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…<br />

par Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM du 93,<br />

Jeannine Duchet, conseillère pédagogique<br />

et les enfants du CM1.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 1


Les objectifs :<br />

Éducation à l’environnement :<br />

L’éducation à l’environnement est transdisciplinaire. En liaison avec l’éducation civique,<br />

elle développe une prise de conscience de la complexité de l’environnement et de l’action<br />

exercée par les hommes. Elle s’appuie sur une compréhension scientifique pour des choix<br />

raisonnés :<br />

- approche écologique à partir de l’environnement proche ;<br />

- rôle et place des êtres vivants ; notions de chaînes et de réseaux alimentaires ;<br />

* adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu ;<br />

* trajet et transformations de l’eau <strong>dans</strong> la nature et qualité de l’eau.<br />

B.O. N°1, 14 février 2002 : Programmes de l’Ecole Primaire, cycle des approfondissements.<br />

"Le devenir de la planète, la sauvegarde du patrimoine, la préservation de la nature passionnent<br />

les élèves, suscitent leurs prises de position et éveillent en eux une réelle volonté d'action.<br />

L'éducation à l'environnement n'est pas une nouvelle discipline, mais l'occasion d'une véritable<br />

approche pluridisciplinaire, mettant en synergie tous les champs d’apprentissage, en particulier<br />

les apports des sciences, de la géographie, de l’histoire, de l’éducation civique, l’éducation<br />

physique et sportive, des arts plastiques, en développant des situations propres à développer la<br />

maîtrise de la langue.<br />

Les élèves sont conduits à remarquer, principalement à l'occasion de sorties scolaires, qu'il existe<br />

divers milieux, que les êtres vivants sont adaptés à leur milieu et qu'il y a des liens de<br />

dépendance entre les êtres vivants d'un même milieu (dépendance alimentaire notamment). Ils<br />

découvrent l'importance des plantes sans lesquelles ni les animaux ni les hommes ne pourraient<br />

vivre.<br />

En liaison avec les activités d'éducation civique, ils prennent mieux conscience de la complexité<br />

de leur environnement et de l'action exercée par les hommes sur celui-ci.<br />

Cet aspect du programme ne doit être abordé qu'à partir d'un ou deux exemples simples qui<br />

permettront aux élèves de se forger quelques représentations élémentaires mais précises sur ces<br />

sujets par ailleurs difficiles".<br />

Complément au B.O. N°1, 14 FÉVR. 2002 : Les nouveaux programmes de l’école primaire, cycle 3 des<br />

approfondissements. Documents d’application - Sciences expérimentales et technologie.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 2


DETAILLONS POUR LE CANARD LES OBJECTIFS NOTIONNELS…<br />

EN NOUS INSPIRANT D’ INSTRUCTIONS PLUS ANTERIEURES ET PLUS DETAILLEES (1984) :<br />

1. Diversité du vivant :<br />

Il s’agit ici,<br />

"d’observer et analyser les manifestations de la vie", relatives à des animaux en liberté observés<br />

au cours de sorties et à des végétaux de l’environnement.<br />

"de décrire et de caractériser les comportements d’êtres vivants… à travers les relations qui<br />

existent entre-eux et le milieu <strong>dans</strong> lequel ils vivent".<br />

" de rechercher à partir de leurs comportements et de leur organisation des critères permettant de<br />

classer les êtres vivants" et "d’utiliser des ouvrages simples pour déterminer quelques espèces<br />

courantes".<br />

Le but est donc pour ce dernier point de travailler le concept de classification et le concept de<br />

détermination :<br />

• Concept de classification : l’objectif de ce concept n’est pas d’étudier les classifications<br />

établies par les naturalistes mais plutôt que les enfants établissent leur propre classification en<br />

utilisant leurs propres critères… peut-être obtiendrez-vous en ce qui concerne les plantes de la<br />

haie – une distinction entre arbres, arbustes, plantes grimpantes… et les autres…<br />

• Concept de détermination : c’est le problème inverse… Cette fois-ci, on exploite des<br />

résultats établis par d’autres afin de déterminer l’espèce animale ou végétale trouvée sur les<br />

lieux. Cette notion est, à notre avis, à aborder <strong>dans</strong> un 2 ème temps : les documents fournis<br />

pourraient, en effet, induire une classification sans rapport avec ce que les élèves sont capables<br />

d’imaginer…<br />

2. Unité du monde vivant :<br />

"Constater l’existence d’un cycle de vie commun à tous les êtres vivants (naissance, croissance, vie<br />

adulte, mort) en suivant :<br />

• les étapes du développement des plantes…<br />

• l’évolution des animaux mis en élevage…<br />

Discerner les fonctions communes à tous les êtres vivants…".<br />

3. L’environnement :<br />

"Rechercher des éléments d’organisation de milieux simples (approche écologique) :<br />

• Recenser les différents facteurs d’un milieu à travers des exemples concrets puisés dan<br />

l’environnement immédiat des enfants (ici une haie).<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 3


• Faire une approche qualitative et quantitative des facteurs biologiques et des facteurs physicochimiques<br />

(repérage des températures, nature du sol, orientation…).<br />

• Mettre en évidence des relations alimentaires <strong>dans</strong> un milieu donné (chaînes et réseaux<br />

alimentaires : observation directe… complétée par une recherche documentaire).<br />

• Découvrir l’organisation d’un milieu <strong>dans</strong> l’espace…<br />

• Analyser les variations d’un milieu au cours du temps (cycles… saisonniers)".<br />

"Adopter, en en comprenant la nécessité, une attitude responsable vis à vis de l’environnement.<br />

• S’interroger, à partir d’exemples, sur l’aménagement de l’environnement humain proche…<br />

• Réfléchir à l’action prédominante de l’homme, <strong>dans</strong> le maintien ou la destruction des équilibres<br />

fondamentaux des milieux".<br />

Il s’agit ici en particulier de<br />

travailler sur le concept de milieu<br />

extérieur : … faire saisir les relations<br />

existant entre les êtres vivants<br />

et leur milieu, entre les différentes<br />

espèces animales et végétales.<br />

BIOCÉNOSE (végétaux + animaux) + BIOTOPE (milieu physique) = ECOSYSTÈME.<br />

4. Notion de cycles saisonniers : (la haie au fil des saisons)<br />

Vous emmènerez vos chers petits voir la haie :<br />

Vous n’omettrez pas de prendre des photographies… et pas<br />

seulement des loupiots ! …<br />

Notion du vivant (comme nous, les végétaux et les<br />

animaux naissent, grandissent et se reproduisent,<br />

vieillissent et meurent)…<br />

Documents utilisables :<br />

- « Les plantes de la haie » de Bernadette Bornancin. Editions<br />

Fernand Nathan.<br />

- « Fleurs des chemins et des <strong>haies</strong> » de E.A. Ellis. Editions<br />

Floraisse.<br />

- « Quelle est donc cette fleur ? » par D. Aichele. Editions Fernand Nathan. Les fleurs sont classées<br />

selon leur couleur puis par milieux et enfin d’après le nombre de pétales… Résultats très positifs avec les<br />

enfants de CM.<br />

- « Guide des fleurs sauvages » par Aichele et Schwegler. Editions Hatier… Méthode similaire en ce<br />

qui concerne le classement mais les dessins sont remplacés par des photographies.<br />

- « Petits animaux des bois et des champs G. Mandahl-Barth. Editions Fernand Nathan.<br />

- « Guide des insectes » de Zahradnik et Sévera. Editions Hatier.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 4


A) Visite sauvage ou préparée ?<br />

La démarche :<br />

Préparer avec les enfants<br />

une visite – quelle qu’elle soit<br />

– implique une réflexion sur :<br />

« Que va t-on faire ? »…<br />

« Comment allons-nous nous<br />

répartir le travail ? »… « Quel<br />

est le matériel nécessaire<br />

? »… « Qui apportera<br />

quoi ? »… C’est une<br />

possibilité.<br />

Autre démarche : nous<br />

allons nous promener derrière<br />

l’école, … nous nous arrêtons devant la haie… chacun ramasse ce qui lui plaît. « Qu’est-ce que vous avez<br />

trouvé ? »… « Qu’est ce qui vous a particulièrement intéressé ? »… « Et si nous cherchions un peu<br />

plus… toi qui as trouvé des petits animaux… peux-tu en chercher d’autres ?… Et toi ?… ».<br />

Ici, la visite non préparée se structure en cours de route… l’enseignant doit avoir prévu tout le matériel<br />

nécessaire (boîtes pour recueillir les animaux, journaux à papier poreux pour placer les plantes entre les<br />

pages, fanions pour délimiter les secteurs…).<br />

B) Retour en classe :<br />

1. Classement du matériel rapporté : nous nous gardons alors bien de<br />

fournir des indications. Certaines équipes s’occupent des végétaux,<br />

d’autres des bestioles… Travail suivi d’une information réciproque.<br />

2. Détermination des espèces :<br />

Les documents fournis permettent d’attribuer des noms.<br />

Vous pouvez proposer de réaliser un herbier soit à l’ensemble de la classe<br />

soit seulement aux équipes chargées des végétaux. Celles s’occupant des animaux les installent alors « le<br />

mieux possible » <strong>dans</strong> des vivariums (ce qui permettra une observation continue).<br />

3. Phase de recensement des observations, des questions et des hypothèses.<br />

4. Phase de recherche (qui peut exiger un retour sur le terrain… d’où la nécessité que la haie soit <strong>dans</strong><br />

ou très proche de l’école).<br />

Le recherche s’effectue par observation organisée, par<br />

expérimentation et par recherches documentaires ou<br />

enquêtes.<br />

5. Information réciproque des différentes<br />

équipes.<br />

6. Synthèse finale :<br />

Etablissement d’un compte rendu clair et précis se<br />

rapprochant le plus possible d’un document<br />

scientifique… par exemple : « La haie n’est pas<br />

simplement formée de végétaux (au même titre que la<br />

forêt n’est pas uniquement constituée d’arbres). La<br />

haie (comme la forêt) héberge et nourrit des<br />

populations animales. La haie croît sur un sol (dont la nature argileuse, sableuse…peut être déterminée).<br />

Elle subit des influences climatiques (vent, température…) et celle de l’homme qui régularise son<br />

développement ».<br />

7. Contrôle de l’acquis.<br />

* A court terme (exemple : analyse d’un document concernant la haie).<br />

* A long terme (voir suite).<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 5


C) Les autres visites (ici préparées) :<br />

L’analyse des variations saisonnières (perte des feuilles puis éveil des bourgeons, floraisons,<br />

éventuellement fructifications) permet au maître de vérifier que les notion abordées au cours de la sortie<br />

ont bien été intériorisées et débouche sur la<br />

notion de cycles saisonniers.<br />

Rappel concernant les sorties scolaires : Taux minimum d'encadrement au cours de la vie<br />

collective selon les types de sorties scolaires (B.O.E.N. HS N°7 du 23 septembre 1999).<br />

Sortie<br />

régulière<br />

Sortie<br />

occasionnelle<br />

sans nuitée<br />

Sortie avec<br />

nuitée(s)<br />

École maternelle, classe maternelle ou classe<br />

élémentaire avec section enfantine<br />

2 adultes au moins dont le maître de la classe,<br />

quel que soit l'effectif de la classe. Au-delà de<br />

16 élèves, un adulte supplémentaire pour 8.<br />

2 adultes au moins dont le maître de la classe,<br />

quel que soit l'effectif de la classe. Au-delà de<br />

16 élèves, un adulte supplémentaire pour 8.<br />

2 adultes* au moins dont le maître de la<br />

classe, quel que soit l'effectif de la classe.<br />

Au-delà de 16 élèves, un adulte<br />

supplémentaire pour 8.<br />

École élémentaire<br />

2 adultes au moins dont le maître de la classe, quel que<br />

soit l'effectif de la classe. Au-delà de 30 élèves, un adulte<br />

supplémentaire pour 15.<br />

2 adultes au moins dont le maître de la classe, quel<br />

que soit l'effectif de la classe. Au-delà de 30 élèves,<br />

un adulte supplémentaire pour 15.<br />

2 adultes au moins dont le maître de la classe, quel que<br />

soit l'effectif de la classe. Au-delà de 20 élèves,<br />

un adulte supplémentaire pour 10.<br />

Les sorties scolaires relèvent de trois catégories :<br />

- 1ère catégorie :<br />

Les sorties scolaires régulières, correspondant aux enseignements réguliers, inscrits à l'emploi du temps et nécessitant un<br />

déplacement hors de l'école. Ces sorties sont autorisées par le directeur d'école.<br />

- 2ème catégorie :<br />

Les sorties scolaires occasionnelles sans nuitée, correspondant à des activités d'enseignement sous des formes différentes<br />

et <strong>dans</strong> des lieux offrant des ressources naturelles et culturelles, même organisées sur plusieurs journées consécutives<br />

sans hébergement, relèvent de cette catégorie. Ces sorties sont autorisées par le directeur d'école.<br />

- 3ème catégorie :<br />

Les sorties scolaires avec nuitée(s), qui permettent de dispenser les enseignements, conformément aux programmes de<br />

l'école, et de mettre en œuvre des activités <strong>dans</strong> d'autres lieux et selon d'autres conditions de vie.<br />

Ces sorties sont autorisées par l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale.<br />

Les sorties scolaires avec nuitée(s) qui regroupent les voyages collectifs d'élèves, classes de découverte, classes<br />

d'environnement, classes culturelles, comprenant au minimum une nuitée, relèvent de la troisième catégorie, de même<br />

que les échanges internationaux, même d'une journée. Toutefois les échanges d'une journée qui ont lieu <strong>dans</strong> les pays<br />

étrangers frontaliers, comme les sorties occasionnelles sans nuitée, relèvent de la 2 ème catégorie.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 6


Quelques informations pour les enseignants<br />

Les <strong>haies</strong> (on écrivait autrefois "haye") 1 sont des<br />

ensembles d’espèces végétales et animales entourant des champs,<br />

des prairies, des vergers, des jardins ou des terrains de sport.<br />

Créées et conservées par l’homme elles ont surtout été développées<br />

aux 12 ème et 13 ème siècles. Elles présentent un aspect linéaire et<br />

possèdent une largeur allant de 1 à 4 mètres. Les plants peuvent<br />

être issus de boutures, de semis réalisés directement en place ou<br />

provenir de pépinières.<br />

Un ensemble de <strong>haies</strong> bien développées constitue un paysage<br />

agricole désigné sous le nom de bocage.<br />

Dans une haie champêtre, la partie axiale de la haie est<br />

généralement constituée d’espèces ligneuses (arbres, arbustes et<br />

arbrisseaux comme le charme, le noisetier, l'aubépine monogyne,<br />

l'églantier, le houx, le groseillier épineux et le néflier…) sur<br />

lesquelles prennent appui des plantes grimpantes. De part et<br />

d’autre sont installés des végétaux herbacés. Plus une haie est âgée plus les espèces végétales y sont<br />

nombreuses : jusqu’à 300 <strong>dans</strong> une haie bretonne.<br />

Dans une haie jardinée, le nombre d’espèces végétales est faible et la haie constituée souvent de<br />

thuyas ou d’ifs ou de lauriers ou de troènes est taillée.<br />

Les <strong>haies</strong> constituent un refuge pour de nombreuses espèces sauvages : musaraignes, mulots, loirs<br />

et lérots, écureuils et hérissons ; de nombreux oiseaux dont le rouge-gorge, la mésange bleue et la mésange<br />

charbonnière, le verdier, la bergeronnette, le troglodyte, la perdrix et le merle ; des reptiles comme les<br />

vipères, les couleuvres, les orvets et les lézards, des crapauds et des grenouilles rousses, une multitude<br />

d’insectes en particulier des coléoptères (comme les coccinelles) et des chenilles de papillons (gazé, flambé,<br />

citron et sylvain). Les feuilles sont mangées par de nombreux escargots et limaces, des insectes et les lapins,<br />

les fleurs sont visitées par les abeilles et les bourdons. Les fruits sont dévorés par les insectes comme le<br />

balanin du noisetier, les oiseaux et les rongeurs. Tous ce petit monde attire des prédateurs : rapaces et<br />

mammifères carnassiers (comme les belettes et les hermines).<br />

Les <strong>haies</strong> sont suivies le matin et le soir par de gros animaux sortant la nuit de la forêt en quête de<br />

nourriture : sangliers, biches, blaireaux, renards…<br />

Les <strong>haies</strong> ont pour effets :<br />

1. De limiter les propriétés en formant des clôtures et<br />

d’éviter la divagation du bétail.<br />

2. De fournir du bois (fagots de bois mort, charmes et<br />

ormes permettant de réaliser des manches d’outils) et des<br />

fruits (noisetiers, mûriers, prunelliers et sorbiers).<br />

3. D’accroître la diversité des paysages, la biodiversité des<br />

plantes et des animaux mais aussi à l’inverse d’augmenter<br />

la concentration des oiseaux granivores s’attaquant aux<br />

cultures et de certaines autres espèces considérées à priori<br />

comme des nuisibles (rongeurs par exemple).<br />

4. Comme l’a montré à contrario leur destruction <strong>dans</strong> les années 1960 lors du remembrement :<br />

* Dans les prairies, elles protégent le bétail des vents et lui fournissent de l’ombre. Il s’ensuit une moindre<br />

dépense d’énergie dédiée à la régulation de la température et le rendement laitier s’en trouve accru.<br />

* Dans les champs, elles préservent les cultures du vent qui dessèche et ainsi accroissent le rendement de 5<br />

à 15 % (en particulier du trèfle et de la luzerne).<br />

* Dans les vergers, elles constituent un brise-vent qui évite une chute précoce des fruits.<br />

* Au bord des routes, elles atténuent les nuisances pour les riverains.<br />

* Partout, elles permettent, en retenant l’eau et le vent, de réduire l’érosion. Elles améliorent l’infiltration<br />

des eaux de pluie. Un déferlement de boue s'est abattu sur la commune de Morlaix <strong>dans</strong> le Finistère<br />

postérieurement au remembrement.<br />

1 Cf. « L’Haye-les-Roses » en région parisienne et « La Haye » en Hollande.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 7


Travaux d’enfants :<br />

Le bonheur<br />

Le bonheur est <strong>dans</strong> le pré. Cours-y vite, cours-y vite.<br />

Le bonheur est <strong>dans</strong> le pré. Cours-y vite. Il va filer.<br />

Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.<br />

Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.(...)<br />

De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,<br />

De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.<br />

Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,<br />

Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !<br />

Paul Fort 1872 – 1960<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 8


LA SORTIE ET LA REALISATION DE L’HERBIER :<br />

HERBIER :<br />

Collection de<br />

plantes<br />

desséchées<br />

et conservées<br />

entre des<br />

feuilles de<br />

papier,<br />

servant aux<br />

études<br />

botaniques.<br />

Pour réaliser un herbier :<br />

Lors de la sortie, on prélève les<br />

végétaux herbacés en totalité et on<br />

sectionne sans les arracher des rameaux<br />

des végétaux ligneux… Choisir de<br />

préférence des parties fleuries. Les<br />

plantes sont placées entre les pages des<br />

journaux apportés (afin d’assurer un<br />

séchage)...<br />

On détermine les plantes (dont<br />

on n’a pas noté le nom lors de la sortie)<br />

l’après-midi même lorsque les<br />

échantillons sont encore à l’état frais.<br />

S’il n’a pas plu la veille, le séchage est<br />

suffisant : après classement, on fixe 1 ou<br />

2 plantes par page cartonnée à l’aide de<br />

ruban adhésif.<br />

On écrit le nom français,<br />

éventuellement le nom latin (identique<br />

pour tous les pays… d’où son intérêt) et<br />

la famille. La page de garde comportera<br />

le lieu de récolte et la date.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 9


Les plantes :<br />

NOS QUESTIONS :<br />

1. Quels sont les noms des plantes que nous avons trouvées ?<br />

2. Comment vivent-elles ?<br />

3. Comment sont-elles nées ?<br />

4. Comment expliquer que des plantes étrangères (comme l’Erigéron du Canada) soient<br />

venues s’installer ici ?<br />

5. Quand fleurissent-elles ?<br />

6. Comment se nourrissent-elles ?<br />

7. Qui les arrose quand il fait beau ? De quelle quantité d’eau ont-elles besoin ?<br />

8. Est-ce que ces plantes sont comestibles ?<br />

Les animaux :<br />

Erigéron du Canada<br />

ERIGERON<br />

CANADENSIS =<br />

CONIZA<br />

CANADENSIS<br />

30 cm à 1 mètre.<br />

Floraison : de juin à<br />

1. Quels sont leurs noms (en particulier ceux des araignées) ?<br />

2. Que mangent les animaux trouvés ? De quoi se nourrissent les araignées ?<br />

3. Est-ce qu’on peut grouper les bêtes <strong>dans</strong> le même pot sans quelles se mangent ?<br />

4. Est-ce que ces bêtes savent nager ?<br />

5. Est-ce qu’elles vivent toujours sur les plantes de la haie ?<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 10


Comment les plantes se nourrissent-elles ?<br />

Seuls les végétaux verts<br />

(= végétaux contenant de la chlorophylle)<br />

sont capables de se fabriquer à partir d’eau,<br />

de sels minéraux et de gaz carbonique.<br />

Ceci ne peut se produire qu’en présence de<br />

lumière.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 11


Comment les végétaux se reproduisent-ils ?<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 12


LES VEGETAUX ET L’EAU :<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 13


Bocage<br />

aascalys.free.fr/ fond.html.<br />

Bocage (mot normand) : région où les champs et les prés sont enclos par des levées de<br />

terre portant des <strong>haies</strong> ou des rangées d'arbres, et où l'habitat est dispersé<br />

généralement en fermes et en hameaux. Petit Larousse.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 14


http://www.lpochampagneard<br />

enne.com/agenda_des_oiseau<br />

x/decembre/vx_arbres.htm<br />

LES VEGETAUX DES HAIES :<br />

La haie<br />

Créée et entretenue par l'homme comme<br />

clôture, entourée de terres cultivées, la haie est le<br />

refuge de nombreuses plantes sauvages et de<br />

divers petits animaux.<br />

Elle est faite d'arbustes touffus et souvent<br />

épineux : noisetiers, cornouillers, prunelliers,<br />

aubépines, ronces, églantiers... auxquels<br />

s'accrochent des lianes de toutes sortes :<br />

clématite, chèvrefeuille, houblon, bryone,<br />

douce-amère, liseron.<br />

Quelques arbres peuvent y figurer; ils<br />

sont taillés le plus souvent : saules, ormes,<br />

chênes. Au pied de la haie croissent renoncules, stellaires, gaillets…<br />

Cette mince frange de végétation sauvage est souvent très drue car la haie coupe le vent,<br />

maintient une certaine humidité à sa base et la litière de ses feuilles mortes fournit, en se<br />

décomposant, un humus qui fertilise le sol. De plus, tiges rampantes et graines trouvent sous<br />

cette litière un abri pour traverser la mauvaise saison.<br />

Extrait de « La nature et nos enfants » Editions Casterman Poche.<br />

Dans la haie, les plantes ont des hauteurs différentes. La<br />

répartition verticale des végétaux est appelée stratification : on<br />

distinguera la strate arborescente (les arbres), la strate arbustive<br />

(les arbustes et arbrisseaux), la strate herbacée (les plantes<br />

basses), la strate muscinale (mousses, lichens et champignons)<br />

et la strate hypogée ou souterraine (c’est-à-dire les bulbes, les<br />

tubercules… ).<br />

Des visites répétées permettent de montrer qu’il existe des<br />

variations saisonnières importantes (floraison, formation des<br />

fruits, chute des feuilles…).<br />

Arbres des <strong>haies</strong> Arbustes et arbrisseaux<br />

Aulne glutineux Frêne oxophylle Aubépine monogyne Prunellier<br />

Bouleau verruqueux Merisier Bourdaine Saule cendré<br />

Charme ou<br />

charmille<br />

Noyer commun Cornouiller sanguin Saule marsault<br />

Chêne pédonculé Pêcher Eglantier Saule osier<br />

Chêne sessile Peuplier tremble Fusain d’Europe Sureau noir<br />

Érable champêtre Pommier Houx Troène d’Europe<br />

Erable champêtre Poirier Lilas<br />

Érable plane Saule blanc Merisier à grappe<br />

Viorne mancienne ou<br />

lantane<br />

Hêtre ou foyard Tilleul à petites feuilles Néflier Viorne obier<br />

Frêne commun Robinier faux acacia Noisetier ou coudrier<br />

http://www.lpochampagneardenne.c<br />

om/agenda_des_oiseaux/decembre/<br />

vx_arbres.htm<br />

Gaillet gratteron =<br />

herbe collante<br />

(Galium aparine) :<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 15


L’étêtage ou taille en<br />

têtard : consiste en la<br />

suppression de la cime<br />

d’un arbre (= le haut du<br />

tronc) et en<br />

l’enlèvement de toutes<br />

les branches latérales<br />

située plus bas, le long<br />

du tronc. Cette<br />

opération s’effectue<br />

durant l’hiver hors<br />

période de gel.<br />

La « taille en têtard » et la « taille en tête de chat »<br />

des arbres de la haie :<br />

L’été suivant, l’arbre<br />

réagit en produisant de<br />

jeunes branches autour<br />

de la coupe supérieure<br />

et parfois aussi des<br />

branches latérales plus<br />

bas le long du tronc. Ces branches latérales-là sont enlevées<br />

chaque hiver, tandis que les branches supérieures, qui forment la<br />

tête de l’arbre, sont laissées plusieurs années de suite (mais<br />

retaillées au même niveau chaque hiver).<br />

Au fil des années, il se forme un bourrelet de cicatrisation en haut<br />

de l’arbre : c’est « la tête ». Les branches supérieures laissées en<br />

place et le bourrelet de cicatrisation constituent une "tête de saule".<br />

Certaines essences d’arbres supportent mieux que d’autres<br />

l’étêtage en particulier le saule blanc = saule argenté (Salix alba), le<br />

saule fragile (Salix gragilis), le saule des vanniers = osier blanc =<br />

osier commun (Salis vimanilis), le saule cendré (Salix cinerea), le frêne<br />

commun (Fraxinus excelsior) et le frêne oxyphylle (Fraxinus augustifolia),<br />

le charme (Carpinus betulus), le peuplier, le hêtre (Fagus sylvatica), le<br />

tilleul, l’orme, l’aulne (Alnus glutinosa) et le chêne pédonculé<br />

(Quercus robur).<br />

Cette taille était autrefois pratiquée pour :<br />

* se fournir en tiges souples pour ligaturer (osier) ou fabriquer des<br />

paniers et des chaises en vannerie (saule des vanniers),<br />

* s'approvisionner en feuillage pour le bétail (les feuilles de frêne<br />

fournissaient un excellent fourrage pour les bestiaux en automne).<br />

* récolter des branchages aux nombreux usages (fagot, perches, rames,<br />

allumettes avec le saule blanc…).<br />

Les arbres ainsi taillés se creusent au niveau des plaies de taille qui<br />

constituent des lieux d’attaque pour les insectes et les<br />

champignons. Il se forme ainsi de nombreuses cavités utilisées par<br />

les oiseaux (Chouette Chevêche, le rouge queue à front blanc et les<br />

pics et les grimpereaux par exemples qui choisissent souvent un<br />

saule), des insectes (comme la cétoine dorée, le capricorne<br />

musqué, les fourmis, les abeilles et les guêpes sociales) et les<br />

chauves-souris pendant l'été.<br />

La « taille en têtard consiste à supprimer le haut du tronc (tous les 6<br />

ans pour le saule et tous les 9 ans pour le charme) et à rabattre chaque<br />

année au ras du tronc les branches adjacentes.<br />

http://www.echo62.com/crrg/conseils/charme_T.htm<br />

Taille en tête de chat<br />

http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/fp<br />

_taille_tete_tetard.php3<br />

Cette variante, qui s'applique<br />

bien au tilleul, consiste à tailler<br />

un peu plus long lors que la<br />

1ère intervention. Ainsi, au<br />

lieu de se retrouver avec des<br />

départs au ras du tronc, ceux-ci<br />

seront déportés un peu plus<br />

loin sur les charpentières,<br />

simplement taillées à 1 m du<br />

tronc environ. Les<br />

"boursouflures" qui naîtront au<br />

bout des charpentières forment<br />

ce que l'on nomme les têtes de<br />

chat !<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 16


L’eau et les plantes (1) :<br />

Chacun sait qu’une plante d’appartement non arrosée se fane puis meurt. Tu as peut-être remarqué<br />

qu’on observe la même chose <strong>dans</strong> la nature lors d’une grande période de sécheresse.<br />

I- Comment connaître la quantité d’eau nécessaire ?<br />

- Installe le dispositif présenté sur la<br />

droite (le coton et le papier<br />

d’aluminium peuvent être remplacés<br />

par de la pâte à modeler). Trace un<br />

trait sur les 2 bouteilles pour repérer<br />

le niveau d’eau au départ.<br />

A ton avis : à quoi sert l’expérience<br />

témoin ?<br />

----------------------------------------------<br />

----------------------------------------------<br />

----------------------------------------------<br />

- Attends 3 jours et note le niveau<br />

d’eau des 2 bouteilles en plaçant un<br />

élastique sur chaque bouteille.<br />

- Comment feras-tu pour mesurer la quantité d’eau absorbée par la plante durant ces 3 jours ?<br />

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

- Quelle est la quantité d’eau pompée en 24 heures ? ---------------------------------------------------<br />

- Renouvelle ton étude avec une autre plante de la même espèce mais d’une taille différente…<br />

Que conclus-tu ?<br />

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------<br />

--------------------------------------------------------------------<br />

II- Que devient l’eau absorbée par les racines de la plante ?<br />

Certains enfants pensent que l’eau d’arrosage des<br />

plantes reste <strong>dans</strong> la terre… mais l’expérience<br />

précédente montre que sans terre, l’eau diminue<br />

<strong>dans</strong> le flacon de gauche.<br />

On peut donc penser que l’eau va <strong>dans</strong> les racines,<br />

que l’eau va <strong>dans</strong> la tige, que l’eau va <strong>dans</strong> les<br />

feuilles ou encore que l’eau s’évapore…<br />

Si on place de l’eau colorée par de l’encre rouge<br />

<strong>dans</strong> le flacon de gauche de l’expérience<br />

précédente, on constate que toute la plante devient<br />

rouge…<br />

Que conclus-tu ?<br />

III- Par où passe l’eau <strong>dans</strong> la plante ?<br />

IV- Toute l’eau absorbée reste t-elle <strong>dans</strong> la plante ?<br />

VOIR PAGE SUIVANTE…<br />

A gauche : plante normale. A droite<br />

plante ayant trempé <strong>dans</strong> de l’eau<br />

colorée en rouge.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 17


L’eau et les plantes (2) :<br />

III- La circulation de l’eau <strong>dans</strong> la<br />

plante :<br />

Voici, à droite, une tige coupée très grossie :<br />

on aperçoit ici les vaisseaux assurant le transport de<br />

l’eau <strong>dans</strong> la plante.<br />

L’eau absorbée au niveau des racines remonte<br />

<strong>dans</strong> des vaisseaux des racines, remonte <strong>dans</strong> des<br />

vaisseaux des tiges et se dirige vers les feuilles ou elle<br />

circule <strong>dans</strong> des vaisseaux situés au niveau des<br />

nervures.<br />

IV- Toute l’eau absorbée reste t-elle <strong>dans</strong> la plante ?<br />

Installe le dispositif ci-dessous et observe le résultat 2 heures plus tard.<br />

On peut faire<br />

l’hypothèse<br />

qu’une partie<br />

de l’eau qui a<br />

été absorbée<br />

par la plante<br />

est passée<br />

ensuite <strong>dans</strong><br />

l’air, que la<br />

plante a perdu<br />

de l’eau<br />

car elle<br />

transpire…<br />

Comment en<br />

être sûr ?<br />

Si on répète<br />

l’expérience on<br />

enveloppant<br />

complètement la plante<br />

<strong>dans</strong> un sac en<br />

plastique transparent et<br />

qu’on attend 2 heures,<br />

qu’observe- t-on ?<br />

On constate que de la<br />

buée apparaît sur la<br />

face interne du sac :<br />

la plante rejette une<br />

partie de l’eau qu’elle absorbe.<br />

Remarque : les feuilles peuvent réabsorber l’eau rejetée <strong>dans</strong> le sac en plastique.<br />

Conclusion : Où va l’eau d’arrosage des plantes ?<br />

Photo : Pépin.<br />

De la pâte à modeler bouche complètement le tube autour de la tige afin d’éviter<br />

l’évaporation de l’eau contenue <strong>dans</strong> le flacon.<br />

Des gouttelettes d’eau se déposent sur la face interne du sac et les<br />

plateaux de la balance restent en équilibre.<br />

Une partie est gardée par la plante (les plantes sont constituées aux ¾ d’eau). La plus grand<br />

partie de l’eau absorbée par les racines de la plante est rejetée au niveau des feuilles : c’est la<br />

transpiration.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 18


Des aliments (ou mieux "nutriments") des plantes : les sels minéraux<br />

Des sels minéraux presque partout :<br />

Lorsqu’on brûle complètement une plante ou une partie de plante (un morceau de bois par<br />

exemple), il reste une poudre grisâtre : ce sont les cendres. Les cendres sont constituées de sels<br />

minéraux.<br />

Notre corps et le corps de tous les animaux contiennent aussi des sels minéraux.<br />

