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Supplément Économie APRÈS 50 ANS D’INDÉPENDANCE<br />

P.9 à 15<br />

LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />

PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE DÉPISTAGE<br />

ORGANISÉE DU CANCER DU SEIN<br />

Rush sur le<br />

mammobile<br />

El-Amel P.2<br />

De notre envoyé spécial à Biskra<br />

FARID ABDELADIM<br />

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER<br />

LIBERTE<br />

INHUMÉ HIER À IGHZER-AMOKRANE<br />

(OUZELLAGUEN)<br />

Abderrahmane<br />

Bouguermouh<br />

rejoint sa “colline<br />

oubliée” P.18<br />

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6223 MERCREDI 6 FÉVRIER 2013 - ALGÉRIE 15 DA - FRANCE 1 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290<br />

Alerte<br />

FRAPPES INTENSES DE<br />

L’AVIATION FRANÇAISES<br />

aux frontières sud sudP.3<br />

AU NORD DU MALI Alerte<br />

Publicité<br />

ANEP N°503 763 <strong>Liberté</strong> du 06/02/2013<br />

Louiza/<strong>Liberté</strong><br />

AF


<strong>Liberté</strong><br />

2<br />

L’actualité en question<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE DÉPISTAGE ORGANISÉE DU CANCER DU SEIN<br />

Rush sur le mammobile<br />

El-Amel<br />

L’opération-pilote de ce dépistage de masse a été lancée lundi dernier, à Biskra. Les spécialistes misent<br />

sur la réussite de cette première expérience. Cela leur permettra une meilleure visibilité et des données<br />

plus au moins précises sur la réalité de la pathologie du cancer du sein dans notre pays.<br />

La Journée mondiale de lutte<br />

contre le cancer, coïncidant<br />

avec la date du 4 février,<br />

est célébrée, cette<br />

année, avec l’une des plus<br />

belles manières grâce à la<br />

réception du premier mammobile en<br />

Algérie. Cinquante ans après l’Indépendance<br />

! Cet acquis est le fruit d’un<br />

long combat mené par l’association El-<br />

De notre envoyé<br />

spécial à Biskra :<br />

FARID<br />

ABDELADIM<br />

Amel, (l’espoir),<br />

d’aide<br />

aux personnesatteintes<br />

de<br />

cancer du<br />

Centre Pierre et Marie-Curie, (CPMC),<br />

à laquelle adhèrent de nombreux professionnels<br />

de la santé publique. L’arrivée<br />

de ce matériel, unité de mammographie<br />

et d’échographie mobile, est<br />

annonciatrice d’une vaste campagne de<br />

dépistage du cancer du sein à travers<br />

les quatre coins du pays.<br />

L’opération-pilote de ce dépistage de<br />

masse étant lancée lundi dernier, à Biskra,<br />

les spécialistes misent sur (la<br />

réussite) de cette première expérience<br />

pour avoir une meilleure visibilité et<br />

des données plus au moins précises sur<br />

la réalité de la pathologie du cancer du<br />

sein dans notre pays.<br />

C’est la condition sine qua non, insistent-ils,<br />

pour définir une stratégie en<br />

vue de procéder, à terme, à l’extension<br />

du dépistage “organisé” à l’ensemble du<br />

territoire nationale. “Le vrai travail<br />

commence à partir de maintenant”, a<br />

averti le doyen des cancérologues,<br />

Ahmed Bendib, chef de service sénologie<br />

du CPMC, qui reconnaît “l’échec”<br />

de quelques tentatives précédentes de<br />

mettre en place un dépistage de masse.<br />

Même son de cloche chez Hamida<br />

Kettab, secrétaire de l’association El-<br />

Amel, qui mise sur l’adhésion des<br />

professionnels et de toutes les instances<br />

compétentes pour la réussite de<br />

l’opération.<br />

Néanmoins, cette expérience se présente<br />

sous de meilleurs auspices. Et<br />

pour cause, toutes les conditions, ou<br />

presque, sont réunies pour bien mener<br />

cette opération. En effet, les associations<br />

El-Amel du CPMC et El-Afeq de<br />

Biskra, en étroite collaboration avec les<br />

professionnels de la santé, ont su<br />

convaincre du “bienfait” du dépistage<br />

précoce de la maladie.<br />

Déjà, au premier jour de l’opération dépistage,<br />

des dizaines de femmes étaient<br />

venues de différentes communes de la<br />

capitale des Zibans. “C’est une occasion<br />

à ne pas rater ; c’est véritablement un<br />

service rendu à domicile pour nous. Ça<br />

nous épargne des déplacements, souvent<br />

coûteux, et pas évidents”, a réagi, avec<br />

soulagement, une mère de 42 ans, venue<br />

effectuer sa première mammographie.<br />

Selon le fichier établi dernièrement<br />

dans cette wilaya, elles sont 80 000<br />

femmes ayant atteint l’âge de se faire<br />

dépister, entre 40 et 60 ans. Outre le<br />

mammobile El-Amel, qui est mis à leur<br />

service pour une période d’une année,<br />

les structures sanitaires de Biskra disposent<br />

de trois appareils de mammographie.<br />

L’association El-Amel n’a rien<br />

laissé au hasard pour réussir le pari de<br />

faire dépister un maximum de femmes<br />

d’ici la fin de l’année, mais aussi pour<br />

la prise en charge des cas positifs qui<br />

seront découverts. L’expérience française<br />

a montré que la mammographie<br />

révèle 5 cas positifs sur 1 000 femmes<br />

examinées.<br />

Quand le mouvement associatif<br />

comble l’absentéisme des autorités<br />

sanitaires<br />

Pour la prise en charge des cas positifs,<br />

les initiateurs de l’opération du dépistage<br />

ont anticipé la mise en place<br />

d’une unité de sénologie et d’une autre<br />

d’oncologie au niveau de structures sanitaires<br />

de Biskra. La formation des<br />

équipes médicales et paramédicales, af-<br />

fectées dans ces deux unités, a été assurée<br />

par les éminents professeurs<br />

Ahmed Bendib, Salah- Eddine Bendib<br />

et Kamel Bouzid, respectivement chefs<br />

des services de sénologie, de radiologie<br />

et d’oncologie-médicale du CPMC.<br />

Convaincus de l’importance d’installer<br />

davantage de structures à travers<br />

l’ensemble du territoire national afin de<br />

permettre la prise en charge des personnes<br />

atteintes de cancer au niveau de<br />

leur région, ces trois spécialistes-éducateurs<br />

et plusieurs de leurs confrères,<br />

L’unité mobile de dépistage du cancer de sein s’était fixée, lundi dernier, à Biskra.<br />

se disent disponibles à assurer la formation<br />

progressive d’autres équipes<br />

médicales.<br />

La volonté des praticiens, déontologie<br />

oblige, et le combat du mouvement associatif<br />

et la société civile, suffiront-ils<br />

à eux seuls, à faire face à la pathologie<br />

lourde et très coûteuse du cancer ? Évidemment<br />

pas. D’où l’appel pressant des<br />

spécialistes et des défenseurs des droits<br />

des malades, lancé aux pouvoirs publics<br />

afin d’intervenir, en amont, pour<br />

permettre une meilleure prise en char-<br />

PROFESSEUR KAMEL BOUZID, CHEF DU SERVICE ONCOLOGIE DU CPMC, À “LIBERTÉ”<br />

“La lacune réside dans le manque<br />

de radiothérapie”<br />

<strong>Liberté</strong> : La journée mondiale de lutte contre<br />

le cancer coïncide cette année avec le lancement,<br />

à Biskra, de la première expérience<br />

de dépistage organisée par mammobile.<br />

Comment vivez-vous cet événement, professeur<br />

?<br />

P r Kamel Bouzid : En fait, pour nous les professionnels,<br />

le travail a déjà commencé depuis<br />

plusieurs mois pour la préparation de cette opé-<br />

Entretien réalisé par<br />

FARID ABDELADIM<br />

ration de dépistage.<br />

La coïncidence<br />

avec la<br />

Journée mon-<br />

diale de lutte contre le cancer, ne peut être que<br />

de bon augure, d’autant plus que c’est au<br />

courant de cette année 2013 que sera rédigé le<br />

plan national cancer (PNC), initié par le président<br />

de la République. Parmi les principaux objectifs<br />

de ce plan cancer, il est notamment question<br />

d’œuvrer à mettre en place des unités spécialisées<br />

à travers les différentes régions du pays<br />

à même de permettre aux Algériens atteints<br />

de cette maladie de se faire soigner à proximité<br />

de leur lieu de résidence, et qu’ils soient donc<br />

moins inégaux par rapport aux personnes at-<br />

teintes d’autres maladies. Je pense qu’au courant<br />

de l’année 2013, les conditions de traitement<br />

du cancer vont nettement s’améliorer.<br />

Cinquante ans après l’Indépendance, quelles<br />

sont les avancées enregistrées et les lacunes<br />

qui restent à combler pour améliorer la prise<br />

en charge des malades ?<br />

Les avancées enregistrées sont remarquables<br />

essentiellement dans les domaines de la chirurgie<br />

et l’oncologie médicale. Contrairement<br />

aux années précédentes, actuellement les patients<br />

ont accès aux médicaments, y compris<br />

les plus chers et les plus innovants. La lacune,<br />

et ça tout le monde le sait, y compris les professionnels<br />

en radiothérapie, réside dans le plateau<br />

technique. Il faut dire que les équipements<br />

tels les accélérateurs ne répondent pas à présent<br />

aux aspirations des professionnels.<br />

Le dernier Conseil interministériel avait donné<br />

des assurances à ce que ce problème soit pris<br />

en charge à l’avenir ; il a été annoncé notamment<br />

que certains centres seront mis en service<br />

de radiothérapie d’ici juin 2013. Nous<br />

souhaitons que ces délais soient respectés.<br />

ge des personnes atteintes de cette maladie,<br />

dont pas moins de 20 000 patients<br />

attendent depuis déjà plusieurs<br />

mois leur traitement par radiothérapie.<br />

Pire, les rendez-vous les plus proches<br />

de radiothérapie sont attendus pour le<br />

deuxième semestre de… 2014 ! Cette<br />

situation ne semble pas inquiéter,<br />

outre mesure, Abdelaziz Ziari, ministre<br />

de la Santé, lui qui veut faire endosser<br />

la responsabilité à la presse<br />

qu’il accuse d’être “alarmiste”…<br />

F. A.<br />

En attendant, la mise en service de ces<br />

centres, vous avez, à maintes reprises, insisté<br />

sur l’urgence de transférer à l’étranger les patients<br />

nécessitant un traitement par radiothérapie.<br />

Tenez-vous toujours à cette solution<br />

?<br />

Enfin, pour moi, c’est l’une des solutions les plus<br />

valables pour prendre en charge les personnes<br />

souffrant de cette maladie.<br />

Maintenant, s’il y a d’autres solutions j’aimerais<br />

bien qu’elles soient proposées ; des solutions<br />

raisonnables.<br />

Dans ma proposition, il n’a jamais été question<br />

de “charter de malades”, comme je l’ai entendu<br />

(chez un responsable du ministère).<br />

On n’a pas besoin d’une commission ou quoi<br />

que ce soit. Le transfert à l’étranger, pour un but<br />

curatif par radiothérapie, doit être discuté et<br />

étudié au cas par cas, entre les professionnels<br />

de radiothérapie algériens et leurs<br />

collègues et partenaires étrangers, si cette<br />

solution est retenue.<br />

Si on estime que cette solution n’est<br />

pas sérieuse, qu’on nous propose une autre solution.<br />

<strong>Liberté</strong>


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

Ce qui était à craindre<br />

est en passe d’arriver<br />

: la guerre au Mali arrive<br />

à nos portes. Les<br />

soldats français se<br />

trouvent à un jet de<br />

pierre de la frontière algérienne, avec<br />

tous les risques que cela suppose : fuite<br />

des terroristes vers le territoire algérien,<br />

déplacement des populations<br />

fuyant la zone et instabilité chronique<br />

tout le long de la bande frontalière.<br />

L’armée française est parvenue, sans livrer<br />

de combat, à libérer les villes du<br />

Nord, jusque-là sous l’emprise des<br />

groupes terroristes. Ces derniers se<br />

sont volatilisés dans les montagnes<br />

avoisinantes, dit-on. Mais tout porte à<br />

croire que le scénario afghan risquerait<br />

bien de se reproduire au Sahel, avec des<br />

groupes terroristes embusqués dans les<br />

montagnes et procédant par des attaques-surprise,<br />

sans jamais livrer de<br />

combat classique. Et c’est justement ce<br />

risque qui inquiète le plus les voisins<br />

du Mali, à commencer par l’Algerie qui<br />

partage avec ce pays pas moins de 1<br />

300 kilomètres de frontières.<br />

L’Algérie a, certes, renforcé considérablement<br />

ses mesures de sécurité au niveau<br />

des frontières sud, mais cela ne<br />

suffit pas, en raison de la configuration<br />

de la zone désertique et rocailleuse qui<br />

rend impossible le contrôle total de cette<br />

large bande, y compris en utilisant<br />

une surveillance satellitaire.<br />

Cela, les terroristes et leurs alliés les<br />

contrebandiers ne le savent que trop<br />

bien, d’où le risque permanent qui<br />

pèse sur l’Algérie.<br />

Le flux des réfugiés avait commencé<br />

bien avant l’intervention militaire<br />

française au Mali. Actuellement, des<br />

milliers attendent de l’autre côté des<br />

frontières. Mais les autorités algériennes<br />

ne veulent plus prendre de<br />

risques. Les frontières terrestres sont<br />

fermées depuis le début de l’intervention<br />

militaire au Mali et l’Armée al-<br />

gérienne a lancé de sévères mises en<br />

garde contre quiconque oserait franchir<br />

la frontière.<br />

L’attitude de l’Algérie est dictée par son<br />

souci de prévenir au maximum les répercussions<br />

inéluctables de la guerre du<br />

Mali. Aguerrie par tant d’années de lutte<br />

antiterroriste et ayant eu l’amère expérience<br />

de subir les contrecoups du<br />

conflit libyen, l’Algérie n’a pas tardé à<br />

connaître les retours de flammes de la<br />

guerre du Mali, à travers l’attaque terroriste<br />

de Tiguentourine.<br />

Cette attaque et la réponse qui lui a été<br />

réservée par l’Armée algérienne ont été<br />

diversement appréciées à l’étranger.<br />

L’Armée algérienne, par le biais de<br />

son organe central El Djeïch, est revenue<br />

sur cette attaque et sur son intervention,<br />

pour dire haut et fort que l’Al-<br />

L’actualité en question<br />

FRAPPES INTENSES DE L’AVIATION FRANÇAISE AU NORD DU MALI<br />

Alerte aux frontières sud<br />

Tout porte à croire que le scénario afghan risquerait bien de se reproduire au Sahel, avec des groupes terroristes<br />

embusqués dans les montagnes et procédant par des attaques-surprise, sans jamais livrer de combat classique.<br />

DEVANT LES PARLEMENTAIRES EUROPÉENS<br />

À STRASBOURG<br />

L’hommage de François<br />

Hollande à l'Algérie<br />

“victime de la barbarie”<br />

C'<br />

est une incroyable revanche<br />

que l'Algérie est en train de<br />

prendre sur l'Histoire. “Brisée,<br />

martyrisée et outragée” pour reprendre<br />

les mots célèbres du général<br />

De Gaulle à la libération de Paris, elle<br />

avait vécu dans l'isolement, voire l'humiliation,<br />

la lutte contre le terrorisme<br />

intégriste. Les acteurs de cette lutte, acculés<br />

pourtant à une position de survie,<br />

étaient rangés dans la catégorie peu<br />

flatteuse d’éradicateurs quand les vrais<br />

éradicateurs, égorgeurs et coupeurs de<br />

tête, étaient élevés au rang d’interlocuteurs<br />

politiques méritant qu'on leur<br />

tende la main pour une réconciliation<br />

qu’ils n'avaient pourtant jamais sollicitée<br />

puisque leur dessein ostensiblement<br />

proclamé était une prise totale du<br />

pouvoir, conférant à leurs adversaires<br />

un rang de “dhimmis”.<br />

Au mieux ! Parce que les laïcs, les démocrates,<br />

les communistes, les nationalistes<br />

devaient être tout simplement<br />

excommuniés, apostasiés. Éradiqués.<br />

“S'il y a un pays qui a été victime de la<br />

barbarie, c'est bien l'Algérie”, a soutenu,<br />

hier, avec force, le président français<br />

en défendant l'intervention de<br />

son armée au Mali. C'est une mise au<br />

point nécessaire et bienvenue alors que<br />

çà et là est évoqué un éventuel rôle<br />

trouble de l'Algérie dans la situation au<br />

Sahel. Un petit air de “qui tue qui ?” a<br />

commencé à s’élever même dans le cas<br />

de la gigantesque prise d'otages d’In<br />

Amenas qui aurait été fomentée par les<br />

services algériens pour un sombre<br />

dessein que des experts en crétinerie<br />

ont cru pouvoir déceler. Mais on n’est<br />

plus dans les années 1990 lorsque<br />

l’Internationale socialiste et ses puissants<br />

relais médiatiques avaient fait de<br />

l'Algérie un pays infréquentable, soumis<br />

à l’embargo militaire et diplomatique.<br />

En 1996, le président Jacques Chirac<br />

avait voulu éloigner caméras et photographes<br />

d’un rendez-vous programmé<br />

avec son homologue algérien<br />

en marge d'une assemblée générale de<br />

l'ONU à New York. Liamine Zeroual<br />

l’avait annulé. C'était le temps où l'Algérie<br />

alertait sur le caractère transnational<br />

du terrorisme.<br />

Pour François Hollande : “Nous avons<br />

besoin de l'Algérie.” Usant encore de<br />

l'anaphore, le chef de l'État français a<br />

insisté sur ce rôle. “Nous avons besoin<br />

de l'Algérie pour lutter contre le terrorisme,<br />

nous avons besoin de l’Algérie<br />

pour favoriser le développement (du Sahel),<br />

nous avons besoin de l’Algérie<br />

pour le dialogue politique” au Mali.<br />

Sur l’intervention de l'armée à In<br />

Amenas, crtiquée aussi par les mêmes<br />

experts en crétinerie, François Hollande<br />

a été catégorique. “Je n'ai pas à<br />

discuter de la méthode de l'Algérie”, at-il<br />

jugé, avant de souligner qu’il y avait<br />

quand même plus de 600 personnes retenues<br />

en otage.<br />

D’ailleurs, Japonais et Occidentaux<br />

ont ravalé leurs critiques quand il ont<br />

pris connaissance de l'ampleur de la<br />

mission accomplie par l'armée et des<br />

desseins des preneurs d'otages d'Aqmi.<br />

A. OUALI<br />

L’ÉDITO<br />

gérie refuse de négocier avec les terroristes,<br />

de céder à leur chantage, tout<br />

en martelant qu’il s’agissait d’une affaire<br />

interne, donc non sujette à débat avec<br />

qui que ce soit.<br />

Même le patron du GIGN français,<br />

Thierry Orosco, le reconnaît dans<br />

l’hebdomadaire Le Point : dans une<br />

opération de prise d’otages massive, les<br />

choix des unités d’intervention ne<br />

sont pas aussi simples.<br />

Et il donne les exemples récents de<br />

prises d’otages plus ou moins similaires,<br />

celle du théâtre de Moscou en 2002,<br />

celle de l’école de Beslan en Ossétie du<br />

Nord en 2004 et celle de Bombay en<br />

2008. Celle de Tiguentourine avait<br />

ceci d’aggravant : elle se déroulait sur<br />

un site gazier, une sorte de bombe atomique<br />

qui aurait pu tout balayer sur un<br />

3<br />

Le Nord-Mali a été libéré des terroristes avec beaucoup de facilités.<br />

Acte contre la pensée dominante<br />

“<br />

Probablement<br />

parce que les<br />

parrains du<br />

Printemps<br />

arabe continueraient de<br />

croire qu’en aidant les<br />

mouvements islamistes<br />

à prendre le pouvoir, ils<br />

pouvaient neutraliser<br />

sur le terrain l’activité<br />

des groupes terroristes<br />

qui agissent au nom de<br />

l’islam.”<br />

D<br />

rayon de plus de 40 kilomètres. Selon<br />

lui, les Algériens étaient confrontés à<br />

deux difficultés : l’importance stratégique<br />

du site pour l’économie algérienne<br />

et les revendications irrecevables<br />

des terroristes (arrêt de l’intervention<br />

française au Mali et libération<br />

de terroristes emprisonnés aux<br />

USA).<br />

Cette attaque ne serait probablement<br />

pas la dernière dans le registre des<br />

conséquences de la guerre au Mali.<br />

Toutefois, elle interpelle les pays voisins,<br />

d’abord, et la communauté internationale<br />

ensuite, sur l’impérieuse<br />

nécessité de se montrer fermes, vigilants<br />

et solidaires face à la menace<br />

mondiale que constitue le terrorisme.<br />

AZZEDDINE BENSOUIAH<br />

PAR SALIM TAMANI<br />

ans l’atmosphère de la pensée dominante née du Printemps arabe, le discours<br />

antiterroriste et antifondamentaliste est de moins en moins toléré.<br />

Dans certains cas, ses auteurs sont presque considérés comme des<br />

antipatriotes, voire des “harkis”. L’affaire d’In Amenas est venue rappeler au monde<br />

entier que le terrorisme international ne recule devant rien et qu’il peut exploiter<br />

la moindre faille pour passer à l’acte. À travers l’éditorial de la revue El<br />

Djeïch, l’ANP assume l’assaut donné par ses forces spéciales pour libérer les otages<br />

détenus dans la base gazière de Tiguentourine et réaffirme son refus de négocier<br />

avec le terrorisme.<br />

Au-delà de tout ce qui peut être dit, l’Armée algérienne a agi dans le strict souci<br />

de sauvegarde de la souveraineté nationale. Elle ne pouvait laisser les<br />

groupes armés, qui ont eu suffisamment de temps pour s’installer dans le Sahel<br />

après l’effondrement du régime de Kadhafi, démolir le site et en faire un acte<br />

spectaculaire afin de frapper les esprits et démontrer qu’ils jouissent de capacités<br />

de nuisance très importantes à même de peser sur l’échiquier sahélien. D’où<br />

la rapidité de l’opération de l’ANP.<br />

Mais pourquoi l’assaut donné par l’Armée algérienne sur le territoire algérien<br />

a-t-il suscité des réactions intempestives dans les capitales occidentales ? Probablement<br />

parce que les parrains du Printemps arabe continueraient de croire<br />

qu’en aidant les mouvements islamistes à prendre le pouvoir, ils pouvaient neutraliser<br />

sur le terrain l’activité des groupes terroristes qui agissent au nom de<br />

l’islam. Et c’est là où se situerait la ligne de fracture. L’histoire des révolutions dans<br />

le monde arabe a démontré que plus il y a de fondamentalistes à la tête des gouvernements<br />

et plus les radicaux s’organisent pour occuper la rue et imposer leur<br />

diktat dans les sociétés. Ce qui se passe en Tunisie et en Égypte par exemple révèlent,<br />

en tout cas, la complexité de la mise en œuvre des processus démocratiques<br />

conçus dans les laboratoires occidentaux, pour servir de modèle au monde<br />

arabo-musulman. Deux ans après la chute des dictatures, le chaos prend forme<br />

avec comme emblème, le terrorisme islamiste que l’Algérie ne cesse de combattre<br />

depuis plus de vingt ans. ■<br />

AFP


4<br />

L’actualité en question<br />

Publicité<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

AMAR TOU À ORAN<br />

Début des essais techniques<br />

du tramway<br />

Le ministre des Transports, Amar Tou, a assisté aux essais techniques sur la totalité<br />

de la ligne Es-Sénia-Sidi Maârouf, soit une distance de 18,7 kilomètres par rame et en visitant<br />

la place du 1 er -Novembre puis le poste de contrôle central à Sidi-Maârouf.<br />

