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8 / <strong>Pays</strong> <strong>Dolois</strong> n°142 - Octobre 2012<br />

DES VILLAGES EN PAYS DOLOIS - N°88<br />

PERSONNALITÉS LIÉES À LA COMMUNE • ADOLPHE POINTAIRE (1877 – 1942) : Né à Abergement­la­<br />

Ronce, Adolphe Pointaire est fils d’un ouvrier polisseur <strong>au</strong>x carrières de Belvoye. Sa famil<strong>le</strong> s’installa à Do<strong>le</strong><br />

en 1884 et c’est dans cette vil<strong>le</strong> que <strong>le</strong> jeune Adolphe exercera la profession de vétérinaire en 1902. Il<br />

décéda alors qu’il était maire de Do<strong>le</strong> depuis 1935 et sénateur du Jura élu en 1939. • JENNY CHEVALIER<br />

Abergement-la-Ronce :<br />

un certain standing…<br />

Si Solvay n’avait pas choisi son territoire <strong>pour</strong> s’implanter, cette commune serait sans doute une simp<strong>le</strong> petite bourgade<br />

traversée par <strong>le</strong> canal du Rhône <strong>au</strong> Rhin. Grâce à la taxe professionnel<strong>le</strong> versée par cet industriel, Abergementla-Ronce<br />

a rempli ses caisses. Histoire d’un village qui a tout <strong>pour</strong> vivre heureux… Les voyageurs qui circulaient sur la<br />

voie romaine reliant Dijon <strong>au</strong>x monts du Jura passaient en ce lieu sans toutefois s’arrêter puisque <strong>le</strong> village d’Abergement-la-Ronce<br />

n’existait pas. Ce n’est qu’<strong>au</strong> 13 e sièc<strong>le</strong> qu’un bourg se forma <strong>au</strong>tour d’une petite <strong>au</strong>berge. C’est el<strong>le</strong><br />

qui donna <strong>le</strong> nom, Abergement signifiant “hébergement”, c’est-à-dire endroit où <strong>le</strong> voyageur pouvait manger et dormir.<br />

La Ronce évoque <strong>le</strong>s étendues de broussail<strong>le</strong>s épineuses qu’il fallut défricher. A la Révolution, on parlait encore<br />

de l’Abergement de la Ronce.<br />

A la frontière du Duché<br />

et du roy<strong>au</strong>me de France<br />

Comme tous <strong>le</strong>s villages situés à<br />

la limite du duché de Bourgogne,<br />

<strong>le</strong> bourg ne fut pas épargné<br />

par <strong>le</strong>s attaques françaises.<br />

Il dépendait en toute justice de<br />

la seigneurie de Gevry dans <strong>le</strong><br />

bailliage de Do<strong>le</strong>, laquel<strong>le</strong> re<strong>le</strong>vait<br />

