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Domaine provincial de Frontzate - Provincie West-Vlaanderen

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GUIDE POUR LE PROMENEUR ET LE CYCLISTE<br />

histoire<br />

flore<br />

faune<br />

<strong>Domaine</strong> <strong>provincial</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Frontzate</strong>


histoire<br />

Avant la poldérisation<br />

L’embouchure <strong>de</strong> l’Yser a une histoire versatile. Pendant la préhistoire,<br />

environ 3000 ans av. J.-C., se trouvait une embouchure<br />

entre Coxy<strong>de</strong> et Nieuport. Du temps <strong>de</strong>s Romains, l’Yser avait <strong>de</strong>ux<br />

embouchures et plus tard, dans le haut Moyen Âge, le cours d’eau<br />

en possédait même quatre. Ce n’est qu’au 12ième siècle qu’apparut<br />

l’embouchure actuelle.<br />

La zone <strong>de</strong>rrière les dunes montre la transition vasières-schorres-prés<br />

salés. Jusqu’au 9ième siècle, elle fut épargnée par les<br />

inondations, ce qui permit probablement l’établissement <strong>de</strong> formes<br />

d’habitations comme <strong>de</strong>s fermes à moutons. Le 28 septembre<br />

1014 et le 2 novembre 1042, <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s marées ravagèrent<br />

la côte occi<strong>de</strong>ntale. La zone comprise entre Nieuport et Dixmu<strong>de</strong><br />

se retrouva sous eaux.<br />

Une terre arrachée <strong>de</strong>s eaux<br />

À l’ouest <strong>de</strong> l’Yser ainsi qu’à l’ouest <strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong> (promena<strong>de</strong><br />

à pied et à vélo le long <strong>de</strong> l’ancien chemin <strong>de</strong> fer), se trouve un<br />

chemin sinueux appelé Ou<strong>de</strong> Zeedijk ( la Vieille Digue <strong>de</strong> mer), qui<br />

va d’Oostduinkerke en direction du sud par Wulpen, Avekapelle,<br />

Lampernisse et Nieuwkapelle jusqu’à l’ancien fort De Knokke sur<br />

l’Yser. Cette ‘digue <strong>de</strong> mer’ <strong>de</strong> 15 km <strong>de</strong> long n’a probablement pas<br />

été érigée en une seule<br />

fois. Dans un<br />

premier temps,<br />

quelques criques ont<br />

été localement endiguées<br />

et, après les gran<strong>de</strong>s marées<br />

<strong>de</strong> 1014 et <strong>de</strong> 1042, ces digues furent<br />

reliées entre elles. Cette étape ne<br />

se déroula pas non plus en une<br />

seule fois.<br />

Entre la « la Vieille digue <strong>de</strong> mer » et<br />

l’Yser, durant la secon<strong>de</strong> moitié du<br />

2


11ième siècle, s’étendaient <strong>de</strong> nombreux ‘schorres’ sur lesquels<br />

<strong>de</strong> grands propriétaires terriens ecclésiastiques exploitèrent <strong>de</strong>s<br />

fermes à moutons, les fameuses bercariae. L’endiguement <strong>de</strong><br />

cette zone se déroula contre l’embouchure <strong>de</strong> l’Yser à Nieuport :<br />

tant dans les environs <strong>de</strong> Ramskapelle que dans ceux <strong>de</strong> Schore,<br />

plusieurs digues furent érigées. Plus loin en amont, la région<br />

située le long <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rives <strong>de</strong> l’Yser s’est probablement asséchée<br />

<strong>de</strong> manière naturelle. Au sud <strong>de</strong> Nieuport et à l’ouest <strong>de</strong><br />

Ramskapelle, le premier nom <strong>de</strong> pol<strong>de</strong>r sur la côte fl aman<strong>de</strong> fut<br />

mentionné en 1142 : Sudhpoldra. Ce furent les moines <strong>de</strong> l’abbaye<br />

cistercienne Ter Duinen qui arrachèrent ces terres à la mer.<br />

L’abbaye <strong>de</strong> Ter Duinen s’occupa du bon déroulement du drainage<br />

par la construction <strong>de</strong> canaux d’évacuation et par la construction<br />

<strong>de</strong> l’écluse <strong>de</strong> Venepe en 1163.<br />

Églises et chapelles<br />

histoire<br />

Après la poldérisation et l’assèchement <strong>de</strong>s terres, <strong>de</strong> nouveaux<br />

villages furent construits. Les village plus anciens reçurent un<br />

nom d’église : Oostduinkerke, Steenkerke, Stuivenkenskerke,<br />

Kaaskerke,… Les villages qui furent construits plus tard prirent<br />

<strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> chapelles. Il y en a <strong>de</strong> nombreux autour <strong>de</strong> l’embouchure<br />