La fin des essais techniques est prévue<br />

pour le 28 février prochain<br />

avant d’entamer le lancement du<br />

fonctionnement non commercial.<br />

L’inauguration et la mise en service<br />

sont prévues le 2 mai. Selon le P-<br />

DG de l’entreprise métro d’Alger,<br />

M. Hadbi : “Nous avons 30 rames de deux voitures<br />

chacune d’une capacité de 300 voyageurs<br />

pour chaque rame. Le départ de chaque rame est<br />

donné toutes les 7 minutes avant d’arriver à 4 mn,<br />

dès 5h du matin jusqu’à 23h. Le tramway<br />

d’Oran créera 700 postes de travail où les candidats<br />

bac +2 et +3 seront recrutés pour une première<br />

phase. Pour les coûts, nous sommes dans<br />

les normes, soit entre 20 et 25 millions d’euros<br />

pour chaque kilomètre réalisé. L’exploitation a été<br />

confiée à une société algéro-française (Setram)<br />

vu son expérience dans le domaine”. Cependant,<br />

le retard d’une année est justifié par deux<br />

problèmes majeurs : l’expropriation du foncier<br />

et le manque de plans sans oublier le drainage<br />

La sécurité des ouvriers et des agents polyvalents<br />

relevant du secteur des travaux<br />

publics semble être le dernier souci du département<br />

de tutelle. Sinon comment expliquer<br />

ce silence et cette quiétude des responsables du<br />

secteur au moment où de simples ouvriers sont<br />

fauchés par des voitures ? Les plus chanceux s’en<br />

sortent avec de graves blessures et les autres laissent<br />

des familles affligées et sans aucune ressource.<br />

Finalement, dresser quelques balises à<br />

quelques mètres d’un petit drapeau rouge ou d’un<br />

triangle lumineux ne préserve point la vie de ces<br />

de certains tronçons, dira encore M. Hadbi.<br />

Quant au chargé des projets du tramway en Algérie<br />

d’Alstom, il dira : “Nous avons une grande<br />

expérience en la matière avec 1 500 tramways<br />

dans le monde. Nous allons réaliser les projets de<br />

Constantine, de Sidi Bel-Abbès et de Ouargla en<br />

attendant d’autres projets. Les coûts sont dans les<br />

normes malgré quelques contraintes techniques.<br />

Oran se développe et a un avenir certain.” Cependant,<br />

bien que les avantages du tramway<br />

soient nombreux : facteur de développement urbain,<br />

commodité et ponctualité, création de<br />

nouveaux emplois et commerces, alimentation<br />

à l’énergie électrique donc pas de CO2, le P-DG<br />

de l’EMA lance un appel aux Oranais surtout<br />

aux automobilistes. “Il faut respecter le code de<br />

la route et les signaux du tram. Le civisme des<br />

automobilistes doit être de rigueur ainsi que celui<br />

des piétons afin d’éviter tout accident”. À noter<br />

que d’autres extensions du tracé du tramway<br />

sont prévues ultérieurement.<br />

NOUREDDINE BENABBOU<br />

ENCORE UN OUVRIER DES TRAVAUX PUBLICS VICTIME D’UN ACCIDENT DE LA ROUTE<br />

À quand des mesures de sécurité ?<br />

ouvriers en mission d’entretien aux abords des autoroutes<br />

et routes. C’est ce que vient de confirmer<br />

une fois de plus cet énième accident survenu<br />

dimanche à Oued Ouchayah. Selon la Fédération<br />

nationale du secteur des travaux publics,<br />

affiliée au Snapap, l’ouvrier Mohamed Souidi, âgé<br />

de 49 ans et père de trois enfants, a été victime<br />

d’un accident de la circulation au niveau de la route<br />

reliant Alger à Oued Ouchayah, au point dit<br />

Radial, et ce, pendant l’accomplissement de son<br />

travail. “Percuté par une voiture, l’ouvrier est hospitalisé<br />

au CHU de Zemirli, à El-Harrach” où il<br />

a subi une intervention chirurgicale des suites des<br />

graves blessures causées par cet accident.<br />

“Un accident survenu deux semaines après celui<br />

de Birtouta et deux mois après le décès d’un autre<br />

ouvrier au niveau de la Rocade Sud. Pour la Fédération<br />

nationale des travaux publics, les accidents<br />

de travail et les dangers qui guettent les travailleurs<br />

au niveau des différents chantiers du secteur, notamment<br />

sur les autoroutes et les routes nationales,<br />

vont en augmentant, ce qui est inquiétant.” Le syndicat<br />

rappellera ses nombreuses alertes et autres<br />

interpellations des autorités et de la tutelle pour<br />

TIZI OUZOU<br />

Le syndicat réagit aux déclarations<br />

du directeur de l’éducation<br />

Le conflit, opposant depuis quelques semaines,<br />

le directeur de l’éducation de Tizi<br />

Ouzou au syndicat Cnapest-Élargi semble<br />

prendre l’allure d’un véritable feuilleton puisqu’hier<br />

encore, le conseil de wilaya de ce syndicat<br />

a réagi en décidant de deux actions de protestation<br />

à la déclaration du premier responsable<br />

du secteur de l’éducation dans la wilaya qui a qualifié<br />

son dernier appel à la grève de “fantaisiste”.<br />

Dans sa déclaration rendue publique à l’issue de<br />

sa dernière réunion, le Cnapest-Élargi a décidé,<br />

en guise de première action, d’une première grève<br />

de deux jours les 12 et 13 février prochains qui<br />

sera suivie d’une autre grève de trois jours les 18,<br />

19 et 20 du même mois de février. “Ce mouvement<br />

cyclique de grève est décidé afin d’exiger du directeur<br />

de l’éducation la signature du procès-ver-<br />

bal de réunion du 27 janvier dernier ainsi que l’application<br />

dans l’immédiat des accords contenus<br />

dans celui-ci”, est-il expliqué dans la déclaration<br />

du Cnapest-Élargi, qui explique que ses adhérents<br />

ont massivement adhéré à sa proposition de grève<br />

cyclique. “Une adhésion qui constitue une réponse<br />

cinglante à la tentative de la Direction de<br />

l’éducation de désolidariser les adhérents qui<br />

viennent ainsi de déjouer un complot machiavélique<br />

de cette direction”, a souligné le Cnapest.<br />

La seconde action retenue également lors de la<br />

réunion du conseil de wilaya de ce syndicat<br />

consiste en une action en justice contre le directeur<br />

de l’éducation. “Le conseil de wilaya se réserve<br />

le droit d’ester en justice le directeur de l’éducation<br />

de la wilaya de Tizi Ouzou pour abus d’autorité<br />

et chantage sur la base des articles 370 et 371<br />

modifiés du code pénal”, écrit le Cnapest dans sa<br />

déclaration dans laquelle il souligne que “se<br />

considérant au-dessus des lois, le directeur de l’éducation<br />

assume pleinement le chantage exercé sur<br />

les membres du bureau de wilaya dans le chapitre<br />

2 de sa déclaration”.<br />

Pour rappel, dans sa déclaration rendue publique<br />

le 27 janvier dernier, le directeur de l’éducation<br />

a expliqué qu’il s’était engagé contre l’annulation<br />

de la grève, à remettre les clés d’un bureau en attendant<br />

l’octroi d’un siège aménagé, pourvu de<br />

toutes les commodités. Dans la même déclaration,<br />

le directeur de l’éducation avait qualifié l’appel<br />

à la grève du Cnapest de “fantaisiste” et ses revendications<br />

comme un “prétexte” pour appuyer<br />

la seule revendication d’un siège.<br />

SAMIR LESLOUS<br />

Le tramway d’Oran sera lancé officiellement le 2 mai prochain.<br />

trouver une solution définitive et arrêter ce<br />

massacre. Regrettant “l’absence de toute volonté<br />

pour prendre en charge les victimes des accidents”,<br />

la fédération menace de recourir à des actions<br />

de protestation pour exiger plus de sécurité<br />

et une prise en charge totale des victimes et<br />

de leur famille, notamment en cas de décès. Pour<br />

rappel, le syndicat affilié au Snapap exige, outre<br />

les mesures de sécurité et la prise en charge totale<br />

des accidents de travail, une majoration salariale<br />

de 100%, l’intégration des<br />

2 400 contractuels, l’octroi d’indemnités pour les<br />

corps communs et techniques, l’application des<br />

textes de loi régissant la DTP et l’ouverture du dialogue<br />

avec le partenaire social.<br />

MALIKA BEN<br />

Avis de décès<br />

■ La famille Boudechiche, parents et alliés,<br />

a la douleur de faire part du décès de son<br />

cher et regretté Boudechiche Smaïl, à l’âge<br />

de 60 ans.<br />

L’enterrement aura lieu aujourd’hui à 13h<br />

au cimetière d’Ouled Yaïche, à Blida.<br />

“À Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons.”<br />

Condoléances<br />

■ Le directeur de la publication ainsi que<br />

tous les travailleurs de <strong>Liberté</strong>, très touchés<br />

par le décès de Boudechiche Smaïl,<br />

journaliste collaborateur à <strong>Liberté</strong><br />

Économie, présentent à sa famille leurs<br />

sincères condoléances et l’assurent, en ces<br />

pénibles circonstances, de leur profonde<br />

sympathie.<br />

APS


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

ELLE VIENT D’ÊTRE<br />

AGRÉÉE PAR LA<br />

WILAYA D’ALGER<br />

Une<br />

association<br />

pour les<br />

handicapés<br />

mentaux<br />

à Rouiba<br />

■ La wilaya d’Alger vient<br />

d’accorder un agrément à<br />

une association pour handicapés<br />

mentaux dans la<br />

ville de Rouïba. Association<br />

Faracha est son nom.<br />

Son siège se trouve à la<br />

villa Sissa à Benchoubène,<br />

dans la commune de<br />

Rouiba. Présidée par M.<br />

Koudri Ahmed, cette association<br />

a pour but de<br />

promouvoir les moyens<br />

matériels et humains en<br />

vue de venir en aide aux<br />

handicapés mentaux, de<br />

faciliter également leur insertion<br />

professionnelle.<br />

Cette association, dont il<br />

convient de saluer la création,<br />

inscrit aussi dans son<br />

programme l’accueil des<br />

adolescents de différentes<br />

catégories de handicapés.<br />

RÉHABILITATION<br />

DES IMMEUBLES DU<br />

CENTRE-VILLE D’ORAN<br />

De nouvelles<br />

entreprises<br />

espagnoles<br />

à la<br />

rescousse<br />

■ L’opération de<br />

réhabilitation du vieux bâti<br />

dans le centre-ville d’Oran<br />

connaîtra une nouvelle<br />

dynamique, a annoncé lundi<br />

le wali, Abdelmalek Boudiaf.<br />

De nouvelles entreprises<br />

espagnoles spécialisées dans<br />

la restauration du vieux bâti<br />

sont venues renforcer celles<br />

déjà opérationnelles sur le<br />

terrain, à savoir des firmes<br />

italiennes, françaises,<br />

algériennes et ibériques, a<br />

déclaré à l'APS le chef de<br />

l'exécutif de la wilaya.<br />

“La plus-value de cette<br />

opération de réhabilitation est<br />

la formation dans les métiers<br />

de restauration au profit de<br />

jeunes Algériens désirant<br />

verser dans ce créneau”, a-t-il<br />

expliqué, soulignant que cette<br />

opération a touché, dans une<br />

première phase, un quota de<br />

200 immeubles répartis à<br />

travers plusieurs quartiers<br />

d’Oran. Le même responsable<br />

a ajouté que “l’apport de l’État<br />

pour la sauvegarde de ce riche<br />

patrimoine architectural est<br />

sans limite”, rappelant qu'un<br />

quota de 400 immeubles est<br />

programmé dans le cadre de<br />

la réhabilitation du vieux<br />

bâti.<br />

LE RADAR PAGE<br />

{de <strong>Liberté</strong> {<br />

ORGANISATION DE LA SAISON DU HADJ 2013<br />

Cinq agences de voyages exclues<br />

de l’opération<br />

■ Cinq agences de voyages et de tourisme ont<br />

été exclues de l'organisation de la saison du hadj<br />

2013 pour “non-respect du contrat passé avec les<br />

hadjis” lors de la précédente saison, a indiqué le<br />

directeur général de l'Office national du hadj et<br />

de la omra (Onho), Cheikh Berbara. Il a souligné,<br />

à ce propos, que des agences “se sont exclues<br />

elles-mêmes pour manquement à leurs engage-<br />

ments envers les hadjis lors de la précédente saison”.<br />

Il a ajouté que l'exclusion de ces agences “intervient<br />

suite à une évaluation supervisée par le<br />

comité de suivi du hadj et de la omra qui a démontré<br />

un manquement par ces agences en ce qui<br />

concerne les prestations à fournir aux hadjis tel que<br />

prévu dans le contrat conclu entre les deux parties”.<br />

ARABIE SAOUDITE<br />

Un prédicateur veut voiler les fillettes<br />

dès deux ans !<br />

■ Un prédicateur saoudien a préconisé de voiler<br />

intégralement les fillettes à partir de l'âge de<br />

deux ans pour éviter le harcèlement sexuel,<br />

s'attirant des protestations dans la presse et sur<br />

■ Le Conseil de coopération du Golfe<br />

(CCG) a “vivement” condamné l'attaque<br />

terroriste qui a ciblé le 16 janvier dernier<br />

le site gazier de Tiguentourine, à In Amenas,<br />

la qualifiant d’“acte criminel”. Il aura<br />

donc fallu près de vingt jours aux Arabes<br />

du Golfe pour se rendre compte que l’Algérie<br />

était ciblée par une attaque terroris-<br />

les réseaux sociaux. Lors<br />

d'une intervention sur la<br />

chaîne d'émissions religieuses<br />

Al-Majd, cheikh<br />

Abdallah Al-Daoud a<br />

estimé qu'il fallait “imposer<br />

le hijab (voile) aux<br />

fillettes à partir de deux<br />

ans”, ajoutant qu'il fallait<br />

prendre exemple sur “les<br />

pays du sud-est asiatique”.<br />

“Si la fillette peut<br />

susciter un certain désir,<br />

ses parents doivent lui<br />

couvrir le visage et lui<br />

imposer le voile (...) pour<br />

ne pas tenter” les pervers,<br />

a estimé le prédicateur.<br />

Rien que ça. Une fillette de 2 ans qui suscite<br />

le désir ! On aura tout vu et tout entendu avec<br />

ces illuminés des temps modernes. L’intégrisme<br />

islamiste n’a visiblement pas de limite.<br />

ATTAQUE TERRORISTE D'IN AMENAS<br />

Les pays du Golfe condamnent…<br />

vingt jours après !<br />

te qui a eu un écho mondial et qui a été<br />

condamnée à travers toute la planète. Finalement,<br />

ces gens sont-ils si proches de<br />

nous comme tentent de le faire admettre<br />

ceux qui nous gouvernent ? À rappeler que<br />

le Conseil de coopération du Golfe compte<br />

les Émirats arabes unis, Bahreïn, l'Arabie<br />

saoudite, le Qatar, Oman et le Koweït.<br />

■ La star argentine du FC Barcelone<br />

Lionel Messi devrait ses<br />

légendaires feintes de corps à<br />

son cerveau, plus sollicité que<br />

celui d'un joueur lambda, selon<br />

une étude universitaire britannique.<br />

Des chercheurs de l'université<br />

de Brunel (ouest de<br />

Londres) ont démontré que les<br />

joueurs de football de haut niveau<br />

sont capables d'activer<br />

plus de zones de leur cerveau<br />

que les amateurs, à l'approche<br />

d'un adversaire, ce qui leur permet<br />

de les éviter plus facilement.<br />

L'étude, publiée dans le Journal<br />

5<br />

ANIMÉE PAR HAMID SAÏDANI<br />

radar@liberté-algerie.com<br />

SELON UNE ÉTUDE UNIVERSITAIRE<br />

BRITANNIQUE<br />

La virtuosité de Messi trouve<br />

son origine dans son cerveau<br />

du sport et de la psychologie, révèle<br />

que les joueurs expérimentés<br />

sont capables de réprimer<br />

leur envie de réagir de façon<br />

purement instinctive, ce<br />

qui les expose moins aux tentatives<br />

d'intervention de leurs<br />

adversaires.<br />

Dans cette étude, 39 joueurs, de<br />

niveau débutant à semi-professionnel,<br />

ont été soumis à<br />

une IRM cérébrale et ont regardé<br />

des vidéos mettant en<br />

scène un jeune joueur de niveau<br />

international courant vers eux,<br />

balle au pied.<br />

ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE<br />

Le département<br />

de l'Énergie attaqué<br />

par des hackers<br />

■ Le département américain de<br />

l'Énergie a annoncé lundi avoir<br />

été attaqué en janvier par des<br />

pirates informatiques qui lui ont<br />

volé des données sur ses salariés<br />

et des sous-traitants mais pas<br />

d'informations classifiées. “L'incident<br />

informatique, qui a eu<br />

lieu à la mi-janvier”, visait le réseau<br />

du ministère et “a résulté<br />

dans la publication non autorisée<br />

d'informations identifiables<br />

d'employés et d'entreprises soustraitantes”,<br />

a affirmé le département<br />

dans un mémo à son<br />

personnel. Le mémo précise<br />

que le vol porte sur les données<br />

de “plusieurs centaines” de salariés<br />

et d'entreprises. Mais<br />

“aucune donnée classifiée n'a<br />

été compromise”, a assuré le<br />

département de l'Énergie qui<br />

n'a pas précisé l'origine de l'attaque.


6<br />

L’actualité en question<br />

La propagation du phénomène<br />

de toxicomanie est<br />

devenue inquiétante pour<br />

exiger l’implication de<br />

toutes les instances, les<br />

bonnes volontés et la société<br />

civile afin de l’endiguer ou, du<br />

moins, réduire son ampleur et son impact<br />

au sein des populations les plus<br />

vulnérables.<br />

Pour preuve de l'ampleur de ce trafic,<br />

les importantes saisies réalisées comme<br />

le prouvent les statistiques des<br />

services de sécurité et des douanes qui<br />

font état de 150 tonnes de drogue saisies<br />

en 2012.<br />

Selon le professeur Mostéfa Khiati,<br />

président de la Forem (Fondation nationale<br />

pour la promotion de la santé<br />

et de la recherche médicale), qui s’exprimait<br />

lors d’une conférence organisée<br />

par la section des sciences de la nature<br />

et de la vie de l’université Yahi-Farès<br />

de Médéa, lundi dernier, l’Algérie<br />

compterait quelque 300 000 consommateurs<br />

chroniques de drogue, chiffre<br />

auquel il faudrait ajouter un nombre<br />

important de consommateurs occasionnels<br />

dont des lycéens et d'autres populations-cibles<br />

appartenant aux catégories<br />

d’âge comprises entre 16 et 35<br />

ans.<br />

Pour le conférencier, le problème de la<br />

toxicomanie est l’un des plus graves<br />

auxquels fait face notre pays et qui nécessite<br />

la solidarité de tous.<br />

Car, comme chacun sait, la drogue cause<br />

des ravages dans la société et en-<br />

gendre d’autres maux tels que la criminalité.<br />

Dans son commentaire, le<br />

professeur dira que l’efficacité de la médicalisation<br />

dans la prise en charge du<br />

toxicomane n’est pas la solution idoine.<br />

Pour le spécialiste, cette démarche<br />

conduit à créer d’autres problèmes<br />

alors que la solution consiste à reconstruire<br />

la personne de l’addictif en<br />

l’intégrant dans le milieu social par le<br />

biais d’espaces appropriés.<br />

Il citera aussi les anomalies concernant<br />

le cas des officines dont le nombre oscille<br />

autour de 1 200 qui fonctionnent<br />

sans pharmacien, chose qui explique<br />

aussi les importantes saisies de psychotropes,<br />

soit plus d’un million de<br />

comprimés en 2011.<br />

L’autre remarque d’ordre sémantique<br />

faite au cours des débats est celle inhérente<br />

au terme toxicologie auquel il<br />

est préféré le mot “addictologie” emprunté<br />

à l’anglais, pour désigner un<br />

comportement maladif lié à la consommation<br />

de la drogue.<br />

D’autres interventions données par<br />

M me Souakri, ambassadrice auprès de<br />

l’Unicef, Fawzi Oussedik, spécialiste en<br />

droit constitutionnel et Bouzidi, spécialiste<br />

en religion, ont convergé dans<br />

le même sens pour sensibiliser l’assistance<br />

sur les conséquences désastreuses<br />

du phénomène de consommation<br />

de la drogue dans notre pays.<br />

M. EL-BEY<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

LE PRÉSIDENT DE LA FOREM L’A RÉVÉLÉ À MÉDÉA<br />

300 000 consommateurs<br />

de drogue chroniques<br />

en Algérie<br />

La prise en charge du problème de la toxicomanie nécessite la coopération et la solidarité de tous.<br />

PROBLÈMES D’ACCÈS AUX SOINS À KHENCHELA<br />

L’AACC tire la sonnette<br />

d’alarme<br />

La situation dans les établissements publics de soins est<br />

“grave” dans la wilaya de Khenchela. Tel est l’avis de<br />

l’Association algérienne de lutte contre la corruption<br />

(AACC), qui vient de lancer un appel au Premier ministre,<br />

Abdelmalek Sellal.<br />

Dans un communiqué parvenu à la rédaction, cette association<br />

parle de “marasme” qui frappe les hôpitaux et unités<br />

sanitaires de cette région, et de “graves dérives” en matière<br />

d’investissement hospitalier, dont le non-respect de la<br />

réglementation des marchés publics.<br />

Ce constat “accablant” est établi sur la base de la visite effectuée<br />

par le porte-parole de l’AACC, qui est “médecin spécialiste<br />

de formation”, et de son témoignage.<br />

De l’avis de ce dernier, “la situation est très grave”, “bien plus<br />

grave” que celle de la wilaya de Saïda, se traduisant par une<br />

“non-assistance manifeste à population en danger”.<br />

Dans son document, l’AACC fait également état de dysfonctionnement<br />

dans la gestion, mais aussi de la mobilisation<br />

des syndicalistes du SAP de Khenchela autour de la défense<br />

du secteur public de la santé et du “travail remarquable” des<br />

correspondants locaux de la presse écrite.<br />

Non sans insister sur l’urgence de la révision de la loi du 20<br />

février 2006 relative à la prévention et la lutte contre la corruption,<br />

notamment en matière de “renforcement de la protection<br />

des dénonciateurs, des témoins et des victimes de la<br />

corruption”. “Saïda et Khenchela sont deux wilayas d’une<br />

même République, une et indivisible : les décisions nécessaires<br />

prises à Saïda doivent être valables aussi pour Khenchela”,<br />

insiste le communiqué de l’AACC.<br />

L’Association algérienne de lutte contre la corruption note<br />

enfin qu’elle est convaincue que M. Sellal répondra “positivement”<br />

à son appel, afin de permettre aux habitants de<br />

Khenchela de retrouver leur “statut de citoyens à part entière”,<br />

au moins pour l’accès aux soins.<br />

Deux bombes désamorcées<br />

Deux bombes de fabrication artisanale<br />

ont été désamorcées<br />

avant-hier, par les artificiers de<br />

l’ANP sur les hauteurs des monts situés<br />

sur la bande frontalière sud de la wilaya<br />

de Khenchela, selon une source<br />

digne de foi.<br />

Les engins explosifs ont été dissimulés<br />

sous la chaussée d’un passage fréquenté<br />

par les éléments de l’ANP. Des<br />

soldats auraient remarqué des objets<br />

suspects au bord de la chaussée. Puis,<br />

ajoutent nos sources, des artificiers de<br />

l’ANP se sont déplacés sur les lieux<br />

pour désamorcer les deux engins explosifs,<br />

et ce, avant de faire exploser les<br />

détonateurs.<br />

Selon des sources bien informées, des<br />

groupes terroristes ont été signalés<br />

dans les alentours de toute la région sud<br />

H. AMEYAR<br />

de la wilaya de Khenchela située à la limite<br />

géographique de la wilaya de<br />

Tébessa. Ces deux wilayas ont été le<br />

théâtre de nombreux attentats terroristes<br />

ces derniers mois.<br />

On annonce un redéploiement des<br />

services de sécurité dans les périmètres<br />

où des groupes terroristes seraient<br />

signalés.<br />

M. Z.<br />

L’addiction aux drogues est souvent dangereuse.<br />

MUSÉE DU MOUDJAHID DE TIZI OUZOU<br />

Les syndicalistes appellent à une grève le 12 février<br />

■ Dans un préavis de grève signé par la section syndicale du Musée du<br />

Moudjahid de Tizi Ouzou, affiliée à l’UGTA, les syndicalistes écrivent que<br />

“suite à la non-reconnaissance de la section syndicale UGTA et au refus de<br />

toute initiative de dialogue et concertation, ainsi que la non-satisfaction<br />

des revendications déposées au niveau du secrétariat le 3 janvier dernier,<br />

les membres de la section syndicale ont opté pour une grève d’une journée<br />

prévue le 12 février”, lit-on dans le document dont une copie a été adressée<br />

au ministère des Moudjahiddine.<br />

K. TIGHILT<br />

Les élèves du lycée El-Mokrani II<br />

à “<strong>Liberté</strong>”<br />

■ Les élèves du lycée El-Mokrani II de<br />

Ben Aknoun ont effectué, hier, une visite<br />

au journal <strong>Liberté</strong>. Accompagnés<br />

des adjoints d’éducation, M lles Didi<br />

Nacéra et Khodja Hinda, les élèves ont<br />

été reçus par l’ensemble du personnel.<br />

Curieux, les lycéens ont posé plusieurs<br />

questions sur la confection du journal.<br />

Après une tournée dans les différents<br />

services du quotidien, la visite s’est terminée<br />

par une photo souvenir.<br />

R. R.<br />

D. R.<br />

<strong>Liberté</strong>


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

Le coup d’envoi de la 4e édition du Salon international<br />

de l'agroalimentaire (Sial 2013)<br />

a été donné, hier, au Centre des conventions<br />

d'Oran (CCO), en présence des officiels et du<br />

consul général de France à Oran. Organisée par<br />

l'Association interprofessionnelle de la sécurité<br />

alimentaire (Apsa), en partenariat avec la<br />

Chambre nationale d'agriculture, les conseils<br />

de la filière avicole (Cifa) et du lait (Cil), de la<br />

Chambre nationale du commerce, de la Direction<br />

des services agricoles d’Oran et du Groupe avicole<br />

de l’Ouest (Gao), cette manifestation économique<br />

est principalement dédiée à l’eau, au<br />

pain, au lait et à l’agriculture. Nasreddine Assal,<br />

coorganisateur de ce salon, insiste sur la nécessité<br />

de développer une économie de la céréaliculture<br />

en ayant en vue la raréfaction des matières<br />

premières. Et c’est à juste titre que “le procédé révolutionnaire<br />

de la baguette Lactamel va bousculer<br />

les vieilles habitudes tout en assurant un pain de<br />

bonne qualité”, dira-t-il. “La baguette Lactamel permettra<br />

à notre pays de s’affranchir totalement des<br />

importations de blé tendre grâce à la fécule de la<br />

pomme de terre comme substitut de l’amidon et des<br />

céréales dans la fabrication de pain”, ajoute-t-on.<br />

Il énumère les principaux facteurs destinés à la<br />

mise en œuvre de ce programme dont les recherches<br />

scientifiques ont été lancées depuis<br />

plus de trois ans par une équipe de chercheurs,<br />

de mastères et de doctorants. Pour notre interlocuteur,<br />

il s’agit de développer la production de<br />

la pomme de terre qui nécessite une surface agricole<br />

utile (SAU) de 300 000 hectares permettant<br />

de nourrir en pain la population algérienne. A<br />

contrario, une SAU (blé) non irriguée de 2,8 hectares<br />

est nécessaire pour nourrir en baguette de<br />

pain la population algérienne. Placé sous le<br />

signe de la sécurité alimentaire, le 4 e Sial se veut<br />

être “un signal fort” pour la préservation des terres<br />

arables et de l’eau douce non polluée qui deviennent<br />

de plus en plus rares et polluées. Ainsi,<br />

le 4 e Sial 2013 regroupe 4 thématiques majeures<br />

: la gestion des ressources hydriques, la recherche<br />

des farines panifiables autre que la farine<br />

de blé (pour obtenir la baguette de pain), le développement<br />

local d’intrants pour la production<br />

de lait et la promotion de la consommation des<br />

viandes blanches. La problématique de l’économie<br />

de l’eau d’irrigation est “mise sur le humus”<br />

par Philippe Ouaki Di Giorno, P-DG de PODG<br />

Développement Polyter. Il soulignera, à ce sujet,<br />

sa présence au 4 e Sial pour exposer son “produit<br />

révolutionnaire” capable d’économiser entre 30 et<br />

50% d’eau d’irrigation.<br />

“Les granulés Polyter ont fait leurs preuves dans des<br />

pays comme le Yémen, du Golfe et au Maroc où j’ai<br />

réussi à introduire la production de l’ananas depuis<br />

peu”, affirme-t-il. Cette expérience sera-t-elle tentée<br />

en Algérie ? “J’ai sillonné Saïda et d’autres villes<br />

d’Algérie où l’eau fait défaut, j’essaye d’apporter mon<br />

expérience pour résoudre cette équation et favoriser<br />

l’arboriculture dans un premier temps”, assure-t-<br />

il. Le 4 e Sial, qui est destiné aux professionnels,<br />

voit la participation de 80 exposants nationaux<br />

et étrangers. Les experts se pencheront sur des solutions<br />

alternatives pour remplacer la farine panifiable<br />

utilisée dans la fabrication de la baguette<br />

de pain. Il y est également question de débattre<br />

L’actualité en question<br />

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE<br />

L’apport des wilayas<br />

du Sud souhaité<br />

Cette région du pays a fourni en valeur 18,3% de la production agricole nationale en 2012.<br />

Le gouvernement s’attelle à relancer le<br />

processus de développement et à<br />

améliorer les conditions de vie des citoyens<br />

dans le sud du pays. Pour<br />

concrétiser un tel objectif, un programme<br />

d’activités et une série de rencontres<br />

a été d’ores et déjà arrêté et confié à trois<br />

ministères à savoir l’Agriculture, l’Intérieur et les<br />

Ressources en eau. Le département du D r Benaïssa<br />

a été désigné pour cette action d’envergure car le<br />

secteur agricole peut servir de levier pour la réalisation<br />

d’un tel projet. Et comme toute opération<br />

projetée dans le domaine agricole nécessite une<br />

irrigation suffisante, l’Exécutif a impliqué le<br />

secteur des ressources en eau.<br />

Pour une meilleure organisation, l’on a intégré<br />

dans cette initiative les collectivités locales. C’est<br />

dire que tous les acteurs concernés de près ou de<br />

loin par cette décision gouvernementale doivent<br />

se préparer pour relever ce défi. Ce challenge s’inscrit<br />

en fait dans le cadre de la politique du renouveau<br />

agricole et rural, fondée sur le principe<br />

de la complémentarité et mise en œuvre depuis<br />

2006 par le ministère de l’Agriculture.<br />

Le ministre de tutelle, le D r Rachid Benaïssa soutient<br />

mordicus que la première force dans cette<br />

région reste l’homme. Il ne peut y avoir de<br />

croissance agricole sans la participation des<br />

agriculteurs eux-mêmes. Ce sont ces populations<br />

qui connaissent leurs propres territoires mieux<br />

que quiconque. “Lorsque ce dernier est confiant,<br />

le reste peut être dépassé aisément. Le premier message<br />

que nous avons transmis aux agriculteurs du<br />

Sud au cours de nos récents déplacements, c’est de<br />

travailler ensemble selon le principe de la complémentarité.<br />

Le reste, c’est une question de dispositifs.<br />

D’autant plus qu’aujourd’hui tous les<br />

Beaucoup commencent à s’intéresser à l’agriculture saharienne.<br />

YOUCEF YOUSFI À MILA<br />

moyens nécessaires notamment financier, volonté<br />

politique, offre foncière… sont disponibles”, a affirmé<br />

Rachid Benaïssa, hier, sur les ondes de la<br />

radio Chaîne I. Il a rappelé les actions entreprises<br />

dans le passé dans le Sud dont les résultats ont été<br />

jugés prometteurs. Avec l’assistance de la tutelle<br />

D. R.<br />

7<br />

et la mise à leur disposition des moyens, les agriculteurs<br />

ont montré leurs capacités réelles. Il a cité<br />

l’exemple de Ménéa à Ghardaïa où un opérateur<br />

a pu produire du maïs avec un rendement avoisinant<br />

les 85 quintaux à l’hectare.<br />

Le maïs est produit important car il est utilisé<br />

comme aliment de bétail pour les ovins, les bovins<br />

et même dans l’aviculture. “L’on dénombre,<br />

actuellement, sur le territoire national, plus de<br />

300 unités de production qui demandent du maïs<br />

et qui disposent même de capacités de stockage<br />

considérables. Celles-ci doivent nouer des partenariats<br />

gagnant-gagnant avec les producteurs”, a<br />

expliqué le ministre.<br />

El-Oued a produit elle aussi plus de 36% de la production<br />

globale en pomme de terre. Mieux, Rachid<br />

Benaïssa reste partisan de la liberté d’initiative<br />

pour peu que celle-ci s’inscrive en droite<br />

ligne avec le plan du gouvernement, visant à assurer<br />

une sécurité alimentaire pour le pays.<br />

Convaincu plus que jamais de sa démarche,<br />

le Dr Benaïssa a avoué que si les agriculteurs exploitent<br />

les potentialités que recèlent leurs wilayas,<br />

ils pourront contribuer à l’avenir, à raison de<br />

30% dans la production nationale. Cet apport des<br />

localités du Sud s’est situé en 2012 à 18,3%. Pour<br />

le ministre, une large marge de progrès devrait<br />

être atteinte à l’avenir. Cette idée sera certainement<br />

développée lors de sa prochaine sortie qui le<br />

conduira bientôt vers la wilaya d’Illizi.<br />

“Il n’y aura pas de délestage l’été prochain”<br />

Le ministre de l’Énergie et des<br />

Mines, Youcef Yousfi, a révélé,<br />

lors de la visite de travail qu’il a<br />

effectuée ce mardi dans la wilaya de<br />

Mila, que son département fait de la sécurisation<br />

du pays en produits énergétiques<br />

une priorité.<br />

Évoquant les réalisations accomplies et<br />

celles qui sont en passe de l’être dans le<br />

domaine de l’énergie électrique,<br />

M. Yousfi assure que l’été 2013 sera<br />

exempt de tout délestage d’électricité.<br />

“Le ministère investit dans le développement<br />

des capacités nationales de production<br />

de l’énergie électrique. Un ensemble<br />

de stations de production d’électricité,<br />

d’une capacité de 2 000 à 2 500<br />

mégawatts, sera mis incessamment en<br />

service, alors que 6 000 autres stations<br />

sont actuellement en projet. Aussi, je<br />

tiens à tranquilliser tout le monde qu’il<br />

n’y aura plus de délestage d’électricité en<br />

été”, dira-t-il. Dans le même sillage, le<br />

représentant du gouvernement fera<br />

savoir que, “parallèlement à cela, on a<br />

lancé un important projet pour le développement<br />

de l’énergie photovoltaïque,<br />

qui prendra particulièrement en charge<br />

les zones montagneuses et les régions<br />

enclavées situées loin du réseau électrique”.<br />

Par ailleurs, en répondant à une question<br />

sur l’attaque terroriste du site gazier<br />

d’In Amenas, M. Yousfi dira :<br />

“L’heure est aux bilans et on envisage de<br />

réaménager, ne serait-ce que partielle-<br />

ment, le schéma sécuritaire adopté jusqu’ici<br />

dans la protection des sites sensibles.”<br />

Lors de sa tournée de travail dans la wilaya<br />

de Mila, le ministre a mis en service<br />

deux transformateurs électriques<br />

à Oued Athmania et à Chelghoum-<br />

Laïd, d’une capacité de 220/400 et<br />

30/60 KW respectivement, ainsi que le<br />

réseau d’alimentation en gaz de la localité<br />

d’El-Fadelia, dans la daïra de<br />

Ferdjioua. Doté d’une enveloppe de 11<br />

4 e SALON INTERNATIONAL DE L’AGROALIMENTAIRE À ORAN<br />

Sous le signe de la sécurité alimentaire<br />

Publicité<br />

BADREDDINE K.<br />

milliards de dinars, ce projet de gaz naturel,<br />

financé par le budget de la wilaya,<br />

profite à 234 foyers. Le ministre a, en<br />

outre, inauguré le micro-centre emplisseur<br />

de la ville de Ferdjioua,<br />

l’unique centre du genre à l’échelle de<br />

la wilaya de Mila.<br />

Dotée de deux réservoirs de 11 tonnes<br />

de gaz butane chacun, la structure<br />

produit un millier de bonbonnes de<br />

gaz/jour.<br />

KAMEL BOUABDELLAH<br />

de la promotion de la consommation des viandes<br />

blanches ainsi que de l'ingénierie agricole, la production<br />

du lait et des produits lactés. Plusieurs<br />

conférences-débats seront animées en marge de<br />

ce salon qui s’achèvera jeudi prochain.<br />

K. REGUIEG-ISSAAD


8<br />

L’internationale<br />

SYRIE<br />

Damas met en doute<br />

l'offre de dialogue du chef<br />

de l'opposition<br />

Un quotidien proche du<br />

pouvoir syrien a mis en doute<br />

hier, l'offre de dialogue du<br />

chef de l'opposition Ahmed<br />

Moaz Al-Khatib, l'appelant<br />

indirectement à désavouer la<br />

rébellion armée avant toute<br />

négociation. Au moment où la<br />

proposition de Ahmed Moaz<br />

Al-Khatib a reçu l'aval de<br />

Washington, mais aussi des<br />

deux principaux alliés de<br />

Damas, la Russie et l'Iran, le<br />

régime de Bachar Al-Assad n'a<br />

toujours pas réagi<br />

officiellement à cette<br />

ouverture qui a suscité des<br />

réserves au sein même de<br />

l'opposition. Mais le quotidien<br />

proche du pouvoir al-Watan a<br />

estimé que, malgré son<br />

“importance politique”, l'offre<br />

arrivait avec “deux ans de<br />

retard” et ne suffisait pas pour<br />

que M. Khatib soit considéré<br />

comme “un négociateur<br />

acceptable”. “Les déclarations<br />

de M. Khatib restent<br />

insuffisantes et ne font pas de<br />

lui un négociateur acceptable<br />

au niveau populaire. Elles sont<br />

une manœuvre politique<br />

visant à corriger son erreur<br />

d'avoir soutenu le Front<br />

(jihadiste) d'Al-Nosra et fourni<br />

des prétextes aux crimes<br />

commis à l'encontre de la<br />

Syrie”, ajoute al-Watan dans<br />

son éditorial. Le journal a<br />

laissé entendre que le chef de<br />

l'opposition devrait désavouer<br />

la rébellion d'abandonner<br />

avant que Damas ne consent<br />

au dialogue. M. Khatib devrait<br />

“parler à tous les Syriens pour<br />

les convaincre que les<br />

loyalistes (au régime) et les<br />

opposants se tiendront dans<br />

un seul rang pour combattre le<br />

terrorisme (la rébellion, ndlr)”.<br />

La diplomatie américaine a<br />

apporté son soutien à l'appel<br />

au dialogue, excluant<br />

toutefois l'immunité pour le<br />

président Bachar Al-Assad. “Si<br />

le régime (de Damas) a le<br />

moindre intérêt à (faire) la<br />

paix, il doit s'asseoir et parler<br />

maintenant avec la coalition<br />

de l'opposition syrienne, et<br />

nous soutiendrons fortement<br />

l'appel de Khatib”, a déclaré la<br />

porte-parole du département<br />

d'Etat Victoria Nuland.<br />

R. I./AGENCES<br />

TUNISIE<br />

Marzouki écarte toute<br />

idée de démission<br />

“Je rassure les Tunisiens que je ne démissionnerai pas et j’assumerai toutes mes responsabilités<br />

jusqu'à la tenue des prochaines élections, partant du principe de la continuité de<br />

l'Etat”, a souligné le président Moncef Marzouki.<br />

mes<br />

amis, mes frères,<br />

mon peuple ! Je<br />

ne démission-<br />

“Calmez-vous<br />

nerai pas ! Nous<br />

vivons, certes,<br />

une période difficile ! Mais c’est une période<br />

créatrice ! Vous êtes en train de<br />

souffrir, j’en suis convaincu ! Mais,<br />

DE NOTRE<br />

CORRESPONDANT<br />

À TUNIS : IMED O.<br />

deux années,<br />

ce n’est pas<br />

assez ! Attendez<br />

pour voir<br />

! J’ai beau-<br />

coup de respect pour mon frère et ami<br />

Hamadi Jebali, qui est en train de faire<br />

du “beau travail”, a déclaré lundi soir<br />

le président de la République Moncef<br />

Marzouki dans son discours au peuple<br />

tunisien. Voilà, tout est dit !<br />

Tout, pour calmer les craintes du Tunisien.<br />

Ce Tunisien qui s'est montré indifférent<br />

à son discours comme d'habitude.<br />

Il faut dire qu'une bonne partie<br />

du peuple tunisien ne le porte plus<br />

dans son cœur. Et le président enchaîne<br />

: “Et puis ceux qui ne sont pas<br />

contents, ils n’ont qu’à aller voir ailleurs.<br />

En Egypte, ou en Libye, par exemple, où<br />

les choses sont pire que chez nous”.<br />

Beau discours d’anthologie, qui restera<br />

à jamais dans les annales de la politique<br />

internationale, et qui sera longtemps<br />

enseigné aux aspirants politiciens,<br />

pour leur apprendre la façon de<br />

faire traverser, gaillardement, à son<br />

peuple une passe difficile.<br />

Le chef d'Etat tunisien s'est arrêté sur<br />

les principales questions faisant objet<br />

d'une actuelle polémique sur les scènes<br />

politique et socio-économique de son<br />

pays, notamment le remaniement ministériel<br />

retardé, les tiraillements politiques,<br />

les divergences de vue au sein<br />

de la coalition au pouvoir ainsi que les<br />

dossiers prioritaires à traiter et les défis<br />

à relever. Bien qu'il ait démenti<br />

toute tentative de mainmise de certaines<br />

parties politiques sur le pouvoir<br />

en Tunisie, M. Marzouki a avoué que<br />

son pays passe actuellement par une période<br />

de “crise gouvernementale” étroitement<br />

liée au remaniement ministériel<br />

qui ne voit pas encore le jour.<br />

MALI<br />

1800 soldats tchadiens<br />

pour sécuriser Kidal<br />

1800 soldats de l'armée tchadienne sont entrés dans la ville de Kidal,<br />

l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali, pour “la<br />

sécuriser”, a indiqué hier, le ministère français de la Défense. “Les<br />

Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au<br />

renfort de deux sections parachutistes”, soit quelques dizaines<br />

d'hommes, a précisé le ministère. Selon la même source, les soldats<br />

français déployés au Mali sont désormais près de 4.000. Les frappes<br />

aériennes massives qui se sont par ailleurs poursuivies ces derniers<br />

jours dans la région de Kidal “ont permis le traitement de 25 objectifs”,<br />

“principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement”<br />

dans les zones d'Aguelhok et Tessalit, indique la Défense. Près de 3.800<br />

soldats africains, dont un peu plus de 2.000 de la Mission internationale<br />

de soutien au Mali (Misma), sont également présents au Mali et doivent<br />

encore être renforcés dans les semaines à venir. Le Tchad s'est engagé à<br />

fournir 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent<br />

en coordination avec elle. Kidal, à 1500 km de Bamako, a longtemps été<br />

le bastion d'Ansar Dine. Mais avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au<br />

