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Un nom… un lieu<br />
La rue A<strong>le</strong>xis Millardet<br />
à Montmirey-la-Vil<strong>le</strong><br />
C’est dans la petite commune de Montmirey-la-Vil<strong>le</strong> qu’a vu <strong>le</strong> jour <strong>le</strong> 13 décembre 1838 l’ampélographe et<br />
botaniste français A<strong>le</strong>xis Millardet, inventeur de la bouillie bordelaise. Aujourd’hui, une rue du village porte<br />
son nom et une plaque commémorative en l’honneur du célèbre botaniste est apposée sur la façade de la<br />
mairie de Montmirey-la-Vil<strong>le</strong>.<br />
A<strong>le</strong>xis Millardet<br />
Après avoir débuté ses études à Do<strong>le</strong> puis<br />
à Besançon, A<strong>le</strong>xis Millardet commença<br />
ses recherches scientifiques à la faculté<br />
des sciences avant d’être admis à la<br />
Société des Botanistes de France, à l’âge<br />
de 23 ans. Il entra alors <strong>au</strong> laboratoire du<br />
botaniste Montagne qui l’associa à une<br />
étude sur <strong>le</strong>s algues. Après un passage de<br />
quelques années en Al<strong>le</strong>magne et l’obtention<br />
du titre de Docteur ès Sciences et<br />
Docteur en Médecine, il devint professeur<br />
de botanique à l’Université de Strasbourg<br />
puis de Nancy. C’est en 1876 qu’il<br />
rejoignit Borde<strong>au</strong>x et se focalisa sur la<br />
botanique appliquée – phytopathologie<br />
Dossier Vin<br />
B.A.-BA des vins du Jura<br />
Sur une superf<strong>ici</strong>e relativement restreinte, <strong>le</strong> vignob<strong>le</strong> du Jura regorge d’une surprenante diversité et la notoriété<br />
des vins du Jura n’est plus à démontrer. Vins blancs, rouges ou rosés, vin j<strong>au</strong>ne et Crémant du Jura, voilà<br />
la gamme de produits que nous proposent <strong>le</strong>s 225 exploitations vitico<strong>le</strong>s du département. C’est en 1936 que <strong>le</strong><br />
Jura a été récompensé par l’obtention d’une première Appellation d’Origine Contrôlée. Aujourd’hui, on<br />
dénombre cinq cépages et six A.O.C. qui se côtoient dans <strong>le</strong> vignob<strong>le</strong> jurassien.<br />
Les cépages<br />
Le Poulsard ou Ploussard est<br />
un cépage rouge typiquement<br />
jurassien.Le<br />
Le Trousse<strong>au</strong> est un cépage<br />
rouge, robuste. Son vin<br />
exceptionnel demande un<br />
vieillissement prolongé.<br />
Le Pinot Noir est de plus en<br />
plus présent dans <strong>le</strong> Jura, moins<br />
sujet <strong>au</strong>x aléas climatiques que<br />
<strong>le</strong>s cépages traditionnels. Il<br />
de la vigne. Il s’intéressa alors de très<br />
près <strong>au</strong> mildiou et à son développement.<br />
Tests <strong>au</strong> châte<strong>au</strong> Ducru-Be<strong>au</strong>caillou<br />
à Saint-Julien et <strong>au</strong> châte<strong>au</strong> D<strong>au</strong>zac<br />
à Labarde<br />
La petite histoire de la bouillie bordelaise<br />
débute en Médoc en 1882. Surpris par la<br />
bel<strong>le</strong> tenue des vignes en bordure de la<br />
route, Millardet demanda plus d’explications<br />
<strong>au</strong> régisseur du domaine. Ce dernier<br />
lui expliqua que dans la région, on avait<br />
pris l’habitude de répandre un mélange<br />
de sulfate de cuivre et de ch<strong>au</strong>x sur <strong>le</strong>s<br />
ceps de vigne en bordure des routes <strong>pour</strong><br />
dissuader <strong>le</strong>s mar<strong>au</strong>deurs. Fort de cette<br />
constatation, Millardet lança plusieurs<br />
donne un vin de bonne qualité<br />
avec une bonne aptitude <strong>au</strong><br />
vieillissement. Il apporte de la<br />
cou<strong>le</strong>ur <strong>au</strong>x cépages du Jura qui<br />
en sont assez p<strong>au</strong>vres, d’où sa<br />
fréquente association avec <strong>le</strong><br />
poulsard et <strong>le</strong> trousse<strong>au</strong>.<br />
Le Savagnin, cépage blanc est <strong>le</strong><br />
seul <strong>au</strong>torisé <strong>pour</strong> faire du vin<br />
j<strong>au</strong>ne, qui vieillit très bien ; il est<br />
quelque fois associé <strong>au</strong> Char <br />
donnay. Ce cépage comprend une<br />
population variée : <strong>le</strong> Savagnin<br />
vert et <strong>le</strong> Savagnin j<strong>au</strong>ne.<br />
Le Chardonnay (Gamay Blanc<br />
dans <strong>le</strong> sud, Melon en Arbois) se<br />
plaît be<strong>au</strong>coup dans <strong>le</strong> Jura et<br />
produit un vin très fin.<br />
