29 octobre 1910 - Bibliothèque de Toulouse
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9<br />
Action<br />
j£flUM£R05CENTIMES<br />
ORGANE QUOTIDIEN DE DÉFENSE<br />
DES HAUTES 1<br />
SOCIALES EX RELIGIEUSE<br />
PYRÉNÉES<br />
LEHUHlERO 5 CENTIMES<br />
> » » oj<br />
> jtT* . .'. tC<br />
.-.ec.pYRENËES ET GERS -,<br />
pA' DI' ! ' A RTEMENTS<br />
$Les Abonnements partent <strong>de</strong>s 1" et 16 <strong>de</strong> chaque mol» et *ont payables S'avance<br />
louU <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> chanaeincnt d'adreisc doit tire accomvaanée <strong>de</strong> t6 centime*<br />
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RÉDACTION & ADMINISTRATION :<br />
JFi'u.© Faul-Bert, 4<br />
TABBES<br />
THMCES & flgCLAWEs7 FftlTS DIVERS & LOCALES<br />
- ^ *rïïr.«<br />
,ou,e "<br />
„„, reçu. dan. ... -Sureaux, chez^ ^<br />
da paris, <strong>de</strong>i Département» et d* l Eirangei<br />
|i il V r m ril,\f~< *VF rn ~" a: ?x--~<br />
Samedi 2? Octobre 1919. - 28» Année - N* 6.544. 26. RUE KEYDEAU<br />
j-^ncisioii <strong>de</strong>s interpellations sur la grè-<br />
ta dl ^~ mots a continué à la Chambre ;<br />
ve étendu les discours <strong>de</strong> MM. Briquet et<br />
^Thomas. ^<br />
bunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a ac-<br />
,* es cheminots grévistes<br />
mite ie3 ._r..i„ isi<br />
imprimeu<br />
^ns sursis-<br />
sur<br />
enri<br />
un fi!<br />
»„i--nt interrompre un court circuit,<br />
, Elï£ <strong>de</strong>i Montauban à Caussa<strong>de</strong>, M. H<br />
la ^int Félix a été électrocuté par<br />
^Sttant un courant <strong>de</strong> 10.000 volts<br />
—fi»—<br />
U„„I,P a été découverte <strong>de</strong>vant l'immeu-<br />
«P taMt* t Paris, par M. Sarraut ; cet en-<br />
gin notait que l'osuvre d'un mauvais plai-<br />
, e „ Frédéric-More! ». allant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
i nunkerque avec un chargement d'essence <strong>de</strong><br />
iiéhertthine et <strong>de</strong> résine, a été détruit par le<br />
Ja,, dans les parages da l'île d'Yeu ; l'équipa-<br />
ge es! sauvé. _<br />
Le roi et la reine d'Angleterre sont allés, à<br />
IVootii'orton, rendre visite au roi Manuel.<br />
Des mesures d'ordre d'une extrême rigueur<br />
ont été prises, à Bruxelles, à l'occasion du dé-<br />
part ris Gissiïauïne II, dans la crainte d'un at-<br />
tentat anarchiste.<br />
L'aviateur Tabuteau a pris la départ, à<br />
h. 45 du matin, à Etampes ; il a volé toute<br />
ïa matinée eï une partie <strong>de</strong> l'après-midi, a ga-<br />
gné la Coupo Michelin et a battu tous les re-<br />
cords cie distance eî <strong>de</strong> durée.<br />
—<br />
La-Française, à M. A. Aumont, a gagné le<br />
Prix da Flore (25.000 fr.), à Maisons-Laif itte.<br />
Voir, far ailleurs, les nouvelles qui nous<br />
sont parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
V<br />
La première Béamoe d'interpeliatioin<br />
avai t donné la sensation d'un <strong>de</strong>mi-succès<br />
mmipoTté par le prési<strong>de</strong>nt du Conseil.<br />
Or, il en est <strong>de</strong>s batailles parlementaires<br />
comme <strong>de</strong> celles qui se livrent avec <strong>de</strong>s<br />
tels et du canon ; il faut vaincre ou<br />
périr et telle victoire incomplète res-<br />
wnoMie souvenA à un échec. Pour dire<br />
choses comme elles sont, le citoyen<br />
Briand, lorsqu'il a quitté la tribune, en<br />
est <strong>de</strong>scendu di minué<br />
La secon<strong>de</strong> journée confirme cette pre-<br />
Œiure impression. Gomme l'ont fait oto-<br />
server nos correspondants, l'accueil flat-<br />
te fait jeudi par la Chambre au minas-<br />
w <strong>de</strong>s travaux publics intervertit les<br />
rôles dans le Cabinet. Ce n'est pas M.<br />
«àanid, c'est son collaborateur qui appa-<br />
*H comme le véritable maître d«<br />
'heure. Et le gouvernement, déjà mis<br />
* Posture assez critique par les bruits<br />
rond-us sur sa dislocation ptroehaime,<br />
"bit <strong>de</strong> ce chef un nouvel affaiblis<br />
pat.<br />
frn <strong>de</strong>hors du parti révolutionnaire, le<br />
P iJ "is dans son ensemble, est rtacon-<br />
^nt à M. Briand d'avoir conjuré la<br />
' Ve - U ne faut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'opi-<br />
*i publique ce qu'elle ne peut pas<br />
c'est-à-dire <strong>de</strong>s vues lointaines<br />
^ vastes pensers. L'opinion publique<br />
j.^uicie fort pou, en ce moment, <strong>de</strong><br />
a ?e qu'un ministre comime M. Briand<br />
""3. faire <strong>de</strong>main d'un accroissement<br />
<strong>de</strong> son pouvoir. Elle ne songe pas<br />
^ homme, à raison <strong>de</strong> ses antécé-<br />
s . est incapable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> l'ordre<br />
joft<br />
Ulle langue durée, car il sera tou-<br />
l^ip cor? -'trainît, pour se maintenir aux<br />
i do dcer <strong>de</strong>s gages aux gens<br />
"•asardrie "<br />
pas que quarante ans <strong>de</strong> scancMes<br />
répuljilicaiirus n'aient pas sensiblement<br />
émioussé la délicatesse <strong>de</strong>s Français. On<br />
n'est difficile aujourd'hui ni sur les gens<br />
ni star les choses. Néanmoins, si nous<br />
en jugeons 'par notre propre sentiment,<br />
il est ineonte-staMo que les avanies, mé-<br />
ritées, à conp sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, <strong>de</strong>nt est pour le quart<br />
d'heure abreuvé le citoyen Briand, l'ont<br />
singulicrament discrédité.<br />
Songez que ce qu'il doit conquérir en<br />
oe moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seulement une maj orité paiile-<br />
mentaire pilius on moins fragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sait combien<br />
facilement, chez nous, ce mot équivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais n'est pas dic-<br />
tateur qui veut, surtout quand la dicta-<br />
tuine a peur base le respect <strong>de</strong>s choses<br />
respectables. Pour joner ce rôle, il faut<br />
ob tenir F assentiment durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qui forment cette<br />
opinion puiblique dont nous parlions<br />
tout à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens ne sentent -pas -leur foi<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par ses anciens amis.<br />
Briand, c'est le héros du jour. Il est<br />
en pleine clarté, tons les yenx sont bra-<br />
qués sur lui. Pour essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invulnérable. Or, le citoyen Briand<br />
nia l'est pas, il s'en faut. Chaque épi-<br />
gramme <strong>de</strong> Ccflily, chaque apostrophe <strong>de</strong><br />
Bouvari ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Miâle-<br />
nand monte sur l'horizon. Celui-là date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel-<br />
ques-uns <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>nce'. On l'observe avec<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux coup du sort, et -l'ancien révclu-<br />
tionniaire travesti en baron du Saint-<br />
Empire, repoussant l'ami Briand dams la<br />
coulisse, occupera le premier piaai.<br />
Mais Millerand-, c'est encore Briand<br />
Briand avec ses déf crmationB et ses ver-<br />
rues, Briand avec son bagage collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> loup-cervier<br />
Laissez faire aux dieux on plutôt aux<br />
socialisées <strong>de</strong> la Chambre, et Millerand<br />
déshabillé comme son prédécesseur,' s'é<br />
croulera comme lui sous un mépris dont<br />
on ne saurait dire qu'il n'est poént édifié<br />
sur d'in<strong>de</strong>structibles assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre, puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute;<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront par ouvrir les yeux, par écouter les<br />
conseils -du sens commun -et pair convenir<br />
que, pour réduire à composition les bri<br />
gands, il serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surex<br />
citer leurs mauvais instincts, leurs<br />
colères et leurs appétits en jetant la<br />
pourpre dictatoriale sur les reins d'un<br />
anciear bandit.<br />
luews royaux et à côté dm tombeau royal, j<br />
(tares la pyramàdie die SakkaraJi, près Miem-<br />
phis.<br />
D'après unis viedije tradition, il était sua-<br />
ùdaaaé « Maître <strong>de</strong>s mystèmes et <strong>de</strong>s otei-<br />
fres ». Ce- <strong>de</strong>umer nom, sans doute, a cause<br />
du nombre extraordiimaiiiEe <strong>de</strong>s médicaments _<br />
en usage chez les vieux Egyptiens.<br />
Sa rmimi!iau]diss-rim,oiU'.i à Vexlrê-<br />
me-gcuuiche ; p-retestaiitoaiis à droite et au cem<br />
tue.)<br />
M.<br />
TC'Z<br />
déliai, le dépôt par te gouvernement <strong>de</strong> projets<br />
<strong>de</strong> lois restrictives <strong>de</strong>s libertés économiques<br />
accordées aux ouvriers et employés, soit <strong>de</strong><br />
fédérer leurs syndicats pour une action com-<br />
mune et solidaire sur le vaste marché do la<br />
uiaind-neuvire. Si le débat, danw l'ordre diu<br />
jour qui te clôturera, n'a pas cette significa-<br />
tion, il n'en aura aucune ».<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
« M. Millerand a montre que la grève n'était<br />
faite que pour permettre les attentats crimd-<br />
t d'accuser Briand ch £mï& Œ^J&if4*9' îr to ons scmWl! aussi nettonieut, trafli<br />
, a A que celui du gouvernement, puisqu'il exisie<br />
u Oxmsot. Si nos ré-j^dk) l'aveu <strong>de</strong>s ministres riaManM«h «â<br />
Vandamme. — ltospnv.tez-.la- et vous n'aiv<br />
pas besoin d'aller au-<strong>de</strong>ssus. (Protesta<br />
tiens à l'cxtreme-gianiche.)<br />
UW * 9W '<br />
M. Briquet. — Le ffouvernioimiont a voulu mo<br />
biluser tes employés <strong>de</strong> ebamins <strong>de</strong> ter n,u,<br />
pas pour la défense nationale mais pour te<br />
(tafniwo <strong>de</strong>s capitalistes. (Très bien! Très bicnl<br />
à lextrouio-gauche.)<br />
Dana son rapport au prési<strong>de</strong>nt die la Répu-<br />
blique, le miiiiiiMl.ru <strong>de</strong> ta. guerre a. dit qu'il s'a<br />
gît die combler une laeunio <strong>de</strong>. no tro uririuiiesi.<br />
tiO'h militaire.<br />
Comment se fait-il que <strong>de</strong>puis IS70 on ne<br />
s en soit pas aperçu ? (Vifs applaudlssunents<br />
a l extreme-gaïuche.)<br />
eniie-g.ani.elu>.)<br />
fei ion voulant, ipie l'-on lxri ,t
SAMEDI OCTOBRE 1019<br />
me pas songé quand* lors <strong>de</strong>s évéruenuonls die<br />
^snSda. iwiis avions fat-M avoir la guerre<br />
uvej VAne-oMira». (Ai«ï0a»iUd6semc.ttts aux me-<br />
nues baoos.) ,<br />
M. Jaurès. — Très twan ! ......<br />
M Briquet. — La solidarité nrtMSMna<strong>de</strong> a<br />
ocœdRFjt M «mlst» <strong>de</strong> te. guene a taire si-<br />
cner un aéoret qui va à l'emco-rutne <strong>de</strong>s lois sur<br />
5» réauwsucrooB «BùU-aiiires et <strong>de</strong>s décrets aote-<br />
rtaafsauT les sections <strong>de</strong> campagne, et qui<br />
eonblàtuo unie mesume inadmissible.<br />
Lis enwwoeeietS peut paner d insoumis-<br />
sion et le prési<strong>de</strong>nt du coinseil refuser super-<br />
bement <strong>de</strong> discuter avec <strong>de</strong>s rebelles ; maii-s<br />
qui <strong>de</strong>mie a violé ia loi militaire, sinon le mi-<br />
nistre qui Pa remplacée par <strong>de</strong> simples circu-<br />
laires ?<br />
Les transgresseras <strong>de</strong> cette toi ne son* ÇBS<br />
les ntenataats qui ont refusé d'obéir a une<br />
convocation illégale. •<br />
Je regrette qu'en France on. puisse faire ser-<br />
-via- l^trumant mlittaure à <strong>de</strong>s lins qrai ne<br />
sont pais patriotiques, alors que ltempereuar<br />
d'Allwnaginie, notre ennemi, se gar<strong>de</strong> bien <strong>de</strong><br />
recourir à <strong>de</strong> pareilles mesures. (Murmures<br />
sur divers bancs au contre et à gauche.)<br />
Cris à l'extréme-gauche. — Hou '. Hou 1<br />
M. Briquet. — Le grand coupable n'est, toi,<br />
que le ministre <strong>de</strong> In guerre.<br />
Voix à l'extrême-gauche. — Il a agi par or-<br />
dre. »<br />
Inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Tourna<strong>de</strong>, — Les socialistes allemands<br />
ne vous ont jamais donné te spectacle non-<br />
teux que vous donnez actuellement. » (Salve<br />
d'app-laihlissamente sur <strong>de</strong> nomtoreux lianes.)<br />
Les socialistes, flurteux. ton<strong>de</strong>nt les poings<br />
vers l'interiui..tenir ; cm s'invective <strong>de</strong> banc a<br />
banc ; to prési<strong>de</strong>nt agite furieusement sa son-<br />
nette et obtient finalement un satemoe relatif.<br />
M. Briquet. — 11 est diffliette do s'arrêter<br />
«ternis la voie <strong>de</strong> l'illégalité ; on s'est hâté d©<br />
publier a l'Officiel <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> convocation,<br />
et oa a envoyé ces ordres sans attendre les dé-<br />
Jais ohliga/toiires. (Très bien 1 Très bien 1 a<br />
l'estràmé-.giaiucihe. )<br />
Le ministre die la guerre supporte le poids<br />
<strong>de</strong> la responsabilité mtoifâtériailie • on a remis<br />
bisruveiilammant aux Compagnies <strong>de</strong>s ordres<br />
d'appel.<br />
M. Ringuler. — Dans te Nord, c'est la Com-<br />
pagnie elite-méme et non l'autorité militaire<br />
qui a lancé tes ordres diappel (Applaudisse-<br />
ments à ltexirème-gaueliie.)<br />
M. Briquet. - Dans cette grève, te gouver-<br />
œunent a violé toutes les libertés ; te prési<strong>de</strong>nt<br />
«lu conseil, quand il a parlé <strong>de</strong> sabotage, au-<br />
rait dû avoir au moins la pu<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ne pas<br />
insulter tes ouvriers Cfui ont fait sa fortune<br />
politique. (Salve d'applaudissements à l'extrê-<br />
me-gauche. )<br />
Il a dénoncé te Syndicat <strong>de</strong>s chemins do fer,<br />
le comité ds girève.<br />
Nouvel inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Briand.— J'ai dit que tes meneurs avaient<br />
préparé une grève anarchiste ; je l'ai dit aux<br />
délégués qui sont venais dans mon cabinet ;<br />
nous en étions avisés.<br />
Les cheminots savaient où ils allaient en<br />
faisant ii gueve, mais il était trop tard. »<br />
Ces paroles soulèvent un véritable orage<br />
à gaAiiahe ; las socialistes, <strong>de</strong>bout, invectivent<br />
M. Briand ; on entend voter las épithètes <strong>de</strong><br />
€ Menteur I Gamaclie 1 »<br />
M. Bressan ee précipite sur sa sonnette et.<br />
l'agite à tour <strong>de</strong> bras , les cris et tes gestes<br />
sont impuissants, les vociférations continuient.<br />
Petndaint cinq minutes, la séance est virtael-<br />
leraemt suspendue.<br />
Enfiiin, M. Briand réussit à pouirsuivire.<br />
M. Briand. — Us n'étaient plus maîtres <strong>de</strong> lia<br />
situation ; elle était aux marais <strong>de</strong>s meneurs ;<br />
je le répète ici, j'ai voulu éviter aux ohenoônots<br />
<strong>de</strong>s mécomptes, sauvegar<strong>de</strong>r leurs im*ârèts tout<br />
en sauvegardant tes droits sacrés du pays.<br />
(A^plaudiiissemeints nourris à droite, au oemiîire<br />
et à gauche ; protestations à l'extrême-gau-<br />
iche.)<br />
M. Briquet. — M. le Prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
steat trompé «juanid il a a.ancaiicé te caractère<br />
tosunTeoflioinnioi <strong>de</strong> la grève.<br />
Ce qui s'est passé dans ma région en est la<br />
preuve ; j'ai pu constater par moi-même que<br />
jamais on n'av vu une grève aussi calme.<br />
(Très boen ! Très bien ! à l'extrême-gauche.)<br />
On poursuivait un pion <strong>de</strong> terreur et. d'inti-<br />
tnùdatixn., on perquisitionnait chez <strong>de</strong>s ci-<br />
toyens, on procédait à <strong>de</strong>s airrostattoms airbi-<br />
taarires -, te droit <strong>de</strong> grève était formellement<br />
violé.<br />
Le droit électoral lui-même s'est trouvé at-<br />
teint à Béthiuine, à l'occasion d'urne élection au<br />
eonseil d'airroudlssiemieint : le dirait die vote a<br />
été stispienidu par le sous-préfet pour le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> cbenrins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> cam-<br />
pagne par ordre ds l'automité supérieure. {Ex-<br />
clamations à DexÈrèmie-gauehe. )<br />
Le présidant du conseil a déclaré que la grè-<br />
ve ne changeait rien à ses dispositions bien<br />
veillantes à l'égard <strong>de</strong>s cheminots.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a confirmé<br />
ses déclarations; mais je n'ai guère coMlan.<br />
oe dans ce langage,' après les actes du gouver-<br />
nement ; je ne vie-us pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'indulgen-<br />
ce <strong>de</strong>s ministres ni votre indulgence, Mon-<br />
sieur Briand, nous n'en voûtons pas. (Vlïs ap<br />
piaudissemenite à rextrême-gauche.)<br />
Mais je m'adresse aux républicains <strong>de</strong> cette<br />
assemblée, et je réclame d'eux la justice posta<br />
ies cheminots qui ont été <strong>de</strong>s victimes et qui<br />
ont défendu le droit sacré <strong>de</strong>s travailleurs.<br />
(Applauirllssaments à l'extrême-gaaiuche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué certains<br />
projets d'avenir, sans psréoisex. {Tailleurs ; le<br />
ministre <strong>de</strong>s travaux publàcs, plus positif, a<br />
apporté une acéatàon plus pTéoise ©t a pro-<br />
posé dos dispositions <strong>de</strong> te législation eam»<br />
dterane, mise en avant intentionnellement<br />
par le Temps.<br />
Les ouvriers méritent d'être défendus contre<br />
la coalition <strong>de</strong>s classes capitalistes appuyées<br />
sur un gouvernement d'aventures. (Meuve<br />
ment prolongé.)<br />
Plusieurs ministres interviennent<br />
L'extréme-gauche applaudit bruyamment ;<br />
MM. AltLierand et Barthou se dressent, très<br />
pâlies.<br />
En tes voyant faire ce geste, tes socialistes<br />
applaudissant <strong>de</strong> nouveau à tout rompre M.<br />
Briquet ; mais M. Bichon se lève et prend la<br />
parole au miilieu du bruit : il s'actresso à l'c-ra-<br />
îeur.<br />
M. Pichon. — De quel gouvernement voulez-<br />
vous parler ?<br />
Voix nombreuses à l'extrême- gauche. — Du<br />
vôtre ! Du vôtre ! (Protestations ; brurit sur do<br />
nombreux bancs.)<br />
M. «aurès. — Du gouvernement pour lequel<br />
vous allez voter. » (Applaudissements à l'ex-<br />
trême-gaucihe. )<br />
M. Pichon se lève et s'adresse à M. Jaurès.<br />
M. Pichon. — Vous êtes trop vieux parte<br />
nienitaire, monsieur Jaurès, pour no pas me<br />
répondre par un nom ; c'est oe nom que je<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. »<br />
M. Jaurès ne répond rien ; mais <strong>de</strong> tous cô-<br />
tés, à rextrême-gauclie, on crie : « Briand !<br />
Briand !<br />
Quand le bruit s'est un peu apaisé, IL Bri<br />
qnet peut terminer son discours.<br />
M. Briquet. — Gomme j'étais à côté <strong>de</strong>s gré-<br />
vistes pour soutenir tenus revendications je-<br />
serai a côté d"eux, dans la rue, avec mes aiinis<br />
pour défendre, s'il te faut, leurs libertés syn<br />
dicates comAre tes entrep.ils-.as du gouverne<br />
ment. (Très bien ! Très bien 1 à l'extrème-gau<br />
che.<br />
Je veux espérer que la majorité républlcs'ne<br />
fera confiance à la classe ouvrière. » (Vifs M>.<br />
pteiudisscmanûs à l'extrôme-gauclie.)<br />
Tandis oue M. Albert Briquet regagne sa<br />
place et que les unifiés te féllci.tern 1 . cbaleureu-<br />
seimient et lui font une ovation, M. Albert Tho-<br />
mas, député do la Seine, lui succè<strong>de</strong> à la tri<br />
Bran».<br />
Discours <strong>de</strong> M. Albert Thomas<br />
J^\ A ^ Thomas. — j© veux démontrer quo la<br />
grève <strong>de</strong>s cheminots a été, dans son essence,<br />
A mo.diV.eumeat corporatif et proiessiemnei.<br />
f^, 1 ^' 10 diu mouvement, on trouva le Svndi-<br />
SaMSâL^? 11 * & Vivfent a reooninu la té<br />
rrodiudfee dé-jà en juto 1909 : c'est te une pres-<br />
Bkm légale doait œent lies syndicats qui seti-<br />
tent leuiT force. (Très bien ! Tnùs bien 1 â l'ex-<br />
trèiae-gauclie.)<br />
On connaît les lesototeons prises au congres<br />
national ; il a été déekte que les reventttca--<br />
tiens <strong>de</strong>s travailleurs seraient discutées dans<br />
une entrevue générale entre tes délègues <strong>de</strong>s<br />
divers réseaux et tes directeurs <strong>de</strong>s Compa-<br />
gnies • c'est te dâjwcteua" <strong>de</strong> la Compagnie du<br />
Midi oui avait suggéré cette procédure à M.<br />
Saliit-Geirmain. délégué <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> ce<br />
réseau.<br />
La lettre dm 25 avril adressée en ce sens aux<br />
direeitewms nesta sans réponse ; une nouvelle<br />
lettre fut adressée par le Congrès national aux<br />
directeurs et au ministre <strong>de</strong>s travaux publics;<br />
ce n'est que te <strong>29</strong> juin que te réponse <strong>de</strong>s di-<br />
recteurs au ministre <strong>de</strong>s travaux pulJiics parut<br />
sans date dans te Journal <strong>de</strong>s Débats.<br />
Je suis obligé, bien à cointre-cceiur, <strong>de</strong> met-<br />
tre ici une personne en cause, une personne<br />
que j'aime et que j'estime. (Vif mouvement<br />
diattenlten..)<br />
Est-il vrai, conirne me l'a déclaré te chef du<br />
cabinet du ministre, que cette réponse dotait<br />
d'un mois ? -fExclamations à l'extrème-gau-<br />
cbe.)<br />
M. Millerand, légèrement démonté. — Que<br />
voulez-vous dire ?<br />
M. Albert Thomas. — Que tes bureaux du<br />
Syndicat étaient en droit d'apporter une ré-<br />
ponse aux cheminots et quia te gouvernement<br />
ne la donnant pas commettait un crime. (Sal-<br />
ve d'apnlaudïsseiments à l'extrême-gauche ;<br />
mouvemeint sur les autres bancs.)<br />
M. Millerand, qui s'est ressaisii. — Lo gou-<br />
vernemeint a fait tout son <strong>de</strong>veir e.n se dé-<br />
clarant prêt à prési<strong>de</strong>r l'entrevue si les <strong>de</strong>ux<br />
parties acceptaient la proposition.<br />
Il n'a pas reçu <strong>de</strong> roponae <strong>de</strong>s Compagnies<br />
par la bonne raison qu'il ne leur avait pas<br />
écrit ; en présence du refus <strong>de</strong>s Compagnies,<br />
te ministre <strong>de</strong>s travaux publics et te prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil oint déeteiré aux délégués qu'ils<br />
mainteimaianit leur promesse.<br />
M. Thomas. — Je constate que vous n'avez<br />
pas réponidai aux lettres du Gaugrès nationail.<br />
(Applaudisseuienls à l'extrftme-giauehe.)<br />
M. Millerand. — Qucïtes lettr.es ?<br />
M. Thomas. — Oolles du 25 avril et du 28<br />
mars.<br />
M. Millerand. — Les délégués Au Syndtent<br />
national et <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s mécaniciens<br />
et chauffeurs sont venus dans mon cabinet ,<br />
je leuT ai répondu vcirbatem>ant que te gouvar-<br />
nemetut était prêt à intervenir en leur faveur<br />
auprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Applaudissements<br />
au centre et à gauche.)<br />
M. Thomas. — Vous avez reçu une lettre <strong>de</strong>s<br />
Compagnies, pourquoi lavez-vous gardée ?<br />
(Applaudiissements à l'extrôme-gauehe.)<br />
M. Millerand. — Les cheminots n'ont jamais<br />
douté <strong>de</strong> lia bonne toi et <strong>de</strong> la borane volonté<br />
du gouvernement. (Rires feanlques à l'extrô-<br />
roe-gauohe. )<br />
M. Jaurès. — Là n'est pas la question.<br />
M. Thomas. — Le Syndicat attendaii du<br />
gouvernement autre chose : une iinitervantion<br />
aiuprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Très tuten I Très<br />
bien ! à rextrême-gauche.)<br />
M. Millerand. — Elle a eu lieu.<br />
M. Thomas. — Je constate donc que tes Com-<br />
pagnies refusent d'entrer an relations avec un<br />
syndicat légalement constitué et que te gou-<br />
venmsmeint reste indifférent. (Applaudisse-<br />
ments à rextrême^gauebe.)<br />
M. Briand. — J*àl fait personneltement au-<br />
près <strong>de</strong> chaque directeur <strong>de</strong>s diémmrabes emer-<br />
gicjUQs dans lie sens qu'indique M. Thomas.<br />
(Initerruptecins à rextréme-gauche.)<br />
M. Buisson. — La pneuve I (Applaudis» -<br />
msnts à rexitrôme-gauchie ; vives iwc.testotioîis<br />
sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)<br />
M. Briand. — La preuve résulte dai fait que<br />
<strong>de</strong>s délégations ont été reçues immédiatement<br />
par <strong>de</strong>s dlreciteuirs et que certaines satisfac-<br />
tions cm* été imédiiatement accordées.<br />
Ra ,s utre nart, les termes <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong>s Com-<br />
pagnies ont été discutés entre le gouverae-<br />
nwsîit et les délégués du Synidloat ; tes délé-<br />
giués connaissaient donc la réponse <strong>de</strong>s Gom-<br />
ipagmiies.<br />
Après une entrevue <strong>de</strong> celte nature avec<br />
les délégués et où l'accord paraissait établi,<br />
laiineii que le constate un procès-verbal ac-<br />
cepté par eux, te Syndicat me tnamsimettait<br />
ia réclamation que j'avais <strong>de</strong>mandée à acs<br />
délégués ; ceux-ci étalent donc ou courant.<br />
Il faudra se déci<strong>de</strong>r enfin à dire aux tna-<br />
valliteurs qu'ils ont tort quand ils manquent<br />
à teur parole. (Vifs applaudissements à ga-u-<br />
che, au centre et à droite. Murmures à l'ex-<br />
tràme^auehe. )<br />
L'un <strong>de</strong>s délégués a même dtlt dans une<br />
reuiniiion que rcpinteai ns oompranidrait pas<br />
cette grève. (Nouveaux applaudissements sur<br />
les mêmes bancs.)<br />
Voix nombreuses. — Qui ! Qui ! Qui 1<br />
M. Briand. — Bldagaroay.<br />
M. iSaurès. — Alors, pouirquioi Pavez-vous ar-<br />
rêté ?<br />
M. Briand fait un geste évasif et ne répond<br />
pas.<br />
M. Albert Thomas. — A la fin <strong>de</strong> juillet, to<br />
nombre <strong>de</strong>s adhésions au syndicat national a<br />
augmenté dans <strong>de</strong>s proportions qui marquent<br />
bien 'il v a te un mouvement professionnel<br />
et corporatif ; c'est alors que <strong>de</strong> véritables pro-<br />
vocations vont sa succé<strong>de</strong>r, pasriiOTiiièrement<br />
sur te Nord.<br />
A Calais, à la suite d'un déraillement très<br />
anodin., on renvoie 1e chef cantonnier, qui n'a<br />
pas participé à la réfection <strong>de</strong> la voie sur ce<br />
point, mais uniquement parce ciu'il était ee-<br />
crétaire du syndicat.<br />
Puis il y a l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Tergnier : un ou-<br />
vrier syndiqué <strong>de</strong>s ateliers eat frappé d'une<br />
mise à pied <strong>de</strong> dix heures ; pour protester<br />
contre une mesure arbitraire, les ouvriers dé-<br />
ci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> quitter te travail.<br />
Ces petits faits indiquent la volonté <strong>de</strong> pans<br />
ser à..la grève par une série <strong>de</strong> provocations<br />
(Applaudissements à l'extrême-gauche.)<br />
Quant à la question do sabotage, elle n'est<br />
pas nouvelle.<br />
Toujours, dans tes réunions du travail et<br />
dans les réunions étectorcules, je me suis dé-<br />
claré contre te sabotage et mes amis socia-<br />
listes avec moi. (Vifs applaudissements à<br />
l'extrême-gai iche. )<br />
M. lo ministre <strong>de</strong>s travaux publics a lu <strong>de</strong>s<br />
passages <strong>de</strong> la brochure die Remaiilit., qui était<br />
un employé modèle, ayant la note 19 sur 30<br />
quand il 6'eat présenté <strong>de</strong>vant la commission<br />
d'ereraête ; sa brochure fiait du 21) juin et<br />
c'est seulement en septembre qu'on poursuit<br />
Renault ; n'y avait-il pas là une sorte <strong>de</strong> pro-<br />
vocation ? » (Applaudissements à l'extrême<br />
gauche.)<br />
La séance est suspendue à 5 h. 20.<br />
OS NE SUPPRIMEE* PAS LES INVALIDES<br />
La commission instituée par te ministre <strong>de</strong><br />
la guerre en juin <strong>de</strong>rnier,, relativement à la<br />
réorganisation <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, vient <strong>de</strong> "sou-<br />
mettre <strong>de</strong>s conclusions au général Brun.<br />
Si le rapport <strong>de</strong> te. commission est adopté,<br />
les Invali<strong>de</strong>s seront maintenus.<br />
L'idée qui avait été émise d'y joindre un<br />
hôpital est écartée ; l'établissement recevra<br />
les militaires et marins <strong>de</strong> tous gra<strong>de</strong>s retrai-<br />
tés pour blessures où infirmités qui en feront<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et tous les retraités militaires où<br />
mariais qui ne pourraient en raison <strong>de</strong> leurs<br />
infirmités recevoir <strong>de</strong>s soins convenables dans<br />
leur' famille.<br />
PROMOTION SLTPLÉMEîiTAir.E<br />
On annonce <strong>de</strong> source officieuse, qu'une<br />
promotion supplémentaire va avoir lieu inces-<br />
samimeint. ,<br />
Elle comprendrait pour l'infanterie 3 ofi I<br />
coloniale, 4 où 5 lieulanaiiitiS-oo-LChnels, une<br />
dizaine <strong>de</strong> chefs <strong>de</strong> bataillons, une vingtaine<br />
do capitaines.<br />
Pour la cavalerie : 3 colonels, 4 lieutenants-<br />
colonels, G chefs d'escadrons et <strong>de</strong> 12 à 15 ca-<br />
pitaines.<br />
Fort déclassé<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre a déposé sur te bu-<br />
reau <strong>de</strong> la Chambre un projet <strong>de</strong> -loi autori-<br />
sant la vente du fort déclassé <strong>de</strong> Saint-Pierre,<br />
à Celte.<br />
LES GRÈVES<br />
La grève dss électriciens. — Le voyage <strong>de</strong><br />
M. Pataud<br />
Bruxelles, 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Interviewé à Mons par les correspondants<br />
<strong>de</strong> journaux bruxeUois, M. Pataud a déclaré<br />
qu'il ira peut-être en Angleterre.<br />
La grève <strong>de</strong>s cheminots<br />
Lille, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le tribunal correctionnel a condamne à <strong>de</strong>s<br />
peines variant <strong>de</strong> 20 jours à trois mois <strong>de</strong><br />
prison sans sursis, pour injures et entraves à<br />
la liberté du travail, onze cheminots arrêtés<br />
au cours <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Fives et d'Holiêmes.<br />
La Bataille Scolaire<br />
Un curé arrêté et écroué<br />
Tonl, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
M. l'abbé Gegou, curé d'Aboncourt et Beu-<br />
vezin, qui avait été condamné à 16 francs d'a-<br />
men<strong>de</strong> sous l'inculpation <strong>de</strong> rébellion à la loi<br />
pour avoir interdit tes manuels scolaires con-<br />
damnés, a refusé <strong>de</strong> payer cette amen<strong>de</strong> et les<br />
trais.<br />
Il a été arrêté par te gendarmerie et Êcrouô<br />
ù. te maison d'arrêt <strong>de</strong> Toul pour purger la<br />
contrainte par corps.<br />
La Crise Espagnole<br />
La loi du ca<strong>de</strong>nas<br />
Madrid, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Ce débat sur la loi du ca<strong>de</strong>nas s'est pour-<br />
suivi au Sénat par une intervention <strong>de</strong> l'évo-<br />
que <strong>de</strong> Jaca, qui a combattu énergiquement 1e<br />
projet ; il a vivement proteste contre te si-<br />
tuation faite aux religieux que te gouverne-<br />
ment laisse sans défense contre les attaques<br />
<strong>de</strong> toutes sortes dont ils sont l'objet et a ter-<br />
miné en. traitant te projet die loi <strong>de</strong> véritable<br />
exécution et <strong>de</strong> mesure amuicanstitutiiMmaiflo.<br />
La séance est reprise à 5 h. 35.<br />
M. Thomas poursuit son discours ; il conti-<br />
nue la lecture <strong>de</strong>s documents afférents à te<br />
grève, lettres échangées, ordres du jour, ete<br />
puis, après avoir examiné te situation faite<br />
MIX cheminots par la grève, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M.<br />
Briand pourquoi il a refusé <strong>de</strong> négocier avec<br />
le comité <strong>de</strong> grève, te conflit pouvant être<br />
apaisé <strong>de</strong> suite.<br />
L'orateur proteste ensuite contre cette viola-<br />
tion du diroit <strong>de</strong> grève que constitue la remise<br />
<strong>de</strong> gratifications aux employés restés fidèle;<br />
Après te disoours <strong>de</strong> M. Thomas. M. Briand<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> une séance pour <strong>de</strong>main après-midi<br />
te centre <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une séancie pour ce soir.<br />
M. Jaurès annonce que si te <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'une<br />
séance ce soir est maintenue, il déposera im-<br />
médiatement une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin public.<br />
Le renvoi <strong>de</strong> la séance à <strong>de</strong>main est l'objet<br />
d'un scrutin public à la tribune.<br />
Par 250 voix contre 155, la Chambre repousse<br />
le renvoi à <strong>de</strong>main 2 heiures.<br />
Le renvoi à <strong>de</strong>main matin 9 heures est adop-<br />
té à mains levées.<br />
La séance es tlcvée à 7 h. 20.<br />
38<br />
ures<br />
Voyages da Souverains<br />
Guillaume 13 à Bruxelles<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>. I<br />
Lés souverains allemands sont partis hier<br />
soir pour Berlin.<br />
Les souverains allemands ont été conduits à<br />
la gare par te roi et te reine.<br />
Avant do se séparer, les souverains se sont<br />
embrassés<br />
BriraeiEes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Les personnes qui ont assisté au départ <strong>de</strong><br />
Lempereiur, hier soir, ont été étonnées <strong>de</strong>s<br />
mesures d'ordre prises, malgré la pluie bat-<br />
tante, à la gare du quartier Léopold.<br />
Ce matin, dans les milieux officieux, on<br />
donne <strong>de</strong> ces mesures l'explication suivante :<br />
Hier matin., on avait reçu au palais <strong>de</strong><br />
Bruxelles un mot signé diu nom d'un <strong>de</strong>s plus<br />
dtaingeroux aruarchietes <strong>de</strong> Bruxelles, nommé<br />
D..., disant en substance que puisque person-<br />
ne n'aviiit en le courus© <strong>de</strong> faire sauter l'auto-<br />
crate allemand, lui avait pris la décision <strong>de</strong><br />
jeter une bombe.<br />
La police fit <strong>de</strong>s recherches pour découvrir<br />
D... et te mettre dans ^impossibilité <strong>de</strong> réali-<br />
ser ses menaces, mais il resta introuvable, ce<br />
qui augmenta les craintes <strong>de</strong>s autorités et,<br />
sur l'ordre do la police, toutes lés fenêtres se<br />
trouvant sur te passage du cortège impérial<br />
ont dû rester fermées.<br />
On ajoute quo <strong>de</strong>s mesures extraordinaires<br />
avaient été également prises te long du che-<br />
min <strong>de</strong> fer.<br />
Le tsar et Guillaume II<br />
Saint-Pétersbourg, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
A .pro.pos <strong>de</strong> la prochaine entrevue <strong>de</strong> Post-<br />
dam, te Novoie-Yremia déclare oatégoriquô-<br />
ment que la presse alleman<strong>de</strong> a tort d'attri-<br />
buer une grandie topartanne politique au<br />
voyage dm tsar, qui constitue un simple acte<br />
da courtoisie <strong>de</strong> sa part.<br />
Les souverains anglais à Woodnorton<br />
Londres, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le roi et te reine .sont partis ce matin peur<br />
WoodnoTton où ils ont fait visite *>n roi Ma-<br />
nuel et à la raine Amélie.<br />
es mûm Internationales<br />
tliil<br />
La succession ds M<br />
Coursas <strong>de</strong> chevaux<br />
A M.USONS-LAJ-T1TT1Ï<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Prix <strong>de</strong>s Mureaux, à, vendre aux enchères,<br />
J.lXXJ francs, 1,100 mètres environ. — 1, Per-<br />
venebo 111, par Joeobi et Berce Neige, à M.<br />
H. Ellam (G. Bartholomew) ; 2, Bessières, à<br />
M. Fra.nl; Carter (Ch. Clitlds) ; 3, Flamma, a<br />
M. Michel Eptorusad (Jemniingis).<br />
Non placés : Gtos <strong>de</strong>s Fées, Jeté Battu, Ar-<br />
magh. An?» Gardien, La Prévoyante, Corné-<br />
lie II, La Vaillante, Why Not, Bacchanale II,<br />
Lady Horrey, IJO. Sabotière, Aéroplane, Franc<br />
Picard, Bleu <strong>de</strong> France, Dalmatienne, Avenue,<br />
Peincesso Tchèque,<br />
line longueur et <strong>de</strong>mie. Demi-longueur.<br />
Mutuel : gagnant 217 50; placés Pervenche III<br />
CS, Besâières 1£6 50, Flamma 93.<br />
Prix Itetz, 5,000 francs, 2,200 mètres environ.<br />
— 1, Seigneurie II, par Kerloz et Cigale, à M.<br />
J. <strong>de</strong> Brémond (JorimlniKs) ; 2, Kondjo Gui, à<br />
M. M GarJiauit (O'Neil) ; 3, Monot, à Mme<br />
Clieremeteff (G. Gteut).<br />
Non placés : Merry Worker, Le Charmenr,<br />
La Valse II, Rusée.<br />
Un© longueur. Cinq longueurs.<br />
Mutuel : gagnant -12; placés Seigneurie II 19,<br />
Kondje Gui 12 50.<br />
Prix <strong>de</strong> Crécy, à réclamer, 4,000 francs, 1,900<br />
mètres environ. — 1, Selimonte, par Codoman<br />
et Séraphin H, a M. E. Bcrthel (F. Williams) ;<br />
2, Ice Love, à M. H. <strong>de</strong> Munira (Lassus) ; 3,<br />
Silver Sea, à M. G. Ulmann (Doumen).<br />
Non placés : Archibald, Ménilmontant, Caïd,<br />
Basoir, Sirocco II, Ghamprond, Chaudron,<br />
Coffee Queen, Planton.<br />
Une tête. Demi-longueur.<br />
Mutuel : gagnant 80 50; placés Selimonte<br />
32 50, Ice Love 31. Silver Sea 80.<br />
Prix <strong>de</strong> Flore, 25,000 francs, 2,100 mètres en-<br />
viron. — 1. La-Française, par Simonian et<br />
Keltoum, à M. A. Animent (Ch. Childs) ; 2.<br />
Magali, à M. M Caillauflt (O'Neil); 3. My-Star,<br />
à M. 1e baron M. <strong>de</strong> Rothschild (M. Henry).<br />
Non piacés ; Ravigote, Ma<strong>de</strong>leine Hildn-II,<br />
Sukey, Bona-II, Passe-Rose, Juiltette-PV.<br />
Deux longueurs et <strong>de</strong>mie. Une encolure.<br />
Mutuel : Gagnant 24 ; ptocés, La-Françaiso<br />
12. Magali 24, My-Star 23.<br />
Prix <strong>de</strong> Pompadour, handicap, 5,000 francs,<br />
2,400 mètres environ. — 1. Porisia, à Mm© Cl.<br />
Procureur (Borna) ; 2. Malauss, a M. L. Prcete<br />
(G. Gteut) ; 3. Cheshirc-Cat, à M. W.' Davis<br />
(Roveia).<br />
Non placés : Styrie, Joyeiix-^Drille-, Oortado,<br />
Vinci, Remue-Ménage, Noël-II, Baryte.<br />
Une longueur .est <strong>de</strong>mie Deux longueurs et<br />
<strong>de</strong>mie.<br />
Mutuel : Gagnant, 93 50 ; placés, Parisia 31,<br />
Malause 25, Chesbire-Ca-t 2S.<br />
Prix Sajcifrage, 6,000 francs, 1,000 mètres en-<br />
viron. — 1. La-G,rave, par Rabelais et La-Mo-<br />
rée, à M. Auguste Merl© (Jermàngs) ; 2. Orbe-<br />
rose à M. A. Henrlquet (O'Nelffl.); 3. Racine, à<br />
M J. Prat (G. Stem).<br />
Non placés : Loriette, Danceny, Oarpe-Diem,<br />
Condottiere, Exigence, Snob-Il, Torar-<strong>de</strong>-Neste<br />
Légen<strong>de</strong>.<br />
Trois longueurs. Trois longueurs.<br />
Mutuel : Gagnant, 4G ; placés, La-Grave 23 50,<br />
Orberosa 22 50, Racine 26 50.<br />
A TOULOUSE<br />
Prorformme <strong>de</strong> la sixième journée, aimanebe 30<br />
cctoirs <strong>1910</strong>, à 8 lieures pi^écisas :<br />
A 2 heures. Prix du Detpartament, à rée!amier,<br />
UXK) francs, 1.909 mètres eivriron. — Manola, à H.<br />
A. Broqulère; I>-Piqaeux, à M. J. CaâOhon; Ruelle,<br />
à M. F. Faite; Mithia, à M. Michel Azais; Falan-<br />
dry, à M. J. Ruîtté; Viril, à M. F. neynolds; Adieu-<br />
Va, â M. R. ïfeantry; Clu-tiuito-d'Ascoïtia et Fir-<br />
man II, à M. D. BeiH); Bonite, à M. A. Hoss; Pé-<br />
pita, â M. G. Croiset; Coiaodi-on, au baron <strong>de</strong><br />
Nexon.<br />
A 2 h. 1/2, Prix social <strong>de</strong> la Société S:portivo<br />
d'IDn-ooura^eiaent, 1" cai«gorie, 2.MO titanes, 2.500<br />
mètres environ. — Satot-Auran, à M. le comte J.<br />
<strong>de</strong> Br-e-l-t-es-Thurtn; Simone IV, à M. L. Castaing;<br />
B«llevi!le, à M. le baron <strong>de</strong> Nexon ; MalakoS, à M.<br />
H. <strong>de</strong> Juigo; Sainte-ON'itoacne et Hontfadu, a M. D.<br />
Goeetlef; Amovible, â M. A. Couzinet; Gaulois VI,<br />
a M. A. Eoss.<br />
A 3 be-uTOS, Prix <strong>de</strong>s Capitoiils, 1.2C-0 francs, 1.200<br />
mètres environ. — Marceilin-Ailbert, à M. le comte<br />
J. <strong>de</strong> Brottes-TtaKia; Catadani II, à M. J. Cadfflion.;<br />
M»nii>az,ieT, à M. J. Rufflé; Siiène IV, ù M. L. Cas-<br />
taing; Clara III, à M. do ViiUemandy; GalTiani II,<br />
;\ M. lo baron <strong>de</strong> Nexon; Pompée II et Suessula, à<br />
M. il. <strong>de</strong> Juge; Mâlite, à M. H. Baron; Dirua, à M.<br />
D. Guestler; Saint-Béat et e-t F-édora, a M. P. Estê-<br />
venet; Day-Ligtit, à M. R. Thaury; CiJaotUette. à<br />
M. R. Labadie; taiiouito-d'AzooIUa et Firman II, à<br />
M. D. Reiil.<br />
3 li. 1/2, Prix d'Automne, ha-ndleao, 9.C0O francs,<br />
5.40O mètres «nviro-n. — Oringioire, à M. le baron d-e<br />
Nexon; Sain-t-Auran, à M. le comte G. <strong>de</strong> BKsttes-<br />
lïiurin; Péronnelle, à M. F. Folin; Coliigny, à M.<br />
3.9 baron d-e Nexon; Simone IV, à M. h. Castaing;<br />
Sainte-.Nitouene et Honohitu, à M. D. Gnestier;<br />
Amorible a M. A. Couzinet: Kéna, à M. le marquis<br />
<strong>de</strong> Beja'rry; Agénor, à M. A. <strong>de</strong> Tauzia; Régate II,<br />
à M. A. Ross. _<br />
A 4 heures. Prix <strong>de</strong> 3a Société <strong>de</strong>s Steeple-Cliases<br />
<strong>de</strong> France, rt«a>le-ctoase. 6' série, 2.C0» francs, 3.400<br />
mètres ©aviron. — Ballottage, à M. II. Hlgson;<br />
Aipril II, à M. le comte J. Latiens; Otarence II, a<br />
M \ Cayre; Roi-du-Médœ et Typhon III, à M. D.<br />
Guestler; Pequeao, à M. P. Anlier; norlùng et Ver-<br />
dict, à M. L. <strong>de</strong> Tournas; Vcra, a M. W. Ilesfioip;<br />
Nasioue, à M. le comte d'Estourmel. . nlM<br />
A 4 h 1/2, Prix d'Arrondissement <strong>de</strong> la Société<br />
Sportive d'Encouragement, pour chevaux «niaJiûés<br />
aratoes ou angio-arabes. l" catégorie, épreuve au<br />
(çal-c© 3.fX0 fran-cs. 1.000 mètres environ. — Assu-<br />
rance et Athalie, à M. Grabié: Arlequin, a M. <strong>de</strong><br />
Carrer©; Clairette, à M. Barrié-, Araster, a M. J.<br />
BIs.dé- Niquette, à M. Redon-France; Amusette UJ<br />
à m, A. Ocuzinet; Divine II, à M. A. Broquie»; Dé-<br />
slTée et Ténébreuse, à M. J. Gala»; Harpiste, Mi-<br />
gnon et Galion, à M. L. Rouleau.<br />
Aéronautique<br />
UN VOL TRODIGIEUX<br />
Etiampas,<br />
L'aviateur Tabuteau, sur biplan,<br />
séteur, Martan ou Ma^ny. Massière, Mi'nnr<br />
Duchainpa, Laneire, Olivier, Ozoo. l>•luu7es, Lavignac, l^indaiie (A. B.), Plaza-<br />
net, Obatiniènes, Duehein, Galy.<br />
FACULTÉ DES SCIENCES<br />
Oral du 28 <strong>octobre</strong>. — Soait définitivement<br />
reçus :<br />
Baccalauréat sciencesdaaigues vivantes, 2"<br />
partie : MM. Galon, Basse, Defuyc (a. b.), Du-<br />
ché, Darbon, Floua-eins, Mazères, <strong>de</strong> Terssac,<br />
Faydit, Raucouile, Tirai, Itouquet, Matheliri<br />
(a. b.), Taurre, Gastagné, Tord, Antarieu, Bar-<br />
rère, Castéran, Dumont, Jiany, Pusty, Ta-<br />
barly.<br />
Baccalauréat mathématiques, 1" partie :<br />
MM. Mittelliauser (a. b.), Henri, Lard, Vergue<br />
Dupiii, Garrouste, Peilerin (a. b.), Sourt, Mar-<br />
cou, Vidal (a. b. - , Campe. Albert, Fesq, Petit,<br />
Rarthe, Arqué.<br />
La session est close.<br />
Coaseryaîoife do Musipe do <strong>Toulouse</strong><br />
S^^ealistes Œ<br />
, v '"ù d'abord Mtrtv iv>u **"<br />
RÉSULTAT DES CONCOURS D'ADMISSION <strong>1910</strong><br />
flûte. —MM. Bosc, Maaas, Roquefort, Mi-<br />
Amen, Senié,<br />
quai, Léopold, Tart.<br />
Hautbois. — MM. Fréz.Cïul<br />
Raynaud, Fourès, Cavaillé.<br />
Clarinette. — MM. Henry, Fraysse, Lassate,<br />
Aueher, Planques, Miéchamp, CasteL<br />
Cor. — M. Lepoivre.<br />
Cornet. — MM. Dabasse, Bosq, Perron.,<br />
Gâtai»<br />
Trompette. — M. La<strong>de</strong>s.<br />
Trombone. — MM. Roumagnac, Salvy, Gay,<br />
Burosse, Bonaventuire.<br />
Violon. — MM. Massot, Gay, Dassonville,<br />
Sabatier, Mlle Talteu, MM. ûalvet, Boué, Au-<br />
ricoste, V'idai.<br />
Violoncelle. Mlle Bau, M. Gouxinet.<br />
Contrebasse. — MM. Gayraud, Beney, Dax-<br />
dilh Masaabova. Beauiils.<br />
Piano. — Mlles Lasserre, Théron, Rivoiron,<br />
Ronniefond, MiercodieT, Boisselier, Sengès,<br />
Bîanqué, Kunimerlen, Rouillean, Bonnatous,<br />
Galoaran, Vinitrou, MM. Pastre, TaiJlefer,<br />
Constans, Lasseirre, Vidal.<br />
Chant. — Mlles Castets, Bre-zet, Golliandfeau,<br />
MM. Laten<strong>de</strong>, <strong>de</strong> La-harpe, Forgues, Guihret,<br />
Bemies, Giabès, Alquier, Cransac Girou, Sal-<br />
van, Moutte, Séguéla, Rives, Gazeneuve.<br />
Harmonie. — Mies SainWtezin, Pautte,<br />
Bourguigmat, Deolio, Ganiat, Détonas, Mespllô,<br />
MM. Brouiiliac, Adrien Gauj.ac, Edmond Gau-<br />
jac, Navail, Labatut, Marot, Léopold Henri,<br />
Ron<strong>de</strong>aux, Auc.her,<br />
Solfèfic. Mlles Cours, Goillé, Chanson,<br />
S. ^ ta ^fee^^<br />
turel <strong>de</strong> la parTT?W i Ù F'3''-ve cS^^e u<br />
M. Aitroff, qui eslV 1 ] ' U ' sli *° bet.^ &<br />
pressif .<br />
Ilu eat » ses côtés.^f^'-set<br />
- Nous sommes cwh a^ r ^ es-'<br />
ne pourra pas d=»ë n ni°us du -,<br />
Boorse du trava -L \ -- a, "fvf '-'> w -"^ »n<br />
les danse aux autrS'^a^s? 1 ! 3 %<br />
J±J** «^s heureux qu'on v * ?a«açL Vx «&<br />
vistes pour accabler K. ^lelaxc^^fT' -<br />
- Mais ne faSes^o-^<br />
eré "<br />
- Jamais, nous n'imulo?^?*1 ?<br />
Rolian ira en privou, nou^îî? pas : M,H.<br />
çt nous irons te er^rèhAi V ratts le Cr>- - ^<br />
la Bourse du travaà hr POur le ra»*?<br />
imnr^^anto SoU? iTfdation va *<br />
dorera à réuéchtef ^ s ^ué^^^<br />
as te moins du mon^ ' *<br />
*aux n'existent pas • ,t 'J*** nor= ,<br />
igistrature n'ont rien t w«<br />
AuT-iiol, etéfenseur rt« V° u"-<br />
6 «*<br />
ae montre pas plus vexé u nlT^^an<br />
cést<br />
opanionqui avait COUTC...<br />
Les comparses<br />
vaid reprochée? » i , 1 ta liberté Ai, r*<br />
wg. et la dame Saboulard.'lân^ g<br />
I^tteW^^ fep* expliqua Vi><br />
« W bone Prévenus, p,^<br />
Qu'ils ont Wise àte^ve.? la ^<br />
A. C.<br />
<strong>de</strong> Khevenhiîller<br />
Jt^lf, fait f . dans c « «as que te pavs<br />
fini £'TÉ- À FEU 01 À EanS alors qu'il<br />
y ata^t, 10,000 cheminots en grève ? (Applau-<br />
dissements à l'extrême-gauche,) ^W» du<br />
rAv/S^t.?"* - es cbe too ' t -s n'étaient pas <strong>de</strong>s<br />
^vctottomiiMires (Nom-eaux a^làudisse<br />
mentis sur les mêmes bancs.)<br />
Ce qu'ils ont voulu, co n'est pas la révodu-<br />
iton, mois une a.u:gmerat.ation <strong>de</strong> salaires<br />
(iTes bien ! Très bien ! à l'extrême-gauche j<br />
. Dans un meeting, ils ont voté un ordre du<br />
jour, d Dernier appel au Parlement », sur la<br />
question <strong>de</strong>s salaires, la rétroactivité <strong>de</strong> ia<br />
ion <strong>de</strong>s retraites et la réglementation du tra-<br />
Dès lors se manifeste une mentalité<br />
cibez les cheminots, l'esprit <strong>de</strong> grève <strong>de</strong><br />
erl f^i'rt^? 1 ^ ài* 1 ***** Par te syndicat ; c'est<br />
vârn^e^^S n 5. a ^ am te gou-<br />
M. le t. s'est trouvé.<br />
tm-awam* ta^ÏÏ i ies travaux publics a dU<br />
S mtaSd^^£ST^ »i- avant <strong>de</strong>endé la frrêve ><br />
v M. MiLerand se lève et tateSo^t d'un ton-<br />
J'ai dit qu'il avait<br />
M. Millerand. — K
Aeîiats d'Staioasjii Terrain Maary<br />
., i;«n lo premier examen (les éta<br />
ie, 26<br />
|! '""Ttc pur ^i.ng avant au moins 25 % d'a-<br />
I im^Mâb.us «h- pur sang anglais.<br />
I "^nu'issio'i «l'examen état! ainsi compo-<br />
I " \1M C'.liambry, inspecteur général <strong>de</strong>s<br />
I |to : . 'ouWlx^. Duœnnt Saint-Priest.<br />
I ji»!*'- 'i^iTif.einte, nous avons remarqué : M.<br />
BÎSvW diiveleur général <strong>de</strong>s haras ; MM.<br />
1 if*%ait.*. <strong>Toulouse</strong>.<br />
L'Aménagement âes Montagnes<br />
ACQUISITION D'UN NOUVEAU IERBITOIKE<br />
De notre confrère le Soleil :<br />
« L'Association centrale pour l'aménage-<br />
ment êtes montagnes vient d'affermer un nou-<br />
veu territoire qui portera le n" IL U est, ce-<br />
lui-là, situé dans les Alpes, à qu*ëques kilomè-<br />
tres à peine <strong>de</strong> la frontière d'Italie et appar-<br />
tient à la commune <strong>de</strong> Castiâlon, canton <strong>de</strong><br />
Sospel (Alpes-Maritimes), do.nt le conseil mu-<br />
nicipal en a à l'uu.anUuité décidé la looatien,<br />
afin <strong>de</strong> le soustraire à la dégradation <strong>de</strong>s<br />
troupeaux transhumants.<br />
» L'étendue do ce te.mitoire est <strong>de</strong> 3G7 hec-<br />
tares ; c'est un nouveau champ d'expérieiices<br />
<strong>de</strong>s plus intéressants, qui démontrera bientôt<br />
ce que peut faire, presque avec rien, l'initiati-<br />
ve privée lorsqu'elle cet secondée par les bon-<br />
nes volontés locales.<br />
» L'Association centrale pour l'aménagement<br />
<strong>de</strong>s montagnes, dont la création remonte seu-<br />
lement au mois d'avril 1904 et dont la première<br />
expérience eut lieu le <strong>29</strong> mai <strong>de</strong> la même an-<br />
née dans la vallée d'Aure (Hautes-Pyrénées),<br />
a prouvé qu'au bout <strong>de</strong> cinq ans <strong>de</strong> location<br />
et <strong>de</strong> suppression <strong>de</strong> ta transhumance les com-<br />
munes propriétaires étaient en état <strong>de</strong> conti-<br />
nuer l'amélioration par leurs seuls moyens.<br />
» En effet, le territoire m" 1, comprenant la<br />
vallée do Saux et la vallée <strong>de</strong> la Géla, fut re-<br />
mis en 190 9aux communes <strong>de</strong> Barus-Aure et<br />
<strong>de</strong> Guchan. L'Association l'avait complète-<br />
ment restauré avec une dépense <strong>de</strong> 3 fr. 62<br />
seulement par liectare.<br />
» En <strong>1910</strong>, ces communes propriétaires per-<br />
cevront une re<strong>de</strong>vance <strong>de</strong> 1.450 francs pour<br />
l'admission <strong>de</strong> .1.300 moutons sur ce territoire<br />
remis à leurs soins, tandis que la re<strong>de</strong>vance<br />
n'était, en 1903, que <strong>de</strong> 1.200 francs pour 3.000<br />
moutons et 100 chèvres.<br />
» Le pâturage ne sera pas surchargé et con-<br />
tinuera à s'améliorer.<br />
» Les communes, erafin, percevront 250 fr.<br />
<strong>de</strong> plus qu'autrefois et les usagers profiteront<br />
gratuitement <strong>de</strong> la restauration,<br />
» L'Association poursuit ainsi l'œuvre bien-<br />
faisante cfue nous avons souvent signalée. »<br />
Bai|? ie BépaFteipeqt<br />
ARRONDISSEMENT DE TARDES<br />
MOMÊRES. — Résultats du concours <strong>de</strong> tir.<br />
— Maximum, 100 points. — Prix d'honneur,<br />
médaille <strong>de</strong> bronze et diitdôme d'honneur, M.<br />
Douns ; 1" prix, lunette longue-vue, offerte<br />
par M. Gazes, <strong>de</strong> Tarbes, M. Dours, à Sémeac,<br />
99 points ; 2', réveil offert par la Société, M.<br />
Gazes, à Tarbes, 98 p.; 3', porte-fruits offert<br />
par la Société, M. Prune t, à Sailes-sur-Adour,<br />
97 p.; 4", lampe offerte par la Société, M. No-<br />
guès, à Séméac, 97 p.; 5', podomètre offert par<br />
M. Cazenavette, <strong>de</strong> Tarbes, M. Gan<strong>de</strong>llé, a<br />
Tarbes, 96 p.; 6', bouteille <strong>de</strong> Micheline offerte<br />
par M. Petitjean, <strong>de</strong> Tarbes., M. Bor<strong>de</strong>s, 96 p.;<br />
T. applique aortiHt&ïue offerte par la Société,<br />
M. DiUffau, 96 p.; h', médaille d'or offerte par<br />
la Société, M. Victor Mouilé, <strong>de</strong> Salios-Adour,<br />
% p.; 9', médaille d'argent offerte par la So-<br />
ciété, M. Jules Gazaux, à Montera», 94 p.;<br />
10', médaille <strong>de</strong> bronze offerte par la Société,<br />
M. Jules Lan&ac, 93 p.; 11", Grand Gréinent<br />
(Champagne) offert par M. Ijanoire, à Tar-<br />
bes. M. Mailhes, à Barbazairii-Deasus ; 12', épin-<br />
glette or offerte par la Société, M. Jacques lia-<br />
porte ; 13', Manque <strong>de</strong> Limoux offerte par <strong>de</strong><br />
Café Gairdinai, à Tarbes, M. Petitjin, à Tarbes,<br />
92 p.; .14", bouteille <strong>de</strong> quincpiiina offerte par<br />
l'Hôtel Régina, à Tarbes, M. Touzet,' institu-<br />
teur à Arctziac-Adour ; 15", épinglette en ar-<br />
gent offerte par lia Société, M. Semmartui, a<br />
Mo mères, 89 p.; HT. bouteille <strong>de</strong> quinquina<br />
offerte par l'Hôtel Régina, M. Gourta<strong>de</strong>-Biroïi ,<br />
à Bei-nar<strong>de</strong>bat, 89 p.; .17'. étui à cigarettes of-<br />
fert par la Société, M. Bnponrt-Castéret, 88 p.<br />
TRIE. — Incendie. — Mercredi, vers 2 heu-<br />
res du matin, un incendie s'est déclaré chez<br />
M. ..Adolphe Dulac, restaurateur et négociant.<br />
Le feu a pris au grenier, dans une caisse con-<br />
tenant <strong>de</strong> la cendre. L'alarme a été donnée<br />
par <strong>de</strong>s marchands étrangers qui étaient cou-<br />
chés dans une chambre contiguë au grenier.<br />
Ce commencement d'incendie fut rapi<strong>de</strong>ment<br />
éteint. les pompiers n'eurent pas à intervenir.<br />
Linge brûlé, toiture et pbtfond du magasin<br />
endommagés, marchandises détériorées, tels<br />
sont las dégâts causés par cet incendie.<br />
Les pertes s'élèvent à 900 francs environ et<br />
sont couvertes par une assurance.. <<br />
Castel-<br />
Carbonnc,<br />
