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Séquences menées par Jeannine Duchet- C.P.E.N.<br />

Compte-rendu de Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, professeur<br />

d’Ecole Normale - IUFM<br />

Précisons au préa<strong>la</strong>ble que les dites <strong>pelote</strong>s n’ont rien à voir avec le catalogue tricot des<br />

3-Suisses : il s’agit simplement de ces petites boulettes pleines de poils qui permirent entre autres<br />

de savoir que les rapaces ne mangeaient pas les récoltes mais se contentaient de faire <strong>la</strong> chasse<br />

aux souris des champs.<br />

N’allez pas croire pour autant que l’étude des <strong>pelote</strong>s de réjection soit ennuyeuse.<br />

Comme tous les trucs un peu savants. La preuve : monsieur UTTENDOERFER, p<strong>la</strong>isantin<br />

célèbre, passa <strong>la</strong> moitié de sa vie à en ramasser et l’autre moitié à les décortiquer pour voir ce<br />

qu’elles avaient dans le ventre. C’est vous dire…<br />

La Hulotte n° 25.


Mais je vous parle des <strong>pelote</strong>s de réjection et je m'aperçois que tout le monde n'a pas l'air<br />

d'être au courant. Alors, peut-être avant de commencer, un petit mot d'explication. Sachez déjà<br />

que les rapaces, qui sont des individus terriblement pressés et mal élevés, avalent leurs proies<br />

entières, d'un seul coup, sans prendre <strong>la</strong> peine d'enlever <strong>la</strong> peau ni de retirer soigneusement les<br />

tripes et les os. Aucune hygiène, ces gens-là !... Hop! Je te gobe mon campagnol en moins de<br />

temps qu'il n'en faut à grand-père pour liquider un petit verre de prunelle. Le voilà le mauvais<br />

exemple...<br />

Peut-être bien d'ailleurs que cette façon malpolie<br />

de manger les choses est tout simplement liée au fait que,<br />

de nos jours, les rapaces ne se sentent plus en sécurité<br />

nulle part : l'essentiel étant de faire vite et de rester en<br />

permanence sur le qui-vive, pas question pour eux de<br />

prendre un paisible repas et de lécher consciencieusement,<br />

une à une, toutes les arêtes.<br />

L'inconvénient de ce système, c'est que, sur le p<strong>la</strong>n<br />

de <strong>la</strong> parfaite digestion, il <strong>la</strong>isse quelque peu à désirer.<br />

Essayez-donc, vous autres, d'assimiler des denrées aussi<br />

rébarbatives qu'un squelette de mulot ou <strong>la</strong> toison d'une<br />

taupe... Vous m'en direz des nouvelles ! Pour remédier à<br />

ce <strong>la</strong>mentable état de fait et éviter à ces rapaces chéris<br />

d'avoir recours au bicarbonate de soude, <strong>la</strong> Nature - qui pense décidément à tout - a eu, cette fois<br />

encore, une idée de génie. Voici comment se déroulent les choses :<br />

Dès que <strong>la</strong> souris arrive dans l'estomac du Rapace, les sucs digestifs montent à l'assaut et<br />

en trois coups de cuillère à pot, ils ont réduit <strong>la</strong> viande en bouillie. Tout le reste (os, poils et<br />

plumes) se rassemble alors lentement en une sorte de boulette grise qui, <strong>la</strong> digestion terminée,<br />

remonte tant bien que mal à travers l’œsophage et se fait expulser manu-militari à l'extérieur.<br />

C'est <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> de réjection.<br />

Notre Rapace se retrouve donc avec un estomac entièrement vidé, ce qui lui permet, entre<br />

parenthèses, de repartir immédiatement en chasse pour le deuxième service. Très pratique, le<br />

système ! ....<br />

Il faudrait vraiment être parisien pour confondre <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> de réjection avec une crotte.<br />

Certes, elle en a parfois l'apparence grisâtre et peu apéritive mais là s'arrêtent les comparaisons.<br />

En particulier, <strong>la</strong> boulette est très propre et ne sent absolument rien. Ceci à l'intention des petites<br />

natures qui s'apprêtaient éventuellement à faire les dégoûtées...<br />

La Hulotte n° 25<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 2


Jean-Pierre <strong>Geslin</strong><br />

professeur à l’IUFM<br />

du Bourget - Livry.<br />

Jean-Luc Roubier,<br />

professeur de Biologie.<br />

On peut ici<br />

distinguer :<br />

• des objectifs de<br />

savoir (1,2 ,3).<br />

• des objectifs de<br />

savoir faire :<br />

démarches et<br />

techniques<br />

(4, 5, 6, 7).<br />

• des objectifs de<br />

savoir être (8).<br />

L’ALIMENTATION<br />

DES RAPACES :<br />

FICHE DE PREPARATION<br />

(cycle des approfondissements)<br />

I - Les objectifs :<br />

1 - Découverte du régime alimentaire des rapaces (surtout nocturnes)<br />

puis de celui de leurs proies vers les notions de chaînes<br />

alimentaires (ou mieux de réseaux alimentaires) et d'adaptation.<br />

2 - Notions écologiques : Critique des termes « animaux<br />

nuisibles/animaux utiles ».<br />

L'homme et son influence sur les équilibres biologiques.<br />

3 - Notions systématiques : Rongeurs : pas de canines une barre.<br />

Insectivores (taupes, musaraignes)<br />

Chiroptères (chauves-souris) + Carnivores (belettes...).<br />

4 - Construction de modèles mathématiques (diagrammes, camemberts, %, moyennes,<br />

fréquences).<br />

5 - Apprendre à observer, à c<strong>la</strong>sser.<br />

6 - Utiliser des documents.<br />

7 - Travail sur <strong>la</strong> motricité fine (dissection des <strong>pelote</strong>s).<br />

8 - Apprendre à travailler à 2 avec le même matériel.<br />

II - La démarche (durée totale 3 heures soit ici 3 séances) :<br />

1- Distribution des <strong>pelote</strong>s de réjection ... sans fournir d'informations (une <strong>pelote</strong> pour 2 élèves). Les<br />

enfants écrivent au tableau leurs observations et leurs remarques (10 minutes).<br />

2 - Les enfants vont se poser des questions (Qu'est-ce que c'est ? D'où ça vient ?). Certains apercevront<br />

des crânes en surface et tenteront une "dissection" avec leurs mains. => émission d'hypothèses<br />

(questions et hypothèses sont notées au tableau) (15 minutes).<br />

3 - Remise et lecture de 2 documents (10 minutes) :<br />

> Le 1 er indiquant que les rapaces rejettent par voie buccale, sous forme de <strong>pelote</strong>s, les poils +<br />

les plumes et les os non digérés de leurs proies (test des hypothèses).<br />

> Le 2 ème permettant de déterminer le rapace qui a régurgité ces <strong>pelote</strong>s (d’après leur forme).<br />

4 - Dissection des <strong>pelote</strong>s (fournir des pinces fines, des loupes et de grands couvercles).<br />

5 - Tri du matériel trouvé dans <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> (critères à déterminer avec les enfants) ex. : crânes<br />

et mandibules, dents isolées, os longs, os courts, divers : poils, plumes.<br />

6 - Coller des os bien caractéristiques sur une représentation d’un squelette animal de rongeur ( nous<br />

avons vu des enfants le reconstituer totalement !!!) ... puis comparer avec un squelette humain (cf. les<br />

instructions de 1995 concernant le cycle des approfondissements). Durée ¼ d’h à 1 h selon intérêt.<br />

