syndicats, revendications et bras de fer - Le Carrefour d'Algérie

PAYS-BAS
L'extrême
droite fait
la loi
A
ux Pays-Bas, les dé
putés chrétiens-démocrates
ont unanimement
validé mardi l'accord
de gouvernement
avec les libéraux et l'appui
du parti islamophobe
de Geert Wilders au Parlement.
Le sulfureux leader
populiste est actuellement
en procès pour
incitation à la haine raciale.
C'est donc une coalition
hétéroclite qui va désormais
présider aux
destinées des Pays-
Bas. Les députés chrétiens-démocrates
(CDA)
ont en effet validé mardi
l'accord de coalition conclu
par leur parti avec les
libéraux (VVD) et l'appui
du parti islamophobe de
Geert Wilders au Parlement,
le PVV (Parti de la
liberté). Un vote qui lève
le dernier obstacle à la
constitution du premier
gouvernement minoritaire
de l'après-guerre dans
le pays. En dépit de la réticence
de plusieurs de
ses membres, le congrès
du CDA avait déjà
donné son feu vert samedi
à cette alliance controversée.
En échange de
son soutien à la coalition,
le sulfureux Geert Wilders
a obtenu des concessions
sur son thème
de prédilection: l'immigration.
Une loi interdisant
le port de la burqa
aux Pays-Bas devrait ainsi
être votée dans les
mois qui viennent. Les
chrétiens-démocrates et
les libéraux n'avaient pas
vraiment le choix. Le parti
de Wilders s'était en effet
vite avéré être un partenaire
incontournable à
l'issue des élections législatives
de juin dernier,
où les chrétiens-démocrates
et le VVD n'ont obtenu
que 52 sièges sur
150 aux élections législatives.
Avec l'appoint des
élus du parti xénophobe,
ils atteignent désormais
la majorité de 76 sièges.
Mais nombreux craignent
désormais que la coopération
avec Geert Wilders
n'accentue les divisions
culturelles dans un pays
dont un million des 16,5
millions d'habitants sont
de confession musulmane.
Le leader du PVV est
d'ailleurs actuellement
en procès pour incitation
à la haine raciale et insulte
à la communauté
musulmane pour avoir
notamment comparé l'islam
au nazisme et le Coran
à Mein Kampf.
a tension, liée à l'en
Lquête menée par le
tribunal de l'ONU sur l'assassinat
de Rafic Hariri,
est exacerbée par l'émission
de mandats d'arrêt
en Syrie contre des proches
du Premier ministre
libanais. Ce dimanche,
la justice syrienne
émettait des mandats
d'arrêt contre 33 personnalités
libanaises, arabes
et européennes.
Parmi elles, des proches
du Premier ministre libanais
Saad Hariri, dont
l'ancien chef de la commission
d'enquête internationale
sur l'attentat de
2005 qui avait coûté la vie
à Rafic Hariri, son père
et ancien Premier ministre.
Ces mandats ont été
émis dans le cadre d'une
plainte déposée par un
MERCREDI 06 OCTOBRE 2010
ASSASSINAT DE RAFIC HARIRI
Le Liban et la Syrie
au bord d'une grave crise
ex-général libanais Jamil
el-Sayyed contre de "faux
témoins" ayant déposé
devant le Tribunal spécial
pour le Liban (TSL)
créé par l'ONU en 2007
pour identifier et juger les
assassins présumés de
Rafic Hariri. Les ministres
de la Justice des
deux pays ont été chargés
de suivre le dossier.
Pointé du doigt pour ce
meurtre, Damas (qui nie
toute implication) avait dû
retirer ses troupes de
chez son petit voisin
après 30 ans de tutelle,
marquant le début d'une
longue période d'animosité
entre les deux pays.
Cette émission de mandats
suit d'ailleurs les
déclarations du Premier
ministre Saad Hariri au
quotidien saoudien al-
Chark al-Awsat en septembre.
Le Premier ministre
libanais, dont les
relations se sont améliorées
avec la Syrie depuis
qu'il est arrivé à ce poste
fin 2009, y affirmait avoir
commis une "erreur" en
accusant Damas d'avoir
été à l'origine de l'assassinat
de son père. "Le
TSL mène son enquête
loin des accusations politiques
hâtives et nul ne
peut intervenir dans l'acte
d'accusation", a déclaré
Saad Hariri dans ce
quotidien saoudien,
alors que fin juillet le roi
Abdallah d'Arabie saoudite
se trouvait au Liban,
accompagné du président
syrien Bachar al-Assad,
dans le but de désamorcer
les tensions
croissantes.
