Acrobaties Radicales - Bibliothèque de Toulouse

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Martinique. Cette décision se rattache à la campagne dirigée contre Mgt Carmene, évêque do la Martinique, auquel on s'efforce vainement depuis plus d'une année d'arracher sa démission. L'abbé Lancelot est privé de son traitement pour avoir, en conformité de vues avec son évê- que, refusé de quitter son poste pour aller exer- cer son ministère dans une autre colonie. Le Congrès de Reims Reims, 24 octobre. Voici le texte de la déclaration qui précé- dait la série des vœux émis, hier, par le congrès : Le congrès déclare que l'exercice du droit de vote constitue Dour les catholiques français, l'accomplissement de leur premier devoir public; que l'usage de la liberté électorale, garantie su- prême de toutes les autres libertés, ne peut être fécondé qu'à la condition de l'union sans réserve des catholiques et que leur action doit se pro- poser comme but principal la défense des inté- rêts religieux et la conquête des réformes sociales compatibles avec ies principes fondamen- taux de lasociété chrétienne. Ce matin, à 9 heures, dernière séance de la section hors cadre. M. Rothe parle de l'action sociale des tiers-ordres; sur sa proposition, le congrès déclare qu'il y a eu lieu de favoriser l'exten- sion des tiers- ordres. Puis la section des oeuvres de charité se réunit sous la présidence de M. Llalemand, de Paris. Mgr Foucault, évêque de Saint-Dié, et Ttt- rinaz, évêque de Nancy, sont présents. L'ordre du jour comporte trois parties : P Dan- gers de la charité légale ; 2- liberté de la charité privée ; 3* assurances contre les ma- ladies et la vieillesse. M. Renaud, aumônier de prison, lit un traité sur le patronnage des libérés et des condamnés. Eoagràs dss Chambres Syndicales Paris. 2-^ octobre. Ce matin, s'est tenu au Conservatoire des arts et métiers, la réunion plénière du con- grès des chambres syndicales. On y a donné lecture des vœux discutés et votés dans chaque section et parmi les plus importants, il faut citer les suivants : Réduction des dépenses budgétaires au strict nécessaire et que le gouvernement fasse des efforts pour ie rétablissement, de l'amortisse- ment. Maintien en principe des contributions direc- tes actuelles tout en ne recherchant à les améliorer que dans l'intérêt du crédit de l'Etat. Que l'impôt sur le revenu-rente ne soit pas établi. Suppression du privilège des bouilleurs da cru. Franchise de 50 kilos de bagages au voyage à demi-tarif. Poids des colis postaux porté à 20 kilos, aveç taxation proportionnelle. L'ouverture des gares de grande vitesse jusqu'à 9 heures du soir. Retrait à la compagnie du Midi de la location du canal du Rhône. Tous ces vœux ont été adoptés à l'unani- mité et cet après-midi ie congrès a terminé ses travaux par la nomination d une déléga- tion chargée de porter ses revendications auprès des pouvoirs publics. l'accord intervenu le 1er octobre ; la reprise des relations doit avoir lieu à partir du 1er novembre. Le ministre des affaires étrangères a fait connaître en outre qu'il a reçu de M. Riffault, chargé des affaires de France au Maroc un télégramme annonçant que le capitaine Aube, capitaine du vaisseau marchand Prosper Corin, a été remis en liberté sans rançon ni échange. La question de l'indemnité sera probablement résolue à bref délai. Autour du Conseil. — Le régime des sucres Nous vous télégraphions quelques détails sur le projet relatif au régime des sucres arrêté ce matin en conseil des ministres : Le projet, pour trouver les crédits nécessaires aux primes, de sortie élève temporairement les droits de consommation sur las sucres dans les conditions suivantes : à partir du 1er décembre 1896 et jusqu'au 1er septembre 1898. il est établi à la fabrication une surtaxe de 2 fr. 50 par 100 kiiog. de sucre raffiné sur les sucres impossibles de toute origine. et de 1 fr. 50 par 100 kiiog. sur les glucozes. Le3 droits sur les mélasses, autres que pour la distillation, sont portés à 23 fr* 75 par 100 kiiog. au tarif général" et à 19 fr, 25 au minimum. Quand elles ont une richesse saccha- rine 50 u u au moins et à 50 fr. 50 et à 40 fr. 90 pour celles ayant toutes 50 0(0 de richesse sac- charine. A partir du 1" décembre 1896, la prime suivante est accordée pour l'exportation à l'étran- ger : 1- des sucres indigènes produits depuis le 1er septembre 1896 et expédiés avec ia suspen- sion de l'impôt intérieur; 2* des sucres des colonies françaises embarqués pour la France à oartir du 1er septembre 1896; 3 - les sucre3 li- bérés d'impôt, imputés à décharge de la soumission d'admission temporaire : sucres français ou coloniaux français, sucres candis, raffinés bruts, en grains ou petits cristaux d'un rendement dr 93 0(0 au moins. 2 fr, 20 par 100 kilos ; sucrée bruts d'un rendement de"65 à 98 OjO. 1 fr. GO nas 100 kilos. Il est accordé aux sucres des colonies fran- çaises une détaxe de distance de 1 fr. 75 pour 100 kilos en raffinés pour les colonies de l'océan Atlantique et de 2 fr". pour les antres colonies. Les bruts provenant dés fabriques de ia Métro- pole et ies" expédiés des ports français de la mer du Nord et de la Manche à destination des ports français de l'Atlantique et de la Méditerranée pour être mis en œuvre dans les raffineries de ces ports bénéficieront d'une détaxe de 20 0[0 en poids exprimés en raffinés. De plus, les surtaxes rte'douanes établies par décret du mois de juillet dernier sont maintenues et étendues aux sucres exotiouesd'origine extra-européenne. Des dépêches signalent des manifestations sympathiques dans toutes les provinces. On dit ici que la reine Marguerite, dont les sentiments de niété s'accentuent chaque jour, a été fort touchée en apprenant combien la princesse Hélène avait montré do foi dans l'accomnlissement de son abjuration ; elle lui en a'exprimé de vive voix toute sa re- connaissance. Le roi a couféré à S. A. I. lo prince Victor Nanoléon, à l'occasion du mariage du prince de Nantes, le collier de l'Annonciade. La Santé de 1. Challemel-Lacour Paris, 24 octobre. Voici le bulletin publié ce matin, à 9 heures et demie : Nuit un peu agitée. Etat stationnaire. Signé : D" Josus et TALAMON. Malgré les termes du bulletin quelque peu rassurant, on s'attend, parait-il, d'un moment à l'autre, aune issue latale. De nombreux personnages appartenant au monde politique et à celui des" lettres, sont venus, dès hier, s'inscrire rue de la Trémoille, au domicile de l'ancien président du Sénat. INSTRUCTION PUBLIQUE Paris, 24 octobre. Sont nommés : Proviseur au lycée de Guoret, M. Lave, proviseur au lycée d'Albi. Proviseur au lycée d'Albi, M. Morin, censeur au lycée de Lille. Censeur au lycée de Lille, M. Portier, censeur au lycée de Périgueux. Répétiteur au lycée d'Auch, M. Duthil, répéti- teur au lycée de Cahors. Répétiteur au iycée de Montpellier, M. Miquel, répétiteur au lycée de Carcassonne. Répétiteur au lycée de Carcassonne, M. Lou- vrier, répétiteur àu lycée 1e Montpeliieur. Répétfteurs au lycée de Bordeaux. MM. Darre, répétiteur au lycée d'Agen, et Duchatelet, répé- titeur au même iycée. Répétiteur au lycée d'Agen, M. Ganiayre, ré- pétiteur au iycée de Bordeaux. Répétiteur' au iycée d'Agen, M. Thomas, répé- titeur au iycée de Bordeaux. Répétiteur au lycée de Toulouse, M. Baures, répétiteur au lycée d'Albi. Répétiteur ati lycée d'Albi, M. Biazy, répéti- teur àu lycée de Tarbes. Répétiteur au lycée de Cahors, M. Mabroux, répétiteur au lycée de Toulouse. Répétiteur au lycée de Toulonse, M. Desa- lomps, répétiteur au lycée de Cahors. Institutrice au collège de jeunes filles de Chartres, Mlle Haas, institutrice au collège d'Albi. Institutrice au collège de jeunes filles d'Aibi, Mlle Taillade, en congé. Professeur à l'école normale de Montoeilier, Mlle Lamarchc, professeur à- l'Ecole normale de Foix. Professeur à l'Ecole normale de Foix, Mlle Modrin, professeur à l'Ecole normale de Mende. plus que l'interpellation de M. Saint-Germain sur les agissements des méthodistes anglais dans notre colonie doit être jointe à celle de M. Fleurv-Ravarain. Le projet sur le crédit des fêtes franco- russes n'est nas encore définitivement ar- rêté. On doute qu'il le soit d'ici mardi. Il ne serait donc pas déposé dès la rentrée. Je vous parlais hier de ia détente qui pa- raissait se produire dans le monde parle- mentaire et je vous ranportais à ce propos la parole de M. Jaurès". M. Isambert inter- rogé aujourd'hui devant nous a exprimé le même avis. Enfin M. Raithou déclarait ce matin a l'issue du conseil que ses collègues et lui étaient pleins de confiance. On ne croit donc nlus en ce moment à une crise ministérielle avant les élections séna- toriales mais il faut se garder de faire trop de fonds sur cette oninion. C'est en politique surtout que les revirements sont aussi rapi- des qu'inattendus. Pourtant les fidèles de la concentration, bien ou'èmus des discours belliqueux d'Olo- ron et de Carcassonne et Roanne ne déses- pèrent pas. Les orateurs de ces derniers jours, nous disait l'un d'eux, ont fait plus profond, que jamais peut être, le fossé qui sépare les modérés des radicaux ; mais noits comntons beaucoun sur les silencieux. nal correctionnel de Nice, l'affaire Sauvan, maire et Mtrti. son homme d'affaires, prévenus d a- bns de confiance et détournements de fond,i publics. Sur la demande de l'avoue q i a au. a oy l'absence du défenseur, M" de Saint-Auban, lut- faire a été renvoyée. au £8 novembre. Tînn n-rave émeute a éclate à ISegapatan suite du licenciement do trois mille ouvriers des chemins de fer; la foule a T'entrepôt des marchandises a la de la Compagnie défendu d »ar P la police' ; une bagarre s'en est sui ri Douté aux attaques de la foule Doux émeutiers ont été Dans les Colonies Portugaises Mozambique, 24 octobre. Le gouverneur d'Albuquerque est parti dernièrement avec 300 blancs ët 180 indigè- nes pour le Manikaland. L'expédition a bi- vouaqué à Mayengo, où elle a" été attaquée par 2,000 Namarallos. Les Portugais se dé- fendirent avec bravoure, mais après un com- bat acharné qui a duré vingt-deux heures, ils ont été forcés de se retirer par suite du manque d'eau ; ils avaient deux tués et trente-cinq blessés. Le gouverneur se tiouve