Hier jeudi, a été célébré à <strong>Toulouse</strong>, dans la<br />
ehapelle Sainte-Anne, le mariage religieux <strong>de</strong><br />
M Henri Bouanet, propriétaire ù Capestang<br />
(Hérault), avec Mlle Juliette No'é, fille du<br />
«gratté conseiller à la Cour d'appel <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, M. Charles Nolé, et tille d'adoption <strong>de</strong><br />
M. Henri Nolé le très estimé et sympathique<br />
roué près le tribunal civil <strong>de</strong> Villefranche.<br />
Les témoins étaient pour Mlle Juliette Nolé,<br />
M. Maxime Nolé, son frère, et M. le docteur<br />
Nolé, son oncle ; et pour M. Henri Rouan et,<br />
M. Henri Auri.ol, député <strong>de</strong> la Haute-Garonne,<br />
M. Paul Fabre, ses cousins.<br />
Nombreux étaient les amis qui sont venus<br />
apporter aux jeunes époux le témoignage j<br />
d'estime et do sympathie dont jouissent leurs<br />
<strong>de</strong>ux familles dans notre région méridionale.<br />
La mariée, ravissante dans sa toilette, a été<br />
conduite à l'autel par M. Henri Nolé, son père<br />
adoptif, et c'est M. le chanoine Marceilhac,<br />
ijchiprêtre <strong>de</strong> Villefranche, qui a donné la<br />
bénédiction nuptiale, après avoir prononcé<br />
une. éloquente allocution où il a exprimé les<br />
'•ceux qu'il formait pour le bonheur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
époux.<br />
Pendant la messe, on a admiré les magnifi-<br />
as Possible do faire revivre<br />
^cewe note hâtive l'attachante et belle<br />
tftjtç . lami Qui vient <strong>de</strong> nous quitter si<br />
WnvMoo M'. AUSS ' BI,EN K> marquis <strong>de</strong> l'aïa-<br />
ble h r P? îltontet. du 24'. à l'état-major <strong>de</strong><br />
l artillerie du 18 corps ; Sire, do la 2* comoa.<br />
Bille d'ouvriers, au dépôt <strong>de</strong> matériel die Ton-<br />
teu&e.<br />
les soiis-ketitaiants do réserve • Pons <strong>de</strong><br />
la. 2' compagnie d'ouvriers, au 4" réglmanl h<br />
pied ; Boulay. du 55" régiment au W Huot<br />
d ! Àlk r ite. lmWl ^ Pi6d m 9 * l'idi<br />
AVIS D3 D.âGaS<br />
Les amis et connaissances <strong>de</strong> la famille da<br />
CASSAIGNAU <strong>de</strong> SAINT-FELIX qui, par er-<br />
reur ou omission, n'auraient pas reçu <strong>de</strong> lettre<br />
d'invitation, sont priés <strong>de</strong> vouloir bien assis,<br />
ter aux convoi et enterrement do<br />
Monsieur He ari-Jose DU-Antoine<br />
fle CASSAIGNAU t SAÎHT-FÉUI<br />
décédé acci<strong>de</strong>ntellement à Fonneuve le 27 ^5.<br />
tobre <strong>1910</strong>, dans la 86" iwuiée <strong>de</strong> son' aire nui<br />
auront Lieu le samedi <strong>octobre</strong> 1010 a'neat<br />
bouffes très préeisea du matin, dans l'église<br />
paroissiale Saint-Jacques et le cimetière d»<br />
Montaubnii.<br />
;'*n ne reçoit pas.<br />
On se reiu.iiiii-ii maison mo.rtu.si.re<br />
<strong>de</strong>-Mal le V.IU-, Ui ' rue Léon»<br />
Voy&gas dQ Soir/drains-<br />
Cuillaume II à Bruxelles<br />
Bmxelles. 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le gouvernement fait communiiquer la ,„-u><br />
suivante :<br />
w <br />
« Plusieurs journaux donuenn. à l'interdis<br />
Uon faite anx jouirnalistex «lo «1»<br />
quai <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Luxornbotirv uu<br />
du «tépirt <strong>de</strong> l'cmiKureur Guitlaimie vu '<br />
cation dont il est ;i peine néc«»satre
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
wm'irc-Uécembre, ï-2 95; 4 premiers, 43 53; 4 <strong>de</strong> mal,<br />
44 7r>; cote officielle. 53 CO.<br />
Sucres. — Courant, <strong>29</strong> 50; prochain, <strong>29</strong> 375; 4 d'oc-<br />
tobre, <strong>29</strong> S75-, 4 premiers, 30 2a; roux cuites, 26;<br />
autres jets, 26; raffinés, 06 50.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Bles supérieurs 21 75 à 22 fr. . bonne qualité,<br />
Si à 21 25; ordinaires, 19 à 20 tr., le tout les 39<br />
kilos.<br />
Grains grossiers. — Orge <strong>de</strong> pays. 3 50 à 10 23;<br />
avoine, <strong>de</strong> 9 23 à 9 75 les 50 kilos; maïs blanc. 14 25<br />
à 14 75 les 75 kilos: fèves. 14 à 14 25. les 65 kilos.<br />
Farines e: Issues — Mlnot fleur. 43 Ir. ; minol<br />
«xtra ou premières 46 tr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, 100 à J10 fr., les<br />
100 kilos.<br />
Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 GO à 4 fr. ; sain-<br />
foin, lie coupe (nouveau), 4 à 4 50; 2" et 3' coupes,<br />
a 30 à 3 70 : païïle blé, 2 60 à 3 fr.; avoine, 1 80 a<br />
5 fr., le tout les 50 kilos.<br />
Bois à brûler. — 1 50 â i 55. les 50 kilos.<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
Da SS <strong>octobre</strong>.<br />
.Blés. — Tays, 2-1 75 à 2î fr. lliecto.<br />
Farines. — Haut pays, 38 à 3S 25.<br />
Sons. — Gros, 14 75 nus; ordinaires, 12 50-, re-<br />
passes fines, 15 fr.; ordinaires, 15 50; Plata, 11 73.<br />
Maïs. — Roux PJata, 16 75; Cinquantini, 20 25,<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 19 50; Bretagne grises,<br />
18 75 à 19 fr.; noires, 19 fr. ; Libau, 50 à 51 kilos,<br />
16 75; Algérie, 16 50.<br />
Orges. — Pays, 18 fr.- Algérie, 16 75.<br />
Seigle. — Baltique, 17 75.<br />
Foins. — Naturels, 40 fr.; foins luzernés, 45 fr. les<br />
600 kilos; paille <strong>de</strong> froment, 30 fr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gle, G 50, par wagon eomipJet.<br />
HAUTES-PYRENEES<br />
AlaunourgTiet.<br />
Poire aux mules. — On sait ..<br />
1155 ..<br />
931 ..<br />
• .. «.<br />
334..<br />
337 ..<br />
413<br />
411 ,.<br />
232 ..<br />
176 23<br />
792 . .<br />
5 02 50<br />
177.31-.<br />
1365 • •<br />
îiii'.l<br />
OBLIGATIONS<br />
ViUe <strong>de</strong> Paris 1S63 4 ^<br />
t<br />
/o* *<br />
1S00 3<br />
— 1S71 3<br />
— 1875 4<br />
— 1876 i<br />
— 1692 2 1/2 %<br />
— 1894-1896 2 1/2 %<br />
— 1S94-96 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % yuan<br />
— lsoo 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1903 2 3/4 %<br />
Communales 1870<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1880<br />
Foncières 1883<br />
— 1S35<br />
Communales iî9i<br />
— 1392<br />
Foncières ÎS93<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1803<br />
Cornai un aies 1906 ,<br />
Bène-Guelina ,,,,,<br />
l-:st-Algèrlen<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Aigéri en<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)...'..<br />
Autrichien 3 % 1" hypothèque<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord- Espagne .][<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
Panama lots hbérés<br />
Suez 3 %<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
541 .« 540 7î<br />
503 50<br />
iOi 25<br />
542 .....<br />
540 , ,<br />
3tiS 25<br />
531 .«<br />
J.J .•<br />
Qf U , . 3 >3 50<br />
07<br />
97 30<br />
14/1<br />
i lu , . A lit<br />
110 . .<br />
in v<br />
Wl 419 75<br />
i i\ 4 1/ OU<br />
1>0<br />
«4 .. 413 ..<br />
5J7 ..<br />
503 50 503 ..<br />
427 423 50<br />
471 471 ..<br />
397 50 30/ ..<br />
460 431 ..<br />
4,1<br />
. _. . . 432 ..<br />
*'* .. 4.2<br />
B0J . .<br />
500 . 5 0 ..<br />
422 .. 439 ,.<br />
i ,i *<br />
* o . .<br />
i-)-i<br />
43 -i 23 433 ..<br />
11! 50 430 .,<br />
411 . .<br />
412 ..<br />
4,1 50<br />
4i4 :: 42 i ..<br />
43 j ;a 411 50<br />
413 . 412 50<br />
232 75 232 75<br />
313 331 ..<br />
3 .5 :: 335 ..<br />
333 75 372 50<br />
132 . 132 .,<br />
453 .. 451 ..<br />
460 •<br />
4l><br />
171 JJ 172 30<br />
44.- 4.8 0<br />
73 75 76 30<br />
43 47 75<br />
<strong>29</strong> : À 21 23<br />
143 30 143 50<br />
43 50 42 75<br />
131 00 131<br />
119 150 50<br />
28 - •<br />
218 213 5C<br />
246 *15 oO<br />
APRES BOURSE<br />
97 03 95 9 7<br />
444 • • 444<br />
133 139 è&<br />
30<br />
213 213<br />
131 iio 7,0<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 79 .3[13 Italien 101 . T,<br />
3 % irancais 93 ..t.. Suez 214 1;2<br />
Banq. ottomane.. 16 .314. Egypte 101 1[2<br />
COURS DES PRIMES<br />
3 % dont 50 'don; 25<br />
S % dont 10 93 95 Extér. dont 50... •• >.<br />
Banq. ottom, d. 5 .... dont 2 Ir. 59<br />
P.io dont 20 13 3 ..i ;••»<br />
Rio dont 10 1779 ..'dont 5..... 1782 ..<br />
CHANGE<br />
Londres<br />
Allemagne<br />
Espagne (court) -<br />
Espagne (long)<br />
Buenos-Ayres (or)<br />
BOURSE DE MADRID<br />
Intérieure 83 13<br />
l2â 23 ..J<br />
\ 123 .5 16<br />
\ 413 .114.<br />
I 468 .3 .4.<br />
i 1271/ .j.<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. - 3 % au porteur 96 95-<br />
amortissable, 96 75.<br />
Fonds garantis par lo gouvernement français<br />
Obligations Indo-Chine 3 J %, îsse-iooô 475 25<br />
Emprunts <strong>de</strong> villes (Ville <strong>de</strong> Paris). — Obligation*<br />
1871, 3 %, 4C3 25; 1S76, 4 %, 540; ISOi-lSOG Ss<br />
97; 1904 . 2 i %, 415; Ville dé Marseille 1877 3 0/<br />
Valeurs françaises. — Banque <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, excoup, TO, 1S13; Obligations Communa-<br />
les 1679, 2 60 %, 4S4; Foncières 1885 2 60 % 471-<br />
Bons du Congo, 9-i 00; Est, obligations 3 % ancien-<br />
nes, 438 25; Midi, actions ex-coup. 106, 1145; obli-<br />
gations 3 % anciennes, 430 50-, Nord, obligations<br />
3 % nouvelles, 435; Ouest, actions <strong>de</strong> jouissance,<br />
ex-coup. 44, 494 25; Métropolitain <strong>de</strong> Paris (actions)<br />
ex-coup. 9, 582; Actions Vagont-Lits. 430.<br />
Fonds d'Etat étrangère. — Autriche 4 % or c. 40<br />
florins, 08 50; Jaipon 4 % 1003, 97 SO; Noblesse Russe<br />
80 25; Serbe, 4 % amortissable 86 40.<br />
Valeurs étrangères. — Banque Impériale Otto-<br />
mane excoup. 50 unités, 079; Damasii-Ilamah, 4 %<br />
priv. 472 25; Nord <strong>de</strong> l'Esipagne (Ch. <strong>de</strong> fer), ac-<br />
tions ex-coup. 66, .385; Obligations, 3 % 4' série,<br />
356 50; Saragosse (Ch. <strong>de</strong> fer), obligations 3 % 2* II.<br />
377 25; Banque Iïypotli. Etat <strong>de</strong> Sao Pauio 5 %, 485.<br />
Valeurs diverses (Actions). — Société Toulousaine<br />
du Bazacle série B. Ex. c. 3 . 246; Société Méridio-<br />
nale. Transport <strong>de</strong> Force ex-coup. 12, 695; Mines <strong>de</strong><br />
Carmaux ex-coup. 00, 2217; Verreries <strong>de</strong> Carmaux<br />
ex-coup. 52, 536; Mines d'Alhi, ex-coup. 4 , 233;<br />
L'Epargne ex-coup. 23, 300.<br />
Valeurs diverses (Obligations). — Département <strong>de</strong><br />
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<strong>29</strong> Fti.iil.le Ion du 30 <strong>octobre</strong> <strong>1910</strong><br />
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PAR<br />
M. AIîiUEPEKSE<br />
XI<br />
— Cette pièce est la reproduction<br />
exacte <strong>de</strong> notre « petit » salom d'autre-<br />
fois. Père l'aimait, je l'aimo aussi. Je re-<br />
trouve mes rires d'enfant <strong>de</strong>vant les ma-<br />
gots chinois ; mes joies <strong>de</strong> fillette gour-<br />
mands auprès <strong>de</strong>s coffrets laqués, dont "le<br />
contenu est mang- <strong>de</strong>puis longtemps ;<br />
mes bonheurs <strong>de</strong> jeune fille en face <strong>de</strong>s<br />
bibelots offerts à <strong>de</strong>s dates spécialement,<br />
chères. Père me semble ici plus vivant<br />
qu'ailleurs. Il not-s écoute, mon cousin.<br />
Et elle désignait à Vivian le portrait<br />
du général, placé juste au-<strong>de</strong>ssus du fau-<br />
teuil qu'il occupait.<br />
.— Vous lui ressemblez étonnamment,<br />
remarqua le jeune homme.<br />
Elle fit « oui » <strong>de</strong> la tête, et dit d'un<br />
ton bas :<br />
— Je lui ressemble non seulement au<br />
physique, mais au moral. C'est à cause<br />
<strong>de</strong> ceitte ressemblance morale que j'ai un<br />
aveu à vous faire. Mon père ne pouvait-<br />
rien souffrir qui entachât l'honneur... Je<br />
suis comme lui.<br />
Etonné, vaguement inquiet, il la re<br />
gardait, droite, pâle, <strong>de</strong>vant la large baie<br />
ouvrant sur le oairc. Une minute, elle as-<br />
pira avec force l'air chargé du parfum<br />
<strong>de</strong>s roses qu'a languissait le soleil, puis,<br />
résolue, elle vint s'asseoir à côté <strong>de</strong> Vi-<br />
vian.<br />
— J'ai lu le manuscrit que vous m'a-<br />
vez .confié.<br />
— Eh bien ? inteirrogea-t-il, railleur.<br />
— Eh bien, mon impression est la mê-<br />
me que pour l'article sur l'Education.<br />
— Vous avez pris connaissance <strong>de</strong><br />
tout ?<br />
— De tout. Cela vous étonne ? Vois<br />
aviez pensé que pieuse, — bigote, comme<br />
disent certains, — je resterais à moitié<br />
route, et vous rendrais Le manuscrit,<br />
avec les yeux baissés d'une novice qui ne<br />
veut rien voir ?... J'ai été élevée auprès<br />
<strong>de</strong> mon père et rinstitutrio9, qui venait<br />
me donner journelloment <strong>de</strong>s leçons, —<br />
femme intelligonte, distinguée, — sa-<br />
chant que, très jeune, je <strong>de</strong>vais tenir une<br />
place dans le mon<strong>de</strong>, m'a, <strong>de</strong> concert<br />
avec lui, initié peu à peu à ce qu'est la<br />
vie. On ne m'a pas donné une piété <strong>de</strong><br />
« petites dévotionnettes », <strong>de</strong> même que<br />
l'on ne m'a pas montré les heures du jour<br />
et <strong>de</strong> la nuit comme <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> plai-<br />
sir incessant. On m'a dit La vie es<br />
une suite <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs entremêlés par Dieu<br />
<strong>de</strong> tristesses et <strong>de</strong> joies. Nous <strong>de</strong>vons ac-<br />
cepter vaillamment les premières, re-<br />
mercier les secon<strong>de</strong>s, leur « sourire ».<br />
L'homme peut être le génie du mal, il<br />
peut être aussi un gui<strong>de</strong>, un soutien, un<br />
« ami ». On m'a dit <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r les œu-<br />
vres d'art avec <strong>de</strong>s yeux « chastes » ;<br />
que la « connaissance » n'est pas le mal.<br />
On m'a dit enfin que le sacrifice <strong>de</strong> soi,<br />
l'élan du cœur vers Dieu valent <strong>de</strong>s cen-<br />
taines <strong>de</strong> prières bredouillées du matin<br />
au soir. Et. par-<strong>de</strong>ssus tout cela, mon<br />
cousin, en même temps que l'on m'ensei-<br />
gnait un amour <strong>de</strong> Dieu ar<strong>de</strong>nt, éclairé,<br />
on me donnait l'amour <strong>de</strong> l'honneur.<br />
Vivian l'écoutait, ne sachant pas ce<br />
qu'elle allait conclure-, mais attiré par<br />
cette nature <strong>de</strong> femme si différente <strong>de</strong><br />
celles qu'il avait rencontrées dans le sa-<br />
lon <strong>de</strong> sa mère, ou dans ses voyagea- :<br />
poupées parisiennes ou cosmopolites} qui<br />
savent tout et le mcntuent trop ; eu qui,<br />
sachant », se plaisent à jouer les ingé-<br />
nues. Tromipo-l'œil enfantin qui ne<br />
trompe parsonne..., comme la poudre <strong>de</strong><br />
riz et les teintures ne dissimulent ptas .à<br />
l'observateuT sagace, les teints jaunes «t<br />
les ri<strong>de</strong>s.<br />
Les joues <strong>de</strong> Pauîc s'étaient empour-<br />
prées, une flamme brillait dans ses yeux,<br />
sa voix avait peaidu son hésitation -pre-<br />
mière. Ce fut sans trouble qu'elle pour-<br />
suivit :<br />
— Tout ce que je viens <strong>de</strong> vous dire,<br />
mon cousin, et qui peut vous paraitee<br />
fastidieux, vous explique cependant<br />
pourquoi j'ai lu votre manuscrit sans le<br />
fermer promptement. Il est l'histoire<br />
d'une âme qui, n'ayant pas la foi néces-<br />
saire pour accepter la souffrance, s'in-<br />
surge contre Dieu, contre rhumanité ; se<br />
venge, ou croit se venger, en répandant<br />
le venin <strong>de</strong> la haine sur ce qui est beau<br />
et bon. La vengeance est basse, miséra-<br />
ble, indigne d'un honnête homme. Elle<br />
entacherait à jamais votre nom, le nô-<br />
tre... C'est contraire à l'honneur.<br />
Elle s'arrêta... Ses lèvres tremblèrent ;<br />
puis, <strong>de</strong> nouveau résolue, elle dit :<br />
— J'ai fait ce qu'eût fait sûrement mon<br />
père : j'ai brûlé le manuscrit.<br />
Vivian poussa un cri, — vrai cri <strong>de</strong><br />
bête fauve, — et, oublieux <strong>de</strong> tout, sauf<br />
<strong>de</strong> sa colère, il s'élança vers Paule, le<br />
poing levé, en proie à une <strong>de</strong> ses rages<br />
insensées qui faisaient autrefois trembler<br />
chacun autour <strong>de</strong> lui .<br />
Très pâle à présent, mais ignorant la<br />
orainte, Paule regardait le malheureux<br />
infirme, horrible dans sa fureur... Ce j<br />
calme, oe regard impressionnèrent Vi-<br />
vian plus que les cris, les révoltes, les<br />
larmes, les évanouissements. II se laissa<br />
retomber sur le fauteuil, haletant <strong>de</strong> l'ef-<br />
fort qu'il s'imposait, et balbutia :<br />
— Païdcunez-moii... Vous ne <strong>de</strong>viez<br />
pas... Mon travail... Mes annotations...<br />
Un pareil abus <strong>de</strong> ma confiance... Avant<br />
que je puisse refaire... Non, vous ne <strong>de</strong>-<br />
viez pas. ..<br />
Il semblait tellement souffrir, qu'une<br />
immense pitié succéda à l'indignation <strong>de</strong><br />
Paule.<br />
— Ecoutez, Vivian, ddt-ejie avec dou-<br />
ceur : mon tort est <strong>de</strong> n'avoir pas eu<br />
assez <strong>de</strong> foi en la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> votre ca-<br />
ractère pour vous donner ce manuscrit<br />
et vous prier <strong>de</strong> le détruire vous-même.<br />
Ne parlez donc pas <strong>de</strong> « refaire » celte<br />
œuvre mauvaise, vous m'enlèveriez le re-<br />
gret très -sincère que j'éprouve <strong>de</strong> ce tort,<br />
— l'unique ! — et je n'aurais plus qu'à<br />
m'applaudir d'un acte qui vous empêche<br />
d^aviîir votre nom...; car. après l'anony-<br />
mat <strong>de</strong>s articles, vous signiez le livre !<br />
conclut-elle, s'animant <strong>de</strong> nouveau. Oh !<br />
si mon père avait vu insulter la reli-<br />
gion, l'armée, — ses <strong>de</strong>ux passions ! —<br />
par vous, son neveu !!!<br />
Ecroulé dans son fauteuil, il murmu-<br />
ra, les <strong>de</strong>nts serrées :<br />
— Je suis libre d'agir comme bon me<br />
semble.<br />
— Oui, mais vous avez trois juges <strong>de</strong><br />
remploi <strong>de</strong> votre liberté : Dieu, la so-<br />
ciété, vous-même. Dites, Vivian, pour-<br />
quoi vous êtes-vous tellement aigri, que<br />
votre intelligence très belle se soit dé-<br />
voyée ? Que l'on ne puisse plus trouver<br />
le chemin <strong>de</strong> votre cœur ?<br />
Brusquement, il leva la tête, oubliant-<br />
sou manuiscrit pour revivre le passé qui<br />
lui était odieux.<br />
— Vous voulez savoir ? Eh bien, écou-<br />
tez. Aussi loin quo remontent mes sou-<br />
venirs, je me vois malheureux. Mes pa-<br />
rents avaient honte <strong>de</strong> moi ; pourtant<br />
mou infirmité ne vient pas <strong>de</strong> naissance,<br />
je le dois au manque <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong><br />
ma mère. Aussi ma présence, — remords<br />
vivant, — l'exaspérait comme elle l'exas-<br />
père encore. J'ai été élevé sans affection,<br />
sans caressas, à la campagne. Les ga-<br />
mins du pays m'appelaient « le bossu » ;<br />
et, dès le premier jour <strong>de</strong> mon entrée<br />
au collège, mes camara<strong>de</strong>s me donnèrent<br />
ce noninlà. Que j'ai souffert pendant dos<br />
années et <strong>de</strong>s années !!! Au village, si je<br />
n'étais pas aimé, j'avais, au moins, l'es-<br />
pace pour m'ébattre, les animaux pour<br />
jouer ; au collège, rien que l'emprison-<br />
nement, les rires moqueurs, les taquine-<br />
ries incessantes. Pendant un an, j'ai<br />
pleuré chaque nuit dans mon petit- lit du<br />
dut loir. Puis, las d'être une caisse, le<br />
souffre-douleur finit par se révolter. Que<br />
pouvait être la révolte d'un nain contre<br />
un bataillon <strong>de</strong> gaillards résolus à tout ?<br />
Une défaite. Alors, méchant, oui, c'est<br />
vrai ; replié sur moi-même, c'est vrai en-<br />
core, je me passionnai pour l'étu<strong>de</strong>, rê-<br />
vant tour à tour <strong>de</strong> vengeance et <strong>de</strong> gloi-<br />
re. Au fond, j'espérais vaguement que<br />
mon intelligence, mes succès, auréolant<br />
à la sortie du collège mon front <strong>de</strong> jeune<br />
homme, j'obtiendrais une place meil-<br />
leure au foyer, dans le mon<strong>de</strong>. Rêve fou !<br />
Mon père, très affaibli, ne songeait plus<br />
qu'à Gilberle qui flattait son orgueil.<br />
Quant au mon<strong>de</strong> ? Chuchotements, com-<br />
misératicu, rires : voilà les souvenirs<br />
gardés <strong>de</strong> mon contact avec lui. J'ai pris<br />
le parti <strong>de</strong> vivre un peu à Grange-belle,<br />
beaucoup à l'étranger. En voyage, je suis<br />
un inconinu; la compassion, les moqueries<br />
me sont moins amènes. A Grange-belle,<br />
j© ne vois qu'Huguette... Huguette bien<br />
délaissée aussi avant votre amA'' e, ;' }<br />
vous vous étonnez que je ne sois pas w».<br />
aimant ? Vous vous étonnez que ma^_<br />
me soit <strong>de</strong>venue un stylet ? .tf~£^£J_<br />
vous, maintenant que, l»"1f r cS r ^er.ez-<br />
se, mon cœur reste froid ? j#<br />
vous qu'après tant <strong>de</strong> soutfrantft>. ^<br />
gringalet flagelle, assomme corna ^<br />
géant les hommes qui lont i - r ]ud<br />
mépris, les femmes qui n ont c u ^ ain ?<br />
que <strong>de</strong>s sourires <strong>de</strong> pitié ou cu-<br />
Comprenez-vous. .. <strong>de</strong> souffle.<br />
Vivian s'interrompit, a D0U ,fV . tortures<br />
brisé aussi par révocation atJ<br />
endurées. , re-<br />
— Tout cela me fait mal a rev» ^. JS<br />
prit-il d'une voix sour<strong>de</strong>, uu i ^ ' rço-<br />
ne comprendrez pas... Vous ne m00<br />
drez pas non plus qu'en <strong>de</strong>trur=^-<br />
œtrv«re... roa-ard, fixé<br />
II s'arrêta <strong>de</strong> nouveau . bon r-o yena jt<br />
jusque-là vaguement <strong>de</strong>vaUu iu»> Pa0 2e.<br />
<strong>de</strong> se détourner sur le visage <strong>de</strong> ^ la<br />
Des larmes remplissaient les jeu- ^<br />
jeune fille, inondaient ses joues, e 'dé-<br />
dain, une phrase oubliée revint a i*<br />
moine <strong>de</strong> Vivian : . „ oA „.<br />
« _ Si, mon cousin, j'aa soun-n-<br />
Elle avait souffert.. Elle f^^l<br />
Sur qui pleurait-elle ? Sur ^}^ ni le<br />
Ou, revivant son passe en ^ elle .<br />
passé d'un autre, pleurait-elie<br />
même ?... , . o-n-naravant,<br />
Plus encore qu un mois rf'' onn aitre<br />
un désir tenace, impérieux ae àe viXi-<br />
Et les mots souhaites montcie<br />
vres <strong>de</strong> la jeune fiffie :<br />
i - Si, puisque j ai souiferx-<br />
— Qu'avez-vous soutien -^ sllivr e.)<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
2 „<br />
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quotidien <strong>de</strong> Péteuse Sociale et Religieuse<br />
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LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
.illTE-GAHONNE ET DEPARTEMENTS LIMITROPHES . .<br />
gpARTF.MKNTS NON LlBlTROPHES .......<br />
|xRA>'OER (Union poslalc)<br />
Abonnements partant <strong>de</strong>s i« et 18 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avanoa<br />
feuw d*»MWUJe (J* «Aa?w«»»«»t d'adreue dou itr- accompagnée <strong>de</strong> 60 oentimeu<br />
Troil mois<br />
6«r.<br />
7 -<br />
paA<br />
RÉCLAMES —<br />
RECLAMES (!• Hf*> •<br />
LOCALES. .<br />
ta BgB» O '' 80<br />
4-50<br />
2 - »<br />
3 - »<br />
oos Burwux. rue Soquelalae,<br />
Lee Annoncée et Béolames «ont j correspondant»<br />
Boaueiaino. 26. à <strong>Toulouse</strong>, et chez tous nos ^"«f<br />
sur<br />
ertrî<br />
un fil<br />
•ii«ru«sioii <strong>de</strong>s interpellations sur la grè-<br />
rnemi.iots a continué à la Chambre ;<br />
ve étendu les discours <strong>de</strong> MM. Briquet et<br />
ftSrt Thomas. ^<br />
,rihlina l correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a ac-<br />
es cheminots grévistes Cassagne et<br />
1 ulri Jn.jrsuivis pour entrave à la liberté du<br />
go» ,po>" asserr8) afficheur ; il a condara-<br />
'^u Martv-Bollan, secrétaire <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s<br />
* - à vingt jours <strong>de</strong> prison, et M. Lion,<br />
syn ?imPtiY à dix jours <strong>de</strong> prison, tous <strong>de</strong>ux<br />
iiriP'ïf . 1<br />
sans sursis. _ >;< _<br />
.„ ueulant interrompre un court circuit,<br />
, £ÙYe <strong>de</strong> Montauban à Caussa<strong>de</strong>, M. H<br />
£ ^Vint-Félix a été éleotrocuté par<br />
SiiBmettttnt un courant <strong>de</strong> 10.000 volts.<br />
—*>—<br />
n,mbe a été découverte <strong>de</strong>vant î'îmmeu-<br />
J *Ltîté, à Paris, par M. Sarraut ; cet en-<br />
airi n'était que l'œuvre d'un mauvais plai*<br />
Le « Frédéric-Morel », allant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
à D'uikerque avec un chargement d'essence <strong>de</strong><br />
iérébenthine et <strong>de</strong> résine, a été détruit par le<br />
jeu, dans Ses parages <strong>de</strong> l'île d'Yeu ; l'équipa-<br />
ee est sauvé.<br />
Le roi et la reine d'Angleterre sont allés, à<br />
tfooeinerton, rendre visite au roi Manne!<br />
Des mesures d'ordre d'une extrême rigueur<br />
ont été prises, à Bruxelles, à l'occasion du dé-<br />
part <strong>de</strong> Cuiilaume il, dans la crainte d'un at-<br />
tentat anarchiste.<br />
—>—<br />
L'aviateur Tabuteau a pris le départ, à<br />
8 h. 45 du matin, à Etampes ; i! a volé toute<br />
la matinée et une partie <strong>de</strong> l'après-midi, a ga-<br />
gné la Coupe Michelin et a battu tous les re.<br />
cords <strong>de</strong> distance et <strong>de</strong> durée.<br />
— •<br />
La-Française, à M. A. Ausnoni, a gagné le<br />
Prix cïe Flore (25.000 fr.), à Maisons-Laffitte.<br />
—>—<br />
Voir, f.ar ailleurs, les nouvelles qui nous<br />
sont parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
vvVVVVVVV *?<br />
La première séance d'inter,p>alîatioiii<br />
| ava.i t donné l a sensaitd-on d" urn <strong>de</strong>mi-succès<br />
j tempoirté par le prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />
[ Or, il en est <strong>de</strong>s batailles parlementaires<br />
i comme <strong>de</strong> celles qui se livrant avec <strong>de</strong>s<br />
fusils et du canon ; il faut vaincre ou<br />
[périr et telle victoire incomplète res-<br />
E&rrMe souvent à un échec. Pour dire<br />
les choses comme elles sont, le citoyen<br />
Briand, lorsqu'il a quitté la tribune, en<br />
est <strong>de</strong>scendu diminué.<br />
La secon<strong>de</strong> journée confirme cette pre-<br />
mière, impression. Comme l'ont fait ob-<br />
server nos correspondants, l'accueil flat-<br />
ta fait jeudi par la Chambre au minis-<br />
tre <strong>de</strong>s trarvaux publics intervertit les<br />
rôles dans le Cabinet, Ce n'est pas M.<br />
Briand, c'est san collaborateur qui aippa-<br />
Wt comme le véritable maître <strong>de</strong><br />
'Heure. Et le gouvernement, déjà mis<br />
posture assez critique pa,r les bruits<br />
répandus SUT sa dislocation prochaine,<br />
subit <strong>de</strong> ce chef un nouvel affaiblisse-<br />
ment.<br />
^ <strong>de</strong>hors du parti révolutionnaire, le<br />
te. Pris dans sein ensemble, est recon-<br />
ant à M. Briand d'avoir conjuré la<br />
«*we. H ne faut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'oipd-<br />
l0ï f publique ce qu'elle ne peut pas<br />
orter, c'est-à-dire <strong>de</strong>s vues lointaines<br />
vastes peœers. L'opinion publique<br />
IW^'' 6 fort peu ' m 00 cornent, <strong>de</strong><br />
^^oqu'tun ministre comime M. Briand<br />
fc_wa-faire <strong>de</strong>main d'un accroissement<br />
<strong>de</strong> son pouvoir. Elle ne songe pas<br />
à raison <strong>de</strong> ses antécé-<br />
pas que quarante ans <strong>de</strong> scandales<br />
républicains n'aient, pas sensiblement<br />
émiouiasé la délicatesse <strong>de</strong>s Français. On<br />
n'est difficile aujourd'hui ni sur les gens<br />
m SUIT les ohoses. Néanmoins, si nous<br />
en jugeons .par notire propre senti ment,<br />
iS est incontestable que les avanies, mé-<br />
ritées, à coup sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, dtont est pour le quart<br />
d'heure abreuve le citoyen Briand, l'ont<br />
singulièrement discrédité.<br />
Songez que ce qu'il doit conquérir en<br />
ce moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seulement une majorité paile-<br />
memitake pûrus ou moins fragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sait combien<br />
facitemisnt, chez nous, ce mot équivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais, n'est pas die-<br />
tateuir qui veut, surtout quand la dicta-<br />
ture a pour base le respect, <strong>de</strong>s choses<br />
respectables. Pour jouer ce rôle, il faut<br />
obtenir F assentiment durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qui forment cette<br />
opinion publique dont nous parlions<br />
tout à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens ne sentent pas leurr- foi'<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par ses anciens aimis.<br />
Bnianid, c'est le héros du jouir. H est<br />
en pleine clarté, tous les yeux sont bra-<br />
qués sur lui. Pour essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invulnérable. Or, le citoyen Briand<br />
ne l'est pas, il s'en faut. Chaque épi-<br />
gramim© <strong>de</strong> Colly, chaque apostrophe d;<br />
Bouveri ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Mille-<br />
ranid monte sur l'horizon. Celui-là date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel<br />
ques-ums <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>nce. On l'observe avec<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux coup du sont, et d'ameian révolu<br />
tioniraairie travesti en baron du Saiint-<br />
Einipire, repoussant l'ami Briand dans la<br />
coulisse, occupera le premier pian.<br />
Mais Mille!and, c'est encorne Briand.<br />
Briand avec ses déformatlcns et ses ver-<br />
rues, Briand avec son bagage, collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> loup-ce>rvier<br />
Laiissez faitre aux dieux ou plutôt aux<br />
socialistes <strong>de</strong> la Chambre, et Miffieramd<br />
déishabillé comme son prédécesseur, s'é<br />
ci oui et a coimime lui sous un mépris dont<br />
on ne saurait dire qu'il n'est point édifié<br />
sur d'in<strong>de</strong>structibles assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre, puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront pair ouvrir les yeux, pa,r écouter les<br />
conseils -du sens commun et par convenir<br />
que, pour réduire à composition les bri<br />
ganids, 'il serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surrex<br />
citer leurs mauvais instincts, leur<br />
colères et leurs appétits en jetant la<br />
pourrpire dictatoriale sur les reins d'un<br />
ancien bandit.<br />
Yi?e§ GïtffSB@Sfî'i<br />
•nouirs roj^aux et à côté dm tombeau royal,<br />
dans la pyramikiie die SaldMirairi, près Mem-<br />
ptiis.<br />
D'après une vieil-lie tradition, il était sur-<br />
nommé » Maitaie dies mvetètneB et <strong>de</strong>s eliat-<br />
Ires ». Ce donmiiei- nom, sans doute, à cause<br />
ctu nombre extraordjiniaéire dies médiicamen-ts<br />
on usage cirez les vieux EgyptSens.<br />
Sa mémoire fut vénérée par le peuple pen-<br />
dant plus <strong>de</strong> 4.000 ans, et beaucoup d'nôpitaux<br />
poi-tènent son nom ; mais plus tasrd, sous le<br />
règne <strong>de</strong>s Pto' éméeis, son nom fut Mentit ie<br />
avec celui du dieu gTe« <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>aiiiie, Escu-<br />
lûipe, qui vivait 3.000 ans après saa îllustine<br />
prédécesseur.<br />
Trois siècles après Jvem-Hetep, le roi Atoti<br />
écrivait un traité sur l'anatom'ie, et queiquo»<br />
siècles après ce <strong>de</strong>rnier, vivait un- autre cm-<br />
rurgien célèbre, dans la tombe duquel (près<br />
do Saïkkarah) on découvrit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins fort in-<br />
téressants, représentant daverses opérations<br />
ebiirurgicales.<br />
D'après le célèbre Papvrus Ehers — QMÎ cxm<br />
tiem beaocoup <strong>de</strong> détails curieux sur l'art <strong>de</strong><br />
uérir les anciens Egyptiens — on doit suip-<br />
o«er que les représentants <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine<br />
itaèénts déjà fort en renom chez ce peuple<br />
6.000 ans avant Jésus-Christ.<br />
L'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s criminels.<br />
Le Literary Digest expose une nouvelle mé-<br />
tho<strong>de</strong> d'i<strong>de</strong>ntification recommandée par le<br />
professeur Tamassia, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pa-<br />
doue. Elle repose sur l'observation <strong>de</strong>s veines<br />
<strong>de</strong> la main ; son promoteur la déclare plus<br />
sûre, en tout cas plus facile et plus expédi-<br />
fctt que l'examen minutieux <strong>de</strong>s empreintes<br />
digitales. Rien die plus personnel que la dis-<br />
position <strong>de</strong>s veines sur la paume. Quelques<br />
physiologistes, comme Lusanna et Capon, ont<br />
soutenu que cette disposition pouvait être hé-<br />
réditaire ; mais leur doctrine est réfutée par<br />
les travaux <strong>de</strong> Capon lui-même, qui reconnaît<br />
n'avoir trouvé <strong>de</strong> ressemblances familiales<br />
que dans 12 cas .sur 72 ; encore les ressem-<br />
blances étaient-elles imparfaites. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> a observé que le réseau veineux est<br />
extrêmement varié non seulement chez <strong>de</strong>s<br />
individus différents, mais sur les <strong>de</strong>ux mains<br />
du même individu.<br />
A supposer qu'on puisse trouver une cer-<br />
taine analogie entre <strong>de</strong>ux mains droites et<br />
risquer <strong>de</strong> ce fait une confusion fâcheuse, il<br />
st invraisemblable qu'une secon<strong>de</strong> analogie<br />
se rencontre entre les mains gauches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
intéressés.<br />
Il y a donc la un moyen <strong>de</strong> contrôle qui<br />
upprime pratiquement toutes chances d'er-<br />
reur. Le grand avantage <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Ta-<br />
massia est sa simplicité. Il faut quelque expé<br />
rience et <strong>de</strong> l'observation pour lire dans les<br />
lignes délicates du doigt. Le premier venu,<br />
muni d'une photographie, reconnaîtra le <strong>de</strong>s<br />
sin <strong>de</strong>s veines d'une main»<br />
eneaceaif ai<br />
M.<br />
Sud.<br />
?* ^t homme<br />
tour est incapable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> l'ordre<br />
tors<br />
paires<br />
une longue durée, car il sera tou-<br />
contraint, pour se maintenir aux<br />
^ué-n' Cl '° rï ;oimTer cîes S a §' es aux S*' 1 "118<br />
.~ r ., e > lesquels n,e siègent pas tou-<br />
bien u 1 exto "ême gauche, on le sait font<br />
?fon p • .<br />
attons ou leur repes et<br />
" défeî' 1 ,. Vient la soudaine fantaisie <strong>de</strong><br />
c lre - Mais encore doit-on tenir<br />
p 4-,., !n;i ' io <strong>de</strong> l'origine et du passé <strong>de</strong><br />
Jtjie"<br />
,r,s - Si souple, si disert et si<br />
hT^ein* 1<br />
at ne gouverne pas uni-<br />
!?n ci- V , e ^ <strong>de</strong>s déploiements <strong>de</strong> trou-<br />
?lW" -i * ^ <strong>de</strong> mobilisation. Qu'il<br />
*J Ce st indispensable ; mais qu'il<br />
gin» " — "fe cela est bien plus<br />
t nui ° 116 ' car h offl-lx-là seuls on<br />
din;.1 C,est hldi speneatale<br />
P^f5 d'estime<br />
Pj*Ht<br />
C Sf^' t0!U,t ^ nous<br />
^iC^ 3 <strong>de</strong> cette<br />
W"» toni , ,<br />
liU teito venté moa-ale<br />
te ^ îr^ 11441 ^ ce «nt<br />
' rîtî° ,œsant <strong>de</strong> to h °vc dont<br />
vea-te®, ïiouB ne pirétendoms<br />
ISSU<br />
Le beau-frère.<br />
En quittant le ministère, M. Vivian! pourra<br />
se vanter d'avoir bien employé son temps.<br />
Non pas qu'il ait rendu un- servie© quelconque<br />
au travail et aux travailleurs. Il ne s'agit pas<br />
<strong>de</strong> cela.<br />
Le ministre démissionnaire du travail et die<br />
la prévoyance sociale semble n'avoir été pré-<br />
voyant qu'au profit <strong>de</strong> sa familile.<br />
San beau-frère, M. Raffrey, était <strong>de</strong>venu,<br />
grâce à sa protection, juge aupptéant quelque<br />
part en Algérie. Il en a fait successivement<br />
un juge d'instruction au tribunal <strong>de</strong> la Seine<br />
et un conseiller à la cour d'appel <strong>de</strong> Paris.<br />
On n'accusera pas M. Viviani d'avoir fait au<br />
pouvoir du népotisme. U s'est borné à être un<br />
beau-frère seirviable. Grâce à lui, M. Baffrey<br />
— nom pré<strong>de</strong>stiné — a pu s'asseoir autour <strong>de</strong><br />
l'assiette au beurre.<br />
Trop die victimes.<br />
Après le capitaine Madiot, voilà que l'avia-<br />
teur Blanchard se tue.<br />
Est-ce qu'on ne va pas prendre enfin <strong>de</strong>s<br />
mesures pour arrêter cette trop longue série ?<br />
C'est d'autant plus urgent que, maintenant,<br />
les aviateurs commencent à prendre <strong>de</strong>s pas-<br />
sagers et qu'on ne peut même plus arguer<br />
<strong>de</strong> ce fait qu'il est difficile d'empêcher quel-<br />
qu'un <strong>de</strong> se rompre ie cou 6t tel est son bon<br />
plaisir.<br />
Il est grand temps qu'on réglemente l'avia-<br />
tion, comme on a réglementé d'autres services<br />
privés moins dangereux à coup sûr.<br />
Quand on pense à la difficulté qu'on éprouve<br />
a obtenir un permis <strong>de</strong> conduire pour une<br />
antomobile, on <strong>de</strong>meure confondu <strong>de</strong> voir le<br />
nombre <strong>de</strong> jeunes gens auxquels on permet<br />
<strong>de</strong> s'élever dans les airs et <strong>de</strong> se mettre aux<br />
prises avec une science nouvelle, perfi<strong>de</strong> au<br />
point que les plus vieux routiers <strong>de</strong> l'air sont<br />
souvent vain-ous par <strong>de</strong>s causes incomprises<br />
•encore.<br />
La réglementation <strong>de</strong> l'aviation mérite l'at-<br />
tention immédiate <strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
On peut dire sans exagérer qu'à l'heure ac-<br />
tuelile ce sport fait une victime par jour.<br />
—©— On raconte ce trait caractéristiqué et<br />
suggestif sur les procédés du gouvernement<br />
révolutionnaire installé en Portugal.<br />
Quand ils furent les maîtres à Lisbonne, les<br />
révolutionnaires ouvrlneait toutes gran<strong>de</strong>s les<br />
portes <strong>de</strong>s prisons et ils habillèrent en marins<br />
•un bon nombre <strong>de</strong> ces évadés <strong>de</strong> la geôle.<br />
Etonnez-vous, après cela, que ces faux ma-<br />
rins soient allés jeter <strong>de</strong>s bombes <strong>de</strong>vant le<br />
couvent dies Jésuites, à Quelhas, pour faire<br />
croire que ies religieux voulaient massacrer<br />
le peuple, et qu'un peu plus tard, à Torres-<br />
Vedras, dieux d'entre eux, pénétrant dans un<br />
collège <strong>de</strong> Jésuites, aient tiré <strong>de</strong>s fenêtres plu-<br />
sieurs coups <strong>de</strong> fusil dans la rue, en vue<br />
d'ameuter les habitants contre les « robes<br />
noires » ?<br />
—O— Le plus ancien mé<strong>de</strong>cin du mon<strong>de</strong>.<br />
Le premier mé<strong>de</strong>cin dont l'expérience ait<br />
dûment été attestée est l'Egyptien Ivem-Hetep<br />
(Porteur <strong>de</strong> la Paix), qui vivait sous le roi<br />
Tehseir, <strong>de</strong> la troisième dynastie, c'est-à-diro<br />
probablement vers l'an 1500 avant notre ère.<br />
Do son vivant, il jouiissait d'urne renommée<br />
considérable, .car il fut enterré avec les non-<br />
Clemenceau, retour <strong>de</strong> l'Amérique du<br />
a entretenu avec abondance tous les<br />
journalistes qui sont allés l'interroger <strong>de</strong><br />
ses succès comme conférencier. A l'en<br />
croire, le Brésil tout entier «'est levé pour<br />
l'acclamer et lui faire un triomphe.<br />
A beau mentir qui vient <strong>de</strong> loin, dit un<br />
axiome. Autrefois, c'était commo<strong>de</strong> ; au-<br />
jourd'hui, avec le télégraphe et les jour-<br />
naux qui pénètrent partout, c'est plus diffi-<br />
cile.<br />
M. Clemenceau a peut-être trouvé dans<br />
les milieux libres-penseurs et maçonniques<br />
l'accueil enthousiaste qu'il dit. Mais une<br />
partie <strong>de</strong> la population brésilienne et non<br />
la moindre, a hautement protesté contre la<br />
venue <strong>de</strong> ce propagandiste <strong>de</strong> l'athéisme of-<br />
ficiel français. C'est ainsi que l'Union ca-<br />
tholique <strong>de</strong> Rio-<strong>de</strong>-Janeiro et l'Union popu-<br />
laire <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> Minas Geraes ont mis en<br />
gar<strong>de</strong> leurs concitoyens contre l'emballe-<br />
ment <strong>de</strong>s anticléricaux. Des listes <strong>de</strong> pro-<br />
testation se sont couvertes <strong>de</strong> signatures et<br />
l'une d'entre elles, celle du Minas Geraes,<br />
ne comptait pas moins, au 20 septembre<br />
<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> cinquante mille adhésions.<br />
Le Corriero Catholico. publié à Uberaba<br />
(Etat <strong>de</strong> Minas), cite quelques-unes <strong>de</strong>s ré<br />
solutions adoptées à ce sujet par les catho-<br />
liques. En voici une :<br />
Les Qatlioliques d'Ubeoraba, .soussignés, con<br />
sidérant q,oe_ M. ClememociOiU est un <strong>de</strong>s plus<br />
grands pioreécuteiurs <strong>de</strong> l'Eglsie en France •<br />
que, non contant <strong>de</strong>s effets désastreux pro<br />
dimits par sas idées dans la catholique France,<br />
il visant chez nous spécialement pour les pro-<br />
pager...;<br />
Considérant que notre patrie aimée n'a pas<br />
besoin d'une autre retigiion, puisque celle<br />
qu'elle possè<strong>de</strong> constitue le stianuiant le plus<br />
désirable pour le développement moral, intel-<br />
lectiuel et même matériel <strong>de</strong>s Brésiliens en<br />
général ;<br />
Considérant que tout ce que M. Clemenceau<br />
pourrait obtenir avec ses idées serait ùirie'<br />
inttie entre Brésiliens, lutte dont <strong>de</strong> catii-oii-<br />
çflfgoe sortirait vainqueur, mais qui retar<strong>de</strong>-<br />
rail la rapidité <strong>de</strong> nos progrès,<br />
ProtositonB contre tout hommage, officiel<br />
ou non, qu'on voudrait rendre à M. Cleinein-<br />
ceau, car le peuple brésïii.en n'oublie pas les<br />
vexations faites à ses'frères catholiques d»»<br />
France et continue à détester leurs persécu-<br />
teurs.<br />
Ce faisant, les catholiques brésiliens ont<br />
prouvé leur sagesse et leur clairvoyance<br />
Du reste, notre triste exemple pouvait leur<br />
servir <strong>de</strong> leçon et, comme ils l'ont fait ils<br />
n'avaient qu'à jeter les yeux sur nous pour<br />
se convaincre combien l'œuvre <strong>de</strong> M. Cle-<br />
menceau et ses pareils est une œuvre <strong>de</strong><br />
ruine sociale et <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction nationale.<br />
La journée <strong>de</strong>s comparses.— Toutefois Mille-<br />
rand parle.- Ce qu'on dit dans les couloirs<br />
— Les rapports <strong>de</strong> Briand avec la haute<br />
banque. — La guerre et l'empereur d' \llc-<br />
magne.— Georges V partisan <strong>de</strong> la guerre<br />
— La Turquie et la Grèce.<br />
. , Paris, 27 <strong>octobre</strong>.<br />
^ La journée d'aujourd'hui sera-t-elle la<br />
journée <strong>de</strong>s « comparses » ? On le dit On<br />
assure qu'aucun • orateur <strong>de</strong> marque ne<br />
prendra la parole. Ainsi, Jaurès «o fera rp<br />
présenter par un <strong>de</strong> ses collaborateurs \]<br />
bert Thomas. La vraie lutte est renvoyée *i i<br />
mors <strong>de</strong> novembre, après la Toussaint No<br />
vous laissez pas hypnotiser par les éloges<br />
qu'obtient Briand. Cette idole ne rcster-T<br />
pas longtemps in<strong>de</strong>mne sur son pinacle<br />
L'homme à la tête <strong>de</strong> Caraïbe Clemèn<br />
ceau a peine débarqué à Paris, a ' reçu u„ e<br />
députation du parti radical qui M a offert<br />
sur un plat d'argent, la prési<strong>de</strong>nce du coVr<br />
seil : On ne sait pas ce qui peut arriver Tin<br />
acci<strong>de</strong>nt peut survenir dans quelques ^o<br />
marnes. Si Briand tombe, on veut oue Cle<br />
monceau soit immédiatement prêt, à wvX<br />
voir sa succession. Le conférencier u> OuT<br />
nos-Ayres a l'umneosc avantage d'être ] a<br />
carte forcée. De tous les membres du parti<br />
radical, Clemenceau est le seul homme<br />
d'Etat « ministrable ». Il n'y en a pas d'au-<br />
tre. Phénomène curieux : plus la Républi-<br />
que dure, plus son personnel s'appauvrit. A<br />
l'heure actuelle, les radicaux-socialistes<br />
n'ont lo choix qu'entre Combes, Berteaux et<br />
Clemenceau pour la prési<strong>de</strong>nce du conseil.<br />
Or, Combes jouit d'une impopularité trop<br />
incontestée pour qu'il soit possible d'utili-<br />
ser ce Géronte. Quant au millionnaire Ber-<br />
teaux, si les <strong>de</strong>ux opérations qu'il a subies<br />
ne l'ont pas tué, le député <strong>de</strong> Seine-et-Oise<br />
ne s'en trouve pas moins désormais exclu<br />
<strong>de</strong> l'arène politique. Reste donc Clemen-<br />
ceau. C'est sur ce vieillard <strong>de</strong> 76 ans que<br />
repose la fortune et l'avenir <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Clemenceau, pour le parti radical, a<br />
sur Briand une incontestable supériorité :<br />
c'est que personne no le croit capable <strong>de</strong><br />
conniver avec les ennemis <strong>de</strong> lu Républi-<br />
que. Briand, par contre, provoque tous les<br />
soupçons et toutes les défiances.<br />
Voici le <strong>de</strong>rnier trait qu'on raconte à son<br />
iujet. Au cours <strong>de</strong> l'été <strong>de</strong>rnier, le prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil voulut se renseigner sur les dis-<br />
positions <strong>de</strong> la haute banque à l'égard <strong>de</strong><br />
l'impôt projeté contre le revenu. Les direc-<br />
teurs du Crédit Lyonnais, du Crédit Indus-<br />
triel, <strong>de</strong> la Société Générale, du Comptoir<br />
d'Escompte, <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, etc., furent convoqués place<br />
Beauvau. L'entrevue fut <strong>de</strong>s plus passion-<br />
nantes. Tous déclarèrent que l'impôt sur le<br />
revenu déterminerait une crise financière<br />
qui frapperait <strong>de</strong> mort le commerce fran-<br />
çais.<br />
La seule crainte <strong>de</strong> cette taxe a suffi pour<br />
provoquer une <strong>de</strong>mi-panique. Si <strong>de</strong> la me-<br />
nace le gouvernement passe à l'exécution,<br />
nous conjurerons difficilement la catastro-<br />
phe. L'un <strong>de</strong>s banquiers présents rappela<br />
que Wal<strong>de</strong>ck, instruit du danger que l'im-<br />
pôt sur le revenu ferait courir à la France<br />
et à son crédit, avait déclaré qu'il ne la pré-<br />
cipiterait jamais dans une pareille aven-<br />
ture. « C'est là le mur d'airain, avait dit<br />
. Wal<strong>de</strong>ck, au pied duquel il faut vaincre ou<br />
-mourir. »<br />
Suffisamment édifié par les raisons que<br />
i ses interlocuteurs développèrent, Briand<br />
[ annonça qu'il quitterait plutôt le pouvoir<br />
i que <strong>de</strong> s'écarter <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> conduite<br />
adoptée par Wal<strong>de</strong>ck.<br />
#**<br />
Ce qui aggrave la situation, c'est l'inquié<br />
tu <strong>de</strong> générale que donne à tous les esprits<br />
réfléchis les armements maritimes et mili-<br />
taires <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Bretagne et <strong>de</strong> l'Alle-<br />
magne. Les Allemands veulent la guerre<br />
tous les journaux patriotes <strong>de</strong> Berlin, et <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s villes la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt. Dans les dis-<br />
cours qu'il prodigue, Guillaume II semble<br />
partager l'ar<strong>de</strong>ur belliqueuse <strong>de</strong> ses sujets.<br />
Mais ce n'est là qu'un leurre. Les Berlinois<br />
n'ont plus d'illusion sur leur prince ; tous<br />
le considèrent comme un histrion et comme<br />
un « froussard ». Tel est le mot que pro-<br />
nonce <strong>de</strong>vant moi un journaliste prussien,<br />
sans illusion sur la passion guerrière <strong>de</strong><br />
son empereur. Désormais démasqué, Guil<br />
lanme II perd, <strong>de</strong> jour en jour, la popula-<br />
rité qu'il avait conquise. Quand il passe<br />
dans les rues <strong>de</strong> sa capitale avec son fils,<br />
les passants n'ont qu'un cri : « Vive le kron-<br />
prinz ! » Pourquoi ces acclamations et pour-<br />
quoi ce silence ? C'est que le prince impé-<br />
rial est un champion sincère <strong>de</strong> la guerre et<br />
son père un partisan sournois <strong>de</strong> la paix.<br />
Guillaume II aura beau faire : la guerre<br />
s-engagera malgré lui. Quelqu'un la veut<br />
c'est Georges V. Autant Edouard VII ap-<br />
préhendait le duel <strong>de</strong> l'Allemagne et <strong>de</strong><br />
l'Angleterre, autant Georges V le désire.<br />
D'où vient celte différence <strong>de</strong> dispositions<br />
et d'attitu<strong>de</strong> ? C'est que le roi Edouard VII<br />
comme tous les hommes intelligents, voyait<br />
toutes les faces du problème et que, <strong>de</strong>vant<br />
la multiplicité <strong>de</strong>s solutions possibles, le<br />
prince hésitait et se condamnait, à l'inac-<br />
tion. Georges V, moins intelligent et plu_<br />
borné, est par là même doué d'une volonté<br />
plus énergique et moins vacillante. Au<br />
heu <strong>de</strong> temporiser, comme* le voulait<br />
Edouard VII, Georges V est, dit-on d'avis<br />
d aboutir. Le statu quo l'horripile. U veu<br />
mettre un terme aux incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son<br />
peuple et aux transes du commerce. Le<br />
progrès <strong>de</strong> l'Allemagne ne menacent-ils pas<br />
<strong>de</strong> dépossé<strong>de</strong>r l'Angleterre <strong>de</strong> tous ses dé-<br />
bouchés ?<br />
***<br />
Notre gouvernement se préoccupe-t-il <strong>de</strong><br />
ces sollicitu<strong>de</strong>s ? Les <strong>de</strong>rnières gran<strong>de</strong>s ma-<br />
nœuvres imposaient au général Brun l'obli-<br />
gation <strong>de</strong> mettre en retrait d'emploi le gé-<br />
néral Picquart. Cet inepte épaulettier oc-<br />
cupe une position <strong>de</strong> premier ordre. Si la<br />
guerre s'engage, tout le mon<strong>de</strong> prévoit que<br />
l'Allemagne violera la neutralité <strong>de</strong> la Bel-<br />
gique et -envahira la France par la vallée <strong>de</strong><br />
l'Oise. Or, quel stratège recevra le premier<br />
choc <strong>de</strong> l'ennemi ? Ce sera le général Pic-<br />
quart. Maintenir un tel homme à la tête<br />
d'un corps d'armée constitue un scandale.<br />
Tous les soldats qui ont pris part aux <strong>de</strong>r-<br />
nières, gran<strong>de</strong>s manœuvres se souviennent<br />
encore do la formidable raclée que lui in-<br />
fligea le général Meunier. L'arbitre, le gé-<br />
néral Michel, ajourna son jugement sur<br />
l'opération afin <strong>de</strong> ne pas désobliger le fa-<br />
vori do la République. Triste habileté qui<br />
contraste singulièrement avec la ru<strong>de</strong> fran-<br />
chisa du général Trémeau !<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre et le gouverne-<br />
ment républicains tout entier savent encore<br />
mieux que nous à quoi s'en tenir sur l'in-<br />
curie professionnelle <strong>de</strong> Picquart. Pourquoi<br />
le m am tiennent-ils ? Pour les mômes rai<br />
gms, sans doute, qui, sous la première Ré<br />
publique, faisait <strong>de</strong> l'imbécile général Ros-<br />
signol « l'enfant chéri <strong>de</strong> la Révolution<br />
C'est ainsi, vous le savez, qu'un ivrogne le<br />
conventionnel Prieur <strong>de</strong> la Marne quali-<br />
fiait Rossignol. A la suite du désastre d'Au-<br />
train. le général Kléber murmura contre<br />
son chef. « Quand môme, dit Prieur Rossi-<br />
gnol perdrait encore vingt batailles nous<br />
maintiendrions ce bon sans-culotte » La<br />
troisème République professe les mêmes<br />
«ont iments pour Picquart.<br />
publicains se mettent à laver leur lmg© sale<br />
dans la salle <strong>de</strong>s séances, où irons-nous !<br />
La vérité est que le briandisme n'est pas<br />
viable. Après avoir mal commencé, le héros<br />
<strong>de</strong> Saint-Nazaire finira mal.<br />
par f 'û Spéeia!<br />
M ftOSIBE CHEZ M. SABRAI 1 !<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Oc matin, à neuf heures, le concierge <strong>de</strong><br />
'immeuble portant le numéro 27 du boulevard<br />
La-tour-Miaubourg, où habite M. Albert Sar-<br />
raut, sous-seicrétair© d'Etat à la guerre,_ pro-<br />
cédait au nettoyage du vestibule d'entrée <strong>de</strong><br />
la maison, lorsqu'il aperçut <strong>de</strong>rrière la porte<br />