L’eau de mer contient en grande quantité un sel minéral : le chlorure de sodium ( = chlore +<br />

sodium) que l’on utilise pour saler les aliments. Il existe beaucoup d’autres sels minéraux à base<br />

de potassium, d’azote, de phosphore, de calcium, de fer…<br />

L’eau de pluie ne contient pas de sels minéraux.<br />

Que se passe t-il si on prive<br />

une plante de tous les sels<br />

minéraux ?<br />

La plante de gauche trempe <strong>dans</strong><br />

une eau refermant les différents<br />

types de sels minéraux. Celle de<br />

droite trempe <strong>dans</strong> de l’eau de pluie<br />

sans sels minéraux.<br />

Que remarques-tu ?<br />

-------------------------------------<br />

-------------------------------------<br />

-------------------------------------<br />

Quelle conclusion en tires-tu ?<br />

-------------------------------------<br />

-------------------------------------<br />

-------------------------------------<br />

Que se passe t-il si on prive<br />

une plante de certains des<br />

sels minéraux ?<br />

------------------------------------------<br />

------------------------------------------<br />

------------------------------------------<br />

------------------------------------------<br />

Gotlib<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 19


Les feuilles des plantes sont de véritables usines :<br />

On peut considérer que<br />

chaque feuille de la plante<br />

est une véritable usine…<br />

Une usine ne peut<br />

fonctionner que :<br />

1. Si elle reçoit de<br />

l’énergie… l’énergie<br />

correspond ici à la lumière :<br />

l’usine feuille ne peut<br />

produire que le jour et arrête<br />

de fonctionner à l’obscurité.<br />

2. Si elle dispose de<br />

matériaux. Dans le cas de la<br />

feuille ce sont :<br />

* l’eau et les sels minéraux<br />

pompés au niveau des<br />

racines et qui montent sous<br />

la forme de sève brute <strong>dans</strong><br />

la plante (voir flèches bleues).<br />

* le gaz carbonique =<br />

dioxyde de carbone pris<br />

<strong>dans</strong> l’air par les parties vertes et en particulier les feuilles de la plante.<br />

La feuille, en présence de lumière, "combine" la sève brute et le gaz carbonique pour<br />

produire des sucres : la sève brute devient alors de la sève sucrée (= sève élaborée).<br />

L’opération est appelée « photosynthèse » (le terme photo évoque la lumière et le mot<br />

synthèse signifie fabrication). La sève sucrée est ensuite distribuée à l’ensemble de la<br />

plante (voir flèches rouges).<br />

L’usine produit un déchet rejeté <strong>dans</strong> l’air : c’est l’oxygène.<br />

Surface d’une feuille très grossie : on aperçoit des dispositifs (ici 7) appelés<br />

stomates avec chacun 1 trou central (= l’ostiole) dont la taille peut varier. C’est au<br />

niveau des trous que le gaz carbonique entre et l’oxygène sort. Biophoto Associates.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 20


Les engrais :<br />

Pour assurer leur croissance, la formation de leurs fleurs et de leurs fruits, le jardinier apporte de<br />

l'engrais aux plantes qu’il cultive… Mais qu’est-ce qu’un engrais ?... Pourquoi n’est-il pas<br />

nécessaire d’en mettre <strong>dans</strong> la haie ?<br />

Un engrais est un produit « organique » ou « minéral » incorporé au sol pour en maintenir ou<br />

en accroître la fertilité.<br />

Que signifie produit organique ? C’est un produit qui provient d’un être vivant.<br />

Dans la terre, les animaux (par exemple les vers de terre) et les végétaux (c’est le cas de minuscules champignons)<br />

se nourrissent des feuilles mortes et des cadavres des animaux… on dit qu’ils décomposent les produits<br />

organiques les feuilles et les cadavres : ce sont des décomposeurs. Des microbes reprennent ce qui reste et le<br />

transforment en sels minéraux : on dit que ce sont des transformateurs. Lorsque le cultivateur met du fumier<br />

<strong>dans</strong> le sol, il sait que cet engrais donnera des sels minéraux qui permettront aux plantes de se nourrir.<br />

Végétaux + animaux morts qui "engraissent" le sol décomposeurs puis transformateurs Sels minéraux.<br />

On distinguera donc 2 grands types d’engrais : « les minéraux » et « les organiques ».<br />

Engrais minéraux :<br />

« Un engrais est composé de 3 éléments principaux : azote (symbole chimique : N), l'acide phosphorique (P) et le<br />

potassium (K). Il convient d'y ajouter les oligo-éléments, contenus en quantité bien plus faible, mais qui jouent<br />

néanmoins un rôle essentiel ». Comme oligoéléments, on peut citer le magnésium (nécessaire à la formation de<br />

chlorophylle), le zinc (facteur de croissance), le cuivre…<br />

C'est la proportion de chacun 3 éléments principaux <strong>dans</strong> un engrais qui déterminera ses propriétés. »<br />

N = azote : « C'est l'élément de base. Son action essentielle concerne la partie aérienne des végétaux : tiges et<br />

feuillage. C'est lui, notamment, qui fait<br />

reverdir le gazon ! Au potager, on le réserve<br />

aux légumes feuilles (salades, choux, bettes...)».<br />

P = acide phosphorique : « Son action se<br />

concentre sur les racines, dont il assure le<br />

bon développement. Il favorise également le<br />

résistance aux maladies et la reproduction (=<br />

floraison + fructification). Cet élément<br />

bénéficie particulièrement aux légumes fruits<br />

(tomate, aubergine, poivrons...), aux arbres<br />

fruitiers et aux plantes à fleurs… Pour être<br />

efficace, comme il agit au niveau des racines,<br />

il doit être incorporé <strong>dans</strong> la terre ».<br />

K = potasse : La potasse favorise le<br />

développement des fleurs, des fruits (fraise,<br />

mais aussi tomate!) et des bulbes.<br />

CONCLUSION :<br />

« Regardez bien l'étiquette du sachet, de la<br />

boîte ou de la bouteille d'engrais que vous<br />

achetez. Y figure généralement les 3 lettres<br />

NPK, suivi de 3 nombres (comme 12.5.5). Ces derniers correspondent à la proportion des 3 composants essentiels<br />

<strong>dans</strong> cet engrais. Ainsi, un engrais "plantes vertes", aura une valeur élevée de " N", ce qui signale une forte teneur<br />

en azote. A l'inverse, un sac de granulés "spécial fruitiers" aura un "P" élevé »...<br />

Ces 4 plantes avaient au début de l’expérience la même taille. La<br />

n° 1 a bien grandi. Les 3 autres sont restées petites. Que faut-il<br />

fournir aux plantes pour que la croissance soit normale ?<br />

ENGRAIS ORGANIQUES :<br />

Les engrais organiques « naturels » sont réalisés à partir de produits végétaux ou<br />

animaux, parfois associée à des produits d'origine minérale. L'azote (N) est<br />

Parties entre guillemets<br />

extraites de<br />

http://www.gerbeaud.com/jard<br />

in/fiches/fp_engrais_base.php3<br />

forcément d'origine organique (corne broyée, sang séché, fiente de volaille, tourteau végétal...). Le phosphore (P)<br />

provient généralement de phosphates naturels, qui sont broyés et intégrés <strong>dans</strong> les engrais organo-minéraux. A<br />

noter cependant que le guano, par exemple, est naturellement riche en phosphore. La potasse (K) est généralement<br />

apportée par la vinasse de betterave.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 21


Les plantes se reproduisent grâce à des fleurs et des graines :<br />

Souvent les fleurs sont à la fois mâles et<br />

femelles : c’est-à-dire qu’elles renferment des<br />

organes mâles et des organes femelles.<br />

Chez les plantes, les organes mâles sont les<br />

étamines qui produisent des éléments mâles : les<br />

grains de pollen.<br />

L’organe femelle est le pistil souvent<br />

constitué de la réunion de plusieurs ovaires qui<br />

contiennent les éléments femelles ou ovules.<br />

Après fécondation de l’ovule par un grain de<br />

pollen, l’ovule devient une graine et l’ovaire se<br />

transforme en fruit.<br />

LEXIQUE :<br />

FLEUR : Partie des plantes supérieures qui contient les organes reproducteurs.<br />

PETALES : Pièces colorées et stériles d’une fleur.<br />

COROLLE : Ensemble des pétales.<br />

SEPALES : Pièces vertes ou brunes, qui constitue l’enveloppe extérieure stérile de la fleur.<br />

CALICE : Ensemble des sépales.<br />

PERIANTHE : Ensemble des pétales et des sépales.<br />

ETAMINES :<br />

Les étamines sont des organes mâles dressés comprenant un filet et une anthère.<br />

L’anthère renferme les grains de pollen.<br />

GRAINS<br />

DE POLLEN :<br />

Ces grains de pollen sont des éléments reproducteurs<br />

mâles généralement sphériques et de couleur jaune.<br />

Ils peuvent être transportés par le vent ou par des<br />

animaux (souvent des insectes) : c’est la pollinisation.<br />

Le grain de pollen se colle sur le stigmate et émet un<br />

long tube : le tube pollinique qui fécondera un ovule :<br />

c’est la fécondation.<br />

Les grains de pollens présents <strong>dans</strong> l'atmosphère que<br />

nous respirons peuvent provoquer des allergies chez<br />

les personnes sensibles.<br />

STIGMATE : Surface réceptrice du pollen<br />

STYLE : Partie reliant le stigmate à l’ovaire et traversée par le grain de pollen.<br />

Grain de pollen très grossi<br />

avec son tube pollinique.<br />

OVAIRE : Organe femelle qui forme le centre de la fleur et qui renferme le ou les ovules.<br />

A) Pistil ( = Ensemble des ovaires des styles et des stigmates qui forment la partie femelle de la<br />

gynécée) : fleur.<br />

B) Ovules : Eléments (= cellules) reproducteurs femelles localisés <strong>dans</strong> l’ovaire.<br />

FECONDATION : Rencontre d’un grain de pollen avec un ovule.<br />

Organe résultat de la rencontre d’un grain de pollen et d’un ovule. La graine est<br />

GRAINE :<br />

enfermée <strong>dans</strong> un fruit. Après dispersion et germination, elle donnera une nouvelle<br />

plante.<br />

Organe contenant les graines et provenant généralement de la croissance de l'ovaire<br />

FRUIT :<br />

(ou des ovaires) de la fleur. On distingue les fruits secs (gousse, capsule, akène) et les<br />

fruits charnus (drupes à noyau, baies à pépins),<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 22


Les plantes peuvent aussi se reproduire<br />

sans fleurs et sans graines (1) :<br />

La reproduction sexuée fait intervenir deux organismes produisant des éléments spécialisés dits<br />

reproducteurs qui en se réunissant (fécondation) vont donner un nouvel individu. La<br />

reproduction sexuée existe chez les végétaux, chez les animaux et chez l’homme.<br />

La multiplication végétative est la reproduction d’un être vivant sans intervention de<br />

phénomène sexuel. On multiplie la plante à partir d’organes asexués c’est-à-dire de fragments de<br />

l’appareil végétatif (racines, tige feuillée, feuilles…).<br />

Multiplication végétative naturelle à partir de stolons :<br />

Ce sont des tiges à croissance s’effectuant au ras de terre et dont les<br />

feuilles sont réduites à de petites écailles. Le bourgeon terminal de<br />

ces rameaux s’enracine et donne un nouvel individu. Les individus<br />

restent attachés les uns aux autres par le stolon au moins<br />

provisoirement.<br />

Ex : fraisier (stolons aériens) ou oyat (stolons souterrains).<br />

Multiplication végétative naturelle à partir de bulbilles :<br />

Un bulbe produit une plante, mais il peut aussi produire d’autres bulbes. Ex : le<br />

bulbe 2 de tulipe présente des petits bulbes accolés (ou bulbilles).<br />

Multiplication végétative naturelle par drageons et rejets :<br />

Sur des racines à croissance horizontale apparaissent des<br />

bourgeons qui donnent des tiges dressées ou drageons. Il arrive<br />

qu’un drageon se forme sur une racine aérienne. Le drageonnage<br />

consiste donc en la formation de tiges (dites adventives) à partir<br />

des racines. C’est le cas robinier (ou faux-acacia), du hêtre, du<br />

peuplier d’Italie,du peuplier tremble, du prunellier, du merisier, du<br />

framboisier, de l’églantier et du sorbier torminal.<br />

Le rejet de souche se développe non pas sur une racine mais sur<br />

une tige. Cette tige peut être la partie aérienne voire souterraine<br />

d’un tronc. Le rejet de souche existe chez le platane, l'érable, le<br />

charme, le houx, le frêne, le tilleul.<br />

Multiplication végétative naturelle à partir de racines ou de<br />

tiges tubérisées :<br />

Les tubercules 3 peuvent être issus de tiges ou de racines. Exemple :<br />

la pomme de terre est une tige renflée dont les bourgeons axillaires<br />

donnent chacun une tige feuillée au printemps. La plante donne<br />

naissance à de nombreux autres tubercules.<br />

Bulbille d’oignon à repiquer.<br />

2 Bulbe : tige courte (plateau), souterraine, portant des feuilles très développées et chargées de réserves.<br />

3 Tubercule : partie végétative de la plante (tige ou racine) renflée et chargée de réserves<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 23


Les plantes peuvent aussi se reproduire<br />

sans fleurs et sans graines (2) :<br />

Bouturage artificiel ou naturel.<br />

* On met en terre une bouture ( = un fragment de plante dépourvu de<br />

racines) soit directement soit après l’avoir laissé sa base <strong>dans</strong> de l’eau.<br />

Des racines vont apparaître et on obtiendra ainsi un nouveau plant. On<br />

peut imprégner la base de la bouture d’une « hormone de bouturage »<br />

pour faciliter l’apparition des racines.<br />

On peut ainsi pratiquer facilement des boutures de tiges (géraniums,<br />

œillets, hortensias, rosiers...), de feuilles (saintpaulia), de racines<br />

(pissenlit dont on coupe des rondelles de racine) ou encore de<br />

rameaux = tige + feuilles + bourgeons (peuplier).<br />

* La division de souche consiste à séparer cette souche en plusieurs<br />

fragments qui donneront autant de nouvelles plantes semblables à la<br />

plante mère. Ne peut être réalisée que sur des plantes vivaces (p 23).<br />

* Le bouturage se produit parfois naturellement : un fragment de la<br />

plante-mère se détache et s’enracine. Ainsi, chez u n cactus :<br />

l’opuntia, les tiges feuillées en forme de raquettes se séparent<br />

spontanément de la plante et s'enracinent.<br />

Marcottage artificiel ou naturel :<br />

C’est un cas particulier de bouturage où la bouture reste liée à la<br />

plante mère jusqu'à la formation des racines. La « bouture » reste<br />

ainsi nourri par sa plante mère, tant qu'il n'est pas capable de<br />

s'alimenter seule.<br />

On peut par exemple replier une branche flexible de noisetier ou de<br />

vigne de façon à l’enfoncer <strong>dans</strong> le sol sans la séparer de la plantemère.<br />

La portion enterrée ne tardera pas à se couvrit de racines. Le<br />

houx, l'épicéa, le sapin marcottent ainsi.<br />

Comme exemple de marcottage naturel, on peut citer les rhizomes 4<br />

du sceau de Salomon, du chiendent ou du muguet qui se divisent puis<br />

se séparent. Idem pour les tiges de ronce.<br />

Greffage :<br />

On implante <strong>dans</strong> les tissus d'un végétal (le porte-greffe) un<br />

bourgeon (ou un fragment d'organe portant des bourgeons) que l'on<br />

nomme « le greffon ». On réalise ainsi un seul individu qui bénéficie<br />

des qualités des deux végétaux réunis. Les techniques sont variées<br />

mais les 2 plantes doivent être de la même famille. L’exemple le plus<br />

connu est le pied de vigne français sensible à un puceron parasite : le<br />

phylloxéra. On a greffé ce pied depuis 1868 sur des ceps américains<br />

résistants au puceron. A droite : exemple de « greffe en fente » très<br />

utilisée pour les arbres fruitiers.<br />

Culture in vitro :<br />

A partir de très petits fragments d'organes végétatifs (des<br />

« explants »), de culture de tissus (ou d'embryons) ou même de<br />

« cellules » isolées.<br />

Très utilisé pour les orchidées, les arbres fruitiers et les pins.<br />

A partir d’une seule tige souterraine ou<br />

rhizome, on en obtient d’autres.<br />

Le porte-greffe (en bas) a<br />

été fendu verticalement<br />

et on introduit le greffon<br />

<strong>dans</strong> la fente.<br />

On ligature puis on<br />

recouvre de mastic.<br />

4 Rhizome: tige souterraine (se développant à l'horizontal) chargée de réserves (on y trouve des bourgeons, des<br />

cicatrices de feuilles et des racines)<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 24


Durée de vie des plantes de la haie :<br />

Plante annuelle : plante qui vit moins d’un an : la germination, la croissance, la floraison et la<br />

formation des graines se succèdent <strong>dans</strong> l’année.<br />

Plante bisannuelle : plante qui fleurit puis meurt au cours de la 2 ème année de son existence.<br />

Plante vivace : plante formant des fruits et des graines plusieurs fois au cours de sa vie (alors que les<br />

plantes annuelles et bisannuelles n’en produisent qu’une fois).<br />

Annuelles Bisannuelles Vivaces Durée de vie<br />

Armoise X par son rhizome<br />

Aubépine X 500 ans<br />

Bourdaine X<br />

Bryone = navet du diable X<br />

Charme ou charmille X 150 ans<br />

Chèvrefeuille X<br />

Clématite X 25 ans<br />

Cornouiller sanguin X<br />

Cuscute X<br />

Douce-amère X<br />

Eglantier =églantine = rosier sauvage<br />

X 30 ans<br />

= gratte cul<br />

Erable champêtre Voir note1 X 100 ans<br />

Erigeron du Canada X X<br />

Hêtre ou foyard X 250 ans<br />

Houblon X 25 ans<br />

Fenouil amer = Aneth fenouil X X<br />

Frêne X 150-200 ans<br />

Fusain d’Europe X 50 ans<br />

Gaillet gratteron X<br />

Gesse sylvestre X<br />

Laiterons épineux et potager X X<br />

Lierre X<br />

Lilas ou syringa X<br />

Liseron X<br />

Matricaire inodore X X X<br />

Mercuriale annuelle X<br />

Mousses X<br />

Noisetier ou coudrier X<br />

Ortie dioïque = grande ortie X<br />

Oseille des prés X<br />

Pêcher X<br />

Plantain majeur X<br />

Poirier X<br />

Pommier X 70 ans<br />

Prunellier = épine noire X 50 ans<br />

Ronce frutescente X<br />

Saule marsault X 40-50 ans.<br />

Séneçon commun X X<br />

Sureau noir X 40 à 50 ans<br />

Tamier X<br />

Troène X<br />

Vigne X<br />

Viorne obier X 50 ans<br />

Note 1 : l’érable plans à une longévité de 150 ans et l’érable sycomore de 200 à 300 ans.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 25


Les végétaux qui ne fleurissent pas : le cas des mousses.<br />

Voici des pieds de mousses : des tiges et des feuilles vertes mais pas de fleurs. On remarque, au<br />

sommet des tiges feuillées des soies rougeâtres toutes terminées par une petite capsule.<br />

L’ensemble capsule + soie est appelé un sporogone. Un sporogone libère des quantités de<br />

spores.<br />

Ces spores sont facilement<br />

transporter par le vent et vont<br />

germer donnant un filament vert :<br />

le protonéma.<br />

Sur le protonéma vont se<br />

développer des pieds de mousse<br />

mâles et femelles.<br />

Les pieds mâles vont produire des<br />

éléments mâles qui vont rejoindre<br />

en nageant des éléments femelles<br />

sur les pieds femelles.<br />

La rencontre d’un élément mâle et<br />

d’un élément femelle (on dit « la<br />

fécondation ») va donner un<br />

nouveau sporogone sur un pied<br />

femelle.<br />

Le sporogone redonne des spores<br />

et ainsi de suite.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 26


Les plantes annuelles et<br />

bisannuelles n’utilisent que<br />

la reproduction sexuée.<br />

Comment naissent les plantes de la haie ?<br />

Graines Rejets et<br />

drageons<br />

Bouturages, marcottages et<br />

greffes<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 27<br />

Spores<br />

Armoise OUI Division du rhizome NON<br />

Aubépine OUI Greffe NON<br />

Bourdaine OUI Bouturage et marcottage NON<br />

Bryone OUI NON<br />

Charme ou charmille OUI Rejets NON<br />

Chèvrefeuille OUI Marcottage NON<br />

Clématite OUI, se ressème facilement. OUI Bouturage et marcottage NON<br />

Cornouiller sanguin = bois puant OUI Marcottage NON<br />

Cuscute d’Europe OUI NON NON<br />

Douce-amère OUI NON<br />

Eglantier OUI Drageons NON<br />

Erable champêtre OUI OUI NON<br />

Erigeron du Canada OUI NON NON<br />

Hêtre OUI à partir<br />

Rejets et Greffage pour les variétés cultivées NON<br />

de 60 ans<br />

drageons<br />

Houblon OUI Drageons. Division des racines, boutures NON<br />

Fenouil amer = Aneth fenouil OUI NON Division de souches NON<br />

Frêne OUI : semis de graines<br />

Multiplication par greffes pour les<br />

fraîches.<br />

variétés.<br />

Fusain OUI OUI NON<br />

Gaillet gratteron OUI NON<br />

Gesse sylvestre OUI NON<br />

Laiterons épineux et potager OUI NON NON<br />

Lierre OUI Marcottage, boutures NON<br />

Lilas ou syringa OUI OUI Marcottage et division des touffes pour le<br />

jardinier. Pépiniéristes : boutures, culture<br />

in vitro et greffes éventuellement.<br />

NON<br />

Liseron OUI Drageons NON<br />

Matricaire inodore OUI NON NON<br />

Mercuriale annuelle OUI NON NON<br />

Mousses NON OUI OUI<br />

Néflier OUI (germination lente, ? Greffage sur aubépine, cognassier, NON<br />

capricieuse)<br />

sorbiers ou poirier.<br />

Noisetier OUI Rejets et<br />

drageons<br />

Marcottage NON<br />

Ortie dioïque OUI OUI Division des souches NON<br />

Oseille des prés OUI NON<br />

Pêcher OUI Greffe NON<br />

Plantain majeur OUI NON<br />

Poirier OUI Greffe NON<br />

Pommier OUI Greffe NON<br />

Prunellier OUI Drageons NON<br />

Ronce frutescente OUI Marcottage naturel. NON<br />

Saule marsault OUI Rejette bien<br />

de souche.<br />

NON<br />

Séneçon commun OUI NON NON<br />

Sureau noir OUI OUI NON<br />

Tamier OUI NON<br />

Troène OUI OUI Boutures en automne NON<br />

Vigne NON utilisées Greffe (seul mode en usage, vie de 100<br />

ans). Marcottage possible (vie 15 ans)<br />

NON<br />

Viorne obier OUI Marcottage NON


DETERMINATION DES ARBRES DE LA HAIE :<br />

Document extrait du livret de Bornancin et Marceau : « Les plantes de la haie ». Editions Nathan. 1982.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 28


29<br />

DETERMINATION DES ARBUSTES ET ARBRISSEAUX DE LA HAIE :<br />

Photo : http://www.terresdelyonne.com/ressources/Herbier_PHP/affipla.php?info=76<br />

Arbrisseau qui atteint 3 m. Feuilles autrefois utilisées pour teindre les<br />

cheveux en noir. Fleurs blanches. Baies rouges puis noires toxiques<br />

(vertiges, vomissements, diarrhées).<br />

Photo : http://www.duke.edu/~cwcook/trees/sani4545.jpg<br />

Viorne flexible =<br />

Viorne lantane =<br />

Viorne mancienne<br />

(Viburnum lantana)<br />

Famille des<br />

Caprifoliacées.<br />

La tige s'enroule<br />

autour du doigt sans<br />

casser…. D’où son<br />

nom.<br />

Le saule noir<br />

(Salix nigra)<br />

Famille des<br />

Salicacées.<br />

Le nom latin du<br />

saule est d'origine<br />

celtique et signifie<br />

« près de l'eau ».<br />

Le saule noir peut atteindre 12 m mais il est taillé <strong>dans</strong> la haie.<br />

Ses longues feuilles pointues sont vert foncé. Il vit en zones<br />

humides. Fleurs mâles et femelles portées par des plantes<br />

Clé de détermination (à gauche) extraite du livret de Bornancin et Marceau : « Les plantes de la haie ». Editions Nathan. 1982.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 29


Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (1)<br />

- Arbre : plante ligneuse ( = qui renferme du bois) à tige non ramifiée dès la base ( = existence<br />

d'un tronc ou "fût") portant une "cime" (constituée de branches garnies de feuilles) et ayant au<br />

moins 7 mètres de hauteur au total. Une "essence" est une espèce d’arbre.<br />

- Un arbuste est plus petit (au moins 1 mètre à moins de 7 m) mais présente également un tronc.<br />

- Un arbrisseau est une plante ligneuse ramifiée dès la base et dépassant rarement 3 ou 4<br />

mètres de hauteur (pensez au lilas et au noisetier).<br />

Noms Photographies Particularités<br />

Cornouiller<br />

Sanguin<br />

(Cornus<br />

sanguinea)<br />

De cornus =<br />

corne car le<br />

bois est dur<br />

comme de la<br />

corne.<br />

Famille des<br />

Cornacées.<br />

Bourdaine<br />

(Rhamnus<br />

frangula =<br />

Frangula<br />

alnus)<br />

Rhamnus vient<br />

de ramnos nom<br />

grec de la<br />

bourdaine ;<br />

frangula vient<br />

de frangere mot<br />

latin signifiant :<br />

casser, car les<br />

rameaux cassent<br />

facilement.<br />

Famille des<br />

Rhamnacées.<br />

Érable<br />

champêtre<br />

(Acer<br />

campestre).<br />

Famille des<br />

Acéracées.<br />

erick.dronnet.free.fr/.../ cornus_sanguinea.htm.<br />

www.botanikus.de/.../ faulbaumbeeren.html.<br />

www-ang.kfunigraz.ac.at/.../ acer-campestre.htm.<br />

Arbrisseau de 2 à 5 m. Rejette bien de souche (drageonnage).<br />

Rameaux rouges. L’écorce sent mauvais (le terme de "bois puant"<br />

désigne aussi le merisier à grappes Prunus padus). Lorsqu'on<br />

casse les feuilles <strong>dans</strong> le sens de la largeur, la sève se fige et les<br />

deux moitiés restent attachées l'une à l'autre. Fleurs blanches en<br />

mai-juin qui se forment avant l’apparition des feuilles. Parfois<br />

nouvelle floraison à l’automne. Les fleurs sont visitées par les<br />

abeilles.<br />

Les fruits verts puis bleu-noirs (fruits à noyau ou drupes)<br />

consommés par les oiseaux. Ces drupes renferment une huile<br />

autrefois utilisée pour brûler <strong>dans</strong> les lampes.<br />

Rameaux utilisés en vannerie. Bois des branches (très dur)<br />

employé pour fabriquer des manches d’outils.<br />

Aime les sols calcaires et le soleil.<br />

Arbuste de 1 à 6 mètres, sans épines, à feuillage caduc et à feuilles<br />

alternes de 4 à 7 cm de long et de 2 à 3 cm de large. Les feuilles<br />

sont très appréciées des chevreuils. Ecorce ponctuée de petites<br />

taches blanches. Floraison d’avril à juillet : les fleurs blanc-vert à<br />

5 pétales sont minuscules (4 mm de diamètre) et apparaissent à<br />

l’aisselle des feuilles.<br />

Les fruits à 3 graines sont d'abord verts, puis rouges et enfin noirs<br />

à maturité. Les fruits verts referment de la saponine. Les fruits<br />

mûrs entraînent malaises, vomissements et diarrhées.<br />

L’écorce renferme de la fraguline, un laxatif irritant qui la fait<br />

utiliser en cas de constipation sur une courte période (pas plus de<br />

10 jours). On l’utilisait aussi contre la fièvre (fébrifuge) et contre<br />

les vers intestinaux (vermifuge).<br />

Autrefois, on carbonisait le bois et le charbon obtenu entrait <strong>dans</strong><br />

la fabrication de la poudre noire.<br />

Aime les sols siliceux et les milieux humides.<br />

Arbuste ou arbre (jusqu’à 20 mètres). Ecorce formant des écailles<br />

rectangulaires. Feuilles opposées caduques, petites (5 cm de<br />

longueur) et à 3 à 5 lobes. Pétiole de la feuille rougeâtre. Floraison<br />

dès mai en même temps qu’apparaissent les premières feuilles et<br />

jusqu’à juin. Fleurs vert jaunâtre. Pollinisation par les insectes.<br />

Les fruits ailés et nommés "disamares" ont leurs 2 ailes <strong>dans</strong> le<br />

prolongement l’une de l’autre.<br />

Préfère les sols calcaires mais accepte tous les types de sol et la<br />

pollution. Supporte bien la taille, ce qui le fait utiliser en haie.<br />

Souvent parasité par les pucerons. Vit rarement plus de 100 ans.<br />

Bon combustible, utilisé pour fabriquer des manches d’outils.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 30


Églantier =<br />

églantine =<br />

rosier des<br />

chiens<br />

(Rosa<br />

canina).<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Aubépine à<br />

un style =<br />

aubépine<br />

monogyne<br />

= cenellier<br />

(Crataegus<br />

monogyna)<br />

.<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Prunellier<br />

= Epine<br />

noire<br />

(Prunus<br />

spinosa).<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Néflier<br />

(Mespilus<br />

germanica)<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (2)<br />

www.sun-inet.or.jp/ ~setoh/sp.htm.<br />

bgsh.fltr.ucl.ac.be/UQAMweb/<br />

Pirauxweb/automne.htm<br />

www.flogaus-faust.de/ e/prunspi2.htm.<br />

http://home.wanadoo.nl/mecldorp/mispel_1.jpg<br />

Arbrisseau de 1,5 à 3 m qui pousse <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et en bordure des chemins, en<br />

lisière de forêt et <strong>dans</strong> les bois clairs. Longues branches arquées et épineuses.<br />

Feuilles alternes à 5 à 7 folioles. Grandes fleurs odorantes blanches ou roses, à 5<br />

pétales, inodores, de la mi-mai à la mi-juin. Les fruits ou cynorhodons, mangés<br />

par les grives, ont une pulpe acidulée riche en vitamine C qui se prépare en<br />

confitures. On le récolte de préférence après les gelées. Ils contiennent aussi le<br />

« poil à gratter » d’où le nom de gratte-cul encore donné à la plante. Recherché<br />

comme porte-greffe pour les rosiers cultivés. L’églantier attire une 100 aine<br />

d’espèces d’insectes : il est en particulier visité par la cétoine dorée.<br />

Arbuste très épineux qui atteint 5 mètres et dont l’écorce brun foncé se détache en<br />

écailles. Feuilles alternes de 8 cm de longueur et munies de 3 à 7 lobes très<br />

découpés.<br />

Fleurs odorantes blanches ou roses de 8-15 mm de diamètre, à 5 pétales : la<br />

« fleur des amoureux » apparaissant en mai.<br />

Fruits appelés « cenelles » ou « cinelles » d'environ 1 cm, presque sphérique et de<br />

couleur rouge en général, à un seul noyau (2 noyaux chez Crataegus oxyacantha,<br />

l’aubépine digyne). Fades et farineux, ils sont consommés par les oiseaux. Les<br />

noyaux des cenelles contiendraient de l'acide cyanhydrique et sont donc<br />

potentiellement toxiques s’ils sont écrasés sous la dent. Reproduction par semis<br />

ou par greffe.<br />

La plante préfère les terrains bien arrosés et les sols argileux ou calcaires.<br />

L'aubépine est une plante de haie par excellence, servant de refuge aux oiseaux et<br />

supportant bien la taille.<br />

Vertus médicinales : extraits de fleurs, feuilles et fruits utilisés comme régularisateur<br />

cardiaque, en cas d'hypertension, d'insomnie, d'angoisses ou dépression.<br />

Arbrisseau de 1 à 4 m. Rameaux courts souvent terminés par un piquant. Feuilles<br />

caduques. Fleurs blanches apparaissant avant ou en même temps que les feuilles<br />

en avril et pollinisées par les abeilles. Les fruits bleus de 10 à 15 mm de diamètre<br />

ou "prunelles" sont très acides tant qu’ils n’ont pas subi l’action du gel. On en fait<br />

des gelées et au pays basque de la « liqueur de prunelles » ou patxaran<br />

(prononcez "patcharann"). Aime les sols calcaires. Durée de vie : 50 ans. Ses<br />

feuilles nourrissent plus de 60 espèces de papillons diurnes (le flambé, le gazé et<br />

le thécla…) et nocturnes (l'écaille marbrée, l'écaille fileuse, le petit paon de<br />

nuit…). Les fleurs sont visitées par les abeilles, les coléoptères du groupe des<br />

staphylins, des papillons et des diptères. Les fruits sont mangés par les oiseaux<br />