parmi les blessés. Les pertes de l'ennemi sont considérables. mu A NOUVELLES lîUTftiRFS Paris, 24 octobre. On lit dans la Petits République, dont nous vous télégraphions l'information sous ré serves : On a été fort surpris, au ministère de la guerre, d'apprendre, par des réclamations sur lesqueile. une enquête doit être prescrite, que dans un grand nombre de régiments, les territoriaux récemment appelés à accomplir une période d'exercices, et dont beaucoup " sont encore sous les draueaux. les hommes ont été pourvus de vêtements humides déjà utilisés avant par ies bataillons appelés avant eux. et qui ont amené dans quelques centres des cas de maladie. Les services d'habillement et d'équipement rece- vront, croit-on. un blâma sévère "à ce sujet. D'autre part, on a signalé ce fait que ies officiers de larmée territoriale, dans différentes ré- gions, ont été justement froissés de l'accueil très froid qui leur a été fait par les officiers de l'armée active. Ils ont été mis littéralement en quarantaine, sans autre motif qu'un dédain aussi scaudaloux qu'inexplicable. h'Eeho de Paris dit que les travaux des diverses commissions relatives au classe- ment indique une tendance marquée au ra- jeunissement des cadres. Le ministre de la marine vient d'adresser aux autorités maritimes une circulaire pour leur faire connaître que les jeunes gens de la classe 1895 qui, au moment des opéra- tions du conseil de révision ont demandé à servir dans les troupes coloniales seront ap- pelés à l'activité le 16 novembre 1896. Séa.cs publique dss cinq Académies Paris, 24 octobre. Aujourd'hui, à une heure, a eu lieu la séance publique annuelle des cinq Acadé- mies, soiis la "présidence de M. Ravaisson- Mollien, président de l'Académie des sciences morales et politiques, assisté de MM. Bois- sier, Schlumbergêr, Cornu, délégués des Académies française, des belles -lettres , sciences et beaux-arts. Le président a fait l'éloge funèbre des morts* de l'année : Alexandre Dumas, Jules Simon, Léon Say, Trécul, Tisseraud, Cuche- val, Clarigny, Barthélémy Saint-Hilaire, Am- broise Thomas, etc. Puis il a fait allusion à la visite de Nico- las 11 à l'Académie. Le prix de linguistique est ensuite décerné à M. l'abbé Rousselot et M. Marre reçoit une médaille pour ses ou- vrages sur la langue malgache. M. Janssen a étudié les époques dans l'histoire astronomique des planètes. Enfin, M. Jules Lemaître a fait une lecture des plus intéressantes sur les snobs et le snobisme. D'après l'éminent critique, c'est l'alliance d'une docilité d'esprit presque tou- chante et de la plus lisible" vanité ; le snob est un mouton de Panurge prétentieux, un mouton qui saute à la file, nîais d'un air suffisant. Les snobs s'attachent le plus souvent à des modes ridicules qui passent, mais il est inévitable qu'ils s'attachent aussi quelquefois à des nouveautés qui demeurent et leur concours n'est pas négligeable. 11 faut, à cause de cela, les traiter doucement et sinon les honorer, du moins les absoudre. Ils pullulent à l'heure qu'il e&t et c'est plutôt bon signe si cela veut dire que rarement autant de gens se sont intéressés à l'art et à la littérature. CONSEIL OES MINISTRES Mission aux Etats-Unis. — La réforme judiciaire. — France et Italie. — Conflit avec le Maroc. Paris, 24 octobre. Les ministres se sont réunis ce matin à l'Elysée, sous la présidence de M. Félix Faure. Tous les membres du cabinet étaient présents. Le conseil a décidé de confiera M. Bruwaert, consul général de France à New-York une mission spéciale à l'effet d'étudier la situation monétaire internationale, notamment aux Etats-Unis. •u^m'oîot^îV 1 , donu6 connaissance au conseil cours '\ï'V, pe 01 réorganisation des instance et. 1 ^ )ZticlTàoT l > d 1 J»'* projet de loi règlfmeatant W alnsi ««'««» candidats au notariat? ^unss.on des Le ministre du commerce a soumis au conseil un projet de loi sur les sucres M. Hanotaux fait savoir au Conseil que le gouvernement italien et le gouvernement français s'occupaient, d'un commun accord, des mesures à prendre pour la reprise des relations maritimes entre les deux pays par l'abolition des surtaxes frappant actuellement la navigation ainsi qu'il a" été arrêté dans Le Mariage du prince de ïïaples Rome, 24 octobre. Le mariage civil du prince de Naples et de la princesse Hélène a été célébré, à dix heures, dans la salle du bal du Quirinal. Pen- dant cette cérémonie, le roi et la reine étaient assis devant la table placée au milieu du salon ; ils étaient entourés de la reine Maria Pia, du duc d'Opcrto, du prince Napo- léon et de tous les princes italiens et mon- ténégrins. Derrière" les souverains se te- naient debout les chevaliers de l'Annonciade, parmi lesquels on remarquait M. Cris ni et le général Cosenz, les présidents du Sénat et de la Chambre, les ministres, les grands di- gnitaires, les sénateurs, les députés, le maire de Rome avec une députation municipale et quelques invités. M. Farine, président du Sénat, a rempli les fonctions d'officier de l'état civil ; le marquis di Rticlini celles de notaire de la couronne ; le duc d'Aoste et le comte de Turin ont servi de témoins au prince de Naples. Le prince de Naples et la princesse Hé- lène ont répondu oui ! à haute voix et ont signé l'acte de mariage, rédigé en deux co- pies. Les nouveaux époux ont apposé leurs signatures sur l'acte avec une magnifique plume en or massif offerte par les associa- tions ouvrières d'Italie. Le cortège se forme aussitôt sur la place et se dirigé vers l'église Sainte-Marie-des- Anges, où doit avoir lieu le mariage religieux. Les souverains et ies princes de la Maison de Savoie et de Monténégro pren- nent place dans six berlines de gala, atte- lées de six chevaux. Les rues, ies fenêtres, les balcons sont pavoisés et bondés de curieux qui manifestent un certain enthousias- me. Les troupes rendent les honneurs. Les canons tonnent. Les cloches sonnent. A mesure que le cortège avance, les aeciamations sont un peu plus nombreuses. L'entrée du cortège nuptial s'est effectuée aux sons des cloches et des salves d'artil- lerie. Les époux ont été conduits jusqu'à leur prie-dieu par Mgr Anzino, aumônier de la cour. Le prince Nikita de Monténégro se place seul à gaucho du jeune couple. A la droite se tiennent le roi, la reine, le prince Mako ; derrière, le prince Karagoorgewitcb, le prince Napoléon, lo duc d'Aoste et le comte de Turin. La princesse Hélène de Monténégro est en toilette de satin ivoire, broché d'argent, avec garniture de fleurs d'oranger et de margue- rites. Le voile nuntial, cadeau de la reine, est un véritable chef-d'œuvre de dentelle en point de Venise. Autour du cou de la princesse brille un collier composé de perles et de diamants de toute beauté et fermé d'un saphir qui iui a été donné par le prince de Naples, lors de sa première visite à Cettigne. Les membres du clergé palatin, les clames en toilette de cour, les membres du corps diplomatique en grand uniforme, présentaient un coup d'oeil merveilleux. Pendant la cérémonie tous les assistants sont restés debout; seules la princesse Hé- lène et la reine Marguerite s'étaient age- nouillées. MM. di Rudini et Crispi, portant le collier de l'Annonciade, étaient présents. C'est i'abbé mitre Piscicelli, le même qui reçut l'abjuration de la princesse Hélène, dans la basilique Saint-Nicolas de Barie qui officie, et adresse l'allocution aux augustes époux. "Pour les témoins, le prince Nanoléon et le prince Mirko, le duc d'Aoste et ie comte de Turin étendent au-dessus des époux un pré- cieux voile de soie blanche dont il a été fait usage lors du mariage du roi Humbert et de la reine Marguerite. L'abbé Piscicelli 'donne la bénédiction nup- tiale au prince de Naples et la princesse Hélène qui échangent leurs anneaux. A midi 45, la cérémonie religieuse était terminée. Le cortège est sorti de l'église au milieu des acclamations et des manifestations très chaleureuses; des fenêtres on jetait des fleurs et des feuillets imprimés contenant des louanges à l'adresse des jeunes époux. Le prince "de Naples et la princesse Hélène étaient seuls dans une berline de gala. On a beaucoup remarqué, bien que le mariage civil ait précédé te mariage religieux, que ce n'est qu'après la cérémonie à l'église que les jeunes époux se sont trouvés dans la même voiture". Kn sortant du Quirinal pour aller à l'église ISJ!*?-"','?8.88..étalt seule avec son nore. Au ^TJr^ 1 ^, entl 'éo du cortège au Quirinal immense a couvert les acclama- quatre cents pigeons fa nou- les parties de Paris, 24 octobre. On nous assure que te ministre de l'inté- rieur s'est tout particulièrement inquiète des incidents qui pourraient se produire demain à l'occasion de l'inauguration à Albi de la Verrerie ouvrière et qu'il a donné des ordres en conséquence. LE TRAtiSPOtiT IES VI US Paris, 24 octobre. Les modifications apportées -en 1894, à la tarification du transport des vins ont eu une très heureuse influence à ia fois sur l'écou- lement des produits nationaux do ia métro- pole, de l'Algérie et de ia Tunisie, et sur les recettes des chemins de fer. En présence des résultats aussi probants et à"la suite d'une instruction très approfondie des vœux formulés par un grand nombre de conseils généraux, de chambres de commerce et àé syndicats viticoles, le ministre des travaux publics vient d'écrire aux Compagnies pour provoquer une nouvelle série" de réformes ayant pour but notamment de faciliter l'accès des marchés du Nord, aux vins de ia région Sud-Est, à l'instar de ce qui vient d'être fait pour la région Sud -Ouest ; d'assurer le maintien des situations acquises pour certains entrepôts; de supprimer ou tout au moins atténuer les conditions restrictives mises par diverses Compagnies à l'aimlica- tion des prix réduits pouf les expéditions d'un fort tonnage, d'étendre à toutes les gares de Paris les barèmes par 7,000 kilo- grammes qui ne sont apliqués actuellement qu'aux gares destinataires de Paris-Bercy et de Paris-Ivry ; de rechercher ia possibilité de créer un tarif par zones très réduit pour le transport, des " fûts vides de retour "sans condition de tonnage et de nombre. IM PORTUGAL PARIS Paris, 24 octobre. La reine Amélie de Portugal est arrivée à Paris a 8 h. 34, en