30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle<br />

était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad<br />

(MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la<br />

libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Selon Paris, c'est dans<br />

la région de Kidal, dans le massif montagneux des Ifoghas, que seraient<br />

détenus les sept otages français au Sahel. R. I./AGENCES<br />

Toutefois, “il ne s'agit pas d'une affaire<br />

personnelle ou encore de quotas politiques<br />

mais plutôt d'une affaire de<br />

politiques gouvernementales plus sévères<br />

pour tout ce qui est corruption, réformes<br />

économiques et dossiers des<br />

martyrs et blessés de la Révolution”, pour<br />

reprendre les expressions du président<br />

Marzouki. Globalement, Marzouki<br />

voulait uniquement démentir<br />

dans son discours les rumeurs persistantes<br />

qui faisaient état de sa probable<br />

démission. Quatre députés représentant<br />

la Troïka et l'opposition, invités au<br />

plateau de la chaîne TV Hannibal<br />

pour débattre du discours du Président,<br />

ont, à quelques nuances près de celui<br />

d'Ennahda, critiqué dans le fond et la<br />

forme l'intervention du Président. Pour<br />

eux, M. Marzouki est de plus en plus<br />

décevant, et s'attendaient à ce qu'il<br />

parle des vraies solutions, notamment<br />

politiques, pour endiguer la crise que<br />

traverse le pays, d'une part, et trouver<br />

une issue aux consultations sur un remaniement,<br />

d'autre part. Le refus du<br />

parti islamiste Ennahda de renoncer à<br />

certains ministères régaliens après son<br />

succès aux législatives, fragilise la coalition<br />

au pouvoir, confrontée à la montée<br />

du malaise social et des violences.<br />

La crise politique amplifie en Tunisie,<br />

faute de compromis entre les trois<br />

partis de la coalition gouvernementale.<br />

Le Congrès pour la République<br />

(CPR), du président Moncef Marzouki,<br />

et Ettakatol, la formation dirigée par<br />

le président du Parlement Mustapha<br />

Ben Jaafar, menacent de claquer la<br />

porte si leurs alliés islamistes d'Ennahda,<br />

grands vainqueurs des législatives<br />

d'octobre 2011, refusent de céder plusieurs<br />

ministères régaliens.<br />

Les consultations sur un remaniement<br />

réclamé par la classe politique avaient<br />

commencé il y a plusieurs semaines,<br />

jusqu'à ce que le Premier ministre Hamadi<br />

Jebali dresse, le 26 janvier, un<br />

constat d'échec. Ennahda refuse de limoger<br />

le ministre de l'Intérieur, Ali Larayedh,<br />

critiqué en raison de la montée<br />

des violences politiques et sociales,<br />

celui de la Justice, Nourredine Bhiri,<br />

ainsi que le chef de la diplomatie, Rafik<br />

Abdessalem, impliqué dans un<br />

scandale de corruption. Ce dernier<br />

est également le gendre de Rached<br />

Ghannouchi, cofondateur et président<br />

d'Ennahda. Le CPR a donné une semaine<br />

au Premier ministre pour exclure les<br />

trois ministres mis en cause, faute de<br />

quoi il se retirera du gouvernement.<br />

Hamadi Jebali, qui représente l'aile<br />

modérée d'Ennahda, souhaite confier<br />

ces trois ministères à des alliés politiques<br />

ou à des indépendants, mais les<br />

“faucons” du parti s'y opposent. Signe<br />

de ces luttes intestines, Lotfi Zitoun,<br />

conseiller politique très controversé du<br />

Premier ministre et proche de Rached<br />

Ghannouchi, vient d'annoncer sa démission,<br />

arguant qu'Ennahda n'avait<br />

rien à gagner dans un remaniement.<br />

Dans une volonté de désamorcer la crise<br />

qui oppose aujourd’hui les différents<br />

partis de la Troïka, Marzouki affirme<br />

qu’aucune partie n’a l’intention d’accaparer<br />

le pouvoir. “Nous sommes dans un<br />

même bateau. S’il coule, nous coulerons<br />

tous ensemble”, a-t-il ajouté. Et maintenant<br />

que le navire commence à sombrer<br />

irrémédiablement, les rats cherchent<br />

à quitter le rafiot.<br />

RÉPRESSION DES MANIFESTANTS PAR LA POLICE EN ÉGYPTE<br />

Le département d’État US<br />

veut des enquêtes et des sanctions<br />

S uivant<br />

de près les développements de la situation en<br />

Egypte, Washington a adressé une mise en garde au gouvernement<br />

Morsi en s’insurgeant contre les brutalités<br />

policières dans ce pays, notamment après qu’un manifestant<br />

ait été battu par la police devant le Palais présidentiel<br />

du Caire. La porte-parole du département d'Etat, Victoria<br />

Nuland, a appelé le gouvernement du président Mohamed<br />

Morsi à punir les responsables. “Nous sommes extrêmement<br />

perturbés par ces incidents, notamment, les agressions<br />

sexuelles contre des femmes et le passage à tabac d'un homme<br />

sans défense la semaine dernière”, a-t-elle dénoncé dans<br />

sa déclaration à la presse, après la diffusion des images d'un<br />

manifestant dénudé et battu par la police devant le Palais<br />

présidentiel. Nous exhortons le gouvernement égyptien à<br />

enquêter de manière minutieuse, crédible et indépendante<br />

sur toutes les plaintes pour violences et méfaits de responsables<br />

de la sécurité et de manifestants, et à traduire en justice<br />

les responsables”, a demandé Mme Nuland. Commentant<br />

la nouvelle vague de violences qui secoue l'Egypte depuis<br />

le 24 janvier, la diplomate américaine a pressé le chef<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

Les Tunisiens se sont montrés indifférents au discours du président Marzouki.<br />

I. O.<br />

d'Etat islamiste Morsi, élu en juin, à “être le Président de<br />

tous les Egyptiens”. “Les Egyptiens ont participé à leur révolution<br />

pour la démocratie, l'Etat de droit et la liberté et non<br />

pour davantage de violences, d'agressions sexuelles ou de vols”,<br />

a rappelé Mme Nuland, à l'occasion du deuxième anniversaire<br />

du mouvement qui avait entraîné la chute du président<br />

Hosni Moubarak. Le ministre égyptien de la Culture, Mohamed<br />

Saber Arab, a présenté lundi, sa démission pour protester<br />

contre des brutalités policières qui ont ravivé les appels<br />

à une réforme de l'appareil policier en Egypte, une revendication-clef<br />

lors de la révolte il y a deux ans. Par ailleurs,<br />

au moins 18 manifestants ont été blessés dans de violents<br />

heurts nocturnes avec la police en Egypte lors des funérailles<br />

d'un militant décédé en détention, selon un responsable du<br />

ministère de la Santé hier. Le responsable a précisé que les<br />

heurts avaient eu lieu à Tanta, dans le delta du Nil, où selon<br />

des témoins les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz<br />

lacrymogène et tiré à la chevrotine contre les protestataires<br />

qui leur jetaient des pierres lors des funérailles du militant<br />

Mohamed Al-Guindi. M. T./AGENCES<br />

D. R.


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

CINQUANTE ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE<br />

LA BATAILLE DE L’EAU<br />

EST-ELLE GAGNÉE ?<br />

Le secteur des ressources en eau est l’une des branches de l’économie<br />

nationale qui a enregistré le plus de progrès. Nous avons<br />

déjà atteint les objectifs du millénaire — l’échéance est fixée à 2015<br />

— en matière d’accès de la population à l’eau potable et en termes<br />

de raccordement aux réseaux d’assainissement. La dotation en eau potable<br />

approche les 180 litres/jour par habitant. Ce qui dépasse le seuil correspondant<br />

aux normes de consommation internationale : 150<br />

litres/jour. Du reste, le nombre de barrages réalisés en 50 ans est près de<br />

cinq fois supérieur à celui réalisé en un siècle et demi de colonisation.<br />

En somme, l’effort en matière d’infrastructures pendant les dix dernières<br />

années est sans équivalent sur tout le Bassin méditerranéen.<br />

Mais la bataille de l’eau est-elle pour autant gagnée ?<br />

La réponse est affirmative si on mesure l’effort énorme en matière d’infrastructures<br />

qui permettent aujourd’hui de sécuriser l’alimentation<br />

en eau potable de la population et d’irriguer des surfaces agricoles<br />

beaucoup plus importantes. Le tableau est également rose côté gestion<br />

des ressources en eau, au regard de l’expérience acquise via le contrat de<br />

management confié au groupe français Suez qui, depuis 2006, développe<br />

les compétences des cadres algériens dans la distribution de l’eau potable<br />

et l’assainissement dans la capitale.<br />

Objectif : la partie algérienne devra prendra le relais en 2016. La gestion<br />

du système de distribution d’Alger sera alors totalement algérienne et<br />

qui, de plus, est aux normes internationales. Mais cette bataille de l’eau<br />

n’est pas gagnée dans d’autres domaines. En effet, nous enregistrons, cinquante<br />

ans après l’indépendance, à une dépendance totale à l’égard des<br />

bureaux d’études étrangers en matière d’études, une dépendance partielle<br />

à l’égard des entreprises étrangères en matière de construction de<br />

Entre réalisations<br />

importantes<br />

et dépendance<br />

PAR K. REMOUCHE<br />

libecosup@yahoo.fr<br />

Supplément Économie<br />

9<br />

barrages et une dépendance à 100% en matière d’équipements destinés<br />

en particulier aux stations de traitement d’eau. Explication : la préoccupation<br />

fondamentale des pouvoirs publics au cours de ces dix dernières<br />

années n’a jamais été de réduire ces dépendances. L’embellie<br />

financière n’a pas permis paradoxalement de réaliser des progrès dans<br />

ces domaines. Les pouvoirs publics n’ont pas suivi également le chemin<br />

de l’intégration industrielle, pour pouvoir réduire la facture importations<br />

en matière de pièces d’équipements destinés au secteur de l’hydraulique.<br />

N’oublions pas également d’ouvrir la parenthèse et de rendre<br />

hommage aux cadres algériens et étrangers, aux responsables et<br />

simples salariés qui sont derrière ces énormes progrès. N’occultons<br />

pas, dans la foulée, une réalité : les progrès ont été réalisés au prix<br />

d’énormes surcoûts, de retards importants dans les délais de réalisation.<br />

Des présomptions de corruption pèsent sur certains contrats confiés à<br />

des sociétés étrangères. Plusieurs cadres du secteur sont toujours sous<br />

contrôle judiciaire, dans certains cas injustement. Des lampistes ou des<br />

victimes d’erreurs judiciaires sont désemparés devant cette impunité<br />

devenue une fatalité en Algérie. Une telle situation a créé un malaise<br />

contre- productif dans tout un pan du secteur. Ces cadres sont pénalisés<br />

par une justice qui confond toujours risque de gestion et véritable<br />

détournement de deniers publics et corruption. Enfin, le gaspillage<br />

d’eau reste énorme. Dans certaines villes, on assiste à une surconsommation<br />

de ressources hydriques, dans d’autres à d’énormes déperditions<br />

d’eau dues à des fuites. Il est temps de mettre en place une politique<br />

beaucoup plus ambitieuse d’économie d’eau, si on veut atteindre une<br />

plus grande efficacité et répondre durablement aux besoins en eau de<br />

la population.


10<br />

LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU<br />

Des progrès considérables<br />

Les ressources en eau sont l’objet d’enjeux géostratégiques à l’échelle plantaire, plus, ou<br />

autant que les hydrocarbures, avant et surtout pendant ce début du XXI e siècle.<br />

Sans se référer particulièrement au conflit israélo-palestinien,<br />

au plateau du Golan syrien, ou à d’autres foyers<br />

de tension dans d’autres régions du monde autour de<br />

cette ressource, dont la raréfaction s’intensifie du fait notamment<br />

de l’accroissement des populations mondiales,<br />

et des atteintes à l’environnement liées à la recherche effrénée<br />

des surprofits des multinationales ; — Celles-ci ne se soucient<br />

guère de la pollution de l’eau comme<br />

PAR A HAMMA<br />

de la déforestation du reste.<br />

Les mésententes entre les grandes puissances<br />

au sein des différents G 20 sur les<br />

effets de gaz de serre, en témoignent les luttes âpres ente les intérêts<br />

stratégiques mondiaux — ; l’eau, source de vie et de développement<br />

économique et social, est une donnée politique prioritaire.<br />

Où en est l’Algérie dans ce secteur névralgique après cinquante<br />

ans d’indépendance? Pour rappel, nos aïeux, comprenant<br />

et anticipant sur les enjeux liés à l’eau, avaient eu l’ingéniosité d’inventer<br />

les “fougarate”. Ancien procédé technique, initié par les sages,<br />

basé sur le calcul logarithmique et arithmétique, dont le but était<br />

d’épargner et de contourner des conflits tribaux, voire familiaux<br />

autour de ce facteur de production agricole. C’était ainsi, que chaque<br />

famille cultivatrice du Sud algérien, avait adhéré et s’était pliée à<br />

cette justice sociale et technique, dictée par la nécessité objective<br />

de la juste répartition des richesses.<br />

Pour revenir à l’actualité, et même pour les plus irréductibles des<br />

opposants, force est de constater que des progrès considérables ont<br />

été réalisés durant la période post-coloniale. Pour mesurer quantitativement<br />

ces progrès, nous nous sommes référés au propos de<br />

Sellal, actuel Premier ministre et ancien détenteur du portefeuille<br />

des ressources en eau. Ce denier, dans une intervention sur les<br />

ondes de la chaÎne III, nous avait appris que 94% des Algériens<br />

sont reliés à un réseau d’eau avec une alimentation journalière de<br />

près de 170 litres/hab/j. Durant la colonisation, seuls les Français<br />

qui occupaient l’Algérie disposaient d’une alimentation qui n’a pas<br />

dépassé 80 ou 90 litres/hab/j. A l’indépendance, il y avait exactement<br />

13 petits barrages avec une capacité totale de 454 millions<br />

de mètres cubes, ce qui équivaut à la moitié de la capacité du seul<br />

barrage de Béni Haroun. De 1962 à 1999, 31 nouveaux barrages<br />

ont été réalisés et un effort particulier a été effectué à partir de la<br />

fin des années 1990. 71 barrages avec une capacité totale d’emmagasinement<br />

de 7,4 milliards de mètres cubes, soit près de 7 milliards<br />

de plus qu’en 1962. Par ailleurs, au cours de la même émission,<br />

il avait révélé, qu’à l’indépendance, il n’y avait que trois transferts<br />

limités autour d’Oran. Il n’y avait rien d’autre. Les transferts<br />

A<br />

Supplément Économie<br />

LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />

EN TOUTE LIBERTÉ<br />

ssurément le secteur de<br />

l’hydraulique est l’un de<br />

ceux qui a enregistré les<br />

avancées les plus spectaculaires<br />

en Algérie. Ces performances<br />

sont repérables dans toutes les<br />

étapes du cycle d’exploitation de<br />

l’eau : mobilisation et/ou production,<br />

transfert/ adduction, distribution,<br />

récupération et traitement<br />

des eaux usées et enfin<br />

recyclage le cas échéant.<br />

Ces résultats revêtent un caractère<br />

exceptionnel du fait de l’étendue<br />

de notre territoire et de l’éloignement<br />

des zones de forte<br />

consommation de celles des zones<br />

de captage, cela nonobstant enfin<br />

un cadre physique défavorable<br />

du point de vue hydrographique<br />

à l’instar des autres pays de la région<br />

euro-méditerranéenne<br />

considérés comme semi-désertiques.<br />

Donnons quelques chiffres<br />

à titre d’illustration en commençant<br />

par la fin du cycle. En 2013, le<br />

taux de raccordement de la population<br />

au réseau d’assainissement<br />

(10 000 km) est de 87%<br />

alors qu’il était de 35% en 1970. A<br />

cela, il faut ajouter la mise en place,<br />

depuis 2005, de 145 stations<br />

qui ont été réalisés après l’indépendance, en particulier durant la<br />

dernière décennie, comme ceux d’In Salah-Tamanrasset et Béni<br />

Haroun... constituent des acquis historiques pour le peuple algérien.<br />

S’agissant du taux de raccordement en 1962, il y avait 9 millions<br />

d’habitants et à peine 35% de la population algérienne était<br />

raccordée au réseau d’alimentation en eau potable, uniquement dans<br />

les grandes villes où étaient concentrés les Européens. En 1999, on<br />

était passé à 78% et aujourd’hui, on est à 94%, l’objectif du millénaire<br />

est largement dépassé. la dotation qui était de 95 litres par<br />

hab/jour en 1970 puis 129 litres/hab/jour à la fin des années 1990.<br />

Aujourd’hui l’Algérien reçoit 170 litres/jour d’eau. la ville d’Oran<br />

était rationnée même avant l’indépendance. Actuellement, 73% de<br />

la population algérienne reçoit de l’eau quotidiennement.<br />

SECTEUR HYDRAULIQUE<br />

Un secteur de référence mais son modèle<br />

économique est-il durable ?<br />

d’épuration d’une capacité recyclable<br />

de 800 millions de<br />

m3/an. Ces réalisations placent<br />

l’Algérie au deuxième rang<br />

africain en la matière. Le taux<br />

national de raccordement à<br />

l’eau potable est de 93%. Cela<br />

met l’Algérie bien au-dessus<br />

des seuils fixés par l’ONU dans<br />

ses Objectifs du Millénaire<br />

pour le Développement (OMD).<br />

Terminons par le premier segment,<br />

celui de la mobilisation<br />

et de la production des ressources.<br />

Celles qui sont potentiellement<br />

mobilisables sont estimées<br />

à 17,2 milliards de m3,<br />

dont 12 milliards de ressources<br />

superficielles et 2 milliards de<br />

ressources souterraines dans le<br />

Nord et 5,2 milliards de m3<br />

dans le Sud (superficielles et<br />

souterraines). Par ailleurs, selon<br />

Messaoud Terra, directeur au<br />

ministère en charge de l’Hydraulique<br />

“d’ici 2016, l’Algérie disposera<br />

de 96 barrages d’une capacité<br />

globale de 9 milliards de<br />

mètres cubes”. Il ajoute que 64<br />

barrages sont en exploitation<br />

sur l’ensemble du territoire national<br />

pour une capacité de 7<br />

milliards de m3. Dernier point le<br />

dessalement d’eau de mer : il apportera,<br />

lorsque l’ensemble des<br />

projets entreront en production<br />

sous forme de BOT, des capacités<br />

supplémentaires d’eau potable<br />

et industrielle de 2,2 millions de<br />

m3/jour le long du littoral de l’est<br />

à l’ouest. Mais tout ceci ne doit<br />

pas faire oublier aux Algériens<br />

les déficits chroniques des décennies<br />

passées illustrés par le cri de<br />

ralliement “Ja elma” destiné aux<br />

voisins pour signaler l’arrivée<br />

dans les robinets d’une eau servie<br />

une fois par jour et dans les<br />

cas extrêmes une fois par semaine.<br />

Pourquoi ne doit-on pas oublier<br />

? Parce qu’il y a trop de<br />

pertes dans les réseaux, pertes estimées<br />

à 40%. Par ce qu’il a trop<br />

de gaspillage d’une ressource<br />

rare du fait d’une tarification<br />

inappropriée. Parce que l’envasement<br />

des barrages est récurrent.<br />

Parce que, en matière d’eau<br />

dessalée, le soutien direct (prise<br />

en charge du différentiel entre le<br />

coût de production et le prix de<br />

transfert par le budget de l’Etat)<br />

et le soutien indirect (faible prix<br />

du gaz) ne sont pas à l’abri d’un<br />

A. H.<br />

“<br />

Quelque<br />

avancées<br />

on été<br />

enregistrées. Ainsi<br />

un des segments<br />

du transfert d’eau<br />

d’In Salah à<br />

Tamanrasset à<br />

travers les gorges<br />

d’Arak a été réalisé<br />

par le groupe<br />

public Cosider. “<br />

retournement du marché des hydrocarbures.<br />

Enfin les surcoûts<br />

d’exploitation, engendrés par la<br />

gestion déléguée de la distribution<br />

et des formules de BOT dans l’exploitation<br />

des usines de dessalement<br />

d’eau de mer, augmentent<br />

les coûts du m3 livré aux ménages<br />

et aux industries. Cette<br />

augmentation est prise en charge<br />

par le budget de l’Etat. Pour<br />

combien de temps et dans quelle<br />

proportion lorsque les arbitrages<br />

budgétaires inévitables à<br />

moyen terme devront intervenir<br />

? Ces éléments de vulnérabilité<br />

questionnent le caractère durable<br />

de ce service public. Les anticipations<br />

doivent être pensées et<br />

mises en œuvre graduellement<br />

dès maintenant. On peut par<br />

exemple commencer par préparer<br />

la relève en matière de prise en<br />

charge de la gestion déléguée<br />

des réseaux de distribution à la<br />

fois par la formation en binôme<br />

d’équipes algériennes et le développement<br />

des capacités locales<br />

entrepreneuriales et d’expertise<br />

en la matière. Il en est de même<br />

pour les usines de dessalement<br />

d’eau de mer et la gestion des bar-<br />

Mercredi 6 février 2013<br />

LIBERTE<br />

La gestion de l’eau est devenue une préoccupation politique à l’échelle planétaire.<br />

L’Algérie est un pays marqué par le stress hydrique<br />

L’Algérie est un pays marqué par le “stress hydrique”, mais<br />

avec la réalisation des barrages et le recours au dessalement<br />

d’eau de mer, les ressources en eau sont sécurisées. Il est de<br />

ce fait fort dépendant des aléas climatiques. Mais Il y a trois<br />

pôles régionaux : Béni Haroun (Est), Taksebt et Koudiat<br />

Acerdoun (Centre) et le Gargar (Ouest). Les ressources<br />

disponibles à Oran permettent d’inverser la tendance et<br />

d’envoyer de l’eau aux régions limitrophes. Quant au prix de<br />

l’eau, question complexe eu égard au coût réel de production<br />

d’exploitation de traitement et de distribution ; c’est toute<br />

une autre problématique, il faudra bien un jour la traiter de<br />

manière plus rationnelle.<br />

A. H.<br />

MUSTAPHA MEKIDECHE<br />

mustaphamekideche@ymail.com<br />

rages et des grands transferts.<br />

Cela sans oublier le développement<br />

des capacités de réalisation<br />

du BTPH dans ce secteur. Quelque<br />

avancées on été enregistrées.<br />

Ainsi un des segments du transfert<br />

d’eau d’In Salah à Tamanrasset<br />

à travers les gorges d’Arak a<br />

été réalisé par le groupe public<br />

Cosider. J’ai été acteur dans les<br />

années 1990, du montage, sur financement<br />

de la Banque mondiale,<br />

d’une opération complètement<br />

algérienne de transfert<br />

d’eau d’In Amguel à Tamanrasset.<br />

L’engineering et la maîtrise<br />

d’œuvre avaient été réalisés par<br />

l’Entreprise nationale d’engineering<br />

pétrolier (Enep), dissoute<br />

malheureusement depuis, et<br />

la construction par Hydrotraitement.<br />

Pourquoi aujourd’hui ne<br />

fait-on pas beaucoup mieux<br />

dans ce domaine en matière de<br />

substitution à l’importation ? En<br />

conclusion, le secteur de l’hydraulique<br />

ne devrait pas dormir sur<br />

ses lauriers car il devra relever les<br />

défis que nous avons identifiés,<br />

et d’autres, pour maintenir dans<br />

la durée un service public aussi<br />

stratégique que celui de l’énergie.<br />

Louiza/<strong>Liberté</strong>


LIBERTE Mercredi 6 février 2013 Supplément Économie 11<br />

LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />

BRAHIM NESSALA, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’AGENCE NATIONALE DES BARRAGES ET TRANSFERTS<br />

“L’Algérie a réalisé<br />

25 barrages en 10 ans”<br />

Dans un entretien accordé à <strong>Liberté</strong>,<br />

le premier responsable de l’Agence<br />

nationale des barrages et transferts<br />

(ANBT), Brahim Nessala, souligne<br />

que ce qui été réalisé en termes de<br />

barrages en dix ans est supérieur à celui réalisé<br />

depuis l’existence de l’Algérie. Avant 1962, l’Algé-<br />

PAR<br />

K. REMOUCHE<br />

rie disposait de 12<br />

barrages. Aujourd’hui,<br />

l’ANBT exploite<br />

68 barrages. En 10<br />

ans, l’agence a réceptionné 25 barrages. Aujourd’hui,<br />

les barrages exploités ont une capacité totale<br />

de 7 milliards de mètres cubes. L’ANBT met<br />

à la disposition des usagers 1,5 milliard de<br />

mètres cubes par an dont 900 millions de mètres<br />

cubes pour l’approvisionnement en eau potable<br />

et 600 millions de mètres cubes pour l’irrigation.<br />

Réserves en eau des barrages : une sécurité<br />

de deux ans<br />

Les réserves en eau des barrages sont de 4,6 milliards<br />

de mètres cubes actuellement (chiffres fournis<br />

avant les précipitations et la neige en kabylie<br />

et dans plusieurs villes des Hauts-Plateaux de ces<br />

dernières semaines). Ce qui donne à l’Algérie une<br />

sécurité de deux ans en matière d’approvisionnement<br />

en eau potable<br />

Sur ce plan, face à une caractéristique du pays :<br />

un pays semi-aride, soumis fortement aux aléas<br />

climatiques et face aux conséquences des changements<br />

climatiques, l’ANBT s’attelle à renforcer<br />

cette sécurisation en matière de ressources hydriques<br />

à travers l’hydro-solidarité entre régions,<br />

c'est-à-dire les interconnexions entre barrages.<br />

Ce spécialiste des ressources en eau qui affiche une longue expérience dans le secteur<br />

dresse un état des réalisations depuis l’indépendance du pays.<br />

DESSALEMENT D’EAU DE MER<br />

Une solution contre<br />

la pénurie d’eau<br />

Pour pallier le manque d’eau potable<br />

dans le pays, l’Algérie a décidé de miser<br />

sur des usines de dessalement<br />

d’eau de mer. Dix stations sont déjà en ser-<br />

PAR<br />

SAÏD SMATI<br />

vice dans le pays. Un<br />

nombre que les autorités<br />

comptent augmenter<br />

à 43 à l’hori-<br />

zon 2019 pour répondre aux besoins domestiques<br />

nationaux. Lancé en 2005, ce plan détaillé<br />

porte sur 30 stations monobloc et 13<br />

méga stations dans le nord du pays en vue<br />

de produire 2,26 millions de m3/j d’eau<br />

dessalée d’ici 2019. Sur les 13 stations prévues<br />

par le programme de l’Etat, dix unités<br />

sont opérationnelles, à savoir celles de Kahrama<br />

à Oran en 2005 (90 000 m3/j), Bousfer<br />

en 2005 (12 480 m3/j), El-Hamma à Alger<br />

en 2008 (200 000 m3/j), Skikda début<br />

2009 (100 000 m3/j), Béni Saf à Aïn Témouchent<br />

en 2010 (200 000 m3/jour), Souk<br />

Tleta à Tlemcen début 2011 (200 000 m3/j),<br />

Fouka à Tipasa fin 2011 (120 000 m3/j), Mostaganem<br />

début 2012 (200 000 m3/j), Honaine<br />

à Tlemcen 2012 (200 000 m3/jour) et Cap<br />

Djinet à Boumerdès 2012 (100 000 m3/jour)<br />

; 1,4 million de mètres cubes/jour au total ;<br />

de quoi alimenter près de 10 millions d’habitants<br />

et couvrir ainsi les besoins de 10 villes<br />

côtières d’1 million d’habitants chacune.<br />

Cette capacité a été obtenue au prix d’un<br />

énorme retard. Les stations restantes sont en<br />

phase de réalisation, soit celles de Ténès (200<br />

000 m3/jour), Oued Sebt à Tipasa (100 000<br />

m3/jour), Magtaâ à Oran (500 000 m3/jour),<br />

selon le ministère de l’Energie et des Mines.<br />

Le dessalement de l’eau de mer a été l’ultime<br />

solution pour l’Etat. Cette eau pérenne dessalée<br />

constitue une solution de “rechange”<br />

pour les villes du nord du pays souvent surpeuplées.<br />

Une capacité de 1,4 million de mètres<br />

cubes/jour opérationnelle<br />

Avec l’installation des stations de dessalement,<br />

les citoyens pourraient profiter régulièrement<br />

d’une eau de même qualité que celle<br />

conventionnelle, explique-t-on au ministère<br />

des Ressources en eau. Les eaux des<br />

barrages seront ainsi orientées vers les régions<br />

accusant un déficit en eau potable et vers l’irrigation<br />

d’appoint des terres agricoles, notamment<br />

dans les Hauts-Plateaux. L’agriculture<br />

sera le deuxième bénéficiaire de la stratégie<br />

de dessalement. Les eaux de barrage seront<br />

réaffectées notamment à l’irrigation d’appoint<br />

dans les Hauts-Plateaux, les villes en retrait<br />

et les régions à vocation céréalière. Les bar-<br />

Yahia/<strong>Liberté</strong><br />

En l’occurrence la région de<br />

Bouira sera raccordée au<br />

barrage de Boukourdane à<br />

travers l’interconnexion Tiledsit-<br />

Lakehal.<br />

L’ANBT enregistre 13 barrages<br />

en cours de réalisation.<br />

En principe le barrage<br />

de Mahoel-Draâ Eddis<br />

dans la Wilaya de Sétif<br />

d’une capacité de 80 millions<br />

de mètres cubes, partie<br />

intégrante du projet<br />

d’aménagement des hautes<br />

plaines sétifiennes sera livré<br />

en 2013.<br />

Même topo pour deux barrages<br />

à El-Tarf et Batna.<br />

L’agence annonce la réception<br />

en 2013 du transfert<br />

d’eau à partir du barrage de<br />

Koudiat Acerdoune.<br />

Il va desservir les couloirs<br />

M’sila-Sidi Aïssa et Berrouaghia-Médéa-SidiSlimane.<br />

Le transfert des eaux<br />

à partir du barrage D’ourkiss<br />

et qui dessert le couloir<br />

Oued Athmania-Aïn Beïda-Oum<br />

El-Bouaghi est en<br />

procédure d’appel d’offres.<br />

Par ailleurs, l’opération de<br />

réhabilitation de 10 barrages,<br />

partie électromécanique,<br />

a été confiée à l’entreprise<br />

Alieco (ex-ENCC).<br />

rages assureront ainsi de l’eau pour l’agriculture<br />

des plaines côtières et intérieures du<br />

nord du pays. L’objectif de l’Algérie d’assurer<br />

une autosuffisance hydrique reste d’actualité<br />

et s’inscrit dans le plan quinquennal<br />

2010-2014 qui prévoit, rappelle-t-on, une enveloppe<br />

de 870 milliards de dinars avec<br />

comme objectif la poursuite du programme<br />

de dessalement d’eau de mer.<br />

Certes, le dessalement de l’eau de mer est une<br />

solution pour remédier au manque d’eau potable,<br />

néanmoins, ce procédé, très consommateur<br />

d’énergie et susceptible d’être polluant,<br />

notamment par les rejets de saumure, doit<br />

être mieux maîtrisé et amélioré dans un souci<br />

de préservation des ressources écologiques,<br />

marines et d’une diminution des impacts<br />

environnementaux en général, estiment<br />

de nombreux experts. Une énergie de substitution<br />

au gaz, à terme, pour faire fonctionner<br />

les usines de dessalement mérite réflexion.<br />

Les principaux transferts<br />

■ L’Algérie bénéficie de quatre réalisations majeures À l’Est, le complexe hydraulique<br />

de Béni Haroun, opérationnel depuis 2007 (interconnexions de cinq barrages),<br />

permet l’alimentation en eau potable de 4 millions d’habitants. Au Centre, le<br />

complexe hydraulique de Taksebt produit à partir du barrage de Taksebt depuis mars<br />

2009 250 000 mètres cubes/jour pour l’alimentation des localités situées dans le<br />

couloir Tizi Ouzou- Boumerdès-Alger.<br />

À l’Ouest, le complexe Mostaganem- Arzew-Oran est opérationnel depuis des années.<br />