(merles, grives...). Un charançon de couleur cuivre à pourpre : "le rhynchite du<br />

prunellier" vit à l’état de larve <strong>dans</strong> l'amande du noyau. De nombreux oiseaux :<br />

verdiers, chardonnerets, linottes, fauvettes à tête noire et bruants jaunes y<br />

installent leur nid.<br />

Arbuste ou arbrisseau de 3 à 6 m, épineux (variétés sauvages) ou non (variétés<br />

cultivées). Tronc tortueux. Feuilles caduques alternes, allongées (15 cm sur 5<br />

cm), vert-foncé. Fleurs blanches de 5 cm de diamètre, à 5 pétales et 5 sépales, en<br />

mai-juin. Fruits bruns en forme de poire de 4 cm sur 2 cm, conservant les 5<br />

sépales à leur extrémité. Ils deviennent comestibles après les premières gelées si<br />

les oiseaux et les rongeurs en ont laissés... Pâteux et sucrés, ils se consomment<br />

cuits en confiture, compote, marmelade… On en fait aussi de l’alcool. Les graines<br />

contiennent un peu d’acide cyanhydrique : il vaut mieux éviter de les croquer en<br />

grande quantité. Multiplication par semis (la germination est lente et capricieuse)<br />

ou greffage sur aubépine, cognassier, sorbiers ou poirier. Préfère les sols acides<br />

aux sols calcaires et argileux. Le bois, très dur, était recherché pour fabriquer des<br />

cannes, des bâtons de berger, des fouets, des manches et des… massues. Le<br />

feuillage s'utilisait autrefois après macération <strong>dans</strong> l’eau bouillante pour traiter les<br />

maux de gorge, les aphtes et les plaies. Le jus des fruits servait pour faire une<br />

teinture jaune.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 31


Pommier<br />

(Malus<br />

domesticus).<br />

Famille des<br />

rosacées.<br />

Poirier<br />

(Pirus<br />

communis).<br />

Famille des<br />

rosacées.<br />

Pêcher<br />

(Prunus<br />

persica).<br />

Famille des<br />

rosacées.<br />

Fusain<br />

d'Europe =<br />

bonnet de<br />

prêtre<br />

(Evonymus<br />

europaeus).<br />

Famille des<br />

Célastracées.<br />

Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (3)<br />

http://www.piante-e-arbusti.it/foto/melo_fio.jpg<br />

http://www.bouture.com/VERGERVIRY08.htm<br />

www.01sante.com/.../fruits_fondamentaux/<br />

peche.htm.<br />

roux.free.fr/ photfruitevony.htm.<br />

lio<br />

Arbre fruitier de 5 à 10 m à feuilles ovales et dentées, dont il existe de<br />

nombreuses variétés. Le pommier sauvage (Malus sylvestris) porte<br />

souvent des épines. Les fleurs blanches ou roses sont visitées par les<br />

abeilles. Le fruit ou "pomme" est comestible. Il referme des graines :<br />

les pépins. Durée de vie : 70 ans.<br />

Les pommes contiennent des sucres (glucose, fructose). Une variété, le<br />

pommier à cidre, possèdent des fruits aigres dont la fermentation<br />

alcoolique permet la préparation du cidre. Le bois est employé pour<br />

fabriquer des meubles mais les ébénistes préfèrent le poirier.<br />

Maladies dues à des champignons fréquentes : la Tavelure (Venturia<br />

inaequalis), l'Oïdium (Podosphaera leucotricha), le Chancre du collet<br />

(Phytophtora cactorum). Attaqué aussi par plusieurs espèces de pucerons et<br />

de cochenilles. Le carpocapse est un petit papillon dont la chenille<br />

pénètre <strong>dans</strong> le fruit.<br />

La pomme est le symbole de la tentation et du péché originel.<br />

Les Gaulois pensaient que la pelure de la pomme avait des propriétés<br />

aphrodisiaques (de Aphrodite la déesse grecque de l’Amour, Vénus<br />

chez les romains).<br />

Arbre fruitier, de 4 à 15 m, qui se rencontre à l'état sauvage <strong>dans</strong> les<br />

bois et les <strong>haies</strong>. Il en existe plus de 1000 variétés. Le poirier sauvage a<br />

des branches épineuses. Bois rouge et dur utilisé en ébénisterie.<br />

Floraison en avril-mai, avant l'apparition des feuilles : fleurs blanches<br />

pollinisées par les abeilles. Fruits comestibles à pépins (poires)<br />

apparaissant à partir de la 2 ème ou 3 ème année. Ils servent à fabriquer<br />

une boisson : la poirée.<br />

Maladies dues à des champignons fréquentes, en particulier : la<br />

Tavelure (Venturia pirina) et la Moniliose (Monilia fructigena). Attaqué aussi<br />

par plusieurs espèces de pucerons et de cochenilles.<br />

Arbre fruitier, de 2 à 5 mètres de hauteur, à feuilles caduques, cultivé<br />

<strong>dans</strong> les régions tempérées, à fleurs roses et dont le fruit comestible à<br />

noyau est "la pêche". Originaire de chine, il a été ramené par les<br />

caravanes arabes en Perse (le nom latin "persica" vient de Perse) puis<br />

par les Croisés en Italie. Il a été introduit en France en 1685. Un pécher<br />

produit des fruits pendant 15 à 20 ans. Il existe de très nombreuses<br />

variétés : "les brugnons" ont la chair du fruit qui adhère au noyau<br />

alors que ce n’est pas le cas chez "les nectarines".<br />

La multiplication se fait par semis ou par voie végétative (= sans<br />

reproduction sexuée). On utilise <strong>dans</strong> ce 2 ème cas comme porte-greffe<br />

un Pêcher, un Prunier ou encore un hybride Pêcher x Amandier.<br />

La cloque du pêcher est une maladie provoquée par un champignon<br />

(Taphrina deformans). Elle doit son nom aux boursouflures que<br />

montrent les feuilles infectées.<br />

En Égypte, le pêcher était consacré à Harpocrate, le dieu du Silence<br />

Arbuste (vivace) de 1 à 3 mètres de hauteur mais atteignant parfois 6<br />

mètres. Dans l’écorce, les feuilles et les graines est présent un suc<br />

amer : le chicotin cause de nausées et de diarrhées et de l’évobioside et<br />

ses dérivés agissent sur le cœur.<br />

Floraison en mai - juin : petites fleurs vert jaunâtre à 4 pétales. Fruits<br />

orangés ressemblant à un bonnet d’évêque et vénéneux. Ils contiennent<br />

4 graines blanches.<br />

Aime les sols calcaires ou argileux et un peu humides.<br />

Le bois carbonisé donne le fusain des dessinateurs.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 32


Viorne<br />

obier =<br />

Variété<br />

cultivée :<br />

« Boule de<br />

neige ».<br />

(Viburnum<br />

opulus).<br />

Famille des<br />

Caprifoliacées.<br />

Sureau noir<br />

(Sambucus<br />

nigra)<br />

Famille des<br />

Caprifoliacées.<br />

Saule<br />

marsault =<br />

saule des<br />

chèvres<br />

(Salix<br />

caprea).<br />

Famille des<br />

Salicacées.<br />

Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (4)<br />

Variété cultivée<br />

« Boule de neige ».<br />

http://www.bouture.com/viorne.htm<br />

w1.243.telia.com/~u24320787/ vaxt_latin.htm.<br />

www.utb.falun.se/hbo/mvgren/ artlista/salg.htm.<br />

Arbrisseau de 1 à 4 mètres. Feuilles opposées, caduques, de 5 à 10 cm<br />

de long, à 3 à 5 lobes. Fleurs blanches regroupées stériles en pourtour<br />

et fertiles au centre en mai - juin chez l’espèce sauvage. Baies rouges.<br />

Feuilles et fruits contiennent de la saponine et de la viburnine toxiques<br />

provoquant des vomissements et de la diarrhée.<br />

Reproduction par semis, bouturage ou marcottage.<br />

Une variété est cultivée sous le nom de Boule-de-neige car les fleurs<br />

(stériles) se regroupent en boules de 8 à 12 cm de diamètre.<br />

Aime les sols argileux ou calcaires. Durée de vie : 80 à 100 ans.<br />

Attaqué par les pucerons noirs.<br />

Utilisé autrefois pour fabriquer des tuyaux de pipes.<br />

Arbrisseau de 3 à 10 mètres. Les feuilles présentent 5 à 7 folioles, elles<br />

sont caduques. La moelle du sureau noir est blanche. Petites fleurs de 5<br />

mm de diamètre, blanc-crème, très odorantes en juin-juillet. Elles<br />

jaunissent en vieillissant. Baies noires.<br />

Dans la mythologie grecque, les baies étaient considérées comme une<br />

nourriture des dieux. En fait, il vaut mieux éviter de les consommer<br />

crues car elles provoquent des nausées et de la diarrhée. Par contre les<br />

fruits peuvent être mangés après préparation en confiture, en sorbet et<br />

en liqueur.<br />

Le bois servait à faire des instruments à vent et des sifflets. On en fait<br />

aussi une teinture.<br />

Les Celtes lui attribuaient le pouvoir de chasser les mauvais esprits et<br />

de protéger les maisons.<br />

Aime les sols riches en azote.<br />

Arbuste de 2 à 10 m pouvant présenter plusieurs troncs (arbrisseau).<br />

Vivace : vit 40 à 50 ans. Ecorce présentant des gercures en forme de<br />

losanges. Feuilles de 4 à 8 cm de longueur, caduques, alternes. Face<br />

inférieure des feuilles grisâtre. Fleurit dès mars (avant la formation des<br />

feuilles) jusqu’en avril. Des individus ♂ portant les fleurs mâles jaunes<br />

(elles tiennent bien en bouquets) et d’autres ♀ portant les fleurs<br />

femelles vert clair et les fruits. Les fleurs ♂ et ♀, riches en nectar, sont<br />

visitées par les abeilles et les bourdons. Les fruits portent des poils<br />

argentés. Il rejette bien de souche.<br />

Les forestiers le considère comme un « mort-bois », c’est-à-dire un<br />

bois sans valeur (bois spongieux) et le détruisent. Néanmoins, son bois<br />

tendre et léger est de plus en plus utilisé en décoration intérieure. On<br />

en fait aussi des jouets et de la pâte à papier. Les jeunes rameaux sont<br />

employés en vannerie.<br />

L'écorce du saule marsault contient des tanins, employés pour traiter le<br />

cuir. Elle renferme également, comme celle de tous les saules, de la<br />

saliciline. Un dérivé : l’acide acétylsalicylique a été commercialisé dès<br />

1899 sous le nom d'aspirine.<br />

L’arbuste aime les sols humides.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 33


Hêtre ou<br />

foyard<br />

(Fagus<br />

sylvatica).<br />

Famille des<br />

Fagacées =<br />

Cupulifères.<br />

Charme ou<br />

charmille<br />

(Carpinus<br />

betulus).<br />

Famille des<br />

Corylacées<br />

(autrefois on le<br />

plaçait <strong>dans</strong> la<br />

famille des<br />

bouleaux ou<br />

les<br />

bétulacées).<br />

Noisetier =<br />

Coudrier<br />

(Corylus<br />

avellana).<br />

Famille des<br />

Corylacées.<br />

Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (5)<br />

www.tuinkrant.com/plantengids/ hagen/6490.htm.<br />

http://www.tu-berlin.de/~oekosys/gehoelze/images/Carpbetulus.jpg <br />

http://crdp.acbesancon.fr/ressourc/flore/flore/especes/carpinus_betulus.htm<br />

http://wiem.onet.pl/wiem/bmp/12833-1033.jpg<br />

Arbre de 10 à 40 mètres vivant de l’ordre de 250 ans. Ecorce lisse<br />

devenant gris clair. Bourgeons pointus de 2 cm de long. Feuilles<br />

simples, alternes, ovales (5-10 cm sur 3-6 cm), non dentées à bord<br />

légèrement ondulé et portant des cils. Elles persistent sur l’arbre en<br />

hiver et ne tombent que lorsque les bourgeons éclatent au printemps<br />

(on dit qu’elles sont marcescentes).<br />

Floraison en avril-mai quand les feuilles apparaissent. Les fleurs mâles<br />

se groupent en chatons. Fleurs femelles disposées par 2.<br />

Le fruit épineux du hêtre de 2 cm de long s’ouvre par 4 valves en<br />

octobre. Il libère 2 graines ou faines (= faînes) comestibles en petite<br />

quantité par l’homme et appréciées par les animaux.<br />

L’arbre est très utilisé en <strong>haies</strong> car il supporte parfaitement la taille. Il<br />

résiste à la pollution.<br />

Il rejette difficilement de souche.<br />

Bois adopté pour fabriquer des meubles, des parquets, des traverses,<br />

des panneaux contre plaqués et de la pâte à papier. Très bon bois de<br />

chauffage, il a été employé autrefois <strong>dans</strong> les forges et les verreries. Le<br />

bois de hêtre, après combustion incomplête, est commercialisé pour les<br />

barbecues mais fournit aussi la créosote : un antiseptique respiratoire.<br />

Le hêtre pourpre est une variété d’ornement.<br />

Arbre atteignant 25 mètres et 150 ans. Tronc cannelé. Ecorce lisse chez<br />

le jeune, craquelée ensuite. Feuilles caduques, simples et alternes, de 5<br />

à 12 cm de long et 3 à 6 cm de large, présentant des petites dents (pas<br />

de dents chez la feuille de hêtre). Les feuilles de charme sèchent et<br />

restent accrochées aux rameaux pendant l'hiver.<br />

Les fleurs mâles réunies en chatons verdâtres de 3 à 7 cm apparaissent<br />

dès l'automne. Les chatons femelles sont verdâtres et discrets, ils<br />

apparaissent en mai en même temps que les premières feuilles.<br />

Les fruits arrivent à maturité en septembre ou en octobre, ce sont des<br />

akènes ( = fruits secs qui ne s’ouvrent pas) de 0,6 cm. Ils sont soutenus<br />

par une large membrane ( = bractée) de 3-4 cm de long et à 3 lobes<br />

inégaux qui favorise leur dispersion. La graine ne germe que deux ans<br />

plus tard au printemps. La reproduction s’effectue par semis ou, pour<br />

les variétés cultivées par greffage.<br />

L’arbre supporte bien la taille et peut être utilisé <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>. Après<br />

la coupe de l’arbre, de nouvelles branches se forment sur la souche : on<br />

dit que l’arbre rejette facilement de souche.<br />

S’accommode des terrains argileux et calcaire mais n’aime pas trop les<br />

terrains sableux. Non toxique.<br />

Bois dur utilisé pour la fabrication d’outils, de queues de billard, de<br />

jeux, de bobines… C'est un excellent bois de chauffage qui brûle<br />

lentement en dégageant beaucoup de chaleur.<br />

Les petits rongeurs forestiers transportent, entassent et consomment<br />

ces graines. En en oubliant, ils contribuent à disperser l’arbre.<br />

Arbrisseau qui atteint 5 à 7 m. Fleurit avant la formation des feuilles :<br />

les chatons apparaissent dès l’hiver. C’est avec son bois que les<br />

sourciers fabriquent leurs baguettes. Donne des fruits comestibles : les<br />

noisettes très appréciées de l’homme mais aussi des écureuils et<br />

d’oiseaux comme les sitelles. Les avellines sont des noisettes<br />

provenant de variétés cultivées.<br />

Le noisetier est indifférent à la nature chimique du sol.<br />

Ses rameaux sont utilisés pour la confection de paniers.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 34


Troène<br />

(Ligustrum<br />

vulgare).<br />

Famille des<br />

Oléacées.<br />

Frêne<br />

commun<br />

(Fraxinus<br />

excelsior).<br />

Famille :<br />

Oléacées.<br />

Du grec,<br />

fraxis, haie,<br />

clôture : arbres<br />

venant des<br />

<strong>haies</strong> et<br />

servant à faire<br />

des clôtures.<br />

Lilas ou<br />

syringa<br />

(Syringa<br />

vulgaris).<br />

Famille :<br />

Oléacées.<br />

Les arbrisseaux, arbustes et arbres de la haie (6)<br />

http://perso.wanadoo.fr/argaud/botanique/ligustrum<br />

_vulgare_fleurs.jpg<br />

http://www.01sante.com/version-<br />

1/toutes_therapeutiques/produits_vegetaux/plantes_<br />

medicinales/frene.htm<br />

http://www.aujardin.info/plantes/lilas.php<br />

Arbrisseau très ramifié atteignant 3 m. Vivace. Son nom latin<br />

« ligustrum » vient de « ligo » qui signifie « lier » (allusion à ses<br />

tiges flexibles). Feuilles de 3 à 6 cm, opposées, simples, persistant<br />

généralement tout l’hiver. Fleurs blanches de 1 cm en juin-juillet.<br />

Fruits noirs de 3 à 4 mm un peu toxiques pour l’homme mais<br />

mangées par les oiseaux. Ils renferment 4 graines. Reproduction<br />

par semis au printemps ou en automne et boutures en automne.<br />

Pousse en tous terrains mais préfère les sols calcaires.<br />

Utilisé pour former des <strong>haies</strong>. Taille en mai et en septembre.<br />

Arbuste ou arbre de 10 à 40 m de hauteur. Ecorce grise.<br />

Bourgeons gros et noirs. Feuilles caduques, opposées, de 20 à 30<br />

cm, composées à 9 à 15 folioles. Fleurs brun rougeâtre ou<br />

violacées, sans pétales, groupées, en avril-mai généralement avant<br />

l’apparition des feuilles. Pollinisation par le vent. Fruits allongés,<br />

de 3 à 4 cm de long et 8 mm de large, aplatis, ailés = samares (à<br />

une seule graine). Multiplication par semis de graines fraîches ou<br />

par greffes pour les variétés. Il drageonne et supporte bien la taille.<br />

Aime les sols argileux et humides riches en azote. Il résiste à la<br />

pollution de l’atmosphère. Il vit 150 à 200 ans.<br />

Bois flexible utilisé pour fabriquer des rames et des avirons, des<br />

manches d'outils, des échelles, des tonneaux, des meubles et<br />

comme bois de chauffage. Autrefois, il servait à réaliser des arcs.<br />

Feuillage apprécié du bétail et utilisé à l’étranger comme fourrage.<br />

La feuille contient un flavonoïde nommé le rutoside qui possède<br />

des propriétés anti-inflammatoires d’où son emploi <strong>dans</strong> les<br />

rhumatismes de type arthrites.<br />

L'infusion de feuilles de frêne bue chaque matin tout au long de<br />

son existence est considérée par certains comme un "élixir de<br />

longue vie".<br />

Le frêne oxyphylle (Fraxinus augustifolia), également présent<br />

<strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>, est pourvu de bourgeons brun jaunâtres ce qui le<br />

différencie du Frêne commun dont les bourgeons sont noirs.<br />

Arbrisseau de 4 à 7mètres. Feuilles caduques, opposées, en forme<br />

de coeur. Le nom de lilas vient du mot persan "Lilac" qui signifie<br />

bleu (en fait les fleurs sont mauves ou pourpre puis des variétés<br />

blanches ont été obtenues par monsieur et madame Lemoine… Cf.<br />

la variété "Madame Lemoine"). Fleurs en forme de tube. Floraison<br />

en avril-mai.<br />

Si la division des touffes et le marcottage sont utilisés par les<br />

jardiniers pour multiplier les lilas. Les pépiniéristes utilisent, eux,<br />

surtout le bouturage et la culture in vitro pour les produire en<br />

quantités importantes. Le greffage est une technique qui est de<br />

moins en moins utilisée.<br />

Espèces à croissance rapide : le sureau, le frêne, le saule, l’aulne, le noisetier.<br />

Espèces à croissance lente : l’aubépine, le prunellier, les cornouillers.<br />

Ces travaux de taille doivent être effectués pendant l’hiver, en dehors de la période de nidification des oiseaux.<br />

A consulter http://home.nordnet.fr/~chantier.nature/njn/technique/fichehaie.htm<br />

http://homepage.mac.com/jdelacre/parcnaturel/PhotoAlbum28.html<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 35


DETERMINATION DES PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE :<br />

Document extrait du livret de Bornancin et Marceau : « Les plantes de la haie ». Editions Nathan. 1982.<br />

86Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 36


Liseron =<br />

Convolvulus<br />

sepium. "Sepium"<br />

vient du latin<br />

"sepes" = haie.<br />

Famille des<br />

Convolvalacées.<br />

Houblon =<br />

Humulus lupulus<br />

Du mot latin<br />

« humus » = terre<br />

car les tiges<br />

rampent au<br />

contact du sol.<br />

Famille des<br />

Cannabinacées.<br />

Chèvrefeuille =<br />

Lonicera<br />

periclymenum.<br />

De « Lonicer », un<br />

botaniste allemand.<br />

Famille des<br />

Caprifoliacées.<br />

Douce-amère =<br />

Solanum dulcamara.<br />

Solanum vient<br />

du latin sol : soleil et<br />

dulcamara (du latin<br />

dulcis : doux et<br />

amarus : amer)<br />

signifie doux-amer.<br />

Famille des<br />

Solanacées.<br />

Tamier = Herbe<br />

aux femmes<br />

battues = Tamus<br />

communis.<br />

Famille des<br />

Dioscoréacées.<br />

LES PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE (1) :<br />

Comment grimpent-elles ? Hauteur : Particularités :<br />

Rampante<br />

ou grimpante.<br />

Volubile<br />

Rampante<br />

ou grimpante.<br />

Volubile.<br />

De 1 à 5<br />

mètres.<br />

Plante<br />

vivace.<br />

Floraison de<br />

juin à<br />

octobre.<br />

1 à 10 m.<br />

Plante vivace<br />

par ses tiges<br />

souterraines.<br />

Floraison :<br />

juin à<br />

septembre.<br />

Fleurs mâles<br />

et femelles<br />

apparaissent<br />

sur des plants<br />

différents.<br />

Demi-ombre.<br />

Aime les sols<br />

humides.<br />

Volubile De 1 à 5<br />

mètres.<br />

Vivace.<br />

Floraison de<br />

juin à<br />

septembre.<br />

Soleil ou<br />

demiombre.<br />

Tige<br />

ligneuse<br />

plus ou<br />

moins<br />

grimpante<br />

car un peu<br />

volubile.<br />

1 à 4<br />

mètres.<br />

Vivace.<br />

Floraison de<br />

juin à<br />

septembre.<br />

Aime les<br />

sols<br />

humides.<br />

Volubile 1 à 4<br />

mètres.<br />

Vivace.<br />

Floraison de<br />

mars à<br />

juillet.<br />

Plante vivace. La tige souterraine ou rhizome se ramifie<br />

énormément donnant naissance à de nombreuses tiges<br />

aériennes. De juin à octobre : grandes fleurs blanches sans<br />

odeur, de 4 à 6 cm, en forme d’entonnoir. Les fleurs se<br />

ferment quand le temps est couvert. Des feuilles fraîches<br />

de liseron des <strong>haies</strong> écrasées entre les doigts et appliquées<br />

sur un furoncle ont la réputation de le faire percer.<br />

Feuilles opposées à long pétiole muni de lignes de petits<br />

crochets… mais les jeunes feuilles sont comestibles. 2<br />

stipules soudées à la base des feuilles. Plants femelles<br />

cultivés en Alsace <strong>dans</strong> des « houblonnières ». Les cônes<br />

ou strobiles (fleurs ♀ regroupées mimant un choux de<br />

Bruxelles) sont parsemées de glandes aromatiques<br />

jaunâtres qui se détachent par battage, formant une poudre<br />

jaune : le lupulin. Celui-ci renferme une résine odorante,<br />

employée pour aromatiser et faire mousser la bière (bière<br />

= orge germée ou malt + eau + levure + houblon). On<br />

utilise aussi souvent le houblon <strong>dans</strong> l'industrie<br />

cosmétique pour les shampooings.<br />

Le houblon contient un œstrogène naturel très puissant, la<br />

« hopéïne », ceci fait utiliser la plante <strong>dans</strong> les troubles de<br />

la ménopause (en particulier pour lutter contre les<br />

bouffées de chaleur). On emploie aussi le houblon en cas<br />

d’insomnie ( effet somnifère).<br />

Feuilles inférieures avec pétiole. Feuilles supérieures<br />

sans.Fleurs odorantes blanc rosé souvent teinté de rouge et<br />

groupées « en têtes » de juin à septembre. Elles sont<br />

visitées par les abeilles. Baies de couleur rouge vif<br />

luisantes toxiques. Leur ingestion peut provoquer des<br />

sueurs abondantes, des larmoiements, une congestion du<br />

visage avec mydriase (mydriase = dilatation des pupilles),<br />

des secousses musculaires, des troubles digestifs<br />

(vomissements, diarrhées violentes voire sanglantes) et<br />

cardiaques (tachycardie puis arythmie). La somnolence<br />

est parfois suivie d’un coma mais la guérison survient<br />

cependant le plus souvent <strong>dans</strong> les 48 heures. La racine<br />

fournit une teinture bleue.<br />

Souche rampante. Feuilles à long pétiole. Fleurs violettes<br />

de 1 cm de diamètre à centre jaune. Fruits (baies) toxiques<br />

(présence d'un alcaloïde vénéneux, la solanine) verts puis<br />

jaunes puis rouges à maturité. On en a retrouvé un collier<br />

<strong>dans</strong> le tombeau de Toutankhamon.<br />

La solanine est également présente <strong>dans</strong> les tiges et les<br />

feuilles.<br />

Elle entraîne des troubles du système nerveux (malaises et<br />

vertiges) et des troubles digestifs (vomissements,<br />

diarrhées). Accélération du pouls.<br />

Commune <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>. Plante vivace par son rhizome<br />

qui forme des tiges au printemps. Ces tiges meurent après<br />

la formation des fruits. Feuilles alternes en forme de cœur<br />

pointu. Fleurs unisexuées de 4 à 5 mm. Baies vertes, puis<br />

jaunâtres ou rouges à maturité, toxiques. Idem pour le<br />

volumineux rhizome noir (cru). Aime les sols calcaires.<br />

Plante utilisée autrefois en usage externe contre les<br />

ecchymoses. Les jeunes pousses sont consommées depuis<br />

l'antiquité. On les mange généralement cuites, <strong>dans</strong> le sudouest<br />

de la France.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 37


Cuscute =<br />

Cuscuta<br />

europaea.<br />

Famille des<br />

Cuscutacées.<br />

PLANTE RARE<br />

Bryone =<br />

navet du diable<br />

=<br />

Bryonia dioica.<br />

Famille des<br />

Cucurbitacées.<br />

Ronce<br />

frutescente =<br />

Rubus<br />

fruticosus.<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Eglantier =<br />

Rosier sauvage<br />

= Gratte cul =<br />

Rosa canina.<br />

Famille des<br />

Rosacées.<br />

Lierre = Hedera<br />

helix.<br />

Hedera vient<br />

d’un mot grec<br />

qui signifie : “je<br />

me cramponne”.<br />

Famille des<br />

Araliacées.<br />

LES PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE (2) :<br />

Comment grimpent-elles ? Hauteur : Particularités :<br />

Rameaux<br />

végétatifs en haut<br />

Rameaux à fruits<br />

en bas.<br />

Tiges fines et<br />

volubiles<br />

rougeâtres.<br />

Plante<br />

grimpante<br />

grâce à des<br />

vrilles<br />

insérées au<br />

niveau des<br />

feuilles.<br />

Epines sur<br />

rameaux et<br />

pétioles.<br />

Epines<br />

souvent<br />

crochues.<br />

Les branches<br />

florales sont<br />

dépourvues<br />

d’épines.<br />

Rampe sur le<br />

sol ou s’attache<br />

à son<br />

support par<br />

des racines<br />

adventives (<br />

= racines<br />

fixées sur la<br />

tige) formant<br />

des<br />

crampons.<br />

Plante<br />

annuelle de<br />

20 cm à 1<br />

mètre.<br />

Floraison<br />

de juin à<br />

septembre.<br />

2 à 3 m.<br />

Vivace.<br />

Floraison<br />

de juin à<br />

septembre.<br />

Jusqu’à 5<br />

m. Plante<br />

vivace à<br />

feuillage<br />

caduc.<br />

Arbrisseau<br />

épineux de<br />

1,5 à 3 m.<br />

Vivace.<br />

Arbrisseau<br />

de 7 à 30<br />

mètres.<br />

Plante<br />

vivace à<br />

feuillage<br />

persistant.<br />

Fleurit en<br />

été. Plante<br />

qui aime la<br />

mi-ombre<br />

ou<br />

l’ombre.<br />

Plante sans chlorophylle. Elle ne peut donc pas<br />

effectuer la photosynthèse c’est à dire produire ses<br />

propres constituants. Elle va les pomper au niveau des<br />

tubes qui conduisent la sève sucrée <strong>dans</strong> les tiges<br />

d’autres plantes (des orties, du houblon, de la menthe,<br />

de l’armoise et du saule). On dit qu’elle est parasite.<br />

La racine très épaisse, longue et charnue était<br />

nommée autrefois « navet du diable » car on<br />

l’employait pour provoquer des avortements. Les<br />

tiges et les feuilles sont couvertes de poils raides.<br />

Les fruits sont des baies rouges très toxiques. 15 tuent<br />

un enfant et 40 à 50 un adulte.<br />

Chez la "ronce bleue" (Rubus caesius) dont les tiges<br />

atteignent 3 mètres, la face inférieure des feuilles est<br />

verte. Elle est blanche chez la "ronce frutescente"<br />

(Rubus fructicosus)… et le framboisier (R. idaeus).<br />

Feuilles alternes. Fleurs blanches ou roses. Baies<br />

multiples, d'abord rouges, puis noires à maturité…<br />

délicieuses… mais mangées en grande quantité, elles<br />

sont laxatives… Les mûres se cueillent en septembre…<br />

Feuilles alternes, dentées, à 5 à 7 folioles. Grandes<br />

fleurs odorantes blanches ou roses de 4 à 5 cm de<br />

diamètre et à 5 pétales. On les utilise pour aromatiser le<br />

thé en Chine et on en fait souvent des confitures au<br />

Moyen-Orient. Lorsqu'il est bien mûr, à la fin de<br />

l'automne, le fruit ou cynorrhodon devenu rouge-vif<br />

contient une sorte de "compote" orangée, légèrement<br />

acidulée, très riche en vitamine C et des akènes<br />

plumeux qui constituent « le poil à gratter » (d’où le<br />

nom de gratte-cul encore donné à la plante). En<br />

appuyant sur le fruit devenu mou sous l’action des<br />

premières gelées, on fait sortir la pulpe en laissant<br />

graines et poils à l’intérieur. On la prépare en<br />

confitures. La plante est recherché comme porte-greffe<br />

pour les rosiers cultivés.<br />

L’essence de rose provient de 2 autres espèces<br />

cultivées : Rosa alba et Rosa bifera.<br />

Feuilles opposées persistantes durant l’hiver et de 2<br />

types selon que le rameau est fructifère ou non. Les<br />

fleurs insignifiantes et jaune-vert sont visitées par les<br />

abeilles. Les fruits de couleur bleu-noir renferment 3, 4<br />

ou 5 grosses graines. La tige, les feuilles et les fruits<br />

sont dangereux car ils contiennent de l’héderine. 2 à 3<br />

baies suffisent à provoquer des troubles digestifs chez<br />

l’enfant (salivation abondante, nausées, vomissements,<br />

diarrhées). Des quantités supérieures peuvent<br />

provoquer une véritable intoxication (délire,<br />

hallucinations, convulsions) risquant d’aboutir à la<br />

mort par asphyxie. Heureusement les baies sont<br />

amères… Les merles et les grives en mangent sans être<br />

incommodés.<br />

On employait autrefois l’écorce contre les dartres.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 38