<strong>de</strong> l’Yser : Ou<strong>de</strong>kapelle, Nieuwkapelle et Sint-Jacobskapelle<br />

furent érigés à partir <strong>de</strong> Dixmu<strong>de</strong>, Ramskapelle <strong>de</strong>puis<br />

Wulpen, Avekapele et Eggewaartskapelle <strong>de</strong>puis Steenkerke et<br />

Sint-Pieterskapelle <strong>de</strong>puis Slijpe.<br />

Habitat et tourbières du Moyen Age<br />

Le long du trajet <strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong>, on retrouve plusieurs sites<br />

archéologiques qui remontent au temps <strong>de</strong>s fermes médiévales.<br />

Dans beaucoup d’endroits, les douves sont encore clairement<br />

visibles. Le site <strong>de</strong> la Blauwhuis (« La maison bleue »), près <strong>de</strong><br />

Pervijze, indique la présence d’une exploitation agricole plus<br />

gran<strong>de</strong>. Les plus anciennes mentions <strong>de</strong> propriétés à Pervijze<br />

remontent au 11ième siècle. La « Maison bleue » dépendait<br />

3


histoire<br />

Maison bleue en 1658<br />

directement <strong>de</strong> l’Abbaye Saint-Sauveur d’Ename. On suppose que<br />

la ferme possédait une gigantesque grange. En 1225, la ferme<br />

s’appelait en effet Lodinspikere. Lodin signifi erait « célèbre » et<br />

Spikere, du latin « spicarium » voudrait dire « grange ». La ferme<br />

aurait donc été baptisée <strong>de</strong> la sorte du fait qu’elle possédait une<br />

énorme grange. Le nom « Maison bleue » fut utilisé après que le<br />

toit en paille avait été remplacé par un toit en ardoises bleues.<br />

Nieuport<br />

Nieuport est née à l’extrémité <strong>de</strong> la longue ban<strong>de</strong> dunaire orientée<br />

ouest-est. Cette dune, qui se dirige vers l’intérieur du pays à<br />

partir <strong>de</strong> la côte, fut une première fois mentionnée entre 1083 et<br />

1093 sous le nom <strong>de</strong> « san<strong>de</strong>shoved », ce qui signifi e tête <strong>de</strong> sable.<br />

Quelques pêcheurs accompagnés <strong>de</strong> leurs familles, originaires<br />

notamment <strong>de</strong> Lombardzij<strong>de</strong>, se rendirent à cet endroit afi n <strong>de</strong> s’y<br />

installer parce que leur propre petit port naturel était en train <strong>de</strong><br />

s’ensabler.<br />

Les comtes <strong>de</strong> Flandre Thierry d’Alsace et son fi ls Philippe furent<br />

les fondateurs <strong>de</strong>s nouveaux ports situés le long <strong>de</strong> la côte comme<br />

Gravelines, Dunkerque, Mardyck, Nieuport, Damme et Biervliet.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers, et donc aussi Nieuport, se caractérisent par une<br />

structure très régulière en forme <strong>de</strong> damier. Nieuport fut un<br />

avant-port pour Dixmu<strong>de</strong>, diffi cilement accessible. En 1163, Filips<br />

4


offrit à Nieuport une charte <strong>de</strong> fondation<br />

<strong>de</strong> ville.<br />

Nieuport se développa en peu <strong>de</strong> temps<br />

pour <strong>de</strong>venir le plus important port <strong>de</strong><br />

pêche <strong>de</strong> la côte fl aman<strong>de</strong>. En 1213, la<br />

ville fut assiégée par les troupes françaises<br />

et partiellement détruite. Quelque<br />

temps plus tard, Nieuport subit le même<br />

sort lors <strong>de</strong> l’invasion <strong>de</strong> Philippe le Bel.<br />

En 1383, ce furent les Anglais qui assiégèrent<br />

et envahirent la ville, avant d’autres<br />

sièges en 1489, 1600, 1647 et 1658. En<br />

ce qui concerne l’histoire <strong>de</strong>s Pays-Bas,<br />

c’est surtout la Bataille <strong>de</strong> Nieuport (en<br />

1600), qui fut importante. Afi n <strong>de</strong> se rendre<br />

maître <strong>de</strong> toutes les villes côtières<br />

<strong>de</strong> Flandre jusqu’à Dunkerque incluse<br />

et <strong>de</strong> libérer la ville occupée d’Osten<strong>de</strong>,<br />