des comtes de Bourgogne.<br />

L’histoire médiéva<strong>le</strong> du village<br />

est donc directement liée à cel<strong>le</strong><br />

de Gevry. Aucun seigneur ne<br />

vécut en ce lieu, d’où l’inexistence<br />

de châte<strong>au</strong> ou de la<br />

moindre maison de maître. Malgré<br />

cette absence de fortifications,<br />

Abergement ne fut pas<br />

épargné lors des nombreux<br />

conflits qui opposèrent <strong>le</strong>s<br />

barons comtois <strong>au</strong>x Bourguignons.<br />

Les invasions françaises<br />

furent souvent meurtrières.<br />

L’église Saint Jean-Baptiste<br />

Une église existe depuis fort<br />

longtemps <strong>au</strong> village, <strong>le</strong>quel<br />

dépendait de la paroisse de<br />

Tav<strong>au</strong>x. Cel<strong>le</strong> que l’on voit<br />

<strong>au</strong>jourd’hui fut construite sur<br />

l’ancienne <strong>au</strong> début du 18 e sièc<strong>le</strong><br />

et ce n’est qu’en 1736 qu’el<strong>le</strong><br />

fut déclarée indépendante.<br />

L’abbé Jeannez fut <strong>le</strong> premier<br />

curé. Dédiée à Saint Jean­Baptiste,<br />

el<strong>le</strong> est toujours entourée<br />

du cimetière dans <strong>le</strong>quel plusieurs<br />

tombes sont antérieures.<br />

Diverses réfections ont été réalisées<br />

<strong>au</strong> cours du temps, notamment<br />

en 1969. Lors de l’installation<br />

du ch<strong>au</strong>ffage, l’intérieur fut<br />

entièrement rest<strong>au</strong>ré. Depuis<br />

1997, <strong>le</strong> village est intégré dans<br />

la paroisse “Abbaye de la Trinité”<br />

avec Damparis et Aumur,<br />

avec Saint­Sébastien comme<br />

saint patron. El<strong>le</strong> est desservie<br />

par <strong>le</strong> père Francis B<strong>au</strong>det résidant<br />

à Damparis. Le dernier curé<br />

du village fut l’abbé Michel Chéchillot<br />

jusqu’en avril 1910. Le<br />

presbytère fut démoli <strong>pour</strong><br />

construire <strong>le</strong> Centre administratif<br />

et culturel peu après 1970.<br />

Au temps de la filature<br />

Le creusement du canal du<br />

Rhône <strong>au</strong> Rhin peu avant 1800<br />

modifia considérab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

rése<strong>au</strong> hydrographique du territoire.<br />

La Blaine qui faisait tourner<br />

<strong>le</strong> moulin situé <strong>au</strong> lieu­dit<br />

Solvay <strong>au</strong> bout du canal<br />

Aires de jeux et parc de loisirs<br />

“Turluro” fut déviée sur la rive<br />

droite du canal. Le malheureux<br />

meunier se retrouva sans e<strong>au</strong><br />

<strong>pour</strong> faire tourner ses meu<strong>le</strong>s. Il<br />

fut indemnisé certes, mais <strong>le</strong><br />

moulin Turlurot cessait toute<br />

activité. Cependant, la nouvel<strong>le</strong><br />

(1992 - ) : La famil<strong>le</strong> Chevalier s’est installée <strong>au</strong> village en 1993 alors que la petite Jenny avait tout juste<br />

un an. Née à Do<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> s’est passionnée <strong>pour</strong> <strong>le</strong> canoë kayak, devenant championne de France National 2 en<br />

2011. Actuel<strong>le</strong>ment, el<strong>le</strong> pratique son sport <strong>au</strong> club de Grenob<strong>le</strong>. • ENFANTS DU PAYS MORTS POUR LA<br />