Au Sud, le méga-transfert des eaux de l’albien d’In Salah vers Tamanrasset a été<br />

achevé récemment.<br />

S. S.<br />

Forte dépendance à l’égard des bureaux<br />

d’études étrangers<br />

Le DG de l’ANBT reconnaît la forte dépendance<br />

de l’Algérie à l’égard des bureaux d’études étrangers<br />

(BET) en matière d’études : avant-projets détaillés<br />

(APD), étude de faisabilité du projet et<br />

d’exécution. Les BET suivants se partagent le marché<br />

: Ceba (Portugal, ENB (Grèce), Dar El-<br />

Handassah (Liban), ESL ET Coynier Belier ( France).<br />

A cet effet, l’Anbt envisage de conclure un partenariat<br />

avec un BET étranger de référence pour<br />

réduire cette dépendance qui coûte à l’Algérie en<br />

matière de transfert de devises.<br />

L’ANBT gérait un portefeuilles de projets de 900<br />

milliards de dinars depuis 2008. Elle gère actuellement<br />

un portefeuille de 350 milliards de dinars,<br />

ce que l’ANBT appelle le programme en cours de<br />

réalisation . L’ANBT, ajoute Brahim Nessala,<br />

s’attelle à préserver la ressource via un budget d’exploitation<br />

d’environ 30 milliards de dinars qui inclut<br />

des opérations de dévasement des barrages.<br />

On poursuit la protection des bassins versants<br />

(risque d’érosion et donc d’envasement) à travers<br />

le dévasement et le reboisement. L’ANBT effectue<br />

des études de protection des barrages. Elles<br />

ont montré de bons résultats. Le taux d’envasement<br />

est en moyenne de 10% des capacités des<br />

barrages. La direction générale des forêts effectue<br />

des travaux de reboisement des bassins versants.<br />

Les barrages de Ghrib, Beni Amrane,<br />

Beni Bahdel sont touchés par ces opérations de<br />

dévasement. Quant à la pollution des eaux des<br />

barrages, ce problème est réglé, indique le DG de<br />

l’ANBT, qui ajoute que tous les barrages sont dotés<br />

de stations d’épuration.<br />

Les points faibles du secteur<br />

■ Peu d’entreprises algériennes d’envergure dans la<br />

construction de barrages.<br />

■ Les solutions en matière d’expropriation tardent à<br />

venir, ce qui entraîne des glissements dans le<br />

planning des travaux.<br />

■ La politique d’intégration, avec comme chef de file<br />

l’ENCC, a été abandonnée dans les années 1990.<br />

■ Absence ou insuffisance de transparence dans<br />

l’octroi des marchés.<br />

■ Contrat de management de Suez.<br />

Quid de la généralisation<br />

du modèle ?<br />

■ L’ADE en est à un deuxième contrat de management<br />

d’une durée de cinq ans confié à Suez pour gérer la<br />

distribution de l’eau dans la capitale. Suez, dans le<br />

cadre de ces deux contrats, a formé et développé les<br />

compétences de centaines de top managers algériens<br />

qui prendront la relève à l’issue de la fin du deuxième<br />

contrat. La question est de savoir si ce modèle qui<br />

semble réussir sera appliqué aux autres grandes villes<br />

du pays (en dehors d’Oran, Constantine sous contrat<br />

de management).<br />

QUALITÉ DES TRAVAUX ET COMMUNICATION<br />

Le talon d’Achille de la<br />

Seeal<br />

■ La Seeal reconnaît que ses interventions sur la voie<br />

publique pour réparer les canalisations contribuent à<br />

l’anarchie actuelle en matière de travaux sur les<br />

chaussées et trottoirs. En effet, on creuse, on répare et<br />

on oublie de goudronner le lieu. Concernant la<br />

communication, les usagers, souvent, lors des<br />

coupures ignorent si elle sont dues à la Seeal ou au<br />

responsable des vannes qui relève du gestionnaire de<br />

la cité.<br />

K. R.<br />

K. R.


12<br />

LA BATAILLE DE L’EAU EST-ELLE GAGNÉE ?<br />

JEAN JAHN, DG DE LA SEEAL À “LIBERTÉ”<br />

“Le H24 a été atteint dans<br />

l’ensemble de la wilaya d’Alger”<br />

<strong>Liberté</strong> : Quelle a été l’évolution de la Seeal<br />

depuis 2006 ?<br />

Jean Jahn : Le premier contrat de management<br />

signé en 2006 était<br />

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR<br />

K. REMOUCHE<br />

Supplément Économie<br />

une espèce de poisson<br />

pilote, de cas d’école<br />

choisi par les auto-<br />

rités algériennes pour être testé sur la capitale. Il<br />

convient avant tout de noter que la Seeal est une<br />

société de droit algérien détenue à 70% par l’ADE<br />

et 30% par l’ONA, pour booster la modernisation<br />

du service public, portée aux standards internationaux.<br />

L’objectif fixé était d’assurer l’accès des<br />

habitants d’Alger à l’eau H24. L’Algérie a fait appel<br />

à Suez Environnement, qui fait partie du<br />

groupe français GDF Suez. Suez Environnement<br />

a une expérience de gestion des services publics.<br />

Trois grands objectifs étaient assignés à Suez Environnement<br />

dans ce contrat de management :<br />

la mise à niveau des stations de traitement et de<br />

pompage, l’accès de la population à l’eau H24,<br />

prendre en charge de manière qualitative les services<br />

d’assainissement afin d’améliorer la qualité<br />

de vie des habitants d’Alger. En un mot, offrir<br />

des services aux clients aux standards internationaux.<br />

La Seeal a la responsabilité de la gestion de<br />

l’eau et de l’assainissement sur le périmètre d’Alger-Tipasa.<br />

L’ADE a conclu un contrat de management<br />

avec Suez Environnement pour gérer la<br />

Seeal. Suez a mis à la disposition de Seeal un directeur<br />

général et 27 cadres expatriés de la compagnie<br />

française dans l’objectif de mettre à niveau<br />

la distribution et l’assainissement, le réseau<br />

clientèle et les installations. L’Etat algérien a réservé<br />

une capacité d’investissement de l’ordre de<br />

35 milliards de dinars dont à peu près 80% ont<br />

été consacrés à la remise à niveau des installations<br />

(réhabilitation des stations de pompage, rénovation<br />

du réseau). Parallèlement, un véritable transfert<br />

de savoir-faire s’est opéré, de renforcement des<br />

compétences des cadres algériens pour maintenir<br />

à long terme la qualité des prestations. La finalité<br />

est d’autonomiser la gestion, qu’elle soit à<br />

terme purement (totalement) algérienne.<br />

Pouvez-vous présenter les résultats du premier<br />

contrat de management 2006- 2010 ? Le H24 a<br />

été atteint dans l’ensemble de la wilaya. Le H24<br />

est le fruit de la consolidation du management<br />

entre la Seeal et la direction des ressources en eau<br />

de la wilaya d’Alger. Cette dernière a accompli son<br />

Dans cet entretien, cet expert de Suez Environnement aborde les résultats du contrat de<br />

gestion du réseau de distribution d’eau de la capitale et explique la finalité du transfert<br />

de savoir-faire par le groupe français.<br />

travail : le renouvellement du réseau de distribution<br />

existant et la réalisation de nouveaux ouvrages<br />

hydrauliques. Les deux ont coordonné<br />

leurs efforts pour parvenir à ce résultat. Je relève<br />

4 clés du H24 : mobiliser les ressources de l’Etat<br />

est stratégique pour Suez Environnement, les transferts<br />

d’eau à partir des barrages de Keddara (450<br />

000 m3/jour traités à Boudouaou), la distribution<br />

notamment à travers la remise en état des stations<br />

Réalisations du secteur<br />

Près de 1500 projets ont été lancés<br />

dans le cadre du programme<br />

complémentaire de soutien<br />

à la croissance couvrant la période<br />

2005-2009, et ce, grâce à la mobilisation<br />

d’un volume d’investissements<br />

qui avoisine les 18 milliards de<br />

dollars US. Dans le cadre de ce programme,<br />

des réalisations majeures ont<br />

vu le jour. Il s’agit, entre autres, du<br />

complexe hydraulique de Béni-Haroun,<br />

opérationnel depuis septembre<br />

2007, d’une interconnexion de 5 barrages<br />

permettant l’amélioration de<br />

l’alimentation en eau potable de 4 millions<br />

d’habitants, répartis sur le territoire<br />

de 6 wilayas. Dans la liste des<br />

mêmes réalisations figure également<br />

le complexe hydraulique de Taksebt<br />

qui produit, à partir du barrage du<br />

même nom et depuis mars 2008,<br />

250.000 m3 d’eau potable pour l’alimentation<br />

des localités situées sur le<br />

couloir de Tizi Ouzou-Boumerdès-<br />

Alger. Ce à quoi, il faut ajouter : - le<br />

système MAO vers les wilayas de<br />

Mostaganem et Oran (155 hm 3 /an) ;<br />

- les barrages Erraguène, Tabellout et<br />

Draâ Diss vers la wilaya de Sétif<br />

(189 hm 3 /an) ; - les barrages de Ighil<br />

Emda et Mehouane vers la wilaya de<br />

Sétif (119hm 3 /an) ;<br />

- la réhabilitation des réseaux d’AEP<br />

dans 13 grandes villes du pays ; - les<br />

travaux de lutte contre la remontée<br />

des eaux à El-Oued et Ouargla ; - les<br />

projets de protection des agglomérations<br />

contre les inondations : la réalisation<br />

de quarante stations d’épuration,<br />

auxquelles s’additionnent la réhabilitation<br />

de 20 Step et la construction<br />

de 50 stations de lagunage. - L’Algérie<br />

a aussi, au titre du même programme,<br />

achevé le projet colossal de<br />

transfert de l’eau d’In-Salah vers Tamanrasset,<br />

lancé en janvier 2008<br />

dans le cadre de la modernisation du<br />

réseau d’approvisionnement en eau<br />

potable de la région du Sud. L’Algérie<br />

a augmenté en 10 ans les dotations<br />

en eau des grands périmètres irrigués<br />

tout en multipliant par deux leur<br />

superficie globale. La superficie irriguée<br />

en petite et moyenne hydraulique<br />

a également progressé de 180%,<br />

passant de 350.000 hectares en 2000<br />

à 980.000 ha en 2011, grâce notamment<br />

au parc des retenues collinaires<br />

qui compte aujourd’hui 444 ouvrages<br />

à travers le territoire national. Le<br />

plan quinquennal 2010-2014 prévoit<br />

la réalisation et l’équipement de<br />

plusieurs grands périmètres irrigués<br />

ainsi que la réalisation de 137 nouvelles<br />

retenues collinaires. En 1999,<br />

l’Algérie comptait 44 barrages en exploitation<br />

avec une capacité globale<br />

de remplissage estimée à 3,3 milliards<br />

de mètres cubes. Aujourd’hui, il existe<br />

65 barrages en exploitation sur tout<br />

le territoire national avec une capacité<br />

de remplissage de 7,5 milliards de<br />

mètres cubes. Une capacité qui devra<br />

atteindre les 9 milliards de mètres<br />

cubes avec la réalisation des 13 autres<br />

barrages inscrits dans le programme<br />

quinquennal 2010-2014.<br />

de pompage, car il ne suffit pas d’avoir de l’eau,<br />

encore faut-il fournir un travail de normalisation,<br />

de régulation, de rénovation d’un réseau de 3 500<br />

kilomètres. Le taux de fuite était de 40 % en 2006.<br />

On a amélioré les choses. On atteint aujourd’hui<br />

moins de 30% de fuites. Quatrième clé : la lutte<br />

contre les pertes ou déperdition d’eau. Nous<br />

avons réhabilité ou renové 250 kilomètres de réseau.<br />

Si on continue en avançant entre 50 et 80<br />

S. S.<br />

D. R.<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

kilomètres par an ou 1 à 2% par an, on aura normalisé<br />

la situation en 2025 à travers l’effort<br />

d’investissement. On répare 22 000 fuites par an.<br />

La Seeal utilise des systèmes acoustiques pour tenter<br />

de déterminer les fuites invisibles. On dispose<br />

également d’une cartographie du réseau de distribution<br />

de l’eau potable à Alger.<br />

Comment évoluera l’offre-demande en eau<br />

à Alger à moyen-long terme ?<br />

Depuis 3 ans, la demande commence à s’accroître<br />

entre 1% à 2% par an. Nous fournissons aujourd’hui<br />

à la capitale à raison de 1 million de<br />

m3/jour d’eau : 50% proviennent des barrages<br />

(Keddara, Taksebt, Bouroumi, Boukourdane), 25%<br />

des forages et 25% du dessalement d’eau. Cette demande<br />

va se stabiliser à terme. Le citoyen algérien<br />

consomme en moyenne 180 litres par an<br />

d’eau. Depuis le H24, les ménages, de façon générale,<br />

ne consomment pas avec modération l’eau<br />

potable. La Seeal compte lancer une campagne de<br />

sensibilisation en vue d’une consommation plus<br />

rationnelle de l’eau. Pour la satisfaction des besoins<br />

à long terme des habitants de la capitale, on pourrait<br />

recourir à plusieurs sources d’alimention en<br />

AEP en cas de besoin : l’usine de dessalement de<br />

Cap Djinet : 200 000 m3/jour, le transfert d’eau<br />

à partir du barrage de Koudiat Acerdoune. L’Etat,<br />

en un mot, dispose de plusieurs alternatives<br />

pour sécuriser l’alimentation en eau potable<br />

dans la wilaya d’Alger. Les besoins en eau potable<br />

pourraient atteindre 1 600 000 m3/jour dans la<br />

wilaya. Aujourd’hui, on essaye de préserver la ressource.<br />

On utilise 260 forages. La Mitidja fournit<br />

150 000 m3/jour. L’heure n’est pas à l’intensification<br />

des forages afin de préserver les ressources<br />

souterraines (l’eau des nappes).<br />

Quel a été l’effort de la Seeal en matière d’assainissement<br />

?<br />

La situation en 2006 n’était guère reluisante. On<br />

a constaté que 94% des eaux des égouts étaient<br />

jetées à la mer. Aujourd’hui 53% des eaux des<br />

égouts son traités. On travaille sur la rénovation<br />

du système d’assainissement et des stations<br />

d’épuration. On atteindra le 100% d’eaux usées collectées<br />

et traitées en 2025 dans la capitale. On envisage<br />

d’atteindre 75% d’eaux usées collectées et<br />

traitées en 2014 à Alger. En tout état de cause, Alger<br />

ne sent plus l’odeur des eaux des égouts.<br />

RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT<br />

200 stations d’épuration<br />

à l’horizon 2015<br />

■ Le problème de l’amenuisement des ressources en eau rend plus que<br />

nécessaire le traitement des eaux usées pour une éventuelle réutilisation,<br />

notamment, dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture. Ainsi et<br />

dans le but d’améliorer le taux de collecte des eaux usées, un vaste programme<br />

de projets a été lancé durant la période 2000-2010. Ces projets, d’importance<br />

nationale, consistaient en la remise à niveau, l’extension du réseau national<br />

d’assainissement, la protection des villes contre les inondations et l’épuration<br />

des eaux usées par la réalisation de stations d’épuration à travers le territoire<br />

national. Pour rappel, l’Algérie ne comptait en 1999, que 45 stations d’épuration,<br />

réalisées depuis l’indépendance dont 12 seulement en service en 2000 avec une<br />

capacité de traitement qui ne dépassait pas 90 millions d’eau usée traitée.<br />

Depuis, les choses ont bien changé. Selon les chiffres du ministère des<br />

Ressources en eau, le taux de raccordement au réseau public d’assainissement<br />

est passé de 35% en 1970 à 87% actuellement, soit le deuxième meilleur taux<br />

d’accès à l’assainissement en Afrique. Environ 10 000 km de réseau<br />

d’assainissement et plus d’une centaine de stations d’épuration ont été<br />

réalisées depuis 2005. De même, le nombre de stations d’épuration en<br />

exploitation a été multiplié par 10 ces dix dernières années. L’Algérie dispose<br />

actuellement de 145 stations d’épuration d’une capacité de 800 millions de<br />

m3/an. L’objectif étant d’arriver à 200 stations à l’horizon de 2015 pour traiter<br />

1,2 milliard de m3/an.<br />

SAID SMATI


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

FINANCES<br />

L’ASSURANCE AUTO EN 2012<br />

Fin de la guerre des tarifs<br />

et un million d’accidents<br />

Voici quelques jours, le PDG de la<br />

SAA, Latrous Lamara, qui préside<br />

également aux destinées de<br />

l’Union des assureurs algériens,<br />

annonçait et commentait en avantpremière<br />

sur une chaîne de radio<br />

nationale les performances du secteur pour l’année<br />

2012. Avec un chiffre d’affaires proche de 100<br />

milliards de dinars l’année dernière, contre 86 mil-<br />

PAR HASSANE<br />

HADDOUCHE<br />

Les assurances algériennes sont plus que jamais dépendantes de la branche automobile dont la<br />

part de marché dépasse désormais largement la moitié du chiffre d’affaires du secteur.<br />

liards en 2011, la contribution<br />

du secteur à la richesse<br />

nationale demeure fort<br />

modeste ; environ 0,6% du<br />

PIB, loin des résultats obtenus par les pays voisins<br />

qui atteignent dans ce domaine 2 à 3% du PIB. Le<br />

taux de croissance, supérieur à 12%, enregistré en<br />

2012, peut paraître élevé. Il est en réalité imputable<br />

pour l’essentiel à la branche automobile dont le<br />

chiffre d’affaires est en hausse très sensible et représente<br />

aujourd’hui plus de la moitié (52%) de<br />

l’activité des assurances algériennes. Le rythme de<br />

croissance des autres branches est très en retrait,<br />

particulièrement pour les assurances de personnes<br />

qui peinent encore à digérer leur filialisation<br />

intervenue en juillet 2011 et restent le parent<br />

pauvre du secteur. Pas d’évolution sensible non<br />

plus pour l’assurance habitation, qui couvre à peine<br />

15% du parc de logements, selon M. Latrous,<br />

ou encore pour l’assurance cat-nat, théoriquement<br />

obligatoire, et qui reste clouée au sol.<br />

Les “performances” de la branche auto<br />

La diversification de son activité, synonyme de<br />

marché plus mature et attendue depuis de nombreuses<br />

années, n’est donc pas au rendez-vous. L’assurance<br />

auto reste plus que jamais la mamelle du<br />

secteur. Une position confortée, comme l’indique<br />

le Conseil national des assurances depuis<br />

plus de 2 ans, par la croissance rapide “d’un parc<br />

automobile de plus en plus jeune, incitant à la souscription<br />

aux garanties dommages et qui s’est réalisée<br />

malgré la suppression des crédits à la consommation<br />

intervenue en septembre 2009”. La croissance<br />

du parc n’est cependant pas seule en cause,<br />

et la branche auto est aussi caractérisée par la diversification<br />

des produits proposés à la clientèle<br />

et la souscription de garanties facultatives qui représentent<br />

désormais un peu plus de 80% de la<br />

production de la branche auto.<br />

Un million d’accidents de la circulation !<br />

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des<br />

petits mondes de l’assurance auto si différents acteurs<br />

ne signalaient de longue date la persistance,<br />

voire même le développement dans la période<br />

récente, des déséquilibres et des pratiques plus<br />

ou moins déloyales qui ont caractérisé la branche<br />

au cours des dernières années. Au chapitre des<br />

déséquilibres financiers tout d’abord, le président<br />

de l’UAR affirme qu’“à chaque fois qu’une compagnie<br />

d’assurance encaisse 100 DA de prime sur la<br />

responsabilité civile obligatoire, elle paye 237 DA<br />

de sinistres”. 80% des 46 milliards de dinars de règlement<br />

de sinistres effectués en 2012 ont été versés<br />

au titre de la branche automobile qui a enregistré<br />

le chiffre astronomique de près d’un million<br />

d’accidents de la circulation. Un domaine qui reste<br />

le maillon faible dans la profitabilité de l’acti-<br />

vité en 2012, malgré la décision prise il y a 3 ans<br />

de majorer de 20% les tarifs, fixés par l’Etat, de l’assurance<br />

obligatoire. D’où l’introduction probable<br />

et peut-être prochaine, évoquée par le président<br />

de l’UAR, d’une nouvelle demande d’augmentation<br />

des tarifs, dont M. Latrous souhaite le doublement.<br />

Une demande qui a cependant peu de<br />

chances d’obtenir l’agrément du ministère des Finances.<br />

Vers la fin de la guerre des tarifs ?<br />

La plupart des compagnies parviennent en effet<br />

à compenser très largement le déficit de l’assurance<br />

obligatoire grâce aux revenus procurés par les<br />

garanties facultatives, certaines d’entre elles n’hésitent<br />

cependant pas à évoquer dans ce dernier domaine<br />

une guerre des tarifs faite de remises<br />

multiples et de pratiques de dumping qui les font<br />

parler d’“une concurrence sauvage qui fait perdre<br />

au secteur plusieurs milliards de dinars de chiffre<br />

d’affaires”. C’est dans le but de mettre de l’ordre dans<br />

ces pratiques qu’un protocole d’accord a été finalement<br />

signé au début de l’été dernier dans le domaine<br />

de l’assurance tous risques. L’accord conclu<br />

par 13 assureurs publics et privés et approuvé par<br />

le ministère des Finances fixe à 50% les abattements<br />

sur les assurances tous risques automobiles<br />

au profit des entreprises et à 30% les remises en<br />

direction des particuliers. Il est appliqué depuis<br />

la rentrée 2012.<br />

Le marché de l’automobile en folie : plus d’un demimillion<br />

de véhicules importés en 2012<br />

C’est une véritable frénésie d’achat d’automobiles qui semble s’être emparée des Algériens<br />

depuis maintenant près de 2 ans. Tous les compteurs s’affolent et toutes les statistiques<br />

explosent. Déjà en 2011, les Douanes algériennes annonçaient des importations de véhicules en<br />

hausse de plus de 37% avec près de 390 000 voitures importées pour une facture supérieure à 4<br />

milliards de dollars. Pour des constructeurs automobiles souvent en mauvaise posture sur leur<br />

marché national, le marché algérien faisait déjà figure de véritable eldorado. En 2011, Renault, le<br />

leader, avait déjà vu en un an ses ventes passer de 63 000 à 76 000 véhicules. Hyundai progressait<br />

de 37 000 à 51 000 unités, et Peugeot, en troisième position, voyait ses ventes augmenter de 23 000<br />

à 35 000 véhicules. On pensait dans les milieux spécialisés, on espérait dans les milieux<br />

gouvernementaux qu’après une pareille boulimie d’achat en 2011 le marché allait un peu se<br />

calmer en 2012. Eh bien pas du tout ! Non seulement le marché ne se tasse pas, mais il continue au<br />

contraire de progresser à un rythme qui ne cesse de s’accélérer et qui risque de donner<br />

prochainement le vertige aux responsables économiques algériens.<br />

H. H.<br />

H. H.<br />

IMPORTATIONS<br />

2012,année de tous les records<br />

Les chiffres définitifs pour 2012 ne sont pas encore connus, mais les données de la<br />

direction générale des douanes montrent, pour les 9 premiers mois de l’année, que l’Algérie a<br />

importé plus de 416 000 véhicules, soit une nouvelle hausse de 40% par rapport à la même<br />

période de l’année 2011. La facture est déjà de plus de 5 milliards de dollars, rien que pour les<br />

9 premiers mois de l’année, et on est clairement en route vers le cap du demi-million de<br />

véhicules importés qui devrait être dépassé allègrement à la fin de l’année 2012. Le coût des<br />

importations de véhicules devrait également exploser et pourrait atteindre le montant<br />

faramineux de 6,5 à 7 milliards de dollars. Du côté des constructeurs, on se frotte les mains.<br />

En 9 mois, Renault a vendu 92 000 véhicules en Algérie, et Peugeot, qui ne va pas bien du<br />

tout sur le marché européen, a vu ses ventes en Algérie augmenter de près de 50% depuis le<br />

début de l’année. Il en a même profité pour prendre la place de n°2 sur le marché algérien à<br />

Hyundai qui n’est pas au mieux de sa forme. Ce dernier est désormais talonné par Diamal<br />

(Chevrolet) et Toyota, en 5e position, qui enregistre une hausse de près de 40%. Au total, les<br />

statistiques des Douanes algériennes, qui sur ce chapitre sont bien faites et très à jour,<br />

recensent près de 35 concessionnaires auto, dont une dizaine ont importé chacun<br />

plus de 10 000 véhicules en 2012.<br />

H. H.<br />

BOURSE D’ALGER<br />

SÉANCE DE COTATION DU 4 FÉVRIER 2013<br />

TITRES COTÉS<br />

ACTION<br />

COURS VARIATION TAUX DE VARIATION<br />

EGH EL AURASSI 340,00 0,00 0,00<br />

TITRES NON COTÉS<br />

Supplément Économie<br />

La branche automobile reste la principale ressource financière pour le secteur des assurances.<br />

DERNIER COURS DE CLÔTURE<br />

ACTION<br />

ALLIANCE ASSURANCES Spa 825,00<br />

SAIDAL 620,00<br />

OBLIGATION<br />

SPA DAHLI 9 500,00<br />

SONELGAZ 14 5 000,00<br />

PRINCIPAUX INDICATEURS BOURISERS<br />

Capitalisation boursière : 13 028 721 575,00<br />

Valeur transigée : 279 820,00<br />

Encours global des titres de créance : 32 360 140 000,00<br />

Encours global des valeurs du Trésor : 297 204 000 000,00<br />

13<br />

Yahia/<strong>Liberté</strong>


14<br />

Supplément Économie<br />

<strong>Liberté</strong> : Quelle est l'importance de la chaîne logistique<br />

en Algérie ?<br />

Kamel Khelifa : Entendons-nous d’abord sur le<br />

sens qu’il faut donner à la notion de logistique. S’il<br />

s’agit de la performance<br />

des flux de<br />

produits et d’informations<br />

de porte-à-<br />

porte (de l’usine au lieu de distribution physique),<br />

au moindre coût, juste à temps et en flux<br />

tendu, force est d’admettre que la chaîne logistique<br />

en Algérie est globalement loin de cette réalité,<br />

puisqu’on est encore dans ce que l’on appelle la<br />

“logistique poussée”, c-à-d. la logistique du passé.<br />

Or la nouvelle dimension, de cette discipline par<br />

essence stratégique, est caractérisée par la “logistique<br />

tirée”.<br />

Ce sont les besoins des marchés, notamment internationaux,<br />

qui imposent leurs exigences à la<br />

logistique d’être présente là où il faut, juste à temps<br />

et au moindre coût. La notion de performance est<br />

souvent supplantée dans les pays leaders en<br />

matière de logistique, par la notion d’excellence<br />

pour la satisfaction des marchés, aux conditions<br />

précitées ; autant dire que les exportateurs algériens,<br />

qui veulent se lancer dans les marchés de<br />

la grande distribution pour écouler notamment<br />

les produits agroalimentaires, ont intérêt à ne pas<br />

se fourvoyer dans une impasse sur des marchés<br />

internationaux de plus en plus exigeants, tant que<br />

notre pays est encore en retard, en matière d’organisation<br />

logistique des flux physiques et de l’information.<br />

Le meilleur indicateur de référence dans la gestion<br />

logistique mondiale est le classement fourni régulièrement<br />

par la Banque mondiale qui place l’Algérie<br />

en 2012 à la 125e position sur 154 pays. L’indice<br />

de performance est intimement lié à la qualité<br />

des institutions publiques du pays et à la coordination<br />

optimale et en temps réel des différents<br />

intervenants dans la chaîne, depuis l’appréhension<br />

du produit chez le fournisseur jusqu’à sa mise<br />

à la consommation en flux tendus.<br />

En somme, je dirais que la chaîne logistique ne peut<br />

souffrir de contraintes, à moins d’en payer le prix<br />

fort, sous forme de surcoûts.<br />

Peut-on avoir un ordre de grandeur des coûts<br />

d’acheminement des produits par rapport à la<br />

facture globale ?<br />

Le coût d’acheminement d’un produit dans les pays<br />

à haute valeur ajoutée n’excède pas 5%. La moyenne<br />

mondiale est de 16%, et en Algérie elle atteint<br />

dans certains cas 35%, ce qui me fait dire depuis<br />

des années que notre pays enregistre des manques<br />

à gagner de l’ordre de 5 à 6 milliards USD/an, du<br />

fait des contrariétés de toutes natures de l’ensemble<br />

des maillons de la chaîne des transports<br />

et logistique, ceci sans parler des surestaries na-<br />

vires et conteneurs. Le calcul est très simple : si l’on<br />

prend la facture globale des importations algériennes,<br />

qui tourne aux alentours des 40 milliards<br />

USD, la part de la logistique, autrement dit de<br />

l’acheminement de ces marchandises de porte-àporte,<br />

se situe en moyenne à 30%, soit une facture<br />

globale de l’ordre de 10 à 12 milliards USD. Cette<br />

moyenne algérienne est constituée par les taux<br />

de fret qu’on estime au double par tonne transportée<br />

à distance égale avec nos voisins et de niveau<br />

supérieur en comparaison avec d’autres<br />

pays asiatiques ; les temps de transit douanier ;<br />

les faibles cadences des ports pour la plupart souséquipés,<br />

sans oublier le formalisme administratif…<br />

En prenant en considération seulement la<br />

moyenne mondiale de 16%, les surcoûts sont<br />

donc de l’ordre de 5 à 6 milliards USD. Ces coûts<br />

supplémentaires, dont une partie substantielle est<br />

libellée en devises, relèvent de ce que l’on appelle<br />

les “invisibles”. Ils ne sont évidemment pas<br />

constatés par la balance des paiements, dès lors<br />

qu’ils sont intégrés dans la facture commerciale,<br />

à travers l’incoterm auquel ont recours généralement<br />

les importateurs algériens, parfois à leur<br />

corps défendant, en l’occurrence le CFR (coût et fret)<br />

; coûts auxquels il faut évidemment ajouter les frais<br />

et surcoûts causés par le post-acheminement du<br />

port au lieu de consommation.<br />

Pourquoi dites-vous “à leur corps défendant” ?<br />

Parce que les règlements de la Banque d’Algérie<br />

n’autorisent pas les transferts de devises pour les<br />

opérations de pré-acheminement lorsque l’importateur<br />

veut par exemple conclure un contrat<br />

commercial, selon le terme ex-work (à l’usine). Ces<br />

dispositions privent les logisticiens algériens de<br />

faire du pré-acheminement en terre étrangère, que<br />

ce soit avec leurs moyens propres ou en sous-traitance.<br />

Les manques à gagner sur certaines relations<br />

varient entre 25 à 30%, test à l’appui effectué<br />

avec un transitaire de la place d’Alger, pour évaluer<br />

le “grattage” du fournisseur.<br />

Comment expliquez-vous le retard de l'Algérie,<br />

par rapport aux pays voisins dans le domaine<br />

de la logistique ?<br />

En Algérie, les considérations de coût ne sont pas<br />

du tout appréciées de la même manière que<br />

chez nos voisins marocains et tunisiens. En général,<br />

au Maroc et en Tunisie la chaîne logistique n’est<br />

pas autant contrariée par un environnement administratif<br />

pointilleux, comme elle n’est pas autant<br />

soumise aux lenteurs des organismes publics<br />

commerciaux (ports, banques, transporteurs,<br />

etc.). Chez nous, les missions des institutions publiques<br />

ne sont pas appréhendées dans le cadre<br />

de la facilitation, conformément aux engagements<br />

de notre pays dans le cadre, par exemple,<br />

des normes Edifact (échange de données informatisées<br />

pour l’administration, le commerce et le<br />

transport), définies par les Nations unies. Ainsi, les<br />

organismes d’inspection, qui effectuent des<br />

contrôles de façon redondante et systématique et<br />

à tous les niveaux (au lieu des sondages en usage<br />

dans le monde), ne réalisent pas que ces<br />

temps de recherche ne sont pas sans consé-<br />

AVIS D’EXPERT<br />

KAMEL KHELIFA (*), EXPERT INTERNATIONAL À “LIBERTÉ”<br />

“L’Algérie aux derniers rangs<br />

en matière de logistique”<br />

ENTRETIEN RÉALISÉ<br />

PAR K. REMOUCHE<br />

“<br />

L’indice de<br />

performance est<br />

intimement lié à la<br />

qualité des institutions<br />

publiques du pays et à la<br />

coordination optimale et en<br />

temps réel des différents<br />

intervenants dans la chaîne,<br />

depuis l’appréhension du<br />

produit chez le fournisseur<br />

jusqu’à sa mise à la<br />

consommation en flux<br />

tendus.”<br />

Dans cet entretien, ce spécialiste en transport et logistique évalue les pertes subies par<br />

l’économie nationale dues aux surcoûts dans le domaine des importations : 5-6 milliards de<br />

dollars par an. Il dresse un état sans complaisance de la logistique en Algérie. Il pointe du<br />

doigt l’immense retard dans ce domaine par rapport au Maroc et à la Tunisie, ce qui réduit<br />

la compétitivité de l’économie nationale par rapport à celles des autres Etats de la région.<br />

“<br />

Le coût<br />

d’acheminement<br />

d’un produit dans<br />

les pays à haute valeur<br />

ajoutée n’excède pas 5%. La<br />

moyenne mondiale est de<br />

16%, et en Algérie elle atteint<br />

dans certains cas 35%, ce qui<br />

me fait dire depuis des<br />

années que notre pays<br />

enregistre des manques à<br />

gagner de l’ordre de 5 à 6<br />

milliards USD/an, du fait des<br />

contrariétés de toutes<br />

natures de l’ensemble des<br />

maillons de la chaîne des<br />

transports et logistique, ceci<br />

sans parler des surestaries<br />

navires et conteneurs.”<br />

D. R.<br />

Mercredi 6 février 2013<br />

LIBERTE<br />

quence pour l’économie nationale qui subit des<br />

coûts nettement supérieurs par rapport à ceux générés<br />

par les pénalités obtenues au profit du Trésor<br />

public. S’agissant du classement de la performance<br />

en logistique établi en juin 2012 par la<br />

Banque mondiale, on observe une nette progression<br />

du Maroc et de la Tunisie qui se situent<br />

désormais dans le top 50 des pays les plus performants,<br />

respectivement à la 50e et 41e places.<br />

La progression la plus spectaculaire est certainement<br />

celle du Maroc, qui passe de la 113e place en<br />

2010 à la 50e place du classement en 2012, grâce<br />

à Tanger Med. La BM note que seuls les pays qui<br />

ont engagé des réformes résolues (notamment par<br />

l’introduction des guichets uniques et puis de la<br />

connectivité à travers les EDI) ont amélioré leurs<br />

performances logistiques. Le traitement des dos-<br />

“<br />

S’agissant du<br />

classement de la<br />

performance en<br />

logistique établi en<br />

juin 2012 par la Banque<br />

mondiale, on observe une<br />

nette progression du Maroc et<br />

de la Tunisie qui se situent<br />

désormais dans le top 50 des<br />

pays les plus performants,<br />

respectivement à la 50e et<br />

41e places. La progression la<br />

plus spectaculaire est<br />

certainement celle du Maroc,<br />

qui passe de la 113e place en<br />

2010 à la 50e place du<br />

classement en 2012, grâce à<br />

Tanger Med.”<br />

siers par connexion à distance permet de limiter<br />

substantiellement la relation personnelle, source<br />

de corruption, perte de temps et débauche<br />

d’énergie. Lorsque Tanger Med 2 sera achevé, le Maroc<br />

va encore gagner des points dans l’indice logistique<br />

mondial, avec la création d’environ 200<br />

000 emplois directs et indirects. Ce nouveau<br />

hub, aux portes de la Méditerranée par le détroit<br />

de Gibraltar, va “siphonner” le plus gros des trafics<br />

à destination des ports espagnols et français.<br />

Seul le port d’Algesiras pourrait à la rigueur résister,<br />

et les Espagnols l’ont si bien compris qu’ils investissent<br />

en masse dans la logistique portuaire<br />

et dans l’hinterland de Tanger. Il viendra le jour<br />

très proche où une partie conséquente du commerce<br />

extérieur algérien sera desservie par des petits<br />

caboteurs à partir de ce port marocain vers nos<br />

ports : Ghazaouet, Oran, Mosta, Alger... Tout cela<br />

parce que les gros navires (mega carriers), en provenance<br />

de l’Atlantique, n’auront plus besoin de<br />

remonter vers Barcelone ou Marseille pour faire<br />

“éclater” les marchandises à destination de l’Algérie<br />

et d’ailleurs. Nous assisterons à ce moment-là à<br />

un retournement de l’histoire, en considération<br />

du fait que les ports algériens de Ghazaouet et Beni<br />

Saf étaient encore dans les années 60 jusqu’à la<br />

mi-70 les ports naturels d’exportation des agrumes<br />

et autres primeurs du Rif oriental, en sortie notamment<br />

de la région de Berkane…<br />

(*) Diplômé de 3 e cycle en commerce<br />

international, transport et logistique à<br />

Marseille (France). Il est en outre journaliste en<br />

économie, auteur, formateur et expert auprès<br />

d’institutions nationales et internationales.