Maurice <strong>de</strong> Nassau entra en Flandre<br />

avec une armée forte <strong>de</strong> 15 000 hommes.<br />

Près <strong>de</strong> Nieuport, ils se retrouvèrent face<br />

à une puissante force armée <strong>de</strong> 10 000<br />

hommes sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> l’Archiduc<br />

Albert et <strong>de</strong> l’espagnol Fransisco<br />

<strong>de</strong> Mendoza. L’armée <strong>de</strong> l’Archiduc ne<br />

remporta qu’une victoire à la Pyrrhus, et<br />

le Prince se retira rapi<strong>de</strong>ment en Zélan<strong>de</strong>.<br />

La bataille <strong>de</strong> Nieuport lui valut cependant<br />

un grand prestige national et international.<br />

Au 18ième siècle, la ville fut occupée par<br />

<strong>de</strong>ux fois par les troupes françaises et<br />

pendant la Première Guerre mondiale<br />

(1914-1918), elle fut complètement dévastée.<br />

histoire<br />

5


histoire<br />

Dixmu<strong>de</strong><br />

Dixmu<strong>de</strong>, dont le nom signifi e à la fois digue et embouchure,<br />

fut pour la première fois mentionnée en 961 sous le nom <strong>de</strong><br />

Dicasmutha. La ville obtint rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s droits communaux.<br />

Sur son marché agricole on achetait surtout du beurre, <strong>de</strong>s chevaux<br />

et <strong>de</strong>s bovins. C’est principalement le beurre <strong>de</strong> Dixmu<strong>de</strong><br />

qui était partout apprécié. Les vastes pâturages dans les prairies<br />

humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’Yser ainsi que le long du canal <strong>de</strong> Handzame permettaient<br />

une production <strong>de</strong> qualité.<br />

Au fi l <strong>de</strong>s siècles, Dixmu<strong>de</strong> fut régulièrement piétinée par <strong>de</strong>s<br />

armées étrangères. Au Moyen Age, la ville a régulièrement souffert<br />

d’incendies, <strong>de</strong> famines et d’épidémies. Elle fut complètement<br />

détruite durant la Première Guerre mondiale. Lors <strong>de</strong> sa<br />

reconstruction, le schéma <strong>de</strong>s rues médiévales fut maintenu et les<br />

maisons et monuments <strong>de</strong> nouveau érigés. Sur l’autre versant <strong>de</strong><br />

l’Yser, la Tour <strong>de</strong> l’Yser fut construite en 1928. Ce monument fut<br />

dynamité par <strong>de</strong>s inconnus après la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, en<br />

1946. Plus tard, une tour plus gran<strong>de</strong> fut bâtie. Avec ses 84 mètres<br />

<strong>de</strong> hauteur, elle domine la plaine <strong>de</strong> l’Yser.<br />

Dixmu<strong>de</strong><br />

6


histoire<br />

Ancienne gare <strong>de</strong> Ramskapelle<br />

La construction <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong><br />

chemin <strong>de</strong> fer<br />

La ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer 74 Dixmu<strong>de</strong>-Nieuport fut mise en<br />

service le 15 août 1869. Elle formait un embranchement avec la<br />

ligne Gand-Adinkerke. À l’époque, le train à vapeur s’arrêtait dans<br />

quatre petites gares : Pervijze, Ramskapelle, Nieuport-Ville et<br />

Nieuport-sur-mer. Tout comme d’autres liaisons ferroviaires vers<br />

la côte, la ligne 74 encourageait le nouveau tourisme côtier. À partir<br />

<strong>de</strong> 1893, il y avait, du moins pendant les mois d’été, une ligne<br />

directe <strong>de</strong>puis Bruxelles.<br />

7


histoire<br />

La bataille <strong>de</strong><br />

l’Yser<br />

Le 22 octobre 1914, les troupes alleman<strong>de</strong>s<br />

en progression traversèrent<br />

l’Yser. L’armée belge, après <strong>de</strong>s combats<br />

héroïques, fut repoussée au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer 74. Le<br />

29 octobre, un détachement belge,<br />

avec la complicité du gardien d’écluse<br />

Geeraert, parvint à ouvrir l’écluse <strong>de</strong><br />

Furnes-Ambacht à Nieuport. À chaque<br />

marée montante, la zone entre<br />

Nieuport et Dixmu<strong>de</strong> se retrouvait un<br />

peu plus sous l’eau. Comme tous les<br />

ravitaillements étaient interrompus<br />

par ces inondations, les Allemands<br />

durent, après la contre-offensive<br />

belge, se replier <strong>de</strong>rrière l’Yser.<br />

La gare <strong>de</strong> Ramskapelle joua un rôle important lors <strong>de</strong> la bataille<br />