7 - Détermination des proies d'après des crânes étiquetés ou des documents (20 minutes).<br />

8 - Mise en commun des résultats, réalisation de modèles mathématiques permettant une analyse<br />

statistique régime alimentaire du rapace étudié (30 minutes).<br />

9 - Recherche des régimes alimentaires des proies d'après des documents (10 minutes).<br />

10- Etablissement de réseaux alimentaires ... (10 minutes).<br />

11 - Conclusion : animaux utiles/nuisibles ... pour l’être humain (10 minutes) en utilisant des données<br />

concernant <strong>la</strong> vitesse de reproduction des proies de <strong>la</strong> chouette ou le film sur les invasions de rongeurs<br />

en Australie (durée 3 mn).<br />

III - Matériel : Où se procurer des <strong>pelote</strong>s de réjection ?<br />

* Dans les granges, les greniers, les clochers d'églises.<br />

* Auprès des gardiens de squares et de parcs.<br />

* Fonds d'intervention pour les rapaces : Reuil Malmaison : 01 47 16 77 95.<br />

* A l’IUFM de Livry quand Jean-Pierre <strong>Geslin</strong> en possède (01 41 70 72 23 ...<br />

demander « Arlette Pourcel», l’aide de <strong>la</strong>boratoire, qui vous renseignera).<br />

Attention, une fiche de préparation doit aussi comporter une évaluation… voir suite.<br />

Durée : ¾<br />

d’heure.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 3


- Durée de <strong>la</strong> séquence :<br />

de 9 h 15 à 10 h 35 (soit 1 h 20)<br />

Première séance le<br />

mardi 20 septembre<br />

- Matériel :<br />

Chaque couple d'enfants reçoit un couvercle de boîte à<br />

chaussures (sur lequel il inscrit noms et prénoms) et une feuille<br />

de papier noir (qui est p<strong>la</strong>cée dans <strong>la</strong> boîte) puis une loupe et une<br />

paire de pinces. Les <strong>pelote</strong>s de réjection sont ensuite distribuées<br />

(une pour deux enfants)… SANS EAU… (il n’est pas<br />

indispensable de mouiller les <strong>pelote</strong>s pour les ouvrir !)<br />

- Sont présents dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse :<br />

* Les stagiaires en formation spécifique 2ème année, venus<br />

participer à un stage de 2 semaines à l'E.N. du Bourget; 6 d'entre<br />

eux reçoivent le même matériel que les élèves (ils n'avaient au<br />

préa<strong>la</strong>ble reçu aucune information sur le contenu ou les objectifs<br />

de <strong>la</strong> séquence), les autres se p<strong>la</strong>cent en observateurs.<br />

* Monsieur Dougé, chargé des prises de vues<br />

* Robert Gédon, P,E.N. de mathématiques<br />

* Jean-Pierre <strong>Geslin</strong>, P.E.N. de Biologie-Géologie<br />

La démarche :<br />

a) Observation sauvage :<br />

Madame Duchet ne fournit aucun renseignement. Elle se contente de noter au tableau ce que<br />

les enfants disent.<br />

L'erreur eut été de donner un titre à <strong>la</strong> "leçon", d'apporter des renseignements, ici il s'agit<br />

véritablement d'une pédagogie de <strong>la</strong> découverte.<br />

L’erreur eut été de donner<br />

un titre à <strong>la</strong> « leçon »,<br />

d’apporter des<br />

renseignements, ici il s’agit<br />

véritablement d’une<br />

pédagogie de <strong>la</strong> découverte.<br />

Le prof. de Biologie <br />

C<strong>la</strong>sse de <strong>CM</strong>1 de<br />

Madame DUCHET<br />

C.P.E.N.<br />

Chouette ! On<br />

s’intéresse à nous…<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 4


) Observations c) Questions : d) Hypothèses :<br />

Il y a des dents. Un bout d’os. Des<br />

morceaux d’os. C’est de <strong>la</strong> terre<br />

mé<strong>la</strong>ngée avec des os. Il y a des<br />

poils de bêtes. Il y a une griffe, un<br />

morceau de mâchoire, une tête de<br />

"<strong>la</strong>pin", des os de pattes, une<br />

plume*.<br />

* Observation d’une stagiaire qui<br />

participe spontanément au même<br />

titre que les enfants.<br />

e) Document fourni par <strong>la</strong><br />

maîtresse (et lu à haute voix par<br />

l’un des enfants) :<br />

Le témoignage des <strong>pelote</strong>s de<br />

réjection :<br />

« Beaucoup d’oiseaux rapaces<br />

déchirent et ingurgitent leurs<br />

proies par morceaux ».<br />

« Pourtant, certaines matières<br />

échappent à l’action puissante des<br />

sucs digestifs. Les morceaux d’os,<br />

de dents et tout ce qui est corné<br />

(poils, plumes, griffes) s’accumulent<br />

dans l’estomac de l’oiseau.<br />

Périodiquement, le rapace rejette<br />

une boulette de ces déchets : c’est<br />

ce qu’on appelle une <strong>pelote</strong> de<br />

réjection. (…) On a parfois <strong>la</strong><br />

chance de trouver un dépôt<br />

correspondant à plusieurs mois de<br />

chasse, et l’examen des <strong>pelote</strong>s<br />

permet de déterminer… tout ce<br />

que le rapace a mangé durant<br />

cette période. »<br />

A. Nico<strong>la</strong>s. Traces et<br />

Nids. L'Ecole des Loisirs.<br />

QU'EST - CE QUE<br />

C'EST ?<br />

f) Conclusions des<br />

élèves :<br />

C’est des boulettes<br />

de réjection.<br />

C’est ce qu’il a<br />

mangé, ce qu’il a<br />

rejeté.<br />

Les poils et les os<br />

sont pas bons.<br />

Son estomac ne peut<br />

pas les digérer alors<br />

il recrache.<br />

C’est un oiseau qui<br />

se nourrit d’autres<br />

animaux.<br />

Une bête. Une pierre. De <strong>la</strong> terre...<br />

Ca vient peut-être d'un animal. D'un<br />

oiseau.<br />

Quelque chose qui vient d'un nid d'oiseau<br />

(l'enfant faisait sans doute un<br />

rapprochement avec une émission de<br />

télévision, du dimanche 11 septembre,<br />

portant sur les rapaces).<br />

Ca vient de <strong>la</strong> préhistoire.<br />

g) Retour à <strong>la</strong> question et aux<br />

hypothèses et confrontation avec les<br />

conclusions tirées du document.<br />

Ca n’a rien de préhistorique.<br />

Ce n’est ni une pierre, ni de <strong>la</strong> terre<br />

mais ce<strong>la</strong> vient bien d’un animal et<br />

plus précisément d’une proie<br />

d’oiseau.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 5


Les <strong>pelote</strong>s de réjection :<br />

« Beaucoup d’oiseaux rapaces avalent d’une<br />

seule pièce les proies qu’ils capturent ; d’autres<br />

les déchirent en grands <strong>la</strong>mbeaux et les<br />

ingurgitent par morceaux ; <strong>la</strong> puissance des<br />

sucs digestifs accomplit le reste du travail.<br />

Et pourtant, certaines matières échappent à<br />

leur action ; des morceaux d’os, des dents et<br />

tout ce qui est corné (poils, plumes, griffes)<br />

s’accumulent dans l’estomac de l’oiseau.<br />

Périodiquement, le rapace rejette une boulette<br />

de ces déchets : c’est ce qu’on appelle une<br />

<strong>pelote</strong> de réjection.<br />

Très souvent, l’oiseau régurgite ses <strong>pelote</strong>s avec<br />

régu<strong>la</strong>rité, au même endroit ; on a parfois <strong>la</strong><br />

