Enzyme<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
Futés<br />
—————————————<br />
Chose latine<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
Mots croisés N°4681 : PAR FOUAD K.<br />
1<br />
Éroder<br />
—————————————<br />
Gouffre<br />
—————————————<br />
Le fer<br />
▲<br />
Flaires<br />
————————————<br />
Des eaux<br />
—————————————<br />
Arbre<br />
▲<br />
2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
HORIZONTALEMENT - I - Navires transbordeurs. II -<br />
Ancienne langue - Fabriquera. III - Superstructure sur le pont<br />
d’un navire - Personne gaie. IV - Glacée - Grecque. V-À la mode<br />
- Facile. VI - Entoure - Combustible obtenu de la houille. VII -<br />
Élimé - Potage à l’ail lié aux jaunes d’œuf. VIII - Pas bien loin -<br />
Orient. IX - Troublée - Décapité. X - Postérieur - Tribu israélite.<br />
VERTICALEMENT - 1- Insectes qui vivent sous les pierres. 2 -<br />
Ébréchés - Note. 3 - Voyelle double - Rassasiée. 4 - Aventurier -<br />
Désert du Sahara. 5 - Cité engloutie sous les flots - Régime<br />
alimentaire. 6 - Liquides secrétés par le foie - Grivois. 7 - Forum<br />
des Nations - Ancienne monnaie d’or - Possessif. 8 - Oxygène -<br />
Lisières. 9 - Gauchiste. 10 - Établissement de cure - Mettre un<br />
œil.<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
Arrivée<br />
—————————————<br />
Institut<br />
—————————————<br />
Eau Noire<br />
Iridium<br />
————————————<br />
Roi russe<br />
————————————<br />
Monnaies<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲▲<br />
▲<br />
▲▲▲<br />
▲<br />
▲▲<br />
Solution mots croisés n° 4680<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
A F F A B I L I T E<br />
C U L M I N A N T S<br />
R I A T O M E S<br />
O T I T E A P I A<br />
S E R E E S T A I<br />
T E G R E E S<br />
I G N O R E R I M<br />
C O T R E I F O<br />
H U A S S E O I R<br />
E T O N E S C O T<br />
▲<br />
▲<br />
Tête forte<br />
————————————<br />
Pot de<br />
chambre ?<br />
▲<br />
Vieux bœuf<br />
—————————————<br />
Plat<br />
—————————————<br />
Recherché<br />
▲<br />
▲<br />
Diapason<br />
————————————<br />
Napperon<br />
————————————<br />
Monstre de lac<br />
Soldat US<br />
————————————<br />
Exquis<br />
Réfléchi<br />
—————————————<br />
Conduite<br />
Bouquin<br />
—————————————<br />
L’argent<br />
Épais<br />
————————————<br />
Broutilles<br />
Soutira<br />
————————————<br />
Tournée<br />
—————————————<br />
Peine<br />
Flânai<br />
—————————————<br />
Arrivée<br />
Jeux<br />
Prérogative - Pause - Ie - Ors - Ares - Âtres - T - Ra - Oiseau - Ta - Cierges - Miam - ITS - US - Met - I - M - Tua - Lenain - Or - Ange - Elle - Nom - Er - Psi - T<br />
- Inès - Uri - EK - Égrises - Énée - UE - Ta - Ter - Pt - Sûre - Calorie - Ère - Or - USA - S.<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
▲<br />
25<br />
L’HOROSCOPE<br />
de Mehdi<br />
VERSEAU<br />
(21 janvier - 19 février)<br />
AUJOURD’HUI<br />
Force de caractère et pouvoir<br />
de création vous caractérisent.<br />
C'est le moment pour faire<br />
valoir vos capacités. D'autant<br />
que vous avez le flair pour<br />
faire rentrer de l'argent plus<br />
facilement.<br />
POISSONS<br />
(20 février - 20 mars)<br />
Les gains, les acquis et les biens<br />
personnels ont beaucoup d'importance<br />
pour vous en ce moment.<br />
Pensez à multiplier les cordes de<br />
votre arc, quitte à élargir vos horizons<br />
personnels.<br />
BÉLIER<br />
(21 mars - 20 avril)<br />
Les problèmes d'argent ou la vie<br />
sexuelle deviennent assez préoccupants.<br />
Faites avancer les choses<br />
en communiquant davantage, ou<br />
en vous déplaçant si nécessaire.<br />
TAUREAU<br />
(21 avril - 21 mai)<br />
Mettez en valeur votre facilité à<br />
communiquer car vous pouvez en<br />
tirer profit. C'est avec audace et<br />
détermination que vous pouvez<br />
arriver à vos fins.<br />
GÉMEAUX<br />
(22 mai - 21 juin)<br />
Les études ou les démarches en<br />
vue de rebondir sont d'actualité.<br />
Pourtant, les affaires familiales<br />
vous retiennent à la maison alors<br />
que vous auriez plutôt envie de<br />
voyager.<br />
CANCER<br />
(22 juin- 22 juillet)<br />
On ne peut pas dire que le ciel<br />
vous tombe sur la tête en ce<br />
moment. Vous passez des joies<br />
familiales aux soirées entre amis<br />
sans problème. Qui s'en plaindrait<br />
?<br />
LION<br />
(23 juillet - 22 août)<br />
La réussite sociale est à l'ordre du<br />
jour et vous jouez la carte de la<br />
détermination. Faites valoir votre<br />
potentiel de créativité et votre<br />
côté ludique.<br />
VIERGE<br />
(23 août - 22 septembre)<br />
Le travail semble tenir une place<br />
primordiale dans votre quotidien.<br />
Et cela vous met de mauvaise<br />
humeur car vous n'avez plus de<br />
temps pour vous.<br />
BALANCE<br />
(23 septembre - 22 octobre)<br />
Vous semblez privilégier l'amour,<br />
mais vous préférez garder pour<br />
vous seul ces beaux moments d'intimité,<br />
profiter du calme et du<br />
silence pour vous ressourcer.<br />
SCORPION<br />
(23 octobre- 22 novembre)<br />
En ce moment, vous ne manquez<br />
ni d'idées ni de projets. Et même<br />
si vos amis vous demandent, vous<br />
préférez avancer dans votre travail<br />
comme vous l'aviez prévu.<br />
SAGITTAIRE<br />
(23 novembre - 20 décembre)<br />
Bien que vous ayez tendance à<br />
vous isoler, votre partenaire ne<br />
vous laisse pas souvent ruminer<br />
tranquille. Et si vous lui parliez de<br />
ce qui vous passe par la tête ?<br />
CAPRICORNE<br />
(21 décembre - 20 janvier)<br />
Votre partenaire ou vos collaborateurs<br />
prennent beaucoup d'importance<br />
dans votre vie quotidienne.<br />
Tâchez d'en tirer tout de même<br />
quelques rétributions. Un cadeau<br />
en perspective ?