<strong>de</strong> l’Yser. Lorsque les Allemands eurent poussé leur avancée jusqu’au-<strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> ce village, ils furent repoussés le 31 octobre par un<br />

réseau <strong>de</strong> résistants belges et français, qui s’étaient retranchés<br />

entre autres dans cette gare.<br />

La guerre <strong>de</strong> positions<br />

Après le retrait <strong>de</strong>s troupes alleman<strong>de</strong>s, les lignes belges entre<br />

Ramskapelle et Kaaskerke se trouvèrent sur la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong><br />

fer Nieuport-Dixmu<strong>de</strong>. L’intérieur <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Ramskapelle fut<br />

renforcé à <strong>de</strong>ux niveaux et la gare fut transformée en une construction<br />

rectangulaire en béton pourvue <strong>de</strong> judas et <strong>de</strong> meurtrières.<br />

Elle fi t offi ce <strong>de</strong> poste d’observation belge au bord <strong>de</strong> la zone<br />

mise sous eau.<br />

Le long <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, <strong>de</strong> petits bunkers furent<br />

construits. Ces abris, construits majoritairement en brique, furent<br />

8


histoire<br />

enfouis dans les accotements <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer. Les<br />

briques, <strong>de</strong> couleur jaune, provenaient <strong>de</strong>s stocks d’une une briqueterie<br />

voisine. Ces bunkers servaient d’abri, d’affût ou <strong>de</strong> poste<br />

<strong>de</strong> Croix-Rouge. Parmi les 70 encore existant, les mieux conservés<br />

sont situés entre Pervijze et Nieuport.<br />

Nouvel essor et déclin<br />

Après la guerre, la ligne 74 fut assez rapi<strong>de</strong>ment remise en état <strong>de</strong><br />

fonctionnement. Elle était en effet une voie d’approvisionnement<br />

importante pour la reconstruction <strong>de</strong>s villes et villages détruits.<br />

Pendant l’entre-<strong>de</strong>ux-guerres, elle retrouva son succès d’antan<br />

comme ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la côte.<br />

Après la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, le transport ferroviaire<br />

déclina. En 1952, le tronçon entre Nieuport-ville et Nieuport-surmer<br />

fut fermé. En 1974, c’est toute la ligne qui fut abandonnée.<br />

Son existence avait été juste un peu trop courte pour qu’elle<br />

puisse participer au nouvel essor du trafi c ferroviaire en direction<br />

<strong>de</strong> la côte.<br />

Cimetière militaire belge à<br />

Ramskapelle<br />

9


histoire<br />

La <strong>Frontzate</strong> : le premier « axe vert »<br />

Le Gouvernement <strong>provincial</strong> <strong>de</strong> Flandre occi<strong>de</strong>ntale décida, début<br />

1983, <strong>de</strong> conclure un bail avec la S.N.C.B. afi n d’ouvrir la ligne<br />

abandonnée et déjà démolie comme itinéraire <strong>de</strong> randonnée<br />

pé<strong>de</strong>stre et cycliste. Pendant les premières années, on put circuler<br />

sur le lit <strong>de</strong> scories existant.<br />

Lors <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> la piste cyclable <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> randonnée<br />

appelée Route <strong>de</strong> la mer du Nord (LF1), une partie du parcours<br />

passait par la <strong>Frontzate</strong>.<br />

Étant donné l’augmentation prévisible du nombre <strong>de</strong> cyclotouristes,<br />

un revêtement plus large et <strong>de</strong> meilleure qualité fut mis en<br />

place. Le fameux « sable ternaire » s’est avéré être le matériau<br />

idéal qui conciliait confort cycliste avec préservation <strong>de</strong> la nature<br />

et du paysage. La <strong>Frontzate</strong> rénovée fut rouverte juste avant l’été<br />

1990. Plus tard, le parcours <strong>de</strong> la Route cycliste <strong>de</strong> Flandre ( LF5)<br />

emprunta la <strong>Frontzate</strong>.<br />

Projet d’aménagement rural<br />

Le <strong>West</strong>hoek<br />

Le réaménagement <strong>de</strong> l’ancienne ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer Nieuport-<br />