chance de trouver un dépôt correspondant à<br />

plusieurs mois de chasse, et l’examen des <strong>pelote</strong>s permet de déterminer<br />

très exactement, surtout d’après les dents et les poils, tout ce que le rapace<br />

a mangé durant cette période. »<br />

A. Nico<strong>la</strong>s. Traces et Nids. L'Ecole des Loisirs.<br />

Document à remettre aux élèves de <strong>CM</strong>.<br />

Dessins de Marc (<strong>CM</strong>1), Nadège (<strong>CM</strong>1). Ecole Jean Jaurès au Bourget.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 6


h) CLASSEMENT DES MATERIAUX TROUVES DANS LES PELOTES DE REJECTION<br />

- Consignes fournies par <strong>la</strong> maîtresse :<br />

Les os ne sont pas tous identiques, ils ne sont pas tous de <strong>la</strong> même taille. Vous allez essayer de<br />

séparer ce que vous trouvez, vous allez faire un tri.<br />

- Présentation d'un squelette de<br />

tête de <strong>la</strong>pin :<br />

Avant de c<strong>la</strong>sser, je vais vous<br />

donner un renseignement :<br />

Qu'est-ce que je tiens dans ma<br />

main ?<br />

... Oui, une tête de <strong>la</strong>pin.<br />

On peut distinguer 3 parties :<br />

* Le crâne<br />

* La mâchoire supérieure qui<br />

porte les dents du haut<br />

* La mâchoire inférieure qui se<br />

sépare très souvent en deux et<br />

qui porte les dents du bas.<br />

Pour avoir un squelette de <strong>la</strong> tête<br />

complet, il faut les trois parties :<br />

- Le c<strong>la</strong>ssement : (cf.<br />

diapositives)<br />

Les enfants fixent les os avec de<br />

<strong>la</strong> colle sur une feuille de papier<br />

noir. Chez <strong>la</strong> quasi-totalité, on<br />

peut distinguer 3 lignes :<br />

* les crânes + mâchoires<br />

supérieures<br />

* les mâchoires inférieures<br />

* les autres ossements<br />

Quelques enfants distinguent<br />

spontanément les os des<br />

membres et les vertèbres (les<br />

vertèbres caudales ont alors été<br />

séparées des autres).<br />

i) BILAN :<br />

Qu'avons-nous découvert<br />

aujourd'hui ?<br />

Les enfants ne s'étant pas<br />

interrogés sur l'espèce de rapace<br />

ayant régurgité <strong>la</strong> <strong>pelote</strong>,<br />

Jeannine Duchet fixe au tableau<br />

une photographie de chouetteeffraie<br />

et présente ainsi le<br />

"propriétaire".<br />

Nous n'avons donc pas utilisé le<br />

document que nous avions prévu<br />

(voir page suivante), les <strong>pelote</strong>s<br />

ayant déjà été disséquées.<br />

Tête osseuse de <strong>la</strong>pin :<br />

Document extrait du livre de Pierre Vincent : « SC. Nat. C<strong>la</strong>sse de<br />

ème<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 7


Document : "Quel est le propriétaire de <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> de réjection ?"<br />

Les <strong>pelote</strong>s fraîches sont humides, bril<strong>la</strong>ntes et presque noires.<br />

Les <strong>pelote</strong>s moins récentes sont souvent grises, d’autant plus pâles qu’elles sont<br />

anciennes. La taille des <strong>pelote</strong>s varie selon l’heure du rejet, <strong>la</strong> période de l’année,<br />

le nombre et <strong>la</strong> nature des proies.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 8


Un prolongement possible non réalisé ici :<br />

Il était possible, comme ce<strong>la</strong> est indiqué dans notre fiche de préparation page 3, de :<br />

* coller des os bien caractéristiques sur une représentation de squelette animal de rongeur<br />

* puis de comparer avec un squelette humain…<br />

Document : "Squelette d’un petit rongeur"<br />

Extrait de « Fiches techniques et pédagogiques ». « Espaces et recherches ». Antignac. 15240.<br />

Cette activité de col<strong>la</strong>ge de petits os trouvés dans <strong>la</strong> <strong>pelote</strong>, sur <strong>la</strong> représentation cidessus<br />

du squelette de rongeur, se poursuit parfois très longtemps… Certains<br />

enfants tiennent à reconstituer totalement le squelette !<br />

Document : "Le squelette humain"<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 9


Extrait du « Livre compagnon » (Editions Hachette).<br />

Le squelette humain est formé de 206 os.<br />

Certains sont des os p<strong>la</strong>ts (os du crâne, omop<strong>la</strong>tes). D’autres sont des os longs (humérus,<br />

radius, cubitus, fémur, tibia, péroné…) et d’autres enfin sont des os courts (os du poignet,<br />

vertèbres). Si vous n’en trouvez pas 206, c’est que vous avez oublié les 3 petits os localisés<br />

dans l’oreille moyenne de chaque côté et un os situé à <strong>la</strong> face avant du cou et intervenant dans<br />

<strong>la</strong> production de <strong>la</strong> voix : l’os hyoïde.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 10


C.M.1<br />

durée : de 13h<br />

45 à 14h 55<br />

soit 1h 10mn<br />

Deuxième séance le vendredi 23 septembre<br />

C<strong>la</strong>sse de Madame DUCHET C.P.E.N.<br />

Les enfants souhaitent savoir à qui appartenaient ces petits crânes<br />

trouvés dans les <strong>pelote</strong>s. Nous désirions les amener à <strong>la</strong> notion de<br />

« chaîne alimentaire » (ou mieux de « réseau alimentaire »).<br />

a) Chaque groupe d'enfants retrouve son couvercle de boîte à<br />

chaussures et sa feuille de papier noir avec les ossements collés.<br />

Nous avons alors distribué deux documents (voir les deux pages suivantes) que nous désirions<br />

"tester" auprès des élèves.<br />

- le premier est extrait d’ "Eveil aux activités scientifiques", Ed. F. Nathan.<br />

- le deuxième provient de <strong>la</strong> Hulotte n° 25 pages 36-37.<br />

Dans un premier temps (5 minutes environ), nous n'avons pas fourni d'informations quant à <strong>la</strong><br />

méthode d'utilisation des documents 1 et 2.<br />

La lecture "rapide" du document 2 devait nous réserver des surprises : "les rapaces mangent des<br />

crocodiles" ! !<br />

Les élèves ne lisent pas le texte du document 1, mais p<strong>la</strong>cent les crânes et les mandibules à côté de<br />

ceux représentés. Ils hésitent, se trompent et demandent des renseignements à Jeannine Duchet et à<br />

J-P <strong>Geslin</strong>.<br />

b) Les informations fournies :<br />

Jeannine Duchet avait elle-même disséqué au préa<strong>la</strong>ble une <strong>pelote</strong> de chouette-effraie et p<strong>la</strong>cé les<br />

1/2 mâchoires inférieures entre 2 cadres transparents dans des caches à diapositives.<br />

Elle projette ainsi sur un écran, en ombre chinoise, une mandibule d'insectivore (musaraigne) et<br />

une mandibule de rongeur (campagnol).<br />

Les 2 "diapositives" sont passées plusieurs fois et les élèves du <strong>CM</strong>1 recherchent les différences.<br />

Ils découvrent :<br />

- que <strong>la</strong> 1 ère mandibule présente des dents sur "toute sa longueur" (musaraigne) alors que <strong>la</strong> 2 ème<br />