FRANCE : 12 en 1914/1918 et 4 en 1939/1945<br />

voie d’e<strong>au</strong> devait favoriser l’installation<br />

de deux industries :<br />

une filature en 1878 et une<br />

usine de produits chimiques en<br />

1930. En 1878, François Châte<strong>le</strong>t,<br />

industriel à Annonay<br />

(Ardèche), démarrait une filature<br />

et une fabrique de feutre <strong>au</strong> lieudit<br />

“Aux Goguelus”. Un atelier de<br />

sciage y fut ajouté. Joseph Besset,<br />

gendre du fondateur assura<br />

la succession, réussissant à<br />

mettre l’entreprise en faillite en<br />

1895. Albert Strüver, banquier<br />

dolois en devint propriétaire.<br />

Avec Joseph Vermand comme<br />

directeur, l’usine reprit son activité,<br />

fournissant un peu de travail<br />

<strong>au</strong>x Abergeois. En 1925, <strong>le</strong>s<br />

héritiers Strüver s’associèrent<br />

avec Dollfus et Noack, puis en<br />

1949, l’entreprise devint SARL<br />

Strüver et Cie. L’établissement<br />

était racheté en 1960 par une<br />

SCI dans laquel<strong>le</strong> E.J. Monnoyeur<br />

était partie prenante. 15 personnes<br />

y travaillaient. Convertie<br />

en blanchisserie industriel<strong>le</strong> du<br />

chiffon d’essuyage, l’entreprise<br />

connut un développement,<br />

atteignant 50 salariés en 1971.<br />

El<strong>le</strong> continuera son activité, <strong>au</strong>gmentant<br />

encore ses effectifs<br />

malgré plusieurs incendies en<br />

1972, 1977 et 1984. En 1998, la<br />

SA Monnoyeur était reprise par<br />

Michel Falconnet, <strong>le</strong>quel, en<br />

2002, rachetait l’usine Thomson<br />

à Auxonne afin de fabriquer des<br />

produits à destination des professionnels<br />

: essuie­mains,<br />

nappes, papier toi<strong>le</strong>tte… Cette<br />

enseigne devenue “Global<br />

Hygiène” ne possède plus qu’un<br />

dépôt <strong>au</strong> village. En 1995 cette<br />

ancienne filature a été inscrite à<br />

l’Inventaire général du patrimoine<br />

culturel.<br />

Et Solvay s’implanta…<br />

Même si Solvay a choisi de se<br />

situer à Tav<strong>au</strong>x, il n’en reste pas<br />

moins vrai que 215 ha, soit la<br />

grande partie de l’usine, appartient<br />

<strong>au</strong> territoire d’Abergement­la­Ronce.<br />

Son arrivée en<br />

1926 et <strong>le</strong> démarrage de la première<br />

installation en 1930 ont<br />

bou<strong>le</strong>versé l’ensemb<strong>le</strong> du secteur.<br />

Devenue la plus importante<br />

du groupe, cette usine est<br />

<strong>au</strong>ssi l’un des plus grands et<br />

même l’un des plus be<strong>au</strong>x sites<br />

de France. La commune d’Abergement<br />

a largement bénéf<strong>ici</strong>é<br />

de cette implantation dont l’histoire<br />

est racontée en détail dans<br />

l’ouvrage “Solvay Tav<strong>au</strong>x, une<br />

usine et des hommes” <strong>au</strong>x éditions<br />

DmoDmo, <strong>pour</strong> <strong>le</strong>quel<br />

quelques exemplaires sont<br />

encore disponib<strong>le</strong>s. Les bâtiments<br />

construits et <strong>le</strong>s infrastructures<br />

réalisées dans la<br />

commune témoignent d’une<br />

certaine richesse dont <strong>le</strong>s mun<strong>ici</strong>palités<br />

successives ont bénéf<strong>ici</strong>é.<br />

Le groupe Solvay qui célé­<br />

Jean Guyon : col<strong>le</strong>ctionneur d’archives<br />

Lorsque quelqu’un recherche un<br />

détail sur l’histoire loca<strong>le</strong>, il suffit de<br />

demander à Jean Guyon né <strong>au</strong> village<br />

il y a 73 ans. Conducteur de<br />

trains à la SNCF, il bénéf<strong>ici</strong>a de la<br />

retraite à 50 ans. Que faire alors ?<br />

Regarder <strong>le</strong>s trains passer ? Certainement<br />

pas ! C’est ainsi qu’il<br />

décida de s’intéresser <strong>au</strong> passé de<br />

sa commune et des environs. Les<br />

archives du Jura, du Doubs et de<br />

Côte-d’Or ont reçu sa visite maintes et maintes fois, comme<br />

<strong>le</strong>s mairies des communes, selon <strong>le</strong> thème de sa recherche. Il<br />

a recopié des centaines de pages et il est même devenu col<strong>le</strong>ctionneur<br />

d’archives photocopiées. “Mon grand regret est de<br />

n’avoir pas appris à lire <strong>le</strong> vieux français” avoue-t-il. Quand <strong>le</strong>s<br />

anciens historiens (Rousset et <strong>au</strong>tres) disent que Abergementla-Ronce<br />

dépendait de la paroisse de Saint-Aubin, il s’offusque.<br />

“C’est f<strong>au</strong>x ! J’ai la preuve. On dépendait de la paroisse de<br />

Tav<strong>au</strong>x”. Il fouil<strong>le</strong> dans ses classeurs et sort des textes anciens.<br />

Il a raison… évidemment ! Entre 1996 et 2007, il fut l’<strong>au</strong>teur<br />

d’artic<strong>le</strong>s historiques dans <strong>le</strong>s bul<strong>le</strong>tins mun<strong>ici</strong>p<strong>au</strong>x. Ayant fait<br />

son service militaire dans l’aviation, il se passionne <strong>au</strong>ssi <strong>pour</strong><br />

l’aéron<strong>au</strong>tique. Alors il continue <strong>le</strong>s recherches et constitue<br />

d’<strong>au</strong>tres classeurs. “Il f<strong>au</strong>t bien que je m’occupe…”<br />

Le centre administratif

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