26<br />
CAN-2013<br />
Nigeria-Mali et Burkina Faso-Ghana,<br />
une finale en jeu<br />
Les Aigles maliens espèrent<br />
continuer à porter haut<br />
les couleurs de leur pays en<br />
guerre et atteindre pour la<br />
deuxième fois de leur histoire<br />
une finale de Coupe<br />
d’Afrique des nations, mercredi face au<br />
Nigeria, tandis que l’autre demi-finale<br />
oppose le Ghana au surprenant<br />
Burkina Faso.<br />
Difficile d’occulter le contexte politico-militaire<br />
malien avant ce rendezvous<br />
contre les Super Eagles nigérians.<br />
Voir les coéquipiers de Seydou<br />
Keïta, 3 es en 2012, atteindre une nouvelle<br />
fois les demi-finales n'est pas en<br />
soi une surprise. Mais nul doute que le<br />
conflit en cours a joué un rôle de catalyseur<br />
et a galvanisé l’équipe nationale,<br />
avide d’apporter un peu de réconfort<br />
à son peuple. La force mentale<br />
et la solidarité affichées contre le pays<br />
organisateur sud-africain en quart de<br />
finale (1-1 a.p.; 3 t.a.b. à 1) ont démontré<br />
que les Aigles étaient portés<br />
par une dynamique dépassant largement<br />
le strict cadre sportif. Il leur reste<br />
toutefois un obstacle de taille à<br />
franchir pour accéder à la deuxième fi-<br />
nale de Coupe d’Afrique de leur histoire<br />
après celle de 1972.<br />
Le Nigeria a en effet causé une énorme<br />
sensation en boutant hors du tournoi<br />
la “génération dorée” de la Côte<br />
d’Ivoire (2-1) au tour précédent. Emmenés<br />
par le robuste attaquant Emenike,<br />
meilleur buteur de cette CAN à<br />
égalité avec le Burkinabé Alain Traoré<br />
et le Ghanéen Wakaso (3 buts), les<br />
Super Eagles ont effectué un retour fracassant<br />
sur la scène continentale malgré<br />
un groupe renouvelé et manquant<br />
de stars, hormis leur métronome Obi<br />
Mikel (Chelsea).<br />
L’<br />
Sport<br />
Entente de Sétif a été, hier, destinataire<br />
d’un courrier émanant<br />
de la Ligue de football profes-<br />
sionnel dans lequel l’instance de Mahfoud<br />
Kerbadj demande au club de<br />
surseoir à l’utilisation de son gardien<br />
de but, Sofiane Khedaïria, jusqu’à son<br />
audition par la commission de discipline<br />
de la LFP. Cette surprenante<br />
suspension n’a pas été du goût du<br />
président de l’ESS qui a tenu à dénoncer<br />
cette sanction “injuste”.<br />
“C’est grave ce qu’a fait la ligue qui nous<br />
a saisis par courrier tout en demandant<br />
de ne pas aligner le portier Sofiane Khedaïria<br />
jusqu’à son passage devant la<br />
commission de discipline. La LFP a<br />
transgressé les règlements généraux,<br />
notre joueur a été signalé par un avertissement<br />
consigné sur la feuille de<br />
match WAT-ESS. Pour nous, le dossier<br />
AFP<br />
Avec une 14 e demi-finale en 17 participations,<br />
le Nigeria est un vrai spécialiste<br />
de la Coupe d'Afrique et peut<br />
compter sur son sélectionneur Stephen<br />
Keshi pour jouer un mauvais tour<br />
aux Maliens. Ancien patron technique<br />
des Aigles et viré sans ménagement<br />
après son échec au premier tour à la<br />
CAN-2010, le technicien savourerait<br />
volontiers une petite vengeance personnelle.<br />
Le Ghana est fidèle au rendez-vous<br />
du dernier carré, pour la quatrième<br />
fois consécutive, et ne se<br />
SUITE À LA SUSPENSION DE KHEDAÏRIA<br />
PAR LA LFP<br />
L’ESS dénonce<br />
est clos. Moi, je m’interroge sur les visées<br />
de cette attaque contre notre équipe la<br />
veille du match face à un rival. Qui a signalé<br />
Khedaïria ? Puisque l’arbitre ne l’a<br />
fait ni sur la feuille de match ni sur le<br />
rapport ? Sur quelle base l’a-t-on suspendu<br />
?” a-t-il déclaré. Et d’ajouter :<br />
“J’ai le droit de m’interroger sur cette<br />
opaque affaire, notre gardien de but n’a<br />
pas commis un geste grave pour qu’on<br />
le sanctionne sur aucun rapport. Le<br />
comble dans cette histoire, c’est que<br />
l’arbitre a signalé le carton jaune écopé<br />
par notre joueur, ni plus ni moins.<br />
C’est de la hogra. Nous allons saisir les<br />
instances concernées pour dénoncer<br />
cette machiavélique machination contre<br />
notre club, nous avons pourtant mis en<br />
garde notre gardien de but contre ce genre<br />
de comportement”, a conclu Hamar.<br />
LA PREMIÈRE RÉUNION DU CA DU MCA A EU LIEU HIER<br />
Le black-out de Amrouche<br />
■ Comme convenu, les membres du CA du MC Alger se sont<br />
réunis, hier, au siège du club sis à El-Achour. Plusieurs sujets ont<br />
été débattus lors de cette réunion, entre autres la régularisation<br />
des joueurs, l’augmentation du capital et le contrat qui lie le club<br />
à l’OCO qui va être prolongé. Ceci dit, le président du conseil<br />
d’administration du MCA, M. Amrouche, n’a pas voulu rendre<br />
publique la nature de la réunion, préférant affirmer aux<br />
journalistes que “cette réunion est interne et confidentielle”, a-t-il<br />
lancé aux médias après la fin de la réunion.<br />
S. M.<br />
R. A.<br />
AFP<br />
contentera que du trophée. Le dernier<br />
de ses quatre titres remonte à 1982, une<br />
éternité ! Et parmi les Black Stars<br />
d'alors figurait James Kwesi Appiah, actuel<br />
sélectionneur, qui estime que c'est<br />
au tour de ses joueurs “d’inscire leur<br />
nom dans les livres d'histoire”.<br />
Mais le Ghana n'a pour l'heure guère<br />
convaincu. Il devra hausser son niveau<br />
après sa piètre prestation en quart de<br />
finale face au Cap-Vert (2-0). Le buteur<br />
et capitaine Gyan sera une nouvelle fois<br />
attendu au tournant, même s’il est<br />
La sélection algérienne de football des U20 et le RC<br />
Arba, leader de la Ligue 2 professionnelle, ont fait match<br />
nul (0-0) hier à Sidi Moussa (Alger), en match amical<br />
dans le cadre de la préparation des Verts pour la Coupe<br />
d'Afrique de la catégorie, prévue en Algérie du 16 au<br />
30 mars.<br />
Les joueurs de l'entraîneur français de la sélection algérienne,<br />
Jean-Marc Nobilo, ont achevé, samedi à Aïn Témouchent,<br />
leur premier regroupement en vue de la CAN des moins<br />
de 20 ans, qui aura lieu à Aïn Témouchent et Oran.<br />
Ce stage, qui a débuté mercredi dernier, a été ponctué par<br />
un match amical contre l'équipe de l'ES Mostaganem<br />
(Ligue 2 professionnelle), soldé par une victoire des Verts<br />
(2-0). Deux autres regroupements sont au programme de<br />
bien secondé par les Asamoah et<br />
Badu. Wakaso, un des trois meilleurs<br />
buteurs du tournoi, et Dauda, gardien<br />
auteur d’un quart grandiose, joueront-ils<br />
à nouveau les recours ? “Quand<br />
on élimine de grandes vedettes, ça signifie<br />
quelque chose”, a lancé de son<br />
côté Paul Put, pour motiver ses<br />
troupes, notamment ses défenseurs<br />
centraux.<br />
Le sélectionneur belge du Burkina<br />
s’appuie sur un groupe qui n’a pris<br />
qu’un but, lors du premier match, et<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
qui doit faire sans sa meilleure arme offensive,<br />
Alain Traoré, forfait après le<br />
premier tour.<br />
Les Étalons ont déjà réussi leur CAN,<br />
puisqu’ils ont signé en Afrique du<br />
Sud leur première victoire après 18 tentatives<br />
infructueuses.<br />
Leur dernier succès remontait à 1998,<br />