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

LIBERTÉ DE LA COMMUNICATION<br />

Il pleut… ça s’arrose !<br />

Beaucoup de pays ne disposent d’aucune<br />

richesse minérale. Une situation<br />

économique somme toute difficile,<br />

mais, surmontable. Ils n’ont pas<br />

de pétrole, mais ils ont des idées.<br />

D’ailleurs, il y a tellement à faire de<br />

nos jours, en termes d’économie de services, dans<br />

PAR RABAH LARBI<br />

le tertiaire et la petite<br />

industrie. Ce qui<br />

s’appelle l’investis-<br />

sent immatériel. Donc, on peut manquer de<br />

presque tout et parvenir, tant bien que mal, à vivre.<br />

Mais, un Etat qui n’est pas en mesure d’offrir régulièrement<br />

de l’eau à sa population est dans la<br />

situation d’un condamné à mort, en sursis. C’est<br />

l’au-delà assuré !<br />

La nature est ainsi faite !<br />

Avant sa naissance, l'homme baigne déjà dans un<br />

liquide amniotique. L’embryon humain est formé<br />

de 94% d'eau. Notre corps est constitué de près<br />

de trois quarts d’eau. Notre sang en contient 83%,<br />

le squelette 22%, nos muscles 76% et notre cerveau<br />

75%.<br />

Tous les jours que Dieu fait, nous perdons en<br />

moyenne deux litres d'eau, entre transpiration,<br />

respiration et urine. Pour compenser ces pertes,<br />

nous devons absorber en moyenne deux litres<br />

d'eau quotidiennement.<br />

Lorsqu’il perd 2% seulement de notre eau, l'homme<br />

éprouve le besoin de boire ; s'il en perd 10%,<br />

il a des hallucinations et sa peau se rétracte. A<br />

15% de perte, il meurt. Cette précieuse denrée et<br />

ô combien rare, dépend certes des caprices du ciel,<br />

Prendre conscience de l’importance de l’eau, c’est prendre conscience de l’importance de la vie. L’eau est l'élément<br />

indispensable à toute forme de vie. Aucun organisme, qu'il soit humain, animal ou végétal, ne peut vivre sans<br />

cette ressource d’or bleu. Mais, si l’eau est incontestablement à l’origine de la vie, elle est également source de<br />

nombreux conflits dans le monde. Encore plus que l’or noir.<br />

mais, également de l’homme. Une pluviométrie<br />

favorable ne saurait être profitable que si des infrastructures<br />

à même de capter les eaux, existent.<br />

Un pays qui a la chance de posséder de l’or noir,<br />

comme ressource économique, gagnerait énormément<br />

à mettre cette fortune fossile, au service<br />

de l’or bleu.<br />

Une félicité fragile et capricieuse<br />

Aujourd’hui, 50 ans après notre indépendance,<br />

le développement de l'eau courante s'est fait partout<br />

dans les villes et a atteint progressivement les<br />

contrées les plus reculées. La consommation d'eau<br />

des ménages a aussi considérablement augmenté<br />

avec les moyens techniques modernes. On la<br />

retrouve dans toutes les activités domestiques quo-<br />

Louiza / <strong>Liberté</strong><br />

Publicité<br />

tidiennes. Toilette, lavage, évacuation et traitement<br />

des déchets…, elle contribue incontestablement<br />

à plus de propreté et de salubrité.<br />

Faut se jeter à l’eau !<br />

L’eau, c’est la vie au quotidien, mais, c’est aussi, tout<br />

le reste. L’agriculture à elle seule, à travers l’irrigation<br />

nécessite des quantités d'eau de plus en plus<br />

importantes. L'alimentation du bétail requiert également<br />

un approvisionnement abondant en eau,<br />

notamment dans les régions à vocation d'élevage.<br />

L’industrie n’est pas en reste. Pour produire de<br />

l’électricité par exemple, des quantités astronomiques<br />

d’eau sont indispensables…<br />

Toutefois, on peut dire que durant ces dix dernières<br />

années, l’Algérie s’est résolument jetée à l’eau.<br />

Il y a eu une réelle prise de conscience des défis<br />

que représente cette ressource et beaucoup<br />

d’importantes réalisations ont vu le jour. Aujourd’hui,<br />

qu’on habite Tamanrasset, Oran,<br />

Constantine ou la capitale, les robinets coulent.<br />

Aujourd’hui, le spectre des nuits blanches passées<br />

à attendre le gargouillis du précieux liquide<br />

pour faire des réserves, est, on le souhaite, bien<br />

loin derrière nous.<br />

A Alger, les persistantes coupures d’eau ont<br />

même eu de graves conséquences politiques et sociales,<br />

à l’origine d’un courant anti-gouvernement,<br />

dont les Islamistes ont su tirer profit. Le malheur<br />

des uns a failli faire le bonheur des autres. C’était<br />

au début des années 1990. L’eau a de tout temps<br />

été une source de conflit. Qui n’a pas été accusé<br />

par son voisin du dessus, de pomper toute l’eau<br />

avec un suppresseur… ou que votre citerne<br />

Supplément Économie<br />

15<br />

QUE SAIT-ON ?<br />

inonde son plafond etc. Et, à une autre échelle,<br />

on peut citer, à titre d’exemple, la guerre déclenchée<br />

par Israël en 1967. C’est sans doute, l’une<br />

des premières guerres modernes de l’eau. Depuis<br />

plusieurs années, on assistait à des attentats en des<br />

points stratégiques concernant l’eau ou à des polémiques<br />

diplomatiques. Cette guerre rend donc<br />

Israël maître des eaux du Jourdain. De même, la<br />

boulimie de la politique d’occupation par Israël<br />

du Sud-Liban et plus, relève sans doute plus d’une<br />

préoccupation de sécurité hydraulique que d’une<br />

volonté militaire.<br />

Ça coule de source !<br />

Ailleurs, dans les pays, dits civilisés, la situation<br />

n’est guère plus reluisante… ni policée. Les pistolets<br />

à eau ne sont pas rangés. Rien n’est aussi mal<br />

partagé dans le monde, que la ressource hydrique.<br />

D'ailleurs, si, pour le pétrole et le gaz, les Etats<br />

puissants paient un peu pour en avoir, lorsqu’il<br />

s’agit de l’eau, les masques tombent et la sauvagerie<br />

est absolue.<br />

Les affluents, bassins et autres retenues, sont carrément<br />

détournés. L’eau, ce n’est pas un fleuve<br />

tranquille. Chez nous, il faut le reconnaître, ces<br />

dernières années ont été pour le secteur de l’hydraulique,<br />

très salutaires en termes de besogne.<br />

Aussi, gageons que le même cap devrait être tenu,<br />

car, ce même porteur d’eau n’est autre que l’actuel<br />

chef de file, et que son remplaçant a de tout temps<br />

été de la maison ?<br />

Cela devrait couler de source !<br />

R. L.<br />

liberterabahlarbi@hotmail.fr


18<br />

INHUMÉ HIER À IGHZER-AMOKRANE (OUZELLAGUEN)<br />

Abderrahmane Bouguermouh rejoint sa<br />

“colline oubliée”<br />

C’est une marée humaine qui a accompagné, hier après-midi, sous un soleil radieux, le regretté Abderrahmane<br />

Bouguermouh, célèbre cinéaste algérien, à sa dernière demeure, à Ighzer-Amokrane, dans la commune d’Ouzellaguen, 60<br />

kilomètres à l’ouest de Béjaïa.<br />

Dès les premières heures<br />

de cette journée ensoleillée,<br />

des grappes humaines,<br />

venues de différentes<br />

régions du<br />

pays, affluaient vers le<br />

domicile mortuaire, sis au quartier<br />

des Quatre-Chemins de la gare, dans<br />

la périphérie de la ville d’Ighzer-Amokrane,<br />

pour rendre un ultime hommage<br />

à l’enfant prodige d’Ouzellaguen,<br />

décédé dimanche passé à l’hôpital<br />

de Birtraria d’Alger, à l’âge de 77<br />

ans, des suites d’une longue maladie.<br />

Une foule nombreuse, composée des<br />

membres de la famille et d’anciens<br />

amis du défunt, mais aussi de simples<br />

citoyens, a tenu à assister à la veillée funèbre<br />

qui a eu lieu dans la nuit de lundi<br />

à mardi, au domicile familial des<br />

Bouguermouh, à Ouzellaguen. Le froid<br />

glacial, qui sévit dans la région en cette<br />

période hivernale, n’a pu empêcher<br />

les gens de venir en masse pour<br />

prendre part à cette cérémonie funèbre<br />

au cours de laquelle les discussions<br />

tournaient autour de la vie et du<br />

valeureux parcours du réalisateur du<br />

premier long-métrage d’expression<br />

amazighe, la Colline oubliée.<br />

L’enterrement de Dda Abderrahmane,<br />

comme l’appelaient ses amis par respect,<br />

prévue à 13h, a été retardé d’une<br />

heure, en raison des aléas de circulation,<br />

étant donné que certains axes routiers,<br />

à l’instar du tronçon de la RN26<br />

L’<br />

Culture<br />

album “El-Gusto, Le Casbah blues” est<br />

enfin sorti dans les bacs algériens. Edité par<br />

Belda Diffusion, cet opus qui coûte 150<br />

DA, comporte treize titres du répertoire chaâbi<br />

datant d’avant la guerre de Libération nationale<br />

et après l’indépendance du pays. “L’histoire les<br />

a séparés… La musique les a réunis”, est une belle<br />

aventure qui regroupe ces artistes de l’école du<br />

cheikh El-Hadj M’hamed El-Anka. L’orchestre<br />

El-Gusto est né lors d’une rencontre surprenante<br />

avec une algéro-irlandaise, Safinez Bousbia, qui<br />

était venue découvrir son pays. La jeune femme<br />

fait la connaissance d’un miroitier à la Casbah, et<br />

cette entrevue chamboulera toute l’existence de ces<br />

musiciens qui ont abandonné leur passion depuis<br />

une cinquantaine d’années. Safinez Bousbia décide<br />

de réaliser un documentaire sur ces musiciens al-<br />

Le groupe de travail sur la politique<br />

culturelle en Algérie,<br />

constitué de jeunes artistes, écrivains,<br />

bloggeurs ou simples citoyens,<br />

a présenté dimanche après-midi à l’espace<br />

Plasti du quotidien “Algérie News”,<br />

le projet de politique culturelle en<br />

Algérie, et ce, après une année de travail<br />

et de concertation. D’ailleurs, trois<br />

rencontres de débats avec le public et<br />

les acteurs du secteur culturel avaient<br />

eu lieu, depuis décembre 2011. Articulée<br />

autour de 14 chapitres traitant de<br />

l’ensemble des disciplines artistiques et<br />

des problématiques culturelles, cette<br />

politique qui sera diffusée sur le net,<br />

tend à placer le citoyen au centre de<br />

l’action culturelle et redonner à l’artiste<br />

(le créateur de manière générale), la<br />

place et le rôle qui lui reviennent de<br />

droit. Ammar Kessab, expert en management<br />

et politiques culturelles auprès<br />

de plusieurs organismes internationaux,<br />

Samy Abdelguerfi et Habiba<br />

reliant Béjaïa à El-Kseur, étaient fermés,<br />

hier, par des citoyens en colère.<br />

Ce n’est qu’à 14h, que la levée du corps<br />

a eu lieu depuis la maison des Bouguermouh<br />

vers le cimetière familial, sis<br />

gériens et pieds-noirs séparés après l’indépendance,<br />

et à partir de ce moment, la machine est lancée.<br />

Les anciens acolytes se retrouvent et de nouveaux<br />

musiciens se joignent à l’aventure El-Gusto pour<br />

parcourir le monde et présenter la musique chaâbi<br />

et la culture algérienne dans de nombreux pays<br />

occidentaux. Sauf en Algérie ! Heureusement, cet<br />

album permettra aux amateurs de chaâbi de redécouvrir<br />

ces titres qui ont bercé leur jeunesse. Parmi<br />

cette quarantaine d’artistes, on retrouve dans<br />

l’album le regretté Ahmed Bernaoui, Abdelmadjid<br />

Meskoud, Liamine Haimoun, René Perez,<br />

Abdelkader Chercham et Abdelhadi Halo. Ces interprètes<br />

accompagnés par l’orchestre El-Gusto, revisitent<br />

chacun à sa manière ces compositions, comme<br />

“Chihlet layani”, “Sobhan Allah ya ltif ”, “El-<br />

Haraz”, “Ya rayeh” et “El-Djazaïr ya hbibti”.<br />

au lieu-dit Azebouj, dans une vaste oliveraie<br />

longeant la voie ferrée en contrebas<br />

de la ville d’Ighzer-Amokrane.<br />

La procession humaine, qui accompagnait<br />

la dépouille mortelle à sa der-<br />

“EL-GUSTO, LE CASBAH BLUES”<br />

World-chaâbi<br />

PROJET DE POLITIQUE CULTURELLE EN ALGÉRIE<br />

nière demeure, a<br />

eu à parcourir<br />

quelques centaines<br />

de mètres sous les<br />

battements assourdissants<br />

des tambours<br />

de la troupe<br />

locale des Scouts<br />

musulmans algériens<br />

(SMA), qui<br />

précédait la foule.<br />

Une fois sur les<br />

lieux, l’un des<br />

imams d’Ouzellaguen<br />

récitera, dans<br />

un silence religieux,<br />

la Fatiha du<br />

Saint Coran devant<br />

le cercueil recouvert<br />

de l’emblème<br />

national.<br />

L’émotion était à<br />

son comble lorsque<br />

l’ancien journaliste<br />

de la Chaîne III,<br />

Yacine Sid-Ahmed,<br />

un des amis du ci-<br />

néaste disparu,<br />

prononcera l’oraison<br />

funèbre devant<br />

la dépouille mortelle.<br />

Visiblement très ému par la disparition<br />

de son ami, l’orateur n’a pu retenir<br />

ses larmes en retraçant la vie et le<br />

parcours du défunt réalisateur.<br />

“Abderrahmane Bouguermouh était un<br />

La tentation du débat indépendant<br />

Laloui ont présenté ce projet à l’assistance<br />

et ont répondu à ses nombreuses<br />

interrogations. Dans leur avant-propos,<br />

les initiateurs du projet relèvent que “50<br />

ans après l’indépendance, l’Algérie n’est<br />

toujours pas dotée d’une politique culturelle<br />

claire, écrite noire sur blanc”.<br />

Une foule nombreuse a accompagné, hier, Bouguermouh à sa dernière demeure.<br />

Ammar Kessab, Habiba Laloui et Samy Abdelguerfi, dimanche à l’espace Plasti.<br />

D. R.<br />

Dans les<br />

buts et les<br />

objectifs,<br />

M. Kessabrelève<br />

que les<br />

choses ne<br />

sont pas<br />

claires actuellement<br />

en<br />

Algérie<br />

puisqu’on<br />

ignore si<br />

la démarche<br />

est la dé-<br />

mocratisation culturelle ou la préservation<br />

de l’identité culturelle de l’Algérie.<br />

Les auteurs du projet insistent<br />

également sur la liberté de création,<br />

tout en indiquant qu’il existe “une<br />

rupture totale entre le citoyen et la société<br />

civile”. Ils appellent à la décen-<br />

<strong>Liberté</strong><br />

D. R.<br />

tralisation de la culture et à impliquer<br />

tous les acteurs du secteur culturel,<br />

d’autres ministères (Education, Enseignement<br />

supérieur, Jeunesse et<br />

Sports, Tourisme, etc.), ainsi que les<br />

collectivités locales dans la réflexion et<br />

la concertation. Le projet insiste également<br />

sur l’identité et la diversité<br />

culturelle ainsi que sur la création<br />

d’un cadre légal pour la protection des<br />

droits des artistes et du patrimoine,<br />

tout en prenant en ligne de compte le<br />

volet communication (médias et TIC).<br />

Ammar Kessab n’a pu répondre durant<br />

le débat à la question existe-t-il déjà<br />

une politique culturelle en Algérie, car<br />

ce n’est pas tout à fait clair. Cependant,<br />

plusieurs points proposés dans ce projet<br />

de politique culturelle (lois, fonds<br />

d’aide, initiatives), existent déjà, d’autant<br />

que ce projet ne dit pas comment<br />

il faut procéder mais juste ce qu’il faut<br />

faire. Une démarche qui néglige parfois<br />

le contexte algérien complexe. Si<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

grand homme de culture, un véritable<br />

intellectuel. Au-delà du 7 e art dont il<br />

avait fait sa raison d’exister, il s’est également<br />

consacré à la littérature, en publiant<br />

son premier roman intitulé Anza.<br />

Une manière de confirmer un autre talent,<br />

celui de sa force du verbe”, a-t-il<br />

souligné.<br />

Il faut noter que plusieurs personnalités<br />

issues d’horizons divers, dont des<br />

cinéastes, des chanteurs et autres artistes,<br />

tels que Kamel Hamadi, Farid<br />

Ferragui, Boudjemâa Agraw, Amour<br />

Abdenour… ont tenu à assister à ces<br />

obsèques. L’on a aussi remarqué la<br />

présence du wali de Béjaïa, l’ancien président<br />

de l’APN, Karim Younès, d’anciens<br />

députés du RCD et indépendants<br />

et autres élus locaux.<br />

Néanmoins, on déplore la défection remarquée<br />

d’actuels parlementaires de la<br />

wilaya de Béjaïa qui ont brillé par<br />

leur curieuse absence.<br />

En tout état de cause, le défunt cinéaste,<br />

considéré comme le pionnier du cinéma<br />

amazigh, a eu droit à de grandioses<br />

funérailles, à la hauteur de la<br />

grandeur de sa personnalité. Il reposera<br />

désormais aux côtés de ses ascendants<br />

et proches disparus, dont son frère Malek<br />

Bouguermouh, une autre icône<br />

du théâtre algérien, décédé le 11 novembre<br />

1989, dans un tragique accident<br />

de la circulation près d’El-Kseur.<br />

KAMEL OUHNIA<br />

Une atmosphère plutôt nostalgique est ressentie<br />

à l’écoute, comme l’indique le titre de l’opus “Le<br />

Casbah blues”. Ces interprètes replongent dans<br />

leur jeunesse et chantent les couleurs de cette Casbah<br />

où “la musique était sentie et respirée”. S’accordant<br />

avec l’air du temps, El-Gusto a apporté<br />

de nombreux changements aux titres à travers des<br />

arrangements plus dans l’air de la “world music”.<br />

Une jolie initiative, mais on peine à déceler l’esprit<br />

ou l’atmosphère chaâbi. “El- Gusto, Le Casbah<br />

blues”, est une belle entreprise qui fait revivre<br />

ces anciens standards magnifiquement interprétés<br />

par des “pionniers” de cette musique populaire.<br />

C’est aussi un album frais, bon à écouter en attendant<br />

de voir l’orchestre réuni sur les planches<br />

algériennes !<br />

HANA MENASRIA<br />

les lois existent, le problème se situe<br />

souvent dans leur mise en application.<br />

Le problème de l’opacité, du manque<br />

de transparence a également été signalé<br />

durant le débat, où souvent l’initiative<br />

privée quasi inexistante a été oubliée,<br />

tout comme le nombre d’activités culturelles<br />

(outre la qualité) qui a atteint<br />

un niveau important. Les arguments<br />

des rédacteurs de la loi manquent de<br />

profondeur, mais ceci n’enlève en rien<br />

l’originalité de ce projet, d’autant que<br />

c’est une initiative inédite. Par ailleurs,<br />

le groupe de travail ne souhaite pas<br />

soumettre ce projet aux concernés, et<br />

préfèrent le diffuser sur le net (à télécharger<br />

en version arabe et française<br />

sur : HYPERLINK "http://www.algerculture.com/news.php?readmore=76"http://www.alger<br />

culture.com/n<br />

ews.php?readmore=76). Ce qui est<br />

un coup d’éclat pourrait facilement devenir<br />

des coups d’épée dans l’eau !<br />

SARA KHARFI


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

CONNEXION HAUT DÉBIT À TAMANRASSET<br />

La grande arnaque !<br />

Nombreux sont ceux qui payent leur abonnement au réseau ADSL sans avoir une<br />

bonne connexion. Le pire est que leurs réclamations restent souvent sans suite.<br />

(escargot)”,<br />

connu pour sa lente démarche,<br />

est le mollusque<br />

qu’un fonctionnaire a<br />

choisi pour nous décri-<br />

“Halazoun<br />

re la qualité de la<br />

connexion internet dans la ville de Tamanrasset.<br />

Cette nouvelle ne fera certainement pas l’exclusivité<br />

quand on sait que les rapports dressés par<br />

les spécialistes en la matière relèguent l’Algérie aux<br />

derniers rangs du classement en matière des technologies<br />

des télécommunications. Toutefois, ce<br />

ne devrait pas être une raison pour justifier les<br />

vaines dépenses engagées par l’Etat dans cette région<br />

géostratégique en vue d’améliorer ce secteur.<br />

“Il faut reconnaître que nous sommes en marge de<br />

la technologie. Ce qui est à savoir est que nombreux<br />

sont ceux qui payent leur abonnement au réseau<br />

ADSL sans avoir de connexion. Le pire est que leurs<br />

réclamations restent souvent sans suite. Personnellement,<br />

je préfère résilier le contrat que de payer<br />

des charges fictives”, peste Abdelkader, un habitant<br />

rencontré à l’entrée de l’unité des opérations<br />

relevant d’Algérie Télécom. Farid, informaticien<br />

de son état, regrette le fait que dans l’Algérie du<br />

troisième millénaire, on parle de récurrents problèmes<br />

de connexion. Cela fait presque 4 mois que<br />

je suis venu à Tamanrasset. Croyez- mois, je suis<br />

profondément déçu par le retard accusé en matière<br />

de technologie des télécommunications.<br />

Pour lire un journal on doit passer un bon<br />

quart d’heure dans un cybercafé pour le télécharger.<br />

On débourse ainsi jusqu’à 45 DA pour<br />

lire un quotidien de 10 ou 15 DA sachant qu’à Tamanrasset<br />

la distribution des journaux se fait avec<br />

un jour de retard. Vous pouvez aller dans n’importe<br />

quel cyber ou boîte de prestations informatiques<br />

pour confirmer cet état de fait». En effet,<br />

une petite virée dans les différents cybercafés<br />

de la ville de Tin-Hinan a suffi pour affirmer<br />

ce constat, lequel est tout à fait paradoxal aux inscriptions<br />

gravées sur les enseignes où l’on peut lire<br />

: “Ici, connexion haut débit, 1Mbit”. “Ce n’est pas<br />

de notre faute. On aimerait bien satisfaire nos<br />

clients. Mais le problème nous dépasse. On est parfois<br />

obligé de faire des offres de prix promotionnelles<br />

pour fidéliser nos clients. Par exemple pour ce mois<br />

on a réduit nos tarifs de 120 DA à 70 DA/h. Mais<br />

c’est toujours insuffisant compte tenu de qualité du<br />

débit reçu. On ne peut rien faire malheureusement.<br />

Ici, soit on accepte cette réalité et on s’aligne, soit<br />

on glisse la clef sous le paillasson”, lâche un gérant<br />

de cybercafé à Sersouf, quartier le plus huppé de<br />

la capitale de l’Ahaggar.<br />

Le directeur de l’unité chargée du réseau ADSL,<br />

Ajla Mohammed Abderrahmane, a fait savoir que<br />

“le problème de connexion internet incombe à la<br />

vétusté du réseau, lequel est de surcroît endommagé<br />

par les différents intervenants dans les chantiers de<br />

travaux engagés dans la ville. On reçoit des centaines<br />

de réclamations par jour. Mais ce qui est à<br />

mentionner c’est que les entreprises chargées de réaliser<br />

les projets lancés endommagent accidentellement<br />

le réseau sans se donner la peine d’aviser<br />

nos services, notamment à In Kouf, Tahaggart et<br />

Matna Talat”. M. Ajla n’a pas manqué de signa-<br />

Les établissements scolaires des hautes montagnes<br />

de Kabylie sont encore fermés. La<br />

cause n’en est encore que naturelle : le verglas<br />

empêchant tout mouvement de véhicule sur<br />

les routes dangereuses.<br />

Les transports en commun et les ramassages scolaires<br />

sont immobilisés suite à d’importantes<br />

couches de verglas.<br />

A titre d’exemple le lycée d’Iferhounène “planté”<br />

sur le col de Tizi Ldjamaâ, est difficilement accessible<br />

par un temps de neige ou de verglas.<br />

Même topo pour celui d’Akbil que les élèves re-<br />

Le problème de connexion internet incombe à la vétusté du réseau.<br />

ler les acte de sabotage et de vandalisme enregistrés<br />

sur le réseau ADSL. “Le vol de câbles est<br />

devenu légion à Tamanrasset. A Tahaggart, le câble<br />

a été volé en l’espace d’une année plus de 11 fois.<br />

La même chose à Sersouf et Guetaâ El-Oued. Les<br />

pertes causées par ces vols en 2012 sont évaluées<br />

à hauteur de 2,53 millions de DA, et ce, sans compter<br />

les pertes liées à l’exploitation et le coût des câbles<br />

changés et autres accessoire ou encore les désagréments<br />

causés aux abonnés”, a-t-il dit. Parlant<br />

des projets inscrits dans la perspective de satisfaire<br />

les quelque 5818 abonnés au réseau ADSL,<br />

M. Ajla indique qu’un programme portant extension<br />

du réseau existant est en cours d’exécution.<br />

“Plus de 20 centrales MSAN (Multiservice Access<br />

Net Woork) seront bientôt créées afin de réduire<br />

la distance de connexion et du coup permettre aux<br />

abonnés de recevoir jusqu’à 80% du débit payé. A<br />

cela s’ajoute le réseau de fibre optique réalisé<br />

entre la localité d’In-Salah et Tamanrasset, sur 700<br />

km suivant les nouvelles technologies”, conclut-il.<br />

RABAH KARECHE<br />

APRÈS LA NEIGE, LE VERGLAS À TIZI OUZOU<br />

Des écoles fermées<br />

joignent en empruntant le transport scolaire, ces<br />

derniers devant descendre des villages lointains<br />

hautement perchés sur le flanc du Djurdjura sont<br />

soumis au bon gré des transporteurs. “Je ne peux<br />

en aucun cas prendre le risque avec des dizaines<br />

d’enfants, le verglas ne pardonne pas”, explique un<br />

chauffeur de bus.<br />

Pour rappel, les lycéens d’Akbil n’ont pas rejoint<br />

leur établissement depuis le week-end dernier, ni<br />

même l’internat, craignant des conditions inattendues<br />

et désagréables, telles que les coupures<br />

d’électricité, le manque de chauffage et autres<br />

L’Algérie profonde<br />

Louiza / <strong>Liberté</strong><br />

BRÈVES du Centre<br />

19<br />

ACCIDENT DE LA CIRCULATION À DJELIDA (AÏN<br />

DEFLA)<br />

Un mort et cinq blessés graves<br />

■ Un accident mortel est survenu, avant-hier<br />

sur l’autoroute Est-Ouest faisant un mort et<br />

cinq blessés graves, selon une source de l’APC<br />

de Aïn Defla. Un transporteur public roulant à<br />

vive allure avec à son bord quatre passagers a<br />

percuté violemment un véhicule lourd au<br />

niveau d'Oued Sallah, dépondant de la<br />

localité de Djelida, précise la même source. Le<br />

corps du passager mort sur le coup a été<br />

transporté à la morgue de l'hôpital de<br />

Khemis-Miliana. A noter que la wilaya de Aïn<br />

Defla a enregistré depuis janvier dernier des<br />

accidents meurtriers qui se sont soldés par la<br />

mort de 18 personnes et 101 blessés graves.<br />

B. BOUZAR<br />

BÉJAÏA<br />

La RN12 fermée à la circulation par des<br />

citoyens<br />

■ Des citoyens du village Taourirt-Larbaâ<br />

dans la commune de Oued-Ghir fermé, avanthier,<br />

la RN12 à la circulation. Les<br />

manifestants protestent contre la<br />

dégradation du cadre de vie de leur village.<br />

L’assainissement, l’alimentation en eau<br />

potable et le gaz de ville de leur village sont<br />

les points forts soulevés par les manifestants.<br />

Mais, la goutte qui a fait déborder le vase,<br />

faut-il le souligner, est le fait que les<br />

transporteurs de la région ont augmenté les<br />

tarifs du transport en commun de 10 DA. Par<br />

ailleurs, le collectif des travailleurs et<br />

fonctionnaires de la commune d’El-Kseur<br />

sont revenus à la charge pour protester contre<br />

“la distribution des logements FNPOS de leur<br />

commune”. L’action des protestataires a été<br />

accentuée par une marche au niveau du siège<br />

de l’APC vers celui de la daïra. Pour “l’arrêt des<br />

poursuites et de toutes intimidations<br />

policières”, “l’annulation de la liste des<br />

bénéficiaires”, “la redistribution dans la<br />

transparence en association les représentants<br />

du collectif” et un quota conséquent “pour les<br />

travailleurs et fonctionnaires de la commune».<br />

L. OUBIRA<br />

BOUMERDÈS<br />

Les habitants des chalets de Haouch El-<br />

Mekhfi protestent<br />

■ Des centaines d’habitants des chalets de<br />

Haouch El-Mekhfi dans la commune d’Ouled<br />

Heddadj ont protesté avant-hier pour exiger<br />

leur relogement dans des habitations<br />

attribuées il y a environ 3 mois. Les<br />

protestataires estiment qu’il est temps qu’ils<br />

rejoignent des logements décents en ces jours<br />

de grand froid. Certains protestataires<br />

menacent : “Si les responsables continuent à<br />

nous ignorer, nous bloquerons la RN5.”<br />

NACER ZERROUKI<br />

ROUIBA<br />

Construction de ralentisseurs “illicites”<br />

■ Des habitants d’un bidonville situé à<br />

proximité du stade OPOW de Rouiba ont<br />

construit des ralentisseurs illicites en béton<br />

sur la route. Selon les témoignages de<br />

citoyens, les habitants de ce bidonville ont<br />

construit durant la nuit des ralentisseurs en<br />

béton. Pis encore, ces habitants osent même<br />

mettre des objets hétéroclites entre autre<br />

branches d’arbres, pneus usées et des pierres<br />

sur la chaussée pour obliger les<br />

automobilistes à réduire la vitesse. Les<br />

citoyens de Rouiba demandent l’intervention<br />

rapide des pouvoirs publics pour mettre fin à<br />

ces pratiques qui donnent une image hideuse<br />

à la ville.<br />

NACER Z.<br />

désagréments. Par ailleurs, craignant d’éventuelles<br />

répercussions sur le rendement de leurs<br />

enfants, des parents s’inquiètent.<br />

“Les autorités concernées doivent non seulement<br />

assurer la desserte par le déneigement, mais aussi<br />

mettre le paquet pour assurer un internat en bonne<br />

et due forme, car le retard accumulé sera comptabilisé<br />

sur nos enfants et peut-être aussi sur les enseignants<br />

qui doivent consciencieusement s’en<br />

occuper pour récupérer un tant soit peu tout ce<br />

temps perdu”, pense-t-on.<br />

LIMARA B.