Clématite =<br />

Clematis vitalba.<br />

Famille des<br />

Renonculacées.<br />

Gaillet<br />

gratteron =<br />

herbe collante<br />

Son nom vient du<br />

grec "gala" = lait<br />

et "apairein "=<br />

prendre, saisir car<br />

elle était utilisée<br />

autrefois comme<br />

coagulant du lait<br />

frais (Galium<br />

aparine).<br />

Famille des<br />

Rubiacées.<br />

Vigne<br />

(Vitis vinifera).<br />

Famille des<br />

Vitacées.<br />

Vigne vierge<br />

(Parthenocissus<br />

quinquefolia =<br />

Vitis<br />

quinquefolia).<br />

Famille des<br />

Vitacées.<br />

Origine : USA et<br />

Mexique.<br />

LES PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE (3) :<br />

Les pétioles<br />

des feuilles<br />

s’enroulent<br />

comme des<br />

vrilles.<br />

C’est une<br />

plante<br />

herbacée,<br />

couchée,<br />

rampante ou<br />

grimpante.<br />

Poils crochus<br />

sur tiges<br />

et feuilles. Ils<br />

permettent à<br />

la plante de<br />

s’appuyer sur<br />

d’autres et de<br />

devenir<br />

grimpante.<br />

Les rameaux<br />

feuillés ou<br />

pampres<br />

s'accrochent<br />

par des<br />

vrilles.<br />

Vrilles.<br />

Parthenocissus<br />

tricuspidata<br />

(originaire de<br />

Chine et du<br />

Japon), est un<br />

peu + haute,<br />

et ses vrilles<br />

sont terminées<br />

par des<br />

ventouses.<br />

Plante<br />

vivace.<br />

Les tiges<br />

peuvent<br />

atteindre<br />

20,<br />

parfois<br />

30 m de<br />

long.<br />

Plante<br />

annuelle<br />

de 30 cm<br />

à 1,50<br />

mètres.<br />

On<br />

limite sa<br />

hauteur à<br />

2 m ou<br />

2,5 m<br />

par taille.<br />

Plante<br />

vivace<br />

pouvant<br />

atteindre<br />

10 à 15<br />

mètres.<br />

Liane très commune. Les feuilles caduques et opposées<br />

possèdent 3 à 9 folioles. Clématite vient de "kléma" qui<br />

désigne une tige souple. Floraison de mai à juillet, petites<br />

fleurs blanc-verdâtre d’1 à 2 cm de diamètre, parfumées.<br />

Chaque fleur porte 4 sépales à aspect de pétales (on les appelle<br />

alors des tépales) velus sur les 2 faces. Fruits mûrs munis<br />

d’une arête plumeuse argentée. Les fruits restent sur la plante<br />

tout l’hiver formant des masses cotonneuses. La plante se multiplie<br />

par semis, boutures et marcottage. Elle peut vivre 25 ans.<br />

Se développe bien sur sols argileux mais préfère les sols<br />

calcaires et riches en azote. : plante toxique, toutes les<br />

parties de la plante sont irritantes. Au XVIII ème siècle, les mendiants<br />

se frottaient le corps avec des feuilles afin de provoquer<br />

l’apparition d’ulcères et de provoquer ainsi de la pitié, d'où le<br />

nom d'herbe aux gueux. Dans l'Antiquité, on faisait macérer<br />

les feuilles <strong>dans</strong> de l'huile afin de soigner la gale.<br />

Tige de section carrée avec poils raides (=<br />

"aiguillons") aux angles lui permettant de s'accrocher aussi<br />

bien aux vêtements qu'aux poils des animaux. Feuilles<br />

disposées par 6 ou 8 au même niveau sur la tige (= feuilles<br />

verticillées). Petites fleurs étoilées blanchâtres, à 4 pétales,<br />

installées par 2 ou 3, de mai à septembre. Fruits sphériques<br />

groupés par 2, bruns et globuleux, de 2 à 5 mm de diamètre, et<br />

couverts de crochets qui se fixent également <strong>dans</strong> les<br />

vêtements et poils d’animaux. Ces fruits torréfiés ont été<br />

utilisés autrefois comme café.<br />

La plante est très courante <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> sur sol<br />

argileux, humides et riches en azote. On la rencontre aussi au<br />

bord des chemins et <strong>dans</strong> les bois. Elle préfère la mi-ombre.<br />

Elle a des propriétés diurétiques (= elle fait uriner) et<br />

elle calme les ulcères. Elle était autrefois utilisée pour faire<br />

cailler le lait frais d’où le nom de gaillet (de « gala » = lait).<br />

Notre haie présentait aussi un plant de vigne. La vigne est<br />

un arbrisseau grimpant cultivé pour ses baies sucrées : le<br />

raisin, dont le suc fermenté fournit le vin. La tige ligneuse de la<br />

vigne (ou cep) porte des rameaux feuillés ou pampres. Les<br />

pampres se lignifient ensuite et deviennent des sarments.<br />

Dans l'Antiquité le vin, était considérée comme une boisson<br />

donnant immortalité. Vigne et vin étaient protégés par des<br />

dieux et des divinités : Osiris en Egypte, Dionysos en Grèce et<br />

Bacchus <strong>dans</strong> le monde romain. Après le Déluge, le premier<br />

geste de Noé fut de planter une vigne afin de boire son vin. Le<br />

vin symbolise le sang du Christ. Des musulmans croient que<br />

déterrer une vigne condamne à mort la famille de son<br />

propriétaire.<br />

Peut se rencontrer <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> des jardins. Souvent<br />

utilisée pour couvrir les clôtures, les façades ou les<br />

murets.<br />

Plante grimpante, à feuillage caduc, qui peut être semée<br />

bouturée (en fin d’été ou à l’automne) et marcottée. Rameaux<br />

lisses. Ses feuilles vert - clair deviennent écarlates à l'automne.<br />

Elles sont complètement divisées en cinq folioles (3 chez<br />

Parthenocissus tricuspidata). Fleurs jaune - vert insignifiantes<br />

en juillet. Les fruits bleus - noirs de la vigne vierge ont 4 à 5<br />

mm de diamètre et sont disposés en grappes. Ils entraînent une<br />

sensation de brûlure buccale puis des troubles digestifs. Ils sont<br />

par contre appréciés des oiseaux.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 39


SYSTEMES D’ACCROCHAGE DES PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE :<br />

Extrait de « La découverte du monde vivant, de la maternelle au CM2 ». « Guide du professeur des<br />

Ecoles. Bordas pédagogie. Chapitre : « Les habitants de … la haie » 2002.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 40


PLANTES GRIMPANTES DE LA HAIE<br />

classées selon leur mode d’accrochage :<br />

Plantes pouvant effectuer des mouvements d’enroulement<br />

( = mouvements préhenseurs) :<br />

Plantes incapables d’effectuer des<br />

mouvements d’enroulement :<br />

Plantes volubiles Plantes à vrilles Crampons Ventouses<br />

L’extrémité de la tige effectue un<br />

mouvement de rotation 5 … même<br />

s’il n’y a pas de tuteur.<br />

Lorsqu’on regarde par le dessus,<br />

l’enroulement peut se faire :<br />

Dans le<br />

sens des<br />

aiguilles<br />

d’une<br />

montre.<br />

Houblon et<br />

chèvrefeuille.<br />

En<br />

sens<br />

inverse.<br />

Liseron.<br />

Sens<br />

variable. <br />

Douceamère.<br />

Fleurs de douce-amère<br />

Des organes en forme de fils<br />

(rameaux, pétioles de feuilles<br />

ou folioles) accomplissent des<br />

mouvements de rotation.<br />

Lorsqu’ils entrent en contact<br />

avec un support, ils<br />

s’enroulent comme des<br />

ressorts 6 . Le sens de<br />

l’enroulement est variable.<br />

Rameaux<br />

modifiés.<br />

Bryone.<br />

Vigne.<br />

Feuilles<br />

modifiés.<br />

Gesse<br />

(Folioles<br />

).<br />

Clématite<br />

(pétioles).<br />

Racines<br />

Pas<br />

chez les<br />

plantes<br />

de la<br />

haie 7 .<br />

Cônes de houblon<br />

Lierre :<br />

les tiges<br />

portent de<br />

courtes<br />

racines<br />

(dites « adventives<br />

»)<br />

qui jouent<br />

le rôle de<br />

crampons.<br />

Vigne<br />

vierge<br />

(Parthenocissustricuspidata).<br />

Epines (A)<br />

ou poils (B)<br />

crochus.<br />

Ronces,<br />

églantiers et<br />

garance (A).<br />

Gratteron<br />

(B).<br />

Garance sauvage<br />

Clématite<br />

La garance sauvage (Rubia peregrina) est une plante herbacée (voir ci-dessus) vivace de 30 cm à 1,50 m qui vit <strong>dans</strong><br />

les <strong>haies</strong>, bois et buissons du Midi et de l’Ouest. Elle est absente <strong>dans</strong> le Nord de la France. Souche rampante de<br />

couleur rougeâtre ou jaunâtre, émettant des stolons. Tiges grimpantes ou couchées, un peu ligneuse à la base,<br />

carrées, munie sur les angles d’aiguillons crochus dirigés vers le bas. Feuilles persistantes groupées par 4 voire 6,<br />

coriaces, luisantes à la face supérieure, ovales, à bords et nervure pourvus d’aiguillons recourbés. Fleurs jaune pâle<br />

de 4-5 mm à 5 pétales et 5 étamines en juin – juillet. Fruits : baies noires de 4 à 6 mm de diamètre, faiblement<br />

toxiques et entraînant quelques troubles digestifs. Préfère les sols argileux et calcaires. Famille des Rubiacées.<br />

La garance des teinturiers (Rubia tinctoria) est une espèce très voisine autrefois cultivée (elle l’est encore en<br />

Afghanistan) pour en extraire une substance colorante rouge : l’alizarine.<br />

5<br />

On parle de nutation (= mouvements spontanés d’organes végétaux).<br />

6<br />

C’est un tropisme, c’est-à-dire un mouvement d’organes végétaux déclenchés par une stimulation extérieure et<br />

orienté par lui.<br />

7<br />

La vanille s’accroche grâce à ses racines aériennes.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 41


Mercuriale<br />

annuelle ou<br />

ramberge<br />

(Mercurialis<br />

annua).<br />

Le genre tire son<br />

nom du dieu romain<br />

du commerce et des<br />

voyageurs, Mercure<br />

(Hermès chez les<br />

Grecs), à qui elle<br />

était consacrée.<br />

Famille des<br />

euphorbiacées.<br />

Grand plantain<br />

(Plantago major).<br />

Famille des<br />

Plantaginacées.<br />

Gesse<br />

sylvestre =<br />

Gesse des bois =<br />

Grande gesse =<br />

Gesse sauvage<br />

(Lathyrus<br />

sylvestris).<br />

Famille des<br />

Papilionacées.<br />

Grande ortie =<br />

ortie dioïque.<br />

(Urtica dioica =<br />

Urtica hispida)<br />

Famille des<br />

Urticacées.<br />

Les plantes basses de notre haie (1) :<br />

http://www.printsbotanical.com/flower_fl<br />

orallond_mercurialis.JPG<br />

waynesword.palomar.edu/<br />

pljuly96.htm.<br />

« Guide du promeneur <strong>dans</strong> la nature » de<br />

Felix, Toman et Hisek. Hatier.<br />

« Guide du promeneur <strong>dans</strong> la nature » de<br />

Felix, Toman et Hisek. Hatier.<br />

Plante herbacée, annuelle, de 20 à 50 cm, feuillée à partir de la base. Tige carrée<br />

ramifiée. Feuilles opposées.<br />

Fleurs mâles jaunâtres et fleurs femelles vertes sur des plantes séparées : on dit<br />

que l’espèce est dioïque. Floraison d’avril à novembre. Pollen transporté par les<br />

insectes ou le vent. Fruits mangés part les chardonnerets. Graines sont dispersées<br />

par les fourmis mais aussi par d’autres animaux (elles sont visqueuses).<br />

La plante, sans sa racine, séchée au moment de la floraison, fait aller à la selle<br />

(on dit qu’elle a des propriétés « laxatives » et même « purgatives »). On<br />

l’utilisait en tisane ou en lavement. Son suc, mélangé à du miel, sert à fabriquer<br />

le « miel de mercuriale » qui a les mêmes propriétés.<br />

C’est une plante toxique. Elle préfère les sols argileux.<br />

A distinguer de la Mercuriale vivace (Mercurialis perennis 15 à 30 cm) qui vit en<br />

forêt et ne porte des feuilles que <strong>dans</strong> sa partie supérieure. Elle est également<br />

toxique.<br />

Plante herbacée vivace de 15 à 50 cm. Elle peut vivre 10 ans. Feuilles disposées<br />

en rosette au ras du sol. La feuille présente un pétiole (différence avec le plantain<br />

moyen Plantago media) aussi long que le limbe. Fleurs jaune verdâtre<br />

minuscules (3 mm), en long épi cylindrique pouvant atteindre 15 cm, de juin à<br />

octobre. Un pied peut produire plus de 10 000 graines par an.<br />

Aime les sols sableux ou argileux, riches en azote et un peu humides. Résiste<br />

bien au piétinement. Les jeunes feuilles sont consommées en salade et, plus<br />

âgées, on les prépare cuites comme des épinards. Graines utilisées pour la<br />

nourriture des oiseaux et autrefois ajoutées sous forme de farine à la soupe ou à<br />

la pâte à pain. Les feuilles fraîches frottées sont souvent employées pour atténuer<br />

la douleur des piqûres d’ortie et d’insectes au même titre que les feuilles du<br />

plantain lancéolé = herbe à 5 coutures (Plantago lanceolata).<br />

Les Indiens d’Amérique l’avaient nommée « White man's foot » = « pieds de<br />

Blancs » parce qu'elle s'installait partout où les envahisseurs blancs posaient<br />

leurs bottes porteuses des minuscules graines provenant d'Angleterre.<br />

Plante herbacée vivace, de 60 cm à 2 mètres, à souche rampante. Commune sur<br />

les talus, <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et en lisière de forêts. Tiges couchées ou grimpantes,<br />

carrées.<br />

Pétiole des feuilles aplati et terminé par une vrille ramifiée qui permet à la plante<br />

de s’accrocher. Feuilles à 2 folioles pouvant atteindre 10 cm. Différentes sousespèces<br />

se distinguant par la largeur des folioles.<br />

Floraison : juin à août. Fleurs inodores de 1,4 à 1,8 cm groupées par 3-12, roses<br />

avec des veines pourpres.<br />

Fruit : gousse longue de 5 à 7 cm, jaunâtre.<br />

Aime les terrains calcaires et riches en substances nutritives.<br />

La plante n’est pas toxique.<br />

Plante vivace de 60 cm à 1,75 m. Souche rampante émettant des tiges à section<br />

carrée portant des feuilles opposées et vert sombre. Les tiges et les feuilles sont<br />

couvertes de poils raides contenant un liquide urticant. Par frottement, la pointe<br />

du poil rentre <strong>dans</strong> la peau et se casse. Il y a alors libération du contenu urticant :<br />

acide formique + histamine + acétylcholine, qui provoque la réaction que nous<br />

connaissons tous. Lorsque la plante est fanée ou séchée ou encore bouillie elle<br />

perd son caractère urticant.<br />

L’ortie fut utilisée par le passé comme soupe et comme légume cuit en période<br />

de famine : on ne prennait que les feuilles jeunes, les plus âgées ayant un goût de<br />

poisson… Elle sert aujourd’hui à la fabrication industrielle de la chlorophylle.<br />

Les fleurs mâles et femelles, vertes et minuscules, sont portées par des plantes<br />

différentes (contrairement à la Petite ortie, Urtica urens). Floraison de juin à<br />

octobre. Fruit sec ne s’ouvrant pas à maturité et ne contenant qu’une seule<br />

graine : on dit que ce fruit est un akène. On peut reproduire la plante par graines<br />

ou par division des souches. Aime les sols riches en azote et humides.<br />

Le purin d’ortie est employé comme fongicide, insecticide et en engrais.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 42


Fenouil amer =<br />

Aneth fenouil<br />

= Anis doux =<br />

Anis de<br />

France.<br />

(Foeniculum<br />

vulgare ).<br />

Famille des<br />

Ombellifères.<br />

Erigeron du<br />

Canada =<br />

Vergerette du<br />

Canada<br />

(Erigeron<br />

canadensis =<br />

Coniza<br />

canadensis).<br />

Famille des<br />

composées.<br />

Séneçon<br />

commun<br />

(Senecio<br />

vulgaris)<br />

Famille des<br />

composées.<br />

Matricaire<br />

inodore<br />

(Matricaria<br />

inodora =<br />

Matricaria<br />

maritima =<br />

Matricaria<br />

perforata).<br />

Famille des<br />

composées.<br />

Les plantes basses de notre haie (2) :<br />

http://toildepices.free.fr/fr/plantes/angio_<br />

dic/apiacee/foeniculum/vul03.jpg<br />

http://plantes.sauvages.free.fr/pages_plan<br />

tes/plante_senecon_commun_.htm<br />

« Quelle est donc cette fleur » par D.<br />

Aichele. Nathan.<br />

Plante bisannuelle ou vivace de 1 à 2 m à odeur d’anis. Tiges creuses<br />

et rainurées. Floraison de juillet à septembre. Les fleurs forment une ombelle<br />

comme chez la carotte mais sont jaunes (et non pas blanches). Aime les sols<br />

calcaires.<br />

Plante comestible qu’il ne faut pas le confondre avec le fenouil doux<br />

utilisé comme légume et qui ne mesure que 70 cm.<br />

Les Grecs en prenaient pour rester minces… Les soldats romains en<br />

consommaient déjà pour se garder en forme (en fait, les graines mâchées<br />

calment la sensation de faim)… Elle aurait été introduite en France par<br />

Charlemagne. Au Moyen-Age, pour se protéger des sorcières les soirs de<br />

sabbat 8 , on en bouchait les trous de serrure et on en entourait les portes.<br />

Le fenouil amer sert à parfumer les plats de poisson. Les feuilles peuvent être<br />

ajoutées aux salades. On emploie les graines de la plante en confiserie (tout<br />

comme l’anis) et pour la fabrication des liqueurs.<br />

En infusion 9 , il aide à la digestion et à soulager la constipation.<br />

Plante annuelle ou bisannuelle de 30 cm à 1 mètre, dressée, ramifiée <strong>dans</strong> sa<br />

partie supérieure. Feuilles allongées. Fleurs blanchâtres verdâtres ou jaunâtres<br />

formant des capitules de 2 à 5 mm de diamètre, de juin à octobre. Pollen<br />

transporté par les insectes. La graine est munie d’une petite aigrette 10 .<br />

Originaire du Canada, elle a été introduite en Europe au XVII ème siècle. Elle<br />

s’est répandue partout et est envahissante.<br />

Elle aime les sols riches en azote.<br />

Plante médicinale ayant des effets diurétiques et qui serait efficace contre les<br />

rhumatismes.<br />

Plante annuelle ou bisannuelle de 8 à 30 cm qui fleurit toute l’année<br />

(de janvier à décembre)…Feuilles profondément découpées. Le nom<br />

« senecio » vient de « senex » qui signifie vieillard car les aigrettes<br />

blanches des fruits évoquent des cheveux blancs. De petites taches<br />

noires sur les bractées vertes entourant les fleurs.<br />

Aime les sols riches en azote.<br />

Elle était autrefois utilisée contre l'épilepsie, le choléra, la jaunisse.<br />

Cuit <strong>dans</strong> le lait, on en faisait des cataplasmes contre les hémorroïdes et<br />

les furoncles.<br />

Plante qui n’a pas d’intérêt en cuisine… elle est d’ailleurs légèrement toxique<br />

<strong>dans</strong> toutes ses parties.<br />

Le terme de camomille réunit 2 groupes : les Matricaires et les<br />

Anthemis.<br />

La matricaire inodore est une plante annuelle ou bisannuelle (on dit encore<br />

annuelle hivernante) ou vivace de 25 à 80 cm qui porte des feuilles alternes<br />

nombreuses et très divisées. Elle doit son nom au fait qu’elle n’a pas d’odeur<br />

quand on l’écrase.<br />

Les fleurs ressemblent à de petites marguerites (de 1 à 5 cm de<br />

diamètre). Pollen transporté par les insectes. Les fleurs apparaissent de<br />

juin à août chez la forme annuelle alors que l’annuelle hivernante et la<br />

vivace fleurissent à partir de mai. Graines brun foncé nombreuses<br />

(50 000 à 100 000).<br />

La matricaire inodore aime les sols riches en azote.<br />

8 Dans les croyances médiévales, les sabbats étaient des assemblées nocturnes de sorciers et de sorcières.<br />

9 Faire une infusion consiste à laisser macérer une plante <strong>dans</strong> un liquide bouillant.<br />

10 Aigrette : poils portés par divers fruits et graines et qui favorisent leur dispersion par le vent.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 43


Armoise =<br />

Artemisia<br />

vulgaris.<br />

Famille des<br />

composées.<br />

Laiterons<br />

(Sonchus asper<br />

et Sonchus<br />

oleraceus).<br />

Famille des<br />

composées.<br />

Oseille des<br />

prés = Grande<br />

oseille<br />

(Rumex<br />

acetosa).<br />

Famille des<br />

Polygonacées.<br />

Les plantes basses de notre haie (3) :<br />

Sonchus oleraceus. Bernard Loyer et<br />

Daniel Petit : « 300 fleurs faciles à voir ».<br />

Nathan 1999.<br />

http://toildepices.free.fr/fr/plantes/angio_<br />

dic/polygonacee/rumex/acetosa.html<br />

Plante vivace de 80 cm à 1,50 m à feuilles alternes très découpées.<br />

Floraison de juillet à octobre. Fleurs réunies en "petites têtes" jaunes de<br />

4 mm. Aime les sols riches en azote. Très abondante.<br />

Utilisée pour assaisonner viande de bœuf et de mouton + volailles. Les jeunes<br />

pousses et les extrémités fleuries crues ont le goût de l'artichaut. Ne pas trop<br />

en manger car c’est une plante légèrement toxique de par la " thuyone"<br />

qu’elle renferme. On fabrique un « vin d’armoise » à partir des feuilles et des<br />

fleurs et de vin blanc. On l’employait pour aromatiser la bière avant<br />

l’introduction du houblon.<br />

Propriétés antiinflammatoires. Des bains d’armoise (on ajoutait des<br />

plantes fraiches à l’eau du bain) étaient employés contre les<br />

rhumatismes. Autrefois également utilisée contre les vers intestinaux et<br />

pour lutter contre la fièvre. Contient de la "vulgarine" à action<br />

antitumorale qui la rend légèrement toxique.<br />

Plante dédiée à Artémis, déesse de la Lune des Grecs (= Diane chez les<br />

Romains) qui, en dehors de la chasse, régularisait le cycle des femmes (la<br />

plante diminuerait les douleurs lors des règles) et les aidait <strong>dans</strong> leur<br />

accouchement. Longtemps considérée comme une plante magique éloignant<br />

les esprits et évitant que la foudre ne tombe sur la maison !.<br />

Ces 2 laiterons sont des plantes annuelles dressées, à feuilles<br />

embrassant la tige. Elles n’aiment pas les sols acides. Elles contiennent<br />

du lait… d’où leur nom. Fleurs jaunes de juin à octobre réunies en<br />

capitules de 20 mm et pollinisées par les insectes.<br />

* Les feuilles sont piquantes chez le laiteron épineux ou laiteron rude<br />

(Sonchus asper) qui mesure 30 cm à 0,80 m.<br />

* Le laiteron potager ou laiteron maraîcher Sonchus oleraceus mesure<br />

de 30 cm à 1 m. La plante est comestible, les feuilles étant<br />

consommées en salades. Elles sont également appréciées par les<br />

bovins, les porcins et les lapins.<br />

Plante vivace de 30 à 1 m, parfois plus, qui fleurit de mai à juin. Les<br />

feuilles sont alternes. Les inférieures possèdent un pétiole alors que les<br />

supérieures en sont dépourvues et leur<br />

limbe "embrasse" la tige. Les fleurs mâles<br />

et les fleurs femelles sont portées par des<br />

pieds différents (l’oseille est une plante<br />

dioïque). La fécondation est assurée par<br />

le vent Aime les sols argileux, non<br />

calcaires.<br />

Rumex signifie en forme de pique ou de lance<br />

car ses feuilles ont la forme d’un fer de lance.<br />

Acetosa = acide en référence au goût<br />

caractéristique de la plante. L’oseille est<br />

souvent consommée crue en salade ou cuite<br />

en soupe, <strong>dans</strong> les omelettes ou <strong>dans</strong> les<br />

farces pour poissons… mais il ne faut pas en<br />

Fruits ailés de<br />

l’oseille : uniquement<br />

portés par les pieds<br />

femelles, ils peuvent<br />

se teinter de rouge.<br />

manger beaucoup car elle contient de l’acide oxalique et est légèrement<br />

toxique.<br />

On retirait autrefois de cette plante le bioxalate de potasse (sel d'oseille) utilisé<br />

pour enlever les taches de rouille.<br />

Site à consulter : http://plantes.sauvages.free.fr/pages_plantes/plante_bryone_dioique_.htm<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 44


Les plantes de la haie sont-elles comestibles ? (1)<br />

= comestible = dangereuse = mortelle<br />

? = nous ne savons pas = sans danger mais ne se mange pas.<br />

Plantes des<br />

<strong>haies</strong><br />

Armoise<br />

Appareil végétatif = racines + tiges +<br />

feuilles<br />

Jeunes pousses et extrémités fleuries crues ont<br />

un goût d'artichaut. L’armoise est utilisée comme<br />

condimant avec le canard, la dinde et l’anguille. Ne<br />

pas trop en manger car c’est une plante légèrement<br />

toxique de par la " thuyone" qu’elle renferme.<br />

Appareil reproducteur = fleurs + fruits<br />

On fabrique un « vin d’armoise » à partir des feuilles<br />

et des fleurs et de vin blanc.<br />

Aubépine Fruits = cenelles éventuellement comestibles mais<br />

farineux. Par contre, la graine est un peu toxique.<br />

Bourdaine L’écorce renferme de la fraguline, un laxatif<br />

irritant<br />

Bryone =<br />

navet du<br />

diable<br />

Charme ou<br />

charmille<br />

La racine très épaisse, longue et charnue était<br />

nommée autrefois « navet du diable » car on<br />

l’employait pour provoquer des avortements.<br />

Les fruits mûrs entraînent malaises, vomissements et<br />

diarrhées.<br />

Les fruits sont des baies rouges très toxiques. 15<br />

tuent un enfant et 40 à 50 un adulte.<br />

? ?<br />

Chèvrefeuille ? Baies rouge vif luisantes toxiques. Leur ingestion<br />

peut provoquer des sueurs abondantes, des larmoiements,<br />

une congestion du visage avec mydriase (mydriase =<br />

dilatation des pupilles), des secousses musculaires, des<br />

troubles digestifs (vomissements, diarrhées violentes voire<br />

sanglantes) et cardiaques (tachycardie puis arythmie). La<br />

somnolence est parfois suivie d’un coma mais la guérison<br />

survient cependant le plus souvent <strong>dans</strong> les 48 h.<br />

Clématite Feuilles frottées à l’origine d’ulcères sur la<br />

peau.<br />

Cornouiller<br />

sanguin<br />

Fleurs toxiques.<br />

Fruits un peu toxiques.<br />

Cuscute ? ?<br />

Douce-amère Les tiges et les feuilles (comme les fruits)<br />

renferment un alcaloïde vénéneux, la solanine. La<br />

solanine cause des troubles nerveux (malaises et<br />

vertiges) et digestifs (vomissements,<br />

Eglantier<br />

=églantine =<br />

rosier<br />

sauvage =<br />

gratte cul<br />

Erable<br />

champêtre<br />

diarrhées). Accélération du pouls.<br />

<br />

Fruits (baies) verts puis jaunes puis rouges.<br />

Toxiques, ils contiennent de la solanine.<br />

On utilise les fleurs pour aromatiser le thé en Chine et<br />

on en fait souvent des confitures au Moyen-Orient.<br />

Lorsqu'il est bien mûr, à la fin de l'automne, le fruit ou<br />

cynorrhodon devenu rouge-vif contient : une sorte de<br />

"compote" orangée, légèrement acidulée, très riche en<br />

vitamine C + des akènes plumeux qui constituent « le poil<br />

à gratter ». En appuyant sur le fruit devenu mou sous<br />

l’action des premières gelées, on fait sortir la pulpe en<br />

laissant graines et poils à l’intérieur. On la prépare en<br />

confitures.<br />

? Fruits ou disamares non comestibles.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 45


Les plantes de la haie sont-elles comestibles ? (2)<br />

Plantes des <strong>haies</strong> Appareil végétatif = racines +<br />

tiges + feuilles<br />

Appareil reproducteur = fleurs + fruits<br />

Erigeron du Canada <br />

Frêne L'infusion de feuilles de frêne bue<br />

chaque matin tout au long de son<br />

existence est considérée par certains<br />

comme un "élixir de longue vie".<br />

Hêtre ou foyard Les jeunes feuilles sont parfois<br />

mangées en salade.<br />

Houblon Les jets de houblon sont les 1ères<br />

pousses du houblon recouvertes de petits<br />

monticules de terre, afin de les protéger<br />

de la lumière. La récolte se fait de<br />

février jusqu'à Pâques. Ils se mangent<br />

crus ou cuits, ingrédients d’une omelette<br />

Fenouil amer =<br />

Aneth fenouil<br />

par exemple. Mets délicat.<br />

Les feuilles peuvent être ajoutées aux<br />

salades.<br />

Les fruits d’abord bouillis afin d’éliminer leur<br />

amertume, ont été consommés marinés <strong>dans</strong> du vinaigre.<br />

Le fruit épineux du hêtre, qui s’ouvre par 4 valves en<br />

octobre, libère 2 graines ou faines (= faînes) comestibles crues<br />

ou cuites en petite quantité. En grande quantité, elles<br />

entraînent des troubles de l’estomac et de l’intestin. Les<br />

faînes étaient autrefois pressées pour obtenir une huile<br />

ressemblant à celle de l’olive et qui se conservait longtemps.<br />

Les cônes ou strobiles (fleurs ♀ regroupées mimant un choux<br />

de Bruxelles) sont parsemées de glandes aromatiques<br />

jaunâtres qui se détachent par battage, formant une poudre<br />

jaune : le lupulin. Celui-ci renferme une résine odorante,<br />

employée pour aromatiser et faire mousser la bière (bière =<br />

orge germée ou malt + eau + levure + houblon).<br />

On emploie les graines de la plante en confiserie (même<br />

emplois que l’anis) et pour la fabrication des liqueurs.<br />

Fusain d’Europe ? Fruits orangés ressemblant à un bonnet d’évêque et vénéneux.<br />

Gaillet gratteron ? Les fruits torréfiés ont été utilisés autrefois comme café.<br />

Gesse sylvestre <br />

Hêtre ? Graines ou faines (= faînes) comestibles en petite quantité<br />

Laiterons épineux et Les feuilles du laiteron potager sont<br />

potager<br />

consommées en salades.<br />

Lierre La tige, les feuilles (et les fruits)<br />

sont dangereux car ils contiennent de<br />

l’héderine.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 46<br />

?<br />

2 à 3 baies suffisent à provoquer des troubles digestifs<br />

chez l’enfant (salivation abondante, nausées, vomissements,<br />

diarrhées). Des quantités supérieures peuvent provoquer une<br />

véritable intoxication (délire, hallucinations, convulsions)<br />

risquant d’aboutir à la mort par asphyxie. Heureusement les<br />

baies sont amères…<br />

Lilas ou syringa ? ?<br />

Gaillet gratteron ? ?<br />

Liseron des <strong>haies</strong> Ne pas mâchonner les fleurs… elles provoquent des<br />

diarrhées.<br />

Matricaire inodore ? ? On utilise les fleurs d’une espèce proche : la camomille<br />

allemande Matricaria recutita = Matricaria chamomilla en<br />

l'ajoutant aux liqueurs (comme la bénédictine) ou en infusion<br />

Mercuriale annuelle<br />

en cas de digestion difficile et de coliques.<br />

Plante toxique qui peut entraîner des vomissements et de la diarrhée.<br />

Mousses ? PAS de fleurs ni de fruits.<br />

Néflier ? Son fruit est la nèfle qui se consomme blette après les<br />

premières gelées.<br />

Noisetier ou<br />

coudrier<br />

? Donne des fruits comestibles : les noisettes très appréciées<br />

de l’homme. Les avellines sont des noisettes provenant de<br />

variétés cultivées.