lorsqu’ils s’étaient hissés jusqu'en demifinale,<br />
leur meilleure performance.<br />
Les Dagano, Kaboré et autres Pitroipa<br />
ont désormais l'occasion de faire encore<br />
mieux.<br />
CAN-U20<br />
La sélection algérienne et le RC Arba<br />
se neutralisent<br />
Ce que craignait la majorité des<br />
Mouloudéens s’est, malheureusement,<br />
confirmé hier à l’issue<br />
d’examens plus approfondis : le milieu<br />
de terrain Hocine Achiou manquera bel<br />
et bien au MCO, vendredi à Belcourt,<br />
à l’occasion du match avancé de la 20e<br />
journée de Ligue 1 devant opposer les<br />
Rouge et Blanc d’El-Hamri à leurs<br />
homologues de Laâqiba. En raison<br />
d’une blessure à la cheville, le médecin<br />
a, en effet, prescrit à l’ex-international<br />
six jours de repos forcé, à l’issue desquels<br />
il pourra reprendre les entraînements<br />
avec le groupe le plus normalement<br />
du monde. Exactement comme<br />
l’ont fait le milieu de terrain Sid-Ahmed<br />
AFP<br />
Aouedj et le défenseur Sebbah Zine El-<br />
Abidine, de retour aux entraînements<br />
hier, lors de la séance matinale qui a eu<br />
pour cadre le stade Keloua (ex-Gay) de<br />
Carteaux. En revanche, manquait à l’appel<br />
le milieu de terrain et meilleur buteur<br />
de l’équipe cette saison, le Centrafricain<br />
Eudes Dagoulo. Renseignement<br />
pris, le dernier nommé s’est complètement<br />
rétabli de la blessure qui<br />
l’avait privé de prendre part au choc de<br />
samedi dernier face à la JS Kabylie, mais<br />
conditionne son retour aux entraînements<br />
par le versement de ses arriérés<br />
de salaire, la direction de Larbi Abdelilah<br />
lui devant deux mensualités. De<br />
son côté, l’attaquant burkinabé, Saïdo<br />
la sélection nationale : le premier du 17 au 24 février à Alger<br />
et le second du 5 au 10 mars dans un lieu à déterminer.<br />
Le technicien français, qui a affirmé que l'objectif de l'Algérie<br />
est d'atteindre les demi-finales, a demandé à la fédération<br />
d'organiser deux matches internationaux amicaux<br />
contre des équipes africaines afin de peaufiner la préparation<br />
de l'équipe pour ce rendez-vous continental.<br />
L'Algérie évoluera lors de la CAN-2013 des U20 dans le<br />
groupe A, domicilié à Aïn Témouchent, en compagnie du<br />
Ghana, Égypte et Bénin. L'Algérie rencontrera successivement<br />
le Bénin en match d'ouverture, le 16 mars à 17h30,<br />
l'Égypte le 19 mars à 20h30 et le Ghana le 22 mars à 17h30.<br />
Les rencontres du groupe B, composé du Nigeria, du Mali,<br />
de la RD Congo et du Gabon, sont programmées à Oran.<br />
MCO<br />
Dagoulo boycotte, Achiou forfait<br />
AFP<br />
Sandaogo, a perçu les deux mois de salaire<br />
qu’il revendiquait depuis déjà<br />
quelques jours et s’est, par conséquent,<br />
entraîné avec le reste de ses coéquipiers.<br />
Dans un tout autre registre, les deux<br />
dernières séances d’entraînement ont<br />
été marquées par une montée au créneau<br />
d’un groupe de supporters qui s’en<br />
est pris à l’entraîneur Si Tahar Cherif El-<br />
Ouazzani, lequel a dénoncé “ce comportement<br />
indécent d’un groupe manipulé”.<br />
Soulignons, enfin, que les Oranais<br />
du Mouloudia rallieront jeudi Alger<br />
par avion en perspective du choc du<br />
lendemain au 20-août face au Chabab<br />
de Belouizdad.<br />
RACHID BELARBI
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
IL RÉVÈLE QUE LE CLUB FRANÇAIS S’EST RÉTRACTÉ À LA DERNIÈRE MINUTE<br />
Gana : “J’étais d’accord pour transférer<br />
Slimani à Troyes pour 400 000 euros !”<br />
Dans une déclaration faite hier à<br />
<strong>Liberté</strong> le président du CR Belouizdad,<br />
Ismaïl Gana, dément<br />
formellement avoir fait capoter le<br />
transfert d’Islam Slimani au club<br />
français Troyes. Le premier responsable<br />
du club de Laâqiba a tenu à apporter toute<br />
la lumière sur les négociations qui se sont déroulées<br />
avec les émissaires de l’Estac à Rustenburg<br />
en Afrique du Sud lors du déroulement de la phase<br />
finale de la CAN- 2013.<br />
“C’est faux ! Je n’ai jamais bloqué Slimani pour un<br />
quelconque départ en Europe. Au contraire, je ne suis<br />
pas du genre à faire capoter ou priver mes joueurs<br />
d’embrasser une carrière professionnelle dans l’Hexagone”,<br />
révèle Gana. “Le seul club qui voulait s’attacher<br />
les services d’Islam Slimani n’est autre que Troyes.<br />
D’ailleurs, j’ai rencontré le DTS de ce club en Afrique<br />
du Sud, accompagné du manager du joueur nommé<br />
Choukri”, relate le président du CRB avant de<br />
poursuivre : “On s’est vu à trois reprises à Rustenburg.<br />
Au premier lieu, j’ai fixé le montant du transfert<br />
de Slimani à 800 000 euros, une somme que le<br />
DTS de Troyes trouvait trop élevée. Ensuite, nous<br />
nous sommes mis d’accord sur une somme de 400 000<br />
euros que j’ai d’ailleurs acceptée. Plus que ça, FC<br />
Troyes était d’accord de payer cette somme (400 000<br />
euros) en deux tranches 200 000 euros en ce mois de<br />
février et l’autres moitié en mois de juin. La négociation<br />
ne se sont pas arrêtées là poursuit Gana, nous<br />
nous sommes mis d’accord aussi sur un pourcentage<br />
de 25% que la direction de Troyes nous versera<br />
dans le cas d’un autre transfert de Slimani vers un<br />
autre club”, explique le premier responsable du Chabab.<br />
Ce dernier va plus loin en évoquant plus de détails<br />
sur ce qui s’est passé à la table des négociations : “Au<br />
moment où nous étions tous d’accord, à savoir le manager<br />
du joueur, le DTS du club français et moi, le<br />
DTS prend son téléphone pour appeler le président<br />
de Troyes pour lui faire savoir qu’il a tout conclu et<br />
Fixés initialement pour le 7 février<br />
prochain, les délais de dépôt<br />
des candidatures pour la<br />
présidence de la Fédération algérienne<br />
de football (FAF) et son bureau<br />
fédéral sont prolongés jusqu’au 20 février<br />
du mois en cours à 14h. C’est ce<br />
qu’a indiqué hier la FAF dans son<br />
communiqué publié hier sur son site<br />
Internet.<br />
Cette décision a été prise “pour permettre<br />
à toutes celles et ceux qui souhaitent<br />
postuler à la présidence et ou<br />
au bureau fédéral de la Fédération al-<br />
que Slimani est acquis. Il revient vers moi et me fait<br />
savoir avec un air de regret que le président n’était<br />
pas d’accord et qu’ils ont changé d’avis par rapport<br />
au recrutement de Slimani”, dira le président du<br />
Chabab.<br />
“Je ne comprends pas pourquoi on m’accuse de bloquer<br />
Slimani ! Alors que j’ai tout fait pour que ce<br />
joueur aille en France. D’ailleurs, le père du joueur<br />
et certains présidents de clubs algériens et même le<br />
président de la Fédération algérienne, Mohamed<br />
Raouraoua, sont témoins des négociations, je n’ai rien<br />
à cacher. Le départ de Slimani m’aurait au contraire<br />
soulagé par rapport à la crise financière que vit<br />
mon club, je ne vois pas pourquoi je bloquerai Sli-<br />
gérienne de football”, ajoute le communiqué<br />
qui précise que “la commission<br />
électorale qui sera élue par l’assemblée<br />
générale ordinaire du 20 février<br />
2013 examinera les dossiers les<br />
20 et 21 février 2013”. Pour rappel,<br />