(campagnol) est pourvue d'un espace sans dents dénommé "barre" par <strong>la</strong> maîtresse. Madame<br />

Duchet indique que cette barre est caractéristique des rongeurs.<br />

- que les mo<strong>la</strong>ires de <strong>la</strong> première demie mâchoire inférieure sont<br />

pointues alors que celles du rongeur sont presque p<strong>la</strong>tes.<br />

Il y a alors retour au document 1 et les enfants comprennent que <strong>la</strong><br />

colonne de droite correspond à des rongeurs et que celle de gauche<br />

représente "les autres".<br />

Les loupiots tentent alors à nouveau de déterminer les espèces à<br />

l'aide du document; <strong>la</strong> moitié des groupes réussit assez bien, mais<br />

d'autres enfants confondent ou n'arrivent pas à se mettre d'accord.<br />

- taupe ou musaraigne ?<br />

"La musaraigne" n'est représentée que de profil, par-dessus. Les<br />

dents ne ressemblent pas vraiment à celles de l'espèce que les<br />

enfants ont en mains. La mâchoire inférieure de <strong>la</strong> taupe n'est pas<br />

dessinée de profil sur le document. (les stagiaires en formation<br />

spécifique qui, dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse, effectuent leurs propres<br />

déterminations, font d'ailleurs les mêmes confusions)<br />

- mulot ou campagnol ?<br />

Ici, les erreurs sont moins nombreuses, mais un enfant regrettera<br />

que <strong>la</strong> mâchoire inférieure de campagnol ne soit pas représentée<br />

impossibilité d'effectuer des comparaisons.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 11


"Eveil aux activités scientifiques" C.M. Guille, Millour, Morisset et Teu<strong>la</strong>de, Ed. F. Nathan.1981.<br />

Prévoir, si on utilise ce document, un autre qui vienne compléter en présentant<br />

• une mâchoire de campagnol vue de profil et<br />

• les mesures moyennes des crânes de mulot et de musaraigne.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 12


Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 13


Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 14


Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 15


Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 16


Autres proies des rapaces :<br />

Les mammifères (des rongeurs, des insectivores et<br />

beaucoup moins fréquemment des carnivores)<br />

dominent <strong>la</strong>rgement dans les <strong>pelote</strong>s des rapaces mais<br />

on trouve parfois également :<br />

* Des oiseaux (un bec et pas de dents).<br />

* Des reptiles (serpents et lézards)<br />

* Des amphibiens (grenouilles, crapauds).<br />

* Des restes de poissons (sous forme de vertèbres).<br />

* Des débris variés d’insectes (mandibules, ailes,<br />

pattes, pinces).<br />

Eh oui… même des<br />

oiseaux… heureusement<br />

c’est rare.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 17


Deuxième séance (suite)<br />

c) Mise en commun des résultats après dissection des <strong>pelote</strong>s :<br />

le régime alimentaire du rapace étudié (ici <strong>la</strong> chouette effraie = effraye).<br />

Nombre de<br />

crânes<br />

Nombre de musaraignes<br />

Nombre de campagnols<br />

Groupe de<br />

Frédéric<br />

6 3 3<br />

Groupe de<br />

Stéphane<br />

6 5 1<br />

Groupe<br />

d’Aurélien<br />

3 1 2<br />

Groupe de<br />

Laure<br />

4 1 3<br />

Groupe de<br />

Lydia<br />

8 8 0<br />

Groupe de<br />

Jeanine<br />

6 4 2<br />

Groupe de<br />

Muriel<br />

4 1 3<br />

Groupe<br />

d’Aurélie<br />

4 0 4<br />

Groupe<br />

d’Eric<br />

3 3 0<br />

Groupe<br />

de Léa<br />

4 4 0<br />

Groupe<br />

de Paul<br />

5 2 3<br />

TOTAUX 53 32 21<br />

TOTAUX<br />

Résultats obtenus pour nos 11 <strong>pelote</strong>s : 53 proies<br />

(les enfants ont utilisé le calcul mental).<br />

Le nombre de proies par <strong>pelote</strong> varie ici de 3 à 8 (5 en moyenne) mais s’étale de 1 à 11 si on<br />

travaille sur de plus grandes séries. Le nombre de proies, en moyenne 4 ou 5, est fonction de <strong>la</strong><br />

taille de ces proies et de leur abondance.<br />

Une effraie mange de l’ordre de 100 grammes de nourriture par 24 heures (mais il existe de<br />

fortes variations) et rejette 2 <strong>pelote</strong>s : une <strong>pelote</strong> nocturne (après le repas du crépuscule) et<br />

l’autre durant le repos diurne.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 18


Que mangent les proies des rapaces ?<br />

Sur 1000 proies capturées par les chouettes…<br />

1 seule est un muscardin et<br />

3 sont des chauves-souris.<br />

Les muscardins ou « croque-noisettes » vivent dans<br />

les forêts. Se sont des animaux nocturnes qui se nourrissent<br />

essentiellement de fruits, de graines et de bourgeons. Ils<br />

mangent également quelques invertébrés. Il ne faut pas<br />

confondre le rat des moissons (qui n’hiberne pas) avec le<br />

muscardin qui est plus grand (25 à 40 grammes et 7,5 cm de<br />

longueur sans <strong>la</strong> queue) et qui hiberne.<br />

Les chauves-souris ( 6 à 13 cm de longueur) vivent<br />

dans de greniers, des tours, des caves, des arbres creux.<br />

Elles chassent les insectes durant <strong>la</strong> nuit. Elles hibernent en<br />

général mais peuvent migrer.<br />

Chauve-souris<br />

Photo. Schmidec<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 19


Deuxième séance (suite)<br />

d) La chaîne alimentaire :<br />

Après lecture du document de <strong>la</strong> page précédente, on aboutit à <strong>la</strong> réalisation, au tableau<br />

noir, du réseau alimentaire suivant :<br />

La c<strong>la</strong>sse conclut que <strong>la</strong> chouette effraie est un<br />

animal utile puisqu’elle mange des campagnols qui<br />

peuvent s’attaquer aux champs de blé.<br />

Nous n’avions distribué qu’à un seul<br />

exemp<strong>la</strong>ire pour 2 élèves le document de « La<br />

Hulotte » (Cf. page 11). Chaque<br />

enfant « exige » une copie pour finir de <strong>la</strong> lire<br />

chez lui et <strong>la</strong> montrer aux parents.<br />

Il est décidé en commun de découper les<br />

feuilles de papier noir, portant les ossements<br />

collés, afin que chacun puisse conserver chez<br />

lui une partie de son travail.<br />

TOTAL DES 2 SEQUENCES : 2 h 30 mn.<br />

Aucun cas de désintérêt n’a pu être observé au cours des travaux<br />

… bien au contraire.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 20


Dans le cahier d’éveil des enfants :<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 21


Dans le cahier d’éveil des enfants (suite) :<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 22


Evaluation :<br />

1) Savoir reconnaître un rapace d’après <strong>la</strong> forme<br />

du bec et <strong>la</strong> présence de serres.<br />

2) Distinguer un carnassier d’un végétarien<br />

d’après l’observation des mâchoires infé-rieures<br />

et supérieures.<br />

3) Réinvestir <strong>la</strong> notion de chaîne alimentaire à<br />

partir d’un autre exemple (voir le polycopié<br />

« Pucerons, fourmis, coccinelles : étude d’une<br />

chaîne alimentaire »).<br />

Document 1 : "Pattes<br />

d’oiseaux rapaces"<br />

Document 2 :<br />

"A qui <strong>la</strong> patte ?"<br />

Extrait de "Les oiseaux" aux éditions Usborne.<br />

Extrait de "La vie des rapaces" par<br />

Philippe Garguil. Editions Ouest France.<br />

Correction : 1. Foulque. 2. Huîtrier. 3. Pic épeichette. 4. Cormoran. 5. Hulotte. 6. Martinpêcheur.<br />