Les plantes de la haie sont-elles comestibles ? (3)<br />

Plantes des <strong>haies</strong> Appareil végétatif = racines +<br />

tiges + feuilles<br />

Ortie dioïque =<br />

grande ortie<br />

Elle fut utilisée comme légume cuit en<br />

période de famine.<br />

Oseille des prés L’oseille est souvent consommée crue<br />

en salade ou cuite en soupe, <strong>dans</strong> les<br />

omelettes ou <strong>dans</strong> les farces pour<br />

poissons… mais il ne faut pas en manger<br />

beaucoup car elle con-tient de l’acide<br />

Pêcher<br />

Plantain majeur =<br />

grand plantain<br />

Poirier<br />

Pommier<br />

Prunellier = épine<br />

noire<br />

oxalique et est légèrement toxique.<br />

Dans les landes, on fait macérer des<br />

feuilles de pécher avec un mélange de vin<br />

rouge, de vin blanc, d’armagnac, de<br />

cannelle, de sucre et de clous de girofle en<br />

poudre pour en faire un apéritif.<br />

Feuilles consommées en potage ou en<br />

salade. Frottées sur la peau, les feuilles<br />

soignent les brûlures d’ortie.<br />

Les infusions de feuilles de poirier sont<br />

diurétiques.<br />

On peut faire un thé à base de feuilles de<br />

pommier.<br />

Les feuilles sèches sont parfois fumées<br />

<strong>dans</strong> une pipe.<br />

Ronce frutescente Les bourgeons crus sont comestibles et<br />

ajoutés aux salades de fruits. Les feuilles<br />

en infusion ont été souvent substituées au<br />

thé, trop cher ou trop rare.<br />

Appareil reproducteur = fleurs + fruits<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 47<br />

<br />

<br />

Le fruit comestible à noyau est la "pêche". Ne pas mâcher<br />

l’amande contenue <strong>dans</strong> le noyau car elle contient de<br />

l’acide cyanhydrique très toxique.<br />

Les graines étaient autrefois ajoutées sous forme de farine<br />

à la soupe ou à la pâte à pain. Elles sont aujourd’hui utilisées<br />

comme nourriture pour les oiseaux.<br />

Fruits ou "poires" comestibles. Ils servent à fabriquer une<br />

boisson : la poirée. Ne pas manger les pépins.<br />

Le fruit ou "pomme" est comestible. Les pommes<br />

contiennent des sucres (glucose, fructose). On peut en faire du<br />

jus de pomme. Une variété, le pommier à cidre, possèdent des<br />

fruits aigres dont la fermentation alcoolique permet la<br />

préparation du cidre. Ne pas manger les pépins.<br />

Les fruits bleus ou "prunelles" sont très acides tant qu’ils<br />

n’ont pas subi l’action du gel. On en fait des gelées et de la<br />

« liqueur de prunelles » .<br />

Baies multiples, d'abord rouges, puis noires à maturité…<br />

délicieuses… mais mangées en grande quantité, elles sont<br />

laxatives… se cueillent en septembre… Les pétales de fleurs,<br />

comestibles, sont parfois ajoutés aux salades de fruits.<br />

Saule marsault Les feuilles sont mangées par les chèvres. ?<br />

Séneçon commun Légèrement toxique <strong>dans</strong> toutes ses parties. On soupçonne le séneçon, lorsqu’il est mangé<br />

régulièrement, d’être cancérigène.<br />

Sureau noir Les baies crues provoquent des nausées et de la<br />

diarrhée. Par contre les fruits peuvent être mangés après<br />

Tamier<br />

Les jeunes pousses sont consommées<br />

depuis l'antiquité. On les mange<br />

généralement cuites, <strong>dans</strong> le sud-ouest de<br />

la France. Le jus de la plante provoque<br />

une irritation importante de la peau et des<br />

muqueuses<br />

Le rhizome noir mangé cru est toxique.<br />

préparation en confiture, en sorbet et en liqueur.<br />

Baies vertes, puis<br />

jaunâtres ou rouges à<br />

maturité, toxiques.<br />

Troène Feuilles un peu toxiques. Fruits un peu toxiques.<br />

Vigne Les feuilles de vigne se mangent farcies<br />

(avec un mélange de riz + oignons +<br />

tomates et éventuellement steak), roulées et<br />

arrosées d’huile d’olive et de jus de citron.<br />

Viorne obier Feuilles provoquant des vomissements<br />

et de la diarrhée.<br />

La vigne est cultivée pour ses baies sucrées : le "raisin",<br />

dont le suc fermenté fournit le vin.<br />

Fruits provoquant des vomissements et de la diarrhée.


Les fruits de la haie :<br />

Le fruit dérive de la paroi de l'ovaire qui s'est développée (fruit simple).<br />

D’autres parties de la fleur peuvent s’y associer (fruits complexes).<br />

Le fruit enferme les graines qui dérivent des ovules fécondés par les grains de pollen.<br />

Document extrait du livret de Bornancin et Marceau : « Les plantes de la haie ». Editions Nathan. 1982.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 48


Fruits à pépins =<br />

baies.<br />

Fruits charnus Fruits à noyaux =<br />

drupes.<br />

Fruits secs (=<br />

fruits<br />

dépourvus de<br />

pulpe)<br />

Qui s’ouvrent (ils<br />

sont dits déhiscents).<br />

Qui ne s’ouvrent pas<br />

(fruits indéhiscents<br />

ou "akènes").<br />

Tableau regroupant les fruits simples :<br />

Les cynorhodons ou gratte-cul de l’églantier ne sont pas rangés <strong>dans</strong> ce tableau car il s’agit de fruits complexes dont la partie<br />

rouge dérive de la base de la fleur et qui contiennent de nombreux akènes. La pomme et la poire sont aussi des fruits complexes<br />

car une partie provient aussi de la base de la fleur.<br />

Fruits comestibles et toxiques :<br />

Fruits pouvant être mangés Fruits que l’on ne mange pas<br />

= Fruits comestibles Ils ne sont pas<br />

comestibles.<br />

Dès qu’ils Seulement Les samares<br />

sont mûrs. après les (fruits ailés)<br />

gelées. des érables, de<br />

Les mûres La prunelle l’orme et du<br />

(noires) de la (bleue). frêne.<br />

ronce. Le cynorhodon Le gland du<br />

La noisette. (rouge) de chêne.<br />

Le fruit de la l’églantier. Le fruit de la<br />

vigne ou Les cenelles clématite.<br />

raisin… mais (rouges) de Le fruit du<br />

pas celui l’aubépine ont liseron.<br />

bleu-noir de un goût pâteux Le fruit bleu-<br />

la vigne mais il faut noir du<br />

vierge ou éviter de mahonia.<br />

Ampelopsis mâcher les<br />

qui est graines<br />

toxique. toxiques.<br />

Dessin d'Uderzo & Goscinny.<br />

Troène, cornouiller sanguin, douce-amère, tamier, bryone, chèvrefeuille.<br />

Prunelle, cenelle, prune, pêche, cerise, mûre (nombreuses petites drupes regroupées)<br />

Gousses ou légumes des gesses et du genêt, "bonnet de prêtre" du fusain, liseron des<br />

<strong>haies</strong>.<br />

Noisettes, glands, disamares des érables.<br />

Ils sont dangereux = toxiques.<br />

Un peu toxiques Toxiques Mortels<br />

Fruits noirs du<br />

troène et bleunoirs<br />

du<br />

cornouiller<br />

sanguin. Fruits<br />

rouges du<br />

chèvrefeuille<br />

Baies jaunes,<br />

oranges ou<br />

rouges du<br />

buisson ardent =<br />

Pyracantha et<br />

baies blanches<br />

de la<br />

symphorine.<br />

Fruits noirs du<br />

lierre, roses ou<br />

orangés du fusain,<br />

rouges puis noirs<br />

de la bourdaine et<br />

rouges du houx et<br />

de la douce-amère.<br />

Chez l’if, la partie<br />

charnue et rouge<br />

du fruit ou "arille"<br />

qui entoure la<br />

graine n’est pas<br />

toxique mais les<br />

graines le sont.<br />

Les fruits… un peu farineux de<br />

l’aubépine monogyne.<br />

Fruits<br />

(rouges)<br />

de la<br />

bryone<br />

et du<br />

tamier.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 49


Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 50


LES ANIMAUX DES HAIES :<br />

La haie, c’est l’abri du gibier. C’est la sécurité, c’est<br />

le nid, c’est la nourriture !<br />

Tout le long de la haie un léger sentier à l’herbe<br />

aplatie : c’est le passage emprunté soir et matin par<br />

les gros animaux : sangliers, biches, blaireaux,<br />

renards… sortant de la forêt où ils ont élu domicile<br />

pour quêter leur nourriture et regagner leur abri à la<br />

pointe du jour.<br />

Au petit matin vous assisterez au déboulé du lièvre<br />

filant droit, vous verrez le lapin peureux disparaître<br />

au milieu des ronces, ou le perdreau courir la tête<br />

haute avant de prendre son envol.<br />

A. Dumont. « Plaidoyer pour une haie » Imprimerie de l’Astarac.<br />

Souvent Jacquou quittait billes, osselets,<br />

s'éloignait pour guetter accroupi, immobile, la vie à<br />

peine perceptible des <strong>haies</strong> : craquement des<br />

rameaux (est-ce un oiseau, est-ce un reptile, est-ce<br />

un rat qui change de lieu ?), tignasse d'un nid mêlée<br />

à la broussaille, glissement de bave à la traîne d'une<br />

limace, voyage de feuille en feuille d'un groupe de<br />

chenilles.<br />

G. Emmanuel CLANCIER, La halte <strong>dans</strong> l'été, Robert Laffont.<br />

Les <strong>haies</strong> offrent un large choix de<br />

nourriture : les feuilles que mangent les insectes et<br />

les lapins, les fleurs que butinent les abeilles et les<br />

bourdons, les fruits que picorent les oiseaux. Et à<br />

leur tour oiseaux, lapins... attirent rapaces et<br />

carnivores.<br />

Ph. D. Soltner. Documents et Sciences. Hachette. 1977.<br />

Un lieu de refuge<br />

(protection) :<br />

- Hérisson et loir (abri le<br />

jour et durant l’hibernation).<br />

- Lapin de garenne (haie<br />

buissonnante).<br />

- Lièvre (haie moins<br />

touffue).<br />

- Campagnols et mulots.<br />

- Chevreuil.<br />

- Belette et hermine.<br />

- Rapaces.<br />

- Grives (arbustes).<br />

- Perdrix grise.<br />

- Fauvettes (abri jour et nuit<br />

entre les migrations).<br />

- Pinsons et chardonnerets,<br />

oiseaux granivores<br />

qui se nourrissent <strong>dans</strong> les<br />

prairies et viennent<br />

s’abriter <strong>dans</strong> la haie.<br />

- Reptiles.<br />

- Insectes (coccinelles par<br />

ex) certains pollinisateurs.<br />

Exemples d’animaux pour lesquels la haie constitue…<br />

Un site de nourriture : Un site de reproduction :<br />

- Hérisson (hors hibernation).<br />

- Musaraignes, campagnols et mulots<br />

(toute l’année).<br />

- Lapins (feuilles de ronces).<br />

- Belette et hermine (carnivores).<br />

- Chouettes (musaraignes et rongeurs).<br />

- Pigeon ramier (graines de lierre et<br />

glands)<br />

- Grives et merles noir (insectes + baies<br />

d’aubépine et de prunelliers à l’automne)<br />

- Différentes oiseaux insectivores et<br />

migrateurs : fauvettes (épervière, des<br />

jardins, babillarde, à tête noire).<br />

- D’autres oiseaux insectivores non<br />

migrateurs comme les mésanges (charbonnière,<br />

nonnette, bleue, à longue queue).<br />

- Reptiles et batraciens.<br />

- Insectes végétariens (larves de hanneton,<br />

balanin, chenilles diverses…) et<br />

carnassiers (coccinelles, carabes…).<br />

- Araignées.<br />

- Escargots, limaces (végétaux).<br />

Perdreau (25 à 30 cm) :<br />

Le jeune est appelé poussin,<br />

il devient ensuite pouillard<br />

puis perdreau = perdrix mâle<br />

ou femelle de moins de 8<br />

mois. Plus âgés, on appelle le<br />

mâle un “coq”, la femelle<br />

une “poule”.<br />

Habitat : bocage.<br />

Blaireau<br />

Longueur de la tête et du corps : 60-72 cm; longueur de la queue<br />

15-19 cm. Poids : 10-25 kilos. La femelle est plus petite et moins<br />

lourde. Habitats : bois et forêts.<br />

Se déplace le long des <strong>haies</strong> mais y habite peu souvent.<br />

Crépusculaire et nocturne. Omnivore : il mange des petits<br />

rongeurs (mulots, campagnols, jeunes lapins), des insectivores<br />

(de jeunes hérissons, des musaraignes et des taupes), des œufs et<br />

de jeunes oiseaux, des reptiles, des grenouilles, des insectes et<br />

leurs larves, des mollusques, des lombrics, des animaux malades<br />

ou morts. Il apprécie également des fruits et graines (des glands,<br />

des faines, du maïs, du blé, de l'avoine), des pousses, des racines<br />

et tubercules, des champignons. Vit 20 ans.<br />

- Lapin de garenne (talus des <strong>haies</strong>).<br />

- Pigeon colombin (<strong>dans</strong> les arbres taillés en<br />

têtards).<br />

- Ecureuils, chouettes, corbeaux et faucon<br />

crécerelle <strong>dans</strong> les arbres (= strate arborescente).<br />

- Loir, lérot + oiseaux (merle, grive musicienne,<br />

mésanges, fauvettes, pie-grièche et pinson) <strong>dans</strong><br />

la strate arbustive (= arbustes et arbrisseaux).<br />

- Musaraignes, mulots + oiseaux (bruant, perdrix<br />

et pouillots) <strong>dans</strong> la strate herbacée (= plantes<br />

basses).<br />

- Ponte des reptiles (lézards, couleuvre) <strong>dans</strong> le<br />

sol.<br />

- Des insectes pondent sous les feuilles des arbres<br />

(papillons), <strong>dans</strong> les feuilles (cynips de l’églantier<br />

et cynips du chêne à l’origine de galles), <strong>dans</strong> le<br />

bois des arbres (capricorne), <strong>dans</strong> les fruits ou les<br />

graines (balanin du noisetier), <strong>dans</strong> le sol<br />

(bourdon, guêpe, hanneton, taupin, fourmis).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 51


Le hérisson (Erinaceus europaeus).<br />

Ordre des insectivores 11 .<br />

Famille des Erinacidés.<br />

http://www.cybersciencesjunior.org/nouvelles/images/n1973_herisson.jpg<br />

Musaraigne musette (Crocidura<br />

russula). Ordre des insectivores.<br />

Famille des soricidés.<br />

Taupe d’Europe<br />

(Talpa europea).<br />

Ordre des insectivores.<br />

Famille des Talpidés.<br />

Les mammifères de la haie (1) :<br />

L’animal mesure environ 25 cm dont 3 pour la queue. Le mâle est plus grand que la<br />

femelle. Le hérisson peut peser de 500 à 800 grammes mais certains atteignent 2,2 kg !<br />

Son dos est couvert d’environ 6000 piquants de 2 à 3 cm de long et de 2 mm de<br />

diamètre.<br />

Le hérisson est solitaire, actif au crépuscule et la nuit : il court vite et nage bien. Il se<br />

repose le jour <strong>dans</strong> son nid de feuilles, d'herbes et de mousses installé <strong>dans</strong> les fourrés.<br />

Son régime alimentaire est très varié. Il mange des vers, des limaces et des escargots,<br />

des insectes (coléoptères, perce-oreilles, chenilles… ), des araignées, des mille-pattes,<br />

des cloportes, des grenouilles, des lézards et des serpents (y compris des vipères bien<br />

qu’il ne soit pas complètement immunisé contre leur venin), des œufs d’oiseaux<br />

nichant au sol et des oisillons (faisans et perdrix), de petits vertébrés (souris), des<br />

charognes, des champignons, des fruits tombés et des baies. On note souvent la<br />

présence de débris de coléoptères à la surface des fientes noires.<br />

En cas de danger, il se roule en boule.<br />

Le hérisson hiberne 6 mois : d'octobre à mars - avril avec quelques réveils.<br />

Rut d’avril à août. 1 à 2 portées par an, de 4 à 7 petits mais 2 à 10 possibles.<br />

Gestation : 35 à 45 jours. A la naissance, les piquants des petits sont mous…<br />

heureusement pour la mère. Les petits ouvrent leurs yeux entre le 14 ème et le 18 ème jour<br />

et sont sevrés vers le 18 ème ou 20 ème jour. Ils deviennent autonomes vers 40 ou 45 j.<br />

Maturité sexuelle à 1 an. Le hérisson vit de 4 à 10 ans. Il est mangé par le blaireau, le<br />

renard, le putois et parfois l’homme. La puce du hérisson (Archaeopsylla erinacei) ne<br />

se transmet pas à l’homme. Il est écrasé très fréquemment par les voitures sur les<br />

routes, surtout au printemps. Certains pesticides peuvent s'accumuler <strong>dans</strong> les réserves<br />

graisseuses qu’il constitue à l'automne et le tuer. Le métaldéhyde, utilisé pour lutter<br />

contre les limaces, est toxique pour le hérisson.<br />

6 cm + 3,5 cm de queue 4 à 9 g. Museau pointu. Diurne et surtout nocturne. Construit<br />

un nid d’herbes et de feuilles sèches. Pénètre souvent <strong>dans</strong> les maisons en hiver.<br />

N’hiberne pas.<br />

Se nourrit d’invertébrés : vers, escargots et insectes (œufs, larves, adultes), cloportes,<br />

araignées et mille-pattes. Mange parfois des fruits murs. Dents blanches.<br />

Rut : printemps et été (mars à fin septembre). Gestation : 27 à 31 jours. 2 à 4 portées<br />

par an. 3 à 5 (jusqu’à 10) petits par portée. Ils sont allaités 20 jours et ouvrent les yeux<br />

au bout de 13 jours. Longévité : 2 à 2,5 ans... mais souvent moins (prédation).<br />

Ennemis : chouette effraie, chouette hulotte, hermine et belette.<br />

13 cm + 3 cm de queue. 70 à 120 g. Corps cylindrique, membres courts et museau<br />

conique. Mains aplaties et élargies pourvues de griffes puissantes.<br />

La taupe entend bien mais ses oreilles sont dépourvues de pavillons. Odorat développé<br />

mais vue faible. Elle creuse 250 mètres environ de galeries, les déblais étant rejetés au<br />

niveau des taupinières (une bestiole au taupe-niveau !). Si la cheminée de la taupinière<br />

est verticale : c’est une taupe mais si elle est oblique, c’est un campagnol. La taupe est<br />

diurne et nocturne avec une alternance d’à peu près 4 h de travail et 3 à 4 heures de<br />

sommeil. Contrairement à une légende, elle n’est pas "hémophile".<br />

Elle mange des vers de terre (15 à 20 kilos par an), des limaces, des escargots, des<br />

insectes (larves et adultes) et des mille-pattes. Elle s’attaque aux œufs et aux oisillons<br />

des couvées situées au sol. Dévore aussi de petits mammifères. Au total, c’est<br />

l’équivalent de son propre poids qu’elle ingère chaque jour. Constitue des réserves de<br />

ver de terre dont elle a coupé une partie de la tête ce qui les empêche de se déplacer<br />

tout en restant vivant. Sectionne parfois les racines des plantes pour se frayer un<br />

passage.<br />

N’hiberne pas. Rut d’une durée de 20 à 30 heures de mars à mai. Gestation : 21 à 30<br />

jours. 1 voire 2 portées annuelles. En g al 4 à 5 jeunes rouges vifs par portée mais 2 à 7<br />

possible. 4 à 6 semaines d’allaitement. Longévité : 3 à 5 ans.<br />

11 Insectivores, ordre de petits mammifères dont le régime alimentaire est essentiellement composé d’animaux<br />

invertébrés (des insectes mais aussi des araignées, des vers...).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 52


Chauves-souris<br />

29 espèces de chauve-souris (ordre<br />

des chiroptères) en France dont 18<br />

espèces en Ile-De-France.<br />

La plus grande est le Grand Murin<br />

qui a une envergure pouvant<br />

dépasser 40 cm et un poids de 40 g<br />

au maximum.<br />

La pipistrelle est la plus petite et la<br />

plus commune de nos chauvessouris<br />

(envergure 20 cm, poids 6 g).<br />

Pipistrelle posée sur un doigt<br />

humain.<br />

Lièvre brun<br />

(Lepas capensis).<br />

Famille des léporidés.<br />

http://www.esigge.ch/primaire/4nature/07mammi/lievre/fiche.htm<br />

Les mammifères de la haie (2) :<br />

Les chauves-souris sont des mammifères (leur corps est couvert de poils) volants (l’aile<br />

est supportée par la main hyper développée. L'élimination des <strong>haies</strong>, des bosquets, des<br />

broussailles, entraîne par endroits la disparition de certaines espèces comme les<br />

rhinolophes 12 , dont le milieu bocager est indispensable à leur survie en servant de<br />

réservoir de nourriture. La haie est dont un milieu de chasse pour les chauves-souris.<br />

Les chauves-souris ne construisent pas de nid.<br />

Après leur hibernation (de novembre à mars), au printemps, elles reprennent leurs<br />

activités de chasse ayant perdu près d'un tiers de leur poids. Elles ingurgitent alors<br />

d'énormes quantités d'insectes. Une pipistrelle peut consommer jusqu'à 600 moustiques<br />

par nuit (1/4 de son poids) soit environ 55 000 moustiques sur les 3 mois d'été ! Les<br />

chauves-souris se dirigent et repèrent leurs proies en émettant des sons inaudibles pour<br />

l’homme (= des ultrasons) par la bouche ou les narines et dont elles captent l’écho grâce<br />

aux pavillons de leurs oreilles.<br />

Les mâles vont s’installer <strong>dans</strong> divers gîtes d’été (il peut s’agir de trous <strong>dans</strong> les arbres<br />

de la haie). Les femelles se regroupent <strong>dans</strong> des "nurseries". La gestation de la chauvesouris<br />

dure 55 à 75 jours selon les espèces et les conditions du milieu. La mise bas du<br />

(voire des 2) petit(s) se déroule <strong>dans</strong> "nurserie". La femelle allaite son petit.<br />

A la fin de l'été, les femelles rejoignent les mâles pour l'accouplement. La fécondation,<br />

elle, est différée au début du printemps.<br />

A l’automne, les chauves-souris se mettent à la recherche des sites d'hiver (grottes par<br />

exemple) qu'elles vont coloniser progressivement et <strong>dans</strong> lesquels elles vont s'abriter et<br />

hiverner jusqu'au retour du printemps. Le sommeil hivernal est interrompue par quelques<br />

réveils leur permettent de boire ou de rechercher un point d'accrochage plus favorable.<br />

Prédateurs : la chouette Hulotte, la chouette effraie, la chouette chevêche, les faucons, la<br />

buse et l’épervier, parfois la pie et le geai, la fouine et la martre…<br />

L’homme tue de nombreuses chauves-souris : sur une route départementale, une<br />

chauve-souris par kilomètre et par an est percutée par un véhicule. Toutes les chauvessouris<br />

françaises sont intégralement protégées par la loi. Espérance de vie de 4 à 16 ans.<br />

Le lièvre (tête + corps : 40-76 cm, queue : 7-11 cm, 1 à 7 kg, en moyenne 3,6 kg) est<br />

beaucoup plus grand à l'âge adulte que le lapin de garenne et ses oreilles plus longues. La<br />

queue est blanche mais noire sur le dessus. 2 mues par an au printemps et à l’automne.<br />

La femelle du lièvre (= la hase) est en moyenne plus grande que le mâle (= le bouquin).<br />

C’est un animal sédentaire qui creuse un gîte peu profond (seul le dos dépasse) <strong>dans</strong> les<br />

herbes, les buissons ou les <strong>haies</strong>. Il n’y a donc pas de terrier. Il vit seul ou avec quelques<br />

congénères. Il grince des dents en signe d'alerte. Surtout actif au crépuscule et la nuit. Se<br />

déplace en courant et en bondissant à la vitesse de 60 à 70 km/h et en effectuant des<br />

crochets quand il est poursuivit. Il nage bien. Il se nourrit de graminées, de plantes<br />

herbacées (trèfle, luzerne, colza et légumes par ex), de racines, de fleurs, de graines, de<br />

baies, de champignons, de bourgeons. En cas de disette il s’attaque à des écorces… Il lui<br />

arrive également de se nourrir de petits animaux comme les campagnols et de cadavres.<br />

Comme le lapin de garenne, il remange certaines de ses crottes (caecotrophie).<br />

Au moment de la reproduction (rut), de la fin décembre au printemps, les mâles se<br />

livrent de violents combats pouvant aboutir à des mutilations. Les accouplements ont<br />

lieu de janvier à juillet. La gestation dure 6 semaines (42 à 44 jours).<br />

Les mises bas surviennent entre mars et octobre (2, 3 ou 4 portées). Une portée<br />

comprend de 1 à 6 petits (= les levrauts), généralement 2 à 4, déposés espacés de 50<br />

mètres. Les nouveaux nés ont les yeux ouverts, un pelage court et peuvent se déplacer<br />

presque aussitôt mais restent en fait sur place. Ils pèsent de 90 à 130 g. La femelle vient<br />

les allaiter durant 3 semaines et ils prennent leurs premiers aliments solides à 2 semaines.<br />

A 3 ou 4 semaines, ils s'émancipent. La maturité sexuelle a lieu à la fin de la 1ère année<br />

de vie. Durée de vie pouvant atteindre 12 ans. Surtout victime de l’homme.<br />

12 Les rhinolophes sont les seules chauves-souris qui se suspendent toujours la tête en bas, à découvert, et<br />

s’enveloppent <strong>dans</strong> leurs ailes lors du sommeil.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 53


Lapin de Garenne<br />

(Oryctogalus cuniculus).<br />

Ordre des rongeurs. Famille des<br />

léporidés.<br />

Muscardin = rat d’or<br />

= croque-noisettes<br />

(Muscardinus<br />

avellanarius).<br />

Ordre des<br />

rongeurs.<br />

Famille des<br />

gliridés.<br />

Mulot sylvestre = mulot gris<br />

(Apodemus sylvaticus). Ordre des<br />

rongeurs. Famille des muridés.<br />

Rat des moissons (Micromys<br />

minutus). Ordre des rongeurs.<br />

Famille des muridés.<br />

Les mammifères de la haie (3) :<br />

Longueur 38 à 53 cm dont 4 à 8 cm pour la queue. Poids 0,7 à 2 kg. Oreilles de 6 à 7 cm. <strong>Vie</strong><br />

grégaire (jusqu’à 25 individus). Atteint 38 km/h en bondissant, changements de direction brusques.<br />

Creuse des terriers appelés "garenne". Surtout nocturne, partiellement diurne. N’hiberne pas.<br />

Herbivore consommant une grande variété de plantes mais surtout des graminées y compris<br />

cultivées (blé, orge, avoine,...). Dévore aussi les pois, les jeunes plants de chou et les racines de<br />

betterave. Il mange aussi bourgeons (y compris de la vigne), fruits, champignons voire mousses,<br />

lichens et écorce des arbres en période de pénurie. Plus rarement des lombrics et des escargots.<br />

Remange certaines de ses propres crottes contenant encore vitamines (vitamine B 1) et éléments<br />

nutritifs afin de les digérer une 2 ème fois (c’est la caecotrophie).<br />

Rut : mars à septembre. Gestation : 28 à 31 jours. 3 à 6 portées par an. 3 à 7 lapereaux par portée<br />

qui naissent nus et aveugles. La mise bas s’effectue toutes les 5 semaines environ <strong>dans</strong> une<br />

rabouillère (petit terrier à une seule entrée situé à 20 ou 30 cm de profondeur et bouchée par de la<br />

terre) tapissée d'herbes sèches et de poils de son ventre et de ses flancs. Les yeux s’ouvrent à 10<br />

jours et l’allaitement dure 4 semaines. Maturité sexuelle à 3-4 mois. Longévité : 18 mois en<br />

moyenne, jusqu’à 10 ans. Maladie : la myxomatose introduite en 1953. Le lièvre préfère les <strong>haies</strong><br />

moins touffues que celles occupées par le lapin et évite les lieux boisés.<br />

Petit rongeur de 7,5 cm + 6 à 8 cm de queue (très velue et de diamètre uniforme). 25 à 40 g.<br />

Fréquent <strong>dans</strong> les buissons de clématite. Peu sociable. Se construit un nid globuleux dit « de<br />

repos » très élaboré de 6 à 10 cm de diamètre, ressemblant à un nid d’oiseau, avec de la mousse,<br />

des herbes, des feuilles, des brindilles et des écorces généralement entre 0,5 et 3 m de hauteur. Le<br />

nid est localisé soit <strong>dans</strong> les branchages d’un buisson ou un arbre, soit <strong>dans</strong> un arbre creux ou un<br />

nichoir. Essentiellement crépusculaire et nocturne mais les jeunes sont parfois actifs dès l’aprèsmidi.<br />

Hiberne <strong>dans</strong> un autre nid plus grand (9 à 12 cm), <strong>dans</strong> une souche, <strong>dans</strong> la litière de feuilles<br />

ou à faible profondeur, de fin octobre à début avril, ne vient pas <strong>dans</strong> les bâtiments. Il ne fait pas<br />

de provisions.<br />

Nourriture : fruits (framboises et mûres) pour l’essentiel. Les fruits toxiques<br />

du troène ne semblent pas lui causer de troubles… Il aime également les<br />

fraises, framboises, myrtilles et baies de sureau, les cynorhodons (fruits de<br />

l’églantier), les cenelles (fruit de l’aubépine), les faines (graines du hêtre), les<br />

châtaignes, les glands et les noisettes (voir ci-dessus). Rajoute graines, bourgeons, feuilles, fleurs,<br />

écorces + quelques invertébrés (vers, mollusques, insectes) surtout au printemps.<br />

Rut d’avril à juin. Gestation : 23 à 25 jours. 1 à 2 portées de 2 à 7 petits par an. La femelle possède<br />

4 paires de mamelles. Les jeunes ouvrent les yeux entre 16 et 18 jours et sont allaités 4 semaines.<br />

Ils s'émancipent à 5-6 semaines. Ses ennemis sont les rapaces nocturnes : chouettes (hulotte,<br />

effraie, chevêche…) et hiboux (grand-duc et moyen-duc) mais aussi les corbeaux, les belettes et<br />

les renards. Le sanglier peut le trouver au cours de son hibernation. Longévité : 3 à 4 ans.<br />

9 cm + 8 cm de queue. 24 g. Grandes oreilles. Ventre blanc. La queue peut se détacher si on la<br />

saisit. Grimpe bien et saute jusqu’à 80 cm de hauteur. Capable de nager. Vit <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>, les<br />

bosquets et les champs, les jardins, les parcs et les forêts (conifères, feuillus). Surtout actif au<br />

crépuscule et la nuit. Creuse en général un terrier peu profond à 2 ou 3 ouvertures mais peu<br />

coloniser les galeries des campagnols et des taupes. En hiver, il peut s’installer <strong>dans</strong> les parties<br />

inférieures des bâtiments et n’hiberne pas.<br />

Nourriture : graines diverses (en particulier de luzerne et de trèfle et de céréales, faines = graines<br />

du hêtre), pousses et racines. Champignons. Invertébrés au printemps et en été (vers, escargots et<br />

insectes). Accumule des provisions. N’hiberne pas.<br />

Rut toute l’année. Gestation : 23 jours. 3 à 4 portées. 2 à 8 (parfois 9) petits par portée.<br />

Allaitement durant 14 à 15 jours. Emancipation à 21 jours.<br />

Longévité : 1,5 ans à 4 ans. Prédateurs : surtout les rapaces nocturnes (chouette hulotte) mais aussi<br />

le faucon crécerelle, les renards et chats sauvages.<br />

7 cm + 5,5 cm de queue. 5 grammes. Habitat : <strong>haies</strong> à proximité des champs et des prairies mais<br />

aussi <strong>dans</strong> les zones de roseaux au bord des étangs. Construit un nid globuleux de 7,5 cm de<br />

diamètre constitué d’herbes enchevêtrées. Ce nid est situé entre 30 et 80 cm du sol. Le rat des<br />

moissons est surtout actif la nuit mais sort aussi le jour.<br />

Mange des graines, grains de blé et de maïs (… jusqu’à 3 grammes de graines par jour…), fruits.<br />

Bourgeons et parties vertes des plantes + des insectes + des oeufs d’oiseaux. N’hiberne pas et<br />

constitue des provisions. Rut de mars à septembre. Gestation : 21 jours. 2 à 3 portées de 3 à 7<br />

petits qui naissent aveugles. Ils sont autonomes à 15 jours. Longévité : 18 mois à 2 voire 4 ans.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 54


Campagnol roussâtre<br />

(Clethrionomys glareolus).<br />

Ordre des rongeurs. Famille des<br />

muridés.<br />

Campagnol des champs (Microtus<br />

arvalis). Ordre des rongeurs.<br />

Famille des muridés.<br />

Ecureuil roux<br />

(Sciurus<br />

vulgaris).<br />

Ordre des<br />

rongeurs.<br />

Famille des<br />

Sciuridés.<br />

Le lérot (Eliomys quercinus).<br />

Ordre des rongeurs. Famille des gliridés.<br />

www.navasdeestena.org/.../ Fauna/LironCareto.html.<br />

Les mammifères de la haie (4) :<br />

8 à 11 cm + 5,5 cm de queue 25 g en moyenne (14 à 40 grammes). Dos roussâtre.<br />

Creuse des terriers (nid globuleux situé de 2 à 10 cm sous terre, souvent sous un<br />

tronc, et entouré de galeries). Habitats : <strong>haies</strong>, ronciers, milieux boisés, landes (le<br />

campagnol agreste, Microtus agrestis, préfère lui des milieux plus « ouverts »).<br />

Mange : bourgeons, feuilles vertes, fleurs, fruits, graines, herbes, champignons,<br />

mousses. Ecorces des jeunes arbres en hiver. Quelques vers et insectes.<br />

N’hiberne pas et fait des provisions de graines qu’il recouvre de feuilles mortes.<br />

Rut : mars à octobre. Gestation : 18 à 21 jours. Nombre de portées : 3 à 4 avec 2 à<br />