seul le président sortant Mohamed<br />
Raouraoua avait annoncé sa candidature<br />
à sa propre succession lors<br />
d’une conférence de presse animée le<br />
29 décembre dernier au centre technique<br />
de la FAF (Sidi Moussa). “Après<br />
mûre réflexion et surtout sur insistance<br />
de nombreux acteurs, observateurs<br />
ÉLECTIONS DE LA FAF<br />
Les délais de dépôt des candidatures prorogés au 20 février<br />
de football, ainsi que de simples supporters<br />
de l’EN, j’ai décidé de me porter<br />
candidat aux élections de la FAF,<br />
prévues le 7 mars prochain”, avait-il expliqué<br />
et d’ajouter : “C’est la troisième<br />
fois que je postule pour la présidence<br />
de la FAF et franchement si j’avais<br />
constaté qu’un autre candidat pouvait<br />
prendre le relais, je n’aurais pas brigué<br />
un nouveau mandat. Je remercie du<br />
reste tous les dirigeants qui ont déclaré<br />
qu’ils ne seraient pas candidats si<br />
Raouraoua est de la course. C’est pour<br />
moi une marque de respect et de re-<br />
mani au Chabab alors que ce dernier touche un salaire<br />
exorbitant qui est de l’ordre 220 millions de centimes”,<br />
précise Gana.<br />
Mais qu’est ce qui a bloqué le départ de Slimani ?<br />
Selon Gana : “Je n’ai jamais dit que l’offre de Troyes<br />
était insignifiante. C’est fort possible que la raison soit<br />
purement sportive à mon avis et cela n’engage que<br />
moi, du fait que les négociations se sont déroulées<br />
avant le dernier match de l’équipe nationale face à<br />
la Côte d’Ivoire. Slimani n’a pas pu convaincre les dirigeants<br />
de Troyes sur ses deux premières prestations<br />
face à la Tunisie et au Togo, ça reste mon explication<br />
personnelle”, conclut Gana.<br />
AHMED IFTICEN<br />
EN PRÉVISION DU MATCH DE SAMEDI FACE À L’ASO CHLEF<br />
Sandjak opte pour la triplette Rial-Maïza-Belkalem<br />
Après avoir renoué avec le succès<br />
la semaine dernière au<br />
dépens de la JS Saoura (2-0),<br />
la JS Kabylie aura bien négocié ce<br />
week-end son périlleux déplacement<br />
à Oran, et ce, en imposant le partage<br />
des points (1-1) au Mouloudia d’Oran<br />
pourtant à la recherche d’un sursaut<br />
d’orgueil à même de le sortir de la<br />
zone marécageuse.<br />
Il est vrai que le coach kabyle, Nasser<br />
Sandjak, avait misé énormément sur<br />
cette sortie en terre oranaise, lui qui<br />
avait lancé un appel à tous ses joueurs<br />
pour se mobiliser davantage et confirmer<br />
le regain de forme de la JSK ne<br />
serait-ce que pour continuer sur sa<br />
lancée afin de remonter sensiblement<br />
au classement général et aspirer<br />
tout au moins à une place d’honneur<br />
et pourquoi pas à une place finale<br />
sur le podium.<br />
Le mérite des Canaris réside très<br />
certainement dans le fait que, comme<br />
à Constantine face au CSC, ils ont puisé<br />
dans leur orgueil et leur tonus pour<br />
revenir à la marque après que le néo-<br />
Oranais, Hocine Achiou, eut ouvert<br />
le score sur un coup franc magistral<br />
peu avant la mi-temps (40’). Et pour<br />
cause, la nouvelle recrue kabyle, Adel<br />
Maïza, réussit à niveler la marque juste<br />
avant que l’arbitre de la rencontre<br />
M. Zouaoui ne siffle la pause (45’+ 2).<br />
Après avoir planté un but la semaine<br />
dernière face aux gars de Saoura,<br />
voilà que le vaillant Maïza récidive à<br />
Oran comme pour confirmer le bon<br />
choix des dirigeants kabyles qui l’ont<br />
recruté durant le dernier mercato<br />
hivernal.<br />
Non content de diriger d’une main de<br />
maître la défense kabyle durant ces<br />
derniers temps en l’absence des deux<br />
défenseurs centraux, Belkalem et<br />
Rial, durant toute cette campagne<br />
sud-africaine, voilà que Maïza donne<br />
un bel exemple de vélocité et de rage<br />
de vaincre lui qui prête souvent main<br />
forte à ses attaquants notamment<br />
sur les balles arrêtées pour secouer les<br />
filets comme il vient de le faire contre<br />
la JS Saoura et le MC Oran alors<br />
qu’il a failli le faire encore tout récemment<br />
contre l’USM El-Harrach à<br />
Tizi Ouzou.<br />
“Quand je flaire une bonne occasion,<br />
je ne rate pas l’occasion d’aller au<br />
charbon car j’estime qu’un bon défenseur<br />
est tout aussi capable de marquer<br />
des buts”, dira Maïza qui a déjà scoré<br />
plusieurs fois quand il évoluait à<br />
l’Entente de Sétif ou à la JSM Béjaïa.<br />
C’est dire qu’à trente ans, cet ancien<br />
défenseur international prouve encore<br />
qu’il n’est pas fini et peut donner le<br />
meilleur de lui-même, ce qui pourrait<br />
relancer considérablement la concurrence<br />
au sein de la charnière centrale<br />
kabyle avec le retour des deux<br />
“Africains”, Rial et Belkalem, alors que<br />
Khelili et Benlamri postulent pour le<br />
même poste.<br />
Tout comme Adel Maïza, force est<br />
d’admettre qu’Ali Rial, le doyen de la<br />
formation kabyle, aura donné<br />
l’exemple lui aussi aux jeunes joueurs<br />
kabyles, lui qui est rentré précipitamment<br />
d’Afrique du Sud avec l’équipe<br />
nationale pour rallier aussitôt la ville<br />
d’Oran et prêter aide et assistance<br />
à son équipe au stade Ahmed-Zabana<br />
et tenir sa place comme il se devait.<br />
“Pour moi, c’est un honneur et un de-<br />
voir de servir mon club en ces moments<br />
difficiles où toute l’équipe doit serrer les<br />
coudes pour remonter la pente”, dira<br />
Rial qui aura donc repris du service<br />
plus tôt que prévu, et ce, en attendant<br />
la reprise d’Essaïd Belkalem qui doit<br />
récupérer de ses grosses fatigues de la<br />
CAN et compte effectuer sa rentrée ce<br />
samedi face à Chlef.<br />
“Chapeau à Rial qui a prouvé que<br />
c’était un vrai professionnel puisqu’il n’a<br />
pas hésité à nous rejoindre à Oran pour<br />
être aligné à la dernière minute et réussir<br />
un match exemplaire. La JSK a besoin<br />
de ce genre de gagneurs comme<br />
Rial et Maïza pour confirmer notre ascension<br />
en championnat. Je suis persuadé<br />
que le retour de Belkalem apportera<br />
un plus à l’équipe et cela ne me<br />
gênera pas d’aligner ce trio défensif qui<br />
a beaucoup de hargne et d’expérience”,<br />
dira de son côté Nasser Sandjak visiblement<br />
satisfait du retour en force de<br />
son équipe, lui qui espère épingler<br />
l’ASO ce samedi pour confirmer l’ascension<br />
de la JSK.<br />
MOHAMED HAOUCHINE<br />
connaissance.” Raouraoua avait rappelé,<br />
lors de ce point de presse, que<br />
“personne ne peut nier que depuis<br />
quelques années la gestion du football<br />
est meilleure, la FAF se porte bien sur<br />
le plan financier, en témoigne le fait que<br />
depuis 2009 nous n’avons pas eu besoin<br />
d’utiliser les subventions de l’État de<br />
l’ordre de 35 milliards de centimes<br />
par an. Cet argent peut-être d’ailleurs<br />
investi dans la construction d’infrastructures.<br />
Notre budget est aujourd’hui<br />
de 200 milliards de centimes”.<br />
NAZIM T.<br />
AFP<br />
Sport<br />
ESS : LES SALAIRES VERSÉS AUX<br />
JOUEURS<br />
Une prime<br />
spéciale pour<br />
battre Saoura<br />
27<br />
■ Selon une source digne de foi, l’on<br />
apprend que les dirigeants<br />
comptent se réunir dans les<br />