7. Aigle doré. 8. Colvert. 9. Rouge-gorge.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 23


TOUT SUR LES<br />

CHOUETTES ET<br />

LEURS PELOTES :<br />

Des documents pour les enfants<br />

et vous-mêmes…<br />

Voir pages suivantes<br />

Un film de 17 mn produit et réalisé par<br />

LAURENT CHARBONNIER assisté par<br />

MARYSE LOUVAIN :<br />

"Les nuits de <strong>la</strong> dame<br />

b<strong>la</strong>nche".<br />

Pour tous renseignements :<br />

BP 22, 41250 Bracieux.<br />

Lire « La Hulotte » n° 25 de Pierre Déom,<br />

dossier : « Les <strong>pelote</strong>s de réjection ».<br />

La chouette hulotte de couverture du<br />

n° 25 de "La hulotte".<br />

Qu’on ne s’y trompe pas !<br />

La dame en question est <strong>la</strong><br />

chouette-effraie !!! …<br />

90 nuits passées à filmer 2 chouettes de<br />

Sologne et leurs petits.<br />

La capture des proies, le rejet par <strong>la</strong><br />

bouche d’une <strong>pelote</strong>, les parades et les<br />

accouplements, l’élevage des poussins<br />

et l’envol des jeunes.<br />

Un film animalier superbe !<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 24


Qu’est ce qu’une <strong>pelote</strong> ?<br />

Les <strong>pelote</strong>s de réjection sont une des caractéristiques de <strong>la</strong> biologie des oiseaux. En effet, n'ayant<br />

pas <strong>la</strong> possibilité de mâcher leur nourriture, ils ont un cycle de digestion différent des autres<br />

vertébrés.<br />

La plupart des oiseaux ont une alimentation essentiellement carnée (rapaces, échassiers,<br />

passereaux insectivores, passereaux granivores à certaines époques de l'année). Ils ont l'habitude<br />

d'ingérer leur nourriture entièrement ou en gros morceaux (graines, insectes, mammifères,<br />

oiseaux, poissons, reptiles, etc...).<br />

Les sucs digestifs attaquent les parties assimi<strong>la</strong>bles (graisses, muscles) mais n'ont pas ou peu<br />

d'action (sauf chez les RAPACES DIURNES) sur les autres constituants de leur nourriture (os,<br />

plumes, enveloppes de graines, arêtes, écailles, poils). Ces résidus restent dans l'estomac et se<br />

rassemblent en une boulette, qui dans des conditions bien précises, vont être rejetées par le bec :<br />

ce sont ces boulettes que l'on nomme<br />

PELOTES DE REJECTION.<br />

Tous les oiseaux font des <strong>pelote</strong>s. Toutefois, on ne<br />

retrouvera dans <strong>la</strong> nature, que des réjections de rapaces et<br />

de quelques autres oiseaux (corneilles, pies-grièches,<br />

martin-pêcheurs) car elles ont une certaine consistance. Les<br />

<strong>pelote</strong>s d'autres oiseaux (granivores comme le pinson,<br />

insectivores comme <strong>la</strong> fauvette) ne sont pas compactes par<br />

l'absence d'éléments liants (poils, plumes).<br />

Les rapaces diurnes ne font jamais leurs <strong>pelote</strong>s à des<br />

endroits précis. De plus, leurs sucs digestifs très puissants<br />

détruisent presque totalement les restes des proies, ce qui<br />

enlève beaucoup d'intérêt à l'analyse de leurs <strong>pelote</strong>s. De <strong>la</strong><br />

même façon, les restes des proies dans les rejets des autres<br />

oiseaux non rapaces ne sont pas identifiables.<br />

Nous nous intéresserons donc aux <strong>pelote</strong>s des RAPACES<br />

NOCTURNES les plus courants de notre région :<br />

Chouettes chevêche, effraie et hulotte, Hiboux ( Moyensducs,<br />

Petits- ducs).<br />

Les <strong>pelote</strong>s ont une forme cylindrique, régulière, plus ou<br />

moins allongée et plus ou moins ventrue selon les espèces.<br />

Dessins extraits de « Les oiseaux ».<br />

Editions Usborne.<br />

Elles ont de 20 à 80 millimètres de longueur et 10 à 30 mm de diamètre. Il existe des variations<br />

de taille à l'intérieur d'une espèce suivant l'heure du rejet (nuit ou jour), l'époque de l'année ou <strong>la</strong><br />

nature des proies.<br />

Elles sont de couleur grises, de plus en plus pâles au fur et à mesure du vieillissement des rejets.<br />

Les <strong>pelote</strong>s fraîches (moins d'une semaine) sont humides, presque noires et vernissées par <strong>la</strong><br />

salive des oiseaux (surtout chez l'effraie).<br />

Les <strong>pelote</strong>s n'ont pas d'odeur et ont une durée de conservation variant de quelques jours<br />

(chevêche) à plusieurs mois (effraie). La surface peut être entièrement lisse (effraie). Souvent,<br />

des os apparaissent ainsi que les plumes ou les débris d'insectes.<br />

Les fientes de certains mammifères carnivores (renard, martre, fouine) ressemblent parfois à des<br />

<strong>pelote</strong>s. Toutefois, elles contiennent presque uniquement des poils ou des débris végétaux, sont<br />

toujours effilées et torsionnées.<br />

Fiche technique et pédagogique n° 1.<br />

"Les <strong>pelote</strong>s de réjection".<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 25


Quel est le propriétaire de cette <strong>pelote</strong> ?<br />

1. Cigogne b<strong>la</strong>nche<br />

(Ciconia ciconia)<br />

2. Héron<br />

(Ardea sp.)<br />

3. Corbeau freux<br />

(Corvus frugilegus)<br />

4. Chouette effraie<br />

(Typo alba)<br />

5. Buse variable<br />

(Buteo buteo)<br />

6. Faucon crécerelle<br />

(Falco tinnunculus)<br />

7. Chouette hulotte<br />

(Strix aluco)<br />

8. Mouette rieuse<br />

(Larus ridibundus)<br />

9. Hibou moyen-duc<br />

(Asio otus)<br />

10. Chouette<br />

chevêche<br />

(Athene noctua)<br />

11. Hibou grand-duc<br />

(Bubo bubo).<br />

Documents extraits du<br />

"Guide des traces<br />

d’animaux" par M.<br />

Bouchner.<br />

Editions Hatier 1982.<br />

Contenu<br />

d’une<br />

<strong>pelote</strong><br />

de chouette<br />

hulotte.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 26


Quand et comment se fait le rejet de <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> ?<br />

Les rapaces ont pour particu<strong>la</strong>rité de chasser à certains moments de <strong>la</strong> journée ou de <strong>la</strong><br />

nuit. Les périodes de chasse, qui durent 2 à 3 heures en général, sont entrecoupées de longues<br />

phases de digestion et de repos.<br />

Dès qu'un repas est digéré (ce qui demande 2 à 3 heures), l'oiseau repart en chasse et émet<br />

une <strong>pelote</strong> avant qu’intervienne l'ingestion de nouvelles proies.<br />