7 petits par portée. Longévité : 2 à 3 ans en général.<br />

11cm + 3 cm de queue. 30 g en moyenne (18 à 40 g). Creuse un terrier avec<br />

nombreuses ouvertures <strong>dans</strong> lequel il installe un nid d’herbes. Les galeries ont 3,5<br />

cm de diamètre. Le nid peut aussi se situer sous une pierre ou au sein de la<br />

végétation. <strong>Vie</strong> grégaire. Surtout actif la nuit.<br />

Mange des jeunes pousses, graines et céréales (fait de gros dégâts <strong>dans</strong> les<br />

cultures), fruits (noix), plantes diverses (trèfle, endive, laitue, chicorée, artichaut),<br />

écorces de la base des troncs en vergers, invertébrés divers. Trouve sa nourriture à<br />

la surface du sol.<br />

N’hiberne pas, son nid peut se situer sous la neige. Rut toute l’année. Gestation :<br />

21 j. Nombre de portées : 3 à 7 mais jusqu’à 1 portée par mois si l’hiver est doux.<br />

2 à 7 (parfois jusqu’à 13…) petits par portée. Longévité : 16 mois <strong>dans</strong> la nature.<br />

25 cm + 20 cm de queue. 300 g (200 à 450 grammes).<br />

Longue queue en panache. Vit en solitaire <strong>dans</strong> les bois et forêts, les parcs, les<br />

vergers, les grosses <strong>haies</strong>. Construit souvent un nid mais utilise parfois un trou<br />

d’arbre ou un nid d’oiseau. Il est DIURNE en totalité.<br />

Mange principalement des végétaux. Au printemps dominent les bourgeons et des<br />

pousses mais il ingère aussi des fleurs et des animaux (limaces, insectes, oeufs et<br />

oisillons parfois). Les fruits deviennent prépondérants en été (baies). A<br />

l’automne, c’est le tour des graines de conifères (pins ou épicéas), de graines et<br />

fruits de feuillus (noix, noisettes, faînes, glands) et des champignons.<br />

Il se constitue des réserves de nourriture en prévision de l'hiver (noisettes et<br />

graines) <strong>dans</strong> le sol, <strong>dans</strong> les trous d'arbre ou parfois <strong>dans</strong> des nids d'oiseaux<br />

abandonnés… Il ne les retrouve pas toujours… et participe dont à leur dispersion.<br />

Quand la nourriture se fait rare l'écureuil s'attaque à l'écorce des jeunes arbres.<br />

N’hiberne pas. Rut de janvier à juillet. Gestation 38 à 39 jours. 2 à 3 portées par<br />

an. 3 à 7 petits par portée. Longévité : 8 à 10 ans. Les prédateurs principaux de<br />

l'écureuil sont la martre et l'autour (un oiseau de proie diurne).<br />

13 cm + 11 cm de queue. 60 à 120 grammes selon la saison. Notez les grandes<br />

oreilles et le bandeau noir en forme de lunettes autour des yeux. Il peut habiter les<br />

<strong>haies</strong>, les parcs, les jardins, les vergers, les bois, les dunes… Nid en boule d’une<br />

15 aine de cm de diamètre souvent constitué de feuilles mortes, de brindilles et de<br />

mousse mais aussi de plumes, de laine et de papier. Il est fréquemment installé<br />

<strong>dans</strong> un lierre. Actif au crépuscule et la nuit. Est capable de grimper verticalement<br />

sur un mur et saute bien. Quitte la haie l’hiver pour s’installer <strong>dans</strong> un grenier (ou<br />

une grotte) ou il hiberne 5 mois (fin octobre à mars) mais ne constitue pas de<br />

réserves alimentaires.<br />

Nourriture très variée : bourgeons et pousses, fruits sauvages et cultivés (pommes,<br />

poires, prunes, cerises, myrtilles, mûres, cenelles et noisettes), fleurs, graines (il<br />

adore celles de tournesol, faînes). Invertébrés ( vers de terre, mollusques, insectes,<br />

araignées et mille-pattes). Grenouilles, œufs + oisillons dont il vole le nid,<br />

musaraignes, cadavres d’animaux. Il aime le miel. En captivité, il peut capturer les<br />

souris introduites <strong>dans</strong> sa cage et s’en nourrir ou se contenter de viande crue…<br />

Rut de mai à septembre. Gestation de 21 à 23 jours. 1 parfois 2 portées annuelles<br />

de 3 à 8 petits. Vit 3 à 4 ans. Mangé par les rapaces nocturne et les fouines et<br />

martres. Pour s’échapper, il peut leur abandonner le bout de sa queue, laissant les<br />

vertèbres à nu. La queue cicatrise mais ne repousse pas…<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 55


Le loir gris (Glis glis).<br />

Ordre des rongeurs. Famille des gliridés.<br />

www.zagorama.com/.../meletipanidas/ text4.html.<br />

La Souris domestique ou grise<br />

Mus musculus.<br />

Ordre des rongeurs.<br />

Famille des Muridés.<br />

www.mieliestronk.com/ huismuis.html.<br />

La belette (Mustela nivalis).<br />

Ordre des carnivores. Famille des<br />

mustélidés.<br />

Hermine (Mustela erminea). Ordre<br />

des carnivores. Famille des mustélidés.<br />

Les mammifères de la haie (5) :<br />

Rongeur de 12 à 20 cm + 13 cm de queue. 70 à 130 et jusqu’à 300 g avant<br />

hibernation. Des cercles foncés autour des yeux. Queue touffue.<br />

Crépusculaire et nocturne. Habitat : bocages, parcs, vergers, bois, forêts de<br />

feuillus. Grimpe et saute bien. Groupes familiaux. Peut bâtir en été des nids<br />

globuleux avec des herbes, feuilles, brindilles et mousses, mais préfère en général<br />

des trous d’arbres, des fentes de rocher ou des nichoirs.<br />

Nourriture : Bourgeons et pousses. Feuilles. Ecorces. Graines et fruits (noisettes,<br />

châtaignes, glands, faines = graines du hêtre, fruits du frêne ou samares, fruits du<br />

charme, fruits cultivés). Graines. Champignons. Mollusques (escargots) et<br />

quelques insectes (papillons nocturnes) ; rarement œufs et oisillons.<br />

Hiberne 6 à 7 mois (octobre à avril) <strong>dans</strong> un trou d'arbre, <strong>dans</strong> une cavité entre des<br />

racines d’un arbre ou <strong>dans</strong> un terrier qu'il creuse jusqu'à 1 mètre de profondeur. Il<br />

ne fait pas de provisions avant l’hibernation mais en réalise parfois en été.<br />

Rut d’avril à juin. Gestation : 30 à 32 jours. 1 portée de 2 à 8 petits par an. Ils<br />

ouvrent les yeux à 21-23 jours et sont allaités 4-5 semaines. Vit 6 ans.<br />

Longueur : 15 à 19 cm avec la queue qui représente presque la moitié. Ressemble<br />

au mulot gris mais est plus petite. Elle est commune <strong>dans</strong> les bâtiments en ville et<br />

à la campagne (fermes, greniers) surtout durant l’hiver mais se rencontre aussi<br />

<strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>, les tas de bois, les champs, les jardins et les tas d'ordures<br />

particulièrement en meilleures saisons. Construit un nid (papier, tissus…).<br />

Omnivore : graines, bourgeons mais peut même manger du dentifrice, de la<br />

bougie et du savon, de la colle, du papier et des vêtements !<br />

Cæcotrophie : reprend à la sortie de son anus des crottes qu'elle avale sans les<br />

mâcher et qui lui procurent des vitamines et d’autres éléments nutritifs.<br />

Plusieurs portées annuelles de 4 à 12 petits. Peut se reproduire toute l’année si les<br />

conditions sont bonnes. Gestation entre 18 et 24 jours. Ils naissent nus et aveugles<br />

et ouvrent leurs yeux à 12-14 jours. Allaitement durant 28 jours. Peuvent se<br />

reproduire à l’âge de 6-7 semaines. La souris grise s’apprivoise très bien. Durée<br />

de vie : 2 ans en moyenne, 4 ans au maximum.<br />

La Belette est le plus petit carnivore d'Europe. Longueur totale : 17 à 25 cm dont<br />

queue : 4 à 6.5 cm. Poids du mâle : 70 à 130 grammes - Poids de la femelle : 40 à<br />

75 gr. Principalement nocturne. Se déplace souvent en famille ou en couple. Elle<br />

peut se glisser <strong>dans</strong> les galeries de rongeurs dont elle se nourrit (essentiellement<br />

des campagnols mai aussi des souris, mulots et rats). Occasionnellement elle<br />

capture de jeunes lapereaux, des insectivores (musaraignes et taupes), des oiseaux,<br />

des petits reptiles, des amphibiens, des insectes et des vers de terre. Ses ennemis<br />

sont les rapaces, les renards et les chats sauvages, les fouines et les putois.<br />

1 ou 2 portées par an. 3 à 9 petits par portées. Ils sont allaités 3 à 6 semaines,<br />

parfois plus. Ils ouvrent les yeux à 4 semaines et peu après sortent du nid pour la<br />

première fois. Longévité de 7 à 8 ans.<br />

Longueur : 30 à 42 cm dont 10 à 12 cm de queue.<br />

Poids de 100 à 300 grammes. Femelles plus petites que les mâles. Bout de la<br />

queue noir (c’est caractéristique). Souvent (mais pas toujours) une livrée d'hiver<br />

entièrement blanche, excepté le bout de la queue qui reste noir.<br />

Comme la Belette, l’hermine mange principalement des rongeurs (jusqu'à 99% du<br />

régime) : campagnols terrestres, campagnols des champs, rats surmulots, mulots.<br />

Elle ingère 69 à 230 grammes de nourriture par jour soit 3 à 8 campagnols des<br />

champs. 1000 et 3000 petits rongeurs par an ! Elle peut occasionnellement se<br />

nourrir de lapereaux ou levrauts, d’insectivores (taupes et musaraignes),<br />

d’oiseaux, de lézards, de grenouilles et d’invertébrés (escargots, insectes...).<br />

Elle pénètre très rarement <strong>dans</strong> les poulaillers et ne commet jamais de "carnages".<br />

Quand la nourriture animale est rare, des fruits peuvent être ingérés en quantité<br />

appréciable. 1 portée de 3 à 9 jeunes. Longévité de 5 à 10 ans.<br />

La haie abrite aussi parfois un renard ou un blaireau.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 56


La perdrix<br />

grise,<br />

(Perdix<br />

perdix)<br />

La perdrix<br />

rouge,<br />

jaunâtre<br />

rufa<br />

Le rougegorge<br />

(Erithacus<br />

rubecula)<br />

Le<br />

troglodyte<br />

mignon est<br />

parfois<br />

appelé<br />

roitelet des<br />

<strong>haies</strong><br />

(Troglodytes<br />

troglodytes)<br />

http://www.birdguides.com/html/vidlib/species/Erithacus<br />

_rubecula.htm<br />

http://www.ptaki.voltronik.pl/ptaki/%5Estrzyzyk.jpg<br />

Les oiseaux de la haie (1) :<br />

Plumage gris ou marron tacheté de jaune clair, pattes et bec brun<br />

jaunâtres chez les jeunes ou gris bleutés chez l’adulte. Le mâle a une<br />

grosse tâche châtain en forme de fer à cheval sur la poitrine, chez la<br />

femelle cette tâche est plus réduite ou absente.<br />

Taille : 25 à 31 cm. Envergure : 45 à 48 cm. Poids : de 300 à 450 g.<br />

Espérance de vie : 3 à 4 ans (maximum 7 ans en captivité).<br />

Habitat : grandes plaines céréalières, prairies avec des <strong>haies</strong>. Nid <strong>dans</strong><br />

une petite dépression du sol.<br />

Ponte de 14 œufs en moyenne (10 à 20) entre le 30 avril et le 21 mai.<br />

Durée de l’incubation : 24 jours. Taille adulte 3 mois et demi.<br />

Alimentation : graines, pousses d’herbe et bourgeons. A leur naissance,<br />

les poussins se nourrissent exclusivement d’insectes pendant les 15<br />

premiers jours de leur vie.<br />

Ennemis : les renards, les fouines et les busards. L’homme (chasse et<br />

destruction des <strong>haies</strong>).<br />

Plumage gris, dos brun ou rouge, pattes et bec rouges. Taille : 32 à 38<br />

cm. Envergure : 46 à 50 cm. Poids : de 350 à 600 g pour le mâle. 350 à<br />

450 g pour la femelle. Espérance de vie : 4 à 6 ans.<br />

Habitat : elle aime les milieux où alternent une végétation buissonnante<br />

basse entrecoupée de surfaces découvertes : zones de bocage, maquis,<br />

bords de rivière boisés, lisière des bois et clairières.<br />

Période de reproduction : ponte 10 à 16 œufs en mai <strong>dans</strong> un nid situé à<br />

même le sol. Durée de l’incubation : 24 jours. Taille adulte à 4 mois.<br />

Alimentation : graines, herbes, bourgeons, fleurs. A leur naissance, les<br />

poussins se nourrissent exclusivement d’insectes (pucerons, fourmis,<br />

sauterelles) pendant les 15 premiers jours de leur vie.<br />

Ennemis : les renards, les fouines et les busards. L’homme (chasse et<br />

destruction des <strong>haies</strong>).<br />

14 cm. 16 à 22 grammes. Mâle et femelle identiques.<br />

Se déplace sur le sol en sautillant. Défend son territoire.<br />

Se nourrit d’insectes, de graines et de fruits.<br />

Le nid, en forme de plate-forme, est construit par la femelle. Elle<br />

effectue entre fin mars et début juillet 2 à 3 pontes de 5 à 7 œufs blancs<br />

ponctués de taches rouges. L’incubation dure 12 à 14 jours. Seule la<br />

femelle couve. Les petits sont nourris par les 2 parents et ils<br />

s’émancipent au bout de 12 à 15 jours.<br />

Vit jusqu’à 13 ans.<br />

Taille minuscule : 9 à 12 cm. 8 à 13 grammes. Queue toujours dressée.<br />

Oiseau remuant et vif qui se faufile <strong>dans</strong> les fourrés, vole en rase-mottes<br />

et sautille au sol. Se nourrit à terre d’insectes (chenilles, puceron) et<br />

d’araignées. Pêche parfois de petits poissons rouges <strong>dans</strong> les bassins.<br />

Le mâle, polygame, construit plusieurs ébauches de nids en mousse, en<br />

forme de boule avec entrée latérale, à moins de 2 m de hauteur. La<br />

femelle les visite et en choisit 1 qu’elle achève et garnit de plumes, de<br />

duvet et de poils. Elle pond de 5 à 8 œufs de 17 mm, blancs tachetés de<br />

roux, qu’elle couvera une quinzaine de jours. Les petits quittent le nid<br />

au bout de 15 à 17 jours. 2 couvées par an entre avril et juillet. Ne migre<br />

pas (mais les populations scandinaves descendent vers le sud).<br />

Longévité : 6 ans.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 57


La mésange<br />

bleue<br />

(Parus<br />

caeruleus)<br />

La mésange<br />

charbonnière<br />

(Parus<br />

major)<br />

Le verdier<br />

(Carduelis<br />

chloris)<br />

Chloris :<br />

c’est-à-dire<br />

vert ou vertjaunâtre).<br />

Pie-grièche<br />

écorcheur<br />

(Lanius<br />

collurio).<br />

www.micologia.net/.../pajaros/<br />

herrerillocomun.htm.<br />

www.uku.fi/~jkvirtan/ fauna_3.html.<br />

http://www.inra.fr/Internet/Produits/HYPPZ/I<br />

MAGES/7031080.jpg<br />

http://www.oiseaux.net/oiseaux/passeriformes/piegrieche.ecorcheur.html<br />

Lire de Norbert Lefranc. La<br />

Pie-grièche écorcheur<br />

Editions Belin -<br />

Les oiseaux de la haie (2) :<br />

11 à 12 cm et 9 à 12 grammes. Une large calotte bleue.<br />

Se nourrit essentiellement d’insectes mais aussi graines qu’elle cherche<br />

en hauteur.<br />

Nid constitué d’une base en mousse recouverte de poils et localisé <strong>dans</strong><br />

des trous d’arbres. Pond de 6 à 15 œufs d’avril à juin. Incubation de 13 à<br />

14 jours.<br />

Longévité : 10 ans.<br />

14 cm (c’est la plus grande des mésanges). 16 à 21 grammes. Mâle et<br />

femelle identiques avec une « cravate » noire.<br />

Oiseau grégaire et peu farouche spécialiste du vol acrobatique.<br />

Mange des insectes (larves, pucerons, coléoptères, petits papillons,<br />

sauterelles), des araignées, des mille-pattes, des vers de terre, des<br />

mollusques, des graines et des fruits (faines du hêtre en particulier).<br />

Consomme de préférence des chenilles durant la période de reproduction<br />

(jusqu’à 500 /j qu’elle va chercher <strong>dans</strong> la haie et la prairie environnante).<br />

Nid : coupe de mousse garnie de plumes, de poils et de laine. 3 à 18 œufs<br />

(le plus souvent 6 à 12) blancs, tachetés de roux, d’avril à juin. Il peut y<br />

avoir 2 pontes par an. Incubation de 13 à 14 jours. Les parents s’occupent<br />

des petits pendant 40 jours. Sédentaire. Longévité : 10 ans.<br />

13 à 15 cm de long. 25 à 34 grammes. Plumage verdâtre, plus gris chez la<br />

femelle. Mœurs grégaires : il peut former des troupes importantes mêlées<br />

aux pinsons (Fringilla coelebs) et moineaux (Passer domesticus). Bec<br />

assez fort. Régime exclusivement granivore (y compris céréales et<br />

tournesol) et frugivore (cerises, raisins) mis à part quelques insectes et<br />

araignées pour nourrir les jeunes.<br />

Nid fait de petites racines et tiges et tapissé de plumes et de poils. Une<br />

1ère ponte a lieu en avril - début mai et une 2e en juin - juillet. 4 à 6 oeufs<br />

: blanchâtres à verdâtres, tachetés de brun et de mauve que la femelle<br />

couve seule 13 à 14 jours. Le mâle lui apporte de la nourriture. Les petits<br />

sont nourrit de chenilles, d’araignées et de graines décortiquées. Il y reste<br />

13 à 14 jours puis s’installent au voisinage ou les parents continuent à les<br />

nourrir. Longévité : 13 ans.<br />

Elle habite les <strong>haies</strong> ou bosquets, clairières et zones parsemées de<br />

buissons épineux. Taille : 17 à 18 cm. Envergure : 24 à 27 cm. Poids : 22<br />

à 47 g. Bandeau de gangster sur les yeux du mâle. Bec légèrement crochu<br />

Peut, en chasse, pratiquer un vol stationnaire afin de repérer et capturer<br />

ses proies. Elle se nourrit de gros insectes, lombrics, de petits<br />

mammifères (campagnols, musaraignes), de petits oiseaux, lézards,<br />

grenouilles. Quand la nourriture est abondante, elle empale fréquemment<br />

ses proies (gros insectes : scarabées, criquets, papillons… et même<br />

mulots ) sur des épines ou sur la pointe des branches. Cette zone, réserve<br />

de nourriture, nommée un « lardoir » peut correspondre à des fils de fer<br />

barbelés, à des aubépines ou à des prunelliers.<br />

La nidification, une par an, intervient dès l'arrivée du retour de migration<br />

début mai. Elle s’effectue <strong>dans</strong> un buisson épais et épineux. Couvaison<br />

par la femelle pendant 2 semaines. L'élevage des 5 à 6 jeunes et l'envol<br />

ont lieu en juin.<br />

L'automne venu, l’écorcheur migre vers l’Afrique en passant - non pas<br />

par le détroit de Gibraltar - mais par la Grèce et ses îles. Pour revenir, elle<br />

emprunte un autre chemin : elle traverse la péninsule arabique et Israël<br />

avant de réintégrer l’Europe par la Turquie.<br />

Menacée par la modification et la disparition de ses habitats<br />

(modernisation de l'agriculture) et par l'usage des insecticides.<br />

Longévité : 7 ans.<br />

Il faudrait ajouter : merles, fauvettes, pinsons, bruants, pouillots… et le geai qui par ses déjections<br />

disperse les graines de l’églantier.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 58


Les oiseaux de la haie (3) :<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 59


Lézard des<br />

souches =<br />

Lézard<br />

agile<br />

(Lacerta<br />

agilis).<br />

Remarque : on<br />

rencontre aussi<br />

le lézard vert<br />

(Lacerta<br />

viridis) <strong>dans</strong><br />

les <strong>haies</strong>.<br />

Orvet =<br />

lézard de<br />

verre =<br />

serpent de<br />

verre<br />

(Anguis<br />

fragilis)<br />

Vipère<br />

aspic<br />

(Vipera<br />

aspis)<br />

home.t-online.de/.../<br />

rti/rti00089.htm.<br />

http://www.esigge.ch/primaire/4nature/05repti/aspic/mondo/plan_<br />

croc.jpg<br />

Les reptiles de la haie :<br />

18 à 25 cm avec la queue. Le mâle est plutôt vert et la femelle plutôt grise.<br />

On le trouve surtout en lisière des bois, <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et les landes. Pas si<br />

agile que ça car on le capture facilement… mais c’est interdit car l’espèce<br />

est protégée et on ne peut pas les maintenir en captivité.<br />

Diurne, aime le soleil. Il creuse des trous mais peut se réfugier <strong>dans</strong> les<br />

galeries des rongeurs.<br />

Hiverne (de septembre - octobre à mars - avril).<br />

Mange des insectes et des œufs de fourmis, des cloportes, des araignées et<br />

des lombrics. Il ne dédaigne pas les fruits.<br />

Les mâles se battent entre eux. La femelle est ovipare : elle pond <strong>dans</strong> la<br />

terre, en mai ou en juin, de 5 à 20 œufs qui éclosent au terme de 6 à 8<br />

semaines. Les petits mesurent 4 à 6 cm à la naissance. Ils sont adultes à 2<br />

ans. Longévité maximale : 12 ans mais seulement de 4-6 ans en moyenne<br />

<strong>dans</strong> la nature.<br />

35 à 40 cm, atteint parfois 50 cm. Vit <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>, les jardins, les<br />

pâturages, les lisières et les clairières. Couleur variable. Corps uni chez le<br />

mâle. Fréquemment des bandes sombres chez la femelle. En fait, ce n’est<br />

pas un serpent mais un lézard sans pattes. Queue se brisant très<br />

facilement. Contrairement à celle des autres lézards, elle ne repousse pas.<br />

Inoffensif. Creuse des galeries. Plutôt crépusculaire et nocturne. Hiverne<br />

(souvent en groupe) de fin octobre à avril <strong>dans</strong> un terrier de rongeur.<br />

Se nourrit d’arthropodes (insectes et leurs larves… chenilles par exemple,<br />

araignées, cloportes), de limaces et d’escargots et de vers de terre.<br />

Accouplements en mai - juin. Les 6 à 20 œufs translucides éclosent juste<br />

après la ponte fin août - début septembre : on dit que l’orvet est<br />

ovovivipare. Petits de 4 à 10 cm.<br />

C’est une espèce protégée. L’orvet est mangé par des oiseaux (faisans et<br />

pies-grièches) et des mammifères comme les hérissons, les belettes, et les<br />

hermines… Longévité : 20 ans à 30 ans voire plus. Maximum : 46 ans.<br />

55 à 80 cm. Pupille verticale. La femelle est plus grande que le mâle.<br />

Pointe du museau retroussée. La vipère aspic est installée <strong>dans</strong> les ¾ Sud<br />

de notre pays mais se rencontre jusqu’en forêt de Fontainebleau. C’est une<br />

espèce protégée.<br />

Solitaire et diurne. Hiverne isolément ou en groupe d’octobre à mars.<br />

Elle ne s’attaque qu’à des proies vivantes. Elle mord, inoculant du venin<br />

grâce à ses deux crochets (dents fines et creuses) situés en avant de la<br />

bouche (on dit que la vipère fait partie des serpents protéroglyphes). La<br />

glande à venin est située, elle, en arrière de la bouche. Elle relâche ensuite<br />

sa proie, laissant le temps au venin d’agir. L’ingestion de la proie tuée ou<br />

paralysée commence la plupart du temps par la tête. Elle se nourrit de<br />

rongeurs (souris, mulots, campagnols) et de reptiles (lézards...),<br />

d’oisillons nichant au sol… La vipère jeune mange de gros insectes et des<br />

limaces.<br />

Gestation : 4 mois. L’éclosion des œufs a lieu au moment de la mise bas :<br />

on dit qu’elle est ovovivipare. Portée : de 4 à 15 vipéreaux de 18 à 21 cm.<br />

Principaux ennemis : l’homme, le chat, le hérisson, les rapaces (buse… ),<br />

les gros corvidés (grand corbeau, corneilles), le renard, le sanglier et la<br />

couleuvre.<br />

Longévité : 15 ans environ (25 ans en captivité).<br />

Le venin est hémolytique et nécrosant. Laver la plaie au savon pour la<br />

désinfecter (on peut aussi employer un antiseptique comme du Dakin, la<br />

Bétadine). Lorsqu’on en dispose, appliquer de la glace enveloppée <strong>dans</strong><br />

un linge au niveau de la zone mordue. Rassurer, calmer, couvrir le malade<br />

lors du transport à l’hôpital.<br />

PAS d’incision, PAS de cautérisation, PAS d’aspiration à la bouche. PAS<br />

d’alcool ou d’éther.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 60


La grenouille<br />

rousse (Rana<br />

temporaria)<br />

Le crapaud<br />

commun<br />

(Bufo bufo).<br />

Famille des<br />

bufonidés.<br />

La salamandre<br />

(Salamandra<br />

salamandra)<br />

Les amphibiens de la haie :<br />

http://bikeprocessor1.webpark.pl/images/rys/rana<br />

%20temporaria.jpg<br />

La grenouille verte n’est pas toujours verte ! Sa couleur<br />

varie en réalité du vert au brun et il lui arrive parfois<br />

même d’être rousse ! Par contre, si vous repérez une ligne<br />

jaune ou vert clair qui suit sa colonne vertébrale c’est bien<br />

elle… la grenouille verte… celle surtout dont on<br />

consomme les cuisses.<br />

Elle peut passer la journée <strong>dans</strong> les tas de feuilles et de<br />

branches mortes au pied de la haie et sortir la nuit pour se<br />

nourrir d’insectes.<br />

Les grenouilles vertes hibernent <strong>dans</strong> la vase au fond de l’eau. Les couples se forment, chez les<br />

adultes ayant atteint la maturité sexuelle (adultes âgés de 3 ou 4 ans), en mai ou juin. 5000 à 10<br />

000 œufs sont pondus en une saison. Le développement de la grenouille passe par 2 stades<br />

séparés par une métamorphose. A l’état larvaire, la grenouille vit et respire <strong>dans</strong> l’eau. A l’état<br />

adulte, elle vit sur terre ET <strong>dans</strong> l’eau et respire l’air atmosphérique : elle est AMPHIBIE.<br />

http://wiem.onet.pl/wiem/0001e5.html<br />

www.whose-tadpole.net/.../ S-salamandra-<br />

LARVAE.htm.<br />

On racontait au Moyen-âge que les<br />

salamandres pouvaient traverser un<br />

feu sans se brûler et même<br />

l'éteindre... Il est vrai qu’en cas<br />

d’incendie de forêt, elle s’enfonce<br />

<strong>dans</strong> des galeries du sol et peuvent<br />

ainsi être épargnée… Mais elles ne<br />

résistent pas au feu... La substance<br />

blanche qu’elles fabriquent pour se<br />

protéger des prédateurs les préserve<br />

bien un peu de la chaleur mais pour<br />

une durée très courte…<br />

La femelle (11 à 13 cm) est plus grosse que le mâle (de 5 à<br />

8 cm), avec des pustules dorsales plus saillantes. Mœurs<br />

essentiellement nocturnes. Se déplace en marchant ou par<br />

petits bonds. Sa peau renferme un poison (bufoténine +<br />

bufotaline + bufotoxine)…. Il faut se laver les mains après<br />

l’avoir touché.<br />

Se nourrit de vers, de limaces et d’insectes.<br />

La ponte se présente sous la forme de deux longs cordons<br />

renfermant de 2.000 à 7.000 oeufs. Le têtard mesure 3 cm.<br />

Noire tachetée de jaune. Mâle 17 cm, dont 7 cm pour la<br />

queue. Femelle 30 cm. Pattes avant à 4 doigts et pattes<br />

arrière à 5 doigts. Elles sont nocturnes mais peuvent sortir<br />

le jour après une forte pluie.<br />

Mangent des lombrics, les petites limaces, de minuscules<br />

escargots et des larves d’insectes, des scarabées et des<br />

myriapodes.<br />

L’accouplement a lieu à terre. La femelle libère <strong>dans</strong> l'eau,<br />

par son cloaque, de 25 à 60 petites larves à quatre<br />

membres, brunâtres tachées de noir, longues de 25 mm<br />

environ. Ces nouveau-nés possèdent en arrière de la tête,<br />

trois paires de branchies plumeuses qui leur permettent<br />

d'absorber l'oxygène dissous <strong>dans</strong> l'eau. Trois mois plus<br />

tard, les petites salamandres ont perdu leurs branchies et<br />

développé des poumons, on dit qu’elles se sont<br />

métamorphosées. Elles quittent alors définitivement le<br />

milieu aquatique. Elles hivernent. Durée de vie : 25 ans…<br />

certains affirment 50 ans. Bien que protégée, c’est une<br />

espèce en voie de disparition.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 61


Le gazé<br />

(Aporia<br />

crataegi).<br />

Famille des<br />

piérides.<br />

Le citron<br />

(Gonepterix<br />

rhamni).<br />

Famille des<br />

piérides.<br />

Le flambé<br />

(Iphiclides<br />

podalirius).<br />

Famille des<br />

Papilionidés.<br />

La sylvaine<br />

(Ochlodes<br />

venatus =<br />

Ochlodes<br />

venata)<br />

Le balanin<br />

(Cucurlio<br />

nucum).<br />

Les insectes de la haie (1) :<br />

http://members.aol.com/bcglos/species/rhamni.html<br />

http://pdubois.free.fr/espece.php?MyEspece=OCHVEN#photo<br />

50 à 78 mm d’envergure. Nervures noires sur les ailes<br />

blanches ou légèrement teintées de jaune. L’adulte vole de<br />

mai à juillet. Pond sur les prunelliers, les aubépines et les<br />

spirées (mais aussi sur les pommiers et pruniers).<br />

Chenille de 36 mm<br />

blanche dessous, noire<br />

dessus avec taches<br />

orangées. Les chenilles<br />

hivernent en groupe<br />

<strong>dans</strong> un nid de soie. Nuisible pour les arbres fruitiers.<br />

45 à 60 mm d’envergure. Mâle jaune vif avec une tache<br />

brune sur chaque aile et femelle vert pâle avec une tache<br />

orange sur chaque aile.<br />

2 générations par an. Les papillons qui ont hiverné sortent<br />

nombreux au printemps en avril. Ils se reproduisent puis<br />

meurent. Une seconde génération naîtra en septembre et<br />

hivernera.<br />

L’espèce pond sur la bourdaine et le nerprun purgatif.<br />

La chenille verte avec une ligne claire sur les côtés, se<br />

nourrit de ces plantes.<br />

64 à 90 mm d’envergure. Le mâle est plus petit que la<br />

femelle. 2 générations par an : les adultes sont visibles<br />

d’avril à juin puis de juillet à septembre. Pond ses œufs<br />

isolément sur les<br />

prunelliers (où les<br />

arbres fruitiers).<br />

Chenille d’abord noire<br />

et poilue puis verte<br />

avec des lignes<br />

obliques jaunes sur le<br />

dos.<br />

20 à 35 mm d’envergure. Ressemble à un papillon de nuit.<br />

Vole de juin à août <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et en lisières de prairies.<br />

La femelle n’a pas de tache noire sur l’aile antérieure.<br />

Pond sur le chèvrefeuille. Les chenilles se nourrissent<br />

aussi de graminées.<br />

7 à 8 mm. Rostre grêle et incurvé, plus long que le corps<br />

chez la femelle, plus court chez le mâle.<br />

Larve : 15 mm, sans pattes, épaisse, incurvée et blanc<br />

crème à tête brune.<br />

L’adulte mange des noisettes mais aussi des poires, des<br />

pêches et plus rarement des pommes, des prunes et des<br />

cerises. La femelle pond <strong>dans</strong> de jeunes noisettes et les<br />

larves se développent exclusivement à leur dépend.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 62


