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Vos élèves se sont posé<br />

les questions suivantes :<br />

- Comment se forment les<br />

océans et les chaînes de<br />

montagnes ?<br />

- Quelles sont les causes<br />

des tremblements de terre ?<br />

- Pourquoi les volcans ?<br />

Vos élèves vous ont affirmé,<br />

à la suite de leurs lectures,<br />

que les continents n’avaient<br />

pas toujours occupé la<br />

même place.<br />

... Vous désirez les aider<br />

dans leur recherche et<br />

vous informer sur les théories<br />

actuelles concernant ces<br />

grands domaines de la<br />

recherche.<br />

Ce polycopié a pour but de<br />

vous fournir quelques<br />

éléments de réponses.<br />

"Tranche de Terre".<br />

Sciences de la vie et de la Terre.<br />

Géologie 4 ème . Collection Périlleux. 1998.<br />

JEAN-PIERRE GESLIN<br />

Professeur de Biologie-Géologie à l’Institut Universitaire de<br />

Formation des Maîtres du Bourget.<br />

1981-2003. Ce sujet est à aborder au C.M.2. Il était inclus dans les programmes de 1995 :<br />

"Le ciel et la Terre : séismes et éruptions volcaniques" et dans les programmes de 2002 :<br />

« Manifestations de l’activité de la Terre (volcans, séismes) ».


"DERIVE DES CONTINENTS"<br />

OU MIEUX : "TECTONIQUE DES PLAQUES"<br />

I - LA DERIVE DES CONTINENTS :<br />

Cette théorie est due à un chercheur allemand né à Berlin en 1880 : Alfred<br />

WEGENER. Ce chercheur avait une formation d’astronome et de météorologiste mais<br />

ne possédait aucun diplôme de géologie. Il formula sa théorie en 1912 (par le biais de 2<br />

articles) et la publia en 1915 (dans "L'origine des continents et des océans"). Il est mort<br />

en 1930 au cours d'une expédition au Groenland.<br />

A) Les idées à la base de la théorie :<br />

Wegener remarque :<br />

1) qu’il y a complémentarité de forme entre les côtes américaines et africaines ou plus<br />

exactement entre les bordures de leurs plates-formes (-200 mètres). Il n’était pas le<br />

premier : dès 1620, le philosophe Francis Bacon s’était aperçu que les contours de<br />

l’Afrique et de l’Amérique du Sud se ressemblaient étrangement.<br />

2) qu’il y a ressemblance et même identité de nombreux groupes d’animaux et<br />

végétaux fossiles entre ces deux continents (cf. le petit reptile d’eau douce fossile<br />

MESOSAURUS qui date de la fin du primaire = paléozoïque et que l’on trouve à la fois<br />

au Brésil + Argentine et en Afrique du Sud). Il ne faisait là encore que reprendre des<br />

travaux antérieurs.<br />

On note une similitude des roches et des<br />

fossiles en Amérique du Sud et en Afrique.<br />

Le mésosaure, un reptile aquatique, vivait au<br />

permien (fin de l'ère primaire) entre -295 et -<br />

245 millions d'années).<br />

Doc. extrait de "Sciences de la vie et de la Terre", option<br />

géologie par Bridier, Clisson, Hyon, Le Bellégard, Margerie,<br />

Villermet et Hervé. Editions Hatier 1998.<br />

B) La théorie :<br />

Les formes des côtes de l'Afrique et de l'Amérique<br />

du Sud s'emboîtent et des chaînes précambriennes<br />

(datées de plus de 2 milliards d'années) s'y<br />

prolongent…<br />

d'où l'idée que les continents actuels proviennent<br />

de la fracturation d'un continent unique.<br />

Wegener reprend l’idée du naturaliste allemand Alexandre Von Humboldt : l’Afrique et<br />

l’Amérique ont peut-être été attachées comme les 2 pièces d’un puzzle.<br />

Il retient également une notion établie (entre autres) par le géologue viennois Eduard Suess<br />

(1909) : la croûte terrestre est formée de 2 parties : le "SIAL" (silice + aluminium) et de<br />

"SIMA" (silice + magnésium). Les continents formés de SIAL reposent sur le SIMA.<br />

«Au départ» aurait existé une croûte terrestre formée essentiellement de silice et<br />

d’aluminium («croûte sialique») formant un continent unique qu'il nomme "la PANGEA"<br />

(d’un mot grec signifiant terre unique).<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 2


Cette Pangea flottait tel un radeau sur le «SIMA» (Silice +<br />

Magnésium) plus dense et était entourée d’un océan<br />

unique dont le fond était constitué essentiellement de<br />

«SIMA».<br />

Il y aurait eu rupture de la Pangea puis déplacement<br />

latéral.<br />

Avant Wegener, les géologues pensaient que les<br />

seuls déplacements possibles pour les continents<br />

étaient des déplacements verticaux. Dans l'hypothèse<br />

de Wegener, les continents se déplacent latéralement…<br />

* Après la rupture, les morceaux auraient ensuite subi une translation liée à la rotation<br />

de la terre et aux marées naissance des continents actuels.<br />

* Le SIMA pacifique aurait opposé une résistance à la progression apparition des<br />

Rocheuses et des Andes («effet de proue»).<br />

* Certains fragments se seraient heurtés formation de chaînes de montagnes<br />

comme l'Himalaya.<br />

Le dessin animé "Ordi" : "La dérive des continents" relate la vie (romancée) de Wegener.<br />

"La dérive des continents : "Histoire d'une séparation".<br />

Illustration extraite du livre : "La Terre, planète vivante" de Maurice Krafft.<br />

Critique de la théorie de Wegener :<br />

Terre vue en coupe<br />

(telle qu'on la concevait à<br />

l'époque de Wegener).<br />

- La théorie resta cantonnée en Allemagne jusqu'en 1924 (date de sa traduction). Elle<br />

séduisit certains chercheurs (en particuliers les géophysiciens) mais provoqua aussi<br />

«des levées de boucliers» (en particulier des géographes).<br />

- Harold Jeffreys montra par le calcul que le moteur du mouvement des continents<br />

invoqué par Wegener ne pouvait convenir.<br />

- D’autres chercheurs insistèrent sur le fait que Wegener n’expliquait pas les raisons de<br />

la rupture de la Pangea.<br />

La théorie de Wegener fut abandonnée jusqu’en 1960 même si le fait de réfuter «le<br />

moteur» de Wegener ne prouvait pas que sa théorie était erronée. Wegener, jusqu’à sa<br />

mort en 1930, chercha d’ailleurs peu à convaincre ses collègues afin de défendre sa<br />

théorie.<br />

On sait aujourd'hui que ce ne sont pas les continents eux-mêmes qui<br />

dérivent ("dérive des continents" ) mais qu'ils sont transportés, comme<br />

des passagers, par des plaques rigides (on préfère en conséquence parler<br />

de "tectonique des plaques").<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 3


II - LA TECTONIQUE DES PLAQUES :<br />

La tectonique (du grec «art de construire») est la science qui étudie les dislocations et les<br />

déformations subies par les roches constitutives de l’écorce terrestre postérieurement à leur<br />

formation.<br />

On appelle plaque un secteur de la lithosphère qui est indéformable sauf le long de sa bordure<br />

( lithosphère = croûte continentale ou océanique + manteau supérieur).<br />

L’objectif peut être de faire découvrir aux élèves :<br />

- Les limites des 6 grandes plaques constituant la lithosphère.<br />

- Les mécanismes qui provoquent l’écartement des continents.<br />

- Les conséquences de ces écartements (séismes, volcanisme, formation des chaînes de<br />

montagnes).<br />

A) Les chaînes sous-marines :<br />

- On partira si possible d’une carte mondiale bathymétrique. On observe que dans l’axe de<br />

l’océan atlantique il existe des hauts-fonds. On tracera à la craie sur la carte les prolongements<br />

des hauts-fonds dans les divers océans on aboutit ainsi à une délimitation partielle des 6<br />

grandes plaques.<br />

- A quoi correspondent ces hauts-fonds ?<br />

On présentera une carte du fond des océans (voir ci contre) d’ailleurs utilisable d’emblée<br />

en l’absence de carte<br />

bathymétrique.<br />

Au sein des océans<br />

existe une formidable<br />

chaîne de montagnes<br />

de presque 70 000 km<br />

de long et dont la<br />

largeur varie de 1000 à<br />

3000 km. Cette chaîne<br />

est marquée par de<br />

nombreuses failles<br />

"transformantes" ( =<br />

cassures transversales)<br />

qui décalent chaque<br />

tronçon par rapport à<br />

son voisin. La chaîne<br />

s’élève entre 1500 m et<br />

3000 mètres au-dessus<br />

des plaines abyssales<br />

dont la profondeur se<br />

situe en moyenne entre<br />

4000 et 5000 mètres.<br />

Cette chaîne nommée<br />

DORSALE<br />

OCEANIQUE<br />

couvre une surface de<br />

150 000 000 de km 2 soit<br />

une surface équivalente<br />

à celle des continents.<br />

Si cette dorsale océanique<br />

a été longtemps<br />

ignorée c’est parce que<br />

la profondeur moyenne<br />

Carte du fond des océans.<br />

de sa crête se situe entre 2000 et 3000 mètres sous la surface des océans et parce qu’elle<br />

n’émerge que rarement.<br />

L’Islande, l’Archipel des Acores, Tristan da Cunha, le triangle des Afars en Ethiopie<br />

correspondent à des zones émergées de cette chaîne.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 4


B) Observations au niveau d'îles localisées sur l'axe des dorsales : ex. l'Islande.<br />