cochère, sur rentablennent en pierre, une<br />
boîte cyiliindirique <strong>de</strong> fer-blanc, <strong>de</strong> dix centi-<br />
mètres <strong>de</strong> hauteur sur cinq <strong>de</strong> duamètre, en-<br />
cerclée <strong>de</strong> fil <strong>de</strong> fer d'assez fort calibre et dont<br />
ia partie supérieure était recouverte entière-<br />
ment do cire rouge.<br />
Une mèche était fixée à cette boite ; elle<br />
avait été en partie consumée et tout à côté<br />
un trou permettait l'aération.<br />
Le concierge fit prévenir le commissaire <strong>de</strong><br />
police du quartier <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, sur l'ordre<br />
duquel une voiture du laboratoire municipal<br />
est venu© prendre l'engin.<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
L'engin qui a été découvert chez M. Sarraut<br />
a été ouvert au Laboratoire miuniiciipal ; il ne<br />
contenait que du sable imbibé d'alcool.<br />
organisation anarchiste qui menace la sécu-<br />
rité même du pays ; c'est cette organisation<br />
qu'il faut frapper, qu'il faut détruire, et fout<br />
<strong>de</strong> suite. Cela (aiitétfës&e et préoccupe les Hon-<br />
nêtes gens et les bons citoyens, beaucoup plus<br />
que les petits tripotages politiques dos cou-<br />
loirs, tes discussions sûr la solidarité ministé-<br />
rielle, les manœuvres <strong>de</strong>s groupes et <strong>de</strong>s sous-<br />
groupes 3,<br />
JOURNAUX BLOCAHDS<br />
De M. Jaurès dans l'Humanité :<br />
« Le groupe socialiste a écouté M. Millerand<br />
en silence et ceux qui lui prêtaient une pen-<br />
sée d'obstruction systéuiatiflue et <strong>de</strong> violence<br />
tapageuse ont bien vu à quel point «1s se trom-<br />
paient. , . ,<br />
» C'est <strong>de</strong>vant le scandale du grevegouera-<br />
liste révolutionnaire réprimant et écrasant la<br />
grève légale qu'il y a eu un irrésistible soulè-<br />
vement <strong>de</strong> colère et <strong>de</strong>' dégoût.<br />
» Au <strong>de</strong>meurant, nous avons foi dans la vé-<br />
rité <strong>de</strong> notre cause et dans la force do la dis-<br />
lOUSSiOll ».<br />
De M. Bérenger, dans l'Action :<br />
« La vérité qui ressort lumineuse <strong>de</strong> toute<br />
cette triste affaire, dont tes <strong>de</strong>ssous politiques<br />
et étrangers commencent à apparaître, c'est<br />
que les cheminots du Nord et <strong>de</strong> l'Ouest-Etat<br />
ont été mis en grève malgré eux, précisément<br />
pour faire échouer les offres <strong>de</strong> conciliation<br />
et d'arbitrage faites par le gouvernement ré-<br />
publicain, tant aux Compagnies qu'à leurs<br />
salariés, Quels sont les auteurs responsables<br />
d'un abus <strong>de</strong> confiance aussi odieusement<br />
exercé sur le prolétariat <strong>de</strong>s voies ferrées ?<br />
M. Jaurès, dont le journal fit si férocement<br />
campagne toute une semaine, peut sans doute<br />
fournir quelques explications précises à la tri-<br />
bune nationale J.<br />
DES DEPUTE<br />
Voyages décommandés<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat qui<br />
avaient accepté <strong>de</strong>s invitations à <strong>de</strong>s cérémo-<br />
nies pour dimanche prochain, font annoncer<br />
qu'ils ne pourront s'y rendre.<br />
M. Millerand tire à lui la couverture<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le fait important <strong>de</strong> la séance d'hier c'est<br />
gros succès que s'est taillé M. MMierasid<br />
aux dépens <strong>de</strong> M. Briand.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a dit à plu-<br />
siieiufs reprises qu'il tenait, après que M.<br />
Briand avait pris ses responsabilités, à pren-<br />
dre les siennes à son tour ; il l'a fait avec une<br />
telle autorité qu'il a donné l'impression à la<br />
Chambre que c'était le véritable prési<strong>de</strong>nt du<br />
conseil qui était à la tribune.<br />
M. Briand en avait conscience ; sou attitu<strong>de</strong><br />
était gênée et il a fait annoncer déjà qu'il ré-<br />
pondra à M. Jaurès ; il tentera à ce moment<br />
<strong>de</strong> conquérir l'autorité que son coltaborateur<br />
lui a fait perdre.<br />
Quant à M. Millerand, il avait certainement<br />
ie <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> se présenter comme l'homme né-<br />
cessaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ; dans son entourage, on<br />
laissait entendre qu'il était indécis sur le<br />
point <strong>de</strong> savoir s'il ne <strong>de</strong>vait pas lui aussi se<br />
séparer <strong>de</strong> M. Briand ; il se réserve <strong>de</strong> quit-<br />
ter le navire si le naufrage lui paraît inêvita-<br />
b'e ,et alors apparaîtra la combinaison Cle-<br />
mmicean-Milleirand, qui faisait son chemin<br />
hier.<br />
Après M. Millerand, il était difficile à M.<br />
Bouveri d© se faire entendre ; l'orateur socia-<br />
liste s'est perdu dams ses documents ; il n'a<br />
pas relevé tout ce qu'il se promettait et l'im-<br />
piessiion produite s'en est ressentie.<br />
— Mais, nous dit M. EUeai-Prévot, les faits<br />
précis que M. Bouveri a rappelés, s'ils n'ont<br />
pas impressionné une majorité dont ie siège<br />
est fait, auront une répercusion dans le pays<br />
et enlèveront toute autorité à M. Briand pour<br />
se poser en défenseur <strong>de</strong> l'oa'dre ».<br />
A l'heure actuelle, il est impossible <strong>de</strong> pré-<br />
voir à miel moment le débat prendra fin ; on<br />
entendra aujourd'hui MM. Briquet, Déjeante,<br />
Pueeh, Jaurès et Thomas, qui a mission <strong>de</strong><br />
répondre au ministre <strong>de</strong>s travaux publies.<br />
— Thomas, c'est notre Millerand, dit M,<br />
Jaurès en souriant : nous en semons un corn-<br />
me ça <strong>de</strong> temps à autre ».<br />
D'autre part, M. Laguerre, mis en cause par<br />
M. llckuveri-, projette <strong>de</strong> latra sa rentrée à la<br />
tribune.<br />
Dans ces conditions, le débat ne sera pas<br />
épuisé aujoiurd'hui ; le vote final n'aurait lieu<br />
que samedi très tard dans la nuit, â moins<br />
que ce soir la suite ne soit renvoyée au jeudi<br />
3 novembre.<br />
Une manœuvre <strong>de</strong> M. Jaurès<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
La Petite République dont on connaît les<br />
attaches officieuses, dit que M. Jaurès qui veut<br />
©n finir avec M. Briand, prépare une manœu-<br />
vre.<br />
« M. Colly et M. Bouveri, n'ayant pas réussi<br />
a faire dévier le débat sur un terrain person-<br />
nel, dit notre confrère, M. Jaurès dona«eau rie<br />
sa pKsrsonne dans l'espoir <strong>de</strong> ramener M.<br />
Briand à la tribune.<br />
» Si le coup réussit, il est entendu que le<br />
prési<strong>de</strong>nt du conseil sera mis dans l'impossi<br />
imite <strong>de</strong> sexp'Mquer par les cris, les clameurs<br />
et tes vociferationis qui partiront <strong>de</strong>s bancs d-»'<br />
l cxtrème gaucho »<br />
t'opinion <strong>de</strong> la presse<br />
JOURNAUX ANTIBLOCARDS<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
De M. Charles Dnpuy, dans le Soleti :<br />
« Pourquoi cherehe-t-an noise à ce pauvre<br />
Viviani, dont le rôle, comme ministre du tra-<br />
vail, a consisté à s'effacer dès qu'un conflit<br />
éclatait et à se dérober chaque fois qu'il y<br />
avait une responsabilité à assumer ?<br />
» C'est tout au plus coanme homme inutile<br />
qu'on <strong>de</strong>vrait songer à se débarrasser <strong>de</strong> oe<br />
ministre, qui n'a jamais su parler quand il le<br />
fallait et agir quand il le <strong>de</strong>vait.<br />
» La question du ministre Viviani nous pa-<br />
rait bien simple à résoudre : qu'on supprime<br />
le mimsitèi-e <strong>de</strong>nt il est le titulaire et bOiwll-<br />
ciaire et le miniistre disparaîtra avec te mini s<br />
tôre, l'iiomme avec la fonction, et ce sera une<br />
économie <strong>de</strong>nt les travail leurs, qui sont aussi<br />
<strong>de</strong>s contrlbuables.iie songeront pas à se plain-<br />
dre ».<br />
On avait annoncé tout d'abord que la<br />
•journée serait insignifiante. Mais Mille-<br />
rand a cru <strong>de</strong>voir prendre la parole. Les<br />
socialistes ont affecté <strong>de</strong> l'écouter avec beau-<br />
coup <strong>de</strong> déférence. C'est là un succès gê-<br />
nant pour Briand. Millerand n'a rien dit <strong>de</strong><br />
neuf, d'ailleurs ; son discours n'a pas fait<br />
prévoir les résolutions <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. Voilà<br />
'pourtant la seule question qui nous inté-<br />
resse... La haino qui anime les socialistes<br />
contre Briand est décidément <strong>de</strong>s plus sé-<br />
rieuses. Bouveri vient d'accuser Briand<br />
d'avoir touché quarante francs pour avoir<br />
lait une of^éanpnce au Oeusot. Si nos ré-<br />
De M. G. Thiiébaud, dans la Libre Parole :<br />
« A entendre quelques personnes, il semble-<br />
rait que la majorité <strong>de</strong> la Chambre donnerait<br />
au ministère une sorte <strong>de</strong> blanc-feinpt aux<br />
fins cte réformer la législation syndicaliste tle<br />
manière à empêcher désormais toute tentative<br />
<strong>de</strong> coalition généralisée, surtout dans les<br />
grands services publics. La conséquence d'un<br />
tel ordre diu jouir <strong>de</strong>vrait donc être, à bref<br />
délai, le dépôt par le gouvernement dé proii-ts<br />
<strong>de</strong> lois restrictives <strong>de</strong>s libertés écn.ii.omiiiues<br />
accordées aux ouvriers et employés, soit <strong>de</strong><br />
fédérer leurs syndicats pour une action com<br />
mnuie et solidaire Sût lo vn.sto marché <strong>de</strong> la<br />
maind'œuvre. Si le débat, dans l'ordre du<br />
jour qui le clôturera, n'a pas cotte signrflca<br />
tien, il n'en aura anicune ».<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
« M. Milterandu montré que la grève n'était<br />
faite que pour nermeft.re les attentats cr'im-i-<br />
nets. La prouve est faite, et te <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />
Chambre nous semble aussi neUemeni trac*<br />
que cetiM dit gonverneimont, pu.isqu.'il existe<br />
ministre* re&uonsables, une<br />
Avant la séance<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le groupe radicai-sooiia liste s'est réuni,<br />
avant la séance, pour arrêter sa ligne <strong>de</strong> con-<br />
duite au sujet do l'ordre du jour qui doit ter-<br />
miner la discussion <strong>de</strong>s interpellations.<br />
La réunion comprenait 50 membres du grou-<br />
pe sur 151 qui y sont inscrits.<br />
M. Thalamas a proposé un ordre du jour do<br />
défiance ; M. Messimy a, au contraire, soute-<br />
nu un ordre du jour approuvant le gouverne-<br />
memt ; ce <strong>de</strong>rnier ordre du jouir n'a reoueniili<br />
qu'une quinzaine <strong>de</strong>. voix ; finate-meint, à la<br />
majorité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s membres présents,<br />
le groupe a adopté l'ordac du jour suivant,<br />
présenté par MM. Deifentaine, Leroy, Daniel<br />
Vincent, Guislain, Amiard, Francklln-Bouirl-<br />
lon, et auquei s'était rallié M. Thalamas :<br />
« La Chambre, déplorant la grève <strong>de</strong>s che-<br />
minots, 'qui a été préjudiioiatoie à leurs intérêts<br />
comme à ceux <strong>de</strong> la nation, invite le gou.ver-<br />
iKment à poursuivre la solution <strong>de</strong> leurs re-<br />
ndteat'ious, à faire réintégrer tes agents ré-<br />
voqués non convaincus <strong>de</strong> sabotage, à sauve-<br />
gar<strong>de</strong>r les libertés syndicales, et passe à l'or-<br />
dre du jour. »<br />
On voit que cet ordre du jour est muet suï<br />
la question die confiance.<br />
Les unifiés se sont réunis, ce matin ; ils ont<br />
désigné MIM. Jaurès, Jules Gues<strong>de</strong> et Vaillant<br />
pour arrêter définitivement leur ordre du<br />
our, dont nous avons déjà donné tes gran<strong>de</strong>s<br />
lignes ; on tenir prèle l'intention <strong>de</strong> s'opposer<br />
à tout ajournement du débat.<br />
Le goiuveirnement voudrait aussi, assure<br />
t-on, en finir , avant <strong>de</strong>main.<br />
La gauche radicale a résolu d'approuver les<br />
actes accomplis par le gouiverneineot en voe<br />
<strong>de</strong> mettre fin au sabotage et aux violences qui<br />
mt marqué la grève <strong>de</strong>s cheminots ; elle se<br />
ralliera à l'ordre du jour qui traduira cette<br />
approbation ; mais il entend faire toutes ré-<br />
serves sur la politique générale du cabinet et<br />
ne point se lier pour l'avenir ; elle engage le<br />
gouvernement à examiner avec bienveillance<br />
les revendications <strong>de</strong>s cheminots.<br />
Une déclaration au nom diu groupe sera<br />
portée à la tribune.<br />
La séance<br />
La séance est ouverte à 2 heures, sous la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
Les députés arrivent assez nombreux, com-<br />
me aux doux <strong>de</strong>rnières séances ; le» uniîiés<br />
sent au grand complet et diisoutoit avec ani-<br />
mation.<br />
Dans les tribunes qui sont combles, on ne-<br />
marque beancoup <strong>de</strong> dames.<br />
A l'ouverture <strong>de</strong> la séance, MiM. Miiillerand et<br />
lo général Brun sont seuils au banc du gou-<br />
vernement.<br />
LES INTERPELLATIONS SUR LES CHEMINOTS<br />
L'ordre du jour appieEto la suite <strong>de</strong> la dis-<br />
cussion <strong>de</strong>s intenpcltationis sur la grève <strong>de</strong>s<br />
cheminots.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Briquet<br />
M. Briquet, député isoccaliiste unifié diu Pas-<br />
<strong>de</strong>-Calais, monte à la tribune pour développer<br />
son interpellation sur tes atteintes portées par-<br />
te gouveriKimcnt à la liberté syndicale et «iur<br />
les mesures qu'il cornpte prendre à l'égard <strong>de</strong>s<br />
namiinots révoqués.<br />
M. Briquet. — M. le présidieinit du conseil et<br />
M. le MiiniLstme <strong>de</strong>s travaux publies ont e&savé<br />
<strong>de</strong> faire dévier le débat.<br />
Initorpeûléis sur les atteintes à la liberté syn-<br />
dicale, ils ont répondu en parlant doctes <strong>de</strong><br />
sabotage et d'un complot contre l'Etat dont<br />
ils n'ont nutlement fait la prouve. (Très bien I<br />
Très bien ! à raxtrêine-gauene.)<br />
La question est uniquement <strong>de</strong> savoir si lo<br />
gouvernement a oui ou non violé tes lois ; le<br />
lroit <strong>de</strong> grève existe iineonte.-iiabtamonit piuir<br />
tes employés do chemins <strong>de</strong> fer.<br />
C'est ce que la CliamiFure a proclamé en 189-1<br />
en se prononçant pour la thèse sciutanuc par<br />
M. Mlwraftd contre M. Jcmnart.<br />
C'est ce que déclarait neitteunieint cnco.ro M<br />
Barthou, en 1909, à la tribune du Sénat.<br />
La violation du droit syndical par le gou-<br />
VOTiamonit est ainsi démontrée. (Applaudisse-<br />
niants à l'extrêmie^gaiiolie.. )<br />
Le personnel <strong>de</strong>s chemins do fer est astreint<br />
am droit <strong>de</strong> réquiïDt.ion militaire, mais unnvque.<br />
meut .pour les transports miilitaiires, sous peiioa<br />
<strong>de</strong> 16 a 50 trames d amen<strong>de</strong> on temps <strong>de</strong> paix<br />
et <strong>de</strong> la peine <strong>de</strong> prison, en temps <strong>de</strong> guerre-<br />
M. Lefas. — Au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi, il y a 'le<br />
bon seins ctas ctoiemtaots. (Très bien ! ires<br />
hica ! à droite et nu oonitmo.)<br />
M. Briquet. — Pour moi, au-<strong>de</strong>ssus (fie M<br />
toi ut n. y a ruina. (A.r»|H>iMtulisson>nnitis fi l'cxtirè-<br />
me-gaïuiche ; proOestiaiMons à droite et au cen><br />
tire. )<br />
M. Vandamme. — Riespeetez-lià et vous n'au-<br />
rez pas besoin d'aller au-<strong>de</strong>ssus. (ProlewH<br />
lions à l'exlrèmc-ganche.) UUIKS.U-<br />
M. Briquet. — Le gouvoniinni'enl a voulu mo<br />
bilweir tes employés <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer non<br />
pas pour la «Wwnw u,U i>(nia!e, mais ,„„»,. 1( ,<br />
détonne <strong>de</strong>s capitalistes. (Très bien.! Très bteni<br />
a rextrume-gauiTihe.)<br />
Dans son rapport au piéVulmt ite lu n
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE 1918<br />
ms pas songé guand, lors <strong>de</strong>s événements.<strong>de</strong><br />
F^ASak: nous avions toiiMâ avoir ta guierro<br />
a vos 1-Ang-oiarre. (Applàuiitosaenieate aux mo-<br />
mies bancs, j<br />
M. maures. — Très b*tt ! . ... ,,<br />
M Briquet. — L,a solidarité nwawa*éneile a<br />
ococtawt le ministre <strong>de</strong> la guerre à taire si-<br />
ipn-un décret oui va à lVmcoutre <strong>de</strong>s lois suâ-<br />
tes réoutowonis maiitoires et <strong>de</strong>s décrets ante:<br />
Surs sur les sections <strong>de</strong> compagnie:, et qui<br />
constitue une mesure Inadmissible.<br />
Le giauwrnsman!. i>eut parier a-insoumis-<br />
sion et le presiiaent du conseil refuser super-<br />
bemenit <strong>de</strong> discuter avec <strong>de</strong>s rebelles ; mais<br />
qui donc a violé la toi militaire, sinon le mi-<br />
nistne qui l'a remplacée par do simples circu-<br />
i ' i ' ' ^<br />
Les tranagresseurs <strong>de</strong> oafcto loi ne sont pas<br />
les ohemitoots qui ont refusé d'obéir a une<br />
eouvooaUua i-légate. . . ....<br />
Je oègiètte au en France on puisse taire sei-<br />
vir PaiiTiStruiroianii militaire à <strong>de</strong>s tins qui ne<br />
son* pas pau-iotiques, alors que liemapereur<br />
d'Â-lilsunagmie, notre ennemi, se garnie bien <strong>de</strong><br />
TOLcnrir à <strong>de</strong> pa-retiies mesures. (Murmures<br />
sur divers bancs au centre et â gauche.)<br />
Cris à l'extrème-gauche. — Hou '. Hou 1<br />
M. Briquet. — Le grand coupable n'est-, ici,<br />
que le moruistre tle la guerre.<br />
Voix à l'extrème-gauche. — Il a agi par or-<br />
dre. »<br />
Inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Les socialistes allemands<br />
ne vous ont jamais donné le spectacle hon-<br />
teux que vous donnez actuellement. » (Salve<br />
d'applaudissements sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)<br />
Les socialistes, furieux, ten<strong>de</strong>nt tes poings<br />
vers l'interrupteur ; on s'invective <strong>de</strong> banc à<br />
banc ; ie prési<strong>de</strong>nt agite furieusement sa son-<br />
nette et obtient finalamont un silence relatif.<br />
M. Briquet. — 11 est difficile <strong>de</strong> s'arrêter<br />
dans la voie <strong>de</strong> l'illégalité ; on s'est hâté die<br />
publier à l'Officiel <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> convocation,<br />
et. on a envoyé ces ordres sans attendre les dé-<br />
lais oblii-gato-iires. (l'rès bien I Très bien 1 à<br />
l'extrèime-gaïucihe. )<br />
Le miniisiaie <strong>de</strong> la guerre supporte- le poids<br />
<strong>de</strong> la responsabilité ministérielle on a remis<br />
bienTOiillammient aux Compagnies <strong>de</strong>s ordres<br />
d'appel.<br />
M. Ri figuier. — Dans le Nord, c'est la Com-<br />
pagnie elle-même et non rauitorrité militaire<br />
qui a lancé ies ordres dlappeft. (Appiaudisse-<br />
tn/ents a rexfeièrne-gaïucbe.)<br />
M. Briquet. — Bans cette grève, le gouver-<br />
nement a violé toutes les libertés ; le prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil, quand il a parlé die sabotage, au-<br />
rait dû avoir au moins la pu<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ne pas<br />
insulter les ouvriers qui ont fait sa fortune<br />
politique. (Salve d'applaudissements à l'extrê-<br />
me-gaiiehie. )<br />
Il a dénoncé le Syndicat <strong>de</strong>is chemins <strong>de</strong> fer,<br />
le comité <strong>de</strong> grève.<br />
Nouvel inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Briand.— J'ai dit que les meneurs avaient<br />
préparé une grève, anarchiste ; je l'ai dit aux<br />
délégués qui sont venus dans mon cabinet ;<br />
nous en étions avisés.<br />
Las cheminots savaient où ils allaient en<br />
faisant la gitéve, mais il était trop tard. »<br />
Ces paroles soulèvent uin véritable orage<br />
à gaïucne ; les socialistes, <strong>de</strong>bout, invectivent<br />
M. Driaind ; on entend voler les épithètes <strong>de</strong><br />
« Menteur 1 Canaille ! »<br />
M. Birisison se précipite sur sa sonnette et<br />
l'agite à tour <strong>de</strong> bras , les cris et tes gestes<br />
sont irrupuissani.s, tes vociiférations continuent.<br />
Pendant cinq mirauites, la séance est virtuel<br />
lement suspendue.<br />
Enfin, M. Briand réussit à poursuivre.<br />
M. Briand. — Ils n'étaient plus maîtres <strong>de</strong> la<br />
situation ; eSe était aux mains <strong>de</strong>s meneurs<br />
je le répète ici, j'ai voulu éviter aux cheminots<br />
<strong>de</strong>s mécomptes, sauvegar<strong>de</strong>r leurs intérêts tout<br />
en sauvegardant les droits sacrés du pays.<br />
(ApipJiaudii&ïemeitits nourris à droite, au oaulre<br />
et à gauchie ; protestations à l'extrème-gau-<br />
che. )<br />
M. Briquet. — M. le Prési<strong>de</strong>nt diu conseil<br />
Sïest trompé quand 11 a annoncé te caractère<br />
insurrectionnel <strong>de</strong> la grève.<br />
Ce qui s'est passé dans ma région en est la<br />
preuve ; j'ai pu constater par moi^èma que<br />
jamais on n'avait vu unie grève aussi calme.<br />
(Très bien ! 'Près bien ! à l'extrê^e-gauscne.)<br />
On poursuivait un plan <strong>de</strong> terreur et d'toti-<br />
midartiioni, on perquisitionnait chez <strong>de</strong>s ci-<br />
toyens, on procédait à <strong>de</strong>s arrestations arbi-<br />
traires ; le droit <strong>de</strong> grève était formellement<br />
vioùé.<br />
Le droit électoral lui-même s'est trouvé at-<br />
teint à Béthsuine, à l'occasion d'une élection au<br />
conseiil d'arrondlssamanit ; le droit <strong>de</strong> vote a<br />
été suspendu par le sous-préfet pour le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> cam-<br />
pagne par ordre ds l'autorité supérieure. (Ex-<br />
clamations à l'extrème-gauche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a déclaré que la grè-<br />
ve nie changeait rien à ses dispositions bien<br />
veillantes à l'égard <strong>de</strong>s chemiinoits.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a confirmé<br />
ses déclarations; mais je n'ai guère confian-<br />
ce dans oe langage, après les actes du gouver-<br />
nement ; je ne viens pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'indulgen-<br />
ce <strong>de</strong>s ministres ni votre indulgence, Mon-<br />
sieur Briand, nous n'en voulons pas. (Vils ap<br />
piaudissemenis- à l'extrème-gauche.)<br />
Mais je m'adresse aux républicains <strong>de</strong> cette<br />
assemblée, et je réclame d'eux la justice poui<br />
les cheminots qui ont été <strong>de</strong>s victimes et qui<br />
ont détendu le droit sacré <strong>de</strong>s travailleurs.<br />
{Applaudissements à rextrême-gaaueba.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué certains<br />
projets d'avenir, sans préciser, d'ailleurs ; le<br />
ministre <strong>de</strong>s travaux publics, plus positif, a<br />
apporté une solution plus préaise et a pro<br />
posé <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> la législation cana-<br />
dienne, mise en avant intentionnellement<br />
par le Temps.<br />
Les envriars méritent d'être défendus contre<br />
la coalition <strong>de</strong>s classes capitalistes appuyées<br />
sur un gouvernement- d'aventures. (Meuve<br />
ment protongé.)<br />
Plusieurs ministres interviennent<br />
L'extrème-gauche applaudit bruyamment ;<br />
MM. Millerand et Barthou se dressent, très<br />
pàlias.<br />
En les voyant faire ce geste, les socialistes<br />
applaudissant rie nouveau à tout rompre M.<br />
Briquet ; mais M. Pichon se lève et prend la<br />
parole aiu milieu diu bruit : il s'adresse à l'ora-<br />
teur.<br />
M. Pichon. --- De quel gouvernement voulez-<br />
vous panier ?<br />
Voix nombreuses à l'extrême- gauche. — Du<br />
vôtre ! Du vôtre ! (Protestations ; bruit sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
M. Jaurès. — Du gouvernement pour lequel<br />
vous allez voter. » (Applaudissements a l'ex-<br />
trème-gauche.)<br />
M. Pichon se lève et s'adresse à M. Jaurès.<br />
M. Pichon. — Vous êtes trop vieux parle-<br />
mentairo, monsieur Jaurès, pour ne pas me<br />
répondre par un nom ; c'est ce nom qun je<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. »<br />
M Jaurès ne répand rien ; mais <strong>de</strong> tous cô-<br />
tes, à 1 extrême-gauche, on crie : « Briand i<br />
Briand !» '<br />
Quand le bruit s'est un peu apaisé, M Bri<br />
quot peut terminer son discours.<br />
M. Briquet. —- Comme j'étais à côté <strong>de</strong>s gré-<br />
vistes _ pour soutenir leurs revendications je<br />
serai a côte d'eux, dans la rue, avec mes amis<br />
pourr défendre, s'il le faut, leurs libertés syn-<br />
ducales centre les entreprises du gouverne<br />
ment. (Très bien ! Très bien 1 à léxtrème-gaii-<br />
die. )<br />
Je vaux espérer que la majorité républicaine<br />
iera confiance a la classe ouvrière » (Vifs :>o-<br />
plaudisseiments à l'extrème-gauche.<br />
Tandis crue M. Albert Briquet régagne sa<br />
• place e, que les unifiés le féàicltent chaleureu-<br />
setrnent et lui font une ovation, M. Albert Tho<br />
mas* député <strong>de</strong> la Serine, lui succè<strong>de</strong> à la tri-<br />
Discours <strong>de</strong> M. Albert Thomas<br />
frr^v 0 A ;i,- Tf !?i mas - — Je Vfax ^«montrer que la<br />
grève die» ctommots a été, dams son essemo<br />
wn mouvement corporatiif et professLc^i<br />
A ia toi» diu mouvement, en trouve le Svroi •<br />
«v.TOSS,*?'* & Vivrai a'SrLt<br />
8 ra^JKS^ 'i 1 a ete «a pourparlers avec lui.<br />
Et. cependant, on a donné à ce Syndicat lé<br />
pi-thete <strong>de</strong> révelutio-nnoire.<br />
Comment se fait-il dans ce cas que le pavs<br />
ne se soit pas trouvé à feu et à sang alors qu'il<br />
y avait 10.000 cheminots en grève ï (AprJaù<br />
dissements à 1 extrême-gauche )<br />
.S'.W cheminots n'étaient pas <strong>de</strong>s<br />
révolutionnaires . Nouveaux applaudi<br />
rnemts sur les mêmes bancs.) r^-uua^o<br />
Go qu'ils ont voulu, ce n'est pas la révolu<br />
tton, niais une augmentation <strong>de</strong> salaires<br />
(Très bien ! Très, bien ! à l'extrêroe-im-uch"<br />
. Dans un meeting, ils ont voté un ordre du.<br />
jour, « Dernier appel au Parlement », sur la<br />
quesujon <strong>de</strong>s salaires, la rétroactivité <strong>de</strong> la<br />
loi <strong>de</strong>s retraites et la réglementation du tra-<br />
Dès lors se manifeste unie mentalité non<br />
vetie- chez les cheminots, l'esprit <strong>de</strong> gré<br />
revendications directes par ie syndicat<br />
vwn^rft ^% ouvrière que h<br />
\cuui«rnen.t s'est trouvé<br />
nn'nv-,nt r ?i' n&sU,e ^ tra vairx publics<br />
qu-avant le congrès d'avril <strong>de</strong>rnier<br />
produite déjà en juin 1009 : c'est là unie pres-<br />
sion légale dont usent les syndii-cats qui sen-<br />
tent leur farce. (Très bien 1 Très butin 1 i 1 ex-<br />
trême-gauche.)<br />
On connaît tes résatations prises au congres<br />
national ; il a été décidé que les revendica-<br />
tions <strong>de</strong>s travailiieuirs seraient discutées dans<br />
une entrevue générale entre les délégués (tes<br />
divers réseaux et tes directeurs dies tkimpa-<br />
gnies ; c'est le ttiracteur <strong>de</strong> la Compagnie du<br />
Midi qui avait suggéré cette procédure a M.<br />
Saint-Germain, délégué dies employés <strong>de</strong> ce<br />
réseau.<br />
La lettre du 25 avril adressée en ce sens aux<br />
directeurs anesta sans répooise ; unie nouvelle<br />
lettre fut adressée par le Congrès national aux<br />
directeurs et au ministre <strong>de</strong>s travaux publics;<br />
ce n'est que le <strong>29</strong> juin que la réponse <strong>de</strong>s di-<br />
recteurs au mi/nietre <strong>de</strong>s travaux publics parut<br />
sans date dans te Journal <strong>de</strong>s Débats.<br />
Je suis obligé, bien à contre-cceur, <strong>de</strong> met-<br />
tre ici une persoriiiie en cause, une personne<br />
que jalme et que j'estime. (VU mouvement<br />
dlattemtion.)<br />
Est-il vrai, comme me l'a déclaré le chef du<br />
cabinet du ministre, que cette réponse dotait<br />
d'un mois ? (Exclamations à rextiëme-gau-<br />
che.)<br />
M. Millerand, légèrement démonté. — Que<br />
voulez-vous dire ?<br />
M. Albert Thomas. — Que les bureaux du<br />
Syndicat étaient en droit d'apporter une ré-<br />
ponse aux cheminots et. que le gouvernement<br />
me la donnant pas commettait un crime. (Sal-<br />
ve d'applaïudisseananits à l'cxtrêime-gauchie ;<br />
moavement SUT tes autres bancs.)<br />
M. Millerand, qui s'est ressaisi. — Le gou-<br />
vernement a fait tout son <strong>de</strong>voir en se dé-<br />
claraut prêt à prési<strong>de</strong>r l'entrevue si les <strong>de</strong>ux<br />
parties acceptaient ta proposition.<br />
Il n'a pas reçu <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>s Compagnies<br />
par la bonne raison qu'il ne leur avait pas<br />
écrit ; en présenco du refus <strong>de</strong>s Compagnies,<br />
le ministre <strong>de</strong>s travaux publics est ie prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil ont déclaré aux délégués qu'ils<br />
maintenaient leur promesse.<br />
M. Thomas. — Je comistato que vous n'avez<br />
pas répondu aux lettres du Congrès national.<br />
(Applaudissements à l'extronrie-gauiche.)<br />
M. Millerand. — Quelles lettres ?<br />
M. Thomas. — Cefiias du 25 avril et du 28<br />
mars.<br />
M. Millerand. — Las délégués du Syndicat<br />
national et <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s mécaniciens<br />
et chauffeurs sont venus dans mon cabinet ;<br />
je leur ai répondu verbalement que le gouver-<br />
namiant était prêt à intervenir en leur faveur<br />
auprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Applaudissements<br />
au centre et à gauche.)<br />
M. Thomas. — Vous avez reçu une lettre dies<br />
Compagnies, pourquoi l'avei-vous gardée ?<br />
(Applaudissements à l'extrâme-gauche.)<br />
M. Millerand. — Les cheminots n'ont jamais<br />
douté <strong>de</strong> la bomne foi et <strong>de</strong> la benne volonté<br />
du gcuiveirneiment. (Rires iromiquies à l'extrè-<br />
me-gauche.)<br />
M. Jaurès. — Là n'est pas la question.<br />
M. Thomas. — Le Syndicat attendait du<br />
gouvernement autre chose : une initerventien<br />
auprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Très bien I Très<br />
bien ! à l'extirême-gauche.)<br />
M. Millerand. — EUe a éu lieu.<br />
M. Thomas. — Je constate <strong>de</strong>mie que les Com-<br />
pagnies refuserait d'entrer eu relations avec un<br />
syndicat légaleimeni constitué et que le gou-<br />
vernement reste indifférent. (Applaudisse-<br />
ments à rextrême>gauche.)<br />
M. Briand. — J'ai fait personniellement au-<br />
près <strong>de</strong> chaque directeur <strong>de</strong>s démarches énetr-<br />
giques dans la seins qulindilquie M. Thomas.<br />
( interruptions à l'extrème-gauche. )<br />
M. Buisson. — La preuve 1 (Applaudisse-<br />
ments à l'extrèmeganene ; vives protestations<br />
sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)<br />
M. Briand. — La preuve résulte du fait que<br />
<strong>de</strong>s délégations ont été reçues immédiatement<br />
par <strong>de</strong>s directeurs ot que certaines Eiattslac-<br />
tions ont. été imédiatement accordées.<br />
Da'utre «art, les termes <strong>de</strong> ta lettre <strong>de</strong>s Gom-<br />
ipagijaes ont été discutée entre le gouverne-<br />
'meut ©t les délégués du Syndicat ; les délé-<br />
gués connaissaient donc la réponse <strong>de</strong>s Gon><br />
ipagnties.<br />
Après unie entrevue do cette mature avec<br />
Ses délégués et où l'accord paraissait établi,<br />
ainsi que le constate un procès-verbal ac-<br />
cepté par eux, ie Syndicat me transmettait<br />
ia réclamation que j'avais <strong>de</strong>mandée à &es<br />
délégués ; ceux-cd étaient donc au courant.<br />
Il faudra se déci<strong>de</strong>r enfin à dire aux tra-<br />
iil<strong>de</strong>urs qu'ils ont tarit quand ils manq.ueaiit<br />
leur parafe. (Vifs applaudissemenits à gau-<br />
che, au centre et à droite. Murmures à l'ex-<br />
tràme-giauche. )<br />
L'un <strong>de</strong>s délégués o. même dit dans une<br />
réuniion que ropiruion rue comprenidrait pas<br />
cette grève. (Nouveaux applaudissements sur<br />
ies mêmes bancs.)<br />
Voix nombreuses. -- Qui ! Qui ! Qui !<br />
M. Briand. — Bi<strong>de</strong>garray.<br />
M. iSaurès. — Alors, peurquioi Pavez-vous ar-<br />
rêté ?<br />
M. Briand fait un geste- évasii et ne répond<br />
pas.<br />
M. Albert Thomas. — A la fin <strong>de</strong> juillet, le<br />
nombre <strong>de</strong>s adhésions au syndicat national a<br />
augmenté dans <strong>de</strong>s proportions qui marquent<br />
bien r**Sâ v a là un mouvement professionnel<br />
et corporatif ; c'est alors que da véritables pro-<br />
vocations vont Ses succé<strong>de</strong>r, paaitioiiliièrement<br />
sur le Nord.<br />
A Oaïais, à la suite d'un déraillement très<br />
anodin, on renvoie le chef cantonnier, qui n'a<br />
pas participé à la réfection <strong>de</strong> la voie sur ce<br />
point, mais uniquement parce qu'il était &a-<br />
crétaire du syndicat.<br />
Puis il y a l'inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Tergnier : un ou-<br />
vrier syndiqué <strong>de</strong>s ateliers est frappé d'une<br />
mise à pied <strong>de</strong> dix heures ; pour protestai'<br />
contre une mesure arbitraire, les ouvriers dé-<br />
ci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> quitter te travail.<br />
Ces petits faits indiquent la volonté <strong>de</strong> pous-<br />
sar à.la grève par une série <strong>de</strong> provocations.<br />
(Applaudissements à l'extrème-gauche.)<br />
Quant à la question <strong>de</strong> sabotage, elle n'est<br />
is nouvelle.<br />
Toujours, dans les réunions du travail et<br />
dans les réunions électorales, je me suis dé-<br />
claré contre te sabotage et mes amis socia-<br />
listes avec mai, (Vifs applaudissements à<br />
l'extrème-^iauche . )<br />
M. te ministre <strong>de</strong>s travaux publics a lu dies<br />
passages die la brochure die Renault, nui était<br />
un employé modale, ayant la note 19 sur 20<br />
quand d s'est présenté <strong>de</strong>vant la commission<br />
d'enquête ; sa brochure était du 20 juin et<br />
c'est sçuHement en septembre qu'on poursuit<br />
Renault : n'y avait-il pas là une sorte <strong>de</strong> pro-<br />
vocation ? » (Applaudissements à l'extrème-<br />
gauche.)<br />
La séance est suspendue à 5 h. 20.<br />
ON SE SUPPRIMERA PAS LES INVALIDES<br />
La commission instituée par te ministre <strong>de</strong><br />
la guerre en juin <strong>de</strong>rnier, relativement à la<br />
réorganisation <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, vient rte sou-<br />
mettre <strong>de</strong>s conclusions au général Brun.<br />
Si le rapport <strong>de</strong> la commission est adopté,<br />
les Invali<strong>de</strong>s eeront maintenus.<br />
L'idée qui avait été émise d'y joindre un<br />
hôpital est écartée ; l'établissement recevra<br />
les militaires et marins <strong>de</strong> tous gra<strong>de</strong>s retrai-<br />
tés pour blessures où infirmités qui en feront<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et tous les retraités militaires où<br />
marins qui ne pourraient en raison <strong>de</strong> leurs<br />
^nflrmités recevoir <strong>de</strong>s soins convenables dans<br />
rieur famille.<br />
PROMOTION" SUPPLÉMENTAIRE<br />
On annonce <strong>de</strong> source officieuse, qu'une<br />
promotion supplémentaire va avoir lieu inces-<br />
saniiinent.<br />
Elle comprendrait pour l'infanterie 3 où i<br />
colaniois, 4 où 5 neutetnante-colaneis, une<br />
dizaine, do chefs <strong>de</strong> bataillons, une vingtaine<br />
<strong>de</strong> capitaines.<br />
Pour la cavalerie : 3 colonels, 4 lieutenants-<br />
colonels, G chefs d'escadrons et <strong>de</strong> 12 à 15 ca-<br />
pitaines.<br />
Fort déclassé<br />
Paris, 23 <strong>octobre</strong>.<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre a déposé sur lo bu-<br />
reau <strong>de</strong> la Chambre un projet <strong>de</strong> loi autori-<br />
sant la vente du fort déclassé <strong>de</strong> Saint-Pierre,<br />
à Cette.<br />
LES GRÈVES<br />
La grève <strong>de</strong>s électriciens. — Le voyage <strong>de</strong><br />
M. Pataud<br />
Bruxelles, 23 <strong>octobre</strong>.<br />
Interviewé à Mons par les correspondants<br />
<strong>de</strong> journaux bruxellois, M. Pataud a déclaré<br />
qu'il ira peut-être en Angleterre.<br />
La grève <strong>de</strong>s cheminots<br />
Lille, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le tribunal correctionnel a condamné à <strong>de</strong>s<br />
peines variant <strong>de</strong> 20 jours à trois mois <strong>de</strong><br />
prison sans sursis, pour injures et entraves â<br />
la liberté du travail, onze cheminots arrêtés<br />
au cours <strong>de</strong>s troubles <strong>de</strong> Fives et d'Heiiémes.<br />
scieur, Marim du Magny, Massi-èa-e, Milanv<br />
Due-hampe, I^anoire. Oliv-iar, Ozon, PancoY<br />
Pauly, llabaudi Bâtard.<br />
Quel<br />
c'est<br />
gcu-<br />
le a ril.<br />
syndi<br />
vilf<br />
d . 56 lè ^'« et interrompt d'un ton<br />
M. Millerand. — Non<br />
menacé do la grève.<br />
M. Aihert Thomas. — Cette menace s'était<br />
J'ai dit qu'il avait<br />
La Bataille Scolaire<br />
Un curé arrêté et écroué<br />
Toul, 23 <strong>octobre</strong>. ,<br />
M. l'abbé Gegou, curé d'Aborucourt et Deu-<br />
vezin, qui avait été condamné à 16 francs d'a :<br />
men<strong>de</strong> sous rtnculpation <strong>de</strong> rébellion à la loi<br />
pour avoir interdit les manuels scolaires con-.<br />
damnés, a refusé <strong>de</strong> payer cette amen<strong>de</strong> et les<br />
frais.<br />
Il a été arrêté par la gendarmerie et écroué<br />
à la maison d'arrêt do Toul pour purger la<br />
contrainte par corps. . •<br />
La se hispagnoie<br />
La loi du ca<strong>de</strong>nas<br />
Madrid, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le débat sur la loi du ca<strong>de</strong>nas s'est pour-<br />
suivi au Sénat par une intervention <strong>de</strong> l'évô-<br />
quo <strong>de</strong> Jaca, qui a combattu éne-rgiquement le<br />
projet ; il a vivement protesté contre la si-<br />
tuation faite aux religieux que le gouvernte-<br />
roanit laitsae sans défense contre les attaques<br />
do toutes sortes dont ils sont l'objet et a ter-<br />
miné en flattant le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> véritable<br />
exécouliioin et <strong>de</strong> mesure anticonstitutionnelle.<br />
Voyagss <strong>de</strong> Souverains<br />
Guillaume U à "Bruxelles<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>. .<br />
Les souverains allemands sont partis hier<br />
soir pour Berlin.<br />
Les souverains allemands ont été conduits à<br />
la gare par te roi et la reine.<br />
Avant <strong>de</strong> se séparer, les souverains se sont<br />
embrassés.<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Les personnes qui ont assisté au départ <strong>de</strong><br />
r.empereur, hier soir, ont été étonnées <strong>de</strong>s<br />
mesures d'ordre prises, malgré la pluie bat-<br />
tante, à la gare du quartier Léopold<br />
Ce matin, dans les milieux officieux, on<br />
donne <strong>de</strong> ces mesures l'explication suivante 1<br />
Hier matin, on avait reçu au palais dé<br />
Bruxelles un mot signé du nom d'un <strong>de</strong>s plus<br />
diaugcrcux anarchistes <strong>de</strong> Bruxelles, nommé<br />
D..., disant ', Fraysse, Lassaie,<br />
Aucher, Planques, Miéchamp, Castei,<br />
Cor. — M. Lerpoivre.<br />
Cornet. — MM. Dabasse, Bosq, Pe^rron,<br />
Galan,.<br />
Trompette. — M. La<strong>de</strong>s.<br />
Trombone. — MM. Roumagnac, Salvy, Gay,<br />
Burosse, Bonaventure.<br />
Violon. — MM. Massot," Gay, Dassonville,<br />
Sabatier, Mifle Talieu, MM. Caivet, Boué, Au-<br />
ricoste, Vidal.<br />
Violoncelle. Mlle Bau, M. Couzinet.<br />
Contrebasse. — MM. Gayraud, B-eney, Dar-<br />
diU, Massabova, Beauflls.<br />
Piano. — Milles Lasserre, Théron, Rivoiron,<br />
Bonnefond, Meroadàer, Boisseiier, Sangès,<br />
Blanqué, Kummerlen, Roulleau, Bonnafous,<br />
Galceran, Vinrtrou, MM. Pastre, Taillefer,<br />
Constans, Lasserre, Vidal.<br />
Chant. — M'iles Oasitets, Brezet, Go.iHan<strong>de</strong>au,<br />
MM. Lalaiii<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Laharpe, Forgues, Guibret,<br />
Beimias, Gabès, Alquier, Cransac Girou, Sal-<br />
van, Miouitte, Séguéla, Rives, Cazeneuve.<br />
Harmonie. — Milles Saint-Lézin, Pautte,<br />
Rourguignat, Déclic, damât, Delmas, Mesplié,<br />
MM. Brouiliac, Adrien Gaujac, Edmond Gau<br />
jac, Navail, Labatut, Marot, Léopold Henri,<br />
Ron<strong>de</strong>aux, Aucher.<br />
Solfège. — Milles Cours, Golllé, Chanaou,<br />
Mafire, MM. Pra<strong>de</strong>liles, Fauré, Llrérissont,<br />
Verdier, Larme.<br />
Déclamation. — Jffiles Peyrat, Raynaud,<br />
Bor<strong>de</strong>, Aubert, MM. Parahy, Bézard, Tintet-<br />
Moulié, Azéma, Moudoues, Martin, Saochi.<br />
dans raffatre d'entraves tu v°^J^^<br />
yaii reprochées à <strong>de</strong>nv Cherté du t<br />
travailler ««'P^yes qm continua<br />
'i {ours avcTauS**' la daille Saboidara*<br />
Pîicat'^ 11 ^ i^^rnont expliquât Par,<br />
ou uts ont pi-isg à ^ grévc et prévenus, pour<br />
la part inflme<br />
A. C.<br />
ictimedêsonDévoueîîîent<br />
En voulant<br />
M. Henri<br />
Do notre rédaction, <strong>de</strong> Montauban'"<br />
«e<br />
^ f Slnl?s t ri^ 1 **»<br />
dètro horriblcmen 1^^;" . -<br />
phe aussi imprévue oûe^l^ 1103 Castro<br />
Jeudi<br />
limpre voe que subâie<br />
soir, vers six heui-fs ' M «<br />
Saint-Félix, fils d» notrc Henri rt»<br />
re <strong>de</strong> Montauban et ancien sansS ûVr t<br />
disseonent, passait en voiture sur t Kut ital, Ballet., Gabantous,<br />
Lavea'gne, Ro.tgès, <strong>de</strong> Clralu.p, Dufau.<br />
Pb-Uosophie. — MM. Blanchard, <strong>de</strong> Blay <strong>de</strong><br />
Gaïx, Carayon <strong>de</strong> Talpeyrac, Castets, Chré-<br />
tien. Tbiaultet, Verbcy<strong>de</strong>n-Chaino, Augereau,<br />
Ooumau, Termes, Pétranlt, Perneau, Oain-<br />
cbez, Rtenard. Saulnier, Simounet, Soysmier,<br />
Sargos.<br />
Sciences-iliangues vivantes.— MM. Lagranee,<br />
Marie Nicomô<strong>de</strong>, Regagnon, Farbos, Lemée,<br />
Lescoiizères, Martin.<br />
Malbématiques. — Miles Dtel.z et M-anteil ;<br />
MM. Dupuj', Ftessea Fosse, Labat, Lille, Loi-<br />
Les grévistes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> acquittés. — Lc3<br />
meneurs et l'imprimeur condamnés.<br />
Le tribunal ciorrectionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a<br />
rendu liier vendredi son jugement dans l'af-<br />
faire d'entraves à lia lâbarté du travail, qui<br />
était venue à l'audience <strong>de</strong> mercredi.<br />
On sait qats les itacutpéiS étaieut au nombre<br />
<strong>de</strong> cinq : M. Marty-RcMan^ secrétaire <strong>de</strong> l'U-<br />
nrcn <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; MM. Oa.ss.a-<br />
gne et Bosc, employés <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> ter et<br />
grévistes ; MM. Lien, imprimeur, et Lasserre,<br />
directeur d'une agence d'affichage.<br />
Mart.y-Rolian était poursuivi pour les ter-<br />
mes violents <strong>de</strong> l'ordre du jour qu'U avait<br />
présenté et fait acclamer à la réunion <strong>de</strong><br />
Croix-Daura<strong>de</strong>.<br />
MM. Gaesagme et Bosc étaient inculpés d'a-<br />
voir rédigé une o,fflohe considérée comme<br />
une tentative d'entraves à la liberté du tra-<br />
vail ; MM. Lion et Lasserre pour avoir, l'un<br />
imjadmé, l'autre -affiché ce placard.<br />
Le tribunal a condamné Miarty-Rollan à<br />
20 jours <strong>de</strong> prison, Lion à 10 jours <strong>de</strong> prison,<br />
tous <strong>de</strong>ux sans sursis, u a relaxé MM. Cassa-<br />
gne, Bosc et Lasserre.<br />
Le jugement<br />
Voici les dispositifs du jugement prononcé<br />
par M. le prési<strong>de</strong>nt ZogJioki :<br />
» Attendu que la prévention qui pèse sair<br />
Gassagne et Bosc est insuffisamment étaldie,<br />
qu'ils nient être les auteurs ou les inspira-<br />
teurs <strong>de</strong> l'affiche incriminée, et que, du reste,<br />
ils ont déclaré la désapprouver.<br />
» Attendu qu'Us ont protesté avant toute in-<br />
gérence judiciaire, ajoutant qu'ils laissaient<br />
l'affiche pour comipte à l'imprimeur et qu'il<br />
en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l'afficheur Lasserre, qui<br />
n'aurait été qu'un instrumerst passif et in-<br />
conscient.<br />
» Attendu que l'article -41-4 punit les mena-<br />
ces, môme verbales, <strong>de</strong> mature à porter at-<br />
teinte au. libre exercice d'industrie du travail.<br />
» Attendu que l'affiche aux ménagères con-<br />
tient les passages suivants : o Aux families<br />
<strong>de</strong>s cheminots, la. lutte à outrance est enga-<br />
gée nous livrons leurs noms à votre vindicte,<br />
à vous <strong>de</strong> tes exécuter », et que. figuraient<br />
sur l'offiche les noms et adresses <strong>de</strong>s em-<br />
ployés n'ayant pas cessé te travail.<br />
» Attendu qu'étant données les circonstan-<br />
ces dans lesquelles ces menaces ont été pro-<br />
férées, eMtâs avaient pour but d'exercer une<br />
intimidation, une contrainte morale contre<br />
tes cheminots qui continuaient à travailler,<br />
dans le but d'amener <strong>de</strong> leur part une cessa-<br />
tion <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> porter atteinte à la liberté<br />
<strong>de</strong> l'industrie du travail...<br />
» Attendu que te rôle important que Marty-<br />
Rollan et Lion ont joué dans la grève ne per-<br />
met pas <strong>de</strong> les faire bénéfiieier du sursis.<br />
» Attendu que te tribunal a <strong>de</strong>s éléments<br />
d"appréciation suffisants pour établir la part<br />
<strong>de</strong> responsabilité ds chacun, condamne, etc.<br />
Le jugement établit ensuite que les condam-<br />
nés auront à supporter solidairement les dé-<br />
pens. L'impression chez les intéressés<br />
Urne foute assez considérable assistait a la<br />
lecture du jngamenit, qui a été accueilli sans<br />
unie protestation, sams un murmure.<br />
Nous avons pu nous mêler à la foule <strong>de</strong>s<br />
pas et<br />
î'assujettissait <strong>de</strong> nouveau ; ^,^^î n m ^ ic ^<br />
que tes malfaiteurs, sortant BOb«^J» <br />
I ombre, abattent la lanterne <strong>de</strong> ^ voituw<br />
duo coup <strong>de</strong> bâton, un monte sur le marche<br />
pied ,• Trinqué lève son bâton et. en assené un<br />
fort coup à l'individu si fort que son WUoo<br />
en est rompu ; il a dû toucher sou ajrresseur.<br />
qui lui répond par ces mots ; « Ah «**° n i£<br />
II n'en continue pas moins a monter, .et, - »<br />
sissant Trinque, le renverse sur le siège t »<br />
fait tomber, par le <strong>de</strong>rrière la ve« J»^<br />
qu'à terre ; il est alors saisi a r s~rgx, «t<br />
porte <strong>de</strong>s traces très apparente» <strong>de</strong>s wpet „<br />
Trinqué ouvre la bouclie jxiur ci<br />
eent<br />
il craint<br />
téle^soirportéferiilte et appuie Jg^w<br />
;a nnitrine. nortaiU sa main a gauoi^. , "<br />
ma^=<br />
ent il<br />
n.mi/3. . w<br />
Leur buUn en mains, ils ont an^<br />
victime, qui, péniblement, PfJ^<br />
sa poitrine, portant<br />
lui en prend, car au même n f^ T is en .<br />
frappé <strong>de</strong> cinq coups <strong>de</strong> cet<br />
trent profondément dans le 1.-, ouvrant<br />
instant que les malandrins ont au, ^, liM r<br />
son burnous, sa blouse et son v
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE 10id<br />
nf.mterie <strong>de</strong> Montauban,<br />
ifRuo^i^ienaiit «e réserve au rég<br />
V^fe^éo territoriale, MM. :<br />
plr* territorial, Bouyonnat, capi-<br />
Srrég'îS^ 122- Uandon, capitaine au 126';<br />
aUi*L' î-eutenant au 128" ; 114'. Blan-<br />
les affectations suivantes dans la<br />
M.<br />
imont<br />
riante, Ueuteno<br />
lieutenant au corps<br />
t au corps 125*,<br />
115", Fournier,<br />
Cambon, capitaine<br />
<strong>de</strong> Bézters;<br />
Capitaine au 135" ; 1312", Bouzignac,<br />
°lSfc>!llon à la place <strong>de</strong> Paris.<br />
, régiment d'infanterie <strong>de</strong><br />
pe - Unitaine au 135" ; 132', Bc<br />
<strong>de</strong> l> " Vp,i.ciaux <strong>de</strong> la 1" région : Broca,<br />
p Sérvires 11110 très lHev
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
_~ mW -'1écemi)re, « 25; 4 premiers, 43 58; * <strong>de</strong> mai,<br />
SrSkVcôte AlflcieUe, 53 50.<br />
L Courant, S9 50; prochain, <strong>29</strong> 375 : i d^c-<br />
tofcre ^9 87S- 4 prem^ïs. 30 25; roux cuités, 26;<br />
autres jets, 26; railil-iés, 68 50.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Blés supérieurs 21 75 à 22 fr.. bonne qualité<br />
21 à si 25; ordinaires. 19 à 20 fr.. le tout les 39<br />
^Grains irrossiers. — Orge <strong>de</strong> pays. 3 » i W S;<br />
ATom? <strong>de</strong>" 9 25 à 9 75 les 53 kilos-, mais blanc, i*. »<br />
» 14 75 les 75 kilos; fèves. 14 à 14 25, les 65 kilos.<br />
Farines et Issues. — Minot fleur, 43 fr. ; minet<br />
eitra ou premières 46 fr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, 100 à 110 fr., les<br />
*û0 kilos.<br />
Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 CO à I te. ; sain-<br />
foin, lie coupe (nouveau), 4 à 4 59; 2" et 3" coupes,<br />
3 30 il 3 70; paille blé, 2 €0 à 3 fr.; avoine, 1 80 à<br />
2 tr., le tout les 50 kilos.<br />
Bols a brûler. — 1 50 à 1 55. les 50 kilos.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Blés. — Pays, 21 75 à 2a fr. l'hecto.<br />
Pannes. — Haut pays, 3S à 33 25.<br />
Sons. — Gros, M 75 nus; ordinaires, 12 50; re-<br />
passes Unes, 15 fr.; ordinaires, 15 50; Plata, 11 75.<br />
Maïs. — Roux Plata, 16 75; Cinquantini, 20 25,<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 19 50; Bretagne grises,<br />
18 75 à 19 fr. ; noires, 19 fr. ; Libau, 50 à 51 kilos,<br />
16 75; Algérie, 10 50.<br />
Orges. — Pays, 18 fr.; Algérie, 16 75.<br />
Seigle. — Baltique, 17 75.<br />
Foins. — Naturels, 40 fr. ; foins luzernes. 45 fr. les<br />
600 kilos; paille <strong>de</strong> froment, 30 tr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gle, 6 50, par -wagon comjflet.<br />
HAUTES-PYRENEES Ma-ubourguet.<br />
Foire aux: mules. — On sait que cette foire se tient<br />
à Maubourguet le mardi après la Toussaint. Or,<br />
comme cette fête -tombe, cette année, le mardi mê-<br />
me, la. foire aura lieu le mardi suivant 8 novem-<br />
bre.<br />
H y a <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> nombreux marchands s'é-<br />
taient rendus sur noia'e champ <strong>de</strong> foire et la plupart<br />
<strong>de</strong>s produits purent être vendus à <strong>de</strong>s prix qui don-<br />
nèrent satisfaction à tous les éleveurs; aussi, l'an-<br />
née <strong>de</strong>rnière, notre place était abondamment pour-<br />
vue. Mai heureusement, les affaires furent presque<br />
nulles. 11 ne faut pas cependant que les propriétai-<br />
res se découragent, et nous les engageons fortement<br />
à conduire leurs animaux à la foire du 8 novem-<br />
bre.<br />
Marché du 25 octofore. — Voici les cour» prati-<br />
qués :<br />
Froment, 21 fr. ; seigle, 17 fr.; orge, 14 fr. ; avoine,<br />
U 50; maïs, 17 à 18 fr. ; haricots, 40 fr.; pommes <strong>de</strong><br />
terre, 6 fr., le tout l'hectolitre.<br />
PouCes, 5 à 6 fr. ; poulets, 3 à 4 fr. ; canards, 4 à<br />
6 fr. -, din<strong>de</strong>s, 8 à 12 fr.; pinta<strong>de</strong>s, 6 fr. ; pigeons,<br />
1 70, oies, 8 à 10 fr., le tout la paire.<br />
Lièvres, 6 fr. ; perdreaux, 2 S5; palombes, 1 25, le<br />
tout la pièce.<br />
Œufs, 1 40 la dou2aine.<br />
Veaux do boucherie, o 85 le kilo, poids vif.<br />
Castélnau-RivièroBasse.<br />
Gran<strong>de</strong> foire. — La foire <strong>de</strong> novembre se tiendra,<br />
cette année, à Castelnau-Riviôre-Basse le lundi 7<br />
novembre.<br />
Grand apiprovisionnement d'oies, canards et din<br />
dons d'engrais.<br />
Apport d'échantillons <strong>de</strong> vins du Madiranais.<br />
Trie.<br />
Foire d'<strong>octobre</strong>. — La foire <strong>de</strong> mardi 25 <strong>octobre</strong>,<br />
ravorisée par un beau temps, a été très réussie. IS'os<br />
inverses places étaient bien approvisionnées; tran-<br />
sactions nombreuses et importantes.<br />
Voici les cours pratiqués :<br />
Halle aux grains. — Blé, 21 fr. les 80 kilos; avoi<br />
ne, 10 50; maïs, 10 f r. ; seigle, 17 fr.; lèves, 16 50;<br />
châtaignes, 17 50; pommes <strong>de</strong> terre, 5 25, le tout 1<br />
l'hectolitre.<br />
Place <strong>de</strong> la volaille. — Poules, <strong>de</strong> o a 0 fr. ; pou-<br />
lets, <strong>de</strong> 2 50 à 4 fr. : canards, <strong>de</strong> 3 à 4 fr.; dindons,<br />
<strong>de</strong> 9 H fr., le tout ta paire.<br />
Gij,;*a.. _ Lièvres, <strong>de</strong> 0 à 7 fr.; perdreaux, 2 50;<br />
paQom-Les, 1 20; grives, o 50, le tout le pièce.<br />
Œufs, 1 25 la douzaine.<br />
TAïtN ET GARONNE<br />
Montaigu-<strong>de</strong>-Quercy.<br />