Les appellations<br />
Arbois<br />
Le décret de 1936 réserve l’appellation<br />
<strong>au</strong>x vins rouges (première<br />
AOC de France), rosés ou<br />
gris et blancs, <strong>au</strong>x vins j<strong>au</strong>nes et<br />
<strong>au</strong> vin de pail<strong>le</strong> qui ont été récoltés<br />
sur <strong>le</strong>s parcel<strong>le</strong>s du canton<br />
d’Arbois. On y trouve même des<br />
expériences en laboratoire, <strong>au</strong>x côtés<br />
d’Ulysse Gayon, professeur de chimie à la<br />
faculté des sciences de Borde<strong>au</strong>x. Ils<br />
eurent ensuite l’opportunité d’effectuer<br />
des tests de terrain sur <strong>le</strong>s vignes du châte<strong>au</strong><br />
DucruBe<strong>au</strong>caillou à SaintJulien et<br />
du châte<strong>au</strong> D<strong>au</strong>zac à Labarde. Les expériences<br />
menées entre 1883 et 1885 aboutirent<br />
à la jugulation du mildiou en 1886.<br />
La bouillie bordelaise<br />
La bouillie bordelaise, développée par<br />
Millardet, est rapidement devenue un<br />
pest<strong>ici</strong>de populaire, permettant notamment<br />
de contrô<strong>le</strong>r l’expansion du mildiou,<br />
si célèbre <strong>pour</strong> avoir dévasté <strong>le</strong>s cultures<br />
irlandaises <strong>au</strong> début du 19 e . La recette de<br />
vins mousseux. Le nom de “Pupillin”<br />
peut être adjoint à l’appellation<br />
Arbois <strong>pour</strong> <strong>le</strong>s vins obtenus<br />
sur la commune de Pupillin.<br />
Châte<strong>au</strong> Chalon<br />
Le décret de 1936 réserve l’appellation<br />
<strong>au</strong>x vins j<strong>au</strong>nes, récoltés<br />
sur quelques communes<br />
délimitées, avec un rendement<br />
faib<strong>le</strong> de 30 hl/ha.<br />
Côtes du Jura<br />
Le décret de 1937 réserve l’appellation<br />
<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s vins blancs,<br />
cet alg<strong>ici</strong>de et fong<strong>ici</strong>de à la teinte b<strong>le</strong>u<br />
verdâtre ? La bouillie bordelaise est obtenue<br />
par neutralisation d’une solution de<br />
sulfate de cuivre par de la ch<strong>au</strong>x éteinte.<br />
Même si à partir des années 1930 la<br />
bouillie bordelaise a été largement remplacée<br />
en Europe et en Amérique du<br />
Nord, el<strong>le</strong> reste <strong>au</strong>jourd’hui un remède<br />
efficace et peu onéreux afin de lutter<br />
contre de nombreuses maladies foliaires.<br />
rouges, vin j<strong>au</strong>ne, récoltés sur<br />
des communes bien définies,<br />
avec un rendement maximum<br />
de 40 hl/ha.<br />
L’Etoi<strong>le</strong><br />
Le décret de 1937 réserve l’appellation<br />
<strong>pour</strong> <strong>le</strong>s vins blancs,<br />
vin j<strong>au</strong>ne, vin de pail<strong>le</strong> et mousseux,<br />
produits sur 3 communes<br />
délimitées et avec un rendement<br />
inférieur à 40hl/ha.<br />
La Vinification<br />
Deux vins subissent une vinification<br />
particulière dans <strong>le</strong> Jura.<br />
Vin j<strong>au</strong>ne<br />
Issu de cépage Savagnin, dont<br />
l’origine est méconnue, ce vin<br />
sec a un parfum de noix prononcé,<br />
ceci étant dû <strong>au</strong> vieillissement<br />
en oxydation contrôlée<br />
par <strong>le</strong> fait de laisser des fûts en<br />
vidange, c’estàdire que l’on<br />
laisse s’évaporer naturel<strong>le</strong>ment<br />
<strong>le</strong> vin sans remettre à nive<strong>au</strong> <strong>le</strong><br />
fût (sans ouillage). Il se forme<br />
ainsi un voi<strong>le</strong> de <strong>le</strong>vure qui<br />
recouvre <strong>le</strong> vin et permet l’oxydation<br />
<strong>le</strong>nte de ce vin et la <strong>format</strong>ion<br />
de certains composés<br />
donnant ce goût si particulier.<br />
Vin de Pail<strong>le</strong><br />
Il provient d’un assemblage de<br />
différents cépages, ayant atteint<br />
la surmaturation sur lits de pail<strong>le</strong><br />
ou sur claies ; ces raisins ne sont<br />
pressés que 3 ou 4 mois après la<br />
vendange, d’où une concentration<br />
en sucre é<strong>le</strong>vée gênant la<br />
fermentation. Après 3 ou 4 ans<br />
de vieillissement en fût on<br />
obtient un vin naturel<strong>le</strong>ment<br />
doux, titrant 14,5 à 17 % vol. Le<br />
vin de Pail<strong>le</strong> se conserve extrêmement<br />
longtemps.<br />
<strong>Pays</strong> <strong>Dolois</strong> n°142 - Octobre 2012 / 13<br />
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