L'Islande (103 000 km 2 , 300 km X<br />

500 km) présente une altitude<br />

moyenne de 500 mètres au dessus<br />

du niveau de la mer et son point<br />

culminant ( le Hvannadalshnukur)<br />

se situe à 2119m.<br />

"Islande" signifie "Terre de glace"<br />

mais c'est aussi une "Terre de feu"<br />

l'île subissant une éruption<br />

volcanique en moyenne tous les 5<br />

ou 6 ans.<br />

Voir la diapositive présentant<br />

l'éruption des îles Vestmann (et en<br />

particulier la plus grande : l'île<br />

Heimaey). De janvier à juin 1973,<br />

une ville de 5000 habitants,<br />

localisée sur cette île, a été<br />

recouverte de 2 millions de tonnes<br />

de débris. Elle a dû être reconstruite.<br />

Le plus connu des volcans d'Islande : le volcan Krafla.<br />

On note la présence de geysers (cf. le "Grand Geysir" qui peut faire jaillir une colonne d'eau de<br />

65 mètres de haut et d'où provient le terme "geyser"), de lacs volcaniques, de solfatares<br />

(sources de vapeurs d'eau et d'hydrogène sulfuré) et de très nombreuses sources thermales.<br />

Carte de l'Islande.<br />

Cliché Krafft/Images et Volcans/Hoa Qui.<br />

Carte extraite de "Textes et documents pour la classe" n° 245 du 10/06/1980<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 5


C) Informations obtenues par sonars et bathyscaphes :<br />

L’observation de cette chaîne par<br />

bathyscaphes : "Alvin" américain,<br />

"Archimède", "Cyana" et "Nautile"<br />

français… ont montré :<br />

1 - qu’au niveau de la crête existe une<br />

vallée axiale de 20 à 50 km de large,<br />

profonde de 1000 à 2000 mètres limitée<br />

par de grands «murs» verticaux ; c’est le<br />

RIFT (voir schéma page 9).<br />

2 - la dorsale océanique est pourvue<br />

d’innombrables fractures transversales<br />

qui la décalent en autant de tronçons.<br />

3 - la nature lithologique (de lithos =<br />

pierre) diffère de celle des montagnes<br />

terrestres. On sait que les montagnes<br />

telles le Jura, les Alpes ou les Pyrénées<br />

sont formées de roches sédimentaires<br />

plissées. De telles roches sédimentaires<br />

ne s’observent pas au niveau des<br />

dorsales océaniques… on ne trouve<br />

qu’une lave solidifiée : le BASALTE,<br />

roche connue sur les continents car elle est aussi rejetée par les volcans.<br />

Quand on s’éloigne de la crête de la dorsale, le basalte se recouvre d’une très mince couche de<br />

roches sédimentaires qui s’épaissit peu à peu. Cette couche est non plissée (différence<br />

importante avec les montagnes terrestres).<br />

D) Quelle est l’origine des basaltes observés au niveau des dorsales ?<br />

Hypothèse : l’axe des dorsales ou rift est le siège d’éruptions volcaniques entraînant une<br />

émission de basalte.<br />

Informations fournies par les photos sous-marines :<br />

- On n’observe pas de projections telles celles émises par de nombreux volcans terrestres : il<br />

n’y a pas de sortie au niveau du rift de<br />

bombes volcaniques, de lapillis (projections<br />

volcaniques dont la taille est<br />

comprise entre 32 et 4 mm) ou de cendres<br />

(projections volcaniques dont la taille est<br />

inférieure à 4 mm)<br />

pas de cônes volcaniques.<br />

Ceci a priori pourrait conduire à nier<br />

l’existence d’éruptions volcaniques au<br />

niveau des rifts mais le calcul montre que<br />

la pression due à l’eau empêcherait, dans<br />

le cas de telles éruptions sous-marines,<br />

l’apparition de projections (la pression de<br />

l'eau empêche la libération des gaz<br />

contenus dans la lave). L'activité<br />

volcanique est localisée dans une zone<br />

étroite de l'ordre de 2 km de large.<br />

- On note la présence de geysers sousmarins.<br />

* Certains appelé "fumeurs noirs"<br />

propulsent une eau de couleur noirâtre<br />

(dont la température peut dépasser 350°c)<br />

Le "Nautile" est un bathyscaphe français mis en service en<br />

1985. Il peut descendre, avec 3 hommes à bord, jusqu'à 6000<br />

mètres de profondeur. Il possède un bras télécommandé<br />

permettant d'effectuer des prélèvements.<br />

Cliché Edinger/ Gamma.<br />

Source d'eau noire à plus de 350 °C photographiée par le<br />

submersible américain Alvin dans le Pacifique.<br />

L'hydrothermalisme des grands fonds a été mis en<br />

évidence en 1978.<br />

Cf. "La Recherche" n° 117 de décembre 1980.<br />

sur quelques dizaines de mètres de hauteur. Cette eau est riche en sulfures et peu oxygénée.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 6


* D'autres : les "fumeurs blancs" émettent une eau + diluée et + oxygénée, de 150 à 250°C…<br />

Chacun sait que les geysers se rencontrent dans les régions volcaniques.<br />

Au voisinage de ces sources d'eau chaude, on observe de véritables oasis de vie :<br />

* Des bactéries vivant au voisinage de ces sources hydrothermales, très abondantes, sont soit libres<br />

dans l'eau de mer, soit fixées sur des supports, soit vivent en symbiose avec des animaux divers. Elles<br />

oxydent les sulfures en soufre ou en sulfates : H2S + ½ O2 fi S + H2O + énergie<br />

L'énergie récupérée leur permet de faire la synthèse de leurs matières organiques à partir du gaz<br />

carbonique contenu dans l'eau de mer.<br />

* Des vers du genre Riftia et des "vers de Pompéi".<br />

* Des moules de grandes tailles (Calyptogena et Bathymodiolus) + des crabes et des poulpes.<br />

Document (modifié) extrait de "Biologie-Géologie" 1 ère S.<br />

Collection Tavernier. Editions Bordas1988.<br />

- Le fond de l’océan au niveau des dorsales<br />

apparaît formé de coussins de basalte de 1<br />

mètre de diamètre environ. Les études et films<br />

ont montré que ces coussins (en anglais<br />

«Pillow-lavas») sont dus au fait que le<br />

magma, lorsqu’il fait éruption à une<br />

température de 1200° C, est instantanément<br />

vitrifié sur une épaisseur de 2 cm par l’eau<br />

glaciale à 2 °C.<br />

Il existe bien des phénomènes volcaniques<br />

au niveau des rifts. Il ne s’agit pas ici<br />

d’éruptions ponctuelles conduisant à la<br />

formation de cônes tels ceux de la chaîne des<br />

Puys dans le Massif Central mais d’éruptions<br />

fissurales : la lave remonte par une<br />

gigantesque fissure localisée au niveau du rift,<br />

cette lave très fluide donne un basalte.<br />

Pillow-lavas = laves en coussins.<br />

Cliché Vemanaut/IFREMER.<br />

E) L’hypothèse de HESS :<br />

Au début des années 1960 le géologue américain Harry Hess émit l’hypothèse que la dorsale<br />

était le siège d’une remontée permanente de magma de nature basaltique.<br />

Ce basalte (dit tholéiitique car il contient une grande quantité de silice) créerait sans cesse de la<br />

croûte océanique à raison de quelques centimètres par an.<br />

Cette création de croûte océanique serait le moteur de l’écartement des plaques.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 7


Que penser de l’hypothèse de Hess ?<br />

a) On dispose de méthodes permettant de dater des roches telles les basaltes. Certains<br />

des minéraux des basaltes sont en effet radioactifs. L’étude de la désintégration<br />

radioactive de ces minéraux a montré que les basaltes océaniques sont d’autant plus<br />

âgés que l’on s’éloigne de l’axe des dorsales.<br />

Tavernier et Lizeaux : "Sciences de la vie et de la Terre", classe de 4 ème . Editions Bordas 1998.<br />

b) Les sédiments non plissés sur les basaltes sont, nous l’avons vu, d’autant plus épais<br />

que l’on s’éloigne des dorsales.<br />

c) Lorsqu’une lave qui sera à l’origine d’un basalte coule, les cristaux de magnétite<br />

qu’elle contient s’orientent tous selon le champ magnétique. Actuellement le pôle Nord<br />

magnétique se situe du même côté de l’équateur que le pôle Nord géographique, ces<br />

deux pôles forment un angle de 6° à Paris.<br />

L’étude de l’orientation des cristaux de magnétite a montré que le pôle magnétique<br />

avait changé au cours des temps (étude du paléomagnétisme) et surtout que les<br />

basaltes situés à égale distance de part et d’autre des dorsales ont enregistré les<br />

mêmes variations de champ magnétique terrestre.<br />

F) Origine du magma :<br />

L'intérieur du globe terrestre est<br />

essentiellement constitué de matière<br />

solide. Le magma provient, entre 70 et<br />

200 km de profondeur (dont<br />

principalement de l'asthénosphère), de<br />

la fusion locale d'une roche : la péridotite<br />

normalement à l'état solide. Ce magma<br />

remonte ensuite vers la surface.<br />

La croûte est essentiellement formée de<br />

granite en zone continentale et de basalte en<br />

zone océanique.<br />

Le manteau supérieur et l'asthénosphère sont<br />

constitués d'une même roche : la péridotite.<br />

La péridotite est composée d'une amphibole :<br />

la hornblende, de pyroxène + d'olivine.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 8


CONCLUSION :<br />

Les dorsales océaniques sont de titanesques usines à fabriquer de la croûte océanique.<br />

Elles constituent le moteur de l’écartement des plaques.<br />

Document extrait de "Biologie-Géologie" 1 ère S.. Collection Tavernier. Editions Bordas1988.<br />