La cicindèle<br />

(Cicindela<br />

campestris)<br />

Carabus<br />

nemoralis<br />

(il n’a pas de<br />

nom commun<br />

"officiel"<br />

mais est<br />

parfois nommé<br />

carabe<br />

sylvestre).<br />

Clairon des<br />

abeilles et<br />

clairon des<br />

ruches<br />

(Tricodes<br />

apiarius et<br />

Trichodes<br />

alvearius).<br />

La<br />

chrysope<br />

commune<br />

="mouche<br />

aux yeux<br />

d'or" ou<br />

"lion des<br />

pucerons"<br />

(Chrysoperla<br />

carnea qui<br />

regroupe en<br />

fait 3 espèces<br />

proches).<br />

Clairon<br />

des<br />

abeilles<br />

Adulte (en haut) et larve (en bas)<br />

Les insectes de la haie (2) :<br />

Insecte du groupe des coléoptères dont la taille varie entre 12 et 15 mm.<br />

Vole au-dessus des <strong>haies</strong>. Se rencontre aussi <strong>dans</strong> les champs et les<br />

chemins forestiers ainsi que <strong>dans</strong> les lieux sablonneux (dunes). Chasse<br />

des insectes et leurs larves. S’envole en cas d’alerte.<br />

La larve est aussi prédatrice et entraîne les insectes capturés à l’affût<br />

<strong>dans</strong> un puits de quelques dizaines de cm qu’elle a creusé (surtout en<br />

terrain sableux). C’est <strong>dans</strong> ce puits qu’a lieu la transformation en<br />

nymphe puis en adulte.<br />

Les carabes sont des insectes du groupe des coléoptères. Il en existe<br />

60 000 espèces <strong>dans</strong> le monde, la taille variant de 3 mm à 85 mm. Plus<br />

des 2/3 de ces espèces sont carnivores. Les carabes chassent au niveau<br />

du sol (vers de terre, escargots, insectes), la nuit la plupart du temps. La<br />

journée ils s'abritent sous des pierres, l’écorce des arbres, <strong>dans</strong> le bois<br />

mort ou la mousse. Les larves subissent une métamorphose complète<br />

qui a lieu <strong>dans</strong> le sol. La durée de vie varie de 1 à 3 ans.<br />

Carabus nemoralis a une taille comprise entre 20 et 28 mm. Il vit <strong>dans</strong><br />

les bocages, <strong>dans</strong> les jardins et à la lisière des forêts.<br />

C’est un prédateur de vers de terre, de limaces et de chenilles.<br />

Coléoptère de 10 à 16 mm. Espèce devenant rare. La larve vit <strong>dans</strong> les<br />

nids d’abeilles sauvages et domestiques où elle mange les larves, les<br />

nymphes et les vieux adultes. Les adultes chassent les insectes sur les<br />

fleurs (en particulier des ombellifères 13 ) et lèchent le pollen.<br />

Le clairon des ruches (Trichodes alvearius) ressemble beaucoup mais<br />

la partie postérieure des élytres 14 est orange rouge.<br />

Documentation : « La Hulotte » n° 84 : « Frissons d’ombelles ».<br />

7 à 17 mm de long pour Chrysoperla. Yeux à reflets dorés. Corps vert<br />

ou brun : ils sont verts tout l'été et deviennent bruns à l'arrière saison.<br />

Ailes membraneuses translucides avec un réseau dense de nervures.<br />

Vole la nuit et attiré par les lumière peut pénétrer <strong>dans</strong> les maisons et y<br />

hiverner. Les <strong>haies</strong> permettent aux chrysopes adultes de trouver leur<br />

nourriture en lisière des vergers, d’effectuer leur reproduction et de<br />

découvrir des abris pour passer l'hiver.<br />

L’adulte se nourrit de miellat, de pollen et de spores de champignons<br />

mais d’autres espèces proches dévorent des pucerons.<br />

La femelle dépose ses oeufs au sommet d’une gouttelette étirée en un fil<br />

blanc dressé de 8 à 15 mm. Au total 200 œufs qui éclosent en 4 à 12<br />

jours. La larve est caractérisée par la présence de longues mandibules<br />

recourbées. Elles lui permettant de saisir ses proies, de leur injecter sa<br />

salive puis de sucer le contenu de leur corps. Elle s’attaque<br />

principalement aux pucerons… surtout le puceron vert du pommier…<br />

jusqu’à 500 pucerons au cours de sa vie larvaire. Les fourmis<br />

s’opposent à la prédation des pucerons. La larve se nourrit également de<br />

thrips, d’araignées rouges, de mouches mineuses, de jeunes cochenilles,<br />

de larves de drosophiles, de petites chenilles et d’oeufs de papillons. En<br />

l’absence de proie, elle se contente de jus sucré. Elle se couvre des<br />

peaux vides de ses victimes devenant ainsi invisibles aux yeux des<br />

oiseaux. Au bout de deux à trois semaines, 2 mues et 3 stades larvaires,<br />

la larve s'entoure d'un cocon de soie blanche et 19 jours en moyenne<br />

plus tard, une chrysope adulte en sortira.<br />

13 Ombellifères : famille de plantes dont les fleurs sont disposées en ombelles (carotte, cerfeuil, persil …).<br />

14 Elytres : Ailes antérieures, dures et coriaces, des coléoptères et des orthoptères. Les élytres ne battent pas<br />

pendant le vol, mais protégent au repos les ailes postérieures membraneuses.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 63


Le syrphe<br />

du<br />

groseillier<br />

(Syrphus<br />

ribesii).<br />

Syrphus ribesii femelle (chez le mâle, les<br />

yeux se touchent, ils sont écartés chez la<br />

femelle).<br />

http://perso.wanadoo.fr/cyrille.dussaix/Syrphus_ribesii/S.ri<br />

besii.html<br />

Les insectes de la haie (3) :<br />

Les Syrphes sont des mouches (la deuxième paire d’ailes est remplacée<br />

par des balanciers en forme de baguette de tambour) inoffensives<br />

mimétiques des guêpes (mais sans taille amincie et sans dard). Ils sont<br />

capables d’effectuer des vols stationnaires. A l’état adulte le syrphe du<br />

groseillier mesure de 10 à 12 mm. On le rencontre sur le groseillier, le<br />

lierre, le prunellier, le pissenlit et les ombellifères blanches. Il se nourrit<br />

de miellat de pucerons. D’autres espèces (comme le « syrphe manche à<br />

air » pompe du nectar. Leurs larves, asticots jaunâtres, détruisent une<br />

multitude de pucerons. Les femelles de Syrphe pondent sur les feuilles.<br />

Au cours des 15 jours que dure sa croissance, chaque larve, qui<br />

ressemble à une sangsue) dévore environ 150 pucerons par jour.<br />

Des crustacés de la haie : les cloportes.<br />

On trouve souvent des pierres <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> car les paysans ont l’habitude d’y déposer celles qui trouvent <strong>dans</strong> leurs<br />

champs. Sous les pierres : de nombreux cloportes et des mille-pattes.<br />

Les cloportes sont des animaux invertébrés à corps segmenté et à pattes articulées : on dit qu’ils appartiennent à<br />

l’embranchement des ARTHROPODES.<br />

La présence de 2 paires d’antennes et la structure de leurs pattes les rattache à la classe des crustacés… il existe donc<br />

des crustacés terrestres…<br />

Les cloportes possèdent 7 paires de pattes locomotrices identiques (ce qui fait ranger les cloportes <strong>dans</strong> l’ordre des<br />

isopodes de ISO = égal et PODOS = patte). Il existe aussi des « pattes » abdominales intervenant <strong>dans</strong> la respiration et <strong>dans</strong><br />

la reproduction (cf. organes copulateurs ou gonopodes du mâle).<br />

Taille : 1 à 2 cm. Les cloportes sont végétariens. Leur nourriture se compose de déchets organiques (débris de feuilles et<br />

de bois pourri principalement et champignons microscopiques). En élevage, on peut leur fournir des fragments de carottes et<br />

de pommes de terre. La plupart du temps, les sexes sont séparés et il y a accouplement. La femelle transporte ses oeufs <strong>dans</strong><br />

une poche incubatrice. La croissance des jeunes s’effectue grâce à des mues. La cuticule se fend TRANSVERSALEMENT<br />

au milieu du corps (différence avec les insectes). En France : 170 espèces réunies en 54 genres.<br />

Cloporte des<br />

murailles =<br />

cloporte<br />

brillant<br />

(Oniscus<br />

asellus)<br />

Cloporte<br />

pygmée<br />

(Trichoniscus<br />

pusillus)<br />

Assez commun. Vit en particulier <strong>dans</strong> les souches mortes, les<br />

jardins et les serres. 15-18 mm sur 6 mm. Couleur grisâtre<br />

parsemée de taches jaunes. Il se nourrit de matières végétales et<br />

animales en décomposition. Les proportions mâles/femelles sont<br />

inégales : mâles : 38 %, femelles : 62 %. Reproduction de mai à<br />

septembre. Les femelles donnent 2 portés au cours de l'été. Le<br />

marsupium peut contenir jusqu'à 80 oeufs en fonction de la taille<br />

de la femelle.<br />

Durée de vie : 2 ans.<br />

C’est une espèce fréquente qui mesure 5 mm et se rencontre <strong>dans</strong><br />

le bois mort, les amas de feuilles mortes, plus rarement les<br />

mousses. La coloration est rougeâtre, brunâtre ou lie de vin.<br />

Trichoniscus pusillus se caractérise par l'existence de 2 formes :<br />

l'une comporte des mâles et des femelles et a une reproduction<br />

normale. L'autre a une reproduction par parthénogenèse<br />

(production d’œufs sans fécondation) et engendre des animaux<br />

femelles (dits "triploïdes"). Les mâles sont alors très rares et<br />

stériles. La ponte est constituée de 3 à 19 oeufs (en moyenne 7 à<br />

11). Une femelle donne 3 à 4 pontes chaque année et, au total, de<br />

5 à 7 pontes au cours de sa vie : deux à trois ans.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 64


Argiope<br />

fasciée =<br />

argiope<br />

zèbre =<br />

épeire<br />

fasciée<br />

(Argiopa<br />

bruennichi)<br />

Epeire<br />

diadème =<br />

Epeire<br />

Porte-Croix<br />

(Araneus<br />

diadematus)<br />

Diodie têtede-mort<br />

(Zilla diodia)<br />

Araignée<br />

citron =<br />

araignée<br />

crabe =<br />

thomise<br />

(Misumena<br />

vatia)<br />

http://perso.wanadoo.fr/sentier.champignelles/photos<br />

/Argiope2.jpg<br />

http://www.naturepixel.com/araignee_epeire_affut_1.<br />

htm<br />

http://pdubois.free.fr/araignees/images/9700ZillaDiodia.jpg<br />

http://pdubois.free.fr/espece.php?MyEspece=MISVAT<br />

Les araignées de la haie :<br />

Se rencontre <strong>dans</strong> les zones de végétation basse, <strong>haies</strong>, buissons,<br />

pelouses. Femelles de 14 à 17 mm reconnaissables à leur<br />

abdomen rayés qui les fait ressembler à une guêpe. Mâles 3 à 4<br />

fois plus petits (4 à 8 mm). Grande toile construite le matin par<br />

les femelles à une hauteur inférieure en général à 1,20 m. Elle est<br />

régulière, quasi verticale, mesure 10 à 30 cm de diamètre<br />

reconnaissable à un « stabilimentum » (= zone de soie disposée<br />

verticalement mais en zigzag) qui en fait ne stabilise rien... mais<br />

semble renforcer la toile. L’araignée se tient au centre de la toile.<br />

Elle se nourrit principalement de criquets. En cas de danger, elle<br />

se laisse tomber au bout d’un fil de sécurité.<br />

Le mâle (qui peut voler quelques proies en bordure de toile)<br />

introduit son sperme <strong>dans</strong> la femelle à l’aide de ses pédipalpes<br />

puis est souvent dévoré par la femelle après l’accouplement. A la<br />

fin de l’été, la femelle dépose ses œufs <strong>dans</strong> 2 ou 3 cocons brunjaunâtres<br />

de 2 à 3 cm de diamètre (300 à 400 et jusqu’à 1400<br />

œufs au total) puis meurt aux premières gelées d’automne.<br />

Abondante <strong>dans</strong> les jardin, <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> mais aussi les vergers<br />

et les forêts. L'abdomen porte un dessin en forme de croix<br />

blanche. Femelle : 10 à 18 millimètres de longueur. Mâle : entre<br />

4,5 et 9 millimètres. Grande toile de 0,40 de diamètre située entre<br />

1,5 et 2,5 mètres du sol et construite en 1 heure. La construction<br />

de la toile a lieu à la tombée du jour. L'araignée mange son<br />

ancienne toile détériorée. Elle s’installe au centre de la n elle toile.<br />

En août ou septembre, le mâle tisse une petite toile spéciale<br />

constituée de quelques fils, appelée "toile spermatique". Il y<br />

dépose le liquide fécondant qu'il pompe ensuite à l'aide de ses<br />

pédipalpes. Il se met à chercher une femelle afin de procéder à la<br />

fécondation. Un fil de soie accroché sur la toile permet d’envoyer<br />

des vibrations d’annonce. Le mâle peut se faire dévorer après<br />

l’accouplement… La femelle fécondée dépose 100 œufs en<br />

moyenne (en fait de 45 à 600 œufs) <strong>dans</strong> un cocon jaune à<br />

l’automne. Elle meurt au début de l'hiver. Au printemps, les<br />

oeufs éclosent donnant naissance à des petites araignées<br />

semblables aux adultes, la taille et les organes génitaux exceptés.<br />

Suspendues à un long fil de soie, elle sont alors dispersées par le<br />

vent. 6 à 8 mues au cours de la croissance. Durée de vie : 1 an.<br />

La femelle mesure 3 à 4 mm de long et le mâle 2 à 2,5 mm. Toile<br />

réalisée sous les buissons et arbustes à moins de 2 mètres du sol.<br />

Verticale, très régulière, elle est construite en 1h 20 mn.<br />

L’araignée se tient au centre.<br />

Sur les fleurs des plantes basses (pissenlits par exemple) et des<br />

buissons. Femelle : 7 à 11 mm. Mâles : 3 à 5 mm. La coloration<br />

varie progressivement du blanc au jaune suivant la couleur de la<br />

fleur où l’araignée est installée.<br />

Cette araignée sans toile capture ses proies (abeilles et bourdons<br />

surtout mais aussi des mouches et des papillons ainsi que des<br />

sauterelles) en les mordant à la nuque.<br />

La femelle fabrique un cocon.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 65


Les mollusques de la haie sont des gastéropodes (1)<br />

Gastropode ou gastéropode, nom masculin (grec gastêr, ventre, et podos, pied) : classe de mollusques rampant sur un<br />

large pied ventral musculeux, souvent pourvus d’une coquille dorsale spiralée et vivant <strong>dans</strong> les mers (buccins par<br />

exemple), en eau douce (limnées) ou <strong>dans</strong> les lieux humides (escargots, limaces).<br />

Radula : n.f. (lat. radula, racloir). Chez les gastéropodes, la bouche comporte 2 mâchoires et renferme une langue râpeuse<br />

sur sa face supérieure : la radula.<br />

Pulmonés : les escargots et les limaces sont rangés <strong>dans</strong> les gastéropodes « pulmonés » car ils respirent par un poumon<br />

s’ouvrant à l’extérieur par un orifice : le pneumostome.<br />

Les escargots et les limaces produisent du mucus qui facilite leur reptation. Les 2 groupes (escargots et limaces) sont<br />

hermaphrodites c’est-à-dire qu’ils possèdent à la fois des organes mâle et femelle. Néanmoins, il n’y a pas possibilité<br />

d’autofécondation au sein de chaque espèce et 2 individus doivent s’accoupler et échanger leurs spermatozoïdes. Dans les 2<br />

groupes, la tête porte 2 paires de tentacules, les plus grands portant les yeux à leur extrémité.<br />

Grande limace<br />

rouge (elle<br />

peut aussi être<br />

noire) Arion<br />

rufus.<br />

10 à 16 cm.<br />

- - - -<br />

Limace<br />

cendrée.<br />

Limax<br />

maximus : 10 à<br />

20 cm ;<br />

- - - -<br />

Limace grise<br />

= Agriolimax<br />

agrestis =<br />

Deroceras<br />

reticulatum<br />

mesure de 0,5 à<br />

5 cm.<br />

- - - -<br />

Limace<br />

horticole =<br />

Arion hortensis<br />

mesure de 1,5 à<br />

4 cm.<br />

- - - -<br />

Grande limace rouge Arion rufus.<br />

On aperçoit l’orifice pulmonaire<br />

unique situé du côté droit.<br />

Limace cendrée<br />

Limax maximus<br />

Petite « limace grise » Agriolimax<br />

agrestis … qui n’est pas toujours<br />

grise…<br />

Limace horticole = limace des<br />

jardins Arion hortensis. S’attaque<br />

au colza, au tournesol, au blé…<br />

Proches parentes des escargots, les limaces semblent<br />

complètement dépourvues de coquille. Elles en possèdent<br />

néanmoins une petite : « la limacelle » (parfois réduite à quelques<br />

grains), dissimulée sous un repli du manteau.<br />

Toutes les limaces sont nocturnes. Elles peuvent parcourir en<br />

quelques mètres en 24 heures mais les grandes limaces rouges<br />

sont plus mobiles que les petites limaces grises (4 à 7 mètres / 24<br />

h) et les limaces horticoles (2 à 3mètres / 24 h). Elles se cachent<br />

durant la journée en des lieux humides (sous une pierre, <strong>dans</strong> des<br />

feuilles mortes… ).<br />

La grande limace rouge (Arion rufus) vit <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>, les<br />

parcelles cultivées et les forêts. La grosse limace grise ou<br />

« limace cendrée : (Limax maximus) vit aussi <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et en<br />

forêts, on la rencontre également <strong>dans</strong> les jardins.<br />

Les petites limaces grises et noires s’attaquent souvent aux<br />

parcelles cultivées.<br />

Une limace mange 40 % de son poids par jour. Elle se nourrit de<br />

végétaux tendres, de fruits, de mousses, de champignons et de<br />

cadavres de petits animaux. Précisons que la grande limace<br />

rouge, celle qui est la plus spectaculaire, est, tout comme les<br />

escargots (de Bourgogne, Petits gris et Escargots des Jardins, …)<br />

quasi inoffensive pour les potagers. Ce sont les petites limaces<br />

grises (Deroceras reticulatum) et surtout les petites limaces<br />

noires dites « limaces horticoles » ou « limaces des jardins » à<br />

pied orange ou blanchâtre (Arion hortensis) qui sont<br />

destructrices.<br />

1 ou 2 fois par an (de septembre à décembre et de mars à mai),<br />

quelques jours ou plusieurs semaines après l’accouplement, elles<br />

pondent de 30 à 150-200 œufs (limaces horticoles) voire 300<br />

œufs (limaces grises) par groupes de 10 à 50. Les œufs sont<br />

déposés <strong>dans</strong> un trou creusé par l’animal ou sous un abri, une<br />

pierre par exemple. Ils éclosent en 2 à 4 semaines selon la<br />

température. La croissance jusqu’au stade adulte prend, selon les<br />

espèces, de 6 semaines à un an.<br />

Ne jamais utiliser des granulés à base de métaldéhydes pour s’en<br />

débarrasser : ces produits sont toxiques pour toute la chaîne<br />

alimentaire. Les limaces sont mangées par les carabes,<br />

grenouilles et crapauds, orvets, grives, merles, pies-grièches,<br />

étourneaux, pigeons, musaraignes, taupes, hérissons, écureuils et<br />

blaireaux qui de ce fait se trouvent intoxiqués. Ces granulés sont<br />

aussi dangereux pour les enfants et les animaux domestiques.<br />

Un ver parasite du groupe des nématodes Phasmarhabditis<br />

hermaphrodita recherche activement les limaces enfouies <strong>dans</strong> le<br />

sol et se multiplie <strong>dans</strong> leur corps. Il est maintenant<br />

commercialisé.<br />

La limace grise vit 9 à 13 mois et la limace noire 7 à 12 mois.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 66


L’escargot<br />

des <strong>haies</strong> =<br />

escargot des<br />

bois = la<br />

« garriche »<br />

en berrichon<br />

(Cepaea<br />

nemoralis).<br />

Diamètre 22<br />

à 32 mm.<br />

L’escargot<br />

des jardins ou<br />

demoiselle<br />

(Cepaea<br />

hortensis).<br />

Diamètre 20<br />

à 30 mm.<br />

Petit-gris "<br />

appelé<br />

cagouille "<br />

en<br />

Charente.<br />

(Helix<br />

aspersa).<br />

Diamètre : 26<br />

à 35 mm et<br />

son poids de<br />

7 à 15 gr<br />

environ.<br />

Escargot de<br />

Bourgogne<br />

= « Gros<br />

Blanc » =<br />

escargot des<br />

vignes :<br />

(Helix<br />

Pomatia).<br />

Diamètre : 35<br />

à 55 mm.<br />

25 à 45 g.<br />

Les mollusques de la haie sont des gastéropodes (2)<br />

Accouplement : face à face.<br />

Vit <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et<br />

<strong>dans</strong> les bois.<br />

Souvent confondu<br />

avec le suivant. La<br />

lèvre de la coquille<br />

est très généralement<br />

foncée.<br />

Cet escargot n’est<br />

pas consommé par<br />

l’homme.<br />

Vit <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong> et<br />

<strong>dans</strong> les jardins mais<br />

en zone légèrement<br />

plus humide. La lèvre<br />

de la coquille est<br />

claire.<br />

Cet escargot n’est<br />

pas consommé par<br />

l’homme.<br />

Les dessins des coquilles varient beaucoup :<br />

couleur blanche, rose, jaune, brune avec des<br />

bandes spirales noires.<br />

Ces escargots sont mangés par la grive musicienne<br />

qui les frappe sur un support dur appelé « enclume »<br />

(souvent une petite pierre). Les coquilles brisées,<br />

abandonnées sur place, finissent par s’accumuler,<br />

révélant la présence de l’oiseau.<br />

Localisation : jardins, <strong>haies</strong>, rochers, dunes… Couleur variant du jaune au<br />

brun pâle avec des bandes en spirales brun foncé faisant de petites vagues.<br />

Parfois tachetées de blanc. Vitesse de déplacement : 7 cm/mn pour le Petit<br />

Gris. <strong>Vie</strong> crépusculaire et nocturne<br />

Quand la température descend au dessous de 10 °C, il entre en hibernation :<br />

il se cache sous une pierre et produit un ou plusieurs voiles muqueux qui<br />

obstruent l’ouverture de la coquille.<br />

Son régime alimentaire est strictement végétarien : feuilles, jeunes<br />

bourgeons, fruit (melon, fraise).<br />

L’accouplement, qui s’effectue tête-bêche, peut durer jusqu’à 10 heures.<br />

15 jours après accouplement et fécondation réciproque, l’animal creuse un<br />

trou de 2 à 3 cm de diamètre <strong>dans</strong> la terre humide, trou <strong>dans</strong> lequel il pond<br />

80 à 120 œufs en moyenne (parfois 40 à 150) de 3 à 4 mm de diamètre à<br />

raison d’1 toutes les 4 mn. Il rebouche ensuite la cavité. Il peut aussi pondre<br />

sous des pierres ou des feuilles. 12 à 40 jours après, selon la température,<br />

les œufs éclosent. Les petits de 3 mm et 27 mg circulent ensuite <strong>dans</strong> le nid<br />

et c’est une semaine après qu'ils sortiront. Il faut 1 an pour que les jeunes<br />

deviennent adultes.<br />

Durée de vie de 2 ans. Espèce comestible dont on pratique l’élevage.<br />

Victime des rats, mulots, campagnols, loirs et même taupes, merles, pies,<br />

lézards, vers luisants et carabes…<br />

Localisation : <strong>haies</strong>, bois, vignobles, prairies… Couleur : blanc crème avec<br />

de légères bandes brunes.<br />

Vitesse de déplacement : 8 cm/mn pour le Bourgogne. Espèce diurne et<br />

végétarienne. Plus vorace que le Petit-gris, il peut consommer en période<br />

humide jusqu'à 40 % de son poids par 24 heures. Quand la température<br />

descend au dessous de 10 °C, il entre en hibernation : il se blottit <strong>dans</strong> un<br />

trou qu'il a creusé (1 ère différence avec le Petit-gris) et secrète un opercule<br />

calcaire (2 ème différence) qui obstrue l’ouverture de la coquille.<br />

L’accouplement (qui s’effectue face à face et peut durer jusqu’à 10 h) et la<br />

fécondation réciproque ont lieu en mai ou juin. Les 30 à 60 œufs de<br />

l'Escargot de Bourgogne ont 6 mm de diamètre et sont recouverts d'une<br />

coquille blanche, imprégnée de calcaire qui la rend très résistante. Ils sont<br />

pondus à raison de 40 à 100 <strong>dans</strong> des trous de 2 à 4 cm de diamètre creusés<br />

<strong>dans</strong> le sol par le mollusque. L'incubation des œufs dure entre 20 et 30<br />

jours. Les jeunes éclos sortent au bout de 8 à 10 jours. Il faut 3 ans pour que<br />

les petits deviennent adultes. Il peut vivre 4 à 6 ans. Espèce comestible dont<br />

l’élevage n’est pas maîtrisé. Il est victime des mêmes animaux que le petitgris<br />

mais son pire ennemi est l’homme.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 67


Haies des villes : les empreintes de mammifères les plus<br />

fréquentes : chiens et chats !<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 68


Que mangent les mammifères <strong>dans</strong> la haie ?<br />

* les animaux phytophages sont ceux dont tous les aliments sont d'origine végétale,<br />

* les animaux zoophages sont ceux dont tous les aliments sont d'origine animale,<br />

* les animaux omnivores sont ceux dont les aliments sont d'origine animale et végétale.<br />

Mammifères<br />

rencontrés <strong>dans</strong> la<br />

haie<br />

Hérisson :<br />

Régime alimentaire<br />

(= ensemble des aliments consommés par l'animal).<br />

Il mange des vers, des limaces et des escargots, des insectes (coléoptères, perce-oreilles, chenilles… ), des<br />

araignées, des mille-pattes, des cloportes, des grenouilles, des lézards et des serpents (dont des vipères), des œufs<br />

d’oiseaux nichant au sol et des oisillons (faisans et perdrix), de petits vertébrés (souris), des charognes, des<br />

champignons, des fruits tombés et des baies.<br />

Musaraigne Se nourrit d’invertébrés : vers, escargots et insectes (œufs, larves, adultes), cloportes, araignées et mille-pattes.<br />

musette :<br />

Mange parfois des fruits murs.<br />

Taupe<br />

Elle mange des vers de terre (15 à 20 kilos par an) des limaces, des escargots, des insectes (larves et adultes) et<br />

d’Europe : des mille-pattes. Elle s’attaque aux œufs et aux oisillons des couvées situées au sol. Mange aussi de petits<br />

mammifères. Au total, c’est l’équivalent de son propre poids qu’elle ingère chaque jour. Constitue des réserves de<br />

ver de terre dont elle a coupé une partie de la tête ce qui les empêche de se déplacer tout en restant vivant.<br />

Chauves-souris : Elles ingurgitent d'énormes quantités d'insectes. Une pipistrelle peut consommer jusqu'à 600 moustiques par nuit<br />

(1/4 de son poids) soit environ 55 000 moustiques sur les 3 mois d'été !<br />

Lièvre brun : Mange des graminées, plantes herbacées (trèfle, luzerne, colza et légumes par ex), racines, fleurs, graines, baies,<br />

champignons, bourgeons. En cas de disette s’attaque à des écorces… Il lui arrive également de se nourrir de petits<br />

Lapin de<br />

Garenne :<br />

Muscardin = rat<br />

d’or<br />

Mulot sylvestre<br />

= mulot gris :<br />

Rat des<br />

moissons :<br />

Campagnol<br />

roussâtre :<br />

Campagnol des<br />

champs :<br />

Ecureuil roux :<br />

Lérot :<br />

Loir gris :<br />

Souris<br />

domestique =<br />

souris grise :<br />

Belette :<br />

Hermine :<br />

animaux comme les campagnols et de cadavres. Remange certaines de ses crottes (caecotrophie).<br />

Herbivore consommant une grande variété de plantes mais surtout des graminées y compris cultivées (blé, orge,<br />

avoine,...). Il mange aussi bourgeons, fruits, champignons voire mousses et lichens en période de pénurie. Plus<br />

rarement des lombrics et des escargots. Remange certaines de ses propres crottes contenant encore vitamines et<br />

éléments nutritifs afin de les digérer une 2 ème fois (c’est la caecotrophie).<br />

Nourriture : fruits (framboises et mûres) pour l’essentiel. Les fruits toxiques du troène ne semblent pas lui causer<br />

de troubles… Il aime également les fraises, framboises, myrtilles et baies de sureau, les cynorhodons (fruits de<br />

l’églantier), les cenelles (fruit de l’aubépine), les faines, les châtaignes, les glands et les noisettes. Il rajoute<br />

graines, bourgeons, feuilles, fleurs, écorces + quelques invertébrés (vers de terre, mollusques, insectes).<br />

Nourriture : graines diverses (en particulier de luzerne et de trèfle et de céréales), faines (= graines du hêtre),<br />

pousses et racines. Champignons. Invertébrés au printemps et en été (vers, escargots et insectes).<br />

Mange des graines, grains de blé et de maïs (… jusqu’à 3 grammes de graines par jour…), fruits. Parties vertes<br />

des plantes. Insectes. Œufs d’oiseaux.<br />

Mange : bourgeons, feuilles vertes, fleurs, fruits, graines, herbes, champignons, mousses. Ecorces des jeunes<br />

arbres en hiver. Quelques vers et insectes. N’hiberne pas et fait des provisions de graines qu’il recouvre de feuilles<br />

mortes.<br />

Mange des jeunes pousses, graines et céréales (fait de gros dégâts <strong>dans</strong> les cultures), fruits (noix), plantes<br />

diverses (trèfle, endive, laitue, chicorée, artichaut), écorces, invertébrés divers.<br />

Mange principalement des végétaux. Au printemps dominent les bourgeons et des pousses mais il ingère aussi des<br />

fleurs et des animaux (limaces, insectes, oeufs et oisillons parfois). Les fruits deviennent prépondérants en été<br />

(baies). A l’automne, c’est le tour des graines de conifères (pins ou épicéas), de graines et fruits de feuillus (noix,<br />

noisettes, faînes, glands) et des champignons.<br />

Nourriture très variée : bourgeons et pousses, fruits sauvages et cultivés (pommes, poires, prunes, cerises,<br />

myrtilles, mûres, cenelles, faînes et noisettes), fleurs, graines (il adore celles de tournesol). Invertébrés ( vers de<br />

terre, mollusques, insectes, araignées et mille-pattes). Grenouilles, œufs + oisillons, musaraignes, cadavres<br />

d’animaux. Aime le miel. En captivité, il peut capturer les souris introduites <strong>dans</strong> sa cage et s’en nourrir ou se<br />

contenter de viande crue…<br />

Nourriture : Bourgeons et pousses. Feuilles. Ecorces. Graines et fruits (noisettes, châtaignes, glands, faines =<br />

graines du hêtre, fruits du frêne ou samares, fruits du charme, fruits cultivés). Graines. Champignons. Mollusques<br />

(escargots) et quelques insectes (papillons nocturnes) ; rarement œufs et oisillons.<br />

Omnivore : graines, bourgeons mais peut même manger du dentifrice, de la bougie et du savon, de la colle, du<br />

papier et des vêtements ! Cæcotrophie : reprend à la sortie de son anus des crottes qu'elle avale sans les mâcher et<br />

qui lui procurent des vitamines et d’autres éléments nutritifs.<br />

Se nourrit essentiellement de campagnols mai aussi de souris, mulots et rats. Occasionnellement elle capture<br />

jeunes lapereaux, insectivores (musaraignes et taupes), oiseaux, petits reptiles, amphibiens, insectes et vers de<br />

terre.<br />

Mange principalement des rongeurs (jusqu'à 99% du régime) : campagnols terrestres, campagnols des champs, rats<br />

surmulots, mulots. Elle ingère 69 à 230 grammes de nourriture par jour soit 3 à 8 campagnols des champs. 1000 et<br />

3000 petits rongeurs par an ! Elle peut occasionnellement se nourrir de lapereaux ou levrauts, d’insectivores<br />

(taupes et musaraignes), d’oiseaux, de lézards, de grenouilles et d’invertébrés (escargots, insectes...).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 69


Les réseaux alimentaires <strong>dans</strong> la haie :<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 70


La pyramide alimentaire <strong>dans</strong> l’écosystème haie :<br />

La haie jardinée constituée d’espèces locales rassemble lorsqu’elle est âgée plusieurs centaines d’espèces<br />

végétales allant des arbres aux mousses et jusqu’à un millier d’espèces animales différentes, insectes<br />

pour l’essentiel. On compte en général (selon la diversité végétale de la haie) une centaine d'espèces<br />

animales différentes pour une longueur de 20 mètres de haie.<br />

Les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les batraciens et les invertébrés qui fréquentent les <strong>haies</strong> forment<br />

avec ses éléments végétaux des chaînes alimentaires complexes.<br />

Tous les animaux y trouvent une nourriture abondante :<br />

* Les herbes et le feuillage nourrissent les chenilles de nombreux papillons diurnes, comme le Gazé, le<br />

Citron, le Flambé ou la sylvaine et ils permettent le développement d’un grand nombre d’espèces de<br />

papillons nocturnes : Bombyx, Sphynx, Ecailles, Ptérophores mais aussi des limaces, des escargots et des<br />

lapins et lièvres.<br />

* Les fleurs attirent par leur nectar papillons, abeilles, bourdons, guêpes, syrphes adultes, coléoptères<br />

floricoles comme la cantharide fauve ou le clairon des abeilles et certaines mouches.<br />