20<br />

L’Algérie profonde<br />

BRÈVES de l’Est<br />

MILA<br />

De nombreux axes routiers coupés<br />

par la neige<br />

Les chutes de neige à Mila ont provoqué le<br />

blocage de nombreuses routes, notamment<br />

dans les zones montagneuses du nord et du<br />

centre de la wilaya. En tout, vingt-six routes<br />

sont rendues impraticables par la masse de<br />

neige qui s’y est amassée durant les journées<br />

de samedi et dimanche. Les routes nationales<br />

sont les plus affectées par ces précipitations,<br />

mais des chemins de wilaya et communaux<br />

et autres non classés ont été également<br />

coupés par la poudreuse. Ainsi la RN77, la<br />

RN77 A, la RN5 et les chemins vicinaux des<br />

communes montagneuses de Bainan, de<br />

Tassala, de Zaraza, de Layadi Barbes, de Sidi<br />

Khélifa et de Bouhatem ont été fermées à la<br />

circulation. Des écoles primaires dans la<br />

commune de Sidi Khélifa, faut-il le souligner,<br />

ont été fermées à cause de la neige, comme<br />

c’est le cas pour l’école de la localité d’Ouled<br />

El-Kaïm.<br />

KAMEL BOUABDELLAH<br />

CONSTANTINE<br />

Plusieurs cités sans eau depuis 7 jours<br />

Les habitants des cités Djebel Ouahch,<br />

Ziadia, Emir Abdelkader et Sarkina sur les<br />

hauteurs de Constantine sont depuis<br />

plusieurs jours privés d'eau. Plusieurs appels<br />

ont été lancés à l’égard des responsables pour<br />

trouver une solution à ce problème qui leur<br />

envenime la vie, mais sans aucune suite. Tout<br />

en dénonçant la passivité, voire la sourde<br />

oreille que font les responsables des services<br />

de la Seaco, ils menacent de recourir à<br />

d’autres actions de protestation pour faire<br />

entendre leur voix. “Nous sommes sans eau<br />

depuis mardi et pour corser l'addition, une<br />

tempête de neige est venue nous cloîtrer chez<br />

nous”, vocifère un sexagénaire. Comme un<br />

malheur ne vient jamais seul, privés du<br />

précieux liquide les rares boulangers du<br />

faubourg décident de baisser le rideau et<br />

d'ajouter une couche à la malvie des citoyens<br />

qui ne savent plus où donner de la tête.<br />

“Toutes nos tentatives de joindre, par<br />

téléphone, les services de la Seaco ont été<br />

vaines”, dénonce un enseignant avant de<br />

poursuivre avec une pointe d'amertume :<br />

“Pour quelle réaction faut-il opter en l'absence<br />

de dialogue sinon répondre à l'appel de la<br />

rue”. Et d’ajouter : “Cette coupure annoncée<br />

initialement pour durer deux jours en est, sans<br />

aucune forme de procès, à son sixième jour”.<br />

TARACHE DJ<br />

IL A ASSASSINÉ UN GARDIEN DE PARKING<br />

À CONSTANTINE<br />

Un ex-gendarme condamné<br />

à la perpétuité<br />

La cour criminelle de Constantine a<br />

condamné, hier, un ex-gendarme, K. R., âgé de<br />

27ans, à la perpétuité pour homicide<br />

volontaire avec préméditation. Le procureur<br />

de la République a requis, lors de son<br />

réquisitoire, à l’encontre du mis en cause la<br />

peine capitale. Le crime, dont la victime fut<br />

un jeune homme âgé de 33 ans répondant au<br />

nom de C. B., a eu lieu durant la journée du 12<br />

octobre 2011. Selon l’arrêt de renvoi, le<br />

dénommé C. B., gardien d’un parking situé<br />

rue Belkacem-Tatache (ex-rue-Thiers)<br />

Constantine, a eu une altercation avec son<br />

agresseur, à savoir K. R., originaire de la<br />

wilaya de Souk-Ahras et qui dégénéra très<br />

vite. En effet, l’accusé s’empara d’un couteau<br />

et poignarda à deux reprises sa victime. Lors<br />

du procès, le dénommé K. R. justifie son geste<br />

comme légitime défense prétextant que la<br />

victime l’avait provoqué en voulant abuser de<br />

lui sous l’effet de l’alcool, et qu’il n’avait<br />

nullement l’intention de le tuer.<br />

HOUDA CHIED<br />

Grave accident de la route<br />

à Constantine Trois morts et 2 blessés<br />

Un camion et une voiture se sont<br />

violemment percutés, avant-hier au niveau<br />

de la cité Kouhil-Lakhdar (Djenan Zitoun), à<br />

Constantine. Bilan: trois morts et deux<br />

blessés. Un grand dispositif de secours a été<br />

déployé sur place. Les blessés dont on ignore<br />

encore l’état de santé ont été transportés vers<br />

le CHU Ibn Badis. Les circonstances exactes de<br />

ce terrible accident ne sont pas encore<br />

clairement définies. Une enquête est en<br />

cours.<br />

HOUDA CHIED<br />

Mercredi 6 février 2013<br />

LIBERTE<br />

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE CANCER<br />

La sensibilisation en point<br />

de mire à Guelma<br />

et à Bordj Bou-Arréridj<br />

Des associations locales et des médecins se sont mis de la partie pour donner des<br />

explications détaillées et des conseils au grand public autour de cette maladie qui<br />

fait des ravages.<br />

Le siège du Croissant-Rouge algérien,<br />

rue Séridi Mohamed-Tahar, au<br />

centre-ville de Guelma, a abrité, lundi,<br />

la célébration de la Journée mondiale<br />

du cancer, organisée par l'association<br />

“SOS cancer”, présidée par le<br />

docteur Azzedine Boughaba, en partenariat avec<br />

la cellule de proximité de l’agence de développement<br />

local d’Aïn-Sandel. Outre les responsables<br />

de cette institution humanitaire et de l’ADS, de<br />

nombreux bénévoles, essentiellement des médecins,<br />

psychologues et assistantes sociales ont été<br />

mobilisés pour assurer le succès de cet évènement<br />

d'intérêt général. Des prospectus et des dépliants<br />

ont été distribués aux nombreux visiteurs<br />

qui ont eu droit à des explications utiles de la part<br />

des professionnels. Le docteur Boughaba, accompagné<br />

de Djenane Fatma-Zohra, responsable de<br />

la cellule de proximité des neuf communes relevant<br />

des daïras de Khézara, Bouchegouf, Hammam-N'bails,<br />

nous confie que cette journée<br />

portes ouvertes est axée sur la prévention du cancer<br />

du sein, du col de l'utérus, de la prostate et des<br />

poumons. Des explications détaillées et des<br />

conseils ont été prodigués au grand public car cette<br />

maladie qui cause des ravages, peut être endiguée<br />

quand elle est décelée à temps. Cependant,<br />

d'aucuns ont déploré l'absence inexpliquée des<br />

responsables de la direction de la santé et de<br />

l’Odej, partenaires incontournables. L’association<br />

“SOS cancer”, d'utilité publique, n'aurait pas été<br />

bénéficiaire de subventions de la part de l’APW<br />

et dans ce contexte, un appel pressant est lancé<br />

aux autorités locales. Par ailleurs, l’unité d’oncologie<br />

de Bord Bou-Arréridj a organisé une rencontre<br />

autour du thème “Comment dissiper les<br />

mythes, les préjugés et les idées fausses sur le cancer”.<br />

Il faut savoir que cette unité contribue depuis<br />

son ouverture en avril 2012, à organiser l'activité<br />

de chimiothérapie. “Pas moins de 600<br />

séances de chimiothérapie ont été réalisées par notre<br />

unité”, dira le Dr Oulagoune Adel. “L’accès à des<br />

soins de support vise à assurer la meilleure qualité<br />

de vie possible aux patients sur le plan physique,<br />

psychologique et social, en prenant en compte la<br />

diversité de leurs besoins”, précisera pour sa part<br />

BISKRA<br />

Sonelgaz se prépare<br />

pour l’été<br />

Lors d’un point de presse, les responsables de<br />

la Société de distribution d’électricité (SDE),<br />

ont dévoilé un plan d’urgence qui permettrait<br />

d’éviter les perturbations vécues lors de l'été<br />

dernier. Pour ce faire, la SDE a mis en route un<br />

plan d investissement appelé “plan d'urgence<br />

2013”, aux fins d’assurer une meilleure qualité de<br />

service dans la continuité en alimentation en énergie<br />

électrique. Le plan mis en action annonce la<br />

création de 145 postes de moyenne et basse tension<br />

et la réalisation de plus de 176 000 kilomètres<br />

de réseaux de moyenne et basse tension. Le coût<br />

de l’opération dont le taux d’avancement des travaux<br />

a atteint les 14% à la fin du mois de décembre<br />

passé, est estimé à 71 milliards de centimes.<br />

Selon les responsables du secteur, les travaux<br />

seront achevés avant mai.<br />

L. H.<br />

La maladie peut être soignée lorsqu’elle est décelée à temps.<br />

Dr Saâd Saoud Fouad. Cette unité, qui gère actuellement<br />

168 dossiers, a permis non seulement<br />

aux malades de la wilaya de se soigner mais prend<br />

en charge également d’autres patients venus de<br />

wilayas limitrophes. Il a été également question<br />

de la création d’un service de radiothérapie que<br />

des centaines de malades de la région réclament,<br />

et ce depuis la fermeture du centre de Constantine.<br />

Les rendez-vous pour radiothérapie sont devenus<br />

impossibles avant fin 2014.<br />

HAMID BAALI / CHABANE BOUARISSA<br />

KHENCHELA<br />

12 cas de suicide et plus<br />

de 150 tentatives en 2012<br />

Pas moins de douze cas de suicide ont<br />

été enregistrés durant l’année 2012 à<br />

Khenchela, selon une source hospitalière.<br />

Ce chiffre, en nette régression par rapport<br />

aux années écoulées, cependant, reste en<br />

deçà de la réalité puisque les suicides<br />

survenant notamment, dans les quartiers<br />

populaires, ne sont pas déclarés à cause<br />

du caractère spécifique de ces zones<br />

conservatrices où cet acte demeure un<br />

tabou, voire une honte. Toutes les<br />

statistiques font ressortir que Khenchela<br />

est l’une des villes les plus touchées par<br />

ce phénomène en Algérie. En l’absence de<br />

prise en charge de ce phénomène, le<br />

suicide continue à faire des victimes dans<br />

l’indifférence la plus totale des autorités.<br />

Par ailleurs, d’autres statistiques font<br />

ressortir des chiffres effarants quant aux<br />

tentatives de suicide à Khenchela où 150<br />

cas ont été recensés durant la même<br />

période. La tranche d’âge la plus touchée<br />

est de 35 à 60 ans soit 60% du chiffre<br />

global.<br />

M. Z.<br />

D. R.


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

TRAFIC DE PSYCHOTROPES À MOSTAGANEM<br />

Un médecin et un<br />

pharmacien impliqués<br />

Déférés devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem, le<br />

médecin et le pharmacien ont été relâchés.<br />

a commencé par<br />

l’interpellation de 2<br />

jeunes, à la démarche<br />

suspecte, au centre-ville<br />

L’affaire<br />

de Mostaganem. Leur<br />

fouille se révéla vite fructueuse : chacun<br />

portait 3 boîtes de 30 comprimés<br />

de “Tranxene 10 mg”.<br />

Au commissariat de la 1re Sûreté urbaine,<br />

il s’avéra que les 2 suspects –<br />

âgés de 18 ans – étaient en possession<br />

d’ordonnances médicales, délivrées<br />

par un médecin généraliste,<br />

en vertu desquelles ils se sont “approvisionnés”<br />

auprès de l’officine<br />

pharmaceutique. Interpellé à son<br />

tour, le médecin reconnaît avoir<br />

délivré les ordonnances en question<br />

après l’examen des 2 jeunes qui présentaient<br />

effectivement des troubles<br />

nécessitant de telles prescriptions<br />

médicamenteuses.<br />

Idem pour le préposé à la pharmacie<br />

qui déclara avoir délivré le produit<br />

psychotrope en quantité conforme<br />

à la prescription médicale, malgré<br />

qu’elle émane d’un médecin généraliste.<br />

Les investigations menées par les policiers<br />

révèleront que les 2 “patients”,<br />

dont les troubles psychiatriques<br />

ont été infirmés par l’expertise<br />

médicale spécialisée, avaient<br />

Rouvert il y a quelques jours, le réfectoire du<br />

Croissant-Rouge algérien jouxtant le bâtiment<br />

de la Protection civile au centre-ville,<br />

accueille chaque soir une quarantaine d’individus<br />

dans le besoin. Des sans-abri, des<br />

hommes et des femmes parfois avec des enfants<br />

en bas âge, logeant dans la rue sous le froid cin-<br />

Six passagers d’un autocar assurant<br />

la liaison entre les communes<br />

de Tlemcen et Aïn Fezza<br />

(10 km) ont été blessés lundi, en<br />

début de soirée, à la suite d’une<br />

collision avec un véhicule léger de<br />

été impliqués dans une affaire similaire,<br />

et avec la complicité des<br />

mêmes médecin et pharmacien.<br />

Déférés devant le procureur de la<br />

République près le tribunal de Mostaganem,<br />

le médecin et le pharmacien<br />

ont été relâchés en vue d’une citation<br />

à comparaître directement,<br />

glant, et vivant au gré des dons de la bienfaisance<br />

aléatoire, y ont trouvé la chaleur de l’égard humain.<br />

Ainsi, a-t-on pris habitude à venir s’y réchauffer<br />

un tant soit peu avec un repas qui ne<br />

peut être que réconfortant.<br />

Chaque soir, une équipe de secouristes (formés<br />

par le CRA), et autres bénévoles se relayant dans<br />

type Renault Clio, (dont le conducteur<br />

a été lui aussi blessé) survenue<br />

à hauteur du pont d’El-Ourit. Les<br />

services de la Protection civile se<br />

sont rendus sur les lieux pour évacuer<br />

les blessés dans un état jugé gra-<br />

ve vers l’hôpital de Tlemcen. La<br />

brigade de la gendarmerie a ouvert<br />

une enquête pour déterminer les circonstances<br />

exactes de cet accident de<br />

la circulation. Rappelons que la wilaya<br />

de Tlemcen figure parmi les dix<br />

alors que les 2 présumés trafiquants<br />

de psychotropes demeurent sous<br />

contrôle judiciaire.<br />

M. O. T.<br />

tous les postes de service, assure la continuité de<br />

cette louable œuvre de bienfaisance au profit des<br />

malheureux SDF. Un service bénévole qui s’étalera<br />

jusqu’au début du printemps, au grand soulagement<br />

de cette catégorie sociale dans l’attente<br />

de jours meilleurs.<br />

M. O. T.<br />

wilayas où le nombre d’accidents<br />

corporels de la circulation est le<br />

plus élevé avec un bilan de tués et de<br />

blessés inquiétant, comparativement<br />

aux autres régions du pays.<br />

… NOIR ET BLANC …NOIR ET BLANC … PAR<br />

MUSTAPHA<br />

MOHAMMEDI<br />

Des pieds et des mains<br />

Les Oranais qui n’ont ni soleil<br />

des tropiques à faire valoir, ni<br />

fonte des neiges à se farcir, ont<br />

pourtant un serieux souci avec leur<br />

climat aujourd hui. Quelqu’un me<br />

disait l’autre jour qu’il ne savait<br />

plus comment se vêtir en sortant le<br />

matin de chez lui. Fallait-il qu’ il se<br />

rembourasse de tout ce qui traînait<br />

dans la penderie et marcher comme<br />

un pingouin ou au contraire<br />

qu’ il enfilasse un imperméable soft<br />

et se donner l’air du monsieur pas<br />

concerné quitte à trembler des guiboles<br />

? Désolé, je n’ai pas pu résister<br />

à l’envie d’employer au moins<br />

une fois dans mes chroniques l’imparfait<br />

du subjonctif. Bref, un véritable<br />

casse-tête cet hiver pour les<br />

femmes qui tiennent à leur permanente<br />

et un casse-tête pas possible<br />

pour les mecs qui ne veulent à aucun<br />

prix ressembler à des boudins.<br />

Qu’ il souffle en ville et des<br />

La complicité du médecin a permis aux jeunes de se procurer des produits psychotropes.<br />

MOSTAGANEM<br />

Le réfectoire du CRA rouvert aux SDF<br />

TLEMCEN<br />

Collision entre un autocar<br />

et un véhicule léger<br />

vieillards très forts en cumulus,<br />

vous indiquent aussitôt la direction<br />

de l’Espagne où ils n’ont d’ailleurs jamais<br />

mis les pieds. Pas bête comme<br />

explication puisque pour balayer<br />

Oran, le chergui comme le<br />

guebli sont obligés de venir des<br />

Açores du moins c’est ce qu’on<br />

prétend. Et personne à ma connaissance<br />

n’a jamais tenu tête aux moulins<br />

à vent de Don Quichotte. Qu’<br />

il pleuve et c’est la cata et même la<br />

L’Algérie profonde<br />

B. A.<br />

grosse cata. Surtout pour les jeunes<br />

qui ont du mal à protéger leur gel<br />

des hallebardes et leur Reebok de<br />

l’outrage de l’eau. Seuls les fellahs qui<br />

habitent en banlieue gardent la tête<br />

froide et les pieds bien plantés au sol<br />

du terroir.<br />

Ils n’ont peur ni pour leur gel, ils<br />

portent un turban, ni pour leur<br />

image : en milieu urbain, ils portent<br />

la plus belle et la plus indémodable<br />

des marques, la djellaba.<br />

M. M.<br />

<strong>Liberté</strong><br />

BRÈVES de l’Ouest<br />

21<br />

SAÏDA<br />

Plus de 50 quintaux de kif saisis en 2012<br />

■ Les services du groupement de la<br />

Gendarmerie nationale de Saïda ont traité,<br />

durant l’année dernière, 66 affaires relatives à<br />

la détention et à l’usage de drogue impliquant<br />

85 personnes dont 81 ont été placées sous<br />

mandat de dépôt et 4 autres remis en liberté<br />

provisoire. 50,49 quintaux de kif traité ont été<br />

saisis à l’occasion. Par ailleurs, la brigade de<br />

lutte contre les stupéfiants, relevant de la<br />

Sûreté de wilaya de Saïda, a traité, durant la<br />

même période, 54 affaires de stups. Plusieurs<br />

réseaux ont été démantelés et 81 personnes<br />

ont été interpellées à l’issue des enquêtes.<br />

Quant à la quantité de stupéfiants saisis, elle<br />

est estimée à 12 kg de kif traité.<br />

F. Z.<br />

MASCARA<br />

Saisie de boissons alcoolisées<br />

■ Les éléments de la Sûreté urbaine en<br />

exercice au niveau du deuxième<br />

arrondissement de Mascara, ont arrêté deux<br />

frères pour commerce illégal de boissons<br />

alcoolisées et saisi 444 bouteilles de vin et 28<br />

millions de centimes. Les faits remontent au<br />

31 janvier dernier quand les policiers ont été<br />

alertés par les citoyens sur la vente illicite de<br />

boissons alcoolisées par A. A, 41 ans, et son<br />

cadet A. M, 38 ans. Munis de mandats de<br />

perquisition, les policiers surveillent les lieux<br />

avant d’interpeller les deux frères chez eux.<br />

Dans le premier logement, les policiers<br />

saisissent 7 cartons contenant chacun 27<br />

bouteilles de vin et 24 bouteilles de bière bien<br />

rangées dans un frigo ainsi que la somme de<br />

28 millions de centimes qui constitue la<br />

recette de la vente des boissons. Outre ces<br />

produits, les policiers découvrent également<br />

des armes blanches (couteaux et épées). Dans<br />

le second logement, ils ont procédé à la saisie<br />

de 6 cartons contenant chacun 24 bouteilles<br />

de bière et 10 bouteilles de vin rouge. Les mis<br />

en cause sont présentés devant le procureur<br />

de la République près le tribunal de Mascara<br />

et placés sous mandat de dépôt pour vente<br />

illégale de boissons alcoolisées et détention<br />

d’armes blanches.<br />

A. B.<br />

CHLEF<br />

Crime dans une mahchacha<br />

■ Suite à une altercation dans une beuverie<br />

clandestine au centre-ville de Chlef, un jeune<br />

homme a été assassiné par son camarade.<br />

Cela s’est passé dimanche juste à proximité<br />

de la trémie entre haï El-Hourria et haï<br />

Bensouna à la tombée de la nuit. Selon nos<br />

sources, la victime, âgée entre 20 et 25 ans et<br />

habituée des lieux, a été grièvement touchée<br />

au crâne par une pierre jetée par son<br />

camarade, avant d’être évacuée à l’hôpital de<br />

Chlef où elle a succombé à ses blessures le<br />

lendemain. L’auteur du crime a été<br />

immédiatement arrêté par les éléments de la<br />

police judiciaire de la Sûreté urbaine de haï<br />

El-Hourria qui continuent d’enquêter sur le<br />

mobile de cet assassinat avec les nombreux<br />

témoins qui étaient sur les lieux au moment<br />

du drame.<br />

AHMED CHENAOUI<br />

BÉCHAR<br />

L'évaluation de l’enseignement<br />

obligatoire en débat<br />

■ La direction de l’éducation de Béchar a<br />

organisé ce lundi, une journée de concertation<br />

sur l’évaluation de l’enseignement<br />

obligatoire. Cette rencontre qui a été animée<br />

par le directeur de wilaya de l’éducation, a<br />

connu la participation des directeurs des<br />

établissements scolaires, des inspecteurs des 3<br />

paliers de l’enseignement, des représentants<br />

de la Fédération des parents d’élèves, des<br />

syndicats agréés et des directeurs du Centre<br />

d’orientation scolaire. Les participants à cette<br />

réunion auront pour mission d’organiser des<br />

rencontres au niveau des établissements<br />

scolaires, afin de dégager une plate-forme<br />

comportant les critiques, les revendications et<br />

les propositions qui vont dans le sens de la<br />

résolution des lacunes. Les sujets qui seront<br />

débattus sont l’évaluation du programme de<br />

l’enseignement obligatoire, un stage pour les<br />

formateurs et l’amélioration de leur niveau,<br />

les conditions de scolarité, les garanties des<br />

chances de réussite à tous les élèves et la<br />

modernisation de la gestion pédagogique et<br />

administrative à travers l’intégration et<br />

l’élargissement de l’utilisation des TIC. Selon<br />

les responsables de la direction de l’éducation<br />

de cette région du sud du pays, d’autres<br />

rencontres régionales et un regroupement<br />

national seront organisés en mars et avril<br />

prochains.<br />

R. R.


24<br />

Des Gens<br />

& des Faits<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

Vous écrivez des histoires et aimeriez les faire publier. Envoyez-les nous à l’adresse suivante : libertehistoires@gmail.com. Si après sélection, elles retiennent l’attention de la rédaction, elles seront publiées.<br />

CHRONIQUE DU TEMPS QUI PASSE<br />

19 e partie<br />

Récit de Adila Katia<br />

L’usurpatrice<br />

RÉSUMÉ : Semra se fait belle. Elle est transformée.<br />

Azzedine est troublé. Il l’avertit du risque qu’elle prend<br />

à jouer avec ses nerfs. Elle lui promet de ne plus se<br />

maquiller. Elle en a trop fait. Elle le sait. Elle ne veut pas<br />

se brûler les ailes…<br />

Azzedine ne se comprend plus. C’est un<br />

homme correct, bien éduqué. Il sait se<br />

montrer pointilleux, perfectionniste et<br />

impatient dans son métier quand il le<br />

faut. Il est capable de harceler son personnel,<br />

voire même le renvoyer quand<br />

il n’est pas satisfait.<br />

Mais dans sa vie privée, il n’a jamais<br />

donné à quiconque la moindre raison<br />

de le détester. Il n’a jamais blessé une<br />

femme … jamais !<br />

Depuis qu’il connaît Semra, il ne se<br />

maîtrise plus. Il ne comprend pas ce<br />

qui lui arrive. Il a beau avoir quarante<br />

ans, il n’a aucune expérience qui aurait<br />

pu lui servir aujourd’hui.<br />

Avant son entrée à l’université, très timide,<br />

il n’a jamais eu de copines. Et ce<br />

n’est pas avec enthousiasme qu’il en a<br />

côtoyées. Malgré tout cela, il sait se<br />

montrer galant mais jamais il n’a été<br />

jusqu’à faire la cour à une femme, au<br />

grand désespoir de sa famille. Semra<br />

est la seule à être entrée dans le royaume<br />

de son cœur.<br />

Depuis quelques jours, elle a mis de la<br />

distance entre eux, lui parlant peu. Cela<br />

l’inquiète car il se culpabilise depuis<br />

qu’il lui a demandé de ne plus se maquiller,<br />

parce qu’il perd la tête en sa<br />

présence.<br />

64 e partie<br />

Récit de Yasmina Hanane<br />

Illusion<br />

-Est-ce que vous êtes en froid ? lui demande<br />

sa sœur Sabah qui a de la peine<br />

pour lui.<br />

-Je l’ignore, elle me paraît si pensive.<br />

-Pourquoi ne vas-tu pas discuter avec<br />

elle, elle est allée donner un coup de fil,<br />

du bureau. Tu peux l’y rejoindre, en<br />

prétextant, au début, chercher ammi<br />

Rabah, lui dit-elle. Il faut rompre la<br />

glace !<br />

-Tu as raison, je suis stupide !<br />

-Cueille-lui quelques fleurs du jardin,<br />

ajoute-t-elle alors qu’il s’apprête à<br />

rejoindre Semra.<br />

Il trouve l’idée bonne et cueille<br />

quelques fleurs au passage. Semra est<br />

dans le bureau de l’administration.<br />

Elle est au téléphone.<br />

-Ma tante, il est adorable. Nous nous<br />

entendons bien, nous sommes juste des<br />

amis, de la pure amitié. Tu le verrais,<br />

il est presque chauve, il a une petite<br />

brioche.<br />

Azzedine qui suit la conversation,<br />

passe la main sur ses cheveux puis sur<br />

son ventre.<br />

-Ma tante, il y a une soirée dansante,<br />

il faut que j’y aille ! Embrasse toute la<br />

famille !<br />

Semra raccroche et se tourne vers<br />

Azzedine qui vient d’entrer. Il est mé-<br />

content. Elle l’accueille avec un sourire,<br />

sachant qu’il a entendu la conversation.<br />

-Bonsoir Azzedine, ces fleurs sont<br />

pour qui ?<br />

-Pour toi, tu parlais de moi à ta tante ?<br />

l’interroge-t-il en lui remettant le bouquet<br />

de fleurs.<br />

-Oui.<br />

-Je n’ai pas perdu mes cheveux !<br />

-Je sais, répond-t-elle en refoulant<br />

une terrible envie de rire. Ils sont<br />

noirs.<br />

-Pas plus que je n’ai de brioche, ajoute-t-il.<br />

-Pas encore, dit Semra en regardant son<br />

ventre plat. D’ici quelques années.<br />

-Tu as aussi dit que j’étais adorable, tu<br />

le penses vraiment ? veut-il savoir.<br />

-Oui, merci pour les fleurs, dit-elle en<br />

souriant. Tu es venu pourquoi ?<br />

-Oui, es-tu d’accord pour prendre un<br />

nouveau départ ? lui propose-t-il.<br />

Amis ?<br />

-Amis, reprend Semra en mettant sa<br />

main dans celle qu’il tend vers elle.<br />

Pour toujours.<br />

Elle aurait pu lui fournir mille raisons<br />

de ne pas l’être. Elle a passé ces derniers<br />

jours à penser, à se faire au fait que malgré<br />

l’amour qu’ils éprouvent l’un pour<br />

l’autre, tout est voué à l’échec. Mais sa<br />

raison devient muette et sourde quand<br />

elle est en sa présence. Rien ne peut<br />

l’empêcher de le suivre à la soirée<br />

dansante.<br />

-Dalila, je t’aime !<br />

-Moi aussi, murmure-t-elle, les yeux<br />

brillants de larmes, tout en le suivant<br />

à la piste de danse où les colons et moniteurs,<br />

les ont devancés.<br />

Un orchestre a mis de l’ambiance.<br />

Semra et Azzedine dansent. Elle s’efforce<br />

de ne plus penser. A quoi bon<br />

Dessin / Amouri<br />

Je touche mes pansements, oui,<br />

ils sont toujours là. Je devrais repasser<br />

à l’hôpital en fin de journée<br />

pour les changer.<br />

-Je suis belle ainsi accoutrée.<br />

Une nouvelle mode pour les nanas,<br />

rétorquais-je.<br />

Tout le monde rit sauf la photographe.<br />

Elle prend un air outré et<br />

s’approche de moi davantage :<br />

-Vous ne voulez pas rencontrer<br />

celle qui vous a agressée?<br />

-Pourquoi faire ?<br />

-Elle est en garde à vue au commissariat<br />

de police où on attend<br />

votre déposition.<br />

- Ce ne sera pas nécessaire. Je<br />

passe l’éponge. Téléphonez pour<br />

qu’on la libère.<br />

-Vous n’y pensez pas !<br />

-Mais si, je le pense.<br />

-Vous savez au moins pourquoi<br />

elle vous a agressée ?<br />

-Une réaction légitime de la part<br />

d’une femme qui n’épouse pas<br />

mes idées.<br />

-Mais non, ce n’est même pas ça,<br />

cette femme est contre toutes<br />

celles qui veulent évoluer. Pour<br />

elle, une femme comme vous,<br />

n’en vaut pas la peine. Vous êtes<br />

toutes des voleuses d’hommes !<br />

-Des quoi ?<br />

penser à demain ou à après-demain<br />

alors qu’elle tient son rêve entre les<br />

mains ?<br />

Même si elle sait que ce rêve filera comme<br />

du sable fin entre les doigts. Les<br />

jours sont comptés.<br />

Rien ne peut arrêter le temps et encore<br />

rien ne peut lui éviter les souffrances<br />

RÉSUMÉ : Malgré une prise de bec avec Youcef,<br />

et ma fatigue, je décidais de me rendre à la<br />

rédaction. Mon papier avait fait la une. Des collègues<br />

vinrent prendre de mes nouvelles. Des<br />

messages de sympathie pleuvaient. La photographe<br />

me tendit un paquet de photos de la<br />

manifestation.<br />

La photographe pousse un soupir<br />

:<br />

-Cette femme est en colère contre<br />

les femmes du monde entier, et<br />

en particulier contre toutes celles<br />

qui veulent avancer. Elle est victime<br />

de son esprit possessif.<br />

-Pourquoi est-elle possessive ?<br />

-Eh bien, elle n’admet pas le fait<br />

que son fils unique la quitte. Il est<br />

parti il y a de cela deux ans pour<br />

faire sa vie de son côté.<br />

- L’esprit critique. Je vois : la belle-mère<br />

qui en veut à la belle-fille<br />

d’avoir pris son fils. Elle oublie<br />

qu’elle-même avait pris le fils<br />

d’une autre. Belles-filles nous<br />

subissons, et belles-mères nous<br />

faisons subir.<br />

Les coups de marteau reprenaient<br />

de plus belle dans ma<br />

tête. Je n’étais pas en assez bonne<br />

forme pour reprendre le boulot.<br />

Et pourtant j’étais là.<br />

Je jette un coup d’œil sur les<br />

photos prises la veille. Elles<br />

étaient formidables. Un beau<br />

travail. Tout s’étalait là, tel un film<br />

muet, mais très expressif.<br />

-Tu as fais du bon travail. Mais<br />

pour la femme qui m’a agressée,<br />

il ne faut pas trop s’en faire. Je vais<br />

téléphoner au commissariat et<br />

à venir. Ce ne sera pas facile de l’oublier.<br />

Lui qu’elle aime tant. Lui, l’homme de<br />

sa vie.<br />

(À suivre)<br />

A. K.<br />

adilaliberte@yahoo.fr :<br />

VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES SONT<br />

LES BIENVENUS.<br />

demander qu’on la libère.<br />

Elle hausse les épaules :<br />

-Comme vous voudrez.<br />

-Je ne devrais pas donner un<br />

mauvais exemple n’est ce pas ?<br />

Mes collaboratrices se mettent à<br />

rire :<br />

-Vous êtes le bel exemple vousmême.<br />

-Bien ! et maintenant dites-moi<br />

ce qu’il y a comme matière.<br />

-Des femmes sont venues<br />

prendre de vos nouvelles ce matin.<br />

Nous les avons rassurées.<br />

Des lecteurs n’ont pas cessé d’appeler.<br />

Vous êtes très sollicitée.<br />

L’incident d’hier n’est pas passé<br />

inaperçu. Il a même rehaussé<br />

votre notoriété.<br />

Je fais un geste de ma main :<br />

- Qu’à cela ne tienne. Je ne peux<br />

pas recevoir trop de monde aujourd’hui.<br />

Je me sens si fatiguée.<br />

Vous allez devoir faire face à<br />

toutes les réactions. Je compte sur<br />

vous pour remercier toutes celles<br />

et tout ceux qui s’étaient inquiétés<br />

pour moi.<br />

Je quitte la rédaction, non sans<br />

avoir auparavant appelé le commissariat<br />

de police pour demander<br />

qu’on libère mon agresseur.<br />

Quelques adhérentes de l’Association<br />

des femmes en difficulté<br />

avaient voulu me rencontrer,<br />

mais j’ai refusé.<br />

(À suivre)<br />

A.H.<br />

Y_hananedz@yahoo.fr :<br />

VOS RÉACTIONS ET VOS TÉMOIGNAGES<br />

SONT LES BIENVENUS.<br />

Dessin/Amouri


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

8<br />

4<br />

9<br />

6<br />

8<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

7<br />

9<br />

2<br />

1<br />

1<br />

3<br />

4<br />

7<br />

Par<br />

A. Ouabdeslam<br />

MOTS FLÉCHÉS N° 1025<br />

Solution Sudoku n° 1268<br />

4<br />

1<br />

7<br />

9<br />

2<br />

8<br />

3<br />

6<br />

5<br />

Sudoku<br />

2<br />

8<br />

2<br />

3<br />

9<br />

5<br />

6<br />

1<br />

8<br />

7<br />

4<br />

6<br />

5<br />

4<br />

8<br />

3<br />

4<br />

1<br />

7<br />

5<br />

9<br />

2<br />

8<br />

6<br />

Chanson à<br />

refrains<br />

————————————<br />

La pluie<br />

▲<br />

4<br />

2<br />

6<br />

7<br />

5<br />

7<br />

8<br />

6<br />

1<br />

2<br />

4<br />

3<br />

9<br />

3<br />

2<br />

7<br />

6<br />

9<br />

2<br />

8<br />

4<br />

3<br />

5<br />

1<br />

7<br />

SOLUTION<br />

DES MOTS FLÉCHÉS N°1024<br />

▲<br />

Confiture<br />

—————————————<br />

Le machin de<br />

De Gaulle<br />

Enzyme<br />

————————————<br />

Drame jaune<br />

N° 1269 : PAR FOUAD K.<br />

8<br />

5<br />

1<br />

7<br />

8<br />

4<br />

3<br />

9<br />

6<br />

1<br />

5<br />

2<br />

Courroux<br />

—————————————<br />

Existes<br />

—————————————<br />

Bâtisseurs<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

Réfléchi<br />

————————————<br />

Poème<br />

médiéval<br />

4<br />

1<br />

3<br />

9<br />

2<br />

6<br />

1<br />

8<br />

5<br />

7<br />

4<br />

3<br />

8<br />

2<br />

4<br />

1<br />

5<br />

3<br />

2<br />

7<br />

4<br />

6<br />

9<br />

8<br />

Uniforme<br />

—————————————<br />

Institut<br />

—————————————<br />

Liaison<br />

▲<br />

Numéral<br />

—————————————<br />

Écorce de<br />

chêne<br />

▲<br />

Non acquis<br />

————————————<br />

Homme<br />

d’arche<br />

▲<br />

Le sudoku est une grille<br />

de 9 cases sur 9, divisée<br />

elle-même en 9 blocs de 3<br />

cases sur 3. Le but du jeu<br />

est de la remplir<br />

entièrement avec une<br />

série de chiffres allant de<br />

1 à 9 de sorte que :<br />

- chaque ligne, chaque<br />

colonne et chaque bloc<br />

de 3X3 doit contenir<br />

toute la série des<br />

chiffres allant de 1 à 9.<br />

Nous vous proposons des<br />

grilles de niveau moyen qui<br />

contiennent déjà 30<br />

chiffres. À vous de jouer !<br />

Proverbes<br />

“La vie est une<br />

maladie<br />

incurable.”<br />

Abraham Cowley<br />

“La vie est un<br />

mystère qu'il faut<br />

vivre, et non un<br />

problème à<br />

résoudre.”<br />

Ghandi<br />

“La monotonie et<br />

la solitude d'une<br />

vie stimulent<br />

l'esprit créatif.”<br />

Albert Einstein<br />

Décore<br />

—————————————<br />

Obtenue<br />

—————————————<br />

▲ Réfléchi<br />

L’Europe<br />

—————————————<br />

Broutilles<br />

—————————————<br />

Colmate<br />

▲▲<br />

▲<br />

Sommet<br />

—————————————<br />

Évitée<br />

Anonyme<br />

————————————<br />

Crack<br />

————————————<br />

État-major<br />

▲<br />

▲<br />

Comment jouer ?<br />

▲<br />

Obtint<br />

—————————————<br />

Agent<br />

de liaison<br />

Négation<br />

—————————————<br />

Enzyme<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

Futés<br />

—————————————<br />

Chose latine<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

Mots croisés N°4681 : PAR FOUAD K.<br />

1<br />

Éroder<br />

—————————————<br />

Gouffre<br />

—————————————<br />

Le fer<br />

▲<br />

Flaires<br />

————————————<br />

Des eaux<br />

—————————————<br />

Arbre<br />

▲<br />

2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

HORIZONTALEMENT - I - Navires transbordeurs. II -<br />

Ancienne langue - Fabriquera. III - Superstructure sur le pont<br />

d’un navire - Personne gaie. IV - Glacée - Grecque. V-À la mode<br />

- Facile. VI - Entoure - Combustible obtenu de la houille. VII -<br />

Élimé - Potage à l’ail lié aux jaunes d’œuf. VIII - Pas bien loin -<br />

Orient. IX - Troublée - Décapité. X - Postérieur - Tribu israélite.<br />

VERTICALEMENT - 1- Insectes qui vivent sous les pierres. 2 -<br />

Ébréchés - Note. 3 - Voyelle double - Rassasiée. 4 - Aventurier -<br />

Désert du Sahara. 5 - Cité engloutie sous les flots - Régime<br />

alimentaire. 6 - Liquides secrétés par le foie - Grivois. 7 - Forum<br />

des Nations - Ancienne monnaie d’or - Possessif. 8 - Oxygène -<br />

Lisières. 9 - Gauchiste. 10 - Établissement de cure - Mettre un<br />

œil.<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

Arrivée<br />

—————————————<br />

Institut<br />

—————————————<br />

Eau Noire<br />

Iridium<br />

————————————<br />

Roi russe<br />

————————————<br />

Monnaies<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲▲<br />

▲<br />

▲▲▲<br />

▲<br />

▲▲<br />

Solution mots croisés n° 4680<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