On voit que selon la théorie de la dérive des continents seuls les continents se<br />

déplaçaient. Selon la tectonique des plaques c’est l’ensemble constitué par le continent<br />

(plus la partie appelée manteau supérieur) qui dérivent.<br />

On sait, grâce à des satellites, mesurer la distance qui sépare 2 stations, à au 1/10 ème de<br />

cm près ! On sait ainsi que l'expansion est de 1,5 cm par an dans l'Atlantique (dorsale<br />

lente) mais est de 6 à 18 cm par an dans le Pacifique (dorsale rapide).<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 9


III - LES CONSEQUENCES DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES :<br />

Si de la croûte océanique se crée en permanence au niveau des rifts (le calcul donne<br />

3,15 km 2 par an) cela implique :<br />

H1 - soit que la terre est en expansion.<br />

H2 - soit qu’il existe des régions où une quantité de lithosphère égale à celle qui<br />

se crée disparaît (cf. les tapis roulants du métro).<br />

Le fait que l’on ne connaisse pas de croûte océanique datée de plus de 180 millions<br />

d’années par les méthodes radioactives conduit à penser qu’il faut «approfondir» H2 (la<br />

terre aurait un âge de 4,5 milliards d’années).<br />

A) S’il existe des zones où de la croûte disparaît comment les localiser ?<br />

On peut penser que le déplacement des plaques fait qu’elles finissent par se heurter et<br />

que dans certains cas l’une s’enfonce sous l’autre (on parle alors de zone de<br />

SUBDUCTION). De tels chocs et de tels frottements pourraient engendrer des<br />

tremblements de terre ou séismes. La localisation des séismes devrait donc permettre<br />

de localiser les rencontres des plaques.<br />

B) Que se passe-t-il lorsque deux plaques se rencontrent ?<br />

Il arrive que les plaques coulissent l'une contre l'autre (cf. faille de San Andreas) ou<br />

qu'une plaque océanique vienne chevaucher un continent (c'est l'obduction) mais nous<br />

envisagerons d'abord la situation la plus fréquente celle où la plaque océanique<br />

passe sous la plaque<br />

continentale. Les étapes successives,<br />

séparées par des<br />

dizaines de millions d’années,<br />

sont présentées ci-dessous.<br />

1) La plaque océanique,<br />

passe sous la plaque<br />

continentale :<br />

On dit qu’il y a subduction et<br />

que cette subduction s’effectue<br />

selon un plan : le plan<br />

de Benioff. Il s’ensuit :<br />

a) - l’apparition d’un bassin<br />

marginal à fond mobile où s’<br />

accumulent d’énormes quantités<br />

de sédiments.<br />

Ultérieurement du fait de la<br />

compression il y aura plissement<br />

des sédiments apparition<br />

d’une chaîne de montagne<br />

dite géosynclinale (ex.<br />

Alpes Occidentales, Andes...)<br />

b) - l’apparition "en arrière"<br />

de ce bassin (c’est-à-dire en<br />

position plus éloignée du continent) d’une fosse océanique.<br />

c) - l’apparition de séismes liés à l’enfoncement de la plaque.<br />

Extrait de "Biologie, Géologie, 1 ère S. Collection Calamand. Auteurs :<br />

Calamand, Arrighi, Benichou, Faure, Gauthier, Monier, Moreau, Msihid,<br />

Paba, Pilot, Rossi. Editions Hachette 1993.<br />

d) - l’apparition dans le bassin marginal de volcans de type explosif (voir schémas<br />

ci-dessus et page 12 ) émettant non pas une lave "basaltique" mais une lave dite<br />

"andésitique" qui forme des coulées courtes et qui en se solidifiant donnera une<br />

"andésite". Ce volcanisme est lié à la fonte partielle de la plaque plongeante.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 10


e)- Les deux continents viennent se heurter :<br />

Lorsque deux continents se rencontrent les chercheurs pensent que la subduction se<br />

trouve bloquée car :<br />

... la densité des continents est inférieure à celle des plaques océaniques et à celle du<br />

manteau supérieur et de l’asthénosphère ils ne peuvent s’enfoncer.<br />

Ce qui précède est confirmé par le fait que la datation des roches continentales a permis de<br />

montrer que certaines avaient un âge de 3,8 milliards d’années alors que l’âge maximum<br />

des basaltes océaniques se situe aux alentours de 180 millions d’années.<br />

- Il y a compression des deux continents et par voie de conséquence apparition d’une<br />

chaîne de montagnes dite intracratonique ou encore bicontinentale.<br />

C’est le cas de l’Himalaya (résultat de la collision de l’Inde avec l’Eurasie).<br />

Il y a 123 millions d'années, l'Afrique, Madagascar, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique<br />

formaient un continent unique. L'Inde s'est séparée de l'Afrique il y a 93 millions d'années<br />

et, après un parcourt de 5000 km à raison de presque 10 cm par an, a heurté l'Asie il y a 53<br />

millions d'années. Elle s'y est enfoncé de 2000 km mais plus lentement (4 à 6 cm par an) et<br />

le phénomène se poursuit encore actuellement.<br />

L'Himalaya (plus de 8000 mètres) et le plateau tibétain (altitude moyenne de 5000<br />

mètres… supérieure à celle des plus hauts sommets d'Europe) sont le résultat de la collision<br />

de la plaque indienne et de la plaque eurasiatique.<br />

Document extrait de "Sciences de la vie et de la Terre", classe de 4 ème .<br />

Collection Michel Le Bellégard. Editions Hatier. 1998.<br />

Voir le film "La planète miracle", émission scientifique en 12 parties de la chaîne nationale japonaise NHK. Vous pouvez emprunter au CDDP<br />

l'émission n° 5 qui traite de "La naissance des grandes chaînes de montagne : Himalaya et Alpes" et qui montre que seule notre planète "Terre"<br />

est siège d'une tectonique des plaques dans notre système solaire.<br />

Cette émission démontre clairement que la chaîne de l'Himalaya correspond au<br />

plancher océanique d'un océan aujourd'hui disparu et qui se situait entre l'Inde et<br />

l'Asie. La présence de fossiles marins (ammonites et belemnites) à haute altitude en<br />

constitue une preuve fort démonstrative.<br />

- l’absence de subduction au niveau des deux continents qui se rencontrent fait :<br />

* qu’il n’apparaît pas de séismes profonds<br />

* qu’une autre zone de subduction apparaît ailleurs et prend le relais.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 11


Ce qui précède est résumé dans les trois schémas suivants :<br />

Sur le schéma 2, on voit que le continent situé à droite résiste à la subduction (du fait de sa<br />

faible densité par rapport aux zones plus profondes). Il se comporte comme un bouchon que<br />

l'on tente d'enfoncer dans l'eau. Les 2 continents en contact se suturent alors.<br />

C'est par un mécanisme similaire que l'Europe et la Sibérie se sont soudées au niveau de<br />

l'Oural il y a 250 millions d'années.<br />

Pour les "OPHIOLITES : voir page suivante… Jean-Pierre <strong>Geslin</strong><br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 12


2) …quand les 2 plaques frottent l'une contre l'autre :<br />

C'est le cas de la faille de San Andreas en Californie. Cette faille dite "transformante" est la<br />

zone de contact entre la plaque Pacifique et la plaque nord Américaine.<br />

3) …quand la plaque océanique passe sur la plaque continentale : les ophiolites…<br />

Ca et la, à l'intérieur des montagnes (du primaire<br />

au tertiaire), on rencontre des masses de roches<br />

vert noirâtre ou vert jaunâtre : les ophiolites ou<br />

mieux les complexes ophiolitiques. Ces complexes<br />

ont couramment une épaisseur de 10 km.<br />

Les ophiolites sont constituées à leur sommet sur quelques<br />

100 aines de mètres à 2 km d'épaisseur de basaltes "en<br />

coussins" (densité 2, 9) identiques à ceux que l'on trouve au<br />

fond des océans. Ils sont recouverts de roches<br />

sédimentaires caractéristiques des dépôts océaniques de<br />

grande profondeur : les radiolarites (accumulation du<br />

squelette siliceux d'organismes unicellulaires : les<br />

radiolaires). La base des ophiolites est, elle, constituée de<br />

roches riches en fer et en magnésium : les péridotites<br />

(densité 3,4) qui sont le constituant du manteau supérieur.<br />

Les ophiolites correspondent donc à de la<br />

lithosphère d'un océan disparu.<br />

"Ophiolite" vient de "ophis" = "serpent" en<br />

raison de l'abondance d'un minéral appelé<br />

serpentine… car son aspect évoque une<br />

peau de serpent.<br />

La serpentine correspond à un silicate<br />

d'alumine hydraté.<br />

Remarque : intercalés et situés au-dessus des péridotites,<br />

on trouve du bas vers le haut, formés dans une immense<br />

chambre magmatique située sous le rift :<br />

* des cumulats magmatiques de cristaux d'olivine<br />

3 modèles d'obduction.<br />

* recouverts de gabbros ayant lentement cristallisé en Extrait de "Les ophiolites ou la recherche des océans<br />

profondeur<br />

perdus" par Claude Allegre. Bibliothèque de "Pour la<br />

* et surmonté d'une couche de filons de basalte verticaux<br />

Science".<br />

± parallèles de quelques 10 aines de m à plus de 1500 m,<br />

correspondant à la remontée du magma qui a alimenté les laves en coussins.<br />

"Normalement" le destin de toute plaque océanique est de plonger sous une plaque continentale de densité plus<br />

faible (densité 2, 7) et de finalement disparaître. Puisque l'on trouve des ophiolites sur les continents, on est amené<br />

à penser qu'il arrive parfois que la plaque océanique, bien que plus dense, se retrouve perchée sur une plaque<br />

continentale… C'est ce que les spécialistes nomment l'obduction.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 13