prochaines heures pour faire le<br />
point sur la situation et peut-être<br />
parler de l’éventualité de réserver<br />
une prime spéciale pour le match<br />
face à la JS Saoura dans le cadre 20e<br />
journée de la Ligue 1. On parle de 10<br />
millions de centimes que pourront<br />
toucher les Belkaïd et consorts dans<br />
le cas où ils parviennent à arracher<br />
le gain du match.<br />
C’est la troisième fois que les<br />
dirigeants décident de réserver une<br />
prime spéciale pour un match au<br />
stade du 8-Mai 1945 après celui de la<br />
phase aller face à l’USM Alger et<br />
contre l’USM El-Harrach il y a deux<br />
semaines et qui ont été de l’ordre de<br />
20 millions de centimes. Il faut dire<br />
que cette manière de faire de la part<br />
des responsables ententistes a<br />
apporté ses fruits même si d’un<br />
autre côté, les joueurs attendent<br />
toujours la régularisation de leur<br />
situation financière qui tarde à se<br />
faire.<br />
Dans ce cadre, selon une source<br />
digne de foi, le président Hassène<br />
Hamar compte payer ses joueurs au<br />
courant de la semaine prochaine<br />
après que les caisses du club aient<br />
été renflouées par quelques<br />
subventions de la part des pouvoirs<br />
publics ainsi que l’argent émanant<br />
des sponsors.<br />
F. R.<br />
CLÔTURE HIER DU SÉMINAIRE D’ARBITRE<br />
Benarous<br />
et quatre autres<br />
échouent au test<br />
physique<br />
■ La Commission fédérale des<br />
arbitres de la FAF a clôturé, hier à<br />
Tiaret, un stage pour les arbitres<br />
d’élite de la Ligue 1 et 2, au cours<br />
duquel les tests physiques Fifa ont<br />
été effectués par les 81 référés. Cinq<br />
seulement n’ont pas réussi à passer<br />
avec succès le test physique, il s’agit<br />
de quatre juges assistants,<br />
Boughlem, Kentouche, Menguelati<br />
et l’international Mohamed<br />
Benarous, alors que seul Khaled<br />
Saâdi, directeur de jeu, n’a pas<br />
réussi en raison, dit-on, d’une<br />
grippe. Ce qui est surprenant, c’est<br />
l’échec de Benarous pour la seconde<br />
fois cette saison, puisqu’il a déjà<br />
échoué au début de cet exercice. Il<br />
est donc de facto exclu pour le reste<br />
de cette saison. Ce séminaire,<br />
probablement le dernier pour Belaïd<br />
Lacarne qui, selon son entourage,<br />
serait partant dès la fin de son<br />
mandat qui expire dans quelques<br />
jours.<br />
Au plan international, la<br />
commission de d’arbitrage de la CAF<br />
a confié au Tunisien, Slim Djedidi, la<br />
première demi-finale de la CAN,<br />
Ghana-Burkina-Faso, alors que le<br />
Gambien Bakary Papa Gassama, 35<br />
ans, qui a dirigé Algérie-Tunisie lors<br />
de cette CAN, est désigné pour<br />
officier l’autre demi-finale, Mali-<br />
Nigeria. Ces deux désignations<br />
ouvrent droit le chemin à Djamel<br />
Haïmoudi pour diriger la finale de<br />
cette 29e édition de la CAN. Il a déjà<br />
arbitré avec brio trois rencontres<br />
décisives lors de cette compétition<br />
africaine, il reste en pole position<br />
pour clôturer en apothéose sa<br />
participation à cette CAN.<br />
R. A.
28<br />
Publicité<br />
Carnet<br />
—————————————<br />
Contacter : 0549 41.98.80<br />
Décès<br />
—————————————<br />
M. Selamne Amar dit Akli a la<br />
douleur de faire part du décès<br />
de sa chère et regrettée mère<br />
Selmane Fatma.<br />
L’enterrement aura lieu<br />
aujourd’hui mercredi 06<br />
février 2013 à Boumahni. “A<br />
Dieu nous appartenons et à<br />
Lui nous retournons”.<br />
—————————————<br />
M. Selamne Amar, dit Akli a la<br />
douleur de faire part du décès<br />
de sa chère et regrettée mère,<br />
Selmane Fatma.<br />
L’enterrement aura lieu<br />
aujourd’hui mercredi 6 février<br />
2013 à Boumahni.<br />
“À Dieu nous appartenons et<br />
à Lui nous retournons.”<br />
Mercredi 6 février 2013<br />
LIBERTE<br />
PETITES<br />
ANNONCES<br />
Pour toute publicité, adressez-vous à <strong>Liberté</strong> Pub : Lotissement Ezzitoune n°15 - Oued Romane,<br />
El Achour, Alger - Tél. : 021 30 78 97 - Fax : 021 30 78 99 - servicepubliberte@yahoo.fr
30<br />
Télé<br />
NUMÉROS UTILES<br />
URGENCES MÉDICALES : 115<br />
- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39<br />
- Centre antipoison 021.97.98.98<br />
- Sûreté de wilaya 021.73.00.73<br />
- Gendarmerie nationale 021.76.41.97<br />
- Panne gaz 021.68.44.00<br />
- Panne électricité Bélouizdad<br />
021.67.24.52<br />
- Panne électricité Bologhine<br />
021.70.93.93<br />
- Panne électricité El-Harrach<br />
021.52.43.29<br />
- Panne électricité<br />
Gue de Constantine<br />
021.83.89.49<br />
- Service des eaux<br />
021.67.50.30<br />
- Protection civile<br />
021.71.14.14<br />
- Renseignements : 19<br />
- Télégrammes : 13<br />
- Gare routière Caroubier :<br />
021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 021<br />
49.71.54<br />
- Ministère de la Solidarité nationale, de<br />
la Famille et de la Communauté nationale<br />
à l’étranger. Personnes en difficulté ou<br />
en détresse :<br />
N o vert : 15-27<br />
HÔPITAUX<br />
- CHU Mustapha: 021.23.55.55<br />
- CHU Aït Idir : 021.97.98.00<br />
- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -<br />
021.91.21.65<br />
- CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -<br />
021.93.15.90<br />
- CHU Kouba : 021.28.33.33<br />
- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -<br />
021.96.07.07<br />
- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -<br />
021.95.85.41<br />
- CPMC : 021.23.66.66<br />
- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05<br />
- CHU El Kettar : 021.96.48.97<br />
- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12<br />
(standard)<br />
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1, place Audin 16001 Alger<br />
- Tél. : +213 21.74.24.28<br />
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Réservation : 021.68.95.05<br />
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Aéroport d’Alger H - B<br />
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21.50.91.91. Poste 49.31<br />
AIR FRANCE<br />
Centre des affaires, (ABC) Pins Maritimes<br />
- Tél. :021.98.04.04<br />
- Fax. :021.98.04.43<br />
LA VIE RELIGIEUSE<br />
Horaires des prières<br />
25 rabî el aouel 1434<br />
Mercredi 6 février 2013<br />
Dohr............................. 13h02<br />
Asr................................ 15h56<br />
Maghreb.................... 18h23<br />
Icha.............................. 19h42<br />
26 rabî el aouel 1434<br />
Jeudi 7 février 2013<br />
Fadjr............................. 06h17<br />
Chourouk......................07h45<br />
LIBERTE<br />
CÉLIBATAIRE CHERCHE<br />
GRAND AMOUR, 20h50<br />
Au sommaire : “Lionel, 45 ans”. Lionel, 45<br />
ans, vit dans les Landes avec sa grandmère.<br />
Ancien pilote d'hélicoptère dans la<br />
marine nationale, il n'a eu que de rares<br />
aventures et rêve maintenant de fonder<br />
une famille. Un défi de taille pour Muriel<br />
Fiez, à laquelle Lionel a fait appel.<br />
“Caroline, 34 ans”. Caroline, 34 ans, vit à<br />
Lille où elle partage sa vie avec ses deux<br />
jeunes enfants. Divorcée depuis deux ans,<br />
Caroline a vécu dix ans en couple et a<br />
maintenant du mal à faire confiance aux<br />
hommes. Afin de trouver l'âme soeur, elle<br />