gare de Lyon, venant de Randan : elle était accompagnée du comte de Figalho, de M. et Mme de Vasconccllos et de son médecin ie docteur Lencastro. Sur le quai de ia gare l'attendaient, le comte d'Ormesson, ambassadeur à Lisbon- ne, M. Crozier, directeur du protocole, qui sont venus saluer Sa Majesté au nom du gouvernement français ; Mgr le duc de Char- tres, les princes Henri et Antoine d'Orléans, MM. Duffeuiile, Hervé, Kcrgall, ministre de Portugal, accompagné des membres de la légation et du consulat ainsi que de nombreux représentants de la colonie portu- gaise. Dans le calon de la gare, transformé en salon de réception. Sa Majesté a reçu avec une exquise amabilité les personnes qui étaient venues la saluer. Apres la réception, la reine Amélie accom- pagnée de son oncle, Mgr le duc de Chartres, s'est rendue a l'hôtel Bristok vie ; la police a par des" coups de feu tués et un grand nombre de blesse». Le tribunal correctionnel dAlais a con- damné les nommés Jaume, Florencon, et Bou- chot, les doux premiers, quatre mois do pr son, et le troisième à trois mots pour détention d ex- Pl 2f^ Le brick James, annexe de l'école na- vale évoluant en rade de Brest, s est jeté «r le Borda, le mât dartimon du James et le beaupio du Borda ont été cassés. A Mende, des tetritoriaux se seraient empoisonnés car l'usage des chaudrons yerde- grisés. L'un deux serait mort, cinq ou six autres seraient gravement malades. son retira sc-a Arrivée et Départ de Transports Marseille, 24 octobre. Le Pei-Ho, courrier de Madagascar, qui doit partir demain avec 70 passagers, empor- tera 200 tonnes de matériel de guerre pour la grande ile africaine. Port-Saïd, 24 octobre. Le Chandcmagor et le Sydney sont par- tis le premier pour Marseille etie deuxième pour foulon : Le Chandernagor avait à bord 171 passagers de marine, dont 30 alités et 141 convalescents, et 171 passagers de la guerre, dont 44 alités et 127 convalescents. Le Sydney avait, de son côté, 109 passagers de marine, dont 20 convalescents." une salve tious de la foule et voyageurs ont été lancés, portai yelle du mariage dans toutes 1 1 Italie. Le prince et !a princesse de Nanles, ainsi que les souverains et les nrinces ont mua | au balcon pour remercier lâ f >ul«. AVANT LA RENTREE Paris, 24 octobre. Aux projets dont nous avons déjà parlé, comme" la suppression des conseils de pré- fecture, il faut ajouter le dépôt par le ministre de l'intérieur dti projet réglant certaines questions touchant " le fonctionnement, de l'assistance dans les campagnes et un arrêté sur les bureaux de placement. On annonce que M. Paul Deschanel, vice- président de la Chambre des députés, pro- noncera lundi soir à Marseille un grand discours sur [apolitique générale. Au Sénat, le gouvernement demandera qu'on procède à une deuxième délibération sur la réforme des boissons hygiéniques. M. Henry Boucher, ministre du commerce, déposera à ia rentrée un projet ayant pour but de rendre obligatoire pour les compagnies de chemins de fer l'envoi qui leur était facultatif jusqu'ici d'un avis annonçant aux destinataires l'arrivée des colis qui leur sont expédiés. Cet avis sera taxé à 5 centimes comme les imprimés et bénéficiera du projet déposé qui abaisse à 10 centimes la taxe de recommandation des imprimés. Cotte mesure empêchera la détérioration des colis qui restent souvent en souffrance pendant plusieurs jours. On "vient de terminer l'impressisn du rapport sur le budget de 1897. On sait que ce rapport avait été déposé en bianc sur le bureau de la Chambre avant la clôture de la dernière session. La commission du budget se réunira probablement lundi pour se concerter sur la fixation de l'ordre du jour de la séance de mardi. Dans les couloirs de la Chambre Les renseignements que je vous ai télé- graphiés hier sur les intentions du gouvernement relativement à l'ordre du jour de la Chambre, sont confirmés. Il exprimera le désir de voir figurer en tête de cet ordre du jour la question des sucres et celle des rai- sins secs, c'est-à-dire les vins artificiels. Cela n'ira pourtant pas sans discussion. M. Fleury-Ravarin, dont l'interpellation sur l'Algérie a déjà subi tant de mésaventures, insistera pour qu'elle garde cette première place que le temps lui â donnée. On croit généralement que la Chambre donnera raison au gouvernement contre M. Fleury-Ravarin. L'interpellation sur l'Algérie ne viendra donc probablement en discussion que la semaine qui suivra celle de la rentrée ; elle sera loin, nous assure-t-on, d'être dépour- vue d'intérêt. M. Thomson, qui a fait le pos- sible et l'impossible pendant les vacances pour enlever le gouvernement général à M. Cambon et qui joue sa dernière carte en po- sant sa candidature aux élections sénato- riales de janvier, tentera un dernier effort. Mais M. Cambon qui, entre, parenthèses, est déjà à Paris a bec et ongles nour ce dé- S^' " .«»«•» derrière 'lui fa majeure seri dm?, ! adei \ utatio11 algérienne. Le débat bera donc assez long et assez chaud, d'autant Le Mauvais Temps Avignon, 24 octobre. Par suite d'une crue nouvelle du Rhône, la routé nationale, le polygone du 7e génie, quelques villages et quelques rues de la ville sont " envahies par les eaux. Beaucoup de rive- rains ont déménagé des rez-de-chaussée. La situation est très alarmante. De Tarascon. on signale que les territoires de Vallabreguey, Bou'ibon, Segonneaux sont inon- dés. Paris, 24 octobre. De nouvelles pluies, très abondantes, ont pro- voqué de fortes crues de torrents et occasionné plusieurs glissements de terrain. La riv:ère Gail, près Rattendorf. a débordé. Les communications avec cette localité sont entièrement coupées. La route nationale est coupée sur une très grande longueur. Au Seeberg, près Eiseknapel (Carintlnel, hier soir, a éclaté un fort orage par dix-sept degrés de chaienr. PETITES NOUVELLES 21 octobre. On annonce ia mort à Versailles de M. Lefebvre de Becourt. ancien ministre de France à Uuenos-Ayres. M. de Becourt était âgé de 85 ans. -~v~w Lord Roseberry, est arrivé à Paris, ce matin. On relève dans les Petites Affiches, un jugement de divorce au profit d'Armand Gus- tave Rouanet, pubiteiste, député de Paris. ~— Le feu 'a pris on ne sait comment, hier, dans la soirée, à l'usine des conserves de sardi- nes Amisux frères, à Sainte Guenole en Pen- march; eiie a été presque entièrement consu- mée. M. Estaneeiin. ex-député, annonce dans le Gaulois que Bizerte aurait'été choisi par ta flot te russe comme port d'hivernage dans la Mé- diterranée, .w~—. On assure que M. Chamberlain, connais • sait le projet d'invasion du Transvaai ; on tentera dé faire ia lumière sur ce point. „.,~~v Soixante-dou/.e ouvriers boyaudiers, chargés spécialement de ia préparation des tripes des animaux abattus à l'abattoir de I.avi- lette, viennent de se mettre, en grève ; iis récla- ment une augmentation de 5 francs par semaine. ~w La police allemande vient de découvrir à Ottansre une fabrique clandestine de timbres- postes allemands. Deux d'entre les faussaires, ouvriers mécaniciens aux forges, ont été arrêtés et conduits à Thionviile où ils sont écroués ; une perouisition opérée par ie parquet à leur domicile a amené la découverte d'un matériel important. « On assure que le major Nérazzini a télégraphié au gouvernement italien que, sous réserves de certaines formalités, il avait traité définitivement avec Menéhck de la libération de tous les prisonniers. ~~~»v On télégraphie de Bresiau à la Nouvelle Presse Libre otie lès douaniers russes ont saisi k la frontière de Silésie un stock considérable de cannes, dites de « gommeux » très volumineuses et contenant à l'intérieur plusieurs mil- liers de proclamations nihilistes sur papier soie. . . . . Le roi de Grèce est arrivé hier soir à Vienne, où il séjournera plusieurs jours. Le Times d t que. dans les cercles di- plomatiques, le bruit court que loin d'être tomb en disgrâce M. de Morheinheim serait sur le point d'être l'objet des plus hautes faveurs im périaies et que le bruit lancé à Paris relativement au raonel de ce diplomate n'aurait eu pour but que d'ébranler sa situation en France et de compromettre ses chances d'arriver à la situation'qui iui est destinée. —^ Hier soir, au Gymnase, première de Villa Gaby, vaudeville en trois actes, de Léon Gandiilot ;' c'est une pièces des plus amusantes qui a obtenu le même succès que les comédies du même auteur, Ferdinand le Noceur, les Femmes collantes, etc. MM. Huguenet, Noblet. Gaiipaux, Boisselot, Mmes Bruck, Grassot et Yahne ont été les brillants interprètes de ce gai vaudeville. ~~~ Dans une lettre à Y Autorité, M. Jean Ba.vol déclare avoir donné sa démission du conseil colonial de la société de la Falémé o après avoir mûrement réfléchi ». Il ajoute " qu'il" n'a ni décampé, ni manqué d'estomac •. II vient de paraître, à Rome, un recaeil do lettres, dont la publication est attribuée au général Baratieri. Elles contiennent des accusa- tions graves contre plusieurs anciens ministres, surtout contre M. Crispi. La gravité des accusa- tions fait prévoirque cette publication soulèvera de nombreux scandales. ~~ww Le général Duchesne, ancien comman- dant en chef de l'expédition do Madagascar, est arrivé à Rome : il sera prochainement reçu en audience car le Pape. ~vw Les gardes républicains qui font le service de la Bourse ont eu, hier, sous les colonnes, de véritables succès ; ils portaient pour la première fois la médaille que le tsar, avant son départ, a donnéo aux cent soldats de la garde républicains qui faisaient le service d'honneur. Cette médaille dont le ruban rouge avec liseré blanc se porte croisé, est on argent et de la grandeur d une pièce de dix centimes ; sa face représente Nicolas qu'entoure une ins- cription en langue russe et sur son revers est une feuille de laurier. Aujourd'hui est venue devant le tribu- Courses do chevaux A MAlSONS-LAt'ITTï! Paris, 23 octobre. Bretagne - 1. Plume au Vent 6,4, J. Basile ; 2, Pouebla, 7, Ouiboust ; 3, Piroue.te, 2, Chatillon. _ „ . .. . Non placés : Penn-Kallet, 1114. Mutuel. — Gagnant 19, places Plume au \cnt 13, Puebla U 50." Prix du Morvan. — 1, Perle Fine, 4. James 2, Océanie, 5, Vandenbcrghe ; 3, Huit de Mai, C|4, Motel. Non uiacés : Malga, G ; Nouvelle Idée, 10 ; Nicanor. 