LUTTE CONTRE L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Une délégation de l'Union européenne en Libye
ne délégation de la
UCommission européenne
a entamé une visite
lundi à Tripoli consacrée
notamment à la coopération
dans la lutte
contre l'immigration clandestine,
ont rapporté des
agences de presse. Au
premier jour de leur visite,
la commissaire européenne
chargée des
L
questions d'immigration,
Cecilia Malmstrom, et
son collègue responsable
des accords de coopération
de l'UE avec ses
voisins, Stefan Füle, ont
rencontré le ministre libyen
de l'Intérieur Abdelfattah
al-Obeidi, ainsi que
son homologue des Affaires
étrangères Moussa
Koussa. Les discus-
ÉLECTIONS AMÉRICAINES
sions avec la diplomatie
libyenne, en vue de la signature
d'"un accord sur
un agenda de coopération
englobant tous les
domaines", ont "pris plus
de temps que prévu et se
poursuivaient encore en
début de soirée", a expliqué
une source européenne,
sans plus de
détails.
L'avance des républicains s'est réduite
a cote du parti dé
mocrate du président
américain Barack
Obama est en légère
hausse à moins d'un
moins des élections
parlementaires de mimandat,
mais les républicains
conservent
une importante avance,
selon un sondage
publié mardi. Selon le
sondage Washington
Post-ABC News, l'avance
des républicains
s'est réduite de moitié
par rapport à début
septembre, avec 49%
des intentions de vote
contre 43% pour les démocrates.
Les démocrates
ont enregistré
des progrès en termes
de confiance des électeurs
sur les gros dossiers
tels que l'économie,
la santé. Ils ont
également gagné du
terrain sur la question
de l'aide aux classes
moyennes. Le sondage
donne aussi un léger
avantage aux démocrates
de 41% contre
39% sur la question de
savoir quel parti sera le
plus capable de traiter
des problèmes du pays
au cours de l'année à
venir. En outre, le sondage
montre un rebond
de la cote du président
Obama, passant de
46% à 50%. Le président
retrouve ainsi son
niveau de juillet, après
une chute record le
mois dernier.
Habiter seule, c’est habiter
avec tout le monde
U
Par M. Mahdia
ne femme seule peut-elle habiter seule ?
Non. Le marché immobilier locatif reste
encore très regardant sur le statut des
femmes qui veulent louer. Cela a facture et sa
conséquence sur la mobilité des carrières professionnelles,
la vie individuelle, la liberté de mouvement
et la famille dont la femme est le chef.
Ceux qui ont divorcé, à leur tort, et qui sont obligés
par la loi à trouver une location pour l’ex-épouse
et son exercice de droit de garde, en savent
quelque chose : dès que vous dites à un propriétaire
que la location est pour « une divorcée »,
même avec enfants, les portes de ferment. Pour
décrocher le contrat, il faut donc mentir. La raison
? Elle est évidente : on suppose de facto qu’une
femme qui va habiter seule, va habiter avec…
tous les hommes de passage. Elle est déjà de «
mauvaise mœurs », n’a pas un homme qui la protège
ou la contrôle. La réalité donne à moitié raison.
Parfois, les locations servent bien sûr à donner
des adresses à des maisons closes, à de la
prostitution clandestine. Mais souvent, la femme
qui veut habiter seule, veut seulement sauver ses
enfants, réduire la facture d’un divorce qui l’obligerait
à habiter avec la grande famille et les autres
belles-sœurs, poursuivre une carrière où seulement
vivre une vie normale dans un chez soi comme
tous les hommes de ce pays et de ce monde.
Est-ce possible ? Juste un peu. Le marché locatif
reste très sexiste à cause de la société mais aussi
parce lorsqu’un homme possède un appartement
vide, c’est qu’il est riche ou célibataire ; mais
lorsqu’une femme habite seule, c’est qu’elle est
de mauvaises mœurs ou va le devenir.
INDONÉSIE
Des pluies torrentielles ont
fait au moins 56 morts
es glissements de
Dterrain et des inondations
subites causées
par des pluies torrentielles
ont fait au mois 56
morts dans une région
reculée de l'est de l'Indonésie,
que les secours
avaient des difficultés à
rejoindre, ont affirmé les
autorités et des témoins
mardi. Des résidents de
Wasior, un village montagneux
situé dans la
province de Papouasie-
Occidentale, creusaient
dans la boue à la recherche
de leurs proches
disparus, parfois à
mains nues. Des milliers
d'habitations ont été détruites.
Le responsable
de l'agence de gestion
des catastrophes nationales
a précisé que le
bilan était de 59 morts
mais qu'il pourrait encore
s'alourdir. Une soixantaine
de personnes ont
été blessées et certains
ont dû être évacuées par
hélicoptère à l'hôpital.
Des navires de la marine
avec des soldats et
des policiers à bord
étaient en route pour la
zone sinistrée, alors que
des avions acheminaient
des tentes, des médicaments
et de la nourriture
sur place. Des centaines
de personnes tentaient
de quitter la région. Les
glissements de terrain et
les inondations font des
centaines de morts chaque
année dans le vaste
archipel indonésien, qui
compte plus de 17.000
îles.