a accepté de suivre les conseils de<br />
Véronique Corniola. “Dalila, 57 ans”. Dalila,<br />
57 ans, habite à Marseille où elle a éduqué<br />
seule ses trois enfants. Après un divorce<br />
douloureux, Dalila n'a pas refait sa vie.<br />
Inquiets pour leur mère qui s'est désocialisée,<br />
ses enfants demandent à Pascale<br />
Ziegler de s'occuper d'elle.<br />
LA MALADIE DU<br />
SOMMEIL, 20h50<br />
Ulrich Köhler, qui a<br />
vécu au Zaïre<br />
quand il était<br />
enfant, interroge la<br />
position de<br />
l'Occidental dans un pays gangrené par la corruption.<br />
Ours d'argent du meilleur réalisateur<br />
à la Berlinale 2011. “Médecin en Afrique depuis<br />
plus de vingt ans, Ebbo Velten dirige un programme<br />
de lutte contre la maladie du sommeil<br />
au Cameroun. Mais sa femme Vera se<br />
sent de moins en moins à l'aise dans la communauté<br />
occidentale de Yaoundé et souffre de<br />
la séparation avec leur fille adolescente, interne<br />
en Allemagne. Pour garder celle qu'il aime,<br />
Ebbo doit quitter l'Afrique, mais plus le<br />
moment du retour approche, plus l'angoisse<br />
l'étreint. Plusieurs années plus tard : Alex<br />
Nzila, jeune médecin français d'origine congolaise,<br />
se rend au Cameroun pour auditer le<br />
programme d'aide médicale. Il y rencontre<br />
Ebbo, mystérieusement resté sur place et<br />
engagé dans une spirale de destruction”.<br />
Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DA<br />
Siège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare<br />
DIRECTION ET RÉDACTION<br />
Lotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger<br />
Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées)<br />
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BUREAUX RÉGIONAUX<br />
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CONSTANTINE<br />
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Mostéfa<br />
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ORAN<br />
26, rue de Nancy<br />
(derrière le consulat de Russie)<br />
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MASCARA<br />
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BLIDA<br />
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Larbi-Tébessi<br />
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BOUMERDÈS<br />
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TIZI OUZOU<br />
Bâtiment Bleu - cage C<br />
2e ét Tél. : (026) 22 67 13<br />
Fax : (026) 22 83 83<br />
BOUIRA<br />
Cité 280 logts Bt 05 2é étage<br />
en face de la Wilaya<br />
Tél. / Fax : (026) 93 67 06<br />
LES TRIBULATIONS D'UNE<br />
CAISSIÈRE, 20h55<br />
Portée par Déborah François, une chronique douce-amère, adaptée de<br />
l'oeuvre d'Anna Sam. “Solweig, caissière dans un supermarché, mène<br />
une vie difficile. Huit heures de “bonjour” et de “merci”, en s'excusant<br />
d'exister. Elle a dû abandonner ses études de lettres pour gagner sa<br />
vie et celle de son petit frère depuis qu'un accident les a privés de<br />
leur père, plongé dans le coma. La complicité de ses deux collègues et<br />
amies, Leïla et Sandy, l'aide à tenir le coup. Pour se redonner le moral,<br />
Solweig tient un blog, visité de plus en plus souvent par les internautes.<br />
La direction s'émeut de cette publicité dont elle se passerait<br />
bien et tente de savoir qui se cache derrière ce site. Une employée,<br />
taupe des patrons, est chargée de trahir les salariés”.<br />
TIGER LILY, QUATRE FEMMES DANS<br />
LA VIE, 20h45<br />
Au cours de son premier repas en tête-à-tête avec Rita,<br />
Pierre fait une violente allergie alimentaire qui le conduit<br />
aux urgences. Rien ne va plus entre Rachel et Alexandre,<br />
mais un accident de la route rebat les cartes et ravive entre<br />
eux la flamme qu'ils croyaient éteinte. Muriel et Anne, de<br />
leur côté, supportent de plus en plus mal l'intrusion dans<br />
leur vie de Bernard, le référent paternel choisi par Bruce.<br />
Antoine Marcus se révèle prêt à tout pour convaincre les<br />
Tiger Lily de rééditer leur album. Il révèle par ailleurs à Rita<br />
qu'il a toujours eu un faible pour elle. Celle-ci se montre très<br />
embarrassée par sa confidence.<br />
DES RACINES ET DES AILES, 20h45<br />
Reliant la Côte d'Azur<br />
aux Alpes, la Route<br />
Napoléon s'étend sur<br />
plus de 300 km.<br />
Véronique Voirin,<br />
auteur de guides sur<br />
sa région, propose de<br />
rencontrer des passionnés<br />
qui protègent<br />
des trésors naturels et<br />
architecturaux. Ainsi,<br />
Carole Biancalana a<br />
créé des fleurs d'exception<br />
du pays de<br />
Grasse, pour aider des<br />
jeunes cultivateurs à<br />
s'installer dans la<br />
région. A Digne-les-Bains, Michel Trubert, architecte des<br />
Monuments historiques, invite à découvrir le campanile de la<br />
cathédrale Saint-Jérôme. A Sisteron, Lucien Mapelli restaure<br />
depuis quarante ans l'imposante citadelle. Enfin, rencontre avec<br />
Yves Merens qui, venu de Bruxelles, emprunte régulièrement la<br />
Route Napoléon à moto.<br />
BÉJAÏA<br />
Route des Aurès<br />
Bt B - Appt n°2 - 1er étage<br />
Tél. / Fax : (034) 21 24 09<br />
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Maison de la presse<br />
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Tél. / Fax : (046) 41 66 92<br />
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CIA des Fonctionnaires<br />
Bt C cage M n°03<br />
Tél. / Fax : (027) 77 00 17<br />
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Cité 1000-Logements (NASR)<br />
Tél./Fax : (032) 41 12 59<br />
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(face au jardin public) ?<br />
Tél./Fax : (048) 65 16 45<br />
SETIF<br />
9, rue Colonel Amirouche.<br />
Tél/fax : 036 84 33 44<br />
Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />
MATCH<br />
AMICAL, 20h50<br />
La France et<br />
l’Allemagne se<br />
retrouve au Stade<br />
de France pour un<br />
match amical. Les<br />
matchs officiels<br />
entre la France et<br />
l’Allemagne ont<br />
souvent été des<br />
matchs<br />
d’anthologie. On se<br />
souvient de cette<br />
demie-finale de<br />
Coupe du Monde,<br />
mémorable et<br />
dramatique, à<br />
Seville en 1982 où<br />
menés 3-1 durant<br />
les prolongations,<br />
l’Allemagne (la RFA<br />
à l’époque) avait<br />
finalement réussi à<br />
revenir au score et<br />
s’imposer lors de la<br />
séance de tirs aux<br />
buts. 4 ans plus<br />
tard, au Mexique,<br />
toujours en 1/2<br />
finale, ce match qui<br />
sonnait comme une<br />
revanche vit<br />
également la<br />
victoire de<br />
l’Allemagne sur<br />
une équipe de<br />
France emmenée<br />
par Platini et les<br />
siens.<br />
Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert<br />
e-mail : abrousliberte@gmail.com<br />
Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema<br />
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DIFFUSION<br />
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Ouest : <strong>Liberté</strong> - Est : Sodipresse<br />
Sud : Sarl TDS : 0661 24 209 10<br />
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Les manuscrits, lettres et tous documents remis<br />
à la Rédaction ne sont pas rendus<br />
et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque<br />
réclamation.
LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />
ACTU-TV<br />
“The Voice” est l'émission<br />
de téléréalité la plus lucrative<br />
Retour en fanfare pour “The Voice,<br />
la plus belle voix”. Samedi soir, le<br />
lancement de la saison 2 du télécrochet<br />
de TF1 a réalisé le record<br />
d'audience de l'émission avec 9,3<br />
millions de curieux, soit 41% du public.<br />
Un succès qui se poursuit dans les charts<br />
puisque “Born to Die” de Lana Del Rey repris par<br />
Olympe, talent de l'équipe de Jenifer, se classe depuis<br />
dimanche soir en tête des meilleures ventes<br />
de titres sur iTunes. Et “The Voice” remporte un<br />
nouveau prix : celui de l'émission qui génère le<br />
plus de recettes publicitaires par prime, selon une<br />
enquête de BFM Business. Très cher (chaque prime<br />
coûterait 1 million d'euros à TF1), le télé-crochet<br />
de TF1 n'en reste pas moins très lucratif puisqu'il<br />
a généré en 2012 une moyenne de 1,80 million<br />
d'euros de recettes publicitaires par soirée.<br />
Un montant supérieur à celui de “Masterchef ”,<br />
deuxième de ce classement. Bien que la troisième<br />
saison de l'émission culinaire<br />
diffusée entre août et novembre<br />
derniers ait perdu<br />
6% de ses fidèles, l'émission<br />
affiche une<br />
moyenne de 1,45<br />
million d'euros par<br />
prime. En revanche,<br />
sa<br />
moyenne par<br />
coupure publicitaire<br />
est relativement<br />
faible : 289<br />
000 euros, contre<br />
311 000 euros<br />
pour “Danse avec<br />
les stars” qui affiche<br />
pourtant une moyenne<br />
par prime de 1,24 mil-<br />
LE PLUS DE “LIBERTÉ”<br />
Sally Field : “ABC n'a jamais soutenu<br />
"Brothers & Sisters"<br />
En 2011, après cinq saisons de<br />
bons et loyaux services, ABC<br />
mettait fin à sa série “Brothers &<br />
Sisters”. Celle-ci suivait les aventures<br />
d'une famille après la mort du père ainsi<br />
que le quotidien de l'entreprise familiale.<br />
Portée par Calista Flockhart,<br />
Balthazar Getty, Rachel Griffiths, Dave<br />
Annable, Matthew Rhys et Sally Field,<br />
la série a été annulée à la dernière minute<br />
face à des audiences sur le déclin.<br />
Là où la saison 1 rassemblait en moyenne<br />
12,2 millions de téléspectateurs à<br />
chaque épisode, la saison 5 n'en captivait<br />
plus que 7,7 millions chaque dimanche<br />
soir. Des chiffres plutôt bas<br />
mais qui n'expliquent pas tout, selon Sally Field.<br />
Interrogée par Allociné, la comédienne nommée<br />
aux Oscars pour son rôle dans “Lincoln” de Steven<br />
Spielberg s'en prend à ABC, qu'elle accuse<br />
de ne pas avoir aidé la série à se faire une place.<br />
“En toute honnêteté, et autant l'être, la chaîne ne<br />
nous a jamais vraiment soutenus et ne comprenait<br />
pas la série. Et ce même si elle était très populaire,<br />
surtout auprès des femmes, et dans le<br />
lion. Le jour de diffusion,<br />
la longueur de<br />
l'émission, son attractivité<br />
auprès des annonceurs<br />
et la santé<br />
du marché publicitaire<br />
sont autant de<br />
facteurs qui peuvent<br />
expliquer ce paradoxe.<br />
La médaille de<br />
bronze revient à<br />
“Koh-Lanta” avec 1,41<br />
million d'euros par prime.<br />
Néanmoins, le jeu<br />
d'aventure de TF1 affiche la<br />
monde entier”, explique-t-elle, ajoutant avoir suggéré<br />
à la chaîne d'arrêter là les frais, face à ce<br />
manque de soutien. Cependant, Sally Field affirme<br />
ne pas être satisfaite de la fin de la série.<br />
“Les scénaristes ne s'y étaient jamais vraiment<br />
préparés. Nous avons essayé de trouver une fin,<br />
mais nous avons sans doute déçu le public en ne<br />
leur offrant pas de vraie conclusion. Mais c'est<br />
malheureusement comme ça”, avoue-t-elle.<br />
meilleure moyenne par coupure publicitaire<br />
avec près de 524 000 euros. Le paradoxe est là essentiellement<br />
justifié par la durée plus courte des<br />
prime times par rapport aux autres émissions. Résultat,<br />
“Koh-Lanta” bénéficie d'une coupure publicitaire<br />
en moins. Les programmes de M6<br />
sont relégués dans le bas du classement. S'ils ne<br />
sont pas les plus lucratifs, ça ne veut pas dire qu'ils<br />
sont les moins rentables. En effet, le coût des programmes<br />
de M6 est bien plus faible que ceux de<br />
TF1. Ainsi, même s'il a accusé une baisse d'audience<br />
cette saison, le talent show “La France a<br />
un incroyable talent” a récolté 850 000 euros par<br />
prime en 2012 tandis que “L'Amour est dans le<br />
pré”, gros succès de la chaîne chaque été, s'est<br />
contenté de 842 000 euros par soirée.<br />
Publicité<br />
Télépotins<br />
PEOPLE<br />
31<br />
Johnny Depp incarnera<br />
le gangster Whitey<br />
Bulger<br />
Après<br />
avoir incarné<br />
John<br />
Dillinger<br />
dans Public<br />
Enemies,<br />
Johnny Depp<br />
va bientôt<br />
reprendre les<br />
armes.<br />
L'acteur est<br />
en effet annoncé dans le rôle de Whitey<br />
Bulger, figure du crime organisé à Boston<br />
dans les années 80 et 90, dans Black Mass, un<br />
film adapté de sa vie. C'est Barry Levinson<br />
(Good Morning Vietnam, Rain Man, Sleepers)<br />
qui réalisera. Le scénario de ce nouveau longmétrage<br />
sera adapté d'un ouvrage écrit par<br />
deux journalistes du Boston Globe, Dick Lehr<br />
et Gerland O'Neil. Il reviendra notamment<br />
sur l'ascension de Bulger dans le monde du<br />
crime organisé. Le film explorera aussi les<br />
relations troubles entre le truand et le FBI, à<br />
qui il a servi pendant de nombreuses années<br />
d'informateur. En échange, il s'assurait la<br />
clémence des autorités quant à ses activités.<br />
Au milieu des années 90, la situation s'était<br />
retournée contre lui et Bulger avait dû<br />
prendre la fuite. Il a été arrêté en 2011, après<br />
quinze ans de cavale. Le tournage de Black<br />
Mass doit débuter au mois de mai prochain.<br />
Une façon de couper l'herbe sous le pied au<br />
duo Ben Affleck - Matt Damon, qui comptait<br />
aussi porter à l'écran la vie de Bulger. Notons<br />
que Johnny Depp a récemment terminé le<br />
tournage de The Lone Ranger, western<br />
initiatique signé Gore Verbinski, qui l'a déjà<br />
dirigé dans les trois premiers volets de Pirates<br />
des Caraïbes. La star doit d'ailleurs reprendre<br />
prochainement du service pour un cinquième<br />
opus de la saga, dont on ignore encore tous<br />
les détails.