Une 30 aine de théories ont tenté d'expliquer cette présence de croûte océanique sur de la croûte<br />

continentale. Nous en présenterons 3 ex. en nous référant aux schémas de la page précédente.<br />

Exemples :<br />

A) La lithosphère océanique en plongeant sous la lithosphère continentale pourrait se débiter, se<br />

"délaminer", sa partie la plus supérieure passant sur le continent (modèle de Robert Coleman).<br />

B) Les ophiolites correspondraient alors à une portion de lithosphère océanique prise en sandwich<br />

qui s'écaille et vient chevaucher le continent de gauche (modèle de John Dewey et John Bird).<br />

C) Il y a rencontre de 2 lithosphères océaniques dont une au moins porte un continent… Le<br />

continent, du fait de sa faible densité, se trouve bloqué au niveau de la zone de subduction. On voit<br />

dans le schéma C que la plaque océanique de droite finit alors par "grimper" sur le continent à<br />

gauche (modèle de Hugh Davies).<br />

CONCLUSION au chapitre III :<br />

D’après la vitesse de fonctionnement des rifts actuels et en supposant que cette vitesse est<br />

toujours restée constante, on peut faire remonter l’éclatement de la Pangea à 200 millions<br />

d’années. L’Atlantique Nord se serait ainsi ouvert il y a 180 millions d’années.<br />

Le fait :<br />

- que l’Oural, les Appalaches (1) datent de plus de 200<br />

millions d’années et renferment des ophiolites.<br />

- que le Sahara présente des dépôts glaciaires datés de 400<br />

millions d’années ce qui indique une position à la surface du<br />

globe différente de sa position actuelle.<br />

... semble montrer que la Pangea ne faisait elle-même que<br />

résulter de la collision d’autres continents la tectonique<br />

des plaques serait donc une constante de l’histoire<br />

géologique.<br />

Les "Appalaches" (au sens<br />

large) ont été affectés par 2<br />

séries de plissements :<br />

* Le plissement calédonien<br />

au primaire inférieur (cf. les<br />

"Alleghanys").<br />

* Le plissement hercynien au<br />

primaire supérieur (cf. les<br />

"Appalaches au sens strict").<br />

CONCLUSION GENERALE : les grandes plaques constitutives de la lithosphère.<br />

La surface de la terre ou lithosphère est constituée d'une 12 aine de plaques dont 6 de très grande taille.<br />

Ces plaques sont limitées par les rifts (lieux de création et d'écartement) et les zones de subduction<br />

(lieux d'enfoncement et de disparition). Chaque année 300 km 3 de la surface de la terre se créent au<br />

niveau des rifts et cette création est exactement compensée par une disparition au niveau des 32 000 km<br />

de zones de subduction. Les flèches indiquent les directions de déplacement.<br />

Schéma : "La Recherche" n° 109 mars 1980. Xavier Le Pichon.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 14


IV- LES CHAINES DE MONTAGNES<br />

DU PRIMAIRE<br />

Pour simplifier, on peut dire qu'à la fin du Précambrien, les continents étaient<br />

regroupés en un seul supercontinent, la Pangée précambrienne, qu'entourait la<br />

Panthalassa, vaste et unique océan.<br />

L’ère primaire ( = paléozoïque) a débuté il y a 570 millions d’années et s’est<br />

terminée il y a 225 millions d’années. Pendant les 345 millions d'années correspondant à<br />

la durée du Paléozoïque, le super-continent se disloqua en 4 masses continentales indépendantes,<br />

puis se reconstitua progressivement (c'est ce qu'on nomme 1 cycle de Wilson).<br />

On a divisée l'ère primaire en 2 parties car 2 séries successives de plissements (ayant conduit<br />

à la formation de 2 «chaînes» de montagnes) ont eu lieu au cours de cette période.<br />

La 1 ère série (qui s'étend de - 550 millions d'années à - 395 millions d'années) correspond<br />

au plissement Calédonien.<br />

La 2 ème série (qui va de - 395 millions d'années à - 240 millions d'années) correspond au<br />

plissement Hercynien ou plissement Varisque.<br />

Ceci correspond à une simplification car en fait les 1ères phases Varisques se déroulent<br />

avant la fin du plissement Calédonien.<br />

SITUATION INITIALE :<br />

Au primaire inférieur (cambrien + ordovicien + silurien), après l'éclatement de la Pangée<br />

précambrienne, il était possible de distinguer 4 grandes masses continentales : la<br />

Laurentia, la Fenno-sarmatia ( = "continent scandinave"), l'Angara se situaient au Nord<br />

et la Nigritia au Sud.<br />

Le bouclier de Kolima ou Kolyma correspond à la Sibérie Orientale.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 15


A) Le plissement CALEDONIEN : («Calédonie» est un ancien nom latin de l’Ecosse)<br />

qui dure de 550 MA à environ 400 MA et qui se termine par la phase dite "ardennaise")<br />

C'est le choc du bouclier Canada + Groenland = Laurentia avec le "bouclier Balte" (au<br />

sens large) ou "Fenno-Sarmatia" ou "Fennoscandia" (l'Ecosse et la Scandinavie) qui a<br />

créé la chaîne Calédonienne à l'emplacement d'un océan Calédonien ou "Lapetus".<br />

Ce choc s'est produit au primaire inférieur (cambrien + ordovicien + silurien) et, faisant<br />

disparaître l'océan proto-Atlantique, a réuni l’Amérique du Nord et l’Europe du Nord en<br />

un seul bloc : le continent nord atlantique = «LAURASIA» = "Continent des vieux grès<br />

rouges". Les restes de la chaîne calédonienne sont encore visibles :<br />

* Vers l'Ouest : le Nord-Est des USA (chaîne des "Appalaches" ou mieux des<br />

"Alléghanys"), l'Est du Groenland et le Nord de l'Ecosse,<br />

* Vers l'Est : de la Grande Bretagne (elle forme la plus grande partie des îles<br />

britanniques à l'exception de leur zone la plus méridionale) à la Scandinavie ( Norvège,<br />

Suède, Spitzberg)… voir sur la carte.<br />

En France, on retrouve également des traces de cette première orogénèse primaire (de<br />

OROS = montagne et GENERIS = naissance) dans les Ardennes et le Boulonnais. De<br />

plus, un certain nombre de granites des Vosges, de la Forêt Noire et du Massif Central,<br />

que l'on croyait Hercyniens, s'avèrent, après datation, être Calédoniens.<br />

Toute chaîne de montagnes subit l’action du vent, de la pluie, du gel... : ses roches<br />

constitutives sont attaquées et finissent par être entraînées sous forme de débris (on dit<br />

qu’il y a «DESTRUCTION = EROSION + ALTERATION» puis «TRANSPORT»).<br />

La chaîne calédonienne a subi une érosion très intense au DEVONIEN car les<br />

continents n’étaient pas encore à l’époque couverts d’une végétation abondante (les<br />

premiers végétaux terrestres n’apparaissent qu’à la fin du silurien). Les matériaux<br />

enlevés à la chaîne calédonienne ont été transportés puis se sont déposés sur de<br />

grandes surfaces, donnant naissance sur plusieurs milliers de mètres d’épaisseur à des<br />

grès (= grains de sables soudés) de couleur rouge. Ces «vieux grès rouges»<br />

renferment de nombreux fossiles permettant de reconstituer la flore (= ensemble des<br />

espèces végétales) et la faune (= ensemble des espèces animales) vivant au dévonien.<br />

Les grandes orogenèses en Europe :<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 16


B) Le plissement HERCYNIEN : («hercynien» : nom d’un massif allemand : le<br />

HARZ) on dit encore PLISSEMENT VARISQUE qui s'est déroulé de environ 400 à 240 MA.<br />

Il a donc lieu au primaire supérieur (dévonien, carbonifère, permien).<br />

Nous avons vu qu’au cours du primaire inférieur, le plissement calédonien avait soudé<br />

l’Amérique du Nord et le nord de l’Europe en un seul bloc : le «continent nord-atlantique»<br />

encore appelé «continent des vieux grès rouges» ou «LAURASIA».<br />

Au début du primaire supérieur, il est possible de distinguer 3 grandes masses continentales :<br />

1 - Le continent nord-atlantique<br />

2 - Le continent sibérien ou «ANGARA»<br />

}<br />

séparés par un bras de mer situé à l’emplacement<br />

actuel de l’Oural («mer ouralienne»).<br />

3 - Au Sud, un vaste continent dénommé<br />

NIGRITIA et comprenant la plus grande partie de l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Arabie, l’Inde,<br />

l’Australie et l’Antarctique.<br />

La Nigritia était séparée des deux continents précédents par une mer très étendue : la Paléo-<br />

Téthys = MESOGEE localisée à l’emplacement actuel du Maroc, de l’Espagne, de la France, de<br />

l’Allemagne, de l’Italie, de l’Europe centrale, de la Chine et du Japon.<br />

La mer ouralienne ne correspondait qu’à une dépendance de la Mésogée.<br />

CARTE DES MASSIFS HERCYNIENS EN FRANCE :<br />

Les massifs cristallins externes : Argentera ( = Mercantour), Pelvoux,<br />

Belledonne, Mont-Blanc et Aiguilles-Rouges sont d'âge hercynien.<br />

Les lignes AB et CD marquent les limites des différentes unités hercyniennes incluses dans l'édifice alpin.<br />

Carte (modifiée) extraite du livre de Pierre Vincent : Sciences Naturelles, classe de 4<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 17<br />

ème - Editions Vuibert - 1970.