10 ; Mignonne. 10. Mutuel. — Gagnant 38 50, placés Perle Fine 20, Océanie SI 50. Prix de Vincennes. — 1. I.éda, 5, Lemoine; 2. Fiieuse. 5;2. Moquignon; 3. Képi, 5. Margrin. Non Placés : Neuville 20, Béllealden 5(2, La Lance ilO, Nougat C, Bayard, gagnes-vale 30, huit de mai 6. Mutuel. — Gagnant 06, placés : Léda 8 50; Fiieuse, 7: Kér.i, 18 50. Grand handicap de Maisons Lafltte. — s, Os- man. 12, Yandenbruck ; 2, Pamélia, 5, Métivier ; à, Pyrrhus, 4, Lecomte. Non placés : Pigalle. 6 ; Odessa, 10; Panthère, 5 ; Observance: 8 ; Poule d'Eau. 3 ; Oka, 4 ; Rapière. 5 ; Thénis, 8 ; Avenir, 12 ; Océanie, 8 ; Pi miette, 10 : Pervenche, 6. Mutuel. — Gagnant. 3S, placés : Osman 17 50; Paméta 33, Pyrrhus, 17. Nouvelles d'Espagne De nos correspondants particuliers : Madrid, 24 octobre. La Epoca blâme le langage de certains journaux, qui attribuent à la régente, une oninion sur la marche de la campagne de Cuba. La Epoca dément cette attitude et ajoute que le gouvernement, s'il existait les moin- dres divergences entre lui et la Couronne, donnerait sa démission sur le champ. La Epoca critique ceux qui portent, à la légère, un jugemeni sur le*s chefs qui diri- gent la campagne. Le maréehaL Campos a eu avec la reine une longue entrevue, à laquelle on attribue de l'importance. On télégraphie de Manille, qu'une bande de mille rebelles a attaqué ie village de Liam. Un capitaine avec 08 hommes a repoussé l'attadue. Les assaillants ont eu 40 morts. orage menaçait, et qu'il aurait dû aider voisin à rentrer ses récoltes, Ader se te brusquement chez lui. N'y trouvant pas sa femme, il courut chez voisin Bégué et lui demanda do l'accomu'a"n < J!i dans se» recherches. ' ° lef Pour se rendre au jardin, Bégué et Ader ( ra versent un champ séparé dans toute sa i 0n " gueur de celui d'Ader par une haie. Arrivés î une douzaine de pas du vivier, Ader s'écria faisant entendre qu'il voyait le cadavro : AU i mon Dieu, la pauvre! «Bégué no distingua» même pas le bassin et ce ne fut qu'à trois p as de la haie qu'il aperçut le corps de la fcnitn» Ader. Les constatations auxquelles il a été procédé démontrent qu'Ader, avant de se rendre sur i es lieux, savait, aue le cadavre de sa femme était dans la mare "puisque, do l'endroit où ils étaient Bégué et lui, quand il a poussé son exclamation' il était complètement et matériellement imposé sible do voir le vivier. La mort remontait à vingt heures environ. Or, la veille, le 15 juillet, vers dix heures du soir, la femme Laffargue, voisine d'Ader, enten- dit venant de la direction du jardin do celui ci, un cri très long et très plaintif presqu'aussitôt suivi d'un second gémissement beaucoup plua' faible que le uremier. Le lendemain, elle fit part de cette circonstance à Ader, qui leva sur elle des yeux étince- lants de coière"et lui dit ; « C'est bien vrai que vous avez entendu ? » La femme Lafforgue ne douta plus du crime, mais elle n'osa pas parler. La petite superficie du vivier, son peu de pro- fondeur ue permettent pas d'expliquer par un accident, ia"mort de la femme Ader. L'ACTE Voici maintenant d'accusation : D ACCUSATION comment s'exprime l'acte Cour d ? assis®@ dm Gers Présidence de M. Fouruel, conseiller à la Cour d'appel d'Agen ; assesseurs, MM. Destieux et Lebbé. juges au, tribunal de première instance d'Auch. . . Audience du 24 octobre LE DOUBLE iSSiSSIM DE SIIOSRE A l'audience d'aujourd'hui ont commença les débats du double assassinat de Simorre qui a a causé dans la région une si grande et profonde émotion. L'ACCUSÉ, SES ANTÉCÉDENTS, SON CRIME. L'accusé, le nommé Louis Pascal Ader, est un grand et solide gaillard de 33 ans. Il est né, en effet, ie 23 avril 1853 à Castelgaillard, arrondis- sement de St-Gaudens (Haute-Garonne). En 1885, Ader épousa la nommée Bertrande Bourgade. Peu de temps après le mariage, la femme, délaissée par le "mari", était continuelle- ment en butte k ses violences et à sa brutalité. Il l'avait obligée à coucher avec ses deux en fants dans une chamble obscure amenante à la cuisine, tandis que monsieur occupait flkoièce principale de leur habitation. Cet arrangement qu'il avait imposé â sa femme, terrorisée" oar la frayeur qu'il iui inspirait, avait cour objet de faciliter les relations qu'il entretenait avec sa voisine, ia veuve Lasserre. et qui remontaient à une époque antérieure à son mariage avec Ber- trande Bourgade. Ader ne dissimulait pas ie désir ou'il avait de se débarrasser de sa femme, laquelle ne se fai- sait pas d'illusion d'ailleurs sur les intentions de son mari. Elle disait à ses voisins: « Il me fera mourir. » Aussi, quand le 16 juillet 1892, on découvrit dans le vivier de leur habitation le cadavre de Bertrande Bourgade, Ader, que ses voisins redoutaient, l'ut soupçonné d'être fauteur de sa mort. Les relations avec ta veuve Lasserre continuè- rent. Ader chercha à se remarier. La veuve Las- serre s'y opposa et menaça Ader s'il la délais- sait, de révéler à la justice qu'il avait noyé sa femme. Le 18 mai dernier, la veuve Lasserre qui avait projeté avec un de ses voisins de se rendre le lendemain à une foire des environs, disparut subitement. L'opinion publique s'émut et accusa Ader d'a- voir assassiné sa maîtresse pour se. soustraire aux menaces qu'elle lui avait adressées et aux obstacles qu'elle avait apportés jusque là à la réalisation de son nouveau mariage qu'il savait avoir été entravé au moyen de lettres anonymes qu'elle avait écrites. Ader confia à un témoin qu'il voudrait bien se débarrasser de son ancienne maîtresse si « quelque chose, disait-il, ne l'en empêchait », faisant ainsi allusion aux confidences "quil avait faites à la veuve Lasserre et dont celle-ci n'avait pas gardé le secret. Les recherches opérées par la justice amenè- rent la découverte "du cadavre de la veuve Las- serre. : il avait été jeté dans une fosse creusée profondément dans un terrain appartenant à Ader- et situé tout près de son habitation. Le sol avait été égalisé" par un labour soigneuse- ment fait etie cadavre était recouvert d'un châle ayant appartenu à Bertrande Bourgade, et qu'Ader avait donné à la veuve Lasserre. Le cadavre portait à la tête trois blessures dont deux avaient entraîné immédiatement la mort. Elles avaient été faites avec un instrument contondant, légèrement tranchant et résul- taient de coups si violemment assénés que le crâne avait été en partie défoncé. Ader, qui jusque" là avait prétendu être de- meuré étranger à la disparition de la veuve Lasserre, dut avouer que" c'était lui qui avait creusé la fosse pour so débarrasser du cadavre de sa maîtresse. Il expliqua que le 18 mai, la veuve Las- serre, pendant qu il pensait ses. chevaux, vers dix heures du" soîr. s'était présentée à la porte de son écurie dont la porte supérieure seule était ouverte. Elle voulait entrer' malgré son opposition, ce que voyant et pris de colère, il repoussa violemment le volet supérieur oui atteignit la veuve Lasserro à la tête" et la pro- jeta sur le sol toute ensanglantée. La voyant à terre et remuant encore, ii lui asséna sur la tête doux coups de pioche qui l'achevèrent. L'autopsie a démontre, au contraire, que les trois blessures avaient été produites par le même instrument. La découverte du cadavre de la veuve Lasserre dans le champ d'Ader raviva les soupçons qui s'étaient manifestés au décès de sa femme. La justice informa et voici ce qu'olle apprit: Le 16 juillet 1892, dès deux heures du matin, Ader, avant même qu'il fit jour, arriva chez un nommé Gaiin pour "l'aider à faire sa gerbière. Pendant le travail, il fixait obstinément ses yeux vers sa maison. Il était préoccupé, inquiet ;* son compagnon de travail s'en aperçut. Àu moment du repas, il quitta la table â plusieurs reprises d'une façon si insolite qu'on en fit la remarque auprès do lui. Vers deux heures de l'après midi, alors qu'un La femme Ader, d'un caractère très doux, eût l'existence la plus pénible. Méprisée et fréquem- ment battue, eile osait a peine se plaindre, tant eile redoutait la violence de caractère de son mari qui affichait ses relations avec une de ses voisines, la nommée Marie Méau, veuve Las- serre. Ader abandonna même le domicile con- jugal pendant tout un hiver pour habiter chez sa maîtresse. Bertrande Bourgade, sa femme légitime, n'en subissait pas moins pendant ce temps les bru- talités d'Ader. au point que la mère de ce dernier, elle même, s'en émut et crut devoir avertir la famille de sa belle fille. Cette situation devait prendre fin d'une ma- nière tragique. Le 16 juillet 1892, la femme Ader fut trouvée noyée dans un petit vivier, non loin dû l'habitation. On ne crut pas à un suicide ou à un accident ; mais les personnes qui auraient pu parler à ce moment jugèrent prudent de garder le silence par crainte d'Ader dont on connaissait la caractère violent et vindicatif. Le- médecin commis à i'examen du cadavre dé- clara Qu'il y avait eu asphyxie par submersioa et ne constata aucune trace de violence directe. L'affaire fut classée. Après ce d'fccès. les visites d'Ader auprès de sa maîtresse continuèrent, mais peu à peu il se fatigua de cette liaison et vouiut* rompre. Tout à coup, dans la nuit du 18 niai dernier la veuve Lasserre disparut de son domicile. Les habitants de Simorre ne s'y trompèrent pas et n'hésitèrent pas une minute à déclarer qu'il y avait un assassinat dont l'auteur n'était autre qu'Ader. Ce dernier affirma n'avoir pas vu la veuve Lasserre depuis douze jours; cependant des recherches faites dans ie voisinage de la maison Adér amenèrent la découverte du corps de la veuve Lasserre enfoui sous un amas de terre récemment transportée et labourée. Confronté avec te cadavre, Ader persista à, nier, et ce n'est que plus tard, comprenant l'inu- tilité de ses protestations, il se décida à entrer dans la vftie des avoux. Le 18 mai au soir, dit-il, vers 10 heures pendant qu'il soignait ies animaux, la veuve Las- serre parut à la porte de l'écurie ; la partie su- périeure de cette porte était ouverte et la partie inférieure fermée.' Cette femme voulant entrer malgré sa défense. Ader repoussa violemment le volet supérieur et sentit un choc se produire aussitôt. Etant sorti deux minutes après, ii aperçut la veuve Lasserre étendue sur ie dos, les" bras