La <strong>pelote</strong> a ainsi plusieurs rôles ; le premier est, bien entendu d'évacuer un certain<br />

nombre de déchets. Mais elle fait aussi office de "pseudo nourriture". En effet, le rapace ne<br />

rejette pas de <strong>pelote</strong> s'il ne mange pas une nouvelle fois et, en même temps, ne peut avaler une<br />

nouvelle proie sans avoir rejeté.<br />

Ainsi, un rapace a toujours l'estomac plein et <strong>la</strong> réjection a une grande influence sur le<br />

rythme de vie .<br />

EXEMPLE DE RYTHME DE VIE CHEZ LA CHOUETTE EFFRAIE<br />

Les rapaces donnent en général 2 ou 3 <strong>pelote</strong>s par 24 heures dans des conditions<br />

normales de capture. Lors des périodes de disette, ce rythme est considérablement ralenti.<br />

Une nourriture à base de proies carnées, contenant des parties non digestibles, est<br />

indispensable à <strong>la</strong> santé des rapaces du fait de <strong>la</strong> puissance de leurs sucs digestifs.<br />

C'est pourquoi les rapaces blessés que l'on peut recueillir doivent être nourris avec de <strong>la</strong> viande<br />

crue à <strong>la</strong>quelle il faut ajouter des petits os, des poils ou des plumes, afin qu'ils puissent<br />

normalement é<strong>la</strong>borer et rejeter des <strong>pelote</strong>s. Fiche technique et pédagogique n° 1. "Les <strong>pelote</strong>s de réjection".<br />

Dessins extraits de « Les oiseaux ». Editions Usborne.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 27


Pelotes de réjection :<br />

De nombreuses espèces d'oiseaux ont<br />

l'habitude de rejeter par le bec les débris indigestes<br />

de leurs aliments. Ces résidus, agglomérés en<br />

masses plus ou moins compactes sont appelés<br />

<strong>pelote</strong>s de réjection. Il s'agit de poils, de plumes, de<br />

pièces chitineuses des insectes, d'os, de fragments<br />

de coquilles de mollusques ou de morceaux de<br />

p<strong>la</strong>ntes que les sucs digestifs n'ont pas pu dissoudre.<br />

On sait que les rapaces nocturnes crachent<br />

Pelote de faucon crécerelle contenant<br />

une bague.<br />

des <strong>pelote</strong>s mais ce comportement est également répandu chez les rapaces diurnes, les corvidés, les<br />

mouettes et les goé<strong>la</strong>nds, et beaucoup d'autres oiseaux. Pour tous, le rejet des <strong>pelote</strong>s est quelque<br />

chose de parfaitement naturel et il ne faut pas le confondre avec le vomissement qui a un caractère<br />

accidentel ; dans ce cas en effet, l'oiseau cherche à se débarrasser d'un objet qui irrite sa muqueuse<br />

stomacale et il y parvient en rejetant le corps étranger en même temps que le contenu de son estomac.<br />

L'estomac des oiseaux comprend deux parties bien distinctes, l'estomac g<strong>la</strong>ndu<strong>la</strong>ire (ou<br />

ventricule succenturié) et l'estomac muscu<strong>la</strong>ire ou gésier.<br />

Chez les espèces qui rejettent des <strong>pelote</strong>s, les résidus<br />

indigestes des aliments se rassemblent dans le gésier et grâce<br />

aux mouvements des muscles sont agglomérés en boulettes<br />

compactes. Celles-ci sont crachées par le bec une fois qu'elles<br />

ont atteint certaines dimensions. Les <strong>pelote</strong>s qui viennent<br />

d'être rejetées sont encore enduites d'un film de mucus destiné<br />

à favoriser leur passage dans l’œsophage et à maintenir leur<br />

cohésion.<br />

C'est au cours de sa remontée dans l’œsophage que <strong>la</strong> <strong>pelote</strong><br />

acquiert sa forme définitive et le diamètre de ce conduit<br />

détermine celui de l'objet.<br />

Etant donné que les oiseaux de forte taille ont généralement<br />

un oesophage de plus grand diamètre que celui des espèces<br />

plus petites, <strong>la</strong> taille des <strong>pelote</strong>s est un élément important pour<br />

l'identification de l'oiseau qui les a rejetées.<br />

La forme générale des <strong>pelote</strong>s varie elle aussi selon les<br />

espèces. Chez maint oiseau elles sont presque comparables à<br />

des boules alors que celles d'autres espèces sont nettement<br />

allongées, cylindriques, avec une extrémité (ou les deux)<br />

arrondie ou au contraire effilée en pointe. La consistance<br />

dépend de <strong>la</strong> nature des aliments. Les <strong>pelote</strong>s peuvent être<br />

plus ou moins dures ou friables et dans ce dernier cas elles se<br />

désagrègent en tombant par terre.<br />

L'étude du contenu des <strong>pelote</strong>s de réjection est une<br />

excellente méthode pour connaître le régime alimentaire de<br />

certains oiseaux, mais ce n'est pas une panacée car, selon les groupes, <strong>la</strong> digestion est plus ou moins<br />

active et divers éléments de <strong>la</strong> nourriture ne <strong>la</strong>issent aucune trace. Certains oiseaux ont des<br />

préférences alimentaires et ceci facilite dans une <strong>la</strong>rge mesure l'identification de l'espèce qui a rejeté<br />

les <strong>pelote</strong>s. En outre, il est important de noter soigneusement l'endroit où <strong>la</strong> <strong>pelote</strong> a été trouvée<br />

(champ, bois, rivage, peuplement de conifères ou d'arbres à feuilles caduques) car les différents<br />

oiseaux occupent des milieux bien particuliers. On trouvera des <strong>pelote</strong>s sous les arbres ou les poteaux<br />

qui ont servi de perchoir à l'oiseau pendant <strong>la</strong> digestion, ou encore sous les "dortoirs" et les nids ;<br />

parfois aussi à l'endroit où <strong>la</strong> nourriture a été prise. En général, un oiseau rejette deux <strong>pelote</strong>s par<br />

jour, juste avant d'aller manger, le matin et le soir, mais cette "règle" n'est pas du tout absolue.<br />

Guide des traces d'animaux par Preben Bang et Preben Dahlström. Editons De<strong>la</strong>chaux et Niestlé.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 28


La Hulotte n° 25.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 29


La Hulotte n° 25.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 30


Il y a entre 40 000 et 100 000<br />

chouettes effraies en France.<br />

Chacune consomme 100 grammes<br />

de petites proies par 24 heures soit<br />

environ 1500 petits rongeurs et 350<br />

petits insectivores par an.<br />

L’ensemble des chouettes effraies<br />

de France éliminent en conséquence<br />

de l’ordre de 100 millions<br />

de rongeurs et d’insectivores par<br />

an.<br />

Un renard détruit, lui, entre 6000 et<br />

10 000 rongeurs par an (donc 4 à 5<br />

fois plus qu’une chouette).<br />

Un couple de campagnols a en<br />

moyenne 18 petits par an, ceux-ci<br />

pouvant se reproduire dès l’âge<br />

d’un mois.<br />

Que mange <strong>la</strong> chouette effraie ?<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 31


Des rongeurs, proies des rapaces…<br />

D’après le « Guide du promeneur solitaire » (remanié) par FELIX, TOMAN et HISEK. Editions Hatier.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 32


Les proies des rapaces (suite)…<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 33