Les différentes phases de l’orogénèse hercynienne aboutissent (à la fin du carbonifère)<br />

à une soudure des 3 continents (la Nigritia alors nommée la Gondwana… mot qui vient<br />

du royaume des Gonds en Inde + les 2 blocs situés au Nord) en un seul ensemble : la<br />

PANGEE ( = «terre unique») et sont à l’origine de différentes chaînes de montagnes :<br />

* Cordillère de l’Europe moyenne qui affecte en particulier l’ensemble de la France, qui<br />

rejoint l'Allemagne et l'ex Tchécoslovaquie.<br />

* Cordillère ibérique ou mieux Hespérique qui entoure le vieux socle de la Meseta<br />

Ibérique<br />

La surrection de l'Oural (chaîne hercynienne ouralienne) est en fait un peu plus tardive<br />

(PERMIEN).<br />

Les massifs montagneux sont attaqués par l’érosion au PERMIEN et il y a encore ici<br />

formation de grès rouges : LES NOUVEAUX GRES ROUGES dont on a également pu<br />

reconstituer la flore et la faune.<br />

SITUATION FINALE :<br />

*<br />

Au début du primaire le continent précambrien unique appelé Pangée<br />

précambrienne a éclaté donnant naissance à 4 pièces distinctes.<br />

Au primaire inférieur (en particulier au silurien), la chaîne calédonienne<br />

soude la Laurentia à la Fenno-Sarmatia formation du « Continent Nord<br />

atlantique» ou continent des vieux grès rouges » ou « LAURASIA ».<br />

Au primaire supérieur (en particulier au carbonifère), les chaînes<br />

hercyniennes réunissent toutes les pièces du puzzle en un continent unique : la<br />

PANGEE.<br />

Le monde à la fin de l'ère primaire.<br />

Remarque : Ce qui précède correspond à une extrême simplification... de nombreuses<br />

questions restent posées... exemple : les mouvements calédoniens ont-ils touché le<br />

domaine de la Mésogée... et, si oui, dans quelle mesure ?<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 18


V- Et avant le début du primaire ? !<br />

La formation du système solaire :<br />

En 2002, on admet très généralement que le système solaire est né il y a 4,556 milliards d’années d’un<br />

énorme nuage de gaz et de poussières en rotation qui s’est effondré sur lui-même sous l’effet de la gravitation.<br />

Le soleil s’est formé en premier et la matière restante a constitué un disque tournant autour de lui, les éléments<br />

les plus légers étant rejetés à la périphérie de ce disque du fait de la force centrifuge. En quelques millions<br />

d’années, les poussières se sont soudées en petits corps qui se sont à leur tour agglutinés formant des masses<br />

de plus en plus importantes. C’est ce processus d’accrétion qui a créé les planètes les plus internes : Mercure,<br />

Vénus, la Terre et Mars constituées de roches (planètes rocheuses). Plus vers l’extérieur, les planètes géantes,<br />

de nature gazeuse (planètes gazeuses) : Jupiter, Saturne et Uranus se sont ensuite formées.<br />

La Terre :<br />

Considérons la Terre 50 millions d’années après le début de la formation du système solaire : elle est<br />

encore partiellement fondue : le fer et le nickel, plus lourds, se sont accumulés en son centre donnant ainsi<br />

naissance à un noyau métallique. Les éléments les plus légers (dont le silicium et l’aluminium) se sont<br />

regroupés en périphérie. Le choc de la Terre avec une planète ayant une masse de l'ordre de celle de Mars<br />

(1/10ème de la Terre) lui a arraché une partie de son manteau (formé de silicates). Le rassemblement de cette<br />

matière fondue serait à l'origine de la formation de la Lune.<br />

Les chocs de météorites :<br />

De - 4,5 milliards d’années à 3,5 milliards d’années, la surface terrestre a été le siège d’impacts de<br />

météorites nombreux. Les chocs répétés ont maintenu cette surface à une température élevée incompatible<br />

presque partout avec l’apparition de plaques solides mobiles (même si les plus anciennes roches connues<br />

trouvées au Groenland et en Afrique du Sud remontent à 3,8 milliards d’années).<br />

L’eau et les océans :<br />

L’eau est apparue sur la Terre il y a 4,4 milliards d’années. On a longtemps pensé que l’eau des océans<br />

provenait en totalité du dégazage de magmas profonds venant s’épancher en surface et libérant de la vapeur<br />

d’eau. On sait aujourd’hui que la + gde partie de l’eau terrestre a été apportée, très probablement alors que la<br />

Terre était déjà formée (soit il y a 4,45 millions d’années), par des météorites venant la frapper. Ces météorites<br />

particulières (du groupe des chondrites carbonées) ont aussi amené une grande partie de son carbone et de son<br />

azote. Il s’est ainsi formé une atmosphère constituée de vapeur d’eau, de gaz carbonique et d’azote.<br />

Dès que le magma basaltique de surface s’est solidifié (moins de 1000°C), bloquant ainsi le flux de chaleur<br />

interne vers la surface, l’atmosphère primitive s’est refroidie. Quant sa température a atteint une valeur<br />

critique, la vapeur d’eau s’est condensée en eau, engendrant un déluge à l’origine des océans. Ceux-ci on pu se<br />

revaporiser plusieurs fois sous l’effet d’impacts de météorites avant de se stabiliser. Le gaz carbonique, lui,<br />

s’est combiné avec les silicates (CaSiO3) donnant naissance à de la silice ( Si O2) et à des carbonates (CaCO3).<br />

Les plaques tectoniques :<br />

* de - 3, 5 milliards d’années à - 2,5 milliards d’années, la croûte terrestre encore mince et chaude, semble<br />

avoir été le siège de phénomènes volcaniques intenses. Il est probable que le système actuel des plaques<br />

n’existait pas encore.<br />

* Le découpage de la croûte en blocs, ébauche des futures plaques, se situerait aux alentours de -2,5 milliards<br />

d’années. Pour chacune de ces plaques il a été possible d’observer 2 à 5 ou 6 orogénèses avant le début du<br />

primaire.<br />

Les premiers plissements :<br />

Les plissements du primaire (plissement Calédonien +<br />

plissement Hercynien) avaient été précédés de plissements<br />

précambriens dont on peut, par ex, trouver trace dans le Massif<br />

Armoricain. Le socle de ce massif présente en effet des traces :<br />

- D’une orogénèse dite PENTEVRIENNE (socle ancien)<br />

remontant à 1 milliard 400 millions d’années.<br />

- D’une orogénèse CADOMIENNE - de Caen en France - dite<br />

aussi orogénèse assyntienne - du loch Assynt en Ecosse - ou<br />

baïkalienne - du lac Baïkal en Russie - (nouveau socle) datée de<br />

900 millions d’années.<br />

Remarque : en Bretagne, il n’est pas<br />

possible d’observer un véritable<br />

plissement calédonien, cette région<br />

semblant être un haut-fond au<br />

dévonien inférieur. La phase de<br />

plissement dite «BRETONNE» peutêtre<br />

considérée comme du Calédonien<br />

tardif ou plutôt de l’Hercynien précoce.<br />

Cette phase se déroule au dévonien<br />

supérieur et affecte le Massif<br />

Armoricain contribuant à lui donner<br />

une structure géologique complexe.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 19


VI- LES GRANDS PLISSEMENTS DE L'ERE TERTIAIRE :<br />

Le cénozoïque (= ère Tertiaire + ère quaternaire ) est la dernière grande ère de l’histoire de la<br />

Terre. Elle a commencé il y a 65 millions d’années, et nous verrons qu’on peut penser<br />

raisonnablement qu’elle n’est pas achevée.<br />

On divise l’ère Tertiaire en deux sous-ensembles qui correspondent à 4 périodes successives :<br />

Paléo-<br />

. Eocène de - 65 à - 38 MA soit 27 MA<br />

gène . Oligocène de - 38 à - 26 MA soit 12 MA<br />

Néo-<br />

. Miocène de - 26 à - 7 MA soit 19 MA<br />

gène . Pliocène de - 7 à - 2 MA soit 5 MA<br />

Si la 1ère moitié de l’ère primaire a été le temps des chaînes calédoniennes et la seconde moitié celui<br />

des chaînes hercyniennes ou varisques ; l’ère Tertiaire est le temps des "chaînes alpines"... (même si<br />

des mouvements précurseurs ont eu lieu un peu partout au secondaire).<br />

L’orogenèse au tertiaire se<br />

déroule en plusieurs phases<br />

:<br />

- Phase laramienne, entre<br />

Crétacé et Tertiaire ;<br />

- Phase prépyrénéenne, au<br />

milieu de l’Eocène ;<br />

- Phase pyrénéenne ou<br />

pyrénéo-provençale, entre<br />

Eocène et Oligocène ;<br />

- Phase helvète (Suisse) et<br />

save (affluent du Danube), à<br />

la fin de l’Oligocène ;<br />

- Phase rhodanienne, fin<br />

Miocène ;<br />

- Phase pasadénienne (ville<br />

de Californie), fin Pliocène.<br />

1 - La phase laramienne<br />

aboutit à la formation des<br />

Laramides ou «cordillères<br />

américaines» (montagnes<br />

rocheuses pour le Nord,<br />

cordillères des Andes pour<br />

le Sud). Les Lamarides sont<br />

donc les plus précoces des<br />

chaînes alpines ; elles «résultent<br />

de l’affrontement des<br />

plaques continentales américaines<br />

avec la plaque<br />

pacifique».<br />

2 - L’affrontement de<br />

l’Afrique et de l’Europe qui<br />

entraîne un écrasement de<br />

la Téthys (qui deviendra la<br />

Méditerranée).<br />

Carte extraite de "Géographie", clase de 5 ème . Collection R. Plandé.<br />

Editions Charles-Lavauzelle.<br />

"Lors de l’écrasement de la Téthys, se produit tout d’abord une résorption de la<br />

croûte océanique par subduction sous les plaques continentales ; ensuite les plaques<br />

continentales s’affrontent directement". Louis David<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 20


