Glanes IV 2008. - le jeu verbal

http://www.jeuverbal.fr
● Regarde ici à la bibliothèque. Il y a plusieurs livres de diction, en particulier un
traité de Larive, qui était un comédien du siècle dernier, qui a mis en diction plusieurs
pièces de Racine et de Corneille. Il analyse vers par vers, et la diction est indiquée
comme de la musique. Tu verras le principe respiratoire de la tragédie, le principe de
l’émission de deux vers d’une seule foulée.
Jouvet, Cours du 20 novembre 1940.
● Féebienne 29/08/08 10h18
Vraiment qui vous a parlé d'alexandrin ? Vous êtes allée sur google ma belle ? Quand je
veux faire un alexandrin, je fais un alexandrin, quand je joue du Rachmaninov avec les
mots, je joue du Rachmaninov avec les mots encore faut-il avoir de l'oreille !!!!!
● Féebienne 30/08/08 2h25
Je vais donc faire preuve de pédagogie : Lorsque je parle d'un musicien qui se met au
piano, je laisse le rythme de mes vers suivre le rythme de son jeu. Quand Victor Hugo
met ses vers dans la bouche d'une reine qui sanglote, il déplace l'hémistiche et hache ses
vers : scandaleux diront les anciens. Quand Claudel fait parler ses personnages, il décide
de remplacer la ponctuation par sa propre typographie qu'il destine au comédien aussi
afin qu'il puisse placer sa respiration, mais aussi au lecteur qui peut entendre ainsi le
texte différemment. J'espère que ces explications vous éclaireront et que vous m'en
saurez gré car vous ne les trouverez pas sur Google. Vous pouvez par contre vous
procurez facilement en version PDF le livre de Michel BERNARDY : LE JEU VERBAL, j'ai
donné mon exemplaire à la fille d'un ami, le livre est épuisé en librairie mais cette édition
PDF est très bien faite.
● Le 31 août 2008 19h45 sur France3 en voix off :
Pour QUELques JOURS enCORE | le CENtre hosPItaLIER…
Comment peut-on ânonner ainsi la langue française !
● Écouté ce matin, 23 septembre, l’étonnante cantate bwv.60 de J.S.Bach, dont le
choral lancé par un triton sera repris par Alban Berg dans le final de son concerto à la
mémoire d’un ange, et dont les deux récitatifs ouvrent l’oreille à un phrasé wagnérien.
● 27 septembre
Ce n’est que par fragments que je vous appréhende.
● Relisant les sonnets d’Etienne de La Boëtie, je tombe sur ce vers :
S'elle écrit | s'elle lit | s'elle va | s'elle danse |
L’élision de la voyelle i dans la conjonction si n’existe plus aujourd’hui que devant
le pronom masculin. On dit s’il, mais on ne dit plus, on n’écrit plus s’elle.
Si j’avais à dire ce vers, je risquerais quatre fois si elle en prononçant la synérèse
comme dans ciel.
● 28 septembre
Tout compte fait, cela en valait-il la peine ?
● Entendu ce matin sur TV5 : « Il instrumentalise une séquence douloureuse »
Ô Molière, voiturez-nous ici les commodités de la conversation !
Et que dire de l’emploi erroné du verbe démultiplier pour proliférer ? On n’est pas
loin de parler de la démultiplication des pains !
Glanes IV 10