A F F A B I L I T E<br />

C U L M I N A N T S<br />

R I A T O M E S<br />

O T I T E A P I A<br />

S E R E E S T A I<br />

T E G R E E S<br />

I G N O R E R I M<br />

C O T R E I F O<br />

H U A S S E O I R<br />

E T O N E S C O T<br />

▲<br />

▲<br />

Tête forte<br />

————————————<br />

Pot de<br />

chambre ?<br />

▲<br />

Vieux bœuf<br />

—————————————<br />

Plat<br />

—————————————<br />

Recherché<br />

▲<br />

▲<br />

Diapason<br />

————————————<br />

Napperon<br />

————————————<br />

Monstre de lac<br />

Soldat US<br />

————————————<br />

Exquis<br />

Réfléchi<br />

—————————————<br />

Conduite<br />

Bouquin<br />

—————————————<br />

L’argent<br />

Épais<br />

————————————<br />

Broutilles<br />

Soutira<br />

————————————<br />

Tournée<br />

—————————————<br />

Peine<br />

Flânai<br />

—————————————<br />

Arrivée<br />

Jeux<br />

Prérogative - Pause - Ie - Ors - Ares - Âtres - T - Ra - Oiseau - Ta - Cierges - Miam - ITS - US - Met - I - M - Tua - Lenain - Or - Ange - Elle - Nom - Er - Psi - T<br />

- Inès - Uri - EK - Égrises - Énée - UE - Ta - Ter - Pt - Sûre - Calorie - Ère - Or - USA - S.<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

▲<br />

25<br />

L’HOROSCOPE<br />

de Mehdi<br />

VERSEAU<br />

(21 janvier - 19 février)<br />

AUJOURD’HUI<br />

Force de caractère et pouvoir<br />

de création vous caractérisent.<br />

C'est le moment pour faire<br />

valoir vos capacités. D'autant<br />

que vous avez le flair pour<br />

faire rentrer de l'argent plus<br />

facilement.<br />

POISSONS<br />

(20 février - 20 mars)<br />

Les gains, les acquis et les biens<br />

personnels ont beaucoup d'importance<br />

pour vous en ce moment.<br />

Pensez à multiplier les cordes de<br />

votre arc, quitte à élargir vos horizons<br />

personnels.<br />

BÉLIER<br />

(21 mars - 20 avril)<br />

Les problèmes d'argent ou la vie<br />

sexuelle deviennent assez préoccupants.<br />

Faites avancer les choses<br />

en communiquant davantage, ou<br />

en vous déplaçant si nécessaire.<br />

TAUREAU<br />

(21 avril - 21 mai)<br />

Mettez en valeur votre facilité à<br />

communiquer car vous pouvez en<br />

tirer profit. C'est avec audace et<br />

détermination que vous pouvez<br />

arriver à vos fins.<br />

GÉMEAUX<br />

(22 mai - 21 juin)<br />

Les études ou les démarches en<br />

vue de rebondir sont d'actualité.<br />

Pourtant, les affaires familiales<br />

vous retiennent à la maison alors<br />

que vous auriez plutôt envie de<br />

voyager.<br />

CANCER<br />

(22 juin- 22 juillet)<br />

On ne peut pas dire que le ciel<br />

vous tombe sur la tête en ce<br />

moment. Vous passez des joies<br />

familiales aux soirées entre amis<br />

sans problème. Qui s'en plaindrait<br />

?<br />

LION<br />

(23 juillet - 22 août)<br />

La réussite sociale est à l'ordre du<br />

jour et vous jouez la carte de la<br />

détermination. Faites valoir votre<br />

potentiel de créativité et votre<br />

côté ludique.<br />

VIERGE<br />

(23 août - 22 septembre)<br />

Le travail semble tenir une place<br />

primordiale dans votre quotidien.<br />

Et cela vous met de mauvaise<br />

humeur car vous n'avez plus de<br />

temps pour vous.<br />

BALANCE<br />

(23 septembre - 22 octobre)<br />

Vous semblez privilégier l'amour,<br />

mais vous préférez garder pour<br />

vous seul ces beaux moments d'intimité,<br />

profiter du calme et du<br />

silence pour vous ressourcer.<br />

SCORPION<br />

(23 octobre- 22 novembre)<br />

En ce moment, vous ne manquez<br />

ni d'idées ni de projets. Et même<br />

si vos amis vous demandent, vous<br />

préférez avancer dans votre travail<br />

comme vous l'aviez prévu.<br />

SAGITTAIRE<br />

(23 novembre - 20 décembre)<br />

Bien que vous ayez tendance à<br />

vous isoler, votre partenaire ne<br />

vous laisse pas souvent ruminer<br />

tranquille. Et si vous lui parliez de<br />

ce qui vous passe par la tête ?<br />

CAPRICORNE<br />

(21 décembre - 20 janvier)<br />

Votre partenaire ou vos collaborateurs<br />

prennent beaucoup d'importance<br />

dans votre vie quotidienne.<br />

Tâchez d'en tirer tout de même<br />

quelques rétributions. Un cadeau<br />

en perspective ?


26<br />

CAN-2013<br />

Nigeria-Mali et Burkina Faso-Ghana,<br />

une finale en jeu<br />

Les Aigles maliens espèrent<br />

continuer à porter haut<br />

les couleurs de leur pays en<br />

guerre et atteindre pour la<br />

deuxième fois de leur histoire<br />

une finale de Coupe<br />

d’Afrique des nations, mercredi face au<br />

Nigeria, tandis que l’autre demi-finale<br />

oppose le Ghana au surprenant<br />

Burkina Faso.<br />

Difficile d’occulter le contexte politico-militaire<br />

malien avant ce rendezvous<br />

contre les Super Eagles nigérians.<br />

Voir les coéquipiers de Seydou<br />

Keïta, 3 es en 2012, atteindre une nouvelle<br />

fois les demi-finales n'est pas en<br />

soi une surprise. Mais nul doute que le<br />

conflit en cours a joué un rôle de catalyseur<br />

et a galvanisé l’équipe nationale,<br />

avide d’apporter un peu de réconfort<br />

à son peuple. La force mentale<br />

et la solidarité affichées contre le pays<br />

organisateur sud-africain en quart de<br />

finale (1-1 a.p.; 3 t.a.b. à 1) ont démontré<br />

que les Aigles étaient portés<br />

par une dynamique dépassant largement<br />

le strict cadre sportif. Il leur reste<br />

toutefois un obstacle de taille à<br />

franchir pour accéder à la deuxième fi-<br />

nale de Coupe d’Afrique de leur histoire<br />

après celle de 1972.<br />

Le Nigeria a en effet causé une énorme<br />

sensation en boutant hors du tournoi<br />

la “génération dorée” de la Côte<br />

d’Ivoire (2-1) au tour précédent. Emmenés<br />

par le robuste attaquant Emenike,<br />

meilleur buteur de cette CAN à<br />

égalité avec le Burkinabé Alain Traoré<br />

et le Ghanéen Wakaso (3 buts), les<br />

Super Eagles ont effectué un retour fracassant<br />

sur la scène continentale malgré<br />

un groupe renouvelé et manquant<br />

de stars, hormis leur métronome Obi<br />

Mikel (Chelsea).<br />

L’<br />

Sport<br />

Entente de Sétif a été, hier, destinataire<br />

d’un courrier émanant<br />

de la Ligue de football profes-<br />

sionnel dans lequel l’instance de Mahfoud<br />

Kerbadj demande au club de<br />

surseoir à l’utilisation de son gardien<br />

de but, Sofiane Khedaïria, jusqu’à son<br />

audition par la commission de discipline<br />

de la LFP. Cette surprenante<br />

suspension n’a pas été du goût du<br />

président de l’ESS qui a tenu à dénoncer<br />

cette sanction “injuste”.<br />

“C’est grave ce qu’a fait la ligue qui nous<br />

a saisis par courrier tout en demandant<br />

de ne pas aligner le portier Sofiane Khedaïria<br />

jusqu’à son passage devant la<br />

commission de discipline. La LFP a<br />

transgressé les règlements généraux,<br />

notre joueur a été signalé par un avertissement<br />

consigné sur la feuille de<br />

match WAT-ESS. Pour nous, le dossier<br />

AFP<br />

Avec une 14 e demi-finale en 17 participations,<br />

le Nigeria est un vrai spécialiste<br />

de la Coupe d'Afrique et peut<br />

compter sur son sélectionneur Stephen<br />

Keshi pour jouer un mauvais tour<br />

aux Maliens. Ancien patron technique<br />

des Aigles et viré sans ménagement<br />

après son échec au premier tour à la<br />

CAN-2010, le technicien savourerait<br />

volontiers une petite vengeance personnelle.<br />

Le Ghana est fidèle au rendez-vous<br />

du dernier carré, pour la quatrième<br />

fois consécutive, et ne se<br />

SUITE À LA SUSPENSION DE KHEDAÏRIA<br />

PAR LA LFP<br />

L’ESS dénonce<br />

est clos. Moi, je m’interroge sur les visées<br />

de cette attaque contre notre équipe la<br />

veille du match face à un rival. Qui a signalé<br />

Khedaïria ? Puisque l’arbitre ne l’a<br />

fait ni sur la feuille de match ni sur le<br />

rapport ? Sur quelle base l’a-t-on suspendu<br />

?” a-t-il déclaré. Et d’ajouter :<br />

“J’ai le droit de m’interroger sur cette<br />

opaque affaire, notre gardien de but n’a<br />

pas commis un geste grave pour qu’on<br />

le sanctionne sur aucun rapport. Le<br />

comble dans cette histoire, c’est que<br />

l’arbitre a signalé le carton jaune écopé<br />

par notre joueur, ni plus ni moins.<br />

C’est de la hogra. Nous allons saisir les<br />

instances concernées pour dénoncer<br />

cette machiavélique machination contre<br />

notre club, nous avons pourtant mis en<br />

garde notre gardien de but contre ce genre<br />

de comportement”, a conclu Hamar.<br />

LA PREMIÈRE RÉUNION DU CA DU MCA A EU LIEU HIER<br />

Le black-out de Amrouche<br />

■ Comme convenu, les membres du CA du MC Alger se sont<br />

réunis, hier, au siège du club sis à El-Achour. Plusieurs sujets ont<br />

été débattus lors de cette réunion, entre autres la régularisation<br />

des joueurs, l’augmentation du capital et le contrat qui lie le club<br />

à l’OCO qui va être prolongé. Ceci dit, le président du conseil<br />

d’administration du MCA, M. Amrouche, n’a pas voulu rendre<br />

publique la nature de la réunion, préférant affirmer aux<br />

journalistes que “cette réunion est interne et confidentielle”, a-t-il<br />

lancé aux médias après la fin de la réunion.<br />

S. M.<br />

R. A.<br />

AFP<br />

contentera que du trophée. Le dernier<br />

de ses quatre titres remonte à 1982, une<br />

éternité ! Et parmi les Black Stars<br />

d'alors figurait James Kwesi Appiah, actuel<br />

sélectionneur, qui estime que c'est<br />

au tour de ses joueurs “d’inscire leur<br />

nom dans les livres d'histoire”.<br />

Mais le Ghana n'a pour l'heure guère<br />

convaincu. Il devra hausser son niveau<br />

après sa piètre prestation en quart de<br />

finale face au Cap-Vert (2-0). Le buteur<br />

et capitaine Gyan sera une nouvelle fois<br />

attendu au tournant, même s’il est<br />

La sélection algérienne de football des U20 et le RC<br />

Arba, leader de la Ligue 2 professionnelle, ont fait match<br />

nul (0-0) hier à Sidi Moussa (Alger), en match amical<br />

dans le cadre de la préparation des Verts pour la Coupe<br />

d'Afrique de la catégorie, prévue en Algérie du 16 au<br />

30 mars.<br />

Les joueurs de l'entraîneur français de la sélection algérienne,<br />

Jean-Marc Nobilo, ont achevé, samedi à Aïn Témouchent,<br />

leur premier regroupement en vue de la CAN des moins<br />

de 20 ans, qui aura lieu à Aïn Témouchent et Oran.<br />

Ce stage, qui a débuté mercredi dernier, a été ponctué par<br />

un match amical contre l'équipe de l'ES Mostaganem<br />

(Ligue 2 professionnelle), soldé par une victoire des Verts<br />

(2-0). Deux autres regroupements sont au programme de<br />

bien secondé par les Asamoah et<br />

Badu. Wakaso, un des trois meilleurs<br />

buteurs du tournoi, et Dauda, gardien<br />

auteur d’un quart grandiose, joueront-ils<br />

à nouveau les recours ? “Quand<br />

on élimine de grandes vedettes, ça signifie<br />

quelque chose”, a lancé de son<br />

côté Paul Put, pour motiver ses<br />

troupes, notamment ses défenseurs<br />

centraux.<br />

Le sélectionneur belge du Burkina<br />

s’appuie sur un groupe qui n’a pris<br />

qu’un but, lors du premier match, et<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

qui doit faire sans sa meilleure arme offensive,<br />

Alain Traoré, forfait après le<br />

premier tour.<br />

Les Étalons ont déjà réussi leur CAN,<br />

puisqu’ils ont signé en Afrique du<br />

Sud leur première victoire après 18 tentatives<br />

infructueuses.<br />

Leur dernier succès remontait à 1998,<br />

lorsqu’ils s’étaient hissés jusqu'en demifinale,<br />

leur meilleure performance.<br />

Les Dagano, Kaboré et autres Pitroipa<br />

ont désormais l'occasion de faire encore<br />

mieux.<br />

CAN-U20<br />

La sélection algérienne et le RC Arba<br />

se neutralisent<br />

Ce que craignait la majorité des<br />

Mouloudéens s’est, malheureusement,<br />

confirmé hier à l’issue<br />

d’examens plus approfondis : le milieu<br />

de terrain Hocine Achiou manquera bel<br />

et bien au MCO, vendredi à Belcourt,<br />

à l’occasion du match avancé de la 20e<br />

journée de Ligue 1 devant opposer les<br />

Rouge et Blanc d’El-Hamri à leurs<br />

homologues de Laâqiba. En raison<br />

d’une blessure à la cheville, le médecin<br />

a, en effet, prescrit à l’ex-international<br />

six jours de repos forcé, à l’issue desquels<br />

il pourra reprendre les entraînements<br />

avec le groupe le plus normalement<br />

du monde. Exactement comme<br />

l’ont fait le milieu de terrain Sid-Ahmed<br />

AFP<br />

Aouedj et le défenseur Sebbah Zine El-<br />

Abidine, de retour aux entraînements<br />

hier, lors de la séance matinale qui a eu<br />

pour cadre le stade Keloua (ex-Gay) de<br />

Carteaux. En revanche, manquait à l’appel<br />

le milieu de terrain et meilleur buteur<br />

de l’équipe cette saison, le Centrafricain<br />

Eudes Dagoulo. Renseignement<br />

pris, le dernier nommé s’est complètement<br />

rétabli de la blessure qui<br />

l’avait privé de prendre part au choc de<br />

samedi dernier face à la JS Kabylie, mais<br />

conditionne son retour aux entraînements<br />

par le versement de ses arriérés<br />

de salaire, la direction de Larbi Abdelilah<br />

lui devant deux mensualités. De<br />

son côté, l’attaquant burkinabé, Saïdo<br />

la sélection nationale : le premier du 17 au 24 février à Alger<br />

et le second du 5 au 10 mars dans un lieu à déterminer.<br />

Le technicien français, qui a affirmé que l'objectif de l'Algérie<br />

est d'atteindre les demi-finales, a demandé à la fédération<br />

d'organiser deux matches internationaux amicaux<br />

contre des équipes africaines afin de peaufiner la préparation<br />

de l'équipe pour ce rendez-vous continental.<br />

L'Algérie évoluera lors de la CAN-2013 des U20 dans le<br />

groupe A, domicilié à Aïn Témouchent, en compagnie du<br />

Ghana, Égypte et Bénin. L'Algérie rencontrera successivement<br />

le Bénin en match d'ouverture, le 16 mars à 17h30,<br />

l'Égypte le 19 mars à 20h30 et le Ghana le 22 mars à 17h30.<br />

Les rencontres du groupe B, composé du Nigeria, du Mali,<br />

de la RD Congo et du Gabon, sont programmées à Oran.<br />

MCO<br />

Dagoulo boycotte, Achiou forfait<br />

AFP<br />

Sandaogo, a perçu les deux mois de salaire<br />

qu’il revendiquait depuis déjà<br />

quelques jours et s’est, par conséquent,<br />

entraîné avec le reste de ses coéquipiers.<br />

Dans un tout autre registre, les deux<br />

dernières séances d’entraînement ont<br />

été marquées par une montée au créneau<br />

d’un groupe de supporters qui s’en<br />

est pris à l’entraîneur Si Tahar Cherif El-<br />

Ouazzani, lequel a dénoncé “ce comportement<br />

indécent d’un groupe manipulé”.<br />

Soulignons, enfin, que les Oranais<br />

du Mouloudia rallieront jeudi Alger<br />

par avion en perspective du choc du<br />

lendemain au 20-août face au Chabab<br />

de Belouizdad.<br />

RACHID BELARBI


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

IL RÉVÈLE QUE LE CLUB FRANÇAIS S’EST RÉTRACTÉ À LA DERNIÈRE MINUTE<br />

Gana : “J’étais d’accord pour transférer<br />

Slimani à Troyes pour 400 000 euros !”<br />

Dans une déclaration faite hier à<br />

<strong>Liberté</strong> le président du CR Belouizdad,<br />

Ismaïl Gana, dément<br />

formellement avoir fait capoter le<br />

transfert d’Islam Slimani au club<br />

français Troyes. Le premier responsable<br />

du club de Laâqiba a tenu à apporter toute<br />

la lumière sur les négociations qui se sont déroulées<br />

avec les émissaires de l’Estac à Rustenburg<br />

en Afrique du Sud lors du déroulement de la phase<br />

finale de la CAN- 2013.<br />

“C’est faux ! Je n’ai jamais bloqué Slimani pour un<br />

quelconque départ en Europe. Au contraire, je ne suis<br />

pas du genre à faire capoter ou priver mes joueurs<br />

d’embrasser une carrière professionnelle dans l’Hexagone”,<br />

révèle Gana. “Le seul club qui voulait s’attacher<br />

les services d’Islam Slimani n’est autre que Troyes.<br />

D’ailleurs, j’ai rencontré le DTS de ce club en Afrique<br />

du Sud, accompagné du manager du joueur nommé<br />

Choukri”, relate le président du CRB avant de<br />

poursuivre : “On s’est vu à trois reprises à Rustenburg.<br />

Au premier lieu, j’ai fixé le montant du transfert<br />

de Slimani à 800 000 euros, une somme que le<br />

DTS de Troyes trouvait trop élevée. Ensuite, nous<br />

nous sommes mis d’accord sur une somme de 400 000<br />

euros que j’ai d’ailleurs acceptée. Plus que ça, FC<br />

Troyes était d’accord de payer cette somme (400 000<br />

euros) en deux tranches 200 000 euros en ce mois de<br />

février et l’autres moitié en mois de juin. La négociation<br />

ne se sont pas arrêtées là poursuit Gana, nous<br />

nous sommes mis d’accord aussi sur un pourcentage<br />

de 25% que la direction de Troyes nous versera<br />

dans le cas d’un autre transfert de Slimani vers un<br />

autre club”, explique le premier responsable du Chabab.<br />

Ce dernier va plus loin en évoquant plus de détails<br />

sur ce qui s’est passé à la table des négociations : “Au<br />

moment où nous étions tous d’accord, à savoir le manager<br />

du joueur, le DTS du club français et moi, le<br />

DTS prend son téléphone pour appeler le président<br />

de Troyes pour lui faire savoir qu’il a tout conclu et<br />

Fixés initialement pour le 7 février<br />

prochain, les délais de dépôt<br />

des candidatures pour la<br />

présidence de la Fédération algérienne<br />

de football (FAF) et son bureau<br />

fédéral sont prolongés jusqu’au 20 février<br />

du mois en cours à 14h. C’est ce<br />

qu’a indiqué hier la FAF dans son<br />

communiqué publié hier sur son site<br />

Internet.<br />

Cette décision a été prise “pour permettre<br />

à toutes celles et ceux qui souhaitent<br />

postuler à la présidence et ou<br />

au bureau fédéral de la Fédération al-<br />

que Slimani est acquis. Il revient vers moi et me fait<br />

savoir avec un air de regret que le président n’était<br />

pas d’accord et qu’ils ont changé d’avis par rapport<br />

au recrutement de Slimani”, dira le président du<br />

Chabab.<br />

“Je ne comprends pas pourquoi on m’accuse de bloquer<br />

Slimani ! Alors que j’ai tout fait pour que ce<br />

joueur aille en France. D’ailleurs, le père du joueur<br />

et certains présidents de clubs algériens et même le<br />

président de la Fédération algérienne, Mohamed<br />

Raouraoua, sont témoins des négociations, je n’ai rien<br />

à cacher. Le départ de Slimani m’aurait au contraire<br />

soulagé par rapport à la crise financière que vit<br />

mon club, je ne vois pas pourquoi je bloquerai Sli-<br />

gérienne de football”, ajoute le communiqué<br />

qui précise que “la commission<br />

électorale qui sera élue par l’assemblée<br />

générale ordinaire du 20 février<br />

2013 examinera les dossiers les<br />

20 et 21 février 2013”. Pour rappel,<br />

seul le président sortant Mohamed<br />

Raouraoua avait annoncé sa candidature<br />

à sa propre succession lors<br />

d’une conférence de presse animée le<br />

29 décembre dernier au centre technique<br />

de la FAF (Sidi Moussa). “Après<br />

mûre réflexion et surtout sur insistance<br />

de nombreux acteurs, observateurs<br />

ÉLECTIONS DE LA FAF<br />

Les délais de dépôt des candidatures prorogés au 20 février<br />

de football, ainsi que de simples supporters<br />

de l’EN, j’ai décidé de me porter<br />

candidat aux élections de la FAF,<br />

prévues le 7 mars prochain”, avait-il expliqué<br />

et d’ajouter : “C’est la troisième<br />

fois que je postule pour la présidence<br />

de la FAF et franchement si j’avais<br />

constaté qu’un autre candidat pouvait<br />

prendre le relais, je n’aurais pas brigué<br />

un nouveau mandat. Je remercie du<br />

reste tous les dirigeants qui ont déclaré<br />

qu’ils ne seraient pas candidats si<br />

Raouraoua est de la course. C’est pour<br />

moi une marque de respect et de re-<br />

mani au Chabab alors que ce dernier touche un salaire<br />

exorbitant qui est de l’ordre 220 millions de centimes”,<br />

précise Gana.<br />

Mais qu’est ce qui a bloqué le départ de Slimani ?<br />

Selon Gana : “Je n’ai jamais dit que l’offre de Troyes<br />

était insignifiante. C’est fort possible que la raison soit<br />

purement sportive à mon avis et cela n’engage que<br />

moi, du fait que les négociations se sont déroulées<br />

avant le dernier match de l’équipe nationale face à<br />

la Côte d’Ivoire. Slimani n’a pas pu convaincre les dirigeants<br />

de Troyes sur ses deux premières prestations<br />

face à la Tunisie et au Togo, ça reste mon explication<br />

personnelle”, conclut Gana.<br />

AHMED IFTICEN<br />

EN PRÉVISION DU MATCH DE SAMEDI FACE À L’ASO CHLEF<br />

Sandjak opte pour la triplette Rial-Maïza-Belkalem<br />

Après avoir renoué avec le succès<br />

la semaine dernière au<br />

dépens de la JS Saoura (2-0),<br />

la JS Kabylie aura bien négocié ce<br />

week-end son périlleux déplacement<br />

à Oran, et ce, en imposant le partage<br />

des points (1-1) au Mouloudia d’Oran<br />

pourtant à la recherche d’un sursaut<br />

d’orgueil à même de le sortir de la<br />

zone marécageuse.<br />

Il est vrai que le coach kabyle, Nasser<br />

Sandjak, avait misé énormément sur<br />

cette sortie en terre oranaise, lui qui<br />

avait lancé un appel à tous ses joueurs<br />

pour se mobiliser davantage et confirmer<br />

le regain de forme de la JSK ne<br />

serait-ce que pour continuer sur sa<br />

lancée afin de remonter sensiblement<br />

au classement général et aspirer<br />

tout au moins à une place d’honneur<br />

et pourquoi pas à une place finale<br />

sur le podium.<br />

Le mérite des Canaris réside très<br />

certainement dans le fait que, comme<br />

à Constantine face au CSC, ils ont puisé<br />

dans leur orgueil et leur tonus pour<br />

revenir à la marque après que le néo-<br />

Oranais, Hocine Achiou, eut ouvert<br />

le score sur un coup franc magistral<br />

peu avant la mi-temps (40’). Et pour<br />

cause, la nouvelle recrue kabyle, Adel<br />

Maïza, réussit à niveler la marque juste<br />

avant que l’arbitre de la rencontre<br />

M. Zouaoui ne siffle la pause (45’+ 2).<br />

Après avoir planté un but la semaine<br />

dernière face aux gars de Saoura,<br />

voilà que le vaillant Maïza récidive à<br />

Oran comme pour confirmer le bon<br />

choix des dirigeants kabyles qui l’ont<br />

recruté durant le dernier mercato<br />

hivernal.<br />

Non content de diriger d’une main de<br />

maître la défense kabyle durant ces<br />

derniers temps en l’absence des deux<br />

défenseurs centraux, Belkalem et<br />

Rial, durant toute cette campagne<br />

sud-africaine, voilà que Maïza donne<br />

un bel exemple de vélocité et de rage<br />

de vaincre lui qui prête souvent main<br />

forte à ses attaquants notamment<br />

sur les balles arrêtées pour secouer les<br />

filets comme il vient de le faire contre<br />

la JS Saoura et le MC Oran alors<br />

qu’il a failli le faire encore tout récemment<br />

contre l’USM El-Harrach à<br />

Tizi Ouzou.<br />

“Quand je flaire une bonne occasion,<br />

je ne rate pas l’occasion d’aller au<br />

charbon car j’estime qu’un bon défenseur<br />

est tout aussi capable de marquer<br />

des buts”, dira Maïza qui a déjà scoré<br />

plusieurs fois quand il évoluait à<br />

l’Entente de Sétif ou à la JSM Béjaïa.<br />

C’est dire qu’à trente ans, cet ancien<br />

défenseur international prouve encore<br />

qu’il n’est pas fini et peut donner le<br />

meilleur de lui-même, ce qui pourrait<br />

relancer considérablement la concurrence<br />

au sein de la charnière centrale<br />

kabyle avec le retour des deux<br />

“Africains”, Rial et Belkalem, alors que<br />

Khelili et Benlamri postulent pour le<br />

même poste.<br />

Tout comme Adel Maïza, force est<br />

d’admettre qu’Ali Rial, le doyen de la<br />

formation kabyle, aura donné<br />

l’exemple lui aussi aux jeunes joueurs<br />

kabyles, lui qui est rentré précipitamment<br />

d’Afrique du Sud avec l’équipe<br />

nationale pour rallier aussitôt la ville<br />

d’Oran et prêter aide et assistance<br />

à son équipe au stade Ahmed-Zabana<br />

et tenir sa place comme il se devait.<br />

“Pour moi, c’est un honneur et un de-<br />

voir de servir mon club en ces moments<br />

difficiles où toute l’équipe doit serrer les<br />

coudes pour remonter la pente”, dira<br />

Rial qui aura donc repris du service<br />

plus tôt que prévu, et ce, en attendant<br />

la reprise d’Essaïd Belkalem qui doit<br />

récupérer de ses grosses fatigues de la<br />

CAN et compte effectuer sa rentrée ce<br />

samedi face à Chlef.<br />

“Chapeau à Rial qui a prouvé que<br />

c’était un vrai professionnel puisqu’il n’a<br />

pas hésité à nous rejoindre à Oran pour<br />

être aligné à la dernière minute et réussir<br />

un match exemplaire. La JSK a besoin<br />

de ce genre de gagneurs comme<br />

Rial et Maïza pour confirmer notre ascension<br />

en championnat. Je suis persuadé<br />

que le retour de Belkalem apportera<br />

un plus à l’équipe et cela ne me<br />

gênera pas d’aligner ce trio défensif qui<br />

a beaucoup de hargne et d’expérience”,<br />

dira de son côté Nasser Sandjak visiblement<br />

satisfait du retour en force de<br />

son équipe, lui qui espère épingler<br />

l’ASO ce samedi pour confirmer l’ascension<br />

de la JSK.<br />

MOHAMED HAOUCHINE<br />

connaissance.” Raouraoua avait rappelé,<br />

lors de ce point de presse, que<br />

“personne ne peut nier que depuis<br />

quelques années la gestion du football<br />

est meilleure, la FAF se porte bien sur<br />

le plan financier, en témoigne le fait que<br />

depuis 2009 nous n’avons pas eu besoin<br />

d’utiliser les subventions de l’État de<br />

l’ordre de 35 milliards de centimes<br />

par an. Cet argent peut-être d’ailleurs<br />

investi dans la construction d’infrastructures.<br />

Notre budget est aujourd’hui<br />

de 200 milliards de centimes”.<br />

NAZIM T.<br />

AFP<br />

Sport<br />

ESS : LES SALAIRES VERSÉS AUX<br />

JOUEURS<br />

Une prime<br />

spéciale pour<br />

battre Saoura<br />

27<br />

■ Selon une source digne de foi, l’on<br />

apprend que les dirigeants<br />

comptent se réunir dans les<br />

prochaines heures pour faire le<br />

point sur la situation et peut-être<br />

parler de l’éventualité de réserver<br />

une prime spéciale pour le match<br />

face à la JS Saoura dans le cadre 20e<br />

journée de la Ligue 1. On parle de 10<br />

millions de centimes que pourront<br />

toucher les Belkaïd et consorts dans<br />

le cas où ils parviennent à arracher<br />

le gain du match.<br />

C’est la troisième fois que les<br />

dirigeants décident de réserver une<br />

prime spéciale pour un match au<br />

stade du 8-Mai 1945 après celui de la<br />

phase aller face à l’USM Alger et<br />

contre l’USM El-Harrach il y a deux<br />

semaines et qui ont été de l’ordre de<br />

20 millions de centimes. Il faut dire<br />

que cette manière de faire de la part<br />

des responsables ententistes a<br />

apporté ses fruits même si d’un<br />

autre côté, les joueurs attendent<br />

toujours la régularisation de leur<br />

situation financière qui tarde à se<br />

faire.<br />

Dans ce cadre, selon une source<br />

digne de foi, le président Hassène<br />

Hamar compte payer ses joueurs au<br />

courant de la semaine prochaine<br />

après que les caisses du club aient<br />

été renflouées par quelques<br />

subventions de la part des pouvoirs<br />

publics ainsi que l’argent émanant<br />

des sponsors.<br />

F. R.<br />

CLÔTURE HIER DU SÉMINAIRE D’ARBITRE<br />

Benarous<br />

et quatre autres<br />

échouent au test<br />

physique<br />

■ La Commission fédérale des<br />

arbitres de la FAF a clôturé, hier à<br />

Tiaret, un stage pour les arbitres<br />

d’élite de la Ligue 1 et 2, au cours<br />

duquel les tests physiques Fifa ont<br />

été effectués par les 81 référés. Cinq<br />

seulement n’ont pas réussi à passer<br />

avec succès le test physique, il s’agit<br />

de quatre juges assistants,<br />

Boughlem, Kentouche, Menguelati<br />

et l’international Mohamed<br />

Benarous, alors que seul Khaled<br />

Saâdi, directeur de jeu, n’a pas<br />

réussi en raison, dit-on, d’une<br />

grippe. Ce qui est surprenant, c’est<br />

l’échec de Benarous pour la seconde<br />

fois cette saison, puisqu’il a déjà<br />

échoué au début de cet exercice. Il<br />

est donc de facto exclu pour le reste<br />

de cette saison. Ce séminaire,<br />

probablement le dernier pour Belaïd<br />

Lacarne qui, selon son entourage,<br />

serait partant dès la fin de son<br />

mandat qui expire dans quelques<br />

jours.<br />

Au plan international, la<br />

commission de d’arbitrage de la CAF<br />

a confié au Tunisien, Slim Djedidi, la<br />

première demi-finale de la CAN,<br />

Ghana-Burkina-Faso, alors que le<br />

Gambien Bakary Papa Gassama, 35<br />

ans, qui a dirigé Algérie-Tunisie lors<br />

de cette CAN, est désigné pour<br />

officier l’autre demi-finale, Mali-<br />

Nigeria. Ces deux désignations<br />

ouvrent droit le chemin à Djamel<br />

Haïmoudi pour diriger la finale de<br />

cette 29e édition de la CAN. Il a déjà<br />

arbitré avec brio trois rencontres<br />

décisives lors de cette compétition<br />

africaine, il reste en pole position<br />

pour clôturer en apothéose sa<br />

participation à cette CAN.<br />

R. A.


28<br />

Publicité<br />

Carnet<br />

—————————————<br />

Contacter : 0549 41.98.80<br />

Décès<br />

—————————————<br />

M. Selamne Amar dit Akli a la<br />

douleur de faire part du décès<br />

de sa chère et regrettée mère<br />

Selmane Fatma.<br />

L’enterrement aura lieu<br />

aujourd’hui mercredi 06<br />

février 2013 à Boumahni. “A<br />

Dieu nous appartenons et à<br />

Lui nous retournons”.<br />

—————————————<br />

M. Selamne Amar, dit Akli a la<br />

douleur de faire part du décès<br />

de sa chère et regrettée mère,<br />

Selmane Fatma.<br />

L’enterrement aura lieu<br />

aujourd’hui mercredi 6 février<br />

2013 à Boumahni.<br />

“À Dieu nous appartenons et<br />

à Lui nous retournons.”<br />

Mercredi 6 février 2013<br />

LIBERTE<br />

PETITES<br />

ANNONCES<br />

Pour toute publicité, adressez-vous à <strong>Liberté</strong> Pub : Lotissement Ezzitoune n°15 - Oued Romane,<br />