"De cette subduction, puis de ce serrage, naît une double chaîne de montagnes : une<br />

moitié correspond à la marge de l’Europe, rive nord de la Téthys, l’autre moitié correspond<br />

à la marge africaine, rive sud de la Téthys". Louis David<br />

Les zones structurales autour de la méditerranée actuelle. En non-hachurés (rose sur la<br />

carte couleur) les chaînes (arcs) du bord du nord de la Téthys (chaînes alpidiques). En<br />

tiretés horizontaux (jaune sur la carte couleur) les chaînes du bord sud de la Téthys<br />

(chaînes dinariques). On notera les bassins profonds récents de Méditerranée.<br />

En pointillé la chaîne du Jura et la chaîne pyrénéo-provençale : C = chaîne cantabrique, L =<br />

Languedoc, P = Provence.<br />

Modifié, d'après Louis David : "L''histoire de la Terre", éditions Seghers.<br />

La marge européenne, de Gibraltar à l’Asie mineure, est la branche nord de la chaîne<br />

alpine téthysienne ou branche alpidique, et comprend d’ouest en est :<br />

- les Cordillères bétiques, partie sud de l’Espagne, de Gibraltar aux îles Baléares ;<br />

- après une interruption par la fosse marine algéro-provençale, les Alpes franco-suisses ou<br />

occidentales, de direction Sud - Nord, puis italo-autrichiennes ou orientales, de direction Ouest - Est<br />

; c’est "l’arc alpin" ;<br />

- les Carpat(h)es, dessinant aussi un grand arc qui va de la Tchécoslovaquie à la Yougoslavie, par<br />

la Hongrie et la Roumanie.<br />

- les Balkans (le Balkan), développés en Bulgarie, Grèce et Turquie d’Europe… qui se prolongent<br />

par les PONTIDES et le CAUCASE.<br />

La marge africaine, tantôt séparée, tantôt accolée, est la branche sud de la chaîne<br />

alpine téthysienne ou branche dinarique, qui comprend, toujours d’ouest en est :<br />

- les Maghrébides, ou chaînes d’Afrique du Nord, liées aux chaînes bétiques à travers le détroit de<br />

Gibraltar, se terminant en Sicile.<br />

- les Apennins en Italie.<br />

- les Dinarides, d’abord en arc, puis parallèles à l’Apennin sur le côté Yougoslave de l’Adriatique ; la<br />

partie en arc est non seulement accolée aux Alpes orientales mais les surmonte : l’Afrique, en cette<br />

zone, chevauche l’Europe et les sommets Dolomites sont africains (cf. carte).<br />

- les Hellénides, suite des Dinarides en Grèce ;<br />

- l’Arc égéen, entre Grèce et Turquie, jalonné par la Crète et Chypre, correspond à la subduction de<br />

la Méditerranée orientale sous l’Europe, poussée par la plaque africaine.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 21


"Tout au long des temps tertiaires, se poursuit cet affrontement Afrique-Europe, et les<br />

chaînes alpines se dressent, peu à peu, pour former le paysage qui nous est familier. Le<br />

phénomène continue sous nos yeux : les montagnes grandissent encore ; l’arc égéen n’est<br />

qu’au début de son évolution en montagne ; volcans et séismes accompagnent les zones<br />

actives"...<br />

"Une question apparaît sur la carte : pourquoi la succession des arcs orogéniques, en une<br />

guirlande continue, est-elle interrompue entre les Baléares, extrémité des chaînes bétiques,<br />

et les Alpes orientales ? Au cours de l’Oligocène, l’Europe montre une tentative d’ouverture<br />

d’un nouvel océan transverse, Nord - Sud ; les grands fossés rhénan, rhodanien et les<br />

limagnes sont des rifts avortés ; plus au Sud, le bassin algéro-provençal s’ouvre vraiment,<br />

avec mise en place d’une croûte océanique. Cette ouverture d’un bassin océanique N-S<br />

explique la rotation de l’ensemble corso-sarde, primitivement W-E et accolé à la chaîne<br />

pyrénéo-provençale, devenu N-S ; elle explique aussi l’interruption des chaînes<br />

européennes".<br />

Louis DAVID. Extrait de «L’histoire de la terre» par Louis David. - Editions Seghers, Paris, 1988<br />

3 - La migration de l’Inde.<br />

Au début du secondaire, la Gondwanie a<br />

éclaté et il y a eu séparation de l’Inde (ou<br />

plus exactement du Dekkan) de l’Afrique et<br />

de l’Australie il y a 93 millions d’années. Le<br />

Dekkan a suivi une migration vers le nord se<br />

couvrant à l’Eocène de coulées basaltiques<br />

liées à de gigantesques phénomènes<br />

volcaniques. La collision de l’Inde et de<br />

l’Asie s’est produite il y a 53 millions<br />

d’années. La progression se poursuit à raison<br />

de 4 à 6 cm par an.<br />

L’Orogenèse himalayenne très active au<br />

Miocène, ralentit au Pliocène pour reprendre<br />

toute sa vigueur au Quaternaire, période<br />

correspondant à la surélévation du Tibet.<br />

Des mesures récentes ont donné 8 850 mètres<br />

D'après Pomerol et al. (2000).<br />

pour l’altitude de l’Everest. Selon le professeur Bilham, l’Everest continue de s'élever à raison de<br />

3 à 5 mm par an tout en se déplaçant vers le nord-est d'environ 27 mm<br />

Remarque :<br />

Les géologues ont considéré initialement que la plaque indienne et la plaque australienne formaient<br />

une seule entité : la « plaque indo-australienne ». La découverte d'une zone de failles et de<br />

déformations dans l'océan Indien entre Sumatra et les îles Chagos (territoire britannique , de 7 atolls +<br />

de nombreuses îles dont Diego Garcia , situé au Sud des Maldives) a conduit finalement à penser<br />

qu’il s’agit de 2 plaques distinctes.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 22


Document de synthèse élaboré avec des enfants de CM2 suite à une recherche…<br />

Il y a environ 200 millions d'années, tous les continents<br />

étaient encore réunis en un seul bloc. Ce bloc ou "Pangée"<br />

( = terre unique) s'est fracturé en plusieurs morceaux ou<br />

plaques sous la poussée du magma situé en dessous.<br />

La lave, en sortant, a écarté progressivement<br />

les continents et formé une gigantesque chaîne<br />

de montagnes sous-marine ( = dorsale) qui dépasse parfois<br />

de la surface des océans en constituant des îles volcaniques<br />

(exemple : l'ISLANDE.)<br />

Notre planète étant sphérique, on comprend que si<br />

les continents s'éloignent en certains lieux, ils se<br />

rapprochent ailleurs. Lorsque 2 continents se cognent,<br />

les fonds marins qui les séparaient produisent une<br />

"bosse" = une chaîne de montagnes terrestres (exemple :<br />

les ALPES.) Les 2 continents qui se heurtent finissent<br />

même par se souder (exemples de soudures : l'OURAL,<br />

l'HIMALAYA.)<br />

Parfois le fond d'un océan peut glisser sous un<br />

continent… d'où l'apparition d'une fosse<br />

sous-marine.<br />

La "plaque" qui passe dessous<br />

provoque par son frottement<br />

des tremblements de terre ou<br />

séismes, s'échauffe<br />

puis fond, créant un<br />

autre type d'îles<br />

volcaniques dont<br />

l'exemple le plus<br />

connu est le<br />

JAPON.<br />

Voici maintenant quelques compléments…<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur. 23


23 23 bis<br />

Complément 1) : Echelle géologique des temps. La vie semble être apparue il y a 3,5 milliards d’années, les 1ers vertébrés datent de 500 MA, les 1ers<br />

mammifères de 200 MA (fin du Trias) et les 1ers primates d’environ 70 MA (vers la fin du Crétacé).<br />

ERES et subdivisions Durée Phénomènes géologiques<br />

Plissement Alpin :<br />

Evolution du vivant (voir poly correspondants)<br />

Quaternaire<br />

Eocène<br />

2 MA<br />

De 65 à 2 MA<br />

Affrontement de l'Afrique et de l'Europe + choc de<br />

l'Inde et de l'Asie postérieurement à la formation des<br />

Rocheuses et de la Cordillère des Andes.<br />

Longtemps considérée comme la période de l'apparition de l'homme (Homo habilis)… en fait celui-ci<br />

est plus antérieur (2, 3 MA ou 2,4 M.A.). Apparition des chevaux et des éléphants.<br />

C'est "l'âge des mammifères" par opposition à l'ère secondaire qui était "l'âge des reptiles". Apparition<br />

des australopithèques il y a 4,2 M.A. (Certains disent même 6 M.A).<br />

Développement des monocotylédones (graminées = "herbes" en particulier).<br />

Crétacé De 136 à 65 MA<br />

Le primate le plus ancien connu (Purgatorius) du Montana date de la fin du Crétacé (70 MA).<br />

soit 71 MA<br />

Disparition des Dinosaures, Ptérosaures, Plésiosaures (il y a 65 MA) et des Ichthyosaures (il y a 90 MA).<br />