Foire <strong>de</strong> la Saint-Orépin. — Notre vieille foire <strong>de</strong><br />
la Saint-Crépin, favorisée par une bonne journée a<br />
été <strong>de</strong>s plus belles. Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et beaucoup<br />
d'animaux <strong>de</strong> toute espèce. Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
Espèce bovine. — Bœufs gras, <strong>de</strong> 40 a 42 fr. les<br />
50 kilos; vaches, <strong>de</strong> 36 à 40 fr. ; bœufs et vaches <strong>de</strong><br />
travail, <strong>de</strong> SCO à 1,100 fr. la paire; taureaux et gé-<br />
nisses, <strong>de</strong> 500 à Si» lr. la paire; veaux <strong>de</strong> lait, <strong>de</strong><br />
1 15 à l 20 le kilo.<br />
Espèce ovine. — Moutons, <strong>de</strong> 25 a 30 fr. la pièce;<br />
brebis, <strong>de</strong> 23 à 27 fr. la pièce ; agneaux, <strong>de</strong> 15 à.<br />
20 francs.<br />
espèce porcine, — Porcs gras, <strong>de</strong> 60 à 62 fr. les 50<br />
kilos ; poTcelels, <strong>de</strong> 15 à 40 fr. pièce.<br />
Basse-cour. — Poules, <strong>de</strong> 3 50 à 4 50 la paire ; pou-<br />
lets, <strong>de</strong> 2 50 à 3 50 la paire; canards, <strong>de</strong> 4 50 à 6 fr.<br />
dindons, <strong>de</strong> 9 à 11 fr.; lapins, <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr. ; pi-<br />
geons, <strong>de</strong> i à 1 50; œufs, 1 50 la douzaine.<br />
Haille aux grains. — Blé, <strong>de</strong> 20 à 20 50; maïs, <strong>de</strong><br />
15 à 16 fr.; avoine, <strong>de</strong> 10 à 10 50; pommes <strong>de</strong> terre,<br />
<strong>de</strong> s i 10 fr., les 50 kilos.<br />
. - Lauzerte.<br />
Marché du 2S <strong>octobre</strong>. — Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
HaMe aux grains. — Bûé, <strong>de</strong> 19 75 à 20 fr. les 80<br />
kilos; maïs vieux, <strong>de</strong> 14 75 à 15 fr. ; pommes <strong>de</strong> ter-<br />
re, <strong>de</strong> 5 à 5 50 les 50 kilos.<br />
Marché à la volaille. — Vente très actives, légère<br />
hausse sur les poulets. Vendus <strong>de</strong> 2 75 à 5 fr. ; pou-<br />
les, <strong>de</strong> 4 50 à 6 50; pigeons, <strong>de</strong> 0 70 à 1 50; canards,<br />
<strong>de</strong> 4 75 à 7 f r. ; le tout la paire; lapins domestiques,<br />
<strong>de</strong> i 25 à 2 50 pièce.<br />
Œuifs, 1 40 la douzaine.<br />
Gibier. — Lièvres, <strong>de</strong> 4 75 à 5 25; lajiins domesti-<br />
ques, <strong>de</strong> l 50 à 2 fr. -, perdreaux rouges, <strong>de</strong> l 75 à<br />
2 fr. ; gris, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75; merles, 0 25; tourds, 0 30;<br />
le tout la pièce.<br />
Marché aux oies. — Peu <strong>de</strong> troutpeaux amenés.<br />
Vendus, <strong>de</strong> 13 75 à 17 fr. la paire.<br />
MARCHE DES VINS<br />
Ferrais.<br />
n n'y a pas eu dans la localité <strong>de</strong>s ventes sur<br />
souche. Voici les premières ventes traitées ces jours<br />
<strong>de</strong>rniers :<br />
Cave Pierre Chaï, 40 hect. a 40 50; cave Raoul<br />
Amigues. 40 hect. à 40 fr. ; cave Joseph Martin,<br />
65 hect. à 40 50; cave Etienne Trille, un petit foudre<br />
vin vieux a 45 fr. Ces caves ont été traitées par<br />
M. Mir, courtier à Ferrais, pour une maison du<br />
<strong>de</strong>hors.<br />
Cave Caliuzac, 45 hect. à 41 fr.; cave Laffont,<br />
100 hect, à 42 fr., pour une maison du <strong>de</strong>hors, cour-<br />
tier Laffont. à Ferrais.<br />
Cave Pourcine, 160 hect. h 42 50; cave Joseph<br />
Vidal, 120 hect. à 42 50; cave Gouzy, 50 hect. à 41 fr.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières caves ont été traitées par l'intermé-<br />
diaire do M. Eloi Azam, à Ferrais, pour une mai<br />
son du <strong>de</strong>hors.<br />
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cours <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z à AlbforléM <strong>de</strong>puis longtemps ;<br />
mes bonheurs <strong>de</strong> jeune fille en face <strong>de</strong>s<br />
bibaiots offerts à <strong>de</strong>s dates spécialement<br />
chères. Père me semble ici plus vivant<br />
qu'ailleurs. Il nous écoute, mon cousin.<br />
Et elle désignait à Vivian lo portrait<br />
du. général, placé juste au-<strong>de</strong>ssus du fau-<br />
teuil qu'il occupait.<br />
— Vous lui ressemblez étonnamment,<br />
remarqua le jeune homme.<br />
Elle fit « oui » <strong>de</strong> la tête, et dit d'un<br />
ton bas :<br />
— Je lui ressemble non seulement au<br />
physique, mais au moral. C'est à cause<br />
<strong>de</strong> cette ressemblance morale que j'ai un<br />
aveu à vous faire. Mon père ne pouvait<br />
rien souffrir qui entachât l'honneur... Je<br />
suis comme lui.<br />
Etonné, vaguement inquiet, il la re-<br />
gardait, droite, pâle, <strong>de</strong>vant la large baie<br />
ouvrant sur le mm. Une minute, elle as.<br />
piira avec force l'air chargé du parfum '<br />
<strong>de</strong>s roses qu'alangudssait le soleil, puis,<br />
résolue, efflie vint s'asseoir à côté <strong>de</strong> Vi-<br />
vian.<br />
— J'ai lu le manuscrit que vous m'a-<br />
vez confié.<br />
— Eh bien ? interrogea-t-il, railteur.<br />
•— Eh bien, mon impression est la mê-<br />
me que pouîT l'article SUT l'Education.<br />
— Vous avez pris connaissance <strong>de</strong><br />
tout ?<br />
— De tout. Gela vous étonne ? Vous<br />
aviez pensé que pieuse, — bigote, comme<br />
disent certains, — je resterais à moitié<br />
route, et vous rendrais le manuscrit,<br />
avec les yeux baissés d'une novice qui ne<br />
veut rien voir '?... J'ai été élevée auprès<br />
<strong>de</strong> mon père et l'instit-ulirico, qui venait<br />
me donner journellement dos leçons, •—<br />
femme intelligente, ddsimg>uée, — sa-<br />
chant que, très jeune, je <strong>de</strong>vais tenir une<br />
place dans le mon<strong>de</strong>, m'a, <strong>de</strong> concert<br />
avec lui, initié peu à peu à ce qu'est la<br />
vie. On ne m'a pas donné une piété <strong>de</strong><br />
« petites dévotiennettes », <strong>de</strong> même que<br />
l'on ne m'a pas montré les heures du jour<br />
et <strong>de</strong> la nuit comme <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> plai-<br />
sir incessant. On m'a dit : « La vie est<br />
une suite <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs entremêlés par Dieu<br />
<strong>de</strong> tristesses et <strong>de</strong> joies. Nous <strong>de</strong>vons ac-<br />
cepter vaillanTOient les premières, re-<br />
mercier tes secon<strong>de</strong>s, leur « sourire ».<br />
L'homme peut être le génie du mal, il<br />
peut être aussi un gui<strong>de</strong>, un soutien, un<br />
« ami ». On m'a dit <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r les œu-<br />
vres d'art avec <strong>de</strong>s yeux « chastes » ;<br />
que la « connaiséance » n'est pas le mal.<br />
On m'a dit enfin que le sacrifice <strong>de</strong> soi,<br />
l'élan du cœur vers Dieu valent <strong>de</strong>s cen-<br />
taines <strong>de</strong> prières bredouillées du matin<br />
au soir. Et, par-<strong>de</strong>ssus tout cela, mon<br />
^isin, en même temps que l'on m'ensei-<br />
gnait un amour <strong>de</strong> Dieu ar<strong>de</strong>nt, éclairé,<br />
on me donnait l'amour <strong>de</strong> l'honneur.<br />
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dresser, pour les <strong>de</strong>ux, à Kous-<br />
sannes, château <strong>de</strong> Caudotn,<br />
par Agen.<br />
Imprimerie spéciale<br />
Vivian l'écoutait, ne sachant pas ce<br />
qu'elle alliait conduire, mais attiré par<br />
cette nature <strong>de</strong> femme si différente <strong>de</strong><br />
ceflfks qu'il avait rencanitaées dans le sa-<br />
lon <strong>de</strong> sa mère, ou dans ses voyages :<br />
poupées parisiennes ou cosmopolites, qui<br />
savent tout et le- mionitiraniL trop ; ou qu i,<br />
« sachant », sa plaisent à jouer les ingé-<br />
nues. Trcnipe-l'œi! enfantin qui ne<br />
trompe pensonne..., commue la pondre do<br />
riz et les teintures ne dissimulent pas ù<br />
L'observateur sagace, les teints jaunes et<br />
les ri<strong>de</strong>s.<br />
Les joues <strong>de</strong> Paule s'étaient empour-<br />
prées, une flamme brillait dans ses yeux,<br />
sa voix avait peirdu son hésitation pre-<br />
mière. Ce fut sans trouble qu'elle pour-<br />
suivit :<br />
— Touit ce que je viens <strong>de</strong> vous dire,<br />
mon cousin, et qui peut vous paraître<br />
fastidieux, vous explique cependant<br />
pourquoi j'ai lu votre manuscrit sans le<br />
fermer promptoment. Il est l'histoire<br />
d'une âme qui, n'ayant pas la foi néces-<br />
saire pour accepter la souffrance, s'in-<br />
surge contre Dieu, contre l'humanité^;, se<br />
venge, ou croit se venger, en répandant<br />
le venin <strong>de</strong> la haine sur ce qui est beau<br />
et bon. La vengeance est basse, miséra-<br />
ble, indigne d'un honnête homme. Elle<br />
entacherait à jamais votre nom. le nô-<br />
tre... C'est contraire à l'honneur.<br />
Elle s'arrêta... Ses lèvres tremblèrent ;<br />
puis, <strong>de</strong> nouveau résolue, elle dit :<br />
— J'ai fait ce qu'eût fait sûrement mon<br />
père : j'ai brûlé le manuscrit.<br />
Vivian poussa un cri, — vrai cri <strong>de</strong><br />
bête fauve, — et, oublieux <strong>de</strong> tout, sauf<br />
<strong>de</strong> sa colère, il s'élança vers Paule, 1 le<br />
poing levé, en proie à une <strong>de</strong> ses rages<br />
insensées qui f ai sai ent autrefois trembler<br />
chacun aut our <strong>de</strong> lui .<br />
Très pâle à présent, mais ignorant la<br />
i onainrbe, Paule- regardait le malheureux<br />
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inÛTiriie, horrible dans sa fureur... Ce<br />
calme, co regard impressionnèrent Vi-<br />
vian pilus que les cris, les révoltes, les<br />
larmes, les évanouissements. Il se laissa<br />
retomber sur le fauteuil, haletant <strong>de</strong> l'ef-<br />
fort qu'il s'imipoeait, et balbutia :<br />
— Paffdonnez-mol ... Vous ne <strong>de</strong>viez<br />
pas... Mon travail... Mes annotations...<br />
Un pareil abus <strong>de</strong> ma confiance... Avant<br />
que je piu&sse refaire... Non, vous ne <strong>de</strong>-<br />
viez pas...<br />
Il semblait tellement souffrir, qu'une<br />
immense pitié succéda à l'indignation <strong>de</strong><br />
Paule.<br />
— Ecoutez, Vivian, dit-elle avec dou-<br />
ceur : mon tort est <strong>de</strong> n'avoir pas eu<br />
assez <strong>de</strong> foi en la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> votre ca-<br />
ractère pour vous donner ce mannscrit<br />
et vous prier <strong>de</strong> le détruire vous-même.<br />
Ne parlez donc pas <strong>de</strong> « refaire » cette<br />
œuvre mauvaise, vous m'enlèveriez le re-<br />
gret très sincère que j'éprouve <strong>de</strong> ce tort,<br />
— l'unique ! — et je n'aurais plus qu'à<br />
m'applaudir d'un acte qui vous empêche<br />
d'avilir votre nom...; car, après l'anony-<br />
mat dès articles, vous signiez le livre !<br />
conclut-elle, s'animant <strong>de</strong> nouveau. Oh !<br />
si mon père avait vu insulter la reli-<br />
gion, l'armée, — ses <strong>de</strong>ux passions ! —<br />
par vous, son neveu !!!<br />
Ecroulé dans son fauteuil, il murmu-<br />
ra, les <strong>de</strong>nts serrées :<br />
— Je suis libre d'agir comme bon me<br />
semble.<br />
— Oui, mais vous avez trois juges <strong>de</strong><br />
l'emploi <strong>de</strong> votre liberté : Dieu, la so-<br />
ciété, vous-même. Dites, Vivian, pour-<br />
quoi vous êtes-vous tellement aigri, que<br />
votre intelligence très belle se soit dé-<br />
voyée ? Que l'on ne puisse plus trouver<br />
le chemin <strong>de</strong> votre cœur ?<br />
Brusquement, il leva, la tête, oubliant<br />
son manuscrit pour revivre le passé qui<br />
lui était odàeus. .<br />
— Vous voulez savoir ? Eh bien, écou-<br />
tez. Aussi loin que remontent mes sou-<br />
venirs, je me vois malheureux. Mes pa-<br />
rents avaient honte <strong>de</strong> moi ; pourtant<br />
mon infirmité ne vient pas <strong>de</strong> naissance,<br />
je le dois au manque <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong><br />
ma mère. Aussi ma présence, — remords<br />
vivant, — l'exaspérait comme elle l'exas-<br />
père encore. J'ai été élevé sans affection,<br />
sans caresses, à la campagne. Les ga-<br />
mins du pays m'appelaient « le bossu » ;<br />
et, dès le premier jour <strong>de</strong> mon entrée<br />
au collège, mes camara<strong>de</strong>s me donnèrent<br />
ce nom-ïà. Que j'ai souffert pendant <strong>de</strong>s<br />
années et <strong>de</strong>s années !!! Au village, 'si je<br />
n'étais pas aimé, j'avais, au moins, l'es-<br />
pace pour m'ébattre, les animaux pour<br />
jouer ; au collège, rien que l'emprison-<br />
nement, les rires moqueurs, les taquine-<br />
ries incessantes. Pendant un an, j'ai<br />
pleuré chaque nuit dans mon petit lit du<br />
dortoir. Puis, las d'être une oifoite, le<br />
souffre-douâeua' finit par se révolter. Que<br />
pouvait, être la révolte d'un nain contre<br />
un bataillon <strong>de</strong> gaillards résolus à tout ?<br />
Une défaite. Alors, méchant, oui, c'est<br />
vrai ; replié sur moi-même, c'est vrai en-<br />
core, je me passionnai pour l'étu<strong>de</strong>, rê-<br />
vant tour à tour <strong>de</strong> vengeance et <strong>de</strong> gloi-<br />
re. Au fond, j'espérais vaguement que<br />
mon intelligence, mes succès, auréolant<br />
à la sortie du collège mon front <strong>de</strong> jeune<br />
homme, j'obtiendrais une place meil-<br />
leure au foyer, dans le mon<strong>de</strong>. Rêve fou !<br />
Mon père, très affaibli, ne songeait plus<br />
qu'à G liberté qui flattait . son ,orgueil.<br />
Quant au mon<strong>de</strong> ? Chuchotements, com-<br />
misération, rires : voilà les souvenirs<br />
gardés <strong>de</strong> mon contact avec lui. J'ai pris<br />
le parti <strong>de</strong> vivre un peu à Grang&belle,<br />
beaucoup à l'étranger. En voyage, je suis<br />
un inconnu; la compiassion, les moqueries<br />
me sont moins amènes. A Grangebelle,<br />
je ne vois qu'Huguette... Huguette bien<br />
délaissée aussi avant votre amvee-<br />
vous vous étonnez que je ne sois pas •<br />
aimant ? Vous vous étonnez Q««<br />
me soit <strong>de</strong>venue un stylet ? C^^'res-<br />
vous. maintenant que, ^ e c %^ Te riez-<br />
se, mon cœur reste froid ï L£»" j ^<br />
vous qu'après tant <strong>de</strong> somn^^'nii<br />
gringalet flagelle, aer^nime coui- ^<br />
géant les hommes qui 1 ont ' ~ f luj<br />
mépris, les femmes qui o ontî"|édain '?<br />
que <strong>de</strong>s sourires <strong>de</strong> pitié ou<br />
Comprenez-vous... , t <strong>de</strong> souffle.<br />
Vivian s'interrompit-, à k° l V,, tortures<br />
brisé aussi par l'évocatioB oe»<br />
endurées. «-itm r*"<br />
— Tout cela me fait mai « w»V ^ous<br />
prit-il d'une voix sour<strong>de</strong>- *: u ' c ' on ïprefl-<br />
ne comprendrez pas... Vous» alfin<br />
direz pas non plus qu'en darrui-<br />
œuvre... ^ard, ^<br />
Il s'arrêta <strong>de</strong> nouveau . »on veja ai »<br />
>au'<br />
?r sui >i^o- ^ ^ u<br />
.. nplissaient les J€U\ ^.-j<br />
jeune fille, inondaient ses joues e ' ~ mé .<br />
dain, une phrase oubliée revOT* d<br />
moire <strong>de</strong> Vivian : _ « J „.<br />
« — Si, mon cousin, j'an so»n«<br />
me avait souffert... Elle P^^^?<br />
Sur qui pleurait-elle ? Sur lx f- m i}0<br />
Ou, revivant son passe en
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LOCALES. . . . .<br />
Samedi II Octobre - 2i) 3 Année - N* 6,544.<br />
les<br />
rfis cu=sion <strong>de</strong>s interpellations sur la grè-<br />
LaJ freminets a continué a la Chamfcre ;<br />
tntèndu les discours <strong>de</strong> MM. Briquet et<br />
ftert Thomas. _.>-<br />
,,lhunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a ac-<br />
cises cheminots grévistes. Cassagrie et<br />
r,nnrsuivis pour entrave a la liberté du<br />
5oso -P 0 ".\asserre, afficheur ; il a condam-<br />
lrav.î Morlv-Rollan, secrétaire <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s<br />
té ï' ifavinst jours <strong>de</strong> prison, et M. Lion,<br />
^imeur, à dix jours <strong>de</strong> prison, tous <strong>de</strong>ux<br />
lans sursis.<br />
.„ unuiant interrompre un court circuit, sur<br />
.„ vou.c"i> s n}a|!ban à Caussa<strong>de</strong> M Henri<br />
par un fil<br />
E ",,iP%e Montauban à Caussa<strong>de</strong>,<br />
£^&Ux a été électrocuté p<br />
^mettant'un courant <strong>de</strong> 10.000 volts.<br />
hombe a été découverte <strong>de</strong>vant l'immeu<br />
e<br />
jin<br />
cet en-<br />
n était que l'œuvre d'un mauvais plai-<br />
M e fiaSifé, à Paris, fiar M.<br />
Le „ Frédéric-Morel », allant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
-, Diinkerciue avec un chargement d'essence tle<br />
li'ébenthine et <strong>de</strong> résine, a été détruit par le<br />
jj!., dans les parages <strong>de</strong> l'île d'Yeu ; i'équipa-<br />
« êst sauvé.<br />
Ue roi et la reine d'Angleterre sont allés, à<br />
ftoodnorton, rendre visite au roi Manuel.<br />
Des mesures d'ordre d'une extrême rigueur<br />
ent été prises, à Bruxelles, à l'occasion du dé-<br />
part da Guillaume II, dans la crainte d'un at-<br />
tentat anarchiste.<br />
L'aviateur Tabuteau a pris le départ, à<br />
S h. 45 du matin, à Etampes ; il a volé toute<br />
la matinée et une partie <strong>de</strong> l'après-midi, a ga-<br />
gné la Coupe Michelin et a battu tous les re-<br />
cords <strong>de</strong> distance et <strong>de</strong> durée.<br />
—t'—<br />
La-Française, à M. A. Aumont, a gagné le<br />
Prix <strong>de</strong> Flore (25.000 fr.), à Maisons-LaîfiUe.<br />
—:—<br />
Voir, par ailleurs, les nouvelles qui nous<br />
tout parvenues à la <strong>de</strong>rnière heure.<br />
La première séance d'interpellation<br />
avait donné la sensation d'un <strong>de</strong>m;i-.succès<br />
remporté par le pirési<strong>de</strong>nt du Conseil.<br />
Or, il en cet <strong>de</strong>s batailles parlementaires<br />
comme <strong>de</strong> celles qui se livrent avec <strong>de</strong>s<br />
fusils et du canon ; il faut vaincre on<br />
périr et tell© victoire incomplète res-<br />
œmbfe souvent à un échec. Pour dire<br />
choses comme elles sont, le citoyen<br />
Bràind, lorsqu'il a quitté la tribune, en<br />
est <strong>de</strong>scendu diminué.<br />
La secon<strong>de</strong> journée confirme cette pire-<br />
Mière imprsseion. Comme l'ont fait ob-<br />
server nos correspondants, l'accueil flat-<br />
teur fait jeudi par la Chambre au minier<br />
te <strong>de</strong>s travaux publics intervertit les<br />
lûtes dans le Cabinet. Ce n'est pas M.<br />
I Bri&nd, c'est son collaborateur qui appa-<br />
tàt comme le véritable maître <strong>de</strong><br />
l'heure. Et lo gouvernement, déjà mis<br />
* posture assez critique par les bruits<br />
waridus sur sa dislocation prochaine,<br />
subit <strong>de</strong> ce chef un nouvel affaiblisse-<br />
ment.<br />
Sa rlehoiB du parti rôvoiliutionnarre, le<br />
ftys, pris dans son. ensemble, est recon-<br />
^ssant à M. Briand d'avoir conjuré la<br />
p v e. Il ne faut pas dsmandar à l'cpd-<br />
Publique ce qu'elle ne peut pas<br />
I et°T* r ' ce ' 3 t~à-- est '<br />
Pour<br />
pas que quarante ans <strong>de</strong> scandales<br />
républicains n'arenst pas sensi-blemeint<br />
émoussé la déllicate&se <strong>de</strong>s Français. On<br />
n'est difficile aujourd'hui ni sur les gens<br />
mi sur les choses. Néanmoins, si nous<br />
en jugeons 'par noihr© propre seni-iment,<br />
il est incontestabSo que les avanies, mé-<br />
rdiées, à coup sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, dfcnit est pour le quart<br />
d'heure abreuvé le citoyen Briand, l'ont<br />
singull èreiment discrédité.<br />
Songez que oe qu'iil doit conquérir en<br />
ce moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seuilemenit une majorité parte-<br />
menitaiiire pilius ou moins fragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sali combien<br />
facitemiemit, chez nous, ce mot équivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais n'est pas dic-<br />
tateur qui veut, surtout quand la dicta-<br />
tune a peur base le respect <strong>de</strong>s chc«es<br />
respectables. Pour jouer ce rôlé, il faut<br />
obtenir l'assentiment durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qui forment cette<br />
opinion publique dont nous parlions<br />
tout à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens ne sentent pas leur foi<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par ses anciens aimis.<br />
Briand, c'est te héros du jour. Il est<br />
en pleine clarté, tous tes yeux sont bra-<br />
qués sur. lui. Pour essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invulnérable. Or, le citoyen Briand<br />
me l'est pas, il s'en faut. Chaque épi<br />
gramme <strong>de</strong> Goflily, chaque apostrophe <strong>de</strong><br />
Bouveri ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Mille<br />
rand monte sur l'horizon. CeluMà date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel-<br />
ques-uns <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>mee. On l'observe avec-<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux coup du sort, et l'ancien révolu-<br />
tionnaire travesti en baron du Saint-<br />
Emrpire, repoussant l'ami Briand dans la<br />
coulisse, occupera le premier pitan.<br />
Maïs Millerand, c'est encore Briand,<br />
Briand avec ses déforniatioœ et ses ver-<br />
nues, Briand avec son bagage collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> loup-cervier<br />
Laissez faire aux dieux ou plutôt aux<br />
socialistes <strong>de</strong> la Chambre, et Milferand,<br />
déshaibiiiiilé comme son prédécesseur, s'é<br />
crouilera oomme lui sous un mépris dont<br />
en ne saurait dire qu'il n'est point édifié<br />
sur d'indœtructibles assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre, puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute;<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront par ouvrir les yeux, par écouter les<br />
conseils du .sens commun et par conveniir<br />
que, pour réduire à composition les bri-<br />
gands, tl serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surex<br />
citer leurs mauvais instincts, leurs<br />
colères et leurs appétits en jetant la<br />
pourpre dictatoriale sur les reins d'un<br />
ancien bandit.<br />
meurs noyaux et à côté du tombeau royal, j<br />
dans la pyramiidie die Sakkarah, près Mem-<br />
pirns. , .,<br />
D'après une vieLlàe tradition, il était su'i-<br />
nommé « Martre <strong>de</strong>s mystères et dos con-<br />
tres ». Ce dmïàer nom, sans doute, à cause<br />
du nombre extraordinaire dies méditcamerus<br />
en usage otrez les vieux Egyptiens.<br />
Sa mémoire fut vénérée par le peuple pon-<br />
dant plus <strong>de</strong> 4.000 aras, et beaucoup d'hôpitaux<br />
portèrent siom nom ; maits plus tard, sous le<br />
règne <strong>de</strong>s PtoJémées, son nom fut ii<strong>de</strong>ntono<br />
avec celui du dieu grec <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>oi'ue, Esçu-<br />
lape, qui vivait 3.000 ans après son illustra<br />
prédécesseur.<br />
Trois siècles après Jvem-Hete-p, le roa Atoti<br />
écrivait un traité sur l'anatomae, ©t quelques<br />
siècles après ce <strong>de</strong>rnier, vivait un autre «ni-<br />
roergien célèbre, dans la tombe duquel (près<br />
<strong>de</strong> SakUaroh) on découvrit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins fort in-<br />
téressants, reprêseiïtanit d'iverses opérations<br />
ichii-urgicates.<br />
D'après le célèbre Papyrus Ebers — cnu coni-<br />
tieut beaucoup <strong>de</strong> détails curieux sur l'art die<br />
guérir les anciens Egyptiens — on doit sup-<br />
poser que les représentants <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>esno<br />
étaient déjà fort en renom cbez ce psuplic<br />
G.000 ans avant Jésius-amiet.<br />
—C 1 — L'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s criminels.<br />
Le Literary Diyest expose une nouveUe mé-<br />
tho<strong>de</strong> c!i<strong>de</strong>ntification recommandée par io<br />
professeur Tamassia, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pa-<br />
doue. Elùe repose sur l'observation <strong>de</strong>s veines<br />
<strong>de</strong> la main ; soir promoteur la déclare plus<br />
sûre, en tout cas plus faciie et plue e.x-pédi-<br />
uve que l'examen mimutieux <strong>de</strong>s empreirstes<br />
di.gi'tates. Rien <strong>de</strong> plus personnel que la dis-<br />
position <strong>de</strong>s veines sur la paume. Quelques<br />
physiologistes, comme Lusanava -et Capon, ont<br />
soutenu que cette disposition pouvait être hé-<br />
réditaire ; maie leur doctrine est réfutée par<br />
les travaux <strong>de</strong> Capon lui-même, qui reconnaît<br />
n'avoir trouvé <strong>de</strong> ressemblances familiales<br />
que dans 12 cas sur 72 ; encore les ressem-<br />
blances é-taieut-el<strong>de</strong>s imparfaites. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> a observé que le réseau veineux est<br />
extrêmement varié non seulement chez <strong>de</strong>s<br />
individus différente, maie sur les <strong>de</strong>ux mains<br />
du même individu.<br />
A supposer qu'on puisse trouver une cer-<br />
taine analogie entre <strong>de</strong>ux mains droites et<br />
risquer <strong>de</strong> ce fait unie confusion fâcheuse, il<br />
est invraisemblable qu'une secon<strong>de</strong> analogie<br />
se nencontre entre les mains gauches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
intéressés.<br />
Il y a donic là un moyen <strong>de</strong> contrôle qui<br />
supprime pratiquement toutes chances d'er-<br />
reur. Le grand avantage <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Ta-<br />
massia est sa simplicité. Il faut quelque expé-<br />
rience et <strong>de</strong> l'observation, pour lire dans les<br />
lignes délicates du doigt. Le premier venu,<br />
murai d'une photographie, reconnaîtra le <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong>s veines d'une main.<br />
Clemenceau au Brési<br />
M. Clemenceau, retour <strong>de</strong> l'Amérique da<br />
Sud. a entretenu avec abondance tous les<br />
journalistes qui sont allés l'interroger <strong>de</strong><br />
ses succès comme conférencier. A l'en<br />
croire, le Brésil tout entier s'est levé pour<br />
l'acclamer et lui faire un triomphe.<br />
A beau mentir qui vient <strong>de</strong> loin, dit un<br />
axiome. Autrefois, c'était commo<strong>de</strong> ; au-<br />
jourd'hui, avec le télé-graphe et les jour-<br />
naux qui -pénètrent partout, c'est plus diffi-<br />
cile.<br />
M. Clemenceau a peut-être trouvé dans<br />
tes milieux libres-penseurs et maçonniques<br />
l'accueil enthousiaste qu'il dit. Mais une<br />
partie <strong>de</strong> la population brésilienne et non<br />
la moindre, a hautement protesté contre la<br />
venue <strong>de</strong> ce propagandiste <strong>de</strong> l'athéisme of-<br />
ficiel français. C'est ainsi que l'Union ca-<br />
tholique <strong>de</strong> Rio-<strong>de</strong>-Janeiro et l'Union popu-<br />
laire <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> Minas Geraes ont mis en<br />
gar<strong>de</strong> leurs concitoyens contre l'emballe-<br />
ment <strong>de</strong>s anticléricaux. Des listes <strong>de</strong> pro-<br />
testation se sont couvertes <strong>de</strong> signatures et<br />
l'une d'entre elles, celle du Minas Geraes,<br />
ne comptait pas moins, au 20 septembre<br />
<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> cinquante mille adhésions.<br />
Le Corriero Catholico. publié à Uberaba<br />
(Etat <strong>de</strong> Minas), cite quelques-unes <strong>de</strong>s ré-<br />
olutions adoptées à ce sujet par les catho-<br />
liques. En voici une :<br />
incapable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> l'ordre<br />
une longue durée, car il sera tou-<br />
I %i ccin '^ iain *. pour se maintenir aux<br />
'h d2f '. <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s gages aux gens<br />
1 Çi^T? 1 '^' l'esqueJs ne siègent pas tou-<br />
1 W * 1,exfa "êlr>o gauche, on le sait fort<br />
'« l'opinion publique ne considère<br />
4tivc<br />
« ehese<br />
seil vient d'avoir<br />
a savoir que le prési<strong>de</strong>nt<br />
raison d'une<br />
Sttepp*"". Parfaitement caractérisée <strong>de</strong><br />
iui f;l 0i,viJ e, et cela suffit pour qu'elle<br />
^vai-îp Cirédit ' Le pays veut P c ' uv0,i 'r<br />
• ,a ^ *t vivre eai paix ; quiconque<br />
«ssw re ;P°udire à cette aspiration est<br />
s ï"Wu U ' n Plébiscite dé confiance et <strong>de</strong><br />
Sa e -<br />
\ bl-w ecl " P as dfu tout injuste et nous<br />
f établi i*" 3 aucuiPem 'e'nit les bonnes gens<br />
Vtiom a T eC ta ' n ' t d ' e S0I1S une dis"<br />
* le,, m ce,ux 1;es troublent<br />
à ^eupations ou leur repos et<br />
| vient la soudaine fantaisie <strong>de</strong><br />
«ucc f' ^ Iais e011"© doit-on tenir<br />
^ cïP,^?5^ e <strong>de</strong> l'origine et du passé <strong>de</strong><br />
et si<br />
Le beau-îrère.<br />
En quittant le ministère, M. Viviani pourra<br />
se vanter d'avoir bien employé son temps.<br />
Non pas qu'il ait rendrai un- service quelconque<br />
au travail et aux travailleurs. Il ne s'agit pas<br />
cle cela.<br />
Le ministre démiftsio-ranaire dm travail et <strong>de</strong><br />
îa prévoyance sociale eambie n'avoir été pré-<br />
voyant qu'au p-roflt cle sa famille.<br />
Son beiau-f-rèa-e, M. Baffrey, était <strong>de</strong>venu,<br />
grâce à sa protection-, juge su.p-pùéanit quelque<br />
part en .Algérie. Il en a fait successivement<br />
un juge d'instruction au tribunal <strong>de</strong> la Seine<br />
et un conseiller à la cour d'appel <strong>de</strong> Paris.<br />
On n'accusera pas M. Viviani d'avoir fait au<br />
pouvoir du népotisme. Il s'est borné à être un<br />
beau-frère serviable. -Grâce à lui, M. Baffrey<br />
— nom pré<strong>de</strong>stiné — a pu s'asseoir autour <strong>de</strong><br />
l'assiette au beurre.<br />
—©— Trop die victimes.<br />
Après le capitaine Madiot, voilà que l'avia-<br />
teur Blanchard se tue.<br />
Est-ce qu'on ne va pas prendre enfin d^s<br />
mesures pour arrêter cette trop longue série ?<br />
C'est d'autant plus urgent que, mairaieiniant,<br />
les aviateurs commencemt à prendre <strong>de</strong>s pas-<br />
sagers et qu'on ne peut même plus arguer<br />
<strong>de</strong> ce fait qu'il est difficile d'empêcher quel-<br />
qu'un <strong>de</strong> se rompre le cou &i tel est sou bon<br />
plaisir.<br />
Il est grand temps qu'on réglemente l'avia-<br />
tion, comme on a réglementé d'autres services<br />
privés moins dangereux à coup sûr.<br />
Quand on pense à la difficulté qu'on éprouve<br />
à obtenir un permis die conduire pour une<br />
automobile, on <strong>de</strong>meure confondu <strong>de</strong> voir le<br />
nombre <strong>de</strong> jeunes gene auxquels on permet<br />
- s &tôver dans les airs et <strong>de</strong> se mettre aux<br />
<strong>de</strong><br />
défe<br />
Sel<br />
.-7<br />
W^-tars. Si souple, si disert<br />
«y<br />
fcouvr, e *p éd «»ts qu'il puisse être,<br />
'Wrtt<br />
d'Etat<br />
6 avec <strong>de</strong>s déploiements <strong>de</strong> trou-<br />
ne gouverne pas uni-<br />
5* W^ Cte0rw\tyn<br />
M. Lefas. — Au-diewniis die la loi, il y a ]n<br />
lion sens dûs cèwmtoot». (Très bien f Très<br />
bien ! à droite et au centre.)<br />
M. Briquet. — Pouir mol, au-d»SSUA <strong>de</strong> ta.<br />
Wfl n'y a rten. (A.i»i»liaiwliœc?morate a îv.xU-è-<br />
niic-gauichc ; pTobetetarotona à droite et au cén»<br />
tme. )<br />
M. Vandamme. — Respectez-là et vous n'ait-<br />
T67. pas besoin d'aller au-<strong>de</strong>ssus. (ProUv^-i<br />
tiens à l'exitrfjme-gauiche.) . "<br />
M. Briquet. - Le gouverniemeut a voulu mo<br />
bilisrr les employés <strong>de</strong> chemins do fer non<br />
pas pour la défense naUiHiiaile mais pour w><br />
détanae <strong>de</strong>s capitalistes. (Très bien! Très bien!<br />
a l'extroine-gauche.)<br />
Dans son rapport au prési<strong>de</strong>nt die la Upg<br />
blique, le miii.istiio dus la guoirro n dit n.u'ii s'-,<br />
Kit <strong>de</strong> combler une laouiie
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE 191Ô<br />
ÉMpMHBMMj<br />
loe .«s songé quand. lors <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong><br />
î^viWta. nLns avtoas ta»» avoir la guieirre<br />
M. Jaurès. — Très bçetn ! . :. ... i<br />
M Brieuet. — La solidarité muMSterteMe a<br />
«ar-dart ie ministre do la guerre a taire a-<br />
=T,n décret am va à rencontre <strong>de</strong>s lois sur<br />
fcTé«ui8*ons wat-mes ot <strong>de</strong>s décrets ante-<br />
rteurs sur tes sections <strong>de</strong> campagne, et qui<br />
constitue une mesure inadmissible.<br />
Le "ouvernenicint peut pairter d'insoumis-<br />
sion et le presteent, du conseil refuser super-<br />
bement <strong>de</strong> discuter avec <strong>de</strong>s rebelles ; mais<br />
quii dons a violé ia loi militaire, sinon le mi-<br />
nistre qui lu- remplacée par <strong>de</strong> simples crrcu-<br />
4e» transgresssurs <strong>de</strong> cette loi ne sont pas<br />
les oftenriaots qui ont refusé d'oOewr a une<br />
convocation i.lëgaie. .<br />
>T rcrecte uu'eta Franioe on puasse taire ser-<br />
vir" l-ariâtruiment rnilttaire S dies lins qua ne<br />
sont pois patriotiques, alors que 1-emperenr<br />
d'Allemagne, -notre eninemi, -se gar<strong>de</strong> Oieu <strong>de</strong><br />
recourir à <strong>de</strong> pareilies mesures. (Murmurée<br />
sur divers bancs au centre et à gauche.)<br />
Cris à l'extrème-gauche. — Hou '. Hou 1<br />
M. Briquet. — Le grand coupable n'est, ici,<br />
quo le iaiirisSre <strong>de</strong> la guerre.<br />
Voix à l'extrème-gauche. — Il a agi par or-<br />
dre. »<br />
Inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Tourna<strong>de</strong>. — Les socialistes allemands<br />
ne vous ont jamais donné le spectacle non-<br />
teux que vous donnez actuediament. » (Salve<br />
d'applaudissements sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)<br />
Les socialistes, furieux, ten<strong>de</strong>nt les poings<br />
vers l'interrupteur ; on s">inveetive <strong>de</strong> banc a<br />
banc : le prési<strong>de</strong>nt agite furieusement sa. son-<br />
nette ot obtient finalement un silence relata.<br />
M. Briquet. — 11 est difficile do s'arrêter<br />
dans ta. voie da l'illégalité ; on s'est hâté <strong>de</strong><br />
publier à HOfficlel <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> convocation,<br />
et on a envoyé ces ordres sans attendre les dé-<br />
lais obligatoires. (Très bien. 1 Très bien 1 â<br />
rextrème-gauciha. )<br />
Le miraiiatre <strong>de</strong> la guerre supporte le poids<br />
<strong>de</strong> la responsabilité niindsténteîle : on a remis<br />
bienveitlaimment aux Compagnies <strong>de</strong>s ordres<br />
d'appel.<br />
M. Ringuier. — Dans le Nord, c'est la Com-<br />
pagnie eàle-anèrae et non l'autorité militaire<br />
qui' a lancé les ordres d'appel (Applaudisse-<br />
ments à l'extrême-gaucne.)<br />
M. Briquet. — Dans cette grève, le gouver<br />
niemant a violé toutes les libertés ; le prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil, quand il a parlé <strong>de</strong> sabotage, au-<br />
raiit dû avoir au moins la pu<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> ne pas<br />
ilnsiulter les ouvriers qui ont fait sa fortune<br />
politique. (Salve d?applauidiiissemen4s à l'extrè<br />
me-gauche.)<br />
Il a dénioncé le Syndicat <strong>de</strong>s chemins die fer,<br />
3e comité <strong>de</strong> grève.<br />
Nouvel inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Briand.— J'ai dit que les meneurs avaient<br />
préparé une grève aonrchiiste ; je l'ad dit aux<br />
délégués qiui sont venus dams mon cabinet<br />
ROUIS en étk aïs avisés.<br />
Les cheminots 9â«aSent où ils avaient en<br />
laisant JJ. y;ev>a, mais il était trop tard. »<br />
Ces paroles sauaevenit un véritable orage<br />
à gauche ; les socialistes, <strong>de</strong>bout, invectivent<br />
&1. Briand ; on entend voter les épithètes <strong>de</strong><br />
« Menteur I Canaille ! »<br />
M. Brasson se précipite sur sa sonnette et<br />
l'agite à tour <strong>de</strong> bras , les cris et les gestes<br />
sont impuissants, las voeiterations continuent.<br />
Penidiant cinq minutes, la séance -est virtuel-<br />
Seiment suspendue.<br />
Enfin, M. Briand réussit à poursuivre.<br />
M. Briand. — Ils n'étalant plus maîtres <strong>de</strong> la<br />
situation ; elle était aux malins <strong>de</strong>s meneurs ;<br />
je le répète ici, j'ai voulu éviter aux cheminots<br />
<strong>de</strong>s mécomptes, sauvegar<strong>de</strong>r leurs intérêts tout<br />
en sauvegardant ies droits sacrés du pays.<br />
(Appliauidùsseniieaits nourris à droite, au oemàre<br />
et à gauchie ; protestations à l'extréme-gau-<br />
lobe.)<br />
M. Briquet. — M. le Présidant du conseil<br />
slest trompé quand, il a annoncé le caractère<br />
îamuirreotiionneil <strong>de</strong> la grève.<br />
Ce qui s'est passé dans ma région en est la<br />
preuve ; j'ai pu constater par moi-même que<br />
jamais on n'avait vu une grève aussi calme.<br />
(Très bien ! Très bien ! à l'extrème-gauche.)<br />
On poursuivait un plan <strong>de</strong> terreur et d'inti-<br />
midaitioin, on pcirqniisitionnait chez <strong>de</strong>s ci-<br />
toyens, on procédai* à <strong>de</strong>s arrestations arbi-<br />
traires ; le droit <strong>de</strong> grève était formellement<br />
violé.<br />
v iLe droit électoral lui-même s'est trouvé at-<br />
teint a Bêthiuine, à l'occasion d'urne élection a»<br />
conseil d'airondissetmiant ; le droit <strong>de</strong> vote a<br />
été suspendu par le sous-préfet pour le per-<br />
sonnel <strong>de</strong>s sections <strong>de</strong> .chemins <strong>de</strong> fer die cam-<br />
pagne par ordre <strong>de</strong> l'autorité supérieure. (Ex-<br />
clamations à ltextréme-gauche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a déclaré que la grè-<br />
ve ne changeait rien à ses dispositions bio»<br />
veillantes à l'égard <strong>de</strong>s cheminots.<br />
Le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a conlirmé<br />
ses déclarations; mais je n'ai guère confian-<br />
ce dans «e langage, après les actes du gouver-<br />
nement ; je ne viens pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'indulgen-<br />
ce <strong>de</strong>s ministres ni votre indulgence, Mon<br />
sieur Briand, nous n'en voulons pas. (Vils a.p<br />
plaudissemenits à l'extrème-gauche.)<br />
Mais je m'adresse aux républicains <strong>de</strong> cette<br />
assemblée, et je réclame d'eux la justice pont<br />
les cheminots qui ont été <strong>de</strong>s victimes et qui<br />
ont défendu le droit sacré <strong>de</strong>s travailleurs.<br />
(Applaudissements à l'extrême-gcauche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil a indiqué certains<br />
projets d'avenir, sans préciser, d'auteurs ; le<br />
ministre <strong>de</strong>s travaux publics, plus positif, a<br />
apporté une solution plus précise et a pro<br />
pesé dos dispositions <strong>de</strong> la législation canna-<br />
d-ienna, mise en. avant intentionnellement<br />
par le Temps.<br />
Les ouvriers méritent d'être défendus contre<br />
la coalition (ies classes capitalistes appuyées<br />
sur un gouvennemenl d'aventures. (Mouve<br />
BOenit prolongé.)<br />
Plusieurs ministres interviennent<br />
L'extTême-gauohe applaudit bruyamment ;<br />
MM. MiUsranrl et Baithoru se dressent, très<br />
pâlias.<br />
En les voyant faire ce geste, les socialistes<br />
app;audissent <strong>de</strong> nouveau à tout rompre M.<br />
Briquet ; mais M. Pichon se lève et prend la<br />
parole au milieu du bruit H s'adresse à l'ora-<br />
teur.<br />
M. Pichon. — Do quel gouvernement voulez-<br />
vous parler ?<br />
Voix nombreuses à l'extrême- gauche. — Du<br />
vôtre ! Du vôtre ! (Protestations ; bruit sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs. )<br />
M. Jaurès. — Du gouvernement pour lequel<br />
vous allez voter. » (Applaudiiasements à l'ex-<br />
trême-gauohe. )<br />
M. Piohon se lève et s'adresse à M. Jaurès.<br />
M. Pichon. — Vous êtes trop vieux parle-<br />
mentaire, monsieur Jaurès, pour ne pas me<br />
Tépandre par un nom ; c'est ce nom que ie<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. »<br />
M. Jaurès ne répand rien ; mais <strong>de</strong> tous cô-<br />
tés, à l'extrême-geoicihe, on crie : « Briand '<br />
Briand ! »<br />
Quand le bruit s'est un peu apaisé, M. Bri-<br />
quet peut terminer son discours.<br />
M. Briquet. — Comme j'étais à coté <strong>de</strong>s gré-<br />
vistes pour soutenir leurs revendications je<br />
men-t. (Très bien ! Très bien ! à roxtrôrae-^au-<br />
ethe.) °<br />
Je veux espérer que la ma.!orilé.répmblLe^i«3<br />
sera confiance a la classe ouvràeP>. » (Vifs \o-<br />
plaud.isçcments à l'extrème-gauche )<br />
Tandis nue M. Albert Briquet regagne sa<br />
place ci crue les unifiés te félicitent chaïciureu<br />
eerment et lui font ucie ovation, M «Mbcrt Tho<br />
bnw dépn * é <strong>de</strong> u Seine, lui succè<strong>de</strong> à la tri-<br />
Discours <strong>de</strong> M. Albert Thomas<br />
r-n-^-A'i Tho u mas .- — Je veux démontrer que la<br />
S. iSr^«^9 Bî,ots a daa) s son eseence.<br />
A m^ianaant coirporata,t et prof.ess-ianne.i<br />
A ia. tôt.e cuu mouvement, en trouve le Svn^i<br />
gfcUfié pues.TU'11 a été en pourr^terfaveî îi,§<br />
, .S, t .i e îif ad '? nt ', °? a donné à ce Syndicat lé-<br />
pitnete <strong>de</strong> revclutt-wmaire.<br />
Comment se fait-il dans ce cas que le pays<br />
^n S ?.f?t. P ^ , ' T £. u vé - à î eu et a sarwr alors qu'il<br />
y avau 10,000 chemincts en grève ? (Apo'au-<br />
efeeements à l'extréme-gauche )<br />
rêvent-.?^^-^ ai îl? tto4s n'étaient pas <strong>de</strong>s<br />
mc.u^OU.SE<br />
Programme <strong>de</strong> la sixième journée, di-marnche 30<br />
<strong>octobre</strong> <strong>1910</strong>, à 2 heures précisas :<br />
A 2 haures. Prix da Département, A réclamer,<br />
1.000 lrao.es, 1.900 mètres environ. — Manola. à M.<br />
A. Broiiuiôre; Le-PUrueux, à M. J. GaàUlhon; Ruelle,<br />
à M. F. Foàm; Mithia, à M. atiehel Azaïs; Falan-<br />
dry, à M. J. Kuffié; Viril, à M. F. Reynolds; Adieu-<br />
Va, à M. R. Thaury; Cliiquito-d'Ascoïtta et Fir-<br />
man IX, à M. D. Reiff); Bonite, à M. A. Ross; Pé-<br />
pita, à M. G. Croiset; Coffllodion, au baron <strong>de</strong><br />
Nexon.<br />
A 2 h. 1/2, Prix spécial <strong>de</strong> la Société Sportive<br />
d'Encouragement, 1" catégorie, 2.000 francs, 2.500<br />
m-Ètres environ. — Saint-Auran, à M. le comte J.<br />
<strong>de</strong> Bre.ti;.es-Thurin; Simone IV, il M. L. Castaing-;<br />
Beïteville, à M. le. baron <strong>de</strong> Nexon ; Malakoff, a M.<br />
H. lie Juge; Sainte-.Nitouche et Ilonolulu, à M. D.<br />
Gueetier; AimovnUe, à M. A. Couzinet; Gaulois VI,<br />
à M. A. Ross.<br />
A 3 heures, Prix <strong>de</strong>s Cag>itou!s, 1.200 francs, 1.200<br />
mètres environ. — Marcelin-Albert, à M. le comte<br />
J. <strong>de</strong> Brettes-Thurloi; Catalani II, à M. J. Cadi'.Ilhon. :<br />
Monipazler. à M. J. Ru-ffté; SiJène IV, à M. L. Cas-<br />
tains; Clara III, à M. <strong>de</strong> Viaemandy; Gaivaaii II,<br />
à M. le baron d Nexon; Poppée II et Suessula, à<br />
M. H. <strong>de</strong> Juge; Médite, à M. H. Baron; Dirua, à M.<br />
D. Guestier; Saint-Béat et et Fédora, a M. P. Iisté-<br />
venet; Day-Light, à M. R. Thaury-, Ciboulette, à<br />
M. R. natoadie; Chiquito-.d'Azooïtia et Flrman II, à<br />
M. D. Relft. ;<br />
.3 h. 1/3, Prix d'Automne, handicap, 2.000 francs,<br />
!.«» mètres environ. — Gringoire, à sL le baron da<br />
Nexon; Sal.nt-Auran, à M. le comte G. <strong>de</strong> Brettas-<br />
Thurin; F-éronnelïe, à M. 1'. Folin; Colisny, à M.<br />
le baron <strong>de</strong> Nexon; Simone IV, a M. L. Oastara,<br />
Sainte.iNitou.Ktie et Honoluta, à M. 11. Guestier;<br />
AmoviWe à M. A. Couzinet; Ké-na, à M. le marquis<br />
<strong>de</strong> Beùa'rry; Agénor, à M. A. do Tauzia; Régate II<br />
à M. A. Ross.<br />
A 4 heures, Prix <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Steeple-Chases<br />
<strong>de</strong> France, steepie-^hase, 6 e série, 2.600 francs, 3.400<br />
mètres environ. — Ballottage, à M. II. Higson;<br />
April U, a M. le comte J. Laheus; Clarence II, a<br />
M A. Cayre; Roi-du-MMoc et Typhon III, à M. D.<br />
Guestier; Pequemo, à M. P. Antier; DorKtng et Ver-<br />
dict à M. L. <strong>de</strong> Fournas; Vera, il M. W. Healop;<br />
DIVERSITE JE TOULOUSE<br />
FACULTE DES LETTRES<br />
Baxx-atanréat (Philosophie). — Oral du<br />
28 <strong>octobre</strong>. — Socoit définitivement reçus :<br />
MM. ïtouissau, (^ston, Cayssials, Mazar»,<br />
Perrin, Soutoui, Verdier, <strong>de</strong> Brunei, Bonne-<br />
vilie Colomb, Burucoa, Duthu, Laulhé, La-<br />
vantes, Lèbre, IjemperenT <strong>de</strong> Saint-Pierre<br />
Naureàls, Pages (A. B.), ïteey, Suberbie, Fou-<br />
ch.oai, Maury,<br />
Baccatourôat latin-sciences. — Sont déf initi-<br />
vement rei.'us :<br />
MM. Langladie (A. B.), Lehr (A. B.), Maury<br />
(A. B.), Rocherol, Joubert (B.), Carrère, .Her-.<br />
vieu, Apprato, Arrauit, Bastié-Sigeoc, Cra-<br />
îanoq-Cazau. Pimey dit.Fle.ury. Astier dè Vil-<br />
tatte, IlooiiietorTe, Garv, Laporolie, Neyrôud<br />
raurnès, Payrau (B.), Roucaud, Vieu, h© la-<br />
gairigiue, Massot, <strong>de</strong> Mauléon <strong>de</strong> Bruyères<br />
Bronzes, Lavignac, Peindarie (A. B.), Ptaza-<br />
net-, GHiatinières, Duc hein , Galy.<br />
FACULTÉ DES SCIENCES<br />
Oral du 28 <strong>octobre</strong>. -— Sont déûnitivement<br />
retuis :<br />
Baccalauréat sciences-langues vivantes, 2'<br />
partie : MM. Galon, Ltesse, Defuye (a. b.}. Du-<br />
ché, Darbon, Ftourons, Mazères, <strong>de</strong> Terssac,<br />
Faydit, Raucoule, Tirât, Bouquet, Mathelin<br />
(a. b.), Taurre, Castagné, Tord, Antarien, Bar-<br />
rère, Castéran, Dunlont, Jany, Pusty, Ta-<br />
barly.<br />
Baccalauréat mathématiciues, 1" partie :<br />
MM. MitteJbauser (a. b.), Henri, Lard, Vergne,<br />
Dupin, Garrouste, Pelterin (a. b.), Sourt, Mar-<br />
cou, Vidal (a. b.', Camps, Albert, Fesq, Petit,<br />
Barthe, Arqué.<br />
La session est close.<br />
ConscryatolFC <strong>de</strong> Musipe âe <strong>Toulouse</strong><br />
RÉSULTAT DES CONCOURS D'ADMISSION <strong>1910</strong><br />
Fiûfe. —MM. Bosc, MOzas, Roquefort, Mi-<br />
cfuel, I^éopoldv Tart .<br />
Hautbois. — MM. Frézauls, Amen, Senié,<br />
Raynaud, Fourès, Cavaillé.<br />
Clarinette. — MM. Henry, Fraysse, Lassate,<br />
Aucher, Pianjqjues, Mléchamp, CasteL<br />
Cor. — M. Itepoivre.<br />
Cornet. — MM. Dabasse, Bosq, Perron,<br />
Galan.<br />
Trompette. — M. La<strong>de</strong>s.<br />
Trombone. — MM. Roumagnac, Salvy, Gay,<br />
Burosse, Bonaventure.<br />
Violon. —- MM. Massot, Gay, Dassonville,<br />
Sabatier, Mile Talieu, MM. Calvet, Boué, Au-<br />
ricosîe, Vidal.<br />
Violoncelle. Mlle Bau, M. Couzinet.<br />
Contrebasse. — MM. Gayraud. Beney, Dar<br />
dilL Miassabova, BeauiiBs.<br />
Piano. — Mlles Lasserre, Théron, Rivoiron,<br />
Bomnefand, Mercadier, Boisseiier, Sengès,<br />
Blanqué, Kummerten, Rouillean, Bonnafous.<br />
G-alceran, Vhitroni, MM. Pastre, Taillefer,<br />
Constans, Lasserre, Vidal.<br />
Chant. — Mïïùes Oastets, Breze-t, GoiEan<strong>de</strong>au<br />
MM. Laian<strong>de</strong>, <strong>de</strong> Laharpe, Forgues, Guibret,<br />
Bernies, Gabès, Alcfuiier, Cransac Girou, Sal<br />
van, Moutte, Sôguéla, Rives, Oazene-uve.<br />
Harmonie. — Mlles Saint-Lézin, Pautte,<br />
Bourguignat, Déclic, Ganat, Delmas, Mesplié,<br />
MM. Brouillée, Adrien Gaujac, Edmond Gau-<br />
jac, Navail, Labatut, Marot, Léopold Henri,<br />
Ron<strong>de</strong>aux, Aucher.<br />
Solfège. — Miles Cours, Goillé, Chanson,<br />
Mettre, MM. Pra<strong>de</strong>lles, Fauré, Lhérissant,<br />
Verdier, Larrue.<br />
Déclamation. — ISlSies Peyrat, Raynaud,<br />
Bor<strong>de</strong>, Aubert, MM. Paraliy, Bézard, Tin-tet-<br />
Mouilié, Aaéma, Moudowes, Martin, Sacchi.<br />
militants si-ndicalist<br />
îmra-^ions.^^- 13108 « reeue-Ufe „<br />
JSL -*^e<br />
pe:<br />
turd<br />
L'Incenflie 4e la Facnlts Je Meûesinsle <strong>Toulouse</strong><br />
es Reîaîioas Iatsrnatioiales<br />
La succession <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Khevanhuller<br />
Viienne, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Aoiicune décision n'a encore été prise tou-<br />
chant la nomination du nouvel ambassa<strong>de</strong>ur<br />
d'Autalche-Hongrte à Paris ; les remsebçrso-<br />
memts pulOiés à ce suj et ne reposent que sur<br />
<strong>de</strong>s conjectures.<br />
U REPUBLIQUE O PORTUÉL<br />
Lisbonne (sonirce anglaise), 28 octoibre.<br />
Il règne une certaine effervescence parmi<br />
les officiers qui, peur la pluipart, ne se trou-<br />
vent pas assez récompensés et qui sont mécon-<br />
tents <strong>de</strong> ia prépondérance <strong>de</strong> lélémant civil.<br />
Les bruits qui ont couru <strong>de</strong> trouvailles sen-<br />
sationnelles dans les papiers du roi Manuel<br />
sont absolument faux.<br />
Les grèves se succè<strong>de</strong>nt, chacune un f eu<br />
plus agitée que la précédante ; le gouverne-<br />
ment a lancé un décret reconnaissant le droit<br />
<strong>de</strong> grève, mais édictant <strong>de</strong>s pénalités «antre<br />
las ouvriers qui portera<strong>de</strong>nt atteinte à la liberté<br />
du travail.<br />
Nouvelles Militaire:<br />
ON RETROUVE LE LIEUTENANT MAULNY<br />
Toulon, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
On a retrouvé hier soir, flottant <strong>de</strong>vant la<br />
rive <strong>de</strong> Vaimer, à Tamaris, un cadavre abso-<br />
lument nu et dans un état <strong>de</strong> décomposition<br />
très avancée et absolument méconnaissable.<br />
En raison <strong>de</strong> sa taille, les autorités croient<br />
qu'il s'agit <strong>de</strong>s restes d'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux officiers<br />
d'in.fante~ie coloniale qui se perdirent en ra<strong>de</strong><br />
te 21 septembre <strong>de</strong>rnier.<br />
Le cadavre du lieutenant Joseph <strong>de</strong> Solère<br />
fut retrouvé le 2 <strong>octobre</strong> ; le cadavre actuel<br />
serait donc celui du lieutenant Mauàny, né à<br />
Condé-suT-Cels (Calvados), ot décoré <strong>de</strong> la<br />
Légion d'honneur pour sa belle conduite en<br />
Mauritanie.<br />
LE GOUVERNEMENT MILITAIRE DE PARIS<br />
On sait que le général Manoury, comman-<br />
dant le 20" corps d'armée, qui vient d'être<br />
nommé gouverneur militaire <strong>de</strong> Paris en rem-<br />
placement du général Dalstein, ne pourra pas<br />
prendre immédiatement possession <strong>de</strong> ses<br />
nouvelles fonctions ; en voici la raison :<br />
Le général Manoury est encore retenu pour<br />
quelque temps à Nancy, où H poursuit l'exé-<br />
cution d'un plan <strong>de</strong> réorganisation.<br />
M. lo général Dalstein, quoique atteint par<br />
la limite d'âge et passé au cadre <strong>de</strong> réserve,<br />
remplira excepttannellement les fonctions in-<br />
térimaires <strong>de</strong> gouverneur.<br />
Tempête en Méditerranée<br />
Montpellier. 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Hier après-midi, une violente tempête <strong>de</strong><br />
vent et dè pluie s'est déchaînée sur Palavas-<br />
les-Flots.<br />
Les vagues ont refoulé les eaux <strong>de</strong> la riviè-<br />
re qui ont coupé la roufe, la voie ferrée et ont<br />
renversé les poteaux télégraphiques.<br />
La terre tremble<br />
Penon-<strong>de</strong>-la-Gomera, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Une secousse sismique d'une gran<strong>de</strong> inten-<br />
sité a été ressentie à 1 h. 20 du matin.<br />
Elle a eu une durée d'environ quinze secon-<br />
<strong>de</strong>s et a été suivie <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux antres à huit mi-<br />
nutes d'irUeorvalle ; ces <strong>de</strong>rnières coït eu res-<br />
pectivement une durée do -six et <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux se-<br />
con<strong>de</strong>s ; ces secousses ont causé une gran<strong>de</strong><br />
alarme, mais il n'y a ou aucun dégât. -<br />
Un navire en feu<br />
Saint-Xazaore, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Hier, à midi, le vapeur Basse-Terre, qui est<br />
rentré le soir au port, a trouvé à 25 milles,<br />
dans Le sud-sud-est <strong>de</strong> l'île d'Yeu, le navire<br />
l'rédéric-Morel entièrement en feu ; l'équipage<br />
avait quitté le navire et s'était réfugié à bord<br />
d'un bateau <strong>de</strong> pêche du port <strong>de</strong> La Rochelle.<br />
Le capitaine du Frédéric-Morel ainsi que<br />
réquipage voulurent <strong>de</strong>meurer à bord du ba-<br />
t-eau <strong>de</strong> pèche afin <strong>de</strong> rester sur les lieux jus-<br />
qu'à la disparition complète <strong>de</strong> leur navire ;<br />
ils prièrent cependant le commandant du<br />
Basse-Terre <strong>de</strong> prendre à son bord le troisième<br />
mécanicien diu Frédéric-Morel, nommé Dela-<br />