Régimes alimentaires des proies des rapaces… fiche 1<br />

Proies des rapaces Habitat Nourriture<br />

Hérisson commun<br />

25 cm et 3 cm de queue<br />

500 à 800 g<br />

Taupe commune<br />

13 cm + 3 cm de queue<br />

70 à 120 g<br />

Musaraigne carrelet<br />

7 cm + 4 cm de queue<br />

6 à 8 g<br />

Musaraigne pygmée<br />

5 cm + 4 cm de queue<br />

3,5 à 5 g<br />

Musaraigne aquatique<br />

ou crossope<br />

5 cm + 4 cm de queue<br />

13 à 16 g<br />

Musaraigne musette ou<br />

crocidure aranivore<br />

6 cm + 3,5 cm de queue<br />

4 à 9 g<br />

Crocidure des jardins<br />

7 cm + 4 cm de queue.<br />

8 à 12 g<br />

Rat d’eau = campagnol<br />

amphibie : 20 cm + 12<br />

cm de queue. 200 g<br />

Campagnol des champs<br />

11cm + 3 cm de queue.<br />

30 g<br />

Campagnol agreste<br />

11 cm + 3,5 cm de<br />

queue. 32 g<br />

Campagnol roussâtre<br />

11 cm + 5,5 cm de<br />

queue<br />

25 g<br />

Forêts de feuillus et forêts mixtes<br />

(feuillus et résineux), bocages, jardins<br />

et même dans les parcs en ville.<br />

S’installe dans les granges et les<br />

étables. Vie crépuscu<strong>la</strong>ire et nocturne.<br />

A peu près partout en particulier dans<br />

les prairies et les forêts. Vit sous terre<br />

dans un réseau complexe de galeries<br />

et de chambres. Nage et grimpe assez<br />

bien en cas de nécessité.<br />

Forêts humides et haies. Prairies,<br />

fossés et tourbières.<br />

En hiver, pénètre dans les bâtiments.<br />

Mange des vers, des insectes, des lézards<br />

et des serpents (vipères), des œufs<br />

d’oiseaux nichant au sol, de petits vertébrés<br />

(souris), des charognes, des champignons,<br />

des fruits tombés et des baies.<br />

Vers de terre, <strong>la</strong>rves d’insectes, autres<br />

invertébrés(escargots, insectes, millepattes).<br />

S’attaque aux œufs et aux<br />

oisillons des couvées situées au sol.<br />

Mange aussi de petits mammifères.<br />

Escargots, insectes, araignées.<br />

Cadavres frais. A l’occasion, mange<br />

également des végétaux.<br />

Milieux humides. Invertébrés.<br />

Rives des cours d’eau, des étangs et<br />

des mares où elle creuse des terriers.<br />

Nage très bien.<br />

Jardins, parcs, lisières des bois,<br />

dunes, maquis.<br />

Active de jour comme de nuit. En<br />

hiver, pénètre dans les bâtiments.<br />

Surtout en milieux secs découverts et<br />

ensoleillés : jardins, champs, murets,<br />

maquis.<br />

Rives des cours d’eau, <strong>la</strong>cs et mares<br />

où il creuse des terriers.<br />

Prairies, champs, talus, lisières de<br />

bois et de forêts. Pénètre volontiers<br />

dans les granges en hiver.<br />

Prairies, cultures, talus, bois, lisières<br />

et c<strong>la</strong>irières des forêts, dans des milieux<br />

plus humides que le campagnol<br />

des champs. Nage volontiers.<br />

Forêts, taillis, talus de bocages.<br />

Grimpe et saute très bien. Nage bien.<br />

Invertébrés aquatiques et terrestres<br />

(vers, insectes). Petits poissons et<br />

quelques grenouilles et sa<strong>la</strong>mandres<br />

Oisillons et petits mammifères.<br />

Invertébrés (vers et insectes).<br />

Invertébrés et débris de toutes sortes.<br />

Végétaux aquatiques et terrestres,<br />

poissons, grenouilles.<br />

Jeunes pousses, graines et céréales (fait<br />

de gros dégâts dans les cultures), trèfle,<br />

écorces, invertébrés divers.<br />

Jeunes pousses et parties vertes des<br />

végétaux. Herbes. Prêles, aiguilles<br />

d’épicéa et de mélèze. Ecorces.<br />

Bourgeons, feuilles vertes, fleurs, fruits,<br />

graines, herbes, champignons, mousses.<br />

Ecorces des jeunes arbres en hiver.<br />

Quelques vers et insectes.<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 34