ou- verts ; elle remuait mais ne voulut, pas ou ne put pas répondre aux questions qu'il "lui posait. Il saisit alors une pioche à deux dents" et la frappa à la tête à deux reprises. P'o'ur faire disparaître les traces de ce crime, creusa une fosse, attela ses bœufs et y trans- porta de la terre. Aux premières heures du jour, sa triste besogne était" terminée, Ader ne dit pas toute la vérité sur la manière dont le crime à été commis. Le cadavre portait à Ut tête, en effet, non pas deux mais trois blessures profondes linéaires, paraissant toutes trois faites par ie même instrument manié avec une violence extrême ; ces lésions ont dû amener rapidement ia mort. Ce crime était prémédité. Depuis plusieurs mois, la veuve Lasserre très irritée contre Ader, qui cherchait à contracter un nouveau mariage, ie poursuivait de ses assiduités et essayait d'en- traver ce projet par des lettres anonymes adres- sées à la jeune fille qu'il courtisait. "Ces lettres furent portées à la connaissance d'Ader. Dans l'une d'elles, la veuve Lasserre écrivait : « Ne vous presse^ pas d'épouser un homme qui a noyé sa femme dans un vivier ». Ader se montra très irrité de cette révélation. La veuve Lasserre n'en continua pas moins à se rendre chez Ader. et, voyant que "malgré tout ie mariage allait avoir lieu, elle lui réclama une sanime de 900 francs qu'elle lui avait prêtée et le menaça, s'il ne s'exécutait pas, de dénoncer à la justice les faits qu'il lui avait confiés. « Je serai peut-être punie» ajoutait-elle en présence d'un témoin, mais ça m'est égal ». Ader, ainsi menacé et tracassé, vivait néces- sairement dans la crainte ; c'est sous l empire de ce sentiment qu'il proféra contre sa maîtresse au mois de mars 1896, les menaces de mort qu'il devait mettre à exécution dans la nuit du 18 mai avec un sang- froid surprenant, restant impassi- ble après le crime et sans jamais trahir ta plus légère émotion. 11 a assassiné sa maîtresse parce qu'elle le gênait et qu'il redoutait ses indiscrétions, car elle avait reçu sévèrement les confidences d» son amant sur ies causes réelles de la mort de Bertrande Bourgade, ta femme d'Ader. Celie-ci en effet, cela n'est point douteux, a été noyée par son mari. Interrogé sur les circonstances de cette mort, Ader déclare que dans ia soirée du 15 juillet 1892, il est rentré chez lui vers neuf heures du soir, qu il ne trouva pas sa femme et que sa fillette lui ayant dit que sa mère était allée au jardin arroser des plants de choux, il s'était couché. Un peu pius tard, vers deux heures du matin, il se rendit chez un voisin afin de l'aider à bâtir la gerbière. Ader ne se préoccuDait de sa femme que la lendemain, vers trois heures de l'après-midi. Ayant, dit-il. constaté son absence de la maison, il alla chez un sieur Bégué et le pria de l'accompagner pour voir si sa femme ne se serait pas noyée dans ia mare creusée dans le |ardin. Ce témoin raconte qu'il dit à Ader: « Prends garde, si i'on trouve ta femme novée, on va t'accuser ». Ader, interdit ne répondit rien. Les soupçons du "témoin devaient bientôt devenir une certitude. Arrivés à une douzaine de pas du vivier. Ader s'écria : « Ah ! mon Dieu, la pauvre! » Begué fut très étonné car il ne pouvait lui-même voir le cadavre, tandis qu'Ader qui marchait derrière lui disait l'aoercovoir. Les constatations faites plus tard bnt.établi. en effet, que, du point où il so trouvaient tous deux, une haie cachant le vivier, il n'était pas possi- ble do voir ie COIPS oui flottait sur l'eâu. Ce bassin de dimensions -exigées, d'une longueur de 8 40, mesurant 2» 30 de largeur et lm 45 de pro- fondeur, ne contenait pa3 de va?e. Ces préci- sions suffisaient à rendre l'hvnothèse d'un accident invraisemblable, et l'accusé le comprenant, a essayé da prétendre que sa femme était su- jette à des syncôpesi Ces allégations sont con- tredites formellement par les voisins. Sans doute, la scène du crime a eu iieu sans témoins, aucune trace de violence directe n*a pu être relevée sur le corps ; mais les constatations faites sur le cadavre par le médecin qui a pratiqué l'autopsie immédiatement après le dé- cès. » ne sont pas contradictoires avec ce fait q»9 la malheureuse femme aurait été noyée par une main criminelle ». Il n'est pas vrai non plus qu'Ader soit rentré chez lui lé 15 juillet avant t» heures comme il 1* prétend. Vers 10 heures, il était avec la vetie Lasserre. Les témoins qui l'ont vu, avaient pari* à sa femme entre 9 et 10 heures dans sa îuaisoB. 11 est inadmissible, d'autre part, que 1 accus» n'ait pas remarqué que sa femino était absente, comme il est surprenant qu'il soit parti sans voir ses enfants, et qu'il soit rentré le 16, à 2 on 3 heures, pour s'occuper d'eux et de sa fem'!'* s'il ne savait pas que quelque chose d'msoliw s'était passé. 11 est étrange, e.ncoiv, ouo n'ayan» pas trouvé sa femme à la maison, i! ait éprotjV 10 besoin de so faire assister dans ses reçue' ches par Bégué. . La veuve Lafforgue. dont l'habitatiou est situe» à 230 mètres du "jardin d'Ader. a entendu, " 11 heures du soir, le 15 juillet, et dans direction du vivier d'Ader, un cri très long plaintif suivi aussitôt d'un >ocond gémi . beaucoup plus court et plus faible qao' e.P l St mier. Le lendemain de' ce jour, ce témoin pan à Ader de ce qu'elle avait entendu et c clu rs et mon' Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
- A*»xùt des yeux ôtincelants, dar4 . a ' t , avez entendu? » lui dit : • C'est* Epouvantée, la Sù étaient convaincues ae »i o» - ioIont , oui, redoutant son ca * cl0 ^ ant et après silence sur son attituao » faitBS par les rç v >-"W o iésuaion mais aardé le crime ainsi que sut Lasserre a la suite la veuve survenue entre elle et son amant- Meonté ^ ^ rre «• «"/circonstances Ad or ^'comment après le crime t. c»! „ :, sa maîtresse. La veuve Lasserre sieurs témoins dans avait noyé sa f? 1""» Vco'nfldcnce ! il était allé en.faii^lac ^ tr9 10 et n d'ouvriers à l'adresse de M. Clavier, ouvrier à la verrerie de Carmaux, qui accomplit une périodo d'instruction au 128" territorial. — Fainéant, cochon, renégat l lui eria-t-on. Le régiment continua sa marche. Mais lorsqu'il l'ut rentré à la caserne, M. le géné- ral de Vanteaux lit sortir M. Clavier des rangs et lui donna l'ordre d'adresser une plainte à M. le procureur de la République. Cet incident qui n'est pas encore connu en ville, a produit au 143e une vive émotion. tîn dé"ces'témoins a '-^y u, l'heure indiquée heures du soir, cÇ^ n individu que 1 obscu- par la veUV0 in reconnaître, se rendre chez rité l'empêçlia a ler et causer avec elle. ^"l^rcaciiaU-pas les sentiments de haine Ader r^git contre sa femme; « tu achèves 3m «faire souffrir », lui disait il un jour, peu fnie-nc de celui où Bertrande Bourgade fut tr'ou- C - e novee. A un v0 *sin ' " déclara également : **Je voudrais empoisonner ma femme ; je ne Bertrande Bourgade, Ader né fit entendre aucune protesti- ons reproches que lui adressaient les membres do sa famille et d'autres personnes qui as- sistaient aux obsèques de sa femme, tion. La femme Ader avait le pressentiment de sa mort prochaine et ne repoussait pas ia pensée que son mari dut exécuter le crime par lui pré- médité. Tout, en résume, concourt a établir contre Ader les preuves du double erme d'assassinat qui lui est reproché sur les personnes de Ber- tiande Bourgade, sa femme, et de Marie Méau, veuve Lasserre, sa maîtresse. Soixante huit témoins défileront à la barre. Le siège du ministère public est occupé par M Pascaud, procureur de la République. M* Aucoin est assis au banc de ia défense. LA HERBEBIE^ OUVRIÈRE Manifestations socialistes à Albi Notre rédacteur particulier d'Albi nous télé- graphie : Albi, 24 octobre, soir. Les anciens ouvriers de M. Rességuier mettent la dernière main aux préparatifs. Hommes, femmes et enfants, tous redou- blent de zôie là-bas au faubourg. Ici, on place des guirlandes, là, on pique de Heurs rouges les cordes de buis. Les anciens membres du comité de ia grève qui, aujourd'hui font partie du conseil d'administration de la verrerie, donnent des ordres et président à l'installation de.s tables du banaue't. Des enfants viennent nous offrir une feuille rouge. C'est le chant des verriers par IV ami Gérault-Richard » quatre couplets : Air : le Chant du Départ : Citoyens accourus pour fêter la revanche Des'verriers sur leurs exploiteurs On économisera la viande du pot au feu en faisant usage du MAGGÏ en flacons tmmim SE TOULQOS Certificat d'études pour les pharmaciens. Sont admis au certificat d'études, pour le grade de pharmacien de 2e classe : Baillaud .Daudrix, Doumerc, Floutard, Mar- guerie, Ortel, Passaret, Tajan, Verdier, Dupuy, Rouquet. Mauco. Police. — M. Henry, commissaire de police aux délégations judiciaires, vient d'être nommé commissaire centrai à Toulon. M. Toychené, commissaire de police, qui di- rigeait le commissariat de policé du 3e arron- dissement, a été nommé commissaire de police aux délégations judiciaires. Enfin, M. Eyraud, commissaire de police a Brive (Corrèze), a été nomme commissaire d£ police à Toulouse. Grand Café de la Comédie. Entrepôt ex- clusif de laBièredeAfum'c/i.Détail, 1 fr.le litre Chapellerie anglaise- 34, rue Alsace. Premières marques à 6, 8, 10, 12 et 14 francs. P. TANQ Chemisier, Boulevard de Stras- bourg, angle rue Bayard. Chemises flanelle anglaise pure laine irrétrécissable 10fr.50. Chemises blanches depuis 3 fr.90. Dimanche, exposition. Un écho : Plusieurs personnes nous écri- vent qu'ayant déjà tout essayé sans succès, elles ont néanmoins été guéries par la Tisane de Vabbé Soury de douleurs, goutte ou rhu- matismes, etc. Mag. DUMONTIER, pharm., rue Alsace- Lorraine, à Rouen, env. la notice. Voici notre heure, amis,mettons-nous à l'ouvrage. Le travail fait naître fierté. Libre, le oroducteur sent grandir son courage Nous produirons en liberté Jadis nous crevions a ia peine Pour le se»! profit d'un vo'-eur Nos frères brisent noire chaîne A notre tour brisons ta leur. Comme le dit, très catégoriquement, le citoyen-député Gérault-Richard'qui, à ses heures, taquine la muse socialiste, la fête de demain c'est la fête de\la « revanche » sur les exploiteurs du capitalisme-vautour ». U faut être faux comme un radical pour