lan<strong>de</strong>, qui était très grièvement brûlé aux<br />
pieds et aux mains.<br />
Le commandant Leprêtre, du Basse-Terre, a<br />
ajouté que son bateau allant à Nantes, il fe-<br />
rait transporter M. Delalon<strong>de</strong> à l'hôpital dès<br />
son arrivée dans cette ville.'<br />
Le Frédéric-Morel, qui venait <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
et allait à Dunterque, était chargé <strong>de</strong> fùfs<br />
d'essence <strong>de</strong> térébenthine et <strong>de</strong> résine ! il<br />
n'a pas été possible d'établir la cause <strong>de</strong> l'in-<br />
cendie.<br />
Nasiciue, à M. le comte d'Estourmel.<br />
A 4 h. 1/2, Prix d'Arrondlsfieinent <strong>de</strong> la Société<br />
Sipoi-tive d'Encouragement, pour chevaux crualiflés<br />
araibes ou anglo-arabes, l" catégorie, épreuve au<br />
gale© 3.W0 francs, 1.600 mètres environ. — Assu-<br />
rance et Athalie, â M. Grahié; Arlequin, a M. <strong>de</strong><br />
Carrère; Clairette, à M. Barrié; Araster, a M. J<br />
Bladé- Niquette, à M. Redon-France; Amnsette IU<br />
a M. À. CVsulnet; Divine II a M A. B*Wiè« ; Dé- v| „ to „„ mneieur<br />
siTèe et Ténébreuse, a M. J. Galan; HaripiMe, au- i<br />
gnon et Galion, à M. L. Rouîeau.<br />
Aéronautique<br />
UN VOL PRODIGIEUX<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
L'aviateur Tabuteau, sur biplan, a pris te<br />
départ sur raéroidromc <strong>de</strong> la Beauoo à 8 h. 45i<br />
L'aviateur avait accompli, à 1 heure <strong>de</strong> l'a-<br />
près-midi, quarante-quatre tours <strong>de</strong> piste <strong>de</strong><br />
7.600 mètres, soit 33-4 kilo-mètres, à la vitesse<br />
moyenne <strong>de</strong> 76 kHomètres à l'heure.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
A 2 heures, Tabuteau a couvert 405 kilo-<br />
mètres ; il est dès maintenant le gagnant <strong>de</strong><br />
Coups M-ichelin, qu'Aubrun disputait avec<br />
315 katarn-ètres.<br />
Tabuteau compte .rester plus <strong>de</strong> 7 heures en<br />
l'air et battre tous tes records ds distance et<br />
do durée.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
A 2 h. 50, Tabuteau continuait toujours sa<br />
ra-.3dioaraiés ; à ce mosnent, il avait battu le re-<br />
cord <strong>de</strong> distance et le record ds dnrée qui ap-<br />
portenatenit à Olieslagers avec 5 h. 3 m. 5 s. 1/5.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Tabuteaiu a atterri après avoir parcouru<br />
465 Jufiomètees.<br />
PARIS-BRUXELLES<br />
Issy-les-Moulineaux, 2S <strong>octobre</strong>.<br />
L'aviateur Muhle-u, accompagné <strong>de</strong> M. <strong>de</strong><br />
Ma-mhel comme passager, a pris son vol à<br />
midi 31 pour tenter 1 épreuve Paris-Bnrxelles<br />
et retour.<br />
(tenîorrnément eu règlement, les <strong>de</strong>ux avia-<br />
teurs ont été pesés ; leur poids total est <strong>de</strong><br />
114 kilos.<br />
Le vent était assez violent et l'aéroplane a<br />
dû effectuer une vingtaine <strong>de</strong> tours <strong>de</strong> piste<br />
avant <strong>de</strong> prendre le départ-.<br />
La reprise <strong>de</strong>s cours<br />
M. te doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine nous<br />
prie <strong>de</strong> publier Pavis suivant :<br />
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE iÔiO .<br />
e ia semaine<br />
du cardinal Luçon et <strong>de</strong>s Ami-<br />
If Pftéftxé au 13 décembre.<br />
11 „ ambres sont rentrées mardi ; ce<br />
f/ ! t Sénat a tenu une séance <strong>de</strong> pure<br />
il a adopté en première lec-<br />
la,<br />
Sr"1" 'J C - U -iur les établissements dangereux<br />
W la lubrcs cl s'est ajourné à jeudi pro-<br />
l °""rhitmbrc a commencé dès mardi la<br />
ta i - ofl drs interpellations relatives à la<br />
j^<strong>de</strong>s cheminots : on a entendu succes-<br />
F** nf M-11- (' um J- Colin et Briand ; jeudi,<br />
P^noano», Caslclin, Millerand, Bouveri<br />
'0- h 'Ji Vincent ; MM. Briand et Mille-<br />
f! P aU n t défendu l'attitu<strong>de</strong> du gouverne-<br />
rai gU cours <strong>de</strong> la grève.<br />
*" début <strong>de</strong> la séance <strong>de</strong> mardi à la<br />
S" t. rc un certain nombre <strong>de</strong> députés ont<br />
fljSiW''' protesté contre la présence <strong>de</strong><br />
à l'entrée <strong>de</strong> la salle ; le prési<strong>de</strong>nt<br />
yffluspciidrc la séance.<br />
1 tpreiewé au sujet <strong>de</strong>s dis senti ments an-<br />
1 iS au sein du cabinet. M. Briand «<br />
^Àati Q>'e tous lcs ministrL ' s étaient d'ac-<br />
*i ri au U n'y avait d'autre, démission qui<br />
' r0 ^fif(. "<strong>de</strong> M. Benoult et du remplacement<br />
Ità ''"JJ Buâu pour raisons <strong>de</strong>. santé ; ce-<br />
on parle <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> la re-<br />
>-i nr'obable <strong>de</strong> M. Viviani, <strong>de</strong> la retraite<br />
1^-i pa.r M. Briand, <strong>de</strong>. MM. Doumcrgue<br />
ffrouillot<br />
à Issy-les-Moulineaux, a fait une<br />
trente mètres et s'est tuô sur le co<br />
chute <strong>de</strong><br />
oup.<br />
Le lieutenant du génie italien Saglietti<br />
s'est (ué dans une chute d'aéroplane, à Cen-<br />
tocelle, près <strong>de</strong> Borne.<br />
Le dirigeable Morning-Post a quitté Mois-<br />
an mercredi malin, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> l'An-<br />
gleterre ; il a atterri à A fc'. 30 « Aldcrshot,<br />
mais au cours du halage dans son hangar,<br />
il a subi <strong>de</strong> graves avaries.<br />
La Coupe Gordon-Bennett <strong>de</strong>s sphériques<br />
a été gagnée par le. ballon américain Ame-<br />
rica, dont on n'avait pas <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>puis<br />
plusieurs jours et qui a heureusement at-<br />
terri, au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> Québec, couvrant plus <strong>de</strong><br />
2.000 kilomètres.<br />
Riro-aux-Larmes, à M. X. Balli, a gagné<br />
le Prix du Cèdre (25.000 francs) et Ronue-<br />
<strong>de</strong>-Nuit, à M. J. <strong>de</strong>. Brémond, le Prix <strong>de</strong> la<br />
Forêl (20.000 francs), à Longchamp.<br />
œuvra maîtresse <strong>de</strong> M. ^gfi^é^*<br />
«M S rapport <strong>de</strong> M. Combes <strong>de</strong> &^J!TF<br />
aS* à**§uTpbiM <strong>de</strong> vue du tra.va*t au à "<br />
sait connaître à la Société. u liS) ..<br />
Comme coujwmamanit <strong>de</strong> to *?^J*J^.<br />
iac a tu une gracieuse poe*.te sur WmaUBura»<br />
Mon du musée Denys Puech.<br />
Se<br />
0<br />
ÎJ<br />
nrès un communiqué du ministère <strong>de</strong><br />
""îrine <strong>de</strong>s canons <strong>de</strong> 16 centimètres ont<br />
abotés à bord du croiseur Cassard<br />
fc. s<br />
(es dégâts sont minimes et facilement<br />
Arables.<br />
rurmanité, poursuivie par M. Guy <strong>de</strong><br />
Àïaanac pour refus d'insertion, a été ce,n-<br />
' -if" à 100 francs <strong>de</strong> dommages-intérêts,<br />
Slranes d'amen<strong>de</strong> et trois insertions.<br />
" v Thalamas ayant négligé une réassi-<br />
ntion dans les délais pour un procès in-<br />
Inté à l'Action Française, a du payer tous<br />
fPS frais du procès.<br />
MM <strong>de</strong> Vcsins et Dclbccquc, rédacteurs à<br />
rfcction Française, ont été révoqués <strong>de</strong> leur<br />
ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine d'artillerie <strong>de</strong> réserve,<br />
lour avoir ligné une. lettre collective <strong>de</strong><br />
fAefioii Française au ministre <strong>de</strong> la guerre,<br />
l'abbé Santol, poursuivi pour abus <strong>de</strong><br />
twfiancc, a élé acquitté ; il a été condamné<br />
j!5 francs d'amen<strong>de</strong> pour placement d'en-<br />
iinis sans autorisation <strong>de</strong> la préfecture <strong>de</strong><br />
0ice.<br />
On annonce la mort <strong>de</strong> M. Gregori, jadis<br />
mrsuivi <strong>de</strong>vant les assises <strong>de</strong> la Seine et<br />
! miuilté pour avoir tiré sur Dreyfus, et celle<br />
iu marquis <strong>de</strong> Paiaminy, vice-prési<strong>de</strong>nt du<br />
Comité monarchique <strong>de</strong> la Haute-Garonne<br />
il du conseil d'administration <strong>de</strong> l'Express<br />
du Midi.<br />
les obsèques du vice-amiral <strong>de</strong> Maigret<br />
ml été célébrées, à Sainl-Picrrc-dc-Chaillot,<br />
au milieu d'une affluence nombreuse.<br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris a déclaré illé-<br />
gale la constitution d'un syndicat <strong>de</strong>s<br />
P. T. T. et en a ordonné la dissolution.<br />
l)n groupe <strong>de</strong> soixante à quatre-vingts<br />
cheminots <strong>de</strong> l'Oucst-Etat, punis <strong>de</strong> prison<br />
pur n'avoir jms répondu à l'ordre <strong>de</strong> mo-<br />
bilisation, s'est constitué prisonnier à la<br />
caserne <strong>de</strong> la Pépinière.<br />
Les agents <strong>de</strong> chemins <strong>de</strong> fer qui avaient<br />
élé mobilisés ont été libérés à la date <strong>de</strong>s<br />
26 et 27 <strong>octobre</strong>.<br />
Les charretiers, chargeurs et camion-<br />
neurs <strong>de</strong> Marseille se sont mis en grève.<br />
?" 'le citoyen Pataud, toujours sous le coup<br />
Sun mandat d'arrêt <strong>de</strong>puis les grèves <strong>de</strong>s<br />
éeminots et <strong>de</strong>s électriciens, est arrivé à<br />
3fus (Belgique).<br />
' M. <strong>de</strong> Marmandc, le révolutionnaire bien<br />
fonnu, a. été l'objet d'une tentative, <strong>de</strong> cor-<br />
uption avec menaces <strong>de</strong> la part d'un poli-<br />
cier ou soi-disant tel.<br />
A la suite du vote du conseil municipal<br />
tjetant le rachat <strong>de</strong> la Compagnie du gaz,<br />
kmaire <strong>de</strong> Saint-Etienne et six adjoints ont<br />
donné leur démission.<br />
Nous avons publié, cette semaine, les lis-<br />
tes d'admissibilité et d'admission aux bac-<br />
calauréats pour les Universités da Tou-<br />
louse, Bor<strong>de</strong>aux et Montpellier.<br />
Le gendarme Lacaze, <strong>de</strong> Bieux-Volvestre<br />
\Haulr-Garonne). a été blessé à coups <strong>de</strong> re-<br />
volver en arrêtant un cambrioleur et a suc-<br />
combé aux suites <strong>de</strong> ses blessures.<br />
Un marchand <strong>de</strong> bestiaux a été assailli<br />
P«r <strong>de</strong>s malandrins, près <strong>de</strong> Longages<br />
[Haute-Garonne) ; il a reçu cinq coups <strong>de</strong><br />
couteau cl a été dépouillé <strong>de</strong> 5.000 francs.<br />
Un incendie a consumé la principale par-<br />
te <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ;<br />
« <strong>Bibliothèque</strong> <strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine et<br />
s sciences est entièrement détruite ; les<br />
cours reprendront néanmoins à la date or-<br />
mauc.<br />
M. Uompard a signifié au gouvernement<br />
"wman que. les négociations franco-lur-<br />
Kes aU SÎrc. Kl»; 4 premiers. 01 te<br />
Colia. — Courant, Cil 75; prochain. Bl 7.%; no«rerr><br />
brc-tlto'r(\ Ci; 4 premier», 03.<br />
Alcool*. - Courant, :* 75»; procatai». 42 w><br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
SAMEDI 20 OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
BSBiïBSËSSmX<br />
jemjiro décemhre, 4-2 K; ! premiers, 43 58; 4 <strong>de</strong> mal,<br />
ju. 75- cote officielle, 53 50.<br />
Sucres — Courant, <strong>29</strong> 50; prochain, <strong>29</strong> 37o: I d'oc-<br />
totor» <strong>29</strong> S75; 4 premiers, 30 25; rcrax cuites, 26;<br />
autres jets, 2»}; raffinés, 03 50.<br />
MARCHÉ DE TOULOUSE<br />
Da 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Bif supérieurs 21 75 a 22 fr., bonne qualité<br />
91 à 2t 25; ordinaires, 19 à 20 fr.. le tout les 39<br />
^Grains grossiers. — Orge ds pays. 9 50 4 10 25i<br />
«voino <strong>de</strong> 9 25 à 9 75 les 50 kilos; mais blanc. 14 75<br />
â li 75 les 75 Irtlos: lèves. 14 à 14 25, les 65 kilos.<br />
Farines et Issues. — Mlnot fleur, 43 fr. ; mlaot<br />
extra ou premières 4G fr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines tourragfires. — Trèfle, 100 à 110 fr., les<br />
109 kilos. . .<br />
Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 60 à I tr.; sain-<br />
foin, ire coupe (nouveau), 4 à 4 50; 2* et 3* coupes,<br />
3 30 à 3 7û: paille blé, 2 60 à 3 fr.; avoine, 1 S0 a<br />
2 lr., ie tout les 50 kilos.<br />
Bois à brûler. — 1 50 a 1 55. les 50 kilos.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Blés. — Pays, 21 75 à 22 lr. lliecto.<br />
Farines. — 'Haut pays, 38 à 3S 25.<br />
Sons. — Gros, 14 75 nus; ordinaires, 12 50; ré-<br />
gnasses fines, 15 fr.; ordinaires, 15 50: Plata, 11 75.<br />
Mais. — Roux Plata, 16 75; Cinquantini, 20 25,<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 19 50; Bretagne grises,<br />
18 75 & 19 fr. ; noires, 19 tr. ; Libau, 50 à 51 kilos,<br />
16 75; Algérie, 16 50.<br />
Orges. — Pays, 18 fr.; Algérie, 1C 75.<br />
Setgie. — Baltique, 17 75.<br />
Foins. — Naturels, 40 fr. ; foins luzernes, 45 fr. les<br />
600 kilos; pailla <strong>de</strong> froment, 30 fr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gle, 6 50, par wagon comapilet.<br />
HAUTES-PYRENEES Maubourguet.<br />
Foire aux mules. — On sait que celte foire se tient<br />
à. Maubourguet le mardi après la Toussaint. Or,<br />
eomeie cette fête tombe, cette année, le mardi mê-<br />
me, la foire aura lieu le mardi suivant 8 novem-<br />
bre.<br />
H y a <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> nombreux marchands s'é-<br />
taient rendus sur notre champ <strong>de</strong> foire et la plupart<br />
<strong>de</strong>s produits purent être vendus à <strong>de</strong>s prix qui don-<br />
nèrent satisfaction a tous les éleveurs; aussi, l'an-<br />
Bée <strong>de</strong>rnière, notre place était abondamment pour-<br />
vue. Malheureusement, les affaires lurent presque<br />
nulles. Il ne faut pas cependant que les propriétai-<br />
res se découragent, et nous les engageons fortement<br />
à conduire leurs animaux à la foire du S novem-<br />
bre.<br />
Marché du 25 <strong>octobre</strong>. — Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
Froment, 21 lr. j seigle, 17 fr.; orge, 14 fr. ; avoine,<br />
li 50; maïs, 17 à 18 fr.; haricots, 40 tr.; pommes <strong>de</strong><br />
terre, 6 fr., le tout l'hectolitre.<br />
Portes, 5 à 6 fr. ; poulets, 3 à 4 fr. ; canards, 4 à<br />
6 fr.; din<strong>de</strong>s, S à 12 fr.; pinta<strong>de</strong>s, 6 fr.; pigeons,<br />
1 70; oies, 8 à 10 lr., le tout la paire.<br />
Lièvres, 6 fr. ; perdreaux, 2 25; palombes, 1 25, le<br />
tout la pièce.<br />
Œufs, i 40 la douzaine.<br />
i'eAux <strong>de</strong> boucherie, 0 85 le kilo, poids vif.<br />
. Caeteînau-Kivière-Basse.<br />
Gran<strong>de</strong> faire. — La foire <strong>de</strong> novembre se tiendra,<br />
cette année, à Castelnau-Rivière-Basse le lundi 7<br />
norembre.<br />
Grand aippravisionnement d'oies, canards et din-<br />
dons d'engrais.<br />
Apport d'échantillons <strong>de</strong> vins du Madiranais.<br />
Trie.<br />
Foire d'<strong>octobre</strong>. — La foire <strong>de</strong> mardi 25 <strong>octobre</strong>,<br />
favorisée par un beau temps, a été très réussie. Nos<br />
diverses places étaient bien approvisionnées; tran-<br />
sactions nombreuses et importantes.<br />
Voici ies cours pratiqués :<br />
Halle aux grains. — Blé, 21 fr. les 80 kilos; avoi-<br />
ne, 10 50; maïs, 16 fr. ; seigle, 17 fr. ; fèves, 16 50;<br />
châtaignes, 17 50; ponwnes <strong>de</strong> terre, 5 25, le tout<br />
l'hectolitre. „ , ,.«»-«.. „<br />
Place <strong>de</strong> la vo.la.iUe. — Poules, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; pou-<br />
lets <strong>de</strong> 2 50 à 4 fr. ; canards, <strong>de</strong> 3 a 4 fr. ; dindons,<br />
<strong>de</strong> 9 11 fr., !« tout la paire.<br />
Gibier — Lièvres, <strong>de</strong> 6 à 7 fr.; perdreaux, 2 50;<br />
palombes, l 20; grives, o 50, le tout le pièce.<br />
CEufs, 1 25 la douzaine.<br />
TARN-ET-GARONNE<br />
Montalgu-<strong>de</strong>-Quercy.<br />
Foire, <strong>de</strong> la Salnt-Crépin. — Notre vieille foire <strong>de</strong><br />
la Saint-Créipin. favorisée par une bonne journée a<br />
été <strong>de</strong>s plus belles. Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et beaucoup<br />
d'animaux <strong>de</strong> tout© espèce. Voici les cours prati-<br />
qués : _ .<br />
Espèce bovine. — Bœufs gras, <strong>de</strong> 40 a 42 fr. les<br />
50 kUos; vaches, <strong>de</strong> 36 à 40 fr. ; bœufs et vaches <strong>de</strong><br />
travail, <strong>de</strong> SCO à 1,100 fr. la paire; taureaux et gé-<br />
nisses, <strong>de</strong> 500 à SCO fr. la paire; veaux <strong>de</strong> lait, <strong>de</strong><br />
1 15 à 1 20 le kilo.<br />
Espèce ovine. — Moutons, <strong>de</strong> 25 à 30 fr. ta pièce ;<br />
brebis, <strong>de</strong> 22 i 27 fr. la pièce; agneaux, <strong>de</strong> 15 â<br />
20 francs.<br />
Espèce porcine. — Porcs gras, <strong>de</strong> 60 à 62 fr. les 50<br />
kilos ; porcelets, <strong>de</strong> 15 à 40 fr. pièce.<br />
Basse-cour. — Poules, <strong>de</strong> 3 50 à 4 50 la paire; pou-<br />
lets <strong>de</strong> 2 50 à 3 50 la paire ; canards, <strong>de</strong> 4 50 a 6 fr.<br />
dindons, <strong>de</strong> 9 -à 11 fr.; lapins, <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr.; pi-<br />
geons, <strong>de</strong> 1 à i 50; œufs, 1 50 la douzaine.<br />
Halle aux grains. — Blé, <strong>de</strong> 20 à 20 50; maïs, <strong>de</strong><br />
15 à 16 fr. ; avoine, <strong>de</strong> 10 à 10 50; pommes <strong>de</strong> terre,<br />
<strong>de</strong> 8 à 10 fr., les 50 kilos.<br />
Lauzerte.<br />
Marché du 24 <strong>octobre</strong>. — Voici les coure prati-<br />
qués :<br />
Halle aux grains. — Blé. <strong>de</strong> 19 75 à 20 fr. les S0<br />
kilos ; maïs vieux, <strong>de</strong> 14 75 à 15 fr. ; pommes <strong>de</strong> ter-<br />
re, <strong>de</strong> 5 à 5 50 les 50 kilos.<br />
Marché à la volaille. — Vente très actives, légère<br />
hausse sur les poulets. Vendus <strong>de</strong> 2 75 à 5 fr. ; pou-<br />
les, <strong>de</strong> 4 50 a 6 50; pigeons, <strong>de</strong> 0 70 à 1 50; canards,<br />
<strong>de</strong> 4 75 à 7 f r. ; le tout la .paire; lapins domestiques,<br />
<strong>de</strong> 1 25 à 2 50 pièce.<br />
Œufs, 1 40 la douzaine.<br />
Gibier. — Lièvres, <strong>de</strong> 4 75 a 5 25; la.pins domesti-<br />
ques, <strong>de</strong> 1 50 à 2 fr. ; perdreaux rouges, <strong>de</strong> 1 75 à<br />
2 tr. ; gris, <strong>de</strong> 1 50 à 1 75; merles, 0 25; tourds, 0 30<br />
le tout la pièce.<br />
Marché aux oies. — Peu <strong>de</strong> troupeaux amenés.<br />
Vendus, <strong>de</strong> 13 75 à 17 fr. la paire.<br />
, MARCnE DES VINS<br />
Ferrais.<br />
D n'y a pas eu dans la locaîité <strong>de</strong>s ventes su<br />
souche. Voici les premières ventes traitées ces jours<br />
<strong>de</strong>rniers :<br />
Cave Pierre Chaï, 40 hect. à 40 50: cave Raoul<br />
Amigues, 40 hect. à 40 fr. ; cave Joseph Martin<br />
65 heot. à 40 50; cave Etienne Trille, un petit foudre<br />
vin vieux à 45 fr. Ces caves ont été traitées par<br />
M. Mir, courtier à Ferraiis, pour une maison du<br />
<strong>de</strong>hors.<br />
Gave Cahuzac, 45. hect. à 41 fr.; cave Laffont<br />
100 hect. à 42 fr., pour une maison du <strong>de</strong>hors, cour-<br />
tier Laffont, à Ferrais. , .<br />
Cave Pourcine, 160 hect. à 42 50: cave Joseph<br />
Vidal. 120 hect. à 42 50; cave Gouzy. 50 hect. à 41 fr.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières caves ont été traitées par l'intermé-<br />
diaire <strong>de</strong> M. Eloi Azaim, à Ferrais, pour une mai-<br />
son du <strong>de</strong>hors.<br />
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171 53<br />
44. ..<br />
15 75<br />
4i ..<br />
<strong>29</strong> 25<br />
148 50<br />
43 50<br />
131 50<br />
1.9 ..<br />
23 75<br />
213 .<br />
97 33<br />
444 ..<br />
133 ..<br />
218 ..<br />
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47 75<br />
2 ) 25<br />
iio 50<br />
42 75<br />
131 ..<br />
150 50<br />
2ii 5_<br />
241 50<br />
93 17<br />
444<br />
139 50<br />
213 50<br />
1J0 50<br />
101 .t.<br />
214 11<br />
101 t[ 2<br />
3 % dont 59.<br />
3 % dont 10.<br />
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Rio dont 20.<br />
RLQ dont 10..<br />
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.... .... dont 25.. —..... *• .<br />
.... 98 95 Extér. dont 50... <<br />
d. 5 .. .. dont 2 tr. 50.... ....<br />
.... 13 3 ..j ; ..<br />
17Ï9 .Jdont 5... 1782<br />
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Trois mois<br />
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7 -<br />
10<br />
Six mois<br />
44 fr.<br />
43 -<br />
20<br />
Un an<br />
20 fr-<br />
24-<br />
40 -<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne. Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES —<br />
_ iant interrompre un court circuit, sur<br />
E ",.-P £ Montaufean à Caussa<strong>de</strong>, M. Henri<br />
!f «aint-Félix a été électrocuté par un fil<br />
Mettant un courante 10.000 volts.<br />
i-» hr-nbe a été découvert» <strong>de</strong>vant l'immeu-<br />
L.rî?abHéà Paris, par M. Sarraut ; cet en-<br />
gin n'etaît eue l'œuvre d'un mauvais piaî-<br />
,e , Frédéric-Morel », allant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
i n.-nkerque avec un chargement d'essence <strong>de</strong><br />
ÎJélienihîiîe ei <strong>de</strong> résine, a été détruit par le<br />
jju, dans ies parages <strong>de</strong> l'île d'Yeu ; l'équipa-<br />
,8 est sauvé.<br />
Le roi et la reine d'Angleterre sont allés, à<br />
(KoodtKsrton, rendre visite au roi Manuel.<br />
Des mesures d'ordre d'une extrême rigueur<br />
Mit é*é prises, à Bruxelles, à l'occasion du dé-<br />
pari <strong>de</strong> Guillaume II, dans la crainte d'un at-<br />
tentat anarchiste.<br />
—>—<br />
L'aviaieur Tabuteau a pris le départ, à<br />
h. 45 du matin, à Etampes ; il a volé toute<br />
la matinée et une partie cïe l'après-midi, a ga-<br />
né la Coup© Michelin et a battu tous les re-<br />
cords <strong>de</strong> distance et <strong>de</strong> durée.<br />
La-Française, à M. A. Aumont, a gagné le<br />
Prix rie Flore (25.000 fr.), à Maisons-Latfîtte.<br />
La première séance d'interpellation<br />
avai t donné la sensation d'un <strong>de</strong>mi-succès<br />
nemporté par le prési<strong>de</strong>nt du Conseil,<br />
r, il en est <strong>de</strong>s batailles parlementaires<br />
comme <strong>de</strong> celles qui se livrent avec <strong>de</strong>s<br />
fusils ot du canon ; il faut vaincre ou<br />
péril' et telle victoire incomplète res-<br />
semine soufrant à un échec. Pour dire<br />
les choses comme elles sont, le citoyen<br />
Briand, lorsqu'il a quitté la tribune, en<br />
st <strong>de</strong>scendu diminué.<br />
La secon<strong>de</strong> journée confirme cette pre-<br />
mière impression. Gomme l'ont fait ob-<br />
server nos correspondants, l'accueil flat-<br />
teur fait jeudi patr la Chambre au minis-<br />
tre dos travaux publics intervertit les<br />
râlas dans le Cabinet. Ce n'est pas M.<br />
Briand, c'est son collaborateur qui appa-<br />
raît comme le véritable maître <strong>de</strong><br />
l'heure. Et le gouvernement, déjà mis<br />
«n posture assez critique par les bruits<br />
répandus sur sa dislocation prochaine,<br />
subit <strong>de</strong> ce chef un nouvel affaiblisise-<br />
«Bemt<br />
En <strong>de</strong>hors du parti révolutionnaire, le<br />
j^ySi pris dans son ensemble, est recon-<br />
"ftjssant à M. Briand d'avoir conjuré la<br />
Sve. Il ne faut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'opi-<br />
jpn publique oe qu'elle ne peut pas<br />
«toer, c'est-à-dire <strong>de</strong>s vues lointaines<br />
l oe vastes pensera. L'opinion publique<br />
* soucie fort peu, en ce moment, <strong>de</strong><br />
s a ®3 qu'un ministre comme M. Briand<br />
rj* ra faire <strong>de</strong>main d'un accroissement<br />
j^al <strong>de</strong> son pouvoir. Elle ne songe pas<br />
je cet homme, à raison <strong>de</strong> ses antecé-<br />
W sur les choses. Néanmoins, si nous<br />
en jugeons par notre propre sentiment,<br />
il est incontestable que les avanies, mé-<br />
ritées, à coup sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, <strong>de</strong>nt est pour le quart<br />
d'heure abreuvé le citoyen Briand, l'ont<br />
singulièrement discrédité.<br />
Songez que ce qu'il doit conquérir en<br />
oe moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seulement une majorité paite-<br />
mentaire pius on moins fragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sait combien<br />
facilement, chez nous, ce mot éqnivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais n'est pas dic-<br />
tateur qui veut, surtout quand la dicta-<br />
ture a pour base le respect <strong>de</strong>s choses<br />
respectables. Pour jouer ce rôle, il faut<br />
obtenir l'assentiment durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qry forment cette<br />
opinion publique dont nous parlions<br />
tant à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens nie sentent pas leur foi<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par ses anciens amis.<br />
Briand, c'est le héros du jour. Il est<br />
en pleine clarté, tous les yeux sont bra-<br />
qués sur lui. Porur essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invuilnérable. Or, le citoyen Briand<br />
ne l'est pas, il s'en faut. Chaque épi-<br />
gramme <strong>de</strong> Colly, chaque apostrophe <strong>de</strong><br />
Bouveri ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Mil'le-<br />
rand monte sur l'horizon. Celui-là date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel-<br />
ques-uns <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>nce. On l'observe avec<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux coup du sort, et l'ancien révolu-<br />
tionnaire travesti en baron du Saint-<br />
Empire, reponssant l'ami Briand dans la<br />
coulisse, occupera le premier pilam.<br />
Mais Millerand, c'est encore Briand,<br />
Briand avec ses déformations et ses ver-<br />
rues, Briand avec son bagage collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> loup-cervier.<br />
Laissez faire aux dieux ou plutôt aux<br />
socialistes <strong>de</strong> la Chambre, et Miilferand,<br />
déshabillé comme son prédécesseur, s'è-<br />
crouilera ootmime lui sous un mépris dont<br />
on ne saurait dire qu'il n'est point édifié<br />
swr d'in<strong>de</strong>structibles assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre, puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute;<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront pair ouvrir les yeux, par écouter les<br />
coiniseils du sens commun et par convenir<br />
que, pour réduire à composition les bri<br />
gands, il serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surex-<br />
citer leurs mauvais instincts, leurs<br />
colères et leurs appétits en jetant la<br />
pourpre dictâtorialle sur les reins d'un<br />
ancien bandit.<br />
du nombre extraordinaire <strong>de</strong>s médicaments<br />
en usas» chez les vieux Egyptiens.<br />
Sa mémoire fut vénérée par ie peuple pen-<br />
dant plus <strong>de</strong> 4.0CO ans, et beaucoup d'Hôpitaux<br />
portèrent son nom ; mois plus tard, sous le<br />
règne <strong>de</strong>s Ptolémées, son nioni fut i<strong>de</strong>ntilie<br />
avec celui du dieu grec <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>-ctoe, Eseu-<br />
laipe, qui vivait 3.000 ans après son iltosuro<br />
prédécesseur. . .<br />
Trois siècLes après Jvem-Hetep, le roi Atow<br />
écrivait un traité sur l'anatomie, et quelques<br />
siècles après ce <strong>de</strong>rnier, vivait un antre cfri.<br />
rurg-ien célèbre, dans la tombe duquel (près<br />
<strong>de</strong> Sakkarah) on découvrit di&s <strong>de</strong>ssiais fort in-<br />
téressants, représenta rut diverses opéa-ations<br />
chimirgicales.<br />
D'après le célèbre Papyrus Ebers — oui con-<br />
tienit beaucoup <strong>de</strong> détaiis curieux sur l'art <strong>de</strong><br />
guérir les aneiei-- Egyptiicns — on doit sup-<br />
poser que les représentants <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>eaïiie<br />
étaient déjà fort en renom chez ce peuple<br />
6.000 ans avant Jésniis-Chriet.<br />
—©— L'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s criminels.<br />
Le LUerary Diaest expose une nouvelle mé-<br />
tho<strong>de</strong> d'i<strong>de</strong>ntification recommandée par le<br />
professeur Tamassia, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pa-<br />
doue. Elle repose sur l'observation <strong>de</strong>s veines<br />
<strong>de</strong> la main ; son promoteur la déclare plus<br />
sûre, en tout cas plus facile et plue expédi-<br />
cive que l'examen minutieux <strong>de</strong>s empreintes<br />
digitaèes. Rien die plus personnel que la dis-<br />
position <strong>de</strong>s veines sur la paume. Quelques<br />
physiologistes, comme Lusanma et Capon, ont<br />
soutenu que cette disposition pouvait être hé-<br />
réditaire ; mais leur doctrine est réfutée par<br />
les travaux <strong>de</strong> Capon lui-même, qui reconnaît<br />
n'avoir trouvé <strong>de</strong> ressemblances familiales<br />
que dans 12 cas sur 72 ; encore les ressem-<br />
blances étaient-elles imparfaites. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> a observé que le réseau veineux est<br />
extrêmement varié non seulement chez <strong>de</strong>s<br />
individus différents, mais sur les <strong>de</strong>ux mains<br />
du même individu.<br />
A supposer qu'on puisse trouver une cer-<br />
taine analogie entre <strong>de</strong>ux mains droites et<br />
'isquer <strong>de</strong> ce fait une confusion fâcheuse, il<br />
est invraisemblable qu'une secon<strong>de</strong> analogie<br />
se 'rencontre entre les mains gauches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
intéressés.<br />
Il y a dome là un moyen <strong>de</strong> contrôle qui<br />
supprime pratiquement tontes chances d'er-<br />
reur. Le grand avantage <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Ta-<br />
massia est sa simplicité. U faut quelque expé-<br />
rience et <strong>de</strong> l'observation pour lire dans les<br />
lignes délicates du doigt. Le premier venu,<br />
muni d'une photographie, reconnaîtra le <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong>s veines d'une main.<br />
*sits,<br />
%VtV<br />
jours<br />
est incapable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> l'ordre<br />
une longue durée, car il sera tou-<br />
contraint, pour se main/tenir aux<br />
n'ont le choix qu'entre Comhes, Berteaux et<br />
CleiTMaiceau pour la prési<strong>de</strong>nce du conseil.<br />
Or, Combes jouit d'une- impopularité trop<br />
incontestée pour qu'il soit possible d'utili-<br />
ser ce Géronte. Quant au millionnaire Ber-<br />
teaux, si les <strong>de</strong>ux opérations qu'il a subies<br />
ne l'ont pas tué, le député <strong>de</strong> Seine-et-Oise<br />
ne s'en trouve pas moins désormais exclu<br />
<strong>de</strong> l'arène politique. Reste donc Clemen-<br />
ceau. C'est sur ce vieillard <strong>de</strong> 76 ans que<br />
repose la fortune et l'avenir <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Clemenceau, pour le parti radical, a<br />
sur Briand une incontestable supériorité :<br />
c|est que personne ne le croit capable <strong>de</strong><br />
eonnivor avec les ennemis <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Briand, par contre, provoque tous les<br />
soupçons et toutes les défiances.<br />
• Voici le <strong>de</strong>rnier trait qu'on raconte à son<br />
sujet. Au cours <strong>de</strong> l'été <strong>de</strong>rnier, le prési<strong>de</strong>nt<br />
' du conseil voulut se renseigner sur les dis-<br />
positions <strong>de</strong> la haute banque à l'égard <strong>de</strong><br />
l l'impôt projeté contre le revenu. Les direc-<br />
teurs du Crédit Lyonnais, du Crédit Indus-<br />
triel, <strong>de</strong> la Société Générale, du Comptoir<br />
d'Escompte, <strong>de</strong> la Banque dé Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, etc., furent convoqués place<br />
Beauvau. L'entrevue fut <strong>de</strong>s plus passion-<br />
nantes. Tous déclarèrent que l'impôt .sur le<br />
revenu déterminerait une crise financière<br />
qui frapperait <strong>de</strong> mort le commerce fran-<br />
çais.<br />
La seule crainte <strong>de</strong> cette taxe a suffi pour<br />
provoquer une <strong>de</strong>mi-panique. Si <strong>de</strong> la me-<br />
nace le gouvernement passe à l'exécution,<br />
nous conjurerons difficilement la catastro-<br />
phe. L'un <strong>de</strong>s banquiers présents rappela<br />
que Wal<strong>de</strong>ck, instruit du danger que l'im-<br />
pôt sur le revenu ferait courir à la France<br />
et à son crédit, avait déclaré qu'il ne la pré-<br />
cipiterait jamais dans une pareille aven-<br />
ture. « C'est là le mur d'airain, avait dit<br />
Wal<strong>de</strong>ck, au pied duquel il faut vaincre ou<br />
mourir. »<br />
Suffisamment édifié par les raisons que<br />
ses interlocuteurs développèrent, Briand<br />
aurait dit qu'il quitterait plutôt le pouvoir<br />
que <strong>de</strong> s'écarter <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> conduite<br />
adoptée par Wal<strong>de</strong>ck.<br />
par fil Spêci<br />
*sc's!' <strong>de</strong> do ' nîle 'r <strong>de</strong>s gages aux gens<br />
V -^iordre, lesquels ne siègent pas tou-<br />
ktan a ext,rêm 'e gauche, on le sait fort<br />
Wur' 1 '1° ipiinion Publique ne considère<br />
du c^ nose '. à savoir que le prési<strong>de</strong>nt<br />
-:-'suî Sei * vien ^ d'avoir raison d'une<br />
parfaitement caractérisée <strong>de</strong><br />
fui f£ ° lvi!le / et cela suffit pour qu'elle<br />
'-"a-vaiîf 9 orédit - Le Pays veut pouvoir<br />
Ha» . et vivre en paix ; quiconque<br />
^w^^e à cette aspiration est<br />
un plébiscite <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong><br />
toi* Wuhje.<br />
-«blLf 68 * m& du tou* ajuste et nous<br />
%hi;<br />
auc unement les bonnes gens<br />
^ u, eMtre cc,ux t qni^ encoro ' car à ceux-là seuls on<br />
IhT* ^cc °i m ' m,andanj " ÎG aspect.<br />
l-^'toût d ce ' ll ° vévit6 mora,te<br />
I «gL^l ^dispenisable ; mais qu'il<br />
" Nr4 J^ estim ' c cda e9t bien P'lus<br />
fc," 11 lout i„r<br />
K - olu,J vérité morale<br />
Cfe H ° rt a - W en œ moment<br />
ï ^ en if leur anoiiea camara<strong>de</strong><br />
C ''ssu faussant <strong>de</strong> la boue dont<br />
'c,u3 1' no ' us 110 Pretendons<br />
la a^T 1 pas sensiMement<br />
'^a^aurd'hm nisurles ^<br />
—©— Trop <strong>de</strong> victimes.<br />
Après le capitaine Madiot, voilà que l'avia-<br />
teur Blanchard se tue.<br />
Est-ce qu'on ne va pas prendre enfin <strong>de</strong>s<br />
mesures pour arrêter cette trop longue série ?<br />
C'est d'autant plus urgent que, mainitanianit,<br />
les aviateurs cominenc-cint à prendre <strong>de</strong>s pas-<br />
sagers et qu'on ne peut même pius arguer<br />
<strong>de</strong> ce fait qu'il est difficile d'empêcher quel-<br />
qu'un <strong>de</strong> se rompre le cou si tel est son bon<br />
plaisir.<br />
11 est grand temps qu'on réglemente l'avia-<br />
tion, comme on a réglementé d'autres services<br />
privés moins diangereux à coup sùx.<br />
Quand on pense à la diffiouité qu'on éprouve<br />
à obtenir un permis di3 conduire pour unie<br />
ajutomohile, on <strong>de</strong>meure confondu <strong>de</strong> voir le<br />
nombre <strong>de</strong> jeunes gens auxquels on permet<br />
die s'élever dans lies airs et <strong>de</strong> se mettre aux<br />
prises avec une science nouvelle, perfi<strong>de</strong> au<br />
point que les plus vieux routiers <strong>de</strong> l'air sont<br />
souvent vaincus par <strong>de</strong>s causes incomprises<br />
encore.<br />
La régieimentation <strong>de</strong> l'aviation mérite l'at-<br />
tention immédiate <strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
On peut dire sans exagérer qu'à l'heure ac-<br />
tuelile ce sport fait une victime par jour.<br />
—©— On raconte ce trait caractéristique et<br />
suggestif sur les procédés du gouvernement<br />
révolutionnaire installé en Portugal.<br />
Quand ils furent les maîtres à Lisbonne, les<br />
révolutionnaires ouvrirent toutes gran<strong>de</strong>s les<br />
portes <strong>de</strong>s prisons et ils habiilèient en marins<br />
un bon nombre <strong>de</strong> ces évadés <strong>de</strong> la geôle.<br />
Etonnez-vous, après ceia, que ces faux ma-<br />
rins soient allés jeter <strong>de</strong>s bombes <strong>de</strong>vant le<br />
couvent <strong>de</strong>s Jésuites, à Quelhas, pour faire<br />
croire que les religieux voulaient massacrer<br />
le peuple, et qu'un peu plus tard, à Torres-<br />
Vediras, <strong>de</strong>ux d'entre eux, pénétrant dans un<br />
ce-liège <strong>de</strong> Jésuites, aient tiré <strong>de</strong>s fenêtres plu-<br />
sieurs coups <strong>de</strong> fusil dans la rue, en vue<br />
d'ameuter )ies habitants contre les « robes<br />
no lies » ?<br />
—©— Le plus anic-ien mé<strong>de</strong>cin du mon<strong>de</strong>.<br />
Le oremier mé<strong>de</strong>cin dont l'expérience ait<br />
dûment été attestée est l'Egyptien Jvem-Hetep<br />
(Porteur <strong>de</strong> la Paix), qui vivait sous le roi<br />
Tehsen-, <strong>de</strong> la troisième dynastie, c'est-à-dire<br />
probabl*,ment vers l'an 4500 avant notre ère.<br />
Do son vivant, U jouissait d'une renommée<br />
considérable, car iJ lut enterré avec les hon-<br />
neurs royaux et à côté diu tombeau royal,<br />
dans la pyrami<strong>de</strong> die Sakkarah, près Mem-<br />
phis.<br />
D'après une vieille tradition, il était snw-<br />
noimirné « Maître <strong>de</strong>s mystères et <strong>de</strong>s oMT-<br />
fres ». Ce <strong>de</strong>rnier nom. sans doute, a cause<br />
M. Clemenceau, retour <strong>de</strong> l'Amérique du<br />
Sud. a entretenu avec abondance tous les<br />
journalistes qui sont allés l'interroger <strong>de</strong><br />
ses succès comme conférencier. A l'en<br />
croire, le Brésil tout entier s'est levé pour<br />
l'acclamer et lui faire un triomphe.<br />
A beau mentir qui vient <strong>de</strong> loin, dit un<br />
axiome. Autrefois, c'était commo<strong>de</strong> ; au-<br />
jourd'hui, avec le télégraphe et les jour-<br />
naux qui pénètrent partout, c'est plus diffi-<br />
cile.<br />
M. Clemenceau a peut-être trouvé dans<br />
les milieux libres-penseurs et maçonniques<br />
l'accueil enthousiaste qu'il dit. Mais une<br />
partie <strong>de</strong> la population brésilienne et non<br />
la moindre, a hautement protesté contre la<br />
venue <strong>de</strong> ce propagandiste <strong>de</strong> l'athéisme of-<br />
ficiel français. C'est ainsi que l'Union ca-<br />
tholique <strong>de</strong> Rio-<strong>de</strong>-Janeiro et l'Union popu-<br />
laire <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> Minas Geraes ont mis en<br />
gar<strong>de</strong> leurs concitoyens contre l'emballe-<br />
ment <strong>de</strong>s anticléricaux. Des listes <strong>de</strong> pro-<br />
testation se sont couvertes <strong>de</strong> signatures et<br />
l'une d'entre* elles, celle du Minas Geraes,<br />
ne comptait pas moins, au 20 septembre<br />
<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> cinquante mille adhésions.<br />
Le Corriero Catholico. publié à Uberaba<br />
(Etat <strong>de</strong> Minas), cite quelques-unes <strong>de</strong>s ré-<br />
solutions adoptées à ce sujet par les catho-<br />
liques. En voici une :<br />
Les catholiques d'Uberaba, soussignés, con-<br />
sidérant que M. Ciameneeau est un <strong>de</strong>s plus<br />
grands persééuiteiuirs <strong>de</strong> l'Eglise en France ;<br />
que, non oontanrt dies effets désastreux pro-<br />
diuiiits par ses idées dians la catholique France<br />
il Vieint chez nous spécialement pour les pro-<br />
pager....;<br />
Gonaidéïiamt quo notre patrie aimée n'a pas<br />
besoin d'une autre religion, puisque celle<br />
qu'elle possè<strong>de</strong> constitue la stimulant le plus<br />
désirable pour le développement moral, intel-<br />
lectuel et même matériel <strong>de</strong>s Brésiliens en<br />
général ;<br />
Considérant que tout oe que M. Glemc-nceau<br />
pourrait obtenir avec ses idées serait une<br />
lutte entre Brésiliens, lutte dont le catholi-<br />
cisme sortirait vainqueur, mais qui retar<strong>de</strong>-<br />
rait la rapidité <strong>de</strong> nos progrès,<br />
Protestons contre tout hommage, officiel<br />
ou non, qu'on voudrait rendre a M Clemen-<br />
ceau, car le peuple brésilien n'oublie pas les<br />
vexations faites à ses frères catholiques <strong>de</strong><br />
Finance et continue à détester leurs persécu-<br />
teurs.<br />
Ce faisant, les catholiques brésiliens ont<br />
prouvé leur sagesse et leur clairvoyance.<br />
Du reste, notre triste exemple pouvait leur<br />
servir <strong>de</strong> leçon et, comme ils l'ont fait, ils<br />
n'avaient qu'à jeter les yeux sur nous pour<br />
se convaincre combien l'œuvre <strong>de</strong> M. Cle-<br />
menceau et ses pareils est une œuvre <strong>de</strong><br />
ruine sociale et <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction nationale.<br />
... ^ -©© © —<br />
La journée <strong>de</strong>s comparses.— Toutefois Mille-<br />
rand parle.- Ce qu'on dit dans les couloirs.<br />
— Les rapports <strong>de</strong> Briand avec la haute<br />
banque. — La guerre et l'empereur d'Alle-<br />
magne— Georges V partisan <strong>de</strong> la guerre<br />
— La Turquie et la Grèce.<br />
_ . , Pans, 27 <strong>octobre</strong>.<br />
La journée d aujourd'hui sera-t-elle la<br />
journée <strong>de</strong>s « comparses » ? On le dit On<br />
assure qu'aucun orateur <strong>de</strong> marque ne<br />
prendra la parole. Ainsi, Jaurès se fera re<br />
présenter par un <strong>de</strong> ses collaborateurs Al-<br />
bert Thomas. La vraie lutte est renvoyée au<br />
mors <strong>de</strong> novembre, après la Toussaint Ne<br />
vous laissez pas hypnotiser par les éloges<br />
qu'obtient Briand. Cette idole ne restera<br />
pas longtemps in<strong>de</strong>mne sur son pinacle<br />
L'homme à la tête <strong>de</strong> Caraïbe Clemen-<br />
ceau, a peine débarqué à Paris, a reçu une<br />
députation du parti radical qui lui a offert<br />
sur un plat d'argent, la prési<strong>de</strong>nce du con-<br />
seil. On ne sait pas ce qui peut arriver Un<br />
acci<strong>de</strong>nt peut survenir dans quelques se-<br />
maines. Si Briand tombe, on veut que Cle<br />
monceau soit immédiatement prêt à rece-<br />
voir sa succession. Le conférencier rte Bue<br />
nos-Ayres a 1 immense avantage d'être la<br />
carte forcée. De tous les membres du parti<br />
radical, Clemenceau est le seul honîmo<br />
d'Etat «<br />
cheminots. *<br />
Discours <strong>de</strong> M. Briquet<br />
M. Briquet, député socialiste unifié du Pas<br />
<strong>de</strong>-cdktis, monte à la tribune pour <strong>de</strong>velonner<br />
son iintorpcillatlon sur les atteintes portées n»<br />
to Kmveniement à la liberté syndicale et Ai -<br />
lles mesures qu'il compte prendre à l'égard il«>«<br />
chomiiiiiiots révoqués.<br />
v<br />
M. Briquet. — M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil ot<br />
Nouvel inci<strong>de</strong>nt<br />
M. Briand.— J'ai dit que les meneurs avaient<br />
prepare une grève anarchiste ; je l'ai dit aux<br />
<strong>de</strong>liegues qui sont venus dans mon cabinet •<br />
nous en étions avisés. '<br />
Les ctoeirninots savaient où ils allaient en<br />
faisant la grève, mais il était trop ta.rd »<br />
_ Ces paroles soulèvent un véritable ' orage<br />
a gauche ; les socialistes, <strong>de</strong>bout, invectivent<br />
M. Briand ; on entend voler les épithètes do<br />
« Menteur ! Canaille ! »<br />
M Brissan se précipite sur sa sonnette et<br />
1 aguto a tour <strong>de</strong> bras ; lies «ris et les gestes<br />
sont impuissants, les voiaiférations continuent<br />
Pendant cinq minutes, la séance est virtueJt.<br />
loment suspendue.<br />
Enfin,, M. Briand réussit à poursuivre<br />
M. Briand. - ils n'étaient plus maîtres <strong>de</strong> la<br />
sntuatjion ; elle étant aux maiins <strong>de</strong>s menours •<br />
je J© répète ici, j'ai voulu éviter aux oheiumots<br />
<strong>de</strong>s mécomptes, sauvegar<strong>de</strong>r leurs Intérêts tout<br />
en sauvegardant les droits sacrés du i-avs<br />
(Apjiliiiiiidiitweirneïite nourris à droit.-,, au centre<br />
cbe ) ga e ' Pro^at'i'Oins ù l'extrème-gau-<br />
M. Briquet. - M. le Prési<strong>de</strong>nt ,1», oonsaU<br />
s-t 'Hl. lnouiiiic quand il a annoinn'e I araolm-+»<br />
însurrecitiionncl d» la grève.<br />
Go qui s'est p,assé dans ma région «n est In<br />
preuve ; j'ai pu constater par moi-méim. it S<br />
amaiis on n'avait vu une grève aussi
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
ont détendu le droit sacré <strong>de</strong>s trayarlleum<br />
1 ^IrésWt du conseil a ^SSJ^fS<br />
t*oMs d'avenir, sans presser, d ailleurs , le<br />
ES.<strong>de</strong>s travaux publics, plus positii, a<br />
£ porte un% sotation plus précise et a pro-<br />
n'.ié <strong>de</strong>s diispositiens <strong>de</strong> la législation a»<br />
dicuno. misa en avant intentionneltement<br />
P LesVTvrté"rs méritent d'être défendus contre<br />
la coalition <strong>de</strong>s classes capitalistes appuyées<br />
sua- un goovernanierat d'aventures. (Mouve-<br />
ment prolongé.)<br />
Plusieurs ministres interviennent<br />
L'extrème-gauche applaudit bruyamment ;<br />
!MM. Miitlerand et Barthou se dressent. Les<br />
1 Ërf"tas voyant faire oe geste, tes socialistes<br />
anolaudissent die nouveau à tout rompre m<br />
u«C • mais M. Piche» aeJève-ei prend. la.<br />
pairole aiù milieu dm.bruit : il s'adresse a lora-<br />
^M.' Pichon. — De quel gouvernement voulez-'<br />
iMIS carier ? _<br />
Voix nombreuses à l'extrême- gauche. — Du<br />
vôtre ! Du vôtre ! (Protestations ; brut sur <strong>de</strong><br />
nombreux bancs.)<br />
M. Jaurès. — Du gouvernement pour lequel<br />
vous allez voter. » CApplaudissements à l'ex-<br />
trème-gauche.)<br />
M Pichon se lève et s'adresse a M. Jaurès.<br />
M. Pichon. — Vous êtes trop vieux parle-<br />
mentaire, monsieur Jaurès, pour ne pas me<br />
répondre par un nom ; c'est ce nom que je<br />
vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. »<br />
M. Jaurès no répond rien ; mais <strong>de</strong> tons cô-<br />
tés, à l'extrème-gauche, on crie : « Briand !<br />
Briand t » ......<br />
Quand le bruit s'est un peu apaise, M. Bri-<br />
quet peut terminer son discours.<br />
M. Briquet. — Gomme j'étais à côté <strong>de</strong>s gré-<br />
vistes pour soutenir leurs revendications, je<br />
serai à côté d'eux, dans la rue, avec mes amis,<br />
pour défendre, s'il le faut, leurs libertés syn-<br />
dicales contre les entreprises du gouverne-<br />
ment. (Très bien ! Très bien I à rextrèrae-gau-<br />
ohe.)<br />
Je veux espérer que la majorité républicaine<br />
fera confiance à la classe ouvrière. » (Vifs &e<br />
plaudiasements à l'extrème-gauche.)<br />
Tandis ouïe M. Albert Briquet regagne sa<br />
place et que les unifiés le félicitant chaleureu<br />
Bernent et lui font une ovation, M. Albert Tho<br />
mas, député <strong>de</strong> la Saine, lui succè<strong>de</strong> à la tri-<br />
bune.<br />
Discours <strong>de</strong> M. Albert Thomas<br />
M. A. Thomas. — Je veux démontrer que la<br />
grève <strong>de</strong>s cheminots a été, dans son essence,<br />
itn mouvement coirporatif et professionnel.<br />
A la tète du mouvement, on trouve le Syndi-<br />
cat national dont M. Vivian! a reconnu la lé-<br />
galité puisqu'il a été en pourparlers avec lui.<br />
Et cependant, on a donné à ce Syndicat l'é-<br />
pithète <strong>de</strong> révolutionnaire.<br />
Comment se fait-il dans ce cas que le pays<br />
ne se soit pas trouvé à ieu et à sang alors qu'il<br />
y avait 10,000 cheminots en grève ? (Applau-<br />
dissements à l'extsrême-gauche.)<br />
C'est que les cheminots n'étaient pas <strong>de</strong>s<br />
révolutionnaires . (Nouveaux applaudisse-<br />
ments sur les mêmes bancs.)<br />
Ce qu'ils ont voulu, ce n'est pas la révolu-<br />
tion, mais une augmentation <strong>de</strong> salaires.<br />
(Très bien ! Très bien 1 à l'extrème-gauche.)<br />
Bans un meeting, ils ont voté un ordre du<br />
jour, « Dernier appel au Parlement », sur la<br />
question <strong>de</strong>s salaires, la rétroactivité <strong>de</strong> ta<br />
loi <strong>de</strong>s retraites et la réglementation du tra-<br />
vail.<br />
Dès lors se manifeste unie mentalité nou-<br />
velle chez les cheminots, l'esprit <strong>de</strong> grève, ds.<br />
revendicatmonis directes par le syndicat ; c'est<br />
en face <strong>de</strong> cette mentalité ouvrière que le gou-<br />
vernement s'est trouvé.<br />
M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a dit<br />
qu'avant le congrès d'avril <strong>de</strong>rnier le syndi-<br />
cat national avait décidé la grève. »<br />
M. Millerand se lève et interrompt d'un ton<br />
Vif- M. Millerand. — Non. J'ai dit qu'il avait<br />
menacé <strong>de</strong> la grève.<br />
M. Albert Thomas. — Cette menace s'était<br />
produite déjà en juin 1909 : c'est la une pres-<br />
sion légale dont usent les syndicats qui sen-<br />
tent leur force. (Très bien ! Très bien 1 a l'ex-<br />
trême-gauche.)<br />
On connaît les résolutions prises au congrès<br />
national ; il a été décidé crue les revendica-<br />
tions <strong>de</strong>s travailleurs seraient discutées dans<br />
une entrevue générale entre les délégués <strong>de</strong>s<br />
divers réseaux et les directeurs <strong>de</strong>s Compa-<br />
gnies ; c'est le directeur <strong>de</strong> la Compagnie du<br />
Midi nui avait suggéré cette procédure à M.<br />
Saint-Germain, délégué <strong>de</strong>s employés die ce<br />
réseau.<br />
La lettre du 25 avril adressée en c© sens amx<br />
directeums resta sans réponse ; une nouvelle<br />
lettre fut adressée par le Congrès national aux<br />
directeurs et au ministre <strong>de</strong>s travaux publics;<br />
ce n'est que le <strong>29</strong> juin que la réponse <strong>de</strong>s di-<br />
recteurs au ministre <strong>de</strong>s travaux publics parut<br />
sans date dans le Journal <strong>de</strong>s Débats.<br />
Je suis obligé, bien à contre-coeur, <strong>de</strong> met-<br />
tre ici uns personne en cause, une personne<br />
que j'aime et que j'estime. (Vif mouvement<br />
d'attention.)<br />
Est-il vrai, comme me l'a déclaré le chef du<br />
cabinet du ministre, que cette réponse datait<br />
d'un mois ? (Exclamations à l'extrème-gau-<br />
che.)<br />
M. Millerand, légèrement démonté. —- Quo<br />
voulez-vous dire ?<br />
M. Albert Thomas. — Que ies bureaux du<br />
Syndicat étalent en droit d'apporter une ré-<br />
ponse aux cheminots et que le gouvernement<br />
ne la donnant pas commettait un crime. (Sal-<br />
ve d'applaudissements à l'extrème-gauche ;<br />
moiuiventant sur les autres bancs.)<br />
M. Millerand, qui s'est ressaisi. — Le gou-<br />
vernement a fait tout son <strong>de</strong>voir en se dé-<br />
clarant prêt à prési<strong>de</strong>r l'entrevue si les <strong>de</strong>ux<br />
parties acceptaient la proposition.<br />
Il n'a pas reçu <strong>de</strong> réponse <strong>de</strong>s Compagnies<br />
pair la bonne raison qu'il ne leur avait pas<br />
écrit ; en présence du refus <strong>de</strong>s Compagnies,<br />
te ministre <strong>de</strong>s travaux publics et le prési<strong>de</strong>nt<br />
diu conseil ont déclaré aux délé gués am "ils<br />
maintenaient leur promesse.<br />
M. Thomas. — Je constate que vous n'avez<br />
pas répondu aux lettres du Congrès national.<br />
( Applaudi sseimariits à l'extrême-gaucbe.)<br />
M. Millerand. — Quelles lettres ?<br />
M. Thomas. — Celles du 25 avril et du 28<br />
mars.<br />
M. Millerand. — Les délégués du Syndicat<br />
national et <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s mécaniciens<br />
et chauffeurs sont venus dans mon cabinet •<br />
ie leur al répondu verbalement que le gouver-<br />
nement était prêt à intervenir en leur faveur<br />
auprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Applaudissements<br />
au centre et à gauche.)<br />
M. Thomas. — Vous avez reçu une lettre <strong>de</strong>*<br />
Compagnies, pourquoi l'avez-vous gardée î<br />
(Applaudissements à l'extrème-gauche )<br />
M. Millerand. — Les cheminots n'ont jamais<br />
doute <strong>de</strong> te. bonne foi et <strong>de</strong> la bonne vokvnté<br />
du gouvernement. (Rires ironiques à I'estrê-<br />
me-gauohe.)<br />
M. Jaurès. — Là n'est pas la question.<br />
M. Thomas. — Le Syndicat attendait du<br />
gouvernement autre chose : une intervention<br />
auprès <strong>de</strong>s Compagnies. (Très bien 1 Très<br />
bien ! à l'extrème-gauche )<br />
M. Millerand. — Elle a eu lieu<br />
M. Thomas. — Je constate donc 'que les Com<br />
pagnses refusent d'entrer en relations avec un<br />
syndicat légalement constitué et que le eou<br />
versement reste indifférent. (Aoplaudis-e<br />
ments à_l extrême-gauche.)<br />
