« Dépêche-toi … et attends! » - Société Huntington du Québec
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Dans quelle mesure pouvez-vous en faire encore plus? Jusqu’à quel point êtes-vous<br />
affairé? Vous activez-vous comme une abeille? Êtes-vous comme une queue de veau?<br />
Êtes-vous dans le jus? Avez-vous la broue dans le toup<strong>et</strong>? Théoriquement, vous<br />
pourriez toujours en faire plus! Il peut être très difficile pour la personne dont vous avez<br />
soin de comprendre jusqu’à quel point vous êtes occupé. Elle-même est très occupée,<br />
essayant de composer avec les déficits cognitifs de la MH qui se superposent, <strong>et</strong> elle<br />
peut avoir de la difficulté à voir les choses de votre point de vue.<br />
Vous venez de réaliser une tâche à toute vitesse. Vous êtes en train de vous dépêcher<br />
pour accomplir la tâche suivante pour pouvoir commencer celle que vous auriez déjà dû<br />
avoir terminé il y a cinq minutes. La personne demande votre aide pour une chose<br />
relativement peu importante <strong>et</strong> loin d’être urgente pour toute personne rationnelle. Vous<br />
voudriez crier <strong>«</strong> aaaarrrggghhhhhh! <strong>»</strong> Vous criez plutôt tout bas, juste pour vous-même.<br />
Vous faites une pause de quelques secondes, le temps de r<strong>et</strong>rouver un certain calme, <strong>et</strong><br />
vous dites : <strong>«</strong> C’est d’accord. J’y vais! J’ai presque terminé! <strong>»</strong>.<br />
Une minute ou deux s’écoulent. Et la personne vous sollicite encore. Vous commencez<br />
à avoir la mèche plus courte. <strong>«</strong> J’arrive. <strong>»</strong><br />
Puis, elle demande encore une fois <strong>et</strong> ajoute : <strong>«</strong> Tu te dépêches? <strong>»</strong>.<br />
Vous essayez de lui faire remarquer ce qui est évident, en supposant que la raison va<br />
l’emporter, <strong>et</strong> que la personne attendra que vous finissiez. Quelques minutes passent<br />
encore. Vous venez juste de vous concentrer à nouveau sur ce que vous devez faire.<br />
Vous avez presque terminé. Très fort <strong>et</strong> en colère c<strong>et</strong>te fois-ci, elle vous sollicite encore.<br />
Vous serrez les dents. Vous serrez un poing, puis l’autre. Vous vous rappelez que<br />
Jonathan Swift a écrit, il y a 300 ans : <strong>«</strong> Quand une opinion est irrationnelle, inutile<br />
d’essayer de la changer par le raisonnement <strong>»</strong>. Vous vous demandez si le vieux<br />
Jonathan avait rencontré quelqu’un d’aussi déraisonnable.