Jurassique De 136 à 195 MA<br />

Ptérosauriens ( = reptiles volants).<br />

soit 59 MA<br />

Eruptions volcaniques<br />

Archaeoptéryx (ancêtre des oiseaux).<br />

Trias De 225 à 195 MA à l'emplacement des Pyrénées et des Alpes. Apparition des Ichthyosaures (reptiles marins dont la forme évoque un dauphin) et des Plésiosaures<br />

soit 30 MA<br />

(reptiles marins à long cou). APPARITION DES DINOSAURES.<br />

1ers insectes à métamorphose complète.<br />

Permien De 280 à 225 MA<br />

Les foraminifères du groupe des fusulines sont à leur apogée.<br />

soit 55 MA<br />

Trilobites rares. Les reptiles se développent.<br />

Tertiaire : Pliocène +<br />

Miocène + Oligocène +<br />

Secondaire<br />

Primaire<br />

Précambrien<br />

Carbonifère De 345 à 280 MA<br />

soit 65 MA<br />

Dévonien De 395 à 345 MA<br />

soit 50 MA<br />

Silurien De 440 à 395 MA<br />

soit 45 MA<br />

Ordovicien De 500 à 440 MA<br />

soit 60 MA<br />

Cambrien De 570 à 500 MA<br />

De 4500 MA à 570<br />

MA<br />

Plissement Hercynien<br />

ou plissement varisque qui a créé l'Europe et qui<br />

comprend 4 phases : de la + récente à la<br />

+ ancienne :<br />

- phase palatine<br />

- phase saalienne<br />

- phase asturienne<br />

- phase sudète.<br />

Au permien : surrection de l'Oural.<br />

Plissement Calédonien<br />

qui débute à l'Ordovicien (Appalaches) mais est surtout<br />

important au Silurien.<br />

Refroidissement intense à la fin de l'Ordovicien avec<br />

développement d'une calotte glaciaire à l'emplacement<br />

de la partie nord de la Nigritia (Sahara, Mauritanie, N-E<br />

du Brésil). Cette calotte fond au début du Silurien.<br />

Volcans de Menez-Hom en Bretagne à la fin du Silurien.<br />

Plissement Cadomien il y a 900 MA<br />

Plissement Pentévrien il y a 1 400 MA<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.<br />

C'est l'époque de la forêt houillère avec :<br />

* Les ptéridophytes ou fougères de la classe des lycopsides (lépidodendrons et sigillaires), de la classe<br />

des sphénopsides ou prêles (calamites) et de la classe des filicopsides ou fougères vraies.<br />

* Les pré-spermaphytes comprenant les fougères à graines ou péridospermaphytes, les cordaïtes et un<br />

gymnosperme (le lebachia ou walchia).<br />

* Apparition des insectes. * Trilobites et échinodermes sont en déclin.<br />

* Apparition de poissons agnathes du groupe des galéaspides.<br />

* Parmi les poissons à mâchoires osseux : apparition du groupe des actinoptérygiens et du groupe des<br />

sarcoptérygiens (= les crossoptérygiens + les dipneustes).<br />

* 1ers amphibiens : les stégocéphales (qui disparaîtront au trias).<br />

* Apparition des 1ers gymnospermes.<br />

Apparition des poissons agnathes du groupe des ostéostracés = céphalaspides et du groupe des anaspides.<br />

Chez les poissons pourvus de mâchoires : naissance des poissons cartilagineux du groupe des<br />

placodermes. Apparition des 1ers végétaux vasculaires : des fougères de la classe des psilophytinées.<br />

Apparition de poissons agnathes du groupe des hétérostracés (ils disparaissent au dévonien).<br />

Sur les continents devaient s'être développé des mousses, des hépatiques et des characées.<br />

* Archaeocyathes tenant à la fois de protozoaires (du groupe de foraminifères) et de spongiaires.<br />

* Coelentérés = Cnidaires ( méduses, anémones de mer, pennatulides) + Cténaires.<br />

* Vers (priapulides comme Ottoia, quelques annélides comme Burgessochaeta).<br />

* Mollusques (monoplacophores, gastéropodes, céphalopodes).<br />

* Nombreux brachiopodes. * Quelques bryozoaires. * Apparition des 1ers squelettes minéralisés.<br />

* Arthropodes (= invertébrés à pattes articulées) : apparition des trilobites, crustacés, mérostomes).<br />

* Echinodermes (Echmatocrinus).<br />

* PAS DE VERTEBRES MAIS LEUR ANCETRE (PIKAIA).<br />

Protistes (flagellés, radiolaires, foraminifères). Stromatolithes. Brachiopodes.<br />

Faune d'Ediacara en Australie : Coelentérés (méduses, pennatulides). Annélides.<br />

Echinodermes (Tribrachidium).


COMPLEMENT 2) : LES VOLCANS<br />

24<br />

Qu'est-ce qu'un volcan ?<br />

Il y avait une fois, près d'un village du sudouest<br />

du Mexique, un paysan nommé<br />

Dionisio Polido qui retournait son champ.<br />

Depuis quelques jours, il avait remarqué que<br />

de minces fissures fendillaient la glèbe çà et<br />

là. Parfois, il s'en échappait de petites volutes<br />

de fumée un peu tiède. Le bon Dioniso ne se<br />

pose pas de questions, il travaille son champ.<br />

D'une bêche bourrue, il nivelle et bouche ces<br />

craquelures. Puis, satisfait, avec sa femme et<br />

son fils, il contemple son champ bien<br />

labouré... Un grondement formidable<br />

s'éveille au plus profond de la terre.<br />

Dionisio, sa femme et son fils prennent leurs<br />

jambes à leur cou. C'était le 20 février 1943,<br />

le Paricutin (prononcez : Paricoutine) venait<br />

de naître. Il s'élève aujourd'hui à plus de 400<br />

mètres, a recouvert de ses laves quelques<br />

milliers d'hectares, y compris le village.<br />

Haroun TAZIEFF Cratères en feu (Arthaud, 1967)<br />

Cette anecdote peut illustrer la définition<br />

du volcan, telle que l'a donnée le même<br />

auteur :<br />

"Le volcan n'est, strictement parlant,<br />

qu'une fissure ouverte dans l'écorce<br />

terrestre, mettant le magma profond<br />

en communication avec l'atmosphère<br />

ou l'eau (lac, mer, océan)".<br />

C.N.D.P. de Clermont-Ferrand - "Survol des volcans". Jean Roche.<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.


25<br />

Une classification "périmée" des volcans que tous les<br />

non-spécialistes utilisent encore néanmoins<br />

(parce qu'elle est "pédagogique").<br />

Entre les 4 types présentés ci-dessous, il existe de nombreux intermédiaires et un<br />

même volcan présente souvent des éruptions de plusieurs types (même s'il existe<br />

une dominance). C'est ainsi que le Vésuve à des éruptions tantôt du type<br />

Stromboli, tantôt du type Vulcano.<br />

Type<br />

d'éruption<br />

Hawaïen<br />

(Iles Hawaii =<br />

Hawaï)<br />

Strombolien<br />

(Iles Lipari)<br />

Vulcanien<br />

(Iles Lipari)<br />

Péléen<br />

(Martinique)<br />

Lave Très fluide A 1/2 fluide Visqueuse Presque solide<br />

Refroi- Très lent Rapide en Rapide Très rapide<br />

dissement<br />

surface<br />

Forme Nappes, coulées Coulées Coulées Dôme ou<br />

étendues restreintes aiguille<br />

Explosions 0 Assez<br />

violentes<br />

Très violentes<br />

Projections "Larmes et Bombes en Bombes crâ- Nuées ardentes<br />

cheveux de fuseau, quelées,lapil- Pélée" lapillis lis et cendres<br />

Vapeurs Transparentes Opaques Opaques et<br />

foncées<br />

Nature du Laves Projections + Cendres + Dôme ou<br />

cône<br />

laves lapillis aiguille<br />

Cratère D'affaissement D'émission D'explosion 0<br />

La viscosité des laves est fonction de leur teneur en silice.<br />

Les laves pauvres en silice sont fluides et en se refroidissant se lovent comme des<br />

cordes ("laves cordées").<br />

Les laves riches en silice sont visqueuses et en se refroidissant se présentent en<br />

blocs hérissés d'arêtes tranchantes ("laves scoriacées").<br />

Parmi les projections volcaniques ou pyroclastites, on distingue :<br />

* les blocs et pierres arrachés au soubassement du volcan,<br />

* les bombes : lambeaux de lave de taille variable (+ de 32 mm),<br />

* les lapillis : entre 32 et 4 mm de diamètre,<br />

* les cendres (magma pulvérisé ou roches broyées arrachées à la cheminée) d'un<br />

diamètre inférieur à 4 mm.<br />

En se consolidant, les blocs et bombes donnent des "brèches volcaniques", les<br />

lapillis donnent des "tufs volcaniques" et les cendres donnent des "cinérites".<br />

Tufs volcaniques et brèches volcaniques sont réunis sous le terme de "scorries".<br />

Remarque : Iles Lipari = Iles Eoliennes au N.E. de la Sicile.<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.<br />

C.N.D.P. de Clermont-Ferrand - "Survol des volcans". Jean Roche.


26<br />

"Répartition des volcans et des séismes dans le monde".<br />

Carte extraite de "Pour connaître les sciences". Hachette, livre de CM (1986) par Blanc, Bramand, Faye et Grégoire.<br />

Les volcans et tremblements de terre apparaissent au niveau de zones instables<br />

qui correspondent aux bordures des plaques.<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.


23 27<br />

COMPLEMENT 3) : TREMBLEMENTS DE TERRE = SEISMES…<br />

Un grand séisme est généralement précédé de secousses plus petites (dites<br />

"secousses prémonitoires") et suivi de secousses moins fortes (dites "répliques").<br />

C'est le géologue britannique John Milne vers 1870 qui conçut le premier appareil<br />

d'enregistrement sismique ou sismographe. Il était constitué d'un pendule, muni d'une aiguille, suspendu<br />

sur une assiette en verre fumé. Cet instrument permit de différencier 2 types d'ondes sismiques : les ondes<br />

primaires et les ondes secondaires.<br />

Principe du sismographe et enregistrement :<br />

Ondes primaires = ondes P (qui arrivent en premier) ou ondes de compression.<br />

Ondes secondaires = ondes S (qui arrivent ensuite) ou ondes de cisaillement transversal.<br />

Ondes longues = ondes L (qui arrivent en dernier) et sont des ondes destructrices.<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.<br />

Les croquis sont<br />

extraits de TDC n° 96 :<br />

"Les tremblements<br />

de Terre".<br />

Tremblement de terre de Kobe, au Japon, en 1995. 500 000 victimes.<br />

Photographie d'une voie rapide détruite reliant Kobe à Osaka (extraite de l'encyclopédie Encarta).