Dixmu<strong>de</strong> fut effectué dans le cadre du projet d’aménagement<br />

rural Le <strong>West</strong>hoek. La Société Flaman<strong>de</strong> Terrienne ainsi que le<br />

comité <strong>de</strong> remembrement <strong>de</strong> Stuivekenskerke étaient chargés du<br />

projet et <strong>de</strong> son exécution (2000-2001), avec la collaboration du<br />

Gouvernement <strong>provincial</strong>.<br />

10


La <strong>Frontzate</strong> <strong>de</strong>vint plus tard un axe vert<br />

récréatif. La piste cyclable a été complètement<br />

refaite et prolongée <strong>de</strong> Kaaskerke<br />

jusqu’à l’Yser, à hauteur <strong>de</strong> Dixmu<strong>de</strong>. Les<br />

croisements avec les routes publiques<br />

ont été réaménagés. Le long <strong>de</strong> la voie<br />

<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer ont été installés plusieurs<br />

équipements récréatifs comme<br />

<strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> repos et <strong>de</strong>s abris, ainsi que<br />

<strong>de</strong>s panneaux d’information. Afi n que le<br />

public puisse apprécier encore davantage<br />

le paysage, <strong>de</strong>s équipements récréatifs<br />

ont été installés et diverses mesures <strong>de</strong><br />

conservation <strong>de</strong>s monuments historiques,<br />

<strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>s paysages et <strong>de</strong> développement<br />

<strong>de</strong> la nature ont été prises.<br />

Trois sites archéologiques, situés près <strong>de</strong><br />

la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, ont été attribués<br />

au Gouvernement <strong>provincial</strong> dans le cadre<br />

du remembrement <strong>de</strong> Stuivekenskerke. Il<br />

s’agit <strong>de</strong> vestiges d’habitations médiévales<br />

avec douves, à savoir : le site Walleweer<strong>de</strong><br />

à hauteur <strong>de</strong> Klichthove, le site Blauwhuis<br />

et le Ravenrikse hoek. Ces sites ont été<br />

intégrés dans les tronçons <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong><br />

chemin <strong>de</strong> fer laissés en pâture aux moutons.<br />

Classé monument historique, l’ancien<br />

bâtiment <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Ramskapelle a<br />

été acquis par le Gouvernement <strong>provincial</strong><br />

(à noter que ce bâtiment fut utilisé comme<br />

poste d’observation durant la Première<br />

Guerre mondiale). Cette construction<br />

fera l’objet d’un projet <strong>de</strong> consolidation.,<br />

<strong>de</strong> même que les bunkers et les abris<br />

situés le long <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong><br />

fer. À hauteur <strong>de</strong> Nieuport, le long du<br />

histoire<br />

11


histoire<br />

Koolhofput, une série <strong>de</strong> mesures ont été prises afi n <strong>de</strong> répondre<br />

aux besoins <strong>de</strong>s promeneurs, <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> VTT et <strong>de</strong>s<br />

pêcheurs : <strong>de</strong>s parkings, <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> pêche, <strong>de</strong>s frayères<br />

et un poste d’observation pour oiseaux ont notamment été réalisés.<br />

Art paysager<br />

À hauteur du site Blauwhuis à Pervijze, un projet d’art paysager <strong>de</strong><br />

la main <strong>de</strong> Lucas Coeman vaut le coup d’œil. C’est la Province qui<br />

est à l’origine <strong>de</strong> cette initiative et qui a sélectionné l’artiste suite<br />

à un concours <strong>de</strong> projets. Cette initiative fut mise sur pied grâce<br />

une étroite collaboration avec la Société Flaman<strong>de</strong> Terrienne.<br />

L’œuvre donne une interprétation artistique contemporaine <strong>de</strong>s<br />

évènements <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale en relation avec le<br />

paysage.<br />

L’œuvre est formée par 104 blocs <strong>de</strong> béton <strong>de</strong> même forme qui<br />

sont regroupés en tapis. Ces <strong>de</strong>rniers contiennent respectivement<br />

4, 8, 19, 14, 11, 19, et 18 blocs <strong>de</strong> béton qui font référence aux<br />

dates <strong>de</strong> début et <strong>de</strong> fi n <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale, le 4-8-<br />

1914 et le 11-11-1918. Depuis la piste cyclable, il est possible <strong>de</strong><br />

lire l’œuvre comme un co<strong>de</strong>-barres. Outre la référence à <strong>de</strong>s dates<br />

importantes, le regroupement en tapis fait référence à l’ancienne<br />

ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer, avec ses rails métalliques sur <strong>de</strong>s traverses<br />

en bois. La couleur pierre bleue du béton fait référence à la<br />

couleur <strong>de</strong>s pierres tombales <strong>de</strong>s cimetières militaires.<br />