M. Briand. — J'ai fait personnellement au-<br />
près die chaque directeur <strong>de</strong>s démarches éner-<br />
giques dans le sans qu'indique M. Thomas<br />
(Interruptions à l'extrème-gauche )<br />
M. Buisson. — La preuve? (Applaudisse-<br />
ments a lextreme-gauche ; vives protestations<br />
sur <strong>de</strong> nombreux bancs.)<br />
riD M V,?,r ia! 'd- — La preuve résulte du fait que<br />
,r < S?°^ 1OT1 ? cat E ^ R «Ç U * S immédiatement<br />
£ 5 ?ï,^ te ^,?*. w certaines satisfac-<br />
tions ont été immédiatement accordées<br />
D autre part, les termes <strong>de</strong> la lettre <strong>de</strong>s Com<br />
pagaies ont été discutés entre le gouverne-<br />
ment et les. délégués du Syndicat ; les rovocations.<br />
Applaudissements à l'exU-ême-gauohe.)<br />
Quant à la question <strong>de</strong> sabotage, elle n'est<br />
pas nouvelle.<br />
Toujours, dans les réunions du travail et<br />
dans les réunions électorales, je me suis dé-<br />
claré contre le sabotage et mes amis socia-<br />
listes avec moi. (Vifs applaudissements à<br />
l'extrème-gauche . )<br />
- M. le ministre <strong>de</strong>s travaux publics a lu <strong>de</strong>s<br />
passages <strong>de</strong> la brochure <strong>de</strong> Renault, qui était<br />
-un employé modèle, ayant la note U) sur S0<br />
quand il 6 'est- présenté <strong>de</strong>vant la commission<br />
d'enquête. ; ,sa brochure était du 20 juin et<br />
c'est seulement en. septembre qu'an poursuit<br />
Renault ; n'y avait-il pas là une sorte <strong>de</strong> pro-<br />
vocation ? » (Applaudissements à l'extrème-<br />
gauche.)<br />
La séance est suspendue à 5 h. 20.<br />
A la reprise <strong>de</strong> la séance, M. Thomas conti-<br />
nue son discours.<br />
M. Thomas. — A la fin <strong>de</strong> septembre, le<br />
mouvement a grandi pendant que le malen-<br />
tendu entre le gouvernement d'une part et le<br />
Syndicat National d'autre part s'aggravait.<br />
Le Syndicat tente une <strong>de</strong>rnière dé-marche<br />
auprès du gouvernement pour obtenir une réu-<br />
nion entre lui et la Fédération <strong>de</strong>s chauffeurs<br />
et <strong>de</strong>s mécaniciens d'un côté, et les Compa-<br />
gnies <strong>de</strong> l'autre.<br />
Le 14 septembre, M. Berteaux et M. Jaurès<br />
sont sollicités d'intervenir auprès du gouver-<br />
nement pour obtenir cette entrevus ; MM.<br />
Berteaux et Jaurès n'étaient pas libres ; j'ai<br />
<strong>de</strong>mandé au prési<strong>de</strong>nt du conseil une audien-<br />
ce à laquelle je me suis rendu avec la déléga-<br />
tion, le 5 <strong>octobre</strong> ; procès-verbal fut dressé <strong>de</strong><br />
ta conversation qui eut lieu entre les minis-<br />
tres <strong>de</strong> l'intérieur et <strong>de</strong>s travaux publics, et les<br />
délégués.<br />
Le communiqué officiel a été étebli d'accord<br />
avec les parties ; mais c'est ici qu'est le mal-<br />
entendu ; le prési<strong>de</strong>nt du conseil dit que les<br />
délégués avaient accepté la métho<strong>de</strong> qu'il leur<br />
proposait ; c'étaient le 15 et le 16 <strong>octobre</strong> que ;è<br />
Syndicat et la Fédération <strong>de</strong>vaient &e trouver<br />
réunis.<br />
M. Briand. — J'ai pu penser que la procêdu<br />
re subissant un commencement d'exécution et<br />
étant acceptée, on me transmettait un appel<br />
mie réclamation à porter auprès <strong>de</strong> l'inspec-<br />
tion d'une Compagnie.<br />
M. Thomas. — La lettre adressée au prési-<br />
<strong>de</strong>nt du conseil émanait d'employés du ré-<br />
seau du Nord, mais non du Syndicat National<br />
et <strong>de</strong> la Fédération.<br />
Le 15 et le 1G <strong>octobre</strong> <strong>de</strong>vaient se réunir le<br />
Syndicat et la Fédération ; mais les événe-<br />
ments se précipitèrent ; la grève est déclarée<br />
le 16 <strong>octobre</strong> sur le réseau du Nord, sur celui<br />
où il y avait le conflit latent ; c'est une grève<br />
spontanée<br />
Est-ce qu'une grève dans ces conditions n'est<br />
pas justement la marque d'une revendication<br />
Corporative et professionnelle '! (Applaudisse-<br />
ments à l'extrème-gauche.)<br />
Le 11 <strong>octobre</strong>, Paris-Nord est arrêté, et alors,<br />
sur tous les. réseaux, l'effervescence commen-<br />
ce, particulièrement sur le réseau <strong>de</strong> l'Ouest,<br />
et le comité <strong>de</strong> grève hésite encore à ce mo-<br />
ment à déclarer la grève générale ; il la dé-<br />
clare le 12 au soir.<br />
On a critiqué les militants venus se faire<br />
arrêter dans les bureaux <strong>de</strong> l'Humanité ; ils<br />
ont voulu par là signaler T illégalité <strong>de</strong> l'ar-<br />
restation et le coup <strong>de</strong> violence du gouverne-<br />
ment. (Applaudissements à l'extrème-gauche.)<br />
C'est la grève comme telle qu'on a voulu at-<br />
teindre. (Applaudissements à l'extrême-gau-<br />
cbe.)<br />
U n'y avait qu'un moyen d'apaiser le con-<br />
flit : c'était la réception <strong>de</strong>s délégués du Syn-<br />
dicat par le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />
En prenant les précautions qu'on a prises,<br />
il était possible <strong>de</strong> donner satisfaction au mou-<br />
vement syndical.<br />
Actuellement, qu'arrive-t-il î Des colères<br />
sour<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s divisions parmi les travailleurs,<br />
à la suite <strong>de</strong>s révocations prononcées par les<br />
Compagn es, et <strong>de</strong>s faveurs accordées à quel-<br />
ques-uns. » (Applaudissements à l'extrême-<br />
gauche.)<br />
Vif inci<strong>de</strong>nt<br />
la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin par appel ncminal que<br />
nous avons préparée. » (Exclamations sur<br />
nombre <strong>de</strong> bancs.)<br />
Il est- procédé au scrui in ; par 250 voix contre<br />
155, ta <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi à <strong>de</strong>main 2 heures<br />
est repouasée.<br />
Voix nombreuses : « A <strong>de</strong>main ! à ce soir ! »<br />
(Bruit prolongé.)<br />
La Chambre déci<strong>de</strong>, au milieu d'une confu-<br />
sion inexprimable., <strong>de</strong> tenir séance <strong>de</strong>main<br />
matin à 9 heures.<br />
Une voix à droite. — Mais nous ne serons<br />
pas dix. »<br />
La séance est levée à 7 h. 20.<br />
5 miUTMR'ES<br />
Une vieille affaire<br />
Dragwignan, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
La cour d'assises vient d'acquitter l'officier<br />
d'administration Robert. M. Ruch, directeur<br />
<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> peinture <strong>de</strong> Paris ,son asso-<br />
cié M Larue et les frères Brunet <strong>de</strong> Itermes»<br />
fournisseurs <strong>de</strong> la marine et <strong>de</strong> la guerre à<br />
Toulon.<br />
Ces personnages étalent accusés d'avoir, à<br />
l'oceasion <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong>s nouvelles ca-<br />
sernes, édifiées pour le compte du ministère<br />
<strong>de</strong> la guerre, fait bâtir <strong>de</strong>ux villas pour leur<br />
propre compte par les fournisseurs ou ou-<br />
vriers ou entrepreneurs <strong>de</strong> la première cons-J<br />
traction au prix forfaitaire <strong>de</strong> 18,000 francs<br />
au lieu <strong>de</strong> 25,000 francs.<br />
Neuf témoins ont été entendus.<br />
N3JJELLES MILITAIRES<br />
RÉSERVE<br />
Paris, 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Mutations, artillerie. — Passent : MM. Li-<br />
mes, du 18', à l'état-major <strong>de</strong> l'artillerie du<br />
17' corps ; Rauiet. du 24", à l'état-major <strong>de</strong><br />
l'artillerie du 18' corps ; Sire, <strong>de</strong> la 2" compa-<br />
gnie d'ouvriers, au dépôt <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> Tou-<br />
louse.<br />
Les sous-lieutenants <strong>de</strong> réserve : Pons, <strong>de</strong><br />
la 2* compagnie d'ouvriers, au 4' régiment à<br />
pied ; Boulay. du 55' régiment au 56* ; Hwot,<br />
du 9° régiment à pied au 6' groupe à pied<br />
d'Afrique.<br />
Un Inci<strong>de</strong>nt au Vatican<br />
Rome, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Par suite d'un manque <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>ux<br />
étrangers ont pu pénétrer, sans être inquié-<br />
tés, jusqu'à l'antichambre du Pape ; ils se se-<br />
raient trouvés en présence du Souverain Pon-<br />
tife s'ils n'avaient été arrêtés par le cardinal<br />
Merry <strong>de</strong>l VoL qui se trouvait par hasard en<br />
cet endroit.<br />
Plusieurs gar<strong>de</strong>s nobles ont été mis aux ar-<br />
rêts.<br />
La Crise Espagnole<br />
La loi du ca<strong>de</strong>nas<br />
Madrid, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le débat sur la loi du ca<strong>de</strong>nas s'est pour-<br />
suivi au Sénat par une intervention <strong>de</strong> l'évê-<br />
que <strong>de</strong> Jaca, qui a combattu énergiquement le<br />
projet ; il a vivement protesté contre la si-<br />
tuation faite aux religieux que le gouverne-<br />
ment laisse sans défense contre les attaques<br />
<strong>de</strong> toutes sortes dont ils sont l'objet et a ter-<br />
miné en traitant le projet cle loi <strong>de</strong> véritable<br />
exécution et <strong>de</strong> mesure anticonstitutionnelle.<br />
A ce moment, M. d'Ellssagaray se lève et in-<br />
terrompt M. Thomas ; les 61 socialistes unifiés<br />
protestent, et le vacarme est tel qu'il est im-<br />
possible d'entendre M. d'Ellssagaray.<br />
Celui-ci, cependant, aux applawlissements<br />
du centre, <strong>de</strong> la droite et d'une gran<strong>de</strong> partie<br />
<strong>de</strong> la gauche, domine l'orage et crie aux so-<br />
cialistes au milieu du tumulte :<br />
M. d'Ellssagaray. — Mes amis et moi nous<br />
ne sommes pas disposés à subir votre tyran-<br />
nie plus longtemps ; nous représentons <strong>de</strong>s<br />
électeurs comme vous et avons la prétention<br />
<strong>de</strong> défendre les ouvriers aussi bien que vous,<br />
sinon mieux ; vous ne m'empêcherez pas <strong>de</strong><br />
parler. »<br />
Les unifiés font un vacarme assourdissant,<br />
auquel M. Brisson assiste indifférent, sans<br />
même songer à agiter sa sonnette : M. Thomas<br />
est à la tribune, attendant, pour reprendre<br />
son discours, que l'inci<strong>de</strong>nt se soit calmé.<br />
M. Gompère-Morel se lève alors et crie à M.<br />
d'Ellssagaray : « Vous qui avez collaboré à<br />
la Libre Parole... » Le reste <strong>de</strong> ses paroles se<br />
perd dans te bruit ; mais M. d'Elissagaray ri-<br />
poste.<br />
M, d'Elissagaray. — Parfaitement, et nous<br />
y avons défendu les ouvriers, mais il y a<br />
quelqu'un ici qui n'a pas lie droit <strong>de</strong> me foire<br />
ce reproche : c'est l'élu <strong>de</strong>s royalistes du Gard,<br />
le député du duc d'Uzès. » (Violentes clameurs<br />
à léxtrême-gauche).<br />
M. Brisson se déci<strong>de</strong> à intervenir et à agi<br />
ter sa sonnette pour rétablir le silence ; il fini<br />
par y parvenir et M. Thomas peut terminer<br />
son discours.<br />
M. Thomas. — Cette grève peut causer la<br />
reine <strong>de</strong> l'action syndicale en livrant pieds et<br />
poings liés aux Compagnies les syndiqués.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil n'a vit là que le<br />
mouvement révolutionnaire ; U n'a pas vu <strong>de</strong><br />
mouvement professionnel ; c'est celui que j'ai<br />
voulu défendre ».<br />
M. Thomas, en regagnant son banc, est vi-<br />
vement félicité par ses amis socialistes.<br />
Voix nombreuses. — A lundi I à jeudi 1<br />
(Bruit prolongé).<br />
M. Briand se lève et prend la parole au mi-<br />
lieu <strong>de</strong> l'attention générale.<br />
Le renvoi à <strong>de</strong>main<br />
M. Briand. — Le pays ne comprendrait pas ;<br />
qu'un débat <strong>de</strong> cette importance fût imierrom-<br />
pu pendant plusieurs jours ; je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, à la<br />
Chambre <strong>de</strong> continuer <strong>de</strong>main ». (Très bien I<br />
Très bien 1 à gau"hei.<br />
Les pupitres commencent à'claquer. M. Jau-<br />
rès ue>iiiat un aspect nouveau. (Violentes protesta-<br />
tions à gauche).<br />
M. Jaurès, dominant le tumulte. — Les che-<br />
minots ont le droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que la Ciiom-<br />
bre se prononce sur leur sort dans <strong>de</strong>s condi-<br />
tions <strong>de</strong> calme ». (Clameurs à gauche et au<br />
centre).<br />
Les imnltres entrent en danse ; les interrup-<br />
tions se croisent.<br />
M. Jaurès, furieux, crie au milieu du bruit :<br />
— Vos clameurs sont inutiles; il y a dans notre<br />
parti <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s voix qui ont domine d'autres<br />
orages ».<br />
Le discours <strong>de</strong> M. Jaurès est haché d'inter-<br />
ruptions que le vacarme empêche d'entendre ;<br />
l'orateur, congestionné, tient tête à l'orage,<br />
soutenu par les applaudissements <strong>de</strong> ses amis.<br />
M. Jaurès. — Normalement et matérielle-<br />
ment, u est impossible <strong>de</strong> terminer ce soir ;<br />
si vous voulez nous opprimer, nous vous ré-<br />
pondrons par d'autres manœuvres d'oppres-<br />
sion. (Applaudissements répétés à l'extrème-<br />
gauche).<br />
S'il est impossible <strong>de</strong> finir cette nuit, il reste<br />
à savoir si la Chambre veut siéger <strong>de</strong>main ou<br />
ajourner à jeudi la suite <strong>de</strong>s débats ; je ne<br />
suis nos opposé à la séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main à la<br />
condition aue cette décision n'entraîne pas<br />
une séance <strong>de</strong>main soir et la clôture ». (Ap-<br />
plaudissements à l'extrème-gauche).<br />
La gauche, complètement dominée, ne pro-<br />
teste plus.<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi à jeudi, mise aux<br />
voix, est repoussée à mains levées.<br />
M. Paîureau-Mirand. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la<br />
Chambre <strong>de</strong> continuer la discussion ce soir.<br />
(Protestations à l'extrême gauche.)<br />
Le pays en a assez (tonnerre d'applaudisse-<br />
ments à gauche), <strong>de</strong> ces interpellations qui<br />
empêchent le Chambre d'abor<strong>de</strong>r la discus-<br />
sion du budget et l'exposent à voter <strong>de</strong>s dou-<br />
zièmes provisoires.<br />
M. Jaurès, <strong>de</strong> plus en plus furieux. — Je pas-<br />
serai la nuat à la tribune. »<br />
Le vacarme reprend <strong>de</strong> plus belle ; le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt renonce à rétablir l'ordre ; il donne lec-<br />
ture d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin publie à la tri<br />
bune pour le renvoi <strong>de</strong> la séance à <strong>de</strong>main<br />
2 heures.<br />
M. Jaurès. — Si le renvoi à <strong>de</strong>main est re<br />
poussé, nous appliquerons au renvoi à oe SOÏT<br />
Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />
Guillaume II à Bruxelles<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Les personnes qui ont assisté au départ <strong>de</strong><br />
l'empereur, hier soir, ont été étonnées <strong>de</strong>s<br />
mesures d'ordre priées, malgré la pluie bat-<br />
tante, à la gare du quartier Léopold.<br />
Ce matin, dans les milieux oifreieux, on<br />
donne <strong>de</strong> ces mesures l'explication suivante :<br />
Hier matin, on avait reçu au palais <strong>de</strong><br />
Bruxelles un mot signé du nom d'un <strong>de</strong>s plus<br />
dangereux anarchistes <strong>de</strong> Bruxelles, nommé<br />
D..., disant en substance que puisque person-<br />
ne n'avait eu le courage da faire sauter l'auto-<br />
crate allemand, lui avait pris la décision <strong>de</strong><br />
jeter une bombe.<br />
La police fit <strong>de</strong>s recherches pour découvrir<br />
D... et le mettre dans l'impossibilité <strong>de</strong> réali-<br />
ser ses menaces, mais il resta inlrouvable,,^,<br />
qui augmenta les craintes <strong>de</strong>s autorités èt,<br />
sur iordre <strong>de</strong> la police, toutes les fenêtres se<br />
cortège impérial<br />
•es extraordinaires<br />
es le lon g du cbe-<br />
trouvant sur<br />
ont dû rester<br />
On ajoute qi<br />
avaient été égi<br />
min do fer.<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Le gouvernement fait communiquer la note<br />
arrivante :<br />
« Plusieurs journaux donnent à l'interdic<br />
tion faite aux journalistes <strong>de</strong> rester sur le<br />
quai <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Luxembourg au moment<br />
du départ <strong>de</strong> l'empereur Guil'aume une expli-<br />
cation dont il est à peine néoessaire <strong>de</strong> souli-<br />
gner l'invraisemblance.<br />
» Il n'est jamais entré dans l'esprit du roi<br />
d'empêcher la presse <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> la tenue<br />
nu'il portait en conduisant l'empereur ; il<br />
était tout naturel qu'Albert i a "»a<br />
Les témoins <strong>de</strong> la mariée étaient - M Armand<br />
Bories, ancien notaire, son oncle, et le 'cornu- rt*<br />
Lamy, son beau-frère.<br />
!t 04<br />
Les témoins du marié étaient : Mme Arthur Nom.<br />
bel, sa grand'mère, et M. Paul Favatier notaire<br />
son oncle. ' ^<br />
Le mariage a été béni par M. l'abbé <strong>de</strong> Bonneloj<br />
ami <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux familles, qui a transmis aux jeunes<br />
époux la bénédiction do N. S.-P. le Pane.<br />
La mariée, charmante dans sa toilette sotin<br />
Liberty recouvert <strong>de</strong> mouiseline <strong>de</strong> soie et <strong>de</strong><br />
points d'Angleterre, a été conduite à l'autel j.;u;<br />
son onole, M. Eugène Ecries.<br />
Le marié donnait le bras à sa mère, Mme Ray-<br />
mond Favatier.<br />
Pendant la cérémonie religieuse, M. Eugène Sabi-<br />
tier, avocat, a chanté un Ave Maria, et M. ls<br />
capitaine <strong>de</strong> La Belleissue a brillamimènt exécuta<br />
un morceau <strong>de</strong> violon.<br />
Mme Anatole Bories a offert un magnifique lundi<br />
à ses invités. Plusieurs toasts ont été portés par<br />
M. Pierre Viguië, ami du marié; par MM. Pafll<br />
Favatier, Josetph Delau.<strong>de</strong>. par M. le docteur Gulhal,<br />
par MM. Albert Rozès et Eugène Sabatier, avocat.<br />
Aux vœux qui ont été poriés, nous jois-nons res-<br />
pectueusement nos souhaits <strong>de</strong> bonheur aux jeune»<br />
mariés, dont l'union allie <strong>de</strong>ux fani'les <strong>de</strong>s P'.u»<br />
justement honorées et estimées dans le Langurfoe.<br />
J. L.<br />
FACULTE DES LETTRES<br />
Baccalauréat (Philosophie). du<br />
A TOULOUSE<br />
Programme <strong>de</strong> la sixième journée, dimanche 30<br />
<strong>octobre</strong> <strong>1910</strong>, à 2 heures précises :<br />
A 2 heures, Prix du Département, à réclamer,<br />
l.OCO francs, 1JN0 mètres environ. — Manola, à M.<br />
A. Broquière; Le-Piqueux, à M. J. Cadilhon; itueï.e<br />
A M. F. Folin; Mithia, à M. Michel Azaïs; Palan-<br />
dry, à M. J. Rufflé; Viril, à M. F. Reyncdds; Adieu<br />
Va, sx M. R. Thaury; Chlqui to-d'AsooItia et Fir<br />
man II, à M. D. Reiff); Bonite, à M. A. Ross; Pé-<br />
pita, à M. G. Croiset; Coilotiion, au baron <strong>de</strong><br />
Nexon.<br />
A 2 h. 1/2, Prix spécial <strong>de</strong> la Société Sportive<br />
d'Encouragement, 1" catégorie, 2.C0O francs, 2.500<br />
mètres environ. — Saint-Auran, à M. le comte J<br />
do BTettos-Thurln; Simone IV, à M. L. Castaing;<br />
Bedleville, à M. le baron <strong>de</strong> Nexon; Malakoff, à M.<br />
H. <strong>de</strong> Juge; Saintc-Nitouche et Hono.ulu, a M. D.<br />
Guestier; Amovible, à M. A. Couzinet; Gaulois VI,<br />
à M. A. Eoss.<br />
A 3 heures, Prix <strong>de</strong>s Capitonls, 1.2O0 francs, 1.200<br />
mètres environ. — Marcelin-Albert, à M. le comte<br />
J. <strong>de</strong> Brettes-Thurtn; Catalani II, à M. J. Cadiliion-<br />
Monpazter, à M. J. Ruffié; Silène IV, à M. L. Cas-'<br />
taing; Clara III, à M. do Vlllemandy; Galvanl H,<br />
à M. le baron <strong>de</strong> Nexon; Po-ppee 11 et Suessula, a<br />
M. H. <strong>de</strong> Juge; MôIHe, il M. H. Baron; Dirua, à M.<br />
D. Guestler; Saint-Béat et et Félora, à M. P. Esté-<br />
venet; Day-Light. à M. R. Thaury; Ciboulette, à<br />
M. U. Labadie; Chiquito-d'Azc-oïtia et Firman II, à<br />
M. D. Reifl.<br />
3 h. 1/2. Prix d'Automne, handicap, 2.0C0 francs.<br />
2.4C0 mè-tres environ. — Gringoire, à M. le baron <strong>de</strong><br />
Nexon; Saint-Auran, il M. le comte G. do Breties-<br />
Thurin-, Péronnelle, à M. F. Foîiu; Coligny, à M.<br />
le baron <strong>de</strong> Nexon-, Simone IV, à M. L. Castaing;<br />
Sainte-Nitoiœhe et Ilonoluilu, à M. D. Guestier;<br />
\movibk! il M. A. Couzinet; Kéna. à M. le marquis<br />
<strong>de</strong> Bejàrfy ; Agènor, a M. A. <strong>de</strong> Tauzia; Régate II.<br />
a A * 'heurïs,' Prix <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Steeple-Chases<br />
<strong>de</strong> France, steea>le-chase, 6* série, 2.600 francs. 3.400<br />
mètres environ. — Ballottage, à M. II. Higson;<br />
Amril II a M. le comte J. Lahens; Clarenee II D.<br />
Ver-<br />
Hesftop;<br />
M A Cavre- Roi-dn-Médoc et Typhon III. à M.<br />
Guestier; Pequeno, â M. P. Antfer; Dorking et V<br />
dict à M L. do Fournas; Vera, a M. W. Heal<br />
Nasi'que. à M. le comte d'Ertourmel. „„.,,.<br />
A 4 h 1/2 Prix d'Arrondissement <strong>de</strong> la Société<br />
Sportive' d'Encouragement, pour chc-raux qualifiés<br />
arabes ou anglo-araJxîs, l" catégorie, épreuve au<br />
gailom 3.CO0 francs. 1.6C0 mètres environ. — Assu-<br />
rance et Athalie. à M. Gracié; Arlequin, à M. <strong>de</strong><br />
Carrère; Clairette, à M. Barrié; Araster.^a M. J.<br />
Bladô- Niquette. à M. Redon-France; Amusette III.<br />
à M Â Couzinet; Divine II, à M. A. Broquière; Dé-<br />
siréa et Ténébreuse, à M. J. Galan; Harpiste, Mi-<br />
gnon et Galion, à M. L. RouSeau.<br />
Aéronautique<br />
UN VOL PRODIGIEUX<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
L'aviateur Tabuteau, sur biplan, a pris te<br />
départ sur l'aérodrome <strong>de</strong> la Beauce à 8 h. 45.<br />
L'aviateur avait accompli, à 1 heure <strong>de</strong> l'a-<br />
près-midi, quarante-quatre tours <strong>de</strong> piste <strong>de</strong><br />
7.600 mètres, soiit 334 kilo-mètres, à la vitesse<br />
moyenne <strong>de</strong> 7G kilomètres à l'heure.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
A 2 heures, Tabuteau a couvert 405 kilo-<br />
mètres ; il est dès maintenant Je gagnant do<br />
la Coupe Midielim, qu'Aubrun disputait avec<br />
315 kilomètres.<br />
Tabuteau compte rester plus do 7 heures an<br />
l'air et battre tous les records <strong>de</strong> distance et<br />
do durée.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
A 2 h. 50, Tabuteau continuait toujours sa<br />
randounée ; à ce moment, il avait battu le re-<br />
cord do distance et le record <strong>de</strong> durée qui ap-<br />
partenaient à Olieslagers avec 5 h. 3 m. 5 s 1/5.<br />
Etampes, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Taibuteau a atterri après avoir paicouiu<br />
465 kiiomètea.<br />
Oral<br />
28 <strong>octobre</strong>. — Sont définitivement reçus :<br />
MM. Bouissou, Castan, Cayssials, Mazars,<br />
Perrin, Soutcul, Verdier, <strong>de</strong> Brunei, Bonne-<br />
ville Colomb, Burucoa, Duthu, Laullié, .La-<br />
vantes, Lèbre. Lempereur <strong>de</strong> Saint-Pierre,<br />
Naureils, Pages (A. B.), Poey, Suberbie, Fou-<br />
ohou, Maury,<br />
Baccalauréat latin-sciences. — Sont définiti-<br />
vemsirut reçus :<br />
MM. Langla<strong>de</strong> (A. B.), Lehr (A. B.), Maury<br />
(A B.), Rocherol, Joubert (B.), Carrère, Her-<br />
vieu, Apprato, Arrault, Bastié-Sigeac, Cra-<br />
îancq-Cazau. Pitney dit Fieury, Astier <strong>de</strong> Vil-<br />
latte, Banneterre, Gary, Laperohe, Neyroud,<br />
Paumés, Payrau (B.), Roucaud, Vieu, <strong>de</strong> La-<br />
garrigue, Massot, <strong>de</strong> Mauléon <strong>de</strong> Bruyères,<br />
Bronzes, Uavignac, Poindarie (A. B.), Piaza-<br />
net, Chatiniéres. Ducliein, Galy.<br />
FACULTÉ DES SCIENCES<br />
Oral du 28 <strong>octobre</strong>. — Sont définitivement<br />
reçus :<br />
Baccalauréat sciences-langues vivantes, 2'<br />
parte : MM. Galon, Bcsse, Defaye (a. b.), Du-<br />
ojie, iyaïtjvn, t IAJ ui'fca. .L>. ma*.*..e-o, UJC nvnibi^,<br />
Faydit, lUiucoule, Tirât, Rouquet, Mathelin<br />
(a. b.), Taurre, Castagné, Tord, Antarieu, Bar-<br />
rèro, Castéran, Dumont, Jany, Pusty, Ta-<br />
barly.<br />
Baccalauréat mathématiques, 1" partie ;<br />
MM. Mittelhauser (a. b.), Henri, Lard, Vergue,<br />
Dupin, Garrouste, Pallerin (a. bj, Sourt, Mar-<br />
cou, Vidal (a. b.), Camps, Albert, Fesq, Petit,<br />
lîartlie, Arqué.<br />
La session est close.<br />
Victime <strong>de</strong> son Dévouement<br />
En voulant interrompre un court circuit,<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-Félix est électrocuté<br />
Do notre rédaction <strong>de</strong> Montaubaai :<br />
Une <strong>de</strong>s familles les plus universellement<br />
considérées et estimées dans notre région vient<br />
d'être horriblement frappée par une catastro-<br />
phe aussi imprévue que subite.<br />
Jeudi soir, vers six heures, M. Henri do<br />
Saint-Félix, fiùs <strong>de</strong> notre sympathique ami M.<br />
Joseph <strong>de</strong> Saint-Félix, ancien adjo.nt au mai-<br />
re <strong>de</strong> Montauban et ancien consei.ler d'arron-<br />
dissement, passait en voiture sur la route <strong>de</strong><br />
Caussa<strong>de</strong> en revenant <strong>de</strong> sa propriété, lors-<br />
qu'il voulut acheter une bougie pour garnir<br />
sa lanterne.<br />
Il se trouvait alors à la hauteur <strong>de</strong> l'embran-<br />
chement du petit village d.e Fonneuve, où il<br />
y a un bureau <strong>de</strong> tabac et une recette-burahs-<br />
t>e, lorsqu'une femme lui fit observer que, sur<br />
la route, on voyait <strong>de</strong>s éttooelies, provenant<br />
sans doute <strong>de</strong>s fils électriques, qui, à cause<br />
du vent, pourraient mettre le feu à sa maison.<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-Félix, dont le courage et<br />
le dévouement étaient notoires, se mit, avec<br />
une bougie, à chercher le fil, qu'il toucha<br />
sans doute, au milieu d.e l'obscurité. C'était le<br />
fil du téléphone qui, par malheur, s'était en-<br />
roulé à un <strong>de</strong>s fils qui transmet lo courant<br />
électrique, do 10.000 volts, à Caussa<strong>de</strong>.<br />
L'effet- fut instantané autant que terrible ;<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-Félix fat tairnédiatement<br />
foudroyé et tomba comme une masse dans te<br />
fossé, te poignet et te côté droit harriblemenit<br />
brûlés.<br />
On ne put essayer <strong>de</strong> dégager le corps, et<br />
on s'empressa <strong>de</strong> courir à Montauban préve-<br />
nir la famille et la Société électrique, pendant<br />
, que l'éleatriciité faisait son oeuvre, brûlant le<br />
Ipilopc do la Grèie <strong>de</strong>s dcmiMtt<br />
Les grévistes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> acquittés. — Les<br />
meneurs et l'imprimeur condamnés.<br />
Le tribunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.a<br />
rendu hier vendredi son jugement dans 1 af-<br />
faire d'entraves à la liberté -du travail. Qui<br />
était venue à l'audience <strong>de</strong> mercredi.<br />
On sait que les inculpés étaient au nomlirc<br />
<strong>de</strong> cinq : M. Marty-P.oll.an, secrétaire dp J u-<br />
ruiion <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; MM. L*»"J<br />
gne et Bosc, employés <strong>de</strong>s ctoennns *<br />
grévistes ; MM. Lien, imprimeur, «t Lass-rre.<br />
directeur d'une agence d aifichage.<br />
Marty-Rollan était poursuivi t^.^-if»<br />
mes violents <strong>de</strong> l'ordre du jour m il av<br />
présenté et fait acclamer a la rewmon u»<br />
Croix-Daura<strong>de</strong> .<br />
MM. Gassagne et Bosc étaient încupés oar<br />
voir rédigé une affiche considérée comme<br />
grue, Bosc et Lasserre.<br />
Le jugement<br />
Voici les diapositifs du jugement prononcé<br />
par M. le prési<strong>de</strong>nt Zeg.icki : . -<br />
« Attendu que la prévention qui Pc.-^ h Sr<br />
Oassagne et Bosc eot insuffisamment<br />
qu'ils nient être les auteurs ou le*<br />
teurs <strong>de</strong> l'affiche incriminée et que, au re»«.<br />
ils ont déclaré la désapprouver<br />
n Attendu qu'ils ont- proteste avant to^<br />
gérance judiciaire, ajoutant qu ^Jf^Taiïê<br />
B pour co* à ^^« Ç<br />
en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l'afficheur uswm .<br />
n'aurait été qu'un instrument passa w<br />
a0 fAttendiu que l'article -414 punit l^^!<br />
ces. même verbales, * .rature A I^ner<br />
teiake au libre exercice d indusuemi^<br />
» Attendu que l'affiche aux m^f 1 ,:;',,, me<br />
tient les passages suivante : « AUX^ ; -- ;<br />
<strong>de</strong>s cheminots, La lutte « OTtrance es<br />
gée. nous livrons leurs noms a fi été<br />
à vous <strong>de</strong> les exécuter ». f w<br />
sur l'affiche les noms et adr^ea<br />
ployés n'ayant pas cesse ifj 1 ;^^irconf--'"1-<br />
Attendu qu'étant données les c é)È pr^<br />
ces dans lesquelles ces m^f^^ero^ un«<br />
férées, elles avaient pour but u ralc c/>n^<br />
intimidation, une contra:nW"-^ u . a va'.Uer<br />
les cheminots qui continuai^"' , cessa,<br />
dans te but d'amener <strong>de</strong> leiu , to liberU<br />
tion <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> ]x>rter atten*e *<br />
<strong>de</strong> l'industrie du travail... . „ ue \W '<br />
» Attendu que te rôle im^rtaïi*,^ ^ ^<br />
RoUan et Lien ont joué dans w -;j ,<br />
met pas <strong>de</strong> les faire benéfiei« d ^ éiémen«<br />
» Attendu que le tribunal * étaJ>li .r ia pa*<br />
d'appréciation suffisants' P^ondamn-e. etc.<br />
<strong>de</strong> responsabilité <strong>de</strong> chacun , cow t ^.ndosj<br />
Le jigemertl étabH* en^jM les ai<br />
nés auront à supporter soMai<br />
peDS ' L'impression chez les '^ress» & w<br />
Une foute assescoi^rabîe assu ^<br />
UI £ôus avons m wym C!<br />
militants simdicaiisies<br />
le jugam«H " , "^nce et a<br />
sorti <strong>de</strong> la salle dauaie.it-c<br />
^arty-Rol^ ne .^^^0^<br />
peine qui le frappe: d goure bcya rgec^e<br />
turel <strong>de</strong> la part. '-J^Jtcàiés. #* &<br />
M. Altroff. qui est a ses co«. on<br />
vi.si.es pour açcato^ Mf*>g'appel J . Mflr tr<br />
" i condui' 0<br />
sies po-ui "TfHiVvfYiiS pas api'" • . «an»<br />
_ Mais ne fal'^"n? irn „ioroiis pas • ^ du ii*<br />
_ Jamais no^'S irons.It^* *<br />
etSVirerSScÇc m»<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE "<strong>1910</strong><br />
les syndiqués, elle leur<br />
"",iV"-i' a ,„ mains du mon<strong>de</strong> ; pour nous, les<br />
rps 1 ..'oxistcnt pius ; le syndicalisme et<br />
*u»a?f„nture n'ont rien ù voir.<br />
^acà^ f défenseur do Mar-ty-Roaian, ne<br />
J9,. Ai ir,ll " ,, . lS plus vexé. Il ne fera pas appel<br />
.'«to'^CVi qui irappe Marly-RoUan.<br />
^ieniianto pour<br />
*éc*s la peine die dix jours <strong>de</strong> prison<br />
sur Lion, elie consaca .<br />
la<br />
VQ&ÏÏ *',\.-> .- rsis aux <strong>de</strong>ux prévenus, pour<br />
J^ÎÎT bons antécé<strong>de</strong>nts et la part infime<br />
yp* prise à ia gK,ve - " A. c.<br />
r-incendie <strong>de</strong> la Faculté<br />
*- in <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine<br />
La reprise <strong>de</strong>s cours<br />
doyen <strong>de</strong> la Faculté dc Médteaine mous<br />
publier l'avis suivant :<br />
^..lirtê l'incendie qui a détruit les bâti-<br />
« f- iStribu'-s n l'administration et à la bi-<br />
H&tJàt* universitaire, la Faculté ouvrira<br />
(Bo^JinKjtoHu<strong>de</strong> le 3 novembre et tous les<br />
c£,ninî% travaux pratiques auront lieu aux<br />
coeurs a 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Maison MONBRUN<br />
47, rue <strong>de</strong> la Pomme, <strong>Toulouse</strong><br />
A rooeasrion '' U0V( 'ml>re-<br />
SelRlf.». - Courant h; «o, nmclmin<br />
bre OOcenibre. 17; proinlors iVtS^<br />
Avoines - Courant, 18 7:'<br />
17; novota-<br />
e. 18 75; "i pTéndors.' 1 --"'-' 3 80 ' n °-<br />
Alcools.<br />
Aecemhr., 109; 4 prem^ g,^' 111 M;<br />
I w Co iï :l ~ Courant. 01 75, prochain SI 7V «»<br />
l bre-tteeembre, Oî; 4 premiers ta. ' S ' »W*><br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE i9id<br />
«aiJiM -ûécemhre,' 42 25; 4 premiers, 43 52; 4 <strong>de</strong> mal,<br />
M 7V coté officielle, 53 50.<br />
Sucres — Courant, <strong>29</strong> 50; prochain, 25 37-J; 4 d'oc-<br />
tobre <strong>29</strong> ST5; 4 premiers, 30 S»; roux cultés, 26;<br />
attires jets, 26; raffinés, 08 50.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 2S <strong>octobre</strong>.<br />
Bios supérieurs 21 75 à 22 fr., bonne qualité<br />
91 à 21 25; ordinaires, 10 4 20 tr., le tout les. m<br />
kilos.<br />
Grains grossiers. — Orge <strong>de</strong> pays. 3 50 4 10 23j<br />
»TOin=s <strong>de</strong> 9 25 à 3 75 les 50 kilos-, màïs blanc. 1* 25<br />
à 14 75 les 75 kilo*: fèTes 14 à 14 25, les G5 klioa<br />
Farines et Issues. — Mlnot fleur. 43 tr. ; mi no)<br />
#xtra ou premières 46 lr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, 100 à 110 lr., les<br />
1C0 kilos.<br />
Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 C0 à t fr. ; sain-<br />
foin, ire coupe (nouveau), 4 4 4 50; SF et 3' coupes,<br />
3 30 à 3 70; paille blé, 2 » à 3 lr.; avoine, 1 80 4<br />
3 te., le toùt les 50 kilos.<br />
Bols à brûler. — l 50 4 1 55, les 50 kilos.<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
Du 28 <strong>octobre</strong>.<br />
BlAs. — Pays, 21 75 4 23 fr. l'hecto.<br />
Farines. — Haut pays, 3S 4 38 25.<br />
Sons. — Gros, 14 75 nus; ordinaires, 12 50; re-<br />
passes Unes, 15 fr.: ordinaires, 15 50; Plata, 11 75.<br />
Maïs. — Roux Plata, 16 75; Cinquantini, 20 25,<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 10 50; Bretagne grises,<br />
ÎS 75 4 19 fr. ; nonvs, 19 fr. ; Liljau, 50 4 51 kilos,<br />
16 75; Algérie, 16 50.<br />
Orges. — Pays, 18 fr.; Algérie, 16 75.<br />
Seigle. — Baltique, 17 75.<br />
"Foins. — Naturels, 40 fr.; foins luzernés, 45 fr. les<br />
(M kilos; paille <strong>de</strong> froment, 30 fr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gfle, G 50, par wagon comiplet.<br />
HAUTBS-PÏRËNÈES<br />
Maubourguet.<br />
Foire aux mules. — On sait que cette foire se tient<br />
à Maubourguet le mardi apTès la Toussaint. Or,<br />
comme cette fête tombe, cette année, le mardi mê-<br />
me, la foire aura lieu le mardi suivant 8 novem-<br />
bre.<br />
B y a <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> nombreux marchands s'é-<br />
taient rendus sur nofre cliamip <strong>de</strong> foire et la plupart<br />
<strong>de</strong>s produits purent être vendus à <strong>de</strong>s prix qui don-<br />
nèrent satisfaction à tous les éleveurs; aussi, l'an-<br />
née <strong>de</strong>rnière, notre place était abondamment pour-<br />
vue. Malheureusement, les affaires furent presque<br />
iiulies. 111 ne faut pas cependant que les propriétai-<br />
res se découragent, et nous les engageons fortement<br />
4 conduire leurs animaux 4 la foire du 8 novem-<br />
bre.<br />
Marché du 25 <strong>octobre</strong>. — Voie! les cours prati-<br />
qués :<br />
Froment, 21 fr. ; seigle, 17 fr. ; orge, 14 fr.; avoine,<br />
11 50; mais, 17 4 1S fr.; haricots, 40 fr.; pommes <strong>de</strong><br />
terre, 6 fr., le tout l'hectolitre.<br />
PouEas, 5 4 6 fr. ; poulets, 3 4 4 fr. ; canards, 4 à<br />
6 fr. ; din<strong>de</strong>s, 8 à 12 fr.; pinta<strong>de</strong>s, 6 fr. ; pigeons,<br />
1 70; oies, 8 4 10 fr., le tout la paire.<br />
Lièvres, 6 fr. ; perdreaux, 2 25; palombes, l 25, le<br />
tout la pièce.<br />
Œufs, 1 40 la douzaine.<br />
Veaux <strong>de</strong> boucherie, 0 85 le kilo, poids vif.<br />
Castelnau-Rivière-Basse.<br />
Gran<strong>de</strong> foire. — La foire <strong>de</strong> novembre se tiendra,<br />
cette année, 4 Castelnau-Rivière-Basse le lundi 7<br />
novembre.<br />
Grand approvisionnement d'oies, canards et din-<br />
dons d'em«rais.<br />
Apport d'échantillons <strong>de</strong> vins du Madiranais.<br />
Trie.<br />
Foire d'<strong>octobre</strong>. — La foire <strong>de</strong> maïdi 25 <strong>octobre</strong>,<br />
favorisée par un beau temips, a été très réussie. Nos<br />
tfiverses places étaient bien aipprovisionnées; tran-<br />
sactions nombreuses et imiportantes.<br />
Voici les cours pratiqués :<br />
Halle aux grains. — Blé, 21 fr. les 80 kilos; avoi-<br />
ne, 10 50; maïs, 16 fr. ; seigle, 17 fr.; fèves, 16 50;<br />
H—san———aa<br />
châtaignes, 17 50; pommes <strong>de</strong> terre, 5 25, 1» tout<br />
liiectolitre.<br />
Place <strong>de</strong> la volaille. — Poules, <strong>de</strong> 5 à 6 fr.; pou-<br />
lets, <strong>de</strong> 2 50 4 4 fr. ; canards, <strong>de</strong> 3 4 4 fr.; dinduiis,<br />
<strong>de</strong> 9 U fr., le tout la paire.<br />
Gibier. — Lièvres, <strong>de</strong> 6 4 7 fr.; perdreaux, 2 50;<br />
palombes, 1 20; grives, 0 50. lé tout le pièce.<br />
Œufs, 1 2ô la douzaine.<br />
TARX-ET-GARONNE<br />
Montaigu-<strong>de</strong>-Q ue rcy.<br />
Foire <strong>de</strong> la Saint-Crtipin. — Notre vieille foire <strong>de</strong><br />
Sa Saint-Crépin. favorisée par une bonne journée a<br />
été <strong>de</strong>s plus belles. Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et beaucoup<br />
d'animaux <strong>de</strong> touto espèce. Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
Espèce bovine. — Bœufs gras, <strong>de</strong> 40 4 42 fr. les<br />
50 kilos; vaches, <strong>de</strong> 36 4 40 fr.; bœufs et vaches <strong>de</strong><br />
travail, <strong>de</strong> SCO 4 1,100 fr. la paire; taureaux et gé-<br />
nisses, <strong>de</strong> 500 4 800 fr. la paire; veaux <strong>de</strong> lait, <strong>de</strong><br />
1 15 4 l 20 le kilo.<br />
Espèce ovine. — Moutons, <strong>de</strong> 25 à 30 fr. la pièce;<br />
brebis, die 22 4 27 fr. la pièce; agneaux, <strong>de</strong> 15 4<br />
20 francs.<br />
Espèce porcine. — Porcs gras, <strong>de</strong> 60 4 62 fr. les 50<br />
kilos ; porcelets, <strong>de</strong> 15 4 40 fr. pièce.<br />
Basse-cour. — Poules, <strong>de</strong> 3 50 à 4 50 la paire; pou-<br />
lets, <strong>de</strong> 2 50 4 3 50 la paire ; canards, <strong>de</strong> 4 50 à 6 f r.<br />
dindons, <strong>de</strong> 9 à 11 tr. ; lapins, <strong>de</strong> 1 50 4 2 fr.; pi-<br />
geons, <strong>de</strong> 1 4 1 50; œufs, 1 50 la douzaine.<br />
HaHe aux grains. — Blé, <strong>de</strong> 20 4 20 50; maïs, <strong>de</strong><br />
15 4 16 fr. ; avoine, <strong>de</strong> 10 à 10 50; pommes <strong>de</strong> terre,<br />
<strong>de</strong> S à 10 fr., les 50 kilos.<br />
Lauzerte.<br />
Marché du 24 <strong>octobre</strong>. — Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
HaQle aux grains. — Blé, <strong>de</strong> 19 75 4 20 fr. les 80<br />
kilos; maïs vieux, <strong>de</strong> 14 75 4 15 fr. ; pommes <strong>de</strong> ter-<br />
re, <strong>de</strong> 5 à 5 50 les 50 kilos.<br />
Marché 4 la volaille. — Vente très actives, légère<br />
hausse sur les poulets. Vendus <strong>de</strong> 2 75 4 5 fr. ; pou-<br />
les, <strong>de</strong> 4 50 4 6 50; pigeons, <strong>de</strong> 0 70 4 1 50; canards,<br />
<strong>de</strong> 4 75 4 7 fr.; le tout la paire; lapins domestiques,<br />
<strong>de</strong> 1 25 4 2 50 pièce.<br />
ŒuzCs, 1 46 la douzaine.<br />
Gibier. — Lièvres, <strong>de</strong> 4 75 4 5 25; lapins domesti-<br />
ques, <strong>de</strong> 1 50 4 2 fr. ; perdreaux Touges, <strong>de</strong> 1 75 4<br />
2 fr. ; gris, <strong>de</strong> 1 50 4 1 76; merles, û 25; tourds, 0 30;<br />
le tout la pièce.<br />
Marché aux oies. — Peu <strong>de</strong> troupeaux amenés.<br />
Vendus, <strong>de</strong> 13 75 4 17 fr. la paire.<br />
MARCHE DES VINS<br />
Ferrais.<br />
n n'y a pas eu dans la locaSitô <strong>de</strong>s ventes sur<br />
souche. Voici les premières ventes traitées ces jours<br />
<strong>de</strong>rniers :<br />
Cave Pierre Chaï, 40 hect. 4 40 50; cave Raoul<br />
Amigues. 40 hect. 4 40 fr.; cave Joseph Martin,<br />
65 hect. 4 40 50; cave Etienne Trille, un petit foudre<br />
vin vieux à 45 f r. Ces caves ont été traitées par<br />
M. Mir, courtier 4 Ferraïs, pour une maison du<br />
<strong>de</strong>hors.<br />
Cave Cahuzac, 45 hect. 4 41 fr.: cave Laffont,<br />
ICO hect. 4 42 fr., pour une maison du <strong>de</strong>hors, cour-<br />
tier Laffont, à Ferrais.<br />
Cave Pou-reine, 160 hect. à 42 50; cave Joserph<br />
Vidal. 120 hect. à 42 50; cave Gouzy, 50 hect. 4 41 fr.<br />
Ces <strong>de</strong>rnières caves ont été traitées par l'intermé-<br />
diaire <strong>de</strong> M. Eioi Azaro, 4 Ferrais, pour une mai-<br />
son du <strong>de</strong>hors.<br />
:©©©*:«©:•©:•©•:©©i par<br />
très (Tarn), Samt-Sulpice°(Ta^i at ;p°£• fi5-<br />
Agen, Bor<strong>de</strong>aux-Saint-Jean _ n V' Monta'uhf 8 -<br />
francs ; 2« classe : 05 francs K classe^-<br />
, Validité <strong>de</strong>s billets : 30 ion- ' ^<br />
le four du départ ; faculté Ji ' n°u com„ .<br />
moyennant supplément te Prolo^Ptts<br />
iNota. — Les vova°-e.niv; _„ «"Mon<br />
teur voyage à t^tesTe? comme»,*<br />
tineraire du voyage circulai tuées suT^<br />
vent -tivre cet itméràire^<br />
ci-<strong>de</strong>ssus, l'excursion (\Â r^ s l oMre u?.,?01-<br />
tant possible que dans il ^<br />
Les frais (k)^Cmon£^ «<br />
Tarn ne sont nas rnmnA= ,> l€s Gor^- r-<br />
billets <strong>de</strong> voyagé clreSef 11 * ' p ali le.<br />
<strong>de</strong> se détourner sur le visage ae ^ la<br />
Des larmes remplissaient les jeu ^<br />
jeune fille, inondaient ses joues, « ' mé .<br />
clain, une phrase oubliée revint a x»<br />
moire <strong>de</strong> Vivian : ~ A „.<br />
« — Si, mon cousin, j aa soutien<br />
Elle avait souffert.. Elle P*$^!<br />
Sur qui pleurait-elle ? Sur le<br />
Ou, revivant son passe en eo«£ ^<br />
passé d'un autre, pleurait-elle SJ<br />
même ?... , -, onnaravant.<br />
Plus encore qu un mois ^ Ip conD aitr0<br />
un désir tenace, impérieux, a-, l'ta-<br />
souffrance <strong>de</strong> P^%^%%^<br />
firme ; H répéta, attendant aa**<br />
la réponse : mnrendre-<br />
-Non, vous napo^^f^ot aux 1*<br />
Et les mots souhaites moo«»<br />
vres <strong>de</strong> la jeune fille : t<br />
_ Si, puisque j ai saune.<br />
_ Qu'avea-vous soutterx . sllivT e.)<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
CENTIMES<br />
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RÉDACTION ET<br />
quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />
ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine^jS<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
-/..«ONNK ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES . . . .<br />
"•"KTBMBNTS LIMITROPHES<br />
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Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
ï3ST®3S7FÏ.,S,XOKr£*<br />
ANNONCES (*• paj^ • • • I '*!•!•* *<br />
RECLAMES —<br />
RÉCLAMES (3« page) ,<br />
LOCALES. ....<br />
Les Annoncos ot KiSclarnes sont t«C«'' d»"<br />
nos Bureaux, rue Koquelaine, 25, à <strong>Toulouse</strong>, ot chez tous nos<br />
h ligna O fr- 30<br />
_ i~5©<br />
- 2 - »<br />
- 3 - •<br />
Correspondautfc<br />
amedi 21. Octobre 1ÏM9. - »? Année - N° 6,544.<br />
^«..«^ion <strong>de</strong>s interpellations sur !a grè-<br />
ta l 7IrPîninots a continué à la Chambre ;<br />
«e ^Ltenciu les discours <strong>de</strong> SVifJî. Briquet et<br />
îâ« Thomas. ^<br />
,,ih„nr l correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a ac-<br />
*£} PS cheminots grévistes Gassagne et<br />
?ilirfe , vjs s ,our entrave à la liberté du<br />
60SS s asserre , afficheur ; il a conesam-<br />
*?u Martv-Rol'a». secrétaire <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s<br />
114 ï«"„ôf= à vingt jours <strong>de</strong> prison, et M. Lion,<br />
jymii^a». dix j0UF3 <strong>de</strong> prison, tous <strong>de</strong>ux<br />
•ans sursis.<br />
-„ woulant interrompre un court circuit, sur<br />
" vu " jYjoiiiaufcati à Oaussarie, M. Henri<br />
la roui<br />
" e saint-Fe!»x a été électrocuté par un fil<br />
Transmettant un courant <strong>de</strong> tO.000 volts.<br />
unp bombe a été découverte <strong>de</strong>vant rirnineu-<br />
ù* habité a Paris, par M. Sarraut ; cet en-<br />
«in n'était que l'œuvre d'un mauvais piai-<br />
» n{ -<br />
Le .-< Frédéric-More) ». allant <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />
j Qiitîkerque avec un chargement d'essence <strong>de</strong><br />
î&ré&enthine et <strong>de</strong> résine, a été détruit par le<br />
jeu, ilatts les parages <strong>de</strong> l'île d'Yeu ; l'étjuipa-<br />
je Ut sauvé.<br />
Le roi ot la reine d'Angleterre sont allés, à<br />
foodnsrion, rendre visite au roi Manuel.<br />
Des mesures d'ordre d'une extrême rigueur<br />
ont été prises, à Bruxelles, à l'occasion du dé-<br />
part <strong>de</strong> "Guillaume II, dans la crainte d'un at<br />
tentât anarchiste.<br />
—<br />
L'aviateur Tabuteau a pris le départ, à<br />
8 h. 45 du matin, à ELampes ; il a volé toute<br />
la matinée et une partie <strong>de</strong> l'après-midi, a ga.<br />
gné la Coupe Michelin et a battu tous les re-<br />
cords <strong>de</strong> distance et <strong>de</strong> durée.<br />
La-Française, à M. A,<br />
Prix lie Flore (25.DÛ0 fr. Aumonî, a gagné le<br />
, à Maiscns-Laifiite<br />
.-.... o *.* *. *.*<br />
•La première séance d'interpellation<br />
avaitétonné lasensation d'un <strong>de</strong>ma-suecès<br />
[remporté par le prési<strong>de</strong>int du Conseil.<br />
lOr, il en est <strong>de</strong>s batailles parlementaires<br />
[coiriime <strong>de</strong> celtes qui se livrent avec <strong>de</strong>s<br />
i fusils et du canon ; il faut vaincre ou<br />
[ périr et telle victoire incomplète res-<br />
setmibîe souvent à un échec. Pour dire<br />
les choses comme elles sont, le citoyen<br />
Briand, lorrsqu'i'l a quitté la tribune, en<br />
est <strong>de</strong>scendu diminué.<br />
La secon<strong>de</strong> journée confirme cette pre-<br />
mière impression. Comme l'ont fait ob-<br />
server nos correspondants, l'accueil flat-<br />
teur fait jeudi par la Chambre au mdnis-<br />
das travaux publics intervertit les<br />
rôles dans le Cabinet. Ce n'est pas M.<br />
Briand, c'est son collaborateur qui appa-<br />
raît comme le véritable maître <strong>de</strong><br />
1 heure. Et le gouvernement, déjà mis<br />
posture assez critique par les bruits<br />
répandus sur sa dislocation prochaine,<br />
subit <strong>de</strong> ce chef un nouvel affaibliese-<br />
peni<br />
En <strong>de</strong>hors du parti révolutionnaire, le<br />
ftys, pris dans son ensemble, est recon-<br />
naissant à M. Briand d'avoir conjuré la<br />
Sfève. U ne faut pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'opi-<br />
? ion Publique ce qu'elle ne peut pas<br />
(tonner, c'est-à-dire <strong>de</strong>s vues lointaines<br />
* * v *3.'es peœ-ers. L'opinion publique<br />
^ soucie fort peu, en ce moment, <strong>de</strong><br />
^sago qu'un ministre comme M . Briand<br />
-Jirra faire <strong>de</strong>main d'un accroissement<br />
J* 03 " 3 * <strong>de</strong> son pouvoir. Elle ne songe pas<br />
cet homme, à raison <strong>de</strong> sas antécé<br />
r* 115 , est incapable <strong>de</strong> créer <strong>de</strong> l'ordre .<br />
B> r une longue durée, car il sera fou- j<br />
Ifo ean ' traiD:t '. P our se main/tenir aux<br />
Se rL*' ^ d ' 0 ' n ' ner <strong>de</strong>s gages aux gens<br />
aesordra, lesquels ne siègent pas tou-<br />
bien a l 6xtrêm 'e gauche, on le sait fort<br />
râ sur les choses. Néanmoins, si nous<br />
en jugeons -par notre propre sentiment,<br />
il est incontestable que lès avanies, mé-<br />
ritées, à coup sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, dont est pour le quart<br />
d'heure abreuvé le citoyen Briand, l'ont<br />
singuli è-rement discrédité .<br />
Songez que ce qu'il doit conquérir en<br />
ce moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seulement un e majorité parle-<br />
mentaire plus ou moins f ragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sait combien<br />
facilement, chez nous, ce met équivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais n'est pas dic-<br />
tateur qui veut, surtout quand la dicta-<br />
ture a pour base le respect <strong>de</strong>s choses<br />
respectables. Pour jouer ce rôle, il faut<br />
obtemir l'assentiment durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qui forment cette<br />
opinion publique dont nous parlions<br />
tout à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens nie sentent pas leur foi<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par sas anciens amis.<br />
B'riand, c'est le héros du jour. Il est<br />
en pleine clarté, tous les yeux sont bra-<br />
qués SUIT lui. Pour essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invulnérable. Or, le citoyen Briand<br />
n© l'est pas, il s'en faut. Chaque épd-<br />
grammte <strong>de</strong> Colly, chaque apostrophe <strong>de</strong><br />
Rouvert ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Miiîe-<br />
rand monte sur l'horizon. Celui-là date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel-<br />
ques-uns <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>nce. On l'observe avec<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux cenip du sort, et l'ancien révolu-<br />
tionnaire travesti en baron du Sainte<br />
Empire, repoussant l'ami Briand dans la<br />
coulisse, occupera le premier plan.<br />
Mais Millerand, c'est encore Briand,<br />
Briand avec ses défoorniations et ses ver-<br />
rues, Briand avec son bagage collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> louip-cervier.<br />
Laissez faire aux dieux ou plutôt aux<br />
socialistes <strong>de</strong> la Chambre, et Millerand,<br />
déshabillé comme son prédécesseur, s'é-<br />
croulera comme lui sous un mépris dont<br />
on ne saurait dire qu'il n'est point édifié<br />
sur d'in<strong>de</strong>structibles assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre, puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute;<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront par ouvrir les yeux, par écouter les<br />
conseils du .sens commun et par convenir<br />
que, pour réduire à composition les bri-<br />
gands, il serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surex-<br />
citer leurs mauvais instincts, leurs<br />
collèges et leurs appétits en jetant la<br />
pourpre dictatoriale sur les néons d'un<br />
ancien bandit.<br />
du nombre extraordiiniaère <strong>de</strong>s médicaments<br />
en usage chez les vieux Egyptiens.<br />
Sa mémoire fut vénérée par le peuple pon-<br />
dant plus <strong>de</strong> 4.000 ans, et boû'uoo.up d'hôpitaux<br />
portèrent son nom ; mais plus taird, sous le<br />
règne <strong>de</strong>s Pkyémées, son nom fut ndientifiè<br />
avec celui du dieu grec <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cinic, Escu-<br />
lape, qui vivait 3.000 ans après son illustre<br />
prédécesseur. . .<br />
Trois siècles après Jvem-Hetep, le roi Atott<br />
écrivait un traité sur l'anatomie, et quelques<br />
siècles après ce <strong>de</strong>rnier, vivait un autre cru-<br />
rurgien célèbre, dans la tombe duquel (près<br />
<strong>de</strong> Sakkarah) on découvrit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins fort in-<br />
téressants, représentant diveracs opérations<br />
olilriirglcales.<br />
D'après le célèbre Papyrus Ebers — oui con-<br />
tient beaucoup <strong>de</strong> détails curieux sur l'art <strong>de</strong><br />
guérir les artcàei_ Egyptiens — on do.it sup-<br />
poser que les représentants <strong>de</strong> la médcoHiB<br />
étaient déjà fort en renom chez ce peuple<br />
0.000 ans avant JésiUiS-Chriisit.<br />
L'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s criminels.<br />
Le Literary Digest expose une nouvelle mé-<br />
tho<strong>de</strong> d'I<strong>de</strong>ntification recommandée par le<br />
professeur Tamassia, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pa-<br />
doue. Elle repose sur l'ohseirvation <strong>de</strong>s veines<br />
<strong>de</strong> la maiai ; son promoteur la déclare plus<br />
sûre, en tout cas plus facile et plus expedi-<br />
iiive que l'examen minuitieux <strong>de</strong>s empreintes<br />
digitales. Rien die plus personnel que la dis-<br />
position <strong>de</strong>s veines sur la paume. Quelques<br />
physiologistes, comme Lusanna et Capon, ont<br />
soutenu que cette disposition pouvait être hé-<br />
réditaire ; mais leur doctrine est réfutée par<br />
les travaux <strong>de</strong> Capon lui-même, qui reconnaît<br />
n'avoir trouvé <strong>de</strong> ressemblances familiales<br />
que dans 12 cas sur 72 ; encore les î-essem-<br />
bi'unces étaient-elles imparfaites. Tout le<br />
inon<strong>de</strong> a observé que le réseau veineux est<br />
extrêmement varié non seulement chez <strong>de</strong>s<br />
individus différents, mais sur les <strong>de</strong>ux mains<br />
