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9 LONGUEUR D’ONDES N°64<br />

David Carroll<br />

protest songs 2.0<br />

b YVES TRADOFF | a PIERRE WETZEL<br />

David Carroll est un artiste qui vit résolument avec son temps. Né en<br />

1972, il est d’abord bercé par la musique folk irlandaise de son paternel<br />

avant de passer à la musique black, qui fait fureur dans son quartier.<br />

Avec <strong>le</strong>s années 90 vient la démocratisation de la techno puis <strong>le</strong> temps du<br />

recyclage et des revivals en tout genre. Projets après projets, l’artiste se<br />

nourrit de toutes ces façons de faire de la musique pour façonner son propre<br />

univers. Après être passé par <strong>le</strong> folk, <strong>le</strong> funk-rock et <strong>le</strong>s expérimentations<br />

é<strong>le</strong>ctroniques, il revient aujourd’hui avec un disque de protest songs,<br />

Songs of love and protest, qui mélange allègrement folk, blues et country<br />

avec des nappes synthétiques. Bien que <strong>le</strong> disque soit riche tant en mélodies<br />

qu’en arrangements, David Carroll ne se considère pas comme un instrumentiste<br />

: “Je n’ai jamais pris <strong>le</strong> temps de faire des gammes sur aucun instrument<br />

que ce soit. Ce qui m’intéresse plus, c’est de composer des<br />

chansons, d’échafauder des rythmiques.” En véritab<strong>le</strong> artisan de la musique,<br />

il a pris <strong>le</strong> parti de répartir son temps entre création artistique et apprentissage<br />

technique. “Le gros truc qu’il m’a fallu apprendre à maîtriser pour<br />

enregistrer, c’est l’outil informatique. C’est <strong>le</strong> seul instrument pour <strong>le</strong>quel<br />

j’ai fourni de grands efforts.” Pour pouvoir sortir ses disques, David Carroll<br />

a monté sa propre structure, Milk, en référence au nom de son ancien<br />

groupe. Il s’est associé pour l’occasion à son ancien camarade de jeu,<br />

Le Larron (voir LO n°63). “Vu la tête du marché du disque, nous n’avions<br />

pas envie de faire <strong>le</strong> tour des directeurs artistiques qui étaient en train de<br />

se faire virer <strong>le</strong>s uns après <strong>le</strong>s autres.” Selon lui, <strong>le</strong> musicien, aussi virtuose<br />

soit-il, doit désormais être polyva<strong>le</strong>nt s’il souhaite percer ou simp<strong>le</strong>ment<br />

survivre dans <strong>le</strong> milieu de la musique. “On arrive à un moment où la qualité<br />

musica<strong>le</strong> pèse presque moins dans la réussite que <strong>le</strong>s capacités informatiques<br />

et la compréhension du business.”<br />

“Songs of love and protest” - Milk<br />

Von Pariahs<br />

rock total<br />

b BASTIEN BRUN | a MARYLÈNE EYTIER<br />

Lorsqu’on <strong>le</strong>s a rencontrés, il <strong>le</strong>ur manquait un guitariste et c’est comme<br />

si on <strong>le</strong>ur avait en<strong>le</strong>vé une part d’eux-mêmes. Von Pariahs, ce sont six<br />

Nantais qui font du rock et de la cold-wave comme on pratique <strong>le</strong> football<br />

total : basse et batterie lourdes derrière, clavier so(m)bre en milieu<br />

de scène, deux guitares énergiques adeptes du “une / deux” et chanteur à<br />

la posture d’anti-vedette. Ce “col<strong>le</strong>ctif”, baigné par la culture anglaise, a<br />

remporté à la fin du mois d’avril <strong>le</strong> Prix des découvertes lors du dernier<br />

Printemps de Bourges. Nosfell, président du jury, notait alors “la cohésion<br />

d’un groupe choral” et la présence étonnante “d’un frontman dont la fragilité<br />

devient une véritab<strong>le</strong> force.” Le chanteur qui s’appel<strong>le</strong> Sam est francoanglais<br />

et sa voix grave ressuscitant Ian Curtis est sans aucun doute une<br />

partie de la singularité du groupe. “Nous sommes six, on forme un vrai<br />

groupe, ce qui est plutôt rare aujourd’hui, et puis la différence avec <strong>le</strong>s<br />

autres, c’est que l’on a un vrai Anglais, on a Sam”, confirme Théo, guitariste<br />

et porte-paro<strong>le</strong>. Von Pariahs s’est formé en 2009 et a d’abord joué de la pop<br />

puis du garage. Le groupe a fina<strong>le</strong>ment trouvé son sty<strong>le</strong> en alternant <strong>le</strong>s<br />

morceaux de rock sombre et des ballades dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s se lisent <strong>le</strong>s<br />

influences brit pop. “On a commencé par l’expérimentation, raconte Théo,<br />

et l’an dernier, on a gagné un tremplin. Ce sont alors des gens qui ont trente<br />

ans d’expérience qui nous ont aidés à trouver notre voie et à faire <strong>le</strong>s choses<br />

avec simplicité. Maintenant, avec un morceau de nos débuts, on en compose<br />

trois.” Les conseils ont eu l’effet d’une intersaison réussie.<br />

“Someone new” / “Skywalking” - Autoproduit<br />

coup d’envoi

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