28<br />

24<br />

L'épicentre d'un séisme est le point de la surface du sol situé à la verticale du foyer interne (ou<br />

hypocentre) où s'est produite la rupture, cause du tremblement de terre.<br />

L'effet d'un séisme est plus grave si son foyer est superficiel que s'il est profond. Il est très rare que<br />

le foyer se place à la surface du sol. Le plus souvent, il s'établit entre 25 et 30 km de profondeur.<br />

Les plus profonds sont à 720 km de la surface.<br />

En 1935, deux chercheurs américains<br />

(Richter et Gutenberg) proposèrent un<br />

classement des séismes - non pas sur leurs effets<br />

superficiels - mais d'après la quantité d'énergie<br />

(ou magnitude) qu'ils libèrent. La formule<br />

évaluant la magnitude tient compte de l'amplitude<br />

des ondes enregistrées sur un séismographe<br />

et de la distance à l'épicentre (déterminée selon<br />

la méthode présentée ci-contre).<br />

L'échelle de Richter-Gutenberg va de 0 à 9 et<br />

suit une progression logarithmique (cela signifie<br />

que chaque unité de l'échelle est dix fois<br />

supérieure à la précédente). Les grands séismes<br />

ont une magnitude supérieure à 7.<br />

La principale cause des tremblements de<br />

terre est liée à la tectonique des plaques, les<br />

séismes se situant pour la plupart en limites<br />

de ces plaques.<br />

* Les dorsales médio-océaniques, lieux de la<br />

formation des fonds océaniques, sont le siège de<br />

nombreux séismes d'intensité modérée et<br />

rarement ressentis par les populations humaines.<br />

Leur foyer se situe à moins de 100 km de<br />

profondeur. Ces tremblements de terre ne<br />

représentent que 5% environ de l'énergie<br />

sismique terrestre totale.<br />

* La plupart des séismes se produisent dans<br />

les zones de subduction (zones où une plaque<br />

s'enfonce sous une autre) ou dans les zones où<br />

une plaque glisse le long d'une autre (cf. la<br />

faille de San Andreas en Californie, zone la plus<br />

à risque de l'Amérique du Nord).<br />

Ces séismes de zones de subduction (rassemblés le long de ce qu'on nomme "la ceinture de feu du<br />

Pacifique", une bande d'un peu moins de 40 000 de long correspondant aux marges de l'océan<br />

Pacifique) représentent presque la moitié des tremblements de terre destructeurs et libèrent les 3/4 de<br />

l'énergie sismique de la planète. Ce sont des séismes profonds (hypocentre compris entre 300 et<br />

645 km de profondeur).<br />

Lorsqu'une secousse sismique se produit sous la mer, il s'ensuit un raz de marée par propagation des<br />

ondes. Si le séisme entraîne un éboulement, l'appel des masses d'eau voisine fait que la mer se retire<br />

dans un premier temps puis revient agissant parfois à très grande distance et ba layant tout sur son<br />

passage lors du contact avec le rivage : ce sont les "tsunamis" dont le mur d'eau qui déferle peut<br />

atteindre 20 à 30 mètres de haut.<br />

Les séismes intraplaques sont rares mais destructeurs. Leur origine est mal comprise.<br />

Les séismes d'origine volcanique , qui se produisent lorsque le magma s'accumule dans la chambre<br />

magmatique, présentent surtout l'intérêt d'annoncer des éruptions volcaniques. Le sommet du volcan<br />

se soulève et ses flancs s'inclinent engendrant des ruptures dans les roches comprimées, ruptures à<br />

l'origine d'une multitude de microséismes (jusqu'à 1000 par jour lors de prémices d'éruptions sur l'île<br />

d'Hawaii).<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.<br />

Localisation de l'épicentre d'un séisme :<br />

Un tremblement de terre a été enregistré à<br />

Bombay (Inde), à Tokyo (Japon) et à Wellington<br />

(Nouvelle-Zélande). Connaissant le nombre de<br />

minutes entre l'arrivée des ondes primaires P et<br />

l'arrivée des ondes secondaires S, on obtient la<br />

distance de l'épicentre à chacune de ces 3 villes.<br />

On trace les cercles ayant pour centre ces 3<br />

villes et pour rayon, la distance correspondante.<br />

L'épicentre est situé au point de rencontre des 3<br />

cercles (ici en A), dans l'archipel des<br />

Philippines.


29<br />

25<br />

Les hommes peuvent induire des séismes par pompage de liquides et de gaz profonds ou par<br />

extraction minière ou encore en provoquant des explosions souterraines de bombes atomiques.<br />

De petits séismes se produisent également de temps à autre lors de l'effondrement de galeries de<br />

mines désaffectées.<br />

COMPLEMENT 4) : TSUNAMIS…<br />

Les tsunamis ont diverses origines : terrestres (tremblements du fond de l’océan = séismes liés<br />

aux mouvements des plaques, éruptions volcaniques sous-marines, glissement de terrain entraînant<br />

un déplacement très important d’eau) parfois extra-terrestres (météorites frappant l’océan dont les<br />

conséquences sont moindres).<br />

Lorsqu'un séisme sous -marin ou une éruption volcanique ou un glissement de terrain se produit<br />

dans l'océan, le mouvement de la croûte terrestre peut provoquer la formation de vagues de fond<br />

gigantesques, l’océan se comportant comme une mince couche se mettant en mouvement sur<br />

l’ensemble de son épaisseur. Au large, le tsunami a l'apparence d'une ondulation. Au fur et à mesure<br />

qu'il se rapproche des hauts-fonds, sa hauteur croit puis la vague déferle sur les côtes.<br />

L'ensemble de ces phénomènes porte donc le nom de tsunami, mot japonais qui signifie<br />

"vague de port". Le terme de raz de marée ou raz-de-marée ne convient pas car le phénomène n’a<br />

aucun rapport avec les marées.<br />

L'océan Pacifique y est particulièrement vulnérable, à cause de l'activité de la croûte terrestre<br />

dans cette région. Au 20e siècle, le Japon, le Chili et l'île d'Hawaï (mais aussi les Philippines) ont eu<br />

leur lot de victimes et de dommages matériels.<br />

Le 26 décembre 2004, un séisme d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Ric hter (géophysicien<br />

américain qui le premier a introduit cette échelle graduée de 1 à 9 en 1935) s’est produit dans l'océan<br />

Indien, au large de l'île indonésienne de Sumatra. Ce tsunami est le plus meurtrier de l'histoire faisant<br />

plus de 150 000 victimes en Indonésie, au Sri Lanka, en Inde et en Thaïlande. Les vagues ont atteint<br />

les côtes africaines de la Somalie, du Kenya et de la Tanzanie, où elles ont fait de l’ordre de 300<br />

morts.<br />

Localisation du séisme du 26/12/2004<br />

Les tsunamis peuvent atteindrent une hauteur maximum de 10, 20 voir 30 mètres lorsqu'ils<br />

touchent la côte. On assiste aussi à des répliques : on estime à 7 ou 8 le nombre de vagues arrivant à<br />

intervalle de 15/30 minutes et pouvant causer des dommages jusqu'à ce que toute l'énergie soit<br />

dissipée (la première vague n'étant pas forcément la plus grosse).<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.


30<br />

26<br />

PLAN :<br />

DERIVE DES CONTINENTS<br />

et<br />

TECTONIQUE DES PLAQUES<br />

I - LA DERIVE DES CONTINENTS : PAGE 2<br />

A) Les idées à la base de la théorie de Wegener<br />

B) la théorie de Wegener<br />

II- LA TECTONIQUE DES PLAQUES : PAGE 4<br />

A) Les chaînes sous-marines : document de départ (carte du fond des océans)<br />

B) Iles situées sur l'axe des dorsales ( ex. l'Islande)<br />

C) Informations obtenues par sonars et bathyscaphes<br />

D) Quelle est l'origine des basaltes observés au niveau des dorsales<br />

E) L'hypothèse de Hess (la remontée des magmas est permanente)<br />

F) Origine du magma<br />

III- LES CONSEQUENCES DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES : PAGE 10<br />

A) Comment localiser les zones où la croûte disparaît ?<br />

B) Que se passe-t-il lorsque 2 plaques se rencontrent ?<br />

IV- LES CHAINES DE MONTAGNES DU PRIMAIRE : PAGE 15<br />

A) Plissement Calédonien<br />

B) Plissement Hercynien<br />

V- ET AVANT LE DEBUT DU PRIMAIRE ?! PAGE 19<br />

VI- LES GRANDS PLISSEMENTS A L'ERE TERTIAIRE : PAGE 20<br />

VII - QUELS CONTENUS FAIRE ACQUERIR AUX ENFANTS DE CM2 : PAGE 23<br />

… document de synthèse élaboré avec une classe.<br />

COMPLEMENTS :<br />

1) ECHELLE GEOLOGIQUE DES TEMPS : PAGE 23 BIS<br />

2) LES VOLCANS : L'ESSENTIEL… PAGES 24 à 26<br />

3) LES SEIMES : L'ESSENTIEL… PAGES 27 à 29<br />

4) LES STUMANIS : L’ESSENTIEL… PAGE 30<br />

Jean-Pierre GESLIN, IUFM du Bourget.

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