du même individu.<br />
A supposer qu'on .puisse trouver une cer-<br />
taine analogie entre <strong>de</strong>ux mains droites et<br />
nisquer <strong>de</strong> ce fait une confusion fâcheuse, il<br />
est invraisemblable qu'une secon<strong>de</strong> analogie<br />
se rencontre entre les mains gauches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
intéressés.<br />
Il y a donc là un moyen <strong>de</strong> contrôle qui<br />
supprime pratiquement toutes chances d'er-<br />
reur. Le grand avantage <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Ta-<br />
massia est sa simplicité. Il faut quelque expé-<br />
rience et <strong>de</strong> l'observation pour lire dans les<br />
lignes délicates du doigt. Le premier venu,<br />
muni d'une photographie, reconnaîtra le <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong>s veines d'une main.<br />
n'ont 1© choix qu'entre Combes, Berteanx et<br />
Clemenceau pour la prési<strong>de</strong>nce du conseil.<br />
Or, Combes jouit d'une impopularité trop<br />
incontestée pour qu'il soit possible d'utili-<br />
ser ce Géronte. Quant au millionnaire Ber-<br />
teaux, si les <strong>de</strong>ux opérations qu'il a subies<br />
ne l'ont pas tué, le député <strong>de</strong> Seine-et-Oise<br />
ne s'en trouve pas moins désormais exclu<br />
<strong>de</strong> l'arène politique. Reste donc Clemen-<br />
ceau. C'est sur ce. vieillard <strong>de</strong> 76 ans que<br />
repose la fortune et l'avenir <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Clemenceau, pour le parti radical, a<br />
sur Briand une incontestable supériorité :<br />
C'est que personne ne le croit capable <strong>de</strong><br />
conniver avec les ennemis <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Briand, par contre, provoque tous les<br />
soupçons et toutes les défiances.<br />
Voici le <strong>de</strong>rnier trait qu'on raconte à son<br />
sujet. Au cours die l'été <strong>de</strong>rnier, le prési<strong>de</strong>nt<br />
du conseil voulut se renseigner sur les dis-<br />
positions <strong>de</strong> la haute banque à l'égard <strong>de</strong><br />
l'impôt projeté contre le revenu. Les direc-<br />
teurs du Crédit Lyonnais, du Crédit Indus-<br />
triel, <strong>de</strong> la Société Générale, du Comptoir<br />
d'Escompte, <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, etc., furent convoanés place<br />
Beauvau. L'entrevue fut <strong>de</strong>s plus passion-<br />
nantes. Tous déclarèrent que l'impôt sur le<br />
par fil Spéel<br />
m BOMBE CHEZ M. SARRAUT<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Ce matin, à neuf heures, le concierge <strong>de</strong><br />
l'immeuble portant le numéro 27 du bouievard<br />
Latour-Miaubourg, où habite M. Albert bar-<br />
rant sous-secrétaire d'Etat à la guerre, pro-<br />
cédait au nettoyage du vestibule _d entrée tte<br />
la maison, lorsqu'il aperçut <strong>de</strong>rrière la porte<br />
cochère, sur l'enitableiment en pierre, une<br />
boîte cylindrique <strong>de</strong> fer-blanc, <strong>de</strong> dix centi-<br />
mètres do hauteur sur cinq <strong>de</strong> d.iametre, en-<br />
cerclée <strong>de</strong> fil <strong>de</strong> fer d'assez fort calibre et dont<br />
la partie supérieure était reconvertie entière-<br />
ment <strong>de</strong> cire rouge.<br />
Unie mèche était Axée à cette boite ; el<strong>de</strong><br />
avait été en partie consumée et tout à coté<br />
un trou, permettait l'aération.<br />
Le concierge lit prévenir le commissaire <strong>de</strong><br />
, police du quartier <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, sur l'ordre<br />
revenu déterminerait une crise financière duquel une voiture du laboratoire municipal<br />
qui frapperait <strong>de</strong> mort le commerce fran- | est venue prendre l'enigin,<br />
Wun' f piinion Publique ne considère<br />
4U<br />
c 'nose, à savoir que le prési<strong>de</strong>nt<br />
'^ta? 1186 * 1 Vient d ' avoir raison d'une<br />
. Parfaitement caractérisée <strong>de</strong><br />
V 0l ' Vljlie . et cela suffit pour qu'elle<br />
travasîf° Crédit - 1/0 P®^ veu* pouvoir<br />
saUl. 1 . et vivra en paix ; quiconque<br />
C7" !dre u cette aspiration est<br />
^Paib: 1111 piébisGiie <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong><br />
Cgi<br />
ri8 bu e&!j pas diU t,0,ll 't in juste et nous<br />
a '%bl ,<br />
aucun ^m j en.t les bonnes gens<br />
Wdm 1 „ aVeC tan;t <strong>de</strong> S0ïlS U'n,e<br />
" Ire ceux qui les troublent<br />
«coac «ccuipatioras ou leur repos et<br />
fes déf^ 1 ^ vi ' e nt la soudaine fantaisie <strong>de</strong><br />
fraaiç} c^<br />
Mais encore doit-on tenir<br />
% jj,?* d © l'origine et du passé <strong>de</strong><br />
Hie eis - Bi souple, si disert et si<br />
^ hrjrrS e3 S'p édic nts qu'il puisse être,<br />
^eni -f<br />
tat n ' s gouverne pas uni-<br />
^et''dpf^ <strong>de</strong>s d éploiemenls <strong>de</strong> trou-<br />
S 1 «oit* , <strong>de</strong>ore *« d « mobilisation. Qu'il<br />
^ l diffn c a c ' ;; i indis:p,cniSiaMie ;mais qu'il<br />
ÎSsairP a <strong>de</strong>sLime cela est bien plus<br />
N q?o COre ' car h ceux -la seul<br />
J^ .ol Q 1 m,miandsrit 1* aspect<br />
l^'St ieu<br />
is on<br />
cette vérité morale!<br />
^avilir leur ancien camara<strong>de</strong><br />
fe? 1 'ssu ^ a !Cil:;sant <strong>de</strong> La boue dont<br />
- pertes nous ne prétendons<br />
K'^Z U T a " U \ a ' ns
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
ont détendu le droit sacre <strong>de</strong>s travailtaum<br />
lArmlWlissarnente à rextrôrne-gaauo&e. )<br />
^tëfrtÏÏZTdn conseil ^J^mSS^Û<br />
nmi-oAi u t<br />
De notre correspondant <strong>de</strong> GaU ,<br />
Mercredi, Mme Célayriès.<br />
:<br />
halntant, avec £on mari 1 <strong>de</strong> 59 s ^<br />
lieu dit <strong>de</strong> la Venne-iP T' € ro «airle t'-,^<br />
tans, maniteSait TùSÈ {?? mvn l^ ût%<br />
à son fils, domiciSé v r «o*fe ml<br />
Peyrole, canS' cteLSte^^'<br />
.La distance qui sépare w<br />
rie pour se rendre TvT 68 q,litta ta vl ^<br />
d'ailleurs, étre^retour &<br />
, La journée <strong>de</strong> jeudi s'ptw < soirée ^<br />
orr^nnét SS^S^ftSfe "»<br />
Pefaction laill^i fe3 t «l^t pas<br />
Bulletin Fimneie.<br />
A AUTEUIL<br />
Paris, es <strong>octobre</strong>.<br />
couTses à Auteull; partants et montes<br />
A ce moment, M. d'Elissagaray se lève et in-<br />
terrompt M. Thomas ; les Cl socialistes unifiés<br />
protestent, et te vacarme est tel qu'il est im-<br />
possible d'entendre M. d'Elissagaray.<br />
Celui-ci, cependant, aux applaudissements<br />
du centre, <strong>de</strong> la. droite et d'une gran<strong>de</strong> partie<br />
<strong>de</strong> la gauche, domine l'orage et crie aux so-<br />
cialistes au milieu du tumulte :<br />
M. d'Elissagaray. — Mes amis et moi nous<br />
ne sommes pas disposés à subir votre tyran-<br />
nie plus longtemps ; nous représentons <strong>de</strong>s<br />
électeurs comme vous et avons la prétention<br />
<strong>de</strong> défendre les ouvriers aussi bien que vous,<br />
sinon mieux ; vous ne m'empêcherez pas <strong>de</strong><br />
parler. »<br />
Les unifiés font un vacarme assourdissant,<br />
auquel M. Brisson assiste indifférent, sans<br />
même songer à agiter sa sonnette ; M. Thomas<br />
est à la tribune, attendant, pour reprendre<br />
son discours, que l'inci<strong>de</strong>nt se soit calmé.<br />
M. Gompère-Morel se lève alors et crie à M<br />
d'Elissagaray : < Vous qui avez collaboré à<br />
la Libre Parole... » Le reste <strong>de</strong> ses paroles se<br />
perd dans le bruit ; mais M. d'Elissagaray ri-<br />
poste.<br />
M. d'Elissagaray. — Parfaitement, et nous<br />
y avons défendu les ouvriers, mais il y a<br />
quelqu'un ici qui n'a pas le droit <strong>de</strong> me faire<br />
ce reproche : c'est l'élu <strong>de</strong>s royalistes du Gard,<br />
le député du duc d'Uzès. » (Violentes clameurs<br />
à l'extrême-gauehe).<br />
M. Brisson se déci<strong>de</strong> à intervenir et à agi<br />
ter sa sonnette pour rétablir te silence ; il Uni<br />
par y parvenir et M. Thomas peut terminer<br />
son discours.<br />
M. Thomas. — Cette grève peut causer la<br />
ruine <strong>de</strong> l'action syndicale en livrant pieds et<br />
poings liés aux Compagnies tes syndiqués.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt du conseil n'a vu là que le<br />
mouvement révolutionnaire ; il n'a pas vu <strong>de</strong><br />
mouvement professioiijnje.l ; c'est celui que j'ai<br />
voulu défendre ».<br />
M. Thomas, en regagnant son banc, est vi-<br />
vement félicité par ses amis socialistes.<br />
Voix nombreuses. — A lundi 1 à jeudi !<br />
(Bruit prolongé).<br />
M. Briand se lève et prend la parole au mi-<br />
lieu <strong>de</strong> l'attention générale.<br />
Le renvoi à <strong>de</strong>main<br />
M. Briand. — Le pays ne comprendrait pas<br />
qu'un débat <strong>de</strong> cette importance fût interrom-<br />
pu pendant plusieurs jours ; je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la<br />
Chambre <strong>de</strong> continuer <strong>de</strong>main ». (Très bien 1<br />
Très bien ! à gauche).<br />
Les pupitres commencent à claquer. M. Jau-<br />
rès ùjOiiicL.^ujt; .a |ja.>jjc et. inutilisé à .a Uu>Uiijje<br />
M. Jaurès. — Il y aurait <strong>de</strong>s inconvéïnents<br />
graves à voter une séance do nuit.<br />
Voix à gauche. — Pourquoi ?<br />
M. Jaurès. — Parce qu'il y a encore quatre<br />
interpellateurs et qu'on annonce <strong>de</strong>s proposi-<br />
tions do <strong>de</strong>ux groupes qui peuvent donner au<br />
débat un aspect nouveau. (Violentes protesta-<br />
tions à gauclie).<br />
M. Jaurès, dominant le tumulte. — Les che-<br />
minots ont le droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que la Cham-<br />
bre se prononce sur leur sort dans <strong>de</strong>s condi-<br />
tions <strong>de</strong> calme ». (Clameurs à gauche et au<br />
centre).<br />
Les pupitres entrent en danse ; les interrup-<br />
tions se croisent.<br />
M. Jaurès, furieux, crie au milieu du bruit :<br />
— Vos clameurs sont inutiles; il y a dans notre<br />
parti <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s voix qui ont domine d'autres<br />
orages ».<br />
Le discours <strong>de</strong> M. Jaurès est haché d'inter-<br />
ruptions que te vacarme empêche d'entendre ;<br />
l'orateur, congestionné, tient tête à l'orage,<br />
soutenu par les app!aud'issemen,ts <strong>de</strong> ses amis.<br />
M. Jaurès. — Normalement et matérielle-<br />
ment, il est impossible <strong>de</strong> terminer ce soir ;<br />
si vous voûtez nous opprimer, nous vous ré-<br />
pondrons par d'autres manoeuvres d'oppres-<br />
sion. (Applaudissements répétés à l'extrême-<br />
gauche).<br />
S'il est impossible <strong>de</strong> finir cette nuit, il reste<br />
à savoir si la Chambre veut siéger <strong>de</strong>main ou<br />
ajourner à jeudi la suite <strong>de</strong>s débats ; je r»<br />
suis pas opposé à la séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main à la<br />
condition oue cette décision n'entraîne pas<br />
une séance <strong>de</strong>main soir et la clôture ». (Ap-<br />
plaudissements à re-xtTôme-gauche).<br />
La gauche, complètement dominée, ne pro<br />
teste plus.<br />
La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi à jeudi, mise aux<br />
voix, est repanssée à mains levées.<br />
M. Patureau-Mirand. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la<br />
Glianabre <strong>de</strong> continuer la discussion ce soir.<br />
(Protestations à l'exteeme gauche.)<br />
Le pays en a assez (tonnerre d'applaudisse-<br />
ments à gauche), do ces interpellations qn*<br />
empêchent la Chambre d'abor<strong>de</strong>r la discus-<br />
sion du budget et rexposeet à voter <strong>de</strong>s dou-<br />
zièmes provisoires.<br />
M. Jaurès, <strong>de</strong> plus en plus furieux. — Je pas<br />
serai la nuit à la tribune. »<br />
Le vacarme reprend <strong>de</strong> plus belle ; le pré<br />
si<strong>de</strong>nt renonce à rétablir l'ordre ; il donne lec-<br />
ture d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> sorutin public à la tri-<br />
bune pour le renvoi <strong>de</strong> la séance à <strong>de</strong>main<br />
2 heures.<br />
M. Jaurès. — SI le renvoi à <strong>de</strong>main est re<br />
poussé, nous appliquerons au renvoi à ©e soir<br />
Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />
Guillaume I! à Bruxelles<br />
Bruxelles, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Les personnes qui ont assisté au départ <strong>de</strong><br />
l'empereur, hier soir, ont été étonnées <strong>de</strong>s<br />
mesures d'ordre prises, malgré la pluie bat-<br />
tante, à la gare du quartier Léopold.<br />
Ge matin, dans les milieux officieux, pri<br />
donne <strong>de</strong> ces mesures l'explication suivante<br />
Hier matin, on avait reçu au palais do<br />
Bruxelles un mot signé du nom d'un <strong>de</strong>s plus<br />
dangereux anarchistes <strong>de</strong> Bruxelles, nommé<br />
B..., disant en substance que puisque person-<br />
ne n'avait eu le courage <strong>de</strong> faire sauter l'auto-<br />
crate allemand, lui avait pris la décision <strong>de</strong><br />
jeter une bombe.<br />
La police fit <strong>de</strong>s recherches pour découvrir<br />
D... et le mettre dans l'impossibilité <strong>de</strong> réali-<br />
ser ses menaces, mais il resta introuvable, ce<br />
qui augmenta tes craintes <strong>de</strong>s au*ornés et,<br />
sur l'ordre <strong>de</strong> la police, toutes tes fenêtres se<br />
trouvant sur le passas» , ivia^u-ies, i'dis&u'C,<br />
Faydit, Raucouic, Tirât, Rouquet, Mathelte<br />
(a. b.), Taurre, Castagné, Tord, Antarieu, Bar-<br />
rère, Castéran, Dumont, Jany, Pusty, Ta-<br />
bariy.<br />
Biaccalauiréat mathématiques, 1" partie :<br />
MM. Mittelhauser (a. b.), Henri, Lard, Vergne,<br />
Dupin, Garrouste, Pellerin (a. b.), Sourt, Mar-<br />
cou, Vidal (a. b.), Camps, Albert, Fesq, Petit,<br />
Banhe, Arqué.<br />
La session est close.<br />
Victime <strong>de</strong> son Dévouement<br />
En voulant interrompre un court circuit,<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-Félix est électrocuté<br />
De notre rédaction <strong>de</strong> Montauban :<br />
Une <strong>de</strong>s familles les plus universellement<br />
considérées et estimées dans notre région vient<br />
d'être humblement frappée par une catastro-<br />
phe aussi Imprévue que subite.<br />
Jeudi soir, vers six heures, M. Henri <strong>de</strong><br />
Saint-Félix, fils <strong>de</strong> notre sympathique ami M.<br />
Joseph <strong>de</strong> Saint-Félix, ancien adjoint au mai-<br />
re do Montauban et ancien conseUer d'arron-<br />
dissement, passait en voiture sur la route <strong>de</strong><br />
Caussa<strong>de</strong> en revenant <strong>de</strong> sa propriété, lors-<br />
qu'il voulut acheter une bougie pour garnir<br />
sa lanterne.<br />
Il se trouvait alors à la hauteur <strong>de</strong> l'embran-<br />
chement du petit village <strong>de</strong> Fonneuve, où il<br />
y a un bureau <strong>de</strong> tabac et une recette-buralis-<br />
te, lorsqu'une femme lui fit observer que, sur<br />
la route, on voyait <strong>de</strong>s éttnceLes. provenant<br />
sans doute <strong>de</strong>s fils électriques, qui, à cause<br />
du vent, pourraient mettre te feu à sa maison.<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-Félix, dont te courage et<br />
le dévouement étaient notoires, se mit, avec<br />
une bougie, à chercher le fil, qu'il toucha<br />
sans doute, au milieu <strong>de</strong> l'obscurité. C'était te<br />
fil du téléphonie- qui, par malheur, s'était en-<br />
roulé à un <strong>de</strong>s fiis qui transmet le courant<br />
électriaue. <strong>de</strong> 10.000 volts, à Caussa<strong>de</strong>.<br />
L'effet fut instantané autant que terriiblio ;<br />
M. Henri <strong>de</strong> Saint-FélLx fut immédiatement<br />
foudroyé et tomba comme une masse dans te<br />
fossé, le poignet et te côté dreit horrtelament<br />
brûlés.<br />
On ne put essayer <strong>de</strong> dégager le corps, et<br />
on s'empressa <strong>de</strong> courir à Montauban préve-<br />
nir la famille et la Société électrique, pendant<br />
que i'étectoiicite faisait son œuvire, brûlant le<br />
grèvistes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> acquittés. —<br />
meneurs et l'imprimeur condamnés.<br />
Le tribunal correctionnel <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a<br />
rendu hier vendredi son jugement dans l'af-<br />
faire d'entraves à la liberté du travail, qui<br />
était venue à l'audience <strong>de</strong> mercredi.<br />
On sait que les inculpés étaient au namM»<br />
do cinq : M. Marty-Roilan, secrétaire <strong>de</strong> 1 0-<br />
niion <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ; MM- i'ah!«f<br />
gne et Bosc, employés <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> tere»<br />
grévistes ; MM. Lion, imprimeur, et Lasweur*.<br />
dii/reeteur d'une agence d'ainchage.<br />
Marty-Rolian était poursuivi pena<br />
mes viotenns <strong>de</strong> l'ordre du jour |U*fli"»<br />
présenté et fait acclamer a la réunion u*<br />
Croix-Daura<strong>de</strong>. „„,_.,<br />
grue, Bosc ot L-asserre.<br />
Le jugement<br />
Voici les dispositifs du jugement prononcé<br />
nar M. le prési<strong>de</strong>nt ZegUcki : .<br />
« Attendu quo la piéveiition qm Pese»«<br />
nassa^ne et Bosc est msulflsamment etaiw<br />
qdut°ntent être les auteurs ou les msp^a-<br />
tours ds l'affioho incrïminée, et que, du M*<br />
sis ont déclaré la désapprouver. t<br />
» Attendu qu'ils ont. proteste avant t^»^<br />
gérance judiciaire, (^«* «^Jr^ u'il<br />
l'affiche pour compte à. 1 ""P^meai ci 1 .<br />
in e=t <strong>de</strong> même <strong>de</strong> l'afficheur La8^?.'.<br />
7^iil été qu'un instrument pas-^ et m<br />
oonscient. M, îog mena-<br />
» Attendu que Fartiele 414 pun« ^ ^<br />
ces. même verbales, <strong>de</strong> nature aà porter<br />
teinte auiTihre exercice ^industete^a^<br />
» Attendu que l'affiche aux ménager^<br />
tient les passages suivants . « AUX<br />
<strong>de</strong>s cheminots, la lutte à outraiwe ^ ci ^<br />
gée, nous livrons leurs noms a io r.<br />
1 vous <strong>de</strong> tes exécuter ». et oue effl .<br />
9ur l'affiche les noms et ad^ses<br />
ployés n'ayant pas cesse lej rav^.<br />
, Attendu qu'étant données u été pro-<br />
cès dans lesqueUes ces ni'ena«es,» xerccx<br />
férées, elles avaient pour, but u cord«<br />
intimidation, une contra.m*< ttava ^r.<br />
les cheminots qua con'.in-naiem cos ^<br />
dans te but d'amener cte ^.^4 la hberté<br />
tion <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> porter atteinte 1<br />
<strong>de</strong> l'industrie du travail... t „ uC Mam-<br />
» Attendu que te rôle ipPfîf^rève ne IX*-<br />
Rollan et Lion ont joué dans w » sursis<br />
met pas <strong>de</strong> tes faire bepefpc.er ^ments<br />
» Attendu que le tribunal a u , Ja f>art<br />
d'appréciation suffisants^.joui ^<br />
nial «, eie.'<br />
<strong>de</strong> responsabilité <strong>de</strong>. chacun . conoa»-<br />
Le-jAgement ^bUX^eQ^ al ies «•<br />
nés auront à supporter solMiaïr*.u<br />
P* 116 " L'impression chez les i""^9^ 8 1»<br />
jne toute assez considérable assu „u<br />
muVVure<br />
èan»<br />
sans un murniur*- .9 ^<br />
pu nous mêier i.'f.'^.autf<br />
m'ùhants-iymdicalistes et recu-eOir a<br />
rechigne J>£,^ui<br />
pipe-<br />
Marty-Rollan ne<br />
peine qui te ^PPO ' ,„ j. us tice -^-T<br />
turei <strong>de</strong> la.pa^ 1 . ' .^.-.Hi^Aiés. es* P 1 " 5<br />
M. Altroff. aui est à ses côtes. „<br />
pressif. _ ^^.nrutés, no^ts «H- . !S<br />
_ Nous sommes enchan --, n ^s, a<br />
ne pourra P^.f^ZJ faisons ^SSttTL<br />
Boui-se dn travail, notis^ai^ paxtoSf'g^<br />
tes dangers aux autre» sari. les s<br />
Il 1S*: très ireiu-oux au w^^<br />
listes pour MMW » appel î . lar<br />
- Mais ne tMt T n°hn^orov^ pas -^ait?<br />
- Jamais, nous n impw , cerfi a<br />
Rollan ira en pr*££c£er pour te ramen<br />
et nous irons te « n f cw itnin ^ étf»<br />
la_B Mail X> condamnauon<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE Mû<br />
^«niti pour les syndiqués, aile leur<br />
(&Ta f„ moins du moud,.' ; pour nous, les<br />
#^j>as 1 „• existent pas ; le syndicalisme et<br />
,,,,'re' n'ont rien à voir.<br />
0&&*T ^tenseur <strong>de</strong> Marty-Rotlan, ne<br />
plus vexé. 11 ne fera pas appel<br />
uni frappe Marty-Rotlan. .<br />
^ « e-'-',-- j ,^oe <strong>de</strong> diix jours <strong>de</strong> prison<br />
*%3*NT •" '.'inorniKMir Lion, elle consacre,<br />
jESe il n •„„' peu mwiremewt peut-être, la<br />
"îaria 11 ^ ,iV • '<strong>de</strong> l'imprimeur en Pareille mn-<br />
tZ&a** 0 ^..,. ,nlc si Lion n'avait pas été mêlé<br />
» ^mouvement svndieal. le tribunal se<br />
*« "nij-é moins dur ; c'est encore une<br />
SS*^?ui avait cotwK..<br />
Les comparses<br />
v'iual a rendu aussi son jugement<br />
{/ 'r'fi'Viire d'entraves à la liberté du tro-<br />
«i* ' "vinées à <strong>de</strong>ux obscurs comparses,<br />
J5 î£KiEmployé aux chemins <strong>de</strong> fer et gré-<br />
j^^Tia daine Saboulard, femme <strong>de</strong> gré-<br />
.» que l'un et l'autre avaient outragé<br />
<strong>de</strong>s employés qui conttouai-enst à<br />
^t 'éti- condamnes : Rreil à 10 jours <strong>de</strong><br />
'avec sursis, la dame Saboulard à<br />
|l „.vec sursis.<br />
Ç^ositrfs du jugement expliquent 1 ap<br />
• c 'n (in saisis aux <strong>de</strong>ux prévenus, pour<br />
£r hons antécé<strong>de</strong>nts et la part infime<br />
fo?i prise à la grève. »<br />
A. C.<br />
Tribunal Correctionnel<br />
Audience du 28 <strong>octobre</strong>.<br />
; . A ~nt M ZegliCiki: ministère public,<br />
^Escarre: greffier, M. Bonhomme.<br />
VOLS — Auguste Brothici, âgé <strong>de</strong> 32 ans,<br />
5 <strong>de</strong>" vol <strong>de</strong> tricots dans un colis, à la<br />
^ i\ 31 août, est condamné à G mois <strong>de</strong> pri-<br />
S* ?p f nommé Emmanuel Picard, âgé <strong>de</strong><br />
" r j ut pincé en flagrant délit <strong>de</strong> vol à la<br />
51 an £' 1C août, à Fronton. Il avait introduit sa<br />
tir 6 : rtans la poche du tablier d'une dame et<br />
"miit <strong>de</strong> lui dérober le portemonnaie. 11 est<br />
un an et un jour <strong>de</strong> prison, par<br />
essayait<br />
condamne<br />
^oniicnÉ. — La dame Carmen P.... une belle<br />
, -,.,\> :>3 ans, est condamnée à vingt-<br />
*®tfp 'heures <strong>de</strong> prison, sans sursis, pour<br />
aCir mendié, à <strong>Toulouse</strong>, le 2-6 juin.<br />
La Spoliation<br />
l'Officiel du 27 <strong>octobre</strong> publie <strong>de</strong>ux décrets<br />
*r 13 <strong>octobre</strong> attribuant : l'un à la commune<br />
i*T I ava'ette un bien <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> oe nom et<br />
mi consiste en une maison sise à Lavalette,<br />
Sovenant d'un legs fait par Mlle Flavie<br />
ïjutliémar, grevé d'allée lotion, scolaire ; l'au-<br />
,' j ;;i commune <strong>de</strong> Bérat les biens propriété<br />
A.la fabrique <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Bérat.<br />
Ces décrets visent chacun une erreur com-<br />
mise clans la liste <strong>de</strong>s biens publiée dans l'Of-<br />
ficiel, erreurs réparées par <strong>de</strong>s errata insérés<br />
IJoalement dans l'Officiel ; pour Bérat, Verra-<br />
i «B aurait été publié dans le numéro du 5 oc-<br />
I lobre ; or, nous avons eu beau eu parcourir<br />
I jettes les colonnes, no-us n'avons pu l'y décou-<br />
I air. Puisque l'administration <strong>de</strong> la spoliation<br />
I s'emploie à corriger ses fautes, que ce ne soit<br />
m en en commettant <strong>de</strong> nouvelles.<br />
I Mais la plus grosse erreur commise, qui ne<br />
I sera pas réparée — aotneltemont du moins —<br />
parce qu'elle est volontaire et préméditée, se<br />
rencontre dans le décret qui dépouille l'église<br />
ie Lavalette d'un immeuble grevé d'affecta-<br />
tion scolaire,<br />
le décret porte : « La présente attribution<br />
est faite eous condition <strong>de</strong> conserver audit<br />
tien l'affectation maintenue par la liste vi-<br />
jée. » La vérité aurait commandé d'écrire :<br />
Sous condition <strong>de</strong> mentir effrontément à l'af-<br />
fectation imposée par la testatrice, cor Mlle<br />
d'Aclîiérnar n'avait certainement pas voulu<br />
être la fondatrice d'une école laïque. La &po-<br />
Mtton se double donc ici d'une violation im-<br />
Mcbante <strong>de</strong> la volonté du donateur.<br />
murs latéraux, du coté <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong>s scien-<br />
ces et du côté du lardin-<strong>de</strong>s-Piantes.<br />
La charpente métallique dilatée par la cha-<br />
leur a provoictué un mouvement dans le mur.<br />
Tout le premier étage a été ravagé par les<br />
flammes, mais le rez-<strong>de</strong>-chaussée n'a pas été<br />
atteint par le feu ; le. plancher ne s'est même<br />
pas effondré.<br />
Cependant, il supporte un poids énorme <strong>de</strong><br />
matériaux <strong>de</strong> toutes sortes, tombés du toit et<br />
du plancher <strong>de</strong>s combles et il a snbi un véri-<br />
tab'je délugo pendant dLx heures <strong>de</strong> fonction-<br />
nement <strong>de</strong> la pompe à vapeur.<br />
Aussi Peau, au rez-<strong>de</strong>-chaussée, a-t-elte oc-<br />
casionnée plus <strong>de</strong> dégâts que le feu.<br />
A la Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, on se préoccupe<br />
sérieusement d'assurer le cours normal <strong>de</strong>s<br />
étu<strong>de</strong>s en dépit dm sinistre.<br />
On a pris toutes les précautions pour caser<br />
les élèves et pour repartir l'enseignement dans<br />
les locaux actuels, et la chose n'oïfre pas <strong>de</strong><br />
difficulté.<br />
Le plus emtoatrassë est, pour le moment, M.<br />
Chaudron, le secrétaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Facultés,<br />
qui se débat au milieu <strong>de</strong> tous ses papiers dis-<br />
persés, un peu partout, aux hasards du sau-<br />
vetage. Il est installé, iwovnsoiremeot, dans<br />
une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'aile droite <strong>de</strong> la Fagaff*<br />
sciences ; le secrétariat sera sans doute trans-<br />
porté, dans auelqiues jouis, dans une partie<br />
<strong>de</strong>s locaux affectés à la mé<strong>de</strong>cins légale, dont<br />
les services seront casés ailleurs.<br />
Mais, d'ores et déjà, ou se préoccupe <strong>de</strong>s<br />
travaux <strong>de</strong> réparation et <strong>de</strong> reoonisitriuction,<br />
qui seront poussés activement.<br />
A. C.<br />
La reprise <strong>de</strong>s cours<br />
M. le doyen <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine nous<br />
prie <strong>de</strong> publier l'avis suivant :<br />
« Malgré l'incendie qui a détruit les bâti-<br />
ments attribués à l'administration et à la bi-<br />
bliothèque universitaire, la Faculté ouvrira<br />
comme d'habitu<strong>de</strong> le 3 novembre et tous les<br />
cours et travaux pratiques auront lieu aux<br />
jours et aux heures indiqués par l'affiche.<br />
Une salle <strong>de</strong> travail sera mise à la disposi-<br />
tion <strong>de</strong>s étudiants ; une bibliothèque conte-<br />
nant tous les livres d'un usage courant y sera<br />
sous peu <strong>de</strong> jours annexée.<br />
Le secrétariat sera organisé dans les locaux<br />
jadis affectés au service <strong>de</strong> la pathologie gé-<br />
nérale (pavillon dans la cour Bichat), entrée<br />
par la gran<strong>de</strong> grille.<br />
Les dossiers <strong>de</strong>s étudiants sont tous conser-<br />
vés et intacts. »<br />
Les causes <strong>de</strong> l'incendie<br />
La Société Toulousaine du Bazacle nous<br />
communique la note sui vante :<br />
» U est absolument impossible que rineendie<br />
<strong>de</strong> la Faculté die Mé<strong>de</strong>cine ait été causé par<br />
F électricité, car il est certain que le courant a<br />
fonctionné d*une manière normale dans cette<br />
partie <strong>de</strong> son réseau jusqu'à la chute <strong>de</strong> la<br />
toiture qui a entraîné les supports et les câ-<br />
bles. »<br />
Visite du directeur <strong>de</strong> l'enseignement supérieur<br />
On nous télégraphie <strong>de</strong> Paris :<br />
« Le ministre <strong>de</strong> 1 instruction publique a<br />
délégué le directeur <strong>de</strong> renseignement supé-<br />
rieur à <strong>Toulouse</strong> pour se rendre compte du<br />
désastre et prendre, <strong>de</strong> oonoert avec l'autorité<br />
académique et le doyen, les mesures rendues<br />
nécessaires par l'incendie <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong><br />
mé<strong>de</strong>cine. »<br />
FLEURS NATURELLES<br />
Brouquier, 13, rue <strong>de</strong> la Pomuie,<br />
M<br />
Toulouee<br />
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200 bougies, 20 à ^«^^^^<br />
la moins chère <strong>de</strong>s<br />
métal.<br />
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Du <strong>29</strong> <strong>octobre</strong><br />
OAI'ITOLE. - Reiaclie; dimanche, «n matinée.<br />
Mignon; le soir, Rigoletto et le ballet <strong>de</strong> fausi.<br />
THEATRE LAFAYETTE. — A 8 11. 1/2, furfOOf.<br />
Dimanche, en matinée. Octave et les Cloches acte»-<br />
nevillc; le soir, les Mousqueliares, Vingt ans après.<br />
H<br />
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TOULOUSE<br />
ira»<br />
Nouveautés<br />
AMEUBLEMENTS__<br />
CHOCOLATERIE SAINT-BERNARD, 4 rue <strong>de</strong>s<br />
Arts, 4, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Grands Magasins<br />
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BILLARDS, Jeux, Villeneuve, rue Saint-Au-<br />
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Maison YARZ, r. <strong>de</strong> la Trinité, 10. QiMïcaiBe-<br />
rie, ménage, chaufîage. l'ontes.<br />
CRAND-HOTElTet TIVOLLIER, Restaurant.<br />
FAG (Photographie) ancienne mais. PROVOST<br />
sert bien et ne fait pas payer plus cher.<br />
MONBRUN, Couronnes mortuaires, r. Pomme.<br />
ô. LAFFAURIE, papiers peints, 15, r. Als.-Lor.<br />
LAFFITE, chaussures, 22, rue Lafayette Suc-<br />
cursale place Esquirol, angle rue Alsace.<br />
HORLOGERIE SUISSE, 14, r. Alsace-Lorraine.<br />
AU LÉOPARD, fourrures, pelleterie. Nouveau-<br />
tés en plumes, 19, rue Fourbastard. _<br />
Coffres-forts FICHET, square du Capitale, 10.<br />
Maison GOLOMIES, BLANC-LINGERIE. Linge<br />
<strong>de</strong> table, <strong>de</strong> toilette. 42, rue <strong>de</strong>s Couteliers.<br />
P. REGRAFFE, sellier, 5, rue <strong>de</strong> la Pomme. _<br />
LAUTlER.'jcaiïlier, Orfèvre, r. <strong>de</strong> la Pomme.<br />
AU PARAGON, Parapluies, 27. r. Alsace-Lorr.<br />
Commission Départementale<br />
Séance du SS <strong>octobre</strong><br />
' Voici le bor<strong>de</strong>reau <strong>de</strong>s affaires examinées<br />
par la commission à celie séance et leurs so-<br />
Bai l <strong>de</strong> la caserne <strong>de</strong> geodarmerie <strong>de</strong> Saint<br />
•Saipice. Approuvé : Société do secours mu<br />
Itoeis : « ta Poùiae M'uniaipale », subvention<br />
Ite 50 fr. Accoirdé ; Roiuite départementale n,» B,<br />
iente d'arbres, adjudication. Approuvé ; Rou-<br />
fcac : Acquisition d'une horloge. La subveat<br />
mon est ac cordée ; Laiitte-Vigordane : Recoins<br />
tactiien <strong>de</strong> la digue <strong>de</strong> la Longe. La subven<br />
mm est approuvée ; Lilhac : Réparations à la<br />
{mairie. Ajourné jusqu'au 1er février 1911<br />
I Laranae : Réfection dés murs <strong>de</strong> clôture du ©1-<br />
hnetière. Alloué 200 fr.<br />
I .Les rapports suivants sont ensuite approu-<br />
Ivés :<br />
I Routes départementales afi* 24, 25, 19, 3, 23,<br />
128 et 30 : Réfection <strong>de</strong> plantations ; Route dé-<br />
I partanetnta'.o n° 33 : Entretien, réclamat.ion<br />
I <strong>de</strong> l'eratrepr-eeeuir ; Labartlie-sur-Lèze : chemin<br />
I rural d'Buroux, classemenit ; Route départe-<br />
I memtaùs : Vente d'arbres au profit du départe-<br />
.1 ment ; Route départementale n oa 5 et 6 : afta-<br />
Itage d'arbres. AJiandoinnié aux cantonniers ;<br />
Iwuios dépairtiementales 3, 11, 15. 23, 28, <strong>29</strong> et<br />
I = vente d'arbres morts au profit du cléparte-<br />
; Saignèdie : Chemin rural <strong>de</strong> l'Hoste,<br />
««Bsernent ; Flourens : Chemims vicinanx 1,<br />
'« la : Gcnstruotiion <strong>de</strong> partîtes : Clarac. che-<br />
» vicinal n» 1. modification du plan d'ali-<br />
jjMmetU ; Assistance médicale gratuite-. Bé-<br />
«sjiiion du docteur Durand ; Assistance aux<br />
sai.', et les motils<br />
,8*au,t7^ L n,0in î Pas souffert, pas plus oue<br />
«i6 WàM<br />
F, 3WJPtuie <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pavillons.<br />
C'^staini aussi a supporté l'incen-<br />
|S*« re^M 7 U!1 „ lie
SAMEDI 2S OCTOBRE <strong>1910</strong><br />
vemlM'c-décemhre, 4*2 25; 4 premiers, 43 58; 4 <strong>de</strong> mal,<br />
44 75; cote officieMe, » 30.<br />
Sucres. — Courant, îtT 50; prochain, 20 375 ; 4 d'oc-<br />
tobre 28 S75; 4 premiers, 30 25; roux cuites, 36;<br />
autres jets, -X; raffinés, (58 50.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 33 <strong>octobre</strong>.<br />
Blés supérieurs 21 75 à S fr., bonne qualité,<br />
81 à 21 J5; ordinaires. 19 à 20 £r„ le tout les 38<br />
kilos.<br />
Grains grossiers. — Orge <strong>de</strong> pays. 3 50 a 10 »:<br />
«Toin- <strong>de</strong> 9 2ô à 9 75 les 50 kilos; maïs blanc. H -3<br />
A 14 75 les 75 kilos: fèves. 14 â 14 25. les 65 kl loi<br />
Farines et Issues. — Mlnot fleur. 43 lr. ; miuot<br />
estra ou premières 46 lr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, 100 à 110 fr., les<br />
joo kilos.<br />
Marché an fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 60 à 4 fr. ; sain-<br />
loin, ire coupe (nouveau), 4 à 4 50; y et 3' coupes,<br />
3 30 â 3 70- paille KM, 2 60 à 3 lr.; avoine, l S0 i<br />
S fr., le tout les 50 kilos.<br />
Bois a brûler. — 1 50 à 1 55, les 80 kilos.<br />
MARCHÉ DE BORDEAUX<br />
Du 23 <strong>octobre</strong>.<br />
Blés. — Pays, 21 75 a 22 fr. riiecto.<br />
Farines. — Haut pays, 33 à 38 25.<br />
Sons. — Gros, 14 75 nus; ordinaires, 12 50; re-<br />
passes Unes, 15 fr.; ordinaires, 15 50; Plata, 11 75.<br />
Maïs. — Roux Plata, 16 75; CinquanUni, 20 25,<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 10 50; Bretagne grises,<br />
18 75. à 19 fr. ; noires, 19 tr. ; Libau, 50 à 51 kilos,<br />
16 75; Algérie, 16 50.<br />
Orges. — Pays, 13 fr.; Algérie, 16 75.<br />
Seigle. — Baltique, 17 75.<br />
ï*5jns. — Naturels, 40 tr.; foins luzernes, 45 lr. les<br />
800 kilofi; paille <strong>de</strong> froment, 30 fr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gle. 6 itf, par wagon complet.<br />
HAUTES-PYRÉNÉES<br />
Maubourguet.<br />
Foire aux mules. — On sait que cette foire se tient<br />
à Maubom-iiuet le mardi après la Toussaint. Or,<br />
Comme cette fête tombe, cette année, le mardi mê-<br />
me, la foire aura lieu le mardi suivant 8 novem-<br />
feixi.<br />
H y a <strong>de</strong>ux ans, <strong>de</strong> nombreux marchands s'é-<br />
taient rendus sur notre champ <strong>de</strong> foire et la plupart<br />
<strong>de</strong>s produits purent être vendus à <strong>de</strong>s prix qui don-<br />
nèrent satisfaction à tous les Éleveurs; aussi, l'an-<br />
née <strong>de</strong>rnière, notre place était abondamment pour-<br />
vue. Malheureusement, les affaires furent presque<br />
nulles. Il ne faut pas cependant que les propriétai-<br />
res se découragent, et nous les engageons fortement<br />
à conduire leurs animaux à la foire du 8 novem-<br />
bre.<br />
Marché du 25 <strong>octobre</strong>. — Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
Froment, 31 fr. ; seigle, 17 fr. ; orge, 14 fr.; avoine,<br />
11 50; maïs, 17 à 18 tr.; haricots, 40 fr.; pommes <strong>de</strong><br />
terre, 6 fr., le tout l'hectolitre.<br />
Poules, 5 à 6 fr. ; poulets, 3 à 4 fr. ; canards, 4 à<br />
e fr.; din<strong>de</strong>.s, 8 à 12 fr.; pinta<strong>de</strong>s, 6 fr.; pigeons,<br />
1 70;. oies, 8 à 10 fr., le tout la paire.<br />
Lièvres, 6 fr. ; perdreaux, 3 25; palombes, i 25, le<br />
tout la pièce.<br />
Œufs, i 40 la douzaine.<br />
Veaux <strong>de</strong> boucherie, 0 85 le kilo, poids vif.<br />
CasteSnau-Rivière-Basse.<br />
Gran<strong>de</strong> foire. — La foire <strong>de</strong> novembre se tiendra,<br />
cette année, a Castelnau-Rivière-Basse le lundi 7<br />
novembre.<br />
Grand apiprovisionnement d'oies, canards et din-<br />
dons d'engrais.<br />
Apport d'échantillons <strong>de</strong> vins du Madiranais.<br />
Trie.<br />
Foire d'<strong>octobre</strong>. — La foire <strong>de</strong> mardi 25 <strong>octobre</strong>,<br />
favorisée par un beau temips, a ét-â très réussie. Nos<br />
diverses places étaient bien approvisionnées; tran-<br />
sactions nombreuses et imiportantes.<br />
Voici les cours pratiqués :<br />
Halle aux graius. — Blé, 21 fr. les S0 kilos; avoi-<br />
ne, 10 50; maïs, 16 fr. ; seigle, 17 fr.; lèves, 16 50;<br />
châtaignes, 17 50; pomsmes <strong>de</strong> terre. 5 25, le tout<br />
l'hectolitre.<br />
Place <strong>de</strong> la volaille. — Poules, <strong>de</strong> 5 i C fr. ; pou-<br />
lets, <strong>de</strong> 2 50 à 4 lr. ; canards, <strong>de</strong> 3 à 4 tr.; dindons,<br />
<strong>de</strong> 9 11 fr., le tout la paire.<br />
Gibier. — Lièvies, <strong>de</strong> 6 à 7 fr.; perdreaux, 2 50;<br />
patombes, i 20; grives, o 50, le tout le pièce.<br />
Œufs, 1 25 la douzaine.<br />
TARN-ET-GARONNE<br />
Montaigu-<strong>de</strong>-Querey.<br />
Foire <strong>de</strong> la Saint-Orftpin. — Notre vieille foire <strong>de</strong><br />
l'a Saint-Cràpin, favorisée par une bonne journée a<br />
été <strong>de</strong>s plus beBes. Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> et beaucoup<br />
d'animaux <strong>de</strong> toute- espèce. Voici les cours prati-<br />
qués :<br />
Espèce bovine. — Bceuls gras, <strong>de</strong> 40 à 42 fr. les<br />
50 kilos; vaches, <strong>de</strong> 30 à 40 fr. ; boeufs et vaches <strong>de</strong><br />
travail, <strong>de</strong> seo à 1,100 fr. la paire; taureaux et gé-<br />
nisses, <strong>de</strong> 5C0 à 800 fr. la paire; veaux <strong>de</strong> lait, <strong>de</strong><br />
1 15 à i 20 le kilo.<br />
Espèce ovine. — Moutons, <strong>de</strong> 25 à 30 fr. la pièce;<br />
brebis, <strong>de</strong> 22 à 27 fr. la pièce ; agneaux, <strong>de</strong> 15 â<br />
2©©•:©•:©<br />
<strong>octobre</strong> (par IS i<br />
dépêche télégraphique)<br />
FONDS D'ETAT<br />
M amortissable— _<br />
Dette tunis. oblig. 3 % 1392...<br />
Consoli<strong>de</strong>s anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Argentine 5 % 1886<br />
Autriche 4 % or 110 flor.)<br />
Lots du Congo<br />
Egypte unifiée<br />
Espagnole oxter.....<br />
. jpagnole exter...<br />
liait! 1875<br />
Haïti 1375<br />
Hongrois 4 %<br />
Italien 5 %<br />
italien 5 %<br />
Portugal 3 % -<br />
Portugal 3<br />
..cpt<br />
.une<br />
Russe<br />
* %<br />
» %<br />
1 O/<br />
M î*<br />
4<br />
1867-1569. .<br />
18S0<br />
1889<br />
1S90<br />
or 1893...<br />
or 1894...<br />
cons. 1 et<br />
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Une<br />
2" série..<br />
% cona. i<br />
% 1901<br />
— 3 % or 1831<br />
— 3 % 1896<br />
— 3 1/2 % 1894<br />
— 5 % 1906 tout payé<br />
— 4 t/2 % libérés<br />
Dette ottomane unifiée<br />
Ottomanes priorités<br />
Douanes ottomanes<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque da France<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'Escompte .-,<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit Lyonnais<br />
Société Générale *<br />
Banque ottomane<br />
Banque ottomane<br />
Bône-Guelma<br />
Bons Gueima<br />
Est-Algérien<br />
Est-Algérien<br />
Est<br />
Est<br />
Paris-Lyon-Mêditerranée<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Midi<br />
Midi<br />
Nord<br />
Nord ,<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest- Algérien<br />
Autrichien<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Nord- Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
Saragosse<br />
Compagnie Transatlantique..<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain<br />
Suez iSanal marit.)<br />
Thomson Houston<br />
Société d'électricité <strong>de</strong> Paris.<br />
Rio Tinto<br />
1 Charm. Sosnowice<br />
Charb. Sosnowice .-<br />
1 Carmaux<br />
tmo<br />
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tmo<br />
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Une<br />
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.tme<br />
.tme<br />
.tme<br />
. .cpt<br />
.tme<br />
96 9S 96 95<br />
SS 12 98 97<br />
90 75 96 95<br />
458 .. 458 ..<br />
79 75 80<br />
SI ..<br />
5 28 .: 5*23<br />
93 50 1)3 (55<br />
93 50 93 75<br />
iltè 03 102 60<br />
93 80 93 60<br />
93 60 93 75<br />
2*3<br />
• • •<br />
*93 iÔ 90 10<br />
103 ..<br />
tu* «. • • .<br />
fij 10 o.i 10<br />
63 30 65 32<br />
93 ;i0<br />
93 20<br />
95 ..<br />
94 80 94 70<br />
93 ...<br />
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95 30<br />
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91 32<br />
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4<strong>29</strong>3 .. .... •,<br />
4130 .. .... a *<br />
1843 ..<br />
875<br />
792 .. 79-3 ..<br />
1432 .. 143? ..<br />
1434 .. 1437 ..<br />
Tii . 733 ..<br />
6.9 ., 681 ..<br />
673 ..<br />
633 • • B39 ..<br />
170 .. • * .•<br />
693 . 70-3<br />
930 ..<br />
'Mb .. 914 .".<br />
907 ..<br />
1231 ., 1280 ,.<br />
1284 .. 1283 . .<br />
1145 .. U4t ..<br />
1143..<br />
lUtiO .. usas<br />
1659 ..<br />
1355 ..<br />
930 .. 931<br />
610 ..<br />
811 .. » * » ••<br />
§120 . .<br />
Hib .. 334 ..<br />
3S-5 ..<br />
350 50 • •<br />
410 .. 410<br />
410 .. 411 ..<br />
2:0 .. 232 . .<br />
175 25 176 25<br />
534 .. 583 ..<br />
5420 ..<br />
787 .. 7 92<br />
502 50 302 30<br />
1770 .. 177Ï ..<br />
1335 .. 1385 ..<br />
13 « 1 •...•«<br />
2217 .. 1 2225 ..<br />
OBLIGATIONS<br />
VlUe <strong>de</strong> Parts 1865 4 % ,<br />
— 18G9 3<br />
— 1871 3<br />
— 1875 4<br />
— 1870 4<br />
— 1892<br />
if<br />
%•<br />
- 1/2<br />
1894-1890 3 1/2 %<br />
1894-90 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % quart<br />
— 1BSJ9 2 %<br />
— 1&04 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879..<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1833.<br />
Foncières 18S3<br />
— 1885<br />
Communales issi<br />
— 1SÏ2<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1S99<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
Bôna-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléanâ 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M 3 % ifusion ancienne)<br />
Autrichien 3 % l" hypothèque<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord- Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
Panama lots Ubérés<br />
Suez 3 %<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
541 .. 540 75<br />
503 50 - . « •<br />
4J4 ..<br />
iOÎ 25<br />
542 .. .....<br />
540 .. 533 ..<br />
333 25 37 ! ..<br />
370 .. 3i3 50<br />
97 .. 97 50<br />
Jl û .. 110 ..<br />
403 419 75<br />
44> .. 417 50<br />
837 50 339 25<br />
43» . 4Ï3 ..<br />
510 75 507 ..<br />
M3 5 3 503 ..<br />
427 . 415 50<br />
471 471 ..<br />
337 50 3J; ..<br />
430 459 ..<br />
43J 432 ..<br />
«1 .: 4,'2 ..<br />
500 50.) . .<br />
500 , 5 X) . .<br />
433 ..<br />
4,0.;<br />
433 25<br />
42! ..<br />
415 ..<br />
4.2 30<br />
433 ..<br />
430 ..<br />
4M . .<br />
431 .. 412 ..<br />
43 i 4,1 30<br />
*24 .: 42 ..<br />
43j ;s 410 50<br />
413 41 > 50<br />
232 75 232 75<br />
333 3'33 ..<br />
3,5 :: 333 ..<br />
373 73 372 50<br />
132 132..<br />
453 .. 453 ..<br />
460<br />
415<br />
171 50 172 50<br />
44, 4;8 0<br />
75 75 76 50<br />
43 47 75<br />
<strong>29</strong> 25 <strong>29</strong> 25<br />
143 50 145 5(1<br />
43 50 42 75<br />
131 50 131 ..<br />
Ha 150 50<br />
28 'i<br />
218<br />
216 245 50<br />
APRES BOURSE<br />
97 05 93 07<br />
444 * • 444 . .<br />
133 139 50<br />
218 2tS 5ù<br />
151 lo0 50<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
ConsoUdô anglais 79 .3il6 Italien<br />
3 % français 93 ..t.. Suez<br />
Banq. ottomane.. 16 .314. Egypte<br />
101 .T.<br />
214 l;2<br />
101 lt 2<br />
COURS DES PRIMES<br />
S % dont 50<br />
3 % dont 10<br />
Banq. ottom, d. 5<br />
Rio dont 20<br />
Rio dont 10<br />
96 !<br />
18 3<br />
1779<br />
'dont 25 ... •<br />
Extér. dont 50...<br />
i dont 2 f r. 50 ,<br />
dont 5.<br />
CHANGB<br />
Londres<br />
Allemagne<br />
Espagne (court) •<br />
Espagne (long)<br />
Buenos-Ayres (or) -<br />
BOURSE DE MADRID<br />
Intérieure -<br />
1732<br />
25 23 ..r.<br />
123 .5 16<br />
433 .114.<br />
468 , 3; 4.<br />
12717 .;.<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % au porteur 96 95-<br />
amortissable, 93 75. 7y ->'<br />
Fonds garantis par le gouvernement français —<br />
Obligations Indo-Chiiio 3 J % îsso-ioes ,475 25'<br />
Emprunts do villes (Ville <strong>de</strong> Paris). — Obligations<br />
1871, 3 % 402 25; 1870, 4 %, 5',0; 1894- 1S9G, qiaïïs<br />
97; 1904, 2 î %, 415; Ville do MarselUe, 1877, 3 %;<br />
Valeurs françaises. — Banque <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, ex-coup. 70, 1843; Obligations Communa-<br />
les 1879, 2 60 %, 484; Foncières 1885, 2 60 % 471-<br />
Bons du Congo, 94 GO; Est, obligations 3 % ancien-<br />
nes, 438 25; Midi, actions ex-coup. 1O0, 1145; obli-<br />
gations 3 % anciennes, 430 50; Nord, obligations<br />
3 % nouvelles, 435; Ouest, actions <strong>de</strong> jouissance,<br />
ex-coup. 44, 49-i 25; Métropolitain <strong>de</strong> Paris (acUotis)<br />
ex-cowp. 9, 5S2; Actions Vagonfi-Lits. 130.<br />
Fonds d'Etat étrangers. — Autriche 4 % or c. 40<br />
florins, 9.8 50; Japon 4 % 1905, 97 SO; Noblesse Russe,<br />
86 25; Serbe, 4 % amortissable 86 40.<br />
Valeurs étrangères. — Banque Imipériale Otto-<br />
mane ex-coup. 50 unités, 679; Damash-Hamah, 4 %<br />
priv. 472 25; Nord <strong>de</strong> l'Espagne (Ch. <strong>de</strong> fer), ac-<br />
tions ex-coup. 66, 3S5; Obligations, 3 % 4" série,<br />
356 50; Saragosse (Ch. <strong>de</strong> fer), obligations 3 % 2* H.<br />
377 25 ; Banque Hypoth. Etat <strong>de</strong> Sao Paulo 5 %, 4S5.<br />
VaHeurs diverses (Actions). — Société Toulousaine<br />
du Bazaclo série B. Ex. c. I. 2-16; Société Méridio-<br />
nale. Transport <strong>de</strong> Force ex-coup. 12, 095; Mines <strong>de</strong><br />
Carmaux ex-coup. GO, 2217; Verreries <strong>de</strong> Carmaux<br />
ex-coup. 52, 536; Mines d'Aibl, ex-coup. 4 , 233;<br />
L'Epargne ex-coup. 23, 300.<br />
Valeurs diverses (Obligations). — Département <strong>de</strong><br />
la Haute-Garonne 459; Société Toulousaine d'Elec-<br />
tricité 5 % 1900, 500; Société Hydro-Electrique Rous-<br />
siUoninaise 5 %, 480; Tramways Pons 4 % 1906,<br />
4S5.<br />
Changes. — Espagne, les 100 pesetas 93 60; Lon-<br />
dres, 25 27 à 25 30; Berlin, 123 1/4 à 123<br />
CHEMIN DE FER D'ORLEANS<br />
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33 jours avec faoïLté <strong>de</strong> prolongation et com-<br />
portant une réduction <strong>de</strong> 25 % en l ro classe et<br />
<strong>de</strong> 20 % en 2 e et 3 e classes.<br />
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stations thermales et hivernales, délivrés toute<br />
l'année <strong>de</strong> toutes les stations du réseau sous<br />
condition d'Un minimum <strong>de</strong> parcours <strong>de</strong> 300<br />
kilomètres aller et retour, réduction <strong>de</strong> 20 à<br />
40 % suivant le nombre <strong>de</strong> personnes, validité<br />
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163 fr. 50 ; 2 a classe, 122 fr. 50.<br />
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Ei-<br />
<strong>29</strong> Feuilleton du 30 <strong>octobre</strong> <strong>1910</strong><br />
PAU<br />
M. ASG.UEPEI1SE<br />
XI<br />
— Cette pièce est la reproduction<br />
exacte <strong>de</strong> notre « petit » salom d'autre-<br />
fois. Père l'aimait, je l'aime aussi. Je re-<br />
trouve mes rires d'enfant <strong>de</strong>vant les ma-<br />
gots chinois ; mes joies <strong>de</strong> fillette gour-<br />
man<strong>de</strong> auprès <strong>de</strong>s coffrets laqués, dont le<br />
contenu est mang» <strong>de</strong>puis longtemps ;<br />
mes bcnheuirs <strong>de</strong> jeune fille en face <strong>de</strong>s<br />
bibelots offerts à <strong>de</strong>s dates spécialement<br />
chères. Père me semble ici plus vivant<br />
qu'ailleurs. H nous écoute, mon cousin.<br />
Et elle désignait à Vivian lo portrait<br />
du générai, placé juste au-<strong>de</strong>ssus du fau-<br />
teuil qu'il occupait.<br />
— Vous lui ressembliez étonnamment,<br />
remarqua le jeune homme.<br />
Elle fit « oui » <strong>de</strong> la tête, et dit d'un<br />
ton bas :<br />
— Je lui ressemble non seulement au<br />
physique, mais au moral. C'est à cause<br />
do cette ressemblance morale que j'ai un<br />
aveu à vous faire. Mcn père ne pouvait<br />
rien souffrir qui entachât l'honaieur. .. Je<br />
suis comme lui.<br />
Etonné, vaguement inquiet, il la re<br />
gardait, droite, pâle, <strong>de</strong>vant la largo baie<br />
ouvrant sur le patre. Un© minute, elle as-<br />
pira avec force l'air chargé du parfuni 1<br />
<strong>de</strong>s roses qu'alangudssait le soleil, puis,<br />
résolue, elle vint s'asseoir à côté <strong>de</strong> Vi-<br />
vian.<br />
— J'ai lu le manuscrit que vous m'a-<br />
vez confié.<br />
— Eh bien ? initerrogea-t-il, railleur.<br />
— Eh bien, mon impression est la mê-<br />
me que pour rartiele sur l'Education.<br />
— Vous avez pris connaissance <strong>de</strong><br />
tout ?<br />
— De tout. Cela vous étonne ? Vous<br />
aviez pensé que pieuse, — bigote, comme<br />
disent certains, •— je resterais à moitié<br />
route, et vous rendrais le manuscrit,<br />
avec les yeux bai ssés d'une novice qui ne<br />
veut rien voir ?... J'ai été élevée auprès<br />
<strong>de</strong> mon père et l'institutrice, qui venait<br />
me donner jcurncilenu-.n!, <strong>de</strong>s leçons, —<br />
femme in-Lellig'eri.te, distinguée, — sa-<br />
chant que, très jeune, je <strong>de</strong>vais tenir une<br />
place dans le mon<strong>de</strong>, m'a, <strong>de</strong> concert<br />
avec lui, initié peu à peu à ce qu'est la<br />
vie. On ne m'a pas donné une piété <strong>de</strong><br />
« petites dévotionnettes », <strong>de</strong> même que<br />
l'on ne m'a pas montré les heures du jour<br />
et <strong>de</strong> la nuit comme <strong>de</strong>s heures <strong>de</strong> plai-<br />
sir incessan%: On m'a dit : « La vie est<br />
une suite <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs entremêlés par Dieu<br />
<strong>de</strong> tristesses et <strong>de</strong> joies. Nous <strong>de</strong>vons ac-<br />
cepter vaillammient les premières, re-<br />
mercier les secon<strong>de</strong>s, leur « sourire ».<br />
L'homme peut être le génie du mal, il<br />
peut être aussi un gui<strong>de</strong>, un soutien, un<br />
« ami ». On m'a dit <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r les œu-<br />
vres d'art avec <strong>de</strong>s yeux « chastes » ;<br />
que la « connaissance » n'est pas le mal.<br />
On m'a dit enfin que le sacrifice <strong>de</strong> soi,<br />
l'élan du cœur vers Dieu valent <strong>de</strong>s cen-<br />
taines <strong>de</strong> prières bredouillées du matin<br />
au soir. Et. par-<strong>de</strong>ssus tout oela, mon<br />
cousin, en même temps que l'on m'ensei-<br />
gnait un amour <strong>de</strong> Dieu ar<strong>de</strong>nt, éclairé,<br />
on me donnait l'amour <strong>de</strong> l'honneur.<br />
Vivian l'écoutait, ne sachant pas ce<br />
qu'elle allait conclu/re, mais attiré par<br />
cette nature <strong>de</strong> femme si différente <strong>de</strong><br />
oellies qu'il avait rencontrées dans le sa-<br />
lon <strong>de</strong> sa mère, ou dans ses voyages :<br />
poupées parisiennes ou cosmopolites, qui<br />
savent tout et le mentiront trop ; ou qui,<br />
sachant », se plaisent à jouer les ingé-<br />
nues. Trompe-l'œil enfantin qui ne<br />
trompe penrsonne..., comme la poudre <strong>de</strong><br />
riz et les teintures ne dissimulent pas à<br />
l'observateur sagace, les teints jaunes et<br />
les ri<strong>de</strong>s.<br />
Les joues <strong>de</strong> Paule s'étaient empour-<br />
prées, une flamme brillait dans ses yeux,<br />
sa voix avait perdu son hésitation pre-<br />
mière. Ce fut sans trouble qu'elle pour-<br />
suivit :<br />
-— Tout ce que je viens <strong>de</strong> vous dire,<br />
mon cousin, et qui peut vous paraître<br />
fastidieux, vous explique cependant<br />
pourquoi j'ai lu votre manuscrit sans le<br />
fermer promptemient. Il est l'histoire<br />
d'une âme qui, n'ayant pas la foi néces-<br />
saire pour accepter la souffrance, s'in-<br />
surge contre Dieu, contre l'humanité ; ee<br />
venge, ou croit se venger, en répandant<br />
le venin <strong>de</strong> la haine sur ce qui est beau<br />
et bon. La vengeance est basse, miséra-<br />
ble, indigne d'un honnête homme. Elle<br />
