PARLER AVEC DIEU
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que le prêtre impose avant de donner l'absolution. En effet, elle est d'ordinaire facile à accomplir et qui<br />
aime beaucoup le Seigneur, se rend compte de la disproportion incommensurable qu'il y a entre ses<br />
péchés et la satisfaction. Raison de plus pour intensifier notre esprit de pénitence en ce temps de<br />
Carême, en y englobant l'acceptation des incommodités de la vie, les douleurs plus ou moins vives, les<br />
efforts volontaires ou imposés, l'esprit de service... !<br />
« Cor Mariae perdolentis, miserere nobis ! Invoque sans crainte le Cœur de sainte Marie, décidé à t'unir à<br />
sa douleur, en réparation pour tes péchés et pour ceux des hommes de tous les temps.<br />
« Et, pour chaque âme, demande-lui que sa douleur augmente en nous l'aversion du péché, que nous<br />
sachions aimer, à titre d'expiation, les contrariétés physiques ou morales de chaque jour ". »<br />
1. Jn8,10-11. — 2. Is43,16-21. — 3. Jean Paul-II, Exhort. Apost. Reconciliatio et paenitentia, 2-12-1984, n. 31, III. — 4. Idem. — 5.<br />
Saint Augustin, Commentaire de l'Évangile de saint Jean, 72. — 6. Saint Ambroise, Commentaire de l'Évangile de saint Luc, 7. —<br />
7. Jean-Paul II, toc. cit. — 8. Cf. Concile de Florence, Décret pour les Grecs, Dz 673.— 9. Saint Jean Chrysostome, Homélies sur<br />
saint Matthieu, 3, 5. — 10. Jean-Paul II, loc. cit. ; cf. aussi Audience générale, 7-3-1984. — 11. Bienheureux Josémaria Escriva,<br />
Sillon, n. 258.<br />
5° SEMAINE DE CARÊME. MARDI<br />
35. CONTEMPLER LE CHRIST<br />
— Le remède suprême aux ennemis de la grâce : la contemplation du Christ.<br />
— Demeurer en présence du Seigneur en plein milieu du monde ? L'importance des « industries humaines ».<br />
— La vie de piété et les oraisons jaculatoires.<br />
I. Quand j'aurai été élevé de terre, dit le Seigneur, j'attirerai à moi tous les hommes '.<br />
La première lecture de la Messe de ce jour nous présente un passage du livre des Nombres 2 qui raconte<br />
comment le peuple d'Israël a commencé à murmurer contre le Seigneur et contre Moïse. Que se passe-til<br />
?— Bien qu'ils aient été libérés et soient sortis d'Egypte, les Hébreux se sentent de plus en plus fatigués<br />
de cheminer au milieu des épreuves vers la terre promise. Pour étouffer leur rébellion, le Seigneur envoya<br />
des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d'Israël, et le peuple revint<br />
vers Moïse contrit, reconnaissant ses péchés. Moïse implora alors de Dieu la disparition des serpents. Le<br />
Seigneur lui dit : Fais-toi un serpent et dresse-le au sommet d'un mât ; tous ceux qui auront été mordus,<br />
qu’ils le regardent, et ils vivront ! Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet d'un mât. Quand<br />
un homme était mordu par un serpent, et qu'il regardait vers le serpent de bronze, il conservait la vie !<br />
Ce passage de l'Ancien Testament est un récit historique, mais comme beaucoup d'autres, il préfigure aussi<br />
ce qui devait avoir lieu plus tard avec la venue du Fils de Dieu. Dans l'intime conversation de Jésus avec<br />
Nicodème, le Seigneur fait directement référence à cet épisode : De même que Moïse a élevé le serpent<br />
dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit ait en lui la vie<br />
éternelle*. Le Christ sur la Croix sera le salut du genre humain, le remède à tous les maux. Il montera<br />
volontairement au Calvaire pour que celui qui croit ait la vie éternelle, pour attirer tout à lui.<br />
Les serpents et le venin qui attaquent le peuple de Dieu en marche vers la terre promise, vers le Ciel, ont<br />
souvent les mêmes traits : l'égoïsme, la sensualité, la paresse, l'envie, la médisance, la calomnie, la<br />
confusion et les erreurs théologiques et morales... Le développement de la grâce sanctifiante reçue au<br />
Baptême, est toujours menacé par les mêmes ennemis. On peut relever à toutes les époques ces traces du<br />
péché originel et des péchés personnels.<br />
Cherchons les remèdes et l'antidote — comme les Hébreux mordus par les serpents du désert— et de<br />
préférence au seul endroit où ils se trouvent : en Jésus-Christ, dans sa doctrine salvatrice. Et si nous<br />
désirons vraiment arriver à la terre promise, au bout de ce court chemin qu'est la vie, contemplons-le, sans<br />
relâche, élevé de terre sur la Croix. En plus, si nous sommes sincères, nous essaierons d'aider ceux qui nous<br />
entourent à regarder aussi vers Jésus en qui se trouve le salut, car nous voyons bien que c'est la seule chose<br />
qui, au fond, vaille vraiment la peine.<br />
— Regarder Jésus ?— Oui ! Contempler sa très Sainte Humanité dans les Évangiles, les Mystères du<br />
Rosaire, le Chemin de Croix, les commentaires des Pères de l'Église, et surtout, surtout dans le Tabernacle !<br />
La piété authentique fortifie et fait mûrir de telle sorte que Ton maîtrise de mieux en mieux la pression d'un<br />
monde qui semble vouloir se séparer de plus en plus de Dieu et entraîner derrière lui tout ce qui ne se<br />
trouve pas en terrain ferme et sûr.<br />
Comment détourner les yeux du Seigneur quand on voit les ravages qu'engendrent l'ignorance, les passions<br />
incontrôlées, la prétendue autonomie de la conscience... Comme nous ne portons pas le remède en nous-