dire le contraire et pour nier le caractère essentiel- lement socialiste et communistes des manifestations qui vont avoir lieu à Albi et à Carmaux sous la présidence de Rochefort, Jaurès, Jules Guesde et Cie. La municipalité radicale d'Albi a cependant hypocritement déclaré qu'il ne fallait envisager que la question économique, et les intérêts albi- geois. Nous sommes heureux de constater, en passant, le démenti infligé aux farceurs de l'Hôtel de ville par la presse socialiste et par des hommes aussi autorisés que M. Gé- rault-Richard. . Mais la population a déjà prouvé qu'elle savait à quoi s'en tenir sur cette question. Passons et entrons tout de suite" dans la Verrerie ouvrière. L'emplacement sur lequel elle est cons- truite a une superficie de 3 hectares 45 ares. U est situé à "l kilomètre 1{2 d'Albi, dans la plaine de la Madeleine, entre la gare du Midi et celie de Cagnac, sur la route de Cordes, appelée, par le conseil municipal, avenue De'mbotir. " La Verrerie est limitée d'un côté par la route, de l'autre par ia ligne du chemin de fer d'Albi à Carmaux. Les travaux de construction sont loin d'être terminés. On inaugurera demain. Mais l'usine ne pourra être en marche in- dustrielle. Il reste encore beaucoup à faire : il faut terminer les murs d'enceiatè, les ateliers, les bâtiments d'habitation, les voies de transport du charbon, etc., etc. Je dois cependant ajouter que les deux fours qui seront allumés demain fonctionneront dans trois semaines. Les deux fours, la cheminée, les construc- tions entamées ont absorbé les capitaux réu- nis parmi lesquels il faut compter les cent mille francs de Mme Dembour. il reste encore 10,000 francs dans la caisse et on compte qu'il faudra encore débourser près de 150,000 fr. Quant aux approvisionnements ©t au fond do roulement, ils sont évalués à 150,000 fr. C'est donc en chiffres ronds 300,000 fr., que le comité d'oganisation de la verrerie de vra se procurer pour assurer la continu ation des travaux et le fonctionnement régulier de l'usine. Ces détails vous permettent de compren- dre facilement le but poursuivi paries chefs du parti socialiste en inaugurant sans pius 'arder la Verrerie ouvrière : ce qu'ils* ont voulu, c'est faire du bruit, et provoquer ainsi un nouvel élan dans l'envoi des souscriptions. Réussiront-ils dans leur entreprise ? Les événements nous le diront. En attendant, il faut convenir aue M. Jau- rès et ses amis ont fait le nécessaire pour appeler l'attention publique. Rien ne manque au programme de la journée de demain : réceptions à la. gare de Rochefort et des délégations, banquet à midi, meeting à 4 h. Ii2, vin d'honneur le soir, et que sais-je encore ! Le meeting aura lieu en plein air, dans l'immense terrain qui va des ateliers de la verrerie à la voie ferrée. — Nous aurons cinq mille auditeurs, me disait tout à l'heure un militant. Le décor sera imposant. Mais comment feront les orateurs qui n'ont nas les nottmons de M. Jaurès ?... A propos du fort ténor du parti socialiste, on m'assure que son discours" contiendra une énergique réponse à celui aue prononçait dimanche à Oloron, M. Barthou, ministre de l'intérieur. Ees fêtes se termineront lundi soir à Car- maux par un meeting. 11 sera curieux de voir l'accueil que les mineurs feront aux députés qu'ils qualifièrent publiquement, il y a six mois, dans une réunion inoubliable de « lâches, gourmands, vendus, fainéants, etc., etc. » : On vient de me remettre, à l'instant, ma carte d'admission au bannuet. Elle est faite au nom du citoyen-rédacteur de l'Express. Puisqu'il est entendu aue le reportage a des nécessités auxquelles tin grand journal d'informations ne peut échapper sans paraître ?>ial renseigné, je voue télégraphierai très impartialement tous les détails dos mani- lc stations qui auront lieu demain. — L. ïncideut. — Militaire hué devant la verrerie. — Plainte au procureur de la République Albi, 24 octobre, 8 h. 30 soir. , u'i me signale un regrettable incident y" produit dans l'après-midi. fe7 e , 1 régiment d'infanterie venait d'et- , tuer des exercices de garnisons, lorsque ouv 1 ?? ment oil H passait devant la Verrerie nore; dos- huées partirent d'ttrt groupe Les Remèdes Etranges et Etrangers Pour le public tout est beau qui vient de loin. N'est-ce pas à cela qu'il faut attribuer la faiblesse d'esprit de quelques personnes qui se hasardent à employer les remèdes in connus soi disant venus d'Amérique. Ah ! le nouveau monde a bon dos. Mais Messieurs les Yankees qui sont gens prati- ques avant tout, s'empresseraient de garder pour eux, au lieu de nous l'envoyer, un re môde qui produirait la centième partie des résultats annoncés. Inutile de chercher si loin ce qu'on a sous la main, Le Rob Lechaux (aux jus d'herbes), qui est un produit estimé, possède à lui seul plus de*propriétés que toutes ces dro gues " étrangères dont oh inonde la France, grâce à l'apathie incompréhensible des pharmaciens. Quand le choix d'un dépuratif sera néces saire, adressons-nous à un médecin honnête qui ordonnera toujours le Rob Lechaux dont la composition et les propriétés sont connues de tous. Si l'on ne trouve pas le Rob Lechaux chez son pharmacien, on peut s'adresser au pré parateur M. Lechaux, Pharmacien, 164,'rtte Sainte-Catherine, à Bordeaux, qui envoie gratis une brochure très intéressante sur la régénération du sang, et expédie 3 flacons franco pour 12 francs, ou 6 "flacons contre 21 francs, mandat. Fraises, valse (Fischer); 4' L'Eclaireur, marche (Wotgc). CASTRES. »- Lettre ouvorto à M. Vieu, maire de Castres. Monsieur le maire, Comme je vois que vous n'êtes pas très pressé de répondre à ma lettre de vendredi, au* sujet du croustiilard Rouch, alors cependant qu'une réponse me parait indisuensable, je vais vous fournir l'occas'ion de vous expliquer sur un acte d'administration qui serait tout simplement scandaleux, si vous ne le démentiez pas. D'après les renseignements qui noua ont été donnes, l'administration municipale aurait pré- levé l'indemnité de dix-huit francs, votéo au camaro Rouch, sur les fonds destines à dos se- cours immédiats aux indigents. La chose est tellement forte et vous êtes si énergique lorsqu'il s'agit de défendre le bien des pauvres, que je ne puis me résoudre à la croire exacte. Si vous pouvez démentir le fait, je serai en- chanté de'publier votre déclaration. Dans ce cas, les pauvres, au lieu d'avoir de vous un double I OU venir, n'auront que celui des quinze cents francs qu'ils ont du vous payer pour les avoir défendus pendant uue heure. Ce sera plus que suffisant. En attendant ie plaisir de recevoir l'assurance qu'on nous a mal renseigné, recevez monsieur le maire, toute la considération qui vous est due. Pharmacies. — Aujourd'hui dimanche, les pharmacies de MM. Baidy, rue Montfort, et Pailhé, rue du Pont-Neuf, seront, ouvertes toute le journée pour assurer le service. Tribunal correctionnel. — Audience du 23 octobre. — Le jeune Henri Joanni. l'auteur du vol commis chez MM. Thorel et Latapie, est condamné à deux mois de prison. Le sieur Louis O..., ancien agent d'assurances, plusieurs fois condamné, avait enlevé du porte- monnaie de Mme Paulin une somme de 7 francs. Le tribunal lui inflige (rois mois de prison. Henri B..., 20 ans, est condamné pour coups et blessures à 40 francs d'amende avec application de la loi Béreuger. Le sieur D... est condamné à 1G fr. d'amende avec application de ia loi Bérenger pour avoir renverse avec sa bicyclette un vieillard de 80 ans. Etat civil du 16 au 23 octobre. — Naissait ces . _ Aimé, fils de Bertrand, à Fitelle ; Maria, fille de Boanafous, avenue de Roquecourbe ; Jo- seph, fils de Carayon, avenue de Lautrec; Mag- de'leine, fille de Jongla, place Péiisson ; André, fiis de Vergnol, rue des Brasserie. Mariages. — Pierre Bouet et Lucie Aussenac, place du Mail; Emile Biattes et Marie Héral, avenue de Navès ; Joseph Durens et Mathiide Albert, allée Saint-Rocli ; Ernest Massoutier et Louise Cabanes, rue d'Emparé ; Léon Clos et Marie Barrois, avenue de LaVaur ; Eugène Dou- gados et Charlotte Cavaillés, rue Théron Périé ; David Albert et Mario Vareillos, avenue do Lau- trec. Décès. — Rose Vieu. 20 mois, avenue de Tou- louse ; Jean Peyre. 59 ans, époux Bonet, rue du Gazel ; Paul Bonsirven, 26 ans. rue de Metz; Rosalie Guibbert, 75 ans, veuve Guibaud, àTour- nemire ; Etienne Dartre, 63 ans, époux Bardou, à Ferrières; Jean Prades, 83 ans, 'veuf Gâches, à Teiihèdes ; Elisabeth Cristol, 66 ans, veuve en seconde noces de Avérons, à Hauterive. des aliénés de a été réintégré vendredi à l'asile Limoux. Ce malheureux jeune homme, atteint do folie peu dangereuse, était sorti récemment do cet établissement et était nourri au restaurant Ca- chet, rue Barbe», Mais depuis quelques jours son état semblait S'affj laver. Il n'a pas été facile de le faire monter dans une voiture : les deux portefaix oui en avaient ote chargés lui déplaisaient. Ce 'n'est qu'avec quelques bonnes pa'roles qu'une voisine a réussi a l entériner clans le fiacre qui l'a emporté aus- sitôt vers sa nouvelle destination. Le jubilé à Saint-Vincent. — Les conféren- ces dialoguêos des RR. PP. Extinèro et Michel- Ange, à ieglise Saint-Vincent, attirent chaoue soir uu immense auditoire. Rapport de police. — Hier, le nommé Michel Ouby. âgé de 87 ans, voyageur, montait la rue Rancoulet, vers Q heures du soir, iorsuue arrivé sur le boulevard du Canal, le cheval qu'il con- duisait s'est effrayé ec est parti au grand trot. Uno des roues ayant rencontré une pierre, le vetiicme s'est renversé sur le sol. Pas de dégâts et pas u accidents de personnes. * Le nommé Auguste Millès, âgé de 37 ans, ouvrier tanneur, trouvé à mendier dans les rues de la viile, a été expulsé par les soins de la police, vu ses infirmités. Jeune homme, bachelier ès-lettres, donne le- çons et répétitions à jeunes élèves. Bonnes conditions. — S'adresser au bureau de VL'xpress, 40. pujj du Pont-Vieux. CASTEL?!AtJDARY. - Travaux à exécu- ter. — Le dimanche 1" novembre à 11 heures du matin, les menuisiers de la viile qui vou- draient confectionner les tables-bancs pour l'é- cole publique des filles devront déposer leur soumission à la mairie sous pli cacheté portant les noms et prénoms ainsi que leur adresse. Le