12


Le jonc fleuri et<br />

la primevère officinale<br />

flore<br />

Le jonc fl euri ne pousse qu’à un seul endroit le long du sentier<br />

<strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong>, à savoir à proximité du site <strong>de</strong> la Blauwhuis<br />

(maison bleue) à Pervijze. Récemment, il s’est également établi<br />

sur les bords du puits Koolhofput. Le jonc fl euri est une véritable<br />

espèce ripicole qui arbore en été une ombelle <strong>de</strong> couleur roserouge.<br />

Il s’établit volontiers en pionnier sur les berges et il semble<br />

éprouver un certain penchant pour les sols argileux. Il supporte<br />

aisément les eaux quelque peu polluées ou salines. En Flandre, le<br />

jonc fl euri est une espèce protégée, peu menacée étant donné son<br />

caractère pionnier et sa gran<strong>de</strong> tolérance.<br />

La primevère offi cinale (Primula veris) elle aussi ne pousse qu’à<br />

un seul endroit le long <strong>de</strong> l’itinéraire, à savoir sur une parcelle à<br />

proximité <strong>de</strong> Kaaskerke. C’est une jolie fl eur printanière qui prospère<br />

le mieux dans les prairies non fertilisées. Elle affectionne les<br />

Jonc Fleuri<br />

Primevère<br />

officinale<br />

13


flore<br />

sols plutôt secs, riches en humus et en calcaire. Ce n’est qu’au<br />

début du printemps qu’on peut admirer sa fl oraison jaune or, car<br />

en été, elle se contente d’une mo<strong>de</strong>ste rosette <strong>de</strong> petites feuilles<br />

vertes qui se remarquent à peine entre les hautes herbes.<br />

Le panais<br />

Le panais est un ombellifère à fl oraison jaune, qui se plaît sur les<br />

accotements routiers <strong>de</strong>s pol<strong>de</strong>rs. Il était jadis cultivé à gran<strong>de</strong><br />

échelle.<br />

Sa racine comestible et riche en amidon constituait autrefois<br />

le légume <strong>de</strong> base du ‘hochepot’. Aujourd’hui, sa place comme<br />

plante alimentaire a été prise par la pomme <strong>de</strong> terre et la carotte.<br />

Plante vivace sauvage, le panais pare en été les accotements <strong>de</strong><br />

la <strong>Frontzate</strong>. Ses ombelles jaunes dépassent la couche herbeuse<br />

et séduisent avec leur nectar facilement accessible toutes sortes<br />

d’insectes, comme les papillons et les mouches.<br />

Panais<br />

14


La parmélie <strong>de</strong>s murailles<br />

sur <strong>de</strong> vieux bunkers<br />

flore<br />

Le long <strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong> se dressent <strong>de</strong>s bunkers en brique rouge,<br />

couverts <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s plaques <strong>de</strong> parmélie <strong>de</strong>s murailles. Ce<br />

lichen affectionne un environnement riche en azote.<br />

Un lichen est une association d’une algue et d’un champignon.<br />

Ces <strong>de</strong>ux éléments doivent être présents pour qu’il puisse se<br />

développer. Beaucoup <strong>de</strong> lichens sont <strong>de</strong> bons indicateurs <strong>de</strong> la<br />

pollution atmosphérique. Ils sont quasi absents dans les zones<br />

urbanisées ou industrielles, alors qu’ils abon<strong>de</strong>nt dans les espaces<br />

naturels.<br />

L’élégant roseau<br />

Parmélie <strong>de</strong>s murailles<br />

Le roseau est la seule espèce <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s herbes qui soit<br />

universellement connue. Dans les pol<strong>de</strong>rs, il pousse dans <strong>de</strong> larges<br />

canaux mais aussi dans d’étroits fossés. Le roseau est une<br />

plante gracile et fl exible. Il se pare d’un plumeau <strong>de</strong> couleur brune<br />

qui se balance au gré du vent. En hiver, ses feuilles jaunissent,<br />

puis virent au gris-brun. Son plumeau prend alors une couleur<br />

argentée et scintille sous la lumière du soleil bas.<br />

15


flore<br />

Le roseau est non seulement beau mais aussi utile. Ses racines<br />

soli<strong>de</strong>s renforcent les berges, contribuent à l’épuration <strong>de</strong> l’eau et<br />

fournissent la matière première pour la couverture <strong>de</strong>s toits.<br />

