peyo Lizarazu Big wave r i d e r e n stand up p a d d l e ! 0 Peyo Lizarazu est un habitué des grosses vagues, et ce n’est pas par hasard s’il s’est fait remarquer l’hiver dernier pour avoir shooté des vagues énormes à Avalanche en stand up padd<strong>le</strong> ! Il fût sans aucun doute l’un des premiers à se mettre au stand up en France et sans négliger <strong>le</strong>s petites vagues, il entend bien continuer à repousser <strong>le</strong>s limites au-delà du raisonnab<strong>le</strong> avec son nouveau jouet. Entretien avec un mutant de la glisse. Comment en es-tu arrivé au stand up padd<strong>le</strong> ? Je m’y suis mis après <strong>le</strong> premier passage de Laird en France. Au début, je faisais de la pirogue, et je ne savais pas où trouver une planche pour <strong>le</strong> stand up. Je suis allé voir Philippe Barland, qui est toujours intéressé par <strong>le</strong>s nouveaux projets, il m’a aidé à mettre un shape au point en s’inspirant de la planche de Laird. Ensuite on a fait une seconde version moins longue, un modè<strong>le</strong> plus radical, adapté pour <strong>le</strong>s petites vagues. Certains voient <strong>le</strong> padd<strong>le</strong> comme une menace, il permettrait de prendre plus de vagues que <strong>le</strong>s autres, qu’en penses-tu ? C’est vrai que <strong>le</strong> stand up padd<strong>le</strong> pourrait servir à prendre plus de vagues, pour des gars qui se sentent frustrés sur une planche norma<strong>le</strong>. Mais ce n’est pas la bonne attitude à avoir, c’est pas parce qu’on fait du padd<strong>le</strong> qu’on doit se croire tout permis, il faut continuer à respecter <strong>le</strong>s autres. Et puis avec <strong>le</strong> padd<strong>le</strong> on peut faci<strong>le</strong>ment passer d’un spot à l’autre et se trouver une vague plus diffici<strong>le</strong> d’accès à la rame. Par contre, <strong>le</strong>s gens sous-estiment un peu <strong>le</strong> côté physique de la pratique, il faut des jambes pour rester debout pendant des heures et ça limite déjà pas mal la durée des sessions. Ce n’est pas un handicap une planche aussi volumineuse dans <strong>le</strong>s grosses vagues ? Au début, j’utilisais une planche de 12 pieds assez large et c’était pas toujours évident… L’avantage, c’est la mobilité au line up, et ça marche vraiment bien une fois que tu es parti sur la vague. Quand tu te fais ramasser, il faut faire attention, mais la rame ne pose pas de problème. Pour l’hiver qui arrive, je vais m’en faire fabriquer un “spécial grosses vagues“. Il sera plus étroit, mais toujours avec un rail épais pour pouvoir rester debout dessus. Tu penses que <strong>le</strong> stand up est appelé à se développer dans <strong>le</strong>s grosses vagues ? C’est vrai que pour la plupart des gens, ça reste un outil idéal pour la promenade et <strong>le</strong>s petites vague. Mais ça marche très bien dans <strong>le</strong>s grosses aussi, c’est une question d’engagement. Il faudra sans doute du temps pour apprendre à maîtriser <strong>le</strong> support dans <strong>le</strong> gros, c’est pas mal physique aussi. Mais bon, il y a quinze ans, on ne voyait pas grand monde à l’eau avec des guns quand ça pétait à plus de 4 mètres, maintenant il y p<strong>le</strong>in de monde même l’hiver, ça prouve que <strong>le</strong> surf de gros évolue. Quel<strong>le</strong> est la règ<strong>le</strong> de base pour s’attaquer aux grosses vagues en stand up padd<strong>le</strong> ? Ça peut semb<strong>le</strong>r faci<strong>le</strong> mais ce n’est pas forcément <strong>le</strong> cas. Pour assurer dans <strong>le</strong>s grosses vagues, il faut en avoir l’habitude. Il est même impératif d’avoir surfé des grosses vagues à la rame avant de se pointer en padd<strong>le</strong>. C’est une question d’apprentissage et de respect. À Guéthary par exemp<strong>le</strong>, je verrais du mauvais œil un gars se pointer avec son padd<strong>le</strong>, s’il n’a jamais surfé <strong>le</strong> spot avec une planche norma<strong>le</strong>. Propos recueillis par Stéphane Robin STéPHANE ROBIN GUILLAUME ANSELIN
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