* Les fruits sont dévorés par les balanins des noisettes, des oiseaux et des mammifères (hérisson,<br />

muscardin, mulot sylvestre et rat des moissons, écureuils…).<br />

Sur les végétaux tout un peuple de prédateurs et de parasites invertébrés pourchasse inlassablement ses<br />

victimes : coccinelles, sauterelles, raphidies, chrysopes, vers luisants, perce-oreilles, panorpes.<br />

L’hiver, ils peuvent tous se réfugier sous la litière de feuilles, <strong>dans</strong> les creux des écorces, sous les pierres. Ils<br />

constituent la nourriture de grenouilles rousses et crapauds, de couleuvres, de lézards et orvets, de plusieurs<br />

dizaines d’oiseaux (mésanges, merles…), de musaraignes, de hérissons…<br />

Dessin extrait du site http://www.natys.com/fr/infos/haie/haie.php3<br />

Consulter également les sites suivants :<br />

http://www.sdv.fr/pages/alainh/publ03.htm<br />

http://perso.club-internet.fr/cdterre/2002/fonctions.htm<br />

http://www.univers-nature.com/dossiers/haie.html pour la pyramide alimentaire.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 71


Epeire diadème = épeire<br />

des jardins. 8 à 15 mm.<br />

Bruant jaune.<br />

16 à 17 cm.<br />

Lombric. 7 à 15 cm.<br />

Araignée-crabe et sa proie.<br />

Femelle : 7 à 11 mm. Mâle : 3 à 5 mm.<br />

Classons les animaux de la haie (1)<br />

Chouette chevêche.<br />

20 à 22 cm.<br />

Coccinelle à 7 points. 5 à 8 mm.<br />

Pie bavarde<br />

44 à 48 cm.<br />

Raphidie<br />

Envergure : 25 à 30 mm.<br />

Larve de hanneton.<br />

10 à 46 mm selon l’âge.<br />

Escargot petit-gris.<br />

Diamètre : 26 à 35 mm.<br />

Argiope = épeire fasciée.<br />

Femelle : 14 à 17 mm. Mâle : 4 à 8 mm.<br />

Grande limace rouge (elle peut<br />

aussi être noire).<br />

10 à 16 cm.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 72


Vipère aspic. 55 à 80 cm.<br />

Perce-oreille = pince-oreille =<br />

forficule. 9 mm à 16 mm.<br />

Lièvre brun.<br />

40-76 cm (plus que le lapin).<br />

Abeille. Longueur ouvrière : 11-15 mm.<br />

Reine : 15 - 18 mm. Mâle : 13-16 mm.<br />

Classons les animaux de la haie (2)<br />

Hérisson. 25 cm dont 3 cm queue.<br />

Cloporte. 15 mm à 8 mm.<br />

Ver luisant = lampyre.<br />

Femelle de 16 à 18 mm à gauche.<br />

Mâle de 11 à 12 mm à droite.<br />

Crapauds communs.<br />

5 cm à 13 cm.<br />

Pyrrhocore = gendarme<br />

(7 à 12 mm).<br />

Papillon gazé<br />

et sa chrysalide à droite.<br />

Envergure : 50 à 78 mm.<br />

Fourmis noires. 4 à 6 mm.<br />

Muscardin. 7,5 cm + 6 cm<br />

queue.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 73


La panorpe = mouche-scorpion<br />

Envergure : 25 à 30 mm.<br />

Etourneau.<br />

16,5 à 18,5 cm.<br />

Belette<br />

17 à 25 cm dont 4 à 6,5 cm queue.<br />

Clairon des abeilles. 10 à 16 mm.<br />

Classons les animaux de la haie (3)<br />

Loir gris.<br />

12 à 20 cm + 13 cm de queue.<br />

Escargot de Bourgogne.<br />

Diamètre : 35 à 55 mm.<br />

Orvet femelle.<br />

35 à 50 cm.<br />

Sphinx du troène. Envergure :<br />

90 à 108 mm.<br />

Le ptérophore blanc. Envergure de<br />

28 à 35 mm. Sa chenille se nourrit de<br />

fleurs de liseron.<br />

Musaraigne musette<br />

6cm + 3,5 cm de queue.<br />

La Chrysope. Envergure de l’adulte :<br />

24 à 45 mm. Larve : 7 mm.<br />

Escargot des jardins.<br />

Diamètre : 20 à 30 mm.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 74


Carabe violet. 25 à 30 mm.<br />

Rat des moissons.<br />

7 cm + 5,5 cm queue.<br />

Sauterelle verte.<br />

Femelle : 37 mm. Mâle : 32 mm.<br />

Balanin des noisettes.<br />

7 à 8 mm.<br />

Classons les animaux de la haie (4)<br />

Lérot. 13 cm + 11 cm queue.<br />

Cicindèle champêtre.<br />

12à 15 mm.<br />

Hermine<br />

30 à 42 cm dont 10 à 12 cm queue.<br />

Lézard vert.<br />

20 à 40 cm avec la queue.<br />

Mésange charbonnière.<br />

14 cm.<br />

Lapin de Garenne<br />

38 à 53 cm dont 4 à 8 cm queue.<br />

Pie-grièche écorcheur<br />

17 cm.<br />

Puceron du pêcher (1,2 à 2,5 mm).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 75


L’EVOLUTION DE LA HAIE AU FIL DES SAISONS :<br />

Objectifs : Grâce à une observation continue, découvrir l’évolution saisonnière de la haie, des végétaux et<br />

animaux qui la constituent. Etablir les notions de plantes annuelles et vivaces. Mettre en évidence diverses<br />

adaptations biologiques aux conditions climatiques.<br />

SAISONS<br />

(<strong>dans</strong> l’hémisphère<br />

Nord)<br />

Hiver :<br />

Saison commençant<br />

le 21 ou le 22<br />

décembre (au<br />

solstice) et se<br />

terminant le 20 ou le<br />

21 mars (à<br />

l'équinoxe).<br />

C’est la période la<br />

plus froide de<br />

l'année.<br />

Printemps<br />

Saison qui s'étend<br />

du 20 ou 21<br />

mars au 21<br />

ou 22 juin,<br />

Eté :<br />

Saison qui<br />

commence le 21 ou<br />

le 22 juin et finit le<br />

22 ou le 23<br />

septembre.<br />

C’est la période des<br />

chaleurs, <strong>dans</strong> les<br />

climats tempérés.<br />

Automne :<br />

Saison qui<br />

commence le 22 ou<br />

le 23 septembre et<br />

finit le 21 ou le 22<br />

décembre.<br />

Observations possibles<br />

On peut observer la forme en têtard des arbres (en particulier des saules) dénudés de leurs<br />

feuilles. Les nids d’oiseaux sont bien visibles et peuvent être rapportés en classe (<strong>dans</strong> la<br />

quasi totalité des cas, les oiseaux reconstruisent de nouveaux nids).<br />

Les bourgeons qui se sont formés durant l’été précédant passent l’hiver protégés <strong>dans</strong> leurs<br />

écailles.<br />

Certains arbres, arbustes et arbrisseaux ont conservés leurs feuilles mais leur couleur a<br />

changé : c’est le cas du chêne pédonculé (arbre dont les feuilles sèchent à l’automne,<br />

deviennent brunes et restent parfois sur l’arbre jusqu’au printemps) et du troène (arbrisseau<br />

dont les feuilles deviennent rouges). Par contre, le lierre et le genêt conservent des feuilles<br />

vertes tout l’hiver.<br />

Certains arbres (frêne), arbrisseaux (églantier…) et certaines plantes grimpantes (lierre) ont<br />

conservé leurs fruits. Les autres ont déjà été mangés par les oiseaux, ceux du lierre ne sont<br />

mûrs qu’en mars.<br />

Beaucoup de plantes grimpantes ont disparu : bryone, liseron, tamier, gaillet gratteron.<br />

D’autres conservent leurs tiges portant des fruits tout l’hiver (fruits des clématites qui<br />

forment comme du coton <strong>dans</strong> les <strong>haies</strong>).<br />

A la fin de hiver, certains arbres, arbustes et arbrisseaux étalent leurs fleurs avant<br />

l’apparition des feuilles (saules, noisetiers).<br />

Les bourgeons s’ouvrent et donnent naissance à de nouveaux rameaux feuillés. Ces<br />

bourgeons sont appelés « bourgeons à bois ». Le prunellier forme souvent ses fleurs avant la<br />

sortie de ses feuilles. Certains arbres (frêne, charme) et arbrisseaux (églantier) ont leurs<br />

fleurs qui sortent en même temps que leurs feuilles. D’autres après (chèvrefeuille).<br />

Des plantes grimpantes réapparaissent en développant de nouvelles tiges à partir de leurs<br />

tiges souterraines (liseron, houblon, chèvrefeuille…).<br />

A la fin du printemps : la bryone, le chèvrefeuille, la ronce, l’églantier et le châtaignier<br />

fleurissent.<br />

Les bourgeons qui s’ouvriront l’année prochaine se développent déjà.<br />

Certaines plantes ne fleurissent qu’en été (sureau, troène, ronces par exemple)<br />

Les fruits grossissent.<br />

Les feuilles tombent à l’automne (frênes, érables, prunellier, églantier) ou changent de<br />

couleur (rouges chez la ronce et le troène).<br />

Le lierre forme ses fleurs en automne. Le cornouiller et la viorne peuvent fleurir une 2 ème<br />

fois.<br />

Les fruits du chèvrefeuille sont mûrs en octobre. Certains fruits sont tombés sur le sol<br />

(glands, noisettes) et peuvent commencer à germer. D’autres ont été emportés par le vent<br />

(fruits ailés ou samares des érables et des frênes) et peuvent se retrouver au pied de la haie.<br />

On attend les premières gelées de novembre pour cueillir certains fruits (cenelles de<br />

l’aubépine, prunelles du prunellier et cynorhodons de l’églantier).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 76


Les fruits de l’automne :<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 77


Il existe une très grande variété de<br />

milieux terrestres : <strong>haies</strong>, prairie, forêt,<br />

terrains vagues…<br />

Mener une étude de milieu exige<br />

d’abord de faire l’inventaire des plantes<br />

et des animaux qui l’habitent. C’est-àdire<br />

d’étudier son peuplement.<br />

Un écosystème est l’ensemble des êtres<br />

vivants + les éléments non vivants, en<br />

interactions, <strong>dans</strong> un milieu naturel<br />

(haie, forêt, lac, champ…).<br />

Le BIOTOPE de la haie :<br />

Le biotope (mot à mot : « lieu de vie »)<br />

est un espace caractérisé par des<br />

Mulot sylvestre <strong>dans</strong> son environnement.<br />

limites, des facteurs climatiques<br />

(température, humidité, éclairement…) et les caractéristiques du sol ( = facteurs<br />

édaphiques) qu’elles soient chimiques, physiques, géologiques.<br />

Un biotope est occupé par une biocénose, c’est-à-dire des organismes animaux et<br />

végétaux qui vivent en association spécifique. On peut dire que le biotope est la<br />

composante non vivante ( = abiotique) de l'écosystème.<br />

Les <strong>haies</strong> entraînent de très nombreuses modifications du climat :<br />

* Rôle de brise-vent : elles diminuent la vitesse du vent ce qui limite les pertes d’eau par<br />

transpiration des plantes.<br />

* Elles réduisent les écarts de température.<br />

* Elles maintiennent l’humidité de l’air et favorisent les pluies.<br />

* Elles ralentissent l’écoulement superficiel des eaux par la présence d’un talus et d’un<br />

fossé.<br />

* Elles drainent les sols trop humides, les végétaux pompant l’eau au niveau de leurs<br />

racines.<br />

L’étude d’un milieu terrestre doit impérativement comprendre l’étude du sol car<br />

celui-ci influence le peuplement végétal et, par l’intermédiaire des végétaux, le peuplement<br />

animal. La nature du sol dépend à la fois de celle des roches sous-jacentes (calcaire, sable…), du<br />

climat de la région (et en particulier des pluies), des végétaux qu’il supporte (l’humus reflète en<br />

effet de la composition de la litière provenant elle-même des plantes) et des interventions<br />

éventuelles de l’homme.<br />

La texture d’un sol correspond à la taille des particules qui le constituent. Sa structure est liée à<br />

l’agencement des particules les unes par rapport aux autres et détermine sa porosité (= volume<br />

total des espaces restant libres).<br />

Le pH d’un sol correspond à son degré d’acidité. C’est un chiffre compris entre 0 et 14. Un pH = 7<br />

est un pH neutre. En dessous de 7, le sol est acide. Au dessus, il est basique = alcalin. Le<br />

pissenlit aime les sols neutres, on dit qu’il est neutrophile. D’autres sont acidophiles (bruyères) ou<br />

basophiles (mouron rouge). Certaines plantes supportent les pH acides et basiques : c’est le cas<br />

du bleuet.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 78


Le cycle de l’eau :<br />

Les cours d’eau (ruisseaux, rivières et fleuves) ne sont pas la<br />

seule forme de l’eau sur notre planète : il y a aussi les mares, les étangs,<br />

les lacs, les mers et les océans, des eaux souterraines, des glaciers et des<br />

neiges éternelles et de la vapeur d’eau <strong>dans</strong> l’atmosphère.<br />

L’eau est en mouvement constant : elle se déplace sur les<br />

continents (ruisseaux, rivières, fleuves et même glaciers) <strong>dans</strong> les océans<br />

(courants marins) et <strong>dans</strong> le sous-sol.<br />

Elle change d’état devenant tour à tour liquide, gazeuse (c’est la<br />

vapeur d’eau) ou solide (c’est la neige ou la glace). Ces mouvements de<br />

l’eau associés à des changements d’état constituent le cycle de l’eau.<br />

Sous l’effet du vent et de la chaleur du soleil, de l’eau des mers<br />

et des océans s’évapore (c’est l’évaporation) devenant de la vapeur<br />

d’eau. Plus l’air est chaud et plus il peut contenir de vapeur d’eau. Cette vapeur d’eau s’élève et finit (en se<br />

refroidissant en altitude) par redevenir des gouttelettes d’eau : on dit que la vapeur d’eau se condense en<br />

nuages (c’est la condensation). Les nuages ont des aspects et des altitudes variables. Poussés par le vent, ils<br />

se heurtent aux reliefs (montagnes en particulier) qui déclenchent la pluie et à plus haute altitude la neige.<br />

CYCLE DE L’EAU :<br />

Extrait (modifié) de Sciences et technologie, cycle des approfondissements. CE2. Nlle collection Tavernier. Bordas.<br />

Pourquoi les reliefs déclenchent-ils la pluie ou la neige ? Plus l’air monte en altitude plus il se<br />

refroidit et moins il peut contenir de vapeur d’eau : les gouttelettes d’eau des nuages deviennent alors de<br />

plus en plus grosses et, trop grosses, finissent par tomber sous forme d’averses de pluie ou, si l’air est très<br />

froid, sous forme de neige.<br />

En haute montagne, une partie de l’eau tombée sur le sol sous forme de neige y reste en permanence et se<br />

transforme en glace donnant naissance à des glaciers qui avancent lentement.<br />

Une autre partie fond (c’est la fusion) et va alimenter les ruisseaux et les rivières grossis par des averses de<br />

pluies. Lorsque qu’une rivière se jette <strong>dans</strong> la mer, on dit que c’est un fleuve.<br />

Une partie de l’eau tombée sous le sol sous forme de pluie ruisselle à sa surface s’il est imperméable : c’est<br />

le ruissellement. Une quantité importante d’eau s’infiltre <strong>dans</strong> le sol (c’est l’infiltration) à travers les<br />

roches perméables comme le sable ou en se glissant <strong>dans</strong> les fissures des roches peu perméables comme le<br />

calcaire. Quand elle rencontre une roche imperméable et dépourvue de fissures importantes comme l’argile,<br />

l’eau imprègne les terrains situés au-dessus. Elle peut alors revenir à l’air libre en formant une source.<br />

Les plantes prélèvent une partie de l’eau du sol au niveau de leurs racines. L’eau remonte <strong>dans</strong> la plante et<br />

ressort part des petits trous ou « stomates » situés sur les feuilles : on dit que les plantes transpirent (c’est la<br />

transpiration).<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 79


Quelques données climatiques complémentaires :<br />

http://la.climatologie.free.fr/inondation/inondation1.htm (modifié)<br />

Climat océanique<br />

Précipitations normales sur Orly, source : Météo-France (en mm)<br />

Mois J F M A M J J A S O N D Total<br />

Précipitations 51 47 45 42 51 56 45 56 54 50 60 51 608<br />

Les pluies sont donc à peu près également réparties tout le long de l’année avec un<br />

maximum en novembre.<br />

Données climatiques <strong>dans</strong> le 93 :<br />

En moyenne, la Seine-Saint-Denis (climat semi-océanique) connaît:<br />

•1 668 heures de soleil par an (depuis 1945)<br />

•161 jours de pluie par an (depuis 1949)<br />

•610 mm de précipitations annuelles (depuis 1945)<br />

•16 jours de chute de neige par an (depuis 1949)<br />

• Le record de froid absolu est de - 18,2 °C en janvier 1985<br />

• Le record de chaleur absolu est de + 37,8 °C en juillet 1952<br />

http://www.cg93.fr/SSD/si-geographie.html<br />

Climat semi-océanique<br />

Climat continental<br />

Climat montagnard<br />

Climat Méditerranéen<br />

- Climat océanique (des hivers doux, des étés frais et des<br />

précipitations abondantes la plupart de l'année).<br />

- Climat continental (des hivers froids, des étés chauds<br />

et orageux et des précipitations modérées).<br />

- Climat semi-océanique : climat intermédiaire entre les<br />

2 précédents.<br />

- Climat méditerranéen (des étés chauds puis secs, des<br />

hivers doux et des précipitations qui souvent<br />

importantes causant des inondations)<br />

- Climat montagneux.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 80


Les <strong>haies</strong> modifient le climat :<br />

Autour de la haie les animaux sont beaucoup plus rares qu’à l’intérieur de celle-ci et les enfants peuvent se demander<br />

pourquoi. Les hypothèses en général formulées :<br />

• Les animaux se cachent des prédateurs et de l’homme.<br />

• Les animaux s’y nourrissent.<br />

• Les animaux y sont protégés du froid, du vent, de la pluie, du soleil… Ce sera l’occasion<br />

d’étudier l’influence de la haie sur le climat Les enfants peuvent alors être placés en situation de<br />

recherche :<br />

La haie protège t-elle du froid ?<br />

Les relevés de température effectués de jour montreront que la différence n’est pas nette et<br />

qu’en cas de soleil, il fait plus frais à l’intérieur de la haie. En fait la haie atténue les variations<br />

de température observées à l’extérieur.<br />

La haie protège t-elle de la pluie ?<br />

Les enfants ont souvent l’idée de recueillir l’eau à l’intérieur et à l’extérieur de la haie. Ils seront amener à fabriquer des<br />

pluviomètres identiques pour lesquels ils s’apercevront que l’entonnoir de récupération doit être particulièrement large.<br />

Il faudra alors déterminer quel est le pluviomètre qui renferme le plus d’eau (pesée, introduction des liquides <strong>dans</strong> un<br />

récipient gradué, mesure de la hauteur du liquide à l’aide d’une règle graduée ?)<br />

La haie protège t-elle du vent ?<br />

Vous pouvez demander aux professeurs de technologie de l’IUFM de vous aider à réaliser des anémomètres (instruments<br />

qui servent à mesurer la vitesse<br />

d’écoulement d’un fluide gazeux<br />

et en particulier du vent).<br />

Vaut-il mieux mettre en<br />

place un mur ou une haie ?<br />

Le dispositif ci-contre ne sera<br />

probablement pas imaginé par les<br />

enfants. Il permet de visualiser<br />

des tourbillons à la base du<br />

« mur » qui n’existent pas <strong>dans</strong><br />

le cas du grillage fin représentatif<br />

de la haie. On précisera qu’un<br />

vent tourbillonnant est<br />

défavorable aux cultures.<br />

Cette observation peut-être<br />

éventuellement remplacée par<br />

l’analyse du document suivant<br />

que l’on trouve <strong>dans</strong> de<br />

Document extrait de « Fiches techniques et pédagogiques n° 2 : la haie ». Février 1978.<br />

nombreux ouvrages.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 81<br />

Extrait de<br />

« La<br />

découverte<br />

du monde<br />

vivant, de<br />

la<br />

maternelle<br />

au CM2 ».<br />

« Guide du<br />

professeur<br />

des Ecoles.<br />

Bordas<br />

pédagogie.<br />

Chapitre :<br />

« Les<br />

habitants<br />

de … la<br />

haie »<br />

2002.


Qu’est-ce que le sol ?<br />

Un sol observé à la loupe binoculaire apparaît constitué d’éléments minéraux (grains de sable,<br />

d’argile…) et d’éléments organiques (débris végétaux et animaux). Le sol se forme en effet par :<br />

* fragmentation et décomposition de la surface des roches. Cette transformation s’effectue sous l’action<br />

de 3 grands types d’agents : destruction par des agents physiques (… c’est l’érosion), par des agents<br />

chimiques (… c’est l’altération) et par des agents biologiques. Selon la taille des grains on distingue les<br />

cailloux (+ de 2 mm), les sables (2 mm à 2/100 de mm), les limons (moins de 2 /100 de mm).<br />

* accumulation de détritus végétaux (feuilles…) et animaux (urine, excréments, animaux morts)<br />

qui subissent une décomposition en humus puis une transformation en sels minéraux.<br />

Le sol constitue pour les végétaux :<br />

* un support (c’est la partie supérieure de l’écorce terrestre où se développent les racines).<br />

* un milieu nutritif fournissant l’eau et les sels minéraux.<br />

Le sol est un « milieu vivant » car il est colonisé par un très grand nombre<br />

d’êtres vivants : flore (végétaux) et faune (animaux).<br />

→ Flore : <strong>dans</strong> 1 gramme de sol, il y a 10 millions à 10 milliards de microbes du<br />

groupe des bactéries…Il faut ajouter les algues du sol, les filaments (=<br />

mycéliums) de champignons, les racines, tubercules, bulbes et rhizomes.<br />

→ Faune : on distingue la microfaune (animaux unicellulaires = protozoaires, de<br />

très petits vers appelés nématodes (et pour les biologistes de minuscules<br />

bestioles nommées "les rotifères" et "les tardigrades") et la macrofaune<br />

(rongeurs, insectivores, insectes et mille-pattes, vers et mollusques).<br />

Le sol a une épaisseur variant de quelques cm à quelques mètres. La<br />

science qui étudie les différents types de sols est la pédologie.<br />

C’est à la surface et <strong>dans</strong> le sol que se déroule la décomposition des végétaux et animaux morts en<br />

humus puis la transformation de cet humus en sels minéraux. Les sels minéraux et l’eau sont<br />

absorbés par les racines des plantes.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 82


Coup d’œil sur les décomposeurs et les transformateurs :<br />

Nous avons vu que les<br />

végétaux verts se<br />

nourrissaient d’eau et de sels<br />

minéraux absorbés au niveau<br />

de leurs parties souterraines et<br />

de gaz carbonique absorbé au<br />

niveau de leurs parties vertes.<br />

Ces végétaux verts fabriquent<br />

ainsi de la matière végétale<br />

dont les animaux végétariens<br />

se nourrissent. Ces animaux<br />

végétariens servent euxmêmes<br />

de nourriture à des<br />

animaux « carnivores ».<br />

- - - - -<br />

Les feuilles tombées, le bois<br />

mort, les cadavres et<br />

excréments d’animaux vont<br />

être mangées par une foule de minuscules animaux<br />

décomposeurs. Ensemble, ils forment ce qu’on<br />

nomme aussi les "détritivores" ou encore les<br />

"saprophages" (de sapros = pourri) à l’origine de<br />

l’humus.<br />

Ce sont des cloportes et des gloméris, des acariens<br />

végétariens (groupe des oribates), des insectes<br />

(collemboles).<br />

Ver de terre débris végétaux présents <strong>dans</strong> la terre.<br />

Cloporte feuilles mortes et bois pourri.<br />

Collemboles débris de feuilles et excréments<br />

d’insectes.<br />

A noter qu’eux – mêmes sont mangés par des<br />

« consommateurs secondaires » : milles pattes du<br />

groupe des géophiles, des acariens prédateurs, des<br />

insectes (larves de staphylin) et des opilions.<br />

Biologie seconde. Collection Tavernier.<br />

Editions Bordas 1985.<br />

Extrait de « Sciences et technologie CM » Collections Tavernier. Editions Bordas. Par Canal,<br />

Margotin, Lamargue, Pierrard et Tavernier. 1995.<br />

Décomposeurs et transformateurs ramènent la<br />

« matière organique » morte à l’état de sels<br />

minéraux.<br />

Extrait de « Sciences et technologie CM » Collections Tavernier. Editions<br />

Bordas. Par Canal, Margotin, Lamargue, Pierrard et Tavernier. 1995.<br />

L’humus est repris par des microbes du groupe des<br />

bactéries + des champignons filamenteux réunis sous le<br />

terme de transformateurs car ils transforment l’humus en sels minéraux.<br />

Les végétaux et animaux morts repris par les décomposeurs et les transformateurs retournent donc finalement<br />

à l’état de sels minéraux. Ceux-ci pourront être alors réabsorbés par les plantes : on a ainsi un cycle de la<br />

matière.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 83


Les raisons du remembrement :<br />

Dès le Moyen-Âge, on tenta de regrouper des parcelles<br />

cultivées lorsque fut introduite la charrue à versoir plus<br />

lourde et donc plus difficile à faire tourner en bout de<br />

champ… il fallait donc allonger les champs… On<br />

parlait à l’époque de « remaniement ».<br />

Les campagnes françaises constituées de bocage étaient<br />

difficilement cultivables car :<br />

* Les héritages successifs morcelaient à l’extrême les<br />

propriétés les rendant incultivables.<br />

* Les parcelles d’un même propriétaire étaient<br />

dispersées.<br />

En 1918, la Loi Chauveau vise, à partir de propriétés<br />

morcelées et enchevêtrées à obtenir des surfaces<br />

continues et possédant des accès indépendants.<br />

Suite à la période d’exode rural qui suivie la guerre de 1945, il fallut de plus introduire des machines<br />

modernes dont la taille ne convenait pas à des parcelles enserrées <strong>dans</strong> des <strong>haies</strong>. Une nouvelle distribution<br />

des terres s’imposa donc pour des raisons économiques.<br />

En France, l'apogée du remembrement remonte aux années 1960. C’est au total en France plus de 200 000<br />

Km de <strong>haies</strong> qui ont été arrachées. Les résultats furent positifs au plan des rendements et du gain de temps.<br />

Certains champs laissés en friche à cause du morcellement ont été à nouveau cultivés.<br />

Aspects négatifs des <strong>haies</strong> Aspects positifs des <strong>haies</strong><br />

Les <strong>haies</strong> gênent le déplacement des machines<br />

agricoles.<br />

Les <strong>haies</strong> font de l’ombre aux cultures et puisent<br />

de l’eau et des engrais qui se trouvent ainsi<br />

indisponibles pour les plantes cultivées.<br />

Le bocage impose une perte de terrain<br />

importante par la largeur des <strong>haies</strong> (et des<br />

chemins) : jusqu’à 5 à 10% du territoire d’une<br />

commune. A la place d’une haie on aurait pu<br />

semer au moins 3 rangs de maïs ou 4 rangs de<br />

betteraves.<br />

La haie a tendance à s’étendre.<br />

Une haie<br />

La présence de <strong>haies</strong> augmente de 5 à 15 % le<br />

rendement des cultures sur la bande de terrains<br />

qu’elles protègent ( environ 20 fois la hauteur de la<br />

haie) du vent et du dessèchement.<br />

Les <strong>haies</strong> protègent les vergers des vents évitant que<br />

les fruits subissent une chute précoce.<br />

La haie s’oppose à l’action de l’érosion liée à l’eau et<br />

au vent.<br />

Dans la haie se cachent des prédateurs (belettes,<br />

hermines, reptiles, chouettes, hiboux Moyen Duc et<br />

buses) de rongeurs ravageurs des cultures.<br />

La haie héberge de nombreux insectivores (crapaud,<br />

lézard, merle, mésange, coccinelle…) s’attaquant aux<br />

insectes nuisibles.<br />

Dans le bocage, les troupeaux peuvent rester dehors 9<br />

ou 10 mois par an.<br />

Les vaches (et autres animaux d’élevages) se réfugient<br />

à l’abri des <strong>haies</strong> pour se protéger du vent, du soleil<br />

trop ardent ou du froid. La dépense d’énergie des<br />

animaux est moindre. Conséquence : ceci a pour effet<br />

d’accroître la production laitière.<br />

La haie fournit des fruits comestibles (mûres,<br />

noisettes, prunelles, cynorhodons et nèfles) et du bois.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 84


Les <strong>haies</strong> sont-elles utiles ?... Le procès des <strong>haies</strong> :<br />

« La vie des plantes » : livre de l’élève. Collection R. Tavernier. Editions Bordas.<br />

POUR QUELLES RAISONS CONDAMNER LES HAIES ?<br />

POUR QUELLES RAISONS DEFENDRE LES HAIES ?<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 85


PLAN :<br />

Les objectifs : pages 2 à 4…………. La démarche : pages 5 et 6<br />

L’essentiel concernant la haie, pour les enseignants : page 7<br />

Travaux d’enfants : pages 8 à 13<br />

Documents :<br />

Les végétaux des <strong>haies</strong> : pages 15 à 50<br />

• Généralités : page 15<br />

• Les tailles en têtard et en tête de chat : page 16<br />

• L’eau et les plantes : pages 18 et 18<br />

• Des "aliments" des plantes, les sels minéraux : page 19<br />

• Les feuilles des plantes sont des usines : page 20<br />

• Les engrais : page 21<br />

• Reproduction par fleurs et graines : page 22<br />

• Les plantes peuvent se reproduire sans fleurs ni graines : p 23-24<br />

• Durée de vie des plantes de la haie : page 25<br />

• Des végétaux sans fleurs : les mousses : page 26<br />

• Comment naissent les plantes de la haie ? Page 27<br />

• Détermination des arbres de la haie : page 28<br />

• Détermination des arbustes et arbrisseaux de la haie : page 29<br />

• Description des arbres, arbustes et arbrisseaux : pages 30 à 35<br />

• Détermination des plantes grimpantes de la haie : page 36<br />

• Description des plantes grimpantes de la haie : pages 37 à 39<br />

• Systèmes d’accrochage des plantes grimpantes : pages 40 et 41<br />

• Description des plantes basses de la haie : pages 42 à 44<br />

• Les plantes de la haie sont-elles comestibles ? Pages 45 à 47<br />

• Les fruits de la haie : pages 48 à 50<br />

Les animaux des <strong>haies</strong> : pages 51 à 74<br />

• Généralités : page 51<br />

• Les mammifères de la haie : pages 52 à 56<br />

• Les oiseaux de la haie : pages 57-59<br />

• Les reptiles de la haie : page 60<br />

• Les amphibiens ou batraciens de la haie : page 61<br />

• Les insectes de la haie : pages 62 à 64<br />

• Les crustacés (cloportes) de la haie : page 64<br />

• Les araignées de la haie : page 65<br />

• Les mollusques de la haie : pages 66-67<br />

• Empreintes de mammifères : page 68<br />

• Que mangent les mammifères de la haie ? Page 69<br />

• Les réseaux alimentaires <strong>dans</strong> la haie : page 70<br />

• La pyramide alimentaire <strong>dans</strong> l’écosystème haie : page 71<br />

• Classons les animaux de la haie : pages 72 à 75<br />

L’évolution de la haie au fil des saisons : pages 76 et 77<br />

Le biotope de la haie : pages 78 à 85<br />

• Généralités : page 78<br />

• Le cycle de l’eau : page 79<br />

• Quelques données climatiques complémentaires : page 80<br />

• Les <strong>haies</strong> modifient le climat : page 81<br />

• Qu’est-ce que le sol ? Page 82<br />

• Coup d’œil sur les décomposeurs et les transformateurs : page 83<br />

• Les raisons du remembrement : page 85<br />

• Les <strong>haies</strong> sont-elles utiles ? page 86<br />

Coccinelles et leurs larves<br />

Bourdon terrestre<br />

(Bombus terrestris) : 2,5 à 2,8<br />

cm. 2 bandes jaune orangées, une sur<br />

le thorax, la seconde sur l'abdomen,<br />

le tout séparé par des bandes noires.<br />

Extrémité de l'abdomen blanc. Pique<br />

très rarement.<br />

Il se nourrit de nectar et de pollen. Il<br />

habite les <strong>haies</strong>, les jardins, les parcs,<br />

les prairies, les campagnes cultivées,<br />

les terrains vagues…et joue un rôle<br />

de pollinisateurs. Les reines<br />

construisent souvent leur nid <strong>dans</strong> de<br />

vieux terriers de musaraigne, de<br />

mulot ou de campagnol. Durée de<br />

vie : reine 12 mois et ouvrières<br />

(quelques centaines) : 2 mois.<br />

Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur à l’IUFM de Seine-Saint-Denis. 86

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