Régimes alimentaires des proies des rapaces… fiche 2<br />

Proies Habitat Nourriture<br />

Ecureuil<br />

25 cm + 20 cm de<br />

queue. 300 g.<br />

Loir<br />

18 cm + 13 cm de<br />

queue. 130 à 300 g.<br />

Lérot<br />

13 cm + 11 cm de<br />

queue. 60 à 120 g.<br />

Muscardin<br />

7,5 cm + 6 cm de<br />

queue. 25 à 40 g.<br />

Hamster commun<br />

20 à 30 cm + 3 à 6<br />

cm de queue.<br />

25 à 40 g.<br />

Rat surmulot<br />

25 cm + 20 cm de<br />

queue. 350 g.<br />

Rat noir<br />

22 cm + 21 cm de<br />

queue. 150 g.<br />

Souris grise =<br />

souris domestique :<br />

9 cm + 9 cm de<br />

queue. 19 g.<br />

Mulot gris<br />

= mulot sylvestre<br />

9 cm + 8 cm de<br />

queue. 24 g.<br />

Mulot à collier<br />

jaune. 10 cm + 10,5<br />

cm de queue. 30 g.<br />

Rat des moissons<br />

7 cm + 5,5 cm<br />

5 grammes.<br />

Forêts, bois et parcs avec conifères.<br />

C’est un animal arboricole( = qui vit<br />

dans les arbres).<br />

Forêts de feuillus et de conifères, vergers,<br />

parcs, bocages, terrains rocheux,<br />

greniers. Actif au crépuscule et <strong>la</strong> nuit.<br />

Forêts, parcs, jardins, vergers, vignobles<br />

et maisons. Terrains rocheux couverts de<br />

broussailles. Actif au crépuscule et <strong>la</strong><br />

nuit. Grimpe et saute bien.<br />

Bon grimpeur et bon sauteur, il construit<br />

des nids aériens dans les buissons.<br />

Ronciers. Lisières de bois et forêts, parcs<br />

et jardins. Actif au crépuscule et <strong>la</strong> nuit.<br />

Surtout actif au crépuscule et <strong>la</strong> nuit.<br />

Court bien, peut sauter et nager.<br />

Marais, <strong>la</strong>ndes côtières et… égouts,<br />

caves, granges, étables, entrepôts, silos.<br />

Vit dans les ports, les entrepôts, les villes<br />

et vil<strong>la</strong>ges particulièrement dans les<br />

greniers des habitations campagnardes…<br />

mais aussi dans les forêts. Saute et<br />

grimpe bien.<br />

Commensale de l’homme dans les<br />

grandes villes et dans les habitations<br />

isolées. Granges, tas de bois. Popu<strong>la</strong>tions<br />

sauvages dans milieux humides.<br />

Forêts de feuillus ou de conifères, bois,<br />

lisières, haies, talus, cultures céréalières,<br />

maisons. Grimpe bien et fait des bonds<br />

de 80 cm. Capable de nager<br />

Dans les forêts (feuillus, essences mixtes,<br />

conifères).Parcs. Terrains buissonneux.<br />

PAS en plein champ.<br />

A l’origine les roselières. Colonise les<br />

cultures de maïs. Prairies, lisières des<br />

bois et talus p<strong>la</strong>ntés. Nid aérien.<br />

Graines de conifères et de feuillus. Noix,<br />

baies. Bourgeons. Ecorce des jeunes arbres.<br />

Fleurs et fruits. Champignons. Insectes.<br />

Œufs et oisillons parfois.<br />

Bourgeons et pousses. Feuilles. Ecorces.<br />

Fruits. Graines. Mollusques (escargots).<br />

Quelques insectes. Rarement œufs et<br />

oisillons.<br />

Bourgeons et pousses. Fruits sauvages et<br />

cultivés (pommes, poires), fleurs, graines.<br />

Invertébrés ( vers de terre, insectes), œufs +<br />

oisillons. Il semble + carnivore que le loir.<br />

Fruits pour l’essentiel. Graines, bourgeons,<br />

fleurs, écorces, quelques invertébrés<br />

(insectes).<br />

Blé. Autres graines. Herbes. Insectes. Œufs.<br />

Petits vertébrés. Accumule des réserves<br />

(graines de céréales et de légumineuses) pour<br />

l’hiver.<br />

Ce qu’il trouve : viandes dans entrepôts,<br />

crustacés sur les côtes, graines dans silos<br />

…Oiseaux quand l’occasion se présente.<br />

Mange des ordures. S’attaque aux provisions.<br />

Surtout frugivore quand il en a <strong>la</strong> possibilité :<br />

g<strong>la</strong>nds, baies… il peut piller les vergers.<br />

Invertébrés.<br />

Omnivore. Mange de tout. S’attaque aux<br />

denrées alimentaires. Ne fait pas de<br />

provisions.<br />

Graines diverses (en particulier de luzerne et<br />

de trèfle), faînes ( = fruits du hêtre), pousses<br />

et racines . Invertébrés au printemps et en été.<br />

Accumule des provisions.<br />

Mange des g<strong>la</strong>nds et des faînes, des pommes<br />

de pin. Escargots et insectes, œufs d’oiseaux<br />

et oisillons. Fait des réserves.<br />

Parties vertes des p<strong>la</strong>ntes, graines, grains de<br />

blé et de maïs, fruits. Insectes. Œufs<br />

d’oiseaux<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 35


Reproduction et longévité des proies de rapaces :<br />

Espèces Longévité Rut Gestation Portées annuelles Nombre de jeunes<br />

par portée<br />

Hérisson commun<br />

Taupe commune<br />

Musaraigne carrelet<br />

Musaraigne pygmée<br />

Musaraigne aquatique<br />

ou crossope<br />

Musaraigne musette<br />

= crocidure aranivore<br />

Crocidure des jardins<br />

Hamster<br />

Rat d’eau = campagnol<br />

amphibie<br />

Campagnol des<br />

champs<br />

Campagnol agreste<br />

4 à 10 ans,<br />

hiberne 6 mois<br />

3 à 5 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

1,5 à 2 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2,5 à 3 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 à 2,5 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 à 3 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

+ de 2 ans,<br />

hiberne 6 mois<br />

2 à 4 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

Moins de 2 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

Moins de 2 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

Campagnol roussâtre 2 à 3 ans en g al ,<br />

Ecureuil<br />

Loir<br />

Lérot<br />

Muscardin<br />

Surmulot<br />

( = rat d’égout)<br />

Rat noir<br />

Souris grise<br />

Mulots gris = mulot<br />

sylvestre<br />

Mulot à collier<br />

Rat des moissons<br />

Lapin de Garenne<br />

Lièvre commun<br />

Rat musqué<br />

Ragondin<br />

Castor<br />

n’hiberne pas<br />

8 à 10 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

6 ans,<br />

hiberne 6 à 7 mois<br />

3 à 4 ans,<br />

hiberne 5 mois<br />

3 à 4 ans,<br />

hiberne<br />

6 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 à 4 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

1,5 ans à 4 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

1,5 ans à 4 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

2 à 4 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

18 mois en moyenne,<br />

jusqu’à 10 ans<br />

n’hiberne pas<br />

10 à 12 ans<br />

n’hiberne pas<br />

5 à 10 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

8 à 12 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

15 à 20 ans,<br />

n’hiberne pas<br />

INSECTIVORES<br />

Avril à 35 à 45 jours 1 ou 2 4 à 7 en g<br />

août<br />

al mais 2 à<br />

10 possible<br />

Mars à mai 21 à 30 jours 1 voire 2 En g al 4 à 5 mais 2 à 7<br />

possible<br />

Mars à<br />

septembre<br />

13 jours 3 à 4 3 à 10<br />

Avril à août 22 à 25 jours 2 6<br />

Avril à<br />

septembre<br />

Printemps<br />

et été<br />

Avril à<br />

novembre<br />

20 à 24 jours 2 2 à 5<br />

27 à 30 jours 2 à 4 (parfois jusqu’à 7) 3 à 5 (jusqu’à 10)<br />

27 à 30 jours plusieurs 3 à 11<br />

RONGEURS<br />

Avril à<br />

août<br />

Avril à<br />

septembre<br />

Toute<br />

l’année<br />

19 à 20 jours 1 à 3 3 à 12<br />

21 jours plusieurs 2 à 8<br />

21 jours 3 à 7 (jusqu’à 1 portée<br />

par mois si hiver doux)<br />

2 à 7 (parfois jusqu’à<br />

13…)<br />

Toute<br />

l’année<br />

21 jours 3 à 5 2 à 7<br />

Mars à<br />

octobre<br />

18 à 21 jours 3 à 4 2 à 7<br />

Janvier à<br />

juillet<br />

38 à 39 jours 2 à 5 3 à 7<br />

Avril à juin 30 à 32 jours 1 2 à 8<br />

Mai à 21 à 23 jours 1,<br />

3 à 8<br />

septembre<br />

parfois 2<br />

Avril à juin 23 à 25 jours 1 à 2 2 à 7<br />

Toute<br />

l’année<br />

Toute<br />

l’année<br />

Toute<br />

l’année<br />

Toute<br />

l’année<br />

Toute<br />

l’année<br />

Mars à<br />

septembre<br />

Mars à<br />

septembre<br />

Janvier à<br />

août<br />

Avril à<br />

octobre<br />

Toute<br />

l’année<br />

Févriermars<br />

24 jours 3 à 5 6 à 11<br />

21 jours 3 à 5 5 à 10<br />

23 jours 4 à 6 4 à 8<br />

23 jours 3 à 4 2 à 8 (parfois 9)<br />

23 jours 3 à 4 5 (jusqu’à 2 et 8)<br />

21 jours 2 à 3 3 à 7<br />

28 à 31 jours 3 à 6 3 à 7<br />

42 à 44 jours 3 à 4 2 à 4 en g al, parfois 1<br />

ou 5<br />

28 à 30 jours 3 à 4 5 à 9<br />

128 à 132<br />

jours<br />

105 à 107<br />

jours<br />

2 4 à 7<br />

1 2 à 3<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 36


Détermination des crânes… complément 1 :<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 37


C’est vraiment<br />

accidentel et donc<br />

pardonnable…!<br />

Détermination des crânes… complément 2 :<br />

Moi… je ne mange<br />

que des hot-dogs<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 38


Détermination des crânes… complément 3 :<br />

Taupe européenne<br />

13 13 cm cm + + queue queue (3 (3 ccm)<br />

c m)<br />

Crânes et mandibules de musaraignes :<br />

Musaraigne<br />

5 à 7 cm + queue (4 cm)<br />

Jean-Pierre GESLIN, professeur à l’IUFM du 93. 39

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