El Achour, Alger - Tél. : 021 30 78 97 - Fax : 021 30 78 99 - servicepubliberte@yahoo.fr


30<br />

Télé<br />

NUMÉROS UTILES<br />

URGENCES MÉDICALES : 115<br />

- Samu 021 23.50.50 / 021.23.77.39<br />

- Centre antipoison 021.97.98.98<br />

- Sûreté de wilaya 021.73.00.73<br />

- Gendarmerie nationale 021.76.41.97<br />

- Panne gaz 021.68.44.00<br />

- Panne électricité Bélouizdad<br />

021.67.24.52<br />

- Panne électricité Bologhine<br />

021.70.93.93<br />

- Panne électricité El-Harrach<br />

021.52.43.29<br />

- Panne électricité<br />

Gue de Constantine<br />

021.83.89.49<br />

- Service des eaux<br />

021.67.50.30<br />

- Protection civile<br />

021.71.14.14<br />

- Renseignements : 19<br />

- Télégrammes : 13<br />

- Gare routière Caroubier :<br />

021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 021<br />

49.71.54<br />

- Ministère de la Solidarité nationale, de<br />

la Famille et de la Communauté nationale<br />

à l’étranger. Personnes en difficulté ou<br />

en détresse :<br />

N o vert : 15-27<br />

HÔPITAUX<br />

- CHU Mustapha: 021.23.55.55<br />

- CHU Aït Idir : 021.97.98.00<br />

- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 -<br />

021.91.21.65<br />

- CHU Beni Messous : 021.93.15.50 -<br />

021.93.15.90<br />

- CHU Kouba : 021.28.33.33<br />

- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 -<br />

021.96.07.07<br />

- CHU Bologhine : 021.95.82.24 -<br />

021.95.85.41<br />

- CPMC : 021.23.66.66<br />

- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05<br />

- CHU El Kettar : 021.96.48.97<br />

- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12<br />

(standard)<br />

COMPAGNIES AÉRIENNES<br />

AIR ALGÉRIE<br />

1, place Audin 16001 Alger<br />

- Tél. : +213 21.74.24.28<br />

- +213 21.65.33.40<br />

Réservation : 021.68.95.05<br />

AIGLE AZUR<br />

Aéroport d’Alger H - B<br />

- Tél. :+213 21.50.91.91<br />

21.50.91.91. Poste 49.31<br />

AIR FRANCE<br />

Centre des affaires, (ABC) Pins Maritimes<br />

- Tél. :021.98.04.04<br />

- Fax. :021.98.04.43<br />

LA VIE RELIGIEUSE<br />

Horaires des prières<br />

25 rabî el aouel 1434<br />

Mercredi 6 février 2013<br />

Dohr............................. 13h02<br />

Asr................................ 15h56<br />

Maghreb.................... 18h23<br />

Icha.............................. 19h42<br />

26 rabî el aouel 1434<br />

Jeudi 7 février 2013<br />

Fadjr............................. 06h17<br />

Chourouk......................07h45<br />

LIBERTE<br />

CÉLIBATAIRE CHERCHE<br />

GRAND AMOUR, 20h50<br />

Au sommaire : “Lionel, 45 ans”. Lionel, 45<br />

ans, vit dans les Landes avec sa grandmère.<br />

Ancien pilote d'hélicoptère dans la<br />

marine nationale, il n'a eu que de rares<br />

aventures et rêve maintenant de fonder<br />

une famille. Un défi de taille pour Muriel<br />

Fiez, à laquelle Lionel a fait appel.<br />

“Caroline, 34 ans”. Caroline, 34 ans, vit à<br />

Lille où elle partage sa vie avec ses deux<br />

jeunes enfants. Divorcée depuis deux ans,<br />

Caroline a vécu dix ans en couple et a<br />

maintenant du mal à faire confiance aux<br />

hommes. Afin de trouver l'âme soeur, elle<br />

a accepté de suivre les conseils de<br />

Véronique Corniola. “Dalila, 57 ans”. Dalila,<br />

57 ans, habite à Marseille où elle a éduqué<br />

seule ses trois enfants. Après un divorce<br />

douloureux, Dalila n'a pas refait sa vie.<br />

Inquiets pour leur mère qui s'est désocialisée,<br />

ses enfants demandent à Pascale<br />

Ziegler de s'occuper d'elle.<br />

LA MALADIE DU<br />

SOMMEIL, 20h50<br />

Ulrich Köhler, qui a<br />

vécu au Zaïre<br />

quand il était<br />

enfant, interroge la<br />

position de<br />

l'Occidental dans un pays gangrené par la corruption.<br />

Ours d'argent du meilleur réalisateur<br />

à la Berlinale 2011. “Médecin en Afrique depuis<br />

plus de vingt ans, Ebbo Velten dirige un programme<br />

de lutte contre la maladie du sommeil<br />

au Cameroun. Mais sa femme Vera se<br />

sent de moins en moins à l'aise dans la communauté<br />

occidentale de Yaoundé et souffre de<br />

la séparation avec leur fille adolescente, interne<br />

en Allemagne. Pour garder celle qu'il aime,<br />

Ebbo doit quitter l'Afrique, mais plus le<br />

moment du retour approche, plus l'angoisse<br />

l'étreint. Plusieurs années plus tard : Alex<br />

Nzila, jeune médecin français d'origine congolaise,<br />

se rend au Cameroun pour auditer le<br />

programme d'aide médicale. Il y rencontre<br />

Ebbo, mystérieusement resté sur place et<br />

engagé dans une spirale de destruction”.<br />

Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DA<br />

Siège social : 37, rue Larbi-Ben M'Hidi - Alger BP. 178 Alger-Gare<br />

DIRECTION ET RÉDACTION<br />

Lotissement Ezzitoune n° 15 Oued Roumane- El Achour - Alger<br />

Tél. : (021) 30 78 47/ 48/ 49 (lignes groupées)<br />

Fax (021) 31 09 09 (direction générale) - Fax : 021 30 78 70 (rédaction)<br />

BUREAUX RÉGIONAUX<br />

ANNABA<br />

26, rue Mohamed-Khemisti<br />

Tél / Fax : (038) 86 75 68<br />

CONSTANTINE<br />

36, avenue Aouati-Mostéfa<br />

Rédaction :<br />

Tél. : (031) 91 20 39<br />

Tél./ Fax : (031) 91 23 71<br />

Publicité : 39, avenue Aouati-<br />

Mostéfa<br />

Tél. : (031) 92 24 50<br />

Tél./ Fax : (031) 92 24 51<br />

ORAN<br />

26, rue de Nancy<br />

(derrière le consulat de Russie)<br />

Fax : (041) 39 21 99<br />

Tél. : (041) 39 21 93<br />

MASCARA<br />

Maison de la Presse :<br />

Rue Senouci Habib - Mascara<br />

Tél. / Fax : (045) 80 36 85<br />

BLIDA<br />

79, boulevard<br />

Larbi-Tébessi<br />

Tél. : (025) 40 84 84<br />

Fax : (025) 40 85 85<br />

BOUMERDÈS<br />

Cité 392 Logts Bt 19 Entrée H N°1<br />

Tél. / Fax : (024) 81 47 91<br />

TIZI OUZOU<br />

Bâtiment Bleu - cage C<br />

2e ét Tél. : (026) 22 67 13<br />

Fax : (026) 22 83 83<br />

BOUIRA<br />

Cité 280 logts Bt 05 2é étage<br />

en face de la Wilaya<br />

Tél. / Fax : (026) 93 67 06<br />

LES TRIBULATIONS D'UNE<br />

CAISSIÈRE, 20h55<br />

Portée par Déborah François, une chronique douce-amère, adaptée de<br />

l'oeuvre d'Anna Sam. “Solweig, caissière dans un supermarché, mène<br />

une vie difficile. Huit heures de “bonjour” et de “merci”, en s'excusant<br />

d'exister. Elle a dû abandonner ses études de lettres pour gagner sa<br />

vie et celle de son petit frère depuis qu'un accident les a privés de<br />

leur père, plongé dans le coma. La complicité de ses deux collègues et<br />

amies, Leïla et Sandy, l'aide à tenir le coup. Pour se redonner le moral,<br />

Solweig tient un blog, visité de plus en plus souvent par les internautes.<br />

La direction s'émeut de cette publicité dont elle se passerait<br />

bien et tente de savoir qui se cache derrière ce site. Une employée,<br />

taupe des patrons, est chargée de trahir les salariés”.<br />

TIGER LILY, QUATRE FEMMES DANS<br />

LA VIE, 20h45<br />

Au cours de son premier repas en tête-à-tête avec Rita,<br />

Pierre fait une violente allergie alimentaire qui le conduit<br />

aux urgences. Rien ne va plus entre Rachel et Alexandre,<br />

mais un accident de la route rebat les cartes et ravive entre<br />

eux la flamme qu'ils croyaient éteinte. Muriel et Anne, de<br />

leur côté, supportent de plus en plus mal l'intrusion dans<br />

leur vie de Bernard, le référent paternel choisi par Bruce.<br />

Antoine Marcus se révèle prêt à tout pour convaincre les<br />

Tiger Lily de rééditer leur album. Il révèle par ailleurs à Rita<br />

qu'il a toujours eu un faible pour elle. Celle-ci se montre très<br />

embarrassée par sa confidence.<br />

DES RACINES ET DES AILES, 20h45<br />

Reliant la Côte d'Azur<br />

aux Alpes, la Route<br />

Napoléon s'étend sur<br />

plus de 300 km.<br />

Véronique Voirin,<br />

auteur de guides sur<br />

sa région, propose de<br />

rencontrer des passionnés<br />

qui protègent<br />

des trésors naturels et<br />

architecturaux. Ainsi,<br />

Carole Biancalana a<br />

créé des fleurs d'exception<br />

du pays de<br />

Grasse, pour aider des<br />

jeunes cultivateurs à<br />

s'installer dans la<br />

région. A Digne-les-Bains, Michel Trubert, architecte des<br />

Monuments historiques, invite à découvrir le campanile de la<br />

cathédrale Saint-Jérôme. A Sisteron, Lucien Mapelli restaure<br />

depuis quarante ans l'imposante citadelle. Enfin, rencontre avec<br />

Yves Merens qui, venu de Bruxelles, emprunte régulièrement la<br />

Route Napoléon à moto.<br />

BÉJAÏA<br />

Route des Aurès<br />

Bt B - Appt n°2 - 1er étage<br />

Tél. / Fax : (034) 21 24 09<br />

TIARET<br />

Maison de la presse<br />

Saim-Djillali<br />

Tél. / Fax : (046) 41 66 92<br />

CHLEF<br />

CIA des Fonctionnaires<br />

Bt C cage M n°03<br />

Tél. / Fax : (027) 77 00 17<br />

OUM EL-BOUAGHI<br />

Cité 1000-Logements (NASR)<br />

Tél./Fax : (032) 41 12 59<br />

SIDI BEL-ABBÈS<br />

Immeuble Le Garden<br />

(face au jardin public) ?<br />

Tél./Fax : (048) 65 16 45<br />

SETIF<br />

9, rue Colonel Amirouche.<br />

Tél/fax : 036 84 33 44<br />

Mercredi 6 février 2013 LIBERTE<br />

MATCH<br />

AMICAL, 20h50<br />

La France et<br />

l’Allemagne se<br />

retrouve au Stade<br />

de France pour un<br />

match amical. Les<br />

matchs officiels<br />

entre la France et<br />

l’Allemagne ont<br />

souvent été des<br />

matchs<br />

d’anthologie. On se<br />

souvient de cette<br />

demie-finale de<br />

Coupe du Monde,<br />

mémorable et<br />

dramatique, à<br />

Seville en 1982 où<br />

menés 3-1 durant<br />

les prolongations,<br />

l’Allemagne (la RFA<br />

à l’époque) avait<br />

finalement réussi à<br />

revenir au score et<br />

s’imposer lors de la<br />

séance de tirs aux<br />

buts. 4 ans plus<br />

tard, au Mexique,<br />

toujours en 1/2<br />

finale, ce match qui<br />

sonnait comme une<br />

revanche vit<br />

également la<br />

victoire de<br />

l’Allemagne sur<br />

une équipe de<br />

France emmenée<br />

par Platini et les<br />

siens.<br />

Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert<br />

e-mail : abrousliberte@gmail.com<br />

Directeur de la rédaction : Mounir Boudjema<br />

PUBLICITÉ<br />

Siège <strong>Liberté</strong> Tél. : (021) 30 78 97 / Fax : (021) 30 78 99<br />

ANEP 1, avenue Pasteur - Alger<br />

Tél. : (021) 73 76 78 / 73 71 28 Fax : 021 73 95 59<br />

PAO<br />

SARL - SAEC<br />

IMPRESSION<br />

ALDP - Simprec - Enimpor - SIA-SUD<br />

DIFFUSION<br />

Centre : <strong>Liberté</strong> : 021 87 77 50<br />

Ouest : <strong>Liberté</strong> - Est : Sodipresse<br />

Sud : Sarl TDS : 0661 24 209 10<br />

Agence BDL 1 rue, Ali Boumendjel<br />

16001 (Alger)<br />

CB : 005 00107 400 229581020<br />

Les manuscrits, lettres et tous documents remis<br />

à la Rédaction ne sont pas rendus<br />

et ne peuvent faire l’objet d’une quelconque<br />

réclamation.


LIBERTE Mercredi 6 février 2013<br />

ACTU-TV<br />

“The Voice” est l'émission<br />

de téléréalité la plus lucrative<br />

Retour en fanfare pour “The Voice,<br />

la plus belle voix”. Samedi soir, le<br />

lancement de la saison 2 du télécrochet<br />

de TF1 a réalisé le record<br />

d'audience de l'émission avec 9,3<br />

millions de curieux, soit 41% du public.<br />

Un succès qui se poursuit dans les charts<br />

puisque “Born to Die” de Lana Del Rey repris par<br />

Olympe, talent de l'équipe de Jenifer, se classe depuis<br />

dimanche soir en tête des meilleures ventes<br />

de titres sur iTunes. Et “The Voice” remporte un<br />

nouveau prix : celui de l'émission qui génère le<br />

plus de recettes publicitaires par prime, selon une<br />

enquête de BFM Business. Très cher (chaque prime<br />

coûterait 1 million d'euros à TF1), le télé-crochet<br />

de TF1 n'en reste pas moins très lucratif puisqu'il<br />

a généré en 2012 une moyenne de 1,80 million<br />

d'euros de recettes publicitaires par soirée.<br />

Un montant supérieur à celui de “Masterchef ”,<br />

deuxième de ce classement. Bien que la troisième<br />

saison de l'émission culinaire<br />

diffusée entre août et novembre<br />

derniers ait perdu<br />

6% de ses fidèles, l'émission<br />

affiche une<br />

moyenne de 1,45<br />

million d'euros par<br />

prime. En revanche,<br />

sa<br />

moyenne par<br />

coupure publicitaire<br />

est relativement<br />

faible : 289<br />

000 euros, contre<br />

311 000 euros<br />

pour “Danse avec<br />

les stars” qui affiche<br />

pourtant une moyenne<br />

par prime de 1,24 mil-<br />

LE PLUS DE “LIBERTÉ”<br />

Sally Field : “ABC n'a jamais soutenu<br />

"Brothers & Sisters"<br />

En 2011, après cinq saisons de<br />

bons et loyaux services, ABC<br />

mettait fin à sa série “Brothers &<br />

Sisters”. Celle-ci suivait les aventures<br />

d'une famille après la mort du père ainsi<br />

que le quotidien de l'entreprise familiale.<br />

Portée par Calista Flockhart,<br />

Balthazar Getty, Rachel Griffiths, Dave<br />

Annable, Matthew Rhys et Sally Field,<br />

la série a été annulée à la dernière minute<br />

face à des audiences sur le déclin.<br />

Là où la saison 1 rassemblait en moyenne<br />

12,2 millions de téléspectateurs à<br />

chaque épisode, la saison 5 n'en captivait<br />

plus que 7,7 millions chaque dimanche<br />

soir. Des chiffres plutôt bas<br />

mais qui n'expliquent pas tout, selon Sally Field.<br />

Interrogée par Allociné, la comédienne nommée<br />

aux Oscars pour son rôle dans “Lincoln” de Steven<br />

Spielberg s'en prend à ABC, qu'elle accuse<br />

de ne pas avoir aidé la série à se faire une place.<br />

“En toute honnêteté, et autant l'être, la chaîne ne<br />

nous a jamais vraiment soutenus et ne comprenait<br />

pas la série. Et ce même si elle était très populaire,<br />

surtout auprès des femmes, et dans le<br />

lion. Le jour de diffusion,<br />

la longueur de<br />

l'émission, son attractivité<br />

auprès des annonceurs<br />

et la santé<br />

du marché publicitaire<br />

sont autant de<br />

facteurs qui peuvent<br />

expliquer ce paradoxe.<br />

La médaille de<br />

bronze revient à<br />

“Koh-Lanta” avec 1,41<br />

million d'euros par prime.<br />

Néanmoins, le jeu<br />

d'aventure de TF1 affiche la<br />

monde entier”, explique-t-elle, ajoutant avoir suggéré<br />

à la chaîne d'arrêter là les frais, face à ce<br />

manque de soutien. Cependant, Sally Field affirme<br />

ne pas être satisfaite de la fin de la série.<br />

“Les scénaristes ne s'y étaient jamais vraiment<br />

préparés. Nous avons essayé de trouver une fin,<br />

mais nous avons sans doute déçu le public en ne<br />

leur offrant pas de vraie conclusion. Mais c'est<br />

malheureusement comme ça”, avoue-t-elle.<br />

meilleure moyenne par coupure publicitaire<br />

avec près de 524 000 euros. Le paradoxe est là essentiellement<br />

justifié par la durée plus courte des<br />

prime times par rapport aux autres émissions. Résultat,<br />

“Koh-Lanta” bénéficie d'une coupure publicitaire<br />

en moins. Les programmes de M6<br />

sont relégués dans le bas du classement. S'ils ne<br />

sont pas les plus lucratifs, ça ne veut pas dire qu'ils<br />

sont les moins rentables. En effet, le coût des programmes<br />

de M6 est bien plus faible que ceux de<br />

TF1. Ainsi, même s'il a accusé une baisse d'audience<br />

cette saison, le talent show “La France a<br />

un incroyable talent” a récolté 850 000 euros par<br />

prime en 2012 tandis que “L'Amour est dans le<br />

pré”, gros succès de la chaîne chaque été, s'est<br />

contenté de 842 000 euros par soirée.<br />

Publicité<br />

Télépotins<br />

PEOPLE<br />

31<br />

Johnny Depp incarnera<br />

le gangster Whitey<br />

Bulger<br />

Après<br />

avoir incarné<br />

John<br />

Dillinger<br />

dans Public<br />

Enemies,<br />

Johnny Depp<br />

va bientôt<br />

reprendre les<br />

armes.<br />

L'acteur est<br />

en effet annoncé dans le rôle de Whitey<br />

Bulger, figure du crime organisé à Boston<br />

dans les années 80 et 90, dans Black Mass, un<br />

film adapté de sa vie. C'est Barry Levinson<br />

(Good Morning Vietnam, Rain Man, Sleepers)<br />

qui réalisera. Le scénario de ce nouveau longmétrage<br />

sera adapté d'un ouvrage écrit par<br />

deux journalistes du Boston Globe, Dick Lehr<br />

et Gerland O'Neil. Il reviendra notamment<br />

sur l'ascension de Bulger dans le monde du<br />

crime organisé. Le film explorera aussi les<br />

relations troubles entre le truand et le FBI, à<br />

qui il a servi pendant de nombreuses années<br />

d'informateur. En échange, il s'assurait la<br />

clémence des autorités quant à ses activités.<br />

Au milieu des années 90, la situation s'était<br />

retournée contre lui et Bulger avait dû<br />

prendre la fuite. Il a été arrêté en 2011, après<br />

quinze ans de cavale. Le tournage de Black<br />

Mass doit débuter au mois de mai prochain.<br />

Une façon de couper l'herbe sous le pied au<br />

duo Ben Affleck - Matt Damon, qui comptait<br />

aussi porter à l'écran la vie de Bulger. Notons<br />

que Johnny Depp a récemment terminé le<br />

tournage de The Lone Ranger, western<br />

initiatique signé Gore Verbinski, qui l'a déjà<br />

dirigé dans les trois premiers volets de Pirates<br />

des Caraïbes. La star doit d'ailleurs reprendre<br />

prochainement du service pour un cinquième<br />

opus de la saga, dont on ignore encore tous<br />

les détails.


PAR<br />

M. HAMMOUCHE<br />

CONTRECHAMP<br />

Oubliée la réforme,<br />

place aux luttes<br />

des clans<br />

Réviser une Constitution, Dieu que<br />

c’est long ! Tel serait le constat si l’on<br />

devait s’en tenir à l’éternité dans laquelle<br />

s’est enlisée la révision de la<br />

Constitution algérienne.<br />

Il est vrai que notre système de pouvoir<br />

est plus familier avec la préparation<br />

et l’exécution de coups d’État<br />

qu’avec la conception de structures<br />

d’encadrement d’une vie politique<br />

codifiée. Mais les différents régimes<br />

qui l’ont représenté ont eu l’heur de savoir<br />

se concocter le texte fondamental<br />

qui seyait à chacun d’entre eux. En<br />

gros, chaque président — excepté<br />

ceux qui n’ont pas duré — a eu droit<br />

à sa Constitution. Ainsi, Bouteflika<br />

a dû réviser le texte que lui avait légué<br />

Zeroual parce que, justement, celuici<br />

prévoyait une limitation du temps<br />

de règne.<br />

Voici, donc, bientôt deux ans que le régime<br />

“travaille” à élaborer les éléments<br />

d’une réforme constitutionnelle, “dans<br />

le sens de son approfondissement démocratique”,<br />

nous a-t-on promis.<br />

L’œuvre semble bien laborieuse. Pourtant,<br />

quand il s’est agi de prolonger son<br />

règne, le même régime a su, en un<br />

tour de main, l’adapter à sa volonté de<br />

perdurer. Comme il a su, tout aussi facilement,<br />

adapter les lois sur les élections,<br />

les partis, les associations et l’information,<br />

à son désir d’accentuer son<br />

contrôle sur l’expression de la société.<br />

Mais la révision de la Constitution, solennellement<br />

annoncée et clairement<br />

définie comme acte de promotion démocratique<br />

de l’Algérie, n’en finit pas<br />

de piétiner. Sous prétexte de consultations<br />

techniques et politiques, l’initiative<br />

a fini par s’embourber. Le régime<br />

semble même encombré par une<br />

promesse faite avec l’arrière-pensée de<br />

contourner une zone de turbulences<br />

qu’il croyait conjoncturelle, engage-<br />

SMAÏL BOUDECHICHE EST DÉCÉDÉ HIER<br />

ment de circonstance pour une réforme<br />

qu’il a promis sans la souhaiter.<br />

La problématique est, en fait, simple :<br />

on ne peut connaître les fondements<br />

de la réforme constitutionnelle, si<br />

réforme il devait y avoir, avant de savoir<br />

si le régime en place perdurera<br />

au-delà de 2014 ou de connaître, le cas<br />

échéant, la nature du régime qui lui<br />

succédera. Car, dans notre système<br />

politique, l’on n’envisage pas de Constitution<br />

pour l’Algérie, mais pour le régime<br />

qui hérite de l’Algérie. Gageons,<br />

alors, que nous connaîtrons le nom du<br />

futur président, avant même de<br />

connaître les éléments du projet de réforme<br />

— hypothétique — de la<br />

Constitution.<br />

D’ailleurs, nous assistons directement<br />

— même s’il reste difficile d’en déchiffrer<br />

les enjeux — à la résolution<br />

de ce préalable, et ce, à travers les<br />

putschs entrepris avec précipitation<br />

dans les appareils de pouvoir. Ces empoignades<br />

tonitruantes autour des<br />

instruments partisans du pouvoir<br />

sont significatives de la férocité des batailles,<br />

habituellement plus discrètes.<br />

Il faut croire que la question de<br />

l’après-2014 est encore loin d’être résolue.<br />

Dans une telle situation, le<br />

projet de réforme n’a plus de raison<br />

d’être.<br />

Dans la culture politique nationale, la<br />

question se pose ainsi : “Une Constitution<br />

pour qui ?” Et non pas : “Une<br />

Constitution pour quoi ?”<br />

Dans un contexte où le pouvoir ne<br />

s’octroie pas par les institutions, mais<br />

s’arrache par le rapport de force, la notion<br />

de réforme n’a donc que le choix<br />

de s’effacer, au profit de la réalité de<br />

lutte de clans.<br />

M. H.<br />

musthammouche@yahoo.fr<br />

Un brillant journaliste disparaît<br />

■ La nouvelle est tombée comme un<br />

couperet. C’est avec une grande tristesse<br />

que nous avons appris le décès,<br />

à l’âge de 60 ans, de Smaïl Boudechiche,<br />

notre collaborateur au supplément<br />

économie de <strong>Liberté</strong>, survenu<br />

hier des suites d’une grave maladie.<br />

Connu pour ses qualités humaines,<br />

cet ancien journaliste était<br />

aussi rédacteur en chef de l’APS. Spécialiste<br />

dans le domaine de l’énergie,<br />

il a été pendant les années 1980 l’envoyé<br />

spécial de l’APS aux réunions de<br />

l’Opep. Il accompagnait, plus particulièrement,<br />

des délégations conduites<br />

à Vienne par Belkacem Nabi, à<br />

l’époque ministre de l’Énergie. Il a aussi<br />

fait partie de celles conduites par<br />

Youcef Yousfi qui était à la tête de So-<br />

natrach, lors de rencontres internationales<br />

sur les hydrocarbures. Le<br />

défunt s’est illustré par ses recherches<br />

sur le Saint Coran et la conception<br />

d’une méthode originale pour apprendre<br />

de manière plus rationnelle<br />

les versets du Livre sacré. Les résultats<br />

de ses recherches, il les a mis au<br />

service des internautes en entretenant<br />

un blog. Chaque Ramadhan, Smaïl<br />

Boudechiche animait aussi la page de<br />

<strong>Liberté</strong> consacrée à la religion. Ce passionné<br />

de sport a également été très<br />

actif à la Ligue de judo de Blida. Il a<br />

contribué à l’éclosion de jeunes judokas<br />

talentueux, qui frappaient aux<br />

portes de l’équipe nationale.<br />

Enfin, ce mordu d’économie et de culture<br />

a contribué à la médiatisation des<br />

activités du Club des entrepreneurs de<br />

la Mitidja, notamment à travers sa collaboration<br />

au supplément <strong>Liberté</strong><br />

Économie. Smaïl Boudechiche, un<br />

homme de cœur, ne s’est pas lassé,<br />

dans ses articles, de faire part des préoccupations<br />

et des difficultés des Blidéens.<br />

En somme, le défunt a eu le<br />

parcours riche d’un intellectuel. Sa disparition<br />

est autant douloureuse pour<br />

sa famille que pour ses amis et ses<br />

confrères. Repose en paix Smaïl !<br />

K. R.<br />

LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER<br />

LIBERTE<br />

www.liberte-algerie.com<br />

- www.facebook.com/JournalLiberteOfficiel<br />

- twitter : @JournaLiberteDZ<br />

DILEM ALIDILEM@HOTMAIL.COM<br />

VOTRE MÉTÉO DU JOUR<br />

PAR CHEIKH FERHAT<br />

WWW.CHEIKHFERHAT.COM<br />

Une perturbation intéressera les régions<br />

nord de l'Algérie, principalement du<br />

centre et est du pays en fin de matinée<br />

avec des averses de pluie qui seront assez<br />

marquées sur les wilayas côtières Est en<br />

fin de journée. Le temps sera ensoleillé<br />

sur les régions sahariennes. Des<br />

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PUBLICITÉ<br />

températures en baisse. Des vents<br />

modérés avec des soulèvements de sable<br />

sur le Sahara central.<br />

Températures maximum prévues<br />

13° à Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, 14°<br />

à Annaba, Jijel, Skikda, 15° à Oran,<br />

Mostaganem, Relizane, Tlemcen, Chlef,<br />

GAZODUC D’AÏN CHRIKI (BOUIRA)<br />

Report des travaux de réparation<br />

du gazoduc<br />

■ Les travaux de réparation du gazoduc d’Aïn<br />

Chriki (Bouira), dont le lancement était prévu le 7<br />

février, ont été “reportés à une date ultérieure”,a<br />

annoncé, hier, la direction de distribution de<br />

l’électricité et du gaz de la wilaya dans un<br />

communiqué. Ce report des travaux sur ce<br />

gazoduc, qui avait fait l’objet d’une tentative de<br />

sabotage la semaine écoulée, est dû à “des<br />

difficultés rencontrées sur le site à la suite des<br />

récentes intempéries”, explique-t-on.<br />

Sidi Bel-Abbès, 11° à Saïda, Laghouat,<br />

M'sila, 7° à Sétif, Khenchela, Souk-Ahras,<br />

Batna, 8° à Djelfa, El-Bayadh, Tiaret, 10° à<br />

Constantine, Tébessa, 18° à Ghardaïa,<br />

Béchar, 19° à El-Oued, Biskra, 21° à<br />

Tamanrasset, Ouargla, 23° à Adrar, In<br />

Salah, IIlzi, Tindouf, 27° à Bordj Badji-<br />

Mokhtar, Tinzaouatene<br />

Météo marine<br />

Mer localement agitée avec des vents de<br />

nord-ouest de 20 à 40 km/h.<br />

Éphéméride<br />

Lever et coucher du soleil sur Alger :<br />

7h45 et 18h19

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