De nombreux insectes vivent sur ou dans le roseau ou dans son<br />

voisinage. C’est notamment le cas du papillon Philudoria potatoria.<br />

Ses chenilles velues sont <strong>de</strong> couleur gris-bleu, avec <strong>de</strong>s<br />

taches jaunes et un abdomen <strong>de</strong> couleur pâle. Lorsqu’elles se<br />

sont suffi samment nourries, elles se chrysali<strong>de</strong>nt dans un cocon<br />

jaunâtre accroché à une tige <strong>de</strong> roseau. Le lipara vit également<br />

sur le roseau. Ce petit insecte n’est pas visible à l’œil nu, mais il<br />

trahit sa présence par le fait que les roseaux sont déformés par<br />

<strong>de</strong>s galles. A l’intérieur <strong>de</strong> la plante, la larve s’attaque aux jeunes<br />

feuilles, ce qui entrave le développement normal <strong>de</strong> la tige. La<br />

galle typique en forme <strong>de</strong> cigare se forme suite à l’amoncellement<br />

<strong>de</strong> feuilles.<br />

16


Choucas <strong>de</strong>s<br />

tours<br />

Le choucas est le plus petit <strong>de</strong><br />

nos corvidés. C’est un oiseau<br />

sociable au tempérament<br />

grégaire. En les observant soigneusement,<br />

vous remarquerez<br />

qu’ils opèrent le plus souvent<br />

en couple. Madame et Monsieur<br />

Choucas restent fi dèles à leur conjoint<br />

pour la vie. Toutefois, il leur arrive aussi<br />

<strong>de</strong> faire ménage à trois et <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s<br />

couples homosexuels. Leur plumage<br />

noir, avec col gris, confère à ces oiseaux<br />

une sorte <strong>de</strong> prestige. Ils cherchent leur<br />

nourriture sur le sol : on les voit picorer<br />

en groupe dans les champs et les prairies.<br />

Ils construisent leurs nids dans les creux<br />

<strong>de</strong>s arbres ou dans <strong>de</strong> vieux bâtiments.<br />

Le clocher <strong>de</strong> Kaaskerke par exemple<br />

héberge toute une colonie <strong>de</strong> choucas. Au<br />

printemps et en été, on peut les voir voltiger<br />

autour du clocher.<br />

Colonie <strong>de</strong> choucas<br />

faune<br />

Clocher <strong>de</strong> Kaaskerke<br />

17


faune<br />

Le bruant <strong>de</strong>s roseaux et le gorgebleue<br />

à miroir affectionnent<br />

les roselières.<br />

En été, la tête du bruant <strong>de</strong>s roseaux mâle est presque entièrement<br />

noire. Le gorgebleue a miroir est <strong>de</strong> constitution plus fi ne et<br />

le mâle se caractérise par la présence d’un plastron bleu ponctué<br />

d’une tache étoilée blanche. Le bruant<br />

Bruant <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s roseaux possè<strong>de</strong> le gros bec<br />

roseaux<br />

caractéristique <strong>de</strong>s oiseaux granivores.<br />

Cela lui permet d’hiverner<br />

dans nos contrées, alors que le gorgebleue<br />

à miroir n’est qu’un<br />

hôte d’été. Insectivore au bec<br />

délicat, ce <strong>de</strong>rnier ne trouve pas<br />

assez <strong>de</strong> nourriture en hiver.<br />

Le bruant <strong>de</strong>s roseaux et le gorgebleue<br />

à miroir construisent leurs nids dans<br />

les roselières. Le gorgebleue à miroir n’a fait<br />

son apparition que récemment dans notre province. Il<br />

a rejoint la côte <strong>de</strong>puis l’intérieur du pays.<br />

Le busard <strong>de</strong>s roseaux et le faucon<br />

crécerelle<br />

En parcourant la <strong>Frontzate</strong>, vous pourrez avec un peu <strong>de</strong> chance<br />

observer <strong>de</strong>ux rapaces : le busard <strong>de</strong>s roseaux et le faucon crécerelle.<br />

Le busard <strong>de</strong>s roseaux est un grand oiseau au vol louvoyant,<br />

qui plane lentement au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s champs et prairies. Il construit<br />

son nid <strong>de</strong> préférence dans une roselière, mais<br />

à défaut, un champ <strong>de</strong> blé constitue une<br />

alternative valable. Un busard <strong>de</strong>s roseaux a<br />

pris l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> construire son nid à proximité<br />

<strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong>, le plus souvent dans les<br />

roselières <strong>de</strong> la réserve naturelle <strong>de</strong> Vicogna<br />