prix sera fait pour uno tablé-banc Les dessins "et conditions d'exécution seront déposés au secrétariat de la mairie où les iuté- téressés peuvent les consulter tous les jours non fériés. La fourniture sera donnie à celui oui fera le plus bas prix. L'Espérance. — Aujourd'hui aura lieu un bal organisé nar les membres de la Société de gym- nastique i'Espérance. L'entrée est gratuite au public. Société des chasseurs. — Demain lundi, à huit heures du soir, aura lieu, au café Lebraut, la réunion des membres de la Société dos chasseurs pour l'organisation do la fête Saint- Hubert. BÉZIERS. — Charles Cahuzac, âgé de soixante-six ans, tisserand, avenue Gambetta, s'est donné la mort en se pendant à son domicile. Les causes do cet acte de désespoir sont at tribuees au manque ae travail. l'exposé de la situation ouvrière Lilloise et une étude complète sur les salaires et bud- gets des familles ouvrières. Mgr Foucault, a ensuite a remercié tous les orateurs et a conjuré tous los catholiques d'obtenir l'union et de s'organiser pour lutter avec succès contre le socialisme. A3 heurss, la quatrième section se réunit de nouveau. M. Ducastol est entendu sur 1 œuvre des cercles; puis l'abbé Adeodat parle de la situation de la famille rurale. Suivant lui, l'agriculture est sacrifiée à l'industrie et au commerce ; la France a des ois de protection mais émaillées de fis- sures qui sont les admissions ; pour y re- médier, il faut créer dans les camnagnes des œuvres économiques. Sur li proposition de M. Harmel, le con- grès approuve les résolutions arrêtées à Reims pendant le centenaire de Clovis. 11 est ensuite donné lecture d'un travail de M. Lerolle, conseillei municipal de Pa- ris, sur les patronages des ouvriers et la série des séances publiques du congrès est close. Aujourd'hui, les congressistes déposeront une couronne au pied de la statue dé Jeanne d'Arc. A la grand'messe, discours de M. le chanoine Blettes. La clôture aura lieu à 2 heures. De.s discours seront proncés par MM. Dehon, Allemand, Mgr Tuririaz et The 1- ier de Pouchcville. lËDAU'LÊ CASTREE 31, rue du Pont-Neuf CASTRES Liquide toutes ses marchandises OCCASIONS TXISTXGÏTJ'ES VENTS A PIUX FIXE ET Ali COMPTANT Spectacles- oncerts de Toulouse Du 25 octobre Capitole. — Michel Strogoff ne sera plus je qu'aujourd'hui dimanche «n matinée et en soirée à prix réduits. Variétés. — A 1 h. H2, en matinée populaire, les Pirates de la Savane et la Rose'de Savnt- Flour, opérette en un Acte; le soir, a 7 h. 3ji le Sonneur de Saint-Paul, drame en i actes, la Fille du Tambour-Major. Théâtre des Nouveautés. — A 2 heur matinée à laquelle prendront part Lejal. comi- que de la Scala, et toutes les attractions. Le soir, représentation extraordinaire avec Walar, éqni- iibr.ste-jongleur avec les pieds et de ia belle Luciana. laves ae^Friuces Le plus parfumé des Savons de toilette 3 grands prix. — 20 médailles d'or Bulletin Météorologique Du 24 octobre. Une profonde dépression s'est avancée sur l'Ecosse. La baisse barométrique se propage. Il a plu hier dans presque toute ' la" France (21°"" à Biarritz), où un orage a éclaté. La température était ce''matin de I degré à Paris, y à Nice, 2 au Puy-de-Dôme, 1 au Pic- du-Midi. La température va rester basse. Des ondées sont encore probables. MAGASINS DU GASPILLAGE LUNDI 26 OCTOBRE EXPOSÏTIO OES DËR31ÈKES NOUVEAUTÉS D'HIVER COMPRENANT LES GRANDES SÊttlES DE UNIS ET FANTAISIE OCCASIONS TRÈS SÉRIEUSES KN Nous recommandons entr'autres les séries suivantes : Damas noir tout soie, larg. 50/52 c. Extraordinaire. . . Le mètre. î 45 ALBL — Le défi des socialistes. — Le citoyen Quérel adresse à la Dépêche la lettre suivante : « Citoyen directeur, « En même temps que je vous prie d'insérer ma lettre dans votre plus prochain numéro, j'ai l'honneur de porter a votre connaissance, ainsi qu'à celle de vos lecteurs, que, comme le citoyen Gibert et dans les mêmes conditions, je suis prêt à donner ma démission de conseiller municipal. Que le citoyen Costa accepte les propositions faites et nous saurons alors quels sont ceux qui ont perdu la confiance des électeurs. « Salut et fraternité, « QUÉREI,, Conseiller municipal de la commune A'Albi. » La Dépêche ricane, mais se garde bien de conseiller à la municipalité opportuno-radicaie d'acceoter le défi lancé par îa minorité socialiste de notre assemblée" communale. La pru- dence est ia mère de la sûreté !... Cour dassises. — Voici le rôle des assises qui s'ouvriront à Aibi, demain lundi, sous la présidence de M. Lacaze, conseiller k la cour d'appel de Toulouse : Lundi, 26 octobre. — Fabre, Benoît, banque- route frauduleuse ; ministère public, M. Seilhan, substitut : défenseur, M" Savary. Mardi, 27 octobre. — Bianc, Philippe, tenta- tive d'assassinat; ministère public, M. Ber- trand, procureur de la République ; défenseur, M* Andrieu. Brevet supérieur. — Ont été reçus : MM. Dure!, Fourès, Monteis. Adoration perpétuelle de la semaine. — Dimanche 25 octobre, Saint-Pierre dlliorgues- Montégut. — Lundi 26, Blaye. — Mardi 27, Massais. — Mercredi 28, Mirandol. — Jeudi 29, Grand Séminaire d'Albi, — Vendredi 30, N. D. de La Piaté. — Samedi 31, hôpital de Carmaux. — Dimanche ler novembre," Vionnant, Lycée d'Albi. Une Société d'éducation populaire à Albi. — Nous recevons la communication suivante, que nous publions à litre de document: qui « Une Société d'éducation populaire qui a Pour but d'organiser à Albi des conférences et" des cours gratuits en vue de développer l'habileté professionnelle et la culture morale des adoles cents et des adultes, vient de se constituer à Albi. « L'assemblée générale des adhérents, à laquelle vous êtes prié d'assister, aura lieu le vendredi 30 octobre", à 8 heures l[i du soir, dans une des salles de l'hôtel de ville. » Le comité provisoire : » Coionel Teyssier, président ; » Rascol, professeur à l'Ecole normale d'instituteurs, secrétaire; D r Durand, boulevard Strasbourg ; Poy, piofesseur au lycée ; Robert, réoéti teur général au lycée. » « Extraits des statuts : » Article premier. — Une société est fondée Albi, sous le nom de Société d'Education populaire. Le sièse social est à l'Hôtel de Vilie. Art. 2. — Elle a pour but de dévelonner l'ha- bileté professionnelle et la culture morale des Adultes — et particulièrement les adolescents depuis leur sortie de l'école jusqu'à leur entrée au" régiment. » Dans ce but : » 1" Elle organisera des cours techniques et des conférences populaires; « 2' Eile fondera des prix pour récompenser l'assiduité, l'application et les progrès. » Art. 3. — Ëlio s'interdit toute discussion pi litique oa religieuse. » Art. 4. — Font partie de la Société toutes ies personnes qui adhèrent à ces statuts et Iver ( sent annuellement, une cotisation de 3 francs. L'admission des nouveaux membres est pronon cée par le Conseil sous ia réserve de l'approba tion'de l'assemblée générale. - » Art. 5. — Les ressources de la Société se composent 1 1- Des cotisations ; 2- dos subven tions qu'elle Dourra recevoir de la commune, du département 'et de l'Etat ; 3- des dons ou sub vehtions particulières. » Concert militaire. — Programme dos mor ceaux qui seront exécutée sur le Jardin-Nationa aujourd'hui dimanche 25 octobre, de 2 heures a 3 heures du soir : . . I- Air national américain (XXX) ; 2- Fantaisie sur des airs espagnols (Douard) ; 3- Bouquet de LAVAUR. — Dont acte. — M. Monedières, adjoint au maire de Lavaur, nous affirme que les informations données par notre correspondant, sur ses voyages et ses déplacements sont dé- nuées de fondement et absolument inexactes. De même il nie avoir jamais voyagé aux frais des contribuables. Dont acte. Les progressistes conspués par M. Globet. — Quand nous disions que nos progressistes n'é- taient que de vulgaires opportunistes, on pré- tendait que nous étions aveuglés par l'esprit de parti. Or, dans un discours qu'il a prononcé derniè- rement à Limoges. M. Gôbiet jà stigmatisé tous ces politiciens ambitieux qui se servent du titre de progressistes pour duper tout le monde. Le morceau vaut la peine n'être lu : il a paru en première page dans ia Dépêche du 14 octobre dernier. Que nos progressistes dégustent notamment les phrases suivantes : Et vous savez à l'aide de quelles manœuvres perfides les soi-disant progressistes ont fait échouer le projet présenté et si vaillamment soutenu par "l'honorable ministre des finances M. Doumêr. » Pius bas, nous lisons : « Vous réclamez la ré- vision de la Constitution, et les progressistes de nom qui ont su jusqu'ici s'en servir pour garder le pouvoir et empêcher toutes les réformes dé- mocratiques, etc. Et encore : « Nous voulons, nous, le progrès démocratique, et nous disons nettement en quoi : suivant nous il consiste. Les autres, qui n'ont pris le titre de progressistes que pour mieux ar- rêter le progrès repoussent comme vous le voyez toutes les réformes que vous demandez avec nous. » Que dites-vousde'cette insistance de M. Goblet? En lisant cela, nos progressistes ont changé s couleur. Et savez-vous ce qu'ils ont imaginé ? Oh ! la chose est bien simple : ils on* tout de suite fait écrire dans la Dépêche qu'ils étai eut radicaux-socialistes. Le F.-. Goblet proclame que là seulement est le salut, que le parti radical socialiste seul a le monopole" du progrès (comme dirait Limonadiè- res) et alors le F.-, dépëchard emboîte ie pas tout do suite et proclame radicaux socialistes seize individus do"nt quelques-uns étrangleraient Jaurès. Ah ! dame, les élections sont loin maintenant; on n'a plus besoin de raiiier des voix et l'on peut bien exécuter quelques cabrioles. Quoique ami des opportunistes, "ii faut bien, quand 'on écrit dans là Dépêche, faire croire au public qu'on le déteste, quitte à leur faire de nouveau des mamours aux élections. Quel triste métier que celui de candidat répu- blicain ! Tribunal correctionnel. — Audience du 2? octobre. — Le tribunal s occupe d'abord de deux délits de pêche. Maurice et" Ludovic Bruyère sont condamnés à des peines variant entre 6 et 10 francs d'amende. Doux personnes poursuivies pour avoir chassé, Poivière' et Massot". ont été cohdamdés à 16 fr. d'amende chacun avec bénéfice de la ioi Bé- renger. Pour vol d'un sac de blé. le nommé P... so voit infliger 25 francs d'amende. (Loi Béreuger.) COUPS et blessures : Auguste B'.... 