PAR<br />
M. HAMMOUCHE<br />
CONTRECHAMP<br />
Oubliée la réforme,<br />
place aux luttes<br />
des clans<br />
Réviser une Constitution, Dieu que<br />
c’est long ! Tel serait le constat si l’on<br />
devait s’en tenir à l’éternité dans laquelle<br />
s’est enlisée la révision de la<br />
Constitution algérienne.<br />
Il est vrai que notre système de pouvoir<br />
est plus familier avec la préparation<br />
et l’exécution de coups d’État<br />
qu’avec la conception de structures<br />
d’encadrement d’une vie politique<br />
codifiée. Mais les différents régimes<br />
qui l’ont représenté ont eu l’heur de savoir<br />
se concocter le texte fondamental<br />
qui seyait à chacun d’entre eux. En<br />
gros, chaque président — excepté<br />
ceux qui n’ont pas duré — a eu droit<br />
à sa Constitution. Ainsi, Bouteflika<br />
a dû réviser le texte que lui avait légué<br />
Zeroual parce que, justement, celuici<br />
prévoyait une limitation du temps<br />
de règne.<br />
Voici, donc, bientôt deux ans que le régime<br />
“travaille” à élaborer les éléments<br />
d’une réforme constitutionnelle, “dans<br />
le sens de son approfondissement démocratique”,<br />
nous a-t-on promis.<br />
L’œuvre semble bien laborieuse. Pourtant,<br />
quand il s’est agi de prolonger son<br />
règne, le même régime a su, en un<br />
tour de main, l’adapter à sa volonté de<br />
perdurer. Comme il a su, tout aussi facilement,<br />
adapter les lois sur les élections,<br />
les partis, les associations et l’information,<br />
à son désir d’accentuer son<br />
contrôle sur l’expression de la société.<br />
Mais la révision de la Constitution, solennellement<br />
annoncée et clairement<br />
définie comme acte de promotion démocratique<br />
de l’Algérie, n’en finit pas<br />
de piétiner. Sous prétexte de consultations<br />
techniques et politiques, l’initiative<br />
a fini par s’embourber. Le régime<br />
semble même encombré par une<br />
promesse faite avec l’arrière-pensée de<br />
contourner une zone de turbulences<br />
qu’il croyait conjoncturelle, engage-<br />
SMAÏL BOUDECHICHE EST DÉCÉDÉ HIER<br />
ment de circonstance pour une réforme<br />
qu’il a promis sans la souhaiter.<br />
La problématique est, en fait, simple :<br />
on ne peut connaître les fondements<br />
de la réforme constitutionnelle, si<br />
réforme il devait y avoir, avant de savoir<br />
si le régime en place perdurera<br />
au-delà de 2014 ou de connaître, le cas<br />
échéant, la nature du régime qui lui<br />
succédera. Car, dans notre système<br />
politique, l’on n’envisage pas de Constitution<br />
pour l’Algérie, mais pour le régime<br />
qui hérite de l’Algérie. Gageons,<br />
alors, que nous connaîtrons le nom du<br />
futur président, avant même de<br />
connaître les éléments du projet de réforme<br />
— hypothétique — de la<br />
Constitution.<br />
D’ailleurs, nous assistons directement<br />
— même s’il reste difficile d’en déchiffrer<br />
les enjeux — à la résolution<br />
de ce préalable, et ce, à travers les<br />
putschs entrepris avec précipitation<br />
dans les appareils de pouvoir. Ces empoignades<br />
tonitruantes autour des<br />
instruments partisans du pouvoir<br />
sont significatives de la férocité des batailles,<br />
habituellement plus discrètes.<br />
Il faut croire que la question de<br />
l’après-2014 est encore loin d’être résolue.<br />
Dans une telle situation, le<br />
projet de réforme n’a plus de raison<br />
d’être.<br />
Dans la culture politique nationale, la<br />
question se pose ainsi : “Une Constitution<br />
pour qui ?” Et non pas : “Une<br />
Constitution pour quoi ?”<br />
Dans un contexte où le pouvoir ne<br />
s’octroie pas par les institutions, mais<br />
s’arrache par le rapport de force, la notion<br />
de réforme n’a donc que le choix<br />
de s’effacer, au profit de la réalité de<br />
lutte de clans.<br />
M. H.<br />
musthammouche@yahoo.fr<br />
Un brillant journaliste disparaît<br />
■ La nouvelle est tombée comme un<br />
couperet. C’est avec une grande tristesse<br />
que nous avons appris le décès,<br />
à l’âge de 60 ans, de Smaïl Boudechiche,<br />
notre collaborateur au supplément<br />
économie de <strong>Liberté</strong>, survenu<br />
hier des suites d’une grave maladie.<br />
Connu pour ses qualités humaines,<br />
cet ancien journaliste était<br />
aussi rédacteur en chef de l’APS. Spécialiste<br />
dans le domaine de l’énergie,<br />
il a été pendant les années 1980 l’envoyé<br />
spécial de l’APS aux réunions de<br />
l’Opep. Il accompagnait, plus particulièrement,<br />
des délégations conduites<br />
à Vienne par Belkacem Nabi, à<br />
l’époque ministre de l’Énergie. Il a aussi<br />
fait partie de celles conduites par<br />
Youcef Yousfi qui était à la tête de So-<br />
natrach, lors de rencontres internationales<br />
sur les hydrocarbures. Le<br />
défunt s’est illustré par ses recherches<br />
sur le Saint Coran et la conception<br />
d’une méthode originale pour apprendre<br />
de manière plus rationnelle<br />
les versets du Livre sacré. Les résultats<br />
de ses recherches, il les a mis au<br />
service des internautes en entretenant<br />
un blog. Chaque Ramadhan, Smaïl<br />
Boudechiche animait aussi la page de<br />
<strong>Liberté</strong> consacrée à la religion. Ce passionné<br />
de sport a également été très<br />
actif à la Ligue de judo de Blida. Il a<br />
contribué à l’éclosion de jeunes judokas<br />
talentueux, qui frappaient aux<br />
portes de l’équipe nationale.<br />
Enfin, ce mordu d’économie et de culture<br />
a contribué à la médiatisation des<br />
activités du Club des entrepreneurs de<br />
la Mitidja, notamment à travers sa collaboration<br />
au supplément <strong>Liberté</strong><br />
Économie. Smaïl Boudechiche, un<br />
homme de cœur, ne s’est pas lassé,<br />
dans ses articles, de faire part des préoccupations<br />
et des difficultés des Blidéens.<br />
En somme, le défunt a eu le<br />
parcours riche d’un intellectuel. Sa disparition<br />
est autant douloureuse pour<br />
sa famille que pour ses amis et ses<br />
confrères. Repose en paix Smaïl !<br />
K. R.<br />
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER<br />
LIBERTE<br />
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DILEM ALIDILEM@HOTMAIL.COM<br />
VOTRE MÉTÉO DU JOUR<br />
PAR CHEIKH FERHAT<br />
WWW.CHEIKHFERHAT.COM<br />
Une perturbation intéressera les régions<br />
nord de l'Algérie, principalement du<br />
centre et est du pays en fin de matinée<br />
avec des averses de pluie qui seront assez<br />
marquées sur les wilayas côtières Est en<br />
fin de journée. Le temps sera ensoleillé<br />
sur les régions sahariennes. Des<br />
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températures en baisse. Des vents<br />
modérés avec des soulèvements de sable<br />
sur le Sahara central.<br />
Températures maximum prévues<br />
13° à Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, 14°<br />
à Annaba, Jijel, Skikda, 15° à Oran,<br />
Mostaganem, Relizane, Tlemcen, Chlef,<br />
GAZODUC D’AÏN CHRIKI (BOUIRA)<br />
Report des travaux de réparation<br />
du gazoduc<br />
■ Les travaux de réparation du gazoduc d’Aïn<br />
Chriki (Bouira), dont le lancement était prévu le 7<br />
février, ont été “reportés à une date ultérieure”,a<br />
annoncé, hier, la direction de distribution de<br />
l’électricité et du gaz de la wilaya dans un<br />
communiqué. Ce report des travaux sur ce<br />
gazoduc, qui avait fait l’objet d’une tentative de<br />
sabotage la semaine écoulée, est dû à “des<br />
difficultés rencontrées sur le site à la suite des<br />
récentes intempéries”, explique-t-on.<br />
Sidi Bel-Abbès, 11° à Saïda, Laghouat,<br />
M'sila, 7° à Sétif, Khenchela, Souk-Ahras,<br />
Batna, 8° à Djelfa, El-Bayadh, Tiaret, 10° à<br />
Constantine, Tébessa, 18° à Ghardaïa,<br />
Béchar, 19° à El-Oued, Biskra, 21° à<br />
Tamanrasset, Ouargla, 23° à Adrar, In<br />
Salah, IIlzi, Tindouf, 27° à Bordj Badji-<br />
Mokhtar, Tinzaouatene<br />
Météo marine<br />
Mer localement agitée avec des vents de<br />
nord-ouest de 20 à 40 km/h.<br />
Éphéméride<br />
Lever et coucher du soleil sur Alger :<br />
7h45 et 18h19