18<br />

Souris <strong>de</strong>s champs


faune<br />

Gorgebleue<br />

à miroir<br />

(un site d’extraction d’argile)<br />

près <strong>de</strong> Stuivekenskerke. Cette<br />

espèce chasse surtout <strong>de</strong>s proies<br />

lentes, telles que les mammifères et les<br />

jeunes oiseaux. Elle apprécie par exemple<br />

les souris, mais aussi les rats.<br />

Le faucon crécerelle chasse lui aussi les souris<br />

<strong>de</strong>s champs : pendant qu’il effectue un vol sur place, il guette le<br />

moindre mouvement. S’il détecte une souris dans l’herbe, il se<br />

lance en vol piqué et l’emporte infailliblement. Les prairies et<br />

les champs utilisés intensivement n’offrent pas suffi samment<br />

d’espace vital aux souris <strong>de</strong>s champs, contrairement aux accotements<br />

<strong>de</strong> routes ou aux berges <strong>de</strong> canaux. Cela explique pourquoi<br />

l’image d’un faucon crécerelle en vol sur place est si familière à<br />

l’automobiliste attentif. Les talus herbeux <strong>de</strong> la <strong>Frontzate</strong> offrent<br />

également une excellente aire <strong>de</strong> chasse pour ce petit faucon. Un<br />

couple <strong>de</strong> faucons crécerelles nidifi e chaque année sous le pont <strong>de</strong><br />

l’autoroute E40/A18.<br />

Oiseaux aquatiques dans le puits<br />

du Koolhof<br />

Le puits du Koolhof s’est formé à la suite d’extractions <strong>de</strong> sable pour la<br />

construction <strong>de</strong> l’autoroute côtière A18/E40. Il doit son nom au canal du<br />

Koolhof, qui le traverse. En hiver surtout, on peut y observer différentes<br />

espèces d’oiseaux aquatiques. Avec un peu <strong>de</strong> chance, vous y verrez la<br />

harle bièvre ou le grèbe à cou noir. La foulque macroule, le fuligule<br />

morillon, le canard siffl eur, le grèbe huppé et le grand cormoran font<br />

souvent escale à cet endroit.<br />

La petite hiron<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> rivage ne séjourne au puits du Koolhof qu’en été.<br />

Les parois sableuses escarpées et la proximité <strong>de</strong> l’eau lui offrent <strong>de</strong>s<br />

conditions idéales pour y construire son nid. Suite à <strong>de</strong>s éboulements,<br />

il se forme <strong>de</strong>s parois appropriées, caractéristiques <strong>de</strong>s puits d’eau<br />

récents aux berges encore instables. C’est la raison pour laquelle l’hiron<strong>de</strong>lle<br />

<strong>de</strong>s rivages est un pionnier <strong>de</strong>s sites d’extraction récents.<br />

19


WULPEN<br />

<strong>Domaine</strong> <strong>provincial</strong> <strong>de</strong> <strong>Frontzate</strong><br />

NIEUWPOORT-BAD<br />

Jachthaven<br />

Kanaal Veurne-Nieuwpoort<br />

E40<br />

AVEKAPELLE<br />

EGGEWAARTS-<br />

KAPELLE<br />

Novus<br />

Portus<br />

Vismijn<br />

NIEUWPOORT<br />

Koolhofput<br />

Koolhofvaart<br />

ZOUTENAAIE<br />

Ganzenpoot<br />

Lombardsij<strong>de</strong><br />

ST-JORIS<br />

RAMSKAPELLE<br />

LAMPERNISSE<br />

Kanaal Nieuwpoort-Plassendale<br />

Spaarbekken<br />

Grote Beverdijkvaart<br />

Venepevaart<br />

Blauwhuis<br />

PERVIJZE<br />

Berclehof<br />

OOSTKERKE<br />

<strong>Frontzate</strong><br />

IJzer<br />

Raverinkse<br />

Hoek<br />

E40<br />

STUIVEKENS-<br />

KERKE<br />

KAASKERKE<br />

info:<br />

<strong>Provincie</strong>huis Boeverbos<br />

Minawa<br />

K. Leopold III-laan 41 8200 St-Andries<br />

T 050/40 32 57<br />

texte:<br />

J. Mahieu<br />

photos:<br />

J. Go<strong>de</strong>charle<br />

mise en pages et illustrations:<br />

To the point (Zwevezele)<br />

impression:<br />

Grafische dienst <strong>Provincie</strong><br />

dép.:<br />

D/2005/0248/36<br />

Do<strong>de</strong>ngang<br />

IJzertoren<br />

DIKSMUIDE

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