16 francs d'amende ; Marty, deux mois de prison ; Mas- souiier, 24 heures de la même peine ; ce dernier bénéficie des dispositions bienveillantes de la loi Bérenger. 25 octobre, a faite, hier i. Feurs Dans la conférence qu'il Fours, Waldeek-Rousseau a étudié la situation présente. Il â critiqué notamment le projet d'impôt progressif',' que l'on veut substituera tort à l'impôt proportionnel, basé sur les choses et non sur les'personnes ; il a énuméré les ré- formes dont la réalisation est prochaine ; il a fait une vive critique des théories collée tivistes, et a terminé en engageant les popu- lations de la Loire à s'en tenir aux idées"de la Révolution française, que la République, instrument de progrès et d'amélioration sociale,, saura faire p'agser dans la pratique. Velours lumineux de LyoD, rayé et quadrillé, coloris nouveaux, larg. 48/50 centimètres.. . Le mètre. 2 45 Velours chasseur, toutes nuances largeur 54/50 cent. Nouveauté de la saison Le mètre. ! 45 Velours anglais, couleur et noir, largeur 48 50 centim. Le mètre. 0 95 Co&gràs des Chambras Syndicales Paris, 25 octobre. Voici quelques autres vœux adoptés par le congrès des chambres syndicales commer- ciales et industrielles de Franee dans sa séance de clôture, hier après midi : Que des syndicats patronaux s'organisent de façon à pouvoir, en toute circonstance, se mettre en relation avec les délégués des syndicats ouvriers ; ceci dans un but de discussion. Le congrès déciare accepter la charge du risque professionnel, à i'exciùsion de fauté inex- cusable. Le congrès repousse, en ce qui concerne les garanties de la ioi, toute création de caisse nationale unique d'assurance ; par contre, il appuie le système qui rend la créance privilé- giée comme étant le seul qui permette "la libre initiative et qui favorise le développement des mutualités et syndicats de garantie." " Le congrès demande qu'il sou créé au minis- tère du commerce et de i'idustrie, sous le titre : « Direction du commerce extérieur ». une direction chargée de défendre ie commerce d'exportation et d'aider son développement. Que' les ministres compétents profitent des excellentes relations politiques qui existent entre la France et la Russie pour chercher à améliorer, en fa- veur des intérêts commerciaux de notre pays, les tarifs de douane de la Russie qui, à l'heure actuelle, sont presque prohibitifs ; que les norts ou partie des ports dè Dunkerque*. le Havre, Bordeaux, Marseille et un emplacement à déter- miner dans Paris ou sa banlieue, soient consti- tués corts francs. BULLETIi FINANCIER Paris, 21 octobre. Lo début n'a pas été brillant, mais en clôture les dispositions sont incontestablement meil- leures. Personne n'a la prétention de croire que le mouvement de reprisé, commencé depuis deux jours, va se continuer sans alternatives contrai- res. Il faut compter avec les réalisations que toute amélioration importante ne peut manquer de provoquer. Du reste, les capitalistes sérieux n'ont pas à s'inquiéter des baisses du genre de celles qui viennent d'avoir lieu et qui leur permettent de placer un peu plus avantageusement les épargnes dans les "valeurs de premier ordre, â un prix légèrement plus bas. Le 3 0',0 finit à 101 47 l\2. L'Italien est à 87 95 ayant quelque peine à se relever. L'Extérieur, faible au début gagne en mesure quelques centimes sur hier. On dit que des opérations impor- tantes sont engagées à" Cuba et qu'on semble avoir confiance dans le résultat. Quant aux combinaisons financières il est probable que la part faite aux souscripteurs du' royaume sera plus forte qu'on ne lavait admis auparavant. Les valeurs ottomanes, très attaquées au dé- but, se sont assez vivement relevées on clôture. Fonds russes soutenus. Pas de changement sur les sociétés. Nous recevons l'avis suivant : • Le Crédit foncier accorde temporairement aux porteurs d'obligations foncières "de 1895, la faculté de se libérer par anticipation des verse- ments qui restent à faire sur ces titres, fi vient de décider que cette libération peut être encore effectuée jusqu'au 20 novembre prochain, et, qu'après cette date, les porteurs "né pourront plus jouir de cette faculté." u FELIX Frères, 18, Rue Séguier, PARIS docteurs de l'Institut herniaire Grisou mmi des mm: m^m par ie BANDAGE OBTURATEUR Des spécialistes FÉLIX Frères Dans un but de vulgarisation humanitaire de cette ingénieuse découverte dont s'occupe aujourd'hui tout le monde savant. Monsieur Félix, gendre du docteur Gontar, recevra à Auch, lundi 2 novembre, hôtel Georges ; Agen, mardi 3, hôtel des Ambas- sadeurs ; Moissae , mercredi 4, hôtel du Nord; Montauban, jeudi 5, hôtel de l'Eu- rope; Toulouse, vendredi 6-7, hôtel de Paris; Albi, dimanche 8, hôtel du Nord; Castres, lundi 9, hôtel de l'Europe; Castelnattdary, mardi 10, hôtel de France* Jusqu'à présent, avec ies bandages, les cas de hernies, volumineuses ou petites, non seulement ne s'amélioraient pas, mais encore s'aggravaient avec des chances d'é- tranglement toujours très dangereux , et quelquefois mortels en quelques heures. Aujourd'hui, non seulement aucun accident n'est plus à craindre, mais la guérison radicale des hernies est certaine et infailli- ble avec notre nouvelle découverte. Elle est le fruit de vingt années de pratique des spécialistes FELIX Frères, et leur AU COMPTOIR DES CONFECTIONS Nous appelons l'attention de nos clientes sus* nos Assortiments qui sont en ce moment m complet et qui renferment le choix le «lus élégant et le plus varié en : JAQUETTES, COLLETS, MANTEAUX, I>l.l«ïit.ie? m Pr ! y très modérés A. DUCHESNE Medectn-dentiste de aris 57, iue de la Pomme, 57 TOTTLOCfSHl LOUEUR DU RÉVÉREND PÈRE valu les félicitations des plus éminents médecins et de la Faculté. Ils sont les seuls qui puissent immédiatement créér l'appa- reil qui convient à chaque cas. CARCASSONNE. — Ceux qui vivent, mar- cheu*et agissent. — Nos municipaux se disent de ceux-là. bien entendu. Mais c'est à leur fa- çon qu'ils vivent, marchent et agissent. Ils vivent ! comme tout le monde, parbleu ! en respirant, on mangeant ot en dormant. lis marchent ! comme vous et moi, en portant lesjambes l'une devant l'autre. Et ils agissent ! Quant à cela, on ne s'est Das encore aperçu qu'ils aient agi autrement due pro domo sud. Qu'ont-ils l'ait njjur leurs administrés ? Au nom do la liberté de la rue, ils ont empê- clie des processions qui auraient duré moins d uno heure; ils ontdéoloré uirmimementlcs évé- nements qui se passèrent à Carcassonne le 14 juin et quelques jours anrès ils ont eu l'audace de fermer pendant huit jours au public, trois do nos plus grands marchés, pour 'une manif. tion des loges. Au nom de la protection du petit, ils ont trappe ue surtaxes los marchandises de pre- mière nécessité, ce qui revient à dire qu ils ont sur imposé le pauvre. Qu'ont-ili fait de plus ? Que sont devenues les véritables questions d'utilité générale, les seules sérieuses, nous voulons parler do l'alimentation en eau de notre ville, de" l'éclauage, du pavage ? Oui, ils en parlèrent dès la première séance de leur conseil. Us ne pouvaient pas faire autrement. Los 3.000 étaient' là, attendant le pain, le travail. Aujourd'hui, tout cela est de l'histoire ancienne, et ils n'en continueront pas moins de crier sur tous les toits qu'ils sont « ceux qui vivent, marchent et agissent. » Ceux qui les ont élus continueront-ils aussi à leur donner leur confiance ? Il est consolant d'en douter. Uu fou. — Un nommé B.... figé de 27 ans, ancien instituteur adjoint, de Labastidc-en-Val, LE wmm m m wmmm Paris, 25 octobre. Le comité de la Jeunesse royaliste de France s'est réuni, vendredi 23 octobre, sous la présidence du comte Améciée de Bour- mont, vice-président. Après avoir traité différentes questions d'ordre intérieur, le comité a adopté à l'una- nimité un des projets qui lui ont été soumis, 11 consiste à représenter la Jeunesse royaliste serrant sur son cœur le drapeau fran- çais et offrant au prince la couronne royale. Au-dêssus le patron de la France, saint Mi- chel, domine les quatre figures de Clovis, saint Louis, Charles V et Henri IV, qui per- sonilient les grandes époques de la monar- chie nationale. Ce projet, d'allure grandiose, a produit, d'après les maquettes "qui ont été soumises, une impression profonde. Déjà de nombreuses souscriptions sont arrivées au comité, mais le comité sera reconnaissant à tous ses amis qui voudront lui envoyer leur souscrip- tion, île le faire dans le plus bref délai afin de lui permettre d'assurer à cette œuvre d'art une exécution digne de celui à qui elle est destinée. Rappelons que tous les noms des sous criptetirs seront inscrits dans un livre d'or qui" sera remis au prince avec la statue Le Congrès «de Re Reims, 25 octobre. A la séance de la quatrième section, hier matin Mgr Turiaaz, évêque de Nancy, s'est élevé contre les calomnies qui représentent le clirgé et en particulier l'épiscopat comme se désintéressant des questions sociales ouvrières. 11 a demande au tre le vœu suivant : le Congrès oropose qu'avec l'assentiment des êvèques. les séminaristes soient chargés de fair le catéchisme à la paroisse et soient autorises passer la journée du dimanche dans les patro iiages situés à proximité des séminaires M. Béobaux, professeur à la faculté catho liqtie de Lille, en expliquant comment cette catholique cité, est devenue socialiste, fait con et très ù'émet (i« J.PAQU (GNON. » a ii is HQR9AI.E,18,r.0rssi9î, Paris > 5LiMewur6iiiiio'"W/9ra/fles,filé»ra/fli«s,«»e.Bciv«3r30 En vente dans toutes les bonnes pharmacies FLEURS ARTISTIQUES Rue de la Pomme 47, TOULOUSE Cet EL1X1R s'emploie avec succès pour relever las forces de l'estomac et faciliter la digestion MÉDAILLE D'OR PARIS 1883 DIPLOME D'HONNEUR BORKAUX 1893 En Vente partout IORÛEAU; SES La BEC AUER se trouve : A Toulouse, à la Succursale de la Société fran- çaise de l'incandescence, 39, rue de Rémusat : A Auch, chez MM. Soncadoux frères, place aux Herbes; A Agen, chez M. Séguy, place Jasmin; A Rodez, à l'Usine à gaz ; A Montauban, cher. M. Bénech fils, 18, place Nationale. QUINQUINA DUBONNET L BAJfS TOUS LES CAFÉ! 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