entacherait à jamais votre nom. le nô-<br />
tre... C'est contraire à l'honneur.<br />
Elle s'arrêta... Ses lèvres tremblèrent ;<br />
puis, <strong>de</strong> nouveau résolue, elle dit :<br />
— J'ai fait ce qu'eût fait sûrement mon<br />
père : j'ai brûlé le manuscrit.<br />
Vivian poussa un cri, — vrai cri <strong>de</strong><br />
bête fauve, — et, oublieux <strong>de</strong> tout, sauf<br />
<strong>de</strong> sa colère, il s'élança vers Paule, <strong>de</strong><br />
poing levé, en proie à une <strong>de</strong> ses rages<br />
insensées qui faisaient autrefois trembler<br />
chacun autour <strong>de</strong> lui .<br />
Très pâle à présent, mais ignorant la<br />
crainte PauAe regardait le malheureux<br />
infirme, horrible dans sa fureur... Ce<br />
calme, oe regard -impressionnèrent Vi-<br />
vian plus que les cris, les révoltes, les<br />
larmes, les évanouissements. Il se laissa<br />
retomber sur le fauteuil, haletant <strong>de</strong> l'ef-<br />
fort qu'il s'imposait, et balbutia :<br />
—' Pandonnez-moi... Vous ne <strong>de</strong>viez<br />
pas... Mon- travail... Mes annotations...<br />
Un pareil abus <strong>de</strong> ma confiance... Avant<br />
que je puisse refaire... Non, vous ne <strong>de</strong>-<br />
viez pas...<br />
Il semblait tellement souffrir, qu'une<br />
immense pitié succéda à l'indignation <strong>de</strong><br />
Paule.<br />
— Ecoutez, Vivian, dit-elle avec dou-<br />
ceur : mon tort est <strong>de</strong> n'avoir pas eu<br />
assez <strong>de</strong> foi en la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> votre ca-<br />
ractère pour vous donner ce manuscrit<br />
et vous prier <strong>de</strong> le détruire vous-même.<br />
Ne parlez donc pas <strong>de</strong> « refaire » cette<br />
œuvre mauvaise, vous m'enlèveriez le re-<br />
gret très sincère que j'éprouve <strong>de</strong> ce tort,<br />
— l'unique ! — et je n'aurais plus qu'à<br />
m'applaudir d'un acte qui vous empêche<br />
d'avilir votre nom...; car, après l'anony-<br />
mat <strong>de</strong>s articles, vous signiez le livre !<br />
conclut-elle, s'ânimant <strong>de</strong> nouveau. Oh !<br />
si mon père avait vu insulter la reli-<br />
gion, l'armée, — ses <strong>de</strong>ux passions ! —<br />
par vous, son neveu !!!<br />
Ecroulé dans son fauteuil, il murmu-<br />
ra, les <strong>de</strong>nte serrées :<br />
— Je suis libre d'agir comme bon me<br />
semble.<br />
— Oui, mais vous avez trois juges <strong>de</strong><br />
l'emploi die votre liberté : Dieu, la so-<br />
ciété, vous-même. Dites, Vivian, pour-<br />
quoi vous êtes-vous tellement aigri, que<br />
votre intelligence très belle se soit dé-<br />
voyée ? Que l'on ne puisse plus trouver<br />
le chemin <strong>de</strong> votre cœur ?<br />
Brusquement, il leva, la tête, oubliant<br />
son manuscrit pour revivre le passé qui<br />
1 fai était odieux.<br />
Vous voulez savoir ? Eh bien, écou-<br />
tez. Aussi loin que remontent mes sou-<br />
venirs, je me vois malheureux. Mes pa-<br />
rents avaient honte <strong>de</strong> moi ; pourtant<br />
mon infirmité ne vient pas <strong>de</strong> naissance,<br />
je le dois au manque <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong><br />
ma mère. Aussi ma présence, — remords<br />
vivant, — l'exaspérait comme elle l'exas-<br />
père encore. J'ai été élevé sans affection,<br />
sans caresses, à la campagne. Les ga-<br />
mins du pays m'appelaient « le bossu » ;<br />
et, dès le premier jour <strong>de</strong> mon entrée<br />
au collège, mies camara<strong>de</strong>s me donnèrent<br />
ce nonWà. Que j'ai souffert pendant <strong>de</strong>s<br />
années et <strong>de</strong>s années !!! Au village, si je<br />
n'étais pas aimé, j'avais, au moins, l'es-<br />
pace pour m'ébattre, les animaux pour<br />
jouer ; au collège, rien que l'emprison-<br />
nement, les rires moqueurs, les taquine-<br />
ries incessantes. Pendant un an, j'ai<br />
pleuré chaque nuit dans mon petit lit du<br />
dortoir. Puis, las d'être une càbjîe, le<br />
souffre-douleur finit par se révolter. Que<br />
pouvait être la révolte d'un nain contre<br />
un bataillon <strong>de</strong> gaillards résolus à tout- ?<br />
Une défaite. Alors, méchant, oui, c'est<br />
vrai ; replié sua' moi-même, c'est vrai en-<br />
core, je me passionnai pour l'étu<strong>de</strong>, rê-<br />
vant tour à tour <strong>de</strong> vengeance et <strong>de</strong> gloi-<br />
re. Au fond, j'espérais vaguement que<br />
mon intelligence, mes succès, auréolant<br />
à la sortie du collège mon front <strong>de</strong> jeune<br />
homme, j'obtiendrais une place meil-<br />
leure au foyer, dans le mon<strong>de</strong>. Rêve fou I<br />
Mon père, très affaibli, ne songeait plus<br />
qu'à Gilbeirte qui nattait son orgueil<br />
Quant au mon<strong>de</strong> ? Chuchotements, com-<br />
misération, rires : voilà les souvenirs<br />
gardés <strong>de</strong> mon contact avec lui. J'ai pris<br />
Je parti <strong>de</strong> vivre un peu à GrangebeUe<br />
beaucoup à l'étranger. En voyage je suis<br />
un inconnu; la compassion, les moqueries<br />
S me sont moins amères. A Grancvb: '.><br />
Ije ne vois qu'Huguette... Huguette bien<br />
délaissée aussi avant votre arrivée...<br />
vous vous étonnez que je ne sois. p tortures<br />
brisé aussi par l'évocation o.<br />
endurées. . ^-jyre, re-<br />
— Tout cela me fait mal a r^ ;; . ; . -<br />
prit-il d'une voix sour<strong>de</strong>. Uu P^pren-<br />
n© comprendrez pas... Vous n ^ mon<br />
drez pas non plus qu'en d^- 5 ""<br />
œuvre... regard,<br />
Il s'arrêta <strong>de</strong> nouveau . bon. TOS. veûa it<br />
jusque-là vaguement <strong>de</strong>vant ; > paU je.<br />
<strong>de</strong> se détourner sur le visage oe ^ ,a<br />
Des larmes remplissaient les yç - , ëCU -<br />
ieume fille, inondaient ses J° 1J{? ?'. i a «îé-<br />
dain, une phrase oubliée revint a<br />
moire <strong>de</strong> Vivian : . ^ iff „-t ».<br />
« — Si, mon cousin, j'an ^T^t...<br />
Elle avait souffert... Elle P^M*<br />
Sur qui pleurait-elle ? Sur l^tantj»<br />
Ou, revivant son passe eni f e\le-<br />
passé d'un autre, pleurait-elie<br />
même ?... , • _ auparavant<br />
Plus encore qu'un mois<br />
un désir tenace, ^perieu* ^ <strong>de</strong><br />
La souffrance <strong>de</strong> P* s„Sï5r<br />
firme ; il répéta, attendant an*<br />
la réponse : comPreI1
10<br />
lE HOMÉRO 5 CENTIMES<br />
Organe<br />
RÉDACT3 ITRATION<br />
giense<br />
<strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelame, 25<br />
LE NUMÉROS CENTIMES<br />
«ONNE ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES . . . .<br />
^oTKHENTS NON LIMITROPHES<br />
Trois mois<br />
6fr.<br />
7 -<br />
lO -<br />
Six mois<br />
il fr.<br />
43 -<br />
20 -<br />
Va »o<br />
20<br />
24 -<br />
40 -<br />
ibonnoments partent dos 1" et 16 do chaque mois et sont payables d'avance<br />
I e3 d e donner <strong>de</strong>s gages aux gens<br />
j^ e! * rdl1 3, lesquels ne siègent pas tou-<br />
bite S a l èxtil 'ème gauche, on le sait fort<br />
I Wïffl' 1 '-? p, '' nion Publique ne considère<br />
h cl cl \' 03e ' a savoir que le prési<strong>de</strong>nt<br />
HM -<br />
611 viont d 'avoir raison d'une<br />
. lv e parfaitement caractérisée <strong>de</strong><br />
ni sur les choses. Néanmoins, si nous 1<br />
en jugeons par notre propre sentiment,<br />
il est incontestable que les avanies, mé-<br />
ritées, à coup sûr, mais tout <strong>de</strong> même<br />
épouvantables, <strong>de</strong>nt est pour le quart<br />
d'heure abreuvé le citoyen Briand, l'ont<br />
si-ngulièrament discrédité.<br />
Songez que ce qu'il doit conquérir en<br />
ce moment, afin <strong>de</strong> tenir son emploi, ce<br />
n'est pas seulement «né majorité parle-<br />
mentaire ptlus ou moins f ragile et mou-<br />
vante. Le ministre Briand prend l'atti-<br />
tu<strong>de</strong> d'un sauveur, et l'on sait combien<br />
facilement, chez nous, ce mot équivaut<br />
à celui <strong>de</strong> dictateur. Mais n'est pas dio<br />
tateuir qui veut, surtout quand la dicta-<br />
ture a pour base le respect <strong>de</strong>s choses<br />
respectables . Poiur jouer ce rôle, il faut<br />
obtenir l'assontimiant durable <strong>de</strong> la<br />
masse d'honnêtes gens qui forment cette<br />
opinion publique dont nous parlions<br />
tout à l'heure. Et il est douteux que les<br />
honnêtes gens ne sentent pas leur foi<br />
en M. Briand s'attiédir quand ils le<br />
voient si justement conspué, honni, dé-<br />
crié par ses anciens amis.<br />
Briand, c'est le héros du jour. Il est<br />
en pleine clarté, tons les yeux sont bra-<br />
qués sur lui. Potur essuyer sans péril<br />
tant <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> curiosité, il faudrait<br />
être invulnérable. Or, le citoyen Briand<br />
me l'est pas, il s'en faut. Chaque épi-<br />
gramme <strong>de</strong> CctLly, chaque apostrophe <strong>de</strong><br />
Bouveri ternit quelque chose <strong>de</strong> son<br />
nimbe et fait tomber un peu <strong>de</strong> son pres-<br />
tige. Pendant ce temps l'étoile <strong>de</strong> Mille-<br />
rand monte sur l'horizon. Celui-là date<br />
<strong>de</strong> plus loin. L'oubli s'est fait sur quel-<br />
ques-uns <strong>de</strong> ses exploits. D'ailleurs il est<br />
moins en évi<strong>de</strong>nce. On l'observe avec<br />
une moindre attention. Vienne un heu-<br />
reux coup du sort, et l'ancien révolu-<br />
tionnaire travesti en baron du Saint-<br />
Empire, repoussant l'ami Briand -dans la<br />
coulisse, occupera le premier plan.<br />
Mais Millerand, c'est encore Briand,<br />
Briand avec ses déformations et ses ver-<br />
rues, Briand avec son bagage collecti-<br />
viste et ses haines <strong>de</strong> louip-carvie-r^<br />
Laissez faire aux dieux ou plutôt aux<br />
socialistes <strong>de</strong> la Chambre, et MiiMerand,<br />
déshabillé comme son prédécesseur, s'é-<br />
croulera comme lui sous un mépris dont<br />
on ne saurait dire qu'il n'est point édifié<br />
sur d'in<strong>de</strong>sitiructiMes assises. Après quoi<br />
l'on en verra venir un autre,' puis un<br />
autre encore, courant à la même culbute;<br />
tant et si bien que les braves gens fini-<br />
ront par ouvrir les yeux, par écouter les<br />
conseils du sens commun et par convenir<br />
que-, pour réduire à composition les bri-<br />
gands, il serait pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas surex-<br />
citer leurs mauvais instincts, leurs<br />
collères et leurs appétits en jetant la<br />
pourpre dictatoriale SUT les reins d'un<br />
ancien bandit.<br />
du nombre extraordinaire <strong>de</strong>s médii'caniients<br />
en usas* cliez les vi>aux Egyptiieos.<br />
Sa mémoire fut vénérée par ie peuple pen-<br />
dant plus <strong>de</strong> 4.0G0 ans, et beaucoup d'Hôpitaux<br />
portèrent son nom ; mais plus taird, sous le<br />
règne <strong>de</strong>s Ptoléméets, son nom fut «tontine<br />
avec celui du dieu grec <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine, Escu-<br />
tape, qui vivait 3.000 aras après son illustre<br />
prédécesseur. . .<br />
Trois siècles après Jvem-Hetep, le roi Atoti<br />
écrivait un traité sur l'anatomie, et quelques<br />
siècles après ce <strong>de</strong>rnier, vivait tin autre dit.<br />
ru.Tgien célèbre, dans la tombe duquel (près<br />
<strong>de</strong> Sakkarah) on découvrit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins fort in-<br />
téressants, représentant diverses opérations<br />
chirurgicales.<br />
D'après le célèbre Papyrus Ehers — oui con-<br />
tient beaucoup <strong>de</strong> détails curieux sur l'art <strong>de</strong><br />
guérir les ancàei„ Egyptiens — on <strong>de</strong>it sup-<br />
poser que les représèntauts <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cime<br />
étaient déjà fort en renom chez oe peuple<br />
6.000 ans avant Jésais-Chriet.<br />
—©— L'i<strong>de</strong>ntité <strong>de</strong>s criminels.<br />
Le Literaru Digcst expose une nouvelle mé-<br />
tho<strong>de</strong> d'i<strong>de</strong>ntification recommandée par le<br />
professeur Tamassia, <strong>de</strong> l'Université <strong>de</strong> Pa-<br />
doue. Elle repose sur l'observation <strong>de</strong>s veines<br />
d© la main ; son promoteur la déclare plus<br />
sûre, en tout cas plus facile et plue expéd.i-<br />
live que l'examen minutieux <strong>de</strong>s empreintes<br />
di-git-aies. Ràen die plus personnel que la dis-<br />
position <strong>de</strong>s veines sur la paume. Quelques<br />
physiologistes, comme Lusamna et Capon., ont<br />
soutenu que cette disposition pouvait être hé-<br />
réditaire ; mais leur doctrine est réfutée par<br />
les travaux <strong>de</strong> Capon lui-même, qui reconnaît<br />
n'avoir trouvé <strong>de</strong> ressemblances familiales<br />
que dans 13 cas sua- 72 ; encore les ressem-<br />
blances étaicait-elles imparfaites. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> a observé que le réseau veineux est<br />
extrêmement varié non seulement chez <strong>de</strong>s<br />
individus différente, mais sur les <strong>de</strong>ux mains<br />
du même individu.<br />
A supposer qu'on puisse .trouver une cer-<br />
taine analogie entre <strong>de</strong>ux mains droites et<br />
risquer <strong>de</strong> ce fait une confusion fâcheuse, il<br />
est invraisemblable qu'une secon<strong>de</strong> analogie<br />
se rencontre -entre les -matos gauches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
intéressés.<br />
Il y a donc là un moyen <strong>de</strong> contrôle qui<br />
supnrime pratiquement toutes chances d'er-<br />
reur. Le grand avantage <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> Ta-<br />
massia est sa simplicité. Il faut quelque expé-<br />
rience et do r observation pour lire dans les<br />
ignés délicates du doigt. Le premier venu,<br />
muni d'une photographie, reconnaîtra le <strong>de</strong>s-<br />
sin <strong>de</strong>s veines d'une main.<br />
Samedi 21 Octobre 15WD. - W Année -<br />
par fil Spéei;<br />
n'ont le choix qu'entre Combes, Berteaux et<br />
Clemenceau pour la prési<strong>de</strong>nce du conseu.<br />
Or, Combes jouit d'une impopularité trop<br />
ihcontestée pour qu'il soit possible d'utili-<br />
ser ce Géronte. Quant au millionnaire Ber-<br />
teaux, si les <strong>de</strong>ux opérations qu'il a subies<br />
ne l'ont pas tué, le député <strong>de</strong> Seine-et-Oise<br />
ne s'en trouve pas moins désormais exclu<br />
<strong>de</strong> l'arène politique. Reste donc Clemen-<br />
ceau. C'est sur ce vieillard <strong>de</strong> 76 ans que<br />
repose la fortune et l'avenir <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Clemenceau, pour le parti radical, a<br />
sur Briand une incontestable supériorité :<br />
c'est que personne ne le croit capable <strong>de</strong><br />
c'onniver avec les ennemis <strong>de</strong> la Républi-<br />
que. Briand, par contre, provoque tous les<br />
soupçons et toutes les défiances.<br />
Voici le <strong>de</strong>rnier trait qu'on raconte à son j î;â" n aisom"toreqUil apêrçûF<strong>de</strong>rrière la porto<br />
sujet. Au cours <strong>de</strong> l'ete <strong>de</strong>rnier, le prési<strong>de</strong>nt cocinère, sur l'enitahlieamenit en pierre, une<br />
m BOMBE CHEZ M. SA!<br />
Paris, 38 <strong>octobre</strong>.<br />
Ce matin, à neuf heures, le concierge d«<br />
l'immeuble portant le numéro 27 du bouLovaid<br />
Latour-Miaubourg, où habite M. Albert feai-<br />
rauL sous-secrétaire d'Etat à la guerre, pro-<br />
cédait au nettoyage du vestibule a entrée ue<br />
5 uL° m -' et « oela sllffit P' 0 1" qu'elle<br />
'Wlf 9 c ' rédit - Le P^ys ui pouvoir<br />
^ ''uer et vivre en paix ; quiconque<br />
répondre à cette aspiration est<br />
apathie" piélbi;sc,ite <strong>de</strong> confiance et <strong>de</strong><br />
r HiL n eat ^ as dîu tout injuste et nous<br />
établir<br />
aucuiwUîl enit les bonnes gens<br />
Action a T ec tant <strong>de</strong> ^ ns une di's-<br />
•^'ip, miti ' e ceux qui les troublent<br />
ce^ , «rs occupations ou leur repos et<br />
eiieiïceaii ai<br />
^fenr? VlSnt la soudam e fantaisie <strong>de</strong><br />
^ncl pT , Mais encore doit-on tenir<br />
compte d© l'oris<br />
^ d« Pn- 1 6 Aq 1 OTl§ine et du passé <strong>de</strong><br />
?*iie «n<br />
6TS<br />
' Sl sou P'to, si disert et si<br />
^ hoiZ ^pedieolB qu'il puisse être,<br />
! U& ^eni 1<br />
Etat n ' e gouverne pas uni-<br />
^ et chTl?? <strong>de</strong>s déploiements <strong>de</strong> tro-u-<br />
^foït , eis ds m, °^Hsation. Qu'il<br />
v H di^<br />
es<br />
l<br />
indis P ,eneaW e ; mais qu'il<br />
^airè\ esU ' mo cela est bien plus<br />
T 1 qui ^ ncore ' ca,r a ceilx "là seuls on<br />
J«s £0' ^'man<strong>de</strong>nt le respect.<br />
N jSSf^ 8 ' tourt autant que nous,<br />
.» lo ~ cei,f)e v& *ité morale.<br />
o> b« g* a-t-il en oe moment<br />
>1 ^ lw 1 " kur an( 'icn camara<strong>de</strong><br />
tC l is *u rÏÏf ° œsant <strong>de</strong> La hme<br />
Le beau-frère.<br />
En quittant le ministère, M. Vivianl nourra<br />
se vanter d'avoir bien employé son temps.<br />
Non pas qu'il ait rendu un service quelconque<br />
au travail et aux travaiiJiaurs. Il ne s'agit pas<br />
<strong>de</strong> cela.<br />
Le ministre démissionnaire du travail et <strong>de</strong><br />
la prévoyance sociale semble n'avoir été pré<br />
voyant qu'au profit <strong>de</strong> sa famil<strong>de</strong><br />
Son beau-frère, M. Baffrey, était <strong>de</strong>venu,<br />
grâce à sa protection, juge suppléant quelque<br />
part en Algérie. Il en a fait successivement<br />
un juge d'instruction au tribunal <strong>de</strong> la Seine<br />
et un conseiller à la cour d'appel <strong>de</strong> Paris.<br />
On n'accusera pas M. Vivianl d'avoir fait àu<br />
pouvoir du népotisme. Il s'est borné à être un<br />
beau-frère serviable. Grâce à lui, M. Baffrey<br />
— nom pré<strong>de</strong>stiné — a pu s'asseoir autour <strong>de</strong><br />
l'assiette au beurre.<br />
—Ç)— Trop <strong>de</strong> victimes.<br />
Après ie capitaine Madiot, voilà que l'avia-<br />
teur Blanchard se tue.<br />
Est-ce qu'on ne va pas prendre enfin <strong>de</strong>s<br />
mesures pour aorêteir cette trop longue série 'i<br />
C'est d'autant plus urgent que, maintenant<br />
les aviateurs oommonceai.t à prendre <strong>de</strong>s pas<br />
sage-rs et qu'on ne peut même plus arguer<br />
<strong>de</strong> ce fait qu'il est difficile d'empêcher quel-<br />
qu'un <strong>de</strong> se rompre le cou, si tel est son bon<br />
plaisir.<br />
Il est grand temps qu'on réglemente l'avia-<br />
tion, comme on, a réglementé d'autres services<br />
privés moins dangereux à coup sûr.<br />
Quand on pense à la difficulté qu'on éprouve<br />
à obtenir un permis <strong>de</strong> conduire pour une<br />
automobile, on <strong>de</strong>meure confondu <strong>de</strong> voir le<br />
nombre <strong>de</strong> jeunes gens auxquels on permet<br />
<strong>de</strong> s'éiLever dans les airs et <strong>de</strong> se mettre aux<br />
prises avec une science nouvelle, perfi<strong>de</strong> au<br />
point que les plus vieux routiers <strong>de</strong> l'air sont<br />
souvent vaincus par <strong>de</strong>s causes incomprises<br />
encore.<br />
La réglementation die l'aviation mérite l'at-<br />
tention immédiate <strong>de</strong>s pouvoirs publics.<br />
On peut dire sans exagérer qu'à l'heure ac-<br />
tueUe ce sport fait une victime par jour.<br />
—©—- On raconte ce trait caractéristique ei<br />
suggestif sur les procédés du gouvernement<br />
révolutionnaire instaliê en Portugal.<br />
Quand ils furent les maîtres à Lisbonne, les<br />
révolutionnaires ouvrirent toutes gran<strong>de</strong>s les<br />
portes <strong>de</strong>s prisons et ils habillèrent en marins<br />
un bon nombre <strong>de</strong> ces évadés <strong>de</strong> la geôle.<br />
Etonnez-vous, après cela, que ces faux ma<br />
Tins soient allés jeter <strong>de</strong>s bombes <strong>de</strong>vant le<br />
couvent dies Jésuites, à Qneiha6, pour faire<br />
croire que les religieux voulaient massacrer<br />
le peuple, et qu'un peu plus tard, à Terres-<br />
Vcdras, <strong>de</strong>ux d'entre eux, pénétrant dans un<br />
collège <strong>de</strong> Jésuites, aient tiré <strong>de</strong>s fenêtres plu<br />
sieurs coups <strong>de</strong> fus.il dans la rue, en vue<br />
d'ameuter les habitants contre les « robes<br />
nok-es » î<br />
—©— Le plus anc-toi mé<strong>de</strong>cin du mon<strong>de</strong><br />
Le premier mé<strong>de</strong>cin dont l'expérience ait<br />
dûment été attestée est l'Egyptien Jvem-Hetep<br />
(Porteur <strong>de</strong> !a Paix), qui vivait sous le roi<br />
Tehseir, <strong>de</strong> la troisième dynastie, c'est-â-d.ire<br />
probaibleinc-nt vers l'an 4500 avant notre ère.<br />
M. Clemenceau, retour <strong>de</strong> l'Amérique du<br />
Sud. a entretenu avec abondance tous les<br />
ourtnalistes qui sont allés rintemoger. <strong>de</strong><br />
ses succès comme conférencier. A l'en<br />
croire, le Brésil tout entier s'est levé pour<br />
l'acclamer et lui faire un triomphe.<br />
A beau mentir qui vient <strong>de</strong> loin, dit un<br />
axiome. Autrefois, c'était commo<strong>de</strong> ; au-<br />
jourd'hui, avec le télégraphe et les jour-<br />
naux qui pénètrent partout, c'est plus diffi-<br />
cile.<br />
M. Clemenceau a peut-être trouvé dans<br />
les milieux libres-penseurs et maçonniques<br />
l'accueil enthousiaste qu'il dit. Mais une<br />
partie <strong>de</strong> la population brésilienne et non<br />
la moindre, a hautement protesté contre la<br />
venue <strong>de</strong> ce propagandiste <strong>de</strong> l'athéisme of-<br />
ficiel français. C'est ainsi que l'Union ca-<br />
tholique <strong>de</strong> Rio-<strong>de</strong>-Janeiro et l'Union popu-<br />
laire <strong>de</strong> l'Etat <strong>de</strong> Mina© Geraes ont mis en<br />
gar<strong>de</strong> leurs concitoyens contre l'emballe-<br />
ment <strong>de</strong>s anticléricaux. Des listes <strong>de</strong> pro-<br />
testation se sont couvertes <strong>de</strong> signatures et<br />
l'une d'entre elles, celle du Minas Geraes,<br />
ne comptait pas moins, au 20 septembre<br />
<strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> cinquante mille adhésions.<br />
Le Corriero Catholico. publié à Uberaba<br />
(Etat <strong>de</strong> Minas), cite quelques-unes <strong>de</strong>s ré-<br />
solutions adoptées à ce sujet par les catho-<br />
liques. En voici une :<br />
Les catholiques d'Uberaba, soussignés, con-<br />
sidérant que M. Clemenceau est un <strong>de</strong>s plus<br />
grands pêrséiouôerjirs <strong>de</strong> l'Eglise en France ;<br />
que, non oointenit <strong>de</strong>s effets désastreux pro-<br />
duits par ses idées d.'ans la catholique France,<br />
ii viemt chez nous spécialement pour les pro-<br />
pagea-...;<br />
Contsidéna.ntt que notre patrie aimée n'a pas<br />
besoin d'une autre religion, puisque celle<br />
qu'elle possè<strong>de</strong> constitue le stimulant le plus<br />
désirable pour lo développement moral intel-<br />
lectuel et même matériel <strong>de</strong>s Brésiliens en<br />
général ;<br />
Considérant que tout ce que M. Clemenceau<br />
pourrait obtenir avec ses idées senait une<br />
liuit.te entre Brésilie<br />
du conseil voulut se renseigner sur les dis-<br />
positions <strong>de</strong> la haute banque à l'égard <strong>de</strong><br />
l'impôt projeté contre le revenu. I^es direc-<br />
teurs du Crédit Lyonnais, du Crédit Indus-<br />
triel, <strong>de</strong> la Société Générale, du Comptoir<br />
d'Escompte, <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong>s<br />
Pays-Bas, etc., furent convoqués place<br />
Beauvau. L'entrevue fut <strong>de</strong>s plus passion-<br />
nantes. Tous déclarèrent que l'impôt sur le<br />
revenu déterminerait une crise financière<br />
qui frapperait <strong>de</strong> mort le commerce fran-<br />
çais.<br />
La seule crainte <strong>de</strong> cette taxe a suffi pour<br />
provoquer une <strong>de</strong>mi-panique. Si <strong>de</strong> la me-<br />
nace le gouvernement passe à l'exécution,<br />
nous conjurerons difficilement la catastro-<br />
phe. L'un <strong>de</strong>s banquiers présents rappela<br />
que Wal<strong>de</strong>ck, instruit du danger que l'im-<br />
pôt sur le revenu ferait courir à la France<br />
et à son crédit, avait déclaré qu'il ne la pré-<br />
cipiterait jamais dans une pareille aven-<br />
ture. (( C'est là le mur d'airain, avait dit<br />
Wal<strong>de</strong>ck, au pied duquel il faut vaincre ou<br />
mourir. »<br />
Suffisamment édifié par les raisons que<br />
ses interlocuteurs développèrent, Briand<br />
aurait dit qu'il quitterait plutôt le pouvoir<br />
que <strong>de</strong> s'écarter <strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> conduite<br />
adoptée par Wal<strong>de</strong>ck.<br />
Ce qui aggrave la situation, c'est l'inquié-<br />
tu<strong>de</strong> générale que donne à tous les esprits<br />
réfléchis les armements maritimes et mili<br />
taires <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong>-Bretagne et <strong>de</strong> l'Aile<br />
magne. Les Allemands veulent la guerre<br />
tous les journaux patriotes <strong>de</strong> Berlin et <strong>de</strong>s<br />
.gran<strong>de</strong>s villes la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt. Dans les dis-<br />
'cours qu'il prodigue, Guillaume II semble<br />
partager l'ar<strong>de</strong>ur belliqueuse <strong>de</strong> ses sujets.<br />
Mais ce n'est là qu'un leurre. Les Berlinois<br />
n'ont plus d'illusion sur leur prince ; tous<br />
le considèrent comme un histrion et comme<br />
.un « froussard ». Tel est le mot que pro-<br />
nonce <strong>de</strong>vant moi un journaliste prussien,<br />
sans illusion sur la passion guerrière <strong>de</strong><br />
son empereur. Désormais démasqué, Guil-<br />
laume II perd, <strong>de</strong> jour en jour, la popula-<br />
rité qu'il avait conquise. Quand il passe<br />
dans les rues <strong>de</strong> sa capitale avec son fils,<br />
les passants n'ont qu'un cri : u Vive le kron-<br />
prinz ! » Pourquoi ces acclamations et pour-<br />
quoi ce silence ? C'est que le prince impé<br />
•rial est un champion sincère <strong>de</strong> la guerre et<br />
son père un partisan sournois <strong>de</strong> la paix.<br />
Guillaume II aura beau faire : la guerre<br />
s'engagera malgré lui. Quelqu'un la veut<br />
c'est Georges V. Autant Edouard VII ap<br />
préhendait le duel do l'Allemagne et <strong>de</strong><br />
l'Angleterre, autant Georges V le désire,<br />
D'où vient cette différence <strong>de</strong> dispositions<br />
et d'attitu<strong>de</strong> ? C'est que le roi Edouard VII<br />
comme tous les hommes intelligents, voyait<br />
toutes les faces du problème et que, <strong>de</strong>vant<br />
la multiplicité <strong>de</strong>s solutions possibles, le<br />
prince hésitait et se condamnait, à l'inac-<br />
tion. Georges V, moins intelligent et. plus<br />
borné, est par là même doué d'une volonté<br />
plus énergique et moins vacillante. Au<br />
lieu <strong>de</strong> temporiser, comme le voulait<br />
Edouard VII, Georges V est, dit-on, d'avis<br />
d'aboutir. Le statu quo l'horripile. Il veu<br />
mettre un ternie aux incertitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> son<br />
peuple et aux transes du commerce. Les<br />
progrès <strong>de</strong> l'Allemagne ne menacent-ils pas<br />
<strong>de</strong> dépossé<strong>de</strong>r l'Angleterre <strong>de</strong> tous ses dé-<br />
bouchés ?<br />
Notre gouvernement se préoccupe-t-il <strong>de</strong><br />
ces .sollicitu<strong>de</strong>s ? Les <strong>de</strong>rnières gran<strong>de</strong>s ma-<br />
nœuvres imposaient au général Brun l'obli<br />
M. le MiimrïfStre <strong>de</strong>s travaux putolics ont essaye<br />
riio fsii.re dévier le débat,<br />
interpelles sur las atteintes a to Intarte syn-<br />
—- 1 -' —luiiii «n parlant d.acte doui,<br />
dicato, ils onfrépondu en parlant d'actes <strong>de</strong><br />
w et, d'un complot contre 1 Etat<br />
boîte cylindrique <strong>de</strong> fer-blanc, <strong>de</strong> dix centi<br />
mètres <strong>de</strong> hauteur sur cinq <strong>de</strong> diamètre, en-<br />
cerclée <strong>de</strong> fil <strong>de</strong> fer d'assez fort calibre et dont<br />
la partie supérieure était recouverte entière-<br />
ment <strong>de</strong> cire rouge.<br />
Une mèche était fixée à cette boite ; elle<br />
avait été en partie consumée et tout a coté<br />
un trou permettait l'aération.<br />
Le concierge fit prévenir le commissaire <strong>de</strong><br />
police du quartier <strong>de</strong>s Invali<strong>de</strong>s, sur 1 ordre<br />
duquel une voiture du laJx>.ratoire mun.ici.pal<br />
est venue prendre l'engin. „„ . ,<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
L'engin qui a été découvert chez M. Sarraut<br />
a été ouvert au Laboratoire muiniicnipal<br />
contenait que du sable imbibé d'alcool.<br />
U ne<br />
Ministérielle<br />
L'opinion <strong>de</strong> la presse<br />
JOURNAUX ÂNTIBLOCARDS<br />
Paris, 28 <strong>octobre</strong>.<br />
De M. G. Thiébaud, dans la Libre Parole :<br />
« A entendre quelques personnes, il semble-<br />
rait que la majorité <strong>de</strong> la Chambre donnerait<br />
au ministère une sorte <strong>de</strong> blanc-seing, aux<br />
fins <strong>de</strong> réformer la législation syndicaliste, <strong>de</strong><br />
manière à empêcher désormais toute tentative<br />
<strong>de</strong> coalition généralisée, surtout dans les<br />
grands services publics. La conséquence d!un<br />
tel ordre dru jour <strong>de</strong>vrait donc être, à bref<br />
délai, le dépôt par le gouvernement <strong>de</strong> projets<br />
<strong>de</strong> lois restrictives <strong>de</strong>s libertés économiques<br />
acoordées aux ouvriers et employés, soit <strong>de</strong><br />
fédérer leurs syndicats pour une action com-<br />
miune et solidaire sur le vaste marché <strong>de</strong> la<br />
main-d'œuvre. Si le débat, dans l'ordre du<br />
jour qui le clôturera, n'a pas cette significa-<br />
tion, il n'en aura aucune ».<br />
De l'Echo <strong>de</strong> Paris :<br />
« M. Millerand a montré que la grève n'était<br />
faite que pour permettre les attentats crimi-<br />
nels. La preuve est faite, et le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> la<br />
Chambre nous semble aussi nettement tracé<br />
que celui du gouvernement, puisqu'il existe,<br />
<strong>de</strong> l'aveu <strong>de</strong>s ministres responsables, une<br />
organisation anarchiste qui menace la sécu-<br />
rité même du pays ; c'est cette organisation<br />
qu'il faut frapper, qu'il faut détruire, et tout<br />
<strong>de</strong> suite. Cette, intéresse et préoccupe les hon-<br />
nêtes giens et les bons citoyens, beaucoup plus<br />
que les petits tripotages politiques <strong>de</strong>s cou-<br />
loirs, les discussions sur la solidarité minietô-<br />
rielie, les manœuvres <strong>de</strong>s groupes et <strong>de</strong>s sous-<br />
groupes ».<br />
JOURNAUX BLOCARDS<br />
De M. Bérenger, dans l'^cîion :<br />
« La vérité qui ressort lurrainieuse <strong>de</strong> toute<br />
cette triste affaire, dont les <strong>de</strong>ssous politiques<br />
et étrangers commencent à apparaître, c'est<br />
que les cheminots du Nord et <strong>de</strong> ! Ouest-Etat<br />
ont été mis en grève malgré eux, précisément<br />
pour fairre éehoueir les offres <strong>de</strong> conciliation<br />
et d'arbitrage faites par le gouvernement ré-<br />
publicain, tant aux Compagnies qu'à leurs<br />
salariés, Quels sont les auteurs responsables<br />
d'un abus <strong>de</strong> confiance aussi odieusement<br />
exercé sur le prolétariat <strong>de</strong>s voies ferrées ?<br />
M. Jaurès, dont le journal fit si férocement<br />
campagne toute une semaine, paut sans doute<br />
fournir quelques explications précises à la tri-<br />
bune nationale ».<br />
. lutte dont Je catJioli- ,<br />
c.iame sortirait vainqueur, mais qui retar<strong>de</strong>- I g ata.W<br />
et^a gauche ; protestations à l'e.vt.rèine-gau-<br />
M. Briquet. - M. le Présidant dni OO«MU<br />
s.est In-txnum quand ni a ai MIK.MW;O Lr rar.vct-fnv»<br />
unsuirraotiMMiiniea <strong>de</strong> la grève. '<br />
Ce qui s'cist pnssé dans ma région on est la<br />
PTOuyo ; j'ai pu constater par nV.-nteme<br />
jamais on n'avait vu unie<br />
quo<br />
Discours <strong>de</strong> M. Briquet<br />
M. Briquet,
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE 19ÎÔ<br />
eat détendu te droit sacré cte travaflteum<br />
SAMEDI à OCTOBRE iôiô<br />
_*anla pour Les syndiqués, eûe leur<br />
Il ne fera pas appel<br />
*3\K»~?:;.,« plus vexe.<br />
«ni frappe Marty-Rollan. .<br />
fi la *T peine <strong>de</strong> dix jours <strong>de</strong> prison<br />
itluet d ^ secours, tandis que<br />
Curieux 1 111 s en &eatinS,Ue éloignent<br />
^l^^m?wj miïs asaez nombreux, durant<br />
C^eridv' ' l>,Mt UA^hler <strong>de</strong>vant l'immeu-<br />
Vi? ttosl^K<br />
8 ? ^dah compte, ainsi que<br />
X^Uffert hK ' T - I" 16 murs n'ont f>as<br />
i tet^êmel-l intacte, l'incen<br />
*SS^^n^nf°i TC1 Ul '" wpe ' et 108 motus<br />
% . glana RP5 ' l I' taM
SAMEDI <strong>29</strong> OCTOBRE 19iÔ<br />
.n'avait pu quitter sa chambre pour se rend»<br />
& la çare.<br />
Leurs Majestés, le roi et la. reine, le due<br />
«TO'léans et leurs suites nwnitèrsnt eu automo-<br />
bile et arrivèrent à 1 h. 15 à Woodnorton, ré-<br />
si<strong>de</strong>nce du duc d'Orléans, où les attendaient<br />
Madame la comtesse <strong>de</strong> Paris. Leurs Majestés<br />
le roi Manuel et la reine Amélie <strong>de</strong> Portugal,<br />
le duc d'Oporto et leurs suites.<br />
Le déjeuner fut aussitôt servi, présidé par<br />
le duc d'Orléans et le roi d'Angleterre.<br />
Après le déjeuner, Leurs Majestés le roi et<br />
la* peine d'Angleterre sont montées auprès <strong>de</strong><br />
Madame la duchesse d'Orléans, puis elles se<br />
«-.m entretenues longueinent avec le roi <strong>de</strong><br />
Portugal et la reine Amélie.<br />
A 3 h. 45, les souverains anglais, aeeompa-<br />
.gnés par le duc d'Orléans, sont remontés en<br />
«uto pour se rendre à la gare ; Leurs Ma.jéd-<br />
ités ont quitté Evesham à k heures par le même<br />
tram spécial.<br />
Le duc d'Orléans est rentré immédiatement<br />
à Woodnorton.<br />
Cette visite <strong>de</strong>s souverains anglais est d'au-<br />
tant plus aimable et touchante que Sa Majesté<br />
la reine est encore sous te coup <strong>de</strong> la douleur<br />
causée par la mort <strong>de</strong> son frère, le prince<br />
"Francis d.e Teck, dont les funérailles ont eu<br />
3sêu mercredi <strong>de</strong>rnier. »<br />
NOTRE "LVE-A.Flïr^ES<br />
Collision <strong>de</strong> torpilleurs<br />
Cherbourg, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
En rentrant; d'un essai, le torpilleur 206 a<br />
ahordé le torpilleur 153, lui occasionnant diss<br />
«varies au gouvernail.<br />
E* 206 a faussé son étrave et son tube lance-<br />
La Crise Espagnole<br />
La loi du ca<strong>de</strong>nas<br />
Madrid\, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
M. Canalejas a décBiaré au Sénat que si le<br />
pro jet <strong>de</strong> loi dit du ca<strong>de</strong>nas, visant les congré-<br />
patlons, n'est pas voté, il quittera le pouvoir.<br />
Les Relations Internationales<br />
Le nouvel ambassa<strong>de</strong>ur d'Allemagne à Paris<br />
Paris, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
ML Pichon a rendu visite au nouvel ambas-<br />
sa<strong>de</strong>ur d'Aliiemagme, M. <strong>de</strong> Sehcen, qui dont<br />
remettre aujourd'hui ses lettres <strong>de</strong> créance<br />
au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République,<br />
La traite <strong>de</strong>s blanches<br />
Madrid, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
Le congrès <strong>de</strong> la traite <strong>de</strong>s blanches a clô-<br />
turé ses travaux sous la prési<strong>de</strong>nce du minis-<br />
tre <strong>de</strong>s travaux publics.<br />
Inci<strong>de</strong>nts a la Douma<br />
, Saint-Pétersbourg, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
La séance d'ouverture <strong>de</strong> la Douma a eu lieu<br />
riàer.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt ayant refusé <strong>de</strong> prononcer l'é-<br />
loge funèbre <strong>de</strong> M. Mouromtzeff, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la première Douma, les membres <strong>de</strong> l'qpposa-<br />
tion ont quitté la salle et se sont rendus au<br />
cimetière, où un service commémorât)! a eu<br />
lieu avec l'assistance d'un prêtre requis à cet<br />
.<br />
LE RAID PARIS-BRUXELLES<br />
Paris, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
Après avoir passé Solgnies, à 5 h. 5, Ma-<br />
thieu a dû atterrir dans une prairie, sur le<br />
territoire <strong>de</strong> Braine-le-Comte, par suite <strong>de</strong><br />
l'obscurité.<br />
LE CLÉMENT-BAYARD VENDU A L'ANGLETERRE<br />
Londies, <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
A la suite <strong>de</strong>s essais qui ont donné entière<br />
satisfaction, le gouvernement anglais a acheté<br />
le dirigeable Clémeni-Bayard ; le ministre <strong>de</strong><br />
la guerre en a pris possession ; le pilote Bau-<br />
dry reste pour enseigner la manœuvre.<br />
PETITES NOUVELLES<br />
Du <strong>29</strong> <strong>octobre</strong>.<br />
— L'écliouoge d'un vapeur allemand empêche Ta<br />
circulation dans le canal <strong>de</strong> Suez.<br />
AVIS DE DÉCÈS<br />
Les amis et connaissances <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong><br />
CASSAIGNAU <strong>de</strong> SAINT-FELIX qui, par er-<br />
reur ou omission, n'auraient pas reçu <strong>de</strong> lettre<br />
d'invitation, sont priés <strong>de</strong> vouloir bien assis-<br />
ter aux convoi et enterrement <strong>de</strong><br />
Monsieur Henrl-Josejpîi-AntolQe<br />
<strong>de</strong> CASSAIGNAU (38 SAINT-FÉLIX<br />
décédé acci<strong>de</strong>ntellement à Fonneuve, le 27 oc-<br />
tobre <strong>1910</strong>, dans la 26' année <strong>de</strong> son âge, qui<br />
auront lieu le samedi <strong>29</strong> <strong>octobre</strong> <strong>1910</strong>, à neuf<br />
heures très précises du matin, dans l'église<br />
paroissiale Saint-Jacques et le cimetière <strong>de</strong><br />
Montauban.<br />
On ne reçoit pas.<br />
On se réunira maison mortuaire, rue Léon-<br />
<strong>de</strong>-Malleville, 16<br />
Monsieur Raymond PONTNAU, Madame et<br />
Monsieur Joseph FABRE, Mes<strong>de</strong>moiselles Ma-<br />
rie-Thérèse FARRE et Henriette FABRE, Ma-<br />
dame et Monsieur Charles PONTNAU ont la<br />
douleur <strong>de</strong> vous faire part <strong>de</strong> la perte qu'ils<br />
viennent d'éprouver en la personne <strong>de</strong><br />
Madame Lucie BLANC<br />
Veuve <strong>de</strong> Monsieur Achille PONTNAU<br />
leur mère, belle-mère, grand-mère, sœur et<br />
belle-sœur, décédée à Sainit-Sulpice-<strong>de</strong>-la-<br />
Pointe (Tarn) , le 28 <strong>octobre</strong> <strong>1910</strong>.<br />
Et vous prient d'assister aux obsèques, qui<br />
auront lieu a Saint-Sulpice, le dimanche 30<br />
<strong>octobre</strong>, à neuf heures très précises.<br />
R ne sera pas envoyé <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire-part,<br />
le présent avis en tenant lieu.<br />
JIARCHE DE PALUS<br />
Du 23 <strong>octobre</strong>.<br />
Farines. — Courant, 38; prochain, 37 15; novem-<br />
bre-décembre, 30 90; i premiers, 30 25.<br />
Blés. — Courant, 27 50; prochain, 27 40; novembre-<br />
décembre, 27 40; i premiers, 27 40.<br />
Seigles. — Courant, lt> 90; prochain, 17; novem-<br />
bre-décembre, 17; 4 premiers, n 15.<br />
Avoines. — Courant, 18 75; prochain, 18 80; no-<br />
vembre-décembre. 18 75; 4 premiers. 19 20.<br />
Alcools. — Courant, 53 75, prochain, 42 25; no-<br />
Lin. — Courant, 115; prochain, LU 50; novembre-<br />
décembre, 109; 4 premiers, 97 50.<br />
Colza. — Courant, 61 75, prochain, 61 75; novem-<br />
bre-décembre, 62; 4 premiers, 63.<br />
vembre-décembre. 42 25 ; 4 premiers, 43 52 ; 4 <strong>de</strong> mai.<br />
44 75; cote officielle, 53 50.<br />
Sucres. — Courant, <strong>29</strong> 50; prochain, <strong>29</strong> 375; 4 d'oc-<br />
tobre, <strong>29</strong> S75; 4 premiers, 30 25; roux cuités, 26;<br />
autres jets, 26; raffinés, 68 50.<br />
JIARCHE DE TOULOUSE<br />
Du 23 <strong>octobre</strong>.<br />
Blés, supérieurs 21 75 à 22 fr., bonne quaiita<br />
SI à 21 25; ordinaires. 19 à 20 tr.. le tout les 59<br />
kilos.<br />
Grains grossiers. — Orge <strong>de</strong> pays. J 50 à io 25;<br />
ftvolns. <strong>de</strong> 9 25 à 9 75 les 50 kilos; maïs blanc. u a<br />
à 14 75 les 75 kilos; fèves. 14 à 14 25. les 65 kilos.<br />
Farines et Issues. — Mlnot fleur. 48 Xr. ; ml ad<br />
extra ou premières 46 fr.. le tout les 122 kilos.<br />
Graines fourragères. — Trèfle, 100 à 110 tr. l«s<br />
100 kilos.<br />
Marché au fourrage. — Foin, <strong>de</strong> 3 60 à 4 fr. ; sain-<br />
foin, lre coupe (nouveau), 4 à 4 50; 2" et 3° coupes,<br />
3 30 à 3 70; paille blé, 2 60 à 3 fr.-, avoine, 1 80 à<br />
2 fr., le tout les 50 kilos.<br />
Bois à brûler. — l 50 à l 55. les 50 kilos.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Blés. — Pays, 21 75 à 22 fr. l'hecto.<br />
Farines. — Haut pays, 33 à 38 25.<br />
Sons. — Gros. 14 75 nus; ordinaires, 12 50- re-<br />
passes fines, 15 fr. ; ordinaires, 15 50; Plata, u 75.<br />
Maïs. — Roux Plata, 16 75; Cinquantini 20 25<br />
pris à bord.<br />
Avoines. — Grises. Poitou, 19 50; Bretagne grises,<br />
18 75 à 19 fr.; noires, 19 fr. ; Libau, 50 à 51 kilos<br />
16 75; Algérie, 16 50.<br />
Orges. — Pays, 18 fr.; Algérie, 10 75.<br />
Seigle. — Baltique, 17 75.<br />
Foins. — Naturels, 40 fr.; foins luzernes, 45 fr ïes<br />
600 kilos; paille <strong>de</strong> Iroment, 30 fr.; paille <strong>de</strong> sei-<br />
gle, 6 50, par wagon complet.<br />
MARCHE DE TOULOUSE<br />
Relevé officiel du cours <strong>de</strong>s marchandises :<br />
Marché aux légumes du 28 <strong>octobre</strong>. — Arnaufl-<br />
Bernard. — Choux, la corCoeiUe <strong>de</strong> 15, <strong>de</strong> 2 50 à<br />
3 fr. ; céleri, lre qualité, les 3S pieds, 0 75 ; chi-<br />
corée frisée, les 32 pieds, 1 25 ; carottes, le paquet,<br />
0 20 ; céleri rave, lre qualité, les 32 pieds, 3 lr. ;<br />
choux <strong>de</strong> Bruxelles, lre qualité, le panier, 2 50 •<br />
choux-fleurs, lre qualité, le ICO, <strong>de</strong> 25 à 30 fr.- • ci-<br />
trouilles, lre qualité, la pièce, 2 50 ; pommes <strong>de</strong><br />
terre, les 50 kilos, 7 fr. ; navets, le r-aqeut, 0 10 -<br />
poireaux, le paquet, 0 40 ; saîisifls, la botte, 0 40 ;<br />
scorsonère, la butte, 0 40 ; oignons, le paquet, 0 50 •<br />
searciie, les 8 pieds, 0 35 ; radis, les 12 bottes, 1 90 ;'<br />
radis noirs, ila corbeille <strong>de</strong> 38, 1 00 ; tomates, la<br />
corbeille. 10 fr. ; betteraves, lia corbeille <strong>de</strong> 32, 1 fr<br />
ail, la gèrîje, 2 50 ; persil, 'le panier, 0 50 ; laituei<br />
les 8 pieds, 0 35 ; lombar<strong>de</strong>, les 8 pieds, 0 35 ; pis-<br />
senlits, la corbeille, 1 lr.<br />
Cours <strong>de</strong> la niaréo du 28 <strong>octobre</strong>. — Victor-Hug».<br />
— Poisson <strong>de</strong> mer : AnguMes, 1 20 ; carrelets, 0 40;<br />
cJovissas, <strong>de</strong> 0 45 à 0 70 ; crevettes, 7 tr. ; grondins,<br />
1 40 ; langoustes, 4 50 ; liman<strong>de</strong>s, 1 20 ; maque-<br />
reaux, <strong>de</strong> i 20 à 1 60 ; merlans, <strong>de</strong> 1 00 à 1 80 ;<br />
moules 0 40 - merluclLons, 1 20 ; raies, 1 40 ; rou-<br />
gets 3fr. ; sa Mines, 2 fr. ; soles blon<strong>de</strong>s, 4 fr. ;<br />
roses <strong>de</strong> mer, 1 20 ; turbots, 3 50 ; baudiroies, 1 40;<br />
k>uo>« <strong>de</strong> 3 à 4 50 ; barbues, 3 fr., le tout le kilos.<br />
Poisson d'eau douce : Barbeaux, 1 40 ; poisson<br />
blanc, 1 40, le tout le kilog.<br />
Marwlié au salé du 28 <strong>octobre</strong>. — Carmes. — Pore,<br />
<strong>de</strong> 1 40 à 1 50 le kilcig' ; tête <strong>de</strong> porc, <strong>de</strong> 3 50 à 5 fr.<br />
1 *Marché a la volaille du 28 <strong>octobre</strong>. — HaMettes<br />
Saint-Cyprien. — Volaille vivante : Poules, <strong>de</strong> 3 oO<br />
à 4 50 ; poralets, <strong>de</strong> 3 50 à 4 50 ; pinta<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 5 a<br />
5 50 ; dindons, <strong>de</strong> 10 à 1.1 fr. ; canards, <strong>de</strong> 5 a 5 50 ;<br />
oies, <strong>de</strong> 10 à 12 fr. ; pigeons moyens, <strong>de</strong> 1 25 a 1 aO;<br />
pigeons gros, <strong>de</strong> 2 à 2 25, le tout la paire ; lapins,<br />
<strong>de</strong> 1 50 à 2 50 la paire ; œufs, l 50 la douzaine.<br />
BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Du 28 <strong>octobre</strong>.<br />
Une dépression persiste dans l'ouest <strong>de</strong> l'Europe;<br />
le minimum barométrique se tient au sud <strong>de</strong> l'Ir-<br />
lan<strong>de</strong> où l'on note 752 mm. ; la pression reste élevée<br />
sur le nord et l'est du Continent, elle atteint<br />
770 mm. à Kiew.<br />
Le vent est modéré ou assez fort du sud au Pas-<br />
<strong>de</strong>-Calais, <strong>de</strong>s régions est en Trovence ; il souffle du<br />
sud-est sur l'Océan; ia mer est houleuse à la Poin-<br />
te <strong>de</strong> Bretagne et sur la Méditerranée.<br />
La température a baissé sur nos régions ouest et<br />
sud; elle a monté dans le nord et l'est ; ce matin<br />
le thermomètre marquait 4 à Varsovie, 6 à Bellort.<br />
12 à Paris et à Nantes, 21 à Alger et 3 au mont<br />
Ventoux.<br />
En France, <strong>de</strong>s pluies sont encore probables avec<br />
temps doux.<br />
Du 27 <strong>octobre</strong> (par dépèche télégraphique)<br />
FONDS D'ETAT<br />
3% "•"•"<br />
3 %<br />
s % amortissable<br />
rjette lunis. obtig. 3 % 1892....<br />
Consolidés anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Argentine 5 % 1886<br />
Autriche 4 % or (10 tlor.)<br />
Lots du Congo<br />
Egypte unifiée.<br />
Espagnole extôr<br />
Espagnole extor<br />
Haïti 1875<br />
Haïti 1875<br />
Hongrois 4 %<br />
Italien 5 % ,<br />
Italien 5 %... -<br />
Portugal 3 %<br />
Portugal 3 % •<br />
Basse 4 % 1867 1S69 ,<br />
_ 4 % 1880....<br />
— 4 % 18S9<br />
— 4 % 1390<br />
_ 4 % or 1863<br />
_ 4 % or 1894<br />
_ 4 % cons. 1" et 2" série<br />
— 4 % tSOl<br />
•— 3 % or 1891<br />
— 3 % 1S96<br />
— 3 1/2 % 1S94<br />
— 5 % 1906 tout payé<br />
— * 1/2 % libérés<br />
, Dette ottomane unifiée<br />
j ottomanes priorités<br />
Douanes ottomanes<br />
.cpt<br />
tme<br />
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tmo<br />
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tme<br />
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tme<br />
COURS COi.RÎ<br />
PRÉC*.<br />
96 93<br />
98 i)2<br />
93 95<br />
96 97<br />
96 75 96 95<br />
453 .. 458 ..<br />
79 75 80 ..<br />
SI .. • • • •<br />
523 .. 528 ..<br />
93 50 93 65<br />
93 53 93 75<br />
102 OS 102 60<br />
93 80<br />
93 60<br />
93 60<br />
93 75<br />
24!<br />
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103 .. • • • .<br />
104 • • • • .<br />
(iô 10 65 10<br />
60 30 65 32<br />
96 50 96 .,0<br />
9i.. 96 20<br />
94 65 95 ..<br />
94 60 94 70<br />
95 30 9,i ..<br />
94 15 95 30<br />
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95 50<br />
79 ..<br />
78 15<br />
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78 3 J<br />
S6 30<br />
106 50 10 1 65<br />
101 .-,0 101 ..<br />
91 10 91 32<br />
460 .. *30 ..<br />
478 50 4S9 50<br />
ACTIONS<br />
Bar. que <strong>de</strong> France<br />
Banque do France ,<br />
Banque Paris ,<br />
Comptoir d'Escamoté<br />
Crédit Foncier....<br />
Crédit Lyonnais<br />
Crédit Lyonnais ,<br />
Société Générale...<br />
Banque ottomane<br />
Banque ottomane<br />
Bône-Guelma<br />
Bône-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est-Algérien<br />
Est ,<br />
Est<br />
Paris-Lyon-lîéditcrranée<br />
Paris-Lyon-Mëditerranée ....<br />
Midi ,<br />
Midi<br />
Nord ,<br />
Nord<br />
Orléans ,<br />
Ouest<br />
Ouest-Algérien<br />
Autrichien •<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais •<br />
Saragosse<br />
Saragosse<br />
Compagnie Transatlantique. .<br />
Messageries maritimes<br />
Métropolitain<br />
Suez (Sanal inarit.)<br />
Thomson Hauston<br />
Société d'électricité <strong>de</strong> Paris.<br />
Rio Tinto<br />
Charm. Sosnowice<br />
Charb. Sosnowice<br />
Carmaux<br />
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OBLIGATIONS<br />
%<br />
Ville aa Paris issô 4<br />
— 1SS9 3<br />
— 1871 3 %<br />
— 1875 4 %<br />
— 1S76 4 %<br />
— 1892 2 1/2 %....<br />
— 1S94-IS96 2 1/2 %<br />
— 1S94-96 2 1/2 % quart<br />
— 1898 2 % quart<br />
— 1899 2 %<br />
— 1994 S 1/3 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
Foncières 1879<br />
Communales 1880<br />
Foncières 1883<br />
— 1385<br />
Communales 1S91<br />
— 1892<br />
Foncières 1895<br />
Communales 1899<br />
Foncières 1903<br />
Communales 1906<br />
Bône-Guelma<br />
Est-Algérien<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne....<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M 3 % (fusion ancienne)<br />
Autrichien 3 % 1" hypothèque<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
Panama lots libérés<br />
suez 3 %<br />
4<strong>29</strong>0 ..<br />
4180<br />
1843 . .<br />
875<br />
792 .,<br />
1432<br />
1434 ..<br />
736 .<br />
6,!t ..<br />
673 ..<br />
686 . .<br />
170 ..<br />
69J .<br />
930 ..<br />
905 ..<br />
907 ..<br />
12S1 ..<br />
1284 ..<br />
1145 ..<br />
1145 . .<br />
1680 ..<br />
135!) ..<br />
1355 ..<br />
930 ..<br />
640 ..<br />
m ..<br />
siM . .<br />
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3J3<br />
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373 75<br />
132 .<br />
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1535 ..<br />
790 "<br />
1417<br />
1407 „<br />
*33 ,<br />
681<br />
676<br />
659 ,,<br />
700 ',*<br />
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1283 ..<br />
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1656 ,,<br />
1355 ..<br />
931<br />
334 ..<br />
SU ..<br />
410 ..<br />
411 ..<br />
232 ..<br />
176 25<br />
587 ..<br />
732<br />
502 50<br />
1777 ..<br />
1335 ..<br />
. .. ••<br />
2225 ..<br />
510 75<br />
4*14::<br />
538 !.'<br />
37) ..<br />
318 50<br />
97 50<br />
110 ..<br />
409 75<br />
4iJ 50<br />
33s) 23<br />
4*3 ..<br />
5J7 ..<br />
503 ..<br />
425 50<br />
471 ..<br />
30; .,<br />
45) ,.<br />
432 ..<br />
4,2 „<br />
500 ..<br />
5.0 ..<br />
439 ..<br />
423 ,,<br />
433 .<br />
430 ..<br />
430 . .<br />
*32<br />
4.1 50<br />
42 .<br />
4)0 sô<br />
412 50<br />
232<br />
333<br />
335<br />
372 50<br />
U'2 . .<br />
453 ..<br />
MARCHE EN BANQDg<br />
Etat d'Alagoas..<br />
Eriansk .. •<br />
Cape Copper!"<br />
De Beers...<br />
Huaiicuuca<br />
Charbonnage Laviàna<br />
Syndicat .Mimer<br />
Tharsis ....<br />
Ohartered .,] •<br />
East Rand....<br />
Goidûelds ....<br />
May<br />
Rand Mines<br />
Uobinson Gold...'.'."<br />
De Beers ,<br />
East Rand<br />
Band Mines<br />
Goldfledds<br />
APRES BOUR SB<br />
s*<br />
,43 30<br />
,97 r,<br />
133-<br />
M .<br />
BOURSE DE LOXnpp,<br />
Consolidé anglais» .3tl-3 ,,-„.<br />
3 % français 93 .. r.. si»» ••••<br />
Banq. ottomane.. 16 .3(4. Egyftâ<br />
COURS DES PRI MEs<br />
3 % dont 50 ( , or . —*<br />
3 % doi.t 10 SB à" ,". r,! *>...<br />
Banq. oitom, d. 5<br />
Rio dont 20 18 3<br />
Rio dont 10 1779 ..I dont "5<br />
Wâ 5.]<br />
Si<br />
-0<br />
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-14 tV<br />
»! Sri<br />
• dont 3 IrT if"-<br />
Londres ..........<br />
AHeiuagna<br />
Espagne (court)...<br />
Espagne (long)....<br />
Buenos-Ayres (or)<br />
CHANGE<br />
23 23<br />
intérieure ... *°?. It f. E DE M "<br />
4l;i<br />
U<br />
BOURSE DE TOULOUSE ^<br />
Fonds d'Etat français. - 3 re-<br />
— Tout cela me fait mai à ^^«3<br />
prit-il d'une voix sour<strong>de</strong>. Du ^TZ^rg&i-<br />
ne comprendrez pas... Vous ne . c ^l nVin<br />
drez pas non plus qu'en détruis^*»<br />
œuvre... ^ fixé<br />
Il s arrêta <strong>de</strong> nouveau. Son rega<br />
jusque-là vaguement <strong>de</strong>vant M*j p aU Je.<br />
<strong>de</strong> se détourner sur le visage ^ la<br />
Des larmes remplissaient les ye«*<br />
jeune fille, inondaient ses joues. e v_dé-<br />
dain, une phrase oubliée revio* *<br />
moire <strong>de</strong> Vivian<br />
« — Si, mon cousin, j'ai sou<br />
Elle avait souffert..<br />
SUT qui pleurait-elle ? Sui<br />
iffert »•<br />
Elle .piçgjî<br />
Ou, revivant son passe en eï]e-<br />
passé d'un autre, pleurai U-OHO R<br />
même ?... . , lll3a rava^;<br />
Plus encore qu'un mois on na«!re<br />
un désir tenace, impérieux, o~ àe l'Sp-<br />
îa souffrance <strong>de</strong> Paule s aflWJ^<br />
firme ; il répète, attendant anxi<br />
la réponse : ^mn-ren^iè-<br />
- Non, vous ne pouvez co! ^ nt .auX w<br />
Et les mots souhaites montere,<br />
vres <strong>de</strong> la jeune fille :<br />
- Si, puisque j'ai soufiei-<br />
- Qu'avez-vous sounert . sl! iVre-f<br />
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